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De l'ombre à la lumière
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Un nuage sombre de poussière cosmique serpente au travers de cette spectaculaire image à grand champ, constellée d'intenses points de lumière émise par de jeunes étoiles. Ce nuage dense constitue une région de formation d'étoiles baptisée Lupus 3, au sein de laquelle naissent d'étincelantes étoiles chaudes à partir de l'effondrement de masses de gaz et de poussière. Cette image est composée de clichés acquis par le Télescope de Sondage du VLT ainsi que le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres. Elle offre la vue la plus détaillée à ce jour de cette région du ciel.
La région de formation stellaire Lupus 3 - Crédit : ESO/R. Colombari
La région de formation d'étoiles Lupus 3 se situe au sein de la constellation du Scorpion, à quelque 600 années-lumière seulement de la Terre. Elle fait partie d'un complexe de dimensions plus étendues, les Nuages du Loup, dont l'appellation s'explique par la proximité directe de la constellation du Loup. Les nuages s'étendent, telle de la vapeur noyant des millions d'étoiles. En réalité, ils constituent une nébuleuse sombre.
Les nébuleuses consistent en de vastes étendues de gaz et de poussière qui lient les étoiles entre elles et dont les dimensions peuvent excéder les centaines d'années-lumière. De nombreuses nébuleuses étincellent à la lueur des étoiles chaudes qui les composent. A l'inverse, les nébuleuses sombres piègent le rayonnement issu des objets célestes qu'elles renferment. Parce qu'elles sont constituées de particules de poussière froide et dense qui absorbent et diffusent la lumière qui traverse le nuage, elles ont également été baptisées nébuleuses en absorption.
Parmi les nébuleuses sombres les plus célèbres figurent la Nébuleuse du Sac de Charbon et le Grand Rift, dont les dimensions sont suffisamment étendues pour être visibles à l'oeil nu, totalement noires sur fond de Voie Lactée illuminée.
Lupus 3 est dotée d'une forme irrégulière, semblable à celle d'un étrange serpent cosmique. Cette image révèle une région contrastée, constituée d'épais sentiers de couleur sombre parsemés de brillantes étoiles bleues. A l'instar de la plupart des nébuleuses sombres, Lupus 3 est une région active de formation d'étoiles, principalement constituée de protoétoiles et de très jeunes étoiles. Des perturbations en provenance de régions voisines peuvent se traduire par la contraction gravitationnelle des zones les plus denses de la nébuleuse, puis la hausse de leur température et l'augmentation de leur densité. S'ensuit la naissance d'une protoétoile au cœur de ce nuage collapsé régi par des conditions extrêmes.
Les deux étoiles brillantes situées au centre de cette image ont évolué de cette façon. Au tout début de leur existence, le rayonnement qu'elles émettaient s'est trouvé en grande partie piégé dans l'épais voile de leur nébuleuse hôte, visible au travers des seuls télescopes opérant dans l'infrarouge et le domaine radio. Mais à mesure que leur température et leur éclat ont augmenté, leur intense rayonnement et leurs puissants vents stellaires ont balayé leurs proches environnements, éjectant le gaz et la poussière, de sorte que leur lumière a pu s'échapper de leur sombre pépinière.
La compréhension des nébuleuses est essentielle à la connaissance des processus de formation stellaire. En effet, il est fort probable que le Soleil soit né, il y a plus de quatre milliards d'années, au sein d'une région de formation d'étoiles semblable à Lupus 3. Parce qu'elle constitue l'une des pépinières stellaires les plus proches de la Terre, Lupus 3 a fait l'objet de nombreuses études. En 2013, le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili a capturé une image de plus petites dimensions de ses colonnes de fumée et des étoiles brillantes qui la composent (eso1303).
Plus d'informations : L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens : - Photos du Télescope de Sondage du VLT - Photos du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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L'impacteur qui a percuté la Terre pour créer la Lune n'était pas plus gros que Mars
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Une équipe de l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP) en collaboration avec des scientifiques de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) vient de modéliser l'effet géochimique de l'impact géant qui a heurté la Terre pour donner naissance à la Lune. Cet impacteur serait un objet relativement "petit", représentant au maximum 15% de la masse de la Terre. Leurs conclusions ont été publiées dans la revue Geophysical Research Letters, le 14 décembre 2017.
C'est au milieu des années 1970 que les astronomes élaborèrent la théorie actuelle de formation de la Lune : notre satellite aurait été créé suite à une collision géante entre la Terre et une protoplanète de la taille de Mars (environ un dixième de la taille de la Terre) appelée Theia. La collision aurait produit un nuage de gaz et de débris, lequel aurait rapidement condensé pour donner naissance à la Lune. Cette hypothèse dite de "l'impact géant" est toutefois confrontée aujourd'hui à une difficulté conséquente : elle ne peut expliquer pourquoi la Lune et la Terre sont isotopiquement identiques.
Pour y remédier, deux modèles différents ont récemment été proposés, qui expliqueraient dans quelle mesure la Lune se révèle être un véritable clone de la Terre, mais avec des prédictions radicalement différentes de la taille de l'impacteur Theia. Dans le premier scénario, deux demi-Terres auraient fusionné pour former le système Terre-Lune. Les astres résultants de cette union seraient de natures identiques par symétrie impacteur-impacté. La deuxième hypothèse suggère que Theia devait être un petit projectile (quelques pourcentages de la masse de la Terre) qui heurta notre planète à très grande vitesse.
Afin de départager ces deux scénarios, une équipe de l'Institut de physique du globe de Paris et de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne a cherché à déterminer comment chaque modèle impacte la chimie globale de la Terre. Qu'il s'agisse d'un petit ou d'un grand impacteur, ce dernier a dû laisser une empreinte chimique dans le manteau terrestre, qui diffère selon la masse de Theia. Les chercheurs ont donc confronté ces résultats aux mesures géochimiques du manteau terrestre.
Ils ont ainsi effectué plus de deux millions de simulations de l'impact et des équilibres chimiques qui en résultent, en variant la masse de Theia mais également d'autres paramètres parmi lesquels le degré de fusion de la Terre avant et après l'impact, la profondeur de pénétration du noyau de l'impacteur dans le manteau terrestre ou encore son degré d'équilibrage avec ce manteau. Quel que soit le scénario, il s'avère qu'un impacteur de masse supérieure à 15% de la masse de la Terre – c'est-à-dire légèrement plus lourd que Mars – n'est pas cohérent avec la chimie du manteau ; il fabrique systématiquement un manteau trop enrichi en métaux tels que le nickel et le cobalt.
Par conséquent, la Lune a dû se former suite à une collision avec un impacteur relativement petit et de haute énergie, garantissant un manteau terrestre tel que celui que nous observons aujourd'hui et une composition isotopique lunaire identique à celle de la Terre.
Pour en savoir plus: - Core formation and core composition from coupled geochemical and geophysical constraints. J. Badro, J.P. Brodholt, H. Piet, J. Siebert, F.J. Ryerson (2015). PNAS 112, 12310, DOI: 10.1073/pnas.1505672112 - « Noyau : voyage au centre de la Terre », La Méthode Scientifique par Nicolas Martin, France Culture. Disponible en podcast. - Earth was smashed by a rock the size of Mars to make the Moon, New Scientist, 21 décembre 2017
Référencve : Geochemical constraints on the size of the Moon-forming giant impact. H. Piet, J. Badro, P. Gillet (2017), Geophysical Research Letters, 44, 11,770, 14 décembre 2017, DOI: 10.1002/ 2017GL075225
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Avis de tempête sur les trous noirs
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L'accrétion de matière sur un trou noir libère une quantité phénoménale d'énergie, à condition que la matière soit effectivement transportée vers le trou noir au lieu de tourner en rond par conservation de son moment cinétique. L'étude des processus de transport dans les disques d'accrétion constitue donc un ingrédient essentiel pour comprendre comment les trous noirs libèrent et injectent de l'énergie dans leur environnement.
L'observation du rayonnement des étoiles binaires X permet de contraindre ces processus. Dans une étoile binaire X, un trou noir de masse stellaire, résultat de l'effondrement d'une étoile massive en fin de vie, accrète la matière qui lui est cédée par son compagnon, une étoile normale suffisamment proche du trou noir pour ressentir son attraction gravitationnelle. Les observations en rayons X montrent que le disque d'accrétion autour du trou noir est le siège d'éruptions intenses suivies de phases dormantes. Les éruptions durent de quelques semaines à quelques mois pendant lesquels certaines binaires X deviennent les objets les plus brillants du ciel X. Elles sont par contre quasi imperceptible lors de la phase dormante, pouvant durer plusieurs dizaines d'années. Le rayonnement X trace le flux de matière accrété par le trou noir. L'analyse des variations du rayonnement X apporte donc un éclairage sur les mécanismes de transport de matière dans ces disques.
Trois chercheurs canadiens de l'Université d'Alberta (Edmonton, Canada) ont réuni dans une base de données les mesures provenant de multiples observatoires en rayons X pour reconstruire aussi complètement que possible les variations du rayonnement X lors des éruptions. Ils ont ensuite voulu tester le modèle des éruptions développé, entre autres, par deux chercheurs du CNRS, qui permet de relier la chute de la luminosité X durant l'éruption à un paramètre fondamental de la physique de l'accrétion, le fameux paramètre alpha. Ce paramètre mesure l'efficacité du transport dans le disque. Les valeurs mesurées dans d'autres systèmes comportant des disques d'accrétion indiquent une valeur de alpha allant de 0.1 à 0.2, ce qui concorde avec les études théoriques qui expliquent ce transport par la turbulence générée par un champ magnétique faible cisaillé par le mouvement de la matière dans le disque. Une approche statistique avancée, la modélisation bayesienne hiérarchique combinée à une méthode Monte Carlo par chaine de Markov pour explorer l'espace des paramètres, a permis d'ajuster le modèle théorique aux courbes de lumière d'une douzaine de binaires X et de mesurer, pour la première fois et de manière fiable, la valeur de alpha dans ces systèmes. Le paramètre alpha mesuré varie entre 0.2 et 1, bien au-delà de ce qui avait été mesuré jusqu'à présent.
Une accrétion aussi rapide ne peut être expliquée que par la perte d'une fraction substantielle de la matière du système, ou si le transport turbulent est amplifié par la présence d'un champ magnétique à grande échelle, ce qui génère également un vent emportant une partie de la matière hors du système. La signature de tels vents est présente dans les spectres X obtenus à certain stades de l'éruption. Les résultats présentés ici établissent, par une méthode indépendante, que ces vents sont continuellement présents lors de l'éruption et que le mécanisme de perte de masse joue un rôle aussi fondamental que la turbulence plasma dans la dynamique des disques d'accrétion. L'énergie mécanique des vents pourrait ainsi ré-injecter dans l'environnement une part significative de l'énergie libérée autour du trou noir.
Référencve : B.E. Tetarenko, J.-P. Lasota, C.O. Heinke, G. Dubus, and G.R. Sivakoff, Strong disc winds universal in black hole X-ray binary outbursts, Nature, 22 janvier 2018, DOI 10.1038/nature25159
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Comètes C/2018 A3 (ATLAS), P/2018 A4 (PANSTARRS), P/2018 A5 (PANSTARRS)
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C/2018 A3 (ATLAS) Une nouvelle comète a été découverte sur les images obtenues le 10 Janvier 2016 avec le télescope Schmidt de 0.5-m f/2.0 par l'équipe du projet ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), Mauna Loa. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2018 A3 (ATLAS) indiquent un passage au périhélie le 12 Janvier 2019 à une distance d'environ 3,2 UA du Soleil.
P/2018 A4 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe de recherche de Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images obtenues le 12 Janvier 2018 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8-m. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2018 A4 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 21 Mai 2018 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 24 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 18 Mai 2018 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 42,8 ans.
P/2018 A5 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe de recherche de Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images obtenues le 13 Janvier 2018 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8-m. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. Des images antérieures à la découverte, obtenues les 21 Novembre, 13 et 24 Décembre 2017 par Pan-STARRS 1, ont également été identifiées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2018 A5 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 23 Septembre 2017 à une distance d'environ 2,7UA du Soleil, et une période d'environ 13,4 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
L'étrange comportement d'une étoile révèle l'existence d'un trou noir solitaire au cœur d'un amas d'étoiles géant
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Grâce à l'instrument MUSE qui équipe le Very Large Telescope de l'ESO au Chili, les astronomes ont découvert une étoile au comportement très étrange au sein de l'amas NGC 3201. Elle semble orbiter autour d'un trou noir invisible dont la masse avoisine les quatre masses solaires – il s'agit du premier trou noir inactif de masse stellaire découvert au sein d'un amas globulaire et du tout premier trou noir détecté au moyen des seuls effets de son attraction gravitationnelle. Cette importante découverte n'est pas sans conséquence sur notre compréhension de la formation de ces amas stellaires, des trous noirs et de l'origine des ondes gravitationnelles.
Vue d'artiste du trou noir du système binaire au sein de NGC 3201 - Crédit : ESO/L. Calçada/spaceengine.org
Les amas globulaires sont de vastes sphères constituées de dizaines de milliers d'étoiles qui orbitent autour de la plupart des galaxies. Ils figurent parmi les systèmes stellaires les plus âgés de l'Univers : leur formation est contemporaine en effet des débuts de la croissance et de l'évolution galactiques. A ce jour, quelque 150 amas gobulaires ont été identifiés au sein de la Voie Lactée.
Un amas particulier situé dans la constellation australe de Vela (Les Voiles) et baptisé NGC 3201 a été étudié au moyen de l'instrument MUSE qui équipe le Very Large Telescope de l'ESO au Chili. Une équipe emmenée par Benjamin Giesers (Université Georg-August de Göttingen, Allemagne) a mis en évidence l'étrange comportement de l'une des étoiles [1] de NGC 3201 – elle oscille d'avant en arrière à plusieurs centaines de milliers de kilomètres par heure, et selon une périodicité de 167 jours [2].
Le comportement de cette étoile intrigua Benjamin Giesers : « Elle orbitait autour de quelque chose d'invisible, dont la masse surpassait les quatre masses solaires – cela ne pouvait être qu'un trou noir ! Le tout premier découvert au sein d'un amas globulaire en observant les seuls effets de son attraction gravitationnelle. »
Bien qu'importante, la relation unissant les trous noirs aux amas globulaires demeure mystérieuse. Leurs masses élevées et leurs âges avancés laissent supposer que ces amas ont produit un grand nombre de trous noirs de masses stellaire – vestiges de l'explosion puis de l'effondrement d'étoiles massives tout au long de la durée de vie de l'amas [3][4].
L'instrument MUSE de l'ESO offre aux astronomes la possibilité de simultanément mesurer les mouvements de milliers d'étoiles lointaines. Avec cette nouvelle découverte, Benjamin Giesers et son équipe ont pour la toute première fois été capables de détecter un trou noir passif au centre d'un amas globulaire – un trou noir qui n'absorbe actuellement aucune matière et n'est entouré d'aucun disque de gaz brillant. Ils ont été en mesure d'estimer la masse du trou noir grâce aux mouvements d'une étoile prise au piège de son énorme attraction gravitationnelle [5].
L'observation de ses propriétés a permis de fixer la masse de l'étoile à quelque 0,8 masse solaire, et la masse de sa mystérieuse contrepartie à environ 4,36 masses solaires – ce qui permet de l'identifier presque certainement à un trou noir [6].
Les récentes détections de sources de rayonnements radio et X au sein des amas globulaires, tout comme la détection d'ondes gravitationnelles résultant de la fusion de deux trous noirs de masses stellaires, suggèrent que ces trous noirs de modestes dimensions pourraient être bien plus nombreux qu'imaginé au sein des amas globulaires.
Benjamin Giesers de conclure : « Récemment encore, nous pensions que la plupart des trous noirs disparaissaient des amas globulaires en un laps de temps très court, et que de tels systèmes n'existaient même pas ! Ce n'est manifestement pas le cas – nous avons pour la toute première fois détecté les effets gravitationnels d'un trou noir de masse stellaire au sein d'un amas globulaire. Cette découverte permet d'affiner notre compréhension de la formation des amas globulaires ainsi que l'évolution des trous noirs et des systèmes binaires – ce qui est essentiel pour la compréhension des sources d'ondes gravitationnelles. »
Notes : [1] L'étoile découverte achève sa phase de séquence principale. Après avoir épuisé ses réserves d'hydrogène, elle s'apprête à devenir une géante rouge.
[2]Un vaste sondage des 25 amas globulaires situés en périphérie de la Voie Lactée est actuellement en cours, au moyen de l'instrument MUSE de l'ESO et avec le soutien du consortium MUSE. Il fournira aux astronomes les spectres des 600 à 27 000 étoiles peuplant chaque amas. L'étude inclut l'analyse de la “vitesse radiale” des étoiles individuelles – la vitesse à laquelle elles se déplacent en direction ou à l'opposé de la Terre, le long de la ligne de visée de l'observateur. Les mesures de vitesses radiales permettront de déterminer les orbites des étoiles ainsi que les propriétés de tout objet massif autour duquel elles sont susceptibles d'orbiter.
[3] En l'absence de formation continue d'étoiles, comme c'est le cas dans les amas globulaires, les trous noirs de masse stellaire deviennent rapidement les objets les plus massifs. En règle générale, les trous noirs de masse stellaire des amas globulaires sont quelque quatre fois plus massifs que les étoiles périphériques de faible masse. Des théories récentes stipulent que les trous noirs constituent un noyau dense à l'intérieur de l'amas, qui tend à s'éloigner du reste de la matière globulaire. Des mouvements au centre de l'amas sont ensuite supposés éjecter la majorité des trous noirs, seul quelques-uns d'entre eux survivant, des milliards d'années durant.
[4] Les trous noirs de masse stellaire – ou collapsars – se forment lorsque des étoiles massives meurent, s'effondrant sous leur propre poids et explosant sous la forme de puissantes hypernovae. En résulte un trou noir doté d'une masse sensiblement inférieure à celle de l'ancienne étoile, comprise entre plusieurs masses solaires et plusieurs dizaines de masses solaires.
[5] En raison de leur intense gravité, aucune lumière ne peut s'échapper des trous noirs. La première méthode de détection repose donc sur l'observation des rayonnements X ou radio émis par la matière chaude environnante. Toutefois, lorsqu'un trou noir n'interagit pas avec la matière chaude ni n'accumule de masse ni n'émet le moindre rayonnement, comme c'est le cas ici, le trou noir est “inactif” et invisible. Une autre méthode de détection est alors requise.
[6] L'objet sombre de ce système binaire ne peut faire l'objet d'une observation directe. En conséquence, d'autres explications, beaucoup moins pertinentes toutefois, peuvent être avancées. Ce système pourrait par exemple être assimilé à un système stellaire triple constitué de deux étoiles à neutrons étroitement liées l'une à l'autre, autour desquelles orbite l'étoile observée. Ce scénario présuppose que chaque étoile à neutrons soit dotée d'une masse équivalant à plus de deux masses solaires, un système binaire encore non observé à ce jour.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “A detached stellar-mass black hole candidate in the globular cluster NGC 3201”, par B. Giesers et al., à paraître au sein de la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.
L'équipe se sompose de Benjamin Giesers (Université Georg-August de Göttingen, Allemagne), Stefan Dreizler (Université Georg-August de Göttingen, Allemagne), Tim-Oliver Husser (Université Georg-August de Göttingen, Allemagne), Sebastian Kamann (Université Georg-August de Göttingen, Allemagne; Université John Moores de Liverpool, Liverpool, Royaume-Uni), Guillem Anglada Escudé (Université Queen Mary de Londres, Royaume-Uni), Jarle Brinchmann (Observatoire de Leiden, Université de Leiden, Leiden, Pays-Bas; Université de Porto, CAUP, Porto, Portugal), C. Marcella Carollo (Institut de Technologie Fédéral Suisse, ETH, Zurich, Suisse) Martin M. Roth (Institut Leibniz dédié à l'Astrophysique Potsdam, Potsdam, Allemagne), Peter M. Weilbacher (Institut Leibniz dédié à l'Astrophysique Potsdam, Potsdam, Allemagne) et Lutz Wisotzki (Institut Leibniz dédié à l'Astrophysique Potsdam, Potsdam, Allemagne).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens : - Informations concernant l'instrument MUSE sur le VLT
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes C/2017 AB5 (PANSTARRS), P/2017 Y3 (Leonard), C/2018 A1 (PANSTARRS), P/2013 CU129 = 2018 A2 (PANSTARRS)
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C/2017 AB5 (PANSTARRS) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde a été découvert par les membres de l'équipe de recherche de Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images CCD obtenues le 03 Janvier 2017 et a reçu la désignation de 2017 AB5 en tant que planète mineure. Le même objet a été redécouvert par Pan-STARRS sur les images prises le 05 Janvier 2018 mais montrant, cette fois-ci, des caractéristiques cométaires. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par plusieurs astrométristes. Des images antérieures à la redécouverte, obtenues le 09 Décembre 2017 par Pan-STARRS 1, ont également été identifiées.
Les éléments orbitaux de la comète C/2017 AB5 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 17 Février 2018 à une distance d'environ 9,2 UA du Soleil pour cette comète de type Chiron (TJupiter > 3; a > aJupiter).
P/2017 Y3 (Leonard) Greg J. Leonard a découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 26 Décembre 2017 avec le télescope de 1.5-m du Mt. Lemmon Survey. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux astrométristes ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Les éléments orbitaux elliptiques préliminaires de la comète P/2017 Y3 (Leonard) indiquent un passage au périhélie le 11 Février 2018 à une distance d'environ 1,2 UA du Soleil, et une période d'environ 29,2 ans pour cette comète de type Halley classique (20 ans < P < 200 ans).
C/2018 A1 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe de recherche de Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images CCD obtenues le 06 Janvier 2018. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2018 A1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 17 Novembre 2017 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 17 Novembre 2017 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil.
P/2013 CU129 = 2018 A2 (PANSTARRS) La comète P/2013 CU129 (PANSTARRS), observée pour la dernière fois le 23 Décembre 2013, a été retrouvée sur les images CCD obtenues le 12 Janvier 2018 dans le cadre du Mt. Lemmon Survey.
Cette comète, découverte initialement en tant qu'astéroïde par Pan-STARRS 1 sur les images obtenues le 13 Février 2013, avait révélé sa nature cométaire lors d'observations ultérieures. La comète P/2013 CU129 (PANSTARRS), d'une période d'environ 4,9 ans, était passée au plus près du Soleil le 06 Août 2013 à une distance d'environ 0,8 UA du Soleil. Elle effectue des approches relativement fréquentes à la fois de Jupiter, de Vénus et de la Terre, avec des approches à notre planète en Juillet 2018 (0,23 UA) et Avril 2023 (0,12 UA).
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2013 CU129 = 2018 A2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 24 Juin 2018 à une distance d'environ 0,8 UA du Soleil, et une période d'environ 4,9 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2013 CU129 = 2018 A2 (PANSTARRS) a reçu la dénomination définitive de 364P/PANSTARRS en tant que 364ème comète périodique numérotée.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
La lente rotation de la supergéante rouge Bételgeuse
: L'étoile Bételgeuse a une période de rotation d'environ
30 ans. Avec cette découverte, objet d'un article paru dans la revue
Astronomy & Astrophysics le 9 janvier 2018, une équipe scientifique
sous la direction de Pierre Kervella, astronome de l'Observatoire de Paris,
ouvre de nouvelles pistes pour comprendre les mécanismes de perte de
masse de ce type d'étoile supergéante. [Source : Observatoire de Paris]
Un dictionnaire international d'astronomie pour les langues
des signes : Un dictionnaire encyclopédique international d'astronomie
pour les langues des signes a été mis en ligne le 7 décembre
2017 sur le site de l'Union Astronomique Internationale. Il résulte d'un
projet initié en 2009 par Dominique Proust, astrophysicien à l'Observatoire
de Paris.
Un nanosatellite français pour percer les mystères
de Beta Pictoris : PicSat sera lancé le 12 janvier 2018 pour étudier
en continu l'étoile Beta Pictoris, son exoplanète et son célèbre
disque de matière, grâce à un télescope de 5 cm de
diamètre. Ce nanosatellite a été conçu et construit
en trois ans seulement par des chercheurs et ingénieurs de l'Observatoire
de Paris et du CNRS, avec le soutien de l'Université PSL, du CNES, de
l'ERC et de la FONDATION MERAC. Il est grand comme trois pommes, ou plutôt
comme les trois cubes de 10 centimètres de côté qui le composent.
Il n'est pas plus lourd qu'un chat (3,5 kg). Sa consommation électrique,
d'environ 5 W, équivaut à celle d'une ampoule économique.
Et son télescope ne fait que cinq centimètres de diamètre,
comme ceux des astronomes amateurs débutants. Pourtant, ce nanosatellite
va permettre de mieux connaitre le système de l'étoile Beta Pictoris,
une star du ciel de l'hémisphère Sud. [Source: Actualités du CNRS-INSU]
Hubble trouve des objets substellaires dans la nébuleuse d'Orion
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Deep Survey recherche des objets faibles dans une pépinière stellaire à proximité
Utilisant le télescope spatial Hubble de la NASA pour scruter la vaste nébuleuse stellaire appelée la nébuleuse d'Orion, les astronomes ont cherché des corps petits et faibles. Ce qu'ils ont trouvé était la plus grande population de naines brunes à ce jour - des objets qui sont plus massifs que les planètes mais qui ne brillent pas comme des étoiles. Les chercheurs ont identifié 17 compagnons naines brunes d'étoiles naines rouges, une paire de naines brunes et une naine brune avec un compagnon planétaire. Ils ont également trouvé trois planètes géantes, y compris un système binaire où deux planètes sont en orbite l'une autour de l'autre en l'absence d'une étoile-mère. Cette étude ne peut être réalisée qu'avec la résolution exceptionnelle et la sensibilité infrarouge de Hubble.
Crédit : NASA, ESA, and G. Strampelli (STScI)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Les grands observatoires de la NASA s'associent pour trouver l'image agrandie et allongée de la galaxie distante
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Petite galaxie embryonnaire formée juste 500 millions d'années après le Big Bang
Aussi puissants que soient les télescopes spatiaux Hubble et Spitzer de la NASA, ils ont besoin d'un peu d'aide de la nature pour rechercher les galaxies les plus lointaines et donc les plus anciennes qui sont apparues dans l'Univers après le Big bang. Cette aide provient d'un zoom naturel dans l'Univers, formé par la déformation de l'espace par des champs gravitationnels intenses.
Les «zooms» les plus puissants sont constitués par des amas de premier plan très massifs qui courbent l'espace comme une boule de bowling roulant sur un matelas mou. L'objectif augmente la luminosité des objets d'arrière-plan éloignés. Les candidats les plus éloignés apparaissent simplement comme des points rouges dans les photos de Hubble en raison de leur petite taille et de leur grande distance.
Cependant, les astronomes ont eu beaucoup de chance quand ils ont regardé l'amas de galaxies SPT-CL J0615-5746. La structure de l'arc est une structure en forme d'arc qui n'est pas seulement l'image amplifiée d'une galaxie de fond, mais une image qui a été étalée en forme de croissant. Cette image a permis aux astronomes d'estimer que la minuscule galaxie ne pèse pas plus de 3 milliards de masses solaires (environ 1/100e de la masse de notre galaxie de la Voie lactée). Elle a moins de 2.500 années-lumière de large, soit la moitié de la taille du Petit Nuage de Magellan, une galaxie satellite de notre Voie Lactée. L'objet est considéré comme prototypique des jeunes galaxies qui ont émergé au cours de l'époque peu après le Big bang. La clarté de Hubble, combinée à la sensibilité infrarouge de Spitzer à la lumière rougie par l'Univers en expansion, a permis de calculer la vaste distance de l'objet.
Crédit : NASA, ESA, and B. Salmon (STScI)
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Hubble sonde l'archéologie de l'ancien centre de notre Voie lactée
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Des essaims de jeunes et de plus anciennes étoiles donnent des indices sur la formation de notre galaxie
Chaque étoile a une histoire à raconter. Étudier une étoile et elle vous donnera des informations sur sa composition, l'âge et peut-être même des indices sur l'endroit où elle s'est d'abord formée. Les étoiles qui résident dans la plus ancienne structure de notre galaxie de la Voie Lactée, le renflement central, offrent un aperçu de la façon dont notre myriade d'étoiles en forme de moulinet a évolué au cours des milliards d'années. Pensez à notre Voie Lactée comme une structure en forme de crêpe avec une grosse boule ronde de beurre au milieu - qui serait le centre de notre galaxie.
Pendant de nombreuses années, les astronomes ont eu une vision simple du renflement de notre Voie Lactée comme un lieu de repos composé de vieilles étoiles, les premiers pionniers de notre galaxie. Une nouvelle analyse d'environ 10.000 étoiles normales ressemblant au Soleil dans le renflement révèle que le centre de notre galaxie est un environnement dynamique d'étoiles vieillissant à des vitesses différentes, comme les voyageurs afférés dans un aéroport très fréquenté. Cette conclusion est basée sur neuf années de données d'archives du télescope spatial Hubble. Les étoiles les plus rapides et les plus tardives sont peut-être arrivées au centre par notre voie lactée qui cannibalisait les plus petites galaxies. Elles se mêlent à une population différente d'étoiles plus âgées et qui bougent lentement. Actuellement, seul Hubble a une résolution assez forte pour mesurer simultanément les mouvements de milliers d'étoiles semblables au Soleil à la distance du renflement de la Terre.
Image: NASA, ESA, and T. Brown (STScI) Science: NASA, ESA, W. Clarkson (University of Michigan-Dearborn), and A. Calamida and K. Sahu (STScI)
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Les chercheurs capturent le rot de trou noir supermassif - deux fois
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Les grands observatoires de la NASA s'associent pour identifier le trou noir scintillant
Les trous noirs supermassifs, pesant des millions de fois autant que notre Soleil, sont des cueilleurs et non des chasseurs. Encastrés dans le cœur des galaxies, ils resteront longtemps endormis jusqu'à ce que le prochain repas arrive.
L'équipe d'astronomes utilisant des observations du télescope spatial Hubble, de l'Observatoire Chandra X-Ray, et de l'Observatoire W.M. Keck à Mauna Kea, Hawaii, et l'Observatoire Apache point (APO) près de Sunspot, au Nouveau-Mexique, ont mis le doigt sur un trou noir scintillant.
Un trou noir au centre de la galaxie SDD JJ1354+1327, situé à environ 800 millions d'années-lumière, semble avoir consommé de grandes quantités de gaz tout en lançant un flux de particules de haute énergie. La fraîche rafale de carburant aurait pu être fournie par une galaxie de passage. La sortie s'est finalement éteinte puis rétablie environ 100.000 ans plus tard. Il s'agit d'une preuve solide que les trous noirs accumulateurs peuvent éteindre et rallumer leur production d'énergie sur des échelles de temps courtes par rapport à l'âge de 13,8 milliards d'années de l'Univers.
Crédit : NASA, ESA, and J. Comerford (University of Colorado-Boulder)
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Les télescopes spatiaux de la NASA fournissent un voyage en 3D à travers la nébuleuse d'Orion
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Un survol sans précédent allie la vision visible et infrarouge des télescopes spatiaux Hubble et Spitzer
En combinant les capacités visibles et infrarouges des télescopes spatiaux Hubble et Spitzer, les astronomes et les spécialistes de la visualisation de l'Univers du programme Universe of Learning de la NASA ont créé un spectaculaire film en trois dimensions du survol de la magnifique nébuleuse d'Orion, une pépinière stellaire à proximité. En utilisant des données scientifiques réelles ainsi que des techniques hollywoodiennes, une équipe du Space Telescope Science Institute à Baltimore, au Maryland, et du Caltech/IAPC à Pasadena, en Californie, a produit la meilleure et la plus détaillée visualisation en multi-longueur d'onde à ce jour de la Nébuleuse d'Orion. Le film de trois minutes permet aux téléspectateurs de traverser la région pittoresque de formation d'étoiles et de découvrir l'Univers d'une nouvelle manière passionnante.
Image: NASA, ESA, F. Summers, G. Bacon, Z. Levay, J. DePasquale, L. Hustak, L. Frattare, M. Robberto and M. Gennaro (STScI), and R. Hurt (Caltech/IPAC) Video: NASA, ESA, F. Summers, G. Bacon, Z. Levay, J. DePasquale, L. Hustak, L. Frattare, and M. Robberto (STScI), R. Hurt (Caltech/IPAC), M. Kornmesser (ESA), and A. Fujii; Acknowledgement: R. Gendler; Music: “Dvorak — Serenade for Strings Op22 in E Major larghetto,” performed by The Advent Chamber Orchestra, CC BY-SA
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Voyage au centre d'une étoile naine blanche : Un
cœur stellaire défiant les prédictions : voici ce que dévoile
la première cartographie de l'intérieur d'une étoile naine
blanche réalisée par une équipe internationale menée
par une jeune chercheuse de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie
(IRAP, CNRS / UPS). Cette avancée va permettre de mieux comprendre les
mécanismes physiques impliqués dans l'évolution des étoiles
et de notre Soleil. Ce résultat est publié dans la revue Nature
du 8 janvier 2018.
Comètes C/2017 W2 (Leonard), P/2017 W3 (Gibbs), C/2017 X1 (PANSTARRS), C/2017 Y1 (PANSTARRS), C/2017 Y2 (PANSTARRS)
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C/2017 W2 (Leonard) Greg J. Leonard a découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 26 Novembre 2017 avec le télescope de 1.5-m du Mt. Lemmon Survey. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2017 W2 (Leonard) indiquent un passage au périhélie le 31 Octobre 2017 à une distance d'environ 3,9 UA du Soleil, et une période d'environ 50,4 ans pour cette comète de type Halley classique (20 ans < P < 200 ans).
P/2017 W3 (Gibbs) Alex R. Gibbs a découvert une nouvelle comète sur les images obtenues le 27 Novembre 2017 avec le télescope Schmidt de 0.68-m du Catalina Sky Survey. De nombreux astrométristes ont confirmé la nature cométaire de ce nouvel objet, après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2017 W3 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 11 Février 2018 à une distance d'environ 3,8 UA du Soleil, et une période d'environ 23,5 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 25 Février 2018 à une distance d'environ 3,8 UA du Soleil, et une période d'environ 21,5ans.
C/2017 X1 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe de recherche de Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images obtenues le 12 Décembre 2017 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8-m. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2017 X1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 08 Juin 2018 à une distance d'environ 4,6 UA du Soleil, et une période d'environ 169 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 14 Juin 2017 à une distance d'environ 4,6 UA du Soleil, et une période d'environ 175 ans.
C/2017 Y1 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe de recherche de Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images obtenues le 24 Décembre 2017 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8-m. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 Y1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 15 Septembre 2017 à une distance d'environ 3,8 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 31 Août 2017 à une distance d'environ 3,7 UA du Soleil.
C/2017 Y2 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe de recherche de Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images obtenues le 24 Décembre 2017 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8-m. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 Y2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 02 Septembre 2020 à une distance d'environ 4,0 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 25 Avril 2021 à une distance d'environ 5,1 UA du Soleil, et une période d'environ 63,2 ans.
De nouvelles observations indiquent un passage au périhélie le 04 Novembre 2020 à une distance d'environ 4,6 UA du Soleil.
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