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Nouvelles du Ciel de Janvier 2014

 

 

 

Les Titres

 

Nouvelle vision de la ceinture principale d'astéroïdes [30/01/2014]

Hubble contribue à résoudre le mystère des galaxies ultra compactes et brûlées [30/01/2014]

Première carte météo d'une naine brune [30/01/2014]

De la vapeur d'eau découverte pour la première fois autour d'un astéroïde [22/01/2014]

Un véritable trésor révélé par un Télescope de grands relevés [22/01/2014]

Comètes P/2014 A2 (Hill), P/2014 A3 (PANSTARRS), C/2014 A4 (SONEAR) [17/01/2014]

Une première planète découverte autour d'un jumeau solaire dans un amas d'étoiles [15/01/2014]

Inondations sur Mars [14/01/2014]

Étoile morte et trous noirs lointains éblouissent en rayons X [14/01/2014]

Comètes P/2002 AR2 = 2013 Y1 (LINEAR), P/2007 H3 = 2014 A1 (Garradd), C/2013 Y2 (PANSTARRS) [11/01/2014]

Hubble voit la genèse stellaire dans la « Pinwheel » Australe [09/01/2014]

Un livre électronique pour que les étudiants ayant une déficience visuelle atteignent les étoiles [09/01/2014]

Première détection d'un champ magnétique à la surface d'une étoile de type Mira [08/01/2014]

Hubble dévoile une mer profonde de petites et faibles galaxies précoces [08/01/2014]

Les grands observatoires de la NASA s'associent pour découvrir de jeunes galaxies ultra-lumineuses [08/01/2014]

Le premier champ de frontière de Hubble trouve des milliers d'invisibles galaxies lointaines [08/01/2014]

ALMA observe une supernova, véritable usine à poussière [06/01/2014]

Hubble voit des super-mondes nuageux avec une chance pour plus de nuages [01/01/2014]

 

 

 

Archives des Nouvelles du Ciel

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30 Janvier 2014

Nouvelle vision de la ceinture principale d'astéroïdes

 

© IMCCE-Observatoire de Paris / CNRS / Y.Gominet

 

Deux chercheurs dont un astronome de l'Observatoire de Paris, à l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides – IMCCE (Observatoire de Paris/CNRS/université Pierre et Marie Curie/université de Lille 1) publient le 30 janvier dans Nature une carte complète de la composition des astéroïdes situés dans la ceinture principale [1]. Ces travaux renouvellent en profondeur une vision communément admise depuis 30 ans et viennent corroborer de nouveaux paradigmes sur la formation et l'évolution du Système solaire.

 

Deux cartographies de la composition de la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter, établies à 30 ans d'intervalle. La présence d'astéroïdes « primitifs » - notamment de type C et D – vers l'intérieur de la ceinture d'astéroïdes, près de l'orbite de Mars, s'impose désormais comme une évidence et remet en question les modèles de formation du Système solaire. © Observatoire de Paris-IMCCE/ CNRS / Y.Gominet

 

Les astéroïdes constituent, pour les planétologues, l'une des principales sources d'informations sur les premières étapes de formation du Système solaire. Ils sont les restes de la nébuleuse primitive formée il y a 4,5 milliards d'années. Alors naissant, le Soleil était entouré d'un disque de poussières et de gaz au sein duquel les planètes se sont peu à peu formées par attraction gravitationnelle. Les astéroïdes sont des petits corps célestes qui n'ont pas réussi à s'agréger en ensembles plus volumineux. Très peu évolués, ils témoignent des conditions primordiales de formation de la Terre et des autres planètes telluriques, telles que celles-ci étaient avant de se « différencier » [2] avec un cœur, un manteau et une croûte.

Depuis les années 1980, les scientifiques supposent que la structure du Système solaire, au cours de son histoire, est restée statique : les corps se trouvent dans la zone où ils se sont formés. Les premières études de la répartition de la composition des astéroïdes permettent une classification en fonction de leur distance au Soleil, montrant une transition entre des corps évolués, "chauds", proches du Soleil et des corps plus primitifs, "froids", plus éloignés.

Ce modèle a quelque peu évolué à partir des années 2000, avec la mise au jour d'exceptions : des astéroïdes a priori formés dans un environnement "chaud" sont trouvés de plus en plus loin du Soleil, et réciproquement. En parallèle, avec la quête des exoplanètes et notamment la découverte de « Jupiters chauds », c'est-à-dire de géantes gazeuses orbitant très près de leur étoile, l'idée de systèmes planétaires statiques est sérieusement remise en question.

Deux astronomes, Francesca DeMeo (MIT, États-Unis) et Benoît Carry (Observatoire de Paris/CNRS/Université Pierre et Marie Curie/Université de Lille 1), apportent une contribution majeure à cette réflexion en publiant dans la revue Nature une carte complète de la distribution de la composition des astéroïdes de la ceinture principale. Les chercheurs ont ainsi extrait, sur une sélection réalisée par le consortium Sloan Digital Sky Survey – SDSS [3], plus de 100 000 clichés sur lesquels figuraient par hasard des astéroïdes du Système solaire. Pris à diverses longueurs d'onde, ces clichés leur ont permis de déterminer la composition de 100 000 astéroïdes de taille supérieure à 5 kilomètres, puis de les classer en fonction de leur taille et de leur emplacement dans le Système solaire.

 

Vue d'artiste du disque protoplanétaire entourant le jeune Soleil quand les planètes étaient encore en formation. © NASA

 

De la nouvelle carte, il ressort que, pour les gros astéroïdes (de 50 kilomètres de diamètre et plus), la vue traditionnelle reste valide : plus ceux-ci sont éloignés du Soleil et plus ils semblent primitifs. Mais pour les astéroïdes de petite taille (principalement de 5 à 20 kilomètres), s'impose une remise en question, car ce qui faisait exception dans les années 2000, devient désormais la norme : on trouve à proximité de Mars des astéroïdes semblables aux objets froids, habituellement situés au delà de l'orbite de Jupiter et non répertoriés dans les anciens relevés.

Cette nouvelle vue de la ceinture principale serait en accord avec les derniers modèles théoriques de l'histoire du Système solaire, tout en soulevant de nouvelles questions. Avec la publication du modèle de Nice en 2005, des chercheurs avancent que tout dans le Système solaire a énormément migré, y compris les planètes, et que les astéroïdes se sont formés à diverses distances du Soleil avant d'être piégés dans la ceinture principale. Il s'agit alors de la considérer comme un pot-pourri du jeune Système solaire. « Décortiquer ce sac de noeuds est la clef pour comprendre l'évolution du Système solaire dès son origine », indique Benoit Carry.

Les détails présents dans la carte récemment publiée, et inconnus jusqu'à présent, pourront être utilisés par les théoriciens et les guider dans la reconstitution de notre passé.

 

Note (s): 

[1] La ceinture principale d'astéroïdes se situe entre les orbites des planètes Mars et Jupiter ; elle est composée de millions, voire de milliards de petits fragments de roche et de poussières. La totalité des astéroïdes équivaut en masse à 1/1000e de celle de la Terre. Leur taille peut varier suivant une très grande disparité, allant de quelques mètres à des centaines de kilomètres.

 

[2] La différentiation est le processus par lequel l'intérieur des planètes s'organise par la séparation de divers matériaux : les éléments lourds (comme les métaux), attirés vers le centre chaud des planètes en ont constitué le cœur, alors que les éléments moins denses en ont formé le manteau et la croûte.

 

[3] Relevé de ciel profond lié à un télescope de 2,5 m de Apache Point du Nouveau Mexique qui intègre 100 millions d'objets célestes, des étoiles et des galaxies du ciel boréal. Sur certains clichés, des astéroïdes apparaissent fortuitement.

 

Référence : 

Solar System evolution from Compositional mapping of the asteroid belt, F. E. DeMeo & B. Carry, Nature, 30 janvier 2014
http://www.nature.com/nature/journal/v505/n7485/full/nature12908.html

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/4703

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


30 Janvier 2014

Hubble contribue à résoudre le mystère des galaxies ultra compactes et brûlées

 

Illustration Credit: NASA, ESA, S. Toft (Niels Bohr Institute), and A. Feild (STScI)

 

Une certaine classe des galaxies dans l'Univers a vécu vite et est morte jeune. Par « morte » les astronomes veulent dire que les galaxies avaient achevé la construction d'étoiles environ 3 milliards années après le big bang. En revanche, notre galaxie de la Voie lactée âgée de 12 milliards d'années continue aujourd'hui de fabriquer des étoiles. Lorsque la formation des étoiles s'arrête, la population stellaire vieillissante semble plus rouge que dans les galaxies à formation d'étoiles qui sont plus bleutées. Le surnom pour les galaxies essentiellement « calcinées » est « rouge et morte. »

 

En combinant la puissance de Hubble avec des télescopes spatiaux infrarouges et des télescopes terrestres, les astronomes ont maintenant résolu un mystère de dix ans quant à la façon dont les galaxies de forme elliptique existaient lorsque l'Univers était si jeune. Ces galaxies « rouges et mortes » ont maintenant été liés directement à une population antérieure de galaxies d'éclatement poussiéreuses. Ces objets ont utilisé avec voracité le gaz disponible pour la formation d'étoiles très rapidement. Alors ils se sont développés lentement par le fusionnement pendant que la formation d'étoile en eux était éteinte, et ils sont par la suite devenus les galaxies elliptiques géantes.

 

Illustration Credit: NASA, ESA, S. Toft (Niels Bohr Institute), and A. Feild (STScI)

Science Credit: NASA, ESA, S. Toft (Niels Bohr Institute), V. Smolcic (University of Zagreb), B. Magnelli (Argelander Institute for Astronomy), A. Karim (Argelander Institute for Astronomy and Durham University), A. Zirm (Niels Bohr Institute), M. Michalowski (University of Edinburgh and Universiteit Gent), P. Capak (California Institute of Technology), K. Sheth (National Radio Astronomy Observatory), K. Schawinski (ETH Zurich), J.-K. Krogager (Niels Bohr Institute and European Southern Observatory), S. Wuyts (Max Planck Institute for Extraterrestrial Physics), D. Sanders (University of Hawaii), A. Man (Niels Bohr Institute), D. Lutz (Max Planck Institute for Extraterrestrial Physics), J. Staguhn (NASA Goddard Space Flight Center and Johns Hopkins University), S. Berta (Max Planck Institute for Extraterrestrial Physics), H. McCracken (Institut d'Astrophysique de Paris), J. Krpan (University of Zagreb), D. Riechers (Cornell University and California Institute of Technology), and G. Brammer (European Southern Observatory and STScI)

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2014/10/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


30 Janvier 2014

Première carte météo d'une naine brune

 

Crédit : ESO/I. Crossfield

 

Le VLT de l'ESO cartographie la surface de la naine brune la plus proche de nous

 

Carte de surface de Luhman 16B reconstituée à partir des observations du VLT - Crédit : ESO/I. Crossfield

 

Le Très Grand Télescope de l'ESO a été utilisé pour dresser la toute première carte météo à la surface de la naine brune la plus proche de la Terre. Une équipe internationale a cartographié les zones claires et sombres qui parsèment la surface de WISE J104915.57-531906.1B, plus communément appelée Luhman 16B. Cette naine brune fait partie d'un système binaire constitué de deux naines brunes très récemment découvertes, et qui se situe à seulement six années lumière du Soleil. Les nouveaux résultats seront publiés dans l'édition du 30 janvier 2014 de la revue Nature.

 

Les naines brunes constituent des objets intermédiaires entre les planètes géantes gazeuses telles Jupiter et Saturne et les étoiles froides de faible luminosité. Leur masse est insuffisante pour que des réactions de fusion nucléaire se déclenchent en leur cœur ; en conséquence, elles rayonnent faiblement dans le domaine infrarouge. La toute première détection confirmée d'une naine brune date d'une vingtaine d'années à peine et seuls quelques centaines de ces objets insaisissables ont été répertoriés à l'heure actuelle.

 

Les naines brunes les plus proches du Système Solaire constituent un système binaire noté Luhman 16AB [1] qui se situe à quelques six années lumière seulement de la Terre, dans la constellation australe de Vela (La Voile). Sa distance à la Terre place cette paire d'étoiles en troisième position, après Alpha du Centaure et l'Etoile de Barnard. Elle n'a pourtant été découverte qu'au tout début de l'année 2013. Diverses observations ont révélé les faibles variations de luminosité de Luhman 16B au cours de sa rotation horaire – un indice susceptible d'expliquer les caractéristiques de surface de cette étoile, moins brillante que Luhman 16A.

 

Les astronomes ont récemment utilisé la formidable puissance du Très Grand Télescope de l'ESO (VLT), non seulement pour observer ces naines brunes, mais aussi et surtout pour dresser la carte des zones claires et sombres qui parsèment la surface de Luhman 16B.

 

Ian Crossfield (Institut Max Planck dédié à l'Astronomy, Heidelberg, Allemagne), l'auteur principal de l'article à paraître, résume ainsi les résultats de cette étude : "Des observations antérieures suggéraient l'existence de marbrures à la surface des naines brunes ; aujourd'hui, nous sommes en mesure de les cartographier. Bientôt, nous serons capables d'observer la formation, l'évolution ainsi que la dissipation des structures nuageuses à la surface de cette naine brune – à terme, les exo-météorologues pourraient être en mesure de prévoir la présence ou non de nuages dans le ciel de Luhman 16B à l'arrivée d'un voyageur de l'espace."

 

Afin de cartographier cette surface, les astronomes ont utilisé une méthode pour le moins astucieuse. Ils ont observé les naines brunes au moyen de l'instrument CRIRES qui équipe le VLT. Ils ont ainsi pu, non seulement suivre les variations de luminosité de Luhman 16B au cours de sa rotation, mais également déterminer le sens de déplacement des zones claires et foncées le long de la ligne de visée. La combinaison de ces données leur a ensuite permis de dresser la carte des tâches claires et sombres qui parsèment sa surface.

 

Les atmosphères des naines brunes sont très semblables à celles des exoplanètes géantes constituées de gaz chaud. Ainsi donc, l'étude comparative des naines brunes faciles à observer [2] peut permettre aux astronomes d'approfondir leur connaissance des atmosphères entourant les jeunes planètes géantes – l'installation, en 2014, du nouvel instrument SPHERE sur le VLT, a pour objet d'en découvrir un grand nombre dans un futur proche.

 

Ian Crossfield conclut sur une note personnelle : "Notre cartographie de la naine brune nous permet d'avancer dans la compréhension des phénomènes météorologiques qui règnent dans d'autres systèmes solaires. Dès mon plus jeune âge, j'ai été sensibilisé à la beauté ainsi qu'à l'utilité des cartes. Commencer à cartographier des objets situés en dehors de notre Système Solaire est très excitant !"

 

Notes

[1] Cette paire d'étoiles a été découverte par l'astronome américain Kevin Luhman à partir d'images obtenues par le télescope de suivi infrarouge WISE. D'où son appellation officielle WISE J104915.57-531906.1 ; toutefois, une appellation plus courte, parce que plus pratique, a été suggérée : Luhman 16, Luhman ayant déjà découvert 15 systèmes d'étoiles doubles auparavant. Conformément aux conventions en usage, Luhman 16A désigne l'étoile la plus brillante, Luhman 16B la seconde étoile, et Luhman 16AB la paire d'étoiles.

 

[2] Les exoplanètes de type Jupiter chaud se situent à très grande proximité de leurs étoiles hôtes, caractérisées par une brillance bien plus élevée. Parce qu'elle se fond dans la lumière émise par l'étoile, la faible lueur en provenance de la planète est quasiment impossible à détecter. Toutefois, dans le cas des naines brunes, rien ne vient parasiter la faible lueur en provenance de l'objet lui-même ; il est donc beaucoup plus facile d'effectuer des mesures fines.

 

Plus d'informations

Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé "A Global Cloud Map of the Nearest Known Brown Dwarf", par Ian Crossfield et al., à paraître dans la revue Nature.

 

L'équipe est constituée de I. J. M. Crossfield (Institut Max Planck dédié à l'Astronomie [MPIA], Heidelberg, Allemagne), B. Biller (MPIA; Institut d'Astronomie, Université d'Edinbourg, Royaume Uni), J. Schlieder (MPIA), N. R. Deacon (MPIA), M. Bonnefoy (MPIA; IPAG, Grenoble, France), D. Homeier (CRAL-ENS, Lyon, France), F. Allard (CRAL-ENS), E. Buenzli (MPIA), Th. Henning (MPIA), W. Brandner (MPIA), B. Goldman (MPIA) et T. Kopytova (MPIA; Centre International Max Planck d'Enseignement et de Recherche en Astronomie et Cosmologie à l'Université de Heidelberg, Allemagne).

 

L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ». 

 

Liens

- L'article scientifique paru dans "Nature"

- Photos du VLT

- L'instrument CRIRES qui équipe le VLT

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1404/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

La mission du rover Yutu abrégée par un problème technique grave ? Selon un communiqué des autorités spatiales chinoises, le rover Yutu ou "Lapin de jade" connait un problème mécanique majeur qui pourrait compromettre la suite de sa mission sur la Lune. Alors qu'il devait rester au moins trois mois à la surface du satellite, le rover chinois Yutu fait actuellement face à une anomalie mécanique majeure, a annoncé un communiqué. L'incident est apparu il y a quelques jours alors que le robot à six roues se déplaçait vers le sud depuis son site d'atterrissage. Actuellement, on ignore la nature exacte du dysfonctionnement, les autorités ayant évoqué "une anomalie mécanique de contrôle". Selon des informations non officielles, le problème viendrait d'un des panneaux solaires qui ne se serait pas replié correctement afin d'être "rangé" et protégé des températures extrêmement glaciales de la nuit lunaire. Cette période dure 14 jours terrestres et montre des températures de -180°C. Un froid bien trop glacial pour les instruments de Yutu. Le rover doit donc entrer en dormance à chaque nuit lunaire afin de protéger ses systèmes et de préserver l'énergie gagnée au cours du jour. Durant cette période, les systèmes et instruments sont gardés "en vie" par une source de chaleur radioisotopique qui les conserve au chaud dans un compartiment situé en-dessous du pont de Yutu. La température ne doit pas alors passer sous la barre des -40°C pour éviter tout dégât majeur.

 


 

Opportunity est depuis 10 ans sur Mars : Opportunity a atterri sur la planète Mars le 25 janvier 2004 (05:05 UTC) dans la région équatoriale de Terra Meridiani. Conçu pour analyser géologiquement le sol martien, le robot était programmé pour ne fonctionner que pendant 90 sols. Or, dix ans après son atterrissage, il est toujours opérationnel – ayant parcouru 38,73 km en 3540 sols le 07 janvier 2014. Bon anniversaire Opportunity !

 


 

Supernova : A environ 12 millions d'années-lumière, une étoile naine blanche dans la galaxie M82 (NGC 3034) a explosé. Cette semaine, la lumière de la lointaine supernova a finalement atteint la Terre. Les astronomes amateurs peuvent la voir dans l'un des bras poussiéreux en spirale de la galaxie. La supernova, de type Ia, est relativement brillante, de magnitude 11.2. C'est la supernova la plus proche de la Terre depuis SN 1993J, qui a explosé il y a maintenant 21 ans. La relative proximité à la Terre fait de cette supernova une excellente cible pour l'étude par les astronomes, professionnels ou amateurs. Les courbes de lumières des précédentes supernovae de ce type suggèrent que la supernova pourrait continuer de grimper en luminosité au cours des deux semaines à venir. La supernova, découverte par une équipe d'étudiants de l'UCL (University of London Observatory) assistée par le Dr Steve Fossey, a reçu la dénomination de 2014J.

J2000.0 positions : 09 55 42.14 +69 40 26.0

Page dédiée à la Supernova 2014J dans M82 :  http://www.rochesterastronomy.org/sn2014/sn2014j.html

 


22 Janvier 2014

De la vapeur d'eau découverte pour la première fois autour d'un astéroïde

 

© IMCCE-Observatoire de Paris / CNRS / Y.Gominet

 

Une équipe internationale, comprenant des chercheurs du CNRS et de l'Observatoire de Paris au LESIA [1] (Observatoire de Paris/CNRS/Université Pierre et Marie Curie/Université Paris-Diderot) et à l'IMCCE [2] (Observatoire de Paris/CNRS/Université Pierre et Marie Curie/Université Lille 1), vient de découvrir des émissions intermittentes de vapeur d'eau sur Cérès, le plus gros des astéroïdes, grâce au télescope spatial Herschel [3]. Ce résultat est à paraître dans la revue Nature du 23 janvier 2014.

 

Cérès a été le premier astéroïde découvert en 1801 par Giuseppe Piazzi en Sicile. C'est également le plus gros d'entre eux, avec un diamètre de près de 950 km : il est d'ailleurs maintenant classé planète naine tout comme Pluton. Il se situe dans la ceinture principale d'astéroïdes (entre les orbites des planètes Mars et Jupiter) dont il concentre à lui seul 1/5è de la matière.

 

Cela faisait plus de trente ans que l'on soupçonnait la présence d'eau à la surface de Cérès. L'équipe d'astronomes, en utilisant le télescope spatial Herschel, a clairement détecté la présence d'eau sous forme gazeuse autour de Cérès à plusieurs reprises en 2012 et 2013. Mais cette vapeur d'eau n'est émise que lorsque Cérès, dont l'orbite n'est pas parfaitement circulaire, est au plus près du Soleil. Les astronomes ont pu déterminer que l'eau était alors éjectée par deux sources bien localisées, à la manière de deux geysers géants. En utilisant un modèle de jets cométaires développé au LESIA, ils ont même pu montrer qu'une partie de cette vapeur d'eau retombait sur Cérès.

Cette découverte met fin à une controverse scientifique qui durait depuis la fin des années 1970. Une signature dans le proche infrarouge dans le spectre de Cérès était vue par certains chercheurs comme la trace de la présence de glace à sa surface, mais d'autres chercheurs l'attribuaient tout simplement à certains minéraux de l'astéroïde. Le produit de photodissociation de l'eau autour de Cérès avait été marginalement détecté en 1992, mais cette observation n'avait jamais pu être confirmée par la suite, malgré divers essais incluant le Very Large Télescope (VLT) de l'observatoire européen austral (ESO).

Si l'émission de vapeur d'eau de Cérès est désormais prouvée et s'explique facilement par un comportement cométaire, la question de l'origine de cette eau reste ouverte : Cérès possède-t-il un océan souterrain ? Ou bien ces deux régions correspondent-elles à deux poches isolées ? Dans un tel cas, quelle est leur origine ? La sonde Dawn de la NASA lancée en 2007 est actuellement en route vers Cérès après avoir étudié l'astéroïde Vesta en 2011. Attendus pour 2015, les images et spectres à haute résolution de la surface de Cérès nous permettront de mieux comprendre l'origine de ces geysers.

La présence d'eau sur Cérès a de fortes implications sur notre conception générale de l'origine de l'eau dans le Système solaire, et sur la Terre en particulier. La vue traditionnelle sépare en effet le Système solaire primitif en une partie "sèche" et une partie riche en glaces, la limite se situant environ à l'orbite de Jupiter. La présence d'eau sur Cérès serait alors en accord avec les derniers modèles d'évolution du système solaire, qui montrent que la migration des planètes aurait engendré un brassage entre astéroïdes et comètes, laissant la ceinture principale actuelle composée d'une multitude de corps divers. Cette migration a placé de nombreux objets riches en eau sur des orbites croisant l'orbite de la Terre, lui apportant l'eau de ses océans.

 

 Cérès, le plus gros astéroïde du Système solaire

© IMCCE-Observatoire de Paris / CNRS / Y.Gominet

 

Note (s): 

[1] Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique

 

[2] Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides

 

[3] Herschel est un télescope spatial de l'Agence spatiale européenne (ESA). Le Centre national d'études spatiales (CNES) suit et finance les participations françaises à Herschel.

 

Référence : 

 Localized sources of water vapour on the dwarf planet (1) Ceres, Michael Küppers, Laurence O'Rourke, Dominique Bockelée-Morvan, Vladimir Zakharov, Seungwon Lee, Paul von Allmen, Benoît Carry, David Teyssier, Anthony Marston, Thomas Müller, Jacques Crovisier, M. Antonietta Barucci & Raphael Moreno, Nature, 23 janvier 2014.
doi : 10.1038/nature12918

 

Source : Communiqué de Presse du CNRS http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3405.htm

 

http://sci.esa.int/herschel/53125-herschel-discovers-water-vapour-around-dwarf-planet-ceres/

 

http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Herschel/Herschel_discovers_water_vapour_around_dwarf_planet_Ceres

 

http://www.lesia.obspm.fr/Une-exosphere-de-vapeur-d-eau.html

 

http://www.lapresse.ca/sciences/astronomie-et-espace/201401/22/01-4731336-de-la-vapeur-deau-detectee-autour-de-ceres-gros-asteroide-et-planete-naine.php

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


22 Janvier 2014

Un véritable trésor révélé par un Télescope de grands relevés

 

Crédit : ESO/VPHAS+ team

 

Une image de la nébuleuse de la Lagune acquise par le VST

 

Images de la Nébuleuse de la Lagune acquises par le VST - Crédit : ESO/VPHAS+ team

 

Le télescope de grands relevés du VLT (VST pour VLT Survey Telescope) qui équipe l'Observatoire de Paranal de l'ESO au Chili a obtenu cette nouvelle image remarquablement détaillée de la Nébuleuse de la Lagune. Ce vaste nuage de gaz et de poussière donne fréquemment naissance à de nouvelles étoiles brillantes et abrite de jeunes amas stellaires. Cette image est issue de l'un des onze relevés publics d'observation du ciel actuellement menés grâce aux télescopes de l'ESO. Assemblés, ces sondages du ciel profond constituent une vaste base de données publique mise à disposition de l'ensemble de la communauté astronomique.

 

La Nébuleuse de la Lagune est un objet fascinant situé à environ 5 000 années lumière de la Terre dans la constellation du Sagittaire (L'Archer). Ce vaste nuage d'une centaine d'années lumière de diamètre est également connu sous l'appellation Messier 8. Au sein de ses volutes de gaz et de poussière de nouvelles étoiles se forment régulièrement [1]. Cette nouvelle image de 16 000 pixels de large a été acquise par le Télescope de grands relevés du VLT (VST), l'un des deux télescopes de relevés qui équipent l'Observatoire de Paranal de l'ESO au nord du Chili. Une version zoomable de l'image permet aux observateurs d'explorer les moindres recoins de cet objet fascinant.

 

Le VST n'a pas été délibérément pointé en direction de la Nébuleuse de la Lagune. Cette observation s'inscrit en réalité dans le cadre d'un vaste sondage du ciel noté VPHAS+, qui englobe tout un pan de la Voie Lactée. VPHAS+ constitue l'une des trois campagnes d'observation du ciel dans le domaine visible effectuées au moyen du VST. Six sondages infrarouge menés grâce au télescope de relevés VISTA viennent les compléter.

 

Les relevés du ciel s'inscrivent dans le cadre des problématiques astronomiques actuelles. Parmi ces problématiques figurent la nature de l'énergie noire, la recherche de quasars brillants dans l'Univers jeune, la détermination de la structure de la Voie Lactée, la détection d'objets insolites et cachés, l'étude détaillée des Nuages de Magellan voisins. L'histoire montre que de tels sondages aboutissent bien souvent à la découverte d'objets inattendus ; ils contribuent ainsi aux avancées de la recherche dans le domaine astronomique.

 

En complément des neuf campagnes d'observation menées au moyen de VISTA et du VST figurent deux autres relevés effectués par d'autres télescopes de l'ESO. Le relevé GAIA-ESO, utilise le Très Grand Télescope, le VLT, de l'Observatoire de Paranal pour caractériser les propriétés de plus de 100 000 étoiles de la Voie Lactée ; l'autre, PESSTO, est dédié au suivi d'objets transitoires telles que les supernovae, et utilise le New Technology Telescope installé à La Silla [2].

 

Certaines de ces campagnes d'observation ont débuté en 2010, d'autres plus récemment. L'ensemble des données acquises est désormais public et accessible à la communauté astronomique mondiale au travers des archives de l'ESO [3].

 

Bien qu'elles ne soient pas achevées, ces campagnes d'observation ont déjà permis aux astronomes d'effectuer de nombreuses découvertes. Parmi les nouveaux résultats obtenus figurent : la détection de nouveaux amas d'étoiles dans le sondage VVV (eso1128, eso1141), la cartographie la plus aboutie à ce jour des régions centrales de notre Voie Lactée (eso1242, eso1339), une vue très profonde du ciel infrarouge (eso1213) et, très récemment, la découverte de quasars parmi les plus lointains (à partir du sondage VISTA VIKING).

 

Les relevés publics de l'ESO se poursuivront de nombreuses années encore, et constitueront un fonds patrimonial unique à disposition des futures générations d'astronomes.

 

Notes

[1] L'ESO a publié de magnifiques vues de cet objet par le passé – notamment une vaste image de 370 megapixels issue du projet GigaGalaxy Zoom (eso0936). Citons également cette surprenante image acquise dans l'infrarouge par le télescope VISTA (Télescope de Suivi dans les domaines Visible et Infrarouge) dans le cadre du sondage VVV, qui a révélé quelques-uns des mystères de la Nébuleuse de la Lagune (eso1101).

 

[2] De plus amples informations concernant les onze campagnes d'observation en cours sont disponibles ici ; la description complète de leur état d'avancement ainsi que des résultats obtenus figure au sein d'une section dédiée du dernier numéro du Messenger de l'ESO.

 

[3] Un aperçu des données issues des onze campagnes publiques d'observation de l'ESO est également disponible.

 

Plus d'informations

L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».

 

Liens

- Photos du VST

- Photos de VISTA

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1403/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Rosetta, la « belle endormie » de l'ESA, est sortie de son hibernation : Un chapitre de l'odyssée de la sonde spatiale Rosetta dans l'espace lointain trouve un épilogue heureux après une attente éprouvante : plongée dans le sommeil depuis 31 mois, la sonde vient ce soir de reprendre contact avec l'ESA. Rosetta sera la première mission spatiale à réaliser un rendez-vous avec une comète, à tenter de poser un atterrisseur à sa surface puis à la suivre lorsqu'elle s'approchera du Soleil. Sa cible est la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Aujourd'hui, alors qu'il reste à Rosetta environ 9 millions de kilomètres à parcourir pour atteindre la comète, son réveil interne pré-programmé l'a tirée de son sommeil. Une fois ses principaux instruments de navigation réactivés, sa mise en rotation destinée à la stabiliser s'est arrêtée et la sonde a pointé son antenne principale vers la Terre pour faire savoir aux responsables de la mission qu'elle avait survécu à son épopée dans l'espace lointain. Ce signal a été reçu par la station sol de Goldstone (Californie) de la NASA à 18h18 TU, la sonde ayant tiré parti de la première occasion qui lui était offerte de communiquer avec la Terre. Ce signal a été immédiatement confirmé par le Centre européen d'opérations spatiales de l'ESA à Darmstadt et le réveil de la sonde a été annoncé ainsi sur le compte Twitter @ESA_Rosetta : "Salut, le monde!"

 


17 Janvier 2014

Comètes P/2014 A2 (Hill), P/2014 A3 (PANSTARRS), C/2014 A4 (SONEAR)

 

Nouvelles du Ciel

 

P/2014 A2 (Hill)

Rik E. Hill a découvert le 09 Janvier 2014 une nouvelle comète sur les images CCD obtenues avec le télescope Schmidt de 0.68-m dans le cadre du Catalina Sky Survey. La nature cométaire de l'objet a été confirmée, après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, grâce aux observations de A. Maury et J. F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama (since 2013)), M. Urbaniki (via iTelescope Observatory, Mayhill), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), M. Schwartz et P. R. Holvorcem (Tenagra II Observatory), J. V. Scotti (LPL/Spacewatch II), Y. Ikari (Moriyama), R. Ligustri (via iTelescope Observatory, Mayhill), A. Asami (Hadano), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), J. Jahn (SATINO Remote Observatory, Haute Provence). Des images obtenues antérieurement à la découverte dans le cadre du Mt. Lemmon Survey, en date du 09 Novembre 2013, ont été identifiées.

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2014 A2 (Hill) indiquent un passage au périhélie le 28 Octobre 2013 à une distance d'environ 2,0 UA du Soleil, et une période d'environ 14,4 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14B01.html (MPEC 2014-B01)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=PK14A020

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2014%20A2;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

P/2014 A3 (PANSTARRS)

Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe de PanSTARRS 1 sur les images CCD obtenues le 09 Janvier 2014 avec le Ritchey-Chretien de 1.8-m. La comète a été confirmée, après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, grâce aux observations de T. Linder et R. Holmes (Cerro Tololo), M. Schwartz et P. R. Holvorcem (Tenagra II Observatory), J. V. Scotti (LPL/Spacewatch II), et H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill).

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2014 A3 (PANSTARRS) indiquent qu'il s'agit d'une comète de la famille de Jupiter avec un passage au périhélie le 08 Août 2013 à une distance d'environ 4,0 UA du Soleil, et une période d'environ 8,9 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14B02.html (MPEC 2014-B02)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 17 Avril 2013 à une distance d'environ 3,5 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14F39.html (MPEC 2014-F39)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=PK14A030

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2014%20A3;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

C/2014 A4 (SONEAR)

Les astronomes amateurs Cristovao Jacques, Eduardo Pimentel, et Joao Ribeiro de Barros ont rapporté la découverte d'un objet ayant l'apparence d'un astéroïde sur les images CCD obtenues le 12 Janvier 2014 avec un télescope de 0.45-m f/2.9 du Southern Observatory for Near Earth Research (SONEAR) à Oliveira, Brésil. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, de nombreux astrométristes ont confirmé que l'objet montrait des caractéristiques cométaires.

Les découvreurs ont dédié cette nouvelle comète aux deux grands observateurs de comètes qui ne sont plus parmi nous : Vicente Ferreira de Assis Neto & Giovanni Sostero.

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 A4 (SONEAR) indiquent un passage au périhélie le 11 Septembre 2015 à une distance d'environ 3,8 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14B03.html (MPEC 2014-B03)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 05 Septembre 2015 à une distance d'environ 4,1 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14G81.html (MPEC 2014-G81)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=CK14A040

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2014%20A4;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

http://remanzacco.blogspot.it/2014/01/new-comet-c2014-a4-sonear.html

 

 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Le réveil le plus important du Système Solaire : A 11h (10h GMT) lundi prochain, le réveil le plus important du Système Solaire va réveiller Rosetta, le véhicule spatial de l'ESA actuellement endormi. L'ordinateur de Rosetta est programmé pour exécuter une suite d'événements destinés à ré-établir le contact avec la Terre le 20 janvier, à commencer par une alarme de réveil à 11h. Immédiatement après commencera le réchauffage des suiveurs stellaires du véhicule, ce qui devrait prendre environ six heures. Une poussée des moteurs permettra ensuite d'arrêter la rotation lente. Une légère correction de l'orientation de Rosetta sera effectuée afin de s'assurer que les panneaux solaires font directement face au Soleil, et ce avant d'allumer les suiveurs stellaires pour déterminer l'attitude du véhicule. Une fois que celle-ci a été établie, Rosetta va se tourner vers la Terre, allumer son émetteur et pointer son antenne à gain élevé afin d'envoyer un signal qui annoncera son réveil.

 


15 Janvier 2014

Une première planète découverte autour d'un jumeau solaire dans un amas d'étoiles

 

Crédit : ESO/L. Calçada

 

Six années de recherche au moyen de HARPS ont abouti à la découverte de trois nouvelles planètes dans l'amas Messier 67

 

Vue d'artiste d'une exoplanète en orbite autour d'une étoile de l'amas Messier 67 - Crédit : ESO/L. Calçada

 

Des astronomes ont utilisé l'instrument HARPS de l'ESO au Chili, spécialisé dans la chasse aux exoplanètes, ainsi que d'autres télescopes répartis sur la surface de la Terre, et ont découvert trois planètes en orbite autour d'étoiles de l'amas Messier 67. L'existence de plus d'un millier de planètes extérieures au Système Solaire a été confirmée à ce jour ; toutefois, une poignée d'entre elles seulement a été découverte au sein d'amas d'étoiles. Et, fait remarquable, l'une de ces nouvelles exoplanètes orbite autour d'un jumeau solaire - une étoile quasiment identique au Soleil.

 

Nous savons aujourd'hui que les planètes en orbite autour d'étoiles extérieures à notre Système Solaire sont nombreuses. Ces exoplanètes sont en rotation autour d'étoiles d'âges et de compositions chimiques très variés, disséminées sur la voûte céleste toute entière. A ce jour toutefois, très peu de planètes ont été découvertes au sein d'amas d'étoiles [1]. Cela est d'autant plus étonnant que la plupart des étoiles sont nées à l'intérieur de tels amas. Au vu de cette rareté, les astronomes se sont demandés si le processus de formation planétaire dans les amas d'étoiles se déroulait différemment.

 

Anna Brucalassi (Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterrestre, Garching, Allemagne), principale auteur de cette nouvelle étude, et son équipe, ont souhaité approfondir le sujet. « Les étoiles de l'amas Messier 67 sont toutes d'âge et de composition semblables à ceux du Soleil. Cet amas constitue donc un parfait laboratoire d'étude du processus de formation planétaire dans un environnement surpeuplé : combien de planètes sont-elles susceptibles de s'y former ? Se forment-elles principalement à proximité d'étoiles très massives ou d'étoiles moins massives ? »

 

L'équipe a utilisé un chasseur d'exoplanètes, l'instrument HARPS qui équipe le télescope de 3,6 mètres de l'ESO à l'Observatoire de La Silla. Les résultats obtenus ont été complétés des observations effectuées au moyen d'autres observatoires disséminés sur Terre [2]. L'équipe a soigneusement sélectionné et suivi, sur une période de six ans, 88 étoiles de l'amas Messier 67 [3], afin de repérer, le long de la ligne de visée, les très faibles mouvements d'étoiles qui révéleraient la présence de planètes en orbite.

 

Cet amas se situe à environ 2500 années lumière de la Terre dans la constellation du Cancer (Le Crabe) et contient quelques 500 étoiles. Les étoiles d'amas sont pour la plupart moins brillantes que celles habituellement observées par les chasseurs d'exoplanètes. Pour tenter de détecter le faible signal induit par la possible présence de planètes, HARPS a donc flirté avec sa limite.

 

Trois planètes ont été découvertes : deux d'entre elles orbitent autour d'étoiles semblables au Soleil ; la troisième est en rotation autour d'une géante rouge bien plus massive et évoluée. Les deux premières planètes sont dotées d'une masse voisine du tiers de celle de Jupiter et tournent autour de leurs étoiles hôtes en sept et cinq jours respectivement. La troisième planète, plus massive que Jupiter [4], met quant à elle plus de 122 jours à faire le tour de son étoile hôte.

 

La première de ces planètes s'est avérée être en orbite autour d'une étoile pour le moins remarquable – l'un des jumeaux solaires les plus semblables au Soleil identifié à ce jour (eso1337) [5]. Il s'agit, de plus, du tout premier jumeau solaire doté d'une planète découvert au sein d'un amas.

 

Deux des trois planètes sont des "Jupiter chauds", à savoir des planètes de taille comparable à celle de Jupiter mais de température beaucoup plus élevée parce qu'elles se situent à bien plus grande proximité de leurs étoiles hôtes. Les trois planètes sont d'ailleurs trop proches de leurs soleils respectifs pour occuper la zone habitable à l'intérieur de laquelle l'eau pourrait exister sous forme liquide.

 

« Ces nouveaux résultats démontrent que l'existence de planètes dans les amas d'étoiles ouverts est sans doute tout aussi banale et courante qu'autour d'étoiles isolées – simplement, elles sont plus difficiles à détecter » ajoute Luca Pasquini (ESO, Garching, Allemagne), co-auteur du nouvel article [6]. « Les nouveaux résultats entrent en contradiction avec des études antérieures qui échouaient à détecter l'existence de planètes au sein d'amas, mais viennent conforter de plus récentes observations. Nous continuons d'observer cet amas afin de déterminer les différences de masse et de composition chimique qui distinguent les étoiles dotées de planètes de celles qui en sont dépourvues ».

 

Notes

[1] Les amas d'étoiles se distribuent en deux types principaux. Les amas ouverts sont des ensembles d'étoiles qui se sont formées simultanément à partir d'un même nuage de gaz et de poussière dans un passé récent. Ils se situent pour la plupart le long des bras spiraux de galaxies telle que la Voie Lactée. Par ailleurs, les amas globulaires sont de volumineux ensembles sphériques d'étoiles bien plus âgées qui orbitent autour du centre d'une galaxie. A ce jour, et en dépit de recherches poussées, aucune planète n'a été détectée au sein d'un amas globulaire, et moins de six d'entre elles dans des amas ouverts. Ces deux dernières années, des exoplanètes ont également été découvertes dans les amas NGC 6811 et Messier 44, et, plus récemment encore, l'une d'elles a été détectée au sein de l'amas des Hyades, brillant et proche de nous.

 

[2] Cette étude a également utilisé des observations effectuées au moyen de l'instrument SOPHIE qui équipe l'Observatoire de Haute-Provence en France, du Télescope Suisse d'1,2 mètre Léonhard Euler installé à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili, et du Télescope Hobby Eberly installé au Texas, Etats-Unis.

 

[3] La plupart des amas ouverts se dissipent après quelques dizaines de millions d'années. Toutefois, les amas très riches en étoiles peuvent subsister bien plus longtemps. Messier 67 constitue un exemple d'amas âgé ayant survécu de nombreux millions d'années – il est d'ailleurs l'amas le plus âgé et le mieux étudié de tous les amas de ce type situés à proximité de la Terre.

 

[4] Les estimations de masse des planètes observées via la méthode des vitesses radiales sont des estimations basses : si l'orbite de la planète est caractérisée par une forte inclinaison, une masse plus élevée peut produire les mêmes effets observés.

 

[5] Les jumeaux solaires, les analogues solaires et les étoiles de type Soleil sont des catégories d'étoiles plus ou moins semblables au Soleil. Les jumeaux solaires sont les étoiles les plus semblables au Soleil : elles sont caractérisées par des masses, des températures et des abondances chimiques très similaires. Les jumeaux solaires sont très rares mais les autres catégories d'étoiles, dont les similitudes avec le Soleil sont moins évidentes, sont bien plus courantes.

 

[6] Ce taux de détection de 3 planètes au sein d'un échantillon de 88 étoiles dans l'amas Messier 67 est proche de la fréquence moyenne de planètes détectées autour d'étoiles isolées dans l'espace.

 

Plus d'informations

Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé « Three planetary companions around M67 stars », par A. Brucalassi et al., à paraître dans la revue Astronomy & Astrophysics.

 

L'équipe est composée de A. Brucalassi (Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterrestre, Garching, Allemagne [MPE]; Observatoire, Munich, Allemagne), L. Pasquini (ESO, Garching, Allemagne), R. Saglia (MPE; Observatoire), M.T. Ruiz (Université du Chili, Santiago, Chili), P. Bonifacio (GEPI, Observatoire de Paris, CNRS, Univ. Paris Diderot, France), L. R. Bedin (INAF – Observatoire Astronomique de Padoue, Padoue, Italie), K. Biazzo (INAF – Observatoire Astronomique de Catane, Catane, Italie), C. Melo (ESO, Santiago, Chili), C. Lovis (Observatoire de Geneve, Suisse) et S. Randich (INAF – Observatoire Astrophysique d'Arcetri, Florence, Italie).

 

L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».

 

Liens

- L'article scientifique: A&A letter

- Photos du télescope de 3,6 mètres de l'ESO

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1402/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


14 Janvier 2014

Inondations sur Mars

 

Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)

 

Il y a dix ans aujourd'hui, le 14 janvier 2004, Mars Express prenait ses toutes premières images de Mars en couleur et en 3D.

 

Pour marquer l'occasion, l'équipe a produit ce film du survol de l'ancienne plaine d'inondation Kasei Valles. Le film est basé sur la mosaïque de 67 images diffusée à l'occasion des festivités marquant le dixième anniversaire du lancement.

 

Inondations sur Mars - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)

Accès à la vidéo

 

La scène s'étend sur 987 kilomètres du nord vers le sud (19–36°N) et 1550 kilomètres d'est en ouest (280–310°E), et couvre une zone de 1,55 millions de kilomètres carrés, soit l'équivalent de la Mongolie.

 

Kasei Valles est l'un des plus importants systèmes de chenaux d'écoulement sur Mars, créé pendant des inondations spectaculaires. De la source à l'apex, elle s'étend sur 3000 kilomètres avec un dénivelé de 3 kilomètres.

 

Kasei Valles se sépare en deux bras principaux qui entourent une vaste île de terrain fracturé – Sacra Mensa – qui culmine à deux kilomètres au-dessus des canaux qui en font le tour. Cet affleurement robuste a résisté à l'épreuve du temps alors que les matières moins résistantes ont succombé à la puissance érosive de l'eau s'écoulant à haut-débit.

 

Un peu plus bas en aval, les crues ont fait de leur mieux pour supprimer toute évidence du cratère Sharonov de 100 kilomètres de diamètre, faisant s'effondrer le mur sud du cratère. Autour de Sharonov, de nombreuses petites îles profilées en forme de larme s'élèvent au-dessus du lit de la rivière, témoignant du fait que l'eau a contourné ces obstacles naturels.

 

Le film a été produit par le Groupe de sciences planétaires et de télédétection de l'Université libre de Berlin. Le traitement des données fournies par la caméra stéréo haute résolution a été effectué par DLR, l'Agence aérospatiale allemande.

 

Source : ESA http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Inondations_sur_Mars

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


14 Janvier 2014

Étoile morte et trous noirs lointains éblouissent en rayons X

 

Crédit image : NASA/JPL-Caltech/McGill

 

Deux nouvelles vues de Nuclear Spectroscopic Telescope Array de la NASA, ou NuSTAR, mettent en valeur les talents du télescope pour l'espionnage des objets proches et lointains. Une image montre les restes stimulés d'une étoile morte, une structure surnommée la « main de Dieu » (« hand of God ») d'après sa ressemblance avec une main. Une autre image montre des trous noirs lointains enfouis sous des couvertures de poussière.

 

Pouvez vous voir la forme d'une main dans cette nouvelle image en rayons X ? La main peut ressembler à une radiographie du cabinet de médecin, mais c'est en fait un nuage de matière éjectée d'une étoile qui a explosé. Nuclear Spectroscopic Telescope Array de la NASA, ou NuSTAR, a imagé la structure dans des rayons X de haute énergie pour la première fois, montrés en bleu. La lumière de rayons X de faible énergie précédemment détectée par l'Observatoire de rayons X Chandra de la NASA s'affiche en vert et rouge. Crédit image : NASA/JPL-Caltech/McGill

 

« Le point de vue unique de NuSTAR, en voyant les rayons X de haute énergie, nous montre des objets et des régions bien étudiés sous un nouvel angle, » a déclaré Fiona Harrison, chercheur principal de la mission au California Institute of Technology à Pasadena, en Californie.

 

NuSTAR a été lancé dans l'espace le 13 Juin 2012, pour une mission d'exploration de l'Univers en rayons X de haute énergie. Il observe des trous noirs, des étoiles mortes et éclatées et autres objets extrêmes de notre propre Voie lactée et au-delà.

 

La nouvelle image de la « Main de Dieu » montre une nébuleuse à 17.000 années-lumière, propulsée par une étoile morte en rotation appelée PSR B1509-58, ou B1509 pour faire court. L'étoile morte, appelée un pulsar, est le cœur restant d'une étoile qui a explosé en supernova. Le pulsar est seulement d'environ 19 kilomètres de diamètre, mais a un fort impact : il tourne autour de près de sept fois par seconde, crachant des particules dans la matière qui a été bouleversée au cours de la mort violente de l'étoile. Ces particules sont en interaction avec les champs magnétiques autour de la matière éjectée, l'amenant à briller avec des rayons X. Le résultat est un nuage qui, dans les images précédentes, ressemble à une main ouverte.

 

Un des grands mystères de cet objet, appelé une nébuleuse de vent de pulsar, est de savoir si les particules du pulsar sont en interaction avec le matériel de manière spécifique pour le faire apparaître comme une main, ou si le matériel a en fait la forme d'une main.

 

« Nous ne savons pas si la forme de la main est une illusion d'optique, » a déclaré Mindy An (McGill University, Montréal, Canada). « Avec NuSTAR, la main ressemble plus à un poing, ce qui nous donne quelques indices. »

 

Une série de trous noirs supermassifs illumine cette nouvelle image de Nuclear Spectroscopic Telescope Array de la NASA, ou NuSTAR. Tous les points sont des trous noirs actifs nichés dans le cœur des galaxies, avec des couleurs représentant les différentes énergies de lumière de rayons X. Crédit image : NASA/JPL-Caltech/Yale University

Plus d'infos sur cette image : http://www.jpl.nasa.gov/spaceimages/details.php?id=PIA17567

 

La seconde image de NuSTAR montre d'actifs trous noirs supermassifs situés entre trois et dix milliards d'années-lumière dans une portion bien étudiée du ciel appelée le champ COSMOS (pour Cosmic Evolution Survey). Chaque point est un trou noir vorace au coeur d'une galaxie, se nourrissant activement d'un disque environnant de matériel. L'Observatoire de rayons X Chandra de la NASA et d'autres télescopes ont identifié plusieurs des trous noirs dans ce champs, mais certains sont si fortement cachés dans le gaz et la poussière que les observations en rayons X de plus haute énergie de NuSTAR sont nécessaires pour caractériser et comprendre. Les astronomes espèrent utiliser NuSTAR pour fournir de nouvelles données démographiques sur le nombre, les types et les distances de trous noirs qui peuplent notre Univers.

 

« C'est un sujet d'actualité en astronomie, » a déclaré Francesca Civano de l'Université de Yale, New Haven, Conn. « Nous voulons comprendre comment les trous noirs ont grandi dans le passé et dans quelle mesure ils sont cachés. » Les recherches en cours permettront d'expliquer comment les trous noirs et galaxies se développent et interagissent entre eux.

 

http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2014-010

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

INTRUS 2014 AG51, un astéroïde de type Apollo d'environ 3 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 10 Janvier 2014 à 05h26 UTC dans le cadre du Mt. Lemmon Survey et annoncé par la circulaire MPEC 2014-A78, est passé le 09 Janvier 2014 vers 07h54 UTC (<1 mn) à une distance d'environ 124.800 km ou environ 0,34 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Un peu après, le 09 Janvier 2014 vers 08h09 UTC (<1 mn), le petit rocher s'est approché à une distance d'environ 355.000 km (0,93 LD) de la surface de la Lune.

 

INTRUS 2014 AK51, un astéroïde de type Apollo d'environ 16 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 10 Janvier 2014 à 11h36 UTC dans le cadre du Catalina Sky Survey et annoncé par la circulaire MPEC 2014-A80, est passé le 08 Janvier 2014 vers 09h09 UTC (<1 mn) à une distance d'environ 363.150 km ou environ 0,96LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Un peu avant, le 07 Janvier 2014 vers 23h06 UTC (<1 mn), le petit rocher s'était approché à une distance d'environ 210.430 km (0,55LD) de la surface de la Lune.

 


11 Janvier 2014

Comètes P/2002 AR2 = 2013 Y1 (LINEAR), P/2007 H3 = 2014 A1 (Garradd), C/2013 Y2 (PANSTARRS)

 

Nouvelles du Ciel

 

P/2002 AR2 = 2013 Y1 (LINEAR)

La comète P/2002 AR2 (LINEAR) a été retrouvée le 14 Septembre 2013 grâce aux observations de Jim V. Scotti (Steward Observatory, Kitt Peak) avec le télescope Spacewatch de 0.9m. Elle avait été également imagée les 24 Septembre et 09 Octobre 2013 dans le cadre du Mt. Lemmon Survey mais n'a été finalement confirmée que lorsque Scotti l'a observée de nouveau avec le télescope Spacewatch II de 1.8-m le 25 Décembre 2013.

 

Cet objet, ayant l'apparence d'un astéroïde signalé initialement par LINEAR le 06 Janvier 2002 et considéré comme d'un intérêt modéré, avait été également reconnu au Minor Planet Center avoir été accidentellement observé de nouveau par LINEAR sur trois nuits isolées en Février et Mars. Le calcul de l'orbite suggérait que l'objet pourrait être une comète. L'objet a donc été inscrit sur la Page de Confirmation de NEO. Les observations avec le réflecteur de 1.2-m à l'Observatoire du Mont Hopkins par P. Berlind et T. B. Spahr le 06 Avril dans de mauvaises conditions (fin cirrus élevé) ont montré que les images étaient plus douces que celles des étoiles de luminosité similaire, et les observations le 07 Avril ont montré les images un peu diffuse d'une comète définitive [IAUC 7869, 2002 April 7]. La comète P/2002 AR2 (LINEAR), d'une période orbitale de 12,5 ans avec un passage au périhélie à la mi-Janvier 2002 à une distance de 2,0 UA, avait été observée pour la dernière fois le 07 Juillet 2002.

 

Les éléments orbitaux de la comète P/2002 AR2 = 2013 Y1 (LINEAR) indiquent un nouveau passage au périhélie le 04 Novembre 2013 à une distance d'environ 2,0 UA du Soleil, et une période d'environ 12,3 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13Y30.html (MPEC 2013-Y30)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 14 Mai 2014 à une distance d'environ 2,0 UA du Soleil, et une période d'environ 12,3 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14A73.html (MPEC 2014-A73)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=PK02A02R

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F%202013%20Y1;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2002 AR2 = 2013 Y1 (LINEAR) a reçu la dénomination définitive de 295P/LINEAR en tant que 295ème comète périodique numérotée.

 

 

P/2007 H3 = 2014 A1 (Garradd)

La comète P/2007 H3 (Garradd), découverte initialement par Gordon Garradd sur les images CCD prises le 22 Avril 2007 dans le cadre du Siding Spring Survey avec le télescope Uppsala Schmidt de 0.5-m, et observée pour la dernière fois le 23 Septembre 2007, a été retrouvée le 06 Janvier 2013 par une équipe observant à l'Observatoire Pierre Auger avec le télescope de 0.3m f/10. A la suite de la redécouverte, des images datant du 30 Juin 2001 obtenues par NEAT ont été identifiées.

 

Les éléments orbitaux de la comète P/2007 H3 = 2014 A1 (Garradd) indiquent un passage au périhélie le 01 Mars 2014 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil, et une période d'environ 6,55 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14A49.html (MPEC 2014-A49)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=PK07H030

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2014%20A1;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2007 H3 = 2014 A1 (Garradd) a reçu la dénomination définitive de 296P/Garradd en tant que 296ème comète périodique numérotée.

 

C/2013 Y2 (PANSTARRS)

Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe de Pan-STARRS 1 sur les images CCD obtenues le 30 Décembre 2013. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la confirmation de la nature cométaire de l'objet a été obtenues grâce aux observations de P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), T. Linder et R. Holmes (via Cerro Tololo), T. H. Bressi et R. A. Mastaler (LPL/Spacewatch II), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), A. C. Gilmore et P. M. Kilmartin (Mount John Observatory, Lake Tekapo), R. Ligustri (via iTelescope Observatory, Siding Spring), M. Urbanik (via iTelescope Observatory, Siding Spring), E. Pettarin (Farra d'Isonzo), M. Schwartz et P. R. Holvorcem (Tenagra II Observatory), R. J. Wainscoat et A. Draginda (Mauna Kea), Y. Ikari (Moriyama), T. Seki (Geisei), C. Ambrosioni Prosen (Observatorio Los Campitos, Canuelas), B. L. Stevens (Desert Moon Observatory), T. Takahashi (Kurihara), A. Chapman, N. D. Diaz, C. M. Ortega, et C. Ortega (Observatorio Cruz del Sur, San Justo), J. G. Ries (McDonald Observatory), T. Vorobjov (via Kitt Peak), J. Spagnotto (Observatorio El Catalejo, Santa Rosa), C. Colazo (Observatorio El Gato Gris, Tanti), A. Maury et J.-F Soulier (CAO, San Pedro de Atacama (since 2013)).

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2013 Y2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 13 Juin 2014 à une distance d'environ 1,9 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14A59.html (MPEC 2014-A59)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=CK13Y020

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2013%20Y2;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

INTRUS 2014 AW32, un astéroïde de type Apollo d'environ 12 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 10 Janvier 2014 à 05h07 UTC dans le cadre du Catalina Sky Survey et annoncé par la circulaire MPEC 2014-A61, passe le 10 Janvier 2014 vers 21h40 UTC (<1 mn) à une distance d'environ 180.275 km ou environ 0,49 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Un peu avant, le 10 Janvier 2014 vers 20h21 UTC (<1 mn), le petit rocher s'approche à une distance d'environ 324.800 km (0,85 LD) de la surface de la Lune.

 

Premières lumières du Gemini Planet Imager (GPI) : Après presque une décennie de développement, de construction et de tests, l'instrument le plus avancé au monde pour l'imagerie directe et l'analyse des planètes autour d'autres étoiles est pointé vers le ciel et collecte la lumière provenant des mondes lointains. L'instrument, appelé Gemini Planet Imager (GPI), a été conçu, construit et optimisé pour l'imagerie de planètes faibles à côté des étoiles brillantes et sonder leurs atmosphères. Il sera également un outil puissant pour étudier les poussiéreux disques protoplanétaires autour des jeunes étoiles. Il est l'instrument le plus avancé a être déployé sur l'un des plus grands télescopes au monde - le télescope Gemini Sud de 8 mètres au Chili.

Une minute de pose pour une exoplanète : Le Gemini Planet Imager (GPI) vient de faire la preuve de son efficacité, comme en témoignent les images diffusées lors du 223ème meeting de l'American Astronomical Society.

 


09 Janvier 2014

Hubble voit la genèse stellaire dans la « Pinwheel » Australe

 

Crédit : NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)

 

Les éclatants magenta et bleus dans cette image de Hubble de la galaxie spirale barrée M83 révèlent que la galaxie est en flammes avec la formation d'étoiles. Le panorama galactique dévoile une tapisserie du drame de naissance et de mort stellaire. La galaxie, aussi connue sous le nom de « Pinwheel » Australe, est située à 15 millions d'années-lumière dans la constellation de l'Hydre (Hydra).

 

Credit: NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)

Acknowledgement: W. Blair (STScI/Johns Hopkins University) and R. O'Connell (University of Virginia)édit : NASA, ESA, and E. Sabbi (STScI)

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2014/04/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


09 Janvier 2014

Un livre électronique pour que les étudiants ayant une déficience visuelle atteignent les étoiles

 

Crédit : NASA, ESA, and E. Sabbi (STScI)

 

Cette énorme mosaïque du télescope spatial Hubble, s'étendant sur une largeur de 600 années-lumière, présente une fabrique d'étoiles de plus de 800.000 étoiles en train de naître. Les étoiles sont enfoncées à l'intérieur de la Nébuleuse de la Tarentule, une région dynamique de naissance d'étoiles qui se trouve à 170.000 années-lumière de distance dans le Grand Nuage de Magellan, une petite galaxie satellite de notre Voie lactée. La sensibilité en proche infrarouge de Hubble permet aux astronomes de voir derrière les nuages de poussière dans la nébuleuse pour dévoiler où les étoiles nouveau-nées sont regroupées.

 

L'image étonnante du télescope spatial Hubble de la colorée 30 Doradus Nebula, une région de formation d'étoiles géantes, est le point central d'un livre électronique sur l'évolution stellaire, destiné aux enfants ayant une déficience visuelle, de 10 à 12 ans. Le livre s'appelle "Reach for the Stars: Touch, Look, Listen, Learn" ("Atteindre les étoiles : Touchez, Regardez, Ecoutez, Apprenez"). Ses développeurs ont publié le premier chapitre, qui est en avant-première à la réunion d'hiver de l'American Astronomical Society à National Harbor, Md. L'ebook sera disponible dans l'iBook store d'Apple à télécharger gratuitement sur iPads dans un proche avenir.

 

Crédit : NASA, ESA, and E. Sabbi (STScI)

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2014/02/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Gaia a atteint son orbite opérationnelle : Gaia, le cartographe d'un milliard d'étoiles de l'ESA est maintenant sur son orbite opérationnelle autour de « L2 », un point virtuel gravitationnellement stable à 1,5 millions de kilomètres de la Terre.

 


08 Janvier 2014

Première détection d'un champ magnétique à la surface d'une étoile de type Mira

 

Crédits : C. Mercier, LUPM (conception et réalisation) ; B. Freytag (image centrale)

 

Une équipe internationale d'astronomes, dont des chercheurs du LUPM (CNRS / Université Montpellier 2) et de l'IRAP (CNRS / Université Paul Sabatier-Toulouse III) a détecté pour la première fois un champ magnétique à la surface d'une étoile de type Mira [1], l'étoile c Cygni (dans la constellation du Cygne). Ces résultats, obtenus avec des observations réalisées au Pic du Midi, démontrent pour la première fois l'existence d'un champ magnétique à la surface de ces étoiles géantes pulsantes et apportent un éclairage nouveau sur l'importante perte de masse que connaissent ces étoiles en fin de vie. Ces travaux sont publiés le 7 janvier 2014 dans la revue Astronomy & Astrophysics.

 

Représentation schématique d'une étoile Mira entourée de son atmosphère et de son enveloppe circumstellaire étendue. Le disque solaire et les orbites des planètes Mars et Jupiter de notre système solaire sont reportées sur cette représentation pour comparaison (traits pointillés). Les détections antérieures de champ magnétique étaient faites, via l'étude d'émissions moléculaires (Maser SiO), dans l'enveloppe circumstellaire des Miras (soit par comparaison avec notre système solaire, au niveau de l'orbite de Jupiter). Les observations réalisées par spectropolarimétrie dans ce travail, apportent désormais des contraintes sur le champ magnétique détectable à la surface d'une étoile Mira. Crédits : C. Mercier, LUPM (conception et réalisation) ; B. Freytag (image centrale)

 

Les étoiles Miras sont des étoiles géantes, froides et évoluées. Elles ont de plus la particularité d'être des étoiles variables. Leur variation périodique d'éclat, sur une année, est liée à un phénomène de pulsation que connaît l'étoile Mira dans ses zones internes. Dans le cas de ces étoiles froides, les pulsations stellaires vont engendrer des ondes de choc qui vont déferler dans l'environnement stellaire (atmosphère et enveloppe circumstellaire). Elles vont ainsi provoquer d'importants mouvements de matière, le gaz atmosphérique étant périodiquement entrainé vers l'extérieur  dans le sillage de ces ondes, retombant ensuite vers la surface de l'étoile.

 

L'équipe de chercheurs, a observé au printemps 2012, une étoile Mira de la constellation du Cygne, l'étoile c Cyg, alors qu'elle était à son maximum d'éclat. Ces observations ont été effectuées depuis le Pic du Midi, en utilisant le Télescope Bernard Lyot équipé du spectropolarimètre Narval. Cet instrument permet d'obtenir simultanément le spectre de l'étoile sur tout le domaine du visible et l'état de polarisation de cette lumière stellaire qui peut alors nous révéler la présence d'un champ magnétique à la surface de l'étoile.

 

L'analyse d'un ensemble de 175 spectres sur l'étoile c Cyg, l'une des plus brillantes étoiles Miras observables depuis l'hémisphère nord, a permis de remarquer la signature d'un champ magnétique stellaire très faible présent en surface. Cette découverte a été rendue possible par la présence, au moment des observations, de l'une de ces ondes de choc générées par la pulsation stellaire.

 

L'origine de ce magnétisme de surface d'une étoile Mira est aussi une énigme. Il pourrait être produit et entretenu par les mouvements convectifs turbulents présents à la surface de ces étoiles géantes froides, et de plus subir une amplification compressive de la part de l'onde choc, comme le suggère l'interprétation des observations de c Cyg.

 

Pour ces étoiles Miras, l'existence d'un champ magnétique n'était alors connu que dans les zones externes de leur environnement, grâce à des observations d'émissions moléculaires de Masers SiO [2] réalisées avec des radiotélescopes mieux à même de sonder ces régions stellaires les plus froides. Cette première détection d'un champ magnétique à la surface d'une étoile Mira, complète le panorama magnétique de ces étoiles depuis la surface (1 rayon stellaire) jusqu'aux confins de l'enveloppe circumstellaire (plusieurs milliers de rayons stellaires). Elle relance aussi le débat sur le rôle qu'un champ magnétique, même de faible intensité, pourrait jouer dans le processus de perte de masse que subit l'étoile en fin de vie, et aussi sur sa contribution à façonner les environnements des nébuleuses planétaires (aux morphologies variées, fortement dissymétriques) qui résulteront de l'évolution finale d'une étoile Mira.

 

Note (s): 

 

[1] Les étoiles Miras sont des étoiles froides et évoluées. Froides parce que leur température de surface est très basse (environ 3000-3500 K, soit deux fois plus basse que celle du Soleil), et évoluées parce qu'elles en sont à un stade de vie qui préfigure ce que sera celui du Soleil dans plus de 5 milliards d'années, quand il aura consommé tout son carburant d'hydrogène qu'il brûle actuellement dans ses zones les plus internes. Alors, le Soleil évoluera en Géante Rouge, son rayon augmentant considérablement et sa température de surface s'abaissant progressivement.

 

[2] Masers SiO : Le Maser (pour Microwave Amplification by Stimulated Emission of Radiation) est un dispositif (expérimental ou naturel) émettant un faisceau cohérent de micro-ondes (c'est donc l'équivalent du Laser, dans la portion des ondes radio du spectre électromagnétique). Différentes espèces moléculaires (par exemple, SiO, H2O, OH) peuvent présenter des émissions masers et, en astrophysique, les masers se produisent naturellement dans les environnements stellaires, planétaires, dans le milieu interstellaire, etc.

 

Source(s) : 

 

A. Lèbre et al., Search for surface magnetic fields in Mira stars. First detection in chi Cygni, Astronomy and Astrophysics, 01/2014

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/4660

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


08 Janvier 2014

Hubble dévoile une mer profonde de petites et faibles galaxies précoces

 

Crédit : NASA, ESA, and B. Siana and A. Alavi (University of California, Riverside)

 

Les scientifiques ont longtemps soupçonné qu'il doit y avoir une population cachée de petites et faibles galaxies qui ont été responsables pendant les premières années de l'Univers de produire la majorité des étoiles maintenant présentes dans le cosmos. Enfin, Hubble les a trouvées dans les plus profondes expositions en ultraviolet faites de l'Univers primordial. Cette population sous-jacente est 100 fois plus abondante dans l'Univers que leurs cousines plus massives qui ont été détectées auparavant.

 

Crédit : NASA, ESA, and B. Siana and A. Alavi (University of California, Riverside)

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2014/07/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


08 Janvier 2014

Les grands observatoires de la NASA s'associent pour découvrir de jeunes galaxies ultra-lumineuses

 

Crédit : NASA, ESA, G. Illingworth (University of California, Santa Cruz), P. Oesch (University of California, Santa Cruz; Yale University), R. Bouwens and I. Labbé (Leiden University), and the Science Team

 

Le télescope spatial Hubble et le télescope spatial Spitzer se sont associés pour découvrir et caractériser quatre galaxies exceptionnellement lumineuses comme elles sont apparues il y a plus de 13 milliards années, seulement 500 millions d'années après le big bang. Bien que Hubble a déjà identifié des galaxies à cette époque précoce, les astronomes ont été surpris de trouver des objets qui sont de 10 à 20 fois plus lumineux que tout ce qui a été vu précédemment.

 

Les galaxies minuscules débordent d'activité de formation d'étoiles, ce qui explique leur éclat. La plus brillante forme des étoiles environ 50 fois plus vite que la Voie lactée ne le fait aujourd'hui. Bien que ces galaxies naissantes sont seulement d'un vingtième de la taille de la Voie lactée, elles contiennent probablement environ un milliard d'étoiles entassées.

 

Crédit : NASA, ESA, G. Illingworth (University of California, Santa Cruz), P. Oesch (University of California, Santa Cruz; Yale University), R. Bouwens and I. Labbé (Leiden University), and the Science Team

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2014/05/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


08 Janvier 2014

Le premier champ de frontière de Hubble trouve des milliers d'invisibles galaxies lointaines

 

Crédit : NASA, ESA, and J. Lotz, M. Mountain, A. Koekemoer, and the HFF Team (STScI)

 

Avec l'aide d'un naturel « zoom » dans l'espace, les astronomes de Hubble cherchent plus loin que quiconque auparavant. Le programme ambitieux, en collaboration, sur plusieurs années entre grands observatoires de la NASA est appelé The Frontier Fields. Le premier d'un ensemble de vues sans précédent super-profondes de l'Univers contient des images de certaines des galaxies intrinsèquement les plus faibles et les plus jeunes jamais détectées. C'est juste le premier de plusieurs champs de la cible principale du programme. L'immense gravité dans cet amas de galaxies de premier plan, Abell 2744, déforme l'espace pour illuminer et amplifier les images de galaxies de fond beaucoup plus lointaines comme elle se présentaient il y a plus de 12 milliards d'années, peu de temps après le big bang. L'exposition de Hubble révèle presque 3.000 de ces galaxies de fond entrelacées avec les images de centaines de galaxies de premier plan dans l'amas.

 

Crédit : NASA, ESA, and J. Lotz, M. Mountain, A. Koekemoer, and the HFF Team (STScI)

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2014/01/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


06 Janvier 2014

ALMA observe une supernova, véritable usine à poussière

 

Crédit : ALMA (ESO/NAOJ/NRAO)/A. Angelich. Visible light image: the NASA/ESA Hubble Space Telescope. X-Ray image: The NASA Chandra X-Ray Observatory

 

D'étonnantes observations récemment effectuées au moyen du Vaste Réseau d'Antennes (Sub-)Millimétriques de l'Atacama (ALMA) détectent, pour la toute première fois, les vestiges d'une jeune supernova regorgeant de poussière fraîchement créée. Si une quantité suffisante de cette poussière parvenait à s'échapper dans l'espace interstellaire, la raison pour laquelle tant de galaxies nous apparaissent sombres et poussiéreuses s'en trouverait probablement expliquée.

 

Image composée de la Supernova 1987A

Crédit : ALMA (ESO/NAOJ/NRAO)/A. Angelich. Visible light image: the NASA/ESA Hubble Space Telescope. X-Ray image: The NASA Chandra X-Ray Observatory

 

Les galaxies sont susceptibles d'abriter de grandes quantités de poussière [1] dont les supernovae constituent vraisemblablement la source principale, au sein de l'Univers jeune notamment. Mais les preuves directes des capacités d'une supernova à fabriquer de la poussière sont longtemps demeurées minces et ne pouvaient rendre compte des vastes quantités de poussière détectées dans les galaxies jeunes et distantes à la fois. Les récentes observations d'ALMA apportent de nouveaux éléments.

 

« Nous avons découvert l'existence d'une vaste concentration de poussière au cœur des éjectas d'une supernova relativement jeune et proche de nous » révèle Remy Indebetouw, astronome à l'Observatoire National de Radio Astronomie (NRAO) ainsi qu'à l'Université de Virginie, tous deux situés à Charlottesville, Etats-Unis. « C'est la toute première fois que nous sommes en mesure d'observer l'endroit même où la poussière se forme, ce qui constitue un pas important vers la compréhension de l'évolution des galaxies ».

 

Une équipe internationale d'astronomes a utilisé ALMA pour observer les vestiges lumineux de la Supernova 1987A [2] dans le Grand Nuage de Magellan, une galaxie naine qui tourne en orbite autour de la Voie Lactée à quelques 160 000 années lumière de la Terre. SN 1987A constitue la seconde explosion de supernova la plus proche de la Terre, après celle observée dans la Voie Lactée par Johannes Kepler en 1604.

 

Les astronomes avaient prévu que le refroidissement du gaz après l'explosion se traduisait par l'agglomération d'atomes d'oxygène, de carbone et de silicium, et donc la formation de vastes quantités de poussière dans les régions froides et centrales du reste de supernova. Toutefois, les observations antérieures de SN 1987A effectuées au moyen de télescopes infrarouge dans les 500 jours qui ont suivi l'explosion, n'avaient permis de détecter qu'une faible quantité de poussière chaude.

 

La résolution et la sensibilité inégalées d'ALMA ont permis à l'équipe de chercheurs de photographier une quantité bien plus importante de poussière froide qui émet un rayonnement intense dans les domaines millimétrique et submillimétrique. Les astronomes estiment que le résidu de l'explosion renferme à présent une quantité de poussière nouvellement formée équivalant à environ 25% de masse solaire. Ils ont également détecté la présence, en quantités significatives, de monoxyde de carbone et de monoxyde de silicium récemment créés eux aussi.

 

« SN 1987A constitue un cas particulier puisque son contenu n'a pas été mélangé à l'espace environnant ; ce que nous y trouvons y a donc été créé » précise Remy Indebetouw. « Les nouveaux résultats d'ALMA, inédits en leur genre, révèlent l'existence, au sein des restes de l'explosion d'une supernova, d'une vaste quantité de matière inexistante il y a quelques décennies à peine. »

 

Toutefois, les supernovae sont tout autant capables de créer que de détruire les grains de poussière.

 

L'onde de choc issue de la première explosion a engendré, au cours de son déplacement, la formation d'anneaux de matière brillante comme en témoignent divers clichés obtenus précédemment par le Télescope Spatial Hubble du consortium NASA/ESA. Après avoir heurté l'enveloppe de gaz expulsée par la géante rouge en fin de vie, une fraction de cette puissante explosion a rebondi vers le centre du reste de supernova. « A un moment donné, le rebond de cette onde de choc percutera les amas denses de poussière nouvellement formée », précise Remy Indebetouw. « Il est probable qu'une fraction de poussière s'en trouvera expulsée. Difficile d'en prévoir la quantité : peut-être une faible portion, sans doute la moitié, voire les deux tiers. » Si une fraction non négligeable survit dans l'espace interstellaire, cela pourrait expliquer l'existence de vastes quantités de poussière que les astronomes détectent dans l'Univers jeune.

 

« Les premières galaxies sont incroyablement poussiéreuses et cette poussière joue un rôle crucial dans l'évolution des galaxies » nous dit Mikako Matsuura de l'University College de Londres au Royaume-Uni. « Nous savons qu'il existe, à l'heure actuelle, plusieurs scénarii de formation de la poussière, mais les supernovae en ont constitué la source principale dans l'Univers jeune. Nous disposons enfin aujourd'hui des preuves de cette théorie. »

 

Notes

[1] La poussière cosmique est constituée de grains de silicate et de graphite – des minéraux également présents en abondance sur Terre. La suie d'une bougie est très semblable aux grains de graphite cosmique – toutefois, la taille des grains de suie est plus de dix fois supérieure à celle des grains de graphite cosmique.

 

[2] La lumière en provenance de cette supernova a atteint la Terre en 1987, comme l'indique son nom.

 

Plus d'informations

ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) est un équipement international pour l'astronomie. Il est le fruit d'un partenariat entre l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie de l'Est en coopération avec la République du Chili. ALMA est financé en Europe par l'ESO (Observatoire Européen Austral), en Amérique du Nord par la NSF (Fondation Nationale de la Science) en coopération avec le NRC (Conseil National de la Recherche au Canada) et le NSC (Conseil National de la Science à Taïwan), en Asie de l'Est par les Instituts Nationaux des Sciences Naturelles (NINS) du Japon avec l'Academia Sinica (AS) à Taïwan. La construction et les opérations d'ALMA sont pilotées par l'ESO pour l'Europe, par le National Radio Astronomy Observatory (NRAO), dirigé par Associated Universities, Inc. (AUI) pour l'Amérique du Nord et par le National Astronomical Observatory of Japan (NAOJ) pour l'Asie de l'Est. L'Observatoire commun ALMA (JAO pour Joint ALMA Observatory) apporte un leadership et un management unifiés pour la construction, la mise en service et l'exploitation d'ALMA.

 

Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé "Dust Production and Particle Acceleration in Supernova 1987A Revealed with ALMA", par R. Indebetouw et al., à paraître dans la revue Astrophysical Journal Letters.

 

L'équipe est constituée de R. Indebetouw (Observatoire National de RadioAstronomie (NRAO) ; Université de Virginie, Charlottesville, Etats-Unis), M. Matsuura (University College de Londres, Royaume-Uni [UCL]), E. Dwek (Centre Goddard des Vols Spatiaux de la NASA, Greenbelt, Etats-Unis), G. Zanardo (Centre International de Recherche en RadioAstronomie, Université d'Australie Occidentale, Crawley, Australie [ICRAR]), M.J. Barlow (UCL), M. Baes (Observatoire Astronomique de Gant, Gant, Belgique), P. Bouchet (CEA-Saclay, Gif-sur-Yvette, France), D.N. Burrows (Université d'Etat de Pennsylvanie, University Park, Etats-Unis), R. Chevalier (Université de Virginie, Charlottesville, Etats-Unis), G.C. Clayton (Université de l'Etat de Louisiane, Baton Rouge, Etats-Unis), C. Fransson (Université de Stockholm, Suède), B. Gaensler (Conseil de la Recherche Australienne Centre d'Excellence en Astrophysique [CAASTRO]; Institut d'Astronomie de Sydney, Université de Sydney, Australie), R. Kirshner (Centre d'Astrophysique Harvard-Smithsonian, Cambridge, Etats-Unis), M.Lakicevic (Laboratoires Lennard-Jones, Université de Keele, Royaume-Uni), K.S. Long (Institut des Sciences Spatiales, Baltimore, Etats-Unis [STScI]), P. Lundqvist (Université de Stockholm, Suède), I. Martí-Vidal (Université de Technologie Chalmers, Observatoire Spatial Onsala, Onsala, Suède), J. Marcaide (Université de Valence, Burjassot, Espagne), R. McCray (Université du Colorado à Boulder, Etats-Unis), M. Meixner (STScI; Université Johns Hopkins, Baltimore, Etats-Unis), C.-Y. Ng (Université de Hong Kong, Hong Kong), S. Park (Université du Texas à Arlington, Arlington, Etats-Unis), G. Sonneborn (STScI), L. Staveley-Smith (ICRAR; CAASTRO), C. Vlahakis (Observatoire Unifié ALMA / Observatoire du Ciel Austral, Santiago, Chili) et J. van Loon (Laboratoires Lennard-Jones, Université de Keele, Royaume-Uni).

 

L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».

 

Liens

- L'article scientifique

- En savoir plus sur ALMA

- Photos d'ALMA

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1401/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Les conditions d'éruption d'un supervolcan recréées dans un laboratoire de rayons X : Des scientifiques ont reproduit les conditions de pression et de température régnant dans la chambre magmatique des supervolcans pour comprendre comment se déclenchent leurs explosions. Ces explosions, heureusement très rares, sont les catastrophes naturelles les plus dramatiques sur Terre, à l'exception des chutes de météorites géantes. Grâce aux rayons X du synchrotron européen (ESRF), les scientifiques ont établi que les éruptions des supervolcans peuvent se produire spontanément, par simple augmentation de la pression magmatique, sans besoin de cause externe. Ces travaux impliquent en France le Laboratoire de géologie de Lyon : Terre, planètes et environnement (CNRS / Université Lyon 1 / ENS Lyon) et l'ESRF (Synchrotron Européen) à Grenoble ainsi que l'université Polytechnique (ETH) de Zurich, l'Institut Paul Scherrer à Villingen (Suisse) et l'université Okayama (Japon). Ils sont publiés dans Nature Geoscience le 5 janvier 2014.

 

Un pulsar milliseconde dans un système stellaire triple : Les systèmes à trois corps liés gravitationnellement ont été étudiées depuis des siècles et sont fréquents dans notre Galaxie. Ils montrent des interactions orbitales complexes, lesquelles peuvent contraindre les compositions, les masses et les structures intérieures des corps et tester les théories de la gravité, si des mesures suffisamment précises sont disponibles. Un triple système contenant un pulsar radio pourrait fournir de telles mesures, mais le seul exemplaire connu auparavant d'un tel système, B1620-26 (avec un pulsar milliseconde, une naine blanche et un objet de masse planétaire sur une orbite de plusieurs décennies), ne montre seulement qu'une faible interaction. Les auteurs rapportent ici les observations de chronométrage de précision et de multi- longueur d'onde de PSR J0337 1715, un pulsar milliseconde dans un système hiérarchique triple avec deux autres étoiles. De fortes interactions gravitationnelles sont apparentes et fournissent les masses du pulsar (1.4378(13) Msun, où Msun est la masse solaire et les parenthèses contiennent l'incertitude dans les décimales finales) et des deux naines blanches compagnes (Msun de 0.19751(15) et de 0.4101(3) Msun), ainsi que les inclinaisons des orbites (les deux d'environ 39,2 degrés). Les inattendues orbites coplanaires et presque circulaires indiquent un passé évolutif complexe et exotique qui diffère de ceux des systèmes stellaires connus. Le champ gravitationnel de la naine blanche extérieure accélère fortement le binaire interne contenant l'étoile à neutrons, et le système fournira donc un laboratoire idéal permettant de tester le principe d'équivalence fort de la relativité générale.

 


 

INTRUS 2014 AF5, un astéroïde de type Apollo d'environ 6 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 02 Janvier 2014 à 06h07 UTC dans le cadre du Catalina Sky Survey et annoncé par la circulaire MPEC 2014-A19, est passé le 01 Janvier 2014 vers 16h13 UTC (<1 mn) à une distance d'environ 89.800 km ou environ 0,25 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Peu avant, le 01 Janvier 2014 vers 10h00 UTC (<1 mn), le petit rocher s'est approché à une distance d'environ 91.700 km (0,24 LD) de la surface de la Lune.

 


 

Sur les traces des comètes : Depuis des siècles, les astronomes scrutent le ciel à la recherche de comètes dans l'espoir de trouver des indices sur les origines de notre système solaire. Ces objets célestes constitués de glaces et de poussières sont étudiés par plusieurs institutions en Europe, notamment l'Observatoire du Land de Thuringe en Allemagne où les scientifiques tentent d'apercevoir les braises ardentes de la comète ISON après son passage près du Soleil et notamment les parties restantes de son noyau à l'issue de sa phase de "dégazage". Ils espèrent ainsi en savoir plus sur sa composition. A l'Université de Bern en Suisse, des scientifiques se sont eux lancés dans une expérience plutôt insolite : ils fabriquent des morceaux de comète artificielle. Les résultats de leurs tests devraient leur permettre de mieux interpréter les données qui seront bientôt envoyées par la mission Rosetta de l'ESA. Cette sonde s'apprête à sortir de sa longue hibernation pour s'approcher de sa comète-cible dans les prochains mois. Il capturera des images en se plaçant au plus près d'elle et tentera une première : poser un atterrisseur sur sa surface. A terme, Rosetta pourrait nous aider à déterminer si ces fascinants cailloux ont apporté la vie et l'eau sur Terre.

 


 

INTRUS 2014 AA, un astéroïde de type Apollo d'environ 2 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 01 Janvier 2014 à 06h18 UTC dans le cadre du Mt. Lemmon Survey et annoncé par la circulaire MPEC 2014-A02, a presque certainement atteint l'amosphère terrestre dans les premières heures de la journée du 02 Janvier (2.2 +/- 0.4 Janvier 2014), comme en témoignent les calcules indépendants de Bill Gray, du MPC et de Steve Chesley (JPL). Selon Chesley, les emplacements d'impact sont largement distribués, tombant très probablement sur un arc s'étendant de l'Amérique Centrale à l'Afrique de l'Est, avec une situation optimale au large des côtes de l'Afrique de l'Ouest. Il est peu probable que 2014 AA ait survécu intact à son entrée dans l'atmosphère, étant comparable en taille à 2008 TC3, le seul autre exemple d'un objet observé avant l'entrée atmosphérique.

 


01 Janvier 2014

Hubble voit des super-mondes nuageux avec une chance pour plus de nuages

 

Crédit : NASA, ESA, and G. Bacon (STScI)

 

Les spécialistes des prévisions météorologiques sur une paire d'exoplanètes auraient une tâche facile. Prévisions d'aujourd'hui : nuageux. Demain : couvert. Perspectives étendues : plus de nuages. Des scientifiques à l'aide du télescope spatial Hubble ont caractérisé les atmosphères de deux du type le plus commun de planètes dans la galaxie de la Voie lactée et ont constaté que les deux peuvent être recouvertes de nuages. La meilleure hypothèse est que les nuages ne sont pas comme tout ce qui est trouvé sur Terre. Leurs atmosphères torrides sont prévues pour être des centaines de degrés Celsius — trop chaudes pour un jour de pluie.

 

Artwork Credit: NASA, ESA, and G. Bacon (STScI)

Science Credit: NASA, ESA, L. Kreidberg and J. Bean (University of Chicago), and H. Knutson (California Institute of Technology)

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2014/06/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Effets de superfluide dans les oscillations d'étoiles à neutrons : L'état de la matière des étoiles à neutrons est en grande partie inconnu. Toutefois, des « tremblements » d'étoiles à neutrons avec des champs magnétiques extrêmement puissants mettent en lumière leur exotique structure intérieure. Les dernières simulations numériques d'oscillations magnéto-élastiques d'étoiles à neutrons suggèrent fortement que leur liquide intérieur, qui se compose principalement de neutrons extrêmement compressés et de quelques protons et électrons, est dans un état de superfluide.

 

Hubble voit une « crise d'éternuement » stellaire : Regardez l'étoile brillante au milieu de cette image. On dirait quelle vient juste d'éternuer. Ce spectacle durera seulement quelques mille ans, un clin d'oeil dans la vie de la jeune étoile. Si vous pouviez continuer à regarder encore quelques années, vous vous rendriez compte que ce n'est pas seulement un éternuement, mais une crise d'éternuement.

 


 

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