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Comète C/2009 B2 (LINEAR)
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Une nouvelle comète a été découverte le 29 Janvier 2009 par le télescope de surveillance LINEAR et a été rapidement confirmée par de nombreux observateurs après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2009 B2 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 10 Mars 2009 à une distance d'environ 2,3 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 07 Mars 2009 à une distance de 2,3 UA du Soleil.
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Comète P/2008 WZ96 (LINEAR)
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Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert le 30 Novembre 2008 et observé de nouveau le 28 Décembre 2008 par le télescope de surveillance LINEAR, et ayant en conséquence reçu la désignation de 2008 WZ96, a révélé sa nature cométaire lors d'observations récentes.
Les éléments orbitaux de la comète P/2008 WZ96 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 23 Janvier 2009 à une distance de 1,6 UA du Soleil, et une période de 6,14 ans.
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De récentes images de Titan par le vaisseau spatial Cassini mettent en
évidence un changement d'apparence des lacs au Pôle Sud de Mars,
dû à des pluies de méthane.
Le télescope spatial Spitzer a observé une planète dont
la température passe en seulement six heures de 500 à 1.200 degrés
Celsius. La planète "impétueuse" est HD 80606b, une géante de gaz qui satellise une étoile
à 190 années-lumière de la Terre.
L'astéroïde
2009 BK58, un objet d'environ 24 mètres découvert le 29 Janvier
2009 dans le cadre du Catalina Sky Survey , passera à une distance d'environ
1,69 LD de la Terre le 02 Février 2009 à 15h05 UTC, et à
1,86 LD de la Lune le même jour à 07h30 UTC.
Comètes SOHO : C/2008 U10, U11, U12, U13, U14, U15, U16
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Sept nouvelles comètes découvertes sur les images archivées prises par le satellite SOHO (SOHO-LASCO coronographe C3 et C2) ont été mesurées et annoncées par les circulaires MPEC 2009-B70 et MPEC 2009-B71.
Toutes ces comètes appartiennent au groupe de Kreutz.
C/2008 U10 (SOHO) Zhijian Xu C/2008 U11 (SOHO) Hua Su C/2008 U12 (SOHO) Bo Zhou
C/2003 U13 (SOHO) Rob Matson C/2003 U14 (SOHO) Rainer Kracht C/2008 U15 (SOHO) Jiangao Ruan C/2008 U16 (SOHO) Rob Matson
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Comètes SOHO : C/2008 U2, U3, U4, U5, U6, U7, U8, U9
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Huit nouvelles comètes découvertes sur les images archivées prises par le satellite SOHO (SOHO-LASCO coronographe C3 et C2) ont été mesurées et annoncées par les circulaires MPEC 2009-B66 et MPEC 2009-B67.
La comète C/2008 U6 appartient au groupe de Meyer, les autres comètes appartiennent au groupe de Kreutz.
C/2008 U2 (SOHO) Eryk Banach C/2008 U3 (SOHO) Rob Matson C/2008 U4 (SOHO) Rob Matson C/2008 U5 (SOHO) Rob Matson
C/2003 U6 (SOHO) Michal Kusiak C/2003 U7 (SOHO) Rainer Kracht C/2008 U8 (SOHO) Tony Hoffman C/2008 U9 (SOHO) Hua Su
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Le mur divise les côtés Est et Ouest de la métropole cosmique
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Dans toute la métropole cosmique, des bulles géantes dans la poussière froide et le gaz chaud sont remplies de gaz diffus de plusieurs millions de degrés qui émettent des rayons X. Les scientifiques pensent que ces bulles sont produites et chauffées à des températures de rayons X quand les vents stellaires puissants des jeunes étoiles massives se heurtent et poussent de côté le gaz et la poussière environnants. Ainsi, les secteurs évacués sont immédiatement repeuplés avec le matériel plus chaud vu par Chandra.
Cependant, il y a une différence entre les deux côtés de cette ville stellaire divisée. Sur le côte Ouest (à droite), la quantité de gaz chaud trouvé dans les bulles correspond à environ 4300 fois la masse du Soleil. Cette valeur et l'éclat du gaz dans les rayons X impliquent que la partie Ouest de NGC 604 est entièrement alimentée par les vents de 200 étoiles massives chaudes.
Ce résultat est intéressant parce que la modélisation précédente d'autres bulles les prévoyait normalement plus faible qu'observée, de sorte que le réchauffement additionnel de restes de supernova soit requis. L'implication est que dans cette région de NGC 604, aucune ou très peu d'étoiles massives n'a dû éclater en tant que supernovae.
La situation est différente du côté Est (gauche) de NGC 604. De ce côté, le gaz de rayons X contient 1750 fois la masse du Soleil et les vents de jeunes étoiles ne peuvent pas expliquer l'éclat de l'émission de rayons X. Les bulles de ce côté semblent être beaucoup plus anciennes et ont été probablement créées et alimentées par de jeunes étoiles et supernovae dans le passé.
Une séparation semblable entre Est et Ouest est vue dans les résultats optiques. Ceci implique qu'un mur massif de gaz protège la région relativement tranquille à l'Est de la formation d'étoiles active à l'Ouest.
Cette étude a été menée par Ralph Tuellmann du Harvard Smithsonian Center for Astrophysics et faisait partie très profonde observation sur 16 jours de M33 appelé Chandra ACIS Survey of M33, ou ChASeM33.
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Ecoulement du trou noir de Centaurus A détecté avec APEX
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Les astronomes ont un nouvel aperçu sur la galaxie active Centaurus A (NGC 5128), puisque les jets et lobes émanant du trou noir central ont été imagés aux longueurs d'onde submillimétrique pour la première fois. Les nouvelles données, du télescope APEX (Atacama Pathfinder Experiment) au Chili, qui est géré par l'ESO, ont été combinées avec des longueurs d'onde visible et de rayons X pour produire cette nouvelle image remarquable.
Centaurus A est notre plus proche galaxie géante, à une distance d'environ 13 millions d'années-lumière dans la constellation autrale du Centaure (Centaurus). C'est une galaxie elliptique, fusionnant actuellement avec une galaxie spirale compagnon, ayant pour résultat des secteurs de formation intense d'étoiles et faisant d'elle un des objets les plus spectaculaires dans le ciel. Centaurus A accueille une très active et fortement lumineuse région centrale, provoquée par la présence d'un trou noir supermassif, et est la source de fortes émissions radio et de rayons X.
Dans l'image, nous voyons l'anneau de poussières encerclant la galaxie géante, et les rapides jets radio éjectés du centre de la galaxie, signatures du trou noir supermassif au coeur de Centaurus A. Dans la lumière submillimétrique, nous voyons non seulement la chaude lueur du disque central de poussières, mais également l'émission de la source radio centrale et - pour la première fois en submillimètre - les lobes radio intérieurs nord et sud du disque. Les mesures de cette émission, qui se produit quand les électrons rapides se développent en spirales autour des lignes d'un champ magnétique, révèlent que le matériel dans le jet voyage approximativement à la moitié de la vitesse de la lumière. Dans l'émission de rayons X, nous voyons les jets émergeant du centre de Centaurus A et, vers la droite inférieure de la galaxie, la lueur où le lobe en expansion heurte le gaz environnant, créant une onde de choc.
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Recherche de corps
du Système solaire lointain dans la région de Sedna : Megan
E. Schwamb, Michael E. Brown, et David L. Rabinowitz ont présenté
les résultats d'une vaste étude pour des corps éloignés
comme Sedna dans le Système solaire externe en utilisant le télescope
Samuel Oschin de 1,2 mètre à l'Observatoir de Palomar. Les auteurs
ont recherché sur ~ 12.000 degrés carrés à une magnitude
limite moyenne de 21,3 dans la bande R. Un nombre total de 53 objets de la Ceinture
de Kuipter et de Centaures a été détecté; dont 25
qui ont été découverts dans cette étude. Aucun corps
supplémentaire comme Sedna avec un périhélie au-delà
de 70 UA n'a été découvert en dépit d'une sensibilité
aux mouvements à ~1.000 UA.
Pluies
d'hélium à l'intérieur des planètes jupitériennes
: En déterminant les propriétés des mélanges hydrogène-hélium
aux millions d'atmosphères de pression sévissant à l'intérieur
de Saturne et de Jupiter, les physiciens au Lawrence Livermore National Laboratory
et à l'Université d'Illinois à Urbana-Champagne ont déterminé
la température à une pression donnée quand l'hélium
devient insoluble dans l'hydrogène métallique dense. Les résultats
sont directement appropriés aux modèles de la structure et de
l'évolution intérieures des planètes jupitériennes.
La caméra lunaire européenne de rayons X plus sensible que prévu
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C1XS a enregistré le signal de rayons X d'une région près du site d'atterrissage d'Apollo le 12 décembre 2008 à 03h36 CET. La détection est une étape principale dans la cartographie de la composition minéralogique de la surface de la lune afin d'étudier son origine et évolution.
L'appareil-photo de rayons X a collecté 3 minutes de données de la Lune juste quand l'éclat a débuté. Le signal révèle la signature de rayons X d'une partie de la surface lunaire. Avec la poursuite de la mission, C1XS établira une image détaillée des ingrédients qui ont heurté la Lune - notre huitième continent.
L'éruption chromosphérique qui a causé la fluorescence de rayons X sur la surface lunaire était approximativement 20 fois plus faible que le minimum de détection pour lequel C1XS a été conçu. « L'instrument a dépassé les espérances quant à sa sensibilité et a prouvé par son exécution que c'est le spectromètre de rayons X le plus sensible de sa sorte dans l'histoire, » commente Mme Shyama Narendranath, scientifique d'opérations d'instrument à l'ISRO (Indian Space Research Organization). La détection est une étape principale dans la cartographie de la composition minéralogique de la surface de la Lune pour étudier son origine et évolution.
Le professeur Manuel Grande, investigateur principal pour C1XS à l'Université d'Aberystwyth, a ajouté, « La qualité du signal d'éclat détecté de la Lune démontre clairement que C1XS est en excellent état et a survécu au passage de Chandrayaan-1 à travers les ceintures de radiation de la Terre (ou van Allen) avec très peu de dommages. Ce sont d'excellentes nouvelles pour le reste de la mission Chandrayaan-1 ».
« Le premier résultat de C1XS, une version améliorée de l'appareil-photo de rayons X qui a volé sur la mission lunaire SMART-1 de l'ESA, est très prometteur, » ajoute Erd chrétien, chef de projet Chandrayaan-1 à l'ESA.
« Ces données sont les éléments de base de la première carte minéralogique globale de la Lune - la clé pour comprendre notre seul satellite naturel, » ajoute Detlef Koschny, scientifique du projet Chandrayaan-1 de l'ESA.
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L'astéroïde
2009 DB de type Apollo, découvert le 16 Janvier 2009 par le Mt. Lemmon
Survey, est passé le 25 Janvier 2009 vers 06h25 UTC à environ
680.000 km (1,79 LD) de la Terre et passera le 29 Janvier vers 00h48 UTC à
environ 745.000 km (1,96 LD) de la Lune (1 LD = distance approximative à
la Lune = 384.000 km). L'astéroïde d'environ 7 mètres de
diamètre ne présente pas de risque mais mérite quand même
qu'on s'y intéresse. L'orbite de 2009 DB semble être pratiquement identique
à celle de la Terre. 2009 DB pourrait être un rare astéroïde
orbitant autour du Soleil de concert avec notre planète.
Une nouvelle théorie sur la formation des galaxies grâce à la simulation numérique
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Les galaxies actuelles,
comme la Voie Lactée, se sont formées au sein de courants
de gaz froid. C'est ce que viennent de démontrer à
l'aide de simulations numériques de haute performance une
équipe d'astrophysiciens français du CEA-Irfu, de
l'INSU-CNRS, des universités Paris Diderot et Pierre et Marie
Curie (1), et une équipe de l'Université Hébraïque
de Jérusalem. Ces simulations corroborent des observations
récentes via des télescopes géants, qui remettaient
en question la théorie actuelle de formation des galaxies.
Les galaxies sont les constituants fondamentaux de l'univers. Chacune d'entre elles rassemble en moyenne 100 milliards d'étoiles et s'étend sur plus de 50 000 années-lumière. Chaque galaxie se trouve au cœur d'un halo quasi-sphérique de matière noire, constituant dont la nature nous échappe encore mais que nous détectons indirectement par sa signature gravitationnelle.
Les galaxies d'aujourd'hui, comme notre Voie Lactée, ont une morphologie spirale. Ce sont des disques en rotation, riches en hydrogène gazeux, qui forment continûment des étoiles (de l'ordre de deux masses solaires sur une année). Pour comprendre la formation de ces galaxies, le scénario standard se fonde sur une accrétion (2) de gaz quasiment sphérique et sur des collisions entre galaxies plus anciennes. Il suppose que les étoiles se forment tout d'abord de façon lente et mesurée dans les galaxies spirales, puis de façon violente à l'occasion de collision entre deux spirales, conduisant à la formation d'un "starburst" (3) de plusieurs centaines de masses solaires par an, et à la formation d'une galaxie elliptique.
Ce modèle a été récemment remis en question par de nouvelles observations réalisées par des télescopes géants, qui ont permis de sonder l'histoire de l'univers sur plus de 10 milliards d'années en arrière, soit 3 milliards d'années après le Big Bang. Ces galaxies massives forment des étoiles à un taux de plusieurs centaines de masses solaires par an, mais ne ressemblent pas à des systèmes en collision. Elles ressemblent plutôt à de grands disques de gaz, fragmentés en plusieurs grumeaux géants, au sein desquels les étoiles se forment activement. Comment est-il possible que ces galaxies forment des étoiles si efficacement, sans mettre en jeu des collisions cosmiques entre galaxies ?
L'équipe internationale de cosmologistes auteur de la publication dans Nature, propose une nouvelle théorie de la formation des galaxies qui explique ces observations mystérieuses. Cette théorie s'appuie sur une simulation numérique d'une puissance sans précédent, réalisée par le Projet Horizon (4).
Cette percée a été rendue possible grâce à l'utilisation d'un programme informatique développé par le CEA-Irfu (5) sur l'un des plus gros ordinateurs du monde, le 'MareNostrum' du Centre de Calcul de Barcelone (6). Les informaticiens et les astrophysiciens ont d'abord 'découpé' l'univers en plus de 3 000 mailles – la maille est le calcul de base de la simulation numérique – pour représenter sa structure ; ils ont ensuite modélisé les processus physiques en jeu dans un algorithme, pour montrer la façon dont les étoiles interagissent avec le gaz. Après quatre semaines de calcul intensif, réalisées en parallèle sur plus de 2 000 processeurs, la simulation a fait apparaître plus de 100 000 galaxies massives à l'intersection d'un réseau complexe de filaments gazeux (voir Figure 1). « La précision et la taille de cette simulation ont permis pour la première fois d'étudier en détail comment les galaxies focalisent la matière qui les constitue et qui les conduit à former des étoiles », explique Romain Teyssier, responsable du projet Horizon.
« Dans cette nouvelle théorie, la plupart des galaxies croissent par accrétion continue de gaz venant de courants froids, plutôt que par des collisions entre galaxies satellites. Nous les avons donc baptisées "les Galaxies à Courants Froids". » En moyenne, on compte trois filaments froids par galaxie, qui s'inscrivent dans la structure à grande échelle de l'univers, ce que l'on appelle le "Cosmic Web". Comme on peut le voir sur l'image zoomée autour d'une de ces galaxies, ces courants froids pénètrent à travers le halo de matière noire et de gaz chaud jusqu'au centre, là où se trouve le disque galactique.
Grâce à leurs calculs, les astrophysiciens de l'équipe franco-israélienne ont pu vérifier que cette nouvelle théorie s'accorde avec les observations. Ces résultats se démarquent du scénario standard, en proposant un changement de paradigme cosmologique et une nouvelle explication pour la formation de la Voie Lactée.
Notes : 1) Unité mixte de recherches 'Astrophysique
Interaction Multi-échelles' (CEA, CNRS, université.
Paris Diderot), Institut d'astrophysique de Paris (CNRS/Université
Pierre et Marie Curie).
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Comète C/2009 B1 (Boattini)
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Andrea Boattini a annoncé sa découverte d'une nouvelle comète le 21 Janvier 2009, dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, W. H. Ryan et E. V. Ryan. (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), J. Bedient (Haleakala-Faulkes Telescope North), T. Kryachko, B. Satovski (Engelhardt Observatory, Zelenchukskaya Station), L. Buzzi (Schiaparelli Observatory), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Charleston), D. T. Durig (Cordell-Lorenz Observatory, Sewanee), E. Guido, G. Sostero, P. Camilleri (RAS Observatory, Mayhill), ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2009 B1 (Boattini) indiquent un passage au périhélie le 14 Avril 2009 à une distance de 1,9 UA du Soleil. Cette comète pourrait être une comète à courte période.
Les observations supplémentaires indiquent qu'il s'agit bien d'une comète périodique, avec un passage au périhélie le 06 Février 2009 à une distance de 2,4 UA du Soleil. La période de la comète P/2009 B1 (Boattini) est d'environ 17,3 ans.
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De la glace très pure sous la calotte polaire nord de Mars
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Une équipe internationale, dirigée par des chercheurs du laboratoire de planétologie de Grenoble (UMR : CNRS-INSU, Université Joseph Fourier) vient d'obtenir des résultats concernant la calotte polaire nord de Mars. Utilisant les données du radar de Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA, ces astrophysiciens viennent de confirmer la grande abondance de l'eau martienne sous forme de glace, mais aussi son très haut degré de pureté (95%), avec une concentration des impuretés à la périphérie de la calotte polaire. Ces résultats constituent des éléments importants pour développer une planétologie comparée entre calottes martiennes et terrestres. Ces travaux sont publiés dans la revue Geophysical Research Letters.
Les dépôts stratifiés polaires - que l'on appellera abusivement "calottes polaires" - sont les plus grands réservoirs d'eau présents à la surface de Mars. Leur volume total représente 2 à 3 millions de km3. Les propriétés physiques de la glace ainsi que leurs variations spatiales sont en grande partie inconnues.
140 000 points de mesures acquis par le radar de subsurface SHARAD (à bord de la sonde spatiale Mars Reconnaissance Orbiter, NASA) ont été analysés dans la région de Gemina Lingula, qui représente un quart de la surface totale de la calotte polaire nord. Des cartes des propriétés diélectriques du volume de glace ont été obtenues. Une chute soudaine de la constante diélectrique au Nord-Ouest de Gemina Lingula peut s'expliquer par une remontée d'environ 250 m de la base de la calotte, impliquant l'existence d'une unité géologique sous-jacente (probablement une extension de "l'Unité Basale" qui est une unité géologique distincte d'origine mal déterminée, sûrement faite de glace très sale, et recouverte en partie par la glace quasi-pure qui a été sondée).
Cette étude démontre une nouvelle fois l'abondance de la glace d'eau sur Mars, ce qui confirme son rôle majeur dans l'évolution de la planète. De plus, l'analyse de ces résultats montre que la glace est pure à plus de 95%, les impuretés ayant une distribution radiale, avec une concentration plus élevée au bord de la calotte. L'analyse de la pureté de la glace est importante pour connaître la rhéologie du système et la répartition des impuretés est un traceur du climat martien. Les résultats très précis qui ont été obtenus vont permettre de mieux caractériser la glace martienne et son interaction avec l'environnement. Les glaces martiennes et terrestres ayant la même structure cristalline, mais l'environnement planétaire étant très différents (température et pression), cette planétologie comparée entre les calottes martiennes et terrestres, pourrait sensiblement améliorer notre compréhension de leurs évolutions.
Image radar de subsurface (fig.A) au travers de la région de Gemina Lingula (fig.B), qui est comme une vue en coupe de la calotte polaire. En analysant la propagation du signal radar à l'intérieur de la glace, des scientifiques ont réussi à montrer sa grande pureté. © Mars Reconnaissance Orbiter/NASA. LPG.
Notes Appartiennent à cette équipe : Cyril Grima, Wlodek Kofman, Jérémie Mouginot, Alain Hérique, Laboratoire de Planétologie de Grenoble (CNRS-INSU, Université Joseph Fourier; Roger J. Phillips, Southwest Research Institute, Boulder,et Washington University, St. Louis, Etats-Unis ; Daniela Biccari, Roberto Seu, Marco Cutigni, Dipartimento InfoCom, Università di Roma, Italie.
Référence "North Polar Deposits of Mars: Extreme Purity
of the Water Ice".
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En Juin 2008, des astronomes ont annoncé la découverte de l'un
des plus petites exoplanètes autour d'une étoile normale autre
que le Soleil. La planète, supposée être un monde rocheux,
a été découverte grâce à un événement
de microlentille, et a été estimée à 3,3 fois la
masse de la Terre, orbitant une étoile naine brune. Mais de nouvelles
analyses suggèrent que l'étoile pourrait être plus grande
qu'on le supposait, et par conséquent, que l'exoplanète dénommée
MOA-2007-BLG-192-L
b serait de 1,4 masse terrestre, moins de la moitié de l'estimation d'origine.
Les données
archivées des observations fortuites par la caméra de surveillance
optique d'INTEGRAL ont révélé les caractéristiques de vingt étoiles binaires
éclipsantes pour lesquelles la courbe de lumière optique n'avait
pas été analysée jusqu'ici.
La première mission lunaire non habitée de l'Inde, Chandrayaan-1, procure aux scientifiques le premier regard
à l'intérieur des plus froids et plus sombres cratères
lunaires. Le radar à bord du vaisseau spatial Chandrayaan-1 a retourné
ses premières images qui montrent le plancher de cratères polaires en permanence dans l'ombre
sur la Lune qui ne sont pas visibles depuis la Terre.
Un superbe bolide a été observé le 17
Janvier 2009, vers 17h50 UTC depuis le sud de la France et en Espagne.
Un objet
de taille non déterminée a percuté l'atmosphère
de la Terre au-dessus de la Scandinavie le 17 Janvier 2009 à 19h08 UTC
et s'est désintégré dans une explosion assourdissante.
L'imposant bolide a été aperçu au Danemark, en Suède, Pays-Bas, Allemagne,
Pologne. L'événement a été enregistré
par une caméra vidéo automatique appartenant à Roger Svensson
(Suède).
L'American
Meteo Society a reçu plusieurs dizaines de rapport d'observation d'un
brillant
météore. L'événement, survenu le 19 Janvier
2009 à 01h33 UTC, a été observé depuis la moitié
sud de la Califorie, ouest du Nevada, et l'ouest de l'Arizona.
Le 19
Janvier 2009, à 16h28 UTC, un énorme bolide a été aperçu
dans l'ouest de la Norvège. Le météore a été
vu pour la dernière fois se désintégrant au-dessus de la
Mer du Nord.
Activité frénétique révélée dans des usines stellaires poussiéreuses
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Grâce à l'oeil en proche infrarouge pénétrant et puissant du VLT (Very Large Telescope), des astronomes ont découvert une foule de nouvelles jeunes et massives pépinières stellaires poussiéreuses dans la galaxie voisine NGC 253. Le centre de cette galaxie semble héberger un jumeau du trou noir supermassif de notre Voie lactée.
NACO a révélé des dispositifs dans la galaxie qui étaient de seulement 11 années-lumière de large. "Nos observations nous fournissent tellement de détails résolus spatialement que nous pouvons, pour la première fois, les comparer aux cartes par radio les plus fines pour cette galaxie - des cartes qui exitent depuis plus d'une décennie," commente Juan Antonio Fernández-Ontiveros, l'auteur principal du papier rapportant les résultats.
Les astronomes ont identifié 37 régions lumineuses distinctes, augmentant du triple les résultats précédents, nichées dans une région minuscule au coeur de la galaxie, composant juste un pour cent de la taille totale de la galaxie. Les astronomes ont combiné leurs images NACO avec les données d'un autre instrument du VLT, VISIR, aussi bien qu'avec des images du télescope spatial Hubble et des observations par radio faits par le VLA (Very Large Array) et le VLBI (Very Large Baseline Interferometer). Combiner ces observations, prises dans différents régimes de longueur d'onde, a fourni un indice sur la nature de ces régions.
"Nous pensons maintenant que ce sont probablement des pépinières très actives qui contiennent beaucoup d'étoiles jaillissant de leurs cocons poussiéreux," commente Jose Antonio Acosta-Pulido, un membre de l'équipe. NGC 253 est connue comme une galaxie 'starburst', après son activité très intense de formation d'étoiles. Chaque région lumineuse peut contenir autant que cent mille jeunes étoiles massives.
Cet ensemble détaillé de données conduit également les astronomes à conclure que le centre de NGC 253 accueille une version à grande échelle de Sagittarius A*, la brillante radiosource qui se trouve au coeur de la Voie lactée et que nous savons abriter un trou noir massif (voir ESO 46/08). " Nous avons ainsi découvert ce qui pourrait être un jumeau du centre de notre Galaxie" ajoute le co-auteur Almudena Prieto.
Référence : Fernandez-Ontiveros J.A., Prieto M.A. & Acosta-Pulido
J.A., The nucleus of NGC 253 and its massive stellar clusters at
parsec scales, MNRAS letters, 2009, 392, L16, DOI: 10.1111/j.1745-3933.2008.00575.x
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Comètes STEREO : C/2008 W1 et C/2009 A1
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Deux nouvelles comètes découvertes sur les images SECCHI en différé de l'instrument HI1-A du satellite STEREO-A et de l'instrument HI1-B du satellite STEREO-B ont été mesurées et annoncées par la circulaire MPEC 2009-B10.
C/2008 W1(STEREO) - Alan Watson C/2009 A1 (STEREO) - Alan Watson
La comète C/2008 W1 appartient au groupe de Kreutz, tandis que la comète C/2009 A1 n'appartient à aucun groupe connu.
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Présence curieuse de méthane sur Mars
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Mars est aujourd'hui un monde de froids et isolés déserts, apparemment sans vie d'aucune sorte, au moins sur la surface. Pire encore, il semble que Mars soit un monde froid et sec pour des milliards d'années, avec une atmosphère si mince que n'importe quelle eau liquide sur la surface bout rapidement tandis que le rayonnement ultraviolet du Soleil brûle la terre.
Mais la nouvelle recherche révèle qu'il y a encore de l'espoir pour Mars. La première détection définitive de méthane dans l'atmosphère de Mars indique que la planète est encore vivante, dans un sens biologique ou géologique, selon une équipe de scientifiques de la NASA et d'universités.
Des chercheurs annoncent avoir détecté des variations saisonnières d'émissions de méthane à certains endroits de la surface de Mars. La présence de méthane implique des processus géologiques, potentiellement même biologiques, et les quantités de méthane observées sur la planète rouge sont comparables à celles de certains sites actifs sur Terre.
Michael Mumma et une équipe de chercheurs ont utilisé des spectromètres infrarouges à haute dispersion de trois différents télescopes au sol pour observer environ 90 pour cent de la surface de la planète durant trois années martiennes, soit environ sept années terrestres. Les « panaches » de méthane détectés sur Mars qui se sont produits en 2003 laissent penser que le gaz a été libéré de différentes régions sur la planète mais les chercheurs suggèrent qu'il provenait d'une seule source. À un moment de leur étude, le panache primaire de méthane a été estimé à 19.000 tonnes de gaz, quantité comparable à ce qui est produit par le dégazage massif hydrocarboné de Coal Oil Point à Santa Barbara en Californie.
Les auteurs reconnaissent qu'il faudra encore beaucoup d'études pour pouvoir identifier la source de méthane mais ils soulèvent la curieuse possibilité que certaines formes de biotes, similaires aux communautés biologiques profondes de bactéries qui persistent sous la surface de la Terre depuis des millions d'années, pourraient aussi perdurer sur Mars.
Référence : « Strong Release of Methane on Mars in Northern Summer 2003 » par M.J. Mumma, G.L. Villanueva, T. Hewagama, B.P. Bonev, M.A. DiSanti, A.M. Mandell, M.D. Smith du NASA Goddard Space Flight Center à Greenbelt, MD ; G.L. Villanueva, B.P. Bonev de la Catholic University of America à Washington, DC ; R.E. Novak du Iona College à New Rochelle, NY ; T. Hewagama de l'Université du Maryland à College Park, MD.
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Pas de
limites à la taille des étoiles massives ? Une nouvelle étude
par modélisation a peut-être résolu un vieux mystère
à savoir pourquoi, contrairement aux attentes, certaines étoiles
deviennent plus de 20 fois plus massives que le Soleil. Ce type d'étoile
produit tellement de lumière que la pression de rayonnement qu'elles
exercent sur les gaz et la poussière qui les entourent est plus forte
que leur gravitation. Avec cette taille, la pression vers l'extérieur
devraient ainsi empêcher les étoiles d'acquérir plus de
gaz mais d'une manière inconnue certaines étoiles peuvent pourtant
devenir 100 fois plus grosses que le Soleil. Mark Krumholz présente des
simulations en trois dimensions de la formation des étoiles massives
qui montrent que l'interaction entre gravité et rayonnement conduit à
des « instabilités » qui permettent à l'accrétion
de se poursuivre jusqu'à des masses illimitées. Une de ces instabilités
est celle dite de Rayleigh-Taylor qui se produit à la frontière
entre deux fluides de densités différentes, quand le plus léger
des deux pousse l'autre. Ces instabilités génèrent aussi
une fragmentation qui mène à des systèmes d'étoiles
massives multiples. (« The Formation of Massive Star Systems by Accretion »
par M.R. Krumholz de l'Université de Californie, Santa Cruz à
Santa Cruz, CA ; R.I. Klein, C.F. McKee, S.S.R. Offner de l'Université
de Califonie, Berkeley à Berkeley, CA ; R.I. Klein et A.J. Cunningham
du Lawrence Livermore National Laboratory à Livermore, CA.) - Source
: EurekAlert
Un noyau
comme celui de la Terre pour la Lune originelle? À ses débuts,
la Lune a peut-être eu un noyau de fer fondu qui a pu, comme celui de
la Terre, générer un champ magnétique indiquent des chercheurs.
Avant les missions Apollo on pensait que la Lune n'avait pas de champ magnétique
global aussi les scientifiques ont-ils eu la surprise de découvrir une
signature magnétique dans de nombreuses roches lunaires prélevées
au cours des missions. Ce magnétisme pouvait avoir été
produit soit au cours du choc par des météorites soit par la convection
d'un noyau fondu. Ian Garrcik-Bethell et ses collègues ont analysé
les plus vieux échantillons « non choqués » issus
des missions Apollo dont les minéraux n'avaient donc été
altérés par aucun impact. Ils ont reconstruit l'histoire de la
température des échantillons et associé à cette
histoire des signatures magnétiques rémanentes dans ces différents
minéraux. Leurs résultats impliquent qu'il y a eu un fort champ
magnétique persistant sur la Lune il y a environ 4,2 milliards d'années,
qui a alors très probablement été produit par un noyau
de fer convectif. ( « Early Lunar Magnetism » par I. Garrick-Bethell, B.P.
Weiss, J. Buz du Massachusetts Institute of Technology à Cambridge, MA
; D.L. Shuster du Berkeley Geochronology Center à Berkeley, CA.) - Source
: EurekAlert
De la poussière interstellaire à des endroits
inattendus. Un étoile carbonée ressemblant à celles
qui ont pu exister dans l'Univers primitif nous renseigne sur le rôle
de la poussière interstellaire et l'évolution des galaxies selon
des chercheurs. Utilisant les données du Spitzer Space Telescope, Gregory
Sloan et ses collègues ont identifié l'étoile carbonée
MAG 29 dans une galaxie proche et observé que, bien qu'elle n'avait qu'une
teneur exceptionnellement faible en éléments, elle émettait
encore de la poussière. Cette poussière interstellaire contribue
à orienter la chimie et la physique de l'espace et elle a été
détectée dans des galaxies aussi anciennes que 870 millions d'années
après le Big Bang. Les chercheurs pensaient cependant que les supernovae
étaient les principales productrices de poussières dans l'Univers
primitif et que les étoiles carbonées n'étaient pas ou
peu impliquées dans ce processus. La découverte d'une étoile
carbonée produisant de la poussière dans un environnement cosmique
si proches des conditions primitives soulève la possibilité que
les étoiles carbonées aient effectivement produit une part notable
de la poussière de l'Univers primitif, résultat qui pourrait permettre
aux chercheurs de mieux comprendre comment les galaxies se forment. («
Dust
Formation in a Galaxy with Primitive Abundances » par G.C. Sloan,
J. Bernard-Salas de l'Université Cornell à Ithaca, NY ; M. Matsuura
du National Optical Astronomical Observatory of Japan à Tokyo, Japon
; M. Matsuura de l'University College London à Londres, Royaume-Uni ;
A.A. Ziljstra, E. Lagadec, C.Szyszka de l'Université de Manchester à
Manchester, Royaume-Uni ; M.A.T. Groenewegen de l'Observatoire Royal de Belgique
à Bruxelles, Belgique ; P.R. Wood de l'Australian National University
à Weston Creek, ACT, Australie ; J. T. van Loon de l'Université
Keele à Staffordshire, Royaume-Uni.) - Source : EurekAlert
Hubble capture des images d'une nébuleuse dans un amas
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La nébuleuse planétaire unique NGC 2818 est nichée à l'intérieur de l'amas ouvert d'étoiles NGC 2818A. L'amas et la nébuleuse résident à plus de 10.000 années-lumière, dans la constellation australe de la Boussole (Pyxis).
Cette image de Hubble a été prise en Novembre 2008 avec l'instrument WFPC2 (Wide Field Planetary Camera 2). Les couleurs dans l'image représentent une gamme d'émissions provenant des nuages de la nébuleuse : le rouge représente l'azote, le vert représente l'hydrogène, et bleu représente l'oxygène.
Crédit : NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)
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Les données
de Cluster ont révélé que des milliers de tonnes d'hydrogène
s'échappent annuellement de l'atmosphère de la Terre. Ce résultat
est détaillé dans l'édition de Janvier 2009 de Nature
Geoscience. Pour la première fois, il a été possible
de mesurer la
quantité d'hydrogène s'échappant naturellement chaque année
de l'atmosphère de la Terre. Cette fuite d'hydrogène est de
l'ordre de milliers de tonnes. Le résultat a été obtenu
en appliquant une nouvelle méthode analytique à un ensemble unique
de données de champ électrique collectés par la mission
Cluster de l'ESA. L'hydrogène s'échappant était précédemment
invisible pour les détecteurs classiques de particules sur les satellites
en raison de son énergie très basse.
Des astronomes de Princeton et du Japon s'unissent pour explorer
l'Univers, de près et de loin : Le télescope Subaru aidera
les scientifiques à voir les planètes lointaines et à comprendre
l'énergie sombre et les cycles de vie des galaxies. Les scientifiques
du l'Université de Princeton et du NAOJ (National Astronomical Observatory
of Japan) ont accepté de collagorer durant les dix années à
venir, utilisant la nouvelle instrumentation sur le télescope Subaru
basé à Hawaii pour scruter les coins cachés de l'Univers
voisin et découvrir les secrets de son passé lointain.
Des chercheurs
ont découvert que les mystérieuses étoiles obèses
connues sous le nom de retardataires bleues sont le résultat du "cannibalisme stellaire" où le plasma est graduellement
attiré d'une étoile à l'autre pour former une étoile
massive et exceptionnellement chaude qui semble plus jeune qu'elle est.
Cette
semaine, Astronomy & Astrophysics publie les premières détections
depuis le sol d'émission thermique d'exoplanètes en transit.
Jusqu'ici, les détections de cette sorte ont seulement été
faites à partir de l'espace. Deux équipes indépendantes
présentent maintenant des détections avec des télescopes
terrestres de l'émission thermique de "hot Jupiters" transitant.
- Ground-based secondary eclipse detection of the very-hot Jupiter OGLE-TR-56b
- Ground-based K-band detection of thermal emission from the exoplanet TrES-3b
Cérémonie d'ouverture de l'Année Mondiale de l'Astronomie
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La Cérémonie
d'ouverture de l'Année Mondiale de l'Astronomie aura lieu
à Paris, les 15-16 Janvier 2009, sous les auspices des Nations
Unies, de l'UNESCO (United Nations Educational, Scientific and Cultural
Organisation), de l'IAU (International Astronomical Union). Elle
est aidée financièrement par un certain nombre d'organisations
et institutions françaises et internationales.
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Après
deux mois de mise en service, durant lesquels le vaisseau spatial et les capteurs
ont été règlés pour une performance maximum de la
mission, le vaisseau spatial IBEX (Interstellar Boundary Explorer) a commencé
la collecte de données pour construire les premières
cartes de la périphérie de l'héliosphère, la
région de l'espace influencée par le Soleil.
XMM-Newton mesure la rotation rapide de l'objet céleste
rare : XMM-Newton a capturé la lueur s'estompant d'un minuscule objet
céleste, SGR 1627-41, révélant son rythme de rotation pour
la première fois. La nouvelle information confirme cet objet particulier
comme un d'une classe extrêmement rare de zombie stellaire - chacun le
coeur mort d'une étoile qui refuse de mourir.
Comètes SOHO : C/2008 T6, T7, T8, T9, T10, T11, T12
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Sept nouvelles comètes découvertes sur les images archivées prises par le satellite SOHO (SOHO-LASCO coronographe C3 et C2) ont été mesurées et annoncées par la circulaire MPEC 2009-A59.
La comète C/2008 T6 appartient au groupe de Meyer, la comète C/2008 T7 n'appartient à aucun groupe connu et les autres comètes appartiennent au groupe de Kreutz.
C/2008 T6 (SOHO) Bo Zhou C/2008 T7 (SOHO) Rainer Kracht C/2008 T8 (SOHO) Jiangao Ruan C/2008 T9 (SOHO) Michal Kusiak C/2003 T10 (SOHO) Tony Hoffmann C/2003 T11(SOHO) Rob Matson C/2008 T12 (SOHO) Rainer Kracht
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Les amateurs
bien équipés peuvent essayer de photographier le vaisseau spatial NExt qui s'approche au
plus près de la Terre le 14 Janvier 2009. La mission NExt (New Exploration of Tempel-1) est un prolongement de la
mission Stardust, qui a retourné une capsule contenant des échantillons
de poussières récoltés lors d'une rencontre avec la comète
Wild-2, et qui vole désormais vers la comète Tempel 1 pour observer
le cratère laissé par le projectile lancé le 04 Juillet
2005 par le vaisseau spatial de la mission Deep Impact. Le vaisseau NExt atteindra
sa cible en 2011.
Deux
météorites
rares trouvées en Antarctique il y a deux ans proviennent d'un ancien
astéroïde précédemment inconnu avec une croûte
semblable en composition à celle des continents de la Terre, rapporte
une équipe de recherche de l'Université du Maryland , de la Carnegie
Institution for Science, et de l'Université du Tennessee. Publiée
dans l'édition du 08 Janvier 2008 du journal Nature, c'est la première
découverte du matériel d'un astéroïde avec une croûte comme celle de
la Terre, et la roche la plus ancienne avec cette composition jamais trouvée.
Hubble trouve des étoiles qui "fusent"
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Ressemblant à des comètes striant le ciel, ces quatre étoiles rapides se frayent un chemin à travers des régions de dense gaz interstellaire et créent de brillantes structures de pointe de flèche et des queues de gaz rougeoyant.
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Cassiopeia A devient vivant à travers le temps et l'espace
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Deux nouveaux travaux font passer le célèbre reste de supernova de l'état statique à celui de dynamique. Un nouveau film des données de l'Observatoire de rayons X Chandra montre des changements dans le temps jamais vu auparavant dans ce type d'objet. Et, une visualisation tridimensionnelle sans précédent et spectaculaire du même reste par une équipe séparée a été publiée. Il y a presque dix ans, l'image "première lumière" de Chandra de Cassiopeia A (Cas A) a révélé des structures et des détails invisibles précédemment. Maintenant, après huit ans d'observation, les scientifiques ont pu construire un film qui suit l'expansion et les changements du reste de supernova au fil du temps.
Les chercheurs ont constaté que la vitesse est de 18 millions de kilomètres par heure, ce qui est nettement plus lent que prévu pour une explosion avec l'énergie libérée estimée dans Cas A. Les auteurs ont construit un modèle qui combine la vitesse d'expansion mesurée, ainsi que sa taille observée, avec des estimations de l'énergie de l'explosion, la masse de la matière éjectée dans Cas A et l'accélération efficace des particules. Pour que tout concorde, environ 35% de l'énergie de la supernova Cas A s'en va dans l'accélération des rayons cosmiques.
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Lumière d'étoile, étoile lumineuse, son explication est cachée
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Cette paire d'images du télescope spatial Hubble montre l'apparence d'un éclat mystérieux de lumière qui a été détecté le 21 Février 2006, brillant plus de 100 jours, et puis sombrant dans l'oubli après encore 100 jours. La source du sursaut demeure non identifiée. L'événement a été détecté par un heureux hasard dans une recherche de supernovae d'Hubble dans un amas éloigné de galaxies. La signature lumineuse de cet événement ne correspond pas au comportement d'une supernova ou d'un phénomène passager astronomique précédemment observé dans l'Univers.
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Une équipe
d'astronomes a découvert la première étoile hyper rapide éjectée du bord
externe du disque de la Voie lactée avec des signatures d'enrichissement
chimique d'une explosion proche de supernova : la première étoile
hyper-fugitive ? Avec le télescope de 2.2 mètres de l'ESO, l'équipe
a enregistré une étoile massive (11 fois aussi massive que le
Soleil) se déplaçant à 2,2 millions de km/h. L'attraction
gravitationnelle de la Voie lactée est trop faible pour maintenir l'étoile
liée à notre galaxie. Par conséquent l'étoile s'échappera
dans l'espace intergalactique. L'étude de sa composition a permis de
montrer qu'elle formait autrefois un couple, mais que son compagnon a explosé
en supernova, l'éjectant au passage.
De nouvelles
observations radio réalisées avec le Very Long Baseline Array
précisent la structure spirale à quatre bras de la Galaxie. La
mesure de la vitesse de rotation indique une masse plus élevée
de 50 % que celle admise jusqu'à présent pour notre Galaxie.
Le télescope spatial de rayons gamma Fermi a découvert
12 nouveaux pulsars en rayons gamma uniquement et a détecté des
impulsions de rayons gamma de 18 autres. Les découvertes transforment
notre compréhension de la façon dont ces cendres stellaires fonctionnent.
Des astronomes
combinant les données du satellite Swift, de l'observatoire W. M. Keck
d'Hawaii, et d'autres installations, ont pour la première fois identifié
des molécules de gaz dans la galaxie hôte d'un éclat
de rayons gamma.
Une enquête
en cours de rayons X entreprise par le vaisseau spatial Swift est de révéler
les différences entre les galaxies actives voisines et celles placées
à environ mi-chemin à travers l'Univers. La compréhension
de ces différences aidera à clarifier le rapport entre une galaxie et son trou noir central.
Scruter dans le futur du Soleil avec Gemini North : La
plus récente addition au programme d'imagerie de Gemini est une image
en proche infrarouge, facilitée par le système d'étoile-guide
par laser, de la nébuleuse planétaire bien connue NGC 7027. NGC
7027 se trouve à une distance d'environ 3.000 années-lumière
de la Terre et est située dans la direction de la constellatio du Cygne
(Cygnus). La nébuleuse elle-même est d'approximativement 14.000
Unités astronomiques de bout à bout, environ 140 fois plus grande
que notre Système solaire.
2009, c'est parti !
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C'est le 15 janvier que se tiendra la cérémonie inaugurale internationale de l'Année Mondiale de l'Astronomie à Paris, au siège de l'UNESCO, en présence de personnalités venues du monde entier. En France, ce sont plusieurs centaine projets qui se mettent en place pour partager avec le public une passion, des connaissances et des interrogations sur l'Univers. Un programme riche, destiné à des publics variés et notamment aux jeunes.
L'Année Mondiale de l'Astronomie, placée sous le thème "L'Univers, découvrez ses mystères" se veut une célébration de l'astronomie et de ses contributions à la société et à la culture. Un effort tout particulier est dédié à l'éducation et aux jeunes, ainsi qu'à la participation du grand public au niveau local, régional et national et mondial.
Plus de 130 pays sont directement impliqués, dans ce qui constitue dès à présent le plus grand réseau jamais développé pour l'astronomie. En France, les établissements de recherche, dont l'INSU, les universités, les associations et les clubs d'astronomie, planétariums et acteurs de la diffusion de la culture scientifique et technique, se sont mobilisés depuis plusieurs mois. Leurs projets sont décrits sur le site national de l'Année Mondiale de l'Astronomie, avec un accès à l'information par régions, dates ou catégorie (animations, art et science, audiovisuels, colloques, conférences, enseignement et formation, expériences, expositions, jeux, logiciels, patrimoine, planétariums, publications). De nombreux projets sont destinés aux jeunes, notamment avec l'implication, de l'Education nationale et d'associations telles que Sciences à l'Ecole, la Main à la Pâte, Planète Sciences,.... « Ce sont près de 80 dossiers qui ont été soumis à Sciences à l'Ecole pour labellisation dans le cadre de l'AMA09 ! » explique Pierre Encrenaz. Comme le souligne également Pierre Léna : «2009 est une formidable opportunité de parler sciences aux jeunes. Une occasion à ne pas manquer ! ».
De multiples occasions de découvrir l'astronomie sont offertes au public sur tout le territoire français (y compris l'Outremer). Parmi eux, on peut citer les 100 grandes conférences, animées de janvier à décembre par des scientifiques de renom, dans la plupart des grandes villes. Et aussi les 100 heures d'astronomie, du 2 au 5 avril, sur une multitude de sites, aussi près de chacun que possible ; ces 100 heures seront d'ailleurs prolongées par 50 heures d'astronomie à la fin octobre. La présidente du comité de pilotage AMA09, Anny-Chantal Levasseur-Regourd, ajoute « Les projets qui nous tiennent le plus à coeur sont peut-être tous ceux qui amèneront un large public à découvrir enfin le ciel et la Voie lactée en l'absence de pollution lumineuse, et aussi ceux qui permettront à des personnes empêchées (malvoyants, malentendants, personnes hospitalisées ou souffrant d'un handicap) d'appréhender les merveilles de l'Univers ».
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Une équipe
internationale d'astronomes a annoncé (HAT-P-11b: A Super-Neptune Planet Transiting a Bright K
Star in the Kepler Field) la découverte de HAT-P-11b, la planète extrasolaire en transit avec
le plus petit rayon, et la première "Hot Nepture" découverte
jusqu'à présent par recherche de transit.
Spirit et Opportunity, cinq années de science et de
découverte sur Mars : Les rovers Spirit et Opportunity peuvent encore
faire de grandes choses, alors qu'ils s'apprêtent à célébrer
le cinquième anniversaire de leurs atterrissages mémorables sur
Mars, où ils ont supporté de dures conditions et ont apporté
un déluge d'informations. Les deux robots, qui se sont posés sur
Mars à trois semaines d'intervalle en Janvier 2004, étaient initialement
prévus pour une mission de 90 Jours.
Des astronomes
se sont tournés vers un endroit inattendu pour étudier l'évolution de planètes : les étoiles
mortes. Les observations faites avec le télescope Spitzer révèlent
six étoiles mortes "naines blanches" jonchées de restes
d'astéroïdes déchiquetés. Ceci pourrait paraître
assez sinistre, mais mais il s'avère que les astéroïdes broyés
renseignent les astronomes sur les matériaux de construction des planètes
autour d'autres étoiles.
Un
rapport de la Nasa détaille
l'accident de Columbia : La Nasa a rendu
public le 31 Décembre 2008 un rapport de 400 pages décrivant en
détail les circonstances qui ont entraîné la destruction
de la navette Columbia durant sa rentrée dans l'atmosphère
lors de son retour sur Terre le 01 Février
2003, occasionnant la mort tragique des sept membres d'équipage.
La planète Jupiter a gagné du poids en tout hâte
pendant sa enfance, puisque le matériel dont elle s'est formée
a probablement disparu en juste quelques millions d'années, selon une
nouvelle étude de formation de planète autour de jeunes étoiles.
Des planètes de type Jupiter pourraient se former autour
de Soleils jumeaux. La vie sur une planète dominée par deux
soleils pourrait être compliquée. Deux levers de Soleil, deux couchers
du Soleil. Deux fois le champ de rayonnement. Joel Kastner et son équipe
suggèrent que les planètes peuvent facilement se former autour
de certains types de systèmes d'étoiles jumelles. Un disque de
molécules découvert satellisant une paire des jeunes soleils jumeaux
dans la constellation du Sagittaire suggère fortement que beaucoup de
tels systèmes binaires accueillent également des planètes.
Hubble voit le noyau galactique en détail
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Cette image composite infrarouge en couleurs du centre de notre Voie lactée révèle une nouvelle population d'étoiles massives et de nouveaux détails en structures complexes dans le gaz ionisé chaud tourbillonnant autour des 300 années-lumière centrales.
Ce vaste panorama est l'image infrarouge la plus nette jamais faite du noyau galactique. Il offre un laboratoire à proximité pour la façon dont les étoiles massives se forment et influencent leur environnement dans les régions nucléaires souvent violentes d'autres galaxies.
Cette vue combine l'imagerie nette de l'instrument NICMOS (Near Infrared Camera and Multi-Object Spectrometer) du télescope spatial Hubble avec des images en couleurs d'une précédente étude du Spitzer Space Telescope faite avec l'instrument IRAC (Infrared Astronomy Camera). Le noyau galactique est obscurci dans la lumière visible par le nuage de poussières s'interposant, mais la lumière infrarouge pénètre la poussière. La résolution spatiale de NICMOS correspond à 0.025 années-lumière à la distance du noyau galactique de 26000 années-lumière. Hubble révèle des détails dans des objets aussi petits que 20 fois la taille de notre Système solaire. Les images NICMOS ont été prises entre le 22 Février et le 05 Juin 2008.
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Les naines brunes ne traînent pas avec les étoiles
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Les naines brunes, des objets qui sont moins massifs que des étoiles mais plus grands que des planètes, deviennent plus insaisissables, sur la base d'études de systèmes voisins de multiples étoiles par le télescope spatial Hubble.
Hubble a trouvé seulement deux naines brunes comme compagnons à des étoiles normales. Ceci signifie que le soi-disant « désert de naine brune » (l'absence de naines brunes autour d'étoiles de type solaire) s'étend aux plus petites étoiles dans l'Univers.
Les résultats sont rapportés aujourd'hui lors de la 213ème réunion de la Société Astronomique Américaine à Long Beach, en Californie.
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Comètes P/2008 Y2 (Gibbs) et C/2008 Y3 (McNaught)
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P/2008 Y2 (Gibbs) A. R. Gibbs a annoncé sa découverte d'une nouvelle comète le 31 Décembre 2008 dans le cadre du Catalina Sky Survey. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center. Tim Spahr (SAO) a identifié cet objet avec des observations obtenues le 01 Décembre 2008 au Mt. Lemmon, et le 02 Décembre 2008 par Catalina.
Les éléments orbitaux préliminares pour la comète P/2008 Y2 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 22 Janvier 2009 à une distance d'environ 1,6 UA du Soleil, et une période de 6,8 ans.
C/2008 Y3 (McNaught) Une nouvelle comète a été découverte le 31 Décembre 2008 par Rob H. McNaught, dans le cadre du Siding Spring Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs.
Avec la découverte de C/2008 Y3, Rob McNaught compte désormais 45 comètes à son actif.
Les éléments orbitaux préliminaires pour la comète C/2008 Y3 (McNaught) indiquent un passage au périhélie le 08 Novembre 2009 à une distance d'environ 1,9 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent qu'il s'agit d'une comète périodique, avec un passage au périhélie le 11 Janvier 2009 à une distance d'environ 4,4 UAdu Soleil. La comète P/2008 Y3 (McNaught) a une période d'environ 22,7 ans.
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