PGJ Astronomie : Calendrier des Evénements, Ephémérides Lune-Soleil-Planètes, Comètes, Astéroïdes, Planètes et Satellites, Photographies.

Retour à l'accueil

La Mission ROSETTA vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko

 

 

 

 

La Mission ROSETTA vers la comète Churyumov-Gerasimenko

 

Les Dernières Nouvelles

 

Les Nouvelles précédentes

Un long voyage

 

Objectif scientifique

 

Analyse "in situ"

 

La Réception des Données

 

Les étapes de la Mission

 

Les instruments

La comète 67P/C-G

 

Survol d'Astéroïdes

 

Les Missions d'Exploration de Comètes

La Mission initiale vers Wirtanen

Pour en savoir plus...

 

Les dernières Informations

 

Archive complète des images de Rosetta [21/06/2018]

Toutes les images en haute résolution et les données de base de la mission pionnière de Rosetta à Comet 67P/Churyumov-Gerasimenko sont maintenant disponibles dans les archives de l'ESA, avec la dernière version incluant les images iconiques de l'atterrisseur Philae et la descente finale de Rosetta à la surface de la comète.

 

Une collision catastrophique à l'origine de la comète Tchouri [07/03/2018]

 

© ESA/Rosetta/Navcam – CC BY-SA IGO 3.0

 

Les comètes composées de deux lobes, comme « Tchouri » visitée par la sonde Rosetta, sont le produit de la ré-accumulation de fragments générés lors de collisions destructrices entre deux comètes. Ces collisions pourraient aussi expliquer certaines des structures mystérieuses observées sur Tchouri. Cette découverte d'une équipe internationale coordonnée par Patrick Michel, chercheur CNRS au laboratoire Lagrange (CNRS/Observatoire de la Côte d'Azur/Université de Nice-Sophia Antipolis[1]), sera publiée le 5 Mars 2018 dans Nature Astronomy.

 

Depuis Giotto visitant la comète de Halley en 1986, quelques sondes spatiales ont permis d'approcher plusieurs noyaux de comètes. Or, la majorité d'entre eux sont apparus allongés voire formés de deux lobes, comme la célèbre « Tchouri » observée de très près par la sonde Rosetta en 2014 et 2015. Les astronomes considèrent que cette forme étonnante s'explique par la jonction de deux anciennes comètes distinctes. Deux comètes forcément très peu denses et riches en éléments volatiles, donc évoluant très lentement, pour permettre un rapprochement en douceur et un contact qui ne les fasse pas exploser. Pour plusieurs raisons, il est supposé habituellement que ce type de rencontres en douceur ne se produit que dans les premières phases du Système solaire, il y a plus de 4 milliards d'années. Toutefois, un mystère demeure : comment des corps de la taille de Tchouri et aussi fragiles, nés il y a si longtemps, ont-ils pu survivre jusqu'à nous, alors qu'ils sont soumis constamment aux collisions dans les régions où ils évoluent ?

Une équipe internationale, comprenant notamment un chercheur français du laboratoire Lagrange, propose aujourd'hui un tout autre scénario, grâce à des simulations numériques en partie effectuées sur le Mésocentre Sigamm de l'Observatoire de la Côte d'Azur. Celles-ci ont montré que lors d'une collision destructrice entre deux comètes, seule une faible partie de la matière est pulvérisée à haute vitesse, réduite à l'état de poussières. Mais à l'opposé du point d'impact, les matériaux riches en éléments volatiles peuvent résister, et être éjectés à des vitesses relatives suffisamment faibles pour s'attirer et se ré-accumuler en formant de nombreux petits corps, qui s'agglutinent à leur tour pour n'en former qu'un seul. Un processus qui ne prend que quelques jours, voire quelques heures ! Et la comète ainsi produite préserve une faible densité et sa richesse en substances volatiles, comme Tchouri.

 

© ESA/Rosetta/Navcam – CC BY-SA IGO 3.0

Image de l'étape finale d'une simulation de collision catastrophique de comètes effectuée par les auteurs, montrant l'un des objets formés par réaccumulation des débris de la collision de forme identique à Tchouri.

 

© ESA/Rosetta/Navcam – CC BY-SA IGO 3.0

Image de la comète Tchouri prise par la sonde Rosetta

 

Ce phénomène serait possible même lors d'impacts à la vitesse d'1 km/s, typique dans la ceinture de Kuiper, l'anneau de comètes situé au-delà de Neptune d'où provient Tchouri.
Ce type de collisions entre comètes se produisant régulièrement, alors Tchouri a pu naître à n'importe quel moment de l'histoire du Système solaire et pas forcément à ses débuts, comme cela semblait acquis, réglant le problème de sa survie pendant si longtemps.

Ce nouveau scénario permet également d'expliquer la présence de trous et de couches stratifiées observés sur Tchouri : ceux-ci se seraient bâtis naturellement lors du processus de ré-accumulation, ou plus tard après sa formation.

Enfin, lors de la collision à l'origine de ce type de comètes, puisqu'aucune compaction ni échauffement significatifs ne se produisent, la composition primordiale est préservée : ces nouvelles comètes demeurent bien des objets primitifs. Même si Tchouri s'est formée récemment, l'analyse de sa matière nous permet bel et bien de remonter aux origines du Système solaire.

Cette étude a bénéficié du soutien financier du CNES et des Académies 2 (Systèmes complexes) et 3 (Espace, environnement et risques) de l'Idex Jedi de l'Université Côte d'Azur.

 

Ressources :

Film à découvrir sur https://www.dropbox.com/s/u7643hanvva57rp/Catastrophic%20disruptions.mp4?dl=0

Télécharger le communiqué de presse

 

Notes :

[1] Membre de l'Université Côte d'Azur

 

Références :

Catastrophic disruptions as the origin of bilobate comets. Stephen R. Schwartz, Patrick Michel, Martin Jutzi, Simone Marchi, Yun Zhang and Derek C. Richardson. Nature Astronomy, le 5 Mars 2018.
DOI 10.1038/s41550-018-0395-2

 

Source : Communiqué de Presse du CNRS http://www2.cnrs.fr/presse/communique/5467.htm

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

La comète « Tchouri » aurait mis plusieurs millions d'années à se former [08/04/2017]

 

Crédits : d'après Mousis et al. 2017

 

Le chauffage produit par la désintégration d'isotopes de l'aluminium et du fer potentiellement présents dans la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko aurait été trop important au début de la vie de la nébuleuse protosolaire pour expliquer la présence de matériaux à basse température. En effet, la présence du monoxyde de carbone, de l'azote ou de l'argon, mise en évidence dans 67P/Churyumov-Gerasimenko par la mission Rosetta, n'est possible que si la comète s'est formée après 2 à 8 millions d'années d'évolution de la nébuleuse afin que celle-ci refroidisse suffisamment et permette à la comète de se former, tout en gardant ses matériaux les plus volatils. L'autre possibilité est que la comète se serait formée lentement sur tout cet intervalle de temps, lui permettant aussi de préserver une grande partie des glaces qu'elle a acquise depuis la nébuleuse. C'est ce que vient de montrer une équipe internationale dirigée par des chercheurs du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université). L'étude a été publiée le 6 avril 2017 dans The Astrophysical Journal Letters

 

Les conditions de formation des comètes demeurent encore méconnues. Ces objets se sont agglomérés soit à partir de blocs de constructions directement formés dans la nébuleuse protosolaire, soit d'après des débris provenant de la destruction de plus gros corps parents. Dans ces conditions, l'équipe a simulé l'influence du chauffage radiogénique sur la structure et la composition de corps glacés de tailles comprises entre celles des lobes de 67P/Churyumov-Gerasimenko (~2.6 km) et de la comète Hale-Bopp (~70 km), en utilisant les abondances canoniques de l'aluminium 26 et le fer 60, les deux nuclides dont la désintégration est considérée comme une source de chaleur importante pour les corps planétaires formés au tout début de l'histoire du système solaire. 

 

Les résultats de l'étude décrivent qu'il est à la fois impossible de former rapidement 67P/Churyumov-Gerasimenko, ou bien son corps parent, et de préserver les espèces volatiles observées dans la coma par la mission Rosetta. Les simulations attestent que si la croissance a été très rapide, la comète ou son corps parent ont dû se former entre 2,2 et 7,7 millions d'années après l'apparition de la nébuleuse protosolaire. Par contre, si la comète ou son corps parent se sont accrétés lentement, mais toujours sur le même intervalle de temps, alors ils ont pu préserver la majorité de leurs espèces volatiles.

 

Des délais plus courts de formation ou d'accrétion, compris entre 0,5 et 6,7 millions d'années après la formation de la nébuleuse, sont envisageables si l'on admet que l'intérieur profond de la comète ou de son corps parent ont été appauvris en espèces volatiles par le chauffage radiogénique, et que les couches externes sont restées riches en glaces. Cependant, si 67P/Churyumov-Gerasimenko s'est formée à partir de morceaux issus d'un tel corps parent, ceux ci constitueraient probablement un mélange homogène et il serait impossible de savoir si ces débris proviennent des couches internes ou externe de l'objet primitif.

 

La principale conclusion de ce travail est que la question de l'origine et des conditions de formation des blocs de construction de 67P/Churyumov-Gerasimenko demeure encore sans réponse. Une mission de retour d'échantillons vers une autre comète de la famille de Jupiter sera probablement nécessaire pour apporter de nouvelles réponses.

 

De haut en bas : évolution temporelle du profil de température dans un petit corps possédant une taille de 2,6 km et constitué d'un mélange de poussières réfractaires et de glaces cristallines, avec des retards de formation de 0, 1 et 2 millions d'années après l'apparition de la nébuleuse protosolaire. Les colonnes de gauche et de droite correspondent respectivement à des rapports de mélanges poussières/glaces valant 1 et 4 dans la comète. La courbe noire correspond à l'isotherme identifiant la frontière entre les régions de stabilité et d'instabilité des glaces les plus volatiles. A une époque donnée, la comète chauffe plus lorsqu'elle est enrichie en poussières réfractaires (colonne de droite). En outre, la température globale du noyau diminue lorsque l'accrétion est tardive. Crédits : d'après Mousis et al. 2017

 

Reférences :

 Impact of radiogenic heating on the formation conditions of comet 67P/Churyumov-GerasimenkoO. Mousis, A. Drouard, P. Vernazza, J. I. Lunine, M., Monnereau, R. Maggiolo, K. Altwegg, H. Balsiger, J.-J. Berthelier, G. Cessateur, J. De Keyser, S. A. Fuselier, S. Gasc, A. Korth, T. Le Deun, U. Mall, B. Marty, H. Rème, M. Rubin, C.-Y. Tzou, J. H. Waite, and P. Wurz, The Astrophysical Journal Letters, 839:L4 (8 pp), 6 avril 2017

 

https://arxiv.org/pdf/1703.04227.pdf

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/6425

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

Avant et après : des changements uniques repérés sur la comète de Rosetta [22/03/2017]

Des fractures croissantes, des falaises qui s'effondrent, des rochers roulantzs et du matériel en mouvement enfouissant quelques caractéristiques sur la surface de la comète tout en en exhumant d'autres sont parmi les changements remarquables documentés pendant la mission de Rosetta. Une étude publiée dans Science aujourd'hui résume les types de changements de surface observés pendant les deux années de Rosetta à comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Des différences notables sont observées avant et après la période la plus active de la comète - le périhélie - alors qu'elle atteignait son point le plus proche du Soleil le long de son orbite.

 

L'effondrement d’une falaise dévoile la composition primitive de la comète 67P

 

Comet changes. Credit: Top centre images: ESA/Rosetta/NAVCAM, CC BY-SA 3.0 IGO; all others: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Etudes de glace sur la comète de Rosetta [24/11/2016]

Deux articles parus en ligne le 17 novembre 2016 dans la revue Science, auxquels ont contribué des chercheurs de l'Observatoire de Paris, apportent de nouvelles informations sur la composition du noyau de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko, à mesure que celle-ci atteignait le maximum de son activité, l'année dernière.

- Première étude : glace d'eau : La première étude menée par S. Fornasier, astrophysicienne de l'Observatoire de Paris et maître de conférence à l'Université Paris Diderot met en évidence, grâce aux données du système d'imagerie OSIRIS, des variations de couleurs saisonnières et même diurnes à la surface du noyau. [Lire l'article en détail]

- Seconde étude : glace carbonique : Grâce aux données du spectro-imageur VIRTIS, une deuxième étude à laquelle ont contribué des chercheurs de l'Observatoire de Paris conclut à la toute première détection de la glace de CO2 à la surface d'un noyau cométaire. [Lire l'article en détail]

 

Surprises glacées à la comète de Rosetta [22/11/2016]

Lorsque la comète de Rosetta approchait de sa période la plus active l'an dernier, le vaisseau spatial a repéré de la glace de dioxyde de carbone - jamais vue auparavant sur une comète - suivie de l'apparition de deux inhabituellement grandes plaques de glace d'eau.

 

Kepler de la NASA obtient la « grande image  » de la comète 67P [11/10/2016]

Le 30 Septembre, l’Agence spatiale européenne a conclu sa mission Rosetta et l’étude de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Au cours du dernier mois de la mission, le vaisseau spatial chasseur de planètes Kepler de la NASA avait une occasion unique pour fournir une « grande image » de la comète, puisqu'elle était impossible à observer depuis la Terre.

 

Mission accomplie: Rosetta termine son voyage par une descente magistrale vers sa comète [30/09/2016]

 

Crédit : ESA / Rosetta / MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA

 

Rosetta, mission historique de l'ESA, s'est achevée comme prévu par un impact contrôlé de la sonde à la surface de la comète qu'elle accompagnait depuis plus de deux ans.

 

Le site d'atterrissage sur la comète - Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Le centre de contrôle de l'ESA, à Darmstadt (Allemagne), a déclaré la mission officiellement terminée à 11 h 19 temps universel (13 h 19 heure de Paris), après avoir constaté la perte du signal de Rosetta, au moment de l'impact.

 

Hier soir, à 20 h 50 temps universel (22 h 50 heure de Paris), Rosetta avait amorcé une trajectoire de collision avec la comète, depuis une altitude d'environ 19 km, exécutant ainsi sa dernière manœuvre. La destination ciblée était située sur le plus petit lobe de la comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko, à proximité d'une zone d'hébergement de fosses actives, dans la région de Ma'at.

 

La comète à une distance de 8,9 km - caméra à angle étroit -Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Au cours de sa descente, Rosetta a eu l'occasion d'étudier les gaz, les poussières et le plasma à proximité directe de la surface de la comète, et de prendre des clichés à très haute résolution.

 

Les fosses sont particulièrement intéressantes, car elles jouent un rôle important dans l'activité cométaire et fournissent de précieux indices sur la composition de l'intérieur de la comète.

 

Les informations collectées lors de la descente vers cette région fascinante ont été envoyées sur Terre avant l'impact. Il n'est désormais plus possible de communiquer avec la sonde.

 

« Rosetta vient d'accomplir une nouvelle prouesse qui entrera dans l'histoire », se réjouit Jan Wörner, Directeur général de l'ESA. « Aujourd'hui, nous célébrons le succès d'une mission qui a marqué un tournant majeur pour l'exploration spatiale, qui a surpassé nos rêves les plus ambitieux, et qui s'inscrit dans la glorieuse lignée des grandes “premières” de l'ESA dans le domaine de l'exploration cométaire. »

 

« Grâce à un effort international colossal, qui s'est étalé sur des dizaines d'années, nous avons réussi notre mission, qui consistait à envoyer dans l'espace un laboratoire scientifique de pointe afin d'étudier de près l'évolution d'une comète dans le temps, ce qu'aucune autre mission cométaire n'avait tenté auparavant », commente Alvaro Giménez, Directeur de la Science à l'ESA.

 

« La phase de conception de Rosetta avait commencé avant même que Giotto, première sonde de l'ESA envoyée dans l'espace lointain, ait pris le premier cliché d'un noyau cométaire (celui de la comète de Halley), en 1986.

 

« Des carrières entières ont été consacrées à Rosetta, et les données recueillies occuperont des générations de scientifiques pendant encore des dizaines d'années. »

 

Les sites d'atterrissage dans leur contexte - Copyright CIVA: ESA/Rosetta/Philae/CIVA; NAVCAM: ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA IGO 3.0; OSIRIS: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA; ROLIS: ESA/Rosetta/Philae/ROLIS/DLR

 

« Cette mission n'a pas seulement été un triomphe aux plans scientifique et technique : Rosetta et son atterrisseur Philae ont également enflammé l'imagination du monde entier, et fasciné un public bien plus vaste que la communauté scientifique. C'était grisant de sentir que tant de gens étaient embarqués avec nous dans cette aventure », ajoute Mark McCaughrean, conseiller scientifique à l'ESA.

 

Depuis son lancement en 2004, Rosetta en est maintenant à sa sixième orbite autour du Soleil. Elle a parcouru près de 8 milliards de kilomètres, survolé trois fois la Terre et une fois la planète Mars, et rencontré sur sa route deux astéroïdes.

 

Après 31 mois d'hibernation dans l'espace lointain, la sonde s'est réveillée en janvier 2014, pour atteindre sa destination en août 2014.

 

Rosetta a été le premier véhicule spatial à se mettre en orbite autour d'une comète et le premier à y envoyer un atterrisseur, Philae, en novembre 2014. Mais sa mission ne s'est pas arrêtée là : elle a ensuite continué à surveiller l'évolution de la comète à mesure qu'elle s'approchait du soleil, puis qu'elle s'en éloignait.

 

« Rosetta a fonctionné pendant 786 jours dans l'environnement hostile de la comète, a exécuté plusieurs survols épiques très près de sa surface, a survécu à des éruptions inattendues, et est sortie indemne de deux passages en mode de sécurité », raconte Sylvain Lodiot, responsable de la conduite des opérations.

 

« Pour nous, les dernières opérations ont été les plus difficiles, mais après une telle aventure, quelle plus belle fin pour Rosetta que d'aller rejoindre son atterrisseur à la surface de la comète ? »

 

Si ce scénario final a été choisi, c'est parce que la trajectoire de la comète l'entraînera de nouveau au-delà de l'orbite de Jupiter, plus loin du Soleil que toutes les régions que Rosetta a traversées jusqu'à présent. Dans ces conditions, les panneaux solaires produiraient trop peu d'énergie pour faire fonctionner la sonde.

 

La trajectoire finale de Rosetta - Access the video

 

En outre, l'équipe responsable des opérations savait que d'ici peu, le Soleil serait beaucoup plus proche de la ligne de visée entre la Terre et Rosetta, et que pendant un mois cette situation compliquerait considérablement les communications avec la sonde.

 

« Nous avons décidé d'exécuter cet ultime plongeon vers la surface de la comète afin d'optimiser le retour scientifique de Rosetta », explique Patrick Martin, responsable de la mission.

 

« C'est une fin douce-amère, mais en fin de compte la mécanique du Système solaire était tout simplement contre nous : le destin de Rosetta a été scellé il y a bien longtemps. Mais tout ce qu'elle a accompli passera à la postérité et sera utilisé par la prochaine génération de scientifiques et d'ingénieurs dans le monde entier. »

 

Si le volet opérationnel de la mission s'est achevé aujourd'hui, les analyses scientifiques se poursuivront pendant encore de nombreuses années.

 

Rosetta a déjà permis de faire plus d'une découverte surprenante, à commencer par la forme curieuse de la comète, révélée lorsque la sonde s'en est approchée en juillet et août 2014. Les scientifiques pensent à présent que les deux lobes se sont formés séparément, avant de se rejoindre à l'occasion d'une collision à basse vitesse survenue dans les tout premiers temps du Système solaire.

 

L'observation de la comète sur le long terme a mis en évidence l'influence déterminante de sa forme sur ses saisons, sur les déplacements de poussière à sa surface, et sur les variations mesurées dans la densité et la composition de son « atmosphère », appelée coma.

 

La mission a également permis d'obtenir des résultats inattendus concernant les gaz s'échappant du noyau de la comète, dans lesquels des molécules d'oxygène et d'azote ont été décelées, ainsi que de l'eau ayant une « saveur » différente de celle des océans terrestres.

 

 

L'impact de Rosetta - Copyright ESA/ATG medialab

 

Pris dans leur ensemble, ces résultats laissent penser que la comète est née dans une région très froide de la nébuleuse protoplanètaire, pendant la formation du Système solaire, il y a plus de 4,5 milliards d'années.

 

Il semble que les comètes telles que Tchourioumov-Guerassimenko n'aient pas apporté sur Terre autant d'eau que ce que l'on imaginait jusqu'à présent. Mais qu'en est-il des autres ingrédients jugés nécessaires à l'apparition de la vie ?

 

Rosetta n'a pas déçu les scientifiques sur ce point : elle a en effet mis en évidence la présence de glycine, un acide aminé généralement présent dans les protéines, et de phosphore, composant essentiel de l'ADN et des membranes cellulaires. De nombreux composés organiques ont également été détectés par Rosetta depuis son orbite et par Philae in situ, à la surface.

 

Éruptions cométaires - Copyright OSIRIS: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA; NavCam: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0

 

Globalement, les résultats de la mission Rosetta invitent à se représenter les comètes comme des traces immémoriales de la formation du Système solaire, plutôt que comme des fragments issus de collisions entre des corps plus volumineux. L'étude des comètes nous offre donc un aperçu inédit de ce à quoi pouvaient ressembler, il y a 4,6 milliards d'années, les éléments qui ont donné naissance aux planètes.

 

« Tout comme la pierre de Rosette, qui a donné son nom à notre mission, a marqué un tournant dans notre compréhension des hiéroglyphes et de l'histoire antique, le vaste trésor que constituent les données envoyées par Rosetta révolutionne notre vision du processus de formation des comètes et du Système solaire », s'enthousiasme Matt Taylor, responsable scientifique de la mission.

 

« Évidemment, il reste encore beaucoup de mystères à élucider. La comète n'a pas encore livré tous ses secrets, et les archives extraordinaires dont nous disposons à présent nous réservent sans aucun doute bien des surprises. Ce n'est qu'un début, vous n'avez pas tout vu ! »

 

Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Mission_accomplie_Rosetta_termine_son_voyage_par_une_descente_magistrale_vers_sa_comete

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

 

Rosetta se prépare au choc fatal sur la comète Tchouri [26/09/2016]

Le 30 septembre prochain, la sonde Rosetta s'écrasera lentement et délibérément sur la comète autour de laquelle elle orbite depuis deux ans. Or elle n'a pas été conçue pour cela. L'issue sera fatale. Mais avant cette dernière manœuvre, les scientifiques ont prévu d'effectuer des relevés inédits à l'approche de "Tchouri".

 

Feux d'artifice estivaux sur la comète de Rosetta [23/09/2016]

 

Copyright OSIRIS: ESA / Rosetta / MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA;

NavCam: ESA / Rosetta / NavCam – CC BY-SA IGO 3.0

 

Les caméras de Rosetta ont photographié 34 éruptions sur une période de trois mois encadrant le passage de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko au plus près du Soleil, le 13 août 2015.

 

Éruptions cométaires

Copyright OSIRIS: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA;

NavCam: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0

 

Ces éruptions diffèrent des jets de gaz et des éjections de matière couramment observés sur le noyau de la comète, et qui se produisent à intervalles réguliers, au rythme du lever et du coucher du Soleil sur la comète.

 

Les éruptions sont plus lumineuses, et les scientifiques estiment qu'elles durent moins de 30 minutes, pendant lesquelles entre 60 et 260 tonnes de matériaux sont éjectés de la comète.

 

Ces éruptions se produisaient au moment du périhélie environ toutes les 30 heures, soit environ toutes les 2,4 rotations de la comète sur elle-même, et peuvent être réparties en trois catégories : celles présentant un jet fin et étroit, d'autres un jet plus diffus, et une combinaison des deux types précédents.

 

Guide de l'activité cométaire

Copyright OSIRIS: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA;

NavCam: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0

 

Une des questions clés sur lesquelles s'est penché Jean-Baptiste Vincent, auteur principal de la publication scientifique qui paraît aujourd'hui dans Monthly Notices of the Astronomical Society, c'est l'élément déclencheur de ces éruptions.

 

L'équipe a découvert qu'une moitié des éruptions se sont produites au petit matin, quand le Soleil commence à réchauffer la surface plongée dans l'obscurité depuis plusieurs heures ; le changement rapide de température créerait des fractures qui libéreraient des matériaux volatiles qui se vaporiseraient de manière explosive.

 

Les autres éruptions se sont produites autour de midi, après plusieurs heures d'ensoleillement. Celles-ci s'expliqueraient par le fait que la chaleur accumulée atteindrait des poches de matériaux volatiles enfouis sur la surface, causant là encore un réchauffement soudain et une explosion.

 

Points d'origine des éruptions estivales

Copyrigh OSIRIS: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

L'équipe avance également une autre cause pour expliquer ces éruptions.

 

« Nous avons observé que la majorité des explosions semble se produire au niveau de limites régionales sur la comète, dans des zones qui présentent des changements de texture ou de topographie, comme des falaises abruptes, des puits ou des alcôves, » ajoute Jean-Baptiste.

 

Au moins une des éruptions étudiées s'est produite dans l'obscurité, et semble liée à l'effondrement d'une falaise. Une falaise érodée peut en effet s'effondrer à tout instant, de jour comme de nuit, et révéler des quantités substantielles de matériaux pouvant créer une explosion, même quand la zone n'est pas exposée à la lumière du Soleil.

 

Effondrement d'une falaise et activité cométaire - Copyright Based on J.-B. Vincent et al (2015)

 

Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Feux_d_artifice_estivaux_sur_la_comete_de_Rosetta

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

On a retrouvé Philae ! L'équipe CONSERT de l'Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Grenoble Alpes) au cœur de cette aventure [23/09/2016]

 

© ESA / Rosetta / Philae / CONSERT Shape model: CG-SPC-SHAP7-v1.6-CHEOPS - ESA / Rosetta / MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA

 

Le 2 septembre dernier, la caméra OSIRIS à bord de Rosetta a pris des images de l'atterrisseur Philae sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Il se trouve dans une anfractuosité, au cœur de la zone prédite par le radar CONSERT (Comet Nucleus Sounding Experiment by Radiowave Transmission).

Cela met fin à une recherche commencée au lendemain du 12 novembre 2014. En effet, moins de 12 heures après l'atterrissage mouvementé de Philae, l'équipe européenne CONSERT avait pu fournir une première estimation de la position de l'atterrisseur à partir des mesures acquises dans la nuit. En collaboration avec les centres d'opération de Rosetta, (European Space Operations Centre, ESOC/ESA et European Space Astronomy Centre, ESAC/ESA) et de Philae (Science Operation and Navigation Centre, SONC/CNES et Lander Control Centre, LCC/DLR), cette localisation a été rapidement revisitée en utilisant une meilleure connaissance de la trajectoire réelle de Rosetta (cercle violet sur la figure - Kofman, 2015 [1]).

Dans les jours qui ont suivi l'atterrissage, grâce à des mesures supplémentaires effectuées à la demande de l'ESA, CONSERT a été utilisé comme un GPS pour trianguler la position de Philae sur la comète 67P. L'analyse complète des mesures et des trajectoires de la sonde a permis d'aboutir à une estimation finale de la position de Philae dans une zone de 22 x 106 m (en jaune sur la figure – Herique et al., 2015 [2]).
Cette localisation a piloté depuis novembre 2014 les campagnes de recherche optique de Philae : il n'était pas possible de couvrir l'ensemble de la comète avec une résolution suffisante, c'est donc autour de cette zone que les équipes de l'instrument OSIRIS (Max-Planck Institute for Solar System Research, MPS et le Laboratoire d'astrophysique de Marseille, LAM) et celles de l'ESA ont concentré leurs efforts. Apres l'identification de nombreux candidats possibles, c'est finalement le 2 septembre 2016, lorsque la sonde a été assez proche pour offrir des images haute résolution, que Philae a été imagé avec suffisamment de détails pour être identifié sans ambiguïté.

 

Localisation de Philae par les données CONSERT. Point rouge : position de Philae. Cercle violet : première estimation en utilisant la propagation à travers la comète. Ellipse verte : estimation en utilisant les mesures en visibilité. Zone jaune : estimation finale utilisant l'ensemble des données ©ESA/Rosetta/Philae/CONSERT Shape model: CG-SPC-SHAP7-v1.6-CHEOPS - ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

  

CONSERT est un radar sondeur bistatique qui mesure le délai de propagation d'ondes radio à travers la comète entre Philae et l'orbiteur Rosetta. Dans le mode normal, les mesures acquises pour différentes positions de Rosetta par rapport à la comète 67P permettent d'estimer la vitesse de propagation et l'atténuation du signal dans le noyau cométaire, et d'obtenir des informations sur sa structure interne. La détermination de la position et de l'orientation précises de l'atterrisseur et la connaissance de la topographie avoisinante permettront de modéliser le comportement de l'antenne CONSERT sur Philae et ainsi de pouvoir interpréter les variations rapides de puissance observées sur le signal CONSERT.  Les mesures effectuées après l'atterrissage ont déjà permis d'estimer conjointement la position de Philae, la permittivité diélectrique moyenne de l'intérieur du plus petit lobe cométaire,  et d'en extraire des informations sur la structure (Kofman et al., 2015 et Ciarletti et al., 2015 [3]) et la composition de ce lobe.

 

Image de PHILAE sur la comète prise par OSIRIS. ©ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA; Contexte (en haut à droite) : ESA/Rosetta/NavCam

 

CONSERT a été développé et opéré par l'Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Genoble, IPAG, le Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales, LATMOS et le Max-Planck Institute for Solar System Research, MPS sous financement du Centre national d'Etudes Spatiales, du German Aerospace Center, DLR, du CNRS-INSU et de l'Université Grenoble Alpes.

 

Références :

[1] W Kofman, A Herique, Barbin, Barriot, Ciarletti, Clifford, Edenhoffer, Elachi, Eyraud, Goutail, Heggy, Jorda, Lasue, Levasseur-Regourd, Nielsen, Pasquero, Preusker, Puget Plettemeier, Rogez, Sierks, Statz, Svedhem, Williams, Zine, Van Zyl, Internal properties of the nucleus of Comet 67P/ Churyumov- Gerasimenko as measured by the CONSERT instrument. Science, 30 juillet 2015, vol 349 issue 6247.

[2] A Herique, Y Rogez, P Pasquero, S Zine, P Puget, W Kofman, PHILAE localization from CONSERT / ROSETTA measurement, Planetary and Space Science, novembre 2015, vol 117, p.475-484.

[3] V. Ciarletti, A.C. Levasseur-Regourd, J. Lasue, C. Statz, D. Plettemeier, A. Hérique, Y. Rogez, and W. Kofman, A possible near-surface gradient in local properties of 67P/Churyumov-Gerasimenko nucleus revealed by CONSERT measurements, Astronomy and Astrophysics, novembre  2015, vol 583.

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/6006

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

Rosetta capture des poussières organiques [12/09/2016]

L'instrument analyseur de poussières COSIMA (COmetary Secondary Ion Mass Analyser) de Rosetta a fait la première détection sans ambiguïté de matière organique solide dans les particules de poussière éjectées par la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, sous forme de molécules carbonées complexes.

 

Descente de Rosetta vers la région de puits actifs [12/09/2016]

S'appuyant sur des observations scientifiques uniques jusqu'à la fin, la mission palpitante de Rosetta se terminera par une descente le 30 Septembre vers une région de puits actifs sur "la tête" de la comète.

 

Des macromolécules organiques détectées par Rosetta dans la comète Tchoury [08/09/2016]

Une équipe scientifique internationale impliquant des chercheurs de l'UPEC, des universités d'Orléans, Paris-Sud et Grenoble-Alpes, et du CNRS a détecté de la matière organique de haut poids moléculaire dans les poussières éjectées par le noyau de la comète. Ces résultats, issus de l'instrument COSIMA (Mission Rosetta), sont publiés dans la revue Nature et en ligne le 7 septembre 2016.

 

On a trouvé Philae! [05/09/2016]

 

Image principale et médaillon de l'atterrisseur: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA; contexte: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0

 

Moins d'un mois avant la fin de la mission, des photos prises par la caméra haute-résolution de Rosetta dévoilent l'atterrisseur Philae, coincé dans une fissure sombre de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko.

 

Image principale et médaillon de l'atterrisseur: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA; contexte: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0

 

Ces images ont été prises le 2 septembre par la caméra à angle étroit OSIRIS alors que la sonde effectuait un passage à 2,7km de la surface, et montrent clairement Philae, dont le corps mesure 1m, et deux de ses pieds.

Ces images, prises plus près que jamais de la surface de la comète, fournissent également la preuve de l'orientation de Philae et confirment pourquoi il fut si difficile d'établir la communication avec Philae après son atterrissage le 12 novembre 2014.

 

Gros plan de Philae

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

« Nous sommes très heureux d'avoir enfin réussi à photographier Philae et de pouvoir le voir avec un tel niveau de détail, et ce moins d'un mois avant la fin de la mission, » déclare Cecilia Tubiana de l'équipe en charge d'OSIRIS, qui fut la première à voir les images après leur téléchargement hier.

 

“Cette formidable nouvelle signifie que maintenant que nous savons où Philae se trouve, nous possédons désormais les informations qui nous manquaient pour replacer dans leur contexte les trois jours de relevés scientifiques effectués par Philae ! » explique Matt Taylor, responsable scientifique de la mission Rosetta.

 

Image montrant Philae, prise par la caméra à angle étroit OSIRIS le 2 septembre

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

« Maintenant que la recherche de l'atterrisseur est terminée, nous nous sentons prêts à l'atterrissage de Rosetta, et nous attendons avec impatience la perspective de prendre des photos d'encore plus près du site d'atterrissage de Rosetta, » ajoute Holger Sierks, principal investigateur de la caméra OSIRIS.

 

Le 30 septembre, la sonde effectuera un aller simple vers la surface de Rosetta, une ultime mission qui permettra d'examiner la comète de très près, et notamment les puits à ciel ouvert de la région de Ma'at. Les scientifiques de Rosetta espèrent que ces observations permettront de découvrir les secrets de la structure intérieure de la comète.

 

Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/On_a_trouve_Philae

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

Rosetta capture une explosion de comète [25/08/2016]

Dans des observations sans précédent faites plus tôt cette année, Rosetta a capturé de façon inattendue une spectaculaire explosion de comète qui pourrait avoir été déclenchée par un glissement de terrain.

 

Bientôt la fin de la mission Rosetta [29/07/2016]

Le module de communication de Philae avec Rosetta, l'ESS (Electrical Support System Processor Unit) a été éteint ce 27 juillet 2016 à 11h CEST dans le cadre des préparations à la fin de la mission Rosetta.  Fin juillet 2016, la sonde sera à environ 520 millions de km du Soleil ; afin de pouvoir continuer les opérations scientifiques et maximiser leur retour, il était devenu nécessaire de réduire la consommation électrique en éteignant les composants non-essentiels de la charge utile. L'atterrisseur était considéré depuis plusieurs semaines comme étant en hibernation perpétuelle, mais l'ESS avait été laissé allumé au cas très improbable où Philae reprenne contact. Aucun signal de l'atterrisseur n'a été reçu depuis juillet 2015 malgré le fait que Rosetta soit descendue à moins de 10km d'altitude de la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Le site de l'impact contrôlé de la sonde Rosetta sur la comète, qui mettra fin à la mission le 30 septembre 2016, vient par ailleurs d'être dévoilé. La sonde ciblera Ma'at, une région de puits actifs sur le petit lobe de la comète. Cette région a été choisie pour son potentiel scientifique et en tenant compte des contraintes opérationnelles d'une descente réussie. Rosetta devrait toucher la surface de la comète vers 12h30 CEST. 

 

L'origine de l'oxygène de la comète « Tchouri » dévoilée [04/06/2016]

 

Crédit : ESA/Rosetta/MPS

 

L'oxygène récemment découvert dans la coma de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko par le spectromètre de masse Rosina de la mission Rosetta [1] est plus ancien que le système solaire et provient du milieu interstellaire. C'est ce que vient de découvrir une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Olivier Mousis du Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université), Françoise Pauzat et Yves Ellinger du Laboratoire de chimie théorique (CNRS/Université Pierre et Marie Curie).

 

L'oxygène aurait été formé à partir de molécules d'eau cassées par le bombardement de rayons cosmiques galactiques. Ces molécules étaient alors sous forme de grains de glace situés dans le nuage interstellaire, qui a précédé la nébuleuse protosolaire d'où est né le système solaire. Les molécules d'oxygène ainsi formées se seraient stabilisées lors de leur inclusion dans les trous créés dans la glace d'eau par le bombardement des rayons cosmiques galactiques. Ces grains de glace auraient par la suite été transportés dans les parties externes de la nébuleuse protosolaire, et se seraient agglomérés pour former les comètes.

 

Images de la Comète 67P/C-G prises par la caméra OSIRIS, le 12 août 2015 montrant des jets de gaz. Crédits : ESA/Rosetta/MPS

 

L'étude montre que, même si elle a pu subir des transitions de phase (cristallisation de la glace originellement amorphe), l'eau est restée sous forme solide depuis sa formation dans les régions froides du milieu interstellaire jusqu'à son incorporation dans les comètes dans les parties externes de la nébuleuse protosolaire. Ce résultat permet d'expliquer la forte corrélation entre les taux de production de l'oxygène et de l'eau mesurés dans la coma de 67P/Churyumov-Gerasimenko1, et est également compatible avec les différents scénarios prédisant la formation des comètes à partir de glaces amorphes, de clathrates ou de glaces cristallines. Il implique aussi que la température de la nébuleuse protosolaire n'a jamais pu excéder 150 K (température de sublimation de la glace d'eau) dans la région de formation des comètes. Cette étude, issue d'une collaboration interdisciplinaire entre astrophysiciens et chimistes théoriciens a été publiée le 1er juin dans The Astrophysical Journal Letters.2

 

Note(s):

[1] Rosetta est une mission de l'ESA avec des contributions de ses États membres et de la NASA.

 

Pour en savoir plus: 

Consulter la publication de The Astrophysical Journal Letters

 

Source(s): 

1-Bieler, A., Altwegg, K., Balsiger, H., Bar-Nun, A., Berthelier, J.-J., Bochsler, P., Briois, C., Calmonte, U., Combi, M., de Keyser, J., van Dishoeck, E. F., Fiethe, B., Fuselier, S. A., Gasc, S. Gombosi, T. I., Hansen, K. C., Hässig, M., Jäckel, A., Kopp, E., Korth, A., Le Roy, L., Mall, U., Maggiolo, R., Marty, B., Mousis, O., Owen, T., Rème, H., Rubin, M., Sémon, T., Tzou, C.-Y., Waite, J. H., Walsh, C., Wurz, P.

Abundant molecular oxygen in the coma of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko. Nature, Volume 526, Issue 7575, pp. 678-681 (2015).


2-Mousis, O., Ronnet, T., Brugger, B., Ozgurel, O., Pauzat, F., Ellinger, Y., Maggiolo, R., Wurz, P., Vernazza, P., Lunine, J. I., Luspay-Kuti, A., Mandt, K. E, Altwegg, K., Bieler, A., Markovits, A., Rubin, M.

Origin of molecular oxygen in comet 67P/Churyumov-Gerasimenko. The Astrophysical Journal Letters,Volume 823, Numéro 2, 1er juin 2016.

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5842

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

La comète de Rosetta renferme les ingrédients de la vie [30/05/2016]

 

 

Crédit : ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0

 

Des ingrédients considérés comme cruciaux dans l'origine de la vie sur Terre ont été découverts sur la comète que la sonde Rosetta de l'ESA observe depuis bientôt deux ans.

 

La comète de Rosetta - Crédit : ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0

 

Un acide aminé que l'on trouve communément dans les protéines, la glycine, et un composant clé de l'ADN et des membranes cellulaires, le phosphore, font partie de ces ingrédients.

 

Les scientifiques débattent depuis longtemps de la forte probabilité que des astéroïdes aient apporté l'eau et les molécules organiques sur Terre après que celle-ci se soit refroidie suite à sa formation, et qu'ils aient fourni quelques-uns des éléments de base permettant l'émergence de la vie.

 

Alors que l'on savait déjà que la composition de l'eau sur certaines comètes et sur certains astéroïdes se rapproche de celles des océans sur Terre, Rosetta a découvert une différence significative sur sa comète, alimentant ainsi le débat sur le rôle joué par les comètes et les astéroïdes dans l'origine de l'eau sur Terre.

 

Mais de nouveaux résultats révèlent que les comètes avaient néanmoins le potentiel de transmettre des ingrédients indispensables à la vie telle que nous la connaissons.

 

La comète de Rosetta renferme les ingrédients de la vie

Copyright : Spacecraft: ESA/ATG medialab; Comet: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0; data: Altwegg et al. (2016)

  

Des traces du plus simple des acides aminés, la glycine, avaient été trouvées dans des échantillons de la Comète Wild-2 ramenés sur Terre en 2006 lors de la mission Stardust de la NASA. Une possible contamination terrestre de ces échantillons de poussières en avait néanmoins rendu l'analyse extrêmement difficile.

 

Rosetta, a quant à elle détecté de manière directe et répétée de la glycine dans la chevelure, ou coma, de sa comète.

 

« C'est la première détection non ambiguë de glycine sur une comète, » explique Kathrin Altwegg, investigatrice principale de l'instrument ROSINA qui a effectué les mesures, et auteure principale de l'article scientifique publié aujourd'hui dans Science Advances.

 

L'autre détection passionnante effectuée par Rosetta et décrite dans l'article est celle du phosphore, un élément clé de tous les organismes vivants connus. On le trouve par exemple dans la structure de l'ADN, dans les membranes cellulaires et lors du transport de l'énergie chimique au sein des cellules pour le métabolisme.

 

“La multitude de molécules organiques déjà identifiées par Rosetta, auxquelles s'ajoute maintenant l'enthousiasmante confirmation d'éléments fondamentaux comme la glycine et le phosphore, confirme notre idée que les comètes ont le potentiel de transmettre les molécules clés de la chimie prébiotique, » ajoute Matt Taylor, le scientifique de la mission Rosetta pour l'ESA.

 

« L'un des objectifs principaux de la mission Rosetta était de prouver que les comètes sont des réservoirs de matériaux primitifs au sein du Système Solaire et qu'elles auraient pu amener ces ingrédients vitaux sur Terre, et nous sommes donc ravis de ce résultat. »

 

http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/La_comete_de_Rosetta_renferme_les_ingredients_de_la_vie

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

La comète de Rosetta contient des ingrédients pour la vie [29/05/2016]

Des ingrédients considérés comme cruciaux pour l'origine de la vie sur Terre ont été découverts sur la comète que la sonde Rosetta de l'ESA sondait depuis presque deux ans. Ils comprennent de la glycine, des acides aminés, qui se trouvent couramment dans les protéines, et du phosphore, un élément clé de l'ADN et des membranes cellulaires.

 

Rosetta : l'âge des comètes dévoilé grâce à l'identification de leur type de glace [10/03/2016]

 

© O. Mousis et al.

 

Les glaces enfouies à l'intérieur de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko se trouvent essentiellement sous forme cristalline, ce qui implique qu'elles seraient issues de la nébuleuse primitive, et donc du même âge que notre système solaire. Cette découverte a été obtenue par une équipe internationale pilotée par un chercheur du  LAM [1] (CNRS/Aix Marseille Université) et comprenant également des chercheurs du laboratoire J.-L. Lagrange (OCA/CNRS/Université Nice Sophia Antipolis) et du Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CNRS/ Université de Lorraine), avec le soutien du CNES. Leurs résultats proviennent de l'analyse de données fournies par l'instrument Rosina [2], placé à bord de la sonde Rosetta de l'Agence spatiale européenne. Ces travaux ont été publiés le 8 Mars 2016 dans The Astrophysical Journal Letters.

 

La mission Rosetta nous dévoile peu à peu les secrets des comètes et a permis de trancher une question vieille de plusieurs décennies : la nature de leurs glaces. Deux grandes hypothèses s'affrontaient jusqu'ici: celle d'une glace cristalline, où les molécules d'eau sont arrangées de manière périodique, et celles d'une glace amorphe, où les molécules d'eau sont désordonnées. Un problème rendu d'autant plus sensible par ses implications sur l'origine et la formation des comètes et du système solaire.

 

C'est l'instrument Rosina de la sonde Rosetta qui aura permis de répondre à cette question. Ce spectromètre de masse a d'abord mesuré, en octobre 2014, les abondances du diazote (N2), du monoxyde de carbone (CO) et de l'argon (Ar) dans la glace de Tchouri. Ces données ont été comparées à celles obtenues en laboratoire dans des expériences sur de la glace amorphe, ainsi qu'à celles de modèles décrivant la composition d'hydrates de gaz, un type de glace cristalline où les molécules d'eau peuvent emprisonner des molécules de gaz. Les proportions de diazote et d'argon retrouvées sur Tchouri correspondent bien à celles du modèle des hydrates de gaz alors que la quantité d'argon déterminée sur « Tchouri » est cent fois inférieure à celle que la glace amorphe peut piéger. La glace de la comète possède donc bien une glace de structure cristalline.

 

Cette découverte est capitale car elle permet de dater la naissance des comètes. En effet, les hydrates de gaz sont des glaces cristallines qui se sont formées dans la nébuleuse primitive du système solaire,  à partir de la cristallisation de grains de glace d'eau et de l'adsorption de molécules de gaz sur leurs surfaces au cours du lent refroidissement de la nébuleuse. Si les comètes sont composées de glace cristalline, cela signifie qu'elles se sont forcément formées en même temps que le système solaire, et non auparavant dans le milieu interstellaire. La structure cristalline des comètes prouve également que la nébuleuse primitive était suffisamment chaude et dense pour sublimer la glace amorphe qui provenait du milieu interstellaire. Les hydrates de gaz agglomérés par Tchouri ont dû se former entre -228 et -223 °C pour reproduire les abondances observées. Ces travaux confortent également les scénarios de formation des planètes géantes, ainsi que de leurs lunes, qui nécessitent l'agglomération de glaces cristallines.

 

Figure 1. Rapports N2/CO and Ar/CO mesurés par Rosina dans Tchouri comparés aux données de laboratoire et aux modèles. Les surfaces vertes et bleues représentent respectivement les variations des rapports N2/CO et Ar/CO mesurés par l'instrument Rosina (Rubin et al. 2015 ; Balsiger et al. 2015). Les courbes noire et rouge montrent respectivement l'évolution des rapports N2/CO et Ar/CO calculés dans les hydrates de gaz en fonction de leur température de formation dans la nébuleuse primitive. Les points noirs et rouges correspondent aux mesures de laboratoire des rapports N2/CO et Ar/CO piégés dans la glace amorphe (Bar-Nun et al. 2007). Les deux lignes verticales pointillées encadrent le domaine de température permettant la formation d'hydrates de gaz avec des rapports N2/CO et Ar/CO compatibles avec les valeurs mesurées dans Tchoury.

 

Le noyau de la comète « Tchouri » vue par la sonde Rosetta © ESA

 

Notes :

[1] Laboratoire au sein de l'Institut Pytheas

[2] Rosetta Orbiter Spectrometer for Ion and Neutral Analysis

 

Pour en savoir plus :

Article de la revue The Astrophysical Journal Letters

 

Références :

A protosolar nebula origin for the ices agglomerated by 67P/Churyumov-Gerasimenko. Mousis, O., Lunine, J. I., Luspay-Kuti, A., Guillot, T., Marty, B., Ali-Dib, M., Altwegg, K., Hässig, M., Rubin, M., Vernazza, P., Waite, J. H., and Wurz, P. The Astrophysical Journal Letters, 8 Mars 2016

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5723

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

 

L'atterrisseur de Rosetta doit faire face à l'hibernation éternelle [12/02/2016]

Silencieux depuis son dernier appel au vaisseau mère Rosetta il y a sept mois, l'atterrisseur Philae est confronté à des conditions sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko dont il ne va probablement pas se remettre.

 

A l'intérieur de la comète de Rosetta [05/02/2016]

Il n'y a pas de grandes cavernes à l'intérieur de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. La mission Rosetta de l'ESA a effectué des mesures qui démontrent clairement cela, résolvant un mystère de longue date.

 

Rosetta découvre de la glace d'eau sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko [16/01/2016]

Une comète est composée en grande partie de glace d'eau et la vapeur d'eau prédomine dans son « atmosphère » - la chevelure qui se forme à l'approche du Soleil. Cependant, très peu d'exemples de glace d'eau ont déjà été observés sur la surface d'une comète. Maintenant, les scientifiques à l'aide de l'instrument Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer (VIRTIS) emporté par la sonde Rosetta ont détecté de la glace d'eau sur deux zones de la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

 

Nouvelle commande pour Philae [09/01/2016]

Le dernier signal clair de vie a été reçu de Philae, l'atterrisseur de comète de la mission Rosetta, le 09 Juillet 2015. Depuis lors, il est resté silencieux. Maintenant, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko se déplace loin du Soleil et la température sur la surface de la comète et la quantité de lumière du Soleil sont tous deux à la baisse. À la fin de Janvier 2016, la conditions sur la comète seront hostiles pour l'atterrisseur et la mission de Philae est censée arriver à une fin naturelle.

 

Couleurs d'une comète [13/11/2015]

À l'œil nu la comète 67P/Churyumov-Gersimenko, destination et maintenant compagne de longue date de la sonde Rosetta de l'ESA, est plutôt non remarquablement colorée : noire comme un morceau de charbon partout. Cependant, avec l'aide d'OSIRIS, le système d'imagerie scientifique à bord de Rosetta, les scientifiques peuvent faire des différences subtiles et pourtant détaillées visibles dans la réflectivité de la surface. La plus récente analyse, présentée aujourd'hui à la réunion annuelle de la Division des sciences planétaires (DPS) de l'American Astronomical Society (AAS) à National Harbor (Maryland, USA), a par conséquent peint un tableau beaucoup plus diversifié de 67P.

 

Rosetta et Philae: premier anniversaire de l’atterrissage cométaire [12/11/2015]

Un an après que Philae ait effectué son atterrissage historique sur une comète, les équipes de la mission gardent l’espoir de renouer le contact avec l’atterrisseur, tout en ayant déjà l’esprit tourné vers le grand final de l’année prochaine : tenter un impact contrôlé de la sonde Rosetta sur la comète.

 

Première détection d'oxygène moléculaire à proximité d'une comète [29/10/2015]

 

Crédit : ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0

 

La sonde Rosetta de l'ESA a effectué la première détection in situ de molécules d'oxygène s'échappant d'une comète, une observation surprenante qui suggère que ces molécules ont été incorporées à la comète pendant sa formation.

 

Rosetta observe la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko depuis plus d'un an, et la sonde a détecté une quantité importante de gaz différents qui s'échappent de son noyau. La vapeur d'eau, le monoxyde et le dioxyde de carbone sont les plus abondants, et une grande variété de gaz à base de nitrogène, de soufre, de carbone et même des gaz nobles ont également été détectés.

 

L'oxygène est le troisième élément le plus abondant dans l'Univers, mais la version moléculaire la plus simple de ce gaz, O2, s'est révélée étonnamment rare à trouver, même dans les nuages de formation d'étoiles, parce qu'il est très réactif, et se casse rapidement pour se lier avec d'autres atomes et molécules.

 

Retrouvez l'article complet ici (en anglais).

 

La comète le 18 octobre 2015 (image NavCam)

Crédit : ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0

 

Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Premiere_detection_d_oxygene_moleculaire_a_proximite_d_une_comete

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

 

La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko est un objet binaire [18/10/2015]

Selon une étude présentée dans la revue scientifique Nature, impliquant la participation de chercheurs de l’Observatoire de Paris, issus du Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique, la sonde Rosetta révèle que la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko a un noyau formé par deux corps indépendants, chacun montrant une accrétion par enveloppe à différentes stratifications.

 

Grâce à Rosetta, la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko continue de livrer ses secrets [13/10/2015]

 

© ESA/Rosetta/Navcam/Bob King

 

Plusieurs équipes de chercheurs français du LATMOS1, LPC2E2, CRPG3, LAM4, IRAP5 impliqués dans l'analyse des observations effectuées par les instruments embarqués à bord de la sonde Rosetta (ESA) nous révèlent l'absence de lien pour certains éléments chimiques entre notre Terre et les atmosphères cométaires. Dans le même temps, des chercheurs de l'Observatoire de la Côte d'Azur ont montré que l'activité précoce de la comète est dûe aux fortes variations de temperature engendrées par les processus d'ombrage de la surface topographique. Ces travaux sont parus dans les revues Science et The Astrophysical Journal Letters, 810 :L22

Froids et inactifs loin du soleil, les noyaux cométaires glacés se vaporisent à l'approche du système solaire interne, libérant sous l'effet des radiations solaires un flux de gaz et de poussières. La chevelure et la queue de la comète ainsi formées, la coma, les différencient alors des autres petits corps inactifs du système solaire : les astéroïdes.

 

L'eau, le carbone, l'azote terrestre ne seraient pas d'origine cométaire

 

L'instrument ROSINA développé par une équipe internationale sous la coordination de Kathrin Altwegg (Université de Berne, Suisse) et embarqué à bord de la sonde ROSETTA, analyse ainsi la composition des gaz de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko par spectrométrie de masse. Cet instrument permet l'analyse élémentaire et isotopique de ces gaz.


Les résultats montrent que la glace cométaire est riche en deutérium, avec un rapport Deutérium/Hydrogène trois fois supérieur à la valeur des océans terrestres, ce qui interdit une filiation directe entre ce type de comète et l'eau terrestre6.
Par ailleurs, pour la première fois un gaz rare, l'argon a été détecté dans une coma cométaire, et ce, en grande quantité7. Les gaz rares sont importants en tant que traceurs de l'origine et de l'évolution des atmosphères des planètes internes (Vénus la Terre et Mars).  Cette mesure d'argon confirme pleinement que les élements majeurs qui forment l'atmosphère terrestre et les océans (l'eau, le carbone, et l'azote) ne peuvent provenir de comètes de type 67P, et auraient été apportés par des astéroïdes riches en volatils. Par contre, elles suggèrent qu'une fraction importante des gaz rares sont d'origine cométaire (Marty et al., soumis).
Cet instrument a également mesuré en continu la composition de la coma (H2O, CO2, CO, N2...)8 et a montré son hétérogénéité chimique. Ces mesures permettent de mieux connaître les conditions de formation de la glace cométaire, dont sa température (autour de 30-40 K)9.

 

L'activité de la comète trahie par son ombre…

 

Comparaison entre la carte de variation de température (delta_eqn1.gifT/delta_eqn1.gift)max à la surface de 67P durant la période de août-décembre 2014 et une image de 67P prise le 2 septembre 2014 (© ESA/Rosetta/Navcam/Bob King).

 

L'imageur NAVCAM a révélé de façon inattendue que l'activité précoce de 67P, matérialisée par des jets de gaz et de poussières et encore mal comprise, se produisait principalement dans la zone concave du cou, entre les 2 lobes principaux (cf. Fig). Or, cette région est la moins exposée au Soleil et devrait être en moyenne plus froide, et donc moins propice à  la sublimation de la glace que les autres régions de la comète.

Pour comprendre ce paradoxe les chercheurs de l'Observatoire de la Côte d'Azur10 ont utilisé un modèle thermophysique prenant en compte la conductivité thermique et la topographie complexe de la comète pour calculer une carte de température de sa surface au cours de ses rotations. Ce modèle leur a permis de mettre en évidence que la région du cou présentait entre août et Décembre 2014 les variations de température les plus rapides en réponse au processus d'ombrage par les terrains environnants. Une nouvelle relation de cause à effet est donc mise au jour entre ces variations thermiques de surface et l'activité précoce de la comète.

Il a déjà été observé que des variations rapides de température peuvent induire de la fracturation à la surface des petits corps du système solaire (Delbo et al. 2014). Les auteurs proposent dans cet article que le taux d'érosion de la surface de la comète, lié à cette fracturation thermique, soit plus élevé dans le cou qu'ailleurs. Cette fracturation du matériau de surface permet la pénétration des radiations solaires plus en profondeur. Ceci expliquerait pourquoi la région du cou révèle à l'analyse plus de glace que les autres régions et pourquoi elle est la principale source de gaz de la comète (cf. Fig). Plus généralement, ces résultats suggèrent que la fracturation par effet thermique (formation du régolite) doit être beaucoup plus rapide à la surface des corps sans atmosphère présentant des concavités importantes (formation d'ombre) que ne le prévoit les estimations actuellement disponibles.

 

Notes : 

Les participants et laboratoires français de l'expérience Rosina
J.-J. Berthelier1, C. Briois2, B. Marty3, O. Mousis4, H. Rème5,6
1-LATMOS/IPSL-CNRS-UPMC-UVSQ, 4 Avenue de Neptune, F-94100 Saint-Maur, France.
2-Laboratoire de Physique et Chimie de l'Environnement et de l'Espace (LPC2E), UMR 6115 CNRS – Université d'Orléans, France.
3-Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques, CRPG-CNRS, Université de Lorraine, 15 rue Notre Dame des Pauvres, BP 20, 54501 Vandoeuvre lès Nancy, France.
4-Aix Marseille Université, CNRS, LAM (Laboratoire d'Astrophysique de Marseille) UMR 7326, 13388 Marseille, France.
5-Université de Toulouse–UPS-OMP–IRAP, Toulouse, France. 6CNRS–IRAP, 9 avenue du Colonel Roche, BP 44346, F-31028 Toulouse Cedex 4, France.

 

Références :

6 - Altwegg, K et al. 2015. 67P/Churyumov-Gerasimenko, a Jupiter Family Comet with a High D/H Ratio. Science 347: 1261952–1.
7 - Balsiger, H. et al. 2015. Detection of argon in the coma of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko Science Advances 2015, 1500377 (online)
8 - Hässig, M. et al. 2015. Time Variability and Heterogeneity in the Coma of 67P/Churyumov-Gerasimenko. Science 347: aaa0276–1.
9 - Rubin, M. et al. 2015. Molecular Nitrogen in Comet 67P/Churyumov-Gerasimenko Indicates a Low Formation Temperature. Science : 1–4. aaa6100.
10 - Alí-Lagoa V., Delbo M., Libourel G. (2015) Rapid temperature changes and the early activity on comet 67P/CHURYUMOV-GERASIMENKO. The Astrophysical Journal Letters, 810 :L22

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5490

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

Rosetta voit les premiers jets en 3D [12/10/2015]

Pour la première fois depuis son arrivée à la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, OSIRIS, le système d'imagerie scientifique à bord de la sonde Rosetta de l'ESA, a observé un jet de poussières émis par la comète dans un mode qui permet de créer un anaglyphe en trois dimensions de la fonctionnalité. Le jet s'est produit à la veille de son périhélie dans une phase de forte activité cométaire.

 

Comment la comète Rosetta a obtenu sa forme [30/09/2015]

Deux comètes sont entrées en collision à faible vitesse dans le jeune Système solaire pour donner naissance à la forme distinctive de "canard en caoutchouc" de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, disent les scientifiques de Rosetta. L'origine de la forme en deux lobes de la comète est une question clé depuis que Rosetta a révélé en premier sa forme surprenante en Juillet 2014.

 

Rosetta observe le cycle de la glace d'eau sur la comète [23/09/2015]

 

Crédit : Data: ESA / Rosetta / VIRTIS / INAF-IAPS / OBS DE PARIS-LESIA / DLR; M.C. De Sanctis et al (2015); Comet: ESA / Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0

 

À partir des données fournies par la sonde Rosetta de l'ESA sur la comète 67P / Churyumov-Gerasimenko, des chercheurs apportent la première preuve observationnelle de l'existence d'un cycle quotidien de la glace d'eau à la surface de la comète.

 

Le cycle de la glace d'eau sur la comète - Crédit : Data: ESA/Rosetta/VIRTIS/INAF-IAPS/OBS DE PARIS-LESIA/DLR; M.C. De Sanctis et al (2015); Comet: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0

 

Les comètes sont de grands agrégats de glaces et de poussières, qui perdent régulièrement une partie de leur matériel lorsqu'elles passent près du Soleil sur leurs orbites très excentriques.

 

Quand la lumière du Soleil chauffe le noyau gelé d'une comète, la glace dans le sol – composée principalement de glace d'eau, mais aussi d'autres substances volatiles – sublime.

 

Le gaz qui en résulte s'échappe de la comète, emportant avec lui des poussières solides : ensemble, ce mélange de gaz et de poussière constitue la coma et les queues brillantes qui rendent observables de nombreuses comètes depuis la terre.

 

La comète à son périhélie - Crédit : ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA IGO 3.0

 

Parvenue à destination en août 2014, Rosetta étudie de près, depuis plus d'un an, la comète 67P, surveillant la façon dont son activité augmente régulièrement au cours des mois. La comète a atteint le périhélie, le point le plus proche du Soleil sur son orbite de 6 ans et demi, le 13 août 2015, et retourne depuis lentement vers le Système solaire extérieur.

 

Une des questions ouvertes étudiée par les spécialistes des comètes concerne les processus physiques qui alimentent l'activité de dégazage. L'idée est de savoir s'il existe un mécanisme qui réapprovisionne la surface des noyaux cométaires au quotidien en glace fraîche.

 

Selon une étude présentée aujourd'hui dans la revue scientifique Nature, une équipe scientifique a observé de la glace d'eau qui apparaît et disparaît périodiquement sur une région de la comète. Ces observations ont été fournies par l'instrument VIRTIS, le spectromètre imageur visible, infrarouge et thermique de Rosetta, en septembre 2014 lorsque la comète d'approchait du Soleil.

 

« Nous avons trouvé ce qui maintient la comète en vie », explique Maria Cristina de Sanctis, de l'INAF-IAPS à Rome (Italie), auteure principal de l'étude.

 

La région de Hapi - Crédit : ESA/Rosetta/VIRTIS/INAF-IAPS/OBS DE PARIS-LESIA/DLR; M.C. De Sanctis et al (2015)

 

L'équipe a étudié un ensemble de données de VIRTIS recueillies en septembre 2014 et focalisées sur Hapi, une région située sur le « cou » de la comète. Durant cette période, la comète se trouvait à environ 500 millions de kilomètres du Soleil, et le cou était l'un des endroits les plus actifs du noyau.

 

Lors de la rotation de la comète, qui effectue un tour complet en un peu plus de 12 heures, les différentes régions subissent des conditions d'éclairage variées.

 

« Nous avons vu des signes révélateurs de glace d'eau sur la région de la comète que nous avons analysée, mais seulement quand cette région se trouvait dans l'ombre », ajoute Maria Cristina.

 

« En revanche, quand le soleil brillait sur cette région, il n'y avait plus de glace. Cela indique un comportement cyclique de la glace d'eau au cours de la rotation de la comète. »

 

Les données suggèrent que, lorsqu'une région du noyau est éclairée, la glace d'eau sublime dans les premiers centimètres du sol, se transformant en gaz qui s'échappe ensuite de la comète. Lorsque cette région se retrouve à l'ombre, la surface refroidit très rapidement ; les couches plus profondes, qui ont accumulé la chaleur solaire, refroidissent plus lentement et restent plus chaudes.

 

La glace d'eau et la température de surface (région de Hapi) - Crédit : ESA/Rosetta/VIRTIS/INAF-IAPS/OBS DE PARIS-LESIA/DLR; M.C. De Sanctis et al (2015)

 

En conséquence, la glace d'eau sous la surface continue de sublimer et de migrer vers la surface à travers le sol poreux. Cependant, dès que cette vapeur d'eau « souterraine » atteint la surface froide, elle gèle à nouveau, créant ainsi une couverture légère de glace fraîche sur cette région.

 

Dès que le Soleil se lève de nouveau sur cette région, les molécules dans la couche de glace nouvellement formée subliment immédiatement.

 

« Nous avions soupçonné qu'un tel cycle de la glace d'eau pouvait exister dans les comètes, sur la base de modèles théoriques et des observations antérieures d'autres comètes, mais maintenant, grâce à la surveillance continue par Rosetta de 67P / Churyumov-Gerasimenko, nous disposons enfin d'une preuve observationnelle », précise Fabrizio Capaccioni, responsable scientifique de VIRTIS à l'INAF-IAPS à Rome, Italie.

 

À partir de ces données, il est possible d'estimer l'abondance relative de la glace d'eau par rapport à d'autres matériaux. Sur la portion sondée de la surface, la quantité de glace d'eau représente jusqu'à 10 ou 15% en masse, et elle semble être intimement mélangée avec les autres composants du sol.

 

Les scientifiques ont également calculé la quantité d'eau qui a sublimé dans la région qu'ils ont analysée avec VIRTIS, qui représente environ 3% de la quantité totale de vapeur d'eau mesurée simultanément par MIRO, l'instrument micro-ondes pour l'orbiteur de Rosetta.

 

 « Il est possible que de nombreuses régions à la surface connaissent ce cycle, fournissant ainsi une contribution au dégazage global de la comète », ajoute Capaccioni.

 

Les scientifiques s'occupent actuellement de l'analyse des données recueillies lors des mois suivants, pendant lesquels l'activité de la comète a augmenté, alors qu'elle se rapprochait du Soleil.

 

« Ces résultats nous donnent une idée de ce qui se passe sous la surface, à l'intérieur de la comète », en conclut Matt Taylor, scientifique du projet Rosetta de l'ESA.

 

« Rosetta a la capacité essentielle de suivre les modifications de la comète sur des échelles de temps courtes ou longues, et nous avons hâte de pouvoir combiner toutes ces informations pour comprendre l'évolution de cette comète et des comètes en général."

 

Ce travail de recherche fait l'objet d'un article intitulé « The diurnal cycle of water ice on cometary nuclei », par Maria Cristina de Sanctis, et al., publié dans la revue Nature, le 23 septembre 2015.

 

Les résultats sont basés sur des images et des spectres pris aux longueurs d'ondes de la lumière infrarouge le 12, 13 et 14 septembre 2014 par VIRTIS, le spectromètre d'imagerie visible, infrarouge et thermique de Rosetta.

 

Collaboration

Ce résultat, fruit d'une collaboration internationale, implique la participation de six chercheurs français, issus de l'Observatoire de Paris (Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (LESIA) : Observatoire de Paris / CNRS / Université Pierre et Marie Curie / Université Paris Diderot) et de l'Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble (CNRS / Université Joseph Fourier).

 

Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Rosetta_observe_le_cycle_de_la_glace_d_eau_sur_la_comete

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

La surface de la comète change devant les yeux de Rosetta [21/09/2015]

Dans les mois conduisant vers le périhélie de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, les scientifiques de Rosetta ont été témoins des changements spectaculaires et rapides sur la région d'Imhotep, comme rapporté dans un papier publié dans Astronomy & Astrophysics.

 

Qu'est-ce qui fait chanter la comète ? [20/08/2015]

A la fin de l'année dernière, Rosetta Plasma Consortium (RPC) a annoncé que la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, que la sonde Rosetta de l'ESA a étudié en détail depuis août 2014, chantait dans l'espace. Maintenant, dans un article publié dans la revue en accès libre Annales Geophysicae de l'European Geosciences Union, l'équipe de RPC révèle plus de détails sur la chanson de 67P/C-G's, y compris pourquoi la comète chantait.

 

Est-ce que les fractures de la comète conduisent à l'évolution de la surface ? [20/08/2015]

Un stress thermique extrême subi par une comète lorsqu'elle orbite autour du Soleil pourrait expliquer la vaste fracturation dont on suppose qu'elle conduit à l'érosion de la surface à long terme, disent les scientifiques de Rosetta analysant des images haute résolution de la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

 

Grand jour de Rosetta dans le Soleil [14/08/2015]

Rosetta de l'ESA a été le témoin de la comète 67P/Churyumov Gerasimenko faisant son approche au plus près du Soleil. Le moment exact du périhélie est survenu à 02h03 UTC le matin du 13 Juillet, lorsque la comète est venue à environ 186 millions de kilomètres du Soleil.

 

Premiers résultats scientifiques de Philae : Tchouri se révèle… différente [31/07/2015]

 

Crédit : ESA

 

Des molécules organiques inédites sur une comète, une structure assez variée en surface mais plutôt homogène en profondeur, des composés organiques formant des amas et non dispersés dans la glace… ce sont quelques-uns des résultats issus des premières données de Philae à la surface de la comète « Tchouri ». Réalisés dans le cadre de la mission Rosetta de l'ESA, ces travaux ont mobilisé des chercheurs du CNRS, d'Aix-Marseille Université, de l'Université Joseph Fourier, de l'Université Nice Sophia Antipolis, de l'UPEC, de l'UPMC, de l'Université Paris-Sud, de l'Université Toulouse III – Paul Sabatier et de l'UVSQ, avec le soutien du CNES. Ils sont publiés au sein d'un ensemble de huit articles, le 31 juillet 2015, dans la revue Science. Ces résultats in situ, très riches en informations inédites, mettent en évidence quelques différences par rapport aux observations antérieures de comètes et aux modèles en vigueur.

 

La mission de rendez-vous cométaire Rosetta a offert, grâce à l'atterrissage du module Philae, une opportunité exceptionnelle : celle de l'étude in situ d'un noyau cométaire (de sa surface à sa structure interne), 67P/Tchourioumov-Guérassimenko (alias Tchouri). Elle est susceptible de faire progresser la compréhension de ces petits corps célestes témoins des origines du système solaire. Les mesures réalisées du 12 au 14 novembre 2014 (pendant les 63 heures qui ont suivi sa séparation d'avec Rosetta) par les dix instruments de l'atterrisseur Philae ont complété les observations effectuées par l'orbiteur Rosetta [1]. Et son arrivée mouvementée sur la comète a même été source d'informations supplémentaires.

 

Noyau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko ou « Tchouri ». Il mesure 5 km de diamètre. © ESA

 

Des molécules organiques inédites

 

Vingt-cinq minutes après le contact initial de Philae avec le noyau de la comète, COSAC (Cometary sampling and composition experiment) a réalisé une première analyse chimique, en mode « renifleur », c'est-à-dire en examinant les particules entrées passivement dans l'appareil. Ces particules proviennent vraisemblablement du nuage de poussière produit par le premier contact de Philae avec le sol. Seize composés ont pu être identifiés, répartis en six classes de molécules organiques (alcools, carbonyles, amines, nitriles, amides et isocyanates). Parmi eux, quatre sont détectés pour la première fois sur une comète (l'isocyanate de méthyle, l'acétone, le propionaldéhyde et l'acétamide).

 

Ces molécules sont des précurseurs de molécules importantes pour la vie (sucres, acides aminés, bases de l'ADN…). Mais la présence éventuelle de ces composés plus complexes n'a pas pu être identifiée sans ambigüité dans cette première analyse. Par ailleurs, quasiment toutes les molécules détectées sont des précurseurs potentiels, produits, assemblages, ou sous-produits les uns des autres, ce qui donne un aperçu des processus chimiques à l'œuvre dans un noyau cométaire et même dans le nuage protosolaire en effondrement, aux premiers temps du système solaire.

 

L'instrument COSAC sur l'atterrisseur cométaire Philae. COSAC est un chromatographe en phase gazeuse couplé à un spectromètre de masse pour identifier les molécules organiques du noyau cométaire. Au centre de l'image sont représentés les deux réservoirs du gaz vecteur (hélium), le chromatographe en bas et le spectromètre de masse sur la droite. © équipe COSAC / MPS

 

Des amas de matière organique dès l'origine

 

Les caméras de l'expérience CIVA (Comet infrared and visible analyser) ont révélé que les terrains proches du site d'atterrissage final de Philae sont dominés par des agglomérats sombres qui sont vraisemblablement de gros grains de molécules organiques. Les matériaux des comètes ayant été très peu modifiés depuis leurs origines, cela signifie qu'aux premiers temps du système solaire, les composés organiques étaient déjà agglomérés sous forme de grains, et pas uniquement sous forme de petites molécules piégées dans la glace comme on le pensait jusqu'à présent. Ce sont de tels grains qui, introduits dans des océans planétaires, auraient pu y favoriser l'émergence du vivant.

 

Des terrains variés cachant un intérieur plutôt homogène

 

COSAC a identifié un grand nombre de composés azotés, mais aucun composé soufré, contrairement à ce qu'avait observé l'instrument ROSINA, à bord de Rosetta. Cela pourrait indiquer que la composition chimique diffère selon l'endroit échantillonné.

 

Par ailleurs, les propriétés mécaniques des terrains ont pu être déduites de l'« accométage » à rebondissements de Philae. L'atterrisseur a d'abord touché la surface à un endroit baptisé Agilkia, et a ensuite rebondi plusieurs fois avant d'atteindre le site nommé Abydos. La trajectoire de Philae et les données enregistrées par ses instruments montrent qu'Agilkia est composé de matériaux granuleux sur une vingtaine de centimètres, tandis qu'Abydos a une surface dure.

 

Agilkia, premier site de contact de l'atterrisseur Philae avec le sol cométaire. © ESA

 

Au contraire, l'intérieur de la comète parait plus homogène que prévu par les modèles. L'expérience radar CONSERT (Comet nucleus sounding experiment by radio transmission) donne, pour la première fois, accès à la structure interne d'un noyau cométaire. Le temps de propagation et l'amplitude des signaux ayant traversé la partie supérieure de la « tête » (le plus petit des deux lobes de Tchouri) montrent que cette portion du noyau est globalement homogène, à l'échelle de dizaines de mètres. Ces données confirment aussi que la porosité est forte (75 à 85%), et indiquent que les propriétés électriques des poussières sont analogues à celles de chondrites carbonées.

 

Une surface tourmentée

 

L'expérience CIVA-P (P pour panorama), composée de sept microcaméras, a pris une image panoramique (360°) du site d'atterrissage final de Philae. Elle révèle que les fractures déjà repérées aux grandes échelles par Rosetta se retrouvent aussi jusqu'à l'échelle millimétrique. Ces fractures sont formées par choc thermique, en raison des grands écarts de température que connait la comète lors de sa course autour du soleil.

 

Des précisions sur la localisation et l'orientation de Philae

 

Cette image panoramique où apparait par endroits un pied ou une antenne, a aussi révélé la position de Philae. Il repose dans un trou de sa propre taille, couché sur le côté (avec seulement deux pieds sur trois au contact du sol), et entouré de parois qui compliquent son alimentation en énergie solaire et ses communications avec Rosetta.

 

L'instrument CONSERT a quant à lui déterminé, avec trois périodes d'observations en visibilité directe entre la sonde Rosetta et Philae, la zone (150 mètres par 15 mètres) où se trouve Philae. Cela a facilité la reconstitution de la trajectoire de Philae entre le premier site de contact, Agilkia, et le site d'atterrissage final, Abydos. Puis, en utilisant les signaux qui ont traversé l'intérieur de la comète, CONSERT a réduit l'incertitude sur la localisation de Philae (au bord de la région dénommée Hatmehit) à une bande de 21 mètres par 34 mètres.

 

Avec les quatre autres articles publiés (portant par exemple sur les propriétés magnétiques et thermiques de Tchouri), ces premières mesures à la surface d'une comète renouvellent l'image que l'on avait de ces petits corps du système solaire.

 

Les laboratoires français impliqués sont :

- l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris Sud)

- l'Institut de chimie de Nice (CNRS/Université Nice Sophia Antipolis)

- l'Institut Fresnel Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université/Ecole Centrale Marseille)

- l'Institut méditerranéen d'océanographie (CNRS/Université de Toulon/IRD/Aix-Marseille Université)

- l'Institut de planétologie et astrophysique de Grenoble (CNRS/UJF)

- l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier)

- le Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université)

- le Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (CNRS/UPMC/UVSQ)

- le Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques (CNRS/UPEC/Université Paris Diderot)

- le Laboratoire de planétologie et géodynamique de Nantes (CNRS/Université de Nantes/Université d'Angers)

 

Note : 

[1] Voir le communiqué de presse du 10 décembre 2014, « Rosetta : les premiers résultats de l'instrument ROSINA » et celui du 21 janvier 2015, « Tchouri sous l'œil de Rosetta ».

 

Référence : 

- 67P/Churyumov-Gerasimenko surface properties, as derived from the first CIVA-P in situ panoramic images, J-P. Bibring et al., Science, 31 juillet 2015. DOI : 10.1126/science.aab0671

- Properties of the 67P/Churyumov-Gerasimenko interior revealed by CONSERT radar, W. Kofman et al., Science, 31 juillet 2015. DOI : 10.1126/science.aab0639

- Organic compounds on comet 67P/Churyumov-Gerasimenko revealed by COSAC mass spectrometry, F. Goesmann et al., Science, 31 juillet 2015. DOI : 10.1126/science.aab0689

- The landing(s) of Philae and inferences about comet surface mechanical properties, J. Biele et al., Science, 31 juillet 2015. DOI : 10.1126/science.aaa9816

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5416

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

  

De la glace d'eau exposée détectée sur la surface de la comète [25/06/2015]

À l'aide de la caméra scientifique en haute résolution à bord de la sonde Rosetta de l'ESA, les scientifiques ont identifié plus d'une centaine de plaques de glace d'eau de quelques mètres sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

 

L'instrument MIRO de Rosetta cartographie l'eau de la comète [23/06/2015]

Depuis Septembre dernier, les scientifiques à l'aide de l'instrument Microwave Instrument for Rosetta Orbiter (MIRO) sur la sonde Rosetta de l'Agence Spatiale Européenne ont généré des cartes de la distribution d'eau dans la chevelure de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, alors que l'orbite de la comète l'amène plus près du Soleil.

 

Mission Rosetta prolongée [23/06/2015]

L'aventure continue : L'ESA a confirmé aujourd'hui que sa mission Rosetta sera prolongée jusqu'à la fin de Septembre 2016, date à laquelle le vaisseau spatial sera probablement posé sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. 

 

L'atterrisseur Philae de Rosetta se réveille après son hibernation [14/06/2015]

 

Crédit : ESA/ATG medialab

 

Philae, l'atterrisseur de Rosetta, s'est réveillé après sept mois d'hibernation sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

 

Crédit : ESA/ATG medialab

 

Les signaux ont été reçus le 13 juin à 22h28 CEST par le Centre européen des opérations spatiales de l'ESA à Darmstadt. Plus de 300 paquets de données ont été analysés par les équipes du Centre de contrôle de l'atterrisseur au Centre allemand pour l'aéronautique et l'aérospatiale (DLR).

 

« Philae va très bien : sa température de fonctionnement est de -35°C et il a 24 watts à sa disposition, » explique Stephan Ulamec, responsable de l'atterrisseur Philae pour DLR. « L'atterrisseur est opérationnel. »

 

Philae a « parlé » pendant 85 secondes avec son équipe via Rosetta, pour la première fois depuis son entrée en hibernation au mois de novembre.

 

Après analyse des données, il est apparu que Philae ne vient pas seulement de se réveiller : « Nous avons également reçu des données historiques – jusqu'à maintenant, cependant, l'atterrisseur n'avait pas été capable de nous contacter ».

 

Les scientifiques attendent maintenant le prochain contact. Il y a encore plus de 8000 paquets de données dans la mémoire de masse de Philae, qui donneront à l'équipe de DLR des informations sur ce qui est arrivé à l'atterrisseur au cours des jours précédents sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

 

Philae s'était éteint le 15 novembre 2014 à 1h15 CET après une soixantaine d'heures d'opérations sur la comète. L'unité de communication sur l'orbiteur Rosetta était allumée et à l'écoute de l'atterrisseur depuis le 12 mars 2015.

 

Rosetta est une mission de l'ESA, menée grâce aux contributions de ses États membres et de la NASA. L'atterrisseur de Rosetta, Philae, a été fourni par un consortium piloté par le DLR, le MPS, le CNES et l'ASI.

 

Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/L_atterrisseur_Philae_de_Rosetta_est_sorti_d_hibernation

 

http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Rosetta/Rosetta_s_lander_Philae_wakes_up_from_hibernation

 

http://blogs.esa.int/rosetta/2015/06/14/rosettas-lander-philae-wakes-up-from-hibernation/

 

http://sci.esa.int/rosetta/56019-rosettas-lander-philae-wakes-up-from-hibernation/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

  

On a retrouvé Philae [14/06/2015]

Après plusieurs mois de recherches, les équipes du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, celles du SONC et plusieurs scientifiques impliqués dans les instruments CONSERT et ROMAP pensent avoir retrouvé l'atterrisseur Philae largué sur la comète 67P le 12 novembre dernier.

 

Des jets au coucher du Soleil sur la comète de Rosetta [12/06/2015]

Quand la nuit tombe sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko de Rosetta, le corps de forme bizarre reste actif. Cela peut être vu dans de nouvelles images de la région Ma'at située sur la "tête" de la comète capturée par OSIRIS, le système d'imagerie scientifique à bord de la sonde Rosetta. Elles ont été prises environ une demi-heure après le coucher du Soleil sur la région et montrent nettement des jets de poussière que l'on peut distinguer se répandant dans l'espace.

 

La quête pour trouver Philae [12/06/2015]

Les équipes de Rosetta et Philae continuent à rechercher l'emplacement actuel de l'atterrisseur, rassemblant des indices de son vol inattendu sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko après son débarquement initial le 12 Novembre.

 

L'étude aux ultraviolets de la coma de la comète révèle des surprises [03/06/2015]

 

Copyright comet: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA– CC BY-SA IGO 3.0; data: Feldman et al (2015).

 

L'étude approfondie de la comète 67P/ Churyumov–Gerasimenko qu'effectue Rosetta a révélé un processus au fonctionnement inattendu, et qui est à l'origine de la rupture rapide des molécules d'eau et de dioxyde de carbone qui sont éjectées de la surface de la comète.

 

Copyright Spacecraft: ESA/ATG medialab;

comet, left: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA;

comet, top right: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO 3.0; data: Feldman et al (2015).

 

La mission Rosetta est arrivée à proximité de la comète l'année dernière. Elle est depuis en orbite, ou survole la comète à des distances allant de plusieurs centaines de kilomètres à tout juste huit km. Ce faisant, elle récolte des données sur tous les aspects de l'environnement de la comète grâce à ses onze instruments scientifiques.

 

L'un des instruments, le spectrographe Alice fourni par la NASA, examine la composition chimique de l'atmosphère de la comète, ou coma, aux longueurs d'ondes de l'ultraviolet lointain.

 

Dans ces longueurs d'onde, les scientifiques peuvent détecter grâce à Alice les éléments les plus abondants dans l'Univers, tels que l'hydrogène, l'oxygène, le carbone et l'azote. Le spectrographe sépare les couleurs qui composent la lumière de la comète, un spectre grâce auquel les scientifiques peuvent identifier la composition chimique des gaz de la coma.

 

Les scientifiques ont découvert que les molécules semblent être cassées lors d'un processus à deux étapes.

 

Un photon ultraviolet du Soleil frappe tout d'abord une molécule d'eau dans la coma de la comète et l'ionise, éjectant un électron à haute énergie. Cet électron frappe alors une autre molécule d'eau de la coma, la casse en deux atomes d'hydrogène et un atome d'oxygène, et charge ces atomes en énergie dans le même temps. Ces atomes émettent alors une lumière ultraviolette qui est détectée dans les longueurs d'ondes correspondantes par Alice.

 

De manière similaire, c'est l'impact d'un électron avec une molécule de dioxyde de carbone qui casse cette molécule en atomes,  et créée les émissions de carbone observées.

 

Pour plus de détails, référez-vous à l'article original (en anglais).

 

Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/L_etude_aux_ultraviolets_de_la_coma_de_la_comete_revele_des_surprises

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

Rosetta et Philae trouvent que la comète pas magnétisée [13/04/2015]

Les mesures faites par Rosetta et Philae au moment des multiples atterrissages de la sonde sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko montrent que le noyau de la comète n'est pas magnétisé.

 

Activité cométaire du 31 Janvier au 25 Mars 2015 [13/04/2015]

 

Crédit : ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA IGO 3.0

 

Dans quatre mois à partir d'aujourd'hui, le 13 Août, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko atteindra le périhélie - un moment qui définit son point le plus proche du Soleil sur son orbite.

 

Crédit : ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA IGO 3.0

 

Pour 67P/Churyumov-Gerasimenko, ceci a lieu à une distance d'environ 185 millions de kilomètres du Soleil, entre les orbites de la Terre et de Mars.

 

Rosetta accompagne la balade, et a regardé l'évolution progressive de la comète depuis son arrivée en Août 2014.

 

Comme les couches de surface de la comète sont doucement réchauffées, les glaces gelées subliment. Le gaz qui s'échappent emportent des flots de poussière dans l'espace, et, ensemble, ceux-ci s'étendent lentement pour créer l'atmosphère floue de la comète, ou coma.

 

Comme la comète continue à se déplacer plus près du Soleil, le réchauffement se poursuit et l'activité s'élève, et la pression du vent solaire provoque que certains des matériaux s'écoulent dans de longues queues, une faite de gaz, l'autre de poussières. La coma de la comète s'étendra finalement sur des dizaines de milliers de kilomètres, tandis que les queues peuvent s'étendre sur des centaines de milliers de kilomètres, et les deux seront visibles à travers de grands télescopes sur Terre.

 

Mais c'est l'étude attentive de Rosetta de la comète, à quelques dizaines de kilomètres au-dessus de sa surface, qui permet que la source de l'activité de la comète soit étudiée en détail, en fournissant un contexte aux observations basées au sol plus distantes.

 

Ce montage spectaculaire de 18 images montre l'activité de la comète de nombreux angles différents comme on le voit entre le 31 Janvier (en haut à gauche) et le 25 Mars (en bas à droite), lorsque la sonde était à des distances de l'ordre de 30 à 100 km de la comète. Dans le même temps, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko était à des distances entre 363 millions et 300 millions de kilomètres du Soleil.

 

Après le périhélie, Rosetta continuera à suivre la comète, en regardant comment l'activité disparaît lorsqu'elle s'éloigne du Soleil et à nouveau vers le Système solaire externe.

 

http://www.esa.int/spaceinimages/Images/2015/04/Comet_activity_31_January_25_March_2015

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

 

Possibilités d'écoute prochaines pour Philae [13/04/2015]

Malgré le nouveau schéma de trajectoire de Rosetta, l'orbiteur est toujours capable de prêter une oreille attentive à son atterrisseur Philae, dans le cas où il se serait réveillé de son hibernation. Ainsi, une nouvelle fenêtre d'écoute s'ouvre le dimanche 12 Avril.

 

Rosetta va tenter d'établir le contact avec Philae [10/03/2015]

 

Crédits : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA

 

Ce jeudi, 12 mars à 5h CET les équipes de Rosetta et de l'atterrisseur Philae effectueront la première tentative de réception d'un signal en provenance de ce dernier. Philae est posé dans un lieu relativement ombragé de la comète et jusqu'à présent, faute de lumière pour recharger ses batteries, il est resté en sommeil en attendant que la luminosité augmente au fur et à mesure de l'approche de la comète vers le Soleil. Si elle n'est pas nulle, et on le souhaite vivement, la probabilité de recevoir un signal dès jeudi reste faible car la température de Philae est probablement encore trop basse pour permettre la mise en route de ses différents composants, puis la prise de contact et le pilotage.

 

En effet, l'intérieur de l'appareil doit atteindre les -45°C au minimum. De plus l'atterrisseur doit être capable de générer au moins 5,5 watts avec ses panneaux solaires. Philae est conçu pour se “réveiller” dès que ces conditions sont réunies, poursuivre son réchauffement interne et démarrer la recharge de ses batteries. Notons qu'il sera possible que Philae soit déjà réveillé sans pour autant pouvoir disposer de suffisamment de puissance pour émettre. La puissance nécessaire  à cet effet est de 19 watts.

 

Des commandes - qui seront relayées par l'orbiteur à Philae - ont étés mises au point pour permettre à l'atterrisseur d'optimiser son réchauffement. Il pourrait exécuter ces commandes quand bien même il ne répondra pas encore à l'orbiteur. C'est un pilotage dit « en aveugle ». De plus, même si les batteries n'avaient pas survécu au froid les ingénieurs comptent sur la possibilité de faire fonctionner Philae durant les quelques moments d'ensoleillement direct.

 

À partir du moment où Philae sera réveillé et pourra communiquer, la première chose qu'il fera sera de communiquer sur son « état de santé ». État de ses batteries rechargeables ? États de fonctionnement des différents éléments ? Quantité d'énergie qu'il reçoit ?... La programmation et les opérations scientifiques des ses instruments en dépendront.

 

Si cette tentative du 12 mars n'aboutit pas, d'autres tentatives suivront, dans la semaine qui suit, puis au fur et à mesure de l'approche au Soleil.

 

Mosaïque légèrement retaillée compose de 4 images prises par la Narrow angle camera d'OSIRIS le 13 décembre 2014 à une distance de 20 kilomètres environ du centre de la comète. © ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Note(s) :

Rosetta est une mission de l'ESA (avec le support de ses pays membres) et de la NASA. L'atterrisseur Philae de Rosetta est fourni par un consortium composé de l'ASI, du CNES, du DLR et du MPS. Rosetta sera la première mission de l'histoire à aller à la rencontre d'une comète, de l'accompagner dans son voyage jusqu'au Soleil, et d'y poser un atterrisseur.

 

La coordination des opérations scientifiques de Philae est assuré en  par Jean-Pierre Bibring, enseignant chercheur de l'Université Paris Sud à l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris Sud).

 

Les expériences auxquelles les laboratoires du CNRS contribuent :

- Orbiteur (9 instruments sur les 11) : ALICE, CONSERT, COSIMA, MIDAS, MIRO, OSIRIS, ROSINA, RPC, VIRTIS.

- Atterrisseur (5 instruments sur les 10) : APXS, CIVA, CONSERT, COSAC et SESAME.

 

Les laboratoires CNRS impliqués dans Rosetta-Philae :

- CRPG, Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CNRS/Université de Lorraine)

- CSNSM, Centre de sciences nucléaires et de sciences de la matière (CNRS/Université Paris-Sud)

- GET, Géosciences environnement Toulouse (CNRS/CNES/IRD/Université Paul Sabatier)

- IAS, Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Sud)

- ICN, Institut de chimie de Nice (CNRS/UNS)

- IPAG, Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Joseph Fourier)

- IRAP, Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université Paul Sabatier)

- LAAS, Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes (CNRS)

- LAM, Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS/Université d'Aix-Marseille)

- LATMOS, Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (CNRS/Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines/ Université Pierre et Marie Curie)

- LERMA, Laboratoire d'étude du rayonnement et de la matière?en astrophysique (CNRS/Observatoire de Paris/?Université de Cergy-Pontoise/Université Pierre et Marie Curie/ENS)

- LESIA, Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (CNRS/Observatoire de Paris/ Université Pierre et Marie Curie/Université Paris Diderot)

- LISA, Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques (CNRS/Université Paris-Est Créteil/Université Paris Diderot)

- LPC2E, Laboratoire de physique et chimie de l'environnement et de l'espace (CNRS/Université d'Orléans)

- LPP, Laboratoire de physique des plasmas?(CNRS/École Polytechnique/Université Pierre et Marie Curie/Université Paris-Sud)

- UTINAM, Univers, transport, interfaces, nanostructures, atmosphère et environnement, molécules (CNRS/Université de Franche-Comté)

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5241

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

Superbe image du survol de Rosetta : l'ombre de la sonde sur la comète [03/03/2015]

 

Crédits : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA

 

Quelques jours après le passage en “rase-motte” - 6 kilomètres tout de même - de Rosetta sur la comète Chury le 14 février 2015, les images prises par l'instrument OSIRIS, ont été reçues. Avec une résolution sans précédent de 11 centimètres par pixels, ces données de la NAC [1] nous révèle des structures de surface cométaire vue depuis la sonde avec un niveau détail encore jamais atteint. Étant donné qu'au point le plus rapproché de ce survol, le Soleil, Rosetta et la comète étaient presque parfaitement alignés l'ombre, ou plus exactement la pénombre de la sonde est visible sur l'image.

 

Vue rapprochée de la région d'Imhotep prise par la Narrow angle camera de instrument OSIRIS le 14 février 2015 lors du survol à basse altitude (6 kilomètres) de Rosetta sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Les pixels correspondent à 11 centimètres sur la surface du noyau. On peut voir l'ombre de la sonde, qui se projette sur le bas de l'image. Crédits : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

L'alignement entre le Soleil, la sonde et la comète offre des conditions d'observation tout à fait singulières qui permettent de mieux caractériser les propriétés de la surface. On note en particulier la présence d'une vaste zone circulaire centrée sur l'ombre de Rosetta  légèrement plus brillante que le reste de la surface. Cela s'explique par le phénomène bien connu d'opposition, dû à la rétrodiffusion de la lumière qui est amplifiée par la présence de petites particules à la surface de la comète (ce phénomène est observé sur la lune et d'autres petits corps recouverts d'une couche de fines poussières appelée régolithe). L'étude de cet effet d'opposition permettra de caractériser les propriétés de la poussière cométaire.

L'ombre de Rosetta que l'on voit très bien en bas de l'image forme un rectangle de 20 mètres par 50. Ces dimensions correspondent à la pénombre créée par la sonde qui est éclairée par une source lumineuse étendue, en l'occurrence le Soleil.

 

Sur cette modélisation, le carré rouge montre la zone de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko photographiée par OSIRIS-NAC lors du survole. Il s'agit de la région d'Imhotep. Crédits : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Note(s) :

[1] La NAC, Narrow Angle Camera d'OSIRIS, est un instrument imageur à haute résolution spatiale conçu et développé par le Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS / Aix-Marseille Université) en partenariat avec la société ASTRIUM et plusieurs laboratoires européens.

 

Le système d'imagerie OSIRIS a été réalisé par un consortium mené par le Max Planck Institute for Solar System Research (Allemagne) en collaboration avec le CISAS, l'Université de Padova (Italie), le Laboratoire d'astrophysique de Marseille, l'Instituto de Astrofísica de Andalucia (Espagne), le CSIC (Espagne), le Scientific Support Office of the European Space Agency (Pays-Bas), l'Instituto Nacional de Técnica Aeroespacial (Espagne), l'Universidad Politéchnica de Madrid (Espagne), le Department of Physics and Astronomy of Uppsala University (Suède), et l'Institute of Computer and Network Engineering of the TU Braunschweig (Allemagne). OSIRIS a reçu le soutien financier du DLR (Allemagne), le CNES, l'ASI (Italie), MEC (Espagne), le SNSB (Suède) et le Directoire technique de l'ESA.

 

Rosetta est une mission de l'ESA (avec le support de ses pays membres) et de la NASA. L'atterrisseur Philae de Rosetta est fourni par un consortium composé de l'ASI, du CNES, du DLR et du MPS. Rosetta sera la première mission de l'histoire à aller à la rencontre d'une comète, de l'accompagner dans son voyage jusqu'au Soleil, et d'y poser un atterrisseur.

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5225

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Les régions du noyau de 67P/Churyumov-Gerasimenko [20/02/2015]

À ce jour, le noyau de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko a été divisé en 19 régions distinctes et 5 catégories en fonction de la morphologie de la surface. En accord avec l’Union astronomique internationale, ces 19 régions ont reçu des noms de divinités égyptiennes (orthographe anglo-saxonne) : Aker, Anubis, Anuket, Apis, Ash, Aten, Atum, Babi, Bastet, Hathor, Hapi, Hatmehit, Imhotep, Khepry, Ma’at, Maftet, Nut, Serqet, Seth.

 

Rosetta - spécial survol [17/02/2015]

Samedi 14 Février 2015, Rosetta passait à moins de seulement 6 km de la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko dans le premier survol proche dédié de la mission. L'approche s'est déroulée à 12h41 UT au-dessus de la région de Imhotep sur le grand lobe de la comète.

 

Rosetta : Le sud de la comète se réchauffe [09/02/2015]

Le côté sud de la comète de Rosetta va changer radicalement au cours des prochains mois. Sous l'influence du Soleil, il peut perdre une couche de surface de plusieurs mètres. Les hémisphères nord et sud de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko de Rosetta subissent l'érosion du Soleil conduit à des degrés très divers. Ceci est le résultat d'une analyse récente effectuée par l'équipe OSIRIS de Rosetta. Basé sur les données acquises par le système d'imagerie scientifique OSIRIS, les scientifiques ont utilisé un modèle thermique pour estimer la quantité de matériel que les deux hémisphères perdent pendant une orbite lorsque la glace se sublime de la surface de la comète transportant des grains de poussière avec elle. Alors que l'hémisphère sud peut être largement remodelé en perdant une couche de plusieurs mètres, l'hémisphère nord sera beaucoup moins affecté. Depuis l'arrivée de Rosetta, l'hémisphère sud de la comète tournait le dos au Soleil. À partir de mai, il sera illuminé de nouveau. Les scientifiques s'attendent à voir des changements spectaculaires alors.

 

L'essentiel sur la comète [23/01/2015]

 

Crédit : ESA

 

L'ESA vient de produire une infographie qui résume les propriétés essentielles de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko, telles que déterminées par les instruments de Rosetta Durant les premiers mois d'observations. L'ensemble des valeurs qui y figure sont présentées et expliquées dans la séries d'articles publiés dans la revue Science du 23 janvier 2015.

 

Infographie qui résume les propriétés essentielles de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko. © ESA

 

Plus d'informations sur les résultats publiés dans Science

 

Contributions des différents instruments

- Forme, rotation, volume et porosité : OSIRIS

- Masse : RSI

- Densité : RSI/OSIRIS

- Rapport poussière/gaz : GIADA, MIRO et ROSINA

- Température de surface : VIRTIS

- Température de subsurface et taux production de vapeur d'eau : MIRO

- Albédo : OSIRIS et VIRTIS

- Images : NavCam (OSIRIS)

 

Le CNRS-INSU est impliqué dans les instruments OSIRIS (et la NavCam), MIRO, ROSINA et VIRTIS.

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5166

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

Tchouri sous l'oeil de Rosetta [23/01/2015]

 

Crédit : ESA/Rosetta/NAVCAM

 

De forme surprenante en deux lobes et de forte porosité, le noyau de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (surnommée Tchouri) révèle une large gamme de caractéristiques grâce aux instruments MIRO, VIRTIS et OSIRIS de la mission Rosetta de l'ESA, à laquelle participent notamment des chercheurs du CNRS, de l'Observatoire de Paris et de plusieurs universités [1], avec le soutien du CNES. Au nombre de sept, leurs études, publiées le 23 janvier 2015 dans Science, montrent également que la comète est riche en matériaux organiques et que les structures géologiques observées en surface résultent principalement de phénomènes d'érosion. L'instrument RPC-ICA a quant à lui retracé l'évolution de la magnétosphère de la comète alors que l'instrument ROSINA cherche les témoins de la naissance du Système Solaire.

 

Le noyau de 67P/Churyumov-Gerasimenko

Les images de la comète 67P prises par la caméra OSIRIS montrent une forme globale inhabituelle composée de deux lobes séparés par un « cou » dont l'origine demeure inexpliquée. Sa surface de composition globalement homogène présente une grande diversité de structures géologiques qui résultent des phénomènes d'érosion, d'effondrement et de redéposition. L'activité de la comète, surprenante à grande distance du soleil, se concentre actuellement dans la région du « cou ». L'ensemble des images a permis de réaliser un modèle en trois dimensions de la comète et la topographie détaillée du site original d'atterrissage de Philae. Combiné avec la mesure de la masse, ce modèle a donné la première détermination directe de la densité d'un noyau cométaire qui implique une très forte porosité. Ce modèle fournit également le contexte « cartographique » pour l'interprétation des résultats des autres expériences.

 

© ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

Exemple de trou circulaire observé sur le noyau de la comète 67P. L'augmentation du contraste révèle la présence d'activité. Image prise par la caméra OSIRIS-NAC le 28 août 2014 depuis une distance de 60 km, avec une résolution spatiale de 1 m/pixel.

 

Les propriétés de surface de 67P/Churyumov-Gerasimenko

L'instrument MIRO a permis aux chercheurs d'établir une carte de la température de la proche sous surface de 67P. Celle-ci montre des variations saisonnières et diurnes de température qui laissent supposer que la surface de 67P est faiblement conductrice au niveau thermique, en raison d'une structure poreuse et peu dense. Les chercheurs ont également effectué des mesures du taux de production d'eau de la comète. Celui-ci varie au cours de la rotation du noyau, l'eau dégagée par la comète étant localisée dans la zone de son « cou ».

 

© Gulkis et al.

Carte de température sous la surface du noyau (en iso-contours) mesurée par l'instrument MIRO. L'illumination de la surface du noyau est représentée en arrière-plan. Les plus basses températures (-250 °C, en bleu) sont sur la face non ensoleillée (à gauche sur la figure).

 

Une comète riche en matériaux organiques

VIRTIS a fourni les premières détections de matériaux organiques sur un noyau cométaire. Ses mesures de spectroscopie indiquent la présence de divers matériaux contenant des liaisons carbone-hydrogène et/ou oxygène-hydrogène, la liaison azote-hydrogène n'étant pas détectée à l'heure actuelle. Ces espèces sont associées avec des minéraux opaques et sombres tels que des sulfures de fer (pyrrhotite ou troïlite). Par ailleurs, ces mesures indiquent qu'aucune zone riche en glace de taille supérieure à une vingtaine de mètres n'est observée dans les régions illuminées par le Soleil, ce qui indique une forte déshydratation des premiers centimètres de la surface.

 

© ESA/Rosetta/NAVCAM (left); ESA/Rosetta/VIRTIS/INAF-IAPS/OBS DE PARIS-LESIA/DLR (right)

La composition de la surface de la comète est très homogène avec une petite différence au niveau de la région du cou qui serait peut-être en glace.

 

La naissance de la magnétosphère d'une comète

En utilisant l'instrument RPC-ICA (Ion Composition Analyser), les chercheurs ont retracé l'évolution des ions aqueux, depuis les premières détections jusqu'au moment où l'atmosphère cométaire a commencé à stopper le vent solaire (aux alentours de 3,3 UA [2]). Ils ont ainsi enregistré la configuration spatiale de l'interaction précoce entre le vent solaire et la fine atmosphère cométaire, à l'origine de la formation de la magnétosphère de « Tchouri ».

 

67P/Churyumov-Gerasimenko, témoin de la naissance du Système Solaire

Formées il y a environ 4,5 milliards d'années et restées congelées depuis, les comètes conservent les traces de la matière primitive du Système Solaire. La composition de leur noyau et de leur coma donne donc des indices sur les conditions physico-chimiques du système solaire primitif. L'instrument ROSINA de la sonde Rosetta a mesuré la composition de la coma de 67P (la coma, ou chevelure, est une sorte d'atmosphère assez dense entourant le noyau, elle est composée d'un mélange de poussières et de molécules de gaz) en suivant la rotation de la comète. Ces résultats indiquent de grandes fluctuations de la composition de la coma hétérogène et une relation coma-noyau complexe où les variations saisonnières pourraient être induites par des différences de températures existant juste sous la surface de la comète.

 

© ESA/Rosetta/ROSINA/UBern, BIRA, LATMOS, LMM, IRAP, MPS, SwRI, TUB, Umich (version courte : ESA/Rosetta/ROSINA)

Rapport CO2/H2O mesuré par ROSINA sur la comète durant la période du 17 août au 22 septembre 2014

 

Les poussières de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko

Le détecteur de poussière GIADA a déjà récolté une moisson de données (taille, vitesse, direction, composition) sur les poussières de dimensions de 0,1 à quelques millimètres émises directement par le noyau. En complément, les images d'OSIRIS ont permis de détecter des poussières plus grosses en orbite autour du noyau, probablement émises lors du précédent passage de la comète.

 

Les laboratoires français impliqués dans ces études sont :

• Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS/ Aix-Marseille Université)
• Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (CNRS/Observatoire de Paris/UPMC/Université Paris Diderot)
• Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (CNRS/UPMC/UVSQ)
• Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier)
• Laboratoire de physique et de chimie de l'environnement et de l'espace (CNRS/Université d'Orléans)
• Institut de planétologie et astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Joseph Fourier)
• Laboratoire d'étude du rayonnement et de la matière en astrophysique et atmosphères (CNRS/Observatoire de Paris/UPMC/ENS/Université de Cergy-Pontoise)
• Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Sud)
• Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CNRS/Université de Lorraine)

 

Notes :

[1] Aix-Marseille Université, UPMC, Université Paris Diderot, UVSQ, Université Toulouse III – Paul Sabatier, Université d'Orléans, Université Joseph Fourier, Université de Cergy-Pontoise, Université Paris-Sud, Université de Lorraine ainsi que l'Ecole Normale Supérieure.
[2] L'unité astronomique (UA) représente la distance moyenne Terre-Soleil. La valeur de 150 millions de kilomètres est communément admise pour 1 UA.

 

Références :

Subsurface properties and early activity of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko.
S.Gulkis et al., Science, 23 janvier 2015.

67P/Churyumov-Gerasimenko: The Organic-rich surface of a Kuiper Belt comet as seen by VIRTIS/Rosetta.
F. Capaccioni et al.,Science, 23 janvier 2015.

On the nucleus structure and activity of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko.
H. Sierks et al., Science, 23 janvier 2015.

The Morphological Diversity of Comet 67P/Churyumov-Gerasimenko.
N.Thomas et al., Science, 23 janvier 2015.

Dust Measurements in the Coma of Comet 67P/Churyumov-Gerasimenko Inbound to the Sun Between 3.7 and 3.4 AU.
A. Rotundi et al.,Science, 23 janvier 2015.

Birth of a comet magnetosphere: A spring of water ions.
H. Nilsson et al.,Science, 23 janvier 2015.

Time variability and heterogeneity in the coma of 67P/Churyumov-Gerasimenko.
M. Hässig et al., Science, 23 janvier 2015.

 

Source : CNRS http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3881.htm

 

http://blogs.esa.int/rosetta/2015/01/22/getting-to-know-rosettas-comet-science-special-edition/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

Le point sur la mission Rosetta en 2015 [21/01/2015]

 

Crédit : ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA IGO 3.0

 

Rosetta est maintenant en orbite autour de la comète 67P/C-G à une distance d'environ 30km, et le restera jusqu'au 3 février, avant de préparer un survol à la plus basse altitude jamais effectuée.

 

La comète 67P/C-G, vue par la NAVCAM de Rosetta le 12 janvier

Crédit : ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA IGO 3.0

 

Le 4 février, Rosetta commencera à s'éloigner à une distance de 140 km de la comète, avant de fondre sur celle-ci jusqu'à environ 6km de la surface le 14 février.

 

Ce survol à basse altitude permettra aux instruments de prendre des images et d'effectuer un spectre de la surface avec une résolution jamais obtenue jusqu'alors. Il permettra également de prendre directement des échantillons de la chevelure (coma) de la comète au plus proche du noyau afin d'en apprendre plus sur la manière dont la chevelure et la queue caractéristiques d'une comète se forment.

 

Après cet événement enthousiasmant, Rosetta va continuer d'effectuer une série de survols de la comète, à une distance qui sera déterminée par l'activité de la comète à cette période. L'activité de la comète devrait augmenter au cours des prochains mois alors que la comète se rapproche de sa périhélie le 13 août. Il s'agit du point sur l'orbite de la comète le plus proche du Soleil, à 186 millions de kilomètres pour 67P/C-G, soit approximativement entre les orbites de la Terre et de Mars.

 

Rosetta surveillera l'accroissement puis le décroissement de l'activité, ainsi que l'évolution des caractéristiques de la surface de la comète pendant cette période. Les scientifiques espèrent également que l'accroissement de l'énergie solaire au cours des prochains mois permettra de sortir Philae d'hibernation.

 

« La semaine de l'atterrissage a marqué le démarrage d'une phase 100% science, » explique Matt Taylor, le scientifique de la mission Rosetta.

 

« A partir de maintenant, c'est ce sur quoi nous nous concentrons. Les mesures que nous effectuons en ce moment donnent le ton de toute la mission. L'activité de la comète va continuer d'augmenter, et nous la surveillerons. La science a démarré avec brio, grâce au travail des équipes dédiées des instruments et à l'équipe d'exploitation scientifique de Rosetta.»

 

« La sonde est en excellent état ; tous les systèmes de bord fonctionnent de manière attendue et tous les systèmes de mission au sol sont nominaux. »  

 

http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Le_point_sur_la_mission_Rosetta_en_2015

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

La comète 67P le 3 janvier [12/01/2015]

L'Agence spatiale européenne a publié une mosaïque composée de quatre images prises le 3 janvier à une distance de 28,4km du centre de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. La résolution de l'image à cette distance est de 2,4m par pixel et les images individuelles en 1024 x 1024 représentent chacune un segment de 2,5km. La mosaïque a été légèrement coupée, tournée, et montre une zone d'environ 4,4 par 4,2km.

 

Rosetta : Philae, le son de l'impact [21/11/2014]

 

© ESA/ATG medialab

 

L'expérience SESAME [1] sur Philae comprend un instrument acoustique appelé CASSE (Cometary Acoustic Surface Sounding Experiment). Ce dernier a enregistré le son produit par le premier impact de Philae sur Chury. Ou plus précisément le son qu'aurait produit l'impact si le son pouvait se propager dans le vide. Les senseurs de CASSE sont situés sur chacun des trois pieds de l'atterrisseur et étaient actifs le 12 novembre 2014 lors de la déscente et au moment du contact avec le sol de la comète. De ce dernier, bien que court, il est possible de tirer des données scientifiques.

 

 

© ESA/ATG medialab

 

Les signaux acquis par les trois pieds sont en effet plus riches d'information qu'on ne pourrait le croire. Ils révèlent que Philae est entré en contact d'abord avec une surface molle de quelques centimètres d'épaisseur avant de toucher, quelques millisecondes plus tard, une couche sous-jacente plus dure, peut-être de la glace. Pendant la phase de descente, CASSE a d'abord détecté des vibrations produites par la roue à inertie qui permet de stabiliser l'engin. Lors du premier impact, CASSE a reçu et enregistré les vibrations des pieds de l'atterrisseur afin d'en déduire les propriétés mécaniques de la surface cométaire. CASSE a également détecté des vibrations lors des opérations de l'instrument MUPUS [2].

 

Deux autres composants de SESAME, DIM (Dust Impact Monitor) et PP (Permittivity Probe), ont effectué des mesures et transmis des données au cours des 60 heures d'opérations* de Philae consécutives à l'atterrissage. Les analyses préliminaires de DIM suggèrent que le site sur lequel se trouve actuellement Philae n'est pas actuellement actif. Analyse tout aussi préliminaire, l'expérience PP a pu déterminer quant à elle, en envoyant un courant alternatif entre des électrodes situées dans les pieds de Philae, que le milieu environnant serait sans doute composé d'une importante quantité d'eau.

 

La responsabilité française de l'expérience SESAME-PP est assurée par une enseignante-chercheure de l'Université Versailles - Saint-Quentin, chaire CNES, au LATMOS [3](CNRS/UPMC/UVSQ). 

 

Notes :

[1] Surface Electric Sounding and Acoustic Monitoring Experime. SESAME est une expérience géophysique d'analyse des propriétés électriques et mécaniques de la surface cométaire. PP est une sonde de permittivité servant à caractériser la surface du noyau cométaire et sa proportion en glace d'eau.


[2] Multi-Purpose Sensors for Surface and SubsurfaceScience uses sensors on the Lander's anchor, probe and exterior to measure the density, thermal and mechanical properties of the surface.

 

[3] Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales

 

* L'expérience PP cumule 16 min de prises de données au sol

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5097

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

Rosetta : l'instrument CONSERT détermine la position de Philae [21/11/2014]

 

© ESA / Rosetta / Consert / Philae / IPAG, LATMOS, MPS, CNES, DLR

 

Sous la responsabilité de Wlodek Kofman, chercheur CNRS à Grenoble à l'IPAG [1] (CNRS/Université Joseph Fourier), l'instrument CONSERT [2], participe aux efforts de localisation du site d'atterrissage final. Grâce aux mesures de la distance entre Rosetta et Philae pendant les périodes de visibilité, et en utilisant d'autres mesures faites à travers le noyau, l'équipe a pu produire une carte donnant la bande de localisation de Philae sur la surface correspondant à ces mesures. Ce travail a été fait à la demande et en collaboration avec les centres d'opérations de Rosetta et de Philae : l'ESOC Flight Dynamics en utilisant les orbites a posteriori et le centre d'opérations du CNES de Toulouse (SONC).

 

 

Zone estimée d'atterrissage de Philae par l'instrument CONSERT

© ESA/Rosetta/Consert/Philae/IPAG, LATMOS, MPS, CNES, DLR

 

Par ailleurs, la séquence de mesures CONSERT en tomographie en transmission* à travers le noyau, qui permettra de réaliser les objectifs scientifiques de l'expérience (détermination de la structure interne, des hétérogénéités, …), a parfaitement fonctionné : les mesures prévues ont été acquises, et s'avèrent de bonne qualité. Le signal reçu montre une propagation à l'intérieur de la comète, et l'équipe travaille maintenant sur l'analyse scientifique des données. 

 

Notes :

[1] Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble

[2] L'instrument CONSERT : Comet Nucleus Sounding Experiment by Radiowave Transmission?Principal Investigator : Wlodek Kofman, chercheur CNRS à l'Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Joseph Fourier)?Laboratoires CNRS impliqués : IPAG, LATMOS, IRAP?L'expérience consiste à faire propager un signal radio (90 MHz) depuis l'atterrisseur posé sur la comète, à travers le noyau cométaire et à le réceptionner sur la sonde en orbite. À la manière d'une radiographie, le signal ainsi propagé contient des informations sur le milieu qu'il a traversé et permettra d'obtenir des connaissances sur les propriétés physiques et électriques du noyau de la comète, une première et une expérience unique sur Rosetta. Avec plusieurs orbites d'observation, il sera possible d'imager la structure interne dans sa globalité. L'analyse détaillée du signal radio qui a traversé le noyau de la comète donnera des contraintes fortes sur les matériaux, les inhomogénéités et permettra d'identifier des blocs, des lacunes ou des vides. ?Avec ces informations nous essaierons de répondre à certaines questions sur la constitution des comètes. Les réponses à ces questions devraient permettre de mieux cerner le problème essentiel de la formation des comètes. Se sont-elles formées à partir de grains interstellaires non transformés ou à partir de grains condensés dans la nébuleuse présolaire ? Comment a opéré l'accrétion ? En formant d'abord les cometésimaux et puis par collisions formant des corps kilométriques ?...

* La tomographie en transmission est une technique qui permet de reconstruire le volume d'un objet à partir d'une série de mesures effectuées par tranche depuis l'extérieur de cet objet.

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5101

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

OSIRIS aperçoit Philae dérivant à travers la comète [17/11/2014]

 

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA

 

Ces incroyables images montrent le voyage à couper le souffle de l'atterrisseur Philae de Rosetta lorsqu'il s'est approché et puis a rebondi après son premier atterrissage sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko le 12 novembre 2014.

 

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

La mosaïque comprend une série d'images capturées par la caméra OSIRIS de Rosetta sur une période de 30 minutes couvrant le premier touché. Le temps de chaque image est marqué sur les incrustations correspondantes et est en GMT. Une comparaison de la zone d'atterrissage peu de temps avant et après le premier contact avec la surface est également fournie.

 

Les images ont été prises avec la caméra à angle étroit OSIRIS de Rosetta quand le vaisseau spatial était à 17,5 km du centre de la comète, ou à peu près à 15,5 km de la surface. Elles ont une résolution de 28 cm/pixel et les incrustations élargies sont de 17 x 17 m.

 

De gauche à droite, les images montrent Philae descendant vers et à travers la comète avant l'atterrissage. L'image prise après l'atterrissage, à 15h43 GMT, confirme que l'atterrisseur se déplaçait vers l'est, comme suggéré en premier par les données retournées par l'expérience CONSERT, et à une vitesse d'environ 0,5 m/s.

 

L'emplacement final de Philae n'est toujours pas connu, mais après avoir atterri et rebondi à nouveau à 17:25 GMT, il est arrivé là à 17:32 GMT. L'équipe d'imagerie est persuadée que la combinaison des données de CONSERT avec celles d'OSIRIS et les images navcam de l'orbiteur et les images de près de la surface et du dessus des caméras ROLIS et CIVA de Philae révélera bientôt les allées et venues de l'atterrisseur.

 

Les incrustations sont fournies séparément via le blog : OSIRIS spots Philae drifting across the comet

 

Source : ESA http://www.esa.int/spaceinimages/Images/2014/11/OSIRIS_spots_Philae_drifting_across_the_comet

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

Le pionnier Philae termine la mission principale avant l'hibernation [15/11/2014]

L'atterrisseur de Rosetta a achevé sa principale mission de science après près de 57 heures sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

 

Trois atterrissages pour Philae [15/11/2014]

Après la réussite d'atterrissage sur une comète pour la première fois dans l'histoire, les scientifiques et les ingénieurs sont occupés à analyser ce nouveau monde et la nature de l'atterrissage.

 

Bienvenue sur une comète [13/11/2014]

L'atterrisseur Philae de Rosetta est en toute sécurité sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, comme le confirment ces deux premières images CIVA. Un des trois pieds de l'atterrisseur est visible au premier plan. L'image est une mosaïque de deux images. Le panoramique complet de CIVA sera livré lors du point de presse de cet après-midi à 13:00 UTC/14:00 CET. 

 

Crédit : ESA/Rosetta/Philae/CIVA

 

C'est fait! Le module Philae de Rosetta a atterri [13/11/2014]

 

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA

 

La mission Rosetta de l'ESA vient de voir son module Philae réaliser un atterrissage en douceur sur une comète. Cette prouesse extraordinaire constitue une grande première dans l'histoire de l'exploration.

 

Au-revoir Philae (vue à angle étroit)

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Après une attente angoissante de sept heures, durée de la descente de Philae vers la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko, le signal confirmant l'atterrissage est arrivé sur Terre à 16h03 TU (17h03 heure de Paris) le 12 novembre.

 

Cette confirmation a été transmise à la Terre par l'orbiteur Rosetta simultanément via la station sol de l'ESA à Malargüe (Argentine) et la station de la NASA à Madrid (Espagne). Ce signal a été immédiatement confirmé par le Centre européen d'opérations spatiales de l'ESA (ESOC) à Darmstadt et par le Centre de contrôle de l'atterrisseur du DLR à Cologne (Allemagne). 

Les premières données collectées par les instruments de l'atterrisseur ont été envoyées au Centre des opérations scientifiques et de la navigation de l'atterrisseur du CNES, l'Agence spatiale française, à Toulouse. 

 

« Notre ambitieuse mission Rosetta vient d'entrer dans les livres d'histoire : c'est la première fois qu'une sonde non seulement s'approche d'une comète et se met en orbite autour d'elle, mais surtout qu'elle large un atterrisseur à sa surface », déclare Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l'ESA. 

 

La photo du départ, prise par Philae peu de temps après la séparation

Crédit : ESA/Rosetta/Philae/CIVA

 

« Rosetta lève le voile sur les origines de notre planète Terre et va nous aider à mieux appréhender notre avenir. L'ESA et ses partenaires ont aujourd'hui réalisé un véritable exploit ». 

 

« Après un périple qui aura duré plus de 10 ans, nous allons pouvoir procéder aux analyses scientifiques les plus pointues jamais réalisées sur l'un des plus anciens vestiges de notre Système solaire », précise Alvaro Giménez, Directeur Science et Exploration robotique à l'ESA.

 

« Il aura fallu plusieurs dizaines d'années de préparation pour aboutir à ce succès et ouvrir, grâce à Rosetta, une nouvelle ère dans la science cométaire et l'exploration spatiale ».

 

« C'est un grand soulagement d'apprendre que l'atterrissage s'est bien passé, notamment en raison des inconnues supplémentaires qui sont apparues quant au bon fonctionnement de l'atterrisseur », explique Stephan Ulamec, Responsable de l'atterrisseur Philae au DLR.

 

« Au cours des prochaines heures, nous allons apprendre précisément où et comment s'est passé l'atterrissage et nous allons commencer à exploiter toutes les données scientifiques qu'il sera possible d'obtenir depuis la surface de cet objet fascinant ».

 

Rosetta a été lancée le 2 mars 2004 et a parcouru 6,4 milliards de kilomètres à travers le Système solaire avant de s'approcher de la comète, le 6 août 2014.

 

« Le voyage de Rosetta a constitué un défi opérationnel permanent, et nécessité une approche innovante, une précision extrême et une grande expérience », déclare Thomas Reiter, Directeur Vols habités et Opérations à l'ESA.

 

« Cette réussite témoigne de la qualité exceptionnelle du travail d'équipe réalisé et du  savoir-faire unique acquis par l'Agence spatiale européenne au cours des 50 dernières années dans le domaine du pilotage des véhicules spatiaux ».

 

L'atterrissage de Philae - Crédit : ESA/ATG medialab

 

Le site d'atterrissage, baptisé Agilkia, est situé sur la tête de cet objet singulier à deux lobes ; il a été choisi tout juste six semaines après l'arrivée de Rosetta à proximité de la comète, après analyse des images et des données collectées à une distance allant de 30 à 100 km. Ces premières images n'ont pas tardé à dévoiler un monde envahi de rochers, hérissé de falaises, creusé de précipices et de cratères vertigineux, entouré de jets de gaz et de poussière fusant de la surface.

 

Après avoir étudié de façon rapprochée le site d'atterrissage choisi (à une distance d'environ 10 km), Rosetta s'est éloignée pour préparer le déploiement de Philae.

 

Cinq décisions cruciales conditionnant le largage ont dû être prises la nuit dernière et tôt ce matin, avant de pouvoir confirmer que l'atterrisseur était prêt et de procéder à la manœuvre finale de séparation.

 

Le déploiement a été confirmé à 9h03 TU (10h03 heure de Paris), à une distance de 22,5 km du centre de la comète. Au cours des sept heures qu'a duré la descente, sans propulsion ni guidage, Philae a pris des photos et enregistré des informations sur l'environnement de la comète.

 

« L'une des plus grandes incertitudes pesant sur le largage de l'atterrisseur était la position de Rosetta au moment du déploiement, soumise à l'influence de l'activité cométaire à ce moment précis, qui aurait pu modifier également la trajectoire de l'atterrisseur » explique Sylvain Lodiot, Responsable de la conduite des opérations de Rosetta à l'ESA.

 

« De plus, nous conduisons ces opérations dans un environnement que nous connaissons à peine, à 510 millions de kilomètres de la Terre ».

 

L'atterrissage devait avoir lieu à une vitesse d'environ 1 m/s, les trois « jambes » du train d'atterrissage servant à absorber l'impact et à empêcher tout rebond, les vis intégrées à leurs pieds devant s'ancrer dans la surface. Simultanément, deux harpons devaient être projetés pour amarrer Philae au sol.

 

Mais au cours des vérifications finales du bon fonctionnement de l'atterrisseur avant la séparation, un problème a été détecté au niveau de la petite tuyère placée sur le dessus de Philae et destinée à contrebalancer le recul des harpons pour maintenir l'atterrisseur à la surface. Les conditions d'atterrissage, y compris le fonctionnement ou non de la tuyère, ainsi que la position exacte de l'atterrisseur sur la comète sont en cours d'analyse.

 

Les premières images de la surface sont en train d'arriver sur Terre et devraient être disponibles dans les heures qui viennent.

 

Le déploiement de Philae par Rosetta en vue de son atterrissage sur la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko

Crédit : ESA/ATG medialab

 

Au cours des 60 prochaines heures, l'atterrisseur entamera sa première mission scientifique, à condition que la pile qui l'alimente fonctionne correctement. Une longue phase d'étude scientifique est ensuite prévue, grâce à une batterie secondaire rechargeable, sous réserve que les conditions d'ensoleillement et la poussière accumulée sur les panneaux solaires le permettent. Cette deuxième phase pourrait durer jusqu'à mars 2015, après quoi la température à l'intérieur de l'atterrisseur devrait être trop élevée pour lui permettre de continuer à fonctionner.

 

La première phase devrait permettre d'obtenir les résultats suivants : une vue panoramique complète du site d'atterrissage, y compris une partie en 3D, des photographies à haute résolution de la surface sur laquelle Philae s'est posé, une analyse in situ des composés présents à la surface et un forage à une profondeur de 23 cm destiné à prélever des échantillons qui seront analysés par le laboratoire de l'atterrisseur.

 

L'atterrisseur mesurera également les caractéristiques électriques et mécaniques de la surface. De plus, des signaux radio basse fréquence seront échangés par Philae et l'orbiteur à travers le sol afin de sonder la structure interne du noyau.

 

Les mesures détaillées prises par Philae à la surface de son site d'atterrissage complèteront et permettront d'étalonner les observations exhaustives faites à distance par l'orbiteur de l'ensemble de la comète.

 

« Rosetta tente de répondre aux questions fondamentales de l'histoire de notre Système solaire. Quelles conditions régnaient à sa naissance et comment ont-elles évolué ? Quel rôle les comètes ont-elles joué dans ce processus ? Comment les comètes fonctionnent-elles ? » ajoute Matt Taylor, Responsable scientifique de la mission Rosetta à l'ESA.

 

« L'atterrissage d'aujourd'hui est sans conteste la cerise sur un gâteau glacé de 4 km de large, mais nous voyons déjà plus loin avec la prochaine étape de cette mission pionnière, qui consistera à suivre la comète pendant 13 mois autour du Soleil et à observer les modifications de son activité et de sa surface ».

 

Alors que Philae commence son étude rapprochée de la comète, Rosetta doit effectuer une manœuvre de post-séparation pour se remettre en orbite autour d'elle, à une distance d'environ 20 km qu'elle atteindra le 6 décembre.

 

L'année prochaine, au fur et à mesure que la comète deviendra plus active, Rosetta devra s'en éloigner davantage et évoluer sur des orbites « libres », en osant de brefs rapprochements, dont certains l'amèneront à tout juste 8 km du centre de la comète.

 

C'est le 13 août 2015 que la comète sera au plus près du Soleil, à environ 185 millions de kilomètres, approximativement entre les orbites de la Terre et de Mars. Rosetta la suivra jusqu'à la fin de l'année, alors qu'elle s'éloignera du Soleil et que son activité commencera à décroître.

 

« Le voyage qui a mené à cette réussite exceptionnelle a été long et difficile, mais il en valait vraiment la peine. Nous attendons avec impatience les futurs résultats de cette entreprise scientifique majeure qu'est la mission Rosetta ; ils promettent de révolutionner notre connaissance des comètes », déclare Fred Jansen, Responsable de la mission Rosetta à l'ESA.

 

A propos de Rosetta

 

Rosetta est une mission de l'ESA, menée grâce aux contributions de ses États membres et de la NASA. L'atterrisseur de Rosetta, Philae, a été fourni par un consortium piloté par le DLR, le MPS, le CNES et l'ASI. Rosetta est la première mission de l'histoire à effectuer un rendez-vous avec une comète. Elle l'accompagne dans son voyage autour du Soleil et a déployé un atterrisseur à sa surface.

 

Véritables gardiennes de la mémoire de l'Univers, les comètes contiennent des matériaux primitifs datant de l'époque à laquelle le Soleil et ses planètes se sont formés. La mission Rosetta permettra d'étudier les gaz, la poussière et la structure du noyau et des matériaux organiques de la comète, via des observations à distance et in situ. Ces études devraient nous révéler des informations cruciales sur l'histoire et l'évolution de notre Système solaire, et apporter de nouveaux éléments de réponse à des questions fondamentales concernant l'apparition de l'eau, voire de la vie, sur Terre.

 

Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/C_est_fait!_Le_module_Philae_de_Rosetta_a_atterri

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

Suivre l'événement en direct :

 

http://new.livestream.com/ESA/cometlanding

 

http://www.cnes.fr/web/CNES-fr/11542-gp-en-direct-atterrissage-de-philae.php

 

http://www.futura-sciences.com/live/

 

 

 Mission réussie : Philae s'est posé sur la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko. [12/11/2014]

 

Mises à jour : atterrissage cométaire de la mission Rosetta [11/11/2014]

Le 12 Novembre, la sonde Philae de Rosetta est prête à faire le premier atterrissage sur une comète lorsqu' elle atteindra la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko. La séparation de l'atterrisseur est prévue pour 09h03 UTC (10h03 CET), et l'atterrissage devrait se faire environ sept heures plus tard, à 16h02 UTC (17h02 CET).

 

12 nov | Rosetta : vivez en direct l'atterrissage de Philae [09/11/2014]

L'Observatoire de Paris est partenaire officiel de deux retransmissions en direct du largage de Philae par Rosetta sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, un événement historique. Mercredi 12 novembre, rendez-vous donc, à partir de 15h30, dans le Hall de la Villette ou au Musée de l'Air et de l'Espace, ou suivez l'événement en direct sur la video-live du CNES.

 

Rosetta : L'instrument VIRTIS détecte de l'eau dans la chevelure de la comète [09/11/2014]

Cet été, l'instrument VIRTIS permettait de mesurer la température de la surface cométaire. Aujourd'hui, l'équipe scientifique de VIRTIS, composée de chercheurs et d'ingénieurs du Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique de l'Observatoire de Paris, a commencé à caractériser le gaz dans la chevelure de la comète (coma).

 

Le CNRS, acteur majeur de la mission Rosetta [06/11/2014]

Dans une semaine, le 12 novembre, entre 17h et 17h30, l'atterrisseur Philae de la sonde Rosetta de l'Agence spatiale européenne (ESA) tentera de se poser sur la comète 67P-Churyumov-Gerasimenko. Une mission périlleuse et inédite grâce à laquelle des scientifiques, notamment du CNRS et de différentes universités françaises, comptent lever le voile sur certains des mystères de nos origines. Le CNRS a participé à l'élaboration de treize instruments scientifiques de la mission, dont trois pour lesquels il est leader. Partout en France, il sera possible de suivre en direct cette première mondiale, qui sera retransmise en vidéo sur : www.insu.cnrs.fr/fr/Rosetta (en partenariat avec la Cité des sciences et de l'industrie et le CNES). Des chercheurs et ingénieurs du CNRS seront notamment mobilisés ce jour-là pour répondre, en direct sur Twitter avec #PoseToiPhilae, aux questions du public sur la mission et ses enjeux scientifiques. [Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5083 ]

 

Au-revoir "J", Bonjour Agilkia! [05/11/2014]

Le site sur lequel il est prévu que Philae, l'atterrisseur de Rosetta, se pose sur la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko le 12 novembre a maintenant un nom : Agilkia.

 

L'ESA confirme le site d'atterrissage principal de la mission Rosetta [16/10/2014]

 

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA

 

L'ESA vient de donner son feu vert pour que la sonde Rosetta largue son atterrisseur Philae en direction de la comète67P/Churyumov–Gerasimenko le 12 novembre, pour ce qui sera peut-être le premier atterrissage jamais réalisé sur ce type d'objet.

 

Crédit :  ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Le choix du site d'atterrissage de Philae, désigné par la lettre « J » et situé sur le plus petit des deux lobes de la comète, a été confirmé le 14 octobre à l'issue d'une revue d'aptitude opérationnelle approfondie.

 

Depuis son arrivée, l'orbiteur Rosetta a réalisé une cartographie et une étude scientifique sans précédent de la comète, vestige des premières étapes de la formation de notre Système solaire il y a 4,6 milliards d'années.

 

Tout en effectuant ces analyses, la sonde s'est peu à peu rapprochée de sa cible : parvenue le 6 août à une distance de 100 km, elle n'est maintenant qu'à 10 km du centre de cet objet de 4 km de long. Elle peut ainsi étudier de plus près le site d'atterrissage principal et le site de secours afin de compléter son évaluation des risques, et notamment sa cartographie du terrain.

 

Le choix définitif du site « J » confirme également le déroulement de la séquence conduisant à l'atterrissage.

 

Rosetta larguera Philae le 12 novembre à 08h35 TU/09h35 heure de Paris, alors qu'elle se trouvera à une distance d'environ 22,5 km du centre de la comète ; l'atterrissage aura lieu approximativement sept heures plus tard, soit vers 15h30 TU/16h30 heure de Paris.

 

Étant donné que le signal à sens unique qu'enverra Rosetta vers la Terre mettra 28 minutes et 20 secondes pour arriver à destination, la confirmation de la séparation parviendra aux stations sol à 9h03 TU/10h03 heure de Paris, et celle de l'atterrissage vers 16h00 TU/17h00 heure de Paris.

 

Source : ESA http://www.esa.int/ESA_in_your_country/France/L_ESA_confirme_le_site_d_atterrissage_principal_de_la_mission_Rosetta

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

L'atterrisseur de Rosetta va se poser le 12 Novembre [26/09/2014]

La sonde Rosetta de l'Agence spatiale européenne va larguer son atterrisseur Philae à la surface de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko le 12 novembre prochain.

 

C'est le site « J » qui a été choisi pour l'atterrisseur de Rosetta [15/09/2014]

 

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA

 

Philae, l'atterrisseur de Rosetta, va se poser sur le site « J », une zone mystérieuse de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko, qui offre un potentiel scientifique exceptionnel ; il nous donnera un aperçu de l'activité alentours et présente très peu de risques pour l'atterrisseur comparé aux autres sites présélectionnés.

 

Site principal d'atterrissage de Philae

Crédt : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Le site « J » se trouve sur la « tête » de la comète, objet de forme irrégulière qui mesure à peine plus de 4 km en son point le plus large. Le choix du site « J » comme site principal s'est fait à l'unanimité. Le site de secours, « C », est quant à lui sur le « corps » de la comète.

 

L'atterrisseur, qui pèse une centaine de kilos, devrait atteindre la surface de la comète le 11 novembre ; il réalisera des mesures approfondies pour caractériser le noyau in situ, ce qui constituera une grande première.

 

Mais le choix du site d'atterrissage n'a pas été chose aisée.

 

« Comme les images prises à proximité l'ont montré récemment, la comète est un territoire à la fois beau et risqué ; elle est passionnante sur le plan scientifique, mais sa forme constitue un défi sur le plan opérationnel », explique Stephan Ulamec, Responsable de l'atterrisseur Philae au Centre aérospatial allemand (DLR).

 

« Aucun des sites présélectionnés ne remplissait à 100 % l'ensemble des critères opérationnels, mais le site « J » est de toute évidence le meilleur ».

 

« Nous allons procéder à la première analyse in situ jamais réalisée sur une comète, ce qui nous apportera des informations sans précédent sur sa composition, sa structure et son évolution », ajoute Jean-Pierre Bibring, Responsable scientifique de l'atterrisseur et responsable de recherche de l'instrument CIVA à l'Institut d'Astrophysique Spatiale (IAS) d'Orsay (France).

 

Le site d'atterrssage de Phlae dans le contexte

Crédt : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

« Le site « J » nous donne en particulier la possibilité d'analyser de la matière primitive, de caractériser les propriétés du noyau et d'étudier les processus qui sous-tendent son activité. »

 

La recherche du site d'atterrissage n'a pu débuter que lorsque Rosetta s'est trouvée à proximité de la comète le 6 août et qu'on a pu la voir pour la première fois de façon suffisamment proche. Le 24 août, grâce aux données collectées alors que la sonde était encore à environ 100 km de la comète, cinq zones ont été présélectionnées pour être analysées de façon plus approfondie.

 

Depuis, la sonde a continué d'avancer et est à une trentaine de kilomètres de la comète, ce qui permet une étude scientifique plus précise des sites d'atterrissage potentiels. En parallèle, les équipes chargées des opérations et de la dynamique de vol ont exploré les différentes possibilités de largage de Philae sur les cinq sites.

 

Au cours du week-end, les équipes chargées de la sélection du site d'atterrissage au Centre des opérations scientifiques et de la navigation de Philae du CNES (l'agence spatiale française) et au Centre de contrôle de l'atterrisseur du DLR, ainsi que des scientifiques chargés des instruments de Philae et l'équipe responsable de Rosetta à l'ESA se sont retrouvés au CNES, à Toulouse (France), pour étudier les données disponibles et choisir le site principal et le site de secours.

 

Un certain nombre de points critiques ont été analysés, notamment la nécessité de trouver une trajectoire sûre pour déployer Philae à la surface de la comète, sur une zone où le nombre de dangers identifiés devait être minime. Après l'atterrissage, d'autres facteurs devaient être pris en compte, comme l'équilibre jour/nuit et la fréquence des liaisons de communication avec l'orbiteur.

 

Comme la descente vers la comète est passive, le seul élément prévisible est le point d'atterrissage qui se situera dans une ellipse mesurant quelques centaines de mètres.

 

Une zone de un kilomètre carré a été évaluée pour chaque site présélectionné. Sur le site « J », la majeure partie des pentes font moins de 30° par rapport à la verticale locale, ce qui limite les risques de voir l'atterrisseur se renverser lorsqu'il touchera la surface. Ce site est également peu rocailleux et reçoit suffisamment de lumière au quotidien pour que Philae puisse recharger ses batteries et poursuivre sa mission scientifique à la surface après la phase initiale pendant laquelle il est alimenté par une pile.

 

Une estimation préliminaire de la trajectoire vers le site « J » a montré que le temps de descente de Philae serait d'environ sept heures, durée qui ne compromettrait pas les observations in situ en consommant une trop grande quantité de l'énergie fournie par la pile.

 

Les sites « B » et « C » avaient été envisagés comme sites de secours, mais « C » a finalement été choisi pour ses possibilités d'éclairement supérieures et son sol peu rocailleux. Les sites « A » et « I » semblaient intéressants lors de la première série de discussions, mais ont été écartés lors de la deuxième car ils ne remplissaient pas plusieurs des critères clés.

 

Un calendrier opérationnel détaillé va désormais être préparé afin d'établir la trajectoire d'approche précise de Rosetta pour qu'elle dépose Philae sur le site « J ». L'atterrissage doit avoir lieu avant la mi-novembre, moment où la comète devrait devenir plus active en s'approchant du Soleil.

 

« Il n'y a pas de temps à perdre, mais maintenant que nous sommes à proximité, les opérations scientifiques et de cartographie en continu vont nous aider à mieux analyser les sites d'atterrissage principal et de secours », explique le Responsable de la trajectoire de vol de Rosetta à l'ESA, Andrea Accomazzo.

 

« Nous ne pouvons bien entendu pas prévoir l'activité de la comète entre maintenant et l'atterrissage, ni même le jour de l'atterrissage. Une brutale hausse de l'activité pourrait modifier la position de Rosetta sur son orbite au moment du déploiement et donc l'endroit exact où Philae atterrira, c'est ce qui rend cette opération risquée ».

 

Une fois libéré par Rosetta, Philae effectuera sa descente de façon autonome, les commandes ayant été préparées par le Centre de contrôle de l'atterrisseur du DLR, puis téléchargées par l'équipe de contrôle de la mission Rosetta avant la séparation.

 

Des images seront prises au cours de la descente, et d'autres observations seront faites de l'environnement de la comète.

 

Vue de près du site principal

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Lorsque l'atterrisseur touchera la comète, à une vitesse équivalente au pas d'un marcheur, il utilisera des harpons et des vis pour se fixer à sa surface. Il prendra alors une image panoramique à 360° du site qui permettra de savoir où il a atterri et quelle est son orientation.

 

La première phase scientifique pourra alors débuter : les instruments analyseront l'environnement plasmique et magnétique, ainsi que la température de la surface et de la subsurface. L'atterrisseur procèdera également à un forage pour collecter des échantillons, puis les analysera dans son laboratoire embarqué. La structure interne de la comète sera elle aussi étudiée grâce à l'envoi d'ondes radio à travers la surface en direction de Rosetta.

 

« Personne n'a jamais tenté d'atterrissage sur une comète auparavant, c'est pourquoi le défi est considérable », commente Fred Jansen, Responsable de la mission Rosetta à l'ESA. « La complexité de la structure double de la comète influe considérablement sur les risques liés à l'atterrissage, mais quoi qu'il en soit, le jeu en vaut la chandelle ».

 

La date d'atterrissage devrait être confirmée le 26 septembre, une fois l'analyse approfondie de la trajectoire réalisée ; le feu vert sera donné à l'atterrissage sur le site principal après une revue d'aptitude exhaustive le 14 octobre.

 

Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/C_est_le_site_J_qui_a_ete_choisi_pour_l_atterrisseur_de_Rosetta

 

http://www.cnes.fr/web/CNES-fr/11464-gp-le-choix-du-site-d-atterrissage-de-philae.php

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

La recherche du site d'atterrissage se rétrécit [25/08/2014]

 

© ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA

 

À l'aide des informations recueillies par la sonde Rosetta de l'ESA au cours de ses deux premières semaines auprès de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, cinq sites ont été identifiés comme sites candidats pour placer l'atterrisseur Philae en Novembre – la première fois qu'un atterrissage sur une comète sera jamais tenté.

 

Sites candidats d'atterrissage de Philae

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

L'atterrissage devrait avoir lieu à la mi-Novembre, lorsque la comète sera à environ 450 millions de km du Soleil, avant que l'activité sur la comète atteigne des niveaux qui pourraient compromettre le déploiement précis et sûr de Philae à la surface de la comète, et avant que le matériau de surface soit modifié par cette activité.

 

Les sites ont été affectés d'une lettre d'une présélection originale de 10 sites possibles, qui ne correspondent pas à un classement. Trois sites (B, I et J) sont situés sur le plus petit des deux lobes de la comète et deux sites (A et C) sont situés sur le plus gros lobe.

 

Résumé des cinq sites candidats

 

Site candidat d'atterrissage A

Site candidat d'atterrissage B

Site candidat d'atterrissage C

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Le site A est une région intéressante sur le plus grand lobe, mais avec une bonne vue sur le plus petit lobe. Le terrain entre les deux lobes est probablement la source de certains dégazages. L'imagerie en haute résolution est nécessaire pour étudier les dangers potentiels de surface tels que des petites dépressions et des pentes, tandis que les conditions d'éclairage aussi doivent être considérées d'avantage.

 

Le site B, dans la structure en forme de cratère sur le plus petit lobe, a un terrain plat et est donc considéré comme relativement sûr pour l'atterrissage, mais les conditions d'éclairage peuvent poser un problème lors de l'examen de la planification scientifique à long terme de Philae. L'imagerie en haute résolution sera nécessaire pour évaluer les risques de blocs plus en détail. En plus, les rochers sont également pensés pour représenter du matériel plus récemment transformé et donc ce site peut ne pas être aussi vierge que quelques-uns des autres.

 

Le site C est situé sur le lobe plus grand et accueille une gamme de caractéristiques de surface, y compris certains matériaux lumineux, des dépressions, des falaises, des collines et des plaines lisses, mais des images en plus haute résolution sont nécessaires pour évaluer le risque de certaines de ces caractéristiques. Il est également bien éclairé, ce qui serait un avantage pour la planification scientifique à long terme pour Philae.

 

Site candidat d'atterrissage I

Site candidat d'atterrissage J

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Le site I est une zone relativement plate sur le lobe plus petit qui peut contenir une certaine matière fraîche, mais des images en plus haute résolution sont nécessaires pour évaluer l'étendue de terrain accidenté. Les conditions d'éclairage devraient également permettre une planification scientifique à long terme.

 

Le site J est similaire au site I, et aussi sur le lobe plus petit, offrant des caractéristiques de surface intéressantes et un bon éclairage. Il offre des avantages pour l'expérience CONSERT par rapport au site I, mais des images en plus haute résolution sont nécessaires pour déterminer les détails du terrain, lequel montre quelques rochers et terrasses.

 

 http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/La_sonde_cometaire_Rosetta_arrive_a_destination

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko en 3D [16/08/2014]

Regardez par-dessus les falaises et sur la région du "cou" jonchée de roches, admirez les couches dans la falaise exposée, et méditez sur la formation des nombreuses dépressions en forme de cratères dans cette vue incroyable en 3D de de la comète 67P Churyumov-Gerasimenko, et survolez les paysages extraordinaires de ce petit corps céleste.

 

La sonde cométaire Rosetta arrive à destination [06/08/2014]

 

© ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA

 

Après un périple de 10 ans à la poursuite de sa cible, la sonde Rosetta de l'ESA est devenue aujourd'hui le premier véhicule spatial à avoir effectué un rendez-vous cométaire, ce qui ouvre un nouveau chapitre dans l'exploration du système solaire.

 

Vue de la comète, le 3 août 2014

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

La comète 67P/Churyumov–Gerasimenko et Rosetta qui se trouvent maintenant à 405 millions de kilomètres de la Terre, quasiment à mi-distance entre les orbites de Jupiter et de Mars, se dirigent vers le système solaire interne à une vitesse de presque 55 000 km/h.

 

La comète suit une orbite elliptique de 6,5 ans qui la conduit des confins extérieurs de Jupiter, pour le point le plus éloigné du Soleil, jusqu'à l'espace compris entre les orbites de Mars et de la Terre, pour le point le plus proche du Soleil. Rosetta accompagnera la comète pendant plus d'une année au cours de son voyage autour du Soleil, puis à nouveau en direction de Jupiter.

 

Les comètes sont considérées comme les constituants primitifs du système solaire, qui ont probablement contribué à la présence d'eau sur Terre et peut-être même au développement de la vie. Mais de nombreuses questions fondamentales sur ces objets énigmatiques restent sans réponse et, grâce à son étude exhaustivein situde la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, Rosetta a pour mission de percer les secrets qu'elle recèle.

 

Mais ce voyage vers la comète ne s'est pas fait en une seule étape. Depuis son lancement en 2004, Rosetta a survolé trois fois la Terre et une fois Mars afin de bénéficier d'une assistance gravitationnelle lui permettant d'atteindre son objectif final. Au cours de cet itinéraire complexe, Rosetta s'est également approchée des astéroïdes Šteins et Lutetia, dont elle a pris des images exceptionnelles et collecté des données scientifiques du plus haut intérêt.

 

« Après dix ans, cinq mois et quatre jours de voyage, cinq passages à proximité du Soleil et 6,4 milliards de kilomètres parcourus, nous avons le plaisir d'annoncer que notre but est enfin atteint », a déclaré Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l'ESA.

 

La comète en activité le 2 août 2014 - Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

« La sonde européenne Rosetta est désormais le premier véhicule spatial de l'histoire à avoir effectué un rendez-vous cométaire, ce qui constitue un jalon majeur dans l'exploration de nos origines. C'est maintenant que les découvertes vont vraiment commencer ! »

 

C'est aujourd'hui qu'a eu lieu la dernière d'une série de dix manœuvres de rendez-vous qui ont débuté en mai dernier en vue d'ajuster graduellement la vitesse et la trajectoire de Rosetta à celles de la comète. Si l'une ou l'autre de ces manœuvres avait échoué, la mission aurait été perdue et la sonde aurait tout simplement raté son rendez-vous avec la comète.

 

« L'exploit d'aujourd'hui est le résultat d'un vaste projet international conduit sur plusieurs décennies », précise Alvaro Giménez, Directeur de la Science et de l'Exploration robotique à l'ESA.

 

« Nous avons parcouru un chemin extraordinaire depuis la première fois où le concept de mission a été discuté à la fin des années 1970 avant d'être approuvé en 1993. Maintenant, nous sommes sur le point d'ouvrir une malle aux trésors permettant de faire des découvertes scientifiques qui révolutionneront nos connaissances sur les comètes au cours des décennies à venir ».

 

La comète a commencé à révéler ses caractéristiques alors que Rosetta était encore en phase d'approche. Les images prises par la caméra OSIRIS entre fin avril et début juin ont montré une activité variable. Ainsi, au cours de ces six semaines, la « coma » de la comète – longue enveloppe de gaz et de poussière – est rapidement devenue plus brillante avant de perdre à nouveau en intensité lumineuse.

 

Au même moment, les premières mesures prises par l'instrument MIRO (radiomètre-spectromètre hyperfréquences de l'orbiteur de Rosetta) indiquaient que la comète libérait dans l'espace de la vapeur d'eau à raison d'environ 300 millilitres par seconde.

 

Par ailleurs, les mesures effectuées par l'instrument VIRTIS (spectromètre de cartographie thermique dans le visible et l'infrarouge) révélaient une température moyenne de l'ordre de -70° C, ce qui correspond à une surface globalement sombre et poussiéreuse plutôt que propre et glacée.

 

Puis, des images étonnantes prises à une distance d'environ 12 000 km ont commencé à montrer que le noyau de la comète est constitué de deux segments distincts reliés par un « cou », ce qui lui donne un peu la forme d'un canard. Les images suivantes ont révélé de plus en plus de détails – la toute dernière image à haute résolution transmise par la sonde en début de journée sera mise en ligne cet après-midi.

 

 « Les premières images nettes que nous avons obtenues concernant la comète sont pour nous une source d'interrogations », indique Matt Taylor,  responsable scientifique de la mission Rosetta à l'ESA.

 

« Cette structure bilobée résulte-t-elle de la rencontre de deux comètes distinctes à un moment de l'histoire du système solaire ou s'agit-il d'une comète qui a connu une érosion spectaculaire et asymétrique au fil du temps ? Avec ses instruments, Rosetta est parfaitement positionnée pour étudier au mieux un corps céleste aussi exceptionnel. »

 

Aujourd'hui, Rosetta se trouve à exactement 100 km de la surface de la comète, mais elle va s'en rapprocher encore. Durant les six prochaines semaines, elle évoluera sur deux trajectoires triangulaires face à la comète, d'abord à une distance de 100 km, puis de 50 km.

 

Dans le même temps, d'autres instruments de la sonde procéderont à une étude scientifique détaillée de la comète afin de trouver un site approprié où l'atterrisseur Philae pourra se poser.

 

Au final, Rosetta essaiera de se placer sur une orbite rapprochée quasi circulaire à 30 km de la comète, voire encore plus près en fonction de l'activité de celle-ci.

 

« Cette approche n'est que la première étape d'une aventure encore plus extraordinaire qui va comporter de nombreux autres défis à mesure que nous apprendrons comment travailler dans cet environnement inexploré, comment évoluer en orbite autour de la comète et comment faire atterrir un engin à sa surface », déclare Sylvain Lodiot, responsable de la conduite des opérations de Rosetta à l'ESA.

 

Pas moins de cinq sites d'atterrissage possibles seront identifiés d'ici la fin du mois d'août, avant le choix du site de référence à la mi-septembre. La séquence d'événements conduisant au déploiement de Philae – actuellement prévu le 11 novembre prochain – sera confirmée à la mi-octobre.

 

« Au cours des prochains mois, outre l'étude des caractéristiques du noyau de la comète et la fixation du cap pour le reste de la mission, nous aborderons les derniers préparatifs d'une autre grande première dans l'histoire spatiale : un atterrissage sur une comète », déclare Matt Taylor.

 

« Après l'atterrissage de Philae, Rosetta continuera d'accompagner la comète jusqu'à ce qu'elle atteigne son point le plus rapproché du Soleil en août 2015. Ensuite, Rosetta scrutera de près son comportement et nous donnera en temps réel des données précieuses sur l'évolution de la comète lorsque celle-ci évoluera autour du Soleil. »

 

Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/La_sonde_cometaire_Rosetta_arrive_a_destination

 

Rosetta est arrivée ! Les opérations scientifiques commencent

Après dix années d'un long voyage, la sonde Rosetta de l'ESA devient aujourd'hui le premier engin à avoir effectivement pris rendez-vous avec une comète. Un nouveau chapitre dans l'exploration et la connaissance de notre système solaire s'ouvre. Le CNRS à travers 10 de ses laboratoires a apporté une contribution importante dans le développement et le déroulement de la mission aux côtés du CNES et apportera une contribution de premier plan à l'exploitation scientifique des données récoltées par les différents instruments de la sonde.

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/4971

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

Chronologie de Rosetta : compte à rebours pour l'arrivée à la comète [06/08/2014]

Une chronologie des plus cruciales étapes menant à l'arrivée de Rosetta à sa comète cible mercredi. Les équipes scientifiques et d'opérations de mission à l'ESA et des scientifiques de plusieurs pays suivront étroitement les progrès. Après avoir terminé une série complexe de neuf manœuvres orbitales depuis la fin de l'hibernation le 20 Janvier, Rosetta est enfin en position de rendez-vous avec la comète. L'entrée en orbite aura lieu le 06 Août et sera déclenchée par un petite mais cruciale mise à feu du propulseur d'une durée de seulement 6 min 26 sec, à partir de 09h00 UTC (11h00 CEST). Les commandes ont été téléchargées dans la nuit du 04 Août.

 

Rosetta prend la température de la comète [01/08/2014]

Le vaisseau spatial Rosetta de l'ESA a fait ses premières mesures de température de sa comète cible, trouvant qu'elle est trop chaude pour être recouverte de glace et doit au contraire avoir une croûte sombre et poussiéreuse. Les observations de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko ont été faites par l'instrument VIRTIS (visible, infrared and thermal imaging spectrometer) de Rosetta, entre les 13 et 21 Juillet, quand Rosetta s'est rapproché de 14.000 km de la comète à un peu plus de 5.000 km. À ces distances, la comète couvrent seulement quelques pixels dans le champ de vision, et donc il n'était pas possible de déterminer les températures des individuels éléments. Mais, en utilisant le capteur pour recueillir la lumière infrarouge émise par la comète entière, les scientifiques ont déterminé que sa température de surface moyenne est de –70ºC. La comète était à environ 555 millions de km du Soleil à ce moment – plus de trois fois plus loin que la Terre, ce qui signifie que le Soleil est seulement environ un dixième aussi brillant.

 

Dernières nouvelles de Rosetta [31/07/2014]

 

© ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / SSO / INTA / UPM / DASP / IDA

 

Moins d'une semaine avant l'arrivée de Rosetta sur la comète 67P, les images obtenues par la caméra OSIRIS-NAC, conçue et développée par le Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS / Aix-Marseille Université) montrent clairement la présence d'une coma entourant le noyau. Tandis que cette vue par OSIRIS de la coma ne couvre qu'une zone de 150 km, cette dernière s'étend en principe bien plus loin. La zone centrale du noyau, plus brillante, se distingue de mieux en mieux.

 

Figure 1: La coma de 67P/Churyumov-Gerasimenko telle que visible avec l'imageur OSIRIS. L'image couvre un zone de 150 kilomètres de côté. Cette image a été prise le 25 juillet 2014. L'assombrissement de la zone centrale et la tâche circulaire à droite sont des artéfacts provenant de la surexposition due au noyau.

© ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Figure 2: Le noyau de la comète 67P/Churyumov-Gerasimernko vue d'une distance de 1950 kilomètres prise le 29 juillet 2014. Chaque pixel correspond à 37 mètres approximativement. Le cou du noyau (zone centrale) se distingue de plus en plus par sa brillance.

© ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

  

Note(s): 

Rosetta est une mission de l'ESA (avec le support de ses pays membres) et de la NASA. L'atterrisseur Philae de Rosetta est fourni par un consortium composé de l'ASI, du CNES, du DLR et du MPS. Rosetta sera la première mission de l'histoire à aller à la rencontre d'une comète, de l'accompagner dans son voyage jusqu'au Soleil, et d'y poser un atterrisseur.

 

Le système d'imagerie OSIRIS a été réalisé par un consortium mené par le Max Planck Institute for Solar System Research (Allemagne) en collaboration avec le CISAS, l'Université de Padova (Italie), le Laboratoire d'astrophysique de Marseille, l'Instituto de Astrofísica de Andalucia (Espagne), le CSIC (Espagne), le Scientific Support Office of the European Space Agency (Pays-Bas), l'Instituto Nacional de Técnica Aeroespacial (Espagne), l'Universidad Politéchnica de Madrid (Espagne), le Department of Physics and Astronomy of Uppsala University (Suède), et l'Institute of Computer and Network Engineering of the TU Braunschweig (Allemagne). OSIRIS a reçu le soutien financier du DLR (Allemagne), le CNES, l'ASI (Italie), MEC (Espagne), le SNSB (Suède) et le Directoire technique de l'ESA.

 

La caméra OSIRIS-NAC, instrument imageur à haute résolution spatiale conçu et développé par le Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS / Aix-Marseille Université) en partenariat avec la société ASTRIUM et plusieurs laboratoires européens.

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/4966

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

Rosetta : la zone centrale du noyau intéresse les chercheurs [25/07/2014]

Sur les nouvelles images de la comète 67P prises par OSIRIS-NAC, l'instrument imageur à haute résolution spatiale en partie conçu et développé par le Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS / Aix-Marseille Université), les structures à la surface de la comète commencent à être visibles. La résolution de ces images est maintenant de 100m par pixel. On peut constater que la partie centrale, celle qui relie les 2 composantes du noyau de 67P, semble plus brillante que le reste du noyau.

 

La double personnalité de la comète 67P/C-G [17/07/2014]

L'image de cette semaine de la comète 67P/Churymov-Gerasimenko dévoile une forme extraordinairement irrégulière. Les images de la semaine dernière le laissaient deviner, et dans le court laps de temps qui s'est écoulé il est devenu clair que ce n'est pas une comète ordinaire. Il semble que la comète 67P/C-G soit en deux parties, comme son nom composé l'indique.

 

La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko possède un noyau double [16/07/2014]

La sonde Rosetta a acquis de nouvelles images sensationnelles de sa cible, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, qu'elle poursuit à travers l'espace. Après traitement des images d'origine beaucoup plus pixelisées obtenues le 11 Juillet 2014 par la caméra OSIRIS-NAC à bord de la sonde, la forme de la comète se précise et montre une configuration de "binaire en contact" mesurant approximativement 4 x 3,5 kilomètres. La comète qui nous apparaît sous forme d'un assemblage de deux lobes d'inégale grosseur, résultant probablement de l'accrétion de deux petits corps.

 

Comète de Rosetta : attendez-vous à l'inattendu [19/06/2014]

Une image capturée au début de ce mois-ci, le 04 Juin, par le satellite Rosetta de l'ESA montre que sa comète cible s'est calmée, ce qui démontre la nature imprévisible de ces objets énigmatiques.

 

La comète cible de Rosetta devient active [15/05/2014]

 

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/ INTA/ UPM/DASP/IDA

 

La cible de la mission Rosetta a commencé à révéler sa véritable personnalité, celle d'une comète, puisqu'un voile de poussière s'est clairement développé autour d'elle ces six dernières semaines.

 

Une chevelure se développe autour de la comète

Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Les images de la Comète 67P/Churyumov–Gerasimenko présentées dans cette séquence ont été prises entre le 27 mars et le 4 mai, alors que la distance entre le véhicule et la comète était réduite de cinq à environ deux millions de kilomètres.

 

A la fin de la séquence, le voile poussiéreux de la comète - sa « chevelure » - s'étire d'environ 1300 kilomètres dans l'espace. En comparaison, le noyau ne mesure approximativement que 4 kilomètres de diamètre, et n'est pas encore « visible ».

 

La chevelure de la comète se développe alors que celle-ci se rapproche progressivement du Soleil sur son orbite d'une durée de 6,5 années. Même si elle se trouve encore à plus de 600 millions de kilomètres du Soleil - plus de quatre fois la distance entre la Terre et le Soleil – sa surface a déjà commencé à se réchauffer, ce qui sublime la glace de surface et fait s'échapper le gaz de son noyau formé de roches et de glace.

 

La comète le 30 avril - Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Lorsque le gaz s'échappe, il emmène avec lui dans l'espace un nuage de minuscules particules de poussière, qui s'étirent lentement pour former la chevelure.

 

Alors que la comète continue de se rapprocher du Soleil, le réchauffement se poursuit, l'activité augmente, et la pression des vents solaires va finalement faire en sorte que les matériaux forment une longue traine.

 

Rosetta et la comète passeront au plus près du Soleil en août 2015, entre les orbites de la Terre et de Mars.

 

L'activité qui débute offre aujourd'hui aux scientifiques l'opportunité d'étudier la production de la poussière et la structure de la chevelure avant même de s'en approcher.

 

« Elle commence à ressembler véritablement à une comète, » déclare Holger Sierks, chercheur principal de l'instrument OSIRIS, le système d'imagerie optique, spectroscopique et infrarouge à distance, depuis l'Institut Max-Planck de recherche sur le Système Solaire situé en Allemagne.

 

« Difficile de croire que d'ici quelques mois, Rosetta sera profondément enfouie dans ce nuage de poussières et en route vers ce qui est à l'origine de l'activité de la comète. »

 

En outre, le suivi des changements périodiques de luminosité révèle que le noyau tourne toutes les 12,4 heures - environ 20 minutes de moins qu'on le pensait auparavant.

 

« Ces observations initiales nous aident à développer des modèles de la comète, qui seront essentiels pour nous aider à naviguer autour de celle-ci lorsque nous nous en rapprocherons, » explique Sylvain Lodiot, responsable ESA des opérations sur Rosetta).

 

OSIRIS et les caméras dédiées à la navigation du véhicule prennent régulièrement des photos pour aider à déterminer la trajectoire exacte de Rosetta par rapport à la comète. Avec l'aide de ces informations, le véhicule a déjà commencé une série de manœuvres qui l'aligneront lentement avec la comète en préparation du rendez-vous qui se déroulera la première semaine d'août.

 

Des observations scientifiques détaillées permettront alors de trouver pour l'atterrisseur Philae l'endroit le plus approprié sur la surface de la comète en vue de sa descente au mois de novembre.

 

Source : ESA http://www.esa.int/ESA_in_your_country/France/La_comete_cible_de_Rosetta_devient_active

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

Rosetta a des vues sur la comète de destination [27/03/2014]

Le vaisseau spatial Rosette de l'ESA a capturé un premier aperçu de sa comète de destination depuis son réveil de l'hibernation dans l'espace lointain le 20 Janvier. Ces deux images "premières lueurs" ont été prises les 20 et 21 Mars par la caméra grand angle OSIRIS et la caméra à angle étroit, dans le cadre de six semaines d'activités destinées à préparer les instruments scientifiques de l'engin spatial pour l'étude en gros plan de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko.

 

Rosetta, la « belle endormie » de l'ESA, est sortie de son hibernation [20/01/2014]

Un chapitre de l'odyssée de la sonde spatiale Rosetta dans l'espace lointain trouve un épilogue heureux après une attente éprouvante : plongée dans le sommeil depuis 31 mois, la sonde vient ce soir de reprendre contact avec l'ESA. Rosetta sera la première mission spatiale à réaliser un rendez-vous avec une comète, à tenter de poser un atterrisseur à sa surface puis à la suivre lorsqu'elle s'approchera du Soleil. Sa cible est la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Aujourd'hui, alors qu'il reste à Rosetta environ 9 millions de kilomètres à parcourir pour atteindre la comète, son réveil interne pré-programmé l'a tirée de son sommeil. Une fois ses principaux instruments de navigation réactivés, sa mise en rotation destinée à la stabiliser s'est arrêtée et la sonde a pointé son antenne principale vers la Terre pour faire savoir aux responsables de la mission qu'elle avait survécu à son épopée dans l'espace lointain. Ce signal a été reçu par la station sol de Goldstone (Californie) de la NASA à 18h18 TU, la sonde ayant tiré parti de la première occasion qui lui était offerte de communiquer avec la Terre. Ce signal a été immédiatement confirmé par le Centre européen d'opérations spatiales de l'ESA à Darmstadt et le réveil de la sonde a été annoncé ainsi sur le compte Twitter @ESA_Rosetta : "Salut, le monde!"

 

Le réveil le plus important du Système Solaire [16/01/2014]

A 11h (10h GMT) lundi prochain, le réveil le plus important du Système Solaire va réveiller Rosetta, le véhicule spatial de l'ESA actuellement endormi. L'ordinateur de Rosetta est programmé pour exécuter une suite d'événements destinés à ré-établir le contact avec la Terre le 20 janvier, à commencer par une alarme de réveil à 11h. Immédiatement après commencera le réchauffage des suiveurs stellaires du véhicule, ce qui devrait prendre environ six heures. Une poussée des moteurs permettra ensuite d'arrêter la rotation lente. Une légère correction de l'orientation de Rosetta sera effectuée afin de s'assurer que les panneaux solaires font directement face au Soleil, et ce avant d'allumer les suiveurs stellaires pour déterminer l'attitude du véhicule. Une fois que celle-ci a été établie, Rosetta va se tourner vers la Terre, allumer son émetteur et pointer son antenne à gain élevé afin d'envoyer un signal qui annoncera son réveil.

 

Réveil du satellite Rosetta dans moins de 45 jours [07/12/2013]

Rosetta, le satellite de l'ESA qui poursuit une comète, doit se réveiller dans moins de 45 jours de son hibernation dans l'espace lointain pour atteindre la destination vers laquelle il voyage depuis une décennie. Le réveil interne de Rosetta est réglé pour 10h00 UTC (soit 11h, heure de Paris) le 20 janvier 2014. Une fois réveillée, Rosetta va réchauffer ses instruments de navigation, puis arrêter sa rotation pour pointer son antenne principale vers la Terre et informer l'équipe au sol qu'elle est toujours en vie. Après son réveil, Rosetta sera encore à environ 9 millions de kilomètres de la comète. Au fur et à mesure de son approche, les onze instruments de la sonde et les dix instruments de l'atterrisseur seront allumés et vérifiés.

 

Sonde Rosetta : le chasseur de comète se réveillera bientôt de son hibernation spatiale [14/10/2013]

J-100 avant le réveil de la Mission Rosetta de l'Agence Spatiale Européenne (ESA). À ce moment-là, la sonde chasseuse de comète sortira de son hibernation spatiale pour poursuivre un voyage commencé il y a un peu moins de 10 ans. Le réveil interne de Rosetta a été programmé, avant le lancement, au 20 janvier 2014, à 10h00 UTC. Une fois réveillée, la sonde devrait réchauffer doucement ses instruments de navigation avant d'effectuer une rotation lui permettant de pointer son antenne principale vers la Terre, pour donner son premier signe de vie. Son équipe pourra alors entrer en contact avec elle pour déterminer son état. Une fois réveillée, Rosetta sera, tout de même, encore à plus de 9 millions de kilomètres de la comète. Les 21 instruments de l'appareil entreront alors de nouveau en jeu. Début mai, le vaisseau devrait se situer à environ 2 millions de kilomètres de la comète, avant de s'aligner avec elle à la fin du mois. Le rendez-vous entre les deux objets a été pris pour août 2014. Les premières images de 67P/Churyumov-Gerasimenko sont attendues pour mai et devrait permettre d'en savoir plus sur la position et l'orbite de la comète. Rosetta qui est composée d'un orbiteur et d'un atterrisseur (prénommé Philae), devrait également réaliser de nombreuses mesures de la comète : sa gravité, sa masse, sa forme, son atmosphère gazeuse… Elle analysera aussi le plasma de l'environnement et son interaction avec l'atmosphère et les vents solaires. Après un survol en août et septembre, le site d'atterrissage de Philae, pesant 100 kg, sera choisi sur la comète. L'objectif sera alors de photographier la surface de la comète et d'analyser la composition de la glace et des matériaux du sol. Philae devrait récolter des échantillons de 20 à 30 cm de la surface.

 

Les Nouvelles plus anciennes...

 

ROSETTA est en route vers la comète Churyumov-Gerasimenko depuis :

 

Rosetta-Satellite

 

Le Satellite Rosetta - Crédits : ESA

 

 

 

Crédit : ESA

Où est ROSETTA ?

 

Outil interactif pour localiser la mission Rosetta de l'ESA par rapport au Soleil, à la Terre et à sa comète cible

 

En route vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko :

ROSETTA

Applet Java : position en temps réel, ou à une date précise.

 

 

 

Rosetta a été baptisée d'après la fameuse pierre de Rosette, qui permit, il y a près de 200 ans, de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens.

 

De même, les scientifiques espèrent que la mission Rosetta permettra de résoudre les mystères de notre système solaire.

 

 

Ariane 5

Ariane 5

Crédits : ESA/CNES/Arianespace

 

Le lanceur utilisé sera une Ariane 5G+ : l'étage central est l'EPC 1ère génération avec un Vulcain 1, les EAP sont aussi ceux de la série P1 (avec quelques équipements nouveaux dont la tuyère) et il y a un EPS (Etage à Propergols Stockables) un peu particulier compte tenu de la mission. Il est intégré dans une nouvelle case à équipements en matériaux composites, allégée de 100 kg par rapport à la précédente et munie d'un nouveau système de séparation à chocs amortis. L'EPS est équipé d'un système de réchauffage en vue de sa mission balistique d'1h45, et les boitiers électroniques ont été renforcés pour améliorer leur tenue aux radiations. 

 

 

Un long voyage interplanétaire

 

Le lancement devrait avoir lieu entre le 26 Février et le 16 Mars 2004. La première fenêtre de lancement est programmée pour le 26 Février 2004. Le lanceur sera une Ariane 5G+.

   

Peu de temps après le largage de la sonde Rosetta, les panneaux solaires seront déployés et orientés vers le Soleil pour charger les batteries. Tous les systèmes et expériences ainsi alimentés seront progressivement mis sous tension et testés. Cette première phase active, qui ne durera que trois mois, sera suivie d'un ultime contrôle des expériences en Octobre 2004.

 

Le nouveau plan implique que Rosetta soit lancée sur une orbite circumterrestre avec une période d'exactement un an, lui permettant de revenir vers la Terre (en 2005) pour effectuer un survol afin d'obtenir une orbite plus allongée qui conduirait la sonde vers Mars.

 

Rosetta survolera Mars en 2007 (en effectuant au passage des observations scientifiques) à environ 200 km de la planète, afin de profiter de la gravité pour allonger son orbite.

 

Un second survol de la Terre en Novembre 2007 conduira la sonde sur une orbite toujours plus allongée avec une période exacte de deux ans. Un troisième et dernier survol de la Terre en Novembre 2009 amènera Rosetta sur une orbite encore plus allongée, de l'ordre de la distance entre Jupiter et le Soleil.

 

A la mi-2011, Rosetta ajustera modérément sa trajectoire pour faire correspondre son orbite à celle de la comète.

 

En 2014, après avoir parcouru plus de 5 milliards de kilomètres au total, Rosetta rejoindra la nouvelle cible lors de son approche au Soleil. A l'approche du noyau, la sonde sera entièrement réactivée. La sonde effectuera alors une série de manoeuvres plus précises pour rejoindre la comète, tandis que Churyumov-Gerasimenko poursuivra sa trajectoire à travers le système solaire interne à une vitesse de 135.000 kilomètres/heure.

 

67P/Churyumov-Gerasimenko

67P/Churyumov-Gerasimenko

Crédits : ESA/ESO

 

La sonde atteindra son objectif en 2014, après un voyage total de 10 ans et demi, pour une étude prolongée d'une durée de 18 mois de la comète Churyumov-Gerasimenko, petite boule de glace mêlée de poussières d'environ 5 km de diamètre, et orbitant autour du Soleil en 6,561 ans.

 

Au moment du rendez-vous, à une distance de 675 millions de kilomètres du Soleil, il n'y aura quasiment aucune activité à la surface de la comète. La chevelure si caractéristique et la queue de la comète ne se seront pas encore formées car Churyumov-Gerasimenko sera trop éloignée du Soleil.

 

Lorsque la comète se sera suffisamment rapprochée du Soleil, à environ 500 millions de kilomètres, sa surface gelée commencera à s'évaporer. Des gaz et des poussières seront éjectés sur des centaines de milliers de kilomètres. Rosetta nous donnera ainsi la possibilité d'observer sur place, pour la première fois, le réveil d'une comète sous l'action du Soleil.

 

L'Objectif scientifique

 

L'objectif scientifique principal de la mission de Rosetta est d'étudier l'origine de comètes, le rapport entre les comètes et le milieu interstellaire et ses implications en ce qui concerne l'origine du Système Solaire.

 

Les comètes présentent un grand intérêt pour les scientifiques car leur composition a peu évolué depuis la formation du système solaire, il a un peu plus de 4,6 milliards d'années. Elles sont les témoins de notre système solaire en gestation.

 

La mission Rosetta, en étudiant de près la comète Churyumov-Gerasimenko, fournira des informations essentielles pour l'origine et l'évolution de notre système solaire, et aidera notamment à déterminer si les comètes ont contribué à l'apparition de la vie sur Terre.

 

Les chercheurs espèrent ainsi pouvoir répondre à certaines des questions suscitées par l'analyse des résultats spectaculaires de la mission Giotto.

 

En 1986, la sonde Giotto de l'ESA est passée à 600 km de la comète de Halley. Elle a envoyé des images et des données montrant que les comètes renferment des molécules organiques complexes, riches en carbone, hydrogène, oxygène et azote, des éléments qui constituent les acides nucléiques et les acides aminés, lesquels forment les ingrédients essentiels de la vie telle que nous la connaissons. Giotto a poursuivi avec succès sa mission et survolé en 1992 la comète Grigg-Skjellerup à une distance de 200 km. Avec Rosetta, les chercheurs espèrent bien pouvoir répondre à certaines des questions suscitées par l'analyse des résultats spectaculaires de Giotto.

 

Crédits : ESA/AOES Medialab

 

Les étapes de la mission Rosetta

 

02 Mars 2004 - 07h17 UTC

Lancement

Vol : 158

Lanceur : Ariane 5G+

Site : ELA-3, Kourou, Guyane Française

 

04 Mars 2005

Premier Survol de la Terre

 

25 Février 2007

Survol de Mars 

 

13 Novembre 2007

Second Survol de la Terre

  

05 Septembre 2008

Survol et étude de l'astéroïde 2867 Steins

 

13 Novembre 2009

Troisième Survol de la Terre

 

10 Juillet 2010

Survol et étude de l'astéroïde 21 Lutetia

 

08 Juin 2011

Mise en hibernation

 

20 Janvier 2014

Réveil de la sonde

 

Mai 2014

Manoeuvre de rendez-vous cométaire

 

Août 2014

Arrivée à la comète

Insertion en orbite

Début de la cartographie globale de la comète

 

Novembre 2014

Rosetta rejoint Churyumov-Gerasimenko

Largage de l'atterrisseur Philae

 

13 Août 2015

Passage au périhélie

 

13 Décembre 2015

Fin de la mission

  

Rosetta

Rosetta

Crédits : ESA/CNES/Arianespace

 

Rosetta en chiffres

 

Dimension du satellite

2.8m x 2.1m x 2.0m

Dimension panneaux solaires déployés : 32 m

Surface totale des panneaux solaires : 64 m²

Dimension panneaux solaires : 14m

 

Masse totale : 2,970 t

dont

sonde : 1,3 t
carburant : 1,670 t

Instruments scientifiques :

environ 165 kg

Module d'atterrissage :

100 kg

 

L'Analyse "in situ" de la Comète

 

Une fois parvenue en orbite autour de Churyumov-Gerasimenko, Rosetta établira pendant les six premiers mois une carte de la comète pour préparer le choix du site d'atterrissage du lander, étudiera l'évolution de son activité au cours de son approche du Soleil, grâce aux 21 expériences embarquées fournies par des consortiums scientifiques constitués par des instituts répartis dans toute l'Europe et aux États-Unis.

 

Parmi les instruments à bord de l'orbiteur de Rosetta figurent plusieurs caméras et spectromètres travaillant dans différentes longueurs d'ondes (infrarouge, ultraviolet, visible et hyperfréquences).

 

Les instruments embarqués

  

Instruments de Rosetta

OSIRIS

(Optical, Spectroscopic, and Infrared Remote Imaging System) - Système de caméra de Rosetta

ALICE

(Ultraviolet Imaging Spectrometer) - Analyse les gaz de la chevelure et mesure la production d'eau et de monoxyde de carbone et la composition du noyau de la comète

VIRTIS

(Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer) - Etudie le noyau de la comète et la température à la surface, les propriétés physiques de la comète, assiste l'attérrisseur dans le choix des sites d'atterrissage

MIRO

(Microwave Instrument for the Rosetta Orbiter) - Mesure sur les astéroïdes et la comète Churyumov-Gerasimenko la température sous la surface et les gaz à proximité immédiate

ROSINA

(Rosetta Orbiter Spectrometer for Ion and Neutral Analysis) - Mesure la composition de l'atmosphère autour de la comète et l'outgazing des astéroïdes

COSIMA

(Cometary Secondary Ion Mass Analyser) - Analyseles petites particules de matière émises par la comète

MIDAS

(Micro-Imaging Dust Analysis System) - Etudie la matière autour des astéroïdes et de la comète

CONSERT

(Comet Nucleus Sounding Experiment by Radiowave Transmission) - Etudie par radio l'intérieur de la comète

GIADA

(Grain Impact Analyser and Dust Accumulator) - Mesure les petites particules de matière provenant de la comète et d'ailleurs

RPC

(Rosetta Plasma Consortium) - Mesure les propriétés physiques du noyau, la structure de la chevelure, l'activité de la comète et son interaction avec le vent solaire

RSI

(Radio Science Investigation) - Mesure par signaux radio la masse, la densité, la gravité du noyau de la comète, son orbite et celle de la chevelure, la masse et la densité d'astéroïdes et étudie la couronne du Soleil lorsque, vue de la Terre, la sonde passe dérrière le Soleil

 

Instruments du Lander

APXS

(Alpha Proton X-ray Spectrometer) - Livre des informations sur la composition du noyau de la comète  grâce à la détection de particules alpha et des rayons X

CIVA

Six micro appareils photo prennent des clichés panoramiques de la surface, un spectromètre mesure des échantillons de la surface

CONSERT

(Comet Nucleus Sounding Experiment by Radiowave Transmission) - Mesure par ondes radio la structure interne du noyau de la comète

COSAC

(Cometary Sampling and Composition experiment) - Analyse les gaz, détecte les molécules organiques complexes

MODULUS PTOLEMY

Mesure les relations isotopiques des éléments légers

MUPUS

(Multi-Purpose Sensors for Surface and Sub-surface Science) - Détecteurs destinés à la mesure de la densité et des propriétés thermales et mécaniques de la surface de la comète

ROLIS

(Rosetta Lander Imaging System) - Cette caméra CCD doit enregistrer des images à haute résolution lors de l'atterrissage et procéder à des enregistrements panoramiques en stéréo

ROMAP

(Rosetta Lander Magnetometer and Plasma Monitor) - Mesure le champ magnétique local et l'intéraction entre la comète et le vent solaire

SESAME

(Surface Electrical, Seismic and Acoustic Monitoring Experiments) - Trois instruments pour mesurer les propriétés des couches extérieures de la comète : comment se propagent les ondes sonores à travers la surface, quelles sont les propriétés électriques et mesure de la poussière retombant à la surface

SD2

(Sample and Distribution Device) - S'enfonce à plus de 20 cm au coeur de la surface de la comète et collecte des échantillons pour analyse

 

 

Divers autres instruments réaliseront des analyses in situ. Ensemble, ils fourniront notamment des images à très haute résolution et des informations sur la forme, la densité, la température et la composition chimique de la comète. Les instruments de Rosetta analyseront les gaz et les grains de poussières présents dans la chevelure qui se forme lorsque la comète entre en activité ainsi que les interactions avec le vent solaire.

  

Rosetta-Lander

L'atterrisseur de Rosetta

Crédits : ESA

 

Rosetta larguera, au cours de l'un de ses survols à une altitude de 1 km, un Atterrisseur d'environ un mètre de large sur 80 centimètre de haut à bord duquel se trouvent 10 instruments, pour une analyse in situ de la composition et de la morphologie de la comète.

 

L'atterrisseur se posera en douceur, à la vitesse d'environ 1 mètre par seconde. En raison de la faible gravité de la comète, immédiatement après l'atterrissage, un harpon sera lancé pour maintenir le Lander au sol.

 

Les observations scientifiques et les activités à la surface du noyau se dérouleront pendant une semaine au moins et pourraient même se poursuivre pendant des mois. L'atterrisseur ne se contentera pas de prendre des photos rapprochées du noyau, il forera la croûte sombre composée de matière organique jusqu'à 30 centimètres de profondeur, et prendra des échantillons de glace et de gaz primordiaux pour les analyser. D'autres instruments mesureront les caractéristiques suivantes : consistance à faible profondeur, densité, texture, porosité, stade d'évolution des glaces et propriétés thermiques. L'étude au microscope de grains individuels nous renseignera sur leur texture.

 

 Une grande première, puisqu'il s'agira de la première tentative d'atterrissage en douceur sur une comète !

 

Rosetta restera en orbite autour de Churyumov-Gerasimenko jusqu'à la fin de la mission, c'est-à-dire jusqu'en 2015, au moment où la comète atteindra son point le plus proche du Soleil (le périhélie) situé à une distance d'environ 194 millions de km de l'astre. Ce sera la première fois qu'une sonde observera de près les modifications d'une comète à l'approche du Soleil, lorsque se forment la chevelure et la queue, puis lors de son éloignement.

 

La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko

 

Cette comète a été découverte en Septembre 1969 par Klim Ivanovic Churyumov sur des clichés de 32P/Comas Solá, pris par Svetlana Ivanovna Gerasimenko. Des examens plus approfondis des photographies montrèrent qu'il s'agissait en fait d'une nouvelle comète, et non de P/Comas Solá.

 

67P/Churyumov-Gerasimenko

Cette image de 67P/Churyumov-Gerasimenko a été obtenue avec un télescope Lx200 de 12" ouvert à f/7.

Pose de 300 secondes - caméra ST6

L'image a été prise par Tim Puckett et Ingrid Siegert (Villa Rica, Ga. USA) le 21/01/1996 à 00h47 UT.

 

Des rencontres successives avec Jupiter ont modifié la distance au périhélie de la comète. Jusqu'en 1840, la comète orbitait à une distance au périhélie de 4.0 UA du Soleil. Après sa rencontre avec Jupiter, la distance au périhélie a été ramenée à 3.0 UA. En 1959, un nouveau passage à proximité de la planète géante a eu pour conséquence une nouvelle modification des paramètres de la comète, celle-ci orbitant désormais à 1.29 UA au moment de son passage au périhélie.

 

La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko a été également observée en 1976, 1982, 1989, 1995 et en 2002.

 

Orbite de 67P/Churyumov-Gerasimenko

Orbite de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (en rouge : orbite de la Terre)

 

 Eléments orbitaux et éphémérides de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko

 

Le télescope spatial Hubble (HST) a été utilisé le 12 mars 2003 pour faire des mesures précises de la taille, de la forme et de la période rotative de la nouvelle cible de la mission de Rosetta, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

 

http://www.hubblesite.org/newscenter/newsdesk/archive/releases/2003/26/

 

Survol d'Astéroïdes

 

Au cours de son long voyage, Rosetta traversera deux fois la ceinture d'astéroïdes, et si certaines cibles ont déjà été identifiées, la sélection finale ne sera faite qu'après le lancement, une fois que les ingénieurs responsables de la mission auront vérifié la quantité d'ergols restant en réserve. Pendant les rencontres, les chercheurs activeront les instruments de Rosetta jusqu'à là en sommeil pour étudier les astéroïdes choisis.

 

Sur sa route, Rosetta croisera quelques astéroïdes, notamment entre le deuxième et le troisième survol de la Terre : 5538 Luichewoo le 03/04/2008, 3050 Carrera le 04/08/2008, 2867 Steins le 05/09/2008, puis 437 Rhodia le 17/09/2008, 1393 Sofala le 22/09/2008, 2513 Baetsle le 04/10/2008, et 1714 Sy le 06/03/2009.

 

Après avoir accompli son troisième survol de la Terre, la sonde se dirigera en direction de Churyumov-Gerasimenko et rencontrera en route les astéroïdes 2181 Fogelin le 25/05/2010, 21 Lutetia le 10/07/2010, et 3418 Izvekov le 04/12/2010.

 

Astéroïde

Date de découverte

Découvreur

Luichewoo

09/10/1964

Purple Mountain Observatory

Carrera

13/07/1972

C. Torres

Steins

04/11/1969

N.S. Chernykh

Rhodia

16/07/1898

A. Charlois

Sofala

25/05/1936

C. Jackson

Baetsle

19/09/1950

S.J. Arend

Sy

25/07/1951

L. Boyer

Fogelin

28/12/1942

K. Reinmuth

Lutetia

15/11/1852

H. Goldschmidt

Izvekov

31/08/1973

T.M. Smirnova

 

2867 Steins

 

L'astéroïde 2867 Steins (1954 QL,1969 VC,1979 FJ4,1980 VV1,1980 WB) a été découvert à Nauchnyj le 04 Novembre 1969 par Nikolaj S. Chernykh.

 

Steins est un astéroïde de taille modeste (quelques kilomètres de diamètre) qui sera frôlé par la sonde le 5 Septembre 2008, à une distance légèrement supérieure à 1.700 km. Ce survol se déroulera à la vitesse relativement lente de 9 kilomètres par seconde, pendant la première excursion de Rosetta dans la ceinture d'astéroïdes.

 

2867 Steins

Période orbitale

3.63 ans

Dimension

~ 9 km

Demi-grand axe

2.364 UA

Excentricité

0.146

Distance au périhélie

2.019 UA

Distance à l'aphélie

2.709 UA

Type de l'astéroïde

-

Date de découverte

04 Novembre 1969

Découvreur

N.S. Chernykh

 

  Orbital parameters valid for EPOCH 20040405

Parameter

Value

Mean Anomaly (degrees)

M

239.744832

Argument of Perihelion (degrees)

250.256356

Longitude of ascending node (degrees)

55.55846

Inclination of Orbit (degrees)

i

9.942098

Eccentricity of Orbit

e

0.14555585

Mean Daily Motion (degrees per day)

n

0.27117027

 

Position de l'astéroïde 2867 Steins le 05 Septembre 2008 lors de la rencontre avec Rosetta

http://www.astrobgs.dyndns.org/astro2/ast2004/002000/002867.htm

 

21 Lutetia

 

L'astéroïde 21 Lutetia, un grand astéroïde d'environ 100 km de largeur, a été découvert à Paris le 15 Novembre 1852 par Hermann Goldschmidt (1802-1866).

 

C'est l'un des plus grands astéroïdes de la Classe M. Les astéroïdes de classe M sont plutôt rares (environ 4% des astéroïdes). Composés en grande partie d'un alliage métallique de fer et de nickel, ces astéroïdes sont probablement des fragments de noyaux d'une douzaine de petites planètes plus importantes, d'environ 100 km de large, formées à l'origine dans la Ceinture d'astéroïdes, et dont la plupart se sont brisées en fragments plus petits sous l'effet de collisions répétées.

 

Toutefois, des spectres plus détaillés proches de l'Infrarouge obtenus récemment montrent quelques indices faisant penser que la plupart des grands astéroïdes de la classe M, dont Lutetia, pourrait ne pas être métallique du tout, et pourrait être en fait des roches de silicite qui auraient été exposées à de l'eau au début de leur formation.

 

  Le 10 juillet 2010, Rosetta s'approchera à environ 3.000 km de 21 Lutetia, à une vitesse de 15 kilomètres par seconde, pendant sa seconde traversée de la ceinture d'astéroïdes.

 

 21 Lutetia

Période orbitale

3.80 ans

Dimension

~ 100 km

Demi-grand axe

2.435 UA

Distance au périhélie

2.035 UA

Distance à l'aphélie

2.833 UA

Type de l'astéroïde

M

Date de découverte

15 Novembre 1852

Découvreur

Hermann Goldschmidt (1802-1866)

 

Orbital parameters valid for EPOCH 20040405

Parameter

Value

Mean Anomaly (degrees)

M

357.541895

Argument of Perihelion (degrees)

250.277136

Longitude of ascending node (degrees)

80.9208303

Inclination of Orbit (degrees)

i

3.0642990

Eccentricity of Orbit

e

0.16380387

Mean Daily Motion (degrees per day)

n

0.25933696

    

Position de l'astéroïde 21 Lutetia le 10 Juillet 2010 au moment de la rencontre avec Rosetta

http://www.astrobgs.dyndns.org/astro2/ast2004/000000/000021.htm

 

La Réception des Précieuses Données

 

Toutes les données scientifiques, y compris celles provenant de l'atterrisseur, seront stockées sur l'orbiteur qui les transmettra à la Terre dès qu'il sera en contact avec une station au sol. L'ESA a installé une nouvelle antenne pour l'espace lointain à New Norcia, près de Perth, en Australie occidentale, pour assurer l'essentiel des communications entre la sonde et le Centre de contrôle de la mission situé à l'ESOC, à Darmstadt (Allemagne). Cette antenne parabolique de 35 mètres de diamètre permet de recevoir des signaux radio émis à des distances supérieures à un million de kilomètres de la Terre. Les ondes radio, qui voyagent à la vitesse de la lumière, mettront une cinquantaine de minutes pour couvrir la distance séparant la sonde de la Terre.

 

Le Centre des opérations scientifiques de Rosetta, qui est chargé de la collecte et de la diffusion des données scientifiques, sera implanté sur deux sites : l'ESOC et l'ESTEC (Noordwijk, Pays-Bas). Le Centre de contrôle de l'atterrisseur se trouvera au DLR, à Cologne (Allemagne) et le Centre des activités scientifiques de l'atterrisseur au CNES, à Toulouse (France).

 

Les Missions d'Exploration de Comètes

 

Crédits : NSSDC

 

ICE (International Cometary Explorer)

Lancée en 1978, la mission ISEE3 (International Sun-Earth Explorer 3) a été renommée ICE (International Cometary Explorer) après avoir rempli sa mission d'étude des interactions entre le Soleil et la Terre. L'engin spatial a survolé la comète Giacobini-Zinner à 26.000 km le 11 Septembre 1985, et observé la comète de Halley en Mars 1986 à 28 Millions de kilomètres de distance. ICE s'est particulièrement attaché à étudier l'influence du vent solaire sur les comètes.

http://nssdc.gsfc.nasa.gov/database/MasterCatalog?sc=1978-079A 

 

Crédits : NSSDC

 

VEGA 1

La sonde Vega 1 a été lancée le 15 Décembre 1984, quelques jours avant sa soeur jumelle Vega 2, à destination de Vénus et de la comète de Halley. Les 11 et 15 Juin 1985, les deux sondes ont survolé Vénus et ont largué des ballons et des atterrisseurs, avant de se diriger vers la comète de Halley. Vega 1 a survolé et étudié la comète de Halley à environ 8.890 km le 06 Mars 1986, réalisant au passage des photographies et des expériences scientifiques.

http://nssdc.gsfc.nasa.gov/database/MasterCatalog?sc=1984-125A

 

Crédits : NSSDC

 

VEGA 2

La sonde Vega 2 a été lancée le 21 Décembre 1984, quelques jours après sa soeur jumelle Vega 1, à destination de Vénus et de la comète de Halley. Les 11 et 15 Juin 1985, les deux sondes ont survolé Vénus et ont largué des ballons et des atterrisseurs, avant de se diriger vers la comète de Halley. Vega 2 a survolé et étudié la comète de Halley à environ 8.030 km le 06 mars 1986, réalisant au passage des photographies et des expériences scientifiques.

http://nssdc.gsfc.nasa.gov/database/MasterCatalog?sc=1984-128A 

 

Crédits : NSSDC

 

Suisei

Lancée le 18 Août 1985, la sonde japonaise a survolé et étudié la comète de Halley à 151.000 km le 08 Mars 1986, effectuant au passage des clichés en ultraviolet. La sonde a été ensuite dirigée en direction de la comète Giacobini-Zinner avec un survol de la comète Tempel-Tuttle, mais, en raison d'une panne de carburant, la mission a été annulée.

http://nssdc.gsfc.nasa.gov/database/MasterCatalog?sc=1985-073A

 

Crédits : NSSDC

 

Sakigake

Lancée le 18 Août 1985, la sonde japonaise, petite soeur jumelle de Suisei, a survolé et étudié la comète de Halley à moins de 7.000.000 de km le 08 Mars 1986. Après avoir étudié le vent solaire et le champ magnétique interplanétaire, la sonde a été ensuite dirigée en direction de la comète Giacobini-Zinner avec un survol de la comète Honda-Mrkos-Pajdusakova, mais, en raison d'une panne de carburant , la mission a été annulée. Le contact télémétrique avec la sonde a été perdu en Novembre 1995.

http://nssdc.gsfc.nasa.gov/database/MasterCatalog?sc=1985-001A

 

Crédits : ESA

 

Giotto

Lancée en 1985, le 02 Juillet, la sonde européenne Giotto a survolé et étudié la comète de Halley à moins de 600 km le 14 Mars 1986, réalisant au passage la première photo détaillée d'un noyau cométaire (détails de moins de 50 mètres). Après ce survol à haut risque, Giotto survola la comète Grigg-Skejellerup à moins de 200 km de distance le 10 Juillet 1992.

http://www.esa.int/export/esaSC/120392_index_0_m.html 

 

Crédits : ESA/Dave Hardy

 

Ulysses

Le satellite Ulysses, lancé le 06 Octobre 1990, dont la mission consiste à étudier le Soleil n'est pas normalement associé à l'étude des comètes. Néanmoins la sonde spatiale a croisé le 01 Mai 1996 la queue de la comète Hyakutake (C/1996 B2), dont le noyau se trouvait alors à plus de 3.5 UA de la sonde. C'est la plus longue queue de comète jamais enregistrée.

 

Les mêmes équipes qui ont fait cette découverte ont présenté des preuves en 2004 pour un et probablement deux nouveaux croisements de queues. Les comètes impliquées sont McNaught-Hartley (T1 C/1991) et SOHO (C/2000 S5) et semblaient être au mauvais endroit pour une interception des poussières par Ulysses. Par hasard, une éjection de masse coronale (CME) s'éloignant du Soleil a enveloppé les comètes et le vaisseau spatial, portant le matériel cométaire à Ulysses.

http://sci.esa.int/science-e/www/area/index.cfm?fareaid=11

 

Crédits : NASA/JPL

 

Deep Space 1

Lancée le 24 Octobre 1998, Deep Space 1 a survolé et étudié l'astéroïde Braille à 26 km seulement de sa surface. Le 22 Septembre 2001, DS1 a photographié le noyau de la comète 19P/Borrely à une distance de 2.171 km.

http://nmp.jpl.nasa.gov/ds1

 

Impression d'artiste

Crédits : NASA/JPL

 

Stardust

Lancée le 07 Février 1999, Stardust a survolé l'astéroïde Annefrank le 02 Novembre 2002 à 3.300 km de distance avant de survoler la comète 81P/Wild 2 le 04 Janvier 2004, récupérant au passage des poussières dans la queue de la comète. Le retour des échantillons sur Terre est prévu en Janvier 2006.

http://stardust.jpl.nasa.gov

 

Crédits : NASA

 

Contour

Lancé le 03 Juillet 2002, la sonde Contour avait pour mission le survol et analyse des comètes Encke (2003), Schwassmann-Wachmann (2006) et d'Arrest (2008). Le contact a été interrompu le 15 août 2002 : échec lors de son insertion sur sa trajectoire interplanétaire.

http://discovery.nasa.gov/contour.html 

 

Crédits : NASA/JPL

 

Deep Impact

Lancement prévu en décembre 2004. Le 04 Juillet 2005, le vaisseau spatial Deep Impact enverra un projectile de cuivre de 370 kilogrammes s'écraser sur la comète Tempel 1. Le vaisseau spatial Deep Impact survolera l'impact et enverra en direction de la Terre ses données et images en temps réel.

http://deepimpact.jpl.nasa.gov

 

Crédits : ESA/AOES Medialab

 

Rosetta

Lancement initialement prévu à destination de la comète Wirtanen.

Après le report de la mission annoncé en Janvier 2003, la nouvelle cible de la mission est désormais la comète Churyumov-Gerasimenko, avec un lancement prévu en Février 2004. Mise en orbite autour de la comète Churyumov-Gerasimenko (2014). Envoi d'un module qui atterrira à la surface du noyau pour l'analyser.

http://www.esa.int/export/esaSC/120389_index_0_m.html

  

Pour en savoir plus...

 

ESA Sciences - Rosetta overview : http://www.esa.int/export/esaSC/120389_index_0_m.html

 

ESA Sciences - Fact Sheet : http://sci.esa.int/rosetta/47366-fact-sheet/

 

Rosetta – ESA's comet chaser - Blog : http://blogs.esa.int/rosetta/

 

SciTech Website : Rosetta : http://sci.esa.int/science-e/www/area/index.cfm?fareaid=13

 

Agence Spatiale Européenne (ESA) - Rosetta : http://www.esa.int/export/esaMI/Rosetta/index.html

 

Agence Spatiale Européenne (ESA) : http://sci.esa.int/rosetta/

 

Agence Spatiale Européenne (ESA) : http://www.esa.int/export/SPECIALS/Rosetta/index.html

 

ESA - Communiqué de Presse du 26/02/2002: http://www.esa.int/export/esaCP/Pr_8_2002_p_FR.html

 

Rosetta-Lander : http://www.dlr.de/rb/en/desktopdefault.aspx/tabid-4538/7439_read-11269/

 

 

67P/Churyumov Gerasimenko : http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=67P;orb=1;cov=0;log=0;cad=0#orb

 

Les Nouvelles précédentes

 

 

Copyright: Image from Thomas et al., (adapted from Massironi et al., ) Planetary and Space Science, Vol.66, 2012

 

Le survol de Rosetta révèle l'histoire complexe de l'astéroïde Lutetia [30/05/2012]

 

La longue et tumultueuse histoire de l'astéroïde (21) Lutetia est révélée par une analyse complète des données recueillies par la sonde Rosetta de l'ESA lorsqu'elle a survolé ce grand astéroïde de la ceinture principale le 10 Juillet 2010. De nouvelles études ont révélé la morphologie de surface de l'astéroïde, la composition et d'autres propriétés dans un détail sans précédent. En particulier, des études approfondies des caractéristiques géologiques de Lutetia ont ouvert une fenêtre unique sur l'histoire complexe de cet objet particulier.

 

Sur son chemin vers le rendez-vous avec la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, le vaisseau spatial Rosetta de l'ESA a survolé (21) Lutetia de la ceinture principale d'astéroïdes, atteignant l'approche au plus près, à une distance d'environ 3170 km, le 10 Juillet 2010. De ce point de vue unique, Rosetta a recueilli des images en haute résolution, des spectres, et d'autres données, fournissant aux scientifiques un ensemble de données précieuses pour sonder cet astéroïde particulier dans les moindres détails.

 

Les premiers résultats du survol, publiés fin 2011, ont révélé la masse et le volume de Lutetia, conduisant à une estimation de la densité de l'astéroïde, qui s'est avérée être étonnamment élevée. Les données provenant du survol ont également suggéré que Lutetia est un planétésimal primordial formé lors des stades très précoces du Système solaire. Ces constatations et d'autres ont appelé à d'autres investigations sur la nature et l'histoire de Lutetia.

 

"Les images recueillies par la sonde Rosetta lors du survol ont dévoilé, pour la première fois, la grande variété de cratères et d'autres caractéristiques géologiques qui marque la surface de Lutetia," note Rita Schulz, scientifique du projet Rosetta à l'ESA. "Les scientifiques ont exploré cette riche réserve de données à fond afin de caractériser de nombreuses propriétés de Lutetia, allant de sa morphologie de surface et composition à sa forme et sa structure interne, révélant son histoire géologique sous-jacente", ajoute-t-elle. Les résultats de ces études sont présentés dans une série de 21 articles publiés dans un numéro spécial de la revue Planetary and Space Science.

 

La caméra OSIRIS de Rosetta a étudié la partie de Lutetia qui était visible lors du survol - environ la moitié de sa surface, coïncidant en grande partie avec l'hémisphère nord de l'astéroïde. Ces uniques images de près ont permis aux scientifiques d'identifier les régions caractérisées par de très distinctes propriétés géologiques avec une précision de quelques centaines de mètres.

 

Le comptage des cratères est un outil puissant qui est utilisé pour comparer les régions et pour découvrir leur histoire passée. En enregistrant le nombre, la répartition spatiale, les formes et les tailles des centaines de cratères qui marquent la surface de chaque région, il est possible de dater l'époque où ces cratères ont été produits par des collisions avec des corps plus petits. Dans le cas des plus grands cratères, il est même possible de reconstituer les détails de l'impact qui les a créés.

 

Les régions sur la surface de Lutetia

Copyright : Image from Thomas et al., (adapted from Massironi et al., ) Planetary and Space Science, Vol.66, 2012

 

En localisant les cratères et autres caractéristique sur la surface de Lutetia, les scientifiques ont constitué une carte géologique pour l'astéroïde. Leurs études ont montré que la surface de Lutetia comprend des régions couvrant un large éventail d'âges : chacune d'elles révèlent un chapitre dans la longue et tumultueuse histoire de cet astéroïde.

 

À une extrémité de cette gamme d'âge, les deux régions fortement criblées de cratères Achaia and Noricum représentent les parties les plus anciennes sur la surface de Lutetia : avec des âges compris entre 3,4 et 3,7 milliards d'années ou plus, ils sont presque aussi vieux que l'astéroïde lui-même. Certains des cratères qui peuplent densément ces deux régions remontent à une époque tôt dans l'histoire du Système solaire, juste après le soi-disant bombardement tardif, lorsque le flux de corps impactant les astéroïdes, les planètes et leurs satellites était significativement plus important qu'il ne l'est à l'heure actuelle.

 

Massilia, le plus grand cratère identifié sur l'astéroïde, est situé dans une jeune région nommée Narbonensis. Avec un diamètre de 57 km, ce cratère fournit une preuve de l'événement le plus spectaculaire de l'histoire de Lutetia : les simulations numériques suggèrent que le «projectile» responsable de la production de ce très large cratère était assez grand, avec un diamètre d'environ 7,5 km. Cependant, la probabilité d'un tel grand corps entrant en collision avec l'astéroïde est très faible, et donc ceci a dû se produire lorsque Lutetia était relativement jeune.

 

Le plus jeune secteur sur la surface de Lutetia est la région de Baetica, située dans le voisinage du pôle Nord de l'astéroïde. Cette région abrite un certain nombre de cratères superposés, nommée le North Polar Crater Cluster (NPCC), [groupe de cratères du Pôle Nord], qui comprend trois grands cratères avec des tailles supérieures à 10 km. Ces cratères représentent la signature laissée par une série d'impacts ultérieurs qui ont eu lieu tout récemment à l'échelle de temps géologiques - à savoir, dans les quelques centaines de millions d'années.

 

L'aspect régulier des cratères dans Baetica, qui n'ont pas été encore parsemés de nombreux petits cratères, indique que sa surface est beaucoup plus jeune que les zones fortement abîmées de Lutetia. De plus, cette région porte encore les signes des événements qui ont créé le NPCC, comme indiqué par les éjectas qui ont été libérés au cours des impacts, puis étalés sur la région environnante, plutôt que de quitter la surface de l'astéroïde, en raison de son attraction gravitationnelle relativement forte. La présence de ces «frais» dépôts, qui comprennent de nombreux gros rochers avec des tailles allant jusqu'à 300 mètres, est un autre indice pour un jeune âge de cette région.

 

En plus des cratères, d'autres marqueurs géologiques, tels que des lignes et des failles, représentent une importante fenêtre sur le passé turbulent d'astéroïdes et autres corps du Système solaire. Les remarquables images recueillies par OSIRIS lors du survol ont révélé un réseau complexe d'éléments linéaires couvrant de longues distances à travers la surface du Lutetia, jusqu'à 80 km dans certains cas. Beaucoup de ces caractéristiques sont les résultats de phénomènes sismiques qui ont également causé des déformations sur les cratères pré-existants. Les lignes et les failles ont été détectées la plupart du temps dans les parties les plus anciennes de la surface de Lutetia. En revanche, un manque de telles fonctionnalités dans la jeune région près du pôle Nord suggère que les récents impacts qui ont donné lieu au NPCC n'a pas causé de fractures importantes sur la surface de l'astéroïde.

 

Avant le survol, l'un des aspects les plus énigmatiques de Lutetia était sa composition de surface : différents ensembles de données ont fait allusion à une surface métallique ou une composition chondritique, rendant ainsi la classification de cet astéroïde particulièrement problématique. Les scientifiques ont maintenant abordé la question en combinant les données recueillies avec quatre instruments de télédétection sur Rosetta - OOSIRIS, VIRTIS, MIRO, et ALICE - qui couvrentles longueurs d'onde visibles, infrarouges, micro-ondes et ultraviolettes. Les nouvelles données montrent que Lutetia a une composition de surface inhabituelle qui n'entre pas dans les schémas établis avant le survol et peut résulter de l'historique complexe des collisions de l'astéroïde.

 

La composition particulière de Lutetia, quand pris en compte avec sa forte densité, soulève la possibilité que cet astéroïde pourrait avoir une structure partiellement différenciée, avec un noyau métallique recouvert d'une croûte chondritique primitive. Le seul autre astéroïde différencié qui a été visité par un vaisseau spatial est Vesta, un des plus gros astéroïdes du Système solaire et nettement plus grand que Lutetia. Considérant qu'il est raisonnable de s'attendre à une telle structure interne dans les astéroïdes aussi grands que Vesta, il est encore difficile de savoir si cela devrait être le cas également pour les objets de la taille de Lutetia. Par conséquent, la preuve possible d'une structure différenciée suggérée par les nouvelles données est particulièrement intéressante.

 

Le survol de Lutetia a également fourni une occasion rare d'obtenir des mesures «in situ» de l'environnement de l'astéroïde, permettant aux scientifiques de rechercher une exosphère, un champ magnétique interne ou des satellites. Les trois recherches n'ont trouvé aucune preuve significative pour aucune de ces possibilités, et pouvait seulement fixer des limites supérieures.

 

"Les données recueillies au cours du survol de Lutetia par Rosetta nous ont fourni une vue nouvelle sur cet objet intéressant," commente Schulz. "Je m'attends à ce que les scientifiques vont continuer à enquêter sur ces données uniques et extraordinaires pour les années à venir, faire avancer nos connaissances sur cet astéroïde et son origine, et révéler de nouveaux détails sur l'histoire passée du Système solaire", ajoute-t-elle.

 

Pendant ce temps, Rosetta avance vers sa destination finale, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, qui sera atteinte en 2014. " "Nous attendons avec impatience la prochaine et probablement la plus excitante phase de la mission», conclut Schulz.

 

Publication en rapport :

Rosetta Fly-by at Asteroid (21) Lutetia. Edition spéciale de Planetary and Space Science, Volume 66, Issue 1, Pages 1-212 (June 2012)

 

Notes :

Lors de ses 10 ans de voyage vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, la sonde Rosetta de l'ESA a survolé deux astéroïdes de la ceinture principale : (2867) Steins en 2008, et (21) Lutetia en 2010. Le survol de Lutetia a eu lieu le 10 Juillet 2010, lorsque Rosetta a survolé l'astéroïde à une distance de 3.168,2 km et à une vitesse relative de 15 km/s.

 

La plupart des instruments scientifiques sur Rosetta ont été mis en marche lorsque le vaisseau spatial s'est approché de l'astéroïde en rotation, entraînant des observations en images et spectrales couvrant un large spectre de l'ultraviolet au rayonnement micro-ondes, et un certain nombre de mesures in-situ de l'environnement de l'astéroïde.

 

L'instrument OSIRIS (Optical, Spectroscopic and Infrared Remote Imaging System) a retourné 462 photos de l'hémisphère nord éclairé de Lutetia à la fois par sa caméra à champ restreint (NAC, narrow-angle camera) et sa caméra grand angle (WAC, wide-angle camera). Ces images couvrent plus de 50 pour cent de la surface de l'astéroïde et ont contribué à révéler sa surface avec une précision inégalée.

 

Les instruments ALICE, VIRTIS et MIRO ont été utilisés pour recueillir des spectres de longueurs d'onde ultraviolettes, infrarouges et micro-ondes, respectivement, afin de sonder la composition chimique de la surface de Lutetia.

 

Les recherches in-situ pour une exosphère ont été menées avec l'instrument ROSINA; des spectres des instruments COSAC/Philae, Ptolemy/Philae et ALICE ont également été utilisés pour rechercher l'exosphère de l'astéroïde. Les mesures de champs magnétiques ont été réalisées avec les capteurs ROMAP, RPC-MAG/OB et RPC-MAG/IB.

 

http://sci.esa.int/science-e/www/object/index.cfm?fobjectid=50394

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

 

Spin-up and entry into deep-space hibernation

Rapport pour la période du 06 au 14 Juin 2011

Date: 30 Juin 2011

 

Final preparations for hibernation

Rapport pour la période du 16 Mai au 05 Juin 2011

Date: 22 Juin 2011

 

La sonde cométaire Rosetta entre en hibernation dans l'espace profond [08/06/2011]

La commande finale plaçant le chasseur de comète Rosetta en hibernation a été envoyée plus tôt aujourd'hui. Avec pratiquement tous les systèmes à l'arrêt, la sonde va maintenant marcher pendant 31 mois jusqu'à son réveil en 2014 pour son arrivée à destination de la comète.

 

Rosetta en sommeil pendant toute l'étape la plus solitaire de la mission de la comète [04/06/2011]

Le 08 Juin, les contrôleurs de mission auront la première occasion de basculer le chasseur de comète Rosetta de l'ESA dans l'hibernation de l'espace profond pour 31 mois. Au cours de cette étape la plus solitaire de sa mission de dix ans, Rosetta fera une boucle toujours plus proche vers la comète 67-P, progressant à presque 1 milliard de km de la Terre. Marquant une des étapes les plus spectaculaires et lointaines du voyage de dix ans de la sonde pour le rendez-vous avec la comète 67-P/Churyumov-Gerasimenko, les contrôleurs au sol à ESOC, le Centre d'opérations européen de l'espace de l'ESA, projettent de délivrer la commande finale la semaine prochaine pour passer Rosetta en mode d'hibernation.

 

Preparations for deep-space hibernation phase

Rapport pour la période du 18 Avril au 15 Mai 2011

Date: 31 Mai 2011

 

Downlinking of images and abbreviated solar array test

Rapport pour la période du 24 Mars au 17 Avril 2011

Date: 05 Mai 2011

 

Imaging the target comet and approach-phase sky

Rapport pour la période du 05 au 28 Mars 2011

Date: 15 Avril 2011

 

Orbit determination and spacecraft reconfiguration

Rapport pour la période du 19 Février au 04 Mars 2011

Date: 21 Mars 2011

 

Solar array test at four AU and rendezvous trim burn

Rapport pour la période du 12 au 18 Février 2011

Date: 04 Mars 2011

 

Spacecraft ranging and trim burn

Rapport pour la période du 25 Janvier to 11 Février 2011

Date: 18 Février 2011

 

First rendezvous manoeuvre

Rapport pour la période du 17 to 24 Janvier 2011

Date: 31 Janvier 2011

 

Preparations for first rendezvous manoeuvre

Rapport pour la période du 18 Décembre 2010 to 16 Janvier 2011

Date: 21 Janvier 2011

 

Pre-hibernation payload checkout

Rapport pour la période du 27 Novembre to 17 Décembre 2010

Date: 23 Décembre 2010

 

RF test for deep-space hibernation mode entry

Rapport pour la période du 15 to 26 Novembre 2010

Date: 03 Décembre 2010

 

End of solar conjunction

Rapport pour la période du 23 Octobre to 14 Novembre 2010

Date: 19 Novembre 2010

 

Superior solar conjunction

Rapport pour la période du 25 Septembre to 22 Octobre 2010

Date: 29 Octobre 2010

 

Solar array testing

Rapport pour la période du 28 Août to 24 Septembre 2010

Date: 01 Octobre 2010

 

Deep-space telecommand testing

Rapport pour la période du 31 Juillet to 27 Août 2010.

Date: 03 Septembre 2010

 

Flyby data downlinking

Rapport pour la période du 11 au 30 Juillet 2010

Date: 03 Août 2010

 

Images au sol de l'astéroïde Lutetia en complément du survol [11 Octobre 2010]

Le 10 juillet 2010, le vaisseau spatial Rosetta de l'ESA (European Space Agency)  a retransmis vers la Terre un ensemble spectaculaire d'images en plan rapproché lorsqu'il survolait l'astéroïde (21) Lutetia d'environ 100 km de diamètre, sur son trajet d'un rendez-vous avec une comète en 2014. Mais avant même que Rosetta fasse sa rencontre rapprochée avec Lutetia, des astronomes, utilisant trois des plus grands télescopes du monde, étaient occupés à la réalisation de leur propre évaluation de la forme et de la taille de l'astéroïde, ainsi que de rechercher des satellites. Leurs images de pré-survol ont été comparées cette semaine à celles de Rosetta lors d'une réunion de la Division pour les sciences planétaires de la Société Astronomique Américaine à Pasadena, Californie, révélant que les images au sol sont étonnamment précises. Les télescopes utilisés employaient tous le système d'optique adaptative (AO), qui supprime le flou provoqué par l'atmosphère terrestre. Deux des télescopes sont situés sur le Mauna Kea à Hawaï : le télescope W.M. Keck avec son miroir de 10 mètres et le télescope Gemini, équipé d'un miroir de 8 mètres. Le VLT (Very Large Telescope) de 8 mètres de l'ESO (European Southern Observatory) au Chili a également été utilisé.

 

 

Crédit : ESA 2010 MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/ RSSD/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Triomphe de Rosetta auprès de l'astéroïde Lutetia [11 Juillet 2010]

 

L'astéroïde Lutetia s'est révélé comme un monde frappé par de nombreux cratères. La mission Rosetta de l'ESA a renvoyé les premières images en plan rapproché de l'astéroïde montrant qu'il est plus probablement un survivant primitif de la naissance violente du Système solaire.

 

Lutetia lors de l'approche au plus près. - Crédit : ESA 2010 MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/RSSD/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Le survol a été un succès spectaculaire avec Rosetta exécutant un sans faute. L'approche au plus près a eu lieu à 18:10 CEST (16h10 UTC), à une distance de 3.162 kilomètres.

 

Les images montrent que Lutetia est fortement criblé de cratères, ayant souffert de nombreux impacts au cours de ses 4,5 milliards d'années d'existence. Pendant que Rosetta s'approchait, une dépression en forme de cuvette géante s'étendant à travers une grande partie de l'astéroïde a pivoté dans la vue. Les images confirment que Lutetia est un corps alongé, avec son plus long côté d'environ 130 km.

 

Les images viennent de l'instrument OSIRIS, qui combine un appareil-photo grand-angle et à un champ restreint. Lors de l'approche au plus près, des détails à l'échelle de 60 mètres peuvent être vus au-dessus de la surface entière de Lutetia.

 

« Je pense que c'est un très vieil objet. Nous avons vu ce soir un reste de la création du Système solaire, » note Holger Sierks, l'investigateur principal d'OSIRIS, au Max Planck Institute for Solar System Research, Lindau.

 

Rosetta est passé auprès de l'astéroïde à 15 km/s accomplissant le survol en juste une minute. Mais les appareils-photo et autres instruments étaient en action depuis des heures et dans certains cas des jours à l'avance, et continueront après. Peu de temps après l'approche au plus près, Rosetta a commencé à transmettre des données vers la Terre pour traitement.

 

Lutetia a été un mystère pendant de nombreuses années. Les télescopes au sol ont montré que l'astéroïde présente des caractéristiques déroutantes. A certains égards il ressemble à un astéroïde de type C, un corps primitif restant de la formation du Système solaire. Dans d'autres, il ressemble à un astéroïde de type M. Ceux-ci ont été associés aux météorites de fer, sont habituellement dans des couleurs rougeâtres et sont vraisemblablement des fragments de noyaux d'objets beaucoup plus grands.

 

Les nouvelles images et les données d'autres instruments de Rosetta aideront à décider mais pas ce soir. L'information de la composition sera nécessaire pour ceci.

 

Rosetta a fait fonctionner une suite complète d'instruments lors de la rencontre, y compris la télédétection et les mesures in-situ. Une partie de la charge utile de son lander Philae a également été allumée. Ensemble ils ont recherché la preuve d'une atmosphère fortement tenue, d'effets magnétiques, et ont étudié la composition de surface ainsi que la densité de l'astéroïde. Ils ont également essayé d'attraper tous les grains de poussière qui auraient pu flotté dans l'espace près de l'astéroïde pour l'analyse à bord. Les résultats de ces instruments viendront plus tard.

 

Le survol marque l'accomplissement d'un des objectifs scientifiques principaux de Rosetta. Le vaisseau spatial continuera maintenant vers sa cible primière, la comète Churyumov-Gerasimenko. Il aura rendezvous avec la comète en 2014, la cartographiant et l'étudiant. Il accompagnera alors la comète pendant des mois, de près de l'orbite de Jupiter vers son approche au plus près du Soleil. En Novembre 2014, Rosetta déploiera Philae pour débarquer sur le noyau de la comète. « Wunderbar ! » s'exclame David Southwood (ESA Director of Science and Robotic Exploration), « C'est un grand jour pour l'exploration, un grand jour pour la science européenne. La précision d'horloge est un grand hommage aux scientifiques et aux ingénieurs de nos Etats membres dans notre industrie et, pas moins, dans l'ESA lui-même. Vivement 2014 et notre rendez-vous cométaire. »

 

Mais dorénavant, l'analyse des données de Lutetia deviendra maintenant le centre d'intérêt pour les équipes d'instruments de Rosetta. Il y a juste vingt-quatre heures, Lutetia était un lointain étranger. Maintenant, grâce à Rosetta, c'est devenu un ami proche.

 

A une distance de 35.000 km l'instrument NAC (Narrow Angle Camera) d'OSIRIS a pris cette image capturant la planète Saturne à l'arrière-plan. - Crédit : ESA 2010 MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/RSSD/INTA/UPM/DASP/IDA

Zoom sur un possible site d'atterrissage et rochers à la plus haute résolution. - Crédit : ESA 2010 MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/RSSD/INTA/UPM/DASP/IDA

Images d'approche de l'astéroïde Lutetia. La première image a été prise à 06:18 (environ 9,5 heures avant l'approche au plus près, à 510.000 km de l'astéroïde), la dernière à 14:15 (environ 1,5 heures avant l'approche au plus près, à 81.000 km de l'astéroïde). La résolution varie de 9,6 km/px à 1,5 km.px. - Crédit : ESA 2010 MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/RSSD/INTA/UPM/DASP/IDA

Adieu Lutetia. - Crédit : ESA 2010 MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/RSSD/INTA/UPM/DASP/IDA

Séquence finale d'images avant l'approche au plus près (CA-8, CA-4:40, CA-2, CA-1:50). - Crédit : ESA 2010 MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/RSSD/INTA/UPM/DASP/IDA

 

http://www.esa.int/esaCP/SEM44DZOFBG_index_0.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

Flyby of asteroid (21) Lutetia

Rapport pour la période du 05 au 10 Juillet 2010

Le 10 Juillet à 15:44:57 UTC, Rosetta a survolé avec succès l'astéroïde (21) Lutetia à une distance de 3.150 km et avec une vitesse relative de 15 km/s. La spectaculaire maxoeuvre de survol était conduite comme planifiée avec le vaisseau spatial suivant de façon autonome l'astéroïde. Un grand sous-ensemble d'équipements était actifé pour les opérations scientifiques et les images uniques de Lutetia ont été publiées quelques heures après l'acquisition et postées sur les pages web de l'ESA.

Date: 14 Juilet 2010

 

Rosetta on track towards asteroid Lutetia

Rapport pour la période du 28 Juin au 04 Juillet 2010

Date: 07 Juillet 2010

 

Closing in on asteroid Lutetia

Rapport pour la période du 21 au 27 Juin 2010

Date: 01 Juillet 2010

 

Trajectory correction manoeuvre

Rapport pour la période du 05 au 20 Juin 2010

Date: 24 Juin 2010

 

Start of navigation campaign

Rapport pour la période du 22 Mai au 04 Juin 2010

Date: 09 Juin 2010

 

Payload check-out 12 concluded

Rapport pour la période du 08 au 21 Mai 2010

Date: 26 Mai 2010

 

Payload check-out 12

Rapport pour la période du 01 au 07 Mai 2010

Date: 12 Mai 2010

 

Payload check-out 12

Rapport pour la période du 24 au 30 Avril 2010

Date: 05 Mai 2010

 

Start of payload check-out 12

Rapport pour la période du 17 au 23 Avril 2010

Date: 28 Avril 2010

 

Mission Operations Update

Rapport pour la période du 27 Mars 2010 - 16 Avril 2010

Date: 21 Avril 2010

 

Asteroid Lutetia flyby test

Rapport pour la période du 27 Février au 26 Mars 2010

Date: 06 Avril 2010

 

Philae lander solar generator test

Rapport pour la période du 13 Février au 26 Février 2010

Date: 03 Mars 2010

 

Mission Operations Update

Rapport pour la période du 30 Janvier au 12 Février 2010

Date: 18 Février 2010

 

Test of the Deep Space Hibernation Mode

Rapport pour la période du 16 Janvier au 29 Janvier 2010

Date: 03 Février 2010

 

Preparations for the Deep Space Hibernation Mode test

Rapport pour la période du 26 Décembre 2009 au 15 Janvier 2010

Date: 20 Janvier 2010

 

Mission Operations Update

Rapport pour la période du 28 Novembre au 25 Décembre 2009

Date: 30 Décembre 2009

 

Earth swingby clean-up manoeuvre

Rapport pour la période du 14 Novembre au 27 Novembre 2009

Date: 02 Décembre 2009

 

Crédit : ESA ©2009 MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / RSSD / INTA / UPM / DASP / IDA

 

OSIRIS sur Rosetta révèle la nature de l'astéroïde Steins [12/01/2010]

 

Les images rapprochées de l'astéroïde (2867) Steins, obtenues avec l'instrument OSIRIS (Optical, Spectroscopic, and Infrared Remote Imaging System) sur Rosetta, ont fourni des nouvelles mesures approfondies des propriétés physiques de cet astéroïde de la ceinture principale. Steins se révèle être un entassement de gravats peu cohérent dont la forme en diamant a été façonnée par l'effet YORP. C'est la première fois que cet effet est vu dans un astéroïde de la ceinture principale. Les résultats sont rapportés par H. Uwe Keller et ses collègues dans l'édition du 08 Janvier 2010 du magazine Science.

 

Les observations de l'astéroïde Steins ont été obtenues au cours du survol de Rosetta le 05 Septembre 2008.

 

L'approche au plus près de l'astéroïde a eu lieu à 18h38 UTC à une distance de 803 kilomètres. Environ 60 pour cent de la surface a été résolu au cours du survol fournissant un ensemble unique d'images à partir desquelles un certain nombre de propriétés physiques importantes peuvent être déduites.

 

Peu était connu au sujet de l'astéroïde (2867) Steins quand il a été choisi au début de 2004 comme l'une des cibles pour un survol au plus près au cours de la mission de Rosetta. A ce moment, il a été classifié comme un astéroïde de type E sur la base de son spectre visuel et en proche infrarouge et de son albedo élevé. Plus tard, les observations au sol ont estimé un diamètre d'approximativement 4.6 kilomètres et ont déterminé une période de rotation d'environ 6 heures.

 

Les nouvelles images d'OSIRIS montrent que Steins est un corps aplati aux pôles, ressemblant à un brillant diamant, avec des dimensions de 6.67 x 5.81 x 4.47 km. Sa surface est essentiellement couverte de cratères peu profonds avec certains cratères plus grands parsemés de plus petits. L'analyse des cratères d'impact indique un déficit de petits cratères (ceux avec un diamètre de moins de 0.5 kilomètre) que Keller et ses collègues attribuent à une réorganisation de la surface résultant de l'effet Yarkovsky-O'Keefe-Radzievskii-Paddack (YORP). L'effet aurait provoqué des éboulements qui auraient causé le comblement des cratères plus petits. C'est la première fois que l'effet YORP est vu dans un astéroïde de la ceinture principale.

 

http://sci.esa.int/jump.cfm?oid=46254

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

Le 13 Novembre 2009

Les contrôleurs de mission ont confirmé que Rosetta a basculé par la Terre à 08h45 UTC comme prévu, rasant notre planète pour acquérir un coup de pouce gravitationnel pour son voyage épique pour rejoindre la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko en 2014.

 

Crédit : ESA ©2009 MPS for OSIRIS Team MPS / UPD / LAM / IAA / RSSD / INTA / UPM / DASP / IDA

 

Première vue de la Terre lors de l'approche de Rosetta [12/11/2009]

Cette spectaculaire image de notre planète a été capturée par l'instrument OSIRIS sur le chasseur de comète Rosetta de l'ESA plus tôt aujourd'hui lorsque le vaisseau spatial s'est approché de la Terre pour la troisième et dernière bascule par notre planète. L'approche au plus près a lieu à 08h45 CET le 13 Novembre 2009. Suivez la progression de Rosetta sur le site de l'ESA dédié à Rosetta et par l'intermédiaire du blog de Rosetta.

 

L'image a été acquise avec la caméra à champ restreint OSIRIS depuis une distance de 633.000 km le 12 Novembre 2009 à 13h28 CET. La résolution est de 12 km/pixel.

 

Trois images avec un filtre orange, vert, et bleu ont été combinées pour créer celle-ci. Le croissant illuminé est centré approximativement autour du Pôle Sud (le Sud au bas de l'image). Le contour de l'Antarctique est visible sous les nuages que forme le remarquable vortex polaire sud. La banquise devant le littoral avec sa réflexion spectaculaire forte est la cause des taches très lumineuses sur l'image.

 

L'instrument OSIRIS (Optical, Spectroscopic, and Infrared Remote Imaging System) est une caméra grand angle et une caméra à champ restreint pour obtenir des images en haute résolution du noyau de la comète et des astéroïdes que Rosetta rencontre dans son voyage vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Elle aidera en identifiant les meilleures sites d'atterrissage.

 

http://www.esa.int/esaSC/SEMXJY3VU1G_index_0.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

Le 20 Octobre 2009

Le 13 Novembre 2009, à 07h46 UTC, le vaisseau spatial Rosetta effectuera son troisième et dernier survol de la Terre, obtenant au passage une assistance gravitationnelle de notre planète et une modification de sa trajectoire pour entâmer les dernières étapes de son voyage de 10 ans vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. L'équipe de dynamique de vol de l'ESA a prévu que l'altitude de Rosetta au point le plus proche le 13 Novembre sera de 2.481 kilomètres, légèrement plus haut que sa première bascule en Mars 2005 (1.954 kilomètres) et plus bas que son second passage auprès de la Terre le 13 Novembre 2007 (5.295 kilomètres). Le point géographique de l'approche au plus près est 109° Est et 8° Sud - un peu au large de la côte de l'île indonésienne de Java.

 

Le 07 Octobre 2009

Payload check-out 10

Rapport pour la période du 26 Septembre au 02 Octobre 2009

 

Le 30 Septembre 2009

Payload check-out 10

Rapport pour la période du 19 au 25 Septembre 2009

 

Le 23 Septembre 2009

Start of payload check-out 10

Rapport pour la période du 22 Août au 18 Septembre 2009

 

Le 25 Août 2009

Passive Cruise Phase

Rapport pour la période du 25 Juillet au 21 Août 2009

 

Le 03 Août 2009

Passive Cruise Phase

Rapport pour la période du 27 Juin au 24 Juillet 2009

 

Le 06 Juillet 2009

Passive Cruise Phase

Rapport pour la période du 30 Mai au 26 Juin 2009

 

Le 03 Juin 2009

Passive Cruise Phase

Rapport pour la période du 2 May au 29 Mai 2009

 

Le 07 Mai 2009

Near Sun Hibernation Mode

Rapport pour la période du 4 Avril au 1 Mai 2009

 

Le 06 Avril 2009

Near Sun Hibernation Mode

Rapport pour la période du 21 Mars au 3 Avril 2009

 

Le 027 Mars 2009

Deep space manoeuvre 4 and thermal characterisation

Rapport pour la période du 14 Février au 20 Mars 2009

 

Le 17 Février 2009

Spacecraft and payload ninth check-out

Rapport pour la période du 17 Janvier au 13 Février 2009

 

Le 22 Janvier 2009

Superior Conjunction Phase

Rapport pour la période du 6 Décembre 2008 au 16 Janvier 2009

 

Le 10 Décembre 2008

Mission Operations Update

Rapport pour la période du 1 Novembre au 5 Décembre 2008

 

Le 11 Novembre 2008

Mission Operations Update

Rapport du 6 au 31 Octobre 2008

Date: 11 Novembre 2008

 

Le 10 Octobre 2008

Gravitational Microlensing Observations Completed

Rapport du 20 Septembre au 5 Octobre 2008

Date: 10 Octobre 2008

 

Le 23 Septembre 2008

Gravitational Microlensing Observations

Rapport du 6 au 19 Septembre 2008

Date: 23 Septembre 2008

 

Le 10 Septembre 2008

Asteroid Steins Fly-by

Rapport du 30 Août au 05 Septembre 2008

Date: 10 Septembre 2008

 

Crédit : ESA ©2008 MPS for OSIRIS Team MPS / UPM / LAM / IAA / RSSD / INTA / UPM / DASP / IDA

 

Rencontre d'un nouveau type : Rosetta observe un astéroïde de près [06/09/2008]

 

La sonde cométaire Rosetta de l'ESA a survolé hier soir le petit astéroïde Steins, représentant d'une catégorie rare d'astres du Système solaire, et collecté une multitude d'informations sur ce membre de la ceinture principale d'astéroïdes.

 

Hier soir à 20h58 heure de Paris (18h58 temps universel), le chasseur de comète de l'ESA, Rosetta, s'est approché à 800 kilomètres de l'astéroïde 2867 Stein;premier véritable objectif scientifique de cette mission de 11 ans et demie qui vise, au bout de son périple, à explorer le noyau de la comète 67P/Churuymov-Gerasimenko.

 

Le succès de ce vol rapproché a été confirmé à 22h14 heure de Paris, lorsque l'équipe de contrôle au sol de l'ESA, basée au Centre européen d'Opérations spatiales (ESOC) à Darmstadt (Allemagne), a reçu les premières données de télémesure envoyées par la sonde. La liaison de communication avec Rosetta était interrompue pendant toute la durée du survol de l'astéroïde, son antenne ne pouvant rester pointée vers la Terre. Le signal radio émis par la sonde à 2,41 Unités astronomiques (soit 360 millions de kilomètres) de notre planète a mis 20 minutes pour parvenir jusqu'à nous.

 

Steins est un petit astéroïde à la forme irrégulière de seulement 4,6 kilomètres de diamètre. Il appartient à la classe rare des astéroïdes de type E, qui n'ont encore jamais fait l'objet d'observations directes par un véhicule spatial interplanétaire. Ces astéroïdes, à la taille et à l'orbite relativement limitées, se trouvent pour la plupart dans la région interne de la ceinture principale d'astéroïdes, située entre Mars et Jupiter. On suppose que ce sont des fragments du manteau d'astéroïdes plus gros détruits tôt dans l'histoire du Système solaire et qu'ils se composent essentiellement de minéraux silicatés avec une teneur en fer faible ou nulle.

 

Les données acquises hier soir par Rosetta, qui seront analysées au cours des prochains jours et des semaines à venir, dévoileront enfin la véritable nature de Steins.

 

En étudiant de petits astres tels que les astéroïdes, Rosetta devrait apporter un nouveau regard sur les premiers temps de l'histoire du Système solaire. Elle permettra une meilleure compréhension des origines et de l'évolution des planètes et une interprétation plus précise des données sur les astéroïdes recueillies par les instruments au sol.

 

Sous l'oeil de Rosetta

 

Il ne s'agit pas de la première observation de Steins par Rosetta. Voilà plus de deux ans, en mars 2006, la caméra Osiris embarquée sur la sonde avait étudié les variations de luminosité de cet astéroïde en rotation évoluant à 159 millions de kilomètres de là (un peu plus de la distance qui sépare la Terre du Soleil) et permis de déterminer que le petit astéroïde tournait sur lui-même en six heures environ.

 

Osiris a de nouveau été pointé vers Steins le 4 août, avec les deux autres caméras de navigation à bord de la sonde, afin d'observer l'astéroïde jusqu'au 4 septembre et d'offrir à Rosetta une assistance de navigation par moyens optiques -une première pour les manoeuvres d'un véhicule spatial de l'ESA. La plupart des instruments de l'orbiteur Rosetta ainsi que le magnétomètre de l'atterrisseur Philae ont été allumés quelques jours avant cette rencontre en vue d'acquérir sur l'astéroïde des données scientifiques de plus en plus précises à mesure que la sonde se rapprochait de sa cible.

 

Les instruments performants de Rosetta ont commencé par étudier le mouvement orbital, la rotation, la forme et la densité de l'astéroïde. À l'approche de Steins, la sonde a étendu son champ d'investigation à l'examen des propriétés et caractéristiques de la surface de l'astre ainsi qu'à l'analyse de la composition chimique et minéralogique des terrains, de leur âge relatif et des effets du vent solaire à leur surface.

 

Rosetta est passée au plus près de Steins à une vitesse relative de 8,6 km/s. Afin de garder ses instruments braqués sur le petit astéroïde, la sonde a dû effectuer une man½uvre de rotation rapide et très complexe, qui avait fait l'objet d'une répétition concluante en mars dernier.

 

Une analyse préliminaire des premières données recueillies lors du survol a été présentée à la presse aujourd'hui à 12h00 heure de Paris à l'ESOC.

 

Vers Steins et au-delà

 

"Malgré sa petite taille, Steins doit permettre de grandes avancées scientifiques", affirme David Southwood, Directeur Science et Exploration robotique de l'ESA. "En apprenant à mieux connaître les différents types d'astéroïdes, nous cernerons mieux nos lointaines origines. Il arrive par ailleurs que ces astres vagabonds du Système solaire s'échappent de la ceinture d'astéroïdes et représentent une menace pour la Terre. Mieux nous les connaîtrons, mieux nous serons à même d'atténuer les risques que certains pourraient représenter à l'avenir. "

 

"Les performances de Rosetta restent excellentes", ajoute D. Southwood. "Garder une si petite cible en vue nécessitait une manoeuvre complexe, mais la sonde s'en est sortie brillamment. Nous sommes désormais d'autant plus convaincus de sa capacité à accomplir la difficile tâche qui l'attend lorsqu'elle aura atteint la comète Churyomov-Gerasimenko."

 

La sonde poursuivra ses observations scientifiques de Steins jusqu'au 10 septembre.

 

Depuis son lancement par une Ariane-5, le 2 mars 2004, Rosetta a déjà parcouru quelque 3 700 millions de kilomètres, en effectuant deux manoeuvres d'assistance gravitationnelle par survol de la Terre et une par survol de Mars. Une fois arrivée au point le plus distant du Soleil de son orbite actuelle, le 17 décembre prochain, la sonde repartira en direction de la Terre afin de profiter une dernière fois, le 13 novembre 2009, de l'assistance gravitationnelle de notre planète, qui lui apportera l'élan final pour parvenir à destination.

 

Le 10 juillet 2010, Rosetta doit également survoler au passage un astre bien plus gros, l'astéroïde 21 Lutetia, avant d'atteindre la comète 67P/Churyomov-Gerasimenko à la mi-2014 à l'issue d'un voyage d'environ 6 500 millions de kilomètres.

 

Communiqué de presse de l'ESA N°37-2008 http://www.esa.int/esaCP/Pr_37_2008_p_FR.html

 

http://www.esa.int/esaCP/SEMNMYO4KKF_index_0.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 

Le 02 Septembre 2008

Closing in on Asteroid Steins

Rapport du 16 au 29 Août 2008

Date: 02 Septembre 2008

 

Crédit : ESA, image par C.Carreau

 

Chronologie du survol de Steins par Rosetta [02/09/2008]

 

La salle de commande du vaisseau spatial de Rosetta est animée à l'avance alors que Rosetta se rapproche de l'astéroïde 2867 Steins. La chronologie du survol inclut une série d'événements critiques, le point cuminant étant l'approche au plus près - prévue à 20h58 CEST (18h58 UTC) le 05 Septembre 2008.

 

Au moment de l'approche au plus près, Rosetta devrait être à 800 kilomètres de l'astéroïde, passant auprès à une vitesse de 8,6 km/s par rapport à Steins. Rosetta et Steins seront illuminés par le Soleil, présentant une excellente opportunité d'observations scientifiques.

 

Entre 40 et 20 minutes avant l'approche au plus près, Rosetta sera basculé et le vaisseau spatial sera commuté vers un mode de survol de l'astéroïde spécialement conçu, une configuration optimale qui soutient l'observation intensive et la poursuite d'activité des instruments à bord.

 

Bien que la plupart des observations scientifiques aient lieu dans les quelques heures autour de l'approche au plus près, plusieurs instruments seront allumés pendant un plus long moment autour de l'événement.

 

L'antenne d'espace lointain de l'ESA (DSA 2) à Cebreros, en Espagne, sera utilisée pour des communications avec Rosetta dans les deux jours précédents l'approche au plus près. Quand le vaisseau spatial n'est pas visible depuis Cebreros ou de Nex Norcia, les stations au sol du DSN (Deep Space Network) de la NASA à Goldstone, Canberra et Madrid apporteront leur aide pour le suivi et pour les opérations scientifiques.

 

Vers l'approche au plus près, Rosetta sera à 2.41 unités astronomiques, ou environ 360 millions de kilomètres, de la Terre. Les signaux par radio envoyés vers et du vaisseau spatial mettront 20 minutes pour effectuer le trajet. 
 

Chronologie des événements

Note : Tous les moments d'événement sont énoncés dans le temps au sol CEST. 
 

Horaire

Evénement

1 Septembre

02:20

Allumage des instruments (excepté OSIRIS qui était déjà prêt pour la campagne de navigation)

4 Septembre

07:20-11:20

Créneau pour une possible manoeuvre de correction de trajectoire (36 heures avant l'approche au plus près)

13:20-18:20

Dernière opportunité d'acquérir des images pour la campagne de navigation optique

5 Septembre

07:20-10:20

Créneau pour une possible manoeuvre de correction de trajectoire (12 heures avant l'approche au plus près)

10:20

Les caméras de navigation basculent en mode de suivi - au commencement toutes les deux sont utilisées, puis utilisation de la CAM 'A' seulement (selon décision)

11:00

Envoi des commandes du survol pour le mode de survol de l'astéroïde (AFM, asteroid fly-by mode)
Inclut une mise à jour du profil de commande déjà à bord et mise à jour finale des commandes AFM (seulement si 1 CAM au moins dépiste)

20:18-20:38

Retournement du vaisseau spatial

20:39

Le vaisseau spatial bascule automatiquement en mode de survol de l'astéroïde

20:56

Le Soleil illumine Rosetta de l'arrière et complétement l'astéroïde

20:58

Approche au plus près, à une distance prévue de 800 km de l'astéroïde

22:27

Première acquisition de signal (AOS) post-survol - télémétrie reçue via la station au sol de la NASA de Goldstone

22:30

Début du téléchargement des données scientifiques par l'intermédiaire de Goldstone

6 Septembre

12:00

Début de la retransmission en direct de la conférence de presse du survol de Steins par Rosetta depuis l'European Space Operations Centre

13:00

Publication sur le site web de l'ESA des images du survol

15:00

Fin de la retransmission en direct de la conférence de presse

16:01

Fin de réception du premier jeux de données scientifiques

 

A l'occasion du survol de l'astéroïde Steins par Rosetta, l'ESA met en place un nouveau blog qui sera mis à jour pendant tout le survol de Steins avec les nouvelles et informations en direct du Centre d'Opérations Spatial Européen : http://webservices.esa.int/blog/blog/5/

 

http://www.esa.int/esaSC/SEMUUBO4KKF_index_0.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

Le 22 Août 2008

Les caméras à bord de Rosetta ont commencé avec succès à suivre visuellement l'astéroïde Steins. Les images ont été utilisées pour calcule l'emplacement de l'astéroïde et pour optimiser la trajectoire de Rosetta pour le survol prochain de l'astéroïde le 05 Septembre 2008.

 

Le 21 Août 2008

Start of Optical Navigation Campaign

Rapport du 03 au 15 Août

Date:  21 Août 2008

 

Le 22 Juillet 2008

Active Payload Checkout 8 Completed

Rapport du 19 Juillet au 02 Août

Date:  08 Août 2008

 

Crédit : ESA

 

Rosetta commence à suivre l'astéroïde Steins [04/08/2008]

 

Se dirigeant vers sa première cible, l'astéroïde (2867) Steins, le vaisseau spatial Rosetta a commencé à utiliser ses caméras pour suivre visuellement l'astéroïde et, éventuellement, déterminer son orbite avec plus de précision.

 

Rosetta a commencé la campagne optique de navigation le 04 Août 2008, à une distance d'environ 24 millions de kilomètre de Steins ; la campagne continuera jusqu'au 04 Septembre, quand le vaisseau spatial sera approximativement à 950.000 kilomètres de l'astéroïde.

 

"L'orbite de Steins, avec lequel Rosetta a rendez-vous le 05 Septembre, s'approchant à une distance de 800 kilomètres, est seulement connue grâce aux observations au sol, mais pas encore avec l'exactitude que nous voudrions pour le survol au plus près," commente Gerhard Schwehm, directeur de mission de Rosetta basé à l'European Space Astronomy Centre (ESAC), près de Madrid, Espagne.

 

Poursuite optique pour mieux comprendre l'orbite de Steins

 

Le but de la campagne de poursuite est de ramener l'erreur dans notre connaissance de l'orbite de Steins d'environ 100 kilomètres à seulement moins de 2 kilomètres (dans la direction perpendiculaire à la direction de vol de l'astéroïde, appelée "transversale"), afin de permettre à Rosetta une approche optimale à ce corps céleste.

 

Les appareils-photo de navigation de Rosetta et le système d'imagerie OSIRIS (Optical, Spectroscopic, and Infrared Remote Imaging System) seront utilisés pour suivre Steins.

 

"Pour les trois premières semaines de la campagne, cependant, seuls les yeux puissants d'OSIRIS pourront réellement repérer l'astéroïde, qui ressemblera seulement à un point dans le ciel," ajoute Andrea Accomazzo, chef d'exploitation du vaisseau spatial Rosetta à l'European Space Operations Centre (ESOC) de l'ESA, à Darmstadt, Allemagne.

 

"En commençant 11 jours avant l'approche au plus près, avec la diminution de la distance avec Steins, les deux appareils-photo de navigation de Rosetta pourront finalement voir et dépister l'astéroïde, eux aussi."

 

Pour les trois premières semaines de la campagne, Rosetta imagera Steins deux fois par semaine et ensuite, à partir du 25 août, prendra des images quotidiennement jusqu'au 04 Septembre.

 

L'information orbitale de Steins recueillie pendant la campagne de dépistage sera utilisée pour ajuster la trajectoire de Rosetta pour le survol du 05 Septembre. "Nous pouvons déjà utiliser le premier ensemble de données pour la manoeuvre de correction de trajectoire prévue pour la mi-août," note Sylvain Lodiot, de l'équipe de contrôle de vol de Rosetta à l'ESOC.

 

"Au fur et à mesure de la diminution de la distance entre Rosetta et Steins, la précision des mesures pour l'orbite des Steins augmentera encore davantage, nous permettant les meilleures corrections de trajectoire plus tard avant l'approche au plus près, en particulier au début Septembre."

 

OSIRIS pour obtenir des "courbes de lumières" de Steins

 

Rita Schulz, scientifique du projet Rosetta basée à l'European Space Research and Technology Centre (ESTEC), Noordwijk, Pays Bas, explique que c'est la première fois au cours de la mission de Rosetta que l'instrument scientifique OSIRIS est utilisé dans le but de dépister.

 

"Mais OSIRIS saisira également cette occasion pour obtenir des 'courbes de lumière' de Steins. Les courbes de lumière nous indiquent comment l'éclat de l'astéroïde varie au fil du temps, nous fournissant des informations préparatoires additionnelles sur l'astéroïde, telles qu'une meilleure connaissance de ses caractéristiques de forme et de rotation,» ajoute t'elle.

 

La campagne optique de navigation suit une série de contrôles actifs de l'instrumentation scientifique de Rosetta, qui a duré du 05 Juillet au 03 Août de cette année. Etape importante de la mission pour Rosetta, ces activités ont également vérifié le niveau de préparation des instruments pour les observations de survol, et a permis aux modifications de logiciel à bord d'être implémentées pour plusieurs d'entre eux.

 

http://www.esa.int/esaSC/SEMF0B8N9JF_index_0.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

Le 22 Juillet 2008

Active Payload Check-out 8

Rapport du 05 au 18 Juillet

Date:  22 Juillet 2008

 

Le 21 Juillet 2008

Switch to Active Cruise Mode

Rapport du 06 Juin au 04 Juillet

Date:  21 Juillet 2008

 

Le 10 Juin 2008

Passive Cruise

Rapport du 10 Mai au 06 Juin

Date:  10 Juin 2008

 

Le 13 Mai 2008

Passive Cruise

Rapport du 12 Avril au 09 Mai

Date:  13 Mai 2008

 

Crédit : ESA/AOES Medialab

 

Rosetta se réveille pour la rencontre avec Steins [03/07/2008]

 

Les contrôleurs du vaisseau spatial viennent de sortir Rosetta de l'hibernation pour se préparer à sa rencontre avec l'astéroïde (2867) Steins le 05 Septembre. Le chasseur de comète de l'ESA étudiera l'astéroïde relativement rare lors de son survol sur son chemin vers la comète 67/P Churyumov-Gerasimenko.

 

Lancé en Mars 2004, Rosetta atteindra sa destination définitive seulement en 2014, après avoir voyagé un total d'environ 6.500 millions de kilomètres. La distance entre le vaisseau spatial et le Soleil lorsqu'il approchera la comète sera d'environ 600 millions de kilomètres ou 4 UA (1 UA ou 1 Unité Astronomique est égale à 150 millions de kilomètres, la distance moyenne entre la Terre et le Soleil).

 

Rosetta a basculé deux fois par la Terre et une fois par Mars, exécutant des manoeuvres d'assistance gravitationnelle, qui lui ont donné l'élan nécessaire pour continuer son voyage. La troisième et dernière bascule par la Terre est programmée pour Novembre 2009. Le vaisseau spatial suvolera également deux astéroïdes et les étudiera sur le trajet : (2867) Steins en Septembre cette année et (21) Lutetia en Juin 2010. Lorsqu'il s'approchera de (2867) Steins en Septembre, Rosetta aura voyagé environ 3.700 millions de kilomètres et sera à 2,1 UA du Soleil.

 

Après sa dernière bascule planétaire le 13 Novembre de l'année dernière, Rosetta s'est dirigé vers la Ceinture d'astéroïdes située entre les orbites de Mars et Jupiter. Le 27 Mars 2008, le vaisseau spatial a commuté en mode d'hibernation pour une période de trois mois. Pendant cette phase, quelques sous-systèmes ont été mis dans un état de sommeil pour optimiser leur durée de vie (car c'est seulement le début de la phase scientifique de la mission).

 

Prochain arrêt, Steins

 

Rosetta sera au plus près de (2867) Steins le 05 Septembre à 20:37 CEST, à une distance de 800 kilomètres. Le vaisseau spatial  passera en trombe à une vitesse relative de 8.6 km/s.

 

En vu du survol, tous les instruments seront vérifiés et examinés au mois de Juillet. Entre le 04 Août et le 04 Septembre, les opérateurs du vaisseau spatial conduiront une campagne optique de navigation : Steins sera dépisté par les appareils-photo à bord et les observations seront utilisées pour affiner la connaissance de son orbite qui découle jusqu'ici seulement des mesures au sol.

 

Les astéroïdes sont des échantillons du matériel du Système solaire à différentes étapes d'évolution, et les étudier aide les scientifiques à comprendre l'origine et l'évolution de la Terre et de notre voisinage planétaire.

 

(2867) Steins est un type relativement rare d'astéroïde. Basé sur les observations au sol il a été classifié comme un astéroïde de type E, composé principalement de silicates et de basaltes, mais ses propriétés ne sont pas connues en détail. Pour ces raisons, il a été choisi comme l'un des deux astéroïdes que Rosetta étudiera, parmi ceux qui étaient à la portée de la mission. Les connaissances acquises des mesures s'ajouteront à notre connaissance de la composition et de l'évolution des astéroïdes de type E et compléteront aussi et aideront à interpréter de futures données au sol sur les astéroïdes.

 

Le but du survol

 

Les observations seront employées pour caractériser l'astéroïde et son environnement et pour tester les instruments de Rosetta, dont la plupart s'activeront pendant le survol.

 

Les objectifs scientifiques des observations du survol sont les suivants :

 

- Pour caractériser l'astéroïde en étudiant ses propriétés physiques et chimiques

- Pour étudier ses propriétés cinématiques (sa rotation, par exemple)

- Pour étudier la surface de l'astéroïde et réaliser des études comparatives avec les surfaces d'autres astéroïdes afin de comprendre les différences entre les types d'astéroïdes

- Pour étudier l'interaction entre le vent solaire et l'astéroïde

- Pour étudier l'environnement de l'astéroïde, y compris la présence de satellites normaux, les propriétés magnétiques et électriques de l'environnement immédiat, et le gaz ou la poussière satellisant l'astéroïde

 

Le survol poussera Rosetta à ses limites de conception, particulièrement en raison de la rotation rapide du vaisseau spatial vers la période de l'approche au plus près. La manoeuvre est nécessaire pour s'assurer que l'astéroïde restera dans le champ visuel des instruments. En vu de ceci, une simulation en vol du survol a été effectuée le 24 Mars 2008. Les essais ont été concluants, confirmant la robustesse du vaisseau spatial.

 

http://www.esa.int/esaSC/SEMQPDSHKHF_index_0.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

  

Le 18 Avril 2008

Asteroid Flyby Test

Rapport du 15 Mars au 11 Avril

Date:  18 Avril 2008

 

Le 25 Mars 2008

Trajectory Correction Manoeuvre

Rapport du 16 Février au 14 Mars

Date:  25 Mars 2008

 

Le 24 Mars 2008

Rosetta Status Report - March 2008

Mission Status

Date:  18 Mars 2008

 

Le 19 Février 2008

No. 94 - Cruise Phase

Rapport du 19 Janvier au 15 Février 2008

Date:  19 Février 2008

 

Le 22 Janvier 2008

No. 93 - 4th Solar Orbit

Rapport du 22 Décembre 2007 au 18 Janvier 2008

Date:  22 Janvier 2008

 

Le 27 Décembre 2007

No. 92 - Passing Orbital Perihelion

Rapport du 01 au 21 Décembre 2007

Date:  27 Décembre 2007

 

Le 03 Décembre 2007

Trajectory Correction for Asteroid Steins Flyby

Rapport du 17 au 30 Novembre 2007

Date:  03 Décembre 2007

 

Le 20 Novembre 2007

Nouvelles du Ciel : La Terre, en couleurs réelles, vue par Rosetta [20/11/2007]

 

Le 19 Novembre 2007

Earth Swing-by Activities

Rapport du 10 au 16 Novembre 2007

Date:  19 Novembre 2007

 

Le 19 Novembre 2007

Rosetta Status Report - November 2007

Date:  19 Novembre 2007

 

Le 14 Novembre 2007

Nouvelles du Ciel : Images de la Terre et de la Lune capturées par Rosetta [14/11/2007]

 

Le 12 Novembre 2007

First payload activation for second Earth swing-by

Rapport du 27 Octobre au 09 Novembre 2007

Date:  12 Novembre 2007

 

Crédit : ESA (Image by C. Carreau)

 

Rosetta passe près de la Terre pour la seconde fois [08/11/2007]

 

Rosetta est sur le trajet de sa seconde rencontre rapprochée avec la Terre le 13 Novembre. Les opérateurs du vaisseau spatial ne négligent aucun détail pour bien faire attention que la pesanteur de la Terre lui donne exactement l'impulsion nécessaire pour l'expédier vers sa destination.

 

Le basculement par la Terre de ce mois est la troisième étape majeure de Rosetta dans son voyage de 10 ans vers 67/P Churyumov-Gerasimenko. La manoeuvre de correction de trajectoire réalisée avec succès le mois dernier a préparé le chasseur de comète pour la rencontre prochaine. Le vaisseau spatial est maintenant exactement sur la voie pour tirer bénéfice de l'assistance gravitationnelle de la Terre et pour économiser du carburant pour plus tard.

 

L'approche au plus près aura lieu 13 Novembre 2007 à 21h57 CET (20h00 UTC), lorsque Rosetta passera à la vitesse de 45.000 km/h (environ 12.5 km/s) par rapport à la Terre. A ce moment-là, Rosetta sera à 5.301 km au-dessus de l'Océan Pacifique, au sud-ouest du Chili, à 63° 46' Sud et 74° 35' Ouest.

 

http://www.esa.int/esaSC/SEMC20VOM8F_index_0.html

 

Le 29 Octobre 2007

Trajectory Control Manoeuvre

Rapport du 12 au 26 Octobre 2007

Date:  29 Octobre 2007

 

Crédit : ESA/AOES Medialab

 

Améliorer la précision de l'approche de la Terre de Rosetta [19/10/2007]

 

Hier, 18 Octobre à 18h06 CEST, les propulseurs du chasseur de comète de l'ESA, Rosetta, ont été mis à feu dans une manoeuvre prévue de correction de trajectoire de 42 secondes conçue pour 'ajuster' l'approche du vaisseau spatial vers la Terre. Rosetta s'approche maintenant de la Terre pour sa seconde bascule planétaire de 2007.

 

Après avoir dépassé Mars en Avril 2007, Rosetta s'approche maintenant de la Terre pour la deuxième fois - le troisième des quatre bascules planétaires qui fournissent des assistances gravitationnelles favorisant une économie d'énergie permettant au vaisseau spatial finalement d'atteindre et de croiser l'orbite de la comète 64P/Churyumov-Gerasimenko en 2014.

 

L'approche au plus près de Rosetta est prévue pour 21h57 CET à une altitude de 5.301 kilomètres au-dessus de l'Océan Pacifique et à une vitesse de 45.000 km/h par rapport à la Terre. La troisième et dernière bascule par la Terre aura lieu en Novembre 2009.

 

Rosetta s'aligne

"Nous avons une trajectoire cible pour la bascule par la Terre et les déterminations régulières d'orbite nous permettre de décider quand faire une manoeuvre de correction. De brefs allumages maintenant nous permettent d'optimiser l'orbite et faire une bascule plus précise, nous économinant beaucoup de carburant pour plus tard," commente Andrea Accommazzo, Directeur des opérations du vaisseaux spatial Rosetta, à l'ESOC. Il a confirmé que les résultats de manoeuvre d'hier se sont déroulés comme prévu.

 

Un second créneau de correction de trajectoire, le 01 Novembre, peut également être employée en fonction des résultats d'une détermination d'orbite programmée pour le 30 Octobre.

 

Le chasseur de comète de l'ESA

Rosetta sera le premier vaisseau spatial de l'ESA à entreprendre l'exploration à long terme d'une comète de près. La mission se compose d'une grande navette spatiale, conçue pour fonctionner pendant une décennie à de grandes distances du Soleil, et d'un petit atterrisseur, Philae. Chacun d'eux porte une grande suite des expériences scientifiques conçues pour achever l'étude la plus détaillée d'une comète jamais tentée.

 

Après être entré en orbite autour de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko en 2014, le vaisseau spatial libérera l'atterrisseur sur le noyau glacé. Il passera alors les deux années à venir en orbitant autour de la comète pendant qu'elle se dirige vers le Soleil. Sur le chemin vers la comète Churyumov-Gerasimenko, Rosetta a reçu des aides gravitationnelles de la Terre et de Mars, et survolera deux astéroïdes de la Ceinture principale - Steins (en Septembre 2008), et Lutetia en (Juillet 2010).

 

http://www.esa.int/esaSC/SEMKB9JJX7F_index_0.html

 

Le 15 Octobre 2007

Ongoing Payload Checkout

Rapport du 30 Septembre au 12 Octobre 2007

Date:  15 Octobre 2007

 

Le 02 Octobre 2007

6th Payload Checkout

Rapport du 08 au 29 Septembre 2007

Date:  02 Octobre 2007

 

Le 09 Septembre 2007

Continued Near Sun Hibernation Mode

Rapport du 04 Août au 07 Septembre 2007

Date:  09 Septembre 2007

 

Le 05 Août 2007

Continued Near Sun Hibernation Mode

Rapport du 07 Juillet au 03 Août 2007

Date:  05 Août 2007

 

Le 15 Juillet 2007

Near Sun Hibernation Mode

Rapport du 09 Juin au 06 Juillet 2007

Date:  11 Juillet 2007

 

Le 15 Juin 2007

Fifth Passive Payload Checkout

Rapport du 12 Mai au 08 Juin 2007

Date:  15 Juin 2007

 

Le 23 Mai 2007

Rosetta Status Report - May 2007

Date:  23 Mai 2007

 

Le 14 Mai 2007

Deep Space Manoeuvre 3

Rapport du 21 Avril au 11 Mai 2007

Date:  14 Mai 2007

 

Le 25 Avril 2007

Preparing for Deep Space Manoeuvre

Rapport du 24 Mars au 20 Avril

Date:  25 Avril

 

Le 26 Mars 2007

Jupiter Observations

Rapport du 10 au 23 Mars 2007

Date:  26 Mars 2007

 

Le 14 Mars 2007

First Jupiter Observations

Rapport du 25 Février au 09 Mars 2007

Date:  14 Mars 2007

 

Le 27 Février 2007

Successful Mars Swing-by

Rapport du 10 au 25 Février 2007

Date:  27 Février 2007

 

Crédit : ESA © 2007 MPS for OSIRIS Team

MPS/UPD/LAM/IAA/RSSD/

INTA/ UPM/ DASP/IDA

 

La sonde cométaire Rosetta observe de près la planète rouge

Communiqué de Presse de l'ESA N° 9-2007 du 25 Février 2007

 

Les équipes du Centre européen d'Opérations spatiales (ESOC) de l'ESA, à Darmstadt (Allemagne), peuvent pousser un soupir de soulagement. Aux toutes premières heures de la matinée, les contrôleurs de vol, les experts en mécanique orbitale, les ingénieurs et les scientifiques ont pu assister à une séquence de « billard cosmique ». Entre 3h13 et 3h40 (heure de Paris), la sonde cométaire Rosetta est en effet passée à seulement 250 kilomètres de Mars, ce survol lui imprimant une toute nouvelle trajectoire qui lui permettra d'aller au-delà de l'orbite de Jupiter.

 

Lancée par une Ariane-5 le 2 mars 2004, Rosetta n'atteindra sa destination finale, la comète Churyumov-Gerasimenko, qu'en 2014, au terme d'un périple d'environ 6000 millions de kilomètres. La sonde va maintenant se diriger vers le Soleil. Deux nouveaux survols de la Terre sont programmés pour novembre prochain et novembre 2009.

 

Une fois arrivée dans le voisinage de Churyumov-Gerasimenko, Rosetta commencera par larguer – depuis une altitude d'environ un kilomètre - un petit atterrisseur particulièrement complexe qui se posera sur la comète. Ce module, comparable à un laboratoire chimique miniature équipé d'instruments très élaborés, procédera à des analyses de la surface et du noyau. Puis la sonde continuera sa mission en pourchassant la comète pendant un an, observant sans relâche son noyau à mesure que celui-ci se rapprochera de l'intérieur du système solaire à une vitesse de l'ordre de 135 000 km/h.

 

Malgré le long chemin restant à parcourir, tout semble aller pour le mieux jusqu'ici. Commentant le survol de Mars avec des chercheurs et avec les équipes chargées de conduire les opérations à l'ESOC, David Southwood, Directeur du Programme scientifique à l'ESA, précise que les missions interplanétaires supposent de gérer des liaisons de télécommunication extrêmement complexes et que le centre d'opérations spatiales de Darmstadt accomplit ici un travail remarquable. «Je me joins aux scientifiques de la mission Rosetta», déclare David Southwood, « pour remercier les experts de tous soins dont ils entourent notre précieuse sonde. Et ce n'est qu'un début. La tension sera à son comble lorsqu'il s'agira de viser la cible et de larguer l'atterrisseur pour qu'il se dépose sur le noyau de la comète. Nous venons aujourd'hui de franchir une nouvelle étape de ce projet qui devrait nous permettre de dire si les comètes ont contribué à l'apparition de la vie sur Terre ».

 

« Ce survol de Mars a été l'étape la plus délicate de la mission depuis son lancement », déclare Manfred Warhaut, Chef du Département Conduite des missions. « La sonde a maintenant remis le cap sur la Terre, qu'elle atteindra en novembre prochain. A l'occasion de cette prochaine manœuvre d'assistance gravitationnelle, Rosetta prendra un nouvel élan qui lui permettra de rejoindre les astéroïdes et la comète ».

 

A l'approche de Mars, les instruments embarqués sur Rosetta – et sur son atterrisseur - ont été mis sous tension à plusieurs reprises pour prendre des clichés de la planète. En septembre 2008 et en juillet 2010, lorsqu'elle sera plongée au cœur de la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter, Rosetta en profitera pour observer également de près les astéroïdes Stein et Lutetia.

 

Source : ESA http://www.esa.int/esaCP/Pr_9_2007_p_FR.html

 

Belles nouvelles images de l'approche de Mars par Rosetta

 

Une série de belles images prises par l'instrument OSIRIS (Optical, Spectroscopic, and Infrared Remote Imaging System) de Rosetta montre la planète Mars dans la phase d'approche au plus près.

 

L'image en ultraviolet a été prise à travers le filtre couleur OH, destiné à la détection indirecte de l'eau en observant la comète 67/P Churyumov-Gerasimenko. Des nuages sont visible au-dessus de la calotte polaire nord de Mars sur le limbe. Un nuage de haute altitude est aussi visible, et agrandi dans l'encart. Des structures atmosphériques peuvent être vues dans la deux images prises par la caméra à champ restreint d'OSIRIS. Les images ont été produites avec une combinaison spéciale des filtres de couleur verte et rouge, soulignant la différence d'éclat. Cet traitement d'images réhausse les structures dans l'atmosphère, la poussière ou les nuages.

 

Crédit : ESA © 2007 MPS for OSIRIS Team

MPS/UPD/LAM/IAA/RSSD/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Crédit : ESA © 2007 MPS for OSIRIS Team

MPS/UPD/LAM/IAA/RSSD/INTA/UPM/DASP/IDA

 

http://www.esa.int/esaCP/SEMUDT70LYE_index_0.html

 

Le 12 Février 2007

Trajectory Correction Manoeuvre

Rapport du 27 Janvier au 07 Février 2007

Date:  12 Février 2007

 

Crédit : ESA - C.Carreau

 

Le 16 Février 2007

Rosetta est correctement aligné pour le basculement critique par Mars

 

Les contrôleurs de mission de l'ESA ont confirmé que Rosetta est sur la voie d'un basculement critique à 250 km de Mars le 25 Février. Les ingénieurs ont démarré les préparations finales pour la délicate opération, qui inclut une éclipse, un arrêt total du signal, la précise navigation et le suivi complexe au sol.

 

Rosetta est programmé pour faire son approche au plus près de Mars à 02h57 CET le dimanche 25 Février, en utilisant la planète rouge comme un frein gravitationnel pour réduire sa vitesse et pour changer de trajectoire lors de son long voyage de 7,1 milliards de kilomètres d'une durée de 10 ans vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

 

"La mise à feu du moteur de vendredi dernier s'est bien passée. Mardi, nous avons eu confirmation que le vaisseau spatial est sur le trajet théorique pour le basculement. Il n'y a actuellement aucun besoin d'allumage supplémentaire du moteur, ainsi le prochain créneau de manoeuvre, prévu pour le week-end, a été annulé," commente Paolo Ferri, directeur de vol de Rosetta, parlant à l'ESOC, Centre d'Opérations de l'Espace de l'ESA à Darmstadt, Allemagne.

 

Arrêt total des communications, éclipse lorsque Rosetta passe derrière Mars

 

Plus tard aujourd'hui, l'équipe de contrôle de vol a prévu de commencer à charger les batteries de Rosetta pour l'éclipse de 25 minutes prévue pendant le basculement. Pendant l'éclipse, les panneaux solaires de Rosetta seront abrités de la lumière du Soleil par Mars, et presque tous les systèmes essentiels seront arrêtés ou placés en mode de basse puissance.

 

La trajectoire originale et la conception technique de Rosetta n'avaient pas inclus une éclipse, mais le retard inévitable du lancement a forcé la replanification de la trajectoire. Les contrôleurs de mission travaillant sur Rosetta ont passé des mois à organiser soigneusement et tester une configuration de basse puissance qui permettra au vaisseau spatial d'opérer sans risque sur batteries.

 

De plus, les contrôleurs au sol comptent perdre le contact avec Rosetta pour une occultation tendue de 15 minutes, ou arrêt total, commençant à 03h14 CET le 25 Février, lors du passage de Rosetta derrière Mars par rapport aux stations au sol sur Terre.

 

Au plus près, Rosetta rasera Mars dans un passage spectaculaire, de seulement 250 kilomètres au-dessus de la planète rouge. A ce moment, Mars Express sera à environ 11.042 km de Rosetta, tandis que alors Mars Reconnaissance Orbiter sera distant d'environ 7.172 km.

 

Coopération ESA-NASA pour le suivi dans l'espace

 

Les intensives activités de basculement à l'ESOC comprenaient une campagne de suivi détaillé pour tracer soigneusement la position et la trajectoire de Rosetta.

 

Des mesures Doppler de DSA 1, la station de suivi pour l'espace lointain à New Norcia, Australie, ont été augmentées par des données du réseau DSN de la NASA. Les deux réseaux emploient la technologie Delta DOR (Delta Differential One-Way Ranging) pour localiser avec précision et suivre le vaisseau spatial.

 

Delta DOR utilise deux antennes terrestres largement séparées pour suivre simultanément un vaisseau spatial et pour mesurer la différence de temps entre les signaux arrivant aux deux stations. L'ESA a employé la première fois la technique sophistiquée pour suivre Venus Express en 2006.

 

http://www.esa.int/SPECIALS/Rosetta/SEMKRCO2UXE_0.html

 

Le 29 Janvier 2007

Ongoing Preparations for Mars Swing-by

Rapport du 13 au 26 Janvier 2007

Date:  29 Janvier 2007

 

Crédit : ESA/MPS/UPD/LAM/IAA/ RSSD/INTA/UPM/DASP/IDA

 

Le 26 Janvier 2007

L'astéroïde Lutetia sous les projecteurs de Rosetta

 

Au début du mois Rosetta a vu pour la première fois l'astéroïde 21 Lutetia, une des cibles de sa longue mission. La caméra embarquée OSIRIS a pris des images de l'astéroïde passant à travers son champ de vue au cours de l'approche graduelle du vaisseau spatial vers Mars. La planète sera atteinte le 25 Février 2007 pour la prochaine assistance gravitationnelle de la mission.

 

Pendant son long voyage vers sa destination finale (la comète 67P Churyumov-Gerasimenko), Rosetta est planifié pour étudier deux astéroïdes - 2867 Steins et 21 Lutetia, se situant dans la ceinture d'astéroïdes entre les orbites de Mars et de Jupiter. Les astéroïdes, comme les comètes, portent des informations importantes sur l'origine du Système solaire - une meilleure compréhension de ceux-ci est un des buts majeurs de Rosetta.

 

Les deux astéroïdes seront visités de très près en Septembre 2008 et Juillet 2010, respectivement, mais les scientifiques de Rosetta ont déjà saisi l'occasion de collecter des données préliminaires à leur sujet. Cette opportunité aidera les scientifiques à mieux se préparer pour les campagnes plus larges d'observation des deux astéroïdes à venir à l'étape suivante.

 

Steins a été imagé par Rosetta le 11 Mars, alors que Lutetia était imagé en premier par Rosetta au cours d'une campagne d'observation de 36 heures les 02 et 03 Janvier 2007, quand le vaisseau spatial volait à environ 245 millions de kilomètres de l'astéroïde. OSIRIS (Optical, Spectroscopic, and Infrared Remote Imaging System) embarqué sur la navette spatiale Rosetta, était alimenté pour cette observation de télédétection.

 

Lutetia peut être vu comme une tache presque stationnaire visible au centre de la séquence animée présentée dans cet article. Les taches lumineuses dispersées vues dans le film sont des événements de rayonnements cosmiques - le rayonnement cosmique de grande énergie frappant les détecteurs de l'appareil-photo d'OSIRIS.

 

Peu est connu au sujet de Lutetia et de Steins. En fait, très peu est connu au sujet des astéroïdes en général. Des nombreux millions d'astéroïdes qui peuplent le Système solaire, seulement quelques uns ont été observés jusqu'ici de tout près.

 

Selon ce que nous savons jusqu'ici, Steins et Lutetia ont des propriétés plutôt différentes. Steins est relativement petit, avec un diamètre de quelques kilomètres. Lutetia est un objet beaucoup plus grand, environ 100 kilomètres de diamètre.

 

Les observations de Lutetia de ce mois visaient à la pré-caractérisation de la direction de rotation de l'astéroïde. Ceci peut être fait par l'étude de ce qu'on appelle la « courbe de lumière » de l'astéroïde - en analysant comment la lumière émise par l'objet observé change d'intensité pour l'observateur, on peut déduire dans quelle direction l'objet tourne. Les scientifiques sont maintenant occupés à l'analyse des données d'OSIRIS pour construire la courbe de lumière de Lutetia.

 

Ayant terminé les observations de Lutetia, Rosetta est maintenant prête pour la prochaine étape importante de la mission : le basculement par la planète Mars. Fin février, l'énergie gravitationnelle de la planète rouge sera employée par le vaisseau spatial pour recevoir une accélération et ensuite une poussée, comme une pierre dans une fronde, sur une trajectoire vers la Terre pour la manoeuvre suivante d'assistance gravitationnelle en Novembre 2007.

 

En attendant, Rosetta continue de fournir de nouvelles émotions comme cet incroyable vaisseau spatial, voyageant à travers le Système solaire comme une « boule de billard » cosmique, rassemble des données et des images des objets sur son chemin.

 

L'astéroïde 2867 Steins sera de nouveau visité par Rosetta le 05 Septembre 2008 depuis une distance d'un peu plus de 1700 kilomètres. Cette rencontre aura lieu à une vitesse relativement réduite d'environ 9 kilomètres par seconde pendant la première excursion de Rosetta dans la ceinture d'astéroïdes. Le 10 Juillet 2010 Rosetta fera sa deuxième visite à l'astéroïde 21 Lutetia, passant à moins de 3000 kilomètres de lui, à une vitesse d'environ 15 kilomètres par seconde.

 

Rosetta recueillera des données uniques au cours du survol de ces roches primordiales. Ses instruments à bord fourniront des informations sur la masse et la densité des astéroïdes, de ce fait nous en diront davantage au sujet de leur composition, et mesureront également leur température en surface et regarderont le gaz et la poussière autour d'eux.

 

http://www.esa.int/esaSC/SEMNRESMTWE_index_0.html

 

Crédit : OSIRIS/Rosetta. ESA

 

Le 18 Janvier 2007

La sonde Rosetta observe l'astéroïde Steins

 

La sonde Rosetta (ESA) lancée le 02 Mars 2004 et en route vers la comète Churuymov-Gerasimenko vient d'observer l'astéroïde Steins avec l'une des caméras d'OSIRIS. Steins est l'un des deux astéroïdes que la sonde doit survoler en 2008 et il est important de connaître ses caractéristiques physiques. Les chercheurs, dont des chercheurs de l'Observatoire de Paris et de l'Observatoire Astronomique Marseille Provence, ont pu en déduire sa période de rotation et estimer sa forme. Steins est un petit astéroïde, irrégulier, d'un diamètre compris entre 4,8 et 6 kilomètres.

 

La sonde Rosetta poursuit son voyage en direction de la comète Churuymov-Gerasimenko, qu'elle doit rencontrer en Août 2014. Avant cette rencontre elle doit survoler deux astéroïdes, Steins en Septembre 2008 et Lutetia en Juillet 2010, afin de les étudier. Pour effectuer ce survol dans les meilleures conditions il est indispensable de connaître les caractéristiques physiques de ces objets. Le choix des astéroïdes, qui sont très primitifs, a été effectué très rapidement du fait du report du lancement de Rosetta et depuis les chercheurs observent ces deux objets pour déterminer tous leurs paramètres.

 

Cette fois-ci les chercheurs ont utilisé le système OSIRIS embarqué à bord de la sonde Rosetta pour observer Steins. OSIRIS est constituée de deux caméras, et c'est la Narrow Angle Camera (NAC) qui a été utilisée pour observer l'astéroïde Steins le 11 Mars 2006. Rosetta était à cette époque à environ 1 unité astronomique (150 millions de km) de Steins et 283 images de 300 secondes de temps d'exposition chacune ont été obtenues. La période de rotation de 6 heures a été confirmée. L'astéroïde a une forme irrégulière et aurait un diamètre compris entre 4,8 et 6 kilomètres.

 

Il va falloir maintenant attendre le 05 Septembre 2008 pour avoir plus d'information sur cet astéroïde, lorsque la sonde Rosetta le survolera à une distance d'environ 1 700 kilomètres à une vitesse de d'environ 9 km/s.

 

http://www.esa.int/SPECIALS/Rosetta/SEMT4V2IU7E_0.html

 

Le 15 Janvier 2007

First Preparations for Mars Swing-by

Rapport du 30 Décembre 2006 au 12 Janvier 2007

Date:  15 Janvier 2007

 

Le 03 Janvier 2007

First Payload Active Checkout Completed

Rapport du 15 au 29 Décembre 2006

Date:  03 Janvier 2007

 

Le 15 Décembre 2006

First Payload Active Checkout Operations

Rapport du 08 au 15 Décembre 2006

Date:  15 Décembre 2006

 

Le 11 Décembre 2006

First Payload Active Checkout Operations

Rapport du 01 au 08 Décembre 2006

Date:  11 Décembre 2006

 

Le 05 Décembre 2006

Start of First Payload Active Checkout

Rapport du 17 Novembre au 01 Décembre 2006

Date:  05 Décembre 2006

 

Le 29 Novembre 2006

Rosetta warms up for Mars swing-by

Nouvelles du Ciel : Rosetta s'échauffe pour son survol de Mars [29/11/2006]

 

Le 21 Novembre 2006

Trajectory Correction Manoeuvre

Rapport du 27 Octobre au 17 Novembre 2006

Date:  21 Novembre 2006

 

Le 12 Novembre 2006

Rosetta Status Report - November 2006

Le vaisseau spatial de Rosetta et sa charge utile sont en excellente santé et tout est en place pour préparer le survol de Mars le 25 février 2007

Date:  10 Novembre 2006

 

Le 12 Novembre 2006

Fifth AOCS Checkout

Rapport du 06 au 27 Octobre 2006

Date:  02 Novembre 2006

 

Le 09 Octobre 2006

Second Deep Space Manoeuvre

Rapport du 15 Septembre au 06 Octobre 2006

Date:  09 Octobre 2006

 

Le 22 Septembre 2006

Thermal Characterisation

Rapport du 01 au 15 Septembre 2006

Date:  22 Septembre 2006

 

Le 07 Septembre 2006

Fourth Passive Payload Checkout

Rapport du 18 Août au 01 Septembre 2006

Date:  07 Septembre 2006

 

Le 21 Août 2006

Formal Start of Mars Swingby Phase

Rapport du 28 Juillet au 18 Août 2006

Date:  21 Août 2006

 

Le 02 Août 2006

Rosetta Enters Active Cruise Mode

Rapport du 30 Juin au 28 Juillet 2006

Date:  02 Août 2006

 

Le 03 Juillet 2006

Operational Updates

Rapport du 02 au 30 Juin 2006

Date:  03 Juillet 2006

 

Le 02 Juin 2006

Rosetta Enters Near Sun Hibernation Mode

Rapport du 12 Mai au 02 Juin 2006

Date:  02 Juin 2006

 

Le 22 Mai 2006

Rosetta Status Report - May 2006

Date:  22 Mai 2006

 

Le 16 Mai 2006

Recharging Philae's Secondary Battery

Rapport du 28 Avril au 12 Mai 2006

Date:  16 Mai 2006

 

Le 02 Mai 2006

First Solar Conjunction

Rapport du 07 au 28 Avril 2006

Date:  02 Mai 2006

 

Le 07 Avril 2006

First Solar Conjunction Phase

Rapport du 10 Mars au 07 Avril 2006

Date:  07 Avril 2006

 

Le 02 Mars 2006

Third Passive Payload Checkout

Rapport du 17 Février au 10 Mars 2006

Date:  02 Mars 2006

 

Le 06 Mars 2006

Spacecraft Maintenance

Rapport du 27 Janvier au 17 Février 2006

Date:  20 Février 2006

 

Le 06 Mars 2006

Rosetta Status Report - February 2006

Date:  15 Février 2006

 

Le 03 Février 2006

Spacecraft Monitoring

Rapport du 06 au 27 Janvier 2006

Date:  30 Janvier 2006

 

Le 09 Janvier 2006

Passive Cruise

Rapport du 09 Décembre 2005 au 06 Janvier 2006

Date:  09 Janvier 2006

 

Le 12 Décembre 2005 

Spacecraft Monitoring and Maintenance

Rapport du 18 Novembre au 09 Décembre 2005

Date:  12 Décembre 2005

 

Le 28 Novembre 2005 

Rosetta Status Report - November 2005

Rapport du 16 Septembre au 07 Octobre 2005

Date:  28 Novembre 2005

 

Le 23 Novembre 2005 

Ongoing Monitoring in Cruise Mode

Rapport du 28 Octobre au 18 Novembre 2005

Date:  23 Novembre 2005

 

Le 31 Octobre 2005 

Passive Cruise Mode

Rapport du 07 au 28 Octobre 2005

Date:  31 Octobre 2005

 

Le 10 Octobre 2005 

AOCS and Payload Passive Checkouts

Rapport du 16 Septembre au 07 Octobre 2005

Date:  10 Octobre 2005

 

Le 19 Septembre 2005 

Solar Flare Interacts with Rosetta

Rapport du 26 Août au 16 Septembre 2005

Date:  19 Septembre 2005

 

Le 28 Août 2005 

Cruise Mode

Rapport du 29 Juillet au 20 Août 2005

Date:  26 Août 2005

 

Le 15 Août 2005 

Preparation and Entry into Passive Cruise Mode

Rapport du 15 au 29 Juillet 2005

Date:  01 Août 2005

 

Le 18 Juillet 2005 

Rosetta Observations of Deep Impact at Comet Temple-1

Rapport du 24 Juin au 15 Juillet 2005

Date:  18 Juillet 2005

 

ESA/OSIRIS consortium

 

Le 04 Juillet 2005

L'éclat de Tempel 1 vu par la caméra de Rosetta

 

Le vaisseau spatial Rosetta, en route vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, a observé le résultat de la rencontre entre l'impacteur de Deep Impact et la comète 9P/Tempel.

 

Cette image, extraite d'une animation réalisée à partir des images prises par la caméra à champ restreint OSIRIS à bord du vaisseau spatial Rosetta, montre comment la luminosité de la comète 9P/Tempel s'est développée après l'impact.

 

http://www.esa.int/SPECIALS/Rosetta/SEMSJ06DIAE_0.html

 

http://www.esa.int/SPECIALS/Rosetta/SEMSJ06DIAE_1.html

 

Le 27 Juin 2005 

Preparations for observing Deep Impact comet encounter

Rapport du 10 au 24 Juin 2005

Date:  27 Juin 2005

 

Le 14 Juin 2005 

Reload of SSMM Onboard Software

Rapport du 27 Mai au 10 Juin 2005

Date:  14 Juin 2005

 

Le 30 Mai 2005 

Spacecraft Thermal Characterisation Activities

Rapport du 13 au 27 Mai 2005

Date:  30 Mai 2005

 

Le 26 Mai 2005 

In-flight Commissioning of the Near Sun Hibernation Mode

Rapport du 22 Avril au 13 Mai 2005

Date:  17 Mai 2005

 

Le 09 Mai 2005 

Rosetta Status Report - April 2005

Date:  09 Mai 2005

 

Crédit : ESA

 

Le 03 Mai 2005

La Terre sous l'oeil de Rosetta

Le vaisseau spatial Rosetta a pris cette image de notre planète au cours de son récent survol.

 

Le vaisseau spatial à frôlé la Terre les 04 et 05 Mars pour obtenir une accélération au cours de son voyage vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Pendant le survol, Rosetta a obtenu des images en lumière visible et en infrarouge de la Terre et la Lune.

 

http://www.esa.int/SPECIALS/Rosetta/SEMT4V2IU7E_0.html

 

Le 26 Avril 2005 

First In-flight test of Near Sun Hibernation Mode

Rapport du 08 au 22 Avril 2005

Date:  26 Avril 2005

 

Le 08 Avril 2005 

First Payload Passive Checkout

Rapport du 25 Mars au 07 Avril 2005

Date:  08 Avril 2005

 

Le 31 Mars 2005 

Rosetta back in Cruise Mode

Rapport du 11 au 25 Mars 2005

Date:  31 Mars 2005

 

Le 14 Mars 2005 

Rapport on Earth Flyby

Rapport du 25 Février au 11 Mars 2005

Date:  14 Mars 2005

 

Le 10 Mars 2005 

Rosetta Status Report - February 2005

Date:  10 Mars 2005

 

Le 09 Mars 2005 

Lever de Lune au-dessus du Pacifique

Nouvelles du Ciel : Lever de Lune au-dessus du Pacifique [09/03/2005]

 

Le 07 Mars 2005 

La Terre vue par Rosetta

Nouvelles du Ciel : La Terre vue par Rosetta [07/03/2005]

 

Le 05 Mars 2005

Avant Rosetta, jamais une sonde de l'ESA n'avait survolé la Terre d'aussi près !

Nouvelles du Ciel : Avant Rosetta, jamais une sonde de l'ESA n'avait survolé la Terre d'aussi près ! [05/03/2005]

 

Le 05 Mars 2005

La Lune vue par Rosetta

Nouvelles du Ciel : La Lune vue par Rosetta [05/03/2005]

 

Le 28 Février 2005

Un concours Photo à l'occasion du survol de la Terre par Rosetta

http://www.esa.int/SPECIALS/ESOC/SEMQ4RYEM4E_0.html  

http://www.rssd.esa.int/index.php?project=ROSETTA&page=Earth_Flyby

 

Le 28 Février 2005

Earth Fly-by Approaches

Rapport du 14 au 24 Février 2005

Date:  28 Février 2005

 

Le 19 Février 2005

Premier Survol de la Terre par Rosetta le 04 Mars 2005

 

La sonde Rosetta, lancée par Ariane le 02 Mars 2004, est en route vers la comète Churyumov-Gerasimenko qu'elle atteindra en 2014. Pour mener à bien son voyage de 10 ans, la sonde va effectuer 4 survols planétaires (Terre-Mars-Terre-Terre) qui à chaque fois lui communiqueront plus d'énergie.

 

Le 04 Mars 2005, soit 1 an et 2 jours après son lancement, Rosetta frôlera la Terre et sera renvoyée vers Mars qu'elle survolera le 26 Février 2007 pour être à nouveau renvoyée vers la Terre en Novembre de la même année. Un troisième survol de notre planète aura lieu en 2009 pour communiquer à la sonde la vitesse nécessaire pour qu'elle atteigne la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. La sonde Rosetta atteindra le noyau de la comète en Mai 2014 et se mettra alors en orbite autour du noyau. En novembre, un petit atterrisseur se posera sur le noyau de Churyumov-Gerasimenko pour l'étudier tandis que Rosetta escortera la comète dans sa course autour du Soleil jusqu'en Décembre 2015.

 

Pour ce premier survol de la Terre, la sonde, se dirigeant vers le Soleil avant de contourner la Terre, s'approchera au plus près de notre planète à une distance de 1.900 km peu après 22h00 UT, du côté lumineux de la Terre. Cependant, Rosetta s'approchera de nous depuis un secteur à la frontière entre les constellations du Lion (Leo) et du Sextant (Sextans), visible presque toute la nuit dans l'hémisphère nord et dans une grande partie de l'hémisphère autral. Rosetta pourrait devenir visible dans de grands télescopes d'amateurs vers le 26 Février, lorsqu'elle atteindra la magnitude 18.

 

Dans la soirée de son approche au plus près, Rosetta s'éloignera de la constellation du Sextant (Sextans) après le coucher du Soleil et se déplacera en direction du Soleil, traversant complètement le ciel. L'Europe est favorablement placée pour suivre cet événement. La sonde se déplacera de plus en plus rapidement vers l'est, disparaissant sous l'horizon vers 22h00 UT. Les dernières évaluations de magnitude indiquent malheureusement que Rosetta ne sera pas visible à l'oeil nu en Europe, car la sonde sera encore à environ 10.000 km avant de disparaître derrière l'horizon. Elle pourrait atteindre la magnitude 8 ou 9.

 

Les amateurs équipés de caméra vidéo en parallèle à leur télescope pourraient éventuellement distinguer les panneaux solaires de 32 mètres d'envergure de Rosetta. Les opérateurs de l'ESA essayeront d'orienter la Haute Antenne de Gain (2 mètres de diamètre) dans une position favorable à l'observation.

 

http://www.rssd.esa.int/index.php?project=ROSETTA&page=Earth_Flyby

http://sci.esa.int/science-e/www/object/index.cfm?fobjectid=36505

 

Le 02 Février 2005

Rosetta

Rapport du 17 au 27 Janvier 2005

Date:  31 Janvier 2005

 

Le 20 Novembre 2004

Preparations for Trajectory Correction Manoeuvre 4

Rapport du 22 Octobre au 19 Novembre 2004

Date:  20 Novembre 2004

 

Le 02 Novembre 2004

Rosetta Configured For Cruise

Rapport du 15 au 22 Octobre 2004

Date:  02 Novembre 2004

 

Le 18 Octobre 2004

Final Week of 2nd Commissioning Phase

Rapport du 08 au 15 Octobre 2004

Date:  18 Octobre 2004

 

Le 18 Octobre 2004

Start of Last Lander Commissioning Block

Rapport du 01 au 08 Octobre 2004

Date:  11 Octobre 2004

 

Le 06 Octobre 2004

Second Pointing Scenario

Rapport du 24 Septembre au 01 Octobre 2004

Date:  05 Octobre 2004

 

Le 29 Septembre 2004

First Interference Scenario

Rapport du 17 au 24 Septembre 2004

Date:  29 Septembre 2004

 

Le 25 Septembre 2004

Ongoing Payload Commissioning

Rapport du 10 au 17 Septembre 2004

Date:  22 Septembre 2004

 

Le 22 Septembre 2004

Start of second part of the Commissioning Phase

Rapport du 03 au 10 Septembre 2004

Date:  13 Septembre 2004

 

Le 22 Septembre 2004

Preparing for second part of Commissioning Phase

Rapport du 20 Août au 03 Septembre 2004

Date:  06 Septembre 2004

 

Le 24 Août 2004

LGA Threshold Test Successful

Rapport du 06 au 20 Août 2004

Date:  23 Août 2004

 

Le 09 Août 2004

Software Verification Complete

Rapport du 30 Juillet au 06 Août 2004

Date:  09 Août 2004

 

Crédit : ESA

 

Le 03 Août 2004

Vision de Rosetta de la maison

Cette image, prise par le vaisseau spatial chasseur de comète Rosetta, montre le système Terre-Lune à une distance de 70 millions de kilomètres. C'est proche de la distance maximale atteinte par le vaisseau spatial jusqu'ici cette année.
 
Cependant, c'est une minuscule distance comparée à l'épique voyage de Rosetta qui, dans 10 ans, aura voyagé à plus d'un milliard de kilomètres de la Terre et à environ 800 millions de kilomètres du Soleil, pour rencontrer la Comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

 

Cette image a été prise par le Système de Caméra de Navigation (NAVCAM) à bord du vaisseau spatial Rosetta, activé pour la première fois le 25 Juillet 2004. Ce système, comprenant deux unités séparées de caméras indépendantes, aidera à diriger le vaisseau spatial près du noyau de la comète. Les caméras exécutent aussi bien de l'imagerie que de la détection d'étoiles et commutent les fonctions au moyen d'un système de refocalisation devant la première lentille.

 

Près de la comète, des mesures extrêmement précises de la distance relative et de la vitesse (entre le vaisseau spatial et le noyau) seront nécessaires. Celles-ci ne sont pas réalisables avec les méthodes basées au sol normalement utilisées avec tout autre vaisseau spatial ou pour les déterminations normales de trajectoire de Rosetta.

 

En attendant ce moment, les caméras peuvent aussi être utilisées pour suivre automatiquement à la trace les deux astéroïdes que Rosetta visitera pendant sa longue croisière, Steins et Lutetia.

 

http://www.esa.int/export/SPECIALS/Rosetta/SEM8RA3VQUD_0.html

 

Le 02 Août 2004

Monitoring New Avionics Software

Rapport du 23 au 30 Juillet 2004

Date:  02 Août 2004

 

Le 27 Juillet 2004

New Avionics On-board Software Activated

Rapport du 16 au 23 Juillet 2004

Date: 26 Juillet 2004

 

 Le 21 Juillet 2004

Ongoing Cruise Phase Activities

Rapport du 09 au 16 Juillet 2004

Date: 21 Juillet 2004

 

Le 09 Juillet 2004

Ongoing activities

Rapport du 02 au 09 Juillet 2004

Date: 12 Juillet 2004

 

Le 09 Juillet 2004

Cruise 1 Phase Continues

Rapport du 25 Juin au 02 Juillet 2004

Date: 05 Juillet 2004

 

Le 26 Juin 2004

Testing Availability of MGA-S Antenna

Rapport de la période du 18 au 25 Juin

Date : 30 Juin 2004

 

 Le 26 Juin 2004

Cruise 1 Phase Activities

Rapport de la période du 11 au 18 Juin

Date : 21 Juin 2004

 

Crédit : CIVA/Philae Consortium/ESA

 

Le 19 Juin 2004

Le chasseur de comète de Rosetta de l'ESA s'est photographié dans l'espace à une distance de 35 millions de kilomètres de la Terre. Le système d'imagerie de la caméra CIVA installé sur l'atterrisseur Philae a retourné cette image, prise lors de tests en Mai 2004, sur laquelle on peut voir le dos d'un panneau solaire dont les contours sont illuminés par le Soleil.

 

Le système d'imagerie de la caméra CIVA consiste en six micro-caméras identiques qui prendront des images panoramiques de la surface de la comète, lorsque Rosetta parviendra à sa cible dans dix ans. Un spectromètre étudiera aussi la composition, la texture et l'albedo d'échantillons collectés de la surface.

Plus d'Infos...

 

Le 14 Juin 2004

Cruise Phase Begins

Rapport de la période du 04 au 11 Juin

Date : 14 Juin 2004

 

Le 07 Juin 2004

Moving towards Cruise Phase

Rapport de la période du 28 Mai au 04 Juin

Date : 07 Juin 2004

 

Le 26 Mai 2004

COMMUNIQUE de L'ESA N°29-2004

Première scientifique de Rosetta - Observation de la comète Linear

 

Le chasseur de comète Rosetta de l'ESA, dont le voyage de 10 ans vers sa cible finale la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko a débuté le 02 Mars, est sur la bonne voie. La première phase de mise en marche touche à sa fin et Rosetta a exécuté avec succès sa première activité scientifique : l'observation de la comète Linear.

 

Les activités de mise en marche, qui ont commencé deux ou trois jours après le lancement, incluaient l'activation individuelle de tous les instruments à bord de la navette spatiale Rosetta et de l'atterrisseur Philae.

 

Ce premier travail de contrôle s'est déroulé impeccablement et a montré que le vaisseau spatial et tous les instruments fonctionnent bien et sont en excellente forme.

 

Les essais de mise en marche ont aussi montré le chemin pour la première activité scientifique de Rosetta : l'observation de la comète C/2002 T7 (LINEAR), qui voyage actuellement pour la première et unique fois à travers le Système Solaire intérieur et a offert à Rosetta une excellente occasion de réaliser sa première observation scientifique.

 

Le 30 Avril, le système de caméra OSIRIS, lequel a été prévu pour être mis en marche à cette date, a pris les images de cet unique visiteur cométaire. Le jour après, encore trois instruments à bord de Rosetta (ALICE, MIRO et VIRTIS) ont été activés en parallèle pour prendre des mesures de la comète. Bien que l'activation parallèle des instruments n'avait pas été projetée avant la fin de l'année, l'équipe de Rosetta avait confiance que cela ne pourrait être fait sans aucun risque en raison du progrès satisfaisant du test complet.

 

Les premières données des observations à distance confirment l'excellente performance des instruments. Les quatre instruments ont pris des images et le spectre de la comète C/2002 T7 (LINEAR) pour étudier sa chevelure et sa queue dans des longueurs d'ondes différentes, de l'ultraviolet aux micro-ondes. Rosetta a mesuré avec succès la présence de molécules d'eau dans l'atmosphère ténue autour de la comète. L'analyse détaillée des données exigera le calibrage complet des instruments, qui aura lieu dans les mois à venir.

 

La caméra OSIRIS a produit des images haute résolution de la comète C/2002 T7 (LINEAR) depuis une distance d'environ 95 millions de kilomètres. Une image montrant un noyau prononcé et une section de la fine queue s'étendant sur environ 2 millions de kilomètres a été obtenue par OSIRIS en lumière bleue et est disponible à :

http://esamultimedia.esa.int/images/spcs/rosetta/rosetta20040526a.tif  (~ 6 Mo)

 

L'observation couronnée de succès de la comète Linear était un premier essai positif pour l'ultime but de Rosetta, la Comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, qui sera atteinte en 2014. Rosetta sera la première mission à entreprendre une exploration à long terme d'une comète de près pendant qu'elle l'accompagnera sur son trajet vers le Soleil.

 

L'étude approfondie sans précédent conduite par la navette spatiale Rosetta et son atterrisseur Philae aidera les scientifiques à déchiffrer la formation de notre Système Solaire il y a environ 4,600 milliards d'années et leur fournira des indices pour comprendre comment les comètes peuvent avoir contribué au début de vie sur Terre. En particulier, l'atterrisseur Philae, développé par un consortium européen sous la direction du German Aerospace Research Institute (DRL), analysera la composition et la structure de la surface de la comète.

 

Après les premières manoeuvres de Rosetta dans l'espace effectuées les 10 et 15 Mai avec la plus haute exactitude, la première phase de mise en marche s'achèvera la première semaine de Juin. Rosetta entrera alors en un calme ‘mode de croisière' jusqu'en Septembre, lorsque débutera la deuxième phase de mise en marche. Ces activités, y compris l'interférence et la campagne de pointage, dureront jusqu'en Décembre.

 

Aussi le vaisseau spatial de Rosetta est bien sur le bon chemin de son épique voyage de 10 ans, à faire ce qui n'a jamais été tenté auparavant : se mettre en orbite et atterrir sur une comète.

http://www.esa.int/export/esaCP/Pr_29_2004_p_EN.html


Le 25 Mai 2004

Third Lander Commissioning Slot

Rapport de la semaine du 14 au 21 Mai

Date : 24 Mai 2004

 

Le 18 Mai 2004

Latest Rosetta Commissioning Activities

Rapport de la semaine du 07 au 14 Mai

Date : 18 Mai 2004

 

Le 10 Mai 2004

First Scientific Activity

Rapport de la semaine du 30 Avril au 07 Mai

Pour la première fois une activité scientifique a été exécutée : l'observation de la comète C/2002 T7 LINEAR. Quatre instruments, MIRO, ALICE, VIRTIS et OSIRIS, ont pris des mesures et des imagesau cours de cette opération spéciale de pointage.

Date : 10 Mai 2004

 

Le 03 Mai 2004

First Earth Pointing of Payload

Rapport de la semaine du 23 au 30 Avril

Date : 03 Mai 2004

 

Le 28 Avril 2004

Les nouveaux astéroïdes cibles de la mission Rosetta: 21 Lutetia et 2867 Steins

L'Agence Spatiale Européenne (ESA) a désigné 21 Lutetia et 2867 Steins comme astéroïdes cibles de la mission Rosetta. Cette décision a été prise sur la base des observations et des analyses effectuées par le chercheurs de l'Observatoire de Paris.

http://www.obspm.fr/actual/nouvelle/apr04/aster.fr.shtml

 

Le 27 Avril 2004

Second ALICE Commissioning Slot

Rapport de la semaine du 16 au 23 Avril

Date : 26 Avril 2004

 

Le 20 Avril 2004

Second Lander Commissioning Slot

Rapport de la semaine du 09 au 16 Avril

Date : 19 Avril 2004

 

Le 13 Avril 2004

Science Payload Milestone

Rapport de la semaine du 03 au 09 Avril

Tous les instruments scientifiques ont été activés au moins une fois depuis le commencement de la mission

Date : 13 Avril 2004

 

Le 05 Avril 2004

Ongoing Commissioning Activities

Rapport de la semaine du 26 Mars au 02 Avril

Date : 05 Avril 2004

 

Le 30 Mars 2004

Landing on powder or ice?

http://www.esa.int/SPECIALS/Rosetta/SEM2BB57ESD_0.html

 

Le 26 Mars 2004

Latest on Rosetta commissioning

Rapport de la semaine du 19 au 26 Mars

Trois instruments ont été activés pour la première fois : ROSINA, ALICE et VIRTIS.

Date: 26 Mars 2004

 

Le 24 Mars 2004

Spacecraft Commissioning Continues

Rapport de la semaine du 12 au 19 Mars

Date: 24 Mars 2004

 

Le 15 Mars 2004

Initial Commissioning Activities

Date: 15 Mars 2004

 

Le 13 Mars 2004

Lutetia and Steins the Asteroid Encounters

Date: 12 Mars 2004

 

Le 11 Mars 2004

Les astéroïdes que Rosetta, en route vers la comète
67P/Churuymov-Gerasimenko, va visiter ont été choisis. Il s'agit de 21 Lutetia et de 2867 Steins.

 

Communiqué de l'ESA N° 15-2004:  Deux survols d'astéroïdes au programme de Rosetta 
 

L'équipe de travail scientifique Rosetta a définitivement choisi aujourd'hui les deux astéroïdes que la sonde européenne survolera de près au cours de son périple vers la Comète 67 P / Churuymov - Gerasimenko. Ces deux objets célestes, baptisés Steins et Lutetia, appartiennent à la ceinture d'astéroïdes située entre les orbites de Mars et de Jupiter.
 
La possibilité d'étudier un ou plusieurs astéroïdes à faible distance a figuré dès l'origine parmi les objectifs scientifiques de Rosetta. Il fallait cependant que les responsables de la mission évaluent la quantité de carburant disponible pour ces survols, et cela ne pouvait se faire qu'après le lancement de la sonde et son insertion sur une orbite interplanétaire. Sur la base des informations fournies par le Centre européen d'opérations spatiales (ESOC) situé en Allemagne, l'équipe de travail scientifique Rosetta s'est ainsi trouvée en mesure de sélectionner un couple d'astéroïdes d'un très haut intérêt scientifique que la sonde pourra atteindre en respectant largement les limites de consommation permises.

 

Le choix de ces deux excellents objectifs a été favorisé par la précision avec laquelle Ariane-5 a injecté Rosetta sur son orbite. Il a également permis que la sonde dispose du carburant nécessaire pour la partie essentielle de sa mission, à savoir décrire pendant 17 mois une orbite autour de la Comète 67 P / Churuymov - Gerasimenko, lorsqu'elle atteindra celle-ci en 2014.

 

Les astéroïdes appartiennent aux éléments constitutifs du Système solaire, vestiges de l'époque à laquelle il s'est formé il y a environ 4,6 milliards d'années. Seuls quelques-uns d'entre eux ont pu jusqu'ici être observés de près. Ils sont très différents les uns des autres par leur composition, leur forme et leur taille qui peut varier de quelques kilomètres à plusieurs centaines de kilomètres.

 

Les deux objectifs de Rosetta, Steins et Lutetia, présentent des caractéristiques assez différentes. Steins est un astéroïde de taille modeste (quelques kilomètres de diamètre) qui sera frôlé par la sonde le 5 Septembre 2008, à une distance légèrement supérieure à 1700 km. Ce survol se déroulera à la vitesse relativement lente de 9 kilomètres par seconde, pendant la première excursion de Rosetta dans la ceinture d'astéroïdes.

 

La taille de Lutetia est beaucoup plus importante puisqu'elle atteint environ 100 kilomètres de diamètre. Le 10 juillet 2010, Rosetta l'approchera à environ 3000 kilomètres à une vitesse de 15 kilomètres par seconde, pendant sa seconde traversée de la ceinture d'astéroïdes.

Le survol de ces deux objets célestes primitifs offrira des images spectaculaires. Les instruments embarqués à bord de Rosetta fourniront des informations sur leur masse et leur densité, ce qui permettra de mieux analyser leur composition. La sonde mesurera également leur température de subsurface et observera la présence éventuelle de gaz et de poussière à leur voisinage.

 

Rosetta a été lancée il y a juste une semaine, le 2 mars, et son voyage se déroule normalement. La phase de mise en service de ses instruments de bord a déjà débuté et se poursuit selon le calendrier prévu.

http://www.esa.int/export/esaCP/Pr_15_2004_p_FR.html

 

Le 09 Mars 2004

Nouvelle archive de l'ESA :

Activating Rosetta

Date: 08 Mars 2004

 

Le 8 Mars 2004 à 12h00, Rosetta se trouvait à 1.988 millions de km de la Terre.

 

Crédit : ESA

 

Le 05 Mars 2004

Nouvelles archives de l'ESA :

Communication with Rosetta

Date: 05 Mars 2004

Rosetta in Good Health

Date: 04 Mars 2004

Rosetta On Its Way

Date: 02 Mars 2004

Rosetta Launch Confirmed

Date: 01 Mars 2004

Briefing on Launch Status

Date: 01 Mars 2004

  

Crédits: ESO (NTT+SUSI-2)

 

Le 02 Mars 2004

Ce matin, le vaisseau spatial Rosetta a été lancé à bord d'un lanceur Ariane-5 depuis le Centre Spatial Européen de Kourou, Guyane française. Le vaisseau spatial de l'ESA (European Space Agency) sera le premier à débarquer sur une comète.

 

Avant le lancement, et comme un salut à leurs collègues à l'ESA, les astronomes Olivier Hainaut et Mauricio Martinez ont utilisé la caméra SuSI-2 sur le télescope NTT (New Technology Telescope) de 3,5 m de l'ESO (European Southern Observatory) à La Silla au Chili, pour réaliser des images de la cible de Rosetta, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, une boule de neige sale d'approximativement 4 kilomètres de large qui tourne autour du Soleil en 6,6 ans.

 

Au matin du 26 Février 2004, la comète était localisée dans la constellation de la Balance (Libra), et se trouvait à environ 600 millions de km de la Terre.

Plus d'Infos...

 

Crédits : ESA

 

Le 02 Mars 2004

ESA Communiqué de Presse N° 14-2004:  Rosetta entame son périple de dix ans vers les origines du système solaire


Lancée avec succès de Kourou, la sonde européenne Rosetta se trouve maintenant sur une trajectoire autour du Soleil qui lui permettra de rejoindre la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko en 2014, après trois survols de la Terre et un de Mars. Pendant ce voyage de dix ans dans l'espace, Rosetta passera à proximité d'au moins un astéroïde. Il s'agit de la première sonde conçue pour se placer en orbite autour du noyau d'une comète et larguer un module qui devra se poser sur ce dernier. Pendant plus d'un an, Rosetta analysera en détail ce reliquat de la nébuleuse primitive qui a donné naissance à notre système solaire voici quelque 5 milliards d'années.


Le lanceur européen Ariane-5 choisi pour la mise en orbite de Rosetta a décollé du Port spatial de l'Europe (Centre spatial guyanais, à Kourou) le 2 mars à 8h17 heure de Paris (7h17 GMT). Après ce lancement réussi, l'étage supérieur d'Ariane et sa charge utile ont été injectés sur une orbite de croisière excentrique (200 x 4 000 km). Environ deux heures plus tard, à 10h14 heure de Paris (09h14 GMT), le moteur de l'étage supérieur s'est allumé, imprimant au véhicule spatial l'accélération nécessaire pour que celui-ci échappe à la force d'attraction de la Terre et se place sur une orbite héliocentrique. Environ 18 minutes plus tard, la sonde s'est séparée de l'étage du lanceur.

 

L'ESOC – le centre de contrôle des satellites de l'ESA, implanté à Darmstadt (Allemagne) - a établi le contact avec Rosetta, qui s'éloigne actuellement de la Terre à une vitesse relative de l'ordre de 3,4 km/s. Il assurera la commande et le contrôle de la sonde spatiale ainsi que les calculs d'orbite tout au long de la mission. Pendant les huit mois à venir, les ingénieurs vérifieront les systèmes placés à bord de la sonde et procéderont à la mise en service de sa charge utile scientifique.


Plus d'Infos...

 

Lancement : Séquence des événements

 

H0 = 07h17mn44s UTC Mardi 02 Mars 2004

H0 allumage Vulcain

 

H0 + 7.34s

Allumage des EAP, décollage

 

H0 + 68.8s

Passage à la Pression dynamique max (efforts max)

 

H0 + 140s

Extinction et largage des EAP, qui retombent en mer (pas de récupération)

 

H0 + 192s

Largage coiffe, altitude 106 km

 

H0 + 9mn53s

Extinction puis séparation EPC, altitude 173 km, vitesse 8118 m/s
Commence alors une longue phase balistique, où le composite supérieur formé par Rosetta, l'EPS et la case à équipements est sur une orbite de 3828 km d'apogée et 45 km de périgée inclinée à 5.6deg. L'EPC reste sur cette trajectoire et rentre dans l'atmosphère où il se détruit entre 60 et 80 km d'altitude

 

H0 + 1h07mn

Passage à l'altitude max : 3828 km, vitesse 4756 m/s

 

H0 + 1h56mn43s - 9h14mn27sTU

Allumage EPS, altitude 652 km, vitesse 7592 m/s

 

H0 + 2h05mn06s

Passage au plus près de la Terre Z=225 km, V=9453m/s

 

H0 + 2h13mn51s

Extinction EPS Z=1097 km, V=10407 m/s, manoeuvres de réorientation

 

H0 + 2h15mn05

Séparation Rosetta Z=1372 km, la sonde ayant alors une vitesse à l'infini de 3545 m/s

 

 

Le 01 Mars 2004

Communiqué d'Arianespace :

Les travaux sur la protection thermique de l'Etage Principal Cryogénique (EPC) et les opérations d'inspection étant maintenant achevés, Arianespace a décidé de reprendre les opérations de chronologie finale du Vol 158.

Le décollage du lanceur Ariane 5 est à présent prévu dans la matinée du 2 mars 2004, à deux instants précis:

07h17mn44s ou 07h37mn44s en Temps Universel
04h17mn44s ou 04h37mn44s, heure de Kourou
08h17mn44s ou 08h37mn44s, heure de Paris
02h17mn44s ou 02h37mn44s, heure de Washington

Le VidéoCorner d'Arianespace diffusera le décollage en direct sur le site
http://www.streamingbox.com/arianespace/v3/launcher.php?langue=fr
Commentaires Anglais et Français (Format "RealOne" 56k et 150k).

La diffusion sur Internet commencera 20 minutes avant le décollage programmé, et sera interrompue 15 minutes après le décollage. Elle reprendra 1h 15mn plus tard et se terminera environ 2h30 après le décollage.

 

Rosetta launch webcast

http://esa.capcave.com/esa/rosetta/

(Real Player High -Real Player Low)

 

Crédits : ESA / CNES / ARIANESPACE-S. Corvaja

 

Le 01 Mars 2004

ESA Communiqué de Presse N° 13-2004: Rosetta, nouvelle date de lancement


Après deux reports successifs, la sonde Rosetta doit décoller du Port spatial de l'Europe à Kourou (Guyane) à bord d'un lanceur Ariane-5, le mardi 02 Mars à 04h17 ou 04h37 heure locale (08h17 or 08h37 heure de Paris).


Plus d'Infos...

 

Crédits : ESA / CNES / ARIANESPACE-S. Corvaja

 

Le 29 Février 2004

Après vérification que la réparation de la protection thermique avait été correctement effectuée, le lanceur a de nouveau été transféré sur la Zone de Lancement (ZL-3) en fin d'après-midi.

 

Le 28 Février 2004

Le lanceur a été ramené au Bâtiment d'Assemblage Final. Les réservoirs de l'EPC vont être examinés soigneusement pour s'assurer qu'il n'y a pas d'autres décollements de protection thermique.
Lundi 01 Mars, le lanceur sera transféré à nouveau en Zone de lancement et la chronologie pourra reprendre, si tout va bien, pour un lancement Mardi 02 Mars, H0=07h37m44s UTC.

 

Crédits : ESA / CNES / ARIANESPACE / Photo Service Optique Video CSG

 

Le 27 Février 2004

Arianespace a annoncé que le lancement de la sonde Rosetta avait été repoussé de quelques jours pour des problèmes techniques.
 
Si le premier report, le 26 Février, était dû à des conditions météo défavorables en haute altitude où les vents étaient trop forts, le second a été provoqué par la chute d'un petit morceau d'isolation de 10 x 15 cm .

 

Le morceau absent d'isolation thermique apparaît comme un point brun foncé très petit  sur le côté gauche de l'étage cryogénique, à la hauteur des drapeaux des pays qui sont au-dessous des lettres ESA.

 

Cette protection thermique isole l'étage qui contient les combustibles cryogéniques, oxygène et hydrogène, de la chaleur ambiante qui règne à Kourou.

 

Il va falloir ramener la fusée Ariane 5 dans le hangar d'assemblage, remplacer le morceau manquant, attendre environ 36 heures que la colle sèche puis enfin réinstaller le lanceur sur son pas de tir. Si tout se passe comme prévu le lancement pourrait avoir lieu mardi ou mercredi.

Plus d'Infos...

 

Le 27 Février 2004

Report du lancement de quelques jours :
Lors des opérations d'inspection finale du lanceur V158, une anomalie mineure est apparue sur la protection thermique de l'Etage Principal Cryogénique (EPC).
Cette situation nécessite une action corrective. Le lanceur doit retourner au Bâtiment d'Assemblage Final afin que soient effectués les travaux nécessaires et une inspection générale de l'étage.

La protection thermique de l'EPC permet d'assurer l'isolation thermique des liquides cryogéniques vis-à-vis de l'extérieur.
Le satellite Rosetta reste en sécurité sous la coiffe.
Ces opérations devraient conduire à une reprise de la chronologie au début de la semaine prochaine.

Plus d'Infos...

 

Crédits : ESA

 

Le 27 Février 2004

Le lancement du vol 158 avec le vaisseau spatial Rosetta a été retardé pour des raisons techniques. Un morceau de mousse s'est détaché de l'étage principal et des inspections techniques sont en cours. Le vaisseau spatial est sans risque sous contrôle et aucune intervention n'est exigée.

Le lancement est provisoirement remis au début de la semaine prochaine.

Plus d'Infos... 

 

Le 26 Février 2004

Le lancement de Rosetta est repoussé à demain, 27 Février à 07h36m50s UTC, pour raison météo : couverture nuageuse importante et pluie, et surtout vents forts en altitude.

En attendant la prochaine opportunité de lancement, l'EPC va être vidangé et mis en sécurité. Le lanceur reste sur son pas de tir.

http://www.esa.int/esaCP/SEM3942PGQD_index_0.html


Le 25 Février 2004

L'ESA diffusera le lancement :

Rosetta launch webcast

http://esa.capcave.com/esa/rosetta/ (Real Player High -Real Player Low)

 

Crédits : BBC News

 

Le 25 Février 2004

Une animation sur la mission Rosetta proposée par la BBC NEWS

Voir l'animation...

 

 

 

Le 25 Février 2004

Le Vol 158 d'Arianespace doit mettre sur orbite le satellite ROSETTA, de l'Agence Spatiale Européenne (ESA), pour un rendez-vous avec la comète Churyumov-Gerasimenko après un voyage interplanétaire d'une dizaine d'années.

Le lancement est prévu dans la matinée du 26 Février 2004 :
KOUROU     >> 04h36
GMT        >> 07h36
PARIS      >> 08h36
WASHINGTON >> 02h36

Le VidéoCorner d'Arianespace diffusera le décollage en direct sur le site
http://www.streamingbox.com/arianespace/v3/launcher.php?langue=fr
Commentaires Anglais et Français (Format "RealOne" 56k et 150k).

La diffusion sur Internet commencera 20 minutes avant le décollage programmé, et sera interrompue 15 minutes après le décollage. Elle reprendra 1h 15mn plus tard et se terminera environ 2h30 après le décollage.

Crédits : ESA

 

Le 25 Février 2004

En soirée du 23 Février, les dernières opérations ont eu lieu sur le vaisseau spatial Rosetta : l'armement des harpons du Lander et le retrait des couvertures protectrices.

 

Le 24 Février à 15:30 heure locale, la fusée Ariane 5 a été déplacée le long de la ligne de rail de 2.8 km, du Bâtiment d'Assemblage Final à la zone de lancement.

Plus d'Infos...

 

 

Le 24 Février 2004

Vidéo : The Lander

http://www.esa.int/SPECIALS/Rosetta/SEM0202PGQD_0.html

 

Le 23 Février 2004

La mission passe son examen d'aptitude au lancement
Les préparatifs du Vol 158 Arianespace sont entrés à leur phase finale aujourd'hui après l'achèvement de la revue d'aptitude au lancement.

La revue d'aptitude, qui est tenue avant chaque vol, valide l'aptitude du lanceur, son poids utile en charge, l'infrastructure de la Base de lancement et le réseau des stations d'observation de satellites qui suivront la mission.

Le Vol 158 a une fenêtre de lancement très spécifique : 49 secondes avant 04h36 heure locale.

Après une phase balistique prolongée et une ignition retardée de l'étage supérieur EPS d'Ariane 5, Rosetta doit être envoyée sur une trajectoire qui la conduira à la rencontre de la comète Churyumov-Gerasimenko en 2014.

http://www.arianespace.com/site/news/mission_up_145.html

   

Crédits : ESA

 

Le 23 Février 2004

Images additionnelles des activités de la semaine dernière.

 

Le 16 : Le chef de projet John Ellwood, avec quelques uns des membres de son équipe, vient dire adieu au vaisseau spatial Rosetta.

Le 17 : Beaucoup d'expériences ont des couvertures qui protègent les sondes sensibles contre des dommages après que l'instrument soit installé sur le vaisseau spatial. Ces couvertures sont enlevées le plus près possible de la date de lancement, pour s'assurer que les détecteurs sont en état optimal à l'heure du lancement.

Les batteries ont été reliées tôt le matin et ont été chargées à la pleine capacité.

Mardi, le capot de carénage était prêt à être soulevé jusqu'au-dessus du lanceur et a été placé au-dessus du vaisseau spatial de Rosetta. Le capot de carénage protège le vaisseau spatial pendant les derniers jours sur la rampe de lancement et pendant la première partie du vol. Le capot de carénage est largué environ 3 minutes après décollage.

Le 18: Le vaisseau spatial est maintenant à l'intérieur du capot de carénage et est prêt pour le lancement. Le grand tuyau relié au capot de carénage fournit un flux d'air continu  de 3400 mètres cubes par heure pour maintenir le satellite dans un environnement propre.

Plus d'Infos...

 

Le 23 Février 2004

La lanceur sera transféré demain sur la zone de lancement, et les pleins interviendront dans la nuit de mercredi à jeudi pour un H0 jeudi matin 04h16mn49s locale, soit 07:16:49UTC

 

Le 23 Février 2004

ESA Note d'Information N° 5-2004:  Du mythe à la réalité - Nos connaissances sur les comètes évoluent au fil des siècles

http://www.esa.int/export/esaCP/Pr_5_2004_i_FR.html

 

Le 20 Février 2004

ROSETTA sera lancé par une Ariane 5 G sur une orbite de libération. Cette mission utilisera la capacité d'allumage retardé de l'étage supérieur EPS d'Ariane 5.
C'est la première fois qu'un lanceur Ariane accomplira une trajectoire de ce type. Le lanceur effectuera une phase balistique d'attente de 1h45mn (environ une orbite et demie autour de la Terre) juste après la séparation de l'étage principal EPC afin de retarder l'allumage du moteur EPS et optimiser ainsi sa performance.

Ce lancement est prévu dans la matinée du 26 février 2004 à un instant précis :

KOUROU >> 04h36
GMT >> 07h36
PARIS >> 08h36
WASHINGTON >> 02h36

Le VidéoCorner d'Arianespace diffusera le décollage en direct sur le site www.arianespace.com avec commentaires Anglais et Français.
La diffusion sur Internet commencera 20 minutes avant le décollage programmé, et sera interrompue 15 minutes après le décollage. Elle reprendra 1h 15mn plus tard et se terminera environ 2h30 après le décollage.

 

Le 18 Février 2004

ESA - VideoTalk - Rosetta's epic journey

http://www.esa.int/SPECIALS/VideoTalk/SEM18E1PGQD_0.html

 

Crédits : ESA

 

Le 17 Février 2004

Le 16 février, la sonde Rosetta a été soulevée à environ 40 mètres du sol du Bâtiment d'Assemblage Final (BAF), puis déplacée sur la longueur du bâtiment et abaissée sur le lanceur Ariane 5, où elle repose maintenant fixée par près de 200 boulons.Lancement initialement prévu à destination de la comète Wirtanen.

Plus d'Infos...

 

Le 16 Février 2004

ESA Note d'Information N° 4-2004: Espace et haute technologie : La mission Rosetta fait appel aux technologies les plus pointues

http://www.esa.int/export/esaCP/Pr_4_2004_i_FR.html

 

Crédits : ESA

 

Le 13 Février 2004

Hier, 12 Février, le support d'alimentation en électricité pour le vaisseau spatial a été installé dans le fond de la table de lancement. Cette alimentation électrique actionnera le vaisseau spatial jusqu'à quelques minutes avant le lancement.

Le support est actuellement suspendu au plafond par des ressorts résistants lesquels protégeront l'équipement contre les vibrations très fortes dans la table pendant la séquence de lancement

Plus d'Infos...

 

Crédits : ESA

 

Le 12 Février 2004

Une nouvelle étape importante a été atteinte mardi 10 Février lorsque le vaisseau spatial Rosetta a été déplacé du hall de remplissage et intégré avec les interfaces mécaniques et électriques du lanceur sur l'ACU (Adapteur de Charge Utile). Les tests électriques ont été passés avec succès et le vaisseau spatial sera placé vers la fin de la semaine dans un container pour son transport au BAF (Bâtiment d'Assemblage Final) où le lanceur l'attend.

Plus d'Infos...

 

Crédits : ESA-CNES-Arianespace / photo service Optique Vidéo CSG

 

Le 11 Février 2004

Hier, le vaisseau spatial d'Ariane 5, sans sa charge utile, a été déplacé du BIL (Bâtiment d'Intégration Lanceur) au BAF (Bâtiment d'Assemblage Final). Le transfert a commencé à 10h15 du matin, temps local, et a duré 30 minutes.

 

Rosetta, actuellement au bâtiment S3B où a eu lieu son remplissage, devrait rejoindre le BAF vendredi sur son Adaptateur de Charge Utile.

 

Le lancement est prévu pour le 26 Février à 07h16m46s UT (soit 04h locales) avec un créneau à respecter de 2 secondes. Une seconde possibilité de lancement a lieu 20mn plus tard (7h36m49s UT) avec le même créneau..

Plus d'Infos...

 

Crédits : ESA

 

Le 10 Février 2004

Les opérations de contrôle de l'atterrisseur ont été effectuées avec succès.

Plus d'Infos...

 

Crédits : ESA-CNES- Arianespace

 

Le 05 Février 2004

Le feu vert pour le réapprovisionnement en combustible a été donné le 27 Janvier à l'équipe chargée de cette mission chez Astrium Ltd. L'équipe a mis en application cette tâche avec son efficacité habituelle et au matin du 28 janvier il était possible de déclarer que le vaisseau spatial a été entièrement rempli de combustible avec du MMH (monomethyl hydrazine) et pressurisé.

Les opérations de contrôle de l'atterrisseur ont été effectuées avec succès.

http://sci.esa.int/science-e/www/object/index.cfm?fobjectid=34605

http://www.arianespace.com/site/news/mission_up_140.html

 

Le 05 Février 2004

ESA Communiqué de Presse N° 8-2004: L'atterrisseur de Rosetta, chargé d'élucider les secrets de l'Univers, s'appellera Philae

 

A tout juste 21 jours du lancement de la mission cométaire Rosetta de l'Agence spatiale européenne (ESA), l'atterrisseur embarqué sur la sonde a été baptisé "Philae". Rosetta décollera le 26 février de Kourou en Guyane pour un voyage de 10 années qui la conduira jusqu'à la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

 
Philae est une île sur le Nil sur laquelle fut découvert un obélisque portant une inscription bilingue mentionnant les noms de Cléopâtre et de Ptolémée en hiéroglyphes égyptiens. C'est ce texte qui donna à l'historien français Jean-François Champollion les clés qui lui permirent de déchiffrer les hiéroglyphes de la pierre de Rosette et de lever le voile sur les secrets de la civilisation de l'ancienne Egypte.

 

De même que l'obélisque de Philae et la pierre de Rosette ont ouvert l'accès à une civilisation ancienne, l'atterrisseur Philae et l'orbiteur Rosetta aideront à élucider les mystères que recèlent les plus anciens éléments constitutifs de notre système solaire : les comètes.

L'Allemagne, la France, l'Italie et la Hongrie sont les principaux pays qui ont contribué à la réalisation de l'atterrisseur, avec l'Autriche, la Finlande, l'Irlande et la Grande Bretagne. Des concours ont été organisés au niveau national par les quatre principaux contributeurs afin de trouver un nom approprié à l'atterrisseur. C'est Serena Olga Vismara (15 ans), originaire d'Arluno près de Milan, en Italie, qui a proposé le nom de Philae. Elle aime lire et surfer sur Internet et c'est ainsi qu'elle a trouvé son idée. Elle gagne un voyage à Kourou, en Guyane, pour assister au lancement de la mission Rosetta.

 

L'étude de la comète Churyumov-Gerasimenko permettra aux chercheurs de faire un retour en arrière sur l'époque où les planètes n'étaient pas encore formées et où le Soleil était uniquement entouré d'un vaste essaim d'astéroïdes et de comètes, il y a 4600 millions d'années. Lorsque la mission aura atteint la comète, en 2014, Philae recevra l'ordre de s'éjecter de l'orbiteur et de déployer ses trois pieds pour un atterrissage en douceur. Une fois posé, Philae s'ancrera au sol à l'aide de son harpon pour éviter d'échapper à la faible force d'attraction de la comète. Grâce à ses pieds, il pourra pivoter, se rehausser ou s'incliner pour retrouver une position verticale.

 

Philae déterminera les caractéristiques physiques de la surface et de la subsurface de la comète ainsi que leur composition chimique, minéralogique et isotopique. Il complètera les études menées par l'orbiteur, qui analysera les propriétés dynamiques et la morphologie de la surface de la comète. Avec Philae, la mission Rosetta pourrait contribuer à élucider l'énigme de l'apparition de la vie sur Terre.

"L'atterrisseur de Rosetta possède désormais un nom ; il ne représente cependant qu'un élément de l'ensemble de la mission Rosetta. Nous sommes impatients de voir l'atterrisseur Philae et tous les instruments à bord de Rosetta, comme Osiris et Midas, s'envoler pour leur long périple dans l'espace à la fin du mois", déclare le Professeur David Southwood, Directeur du programme scientifique de l'ESA.

http://www.esa.int/export/esaCP/Pr_8_2004_p_FR.html

 

Le 03 Février 2004

ESA Note d'Information N° 3-2004:  Un long voyage silencieux dans l'espace - Rosetta : A la rencontre de la comète Churyumov-Gerasimenko

http://www.esa.int/export/esaCP/Pr_3_2004_i_FR.html

 

Le 01 Février 2004

Le lancement de la sonde Rosetta est programmé pour le 26 février 2004 à 07h16 UTC.

http://www.arianespace.com/site/news/releases/presrel04_21_1.html

http://sci.esa.int/science-e/www/area/index.cfm?fareaid=13

 

La campagne de lancement du vol 158 a commencé le 19 Janvier, après la coupure des vacances, au centre de Kourou, Guyane Française.

http://www.arianespace.com/site/news/mission_up_139.html

Les opérations d'intégration finale ont débuté.

http://www.arianespace.com/site/news/mission_up_140.html

 

Le 29 Janvier 2004

ESA Note d'Information N° 1-2004: Rosetta à la rencontre d'une nouvelle cible pour résoudre les mystères de la planétologie

http://www.esa.int/export/esaCP/SEMPRM474OD_France_0.html

 

Le 20 Janvier 2004

Selon la BBC, des problèmes techniques avec un propulseur d'Ariane 5 pourraient retarder le lancement le mois prochain de la mission Rosetta en raison de problèmes techniques sur le véhicule de lancement. Les dirigeants de l'ESA ont confirmé que le problème venait du comportement mécanique du système au décollage et de la structure mécanique des propulseurs. Selon l'ESA et Arianespace, les problèmes sont mineurs et devraient être résolus d'ici la date fixée de lancement.

http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/3414509.stm

 

Le 12 Janvier 2004

Dans la nouvelle publiée ce jour "Rosetta prêt à explorer le royaume d'une comète", l'ESA annonce :

"Dans le cadre du plan révisé de vol, le robuste vaisseau spatial fera maintenant un survol de Mars et trois survols de la Terre en route vers la comète. Ce voyage détourné permettra à Rosetta de faire deux excursions dans la ceinture principale d'astéroïdes avant son rendez-vous avec le rapide iceberg cosmique ... et il va probablement y avoir au moins une occasion d'étudier un astéroïde de ceinture principale de près. Un certain nombre de candidats possibles ont été déjà identifiés, mais le choix final sera fait après le lancement, une fois que l'équipe de la mission aura déterminé combien de carburant en surplus est disponible sur le vaisseau spatial."

http://sci.esa.int/science-e/www/object/index.cfm?fobjectid=34479

 

Le 06 Janvier 2004

Arianespace confirme que le premier des 4 à 6 lancements d'Ariane 5 prévus pour l'année 2004, est le vol 158 programmé pour le 26 Février, mettant sur une orbite interplanétaire la mission scientifique européenne Rosetta, qui a rendez-vous avec la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko en août 2014. Le lanceur sera une Ariane 5G.

 

Les travaux de consolidation d'Ariane 5 ECA vont se poursuivre conformément aux recommandations de la Commission d'Enquête mise en place après le Vol 157. Le prochain vol d'Ariane 5 ECA est prévu à la mi-2004. Il emportera le satellite XTAR et une maquette de charge utile.

http://www.arianespace.com/site/fr/actualite/actualite_sub_index.html

 

Crédits : ESA

 

Le 18 Décembre 2003

Rosetta est prête pour la Nouvelle Année
Le vaisseau spatial a passé avec succès les derniers tests cette année. Avec l'équipe réduite maintenant au minimum à Kourou, les activités autour de Rosetta sont achevées pour cette année. Les opérations reprendront avec le remplissage du vaisseau en carburant, lequel est programmé pour la mi-Janvier 2004.
http://sci.esa.int/jump.cfm?oid=34389

 

Le 09 Décembre 2003

Le CNES (l'Agence spatiale française), le DLR (le Centre aérospatial allemand), l'ASI (l'Agence spatiale italienne) et le KFKI (l'Institut de recherche en physique des particules et nucléaire de la Hongrie) lancent maintenant un concours pour donner un nom à l'atterrisseur. Pour participer, il faut avoir entre 12 et 25 ans et avoir la nationalité de l'un des pays participants (Allemagne, Autriche, Finlande, France, Hongrie, Irlande, Italie, Royaume-Uni). Le concours, lancé le 1er décembre 2003, prendra fin le 5 janvier 2004.

Le nom retenu pour l'atterrisseur et celui des lauréats seront annoncés début 2004. Le premier prix est une invitation à Kourou, en Guyane, où se trouve le port spatial européen, à la date nominale de lancement de la mission Rosetta (actuellement fixée au 26 février 2004).

http://www.esa.int/export/esaCP/SEMC50VZJND_France_0.html

http://193.252.114.90/dossiers/rosetta/concours/concours.htm

 

Le 11 Novembre 2003

Les essais de déploiement des panneaux solaires ont été couronnés de succès.

http://sci.esa.int/science-e/www/object/index.cfm?fobjectid=34176

[07/11/2003]

 

Le 04 Novembre 2003

La 2ème Campagne de Lancement de Rosetta a commencé formellement le 24 octobre 2003.

L'équipe Aleria AIV a monté avec succès l'Antenne à Haut Gain (HGA) sur le vaisseau et est prête pour les tests de déploiement du HGA.

http://sci.esa.int/science-e/www/object/index.cfm?fobjectid=34152

 

Le 28 Octobre 2003

Rosetta prête pour atterrir sur une plus grande comète.

Avec le lancement du chasseur de comète de l'ESA reporté en Février 2004, l'équipe de Rosetta a couru à la rencontre d'un nouveau défi : un changement de cible.

http://sci.esa.int/science-e/www/object/index.cfm?fobjectid=34098

 

Le 09 Octobre 2003

Du 13 au 15 Octobre, à Capri (Italie) : Les nouvelles cibles de Rosetta

 

L'Observatoire Astronomique de Capodimonte (Napoli), l'Université Parthenope (Napoli) et Agenzia Spaziale Italiana, avec la collaboration avec l'Agence Spatiale européenne, a l'intention d'organiser cet atelier international pour rassembler des chercheurs travaillant sur des observations et modélisations et sur l'instrumentation de Rosetta, avec le but de présenter et comparer les résultats sur la structure de la nouvelle mission Rosetta. L'atelier couvrira (mais ne sera pas limité à) les sujets suivants :

 

- Observations (exécutées et programmées) des nouvelles cibles de la mission (comète 67P/Churyumov-Gerasimenko et astéroïdes potentiels)

- Avancées dans les simulations de comètes et application à la nouvelle cible

- Simulations de laboratoire, appliquées aux sciences cométaires et astéroïdales

- Fonctionnement des instruments de Rosetta et les propriétés des nouvelles cibles

http://www.na.astro.it/meetings/Rosetta_targets/

 

Le 05 Septembre 2003

Communiqué de Presse de l'ESA N° 55-2003

Mission d'exploration cométaire Rosetta : Hubble à la rescousse

 

Les résultats livrés par le Télescope spatial Hubble (NASA/ESA) ont joué un rôle déterminant dans la préparation de l'ambitieuse mission Rosetta à destination de sa nouvelle cible, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Hubble a contribué de façon décisive à préciser la taille, la forme et la période de rotation de la comète. Ces données sont capitales pour que Rosetta puisse parvenir jusqu'à la comète et larguer une sonde à sa surface, tentative qui n'a encore jamais été faite et qui représentera un grand pas en avant dans notre connaissance des origines du système solaire.

 

Les observations faites par Hubble en Mars dernier montrent que la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (67P/C-G) mesure approximativement cinq kilomètres sur trois et qu'elle a la forme d'un ballon de rugby. Les responsables scientifiques de la mission Rosetta de l'ESA s'inquiétaient des dimensions exactes du noyau solide, paramètres indispensables pour adapter la mission à la gravité de la comète. "Bien que 67P/C-G soit environ trois fois plus grande que la cible initiale de Rosetta, la forme oblongue de son noyau devrait rendre un atterrissage possible maintenant que l'on dispose des mesures permettant d'adapter le module d'atterrissage au nouveau scénario", explique Philippe Lamy du Laboratoire d'astronomie spatiale (France) qui présentera ce jour les informations recueillies par Hubble sur la comète dans le cadre de la réunion annuelle de la Division Sciences planétaires de la Société américaine d'astronomie, en Californie.

 

Les responsables scientifiques de la mission ont commencé à étudier cette nouvelle cible dès l'annonce du report du lancement de la mission Rosetta. Ce retard signifiait en effet qu'il ne serait plus possible d'atteindre facilement la comète 46P/Wirtanen. Cependant, les scientifiques ne disposaient pas d'informations suffisantes sur la comète  67P/C-G et ont cherché à se procurer ces données au moyen des plus grands télescopes. Utilisant une technique mise au point au cours de la dernière décennie par Philippe Lamy, Imre Toth (Observatoire de Konkoly, Hongrie) et Harold Weaver (Laboratoire de physique appliquée de l'Université Johns Hopkins, Laurel, Etats-Unis), l'équipe a pris 61 clichés Hubble de la comète 67P/C-G sur une durée de 21 heures, du 11 au 12 mars 2003. La caméra planétaire à grand champ n° 2 de Hubble a isolé le noyau cométaire du nuage de gaz diffus qui l'entoure, la "queue" de la comète, et a rapidement livré les informations recherchées. Le télescope a montré que le noyau était ellipsoïdal et a également mesuré sa période de rotation qui est d'environ 12 heures.

 

Le lancement de Rosetta est actuellement prévu pour Février 2004 en vue d'un rendez-vous avec la comète 67P/C-G une dizaine d'années plus tard.

 

Note : L'équipe est composée de P.L. Lamy et de L. Jorda (Laboratoire d'Astronomie Spatiale, France), I. Toth (Observatoire Konkoly, Hongrie), et H.A. Weaver (Laboratoire de physique appliquée de l'Université Johns Hopkins). Le film d'animation présentant les résultats de Hubble a été fourni par Mikko Kaasalainen (Université d'Helsinki, Finlande) et Pedro Gutierrez (Laboratoire d'Astronomie Spatiale, France).

 

Les observations sont le fruit d'un programme spécial approuvé par S. Beckwith, Directeur de l'Institut du Télescope spatial.

 

Source : http://www.esa.int/export/esaCP/Pr_55_2003_p_FR.html

 

05 Septembre 2003

La Société Astronomique Américaine (AAS) a publié une Liste de Session pour la réunion du Department of Planetary Sciences (DPS) qui a lieu du 01 au 06 Septembre 2003 à Monterey en Californie (USA). De nombreuses sessions sont en rapport direct avec la Mission Rosetta à destination de 67P/Churyumov-Gerasimenko :

 

30.04 The Nucleus of Comet 67P/Churyumov-Gerasimenko, the New Target of the Rosetta Mission

P. L. Lamy (Laboratoire d'Astronomie Spatiale, France), I. Toth (Konkoly Observatory, Hungary), H. Weaver (Johns Hopkins University), L. Jorda (Laboratoire d'Astronomie Spatiale, France), M. Kaasalainen (Observatory, University of Helsinki)

 

30.05 Postperihelion Monitoring of Comet 67P/Churyumov-Gerasimenko, the new Rosetta Target

R. Schulz (ESA/RSSD), J.A. Stuewe (University of Leiden), H. Boehnhardt (MPA, Heidelberg)

 

30.06 Results from Narrowband Photometry of ROSETTA's New Target Comet 67P/Churyumov-Gerasimenko

D. G. Schleicher, R. L. Millis (Lowell Obs.)

 

30.07 The debris trail and near-nucleus dust environment of the ROSETTA mission target 67P/Churyumov-Gerasimenko.

W.T. Reach (SIRTF Science Center/CalTech), M.D. Hicks, S. Gillam (JPL/Caltech), B. Bhattacharya (SIRTF Science Center/CalTech), M.S. Kelly (Univ of Minnesota), M.V. Sykes (Steward Observatory)

 

38.02 Outgassing-induced effects in the rotational state of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko during the Rosetta mission.

P. J. Gutierrez, L. Jorda (Laboratoire d'Astrophysique de Marseille), N. H. Samarasinha (National Optical Astronomy Observatory), P. Lamy (Laboratoire d'Astrophysique de Marseille)

 

41.06 The Rosetta Mission - The New Mission Scenario

G.H. Schwehm (Research and Science Support Dept., ESA-ESTEC, Noordwijk, The Netherlands)

 

Le 02 Août 2003 :

La Société Astronomique Américaine (AAS) a publié une Liste de Session pour la réunion du Department of Planetary Sciences (DPS) qui aura lieu du 01 au 06 Septembre 2003 à Monterey en Californie (USA).

 

Au programme : diverses sessions sur les planètes mineures et une session intitulée "Missions Futures et Instruments" (session 41). Le nouveau scénario de la mission Rosetta vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko y sera présenté (session 41.06) dans son ensemble ainsi qu'un récapitulatif des astéroïdes pouvant servir de cibles potentielles pour un survol.

 

La première fenêtre de lancement s'ouvrira le 26 février 2004. Le lanceur sera une Ariane 5 G +. Après un voyage de presque 10 ans le vaisseau spatial rejoindra la comète au milieu de 2014 à une distance héliocentrique de 4 UA. Rosetta établira alors une carte détaillée de la comète. Le Lander sera déployé à environ 3.25 UA du Soleil. Le choix final des astéroïdes sera seulement fait peu de temps après le lancement.

 

http://www.aas.org/publications/baas/v35n4/dps2003/282.htm

   

Le 27 Mai 2003 :

Extrait du Communiqué 35-2003 de l'ESA :

En ce qui concerne le programme de science spatiale, les ministres ont approuvé la décision du Comité du Programme scientifique de l'ESA relative au nouveau scénario de référence pour la mission Rosetta : la sonde sera lancée en février 2004 de Kourou, en Guyane, par Ariane-5. Le rendez-vous avec la nouvelle comète cible, Churyumov-Gerasimenko, est prévu en novembre 2014.

 

Le report du lancement de Rosetta a entraîné des problèmes de trésorerie pour le Programme scientifique de l'ESA, qui doit maintenant faire face à de sévères restrictions budgétaires. Le Conseil de l'ESA doit cependant résoudre ce problème en adoptant le principe d'une flexibilité budgétaire au niveau de l'Agence.

 

http://www.esa.int/export/esaCP/SEM6WDS1VED_France_0.html

   

Le 19 Mai 2003 :

Le projet de lancer Rosetta en Février 2004 vers la comète Churyumov-Gerasimenko à l'aide d'une fusée Ariane 5G+ a été confirmé lors de la réunion du Comité des Programmes Scientifiques de l'ESA.

 

Mais la question du financement pour régler les coûts supplémentaires pour le stockage du vaisseau spatial, les engagements de main-d'oeuvre et la replanification de la mission révisée, reste encore posée. Le surcoût est évalué à 80 millions d'euros. Le budget de la Direction des programmes scientifiques est d'environ 430 millions d'euros, mais l'ESA se doit de respecter les coûts et les délais de toutes les autres missions approuvées.

 

La prochaine réunion du Conseil de l'ESA au niveau ministériel, le 27 Mai prochain pourrait aussi jouer un rôle dans la décision d'affecter des fonds pour sauver Rosetta.

 

http://www.spaceflightnow.com/news/n0305/18rosetta/

 

Le 08 Avril 2003 :

La mission Rosetta redéfinie - CNES [04/04/2003]

 

Suite au report du lancement de Rosetta en Janvier, les équipes projet ont étudié un nouveau profil de mission. Le choix s'est finalement porté sur la comète Churyumov-Gerasimenko : plus massive que la comète Wirtanen initialement visée, elle rend la mission de l'atterrisseur plus difficile mais faisable. Une campagne d'observation a été menée par le télescope spatial Hubble afin d'obtenir de plus amples informations. Rosetta sera donc lancée par Ariane 5 en Février 2004.

 

Plusieurs scénarii ont été envisagés. Parmi 9 possibilités, 2 cibles satisfaisant les diverses contraintes techniques et scientifiques ont été dans un premier temps retenues :

 

- la comète initiale Wirtanen, accessible après un lancement en Janvier 2004 sur PROTON;

 

- la comète Churyumov-Gerasimenko, accessible après un lancement en Février 2004 avec Ariane 5 dans sa version générique et en Février 2005 avec Ariane 5 ESC-A ou PROTON.

 

Après plusieurs mois de réflexion, le choix des chercheurs et équipes projet s'est finalement porté sur la comète Churyumov-Gerasimenko. 10 fois plus massive que Wirtanen, elle rend la mission de l'atterrisseur plus difficile, en particulier pour la phase de séparation, descente et atterrissage. Des analyses de faisabilité ont donc été entreprises.

De plus, une campagne d'observation, pilotée par le Laboratoire d'Astronomie Spatiale du CNRS, a été réalisée par le télescope spatial Hubble et a permis de déterminer de manière plus fine la taille de la nouvelle comète. 

 

Le lancement devrait donc avoir lieu entre le 26 Février et le 16 Mars 2004 sur Ariane 5, l'option de tir sur PROTON étant jugée plus risquée par l'ESA. Cette recommandation sera néanmoins soumise au Comité des programmes scientifiques de l'ESA en mai prochain.

 

http://www.cnes.fr/actualites/Les_Dossiers/1rosetta_redefinie.htm

 

Le 24 Mars 2003 :

Bien qu'un lancement retardé vers la comète Wirtanen en Janvier prochain ne puisse pas être complètement éliminé, la mission de remplacement la plus probable pour la mission européenne Rosetta est un lancement en Février prochain à destination de la comète Churyumov-Gerasimenko, après plusieurs survols planétaires et la rencontre avec les astéroïdes 437 Rhodia et 21 Lutetia. La rencontre avec la comète Churyumov-Gerasimenko aurait lieu en 2014.

 

http://www.spacedaily.com/news/rosetta-03e.html

 

Le 20 Mars 2003 :

Note d'Information de l'ESA
N° 06-2003

Point sur la mission Rosetta de l'ESA

À la suite de la décision de ne pas lancer la sonde cométaire européenne Rosetta en janvier, les scientifiques et chercheurs en charge du programme ont examiné plusieurs scénarios de rechange pour la mission.

Chacun d'entre eux a été étudié en fonction du retour scientifique prévisible, des risques techniques liés à l'utilisation du concept Rosetta dans cette nouvelle mission, et au vu de la maîtrise des coûts.

Sur les neuf scénarios de mission passés en revue par l'équipe de travail scientifique de Rosetta, les trois qui restent en compétition ont été présentés aux délégations des États membres de l'ESA lors de la réunion du Comité du programme scientifique qui s'est tenue les 25 et 26 février.
Deux scénarios (respectivement en février 2004 et février 2005) donnent la préférence à une nouvelle destination, à savoir la comète Churyumov-Gerasimenko, tandis que le troisième scénario (en janvier 2004) s'en tient à la cible initialement retenue pour Rosetta, en l'occurrence la comète Wirtanen.
 
Ces trois options font actuellement l'objet d'études approfondies en vue de la décision finale. Une campagne d'observations faisant à la fois appel au Télescope spatial Hubble de la NASA/ESA et aux instruments de l'Observatoire austral européen se déroule actuellement afin d'étudier la comète Churyumov-Gerasimenko. Les astronomes pourront ainsi connaître les caractéristiques de cette comète et réaliser une analyse de la mission, ce qui permettra de définir des scénarios d'atterrissage et de faire une évaluation complète de toute modification qui pourrait être nécessaire au niveau du matériel.

Parallèlement, l'ESA est en train d'évaluer les impératifs de lancement propres aux différents scénarios. Ce point comportera l'examen de solutions de repli autres qu'Ariane, comme le lanceur russe Proton.

La décision finale concernant le nouveau scénario de mission de Rosetta sera prise par le Comité du programme scientifique en mai prochain.

 

http://www.esa.int/export/esaCP/SEM97Q8YFDD_France_0.html

 

Le 07 Mars 2003 :

Avec 67P/Churyumov-Gerasimenko comme cible, Rosetta pourrait être lancée en Février 2004 pour un rendez-vous aux environs de 2014. Et si, pour une raison ou pour une autre, la tentative de lancement était retardée, une seconde tentative serait possible l'année suivante.

Le choix de cette nouvelle cible sera officiellement fait par le Comité des Programmes Scientifiques (Science Programme Committee) fin Mai, mais 67P/Churyumov-Gerasimenko semble être la comète qui présente le plus d'atouts pour retenir l'attention du SPC.

 

http://www.newscientist.com/news/news.jsp?id=ns99993475

http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/2830859.stm

 

Le 19 Février 2003 :

Le choix d'une nouvelle comète cible pour la mission européenne Rosetta pose de sérieux problèmes. Pratiquement toutes les cibles potentielles ont été éliminées pour une raison ou pour une autre :

 

- Attendre la prochaine fenêtre de lancement pour rejoindre Wirtanen : il faut encore patienter 5 ans !

Cette solution a un avantage : le vaisseau spatial, et particulièrement son Lander, est conçu pour cette comète avec son petit noyau (approximativement de 1.6 km de diamètre). Mais l'ESA souhaiterait avoir Rosetta dans l'espace avant le milieu de 2005.

 

- Aller sur Wirtanen via Vénus : impossible

Rosetta n'est pas qualifiée pour s'approcher à moins de 0.9 AU du Soleil. Un passage rapproché avec Vénus endommagerait sûrement beaucoup de systèmes. Et Rosetta, stockée actuellement dans une salle blanche dans Kourou en condition "prête à partir", ne peut pas être reconçue dans les délais. Le départ devrait avoir lieu en Octobre 2003 ou même Avril 2004 pour un rendez-vous avec Wirtanen en 2012.

 

- Rejoindre Tempel 2 ou Howell : à peu près impossible.

Ces deux comètes pourraient être atteintes sans utiliser l'effet de fronde de Vénus, mais Rosetta devrait s'approcher du Soleil à environ 0.8 AU et pourrait être endommagée. De plus, le noyau de Tempel 2 est beaucoup trop grand avec un diamètre de 16.8 km, entraînant à coup sûr la destruction du Lander de Rosetta qui s'effondrerait à la surface de la comète en raison d'une gravitation comparativement plus forte que sur Wirtanen.

 

- Aller sur Churyumov-Gerasimenko : facile mais dangereux !

En principe la solution la plus facile serait d'utiliser une Ariane 5 P1 + pour lancer Rosetta en Février 2004 et atteindre en 2014 Churyumov-Gerasimenko, via la Terre et des survols de Mars. Mais cela exige qu'une telle Ariane (une version légèrement modifiée du modèle standard) soit disponible et qualifiée pour ce moment-là. En outre le noyau de Churyumov-Gerasimenko, avec environ 5 km de diamètre, est trop imposant pour le Lander actuel équipé d'instruments adaptés à un petit noyau.

 

- Aller sur Wirtanen avec une fusée plus puissante : un défi technique !

Cette idée, avec un lancement en Janvier 2004, semble être la solution favorite pour beaucoup de scientifiques de la mission Rosetta, mais elle exige une fusée plus puissante qu'Ariane 5 P1+ pour quitter la Terre avec une vitesse plus grande. Ariane 5 ECA pourraient en principe effectuer le lancement, mais elle ne sera pas prête au début de 2004. Arianespace a dû admettre que la seule fusée qualifiée assez puissante serait, après quelques adaptations, la Proton DM russe.

 

Seules deux possibilités restent donc à l'heure actuelle : la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko avec un départ en Février 2004, ou une possibilité de rejoindre 46P/Wirtanen avec un départ en Janvier 2004. L'ESA doit choisir prochainement. Le Comité des Programmes Scientifiques (Science Programme Committee) doit se réunir les 25-26 Février 2003 et la décision finale sur la nouvelle cible et le profil de la mission seront connus au plus tard en Mai 2003 après décision du SPC.

 

d'après : The Cosmic Mirror de Daniel Fischer

http://www.astro.uni-bonn.de/~dfischer/mirror/249.html

 

Le 24 Janvier 2003 :

Parmi les cibles potentielles de la future mission Rosetta, figurent les comètes :

- 67P/Churyumov-Gerasimenko (période de 6.5 ans, retour en 2008),

- 31P/Schwassmann-Wachmann 2 (période de 6.7 ans, retour en 2010),

- 88P/Howell (période de 5.5 années, retour attendu en 2004),

- 15P/Finlay (période de 6.7 ans, retour prévu en 2008),

- 81P/Wild2 (période de 6.4 ans, passage au périhélie en Septembre 2003).

Cette dernière comète a déjà été choisie par la NASA pour la mission Stardust afin de collecter en janvier 2004 des poussières dans la queue de la comète que la sonde rapportera sur Terre.

 

The Planetary Society

Rosetta: Down But Not Out

http://minilien.com/?Rhu7qdMvo6

  

 

Merci à Jacques BOUCHET pour ses précieuses informations, en direct du Centre Spatial de Kourou (Guyane Française)

 

Retour à l'accueil

Contact : Gilbert Javaux