Archive
complète des images de Rosetta [21/06/2018]
Toutes les images en haute
résolution et les données de base de la
mission pionnière de Rosetta à Comet 67P/Churyumov-Gerasimenko
sont maintenant disponibles dans les archives de l'ESA,
avec la dernière version incluant les images
iconiques de l'atterrisseur Philae et la descente finale
de Rosetta à la surface de
la comète.
Une collision catastrophique à
l'origine de la comète Tchouri [07/03/2018]

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©
ESA/Rosetta/Navcam
– CC BY-SA IGO 3.0 |
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Les
comètes composées de deux
lobes, comme « Tchouri » visitée
par la sonde Rosetta, sont le produit de
la ré-accumulation de fragments générés
lors de collisions destructrices entre deux
comètes. Ces collisions pourraient
aussi expliquer certaines des structures
mystérieuses observées sur
Tchouri. Cette découverte d'une équipe
internationale coordonnée par Patrick
Michel, chercheur CNRS au laboratoire Lagrange
(CNRS/Observatoire de la Côte d'Azur/Université
de Nice-Sophia Antipolis[1]), sera publiée
le 5 Mars 2018 dans Nature Astronomy.
Depuis Giotto visitant la
comète de Halley en 1986, quelques
sondes spatiales ont permis d'approcher
plusieurs noyaux de comètes. Or,
la majorité d'entre eux sont apparus
allongés voire formés de deux
lobes, comme la célèbre «
Tchouri » observée de très
près par la sonde Rosetta en 2014
et 2015. Les astronomes considèrent
que cette forme étonnante s'explique
par la jonction de deux anciennes comètes
distinctes. Deux comètes forcément
très peu denses et riches en éléments
volatiles, donc évoluant très
lentement, pour permettre un rapprochement
en douceur et un contact qui ne les fasse
pas exploser. Pour plusieurs raisons, il
est supposé habituellement que ce
type de rencontres en douceur ne se produit
que dans les premières phases du
Système solaire, il y a plus de 4
milliards d'années. Toutefois, un
mystère demeure : comment des corps
de la taille de Tchouri et aussi fragiles,
nés il y a si longtemps, ont-ils
pu survivre jusqu'à nous, alors qu'ils
sont soumis constamment aux collisions dans
les régions où ils évoluent
? Une équipe internationale,
comprenant notamment un chercheur français
du laboratoire Lagrange, propose aujourd'hui
un tout autre scénario, grâce
à des simulations numériques
en partie effectuées sur le Mésocentre
Sigamm de l'Observatoire de la Côte
d'Azur. Celles-ci ont montré que
lors d'une collision destructrice entre
deux comètes, seule une faible partie
de la matière est pulvérisée
à haute vitesse, réduite à
l'état de poussières. Mais
à l'opposé du point d'impact,
les matériaux riches en éléments
volatiles peuvent résister, et être
éjectés à des vitesses
relatives suffisamment faibles pour s'attirer
et se ré-accumuler en formant de
nombreux petits corps, qui s'agglutinent
à leur tour pour n'en former qu'un
seul. Un processus qui ne prend que quelques
jours, voire quelques heures ! Et la comète
ainsi produite préserve une faible
densité et sa richesse en substances
volatiles, comme Tchouri.

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©
ESA/Rosetta/Navcam – CC BY-SA
IGO 3.0
Image de l'étape
finale d'une simulation de collision
catastrophique de comètes
effectuée par les auteurs,
montrant l'un des objets formés
par réaccumulation des
débris de la collision
de forme identique à
Tchouri. |

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©
ESA/Rosetta/Navcam – CC BY-SA
IGO 3.0
Image de la comète
Tchouri prise par la sonde Rosetta |
Ce phénomène
serait possible même lors d'impacts
à la vitesse d'1 km/s, typique dans
la ceinture de Kuiper, l'anneau de comètes
situé au-delà de Neptune d'où
provient Tchouri. Ce type de collisions
entre comètes se produisant régulièrement,
alors Tchouri a pu naître à
n'importe quel moment de l'histoire du Système
solaire et pas forcément à
ses débuts, comme cela semblait acquis,
réglant le problème de sa
survie pendant si longtemps. Ce
nouveau scénario permet également
d'expliquer la présence de trous
et de couches stratifiées observés
sur Tchouri : ceux-ci se seraient bâtis
naturellement lors du processus de ré-accumulation,
ou plus tard après sa formation.
Enfin, lors de la collision à
l'origine de ce type de comètes,
puisqu'aucune compaction ni échauffement
significatifs ne se produisent, la composition
primordiale est préservée
: ces nouvelles comètes demeurent
bien des objets primitifs. Même si
Tchouri s'est formée récemment,
l'analyse de sa matière nous permet
bel et bien de remonter aux origines du
Système solaire. Cette
étude a bénéficié
du soutien financier du CNES et des Académies
2 (Systèmes complexes) et 3 (Espace,
environnement et risques) de l'Idex Jedi
de l'Université Côte d'Azur.
Ressources :
Film à découvrir
sur https://www.dropbox.com/s/u7643hanvva57rp/Catastrophic%20disruptions.mp4?dl=0
Télécharger
le communiqué de presse
Notes :
[1] Membre de
l'Université Côte d'Azur
Références
:
Catastrophic disruptions
as the origin of bilobate comets. Stephen
R. Schwartz, Patrick Michel, Martin Jutzi,
Simone Marchi, Yun Zhang and Derek C. Richardson.
Nature Astronomy, le 5 Mars 2018.
DOI 10.1038/s41550-018-0395-2
Source : Communiqué
de Presse du CNRS http://www2.cnrs.fr/presse/communique/5467.htm
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
La comète « Tchouri »
aurait mis plusieurs millions d'années à
se former [08/04/2017]

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Crédits
: d'après
Mousis et al. 2017 |
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Le
chauffage produit par la désintégration
d'isotopes de l'aluminium et du fer potentiellement
présents dans la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
aurait été trop important
au début de la vie de la nébuleuse
protosolaire pour expliquer la présence
de matériaux à basse température.
En effet, la présence du monoxyde
de carbone, de l'azote ou de l'argon, mise
en évidence dans 67P/Churyumov-Gerasimenko
par la mission Rosetta, n'est possible que
si la comète s'est formée
après 2 à 8 millions d'années
d'évolution de la nébuleuse
afin que celle-ci refroidisse suffisamment
et permette à la comète de
se former, tout en gardant ses matériaux
les plus volatils. L'autre possibilité
est que la comète se serait formée
lentement sur tout cet intervalle de temps,
lui permettant aussi de préserver
une grande partie des glaces qu'elle a acquise
depuis la nébuleuse. C'est ce que
vient de montrer une équipe internationale
dirigée par des chercheurs du Laboratoire
d'Astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille
Université). L'étude a été
publiée le 6 avril 2017 dans The
Astrophysical Journal Letters.
Les conditions de formation
des comètes demeurent encore méconnues.
Ces objets se sont agglomérés
soit à partir de blocs de constructions
directement formés dans la nébuleuse
protosolaire, soit d'après des débris
provenant de la destruction de plus gros
corps parents. Dans ces conditions, l'équipe
a simulé l'influence du chauffage
radiogénique sur la structure et
la composition de corps glacés de
tailles comprises entre celles des lobes
de 67P/Churyumov-Gerasimenko (~2.6 km) et
de la comète Hale-Bopp (~70 km),
en utilisant les abondances canoniques de
l'aluminium 26 et le fer 60, les deux nuclides
dont la désintégration est
considérée comme une source
de chaleur importante pour les corps planétaires
formés au tout début de l'histoire
du système solaire.
Les résultats de l'étude
décrivent qu'il est à la fois
impossible de former rapidement 67P/Churyumov-Gerasimenko,
ou bien son corps parent, et de préserver
les espèces volatiles observées
dans la coma par la mission Rosetta. Les
simulations attestent que si la croissance
a été très rapide,
la comète ou son corps parent ont
dû se former entre 2,2 et 7,7 millions
d'années après l'apparition
de la nébuleuse protosolaire. Par
contre, si la comète ou son corps
parent se sont accrétés lentement,
mais toujours sur le même intervalle
de temps, alors ils ont pu préserver
la majorité de leurs espèces
volatiles.
Des délais plus courts
de formation ou d'accrétion, compris
entre 0,5 et 6,7 millions d'années
après la formation de la nébuleuse,
sont envisageables si l'on admet que l'intérieur
profond de la comète ou de son corps
parent ont été appauvris en
espèces volatiles par le chauffage
radiogénique, et que les couches
externes sont restées riches en glaces.
Cependant, si 67P/Churyumov-Gerasimenko
s'est formée à partir de morceaux
issus d'un tel corps parent, ceux ci constitueraient
probablement un mélange homogène
et il serait impossible de savoir si ces
débris proviennent des couches internes
ou externe de l'objet primitif.
La principale conclusion
de ce travail est que la question de l'origine
et des conditions de formation des blocs
de construction de 67P/Churyumov-Gerasimenko
demeure encore sans réponse. Une
mission de retour d'échantillons
vers une autre comète de la famille
de Jupiter sera probablement nécessaire
pour apporter de nouvelles réponses.

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De
haut en bas : évolution
temporelle du profil de température
dans un petit corps possédant
une taille de 2,6 km et constitué
d'un mélange de poussières
réfractaires et de glaces
cristallines, avec des retards
de formation de 0, 1 et 2 millions
d'années après
l'apparition de la nébuleuse
protosolaire. Les colonnes de
gauche et de droite correspondent
respectivement à des
rapports de mélanges
poussières/glaces valant
1 et 4 dans la comète.
La courbe noire correspond à
l'isotherme identifiant la frontière
entre les régions de
stabilité et d'instabilité
des glaces les plus volatiles.
A une époque donnée,
la comète chauffe plus
lorsqu'elle est enrichie en
poussières réfractaires
(colonne de droite). En outre,
la température globale
du noyau diminue lorsque l'accrétion
est tardive. Crédits
: d'après Mousis et al.
2017 |
Reférences :
Impact of radiogenic
heating on the formation conditions of comet
67P/Churyumov-Gerasimenko, O.
Mousis, A. Drouard, P. Vernazza, J. I. Lunine,
M., Monnereau, R. Maggiolo, K. Altwegg,
H. Balsiger, J.-J. Berthelier, G. Cessateur,
J. De Keyser, S. A. Fuselier, S. Gasc, A.
Korth, T. Le Deun, U. Mall, B. Marty, H.
Rème, M. Rubin, C.-Y. Tzou, J. H.
Waite, and P. Wurz, The Astrophysical
Journal Letters, 839:L4 (8 pp), 6 avril
2017
https://arxiv.org/pdf/1703.04227.pdf
Source : Actualités
du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/6425
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
Avant et après : des changements
uniques repérés sur la comète de
Rosetta [22/03/2017]
Des fractures croissantes, des falaises
qui s'effondrent, des rochers roulantzs et du matériel
en mouvement enfouissant quelques caractéristiques
sur la surface de la comète tout en en exhumant
d'autres sont parmi les changements remarquables documentés
pendant la mission de Rosetta. Une étude publiée
dans Science aujourd'hui résume les types
de changements de surface observés pendant les
deux années de Rosetta à comète
67P/Churyumov-Gerasimenko. Des différences notables
sont observées avant et après la période
la plus active de la comète - le périhélie
- alors qu'elle atteignait son point le plus proche
du Soleil le long de son orbite.
L'effondrement d’une falaise dévoile
la composition primitive de la comète 67P

Comet changes. Credit: Top centre
images: ESA/Rosetta/NAVCAM, CC BY-SA 3.0 IGO;
all others: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Etudes de glace sur la comète
de Rosetta [24/11/2016]
Deux articles parus en ligne le 17 novembre
2016 dans la revue Science, auxquels ont contribué
des chercheurs de l'Observatoire de Paris, apportent
de nouvelles informations sur la composition du noyau
de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko, à
mesure que celle-ci atteignait le maximum de son activité,
l'année dernière.
- Première étude :
glace d'eau : La première étude
menée par S. Fornasier, astrophysicienne de l'Observatoire
de Paris et maître de conférence à
l'Université Paris Diderot met en évidence,
grâce aux données du système d'imagerie
OSIRIS, des variations de couleurs saisonnières
et même diurnes à la surface du noyau.
[Lire l'article en détail]
- Seconde étude : glace
carbonique : Grâce aux données du spectro-imageur
VIRTIS, une deuxième étude à laquelle
ont contribué des chercheurs de l'Observatoire
de Paris conclut à la toute première détection
de la glace de CO2 à la surface d'un noyau cométaire.
[Lire l'article en détail]
Surprises glacées à la
comète de Rosetta [22/11/2016]
Lorsque la comète de Rosetta approchait
de sa période la plus active l'an dernier, le
vaisseau spatial a repéré de la glace
de dioxyde de carbone - jamais vue auparavant sur une
comète - suivie de l'apparition de deux inhabituellement
grandes plaques de glace d'eau.
Kepler de la NASA obtient la « grande
image » de la comète 67P [11/10/2016]
Le 30 Septembre, l’Agence spatiale européenne
a conclu sa mission Rosetta et l’étude de la
comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Au cours du
dernier mois de la mission, le vaisseau spatial chasseur
de planètes Kepler de la NASA avait une occasion
unique pour fournir une « grande image »
de la comète, puisqu'elle était impossible
à observer depuis la Terre.
Mission accomplie: Rosetta termine son
voyage par une descente magistrale vers sa comète
[30/09/2016]

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Crédit
: ESA / Rosetta
/ MPS for OSIRIS
Team MPS / UPD /
LAM / IAA / SSO
/ INTA / UPM / DASP
/ IDA |
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Rosetta, mission historique
de l'ESA, s'est achevée comme prévu
par un impact contrôlé de la
sonde à la surface de la comète
qu'elle accompagnait depuis plus de deux
ans.

Le site d'atterrissage sur
la comète - Crédit : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Le centre de contrôle
de l'ESA, à Darmstadt (Allemagne),
a déclaré la mission officiellement
terminée à 11 h 19
temps universel (13 h 19 heure
de Paris), après avoir constaté
la perte du signal de Rosetta, au moment
de l'impact.
Hier soir, à 20 h 50 temps
universel (22 h 50 heure de Paris),
Rosetta avait amorcé une trajectoire
de collision avec la comète, depuis
une altitude d'environ 19 km, exécutant
ainsi sa dernière manœuvre. La destination
ciblée était située
sur le plus petit lobe de la comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko,
à proximité d'une zone d'hébergement
de fosses actives, dans la région
de Ma'at.

La comète à
une distance de 8,9 km - caméra à
angle étroit -Crédit : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Au cours de sa descente,
Rosetta a eu l'occasion d'étudier
les gaz, les poussières et le plasma
à proximité directe de la
surface de la comète, et de prendre
des clichés à très
haute résolution.
Les fosses sont particulièrement
intéressantes, car elles jouent un
rôle important dans l'activité
cométaire et fournissent de précieux
indices sur la composition de l'intérieur
de la comète.
Les informations collectées
lors de la descente vers cette région
fascinante ont été envoyées
sur Terre avant l'impact. Il n'est désormais
plus possible de communiquer avec la sonde.
« Rosetta vient
d'accomplir une nouvelle prouesse qui entrera
dans l'histoire », se réjouit
Jan Wörner, Directeur général
de l'ESA. « Aujourd'hui, nous
célébrons le succès
d'une mission qui a marqué un tournant
majeur pour l'exploration spatiale, qui
a surpassé nos rêves les plus
ambitieux, et qui s'inscrit dans la glorieuse
lignée des grandes “premières”
de l'ESA dans le domaine de l'exploration
cométaire. »
« Grâce
à un effort international colossal,
qui s'est étalé sur des dizaines
d'années, nous avons réussi
notre mission, qui consistait à envoyer
dans l'espace un laboratoire scientifique
de pointe afin d'étudier de près
l'évolution d'une comète dans
le temps, ce qu'aucune autre mission cométaire
n'avait tenté auparavant »,
commente Alvaro Giménez, Directeur
de la Science à l'ESA.
« La phase de
conception de Rosetta avait commencé
avant même que Giotto, première
sonde de l'ESA envoyée dans l'espace
lointain, ait pris le premier cliché
d'un noyau cométaire (celui de la
comète de Halley), en 1986.
« Des carrières
entières ont été consacrées
à Rosetta, et les données
recueillies occuperont des générations
de scientifiques pendant encore des dizaines
d'années. »

Les sites d'atterrissage
dans leur contexte - Copyright CIVA: ESA/Rosetta/Philae/CIVA;
NAVCAM: ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA IGO
3.0; OSIRIS: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS
Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA;
ROLIS: ESA/Rosetta/Philae/ROLIS/DLR
« Cette mission
n'a pas seulement été un triomphe
aux plans scientifique et technique :
Rosetta et son atterrisseur Philae ont également
enflammé l'imagination du monde entier,
et fasciné un public bien plus vaste
que la communauté scientifique. C'était
grisant de sentir que tant de gens étaient
embarqués avec nous dans cette aventure »,
ajoute Mark McCaughrean, conseiller scientifique
à l'ESA.
Depuis son lancement en 2004,
Rosetta en est maintenant à sa sixième
orbite autour du Soleil. Elle a parcouru
près de 8 milliards de kilomètres,
survolé trois fois la Terre et une
fois la planète Mars, et rencontré
sur sa route deux astéroïdes.
Après 31 mois
d'hibernation dans l'espace lointain, la
sonde s'est réveillée en janvier
2014, pour atteindre sa destination en août
2014.
Rosetta a été
le premier véhicule spatial à
se mettre en orbite autour d'une comète
et le premier à y envoyer un atterrisseur,
Philae, en novembre 2014. Mais sa mission
ne s'est pas arrêtée là :
elle a ensuite continué à
surveiller l'évolution de la comète
à mesure qu'elle s'approchait du
soleil, puis qu'elle s'en éloignait.
« Rosetta a fonctionné
pendant 786 jours dans l'environnement
hostile de la comète, a exécuté
plusieurs survols épiques très
près de sa surface, a survécu
à des éruptions inattendues,
et est sortie indemne de deux passages en
mode de sécurité »,
raconte Sylvain Lodiot, responsable de la
conduite des opérations.
« Pour nous, les
dernières opérations ont été
les plus difficiles, mais après une
telle aventure, quelle plus belle fin pour
Rosetta que d'aller rejoindre son atterrisseur
à la surface de la comète ? »
Si ce scénario final
a été choisi, c'est parce
que la trajectoire de la comète l'entraînera
de nouveau au-delà de l'orbite de
Jupiter, plus loin du Soleil que toutes
les régions que Rosetta a traversées
jusqu'à présent. Dans ces
conditions, les panneaux solaires produiraient
trop peu d'énergie pour faire fonctionner
la sonde.
La trajectoire finale de
Rosetta - Access the video
En outre, l'équipe
responsable des opérations savait
que d'ici peu, le Soleil serait beaucoup
plus proche de la ligne de visée
entre la Terre et Rosetta, et que pendant
un mois cette situation compliquerait considérablement
les communications avec la sonde.
« Nous avons décidé
d'exécuter cet ultime plongeon vers
la surface de la comète afin d'optimiser
le retour scientifique de Rosetta »,
explique Patrick Martin, responsable de
la mission.
« C'est une fin
douce-amère, mais en fin de compte
la mécanique du Système solaire
était tout simplement contre nous :
le destin de Rosetta a été
scellé il y a bien longtemps. Mais
tout ce qu'elle a accompli passera à
la postérité et sera utilisé
par la prochaine génération
de scientifiques et d'ingénieurs
dans le monde entier. »
Si le volet opérationnel
de la mission s'est achevé aujourd'hui,
les analyses scientifiques se poursuivront
pendant encore de nombreuses années.
Rosetta a déjà
permis de faire plus d'une découverte
surprenante, à commencer par la forme
curieuse de la comète, révélée
lorsque la sonde s'en est approchée
en juillet et août 2014. Les scientifiques
pensent à présent que les
deux lobes se sont formés séparément,
avant de se rejoindre à l'occasion
d'une collision à basse vitesse survenue
dans les tout premiers temps du Système
solaire.
L'observation de la comète
sur le long terme a mis en évidence
l'influence déterminante de sa forme
sur ses saisons, sur les déplacements
de poussière à sa surface,
et sur les variations mesurées dans
la densité et la composition de son
« atmosphère »,
appelée coma.
La mission a également
permis d'obtenir des résultats inattendus
concernant les gaz s'échappant du
noyau de la comète, dans lesquels
des molécules d'oxygène
et d'azote ont été décelées,
ainsi que de l'eau ayant une « saveur »
différente de celle des océans
terrestres.

L'impact de Rosetta - Copyright
ESA/ATG medialab
Pris dans leur ensemble,
ces résultats laissent penser que
la comète est née dans une
région très froide de la nébuleuse
protoplanètaire, pendant la formation
du Système solaire, il y a plus de
4,5 milliards d'années.
Il semble que les comètes
telles que Tchourioumov-Guerassimenko n'aient
pas apporté sur Terre autant d'eau
que ce que l'on imaginait jusqu'à
présent. Mais qu'en est-il des autres
ingrédients jugés nécessaires
à l'apparition de la vie ?
Rosetta n'a pas déçu
les scientifiques sur ce point : elle
a en effet mis en évidence la présence de glycine,
un acide aminé généralement
présent dans les protéines,
et de phosphore, composant essentiel
de l'ADN et des membranes cellulaires. De
nombreux composés organiques ont
également été détectés
par Rosetta depuis son orbite et par Philae
in situ, à la surface.

Éruptions cométaires
- Copyright OSIRIS: ESA/Rosetta/MPS for
OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA;
NavCam: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA IGO
3.0
Globalement, les résultats
de la mission Rosetta invitent à
se représenter les comètes
comme des traces immémoriales de
la formation du Système solaire,
plutôt que comme des fragments issus
de collisions entre des corps plus volumineux.
L'étude des comètes nous offre
donc un aperçu inédit de ce
à quoi pouvaient ressembler, il y
a 4,6 milliards d'années, les
éléments qui ont donné
naissance aux planètes.
« Tout comme la
pierre de Rosette, qui a donné son
nom à notre mission, a marqué
un tournant dans notre compréhension
des hiéroglyphes et de l'histoire
antique, le vaste trésor que constituent
les données envoyées par Rosetta
révolutionne notre vision du processus
de formation des comètes et du Système
solaire », s'enthousiasme Matt
Taylor, responsable scientifique de la mission.
« Évidemment,
il reste encore beaucoup de mystères
à élucider. La comète
n'a pas encore livré tous ses secrets,
et les archives extraordinaires dont nous
disposons à présent nous réservent
sans aucun doute bien des surprises. Ce
n'est qu'un début, vous n'avez pas
tout vu ! »
Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Mission_accomplie_Rosetta_termine_son_voyage_par_une_descente_magistrale_vers_sa_comete
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
Rosetta se prépare au choc fatal
sur la comète Tchouri [26/09/2016]
Le 30 septembre prochain,
la sonde Rosetta s'écrasera lentement et délibérément
sur la comète autour de laquelle elle orbite
depuis deux ans. Or elle n'a pas été conçue
pour cela. L'issue sera fatale. Mais avant cette dernière
manœuvre, les scientifiques ont prévu d'effectuer
des relevés inédits à l'approche
de "Tchouri".
Feux d'artifice estivaux sur la comète
de Rosetta [23/09/2016]

|
Copyright
OSIRIS: ESA / Rosetta
/ MPS for OSIRIS
Team MPS / UPD /
LAM / IAA / SSO
/ INTA / UPM / DASP
/ IDA;
NavCam:
ESA / Rosetta /
NavCam – CC BY-SA
IGO 3.0 |
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Les
caméras de Rosetta ont photographié
34 éruptions sur une période
de trois mois encadrant le passage de la
comète 67P/Churyumov–Gerasimenko
au plus près du Soleil, le 13 août
2015.

Éruptions cométaires
Copyright OSIRIS: ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA;
NavCam: ESA/Rosetta/NavCam
– CC BY-SA IGO 3.0
Ces éruptions diffèrent
des jets de gaz et des éjections
de matière couramment observés
sur le noyau de la comète, et qui
se produisent à intervalles réguliers,
au rythme du lever et du coucher du Soleil
sur la comète.
Les éruptions sont
plus lumineuses, et les scientifiques estiment
qu'elles durent moins de 30 minutes, pendant
lesquelles entre 60 et 260 tonnes de matériaux
sont éjectés de la comète.
Ces éruptions se produisaient
au moment du périhélie environ
toutes les 30 heures, soit environ toutes
les 2,4 rotations de la comète sur
elle-même, et peuvent être réparties
en trois catégories : celles
présentant un jet fin et étroit,
d'autres un jet plus diffus, et une combinaison
des deux types précédents.

Guide de l'activité
cométaire
Copyright OSIRIS: ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA;
NavCam: ESA/Rosetta/NavCam
– CC BY-SA IGO 3.0
Une des questions clés
sur lesquelles s'est penché Jean-Baptiste
Vincent, auteur principal de la publication
scientifique qui paraît aujourd'hui
dans Monthly Notices of the Astronomical
Society, c'est l'élément
déclencheur de ces éruptions.
L'équipe a découvert
qu'une moitié des éruptions
se sont produites au petit matin, quand
le Soleil commence à réchauffer
la surface plongée dans l'obscurité
depuis plusieurs heures ; le changement
rapide de température créerait
des fractures qui libéreraient des
matériaux volatiles qui se vaporiseraient
de manière explosive.
Les autres éruptions
se sont produites autour de midi, après
plusieurs heures d'ensoleillement. Celles-ci
s'expliqueraient par le fait que la chaleur
accumulée atteindrait des poches
de matériaux volatiles enfouis sur
la surface, causant là encore un
réchauffement soudain et une explosion.

Points d'origine des éruptions
estivales
Copyrigh OSIRIS: ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
L'équipe avance également
une autre cause pour expliquer ces éruptions.
« Nous avons observé
que la majorité des explosions semble
se produire au niveau de limites régionales
sur la comète, dans des zones qui
présentent des changements de texture
ou de topographie, comme des falaises abruptes,
des puits ou des alcôves, »
ajoute Jean-Baptiste.
Au moins une des éruptions
étudiées s'est produite dans
l'obscurité, et semble liée
à l'effondrement d'une falaise. Une
falaise érodée peut en effet
s'effondrer à tout instant, de jour
comme de nuit, et révéler
des quantités substantielles de matériaux
pouvant créer une explosion, même
quand la zone n'est pas exposée à
la lumière du Soleil.

Effondrement d'une falaise
et activité cométaire - Copyright
Based on J.-B. Vincent et al (2015)
Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Feux_d_artifice_estivaux_sur_la_comete_de_Rosetta
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
On a retrouvé Philae ! L'équipe
CONSERT de l'Institut de Planétologie et d'Astrophysique
de Grenoble (CNRS/Université Grenoble Alpes)
au cœur de cette aventure [23/09/2016]

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©
ESA / Rosetta /
Philae / CONSERT
Shape model: CG-SPC-SHAP7-v1.6-CHEOPS
- ESA / Rosetta
/ MPS for OSIRIS
Team MPS / UPD /
LAM / IAA / SSO
/ INTA / UPM / DASP
/ IDA |
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Le 2 septembre dernier, la
caméra OSIRIS à bord de Rosetta
a pris des images de l'atterrisseur Philae
sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
Il se trouve dans une anfractuosité,
au cœur de la zone prédite par le
radar CONSERT (Comet Nucleus Sounding
Experiment by Radiowave Transmission).
Cela met fin à une recherche
commencée au lendemain du 12 novembre
2014. En effet, moins de 12 heures après
l'atterrissage mouvementé de Philae,
l'équipe européenne CONSERT
avait pu fournir une première estimation
de la position de l'atterrisseur à
partir des mesures acquises dans la nuit.
En collaboration avec les centres d'opération
de Rosetta, (European Space Operations
Centre, ESOC/ESA et European Space
Astronomy Centre, ESAC/ESA) et de Philae
(Science Operation and Navigation Centre,
SONC/CNES et Lander Control Centre,
LCC/DLR), cette localisation a été
rapidement revisitée en utilisant
une meilleure connaissance de la trajectoire
réelle de Rosetta (cercle violet
sur la figure - Kofman, 2015 [1]).
Dans les jours qui ont suivi l'atterrissage,
grâce à des mesures supplémentaires
effectuées à la demande de
l'ESA, CONSERT a été utilisé
comme un GPS pour trianguler la position
de Philae sur la comète 67P. L'analyse
complète des mesures et des trajectoires
de la sonde a permis d'aboutir à
une estimation finale de la position de
Philae dans une zone de 22 x 106 m (en jaune
sur la figure – Herique et al., 2015 [2]).
Cette localisation a piloté
depuis novembre 2014 les campagnes de recherche
optique de Philae : il n'était pas
possible de couvrir l'ensemble de la comète
avec une résolution suffisante, c'est
donc autour de cette zone que les équipes
de l'instrument OSIRIS (Max-Planck Institute
for Solar System Research, MPS et le Laboratoire
d'astrophysique de Marseille, LAM) et celles
de l'ESA ont concentré leurs efforts.
Apres l'identification de nombreux candidats
possibles, c'est finalement le 2 septembre
2016, lorsque la sonde a été
assez proche pour offrir des images haute
résolution, que Philae a été
imagé avec suffisamment de détails
pour être identifié sans ambiguïté.

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Localisation
de Philae par les données
CONSERT. Point rouge : position
de Philae. Cercle violet : première
estimation en utilisant la propagation
à travers la comète.
Ellipse verte : estimation en
utilisant les mesures en visibilité.
Zone jaune : estimation finale
utilisant l'ensemble des données
©ESA/Rosetta/Philae/CONSERT
Shape model: CG-SPC-SHAP7-v1.6-CHEOPS
- ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS
Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA |
CONSERT est un radar sondeur
bistatique qui mesure le délai de
propagation d'ondes radio à travers
la comète entre Philae et l'orbiteur
Rosetta. Dans le mode normal, les mesures
acquises pour différentes positions
de Rosetta par rapport à la comète
67P permettent d'estimer la vitesse de propagation
et l'atténuation du signal dans le
noyau cométaire, et d'obtenir des
informations sur sa structure interne. La
détermination de la position et de
l'orientation précises de l'atterrisseur
et la connaissance de la topographie avoisinante
permettront de modéliser le comportement
de l'antenne CONSERT sur Philae et ainsi
de pouvoir interpréter les variations
rapides de puissance observées sur
le signal CONSERT. Les mesures effectuées
après l'atterrissage ont déjà
permis d'estimer conjointement la position
de Philae, la permittivité diélectrique
moyenne de l'intérieur du plus petit
lobe cométaire, et d'en extraire
des informations sur la structure (Kofman
et al., 2015 et Ciarletti et al., 2015 [3])
et la composition de ce lobe.

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Image
de PHILAE sur la comète
prise par OSIRIS. ©ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA;
Contexte (en haut à droite)
: ESA/Rosetta/NavCam |
CONSERT a été
développé et opéré
par l'Institut de Planétologie et
d'Astrophysique de Genoble, IPAG, le Laboratoire
Atmosphères, Milieux, Observations
Spatiales, LATMOS et le Max-Planck Institute
for Solar System Research, MPS sous financement
du Centre national d'Etudes Spatiales, du
German Aerospace Center, DLR, du CNRS-INSU
et de l'Université Grenoble Alpes.
Références
:
[1] W Kofman, A Herique, Barbin,
Barriot, Ciarletti, Clifford, Edenhoffer,
Elachi, Eyraud, Goutail, Heggy, Jorda, Lasue,
Levasseur-Regourd, Nielsen, Pasquero, Preusker,
Puget Plettemeier, Rogez, Sierks, Statz,
Svedhem, Williams, Zine, Van Zyl, Internal properties
of the nucleus of Comet 67P/ Churyumov-
Gerasimenko as measured by the CONSERT instrument. Science,
30 juillet 2015, vol 349 issue 6247.
[2] A Herique, Y Rogez, P
Pasquero, S Zine, P Puget, W Kofman, PHILAE localization
from CONSERT / ROSETTA measurement, Planetary and
Space Science, novembre 2015, vol 117,
p.475-484.
[3] V. Ciarletti, A.C. Levasseur-Regourd,
J. Lasue, C. Statz, D. Plettemeier, A. Hérique,
Y. Rogez, and W. Kofman, A possible near-surface
gradient in local properties of 67P/Churyumov-Gerasimenko
nucleus revealed by CONSERT measurements, Astronomy and
Astrophysics, novembre 2015, vol
583.
Source : Actualités
du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/6006
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
Rosetta capture des poussières
organiques [12/09/2016]
L'instrument analyseur de poussières
COSIMA (COmetary Secondary Ion Mass Analyser) de Rosetta
a fait la première détection sans ambiguïté
de matière organique solide dans les particules
de poussière éjectées par la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko, sous forme de molécules
carbonées complexes.
Descente de Rosetta vers la région
de puits actifs [12/09/2016]
S'appuyant sur des observations scientifiques
uniques jusqu'à la fin, la mission palpitante
de Rosetta se terminera par une descente le 30 Septembre
vers une région de puits actifs sur "la
tête" de la comète.
Des macromolécules organiques
détectées par Rosetta dans la comète
Tchoury [08/09/2016]
Une équipe scientifique internationale
impliquant des chercheurs de l'UPEC, des universités
d'Orléans, Paris-Sud et Grenoble-Alpes, et du
CNRS a détecté de la matière organique
de haut poids moléculaire dans les poussières
éjectées par le noyau de la comète.
Ces résultats, issus de l'instrument COSIMA (Mission
Rosetta), sont publiés dans la revue Nature
et en ligne le 7 septembre 2016.
On
a trouvé Philae! [05/09/2016]

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Image
principale et médaillon
de l'atterrisseur:
ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team
MPS / UPD / LAM
/ IAA / SSO / INTA
/ UPM / DASP / IDA;
contexte: ESA/Rosetta/NavCam
– CC BY-SA IGO 3.0 |
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Moins
d'un mois avant la fin de la mission, des
photos prises par la caméra haute-résolution
de Rosetta dévoilent l'atterrisseur
Philae, coincé dans une fissure sombre
de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko.

Image principale et médaillon
de l'atterrisseur: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS
Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA;
contexte: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA
IGO 3.0
Ces images ont été
prises le 2 septembre par la caméra
à angle étroit OSIRIS alors
que la sonde effectuait un passage à
2,7km de la surface, et montrent clairement
Philae, dont le corps mesure 1m, et deux
de ses pieds.
Ces images, prises plus près
que jamais de la surface de la comète,
fournissent également la preuve de
l'orientation de Philae et confirment pourquoi
il fut si difficile d'établir la
communication avec Philae après son
atterrissage le 12 novembre 2014.

Gros plan de Philae
Crédit : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
« Nous sommes
très heureux d'avoir enfin réussi
à photographier Philae et de pouvoir
le voir avec un tel niveau de détail,
et ce moins d'un mois avant la fin de la
mission, » déclare Cecilia
Tubiana de l'équipe en charge d'OSIRIS,
qui fut la première à voir
les images après leur téléchargement
hier.
“Cette formidable nouvelle
signifie que maintenant que nous savons
où Philae se trouve, nous possédons
désormais les informations qui nous
manquaient pour replacer dans leur contexte
les trois jours de relevés scientifiques
effectués par Philae ! »
explique Matt Taylor, responsable scientifique
de la mission Rosetta.

Image montrant Philae, prise
par la caméra à angle étroit
OSIRIS le 2 septembre
Crédit : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
« Maintenant que
la recherche de l'atterrisseur est terminée,
nous nous sentons prêts à l'atterrissage
de Rosetta, et nous attendons avec impatience
la perspective de prendre des photos d'encore
plus près du site d'atterrissage
de Rosetta, » ajoute Holger Sierks,
principal investigateur de la caméra
OSIRIS.
Le 30 septembre, la sonde
effectuera un aller simple vers la surface
de Rosetta, une ultime mission qui permettra
d'examiner la comète de très
près, et notamment les puits à
ciel ouvert de la région de Ma'at.
Les scientifiques de Rosetta espèrent
que ces observations permettront de découvrir
les secrets de la structure intérieure
de la comète.
Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/On_a_trouve_Philae
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
Rosetta capture une explosion de comète
[25/08/2016]
Dans des observations sans précédent
faites plus tôt cette année, Rosetta a
capturé de façon inattendue une spectaculaire
explosion de comète qui pourrait avoir été
déclenchée par un glissement de terrain.
Bientôt la fin de la mission
Rosetta [29/07/2016]
Le module de communication de Philae
avec Rosetta, l'ESS (Electrical Support System Processor
Unit) a été éteint ce 27 juillet
2016 à 11h CEST dans le cadre des préparations
à la fin de la mission Rosetta. Fin juillet
2016, la sonde sera à environ 520 millions de
km du Soleil ; afin de pouvoir continuer les opérations
scientifiques et maximiser leur retour, il était
devenu nécessaire de réduire la consommation
électrique en éteignant les composants
non-essentiels de la charge utile. L'atterrisseur était
considéré depuis plusieurs semaines comme
étant en hibernation perpétuelle, mais
l'ESS avait été laissé allumé
au cas très improbable où Philae reprenne
contact. Aucun signal de l'atterrisseur n'a été
reçu depuis juillet 2015 malgré le fait
que Rosetta soit descendue à moins de 10km d'altitude
de la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Le
site de l'impact contrôlé de la sonde Rosetta
sur la comète, qui mettra fin à la mission
le 30 septembre 2016, vient par ailleurs d'être
dévoilé. La sonde ciblera Ma'at, une région
de puits actifs sur le petit lobe de la comète.
Cette région a été choisie pour
son potentiel scientifique et en tenant compte des contraintes
opérationnelles d'une descente réussie.
Rosetta devrait toucher la surface de la comète
vers 12h30 CEST.
L'origine
de l'oxygène de la comète « Tchouri »
dévoilée [04/06/2016]

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Crédit
: ESA/Rosetta/MPS |
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L'oxygène
récemment découvert dans la
coma de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
par le spectromètre de masse Rosina
de la mission Rosetta [1] est plus ancien
que le système solaire et provient
du milieu interstellaire. C'est ce que vient
de découvrir une équipe internationale
de chercheurs, dirigée par Olivier
Mousis du Laboratoire d'astrophysique de
Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université),
Françoise Pauzat et Yves Ellinger
du Laboratoire de chimie théorique
(CNRS/Université Pierre et Marie
Curie).
L'oxygène aurait été
formé à partir de molécules
d'eau cassées par le bombardement
de rayons cosmiques galactiques. Ces molécules
étaient alors sous forme de grains
de glace situés dans le nuage interstellaire,
qui a précédé la nébuleuse
protosolaire d'où est né le
système solaire. Les molécules
d'oxygène ainsi formées se
seraient stabilisées lors de leur
inclusion dans les trous créés
dans la glace d'eau par le bombardement
des rayons cosmiques galactiques. Ces grains
de glace auraient par la suite été
transportés dans les parties externes
de la nébuleuse protosolaire, et
se seraient agglomérés pour
former les comètes.

Images de la Comète
67P/C-G prises par la caméra OSIRIS,
le 12 août 2015 montrant des jets
de gaz. Crédits : ESA/Rosetta/MPS
L'étude montre que,
même si elle a pu subir des transitions
de phase (cristallisation de la glace originellement
amorphe), l'eau est restée sous forme
solide depuis sa formation dans les régions
froides du milieu interstellaire jusqu'à
son incorporation dans les comètes
dans les parties externes de la nébuleuse
protosolaire. Ce résultat permet
d'expliquer la forte corrélation
entre les taux de production de l'oxygène
et de l'eau mesurés dans la coma
de 67P/Churyumov-Gerasimenko1,
et est également compatible avec
les différents scénarios prédisant
la formation des comètes à
partir de glaces amorphes, de clathrates
ou de glaces cristallines. Il implique aussi
que la température de la nébuleuse
protosolaire n'a jamais pu excéder
150 K (température de sublimation
de la glace d'eau) dans la région
de formation des comètes. Cette étude,
issue d'une collaboration interdisciplinaire
entre astrophysiciens et chimistes théoriciens
a été publiée le 1er
juin dans The Astrophysical Journal Letters.2
Note(s):
[1] Rosetta est une mission
de l'ESA avec des contributions de ses États
membres et de la NASA.
Pour en savoir plus:
Consulter la publication
de The Astrophysical Journal
Letters
Source(s):
1-Bieler, A., Altwegg, K.,
Balsiger, H., Bar-Nun, A., Berthelier, J.-J.,
Bochsler, P., Briois, C., Calmonte, U.,
Combi, M., de Keyser, J., van Dishoeck,
E. F., Fiethe, B., Fuselier, S. A., Gasc,
S. Gombosi, T. I., Hansen, K. C., Hässig,
M., Jäckel, A., Kopp, E., Korth, A.,
Le Roy, L., Mall, U., Maggiolo, R., Marty,
B., Mousis, O., Owen, T., Rème, H.,
Rubin, M., Sémon, T., Tzou, C.-Y.,
Waite, J. H., Walsh, C., Wurz, P.
Abundant molecular oxygen
in the coma of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko.
Nature, Volume 526, Issue 7575, pp.
678-681 (2015).
2-Mousis, O., Ronnet,
T., Brugger, B., Ozgurel, O., Pauzat, F.,
Ellinger, Y., Maggiolo, R., Wurz, P., Vernazza,
P., Lunine, J. I., Luspay-Kuti, A., Mandt,
K. E, Altwegg, K., Bieler, A., Markovits,
A., Rubin, M.
Origin of molecular oxygen
in comet 67P/Churyumov-Gerasimenko.
The Astrophysical Journal Letters,Volume
823, Numéro 2, 1er juin 2016.
Source : Actualités
du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5842
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
La
comète de Rosetta renferme les ingrédients
de la vie [30/05/2016]
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Crédit
: ESA/Rosetta/NavCam
– CC BY-SA IGO 3.0 |
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Des
ingrédients considérés
comme cruciaux dans l'origine de la vie
sur Terre ont été découverts
sur la comète que la sonde Rosetta
de l'ESA observe depuis bientôt deux
ans.

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La
comète de Rosetta - Crédit
: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA
IGO 3.0 |
Un acide aminé que
l'on trouve communément dans les
protéines, la glycine, et un composant
clé de l'ADN et des membranes cellulaires,
le phosphore, font partie de ces ingrédients.
Les scientifiques débattent
depuis longtemps de la forte probabilité
que des astéroïdes aient apporté
l'eau et les molécules organiques
sur Terre après que celle-ci se soit
refroidie suite à sa formation, et
qu'ils aient fourni quelques-uns des éléments
de base permettant l'émergence de
la vie.
Alors que l'on savait déjà
que la composition de l'eau sur certaines
comètes et sur certains astéroïdes
se rapproche de celles des océans
sur Terre, Rosetta a découvert une
différence significative sur sa comète,
alimentant ainsi le débat sur le
rôle joué par les comètes
et les astéroïdes dans l'origine
de l'eau sur Terre.
Mais de nouveaux résultats
révèlent que les comètes
avaient néanmoins le potentiel de
transmettre des ingrédients indispensables
à la vie telle que nous la connaissons.

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La
comète de Rosetta renferme
les ingrédients de la
vie
Copyright :
Spacecraft: ESA/ATG medialab;
Comet: ESA/Rosetta/NavCam –
CC BY-SA IGO 3.0; data: Altwegg
et al. (2016) |
Des traces du plus simple
des acides aminés, la glycine, avaient
été trouvées dans des
échantillons de la Comète
Wild-2 ramenés sur Terre en 2006
lors de la mission Stardust de la NASA.
Une possible contamination terrestre de
ces échantillons de poussières
en avait néanmoins rendu l'analyse
extrêmement difficile.
Rosetta, a quant à
elle détecté de manière
directe et répétée
de la glycine dans la chevelure, ou coma,
de sa comète.
« C'est la première
détection non ambiguë de glycine
sur une comète, » explique
Kathrin Altwegg, investigatrice principale
de l'instrument ROSINA qui a effectué
les mesures, et auteure principale de l'article
scientifique publié aujourd'hui dans
Science Advances.
L'autre détection
passionnante effectuée par Rosetta
et décrite dans l'article est celle
du phosphore, un élément clé
de tous les organismes vivants connus. On
le trouve par exemple dans la structure
de l'ADN, dans les membranes cellulaires
et lors du transport de l'énergie
chimique au sein des cellules pour le métabolisme.
“La multitude de molécules
organiques déjà identifiées
par Rosetta, auxquelles s'ajoute maintenant
l'enthousiasmante confirmation d'éléments
fondamentaux comme la glycine et le phosphore,
confirme notre idée que les comètes
ont le potentiel de transmettre les molécules
clés de la chimie prébiotique, »
ajoute Matt Taylor, le scientifique de la
mission Rosetta pour l'ESA.
« L'un des objectifs
principaux de la mission Rosetta était
de prouver que les comètes sont des
réservoirs de matériaux primitifs
au sein du Système Solaire et qu'elles
auraient pu amener ces ingrédients
vitaux sur Terre, et nous sommes donc ravis
de ce résultat. »
http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/La_comete_de_Rosetta_renferme_les_ingredients_de_la_vie
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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La comète de Rosetta contient
des ingrédients pour la vie [29/05/2016]
Des ingrédients considérés
comme cruciaux pour l'origine de la vie sur Terre ont
été découverts sur la comète
que la sonde Rosetta de l'ESA sondait depuis presque
deux ans. Ils comprennent de la glycine, des acides
aminés, qui se trouvent couramment dans les protéines,
et du phosphore, un élément clé
de l'ADN et des membranes cellulaires.
Rosetta : l'âge des comètes
dévoilé grâce à l'identification
de leur type de glace [10/03/2016]

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©
O. Mousis et al. |
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Les
glaces enfouies à l'intérieur
de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
se trouvent essentiellement sous forme cristalline,
ce qui implique qu'elles seraient issues
de la nébuleuse primitive, et donc
du même âge que notre système
solaire. Cette découverte a été
obtenue par une équipe internationale
pilotée par un chercheur du
LAM [1] (CNRS/Aix Marseille Université)
et comprenant également des chercheurs
du laboratoire J.-L. Lagrange (OCA/CNRS/Université
Nice Sophia Antipolis) et du Centre de recherches
pétrographiques et géochimiques
(CNRS/ Université de Lorraine), avec
le soutien du CNES. Leurs résultats
proviennent de l'analyse de données
fournies par l'instrument Rosina [2], placé
à bord de la sonde Rosetta de l'Agence
spatiale européenne. Ces travaux
ont été publiés le
8 Mars 2016 dans The Astrophysical Journal
Letters.
La mission Rosetta nous dévoile
peu à peu les secrets des comètes
et a permis de trancher une question vieille
de plusieurs décennies : la
nature de leurs glaces. Deux grandes hypothèses
s'affrontaient jusqu'ici: celle d'une glace
cristalline, où les molécules
d'eau sont arrangées de manière
périodique, et celles d'une glace
amorphe, où les molécules
d'eau sont désordonnées. Un
problème rendu d'autant plus sensible
par ses implications sur l'origine et la
formation des comètes et du système
solaire.
C'est l'instrument Rosina
de la sonde Rosetta qui aura permis de répondre
à cette question. Ce spectromètre
de masse a d'abord mesuré, en octobre
2014, les abondances du diazote (N2), du
monoxyde de carbone (CO) et de l'argon (Ar)
dans la glace de Tchouri. Ces données
ont été comparées à
celles obtenues en laboratoire dans des
expériences sur de la glace amorphe,
ainsi qu'à celles de modèles
décrivant la composition d'hydrates
de gaz, un type de glace cristalline où
les molécules d'eau peuvent emprisonner
des molécules de gaz. Les proportions
de diazote et d'argon retrouvées
sur Tchouri correspondent bien à
celles du modèle des hydrates de
gaz alors que la quantité d'argon
déterminée sur « Tchouri »
est cent fois inférieure à
celle que la glace amorphe peut piéger.
La glace de la comète possède
donc bien une glace de structure cristalline.
Cette découverte est
capitale car elle permet de dater la naissance
des comètes. En effet, les hydrates
de gaz sont des glaces cristallines qui
se sont formées dans la nébuleuse
primitive du système solaire,
à partir de la cristallisation de
grains de glace d'eau et de l'adsorption
de molécules de gaz sur leurs surfaces
au cours du lent refroidissement de la nébuleuse.
Si les comètes sont composées
de glace cristalline, cela signifie qu'elles
se sont forcément formées
en même temps que le système
solaire, et non auparavant dans le milieu
interstellaire. La structure cristalline
des comètes prouve également
que la nébuleuse primitive était
suffisamment chaude et dense pour sublimer
la glace amorphe qui provenait du milieu
interstellaire. Les hydrates de gaz agglomérés
par Tchouri ont dû se former entre
-228 et -223 °C pour reproduire les
abondances observées. Ces travaux
confortent également les scénarios
de formation des planètes géantes,
ainsi que de leurs lunes, qui nécessitent
l'agglomération de glaces cristallines.

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Figure
1. Rapports N2/CO and Ar/CO
mesurés par Rosina dans
Tchouri comparés aux
données de laboratoire
et aux modèles. Les surfaces
vertes et bleues représentent
respectivement les variations
des rapports N2/CO et Ar/CO
mesurés par l'instrument
Rosina (Rubin et al. 2015 ;
Balsiger et al. 2015). Les courbes
noire et rouge montrent respectivement
l'évolution des rapports
N2/CO et Ar/CO calculés
dans les hydrates de gaz en
fonction de leur température
de formation dans la nébuleuse
primitive. Les points noirs
et rouges correspondent aux
mesures de laboratoire des rapports
N2/CO et Ar/CO piégés
dans la glace amorphe (Bar-Nun
et al. 2007). Les deux lignes
verticales pointillées
encadrent le domaine de température
permettant la formation d'hydrates
de gaz avec des rapports N2/CO
et Ar/CO compatibles avec les
valeurs mesurées dans
Tchoury. |

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Le
noyau de la comète «
Tchouri » vue par la sonde
Rosetta © ESA |
Notes :
[1] Laboratoire au sein de
l'Institut Pytheas
[2] Rosetta Orbiter Spectrometer
for Ion and Neutral Analysis
Pour en savoir
plus :
Article de la revue The Astrophysical Journal
Letters
Références
:
A protosolar nebula origin
for the ices agglomerated by 67P/Churyumov-Gerasimenko.
Mousis, O., Lunine, J. I., Luspay-Kuti,
A., Guillot, T., Marty, B., Ali-Dib, M.,
Altwegg, K., Hässig, M., Rubin, M.,
Vernazza, P., Waite, J. H., and Wurz, P.
The Astrophysical Journal Letters,
8 Mars 2016
Source : Actualités
du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5723
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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L'atterrisseur de Rosetta doit faire
face à l'hibernation éternelle [12/02/2016]
Silencieux depuis son dernier appel au
vaisseau mère Rosetta il y a sept mois, l'atterrisseur
Philae est confronté à des conditions
sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko dont
il ne va probablement pas se remettre.
A l'intérieur de la comète
de Rosetta [05/02/2016]
Il n'y a pas de grandes cavernes à
l'intérieur de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
La mission Rosetta de l'ESA a effectué des mesures
qui démontrent clairement cela, résolvant
un mystère de longue date.
Rosetta découvre de la glace
d'eau sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
[16/01/2016]
Une comète est composée
en grande partie de glace d'eau et la vapeur d'eau prédomine
dans son « atmosphère » - la chevelure
qui se forme à l'approche du Soleil. Cependant,
très peu d'exemples de glace d'eau ont déjà
été observés sur la surface d'une
comète. Maintenant, les scientifiques à
l'aide de l'instrument Visible and Infrared Thermal
Imaging Spectrometer (VIRTIS) emporté par la
sonde Rosetta ont détecté de la glace
d'eau sur deux zones de la surface de la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko.
Nouvelle commande pour Philae [09/01/2016]
Le dernier signal clair de vie a été
reçu de Philae, l'atterrisseur de comète
de la mission Rosetta, le 09 Juillet 2015. Depuis lors,
il est resté silencieux. Maintenant, la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko se déplace loin du
Soleil et la température sur la surface de la
comète et la quantité de lumière
du Soleil sont tous deux à la baisse. À
la fin de Janvier 2016, la conditions sur la comète
seront hostiles pour l'atterrisseur et la mission de
Philae est censée arriver à une fin naturelle.
Couleurs d'une comète [13/11/2015]
À l'œil nu la comète 67P/Churyumov-Gersimenko,
destination et maintenant compagne de longue date de
la sonde Rosetta de l'ESA, est plutôt non remarquablement
colorée : noire comme un morceau de charbon partout.
Cependant, avec l'aide d'OSIRIS, le système d'imagerie
scientifique à bord de Rosetta, les scientifiques
peuvent faire des différences subtiles et pourtant
détaillées visibles dans la réflectivité
de la surface. La plus récente analyse, présentée
aujourd'hui à la réunion annuelle de la
Division des sciences planétaires (DPS) de l'American
Astronomical Society (AAS) à National Harbor
(Maryland, USA), a par conséquent peint un tableau
beaucoup plus diversifié de 67P.
Rosetta et Philae: premier anniversaire
de l’atterrissage cométaire [12/11/2015]
Un an après que Philae ait effectué
son atterrissage historique sur une comète, les
équipes de la mission gardent l’espoir de renouer
le contact avec l’atterrisseur, tout en ayant déjà
l’esprit tourné vers le grand final de l’année
prochaine : tenter un impact contrôlé
de la sonde Rosetta sur la comète.
Première détection d'oxygène
moléculaire à proximité d'une comète
[29/10/2015]

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Crédit
: ESA/Rosetta/NavCam
– CC BY-SA IGO 3.0
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La
sonde Rosetta de l'ESA a effectué
la première détection in situ
de molécules d'oxygène s'échappant
d'une comète, une observation surprenante
qui suggère que ces molécules
ont été incorporées
à la comète pendant sa formation.
Rosetta observe la comète
67P/Churyumov–Gerasimenko depuis plus d'un
an, et la sonde a détecté
une quantité importante de gaz différents
qui s'échappent de son noyau. La
vapeur d'eau, le monoxyde et le dioxyde
de carbone sont les plus abondants, et une
grande variété de gaz à
base de nitrogène, de soufre, de
carbone et même des gaz nobles ont également
été détectés.
L'oxygène est le troisième
élément le plus abondant dans
l'Univers, mais la version moléculaire
la plus simple de ce gaz, O2,
s'est révélée étonnamment
rare à trouver, même dans les nuages de formation
d'étoiles, parce qu'il est très
réactif, et se casse rapidement pour
se lier avec d'autres atomes et molécules.
Retrouvez l'article complet
ici (en anglais).

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La
comète le 18 octobre
2015 (image NavCam)
Crédit
: ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA
IGO 3.0 |
Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Premiere_detection_d_oxygene_moleculaire_a_proximite_d_une_comete
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
est un objet binaire [18/10/2015]
Selon une étude présentée
dans la revue scientifique Nature, impliquant la participation
de chercheurs de l’Observatoire de Paris, issus du Laboratoire
d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique,
la sonde Rosetta révèle que la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko a un noyau formé par
deux corps indépendants, chacun montrant une
accrétion par enveloppe à différentes
stratifications.
Grâce à Rosetta, la comète
67P/Churyumov–Gerasimenko continue de livrer ses secrets
[13/10/2015]

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©
ESA/Rosetta/Navcam/Bob
King |
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Plusieurs
équipes de chercheurs français
du LATMOS1, LPC2E2,
CRPG3, LAM4, IRAP5
impliqués dans l'analyse des observations
effectuées par les instruments embarqués
à bord de la sonde Rosetta (ESA)
nous révèlent l'absence de
lien pour certains éléments
chimiques entre notre Terre et les atmosphères
cométaires. Dans le même temps,
des chercheurs de l'Observatoire de la Côte
d'Azur ont montré que l'activité
précoce de la comète est dûe
aux fortes variations de temperature engendrées
par les processus d'ombrage de la surface
topographique. Ces travaux sont parus dans
les revues Science et The Astrophysical
Journal Letters, 810 :L22 Froids
et inactifs loin du soleil, les noyaux cométaires
glacés se vaporisent à l'approche
du système solaire interne, libérant
sous l'effet des radiations solaires un
flux de gaz et de poussières. La
chevelure et la queue de la comète
ainsi formées, la coma, les différencient
alors des autres petits corps inactifs du
système solaire : les astéroïdes.
L'eau, le carbone, l'azote
terrestre ne seraient pas d'origine cométaire
L'instrument ROSINA développé
par une équipe internationale sous
la coordination de Kathrin Altwegg (Université
de Berne, Suisse) et embarqué à
bord de la sonde ROSETTA, analyse ainsi
la composition des gaz de la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko par spectrométrie
de masse. Cet instrument permet l'analyse
élémentaire et isotopique
de ces gaz.
Les résultats
montrent que la glace cométaire est
riche en deutérium, avec un rapport
Deutérium/Hydrogène trois
fois supérieur à la valeur
des océans terrestres, ce qui interdit
une filiation directe entre ce type de comète
et l'eau terrestre6. Par
ailleurs, pour la première fois un
gaz rare, l'argon a été détecté
dans une coma cométaire, et ce, en
grande quantité7. Les
gaz rares sont importants en tant que traceurs
de l'origine et de l'évolution des
atmosphères des planètes internes
(Vénus la Terre et Mars). Cette
mesure d'argon confirme pleinement que les
élements majeurs qui forment l'atmosphère
terrestre et les océans (l'eau, le
carbone, et l'azote) ne peuvent provenir
de comètes de type 67P, et auraient
été apportés par des
astéroïdes riches en volatils.
Par contre, elles suggèrent qu'une
fraction importante des gaz rares sont d'origine
cométaire (Marty et al., soumis).
Cet instrument a également mesuré
en continu la composition de la coma (H2O,
CO2, CO, N2...)8
et a montré son hétérogénéité
chimique. Ces mesures permettent de mieux
connaître les conditions de formation
de la glace cométaire, dont sa température
(autour de 30-40 K)9.
L'activité de la comète
trahie par son ombre…

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Comparaison
entre la carte de variation
de température ( T/ t)max
à la surface de 67P durant
la période de août-décembre
2014 et une image de 67P prise
le 2 septembre 2014 (©
ESA/Rosetta/Navcam/Bob King). |
L'imageur NAVCAM a révélé
de façon inattendue que l'activité
précoce de 67P, matérialisée
par des jets de gaz et de poussières
et encore mal comprise, se produisait principalement
dans la zone concave du cou, entre les 2
lobes principaux (cf. Fig). Or, cette région
est la moins exposée au Soleil et
devrait être en moyenne plus froide,
et donc moins propice à la
sublimation de la glace que les autres régions
de la comète. Pour comprendre
ce paradoxe les chercheurs de l'Observatoire
de la Côte d'Azur10 ont
utilisé un modèle thermophysique
prenant en compte la conductivité
thermique et la topographie complexe de
la comète pour calculer une carte
de température de sa surface au cours
de ses rotations. Ce modèle leur
a permis de mettre en évidence que
la région du cou présentait
entre août et Décembre 2014
les variations de température les
plus rapides en réponse au processus
d'ombrage par les terrains environnants.
Une nouvelle relation de cause à
effet est donc mise au jour entre ces variations
thermiques de surface et l'activité
précoce de la comète.
Il a déjà été
observé que des variations rapides
de température peuvent induire de
la fracturation à la surface des
petits corps du système solaire (Delbo
et al. 2014). Les auteurs proposent dans
cet article que le taux d'érosion
de la surface de la comète, lié
à cette fracturation thermique, soit
plus élevé dans le cou qu'ailleurs.
Cette fracturation du matériau de
surface permet la pénétration
des radiations solaires plus en profondeur.
Ceci expliquerait pourquoi la région
du cou révèle à l'analyse
plus de glace que les autres régions
et pourquoi elle est la principale source
de gaz de la comète (cf. Fig). Plus
généralement, ces résultats
suggèrent que la fracturation par
effet thermique (formation du régolite)
doit être beaucoup plus rapide à
la surface des corps sans atmosphère
présentant des concavités
importantes (formation d'ombre) que ne le
prévoit les estimations actuellement
disponibles.
Notes :
Les participants et laboratoires
français de l'expérience Rosina
J.-J. Berthelier1, C. Briois2,
B. Marty3, O. Mousis4,
H. Rème5,6 1-LATMOS/IPSL-CNRS-UPMC-UVSQ,
4 Avenue de Neptune, F-94100 Saint-Maur,
France. 2-Laboratoire de Physique et
Chimie de l'Environnement et de l'Espace
(LPC2E), UMR 6115 CNRS – Université
d'Orléans, France. 3-Centre
de Recherches Pétrographiques et
Géochimiques, CRPG-CNRS, Université
de Lorraine, 15 rue Notre Dame des Pauvres,
BP 20, 54501 Vandoeuvre lès Nancy,
France. 4-Aix Marseille Université,
CNRS, LAM (Laboratoire d'Astrophysique de
Marseille) UMR 7326, 13388 Marseille, France.
5-Université de Toulouse–UPS-OMP–IRAP,
Toulouse, France. 6CNRS–IRAP, 9 avenue du
Colonel Roche, BP 44346, F-31028 Toulouse
Cedex 4, France.
Références
:
6 - Altwegg, K et al. 2015.
67P/Churyumov-Gerasimenko,
a Jupiter Family Comet with a High D/H Ratio.
Science 347: 1261952–1. 7 - Balsiger,
H. et al. 2015. Detection of argon in the
coma of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko
Science Advances 2015, 1500377 (online)
8 - Hässig, M. et al. 2015. Time Variability and Heterogeneity
in the Coma of 67P/Churyumov-Gerasimenko.
Science 347: aaa0276–1. 9 - Rubin, M.
et al. 2015. Molecular Nitrogen in Comet
67P/Churyumov-Gerasimenko Indicates a Low
Formation Temperature. Science : 1–4.
aaa6100. 10 - Alí-Lagoa V., Delbo
M., Libourel G. (2015) Rapid temperature changes
and the early activity on comet 67P/CHURYUMOV-GERASIMENKO.
The Astrophysical Journal Letters, 810 :L22
Source : Actualités
du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5490
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
Rosetta voit les premiers jets en 3D
[12/10/2015]
Pour la première fois depuis son
arrivée à la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko,
OSIRIS, le système d'imagerie scientifique à
bord de la sonde Rosetta de l'ESA, a observé
un jet de poussières émis par la comète
dans un mode qui permet de créer un anaglyphe
en trois dimensions de la fonctionnalité. Le
jet s'est produit à la veille de son périhélie
dans une phase de forte activité cométaire.
Comment la comète Rosetta a
obtenu sa forme [30/09/2015]
Deux comètes sont entrées
en collision à faible vitesse dans le jeune Système
solaire pour donner naissance à la forme distinctive
de "canard en caoutchouc" de la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko, disent les scientifiques
de Rosetta. L'origine de la forme en deux lobes de la
comète est une question clé depuis que
Rosetta a révélé en premier sa
forme surprenante en Juillet 2014.
Rosetta observe le cycle de la glace
d'eau sur la comète [23/09/2015]

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Crédit
: Data: ESA / Rosetta
/ VIRTIS / INAF-IAPS
/ OBS DE PARIS-LESIA
/ DLR; M.C. De Sanctis
et al (2015); Comet:
ESA / Rosetta/NavCam
– CC BY-SA IGO 3.0 |
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À
partir des données fournies par la
sonde Rosetta de l'ESA sur la comète
67P / Churyumov-Gerasimenko, des chercheurs
apportent la première preuve observationnelle
de l'existence d'un cycle quotidien de la
glace d'eau à la surface de la comète.

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Le
cycle de la glace d'eau sur
la comète - Crédit
: Data: ESA/Rosetta/VIRTIS/INAF-IAPS/OBS
DE PARIS-LESIA/DLR; M.C. De
Sanctis et al (2015); Comet:
ESA/Rosetta/NavCam – CC BY-SA
IGO 3.0 |
Les comètes sont de
grands agrégats de glaces et de poussières,
qui perdent régulièrement
une partie de leur matériel lorsqu'elles
passent près du Soleil sur leurs
orbites très excentriques.
Quand la lumière du
Soleil chauffe le noyau gelé d'une
comète, la glace dans le sol – composée
principalement de glace d'eau, mais aussi
d'autres substances volatiles – sublime.
Le gaz qui en résulte
s'échappe de la comète, emportant
avec lui des poussières solides :
ensemble, ce mélange de gaz et de
poussière constitue la coma et les
queues brillantes qui rendent observables
de nombreuses comètes depuis la terre.

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La
comète à son périhélie
- Crédit : ESA/Rosetta/NAVCAM
– CC BY-SA IGO 3.0 |
Parvenue à destination
en août 2014, Rosetta étudie
de près, depuis plus d'un an, la
comète 67P, surveillant la façon
dont son activité augmente régulièrement
au cours des mois. La comète a atteint
le périhélie, le point le
plus proche du Soleil sur son orbite de
6 ans et demi, le 13 août 2015, et
retourne depuis lentement vers le Système
solaire extérieur.
Une des questions ouvertes
étudiée par les spécialistes
des comètes concerne les processus
physiques qui alimentent l'activité
de dégazage. L'idée est de
savoir s'il existe un mécanisme qui
réapprovisionne la surface des noyaux
cométaires au quotidien en glace
fraîche.
Selon une étude présentée
aujourd'hui dans la revue scientifique Nature,
une équipe scientifique a observé
de la glace d'eau qui apparaît et
disparaît périodiquement sur
une région de la comète. Ces
observations ont été fournies
par l'instrument VIRTIS, le spectromètre
imageur visible, infrarouge et thermique
de Rosetta, en septembre 2014 lorsque la
comète d'approchait du Soleil.
« Nous avons trouvé
ce qui maintient la comète en vie
», explique Maria Cristina de
Sanctis, de l'INAF-IAPS à Rome (Italie),
auteure principal de l'étude.

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La
région de Hapi - Crédit
: ESA/Rosetta/VIRTIS/INAF-IAPS/OBS
DE PARIS-LESIA/DLR; M.C. De
Sanctis et al (2015) |
L'équipe a étudié
un ensemble de données de VIRTIS
recueillies en septembre 2014 et focalisées
sur Hapi, une région située
sur le « cou » de la comète.
Durant cette période, la comète
se trouvait à environ 500 millions
de kilomètres du Soleil, et le cou
était l'un des endroits les plus
actifs du noyau.
Lors de la rotation de la
comète, qui effectue un tour complet
en un peu plus de 12 heures, les différentes
régions subissent des conditions
d'éclairage variées.
« Nous avons vu
des signes révélateurs de
glace d'eau sur la région de la comète
que nous avons analysée, mais seulement
quand cette région se trouvait dans
l'ombre », ajoute Maria Cristina.
« En revanche, quand
le soleil brillait sur cette région,
il n'y avait plus de glace. Cela indique
un comportement cyclique de la glace d'eau
au cours de la rotation de la comète.
»
Les données suggèrent
que, lorsqu'une région du noyau est
éclairée, la glace d'eau sublime
dans les premiers centimètres du
sol, se transformant en gaz qui s'échappe
ensuite de la comète. Lorsque cette
région se retrouve à l'ombre,
la surface refroidit très rapidement ;
les couches plus profondes, qui ont accumulé
la chaleur solaire, refroidissent plus lentement
et restent plus chaudes.

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La
glace d'eau et la température
de surface (région de
Hapi) - Crédit : ESA/Rosetta/VIRTIS/INAF-IAPS/OBS
DE PARIS-LESIA/DLR; M.C. De
Sanctis et al (2015) |
En conséquence, la
glace d'eau sous la surface continue de
sublimer et de migrer vers la surface à
travers le sol poreux. Cependant, dès
que cette vapeur d'eau « souterraine
» atteint la surface froide, elle
gèle à nouveau, créant
ainsi une couverture légère
de glace fraîche sur cette région.
Dès que le Soleil
se lève de nouveau sur cette région,
les molécules dans la couche de glace
nouvellement formée subliment immédiatement.
« Nous avions soupçonné
qu'un tel cycle de la glace d'eau pouvait
exister dans les comètes, sur la
base de modèles théoriques
et des observations antérieures d'autres
comètes, mais maintenant, grâce
à la surveillance continue par Rosetta
de 67P / Churyumov-Gerasimenko, nous disposons
enfin d'une preuve observationnelle »,
précise Fabrizio Capaccioni, responsable
scientifique de VIRTIS à l'INAF-IAPS
à Rome, Italie.
À partir de ces données,
il est possible d'estimer l'abondance relative
de la glace d'eau par rapport à d'autres
matériaux. Sur la portion sondée
de la surface, la quantité de glace
d'eau représente jusqu'à 10
ou 15% en masse, et elle semble être
intimement mélangée avec les
autres composants du sol.
Les scientifiques ont également
calculé la quantité d'eau
qui a sublimé dans la région
qu'ils ont analysée avec VIRTIS,
qui représente environ 3% de la quantité
totale de vapeur d'eau mesurée simultanément
par MIRO, l'instrument micro-ondes pour
l'orbiteur de Rosetta.
« Il est possible
que de nombreuses régions à
la surface connaissent ce cycle, fournissant
ainsi une contribution au dégazage
global de la comète »,
ajoute Capaccioni.
Les scientifiques s'occupent
actuellement de l'analyse des données
recueillies lors des mois suivants, pendant
lesquels l'activité de la comète
a augmenté, alors qu'elle se rapprochait
du Soleil.
« Ces résultats
nous donnent une idée de ce qui se
passe sous la surface, à l'intérieur
de la comète », en conclut
Matt Taylor, scientifique du projet Rosetta
de l'ESA.
« Rosetta a la capacité
essentielle de suivre les modifications
de la comète sur des échelles
de temps courtes ou longues, et nous avons
hâte de pouvoir combiner toutes ces
informations pour comprendre l'évolution
de cette comète et des comètes
en général."
Ce travail de recherche fait
l'objet d'un article intitulé «
The diurnal cycle of water ice on cometary
nuclei », par Maria Cristina
de Sanctis, et al., publié dans la
revue Nature, le 23 septembre 2015.
Les résultats sont
basés sur des images et des spectres
pris aux longueurs d'ondes de la lumière
infrarouge le 12, 13 et 14 septembre 2014
par VIRTIS, le spectromètre d'imagerie
visible, infrarouge et thermique de Rosetta.
Collaboration
Ce résultat, fruit
d'une collaboration internationale, implique
la participation de six chercheurs français,
issus de l'Observatoire de Paris (Laboratoire
d'études spatiales et d'instrumentation
en astrophysique (LESIA) : Observatoire
de Paris / CNRS / Université Pierre
et Marie Curie / Université Paris
Diderot) et de l'Institut de Planétologie
et d'Astrophysique de Grenoble (CNRS / Université
Joseph Fourier).
Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Rosetta_observe_le_cycle_de_la_glace_d_eau_sur_la_comete
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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La surface de la comète change
devant les yeux de Rosetta [21/09/2015]
Dans les mois conduisant vers le périhélie
de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, les scientifiques
de Rosetta ont été témoins des
changements spectaculaires et rapides sur la région
d'Imhotep, comme rapporté dans un papier publié dans Astronomy
& Astrophysics.
Qu'est-ce qui fait chanter la comète
? [20/08/2015]
A la fin de l'année dernière,
Rosetta Plasma Consortium (RPC) a annoncé que
la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, que la sonde
Rosetta de l'ESA a étudié en détail
depuis août 2014, chantait dans l'espace. Maintenant,
dans un article publié dans la revue en accès
libre Annales Geophysicae de l'European Geosciences
Union, l'équipe de RPC révèle plus
de détails sur la chanson de 67P/C-G's, y compris
pourquoi la comète chantait.
Est-ce que les fractures de la comète
conduisent à l'évolution de la surface
? [20/08/2015]
Un stress thermique extrême subi
par une comète lorsqu'elle orbite autour du Soleil
pourrait expliquer la vaste fracturation dont on suppose
qu'elle conduit à l'érosion de la surface
à long terme, disent les scientifiques de Rosetta
analysant des images haute résolution de la surface
de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
Grand jour de Rosetta dans le Soleil
[14/08/2015]
Rosetta de l'ESA a été
le témoin de la comète 67P/Churyumov Gerasimenko
faisant son approche au plus près du Soleil.
Le moment exact du périhélie est survenu
à 02h03 UTC le matin du 13 Juillet, lorsque la
comète est venue à environ 186 millions
de kilomètres du Soleil.
Premiers résultats scientifiques
de Philae : Tchouri se révèle… différente
[31/07/2015]

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Crédit
: ESA |
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Des
molécules organiques inédites
sur une comète, une structure assez
variée en surface mais plutôt
homogène en profondeur, des composés
organiques formant des amas et non dispersés
dans la glace… ce sont quelques-uns des
résultats issus des premières
données de Philae à la surface
de la comète « Tchouri ».
Réalisés dans le cadre de
la mission Rosetta de l'ESA, ces travaux
ont mobilisé des chercheurs du CNRS,
d'Aix-Marseille Université, de l'Université
Joseph Fourier, de l'Université Nice
Sophia Antipolis, de l'UPEC, de l'UPMC,
de l'Université Paris-Sud, de l'Université
Toulouse III – Paul Sabatier et de l'UVSQ,
avec le soutien du CNES. Ils sont publiés
au sein d'un ensemble de huit articles,
le 31 juillet 2015, dans la revue Science.
Ces résultats in situ, très
riches en informations inédites,
mettent en évidence quelques différences
par rapport aux observations antérieures
de comètes et aux modèles
en vigueur.
La mission de rendez-vous
cométaire Rosetta a offert, grâce
à l'atterrissage du module Philae,
une opportunité exceptionnelle :
celle de l'étude in situ d'un noyau
cométaire (de sa surface à
sa structure interne), 67P/Tchourioumov-Guérassimenko
(alias Tchouri). Elle est susceptible de
faire progresser la compréhension
de ces petits corps célestes témoins
des origines du système solaire.
Les mesures réalisées du 12
au 14 novembre 2014 (pendant les 63 heures
qui ont suivi sa séparation d'avec
Rosetta) par les dix instruments de l'atterrisseur
Philae ont complété les observations
effectuées par l'orbiteur Rosetta
[1]. Et son arrivée mouvementée
sur la comète a même été
source d'informations supplémentaires.

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Noyau
de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko
ou « Tchouri ».
Il mesure 5 km de diamètre.
© ESA |
Des molécules organiques
inédites
Vingt-cinq minutes après
le contact initial de Philae avec le noyau
de la comète, COSAC (Cometary sampling
and composition experiment) a réalisé
une première analyse chimique, en
mode « renifleur », c'est-à-dire
en examinant les particules entrées
passivement dans l'appareil. Ces particules
proviennent vraisemblablement du nuage de
poussière produit par le premier
contact de Philae avec le sol. Seize composés
ont pu être identifiés, répartis
en six classes de molécules organiques
(alcools, carbonyles, amines, nitriles,
amides et isocyanates). Parmi eux, quatre
sont détectés pour la première
fois sur une comète (l'isocyanate
de méthyle, l'acétone, le
propionaldéhyde et l'acétamide).
Ces molécules sont
des précurseurs de molécules
importantes pour la vie (sucres, acides
aminés, bases de l'ADN…). Mais la
présence éventuelle de ces
composés plus complexes n'a pas pu
être identifiée sans ambigüité
dans cette première analyse. Par
ailleurs, quasiment toutes les molécules
détectées sont des précurseurs
potentiels, produits, assemblages, ou sous-produits
les uns des autres, ce qui donne un aperçu
des processus chimiques à l'œuvre
dans un noyau cométaire et même
dans le nuage protosolaire en effondrement,
aux premiers temps du système solaire.

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L'instrument
COSAC sur l'atterrisseur cométaire
Philae. COSAC est un chromatographe
en phase gazeuse couplé
à un spectromètre
de masse pour identifier les
molécules organiques
du noyau cométaire. Au
centre de l'image sont représentés
les deux réservoirs du
gaz vecteur (hélium),
le chromatographe en bas et
le spectromètre de masse
sur la droite. © équipe
COSAC / MPS |
Des amas de matière
organique dès l'origine
Les caméras de l'expérience
CIVA (Comet infrared and visible analyser)
ont révélé que les
terrains proches du site d'atterrissage
final de Philae sont dominés par
des agglomérats sombres qui sont
vraisemblablement de gros grains de molécules
organiques. Les matériaux des comètes
ayant été très peu
modifiés depuis leurs origines, cela
signifie qu'aux premiers temps du système
solaire, les composés organiques
étaient déjà agglomérés
sous forme de grains, et pas uniquement
sous forme de petites molécules piégées
dans la glace comme on le pensait jusqu'à
présent. Ce sont de tels grains qui,
introduits dans des océans planétaires,
auraient pu y favoriser l'émergence
du vivant.
Des terrains variés
cachant un intérieur plutôt
homogène
COSAC a identifié
un grand nombre de composés azotés,
mais aucun composé soufré,
contrairement à ce qu'avait observé
l'instrument ROSINA, à bord de Rosetta.
Cela pourrait indiquer que la composition
chimique diffère selon l'endroit
échantillonné.
Par ailleurs, les propriétés
mécaniques des terrains ont pu être
déduites de l'« accométage »
à rebondissements de Philae. L'atterrisseur
a d'abord touché la surface à
un endroit baptisé Agilkia, et a
ensuite rebondi plusieurs fois avant d'atteindre
le site nommé Abydos. La trajectoire
de Philae et les données enregistrées
par ses instruments montrent qu'Agilkia
est composé de matériaux granuleux
sur une vingtaine de centimètres,
tandis qu'Abydos a une surface dure.

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Agilkia,
premier site de contact de l'atterrisseur
Philae avec le sol cométaire.
© ESA |
Au contraire, l'intérieur
de la comète parait plus homogène
que prévu par les modèles.
L'expérience radar CONSERT (Comet
nucleus sounding experiment by radio transmission)
donne, pour la première fois, accès
à la structure interne d'un noyau
cométaire. Le temps de propagation
et l'amplitude des signaux ayant traversé
la partie supérieure de la «
tête » (le plus petit des deux
lobes de Tchouri) montrent que cette portion
du noyau est globalement homogène,
à l'échelle de dizaines de
mètres. Ces données confirment
aussi que la porosité est forte (75
à 85%), et indiquent que les propriétés
électriques des poussières
sont analogues à celles de chondrites
carbonées.
Une surface tourmentée
L'expérience CIVA-P
(P pour panorama), composée de sept
microcaméras, a pris une image panoramique
(360°) du site d'atterrissage final
de Philae. Elle révèle que
les fractures déjà repérées
aux grandes échelles par Rosetta
se retrouvent aussi jusqu'à l'échelle
millimétrique. Ces fractures sont
formées par choc thermique, en raison
des grands écarts de température
que connait la comète lors de sa
course autour du soleil.
Des précisions sur
la localisation et l'orientation de Philae
Cette image panoramique où
apparait par endroits un pied ou une antenne,
a aussi révélé la position
de Philae. Il repose dans un trou de sa
propre taille, couché sur le côté
(avec seulement deux pieds sur trois au
contact du sol), et entouré de parois
qui compliquent son alimentation en énergie
solaire et ses communications avec Rosetta.
L'instrument CONSERT a quant
à lui déterminé, avec
trois périodes d'observations en
visibilité directe entre la sonde
Rosetta et Philae, la zone (150 mètres
par 15 mètres) où se trouve
Philae. Cela a facilité la reconstitution
de la trajectoire de Philae entre le premier
site de contact, Agilkia, et le site d'atterrissage
final, Abydos. Puis, en utilisant les signaux
qui ont traversé l'intérieur
de la comète, CONSERT a réduit
l'incertitude sur la localisation de Philae
(au bord de la région dénommée
Hatmehit) à une bande de 21 mètres
par 34 mètres.
Avec les quatre autres articles
publiés (portant par exemple sur
les propriétés magnétiques
et thermiques de Tchouri), ces premières
mesures à la surface d'une comète
renouvellent l'image que l'on avait de ces
petits corps du système solaire.
Les laboratoires français
impliqués sont :
- l'Institut d'astrophysique
spatiale (CNRS/Université Paris Sud)
- l'Institut de chimie de
Nice (CNRS/Université Nice Sophia
Antipolis)
- l'Institut Fresnel Marseille
(CNRS/Aix-Marseille Université/Ecole
Centrale Marseille)
- l'Institut méditerranéen
d'océanographie (CNRS/Université
de Toulon/IRD/Aix-Marseille Université)
- l'Institut de planétologie
et astrophysique de Grenoble (CNRS/UJF)
- l'Institut de recherche
en astrophysique et planétologie
(CNRS/Université Toulouse III – Paul
Sabatier)
- le Laboratoire d'astrophysique
de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université)
- le Laboratoire atmosphères,
milieux, observations spatiales (CNRS/UPMC/UVSQ)
- le Laboratoire interuniversitaire
des systèmes atmosphériques
(CNRS/UPEC/Université Paris Diderot)
- le Laboratoire de planétologie
et géodynamique de Nantes (CNRS/Université
de Nantes/Université d'Angers)
Note :
[1] Voir le communiqué
de presse du 10 décembre 2014, « Rosetta : les premiers
résultats de l'instrument ROSINA »
et celui du 21 janvier 2015, « Tchouri
sous l'œil de Rosetta ».
Référence :
- 67P/Churyumov-Gerasimenko
surface properties, as derived from the
first CIVA-P in situ panoramic images,
J-P. Bibring et al., Science, 31 juillet
2015. DOI : 10.1126/science.aab0671
- Properties of the 67P/Churyumov-Gerasimenko
interior revealed by CONSERT radar,
W. Kofman et al., Science, 31 juillet 2015.
DOI : 10.1126/science.aab0639
- Organic compounds on comet
67P/Churyumov-Gerasimenko revealed by COSAC
mass spectrometry, F. Goesmann et al.,
Science, 31 juillet 2015. DOI : 10.1126/science.aab0689
- The landing(s) of Philae
and inferences about comet surface mechanical
properties, J. Biele et al., Science,
31 juillet 2015. DOI : 10.1126/science.aaa9816
Source : Actualités
du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5416
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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De la glace d'eau exposée détectée
sur la surface de la comète [25/06/2015]
À l'aide de la caméra scientifique
en haute résolution à bord de la sonde
Rosetta de l'ESA, les scientifiques ont identifié
plus d'une centaine de plaques de glace d'eau de quelques
mètres sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
L'instrument MIRO de Rosetta cartographie
l'eau de la comète [23/06/2015]
Depuis Septembre dernier, les scientifiques
à l'aide de l'instrument Microwave Instrument
for Rosetta Orbiter (MIRO) sur la sonde Rosetta de l'Agence
Spatiale Européenne ont généré
des cartes de la distribution d'eau dans la chevelure
de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, alors
que l'orbite de la comète l'amène plus
près du Soleil.
Mission Rosetta prolongée
[23/06/2015]
L'aventure continue : L'ESA a confirmé
aujourd'hui que sa mission Rosetta sera prolongée
jusqu'à la fin de Septembre 2016, date à
laquelle le vaisseau spatial sera probablement posé
sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
L'atterrisseur Philae de Rosetta se réveille
après son hibernation [14/06/2015]

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Crédit
: ESA/ATG medialab |
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Philae,
l'atterrisseur de Rosetta, s'est réveillé
après sept mois d'hibernation sur
la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

Crédit : ESA/ATG
medialab
Les signaux ont été
reçus le 13 juin à 22h28 CEST
par le Centre européen des opérations
spatiales de l'ESA à Darmstadt. Plus
de 300 paquets de données ont été
analysés par les équipes du
Centre de contrôle de l'atterrisseur
au Centre allemand pour l'aéronautique
et l'aérospatiale (DLR).
« Philae va très
bien : sa température de fonctionnement
est de -35°C et il a 24 watts à
sa disposition, » explique Stephan
Ulamec, responsable de l'atterrisseur Philae
pour DLR. « L'atterrisseur est
opérationnel. »
Philae a « parlé »
pendant 85 secondes avec son équipe
via Rosetta, pour la première fois
depuis son entrée en hibernation
au mois de novembre.
Après analyse des
données, il est apparu que Philae
ne vient pas seulement de se réveiller :
« Nous avons également
reçu des données historiques
– jusqu'à maintenant, cependant,
l'atterrisseur n'avait pas été
capable de nous contacter ».
Les scientifiques attendent
maintenant le prochain contact. Il y a encore
plus de 8000 paquets de données dans
la mémoire de masse de Philae, qui
donneront à l'équipe de DLR
des informations sur ce qui est arrivé
à l'atterrisseur au cours des jours
précédents sur la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko.
Philae s'était éteint
le 15 novembre 2014 à 1h15 CET après
une soixantaine d'heures d'opérations
sur la comète. L'unité de
communication sur l'orbiteur Rosetta était
allumée et à l'écoute
de l'atterrisseur depuis le 12 mars 2015.
Rosetta est une mission de
l'ESA, menée grâce aux contributions
de ses États membres et de la NASA.
L'atterrisseur de Rosetta, Philae, a été
fourni par un consortium piloté par
le DLR, le MPS, le CNES et l'ASI.
Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/L_atterrisseur_Philae_de_Rosetta_est_sorti_d_hibernation
http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Rosetta/Rosetta_s_lander_Philae_wakes_up_from_hibernation
http://blogs.esa.int/rosetta/2015/06/14/rosettas-lander-philae-wakes-up-from-hibernation/
http://sci.esa.int/rosetta/56019-rosettas-lander-philae-wakes-up-from-hibernation/
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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On a retrouvé Philae [14/06/2015]
Après plusieurs mois de recherches,
les équipes du Laboratoire d'Astrophysique de
Marseille, celles du SONC et plusieurs scientifiques
impliqués dans les instruments CONSERT et ROMAP
pensent avoir retrouvé l'atterrisseur Philae
largué sur la comète 67P le 12 novembre
dernier.
Des jets au coucher du Soleil sur la
comète de Rosetta [12/06/2015]
Quand la nuit tombe sur la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko de Rosetta, le corps de forme
bizarre reste actif. Cela peut être vu dans de
nouvelles images de la région Ma'at située
sur la "tête" de la comète capturée
par OSIRIS, le système d'imagerie scientifique
à bord de la sonde Rosetta. Elles ont été
prises environ une demi-heure après le coucher
du Soleil sur la région et montrent nettement
des jets de poussière que l'on peut distinguer
se répandant dans l'espace.
La quête pour trouver Philae
[12/06/2015]
Les équipes de Rosetta et Philae
continuent à rechercher l'emplacement actuel
de l'atterrisseur, rassemblant des indices de son vol
inattendu sur la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
après son débarquement initial le 12 Novembre.
L'étude aux ultraviolets de la
coma de la comète révèle des surprises
[03/06/2015]

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Copyright
comet: ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team
MPS / UPD / LAM
/ IAA / SSO / INTA
/ UPM / DASP / IDA–
CC BY-SA IGO 3.0;
data: Feldman et
al (2015). |
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L'étude
approfondie de la comète 67P/ Churyumov–Gerasimenko
qu'effectue Rosetta a révélé
un processus au fonctionnement inattendu,
et qui est à l'origine de la rupture
rapide des molécules d'eau et de
dioxyde de carbone qui sont éjectées
de la surface de la comète.

Copyright Spacecraft: ESA/ATG
medialab;
comet, left: ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA;
comet, top right: ESA/Rosetta/NavCam
– CC BY-SA IGO 3.0; data: Feldman et al
(2015).
La mission Rosetta est arrivée
à proximité de la comète
l'année dernière. Elle est
depuis en orbite, ou survole la comète
à des distances allant de plusieurs
centaines de kilomètres à
tout juste huit km. Ce faisant, elle récolte
des données sur tous les aspects
de l'environnement de la comète grâce
à ses onze instruments scientifiques.
L'un des instruments, le
spectrographe Alice fourni par la NASA,
examine la composition chimique de l'atmosphère
de la comète, ou coma, aux longueurs
d'ondes de l'ultraviolet lointain.
Dans ces longueurs d'onde,
les scientifiques peuvent détecter
grâce à Alice les éléments
les plus abondants dans l'Univers, tels
que l'hydrogène, l'oxygène,
le carbone et l'azote. Le spectrographe
sépare les couleurs qui composent
la lumière de la comète, un
spectre grâce auquel les scientifiques
peuvent identifier la composition chimique
des gaz de la coma.
Les scientifiques ont découvert
que les molécules semblent être
cassées lors d'un processus à
deux étapes.
Un photon ultraviolet du
Soleil frappe tout d'abord une molécule
d'eau dans la coma de la comète et
l'ionise, éjectant un électron
à haute énergie. Cet électron
frappe alors une autre molécule d'eau
de la coma, la casse en deux atomes d'hydrogène
et un atome d'oxygène, et charge
ces atomes en énergie dans le même
temps. Ces atomes émettent alors
une lumière ultraviolette qui est
détectée dans les longueurs
d'ondes correspondantes par Alice.
De manière similaire,
c'est l'impact d'un électron avec
une molécule de dioxyde de carbone
qui casse cette molécule en atomes,
et créée les émissions
de carbone observées.
Pour plus de détails,
référez-vous à l'article original
(en anglais).
Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/L_etude_aux_ultraviolets_de_la_coma_de_la_comete_revele_des_surprises
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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Rosetta et Philae trouvent que la comète
pas magnétisée [13/04/2015]
Les mesures faites par Rosetta et Philae
au moment des multiples atterrissages de la sonde sur
la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko montrent
que le noyau de la comète n'est pas magnétisé.
Activité cométaire du 31
Janvier au 25 Mars 2015 [13/04/2015]

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Crédit
: ESA/Rosetta/NAVCAM
– CC BY-SA IGO 3.0 |
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Dans
quatre mois à partir d'aujourd'hui,
le 13 Août, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
atteindra le périhélie - un
moment qui définit son point le plus
proche du Soleil sur son orbite.

Crédit : ESA/Rosetta/NAVCAM
– CC BY-SA IGO 3.0
Pour 67P/Churyumov-Gerasimenko,
ceci a lieu à une distance d'environ
185 millions de kilomètres du Soleil,
entre les orbites de la Terre et de Mars.
Rosetta accompagne la balade,
et a regardé l'évolution progressive
de la comète depuis son arrivée
en Août 2014.
Comme les couches de surface
de la comète sont doucement réchauffées,
les glaces gelées subliment. Le gaz
qui s'échappent emportent des flots
de poussière dans l'espace, et, ensemble,
ceux-ci s'étendent lentement pour
créer l'atmosphère floue de
la comète, ou coma.
Comme la comète continue
à se déplacer plus près
du Soleil, le réchauffement se poursuit
et l'activité s'élève,
et la pression du vent solaire provoque
que certains des matériaux s'écoulent
dans de longues queues, une faite de gaz,
l'autre de poussières. La coma de
la comète s'étendra finalement
sur des dizaines de milliers de kilomètres,
tandis que les queues peuvent s'étendre
sur des centaines de milliers de kilomètres,
et les deux seront visibles à travers
de grands télescopes sur Terre.
Mais c'est l'étude
attentive de Rosetta de la comète,
à quelques dizaines de kilomètres
au-dessus de sa surface, qui permet que
la source de l'activité de la comète
soit étudiée en détail,
en fournissant un contexte aux observations
basées au sol plus distantes.
Ce montage spectaculaire
de 18 images montre l'activité de
la comète de nombreux angles différents
comme on le voit entre le 31 Janvier (en
haut à gauche) et le 25 Mars (en
bas à droite), lorsque la sonde était
à des distances de l'ordre de 30
à 100 km de la comète. Dans
le même temps, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
était à des distances entre
363 millions et 300 millions de kilomètres
du Soleil.
Après le périhélie,
Rosetta continuera à suivre la comète,
en regardant comment l'activité disparaît
lorsqu'elle s'éloigne du Soleil et
à nouveau vers le Système
solaire externe.
http://www.esa.int/spaceinimages/Images/2015/04/Comet_activity_31_January_25_March_2015
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
Possibilités d'écoute
prochaines pour Philae [13/04/2015]
Malgré le nouveau schéma
de trajectoire de Rosetta, l'orbiteur est toujours capable
de prêter une oreille attentive à son atterrisseur
Philae, dans le cas où il se serait réveillé
de son hibernation. Ainsi, une nouvelle fenêtre
d'écoute s'ouvre le dimanche 12 Avril.
Rosetta va tenter d'établir le
contact avec Philae [10/03/2015]

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Crédits
: ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team
MPS / UPD / LAM
/ IAA / SSO / INTA
/ UPM / DASP / IDA |
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Ce
jeudi, 12 mars à 5h CET les équipes
de Rosetta et de l'atterrisseur Philae effectueront
la première tentative de réception
d'un signal en provenance de ce dernier.
Philae est posé dans un lieu relativement
ombragé de la comète et jusqu'à
présent, faute de lumière
pour recharger ses batteries, il est resté
en sommeil en attendant que la luminosité
augmente au fur et à mesure de l'approche
de la comète vers le Soleil. Si elle
n'est pas nulle, et on le souhaite vivement,
la probabilité de recevoir un signal
dès jeudi reste faible car la température
de Philae est probablement encore trop basse
pour permettre la mise en route de ses différents
composants, puis la prise de contact et
le pilotage.
En effet, l'intérieur
de l'appareil doit atteindre les -45°C
au minimum. De plus l'atterrisseur doit
être capable de générer
au moins 5,5 watts avec ses panneaux solaires.
Philae est conçu pour se “réveiller”
dès que ces conditions sont réunies,
poursuivre son réchauffement interne
et démarrer la recharge de ses batteries.
Notons qu'il sera possible que Philae soit
déjà réveillé
sans pour autant pouvoir disposer de suffisamment
de puissance pour émettre. La puissance
nécessaire à cet effet
est de 19 watts.
Des commandes - qui seront
relayées par l'orbiteur à
Philae - ont étés mises au
point pour permettre à l'atterrisseur
d'optimiser son réchauffement. Il
pourrait exécuter ces commandes quand
bien même il ne répondra pas
encore à l'orbiteur. C'est un pilotage
dit « en aveugle ».
De plus, même si les batteries n'avaient
pas survécu au froid les ingénieurs
comptent sur la possibilité de faire
fonctionner Philae durant les quelques moments
d'ensoleillement direct.
À partir du moment
où Philae sera réveillé
et pourra communiquer, la première
chose qu'il fera sera de communiquer sur
son « état de santé ».
État de ses batteries rechargeables ?
États de fonctionnement des différents
éléments ? Quantité
d'énergie qu'il reçoit ?...
La programmation et les opérations
scientifiques des ses instruments en dépendront.
Si cette tentative du 12
mars n'aboutit pas, d'autres tentatives
suivront, dans la semaine qui suit, puis
au fur et à mesure de l'approche
au Soleil.

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Mosaïque
légèrement retaillée
compose de 4 images prises par
la Narrow angle camera d'OSIRIS
le 13 décembre 2014 à
une distance de 20 kilomètres
environ du centre de la comète.
© ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS
Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA |
Note(s) :
Rosetta est une mission de
l'ESA (avec le support de ses pays membres)
et de la NASA. L'atterrisseur Philae de
Rosetta est fourni par un consortium composé
de l'ASI, du CNES, du DLR et du MPS. Rosetta
sera la première mission de l'histoire
à aller à la rencontre d'une
comète, de l'accompagner dans son
voyage jusqu'au Soleil, et d'y poser un
atterrisseur.
La coordination des opérations
scientifiques de Philae est assuré
en par Jean-Pierre Bibring, enseignant
chercheur de l'Université Paris Sud
à l'Institut d'astrophysique spatiale
(CNRS/Université Paris Sud).
Les expériences
auxquelles les laboratoires du CNRS contribuent
:
- Orbiteur (9 instruments
sur les 11) : ALICE, CONSERT, COSIMA, MIDAS,
MIRO, OSIRIS, ROSINA, RPC, VIRTIS.
- Atterrisseur (5 instruments
sur les 10) : APXS, CIVA, CONSERT, COSAC
et SESAME.
Les laboratoires CNRS
impliqués dans Rosetta-Philae :
- CRPG, Centre
de recherches pétrographiques et
géochimiques (CNRS/Université
de Lorraine)
- CSNSM, Centre de
sciences nucléaires et de sciences
de la matière (CNRS/Université
Paris-Sud)
- GET, Géosciences
environnement Toulouse (CNRS/CNES/IRD/Université
Paul Sabatier)
- IAS, Institut d'astrophysique
spatiale (CNRS/Université Paris-Sud)
- ICN, Institut de
chimie de Nice (CNRS/UNS)
- IPAG, Institut de
planétologie et d'astrophysique de
Grenoble (CNRS/Université Joseph
Fourier)
- IRAP, Institut de
recherche en astrophysique et planétologie
(CNRS/Université Paul Sabatier)
- LAAS, Laboratoire
d'analyse et d'architecture des systèmes
(CNRS)
- LAM, Laboratoire
d'astrophysique de Marseille (CNRS/Université
d'Aix-Marseille)
- LATMOS, Laboratoire
atmosphères, milieux, observations
spatiales (CNRS/Université Versailles
Saint-Quentin-en-Yvelines/ Université
Pierre et Marie Curie)
- LERMA, Laboratoire
d'étude du rayonnement et de la matière?en
astrophysique (CNRS/Observatoire de Paris/?Université
de Cergy-Pontoise/Université Pierre
et Marie Curie/ENS)
- LESIA, Laboratoire
d'études spatiales et d'instrumentation
en astrophysique (CNRS/Observatoire de Paris/
Université Pierre et Marie Curie/Université
Paris Diderot)
- LISA, Laboratoire
interuniversitaire des systèmes atmosphériques
(CNRS/Université Paris-Est Créteil/Université
Paris Diderot)
- LPC2E, Laboratoire
de physique et chimie de l'environnement
et de l'espace (CNRS/Université d'Orléans)
- LPP, Laboratoire
de physique des plasmas?(CNRS/École
Polytechnique/Université Pierre et
Marie Curie/Université Paris-Sud)
- UTINAM, Univers,
transport, interfaces, nanostructures, atmosphère
et environnement, molécules (CNRS/Université
de Franche-Comté)
Source : Actualités
du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5241
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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Superbe image du survol de Rosetta :
l'ombre de la sonde sur la comète [03/03/2015]

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Crédits
: ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team
MPS / UPD / LAM
/ IAA / SSO / INTA
/ UPM / DASP / IDA |
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Quelques
jours après le passage en “rase-motte”
- 6 kilomètres tout de même
- de Rosetta sur la comète Chury
le 14 février 2015, les images prises
par l'instrument OSIRIS, ont été
reçues. Avec une résolution
sans précédent de 11 centimètres
par pixels, ces données de la NAC
[1] nous révèle des structures
de surface cométaire vue depuis la
sonde avec un niveau détail encore
jamais atteint. Étant donné
qu'au point le plus rapproché de
ce survol, le Soleil, Rosetta et la comète
étaient presque parfaitement alignés
l'ombre, ou plus exactement la pénombre
de la sonde est visible sur l'image.

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Vue
rapprochée de la région
d'Imhotep prise par la Narrow
angle camera de instrument OSIRIS
le 14 février 2015 lors
du survol à basse altitude
(6 kilomètres) de Rosetta
sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
Les pixels correspondent à
11 centimètres sur la
surface du noyau. On peut voir
l'ombre de la sonde, qui se
projette sur le bas de l'image.
Crédits : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA |
L'alignement entre le Soleil,
la sonde et la comète offre des conditions
d'observation tout à fait singulières
qui permettent de mieux caractériser
les propriétés de la surface.
On note en particulier la présence
d'une vaste zone circulaire centrée
sur l'ombre de Rosetta légèrement
plus brillante que le reste de la surface.
Cela s'explique par le phénomène
bien connu d'opposition, dû à
la rétrodiffusion de la lumière
qui est amplifiée par la présence
de petites particules à la surface
de la comète (ce phénomène
est observé sur la lune et d'autres
petits corps recouverts d'une couche de
fines poussières appelée régolithe).
L'étude de cet effet d'opposition
permettra de caractériser les propriétés
de la poussière cométaire.
L'ombre de Rosetta que l'on voit
très bien en bas de l'image forme
un rectangle de 20 mètres par 50.
Ces dimensions correspondent à la
pénombre créée par
la sonde qui est éclairée
par une source lumineuse étendue,
en l'occurrence le Soleil.

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Sur
cette modélisation, le
carré rouge montre la
zone de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
photographiée par OSIRIS-NAC
lors du survole. Il s'agit de
la région d'Imhotep.
Crédits : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA |
Note(s) :
[1] La NAC, Narrow Angle
Camera d'OSIRIS, est un instrument imageur
à haute résolution spatiale
conçu et développé
par le Laboratoire d'astrophysique de Marseille
(CNRS / Aix-Marseille Université)
en partenariat avec la société
ASTRIUM et plusieurs laboratoires européens.
Le système d'imagerie
OSIRIS a été réalisé
par un consortium mené par le Max
Planck Institute for Solar System Research
(Allemagne) en collaboration avec le CISAS,
l'Université de Padova (Italie),
le Laboratoire d'astrophysique de Marseille,
l'Instituto de Astrofísica de Andalucia
(Espagne), le CSIC (Espagne), le Scientific
Support Office of the European Space Agency
(Pays-Bas), l'Instituto Nacional de Técnica
Aeroespacial (Espagne), l'Universidad Politéchnica
de Madrid (Espagne), le Department of Physics
and Astronomy of Uppsala University (Suède),
et l'Institute of Computer and Network Engineering
of the TU Braunschweig (Allemagne). OSIRIS
a reçu le soutien financier du DLR
(Allemagne), le CNES, l'ASI (Italie), MEC
(Espagne), le SNSB (Suède) et le
Directoire technique de l'ESA.
Rosetta est une mission de
l'ESA (avec le support de ses pays membres)
et de la NASA. L'atterrisseur Philae de
Rosetta est fourni par un consortium composé
de l'ASI, du CNES, du DLR et du MPS. Rosetta
sera la première mission de l'histoire
à aller à la rencontre d'une
comète, de l'accompagner dans son
voyage jusqu'au Soleil, et d'y poser un
atterrisseur.
Source : Actualités
du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5225
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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Les régions du noyau de 67P/Churyumov-Gerasimenko
[20/02/2015]
À ce jour, le noyau de la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko a été divisé
en 19 régions distinctes et 5 catégories
en fonction de la morphologie de la surface. En accord
avec l’Union astronomique internationale, ces 19 régions
ont reçu des noms de divinités égyptiennes
(orthographe anglo-saxonne) : Aker, Anubis, Anuket,
Apis, Ash, Aten, Atum, Babi, Bastet, Hathor, Hapi, Hatmehit,
Imhotep, Khepry, Ma’at, Maftet, Nut, Serqet, Seth.
Rosetta - spécial survol
[17/02/2015]
Samedi 14 Février 2015, Rosetta
passait à moins de seulement 6 km de la surface
de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko dans le
premier survol proche dédié de la mission.
L'approche s'est déroulée à 12h41
UT au-dessus de la région de Imhotep sur le grand
lobe de la comète.
Rosetta : Le sud de la comète
se réchauffe [09/02/2015]
Le côté sud de la comète
de Rosetta va changer radicalement au cours des prochains
mois. Sous l'influence du Soleil, il peut perdre une
couche de surface de plusieurs mètres. Les hémisphères
nord et sud de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
de Rosetta subissent l'érosion du Soleil conduit
à des degrés très divers. Ceci
est le résultat d'une analyse récente
effectuée par l'équipe OSIRIS de Rosetta.
Basé sur les données acquises par le système
d'imagerie scientifique OSIRIS, les scientifiques ont
utilisé un modèle thermique pour estimer
la quantité de matériel que les deux hémisphères
perdent pendant une orbite lorsque la glace se sublime
de la surface de la comète transportant des grains
de poussière avec elle. Alors que l'hémisphère
sud peut être largement remodelé en perdant
une couche de plusieurs mètres, l'hémisphère
nord sera beaucoup moins affecté. Depuis l'arrivée
de Rosetta, l'hémisphère sud de la comète
tournait le dos au Soleil. À partir de mai, il
sera illuminé de nouveau. Les scientifiques s'attendent
à voir des changements spectaculaires alors.
L'essentiel
sur la comète [23/01/2015]

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Crédit
: ESA |
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L'ESA
vient de produire une infographie qui résume
les propriétés essentielles
de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko,
telles que déterminées par
les instruments de Rosetta Durant les premiers
mois d'observations. L'ensemble des valeurs
qui y figure sont présentées
et expliquées dans la séries
d'articles publiés dans la revue
Science du 23 janvier 2015.

Infographie qui résume
les propriétés essentielles
de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko.
© ESA
Plus d'informations sur
les résultats publiés dans
Science
Contributions des différents
instruments
- Forme, rotation, volume
et porosité : OSIRIS
- Masse : RSI
- Densité : RSI/OSIRIS
- Rapport poussière/gaz
: GIADA, MIRO et ROSINA
- Température de surface
: VIRTIS
- Température de subsurface
et taux production de vapeur d'eau : MIRO
- Albédo : OSIRIS et
VIRTIS
- Images : NavCam (OSIRIS)
Le CNRS-INSU est impliqué
dans les instruments OSIRIS (et la NavCam),
MIRO, ROSINA et VIRTIS.
Source : Actualités
du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5166
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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Tchouri
sous l'oeil de Rosetta [23/01/2015]

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Crédit
: ESA/Rosetta/NAVCAM |
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De
forme surprenante en deux lobes et de forte
porosité, le noyau de la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko (surnommée
Tchouri) révèle une large
gamme de caractéristiques grâce
aux instruments MIRO, VIRTIS et OSIRIS de
la mission Rosetta de l'ESA, à laquelle
participent notamment des chercheurs du
CNRS, de l'Observatoire de Paris et de plusieurs
universités [1], avec le soutien
du CNES. Au nombre de sept, leurs études,
publiées le 23 janvier 2015 dans
Science, montrent également
que la comète est riche en matériaux
organiques et que les structures géologiques
observées en surface résultent
principalement de phénomènes
d'érosion. L'instrument RPC-ICA a
quant à lui retracé l'évolution
de la magnétosphère de la
comète alors que l'instrument ROSINA
cherche les témoins de la naissance
du Système Solaire.
Le noyau de 67P/Churyumov-Gerasimenko
Les images de la comète
67P prises par la caméra OSIRIS montrent
une forme globale inhabituelle composée
de deux lobes séparés par
un « cou » dont l'origine demeure
inexpliquée. Sa surface de composition
globalement homogène présente
une grande diversité de structures
géologiques qui résultent
des phénomènes d'érosion,
d'effondrement et de redéposition.
L'activité de la comète, surprenante
à grande distance du soleil, se concentre
actuellement dans la région du «
cou ». L'ensemble des images a permis
de réaliser un modèle en trois
dimensions de la comète et la topographie
détaillée du site original
d'atterrissage de Philae. Combiné
avec la mesure de la masse, ce modèle
a donné la première détermination
directe de la densité d'un noyau
cométaire qui implique une très
forte porosité. Ce modèle
fournit également le contexte «
cartographique » pour l'interprétation
des résultats des autres expériences.

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©
ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team
MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Exemple de trou
circulaire observé sur
le noyau de la comète
67P. L'augmentation du contraste
révèle la présence
d'activité. Image prise
par la caméra OSIRIS-NAC
le 28 août 2014 depuis
une distance de 60 km, avec
une résolution spatiale
de 1 m/pixel. |
Les propriétés
de surface de 67P/Churyumov-Gerasimenko
L'instrument MIRO a permis
aux chercheurs d'établir une carte
de la température de la proche sous
surface de 67P. Celle-ci montre des variations
saisonnières et diurnes de température
qui laissent supposer que la surface de
67P est faiblement conductrice au niveau
thermique, en raison d'une structure poreuse
et peu dense. Les chercheurs ont également
effectué des mesures du taux de production
d'eau de la comète. Celui-ci varie
au cours de la rotation du noyau, l'eau
dégagée par la comète
étant localisée dans la zone
de son « cou ».

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©
Gulkis et al.
Carte de température
sous la surface du noyau (en
iso-contours) mesurée
par l'instrument MIRO. L'illumination
de la surface du noyau est représentée
en arrière-plan. Les
plus basses températures
(-250 °C, en bleu) sont
sur la face non ensoleillée
(à gauche sur la figure). |
Une comète
riche en matériaux organiques
VIRTIS a fourni les premières
détections de matériaux organiques
sur un noyau cométaire. Ses mesures
de spectroscopie indiquent la présence
de divers matériaux contenant des
liaisons carbone-hydrogène et/ou
oxygène-hydrogène, la liaison
azote-hydrogène n'étant pas
détectée à l'heure
actuelle. Ces espèces sont associées
avec des minéraux opaques et sombres
tels que des sulfures de fer (pyrrhotite
ou troïlite). Par ailleurs, ces mesures
indiquent qu'aucune zone riche en glace
de taille supérieure à une
vingtaine de mètres n'est observée
dans les régions illuminées
par le Soleil, ce qui indique une forte
déshydratation des premiers centimètres
de la surface.

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©
ESA/Rosetta/NAVCAM (left); ESA/Rosetta/VIRTIS/INAF-IAPS/OBS
DE PARIS-LESIA/DLR (right)
La composition
de la surface de la comète
est très homogène
avec une petite différence
au niveau de la région
du cou qui serait peut-être
en glace. |
La naissance de la
magnétosphère d'une comète
En utilisant l'instrument
RPC-ICA (Ion Composition Analyser), les
chercheurs ont retracé l'évolution
des ions aqueux, depuis les premières
détections jusqu'au moment où
l'atmosphère cométaire a commencé
à stopper le vent solaire (aux alentours
de 3,3 UA [2]). Ils ont ainsi enregistré
la configuration spatiale de l'interaction
précoce entre le vent solaire et
la fine atmosphère cométaire,
à l'origine de la formation de la
magnétosphère de « Tchouri
».
67P/Churyumov-Gerasimenko,
témoin de la naissance du Système
Solaire
Formées il y a environ
4,5 milliards d'années et restées
congelées depuis, les comètes
conservent les traces de la matière
primitive du Système Solaire. La
composition de leur noyau et de leur coma
donne donc des indices sur les conditions
physico-chimiques du système solaire
primitif. L'instrument ROSINA de la sonde
Rosetta a mesuré la composition de
la coma de 67P (la coma, ou chevelure, est
une sorte d'atmosphère assez dense
entourant le noyau, elle est composée
d'un mélange de poussières
et de molécules de gaz) en suivant
la rotation de la comète. Ces résultats
indiquent de grandes fluctuations de la
composition de la coma hétérogène
et une relation coma-noyau complexe où
les variations saisonnières pourraient
être induites par des différences
de températures existant juste sous
la surface de la comète.

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©
ESA/Rosetta/ROSINA/UBern, BIRA,
LATMOS, LMM, IRAP, MPS, SwRI,
TUB, Umich (version courte :
ESA/Rosetta/ROSINA)
Rapport CO2/H2O
mesuré par ROSINA sur
la comète durant la période
du 17 août au 22 septembre
2014 |
Les poussières
de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
Le détecteur de poussière
GIADA a déjà récolté
une moisson de données (taille, vitesse,
direction, composition) sur les poussières
de dimensions de 0,1 à quelques millimètres
émises directement par le noyau.
En complément, les images d'OSIRIS
ont permis de détecter des poussières
plus grosses en orbite autour du noyau,
probablement émises lors du précédent
passage de la comète.
Les laboratoires français
impliqués dans ces études
sont :
• Laboratoire d'astrophysique
de Marseille (CNRS/ Aix-Marseille Université)
• Laboratoire d'études spatiales
et d'instrumentation en astrophysique (CNRS/Observatoire
de Paris/UPMC/Université Paris Diderot)
• Laboratoire atmosphères, milieux,
observations spatiales (CNRS/UPMC/UVSQ)
• Institut de recherche en astrophysique
et planétologie (CNRS/Université
Toulouse III – Paul Sabatier) • Laboratoire
de physique et de chimie de l'environnement
et de l'espace (CNRS/Université d'Orléans)
• Institut de planétologie et
astrophysique de Grenoble (CNRS/Université
Joseph Fourier) • Laboratoire d'étude
du rayonnement et de la matière en
astrophysique et atmosphères (CNRS/Observatoire
de Paris/UPMC/ENS/Université de Cergy-Pontoise)
• Institut d'astrophysique spatiale
(CNRS/Université Paris-Sud) • Centre
de recherches pétrographiques et
géochimiques (CNRS/Université
de Lorraine)
Notes :
[1] Aix-Marseille
Université, UPMC, Université
Paris Diderot, UVSQ, Université Toulouse
III – Paul Sabatier, Université d'Orléans,
Université Joseph Fourier, Université
de Cergy-Pontoise, Université Paris-Sud,
Université de Lorraine ainsi que
l'Ecole Normale Supérieure. [2]
L'unité astronomique (UA) représente
la distance moyenne Terre-Soleil. La valeur
de 150 millions de kilomètres est
communément admise pour 1 UA.
Références
:
Subsurface properties and
early activity of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko.
S.Gulkis et al., Science,
23 janvier 2015. 67P/Churyumov-Gerasimenko:
The Organic-rich surface of a Kuiper Belt
comet as seen by VIRTIS/Rosetta.
F. Capaccioni et al.,Science, 23
janvier 2015. On the nucleus structure
and activity of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko.
H. Sierks et al., Science, 23 janvier
2015. The Morphological Diversity
of Comet 67P/Churyumov-Gerasimenko.
N.Thomas et al., Science, 23 janvier
2015. Dust Measurements in the
Coma of Comet 67P/Churyumov-Gerasimenko
Inbound to the Sun Between 3.7 and 3.4 AU.
A. Rotundi et al.,Science, 23 janvier
2015. Birth of a comet magnetosphere:
A spring of water ions. H. Nilsson
et al.,Science, 23 janvier 2015.
Time variability and heterogeneity
in the coma of 67P/Churyumov-Gerasimenko.
M. Hässig et al., Science,
23 janvier 2015.
Source : CNRS http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3881.htm
http://blogs.esa.int/rosetta/2015/01/22/getting-to-know-rosettas-comet-science-special-edition/
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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Le point sur la mission Rosetta en 2015
[21/01/2015]

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Crédit
: ESA/Rosetta/NAVCAM
– CC BY-SA IGO 3.0 |
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Rosetta
est maintenant en orbite autour de la comète
67P/C-G à une distance d'environ
30km, et le restera jusqu'au 3 février,
avant de préparer un survol à
la plus basse altitude jamais effectuée.

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La
comète 67P/C-G, vue par
la NAVCAM de Rosetta le 12 janvier
Crédit
: ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA
IGO 3.0 |
Le 4 février, Rosetta
commencera à s'éloigner à
une distance de 140 km de la comète,
avant de fondre sur celle-ci jusqu'à
environ 6km de la surface le 14 février.
Ce survol à basse
altitude permettra aux instruments de prendre
des images et d'effectuer un spectre de
la surface avec une résolution jamais
obtenue jusqu'alors. Il permettra également
de prendre directement des échantillons
de la chevelure (coma) de la comète
au plus proche du noyau afin d'en apprendre
plus sur la manière dont la chevelure
et la queue caractéristiques d'une
comète se forment.
Après cet événement
enthousiasmant, Rosetta va continuer d'effectuer
une série de survols de la comète,
à une distance qui sera déterminée
par l'activité de la comète
à cette période. L'activité
de la comète devrait augmenter au
cours des prochains mois alors que la comète
se rapproche de sa périhélie
le 13 août. Il s'agit du point sur
l'orbite de la comète le plus proche
du Soleil, à 186 millions de kilomètres
pour 67P/C-G, soit approximativement entre
les orbites de la Terre et de Mars.
Rosetta surveillera l'accroissement
puis le décroissement de l'activité,
ainsi que l'évolution des caractéristiques
de la surface de la comète pendant
cette période. Les scientifiques
espèrent également que l'accroissement
de l'énergie solaire au cours des
prochains mois permettra de sortir Philae
d'hibernation.
« La semaine de
l'atterrissage a marqué le démarrage
d'une phase 100% science, » explique
Matt Taylor, le scientifique de la mission
Rosetta.
« A partir de
maintenant, c'est ce sur quoi nous nous
concentrons. Les mesures que nous effectuons
en ce moment donnent le ton de toute la
mission. L'activité de la comète
va continuer d'augmenter, et nous la surveillerons.
La science a démarré avec
brio, grâce au travail des équipes
dédiées des instruments et
à l'équipe d'exploitation
scientifique de Rosetta.»
« La sonde est
en excellent état ; tous les
systèmes de bord fonctionnent de
manière attendue et tous les systèmes
de mission au sol sont nominaux. »
http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Le_point_sur_la_mission_Rosetta_en_2015
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
La comète 67P le 3 janvier
[12/01/2015]
L'Agence spatiale européenne a
publié une mosaïque composée de quatre
images prises le 3 janvier à une distance de
28,4km du centre de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
La résolution de l'image à cette distance
est de 2,4m par pixel et les images individuelles en
1024 x 1024 représentent chacune un segment de
2,5km. La mosaïque a été légèrement
coupée, tournée, et montre une zone d'environ
4,4 par 4,2km.
Rosetta : Philae, le son de l'impact
[21/11/2014]

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©
ESA/ATG medialab
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L'expérience
SESAME [1] sur Philae comprend un instrument
acoustique appelé CASSE (Cometary
Acoustic Surface Sounding Experiment). Ce
dernier a enregistré le son produit
par le premier impact de Philae sur Chury.
Ou plus précisément le son
qu'aurait produit l'impact si le son pouvait
se propager dans le vide. Les senseurs de
CASSE sont situés sur chacun des
trois pieds de l'atterrisseur et étaient
actifs le 12 novembre 2014 lors de la déscente
et au moment du contact avec le sol de la
comète. De ce dernier, bien que court,
il est possible de tirer des données
scientifiques.

© ESA/ATG medialab
Les signaux acquis par les
trois pieds sont en effet plus riches d'information
qu'on ne pourrait le croire. Ils révèlent
que Philae est entré en contact d'abord
avec une surface molle de quelques centimètres
d'épaisseur avant de toucher, quelques
millisecondes plus tard, une couche sous-jacente
plus dure, peut-être de la glace.
Pendant la phase de descente, CASSE a d'abord
détecté des vibrations produites
par la roue à inertie qui permet
de stabiliser l'engin. Lors du premier impact,
CASSE a reçu et enregistré
les vibrations des pieds de l'atterrisseur
afin d'en déduire les propriétés
mécaniques de la surface cométaire.
CASSE a également détecté
des vibrations lors des opérations
de l'instrument MUPUS [2].
Deux autres composants de
SESAME, DIM (Dust Impact Monitor) et PP
(Permittivity Probe), ont effectué
des mesures et transmis des données
au cours des 60 heures d'opérations*
de Philae consécutives à l'atterrissage.
Les analyses préliminaires de DIM
suggèrent que le site sur lequel
se trouve actuellement Philae n'est pas
actuellement actif. Analyse tout aussi préliminaire,
l'expérience PP a pu déterminer
quant à elle, en envoyant un courant
alternatif entre des électrodes situées
dans les pieds de Philae, que le milieu
environnant serait sans doute composé
d'une importante quantité d'eau.
La responsabilité
française de l'expérience
SESAME-PP est assurée par une enseignante-chercheure
de l'Université Versailles - Saint-Quentin,
chaire CNES, au LATMOS [3](CNRS/UPMC/UVSQ).
Notes :
[1] Surface Electric Sounding
and Acoustic Monitoring Experime. SESAME
est une expérience géophysique
d'analyse des propriétés électriques
et mécaniques de la surface cométaire.
PP est une sonde de permittivité
servant à caractériser la
surface du noyau cométaire et sa
proportion en glace d'eau.
[2] Multi-Purpose Sensors
for Surface and SubsurfaceScience uses sensors
on the Lander's anchor, probe and exterior
to measure the density, thermal and mechanical
properties of the surface.
[3] Laboratoire atmosphères,
milieux, observations spatiales
* L'expérience PP
cumule 16 min de prises de données au
sol
Source : Actualités
du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5097
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
Rosetta : l'instrument CONSERT détermine
la position de Philae [21/11/2014]

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©
ESA / Rosetta /
Consert / Philae
/ IPAG, LATMOS,
MPS, CNES, DLR |
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Sous
la responsabilité de Wlodek Kofman,
chercheur CNRS à Grenoble à
l'IPAG [1] (CNRS/Université Joseph
Fourier), l'instrument CONSERT [2], participe
aux efforts de localisation du site d'atterrissage
final. Grâce aux mesures de la distance
entre Rosetta et Philae pendant les périodes
de visibilité, et en utilisant d'autres
mesures faites à travers le noyau,
l'équipe a pu produire une carte
donnant la bande de localisation de Philae
sur la surface correspondant à ces
mesures. Ce travail a été
fait à la demande et en collaboration
avec les centres d'opérations de
Rosetta et de Philae : l'ESOC Flight
Dynamics en utilisant les orbites a posteriori
et le centre d'opérations du CNES
de Toulouse (SONC).

Zone estimée d'atterrissage
de Philae par l'instrument CONSERT
© ESA/Rosetta/Consert/Philae/IPAG,
LATMOS, MPS, CNES, DLR
Par ailleurs, la séquence
de mesures CONSERT en tomographie en transmission*
à travers le noyau, qui permettra
de réaliser les objectifs scientifiques
de l'expérience (détermination
de la structure interne, des hétérogénéités,
…), a parfaitement fonctionné : les
mesures prévues ont été
acquises, et s'avèrent de bonne qualité.
Le signal reçu montre une propagation
à l'intérieur de la comète,
et l'équipe travaille maintenant
sur l'analyse scientifique des données.
Notes :
[1] Institut de planétologie
et d'astrophysique de Grenoble
[2] L'instrument CONSERT : Comet Nucleus
Sounding Experiment by Radiowave Transmission?Principal
Investigator : Wlodek Kofman, chercheur
CNRS à l'Institut de planétologie
et d'astrophysique de Grenoble (CNRS/Université
Joseph Fourier)?Laboratoires CNRS impliqués
: IPAG, LATMOS, IRAP?L'expérience
consiste à faire propager un signal
radio (90 MHz) depuis l'atterrisseur posé
sur la comète, à travers le
noyau cométaire et à le réceptionner
sur la sonde en orbite. À la manière
d'une radiographie, le signal ainsi propagé
contient des informations sur le milieu
qu'il a traversé et permettra d'obtenir
des connaissances sur les propriétés
physiques et électriques du noyau
de la comète, une première
et une expérience unique sur Rosetta.
Avec plusieurs orbites d'observation, il
sera possible d'imager la structure interne
dans sa globalité. L'analyse détaillée
du signal radio qui a traversé le
noyau de la comète donnera des contraintes
fortes sur les matériaux, les inhomogénéités
et permettra d'identifier des blocs, des
lacunes ou des vides. ?Avec ces informations
nous essaierons de répondre à
certaines questions sur la constitution
des comètes. Les réponses
à ces questions devraient permettre
de mieux cerner le problème essentiel
de la formation des comètes. Se sont-elles
formées à partir de grains
interstellaires non transformés ou
à partir de grains condensés
dans la nébuleuse présolaire ?
Comment a opéré l'accrétion ?
En formant d'abord les cometésimaux
et puis par collisions formant des corps
kilométriques ?...
* La tomographie en transmission est une
technique qui permet de reconstruire le
volume d'un objet à partir d'une
série de mesures effectuées
par tranche depuis l'extérieur de
cet objet.
Source : Actualités
du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5101
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
OSIRIS aperçoit Philae dérivant
à travers la comète [17/11/2014]

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Crédit
: ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team
MPS / UPD / LAM
/ IAA / SSO / INTA
/ UPM / DASP / IDA |
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Ces
incroyables images montrent le voyage à
couper le souffle de l'atterrisseur Philae
de Rosetta lorsqu'il s'est approché
et puis a rebondi après son premier
atterrissage sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
le 12 novembre 2014.

Crédit : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
La mosaïque comprend
une série d'images capturées
par la caméra OSIRIS de Rosetta sur
une période de 30 minutes couvrant
le premier touché. Le temps de chaque
image est marqué sur les incrustations
correspondantes et est en GMT. Une comparaison
de la zone d'atterrissage peu de temps avant
et après le premier contact avec
la surface est également fournie.
Les images ont été
prises avec la caméra à angle
étroit OSIRIS de Rosetta quand le
vaisseau spatial était à 17,5
km du centre de la comète, ou à
peu près à 15,5 km de la surface.
Elles ont une résolution de 28 cm/pixel
et les incrustations élargies sont
de 17 x 17 m.
De gauche à droite,
les images montrent Philae descendant vers
et à travers la comète avant
l'atterrissage. L'image prise après
l'atterrissage, à 15h43 GMT, confirme
que l'atterrisseur se déplaçait
vers l'est, comme suggéré
en premier par les données retournées
par l'expérience CONSERT, et à
une vitesse d'environ 0,5 m/s.
L'emplacement final de Philae
n'est toujours pas connu, mais après
avoir atterri et rebondi à nouveau
à 17:25 GMT, il est arrivé
là à 17:32 GMT. L'équipe
d'imagerie est persuadée que la combinaison
des données de CONSERT avec celles
d'OSIRIS et les images navcam de l'orbiteur
et les images de près de la surface
et du dessus des caméras ROLIS et
CIVA de Philae révélera bientôt
les allées et venues de l'atterrisseur.
Les incrustations sont fournies
séparément via le blog : OSIRIS spots Philae
drifting across the comet
Source : ESA http://www.esa.int/spaceinimages/Images/2014/11/OSIRIS_spots_Philae_drifting_across_the_comet
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
Le pionnier Philae termine la mission
principale avant l'hibernation [15/11/2014]
L'atterrisseur de Rosetta a achevé
sa principale mission de science après près
de 57 heures sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
Trois atterrissages pour Philae
[15/11/2014]
Après la réussite d'atterrissage
sur une comète pour la première fois dans
l'histoire, les scientifiques et les ingénieurs
sont occupés à analyser ce nouveau monde
et la nature de l'atterrissage.
Bienvenue sur une comète
[13/11/2014]
L'atterrisseur Philae de Rosetta est
en toute sécurité sur la surface de la
comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, comme le confirment
ces deux premières images CIVA. Un des trois
pieds de l'atterrisseur est visible au premier plan.
L'image est une mosaïque de deux images. Le panoramique
complet de CIVA sera livré lors du point de presse
de cet après-midi à 13:00 UTC/14:00 CET.

Crédit : ESA/Rosetta/Philae/CIVA
C'est fait! Le module Philae de Rosetta
a atterri [13/11/2014]

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Crédit
: ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team
MPS / UPD / LAM
/ IAA / SSO / INTA
/ UPM / DASP / IDA |
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La
mission Rosetta de l'ESA vient de voir son
module Philae réaliser un atterrissage
en douceur sur une comète. Cette
prouesse extraordinaire constitue une grande
première dans l'histoire de l'exploration.

Au-revoir Philae (vue à
angle étroit)
Crédit : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Après une attente
angoissante de sept heures, durée
de la descente de Philae vers la comète
67P/Churyumov–Gerasimenko, le signal confirmant
l'atterrissage est arrivé sur Terre
à 16h03 TU (17h03 heure
de Paris) le 12 novembre.
Cette confirmation a été
transmise à la Terre par l'orbiteur
Rosetta simultanément via la station
sol de l'ESA à Malargüe (Argentine)
et la station de la NASA à Madrid
(Espagne). Ce signal a été
immédiatement confirmé par
le Centre européen d'opérations
spatiales de l'ESA (ESOC) à Darmstadt
et par le Centre de contrôle de l'atterrisseur
du DLR à Cologne (Allemagne).
Les premières données
collectées par les instruments de
l'atterrisseur ont été envoyées
au Centre des opérations scientifiques
et de la navigation de l'atterrisseur du
CNES, l'Agence spatiale française,
à Toulouse.
« Notre ambitieuse
mission Rosetta vient d'entrer dans les
livres d'histoire : c'est la première
fois qu'une sonde non seulement s'approche
d'une comète et se met en orbite
autour d'elle, mais surtout qu'elle large
un atterrisseur à sa surface »,
déclare Jean-Jacques Dordain,
Directeur général de l'ESA.

La photo du départ,
prise par Philae peu de temps après
la séparation
Crédit : ESA/Rosetta/Philae/CIVA
« Rosetta lève
le voile sur les origines de notre planète
Terre et va nous aider à mieux appréhender
notre avenir. L'ESA et ses partenaires ont
aujourd'hui réalisé un véritable
exploit ».
« Après
un périple qui aura duré plus
de 10 ans, nous allons pouvoir procéder
aux analyses scientifiques les plus pointues
jamais réalisées sur l'un
des plus anciens vestiges de notre Système
solaire », précise Alvaro Giménez,
Directeur Science et Exploration robotique
à l'ESA.
« Il aura fallu
plusieurs dizaines d'années de préparation
pour aboutir à ce succès et
ouvrir, grâce à Rosetta, une
nouvelle ère dans la science cométaire
et l'exploration spatiale ».
« C'est un grand
soulagement d'apprendre que l'atterrissage
s'est bien passé, notamment en raison
des inconnues supplémentaires qui
sont apparues quant au bon fonctionnement
de l'atterrisseur », explique
Stephan Ulamec, Responsable de l'atterrisseur
Philae au DLR.
« Au cours des
prochaines heures, nous allons apprendre
précisément où et comment
s'est passé l'atterrissage et nous
allons commencer à exploiter toutes
les données scientifiques qu'il sera
possible d'obtenir depuis la surface de
cet objet fascinant ».
Rosetta a été
lancée le 2 mars 2004 et
a parcouru 6,4 milliards de kilomètres
à travers le Système solaire
avant de s'approcher de la comète,
le 6 août 2014.
« Le voyage de
Rosetta a constitué un défi
opérationnel permanent, et nécessité
une approche innovante, une précision
extrême et une grande expérience »,
déclare Thomas Reiter, Directeur
Vols habités et Opérations
à l'ESA.
« Cette réussite
témoigne de la qualité exceptionnelle
du travail d'équipe réalisé
et du savoir-faire unique acquis par
l'Agence spatiale européenne au cours
des 50 dernières années
dans le domaine du pilotage des véhicules
spatiaux ».

L'atterrissage de Philae
- Crédit : ESA/ATG medialab
Le site d'atterrissage, baptisé
Agilkia, est situé sur la tête
de cet objet singulier à deux lobes ;
il a été choisi tout juste
six semaines après l'arrivée
de Rosetta à proximité de
la comète, après analyse des
images et des données collectées
à une distance allant de 30 à
100 km. Ces premières images
n'ont pas tardé à dévoiler
un monde envahi de rochers, hérissé
de falaises, creusé de précipices
et de cratères vertigineux, entouré
de jets de gaz et de poussière fusant
de la surface.
Après avoir étudié
de façon rapprochée le site
d'atterrissage choisi (à une distance
d'environ 10 km), Rosetta s'est éloignée
pour préparer le déploiement
de Philae.
Cinq décisions cruciales
conditionnant le largage ont dû être
prises la nuit dernière et tôt
ce matin, avant de pouvoir confirmer que
l'atterrisseur était prêt et
de procéder à la manœuvre
finale de séparation.
Le déploiement a été
confirmé à 9h03 TU (10h03
heure de Paris), à une distance de
22,5 km du centre de la comète.
Au cours des sept heures qu'a duré
la descente, sans propulsion ni guidage,
Philae a pris des photos et enregistré
des informations sur l'environnement de
la comète.
« L'une des plus
grandes incertitudes pesant sur le largage
de l'atterrisseur était la position
de Rosetta au moment du déploiement,
soumise à l'influence de l'activité
cométaire à ce moment précis,
qui aurait pu modifier également
la trajectoire de l'atterrisseur »
explique Sylvain Lodiot, Responsable de
la conduite des opérations de Rosetta
à l'ESA.
« De plus, nous
conduisons ces opérations dans un
environnement que nous connaissons à
peine, à 510 millions de kilomètres
de la Terre ».
L'atterrissage devait avoir
lieu à une vitesse d'environ 1 m/s,
les trois « jambes »
du train d'atterrissage servant à
absorber l'impact et à empêcher
tout rebond, les vis intégrées
à leurs pieds devant s'ancrer dans
la surface. Simultanément, deux harpons
devaient être projetés pour
amarrer Philae au sol.
Mais au cours des vérifications
finales du bon fonctionnement de l'atterrisseur
avant la séparation, un problème
a été détecté
au niveau de la petite tuyère placée
sur le dessus de Philae et destinée
à contrebalancer le recul des harpons
pour maintenir l'atterrisseur à la
surface. Les conditions d'atterrissage,
y compris le fonctionnement ou non de la
tuyère, ainsi que la position exacte
de l'atterrisseur sur la comète sont
en cours d'analyse.
Les premières images
de la surface sont en train d'arriver sur
Terre et devraient être disponibles
dans les heures qui viennent.
Le déploiement de
Philae par Rosetta en vue de son atterrissage
sur la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko
Crédit : ESA/ATG
medialab
Au cours des 60 prochaines
heures, l'atterrisseur entamera sa première
mission scientifique, à condition
que la pile qui l'alimente fonctionne correctement.
Une longue phase d'étude scientifique
est ensuite prévue, grâce à
une batterie secondaire rechargeable, sous
réserve que les conditions d'ensoleillement
et la poussière accumulée
sur les panneaux solaires le permettent.
Cette deuxième phase pourrait durer
jusqu'à mars 2015, après
quoi la température à l'intérieur
de l'atterrisseur devrait être trop
élevée pour lui permettre
de continuer à fonctionner.
La première phase
devrait permettre d'obtenir les résultats
suivants : une vue panoramique complète
du site d'atterrissage, y compris une partie
en 3D, des photographies à haute
résolution de la surface sur laquelle
Philae s'est posé, une analyse in
situ des composés présents
à la surface et un forage à
une profondeur de 23 cm destiné
à prélever des échantillons
qui seront analysés par le laboratoire
de l'atterrisseur.
L'atterrisseur mesurera
également les caractéristiques
électriques et mécaniques
de la surface. De plus, des signaux radio
basse fréquence seront échangés
par Philae et l'orbiteur à travers
le sol afin de sonder la structure interne
du noyau.
Les mesures détaillées
prises par Philae à la surface de
son site d'atterrissage complèteront
et permettront d'étalonner les observations
exhaustives faites à distance par
l'orbiteur de l'ensemble de la comète.
« Rosetta
tente de répondre aux questions fondamentales
de l'histoire de notre Système solaire.
Quelles conditions régnaient à
sa naissance et comment ont-elles évolué ?
Quel rôle les comètes ont-elles
joué dans ce processus ? Comment
les comètes fonctionnent-elles ? »
ajoute Matt Taylor, Responsable scientifique
de la mission Rosetta à l'ESA.
« L'atterrissage
d'aujourd'hui est sans conteste la cerise
sur un gâteau glacé de 4 km
de large, mais nous voyons déjà
plus loin avec la prochaine étape
de cette mission pionnière, qui consistera
à suivre la comète pendant
13 mois autour du Soleil et à
observer les modifications de son activité
et de sa surface ».
Alors que Philae commence
son étude rapprochée de la
comète, Rosetta doit effectuer une
manœuvre de post-séparation pour
se remettre en orbite autour d'elle, à
une distance d'environ 20 km qu'elle
atteindra le 6 décembre.
L'année prochaine,
au fur et à mesure que la comète
deviendra plus active, Rosetta devra s'en
éloigner davantage et évoluer
sur des orbites « libres »,
en osant de brefs rapprochements, dont certains
l'amèneront à tout juste 8 km
du centre de la comète.
C'est le 13 août 2015
que la comète sera au plus près
du Soleil, à environ 185 millions
de kilomètres, approximativement
entre les orbites de la Terre et de Mars.
Rosetta la suivra jusqu'à la fin
de l'année, alors qu'elle s'éloignera
du Soleil et que son activité commencera
à décroître.
« Le voyage
qui a mené à cette réussite
exceptionnelle a été long
et difficile, mais il en valait vraiment
la peine. Nous attendons avec impatience
les futurs résultats de cette entreprise
scientifique majeure qu'est la mission Rosetta ;
ils promettent de révolutionner notre
connaissance des comètes »,
déclare Fred Jansen, Responsable
de la mission Rosetta à l'ESA.
A propos de Rosetta
Rosetta est une mission
de l'ESA, menée grâce aux contributions
de ses États membres et de la NASA.
L'atterrisseur de Rosetta, Philae, a été
fourni par un consortium piloté par
le DLR, le MPS, le CNES et l'ASI. Rosetta
est la première mission de l'histoire
à effectuer un rendez-vous avec une
comète. Elle l'accompagne dans son
voyage autour du Soleil et a déployé
un atterrisseur à sa surface.
Véritables gardiennes
de la mémoire de l'Univers, les comètes
contiennent des matériaux primitifs
datant de l'époque à laquelle
le Soleil et ses planètes se sont
formés. La mission Rosetta permettra
d'étudier les gaz, la poussière
et la structure du noyau et des matériaux
organiques de la comète, via des
observations à distance et in situ.
Ces études devraient nous révéler
des informations cruciales sur l'histoire
et l'évolution de notre Système
solaire, et apporter de nouveaux éléments
de réponse à des questions
fondamentales concernant l'apparition de
l'eau, voire de la vie, sur Terre.
Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/C_est_fait!_Le_module_Philae_de_Rosetta_a_atterri
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie |
Mission réussie : Philae s'est
posé sur la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko. [12/11/2014]
Mises à jour : atterrissage
cométaire de la mission Rosetta [11/11/2014]
Le 12 Novembre, la sonde Philae de Rosetta
est prête à faire le premier atterrissage
sur une comète lorsqu' elle atteindra la comète
67P/Churyumov–Gerasimenko. La séparation de l'atterrisseur
est prévue pour 09h03 UTC (10h03 CET), et l'atterrissage
devrait se faire environ sept heures plus tard, à
16h02 UTC (17h02 CET).
12 nov | Rosetta : vivez en direct
l'atterrissage de Philae [09/11/2014]
L'Observatoire de Paris est partenaire
officiel de deux retransmissions en direct du largage
de Philae par Rosetta sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko,
un événement historique. Mercredi 12 novembre,
rendez-vous donc, à partir de 15h30, dans le
Hall de la Villette ou au Musée de l'Air et de
l'Espace, ou suivez l'événement en direct
sur la video-live du CNES.
Rosetta : L'instrument VIRTIS
détecte de l'eau dans la chevelure de la comète
[09/11/2014]
Cet été, l'instrument VIRTIS
permettait de mesurer la température de la surface
cométaire. Aujourd'hui, l'équipe scientifique
de VIRTIS, composée de chercheurs et d'ingénieurs
du Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation
en astrophysique de l'Observatoire de Paris, a commencé
à caractériser le gaz dans la chevelure
de la comète (coma).
Le CNRS, acteur majeur de la mission
Rosetta [06/11/2014]
Dans une semaine, le 12 novembre, entre
17h et 17h30, l'atterrisseur Philae de la sonde Rosetta
de l'Agence spatiale européenne (ESA) tentera
de se poser sur la comète 67P-Churyumov-Gerasimenko.
Une mission périlleuse et inédite grâce
à laquelle des scientifiques, notamment du CNRS
et de différentes universités françaises,
comptent lever le voile sur certains des mystères
de nos origines. Le CNRS a participé à
l'élaboration de treize instruments scientifiques
de la mission, dont trois pour lesquels il est leader.
Partout en France, il sera possible de suivre en direct
cette première mondiale, qui sera retransmise
en vidéo sur : www.insu.cnrs.fr/fr/Rosetta (en
partenariat avec la Cité des sciences et de l'industrie
et le CNES). Des chercheurs et ingénieurs du
CNRS seront notamment mobilisés ce jour-là
pour répondre, en direct sur Twitter avec #PoseToiPhilae, aux questions du
public sur la mission et ses enjeux scientifiques. [Source
: Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5083
]
Au-revoir "J", Bonjour Agilkia!
[05/11/2014]
Le site sur lequel il est prévu
que Philae, l'atterrisseur de Rosetta, se pose sur la
comète 67P/Churyumov–Gerasimenko le 12 novembre
a maintenant un nom : Agilkia.
L'ESA confirme le site d'atterrissage
principal de la mission Rosetta [16/10/2014]

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Crédit
: ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team
MPS / UPD / LAM
/ IAA / SSO / INTA
/ UPM / DASP / IDA |
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L'ESA
vient de donner son feu vert pour que la
sonde Rosetta largue son atterrisseur Philae
en direction de la comète67P/Churyumov–Gerasimenko
le 12 novembre, pour ce qui sera peut-être
le premier atterrissage jamais réalisé
sur ce type d'objet.

Crédit : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Le choix du site d'atterrissage
de Philae, désigné par la
lettre « J » et situé
sur le plus petit des deux lobes de la comète,
a été confirmé le 14
octobre à l'issue d'une revue d'aptitude
opérationnelle approfondie.
Depuis son arrivée,
l'orbiteur Rosetta a réalisé
une cartographie et une étude scientifique
sans précédent de la comète,
vestige des premières étapes
de la formation de notre Système
solaire il y a 4,6 milliards d'années.
Tout en effectuant ces analyses,
la sonde s'est peu à peu rapprochée
de sa cible : parvenue le 6 août
à une distance de 100 km, elle n'est
maintenant qu'à 10 km du centre
de cet objet de 4 km de long. Elle
peut ainsi étudier de plus près
le site d'atterrissage principal et le site
de secours afin de compléter son
évaluation des risques, et notamment
sa cartographie du terrain.
Le choix définitif
du site « J » confirme
également le déroulement de
la séquence conduisant à l'atterrissage.
Rosetta larguera Philae le
12 novembre à 08h35 TU/09h35
heure de Paris, alors qu'elle se trouvera
à une distance d'environ 22,5 km
du centre de la comète ; l'atterrissage
aura lieu approximativement sept heures
plus tard, soit vers 15h30 TU/16h30 heure
de Paris.
Étant donné
que le signal à sens unique qu'enverra
Rosetta vers la Terre mettra 28 minutes
et 20 secondes pour arriver à
destination, la confirmation de la séparation
parviendra aux stations sol à 9h03 TU/10h03
heure de Paris, et celle de l'atterrissage
vers 16h00 TU/17h00 heure de Paris.
Source : ESA http://www.esa.int/ESA_in_your_country/France/L_ESA_confirme_le_site_d_atterrissage_principal_de_la_mission_Rosetta
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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L'atterrisseur de Rosetta va se poser
le 12 Novembre [26/09/2014]
La sonde Rosetta de l'Agence spatiale
européenne va larguer son atterrisseur Philae
à la surface de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko
le 12 novembre prochain.
C'est
le site « J » qui a été choisi
pour l'atterrisseur de Rosetta [15/09/2014]

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Crédit
: ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team
MPS / UPD / LAM
/ IAA / SSO / INTA
/ UPM / DASP / IDA |
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Philae,
l'atterrisseur de Rosetta, va se poser sur
le site « J », une
zone mystérieuse de la comète
67P/Churyumov–Gerasimenko, qui offre un
potentiel scientifique exceptionnel ;
il nous donnera un aperçu de l'activité
alentours et présente très
peu de risques pour l'atterrisseur comparé
aux autres sites présélectionnés.

Site principal d'atterrissage
de Philae
Crédt : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Le site « J »
se trouve sur la « tête »
de la comète, objet de forme irrégulière
qui mesure à peine plus de 4 km
en son point le plus large. Le choix du
site « J » comme site
principal s'est fait à l'unanimité.
Le site de secours, « C »,
est quant à lui sur le « corps »
de la comète.
L'atterrisseur, qui pèse
une centaine de kilos, devrait atteindre
la surface de la comète le 11 novembre ;
il réalisera des mesures approfondies
pour caractériser le noyau in situ,
ce qui constituera une grande première.
Mais le choix du site d'atterrissage n'a
pas été chose aisée.
« Comme les images
prises à proximité l'ont montré
récemment, la comète est un
territoire à la fois beau et risqué ;
elle est passionnante sur le plan scientifique,
mais sa forme constitue un défi sur
le plan opérationnel »,
explique Stephan Ulamec, Responsable de
l'atterrisseur Philae au Centre aérospatial
allemand (DLR).
« Aucun des sites
présélectionnés ne
remplissait à 100 % l'ensemble
des critères opérationnels,
mais le site « J »
est de toute évidence le meilleur ».
« Nous allons
procéder à la première
analyse in situ jamais réalisée
sur une comète, ce qui nous apportera
des informations sans précédent
sur sa composition, sa structure et son
évolution », ajoute Jean-Pierre
Bibring, Responsable scientifique de l'atterrisseur
et responsable de recherche de l'instrument
CIVA à l'Institut d'Astrophysique
Spatiale (IAS) d'Orsay (France).

Le site d'atterrssage de
Phlae dans le contexte
Crédt : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
« Le site « J »
nous donne en particulier la possibilité
d'analyser de la matière primitive,
de caractériser les propriétés
du noyau et d'étudier les processus
qui sous-tendent son activité. »
La recherche du site d'atterrissage
n'a pu débuter que lorsque Rosetta
s'est trouvée à proximité
de la comète le 6 août
et qu'on a pu la voir pour la première
fois de façon suffisamment proche.
Le 24 août, grâce aux données
collectées alors que la sonde était
encore à environ 100 km de la
comète, cinq zones ont été
présélectionnées pour
être analysées de façon
plus approfondie.
Depuis, la sonde a continué
d'avancer et est à une trentaine
de kilomètres de la comète,
ce qui permet une étude scientifique
plus précise des sites d'atterrissage
potentiels. En parallèle, les équipes
chargées des opérations et
de la dynamique de vol ont exploré
les différentes possibilités
de largage de Philae sur les cinq sites.
Au cours du week-end, les
équipes chargées de la sélection
du site d'atterrissage au Centre des opérations
scientifiques et de la navigation de Philae
du CNES (l'agence spatiale française)
et au Centre de contrôle de l'atterrisseur
du DLR, ainsi que des scientifiques chargés
des instruments de Philae et l'équipe
responsable de Rosetta à l'ESA se
sont retrouvés au CNES, à
Toulouse (France), pour étudier les
données disponibles et choisir le
site principal et le site de secours.
Un certain nombre de points
critiques ont été analysés,
notamment la nécessité de
trouver une trajectoire sûre pour
déployer Philae à la surface
de la comète, sur une zone où
le nombre de dangers identifiés devait
être minime. Après l'atterrissage,
d'autres facteurs devaient être pris
en compte, comme l'équilibre jour/nuit
et la fréquence des liaisons de communication
avec l'orbiteur.
Comme la descente vers la
comète est passive, le seul élément
prévisible est le point d'atterrissage
qui se situera dans une ellipse mesurant
quelques centaines de mètres.
Une zone de un kilomètre
carré a été évaluée
pour chaque site présélectionné.
Sur le site « J »,
la majeure partie des pentes font moins
de 30° par rapport à la verticale
locale, ce qui limite les risques de voir
l'atterrisseur se renverser lorsqu'il touchera
la surface. Ce site est également
peu rocailleux et reçoit suffisamment
de lumière au quotidien pour que
Philae puisse recharger ses batteries et
poursuivre sa mission scientifique à
la surface après la phase initiale
pendant laquelle il est alimenté
par une pile.
Une estimation préliminaire
de la trajectoire vers le site « J »
a montré que le temps de descente
de Philae serait d'environ sept heures,
durée qui ne compromettrait pas les
observations in situ en consommant une trop
grande quantité de l'énergie
fournie par la pile.
Les sites « B »
et « C » avaient été
envisagés comme sites de secours,
mais « C » a finalement
été choisi pour ses possibilités
d'éclairement supérieures
et son sol peu rocailleux. Les sites « A »
et « I » semblaient
intéressants lors de la première
série de discussions, mais ont été
écartés lors de la deuxième
car ils ne remplissaient pas plusieurs des
critères clés.
Un calendrier opérationnel
détaillé va désormais
être préparé afin d'établir
la trajectoire d'approche précise
de Rosetta pour qu'elle dépose Philae
sur le site « J ».
L'atterrissage doit avoir lieu avant la
mi-novembre, moment où la comète
devrait devenir plus active en s'approchant
du Soleil.
« Il n'y a pas
de temps à perdre, mais maintenant
que nous sommes à proximité,
les opérations scientifiques et de
cartographie en continu vont nous aider
à mieux analyser les sites d'atterrissage
principal et de secours », explique
le Responsable de la trajectoire de vol
de Rosetta à l'ESA, Andrea Accomazzo.
« Nous ne pouvons
bien entendu pas prévoir l'activité
de la comète entre maintenant et
l'atterrissage, ni même le jour de
l'atterrissage. Une brutale hausse de l'activité
pourrait modifier la position de Rosetta
sur son orbite au moment du déploiement
et donc l'endroit exact où Philae
atterrira, c'est ce qui rend cette opération
risquée ».
Une fois libéré
par Rosetta, Philae effectuera sa descente
de façon autonome, les commandes
ayant été préparées
par le Centre de contrôle de l'atterrisseur
du DLR, puis téléchargées
par l'équipe de contrôle de
la mission Rosetta avant la séparation.
Des images seront prises
au cours de la descente, et d'autres observations
seront faites de l'environnement de la comète.

Vue de près du site
principal
Crédit : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Lorsque l'atterrisseur touchera
la comète, à une vitesse équivalente
au pas d'un marcheur, il utilisera des harpons
et des vis pour se fixer à sa surface.
Il prendra alors une image panoramique à
360° du site qui permettra de savoir
où il a atterri et quelle est son
orientation.
La première phase
scientifique pourra alors débuter :
les instruments analyseront l'environnement
plasmique et magnétique, ainsi que
la température de la surface et de
la subsurface. L'atterrisseur procèdera
également à un forage pour
collecter des échantillons, puis
les analysera dans son laboratoire embarqué.
La structure interne de la comète
sera elle aussi étudiée grâce
à l'envoi d'ondes radio à
travers la surface en direction de Rosetta.
« Personne n'a
jamais tenté d'atterrissage sur une
comète auparavant, c'est pourquoi
le défi est considérable »,
commente Fred Jansen, Responsable de la
mission Rosetta à l'ESA. « La
complexité de la structure double
de la comète influe considérablement
sur les risques liés à l'atterrissage,
mais quoi qu'il en soit, le jeu en vaut
la chandelle ».
La date d'atterrissage devrait
être confirmée le 26 septembre,
une fois l'analyse approfondie de la trajectoire
réalisée ; le feu vert
sera donné à l'atterrissage
sur le site principal après une revue
d'aptitude exhaustive le 14 octobre.
Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/C_est_le_site_J_qui_a_ete_choisi_pour_l_atterrisseur_de_Rosetta
http://www.cnes.fr/web/CNES-fr/11464-gp-le-choix-du-site-d-atterrissage-de-philae.php
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
|
La
recherche du site d'atterrissage se rétrécit
[25/08/2014]

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©
ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team
MPS / UPD / LAM
/ IAA / SSO / INTA
/ UPM / DASP / IDA |
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À
l'aide des informations recueillies par
la sonde Rosetta de l'ESA au cours de ses
deux premières semaines auprès
de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko,
cinq sites ont été identifiés
comme sites candidats pour placer l'atterrisseur
Philae en Novembre – la première
fois qu'un atterrissage sur une comète
sera jamais tenté.

Sites candidats d'atterrissage
de Philae
Crédit : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
L'atterrissage devrait avoir
lieu à la mi-Novembre, lorsque la
comète sera à environ 450
millions de km du Soleil, avant que l'activité
sur la comète atteigne des niveaux
qui pourraient compromettre le déploiement
précis et sûr de Philae à
la surface de la comète, et avant
que le matériau de surface soit modifié
par cette activité.
Les sites ont été
affectés d'une lettre d'une présélection
originale de 10 sites possibles, qui ne
correspondent pas à un classement.
Trois sites (B, I et J) sont situés
sur le plus petit des deux lobes de la comète
et deux sites (A et C) sont situés
sur le plus gros lobe.
Résumé des
cinq sites candidats

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Site candidat
d'atterrissage A |
Site candidat
d'atterrissage B |
Site candidat
d'atterrissage C |
Crédit
: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS
Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA |
Le site A est une région
intéressante sur le plus grand lobe,
mais avec une bonne vue sur le plus petit
lobe. Le terrain entre les deux lobes est
probablement la source de certains dégazages.
L'imagerie en haute résolution est
nécessaire pour étudier les
dangers potentiels de surface tels que des
petites dépressions et des pentes,
tandis que les conditions d'éclairage
aussi doivent être considérées
d'avantage.
Le site B, dans la structure
en forme de cratère sur le plus petit
lobe, a un terrain plat et est donc considéré
comme relativement sûr pour l'atterrissage,
mais les conditions d'éclairage peuvent
poser un problème lors de l'examen
de la planification scientifique à
long terme de Philae. L'imagerie en haute
résolution sera nécessaire
pour évaluer les risques de blocs
plus en détail. En plus, les rochers
sont également pensés pour
représenter du matériel plus
récemment transformé et donc
ce site peut ne pas être aussi vierge
que quelques-uns des autres.
Le site C est situé
sur le lobe plus grand et accueille une
gamme de caractéristiques de surface,
y compris certains matériaux lumineux,
des dépressions, des falaises, des
collines et des plaines lisses, mais des
images en plus haute résolution sont
nécessaires pour évaluer le
risque de certaines de ces caractéristiques.
Il est également bien éclairé,
ce qui serait un avantage pour la planification
scientifique à long terme pour Philae.

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Site candidat
d'atterrissage I |
Site candidat
d'atterrissage J |
Crédit
: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS
Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA |
Le site I est une zone relativement
plate sur le lobe plus petit qui peut contenir
une certaine matière fraîche,
mais des images en plus haute résolution
sont nécessaires pour évaluer
l'étendue de terrain accidenté.
Les conditions d'éclairage devraient
également permettre une planification
scientifique à long terme.
Le site J est similaire au
site I, et aussi sur le lobe plus petit,
offrant des caractéristiques de surface
intéressantes et un bon éclairage.
Il offre des avantages pour l'expérience
CONSERT par rapport au site I, mais des
images en plus haute résolution sont
nécessaires pour déterminer
les détails du terrain, lequel montre
quelques rochers et terrasses.
http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/La_sonde_cometaire_Rosetta_arrive_a_destination
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
|
La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
en 3D [16/08/2014]
Regardez par-dessus les falaises et sur
la région du "cou" jonchée de
roches, admirez les couches dans la falaise exposée,
et méditez sur la formation des nombreuses dépressions
en forme de cratères dans cette vue incroyable
en 3D de de la comète 67P Churyumov-Gerasimenko,
et survolez les paysages extraordinaires
de ce petit corps céleste.
La
sonde cométaire Rosetta arrive à destination
[06/08/2014]

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©
ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team
MPS / UPD / LAM
/ IAA / SSO / INTA
/ UPM / DASP / IDA |
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Après
un périple de 10 ans à la
poursuite de sa cible, la sonde Rosetta
de l'ESA est devenue aujourd'hui le premier
véhicule spatial à avoir effectué
un rendez-vous cométaire, ce qui
ouvre un nouveau chapitre dans l'exploration
du système solaire.

Vue de la comète,
le 3 août 2014
Crédit : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
La comète 67P/Churyumov–Gerasimenko
et Rosetta qui se trouvent maintenant à
405 millions de kilomètres de la
Terre, quasiment à mi-distance entre
les orbites de Jupiter et de Mars, se dirigent
vers le système solaire interne à
une vitesse de presque 55 000 km/h.
La comète suit une
orbite elliptique de 6,5 ans qui la conduit
des confins extérieurs de Jupiter,
pour le point le plus éloigné
du Soleil, jusqu'à l'espace compris
entre les orbites de Mars et de la Terre,
pour le point le plus proche du Soleil.
Rosetta accompagnera la comète pendant
plus d'une année au cours de son
voyage autour du Soleil, puis à nouveau
en direction de Jupiter.
Les comètes sont considérées
comme les constituants primitifs du système
solaire, qui ont probablement contribué
à la présence d'eau sur Terre
et peut-être même au développement
de la vie. Mais de nombreuses questions
fondamentales sur ces objets énigmatiques
restent sans réponse et, grâce
à son étude exhaustivein situde
la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko,
Rosetta a pour mission de percer les secrets
qu'elle recèle.
Mais ce voyage vers la comète
ne s'est pas fait en une seule étape.
Depuis son lancement en 2004, Rosetta a
survolé trois fois la Terre et une
fois Mars afin de bénéficier
d'une assistance gravitationnelle lui permettant
d'atteindre son objectif final. Au cours
de cet itinéraire complexe, Rosetta
s'est également approchée
des astéroïdes Šteins et Lutetia,
dont elle a pris des images exceptionnelles
et collecté des données scientifiques
du plus haut intérêt.
« Après
dix ans, cinq mois et quatre jours de voyage,
cinq passages à proximité
du Soleil et 6,4 milliards de kilomètres
parcourus, nous avons le plaisir d'annoncer
que notre but est enfin atteint »,
a déclaré Jean-Jacques Dordain,
Directeur général de l'ESA.

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La
comète en activité
le 2 août 2014 - Crédit
: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS
Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA |
« La sonde européenne
Rosetta est désormais le premier
véhicule spatial de l'histoire à
avoir effectué un rendez-vous cométaire,
ce qui constitue un jalon majeur dans l'exploration
de nos origines. C'est maintenant que
les découvertes vont vraiment commencer ! »
C'est aujourd'hui qu'a eu
lieu la dernière d'une série
de dix manœuvres de rendez-vous qui ont
débuté en mai dernier en vue
d'ajuster graduellement la vitesse et la
trajectoire de Rosetta à celles de
la comète. Si l'une ou l'autre de
ces manœuvres avait échoué,
la mission aurait été perdue
et la sonde aurait tout simplement raté
son rendez-vous avec la comète.
« L'exploit d'aujourd'hui
est le résultat d'un vaste projet
international conduit sur plusieurs décennies »,
précise Alvaro Giménez, Directeur
de la Science et de l'Exploration robotique
à l'ESA.
« Nous avons parcouru
un chemin extraordinaire depuis la première
fois où le concept de mission a été
discuté à la fin des années
1970 avant d'être approuvé
en 1993. Maintenant, nous sommes sur le
point d'ouvrir une malle aux trésors
permettant de faire des découvertes
scientifiques qui révolutionneront
nos connaissances sur les comètes
au cours des décennies à venir ».
La comète a commencé
à révéler ses caractéristiques
alors que Rosetta était encore en
phase d'approche. Les images prises par
la caméra OSIRIS entre fin avril
et début juin ont montré une
activité variable. Ainsi, au cours
de ces six semaines, la « coma »
de la comète – longue enveloppe de
gaz et de poussière – est rapidement
devenue plus brillante avant de perdre à
nouveau en intensité lumineuse.
Au même moment, les
premières mesures prises par l'instrument
MIRO (radiomètre-spectromètre
hyperfréquences de l'orbiteur de
Rosetta) indiquaient que la comète
libérait dans l'espace de la vapeur
d'eau à raison d'environ 300 millilitres
par seconde.
Par ailleurs, les mesures
effectuées par l'instrument VIRTIS
(spectromètre de cartographie thermique
dans le visible et l'infrarouge) révélaient
une température moyenne de l'ordre
de -70° C, ce qui correspond à
une surface globalement sombre et poussiéreuse
plutôt que propre et glacée.
Puis, des images étonnantes
prises à une distance d'environ 12 000
km ont commencé à montrer
que le noyau de la comète est constitué
de deux segments distincts reliés
par un « cou », ce
qui lui donne un peu la forme d'un canard.
Les images suivantes ont révélé
de plus en plus de détails – la toute
dernière image à haute résolution
transmise par la sonde en début de
journée sera mise en ligne cet après-midi.
« Les premières
images nettes que nous avons obtenues concernant
la comète sont pour nous une source
d'interrogations », indique Matt
Taylor, responsable scientifique de
la mission Rosetta à l'ESA.
« Cette structure
bilobée résulte-t-elle de
la rencontre de deux comètes distinctes
à un moment de l'histoire du système
solaire ou s'agit-il d'une comète
qui a connu une érosion spectaculaire
et asymétrique au fil du temps ?
Avec ses instruments, Rosetta est parfaitement
positionnée pour étudier au
mieux un corps céleste aussi exceptionnel. »
Aujourd'hui, Rosetta se trouve
à exactement 100 km de la surface
de la comète, mais elle va s'en rapprocher
encore. Durant les six prochaines semaines,
elle évoluera sur deux trajectoires
triangulaires face à la comète,
d'abord à une distance de 100 km,
puis de 50 km.
Dans le même temps,
d'autres instruments de la sonde procéderont
à une étude scientifique détaillée
de la comète afin de trouver un site
approprié où l'atterrisseur
Philae pourra se poser.
Au final, Rosetta essaiera
de se placer sur une orbite rapprochée
quasi circulaire à 30 km de la comète,
voire encore plus près en fonction
de l'activité de celle-ci.
« Cette approche n'est
que la première étape d'une
aventure encore plus extraordinaire qui
va comporter de nombreux autres défis
à mesure que nous apprendrons comment
travailler dans cet environnement inexploré,
comment évoluer en orbite autour
de la comète et comment faire atterrir
un engin à sa surface »,
déclare Sylvain Lodiot, responsable
de la conduite des opérations de
Rosetta à l'ESA.
Pas moins de cinq sites d'atterrissage
possibles seront identifiés d'ici
la fin du mois d'août, avant le choix
du site de référence à
la mi-septembre. La séquence d'événements
conduisant au déploiement de Philae
– actuellement prévu le 11 novembre
prochain – sera confirmée à
la mi-octobre.
« Au cours des
prochains mois, outre l'étude des
caractéristiques du noyau de la comète
et la fixation du cap pour le reste de la
mission, nous aborderons les derniers préparatifs
d'une autre grande première dans
l'histoire spatiale : un atterrissage
sur une comète », déclare
Matt Taylor.
« Après
l'atterrissage de Philae, Rosetta continuera
d'accompagner la comète jusqu'à
ce qu'elle atteigne son point le plus rapproché
du Soleil en août 2015. Ensuite, Rosetta
scrutera de près son comportement
et nous donnera en temps réel des
données précieuses sur l'évolution
de la comète lorsque celle-ci évoluera
autour du Soleil. »
Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/La_sonde_cometaire_Rosetta_arrive_a_destination
Rosetta est arrivée
! Les opérations scientifiques commencent
Après dix années
d'un long voyage, la sonde Rosetta de l'ESA
devient aujourd'hui le premier engin à
avoir effectivement pris rendez-vous avec
une comète. Un nouveau chapitre dans
l'exploration et la connaissance de notre
système solaire s'ouvre. Le CNRS
à travers 10 de ses laboratoires
a apporté une contribution importante
dans le développement et le déroulement
de la mission aux côtés du
CNES et apportera une contribution de premier
plan à l'exploitation scientifique
des données récoltées
par les différents instruments de
la sonde.
Source : Actualités
du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/4971
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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Chronologie de Rosetta : compte à
rebours pour l'arrivée à la comète
[06/08/2014]
Une chronologie des plus cruciales étapes
menant à l'arrivée de Rosetta à
sa comète cible mercredi. Les équipes
scientifiques et d'opérations de mission à
l'ESA et des scientifiques de plusieurs pays suivront
étroitement les progrès. Après
avoir terminé une série complexe de neuf
manœuvres orbitales depuis la fin de l'hibernation le
20 Janvier, Rosetta est enfin en position de rendez-vous
avec la comète. L'entrée en orbite aura
lieu le 06 Août et sera déclenchée
par un petite mais cruciale mise à feu du propulseur
d'une durée de seulement 6 min 26 sec, à
partir de 09h00 UTC (11h00 CEST). Les commandes ont
été téléchargées
dans la nuit du 04 Août.
Rosetta
prend la température de la comète
[01/08/2014]
Le vaisseau spatial Rosetta de l'ESA
a fait ses premières mesures de température
de sa comète cible, trouvant qu'elle est trop
chaude pour être recouverte de glace et doit au
contraire avoir une croûte sombre et poussiéreuse.
Les observations de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko
ont été faites par l'instrument VIRTIS
(visible, infrared and thermal imaging spectrometer)
de Rosetta, entre les 13 et 21 Juillet, quand Rosetta
s'est rapproché de 14.000 km de la comète
à un peu plus de 5.000 km. À ces distances,
la comète couvrent seulement quelques pixels
dans le champ de vision, et donc il n'était pas
possible de déterminer les températures
des individuels éléments. Mais, en utilisant
le capteur pour recueillir la lumière infrarouge
émise par la comète entière, les
scientifiques ont déterminé que sa température
de surface moyenne est de –70ºC. La comète
était à environ 555 millions de km du
Soleil à ce moment – plus de trois fois plus
loin que la Terre, ce qui signifie que le Soleil est
seulement environ un dixième aussi brillant.
Dernières
nouvelles de Rosetta [31/07/2014]

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©
ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team
MPS / UPD / LAM
/ IAA / SSO / INTA
/ UPM / DASP / IDA |
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Moins
d'une semaine avant l'arrivée de
Rosetta sur la comète 67P, les images
obtenues par la caméra OSIRIS-NAC,
conçue et développée
par le Laboratoire d'astrophysique de Marseille
(CNRS / Aix-Marseille Université)
montrent clairement la présence d'une
coma entourant le noyau. Tandis que cette
vue par OSIRIS de la coma ne couvre qu'une
zone de 150 km, cette dernière s'étend
en principe bien plus loin. La zone centrale
du noyau, plus brillante, se distingue de
mieux en mieux.

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Figure
1: La coma de 67P/Churyumov-Gerasimenko
telle que visible avec l'imageur
OSIRIS. L'image couvre un zone
de 150 kilomètres de
côté. Cette image
a été prise le
25 juillet 2014. L'assombrissement
de la zone centrale et la tâche
circulaire à droite sont
des artéfacts provenant
de la surexposition due au noyau.
© ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA |

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Figure
2: Le noyau de la comète
67P/Churyumov-Gerasimernko vue
d'une distance de 1950 kilomètres
prise le 29 juillet 2014. Chaque
pixel correspond à 37
mètres approximativement.
Le cou du noyau (zone centrale)
se distingue de plus en plus
par sa brillance.
© ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA |
Note(s):
Rosetta est
une mission de l'ESA (avec le support de
ses pays membres) et de la NASA. L'atterrisseur
Philae de Rosetta est fourni par un consortium
composé de l'ASI, du CNES, du DLR
et du MPS. Rosetta sera la première
mission de l'histoire à aller à
la rencontre d'une comète, de l'accompagner
dans son voyage jusqu'au Soleil, et d'y
poser un atterrisseur.
Le système
d'imagerie OSIRIS a été réalisé
par un consortium mené par le Max
Planck Institute for Solar System Research
(Allemagne) en collaboration avec le CISAS,
l'Université de Padova (Italie),
le Laboratoire d'astrophysique de Marseille,
l'Instituto de Astrofísica de Andalucia
(Espagne), le CSIC (Espagne), le Scientific
Support Office of the European Space Agency
(Pays-Bas), l'Instituto Nacional de Técnica
Aeroespacial (Espagne), l'Universidad Politéchnica
de Madrid (Espagne), le Department of Physics
and Astronomy of Uppsala University (Suède),
et l'Institute of Computer and Network Engineering
of the TU Braunschweig (Allemagne). OSIRIS
a reçu le soutien financier du DLR
(Allemagne), le CNES, l'ASI (Italie), MEC
(Espagne), le SNSB (Suède) et le
Directoire technique de l'ESA.
La caméra
OSIRIS-NAC, instrument imageur à
haute résolution spatiale conçu
et développé par le Laboratoire
d'astrophysique de Marseille (CNRS / Aix-Marseille
Université) en partenariat avec la
société ASTRIUM et plusieurs
laboratoires européens.
Source : Actualités
du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/4966
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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Rosetta :
la zone centrale du noyau intéresse les chercheurs
[25/07/2014]
Sur les nouvelles images de la comète
67P prises par OSIRIS-NAC, l'instrument imageur à
haute résolution spatiale en partie conçu
et développé par le Laboratoire d'astrophysique
de Marseille (CNRS / Aix-Marseille Université),
les structures à la surface de la comète
commencent à être visibles. La résolution
de ces images est maintenant de 100m par pixel. On peut
constater que la partie centrale, celle qui relie les
2 composantes du noyau de 67P, semble plus brillante
que le reste du noyau.
La
double personnalité de la comète 67P/C-G
[17/07/2014]
L'image de cette semaine de la comète
67P/Churymov-Gerasimenko dévoile une forme extraordinairement
irrégulière. Les images de la semaine
dernière le laissaient deviner, et dans le court
laps de temps qui s'est écoulé il est
devenu clair que ce n'est pas une comète ordinaire.
Il semble que la comète 67P/C-G soit en deux
parties, comme son nom composé l'indique.
La
comète 67P/Churyumov-Gerasimenko possède
un noyau double [16/07/2014]
La sonde Rosetta a acquis de nouvelles
images sensationnelles de sa cible, la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko, qu'elle poursuit à
travers l'espace. Après traitement des images
d'origine beaucoup plus pixelisées obtenues le
11 Juillet 2014 par la caméra OSIRIS-NAC à
bord de la sonde, la forme de la comète se précise
et montre une configuration de "binaire en contact"
mesurant approximativement 4 x 3,5 kilomètres.
La comète qui nous apparaît sous forme
d'un assemblage
de deux lobes d'inégale grosseur, résultant
probablement de l'accrétion de deux petits corps.
Comète
de Rosetta : attendez-vous à l'inattendu [19/06/2014]
Une image capturée au début
de ce mois-ci, le 04 Juin, par le satellite Rosetta
de l'ESA montre que sa comète cible s'est calmée,
ce qui démontre la nature imprévisible
de ces objets énigmatiques.
La comète cible de Rosetta devient
active [15/05/2014]

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Crédit
: ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team
MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/
INTA/ UPM/DASP/IDA |
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La
cible de la mission Rosetta a commencé
à révéler sa véritable
personnalité, celle d'une comète,
puisqu'un voile de poussière s'est
clairement développé autour
d'elle ces six dernières semaines.

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Une
chevelure se développe
autour de la comète
Crédit
: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS
Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA |
Les images de la Comète
67P/Churyumov–Gerasimenko présentées
dans cette séquence ont été
prises entre le 27 mars et le 4 mai, alors
que la distance entre le véhicule
et la comète était réduite
de cinq à environ deux millions de
kilomètres.
A la fin de la séquence,
le voile poussiéreux de la comète
- sa « chevelure »
- s'étire d'environ 1300 kilomètres
dans l'espace. En comparaison, le noyau
ne mesure approximativement que 4 kilomètres
de diamètre, et n'est pas encore
« visible ».
La chevelure de la comète
se développe alors que celle-ci se
rapproche progressivement du Soleil sur
son orbite d'une durée de 6,5 années.
Même si elle se trouve encore à
plus de 600 millions de kilomètres
du Soleil - plus de quatre fois la distance
entre la Terre et le Soleil – sa surface
a déjà commencé à
se réchauffer, ce qui sublime la
glace de surface et fait s'échapper
le gaz de son noyau formé de roches
et de glace.

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La
comète le 30 avril -
Crédit : ESA/Rosetta/MPS
for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA |
Lorsque le gaz s'échappe,
il emmène avec lui dans l'espace
un nuage de minuscules particules de poussière,
qui s'étirent lentement pour former
la chevelure.
Alors que la comète
continue de se rapprocher du Soleil, le
réchauffement se poursuit, l'activité
augmente, et la pression des vents solaires
va finalement faire en sorte que les matériaux
forment une longue traine.
Rosetta et la comète
passeront au plus près du Soleil
en août 2015, entre les orbites de
la Terre et de Mars.
L'activité qui débute
offre aujourd'hui aux scientifiques l'opportunité
d'étudier la production de la poussière
et la structure de la chevelure avant même
de s'en approcher.
« Elle commence
à ressembler véritablement
à une comète, »
déclare Holger Sierks, chercheur
principal de l'instrument OSIRIS, le système
d'imagerie optique, spectroscopique et infrarouge
à distance, depuis l'Institut Max-Planck
de recherche sur le Système Solaire
situé en Allemagne.
« Difficile de
croire que d'ici quelques mois, Rosetta
sera profondément enfouie dans ce
nuage de poussières et en route vers
ce qui est à l'origine de l'activité
de la comète. »
En outre, le suivi des changements
périodiques de luminosité
révèle que le noyau tourne
toutes les 12,4 heures - environ 20 minutes
de moins qu'on le pensait auparavant.
« Ces observations
initiales nous aident à développer
des modèles de la comète,
qui seront essentiels pour nous aider à
naviguer autour de celle-ci lorsque nous
nous en rapprocherons, » explique
Sylvain Lodiot, responsable ESA des opérations
sur Rosetta).
OSIRIS et les caméras
dédiées à la navigation
du véhicule prennent régulièrement
des photos pour aider à déterminer
la trajectoire exacte de Rosetta par rapport
à la comète. Avec l'aide de
ces informations, le véhicule a déjà
commencé une série de manœuvres
qui l'aligneront lentement avec la comète
en préparation du rendez-vous qui
se déroulera la première semaine
d'août.
Des observations scientifiques
détaillées permettront alors
de trouver pour l'atterrisseur Philae l'endroit
le plus approprié sur la surface
de la comète en vue de sa descente
au mois de novembre.
Source : ESA http://www.esa.int/ESA_in_your_country/France/La_comete_cible_de_Rosetta_devient_active
Gilbert
Javaux - PGJ-Astronomie
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Rosetta
a des vues sur la comète de destination [27/03/2014]
Le vaisseau spatial Rosette de l'ESA
a capturé un premier aperçu de sa comète
de destination depuis son réveil de l'hibernation
dans l'espace lointain le 20 Janvier. Ces deux images
"premières lueurs" ont été
prises les 20 et 21 Mars par la caméra grand
angle OSIRIS et la caméra à angle étroit,
dans le cadre de six semaines d'activités destinées
à préparer les instruments scientifiques
de l'engin spatial pour l'étude en gros plan
de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko.
Rosetta,
la « belle endormie » de l'ESA, est sortie
de son hibernation [20/01/2014]
Un chapitre de l'odyssée de la
sonde spatiale Rosetta dans l'espace lointain trouve
un épilogue heureux après une attente
éprouvante : plongée dans le sommeil
depuis 31 mois, la sonde vient ce soir de reprendre
contact avec l'ESA. Rosetta sera la première
mission spatiale à réaliser un rendez-vous
avec une comète, à tenter de poser un
atterrisseur à sa surface puis à la suivre
lorsqu'elle s'approchera du Soleil. Sa cible est la
comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Aujourd'hui,
alors qu'il reste à Rosetta environ 9 millions
de kilomètres à parcourir pour atteindre
la comète, son réveil interne pré-programmé
l'a tirée de son sommeil. Une fois ses principaux
instruments de navigation réactivés, sa
mise en rotation destinée à la stabiliser
s'est arrêtée et la sonde a pointé
son antenne principale vers la Terre pour faire savoir
aux responsables de la mission qu'elle avait survécu
à son épopée dans l'espace lointain. Ce
signal a été reçu par la station
sol de Goldstone (Californie) de la NASA à 18h18
TU, la sonde ayant tiré parti de la première
occasion qui lui était offerte de communiquer
avec la Terre. Ce signal a été immédiatement
confirmé par le Centre européen d'opérations
spatiales de l'ESA à Darmstadt et le réveil
de la sonde a été annoncé ainsi
sur le compte Twitter @ESA_Rosetta : "Salut,
le monde!"
Le
réveil le plus important du Système Solaire
[16/01/2014]
A 11h (10h GMT) lundi prochain, le réveil
le plus important du Système Solaire va réveiller
Rosetta, le véhicule spatial de l'ESA actuellement
endormi. L'ordinateur de Rosetta est programmé
pour exécuter une suite d'événements
destinés à ré-établir le
contact avec la Terre le 20 janvier, à commencer
par une alarme de réveil à 11h. Immédiatement
après commencera le réchauffage des suiveurs
stellaires du véhicule, ce qui devrait prendre
environ six heures. Une poussée des moteurs permettra
ensuite d'arrêter la rotation lente. Une légère
correction de l'orientation de Rosetta sera effectuée
afin de s'assurer que les panneaux solaires font directement
face au Soleil, et ce avant d'allumer les suiveurs stellaires
pour déterminer l'attitude du véhicule.
Une fois que celle-ci a été établie,
Rosetta va se tourner vers la Terre, allumer son émetteur
et pointer son antenne à gain élevé
afin d'envoyer un signal qui annoncera son réveil.
Réveil
du satellite Rosetta dans moins de 45 jours [07/12/2013]
Rosetta, le satellite de l'ESA qui poursuit
une comète, doit se réveiller dans moins
de 45 jours de son hibernation dans l'espace lointain
pour atteindre la destination vers laquelle il voyage
depuis une décennie. Le réveil interne
de Rosetta est réglé pour 10h00 UTC (soit
11h, heure de Paris) le 20 janvier 2014. Une fois réveillée,
Rosetta va réchauffer ses instruments de navigation,
puis arrêter sa rotation pour pointer son antenne
principale vers la Terre et informer l'équipe
au sol qu'elle est toujours en vie. Après son
réveil, Rosetta sera encore à environ
9 millions de kilomètres de la comète.
Au fur et à mesure de son approche, les onze
instruments de la sonde et les dix instruments de l'atterrisseur
seront allumés et vérifiés.
Sonde
Rosetta : le chasseur de comète se réveillera
bientôt de son hibernation spatiale [14/10/2013]
J-100 avant le réveil
de la Mission Rosetta de l'Agence Spatiale Européenne
(ESA). À ce moment-là, la sonde chasseuse
de comète sortira de son hibernation spatiale
pour poursuivre un voyage commencé il y a un
peu moins de 10 ans. Le réveil interne de Rosetta
a été programmé, avant le lancement,
au 20 janvier 2014, à 10h00 UTC. Une fois réveillée,
la sonde devrait réchauffer doucement ses instruments
de navigation avant d'effectuer une rotation lui permettant
de pointer son antenne principale vers la Terre, pour
donner son premier signe de vie. Son équipe pourra
alors entrer en contact avec elle pour déterminer
son état. Une fois réveillée, Rosetta
sera, tout de même, encore à plus de 9
millions de kilomètres de la comète. Les
21 instruments de l'appareil entreront alors de nouveau
en jeu. Début mai, le vaisseau devrait se situer
à environ 2 millions de kilomètres de
la comète, avant de s'aligner avec elle à
la fin du mois. Le rendez-vous entre les deux objets
a été pris pour août 2014. Les premières
images de 67P/Churyumov-Gerasimenko sont attendues pour
mai et devrait permettre d'en savoir plus sur la position
et l'orbite de la comète. Rosetta qui est composée
d'un orbiteur et d'un atterrisseur (prénommé
Philae), devrait également réaliser de
nombreuses mesures de la comète : sa gravité,
sa masse, sa forme, son atmosphère gazeuse… Elle
analysera aussi le plasma de l'environnement et son
interaction avec l'atmosphère et les vents solaires.
Après un survol en août et septembre, le
site d'atterrissage de Philae, pesant 100 kg, sera choisi
sur la comète. L'objectif sera alors de photographier
la surface de la comète et d'analyser la composition
de la glace et des matériaux du sol. Philae devrait
récolter des échantillons de 20 à
30 cm de la surface.
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