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Planck et BICEP2/Keck collaborent et imposent une limite supérieure sur l'intensité des ondes gravitationnelles primordiales
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En combinant leurs données, les collaborations Planck et BICEP2/Keck ont montré que la détection des ondes gravitationnelles primordiales à travers l'observation de la polarisation du fond diffus cosmologique n'a pas encore eu lieu. Ce résultat offre le dénouement à un feuilleton scientifique qui a tenue en haleine cosmologues et passionnés. Le signal annoncé par l'équipe BICEP2 en mars 2014 ne peut pas être associé aux premiers instants du Big Bang, il provient essentiellement de notre galaxie et de distorsions gravitationnelles au cours de sa propagation jusqu'à nous. Ces résultats ont été soumis à la revue Physical Review Letter fin janvier 2015. La collaboration Planck de l'Agence Spatiale Européenne (ESA), implique le CNRS, le CEA, le CNES et plusieurs universités françaises.
Le fond diffus cosmologique est le rayonnement fossile
du Big-Bang, messager issu du lointain passé de l'Univers
il y a 13,8 milliard d'années. Depuis sa découverte,
il y a juste 50 ans, les cosmologistes n'ont eu de cesse de l'observer
de plus en plus finement pour comprendre l'origine et le contenu
de notre cosmos. Le satellite Planck de l'ESA l'a mesuré
ces dernières années avec une précision sans
précèdent et a déjà apporté son
lot exceptionnel de découvertes, même si les données
ne nous ont pas encore livré tous leurs secrets.
Mars 2014 - les détections de BICEP2 En Mars 2014, à l'issu de plusieurs années d'observation, l'équipe BICEP2, dont le télescope se situe au Pôle Sud, avait publié un résultat très médiatisé annonçant qu'un signal polarisé en modes B avait été détecté dans une région du ciel choisie pour être a priori peu contaminée par le rayonnement de notre Galaxie. L'interprétation de ce signal a initialement été annoncée comme une détection très probable des ondes gravitationnelles primordiales. Le doute s'est néanmoins installé rapidement dans la communauté scientifique car les observations de BICEP2 n'apportaient que très peu de contraintes sur la partie d'origine galactique du signal, contaminant potentiel pour l'observation des modes B. À tout le moins, les modes B de BICEP2 n'étaient-ils pas, au moins partiellement, un signal galactique ? L'équipe Planck était seule en mesure d'aborder cette question, grâce à ses données d'observation du ciel à une fréquence d'émission plus haute que celle de BICEP, où le signal galactique est dominant.
Septembre 2014 – Planck analyse la contribution galactique Une première réponse est arrivée en septembre 2014 avec une publication Planck montrant que l'émission polarisée de la poussière Galactique est, sur la totalité du ciel, d'amplitude au moins comparable au signal mesuré par BICEP2, ne laissant donc aucune fenêtre totalement propre pour chercher les ondes gravitationnelles primordiales. Ce résultat statistique laissait néanmoins encore une incertitude quant à la nature du signal mesuré par BICEP2. Était-il possible de démontrer qu'au moins une partie du signal était le signal cosmologique recherché ?
Janvier 2015 – La collaboration Planck BICEP2/Keck porte ses fruits Les équipes de Planck et de BICEP2 se sont alors jointes pour répondre à cette question. Au cœur de ce travail se trouvaient la carte du signal Galactique produite par Planck et celle du signal mesuré par BICEP2, complétées par de nouvelles observations obtenues depuis mars avec le télescope Keck également au Pôle Sud. La comparaison des trois jeux de données a alors permis de montrer que la contribution galactique est dominante aux échelles angulaires où le signal des ondes gravitationnelles primordiales est attendu.
Après correction de l'émission Galactique,
une polarisation B du fond diffus cosmologique a bien été
détectée, mais elle correspond au signal attendu associé
à l'effet de lentille gravitationnelle exercé par
la distribution de matière sur le chemin des photons jusqu'à
nous. Ce signal se distingue de celui des ondes gravitationnelles
primordiales par sa répartition en échelles angulaires.
Il est à noter que cette détection directe, qui nous
renseigne sur la distribution de la matière dans l'Univers,
n'est pas la première détection de cet effet mais
elle est de loin la plus précise réalisée à
ce jour.
Laboratoires impliqués : - IAP - Institut d'astrophysique de Paris (UPMC/CNRS) - IAS - Institut d'astrophysique spatiale (Université Paris Sud/CNRS) - APC - laboratoire Astroparticule et cosmologie (Université Paris Diderot/CNRS/CEA/Observatoire de Paris) - IRAP - Institut de recherche en astrophysique et planétologie (Université Paul Sabatier Tlse3/CNRS) - IPAG - Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble (Université Joseph Fourier/CNRS) - LPSC – Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (Université Joseph Fourier/CNRS/INP Grenoble) - LAL – Laboratoire de l'accélérateur linéaire (Université Paris Sud/CNRS)
Pour en savoir plus :
Les modes B de polarisation dans la quête
des ondes gravitationnelles primordiales
Tout savoir sur Planck : www.planck.fr
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Anatomie galactique avec des rayons gamma : L'anatomie
de la Voie lactée comme on le voit dans la lumière gamma est pleine
de mystères. Par exemple, il y a des bulles gigantesques d'origine inconnue
au-dessus et en dessous du centre de la Voie lactée qui émettent
beaucoup de ce rayonnement de haute énergie. Une nouvelle méthode
d'imagerie, développée au Max Planck Institute for Astrophysics,
a désormais divisé le rayonnement gamma galactique en trois composantes
fondamentales : le rayonnement provenant de sources ponctuelles, le rayonnement
de réactions de protons énergétiques avec des nuages denses
de gaz froid et le rayonnement d'électrons diffusant la lumière
dans le gaz galactique mince et chaud.
Où est Philae ? Quand va t'il se réveiller ?
Depuis que Philae s'est posé sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko
pour la dernière fois le 12 Novembre - on pense qu'il est entré
en contact avec la surface de la comète un total de quatre fois dont
l'atterrisage final - la recherche a été de l'identifier dans
les images. Alors que l'instrument CONSERT a permis d'affiner une piste d'atterrissage
de 350 x 30 mètres sur le plus petit lobe de la comète 67P/C-G,
une recherche dédiée dans les images d'OSIRIS n'a pu confirmer
jusqu'à présent l'emplacement final du petit atterrisseur.
Hubble espionne une galaxie loufoque
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À première vue, la galaxie NGC 7714 ressemble à un anneau d'or partiel d'un manège de parc d'attractions. Cette structure inhabituelle est une rivière d'étoiles semblables au Soleil qui a été étirée en profondeur dans l'espace par l'attraction gravitationnelle d'une galaxie contournante (pas vue dans cette photo du télescope spatial Hubble). Bien que l'Univers soit rempli de ces galaxies en collision qui sont déformées dans une action d'étirement-attraction gravitationnelle, NGC 7714 est particulièrement saisissante pour la fluidité apparente des étoiles le long d'un vaste arc. La quasi-collision entre les galaxies s'est produite il y a au moins 100 millions d'années.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Le scanner du reste de supernova voisin révèle
un intérieur vaporeux : Cassiopée A, ou Cas A pour faire court,
est l'un des vestiges de supernovae les mieux étudiés dans notre
galaxie. Mais il réserve encore de grandes surprises. Des astronomes
du Harvard-Smithsonian et Dartmouth College ont généré
une nouvelle carte 3-D de son intérieur en utilisant l'équivalent
astronomique d'un scanner. Ils ont constaté que le reste de supernova
Cas A est composé d'une collection d'environ une demi-douzaine de cavités
massives - ou « bulles ». Les cavités en forme de bulles
ont probablement été créés par des panaches de nickel
radioactifs générés lors de l'explosion stellaire. Puisque
ce nickel se désintègre pour former du fer, Milisavljevic et Fesen
prédisent que les bulles intérieures de Cas A devraient être
enrichies avec près d'un dixième de masse solaire de fer. Ces
débris d'intérieur enrichis n'ont pas été détectés
dans les observations précédentes, cependant, la prochaine génération
de télescopes pourrait être nécessaire pour trouver le fer
"disparus" et pour confirmer l'origine des bulles.
Certaines planètes potentiellement habitables ont commencé
comme des mondes gazeux semblables à Neptune : Deux phénomènes
connus pour inhiber l'habitabilité potentielle des planètes --
les forces de marée et la vigoureuse activité stellaire -- pourraient
au contraire contribuer aux chances pour la vie sur certaines planètes
en orbite autour d'étoiles de faible masse, selon des astronomes de l'Université
de Washington. Dans un article publié ce mois-ci dans la revue Astrobiology,
l'étudiant au doctorat UW Rodrigo Luger et le co-auteur Rory Barnes,
professeur assistant de recherche, disent que les deux forces pourraient se
combiner pour transformer les inhabitables "mini-Neptunes" -- de grandes
planètes sur des orbites extérieures avec des noyaux solides et
des atmosphères épaisses d'hydrogène -- en des mondes plus
rapprochés, sans gaz, potentiellement habitables.
Cassini capture Titan nu dans le vent solaire : Les chercheurs
qui étudient les données de la mission Cassini de la NASA ont
observé que la plus grande lune de Saturne, Titan, se comporte comme
Vénus, Mars ou une comète lorsqu'elle est exposée à
la puissance brute du vent solaire. Les observations suggèrent que les
corps non magnétisés comme Titan pourraient interagir avec le
vent solaire de la même manière, quelle que soit leur nature ou
de la distance au Soleil.
Des chercheurs bénévoles conduisent les astronomes
vers des objets mystérieux dans l'espace : Parfois, il faut un village
pour rechercher des objets nouveaux et inhabituels dans l'espace. Des bénévoles
balayant des dizaines de milliers d'images étoilées du télescope
spatial Spitzer de la NASA, en utilisant le Milky Way Project sur le Web, sont
récemment tombés sur une nouvelle classe de curiosités
qui était largement méconnue auparavant : des boules jaunes. Les
caractéristiques arrondies ne sont pas réellement jaunes -- elles
apparaissent de cette façon dans la couleur assignée à
l'infrarouge des images de Spitzer. Les boules jaunes sont des cocons renfermant
des étoiles assez massives qui viennent de naître.
Images du globule cométaire CG4 acquises par le VLT
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La gueule du monstre
Image du globule cométaire CG4 acquise par le VLT - Crédit : ESO
Sur cette nouvelle image acquise par le Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO, le globule cométaire CG4 présente l'aspect menaçant d'une énorme créature céleste à la bouche béante. La taille et la luminosité de cette nébuleuse sont bien plus modestes qu'il n’y paraît. Cet objet est donc difficile à repérer pour les astronomes amateurs. La nature exacte de CG4 demeure à ce jour méconnue.
En 1976, plusieurs objets de forme oblongue, semblables à des comètes, apparurent sur des clichés acquis au moyen du Télescope de Schmidt britannique opérant en Australie. En raison de leur aspect, et bien qu'ils n'aient rien de commun avec les comètes, ils furent baptisés globules cométaires. Tous occupaient cette région du ciel nommée Nébuleuse de Gum et constituée d'un nuage de gaz lumineux. Ils étaient dotés de faces avant denses, sombres et poussiéreuses ainsi que de longues queues faiblement lumineuses pointant bien souvent dans la direction opposée au reste de supenova de Vela qui occupe le centre de la Nébuleuse de Gum. Bien qu'ils soient situés à relative proximité, les astronomes mirent du temps à découvrir ces objets. Et pour cause : leur faible brillance les rend particulièrement difficiles à détecter.
CG4, l'objet figurant sur cette image, parfois également baptisé La Main de Dieu, est l'un de ces globules cométaires. Il se situe à quelque 1300 années-lumière de la Terre dans la constellation de la Poupe.
La face avant de CG4, nettement visible sur cette image, évoque la tête d'un monstre – son diamètre est de 1,5 année-lumière. La queue du globule – qui s'étend bien au-delà des limites inférieures de l'image – avoisine les huit années-lumière. Les standards astronomiques permettent de l'assimiler à un nuage de modestes dimensions.
La taille réduite caractérise l'ensemble des globules cométaires. De même leur isolement spatial. Plus généralement, ils consistent en de petits nuages de gaz neutre et de poussière entourés de matière chaude et ionisée, et parsèment la Voie Lactée.
La face avant de CG4 est constituée d'un épais nuage de gaz et de poussière illuminé par des étoiles du voisinage. Le rayonnement en provenance de ces étoiles détruit progressivement la face avant du globule, érodant les minuscules particules qui diffusent la lumière stellaire. Toutefois, le nuage poussiéreux de CG4 renferme encore suffisamment de gaz pour donner naissance à plusieurs étoiles de même type que le Soleil. Les observations montrent que de nouvelles étoiles s'y forment en effet, sous l'impulsion sans doute du rayonnement émis par les étoiles de la Nébuleuse de Gum.
La raison pour laquelle CG4 et les autres globules cométaires sont dotés d'une forme si caractéristique fait aujourd'hui encore l'objet de débats au sein de la communauté des astronomes. Deux théories ont été avancées : l'une suppose que les globules cométaires, et notamment CG4, pourraient constituer les vestiges de nébuleuses sphériques dont le contenu matériel a été dispersé sous l'effet d'explosions de supernovae à relative proximité. L'autre théorie envisage la possibilité que la forme des globules cométaires résulte des vents stellaires et du rayonnement ionisant émis par des étoiles chaudes et massives de type OB. S'ensuivrait la formation de régions baptisées trompes d'éléphants, puis éventuellement celle de globules cométaires.
Pour en savoir plus, les astronomes ont besoin de connaître la masse, la densité, la température des globules, ainsi que les vitesses animant la matière dont ils sont constitués. Ces données peuvent être déduites de l'analyse des raies moléculaires obtenues à des longueurs d'onde millimétriques par exemple – domaine de prédilection des télescopes tel qu'ALMA (Vaste Réseau Sub-Millimétrique de l'Atacama).
Cette image est issue du programme Joyaux Cosmiques de l'ESO dont l'objectif est de produire, à des fins d'enseignement et de diffusion auprès du grand public, des images intéressantes, intrigantes ou visuellement attractives d'objets célestes au moyen des télescopes de l'ESO. Le programme utilise du temps de télescope qui ne peut être dévolu à des observations scientifiques. L'ensemble des données collectées peut être utilisé à des fins scientifiques, et est accessible aux astronomes au travers des archives scientifiques de l'ESO.
Plus d'informations L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Programme Joyaux Cosmiques de l'ESO
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Découverte d'une plus ancienne vieille avec des planètes
de la taille de la Terre : Un groupe de scientifiques dirigé par
l'Université de Birmingham a découvert le plus ancien système
solaire connu contenant des planètes de la taille de la Terre. Cinq de
ces relativement petites planètes orbitent autour de l'étoile
Kepler-444, dont la naissance remonte à environ 11,2 milliards d'années.
Les nouveaux résultats sont basés sur les données de l'observatoire
spatial Kepler de la NASA.
Dawn : De grands cratères et une tache lumineuse
: Des cratères étendus et une étonnante tache lumineuse
peuvent être vus sur les images actuelles de la sonde spatiale Dawn de
la NASA, qui est en route vers la planète naine Cérès et
a maintenant photographié sa destination depuis une distance de 237.000
km. Les images qui ont été prises le 25 Janvier 2015 offrent une
résolution spatiale d'environ 22 kilomètres par pixel. Pour la
première fois, cette valeur dépasse celle des images antérieures
obtenues avec le télescope spatial Hubble.
L'astéroïde qui a survolé la Terre possède
une lune : Les scientifiques qui travaillent avec l'antenne de 70 mètres
du Deep Space Network de la NASA à Goldstone, Californie, ont publié
les premières images radar de l'astéroïde 2004 BL86. Les
images montrent que l'astéroïde, qui a fait son approche au plus
près le 26 Janvier 2015 à 16h19 UTC à une distance d'environ
1.200.000 km, soit 3,1 fois la distance de la Terre à la Lune, a sa propre
petite lune.
Rosetta montre la comète jetant son manteau poussiéreux
: La mission Rosetta de l'ESA fournit un aperçu unique sur le cycle de
vie de la surface poussiéreuse d'une comète, en regardant 67P/Churyumov-Gerasimenko
lorsqu'elle jette la couche poussièreuse qu'elle a accumulée au
cours des quatre dernières années.
Gigantesque système d'anneaux autour de J1407b, beaucoup
plus grand, plus lourd que celui de Saturne : Les astronomes de l'Observatoire
de Leiden, Pays-Bas, et de l'Université de Rochester, Etats-Unis, ont
découvert que le système d'anneaux qu'ils voient éclipsant
la très jeune étoile semblable au Soleil J1407 est aux proportions
énormes, beaucoup plus grand et plus lourd que le système d'anneaux
de Saturne. Le système d'anneaux - le premier de son genre à être
trouvé en dehors de notre Système solaire - a été
découvert en 2012 par une équipe dirigée par Eric Mamajek
de Rochester. Une nouvelle
analyse des données , dirigée par Matthew Kenworthy de Leiden,
montre que le système se compose de plus de 30 anneaux, chacun d'eux
de dizaines de millions de kilomètres de diamètre. En plus, ils
ont trouvé des lacunes dans les anneaux, qui indiquent que des satellites
("exolunes") se sont formés. Le résultat a été
accepté pour publication dans l'Astrophysical Journal.
Passage de l'astéroïde 2004 BL86 près de
la Terre : Dans la nuit du 26 au 27 Janvier 2015, un astéroïde
de type Apollo d'environ 680 mètres de diamètre passera à
proximité de notre planète, à une dsitance d'environ 1,2
million de km, soit à environ 3,1 fois la distance Terre-Lune. La proximité exceptionnelle pour un corps de cette taille
permettra d'observer (357439) 2004 BL86 avec un petit télescope et de
suivre son passage en direct sur Internet.
Objets extrêmes dans une galaxie voisine : Des scientifiques
utilisant le télescope à rayons gamma H.E.S.S. ont découvert
des sources extrêmement énergétiques de rayonnement dans
le Grand Nuage de Magellan. Dans le dernier numéro de Science l'équipe
internationale présente un rapport sur la première découverte
de ces objets extrêmes dans une galaxie autre que notre Voie Lactée.
L'essentiel sur la comète
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L'ESA vient de produire une infographie qui résume les propriétés essentielles de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko, telles que déterminées par les instruments de Rosetta Durant les premiers mois d'observations. L'ensemble des valeurs qui y figure sont présentées et expliquées dans la séries d'articles publiés dans la revue Science du 23 janvier 2015.
Infographie qui résume les propriétés essentielles de la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko. © ESA
Plus d'informations sur les résultats publiés dans Science
Contributions des différents instruments - Forme, rotation, volume et porosité : OSIRIS - Masse : RSI - Densité : RSI/OSIRIS - Rapport poussière/gaz : GIADA, MIRO et ROSINA - Température de surface : VIRTIS - Température de subsurface et taux production de vapeur d'eau : MIRO - Albédo : OSIRIS et VIRTIS - Images : NavCam (OSIRIS)
Le CNRS-INSU est impliqué dans les instruments OSIRIS (et la NavCam), MIRO, ROSINA et VIRTIS.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Tchouri sous l'oeil de Rosetta
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De forme surprenante en deux lobes et de forte porosité, le noyau de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (surnommée Tchouri) révèle une large gamme de caractéristiques grâce aux instruments MIRO, VIRTIS et OSIRIS de la mission Rosetta de l'ESA, à laquelle participent notamment des chercheurs du CNRS, de l'Observatoire de Paris et de plusieurs universités [1], avec le soutien du CNES. Au nombre de sept, leurs études, publiées le 23 janvier 2015 dans Science, montrent également que la comète est riche en matériaux organiques et que les structures géologiques observées en surface résultent principalement de phénomènes d'érosion. L'instrument RPC-ICA a quant à lui retracé l'évolution de la magnétosphère de la comète alors que l'instrument ROSINA cherche les témoins de la naissance du Système Solaire.
Le noyau de 67P/Churyumov-Gerasimenko Les images de la comète 67P prises par la caméra OSIRIS montrent une forme globale inhabituelle composée de deux lobes séparés par un « cou » dont l'origine demeure inexpliquée. Sa surface de composition globalement homogène présente une grande diversité de structures géologiques qui résultent des phénomènes d'érosion, d'effondrement et de redéposition. L'activité de la comète, surprenante à grande distance du soleil, se concentre actuellement dans la région du « cou ». L'ensemble des images a permis de réaliser un modèle en trois dimensions de la comète et la topographie détaillée du site original d'atterrissage de Philae. Combiné avec la mesure de la masse, ce modèle a donné la première détermination directe de la densité d'un noyau cométaire qui implique une très forte porosité. Ce modèle fournit également le contexte « cartographique » pour l'interprétation des résultats des autres expériences.
Les propriétés de surface de 67P/Churyumov-Gerasimenko L'instrument MIRO a permis aux chercheurs d'établir une carte de la température de la proche sous surface de 67P. Celle-ci montre des variations saisonnières et diurnes de température qui laissent supposer que la surface de 67P est faiblement conductrice au niveau thermique, en raison d'une structure poreuse et peu dense. Les chercheurs ont également effectué des mesures du taux de production d'eau de la comète. Celui-ci varie au cours de la rotation du noyau, l'eau dégagée par la comète étant localisée dans la zone de son « cou ».
Une comète riche en matériaux organiques VIRTIS a fourni les premières détections de matériaux organiques sur un noyau cométaire. Ses mesures de spectroscopie indiquent la présence de divers matériaux contenant des liaisons carbone-hydrogène et/ou oxygène-hydrogène, la liaison azote-hydrogène n'étant pas détectée à l'heure actuelle. Ces espèces sont associées avec des minéraux opaques et sombres tels que des sulfures de fer (pyrrhotite ou troïlite). Par ailleurs, ces mesures indiquent qu'aucune zone riche en glace de taille supérieure à une vingtaine de mètres n'est observée dans les régions illuminées par le Soleil, ce qui indique une forte déshydratation des premiers centimètres de la surface.
La naissance de la magnétosphère d'une comète En utilisant l'instrument RPC-ICA (Ion Composition Analyser), les chercheurs ont retracé l'évolution des ions aqueux, depuis les premières détections jusqu'au moment où l'atmosphère cométaire a commencé à stopper le vent solaire (aux alentours de 3,3 UA [2]). Ils ont ainsi enregistré la configuration spatiale de l'interaction précoce entre le vent solaire et la fine atmosphère cométaire, à l'origine de la formation de la magnétosphère de « Tchouri ».
67P/Churyumov-Gerasimenko, témoin de la naissance du Système Solaire Formées il y a environ 4,5 milliards d'années et restées congelées depuis, les comètes conservent les traces de la matière primitive du Système Solaire. La composition de leur noyau et de leur coma donne donc des indices sur les conditions physico-chimiques du système solaire primitif. L'instrument ROSINA de la sonde Rosetta a mesuré la composition de la coma de 67P (la coma, ou chevelure, est une sorte d'atmosphère assez dense entourant le noyau, elle est composée d'un mélange de poussières et de molécules de gaz) en suivant la rotation de la comète. Ces résultats indiquent de grandes fluctuations de la composition de la coma hétérogène et une relation coma-noyau complexe où les variations saisonnières pourraient être induites par des différences de températures existant juste sous la surface de la comète.
Les poussières de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko Le détecteur de poussière GIADA a déjà récolté une moisson de données (taille, vitesse, direction, composition) sur les poussières de dimensions de 0,1 à quelques millimètres émises directement par le noyau. En complément, les images d'OSIRIS ont permis de détecter des poussières plus grosses en orbite autour du noyau, probablement émises lors du précédent passage de la comète.
Les laboratoires français impliqués dans ces études sont : • Laboratoire d'astrophysique de Marseille
(CNRS/ Aix-Marseille Université)
Notes : [1] Aix-Marseille Université,
UPMC, Université Paris Diderot, UVSQ, Université Toulouse
III – Paul Sabatier, Université d'Orléans, Université
Joseph Fourier, Université de Cergy-Pontoise, Université
Paris-Sud, Université de Lorraine ainsi que l'Ecole Normale
Supérieure.
Références : Subsurface properties and early activity of comet
67P/Churyumov-Gerasimenko.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Des ravins sur Vesta suggèrent des écoulements
d'eau dans le passé : La protoplanète Vesta, visitée
par la sonde spatiale Dawn de la NASA de 2011 à 2013, était autrefois
considérée comme complètement sèche, incapable de
retenir l'eau en raison des basses températures et des pressions à
sa surface. Cependant, une nouvelle étude montre la preuve que Vesta
peut avoir eu des flux de courte durée de matériel entraîné
par l'eau sur sa surface, d'après les données de Dawn.
IYL 2015 : Chandra célèbre l'année internationale
de la lumière : L'année 2015 a été déclarée
Année Internationale de la Lumière (IYL, International Year of
Light) par les Nations Unies. Les organisations, institutions et individus impliqués
dans la science et les applications de la lumière s'uniront pour cette
célébration toute l'année pour aider à faire connaître
les merveilles de la lumière.
Mystère dans Nili Fossae
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Ces nouvelles images de la caméra stéréo à haute résolution de Mars Express de l'ESA montrent Nili Fossae, une des régions les plus alléchantes sur Mars. Ce « système de grabens » est situé au nord de la région volcanique de Syrtis Major sur le bord nord-ouest du grand bassin d'impact Isidis - et d'intrigantes traces de méthane ont été vues ici.
Nili Fossae - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, Creative Commons Attribution-ShareAlike 3.0 IGO (CC BY-SA 3.0 IGO)
Les grabens sont des blocs de terre qui sont tombés entre les failles parallèles, formant parfois des vallées de rift. Le système de grabens à Nili Fossae contient de nombreux creux orientés concentriquement autour des bords d'un bassin d'impact, comme on peut le voir sur la carte de contexte.
Nili Fossae dans le contexte - Crédit : NASA MGS MOLA Science Team
Le plus oriental de ces creux est partiellement visible en bas à gauche des images. Il est peut-être plus évident comme une dépression dans la carte de la topographie de Mars Express.
Le graben est probablement associé à la formation du bassin d'impact Isidis. Les inondations du bassin avec de lave basaltique peuvent avoir entraîné l'affaissement, ce qui a ajouté des contraintes à la croûte de la planète et a été ensuite soulagé par la fracturation et la formation de creux.
Topographie de Nili Fossae - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, Creative Commons Attribution-ShareAlike 3.0 IGO (CC BY-SA 3.0 IGO)
Mars Express et d'autres engins spatiaux ont montré que la région présente une diversité minérale fascinante, attirant l'attention de nombreux scientifiques planétaires. Les minéraux comprennent des phyllosilicates (argiles), des carbonates et de la silice opaline. Ceux-ci indiquent une histoire diversifiée pour cette zone résultant des forces géologiques et tectoniques énormes qui ont été en jeu.
Vue en perspective de Nili Fossae - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, Creative Commons Attribution-ShareAlike 3.0 IGO (CC BY-SA 3.0 IGO)
L'eau a joué un rôle important ici, également. Les flancs de la fosse visibles sont très raides (voir la carte topographique) et certains matériaux stratifiés peuvent être repérés au niveau des parois. Sur le plateau, plusieurs dépressions peuvent être observées. Certaines d'entre elles semblent s'étendre dans le creux et montrent une ressemblance aux petites "vallées par sapement".
Nili Fossae en 3D - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, Creative Commons Attribution-ShareAlike 3.0 IGO (CC BY-SA 3.0 IGO)
Les Vallées par sapement se développent lorsque les eaux souterraines enlèvent de la matière du dessous de la surface. Ceci transfère progressivement la ligne de printemps plus en amont, sculptant une vallée dans le processus.
Les images contiennent également la preuve de passage de fluides hydrothermaux dans le subsurface de la région. Un grand cratère d'impact de 55 km de diamètre avec une fosse centrale est clairement visible dans l'image principale en couleurs, l'image topographique et celle en 3D. La fosse est censée avoir été excavée lorsque l'eau ou la glace, emprisonnée sous la surface, a été rapidement chauffée par l'impact qui a formé le cratère. Le réchauffement soudain a provoqué une violente explosion de vapeur qui a soit affaibli la surface rocheuse, conduisant à son effondrement, ou il peut même l'avoir fait sauter au loin, laissant le trou rocheux et les débris rocheux.
En plus de la variété de caractéristiques géologiques intéressantes, Nili Fossae est d'un intérêt particulier parce que c'est un site où le méthane atmosphérique peut avoir été détecté par les télescopes basés sur Terre. Le méthane peut être produit ici, mais son origine reste mystérieuse, et pourrait être géologique ou peut-être même biologique.
Il y a certainement une énorme quantité à étudier ici. Nili Fossae était sur la liste des sites d'atterrissage pour le rover Curiosity de la NASA, même si en fin de compte le choix a été fait d'envoyer l'explorateur robotique au cratère Gale.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le point sur la mission Rosetta en 2015
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Rosetta est maintenant en orbite autour de la comète 67P/C-G à une distance d'environ 30km, et le restera jusqu'au 3 février, avant de préparer un survol à la plus basse altitude jamais effectuée.
Le 4 février, Rosetta commencera à s'éloigner à une distance de 140 km de la comète, avant de fondre sur celle-ci jusqu'à environ 6km de la surface le 14 février.
Ce survol à basse altitude permettra aux instruments de prendre des images et d'effectuer un spectre de la surface avec une résolution jamais obtenue jusqu'alors. Il permettra également de prendre directement des échantillons de la chevelure (coma) de la comète au plus proche du noyau afin d'en apprendre plus sur la manière dont la chevelure et la queue caractéristiques d'une comète se forment.
Après cet événement enthousiasmant, Rosetta va continuer d'effectuer une série de survols de la comète, à une distance qui sera déterminée par l'activité de la comète à cette période. L'activité de la comète devrait augmenter au cours des prochains mois alors que la comète se rapproche de sa périhélie le 13 août. Il s'agit du point sur l'orbite de la comète le plus proche du Soleil, à 186 millions de kilomètres pour 67P/C-G, soit approximativement entre les orbites de la Terre et de Mars.
Rosetta surveillera l'accroissement puis le décroissement de l'activité, ainsi que l'évolution des caractéristiques de la surface de la comète pendant cette période. Les scientifiques espèrent également que l'accroissement de l'énergie solaire au cours des prochains mois permettra de sortir Philae d'hibernation.
« La semaine de l'atterrissage a marqué le démarrage d'une phase 100% science, » explique Matt Taylor, le scientifique de la mission Rosetta.
« A partir de maintenant, c'est ce sur quoi nous nous concentrons. Les mesures que nous effectuons en ce moment donnent le ton de toute la mission. L'activité de la comète va continuer d'augmenter, et nous la surveillerons. La science a démarré avec brio, grâce au travail des équipes dédiées des instruments et à l'équipe d'exploitation scientifique de Rosetta.»
« La sonde est en excellent état ; tous les systèmes de bord fonctionnent de manière attendue et tous les systèmes de mission au sol sont nominaux. »
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
La ceinture de poussière de Tau Ceti est énorme
: De nouvelles images montre que le système de l'étoile présente
des caractéristiques communes avec le nôtre. Brillant à
seulement 12 années-lumière de la Terre, l'étoile Tau Ceti
ressemble tellement au Soleil qu'elle est apparue dans de nombreuses histoires
de science-fiction et était la première étoile où
les astronomes ont cherché des signes de vie intelligente, il y a un
demi-siècle. En 2012 Tau Ceti est devenue encore plus intrigante quand
les astronomes ont rapporté cinq planètes possibles un peu plus
grande que la Terre circulant plus près de l'étoile que Mars en
orbite autour du Soleil dont l'une se trouve dans la zone habitable de l'étoile.
Des images en infrarouge lointain récemment publiées prises par
l'observatoire spatial Herschel donnent une meilleure idée du système
solaire de Tau Ceti : plus de détails sur la ceinture de poussière.
La poussière surgit quand des astéroïdes et des comètes
entrent en collision, donc son emplacement révèle où ces
objets créant de la poussière - qui sont trop petits pour être
vus directement - orbitent autour d'une étoile. Dans le cas de Tau Ceti,
"c'est vraiment une large ceinture de poussières," explique
Samantha Lawler de l'Université de Victoria en Colombie-Britannique.
Comme son équipe a rapporté en Novembre, le bord intérieur
de la ceinture est environ à deux à trois unités astronomiques
(UAs) de l'étoile, qui est la position de la ceinture d'astéroïdes
de notre propre Soleil (un UA est la distance de la Terre au Soleil). La ceinture
de poussières de Tau Ceti s'étend à 55 UA, , ce qui serait
juste au-delà de ceinture principale de Edgeworth-Kuiper de notre Système,
la zone de petits corps dont le plus grand membre est probablement Pluton. Sans
doute pleine d'astéroïdes et de comètes, la ceinture de poussières
de Tau Ceti manque très probablement d'une planète aussi grande
que Jupiter, explique Lawler. La gravite d'une planète aussi massive
aurait éjecté les plus petites roches de l'espace.
Dawn : Sur la route de Cérès : Une croûte
épaisse de glace et au-dessous de celle-ci un océan - qui pourrait
attendre les scientifiques planétaires au Centre Aérospatial allemand,
quand la sonde spatiale américaine Dawn atteindra la planète naine
Cérès en Mars 2015. Même maintenant, à la distance
de 383.000 kilomètres, les premières structures peuvent être
reconnues. Les images acquises par la caméra de cadrage allemande du
13 Janvier 2015 révèlent des zones significativement plus claires
et plus foncées sur la planète naine quasi-sphérique. "Cérès
est encore un corps céleste inconnu, mais ces premières images
laissent entrevoir que la surface a des structures telles que des cratères
d'impact et des fissures", explique Ralf Jaumann du DLR Institute of Planetary
Research et scientifique de l'équipe de mission de Dawn. À la
fin Janvier, les images de la caméra de cadrage permettront d'atteindre
une résolution qui surpassera celle des meilleures images acquises par
le télescope spatial Hubble.
Pris en flagrant délit : sursaut radio cosmique
: Les rapides sursauts de radio sont de rapides et brillants éclairs
d'ondes radio d'une source inconnue dans l'espace. Ils sont un phénomène
mystérieux qui durent seulement quelques millisecondes, et jusqu'à
présent ils n'avaient pas été observés en temps
réel. Une équipe internationale d'astronomes, dont trois de l'observatoires
Carnegie, a pour la première fois observé un sursaut radio rapide
qui se déroule en direct. Leur travail est publié dans le Monthly
Notices of the Royal Astronomical Society.
Instantané de sursaut cosmique d'ondes radio : Un
étrange phénomène a été observé par
des astronomes juste au moment où il s'est produit - un « sursaut
rapide de radio ». L'éruption est décrite comme un flash
extrêmement court d'ondes radio d'une source inconnue dans l'Univers.
Les résultats ont été publiés dans les Monthly
Notices of the Royal Astronomical Society.
‘Tempête de grêle' galactique dans l'Univers jeune
: Les astronomes ont pu scruter vers le jeune Univers afin de déterminer
comment les quasars - alimentés par des trous noirs supermassifs de la
masse d'un milliard de soleils - forment et façonnent l'évolution
des galaxies.
Décodage de l'évolution gravitationnelle de halos
de matière noire : Des chercheurs de Kavli IPMU et leurs collaborateurs
ont révélé en considérant les effets environnementaux
comme la force de marée gravitationnelle étendue sur une échelle
beaucoup plus grande, qu'un amas de galaxies est indispensable pour expliquer
la répartition et l'évolution des halos de matière noire
autour des galaxies.
Comètes C/2015 A1 (PANSTARRS), C/2015 A2 (PANSTARRS)
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C/2015 A1 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images obtenues le 08 Janvier 2015 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de T. Linder et R. Holmes (via Cerro Tololo), A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama), et T. Lister (Sutherland-LCOGT B).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2015 A1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 10 Mars 2015 à une distance d'environ 2,0 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 13 Mars 2015 à une distance d'envion 2,0 UA du Soleil, et une période voisine de 91 ans.
C/2015 A2 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images obtenues le 12 Janvier 2015 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. La nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2015 A2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 07 Août 2015 à une distance d'environ 5,3 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 01 Août 2015 à une distance d'envion 5,3 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Le carbone ionisé en absorption et émission pour
mieux tracer le gaz diffus interstellaire : En analysant des observations
obtenues avec le satellite Herschel, une équipe internationale menée
par une scientifique de l'Observatoire de Paris a obtenu des informations nouvelles
sur les propriétés de la matière interstellaire. Les chercheurs
se sont intéressés plus particulièrement au carbone ionisé
C+, provenant à la fois du gaz diffus et aussi des régions de
formation d'étoiles en arrière-plan, qui peuvent être séparées
grâce à la grande résolution spectrale de l'instrument HIFI.
Par contre, dans le cas d'une résolution spectrale moindre, l'absorption
du gaz diffus sur la ligne de visée annule complètement l'émission
de la source d'arrière-plan. Ce phénomène pourrait expliquer
en partie la faiblesse de l'émission C+ observée dans les galaxies
ultra-lumineuses.
Trois planètes presque de la taille de la Terre trouvées
en orbite autour d'une étoile proche : Une équipe de scientifiques
a découvert récemment un système de trois planètes,
chacune juste plus grande que la Terre, en orbite autour d'une étoile
voisine appelée EPIC 201367065. Les trois planètes sont de 1,5
à 2 fois la taille de la Terre. La planète la plus éloignée
orbite sur le bord de la zone habitable.
Des astronomes utilisent la disparition d'une étoile
à neutrons pour mesurer la courbure de l'espace-temps : Dans une
course interstellaire contre la montre, des astronomes ont mesuré la
courbure de l'espace-temps dans la gravité d'une étoile binaire
et ont déterminé la masse d'une étoile à neutrons
- juste avant qu'elle disparaisse de la vue.
INTRUS 2015 AQ43, un astéroïde de type Apollo
d'environ 8 mètres de diamètre, observé pour la première
fois le 15 Janvier 2015 à 10h33 UTC dans le cadre du Catalina Sky Survey,
et annoncé par la circulaire MPEC 2015-B02 du 16 Janvier est passé le 14 Janvier
2015 vers 13h20 UTC (<1 minute) à une distance d'environ 151.200 km
ou environ 0,41 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface
de notre planète.
Abell 4067 montre la collision de deux amas de galaxies
: Les catalogues d'objets célestes contiennent un amas de galaxies appelé
"Abell 4067". De récentes observations avec l'observatoire
spatial XMM-Newton, cependant, révèlent des preuves que cet objet
est constitué en fait de la fusion des deux amas. Le système plus
petit semble perdre la majeure partie de son gaz.
NEOWISE: Un coup d'oeil toute toute l'année au ciel
: La sonde Near-Earth Object Wide-field Survey Explorer (NEOWISE) a découvert
et caractérisé 40 objets géocroiseurs (NEO) dans la première
année suivant la remise en marche de la mission en Décembre 2013.
Huit des découvertes ont été classées comme astéroïdes
potentiellement dangereux (PHA), en fonction de leur taille et de la façon
dont leurs orbites pourraient croiser l'orbite de la Terre.
Les champs magnétiques aident à donner naissance
à des étoiles massives : Les champs magnétiques dans
les massifs nuages sombres de poussières cosmiques sont assez forts pour empêcher
que les nuages s'éffondrent en raison de leur propre gravité.
Au contraire, une étude menée par des scientifiques du Max-Planck-Institute
for Radioastronomy a montré que le magnétisme puissant ouvre la
voie à la naissance d'étoiles avec des masses considérablement
plus grandes que notre Soleil.
La caméra HiRISE aperçoit la sonde spatiale perdue
depuis longtemps sur Mars : L'atterrisseur Beagle 2 de Mars perdu depuis
longtemps a été découvert dans les images prises avec l'instrument
HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) à bord de Mars Reconnaissance
Orbiter de la NASA.
Des roches vieillent de plus de 4 milliards d'années
gardent la mémoire de l'atmosphère terrestre : L'analyse
chimique de certaines des plus vieilles roches sédimentaires au monde,
réalisée par une équipe internationale dirigée par
une chercheuse du Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques
de Nancy (CNRS/Université de Lorraine) a permis d'obtenir les données
les plus anciennes dont nous disposons sur l'atmosphère terrestre. Les
résultats de cette analyse révèlent qu'il y a plus de quatre
milliards d'années, la composition de l'atmosphère était
très semblable à celle qui existait un milliard d'années
plus tard, quand se développait à la surface de notre planète,
une biosphère microbienne florissante à l'origine de la diversité
de la vie que l'on trouve aujourd'hui sur la Terre. Les résultats de
cette étude, publiés récemment en ligne dans la revue spécialisée
Proceedings of the National Academy of Sciences, pourraient aider les scientifiques
à mieux comprendre les origines et l'évolution de la vie sur la
planète. Jusqu'à tout récemment, les chercheurs ne disposaient
que de modèles informatiques très diversifiés des premières
caractéristiques de l'atmosphère.
Un rebondissement sur les origines planétaires :
Une nouvelle étude constate que les météorites sont des
sous-produits de la formation planétaire, pas des blocs de construction.
Les météores qui se sont écrasés sur Terre ont longtemps
été considérés comme des reliques du Système
solaire primitif. Ces morceaux escarpés de métal et de roche sont
parsemés de chondrules -- de minuscules grains vitreux et sphériques
qui étaient autrefois des gouttelettes fondues. Les scientifiques ont
pensé que les chondrules représentent les premiers noyaux de planètes
telluriques : lorsque le Système solaire a commencé à fusionner,
ces gouttelettes fondus sont entrées en collision avec des morceaux de
gaz et de poussière pour former de plus grands précurseurs planétaires.
Cependant, des chercheurs du MIT et de l'Université de Purdue ont trouvé
que les chondrules pourraient avoir joué un rôle moins fondamental.
Basée sur des simulations informatiques, le groupe conclut que les chondrules
n'étaient pas constitutifs, mais plutôt des sous-produits d'un
processus planétaire violent et désordonné.
Les objets Trans-Neptuniens suggèrent qu'il y a plus
de planètes dans le Système solaire : Il pourrait y avoir
au moins deux planètes inconnues cachées bien au-delà de
Pluton, dont l'influence gravitationnelle détermine les orbites et l'étrange
répartition des objets observés au-delà de Neptune. Cela
a été révélé par des calculs numériques
réalisés par des chercheurs de l'Université Complutense
de Madrid et de l'Université de Cambridge. Si elle est confirmée,
cette hypothèse pourrait révolutionner les modèles du Système
solaire.
Dixième anniversaire de l'atterrissage de la sonde Huygens
sur Titan : Il y a tout juste dix ans, la sonde Huygens de l'ESA est entré
dans l'histoire en descendant à la surface de Titan, la plus grande lune
de Saturne. La première tentative réussie de l'humanité
à poser une sonde sur un autre monde dans le Système solaire externe
a eu lieu à 13h34 CET (12h34 UTC) le 14 Janvier 2005.
De nouveaux télescopes chasseurs d'exoplanètes
à Paranal : Le NGTS capture avec succès sa première
lumière. Le réseau de télescopes de nouvelle génération
dédié à la recherche de transits (NGTS pour Next-Generation
Transit Survey) a capté avec succès sa première lumière
depuis l'Observatoire de Paranal de l'ESO au nord du Chili. Ce réseau
a pour objectif de détecter des transits exoplanétaires – des
planètes qui, lorsqu'elles passent devant leur étoile hôte,
génèrent une faible diminution de l'éclat de l'étoile,
susceptible d'être enregistrée par des instruments dotés
d'une grande sensibilité. Les télescopes auront pour mission de
découvrir des planètes de la taille de Neptune ainsi que des planètes
de dimensions inférieures, dont le diamètre est compris entre
deux et huit diamètres terrestres.
Apparition de la vie sur Terre : des sucres produits à
partir de glaces interstellaires simulées en laboratoire : Dans la
lignée des résultats obtenus en 2011 et 2014 sur les acides aminés,
briques élémentaires des protéines, une collaboration interdisciplinaire
impliquant une équipe de l'IAS (CNRS/UPS) et de l'ICN (CNR/Université
de Nice) a mis cette fois en évidence la formation de molécules
organiques de la famille des sucres à partir de glaces analogues à
celles présentes dans les nuages denses du milieu interstellaire à
partir desquels se forment étoiles et planètes. Pour cela, ils
ont soumis ces glaces à une irradiation ultraviolette et à des
conditions physiques représentatives de celles du milieu interstellaire.
Ces résultats décrivent des processus possiblement universels
et sont importants dans la quête des origines puisque les sucres sont
des précurseurs des ribonucléotides, eux même précurseurs
de l'ARN.
La
comète 67P le 3 janvier : L'Agence spatiale européenne a publié
une mosaïque composée de quatre images prises le 3 janvier à
une distance de 28,4km du centre de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
La résolution de l'image à cette distance est de 2,4m par pixel
et les images individuelles en 1024 x 1024 représentent chacune un segment
de 2,5km. La mosaïque a été légèrement coupée,
tournée, et montre une zone d'environ 4,4 par 4,2km.
In extremis, des mesures réalisées sur un pulsar
: Dans le cadre d'une campagne d'observations menée sur 5 ans, avec les
5 plus grands radiotélescopes de la planète, incluant notamment
celui de la station de radioastronomie de l'Observatoire de Paris à Nançay,
une équipe scientifique internationale parvient à mesurer les
deux masses d'un système binaire de pulsars relativistes… juste avant
que celui-ci ne disparaisse. Une équipe internationale d'astronomes vient
de mesurer les deux masses d'un système binaire de pulsars relativiste
connu sous le nom de PSR J1906+0746, ou J1906 en abrégé. Ces résultats
sont publiés dans The Astrophysical Journal, et présentés
au 225th meeting de l'American Astronomical Society à Seattle, le 8 janvier
2015.
Le signal lumineux inhabituel donne des indices sur la fusion
de l'insaisissable trou noir : Les régions centrales de nombreuses
galaxies scintillantes, notre Voie lactée incluse, abritent des coeurs
d'une obscurité impénétrable -- des trous noirs avec des
masses équivalentes à des millions, ou même des milliards
de soleils. Qui plus est, ces trous noirs supermassifs et leurs galaxies hôtes
semblent se développer ensemble, ou « co-évoluent ».
La théorie prédit que lorsque les galaxies entrent en collision
et fusionnent, devenant de plus en plus massive, leurs coeurs sombres font de
même.
La position de Saturne améliorée aide les satellites
de navigation, les études de la planète, la physique fondamentale
: Les scientifiques ont utilisé le système de radio-télescope
Very Long Baseline Array (VLBA) de la National Science Foundation et la sonde
Cassini de la NASA pour mesurer la position de Saturne et ses lunes au kilomètre
près -- à une distance de près de 1,5 milliard de kilomètres.
Cet exploit améliore la connaissance des astronomes sur la dynamique
de notre Système solaire et profite également à la navigation
de l'engin spatial interplanétaire et à la recherche sur la physique
fondamentale.
Où sont passées toutes les étoiles ?
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Un nuage noir obscurcit des centaines d'étoiles d'arrière-plan
Certaines étoiles semblent manquer sur cette étrange nouvelle image de l'ESO. Mais le trou noir au cœur de ce magnifique et étincelant champ d'étoiles n'est pas réellement un trou, mais plutôt une région de l'espace remplie de gaz et de poussière. Ce nuage noir est appelé LDN 483 – pour Lynds Dark Nebula 483. De tels nuages constituent les lieux de naissance de futures étoiles. La caméra à grand champ installée sur le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres de diamètre à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili, a réalisé cette image de LDN 483 et de ses environs.
La nébuleuse sombre LDN 483 - Crédit : ESO
LDN 483 [1] se situe à environ 700 années-lumière de la Terre dans la constellation du Serpent. Ce nuage contient suffisamment de matière poussiéreuse pour bloquer totalement la lumière visible des étoiles d'arrière-plan. Les nuages moléculaires particulièrement denses, comme LDN 483, sont qualifiés de nébuleuses sombres à cause de cette propriété obscurcissante. L'absence d'étoile dans LDN 483 et consorts pourrait laisser penser que ces sites ne sont pas propices au développement et à la croissance des étoiles. Mais, en fait, c'est le contraire qui s'avère être la réalité : les nébuleuses sombres offrent l'environnement le plus fertile pour une éventuelle formation stellaire.
En étudiant la formation stellaire dans LDN 483, les astronomes ont découvert quelques-unes des plus jeunes étoiles « nourrissons » observables enfouies dans le voile intérieur de LDN 483. On pourrait considérer de manière imagée que ces étoiles en gestation sont encore dans l'utérus, puisque pratiquement elles ne sont pas encore nées.
Au cours de cette première étape du développement stellaire, l'étoile en devenir n'est qu'une boule de gaz et de poussière se contractant sous l'effet de la force gravitationnelle dans le nuage moléculaire environnant. La protoétoile reste relativement froide (environ – 250 degrés Celsius) et ne brille que dans les longues longueurs d'onde de la lumière submillitétrique [2]. Déjà la température et la pression commencent à augmenter dans le jeune cœur de l'étoile.
Cette toute première période du développement d'une étoile ne dure que quelques milliers d'années, une durée étonnamment courte en termes astronomiques étant donné que les étoiles vivent généralement des millions ou des milliards d'années. Au cours des étapes suivantes, sur plusieurs millions d'années, la protoétoile va devenir plus chaude et plus dense. L'énergie de ses émissions va augmenter au cours du temps : d'un objet froid principalement observable dans l'infrarouge lointain elle émettra ensuite dans le proche infrarouge puis pour finir elle sera observable en lumière visible. La faible protoétoile d'autrefois sera devenue une étoile bien lumineuse.
Alors que de plus en plus d'étoiles émergent des profondeurs obscures de LDN 483, la nébuleuse sombre va se dissiper et perdre son opacité. L'arrière-plan d'étoiles masqué jusque-là va ainsi apparaître, mais, seulement après que se soient écoulés des millions d'années. Il sera alors éclipsé par les toutes jeunes étoiles brillantes nées dans le nuage [3].
Note : [1] Le catalogue « Lynds Dark Nebula » a été constitué par l'astronome américain Beverly Turner Lynds et publié en 1962. Ces nébuleuses sombres ont été découvertes grâce à une inspection « à l'œil nu » des plaques photographiques du Palomar Sky Survey.
[2] Le grand réseau millimétrique/submillimétrique de l'Atacama (ALMA), géré en partie par l'ESO, observe dans la lumière submillimétrique et millimétrique. C'est un instrument idéal pour l'étude de ce genre de très jeunes étoiles dans les nuages moléculaires.
[3] Un jeune amas d'étoiles ouvert peut être vu ici, et un plus âgé ici.
Plus d'informations L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Photos du télescope de 2,2 mètres MPG/ESO - Autres photos prises par le télescope de 2,2 mètres MPG/ESO
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Rassemblement galactique : Une nouvelle image donne vie la
diversité des galaxies : Une nouvelle image convaincante de l'Observatoire
Gemini scrute au cœur d'un groupe de galaxies (VV166) voyageant ensemble à
travers l'espace. La variété des formes galactiques va d'une spirale
parfaite, aux objets BLOB sans relief et présente, en bref, un échantillon
de la diversité et l'évolution des galaxies.
Les bénévoles « détectives de disque
» classent les habitats planétaires possibles : Un site Web
parrainé par la NASA, conçu pour analyse en faisant appel à
une communauté d'utilisateurs des données de la mission Wide-field
Infrared Survey Explorer (WISE) a atteint une étape impressionnante.
En moins d'un an, les chercheurs bénévoles à l'aide de
DiskDetective.org ont enregistré 1 million de classifications d'éventuels
disques de débris et disques entourant les objets stellaires jeunes (YSO).
Ces données aideront à fournir un ensemble essentiel de cibles
pour les futures missions de chasse aux planètes.
Les rotations des étoiles révèlent leurs
âges : Lorsque vous êtes un gamin chaque anniversaire est une
raison de se réjouir, mais lorsque vous vieillissez, ils deviennent un
peu moins excitants. Vous pourriez ne pas vouloir admettre quel âge vous
avez. Et vous pourriez remarquer vous-même un ralentissant au fil des
ans. Vous n'êtes pas seul - il en est de même des étoiles.
Elles ralentissent en vieillissant et leurs âges sont des secrets bien
gardés. Les astronomes profitent du premier fait pour s'attaquer au second
et démêler les âges stellaires.
Gemini Planet Imager produit de superbes observations lors
de sa première année : De superbes images d'exoplanètes
et des spectres de la première année d'activité scientifique
avec le Gemini Planet Imager ont été présentés aujourd'hui
dans une conférence de presse à la 225ème séance
de l'American Astronomical Society à Seattle, Washington. Le Gemini Planet
Imager (GPI) est un instrument de pointe conçu pour observer les milieux
proches des étoiles brillantes pour détecter et étudier
des exoplanètes comme Jupiter (des planètes autour d'autres étoiles)
et voir le matériel protostellaire (disque, anneaux) qui pourrait se
cacher à côté de l'étoile.
'Iron Sun' n'est pas un groupe de rock, mais une clé
de comment les étoiles transmettent l'énergie : Créant
les conditions du Soleil, des chercheurs ont pour la première fois pu
réviser expérimentalement les données utilisées
par les théoriciens pour définir le rôle clé du fer
dans le passage de la lumière solaire du noyau du Soleil à sa
surface radiative.
Huit nouvelles planètes trouvées dans la zone
"Boucle d'or" : Des astronomes ont annoncé qu'ils ont trouvé
huit nouvelles planètes dans la zone « Boucle d'or » de leurs
étoiles, en orbite à une distance où l'eau liquide peut
exister sur la surface de la planète. Cela double le nombre de petites
planètes (moins de deux fois le diamètre de la Terre) censées
être dans la zone habitable de leur étoile. Parmi ces huit, l'équipe
a identifié deux qui sont les plus semblables à la Terre de toutes
les exoplanètes connues à ce jour.
Kepler célèbre la 1.000ème découverte
d'exoplanète, dévoile de plus petits mondes dans les zones habitables
: Combien d'étoiles comme notre Soleil accueillent des planètes
comme notre Terre ? Le télescope spatial Kepler de la NASA a surveillé
en permanence plus de 150.000 étoiles au-delà de notre Système
solaire, et à ce jour a offert aux scientifiques un assortiment de plus
de 4.000 planètes candidates pour une étude plus approfondie --
la 1.000ème d'entre elles a été vérifiée
récemment. À l'aide des données de Kepler, les scientifiques
sont parvenus à cette étape millénaire après avoir
validé que huit autres candidates repérées par le télescope
chasseur de planètes sont effectivement des planètes.
Chandra détecte l'explosion record du trou noir de la
Voie lactée : Des astronomes ont observé le plus grand éclat
de rayons X jamais détecté du trou noir supermassif au centre
de la Voie lactée. Cet événement, détecté
par l'Observatoire de rayons X Chandra de la NASA, soulève des questions
sur le comportement de ce trou noir géant et son milieu environnant.
Venus Climate Orbiter : La sonde Venus Climate Orbiter
“AKATSUKI” de la JAXA semble avoir connu un problème le 07 Décembre
2014 lors de sa tentative d'insertion en orbite autour de Vénus. Malgré
l'échec de l'insersion en orbite, l'agence japonaise a gardé le
contact avec la sonde et étudie le problème.
De nouvelles analyses de cartes chimiques martiennes suggèrent
de l'eau liée aux sulfates dans le sol : Une équipe de chercheurs
révèle une association spatiale entre la présence de soufre
et d'hydrogène trouvée dans le sol martien.
Hubble découvre que le coeur de la Voie Lactée conduit le vent à 3,2 millions de kilomètres par heure
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À une époque où nos premiers ancêtres humains avaient récemment maîtrisé de marcher debout, le coeur de notre Voie lactée a subi une éruption titanesque, conduisant des gaz et d'autres matériaux vers l'extérieur à 3,2 millions de kilomètres par heure. Maintenant, au moins 2 millions d'années plus tard, les astronomes sont témoins des suites de l'explosion : des tourbillonnants nuages de gaz s'élevant à environ 30 000 années-lumière au-dessus et en dessous du plan de notre galaxie.
L'énorme structure, baptisée les bulles de Fermi, a été découverte il y a cinq ans comme une lueur de rayons gamma sur le ciel en direction du centre galactique. Les caractéristiques en forme de ballon ont depuis été observées dans les rayons X et les ondes radio. Mais les astronomes ont eu besoin du télescope spatial Hubble pour mesurer pour la première fois la vitesse et la composition des lobes mystérieux. Ils cherchent maintenant à calculer la masse de la matière soufflée hors de notre galaxie, ce qui pourrait les amener à déterminer la cause de l'explosion de plusieurs scénarios opposés. Le graphique montre comment Hubble a sondé la lumière émise par un quasar lointain pour analyser les écoulements. La lumière du quasar est passée à travers l'une des bulles. Imprimée sur cette lumière est l'information sur la vitesse, la composition, et éventuellement la masse de l'écoulement.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Vue panoramique en haute définition de Hubble de la galaxie d'Andromède
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Plus grande image du télescope spatial Hubble de la NASA jamais assemblée, cette vue imprenable sur une partie de la galaxie d'Andromède (M31) est la plus nette grande image composite jamais prise de notre voisine galactique. Bien que la galaxie soit à plus de 2 millions d'années-lumière, le télescope Hubble est assez puissant pour résoudre les étoiles individuelles dans une section de 61.000 années-lumière de long du disque en forme de crêpe de la galaxie. C'est comme photographier une plage et de résoudre les différents grains de sable. Et, il y a beaucoup d'étoiles dans cette vue imprenable - plus de 100 millions, avec certaines d'entre elles dans des milliers d'amas d'étoiles vus enfouis dans le disque. Cette cartographie photographique ambitieuse de la galaxie d'Andromède représente une nouvelle référence pour les études de précision de grandes galaxies spirales, qui dominent la population de l'Univers de plus de 100 milliards de galaxies. Jamais auparavant les astronomes n'avaient pu voir des étoiles individuelles sur une grande partie d'une galaxie spirale externe. La plupart des étoiles dans l'Univers vivent à l'intérieur de ces cités stellaires majestueuses, et c'est la première donnée qui révèlent des populations d'étoiles dans le contexte de leur galaxie.
Le panorama est le produit du programme Panchromatic Hubble Andromeda Treasury (PHAT). Les images ont été obtenues à partir de la visualisation de la galaxie dans les longueurs d'onde du proche ultraviolet, du visible et du proche infrarouge, en utilisant l'Advanced Camera for Surveys et la Wide Field Camera 3 à bord de Hubble. Cette vue montre la galaxie dans sa couleur naturelle de la lumière visible, photographiée avec l'Advanced Camera for Surveys de Hubble dans les filtres rouge et bleu de Juillet 2010 à Octobre 2013.
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Hubble passe en haute définitiion pour revenir sur l'emblématiques « Piliers de la Création »
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Bien que le télescope spatial Hubble de la NASA ait pris de nombreuses images à couper le souffle de l'Univers, un cliché se démarque du reste : la vue emblématique des soi-disant « Piliers de la Création ». La photo à couper le souffle, prise en 1995, a révélé des détails jamais vus auparavant des trois colonnes géantes de gaz froid baigné par la lumière ultraviolette brûlante d'un amas d'étoiles jeunes et massives dans une petite région de la nébuleuse de l'Aigle ou M16.
Même si ces caractéristiques semblables à des colonnes sont communes dans les régions de formation d'étoiles, les structures de M16 sont de loin les plus photogéniques et évocatrices. L'image de Hubble est si populaire qu'elle est apparue dans des films et émissions de télévision, sur des tee-shirts et des oreillers et même sur un timbre-poste. Et maintenant, à l'occasion de son 25ème anniversaire, Hubble a revisité les fameux piliers, offrant aux astronomes une vue plus nette et plus large, figurant dans l'image de droite. A titre de comparaison, l'image originale de Hubble en 1995 des tours gazeuses s'affiche dans la vue de gauche. On peut voir des banderoles de gaz saignant hors des piliers comme la radiation intense le chauffe et le fait s'évaporer dans l'espace. Des étoiles naissent profondément à l'intérieur des piliers.
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Une seconde supplémentaire en 2015 : Une seconde
supplémentaire sera introduite à la fin de Juin 2015. La séquence
horaire sera la suivante :
2015 Juin 30, 23h 59m 59s
2015 Juin 30, 23h 59m 60s
2015 Juillet 1, 0h 0m 0s
La différence entre UTC et le TAI (International Atomic Time) est :
du 1er Juillet 2012, 0h UTC, au 01 Juillet 2015 0h UTC : UTC-TAI = - 35 s
à partir du 1er juillet 2015, 0h UTC, jusqu'à nouvel avis: UTC-TAI = - 36 s
Les secondes intercalaires sont introduites en UTC à la fin des mois de Décembre ou de Juin, selon l'évolution du UT1-TAI.
Source : Bulletin C 49 en date du 05 Janvier 2015 du Service de la Rotation Terrestre - Observatoire de Paris
Gouffres et falaises sur Mars
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Bien que Mars soit une planète très exotique, certains aspects de la géologie de Mars sont étonnamment familiers. Cette image de Mars Express montre un extrait d'une région de Mars remplie de falaises, de tranchées, de failles, de plateaux géants et de volcans.
Les fissures qui circulent et les lignes de faille dans cette image font partie de l'escarpement de Claritas Rupes, un réseau de 950 kilomètres de falaises abruptes et d'affleurements en pente. Cet escarpement se trouve dans un plus vaste système géologique nommé Claritas Fossae, un entrelacement de "grabens" (un terme allemand signifiant fossé ou tranchée) qui s'étend sur environ 2.000 km.
Crédit : ESA/DLR/FU Berlin
Les nombreux gouffres, fractures et fissures dans ce secteur sont censés avoir été causés par le stress dans la croûte de la planète lorsqu'elle a été étirée et séparée, déclenché par la formation d'un monticule surélevé à proximité, connu comme le renflement de Tharsis.
Ce renflement, situé dans la région volcanique de Tharsis, s'étend jusqu'à une hauteur d'environ 10 km à son sommet. Sa formation violente a causé que certaines parties de la croûte se sont fissurées et déplacées, glissant dans les dépressions et les lacunes, formant un motif distinctif de caractéristiques géologiques telles que des grabens enfoncés et des blocs soulevés appelés « horsts ». Ces deux caractéristiques peuvent être très grossièrment imaginées comme une forme de « M » - les grabens forment le fond du creux central, tandis que les horsts forment les deux pointes sommitales.
Des motifs similaires se trouvent sur Terre autour de la vallée du Rhin entre Bâle en Suisse et Karlsruhe en Allemagne, ou de l'Eger Graben en République Tchèque, près des montagnes Ore.
Des exemples de grabens terrestres comprennent Death Valley en Californie et la dépression de la Mer Morte dans la vallée du Jourdain. Des exemples de horsts comprennent les Vosges en France et le plateau de la Palestine.
Claritas Rupes forme la limite orientale de la région de Tharsis. Cette région abrite certains des plus grands volcans du Système solaire, y compris le célèbre Olympus Mons, qui s'élève à environ trois fois la hauteur de l'Everest sur Terre.
Cette image a été acquise par la caméra stéréo haute résolution (HRSC) de Mars Express le 30 Novembre 2013 avec une résolution d'environ 14 mètres par pixel. Elle a d'abord été publiée le 13 Février 2014 sur les sites web du DLR German Aerospace Center et Freie Universität Berlin.
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Comètes P/2004 VR8 = 2013 V6 (LONEOS), C/2014 XB8 (PANSTARRS)
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P/2004 VR8 = 2013 V6 (LONEOS) La comète P/2004 VR8 (LONEOS) a été retrouvée sur les images CCD obtenues le 06 Novembre 2013 par Y. Fernandez, C. Lisse et H. Weaver avec le télescope de 3,5-m de Apache Point, et à nouveau sur les images obtenues le 08 Décembre 2014.
L'objet découvert initialement le 03 Novembre 2004 par le télescope de surveillance LONEOS en tant qu'astéroïde, et repertorié comme tel sous la dénomination de 2004 VR8, avait montré des caractéristiques cométaires lors d'observations ultérieures. La comète P/2004 VR8 (LONEOS), d'une période d'environ 10,7 ans avec un passage au périhélie le 02 Septembre 2005 à une distance d'environ 2,37 UA du Soleil, avait été observée pour la dernière fois le 30 Juin 2006. La comète s'est approchée à 0,39 UA de Jupiter en Août 2007, et s'approchera de nouveau de la planète géante fin Avril 2019, à une distance d'environ 1,47 UA.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2004 VR8 = 2013 V6 (LONEOS) indiquent un passage au périhélie le 06 Décembre 2016 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 11,2 ans.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2004 VR8 = 2013 V6 (LONEOS) a reçu la dénomination définitive de 315P/LONEOS en tant que 315ème comète périodique numérotée.
C/2014 XB8 (PANSTARRS) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images obtenues le 15 Décembre 2014 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m, et observé par E. Schunova (Mauna Kea), A. C. Gilmore et P. M. Kilmartin (Mount John Observatory, Lake Tekapo), T. Lister (Sutherland-LCOGT A), T. Linder et R. Holmes (via Cerro Tololo), R. Artola, P. Guzzo et C. Colazo (Cordoba-Bosque Alegre), a montré des caractéristiques cométaires lors d'observations supplémentaires effectuées par E. J. Christensen, S. M. Larson et T. Lister (Sutherland-LCOGT B) le 29 Décembre 2014.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 XB8 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 05 Avril 2015 à une distance d'environ 3,0 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 05 Avril 2015 à une distance d'environ 3,0 UA du Soleil.
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