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Décollage réussi pour Discovery
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Avec un nouveau module pour la Station Spatiale Internationale dans sa soute, Discovery a décollé pour sa dernière mission sous le ciel bleu de Floride jeudi 24 Février 2011.
Crédit : NASA TV
La navette et son équipage de six membres ont été lancés depuis le Kennedy Space Center à 21h53 UTC avec le Permanent Multipurpose Module (PMM) dans sa soute. Le PMM en est à son huitième voyage vers la Station. Sept était comme le module logistique universel Leonardo.
Le commandant Steve Lindsey, le pilote Eric Boe et les spécialistes de mission Alvin Drew, Steve Bowen, Michael Barratt et Nicole Stott ont rendez-vous avec la station et doivent s'arrimer samedi. Pendant la mission de sept jours à la Station, Bowen et Drew feront deux sorties dans l'espace pour effectuer des travaux de maintenance et installer de nouveaux composants.
Le renforcé Leonardo refait en installation électrique fournira 70 mètres carrés d'espace pressurisé supplémentaire pour la Station. Il devrait être désarrimé de Discovery et relié mardi au noeud Unity de la Station. Parmi son contenu se trouve le Robonaut 2, le premier robot spatial humanoïde. D'un poids de 136 kg et composé d'un torse avec deux bras et mains articulés et d'une tête, Robonaut 2 ou R2 est destiné à aider les astronautes lors de diverses réparations et activités de maintenance à bord de l'ISS.
A bord de la station en attente d'accueillir Discovery et son équipage se trouvent le commandant de l'Expédition 26 Scott Kelly, et les ingénieurs de vol Oleg Skripochka, Alexandre Kaleri, Dmitry Kondratyev, Paolo Nespoli et Catherine Coleman.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le vaisseau ravitailleur européen s'amarre avec succès
à la Station spatiale : Aujourd'hui à 17h08 heure de Paris
(16h08 temps universel), huit jours après son lancement, le deuxième
véhicule de transfert automatique (ATV) de l'ESA, Johannes Kepler, a
parfaitement réussi les opérations de rendez-vous et d'amarrage
à la Station spatiale internationale (ISS) pour livrer aux astronautes
des fournitures indispensables.
Le rot du quasar résout un mystère de longue
date : Lorsque deux galaxies fusionnent pour former une géante, le
supermassif trou noir central dans la nouvelle galaxie développe un appétit
insatiable. Toutefois, ce féroce appétit ne dure pas. Pour la
première fois, les observations avec l'Observatoire Gemini révèlent
clairement un écoulement galactique extrême et à grande
échelle qui amène le diner cosmique à s'arrêter.
L'écoulement souffle effectivement la galaxie distante dans une boucle
de contre-réaction négative, privant le monstreux trou noir de
la galaxie du gaz et de la poussière dont il a besoin pour soutenir sa
croissance frénétique. Il limite également le matériel
disponible pour que la galaxie fasse de nouvelles générations
d'étoiles.
Chandra trouve du superfluide dans le coeur d'une étoile
à neutrons : L'Observatoire de rayons X Chandra a découvert
la première preuve directe pour un superfluide, un bizarre, état
sans frottement de matière, au coeur d''une étoile à neutrons.
Les superfluides créés en laboratoire sur Terre montre des propriétés
remarquables, tels que la possibilité de remonter et de s'échapper
des containers hermétiques. La découverte a des implications importantes
pour comprendre les interactions nucléaires dans la matière aux
plus hautes densités connues.
La formation planétaire en action
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Les astronomes ont probablement trouvé le premier objet traçant son chemin dans son disque natal entourant une jeune étoile.
En utilisant le VLT (Very Large Telescope) de l'ESO, une équipe internationale d'astronomes a été capable d'étudier le disque de matière éphémère autour d'une jeune étoile se trouvant dans les premières phases de la formation d'un système planétaire. Pour la première fois un plus petit compagnon a pu être détecté. Il est probablement la cause de l'important sillon que l'on observe dans le disque. Les prochaines observations permettront de déterminer si ce compagnon est une planète ou une naine brune.
Les planètes se forment dans les disques de matière entourant les jeunes étoiles, mais la transition du disque de poussière à un système planétaire est rapide et peu d'objets sont observés pendant cette phase [1]. T Chamaeleontis (T Cha) est l'un de ces objets, une étoile peu lumineuse comparable au Soleil mais venant de commencer sa vie [2], située dans la petite constellation australe du Caméléon. T Cha se trouve à environ 330 années-lumière de la Terre et est âgée de seulement sept millions d'années. Jusqu'à présent aucune planète en formation n'a été trouvée dans ces disques en phase de transition, bien que des planètes aient été vues auparavant dans des disques plus évolués (eso0842, heic0821).
“De précédentes études ont montré que T Cha était une excellente cible pour étudier comment se forment les systèmes planétaires, » précise Johan Olofsson (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Allemagne), un des principaux auteurs de deux articles publiés dans le journal Astronomy & Astrophysics qui présentent cette nouvelle étude. « Mais cette étoile est relativement distante et toute la puissance du VLTI (le VLT en mode interférométrique) a été nécessaire pour obtenir des détails très précis et voir ainsi ce qui se passe dans ce disque de poussière. »
Les astronomes ont d'abord observé T Cha avec l'instrument AMBER et le VLTI [3]. Ils ont découvert qu'une partie de la matière du disque formait un anneau étroit de poussière à seulement 20 millions de kilomètres de l'étoile. Au-delà de ce disque intérieur, ils ont trouvé une région dépourvue de poussière, formant un sillon qui s'étend jusqu'à environ 1,1 milliard de kilomètres de l'étoile laissant ensuite la place au disque externe originel.
Nuria Huélamo (Centro de Astrobiología, ESAC, Espagne), principal auteur du second article reprend l'histoire : “Pour nous, le sillon dans le disque de poussière autour de T Cha était un indice révélateur et nous nous sommes demandés si nous n'étions pas en train d'observer un compagnon creusant un sillon à l'intérieur de son disque protoplanétaire ? »
Toutefois, observer un compagnon si proche d'une étoile brillante est un énorme challenge. Aussi, pour atteindre son objectif, l'équipe a dû utiliser l'instrument NACO du VLT, d'une nouvelle et subtile manière appelée « masquage de pupille» [4]. Après des analyses précises, ils ont trouvé la signature bien visible d'un objet situé dans le sillon du disque de poussière, à une distance d'environ 1 milliard de kilomètres de l'étoile – légèrement plus loin que Jupiter dans notre système solaire et proche du bord extérieur du sillon. C'est la première détection d'un objet bien plus petit qu'une étoile à l'intérieur d'un sillon dans un disque de poussière où se forment les planètes autour d'une jeune étoile. Les indices suggèrent que le compagnon ne peut pas être une étoile normale [5] mais pourrait être une naine brune [6] entourée de poussière où, ce qui est plus excitant, une planète récemment formée.
Nuria Huélamo conclut : « C'est une remarquable étude collaborative qui combine deux instruments de pointe à l'Observatoire de Paranal de l'ESO. De prochaines observations permettront d'obtenir plus d'informations sur le compagnon et sur le disque et aussi de comprendre ce qui alimente le disque de poussière intérieur. »
Notes : [1] Les disques en phase de transition peuvent être repérés, car ils émettent moins de radiations dans les longueurs d'onde de l'infrarouge moyen. La dissipation de la poussière proche de l'étoile et la création de sillons et de trous peuvent expliquer ce manque d'émission. Des planètes récemment formées ont pu créer ces sillons, bien qu'il y ait aussi d'autres possibilités.
[2] T Cha est une étoile T Tauri, une très jeune étoile qui est toujours en train de se contracter et d'évoluer vers la séquence principale.
[3] Les astronomes ont utilisé l'instrument AMBER (Astronomical Multi-BEam combineR) et le VLTI pour combiner la lumière des quatre télescopes de 8,2 mètres du VLT et créer un « télescope virtuel » de 130 mètres de diamètre.
[4] NACO (ou NAOS–CONICA dans son appellation complète) est un instrument d'optique adaptative attaché au VLT de l'ESO. Grâce à l'optique adaptative, les astronomes peuvent supprimer la plupart des effets de distorsion causés par l'atmosphère et obtiennent ainsi des images très nettes. L'équipe a utilisé NACO d'une nouvelle manière appelée « masquage de pupille» (sparse aperture masking (SAM) en anglais) pour chercher le compagnon. Il s'agit d'un type d'interférométrie qui, plutôt que de combiner la lumière provenant de plusieurs télescopes comme le fait le VLTI, utilise différentes parties du miroir d'un seul télescope (dans ce cas, le miroir du télescope 4 du VLT). Cette nouvelle technique est particulièrement adaptée pour chercher des objets ténus proches d'objets très lumineux. VLTI/AMBER est mieux adapté pour étudier les structures du disque intérieur et moins sensible à la présence d'un compagnon éloigné.
[5] Les astronomes ont cherché le compagnon en utilisant NACO dans deux bandes spectrales différentes – autour de 2,2 microns et de 3,8 microns. Le compagnon est uniquement visible aux plus grandes longueurs d'onde, ce qui signifie que cet objet est soit froid, comme une planète, soit une naine brune enveloppée de poussière.
[6] Les naines brunes sont des objets dont la taille se situe entre la taille des étoiles et celle des planètes. Elles ne sont pas suffisamment massives pour allumer l'hydrogène dans leur cœur mais elles sont plus grandes que les planètes géantes comme Jupiter.
Plus d'informations Cette recherche a été présentée dans deux articles publiés dans le journal Astronomy & Astrophysics : : Olofsson et al. 2011, “Warm dust resolved in the cold disk around T Cha with VLTI/AMBER”, et Huélamo et al. 2011, “A companion candidate in the gap of the T Cha transitional disk”.
L'équipe est composée de J. Olofsson (Max-Planck-Institut für Astronomie [MPIA], Heidelberg, Allemagne), M. Benisty (MPIA), J.-C. Augereau (Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble [IPAG], France) C. Pinte (IPAG), F. Ménard (IPAG), E. Tatulli (IPAG), J.-P. Berger (ESO, Santiago, Chili), F. Malbet (IPAG), B. Merín (Herschel Science Centre, Madrid, Espagne), E. F. van Dishoeck (Leiden University, Hollande), S. Lacour (Observatoire de Paris, France), K. M. Pontoppidan (California Institute of Technology, USA), J.-L. Monin (IPAG), J. M. Brown (Max-Planck-Institut für extraterrestrische Physik, Garching, Allemagne), G. A. Blake (California Institute of Technology), N. Huélamo (Centro de Astrobiología, ESAC, Espagne), P. Tuthill (University of Sydney, Australie), M. Ireland (University of Sydney, Australie), A. Kraus (University of Hawaii) et G. Chauvin (IPAG - Université Joseph Fourier, Grenoble, France).
L'ESO - l'Observatoire Européen Austral - est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 14 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et VISTA, le plus grand télescope pour les grands relevés. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant – l'E-ELT- qui disposera d'un miroir primaire de 42 mètres de diamètre et observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil tourné vers le ciel » le plus grand au monde.
Liens - L'article scientifique (Olofsson, J. et. al., Huélamo, N. et. al.)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La plus forte éruption solaire depuis plus de quatre ans
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Cette fois-ci, l'activité du Soleil a bel et bien repris. Le 15 février, à 2h55 heure française, notre étoile a produit la plus forte éruption qu'elle ait jamais suscité depuis plus de quatre ans et la fin du dernier cycle d'activité solaire. Cette émission record a libéré un flux de rayons X 500 fois plus intense que le Soleil dans son ensemble avant l'éruption. Elle s'est accompagnée d'une spectaculaire éjection de masse coronale, nuage magnétisé de particules chargées, envoyée à plus de 3 millions de kilomètres/heure (900 km/s) dans la direction de la Terre, ainsi que d'une bouffée de protons énergétiques. Du coup, le satellite Solar Dynamics Observatory (SDO) de la Nasa, en orbite depuis un an, a pu observer la dynamique de l'événement en extrême ultraviolet (EUV). Il a étudié les taches magnétiques sources, associées à la région active NOAA 11158 dans l'hémisphère sud de l'astre du jour. Les images de SDO ont révélé que les caméras CCD à bord avaient été temporairement saturées par le sursaut d'émissions EUV produites par l'éruption. Les physiciens de l'Observatoire de Paris et leurs collègues du monde entier étudient le développement du phénomène, qui a conduit à l'apparition d'aurores polaires sur Terre dans la nuit du 18 au 19 février.
L'activité magnétique du Soleil suit un cycle d'environ 11 ans et le dernier passage par le minimum s'est produit en 2008-2009. Pendant cette durée, la "surface" brillante de l'astre s'est montrée quasiment exempte de taches solaires sombres, lieux de déclenchement favoris des éruptions. Le nouveau cycle est entré en phase croissante en 2010, avec l'apparition de nouvelles taches. Mais jusqu'à présent, seules de petites éruptions avaient eu lieu dans l'atmosphère solaire. Les physiciens de l'Observatoire de Paris s'attachent à comparer les observations avec leurs modèles théoriques d'éruptions solaires. Objectif : tenter de mieux cerner - et à terme de prévoir - ces phénomènes d'une importance majeure pour les relations Soleil-Terre. Les éruptions de cette puissance peuvent provoquer des perturbations des télécommunications au sol et dans l'espace ainsi que des systèmes de distribution du courant électrique.
Les éruptions solaires les plus intenses se déclenchent dans la partie supérieure de l'atmosphère solaire - la couronne - au sein de boucles de champs magnétiques et de courants électriques intenses ancrées, plus bas, dans des taches solaires. La région active NOAA 11158 a commencé à apparaître dès le 10 février. Le magnétographe HMI du satellite Solar Dynamics Observatory (SDO) a suivi pendant plusieurs jours la croissance et le déplacement de taches les unes par rapport aux autres (Figure 1). Cette émergence a permis à des champs magnétiques de se déployer dans la couronne, et les mouvements de cisaillement observés ont conduit à y amplifier des courants électriques. Cest ce qu'indiquent l'expansion lente et la géométrie vrillée des boucles magnétiques observées au-dessus des taches par les télescopes AIA de SDO, qui observent continuellement la totalité du Soleil simultanément dans 8 longueurs d'ondes du rayonnement extrême ultraviolet (EUV). Pendant quatre jours, cette région a été le siège de plusieurs éruptions modestes et d'une éruption de taille moyenne.
Le 15 février à 1h55 TU, une éruption de classe X2 s'est déclenchée au coeur de la région concernée. Elle s'est accompagnée d'une éjection de masse coronale (CME) en halo. L'un des télescopes à bord de l'observatoire solaire européen SOHO a mesuré sa vitesse d'éjection à un peu moins de 1000 kilomètres/seconde. L'impact de cette CME avec la magnétosphère terrestre a produit des aurores polaires visibles à des latitudes inhabituellement basses.
Plusieurs observations indiquent que cette éruption a été le siège d'une accélération soudaine de particules, qui se sont propagées aussi bien vers la surface du Soleil que dans le milieu interplanétaire. D'une part la précipitation d'électrons dans la chromosphère a produit des sources d'émissions en rayons X-durs identifiées par le satellite RHESSI, ainsi que des embrillancements allongés observés en EUV par AIA (Figure 1, bas), qui ont fini par saturer les images dans toutes les longueurs d'ondes observées (Figure 2, gauche). D'autre part un accroissement du flux de protons a été observé au voisinage de la Terre par le confrère GOES.
Au cours de la phase impulsive de l'éruption, et avant l'éjection de masse coronale, un front de propagation rapide de forme ovale a pu être mis en évidence par traitement des images de SDO (Figure 2, droite). Ces front de propagation sont communément interprétés comme étant la manifestation d'une onde magnéto-acoustique engendrée dans la couronne, soit par le chauffage brutal de l'éruption, soit par l'expansion rapide de l'éjection de matière.
Une équipe de chercheurs du LESIA* est d'ores et déjà en train d'analyser cet événement exceptionnel, grâce à un modèle de déclenchement des éruptions. Ce travail de longue haleine repose sur des simulations numériques 3D de magnétohydrodynamique (MHD), effectuées sur les machines de calcul de la Division Informatique de l'Observatoire de Paris. L'évolution des courants électriques et des champs magnétiques simulés, en particulier, semble montrer des ressemblances avec la morphologie des phénomènes relevés par SDO.
L'analyse dans la simulation des phénomènes de reconnexion magnétique et d'expansion rapide des lignes de champs magnétiques vrillés (Figure 3, en haut à gauche) repose sur plusieurs études menées à l'Observatoire de Paris depuis plus de dix ans. Elle s'avère expliquer la géométrie des embrillancements EUV par la reconnexion magnétique dans des "quasi-séparatrices" (Figure 3, en haut à droite), et elle semble indiquer que la propagation de la perturbation issue du site de l'éruption ne serait pas dûe à une onde magnéto-sonore, mais plutôt à la génération de courants électriques sur les bords de l'éjection de masse coronale qui repousse les champs magnétiques environnants (Figure 3, en bas).
La dernière éruption solaire de cette intensité enregistrée remontait au 13 décembre 2006. Entretemps, le satellite SDO lancé le 11 février 2010 a atteint son poste de travail, il y a un an. Le cycle d'activité solaire a bel et bien redémarré après environ deux années de pause. Ceci offre aux chercheurs l'opportunité d'acquérir un ensemble de données inégalé afin de tester leurs théories et de contraindre le développement de nouvelles idées en gestation.
Références - Solar Dynamics Observatory: homepage - Aulanier G., Török T., Démoulin P. & DeLuca. E.E.: Formation of torus-unstable flux ropes and electric currents in erupting sigmoids Astrophysical Journal, 708, 314 (2010)
Notes : *Le Laboratoire d'Etudes Spatiales et d'Instrumentation
en Astrophysique LESIA de l'Observatoire de Paris est associé
au CNRS, à l'Université Pierre et Marie Curie, à
l'Université Paris-Diderot
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Dernier envol pour Discovery : Trois mois et demi après
que la navette Discovery reste clouée au sol en raison de fissures potentiellement
dangereuses dans son réservoir externe, et après de multiples
reports, la Nasa a confirmé son intention de lancer Discovery (OV-104)
à destination de la Station spatiale internationale (ISS) ce jeudi 24
Février 2011 à 21h50 UTC depuis le pas de tir du Centre spatial
Kennedy, à Cap Canaveral, en Floride. Discovery a pour mission de livrer
des pièces de rechange, de l'approvisionnement et le module polyvalent
permanent PMM (ancien module polyvalent Leonardo converti) transportant, entre
autre, Robonaut 2, le premier robot spatial humanoïde, qui restera en permanence
sur l'ISS.
Pour son 39ème et dernier vol, l'équipage de la mission STS-133 se compose du commandant Steven W. Lindsey, du pilote Eric A. Boe, et des spécialistes de mission Benjamin A. Drew, Steve Bowen, Michael R. Barratt, et Nicole P. Stott.
Bowen, qui a déjà effectué deux vols spatiaux, a rejoint l'équipage de Discovery en Janvier en remplacement de Timothy Kopra, prévu initialement pour cette mission mais victime d'un accident de bicyclette près de chez lui à Houston.
Il s'agit de la 35ème mission (ULF5) vers la Station Spatiale Internationale. Au cours de cette mission censée durer onze jours, deux sorties dans l'espace sont prévues. Elles seront effectuées par Stephen Bowen et Alvin Drew.
Retransmission sur NASA TV : http://www.nasa.gov/multimedia/nasatv/index.html
Commentaires en français sur Enjoy Space : http://www.enjoyspace.com/fr/news/le-dernier-decollage-de-discovery-1
Stardust-NExt : A l'occasion du survol de la comète
Tempel-1 par la sonde Stardust-NExt, dans la nuit de la Saint Valentin (la nuit
du 14 au 15 Février 2011), l'Observatoire de Paris et la Société
Astronomique de France (SAF) avaient convié le public amateur pour montrer
les premières images et les commenter avec les spécialistes des
comètes.
Le compte rendu de la soirée, rédigé par
notre ami Jean-Pierre Martin (membre de la commission de cosmologie de la SAF et
webmaster du site de nouvelles astro et spatiales www.planetastronomy.com), est disponible
à l'adresse suivante : http://www.planetastronomy.com/special/2011-special/15fev11/strdstnext-night.htm
Indices sur l'origine des disques épais dans les galaxies
spirales : Les galaxies spirales ont non seulement un disque mince d'étoiles,
mais aussi un disque épais, de faible luminosité. Les mécanismes
invoqués pour former cette composante sont multiples: une phase turbulente
initiale dans la formation des galaxies, les fusions entre galaxies, en passant
par la migration radiale des étoiles due à la présence
de barres stellaires. Une équipe d'astronomes de l'Observatoire de Paris
a effectué des simulations numériques pour tester si les fusions
mineures de galaxies (avec des petits satellites) pourraient être responsables
de la formation des disques épais. Ils constatent en effet un disque
épais à la fin de la simulation, constitué pour la plupart
d'étoiles qui proviennent du disque mince de la galaxie principale. Les
modèles montrent que le disque épais a une échelle de hauteur
qui augmente avec le rayon, et une échelle de longueur qui est plus grande
que celle du disque mince. Ils ont également simulé la formation
du disque épais par l'intermédiaire de la barre, et ils ne trouvent
pas dans ce cas une échelle de longueur plus grande que celle du disque
mince. Les différentes caractéristiques qui en résultent
pourraient aider à déterminer les mécanismes réels
de formation de cette composante. [Référence : Qu Y., Di Matteo
P., Lehnert M., van Driel W.: Characteristics of thick disques formed through
minor mergers: stellar excesses and scale lengths Astronomy & Astrophysics, in press]
Un
probable impact sur la Lune : Au
cours d'une surveillance de la lumière cendrée à la surface
de la Lune dans la soirée du 11 Février 2011, Marco Iten et Stefano
Sposetti (Gnosca Observatory, Switzerland) ont détecté
un flash lunaire. Les deux observateurs, séparés d'environ 13
kilomètres, ont enregistré simultanément à 20:36:58.36 UTC (± 0.02s.)
un flash lumineux situé sur la surface lunaire.
La région probable d'impact a été déterminée
à la longitude de 86° W (± 3°) et à la latitude
de 16° (± 1°), dans un secteur proche des cratères Dalton,
Vasco de Gama B, Einstein A.
Comètes P/2011 C2 (Gibbs) et C/2011 C3 (Gibbs)
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P/2011 C2 (Gibbs) Alex R. Gibbs a annoncé sa découverte d'une nouvelle comète le 12 Février 2011, dans le cadre du Mt. Lemmon Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par les observations de G. Hug (Sandlot Observatory, Scranton), D. T. Durig (Cordell-Lorenz Observatory, Sewanee), H. Sato ( RAS Observatory, Mayhill), J. V. Scotti (LPL/Spacewatch II), E. Bryssinck (Tzec Maun Observatory, Mayhill), P. Birtwhistle (Great Shefford), K. Sarneczky (University of Szeged, Piszkesteto Stn., Konkoly), et R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield). La nouvelle comète a également été identifiée sur des images prises antérieurement à la découverte et datées du 30 Janvier 2011.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2011 C2 (Gibbs) indiquent qu'il s'agit d'une comète périodique ayant un passage au périhélie le 16 Janvier 2011 à une distance d'environ 5,3 UA du Soleil, et une période d'environ 20 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 08 Janvier 2012 à une distance d'environ 5,3 UA du Soleil, et une période d'environ 20 ans.
C/2011 C3 (Gibbs) Alex R. Gibbs a annoncé la découverte d'une autre comète le 12 Février 2011, dans le cadre du Mt. Lemmon Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, G. Hug (Sandlot Observatory, Scranton), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield) et J. V. Scotti (LPL/Spacewatch II) ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2011 C3 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 08 Avril 2011 à une distance d'environ 1,5 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 07 Avril 2011 à une distance d'environ 1,5 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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L'ATV Johannes Kepler, vaisseau ravitailleur européen, en route vers la Station spatiale internationale
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Ariane-5 a injecté
sur l'orbite terrestre basse souhaitée le deuxième
véhicule de transfert automatique (ATV) de l'ESA, dénommé
Johannes Kepler. Ce vaisseau de ravitaillement sans équipage
doit livrer des fournitures indispensables, puis servir à
rehausser l'orbite de la Station spatiale internationale (ISS) au
cours de ses presque quatre mois de mission.
Crédit : Arianespace
Ariane-5 a décollé du port spatial
de l'Europe à Kourou (Guyane) le mercredi 16 février
à 21h50 temps universel (18h50 heure locale).
Le vaisseau ravitailleur intelligent de l'Europe
Contrairement à son prédécesseur,
l'ATV Jules Verne, lancé en 2008, l'ATV Johannes Kepler n'exécutera
pas de manoeuvres de démonstration fonctionnelle, mais s'amarrera
directement et de manière autonome au module russe Zvezda
afin de livrer fournitures, ergols et oxygène à l'avant-poste
orbital.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La NASA publie des images du cratère artificiel sur la comète
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Le vaisseau spatial Stardust a renvoyé de nouvelles images d'une comète montrant une cicatrice résultant de la mission 2005 Deep Impact. Les images ont également montré que la comète a un noyau fragile et peu solide.
Le vaisseau spatial a fait son approche au plus près de la comète Tempel 1 le lundi 14 Février, à 8:40 p.m. PST (11:40 p.m. EST), soit le mardi 15 Février à 04h40 UTC, à une distance d'approximativement 178 kilomètres. Stardust a pris 72 images en haute résolution de la comète. Il a également accumulé 468 kilo-octets de données au sujet de la poussière dans sa chevelure, le nuage qui est l'atmosphère des comètes. Le vaisseau spatial est sur sa deuxième mission d'exploration appelée Stardust-NExt, ayant accompli sa mission principale en colelctant des particules cométaires et en les renvoyant vers la Terre en 2006.
La mission Stardust-NExT a atteint ses objectifs, consistant en l'observation des dispositifs de surface qui ont changé dans les secteurs précédemment vus au cours de la mission 2005 Deep Impact; l'imagerie de nouveau terrain; et la visualisation du cratère produit quand la mission 2005 a propulsé un impacteur vers la comète.
"Cette mission est réussie à 100 pour cent", a déclaré Joe Veverka, investigateur principal de Stardust-NExT de l'Université Cornell, Ithaca, NY. "Nous avons vu beaucoup de nouvelles choses que nous n'attendions pas, et nous allons travailler dur pour comprendre ce que Tempel 1 essaye de nous dire."
Plusieurs des images fournissent des indices séduisants sur le résultat de la collision de la mission Deep Impact avec Tempel 1.
"Nous voyons un cratère avec un petit monticule au centre, et il apparaît qu'un peu d'ejecta est monté et est venu directement en arrière en bas," a noté Peter Schultz de l'Université Brown, Providence, RI. "Ceci nous indique que ce noyau cométaire est fragile et peu solide basé sur la façon dont est modéré le cratère que nous voyons aujourd'hui."
La télémétrie en liaison descendante après ce survol au plus près indique que le vaisseau spatial a volé à travers des vagues de particules cométaires se désagrégeant, y compris une douzaine d'impacts qui ont pénétré plus d'une couche de son blindage protecteur.
"Les données indiquent que Stardust a traversé quelque chose de semblable à un bombardier B-17 volant à travers le feu antiaérien au cours de la Seconde Guerre mondiale," a déclaré Don Brownlee, co-chercheur Stardust-NExT de l'Université de Washington à Seattle. "Au lieu d'avoir un petit ruisseau de particules uniformes sortant, elles sont apparemment sorties en morceaux et émiettées."
Bien que la rencontre la nuit du jour de la Saint Valentin soit terminée, le vaisseau spatial continuera d'examiner sa dernière obsession cométaire de loin.
"Ce satellite a parcouru plus de 5,6 milliards de kilomètres depuis le lancement, et bien que sa dernière rencontre rapprochée soit terminée, sa mission de découverte ne l'est pas," a déclaré Tim Larson, directeur de projet Stardust-NExT au JPL. "Nous allons continuer l'imagerie de la comète tant que l'équipe scientifique peut obtenir des informations utiles, puis Stardust aura son repos bien mérité."
Les dernières images Stardust-Next/Tempel 1 sont visibles à l'adresse http://www.nasa.gov/mission_pages/stardust/multimedia/gallery-index.html
Plus d'informations sur http://stardustnext.jpl.nasa.gov
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le reflet de la splendeur
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La nébuleuse Messier 78 occupe la scène centrale de cette image prise avec la caméra WFI installée sur le télescope MGP/ESO de 2,2 mètres à l'Observatoire de La Silla au Chili, alors que les étoiles illuminant ce spectacle lumineux se trouvent en arrière plan. Les ricochets de l'éclatante lumière des étoiles sur les particules de poussière de la nébuleuse l'illuminent d'une lumière bleue diffuse. Igor Chekalin a remporté le concours d'astrophotographie « les trésors cachés 2010 » de l'ESO avec son image de ce magnifique objet.
Crédit : ESO and Igor Chekalin
Messier 78 est le parfait exemple d'une nébuleuse par réflexion. Le rayonnement ultraviolet émanant des étoiles qui l'illuminent n'est pas suffisamment intense pour ioniser le gaz et le faire briller – ses particules de poussière reflètent simplement la lumière des étoiles qui les éclaire. Malgré cela, Messier 78 étant une des nébuleuses par réflexion les plus lumineuses du ciel, elle peut facilement être observée avec un petit télescope. Elle se situe à environ 1600 années-lumière de la Terre, dans la constellation d'Orion, au nord-est de l'étoile la plus à l'est de la ceinture d'Orion.
Cette nouvelle image de Messier 78 a été réalisée à partir de données provenant du télescope MGP/ESO de 2,2 mètres de l'Observatoire de La Silla et sélectionnées par Igor Chekalin pour la réalisation de l'image qui lui a permis de gagner le concours « les trésors cachés » [1].
Sur cette image, la teinte bleu pâle de la nébuleuse est une représentation exacte de ses couleurs dominantes. Les tons bleus sont couramment observés dans les nébuleuses par réflexion, car les minuscules particules de poussière qu'elles contiennent dispersent la lumière des étoiles : la plus courte longueur d'onde de la lumière bleue est dispersée plus efficacement que la longueur d'onde plus longue de la lumière rouge.
Au-delà de cette éclatante nébuleuse, cette image contient de nombreuses autres structures remarquables. Une épaisse bande de poussière obscurcissante s'étend en travers de l'image de la partie supérieure gauche à la partie inférieure droite, stoppant la lumière des étoiles d'arrière-plan. Dans le coin inférieur droit, de nombreuses structures curieuses roses, créées par les jets de matière éjectés par des étoiles récemment formées et encore profondément enfouies dans des nuages de poussière, sont également visibles.
Deux étoiles brillantes, HD 38563A et HD 38563B sont les principales sources d'énergie de Messier 78. Toutefois, cette nébuleuse héberge bien plus d'étoiles, y compris un ensemble d'environ 45 étoiles de faible masse, de jeunes étoiles (âgées de moins de 10 millions d'années) connues sous le nom d'étoiles T Tauri dont le cœur est encore trop froid pour enclencher la fusion de l'hydrogène. Etudier les étoiles T Tauri est important pour comprendre les premières phases de la formation des étoiles et la manière dont se forment les systèmes planétaires.
Remarquablement, ce complexe de nébuleuses a également changé significativement au cours des dix dernières années. En février 2004, Jay McNeil, un amateur expérimenté a pris une image de cette région avec un télescope de 75mm et a été surpris de découvrir une nébuleuse lumineuse – la structure proéminente en forme d'éventail près du bas de cette image – là où rien n'était visible sur la plupart des images précédentes. Cet objet est maintenant connu sous le nom de nébuleuse de Mc Neil et semble être une nébuleuse par réflexion fortement variable autour d'une jeune étoile.
Cette image en couleurs a été créée à partir de nombreux clichés monochromes pris à travers des filtres bleu, jaune/vert et rouge, complétés par des clichés pris avec un filtre H-alpha qui montre la lumière provenant du rayonnement de l'hydrogène ionisé. Le temps de pose total est respectivement de 9, 9, 17.5 et 15.5 minutes par filtre.
Notes : [1] Igor Chekalin, de Russie, a découvert les données brutes pour cette image de Messier 78 dans les archives de l'ESO dans le cadre du concours « les trésors cachés » (eso1102). Il a traité ces données brutes avec une grande habilité, remportant le premier prix du concours pour son image (lien Flickr). L'équipe interne d'experts en traitement d'images de l'ESO a traité de son côté ces données brutes en haute résolution pour réaliser l'image présentée ici.
Plus d'informations L'ESO - l'Observatoire Européen Austral - est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 14 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et VISTA, le plus grand télescope pour les grands relevés. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant – l'E-ELT- qui disposera d'un miroir primaire de 42 mètres de diamètre et observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil tourné vers le ciel » le plus grand au monde.
Liens Photos de l'Observatoire de La silla
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Herschel trouve moins de matière noire mais plus d'étoiles
: l'observatoire spatial Herschel a découvert une population de galaxies
enveloppées de poussières qui n'ont pas besoin d'autant de matière
noire qu'on le pensait auparavant pour collecter du gaz et pour se mettre à
fabriquer des étoiles.
Vol 200 ATV2 JOHANNES KEPLER : A la suite d'une anomalie
de mesure du niveau du réservoir d'oxygène liquide de l'étage
principal cryotechnique du lanceur V200, les opérations de chronologie
finale ont été interrompues. Le lanceur et l'ATV2 Johannes Kepler
ont été remis en configuration de sécurité, en attendant
la reprise de la chronologie. Une nouvelle tentative de lancement aura lieu
:
>> Heure de Kourou : 18h 50mn 55s, le 16 février 2011.
>> Possibilité de lancement en TU : 21h 50mn 55s, le 16 février 2011.
>> Heure de Paris : 22h 50mn 55s, le 16 février 2011.
>> Heure de Washington : 15h 50mn 55s, le 16 février 2011.
Premières images du chasseur de comète reçues
sur Terre : La mission Stardust-NExt de la NASA a retransmis la première
image qui a été prise au cours de son approche à la comète
Tempel 1 à 04h35 UTC le 15 Février 2011, depuis une distance d'approximativement
2.462 kilomètres. La comète a été visitée
pour la première fois par la mission Deep Impact en 2005. Les contrôleurs
de mission au JPL (Jet Propulsion Laboratory) de la NASA à Pasadena,
Californie, ont commencé à recevoir la première des 72
images anticipées de la comète Tempel 1 prise par le vaisseau
spatial Stardust. Les six premières, les images d'approche de distance
plus lointaine, sont disponibles à http://www.nasa.gov/stardust et http://www.jpl.nasa.gov. Des images supplémentaires,
dont celles de l'approche au plus près, sont en cours de réception
en ordre chronologique et seront disponibles plus tard.
Lancement de l'ATV Johannes Kepler : Le second véhicule
automatisé de transfert (ATV) sera lancé demain, 15 Février,
à 22:13:27 GMT (23:13:27 CET) par une Ariane 5 depuis le Spaceport de
l'Europe à Kourou pour fournir les approvisionnements essentiels et la
remontée de la Station Spatiale Internationale.
Premiers pas sur 'Mars' : Trois membres d'équipage
du vol virtuel vers Mars ont 'atterri' sur leur planète destination et
deux d'entre eux ont fait aujourd'hui leurs premiers pas sur le terrain martien
simulé. Le point culminant de la mission Mars500 a duré une heure
et 12 minutes, commençant à 13h00 heure de Moscou.
Comète C/2011 C1 (McNaught)
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Rob H. McNaught a découvert le 10 Février 2011 une nouvelle comète dans le cadre du Siding Spring Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Plancet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par H. Sato (Nerpio), S. Baroni, L. Buzzi, P. Concari, S. Foglia, G. Galli, M. Tombelli, T. V. Kryachko, S. Korotkiy, D. Chestnov, A. Novichonok (Tzec Maun Observatory, Mayhill), E. Guido, G. Sostero (RAS Observatory, Mayhill), G. Hug (Sandlot Observatory, Scranton), W. H. Ryan, E. V. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), A. R. Gibbs (Mt. Lemmon Survey), L. Buzzi (Schiaparelli Observatory), et C. Colazo (Observatorio El Gato Gris, Tanti).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2011 C1 (McNaught) indiquent un passage au périhélie le 17 Avril 2011 à une distance d'environ 0,88 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 18 Avril 2011 à une distance d'environ 0,88 UA du Soleil. http://www.minorplanetcenter.org/mpec/K11/K11F23.html (MPEC 2011-F23)
Avec la découverte de C/2011 C1, Rob McNaught compte désormais 58 comètes à son actif.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Anneau géant de trous noirs
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Pour le jour de la saint Valentin vient une nouvelle image d'un anneau -- pas de bijoux -- mais de trous noirs. Cette image composée d'Arp 147, une paire de galaxies en interaction localisée à environ 430 millions d'années-lumière de la Terre, montre les rayons X de l'Observatoire de rayons X Chandra (en rose) et les données optiques du télescope spatial Hubble (en rouge, vert, et bleu) produites par Space Telescope Science Institute (STScI) à Baltimore, Md.
Arp 147 contient le reste d'une galaxie en spirale (à droite) qui s'est heurtée à la galaxie elliptique sur la gauche. Cette collision a produit une vague croissante de formation d'étoiles qui se présente comme un anneau bleu contenant en abondance de jeunes étoiles massives. Ces étoiles évoluent rapidement en quelques millions d'années ou moins et éclatent en tant que supernovae, laissant des étoiles à neutrons et des trous noirs.
Une fraction des étoiles à neutrons et des trous noirs auront des étoiles compagnon, et peuvent devenir des sources lumineuses de rayons X comme elles attirent la matière de leurs compagnons. Les neuf sources de rayons X dispersées autour de l'anneau dans Arp 147 sont si lumineuses qu'elles doivent être des trous noirs, avec des masses qui sont probablement de dix à vingt fois celle du Soleil.
Une source de rayons X est également détectée dans le noyau de la galaxie rouge du côté gauche et peut être alimentée par un trou noir supermassif sous-alimenté. Cette source n'est pas visible dans l'image composite mais peut facilement être vue dans l'image en rayons X. D'autres objets sans rapport avec Arp 147 sont également visibles : une étoile de premier plan dans le coin inférieur gauche de l'image et un quasar d'arrière-plan comme la source rose au-dessus et à la gauche de la galaxie rouge.
Les observations infrarouges avec le télescope spatial Spitzer et les observations en ultraviolet avec GALEX (Galaxy Evolution Explorer) ont permis des estimations du taux de formation d'étoiles dans l'anneau. Ces estimations, combinées avec l'utilisation de modèles pour l'évolution des étoiles binaires ont permis aux auteurs de conclure que la formation d'étoiles la plus intense a pu se terminer il y a 15 millions d'années, dans le calendrier de la Terre.
Ces résultats ont été publiés dans l'édition du 1er Octobre 2010 de The Astrophysical Journal. Les auteurs étaient Saul Rappaport et Alan Levine du Massachusetts Institute of Technology, David Pooley d'Eureka Scientific et Benjamin Steinhorn, également du MIT.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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INTRUS 2011 CF22, un astéroïde de type Apollo d'à
peu près 2 mètres de diamètre observé pour la première
fois le 07 Février 2011 à 09h02 UTC par le Mt. Lemmon Survey,
et annoncé par la circulaires MPEC 2011-C50, est passé auprès de notre planète
le 06 Février 2011 vers 11h39 UTC (± 01h14m) à une distance
nominale au centre de la Terre estimée à environ 40.200 km, soit
environ 0,10 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.000 km). Quelques
heures auparavant, le 06 Février 2011 vers 06h32 UTC (± 01h39m),
l'astéroïde était passé à une distance nominale
d'environ 224.450 km (0,59 LD) de la Lune.
INTRUS 2011 CA7, un astéroïde de type Apollo d'à
peu près 3 mètres de diamètre observé pour la première
fois le 07 Février 2011 à 08h59 UTC par le Mt. Lemmon Survey,
annoncé par la circulaires MPEC 2011-C35, passe auprès de notre planète
le 09 Février 2011 vers 17h30 UTC (± 07h58m) à une distance
nominale au centre de la Terre estimée à environ 99.700 km, soit
environ 0,26 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.000 km). Quelques
heures après, le 09 Février 2011 vers 20h51 UTC (± 08h01m),
l'astéroïde passe à une distance nominale d'environ 300.500
km (0,79 LD) de la Lune.
Premier instantané du Soleil à 360°
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Pour la première fois, le Soleil est visible dans son intégralité. Observer le Soleil à 360°, au même instant, est rendu possible grâce aux deux sondes jumelles de la mission STEREO (1) de la NASA. Des chercheurs français du CNRS, de l'Observatoire de Paris, des universités Paris-Sud 11, Pierre et Marie Curie, Paris Diderot et Toulouse 3 (2), participent, avec le soutien du CNES, à trois des quatre instruments embarqués à bord de ces sondes. Les scientifiques peuvent désormais suivre l'évolution des structures solaires pendant toute leur durée de vie. Ils espèrent notamment mieux appréhender les éjections de masse solaire et leurs impacts sur la Terre.
Le Soleil émet en permanence des flux de particules (électrons, protons, ions) dans le milieu interplanétaire : c'est ce que l'on appelle le vent solaire. Les éruptions solaires, elles, sont des phénomènes aux énergies beaucoup plus élevées et dont les flux de matière sont beaucoup plus importants. Plusieurs milliards de tonnes de matière peuvent ainsi être éjectées avec des vitesses de plus de 400 km/s. Ces particules peuvent atteindre l'atmosphère terrestre pour y induire une multitude de phénomènes : aurores boréales, irradiation des spationautes, perturbations des communications radios ou de la distribution de l'électricité... Les processus physiques déclencheurs de ces éjections sont mal connus.
La mission STEREO vise à analyser ces éruptions et à étudier leurs impacts sur l'environnement terrestre. L'un de ses principaux objectifs est d'améliorer significativement la prévision de ces perturbations solaires, encore méconnue. Les éruptions solaires ont déjà été observées par des satellites situés entre le Soleil et la Terre, comme SOHO. Toutefois, ces instruments deviennent quasiment "aveugles" quand les éruptions sont dirigées vers la Terre. D'où l'intérêt pour les scientifiques de disposer de deux sondes positionnées de part et d'autre du Soleil. C'est le cas des deux sondes jumelles STEREO (3) lancées en novembre 2006 par la NASA. Elles ont suivi des orbites différentes autour du Soleil : l'une prend du retard par rapport à la Terre, l'autre de l'avance. Aujourd'hui, elles sont écartées à 180° l'une de l'autre (en opposition). Chacune « voit » donc une moitié du Soleil, permettant de reconstituer, pour la première fois, à un instant t, le Soleil dans son intégralité (360°).
Positions actuelles des satellites STEREO de la NASA. © NASA/Goddard Space Flight Center/Scientific Visualization Studio.
Fait remarquable, les scientifiques ont maintenant accès à la face solaire opposée à la Terre, non visible depuis notre planète au moment de l'observation. Ils pourront donc suivre l'évolution des structures solaires (taches, filaments) pendant toute leur durée de vie, depuis leur naissance jusqu'à leur disparition. Jusqu'à présent, ces structures n'étaient plus visibles, une fois passées sur le bord Ouest du Soleil. À partir d'aujourd'hui, une nouvelle phase dans l'observation du Soleil commence. Les chercheurs espèrent également prévoir les éruptions solaires apparaissant sur la face solaire opposée à la Terre et pouvant tout de même avoir des répercussions sur notre planète. En scrutant les régions actives – celles qui génèrent des éruptions -, ils comptent mieux comprendre les mécanismes de déclenchement des phénomènes éruptifs.
La face "cachée" du Soleil observée grâce aux satellites STEREO de la NASA. La bande centrale est en cours d'intégration d'où ce lissage. © NASA/Goddard Space Flight Center/STEREO/SECCHI.
Cette observation du Soleil se poursuivra grâce
aux deux sondes STEREO mais aussi par le développement à
l'horizon 2018-2020 de nouvelles missions visant à s'approcher
au plus près du Soleil, dans des régions encore inexplorées
et avec des instruments novateurs qui permettront de sonder le milieu
comme cela n'a jamais été réalisé.
Les données d'observation obtenues avec les satellites STEREO de la NASA permettront de calculer la trajectoire des éruptions solaires comme ce qui est montré das ce modèle développé par la NOAA. © WSA-ENLIL Model: NOAA in partnership with AFW, AFRL (Nick Arge, WSAdeveloper), George Mason University (Dusan Odstrcil, Enlil modeldeveloper), NASA, NSF, and NRL.
Notes : [1] Solar TErrestrial RElations Observatory
[2] En France, les laboratoires impliqués sont : le Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (CNRS/Observatoire de Paris/UPMC/Université Paris 7-Paris Diderot), l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris Sud-11), le Laboratoire Charles Fabry de l'Institut d'optique (CNRS/Université Paris Sud-11/IOGS) et l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université de Toulouse 3).
Pour en savoir plus: Communiqué de presse concernant STEREO : STEREO : anatomie d'une tempête solaire Voir le Soleil en 3D avec STEREO Les éruptions solaires observées par STEREO
Site web STEREO de la NASA
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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INTRUS 2011 CQ1, un astéroïde de type Apollo d'à
peu près 1 mètre de diamètre observé pour la première
fois le 04 Février 2011 à 05h38 UTC par le Catalina Sky Survey,
annoncé par les circulaires MPEC 2011-C12 et MPEC 2011-C14, est passé auprès de notre planète
le 04 Février 2011 vers 19h39 UTC (< 1 minute) à une distance
nominale au centre de la Terre estimée à environ 11.850 km, soit
environ 0,031 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.000 km). Quelques
heures après, le 05 Février 2011 vers 11h37 UTC (< 1 minute),
l'astéroïde passe à une distance nominale d'environ 234.180
km (0,61 LD) de la Lune.
Passant auprès de notre planète à une distance de seulement 5480 km au-dessus de la surface d'une région du globe terrestre située au milieu du Pacifique, cet objet d'environ un mètre de diamètre est le plus proche objet non impactant dans le catalogue des astéroïdes répertoriés à ce jour. Avant son approche, cet objet était un astéroïde de type Apollo qui circulait essentiellement à l'extérieur de l'orbite terrestre. Suite à l'approche serrée, l'attraction gravitationnelle de la Terre a modifié l'orbite de l'objet en orbite de type Aten où l'astéroïde passe la plupart de son temps à l'intérieur de l'orbite terrestre. Le passage de l'objet auprès de notre planète a également dévié la trajectoire de l'astéroïde d'environ 60 degrés.
Mars Express met des cratères sur un piédestal
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Mars Express de l'ESA a renvoyé de nouvelles vues de cratères à piédestal dans l'est d'Arabia Terra de la planète rouge.
Les cratères sont peut-être la quintessence de dispositif géologique planétaire. Tant et si bien que les premiers géologues planétaires ont déployé beaucoup d'effort pour les comprendre. Vous pourriez dire qu'ils ont mis les cratères sur un piédestal. Cette dernière image de Mars montre comment la planète rouge le fait en réalité.
Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Les cratères sont le résultat des impacts par des astéroïdes, des comètes et des météorites. Dans un cratère à piédestal, le terrain environnant est couvert par la roche pulvérisée projetée hors du cratère. Ce matériel crée une plate-forme ou un piédestal autour du cratère souvent avec des falaises abruptes, et est habituellement riche en matériaux volatils tels que l'eau et la glace.
Arabia Terra fait partie des hautes terres de Mars, s'étendant d'est en ouest à travers 4.500 kilomètres dans l'hémisphère nord, et appelé d'un dispositif dessiné sur la carte du 19ème siècle de Giovanni Schiaparelli de Mars.
Le secteur entier est caractérisé par des collines escarpées, des vallées et d'anciens cratères d'impact qui ont été intensivement refaits en surface par de vieux écoulements de lave et modifiés par une érosion profonde sur des millions d'années. Les régions de l'est s'élèvent jusqu'à 4 kilomètres au-dessus des parties plus basses du nord-ouest. Au nord, Arabia Terra retombe et se fond dans les plaines du nord.
Les cratères à piédestal sont visibles dans cette nouvelle vue d'une région de 159 km par 87 km de l'est d'Arabia Terra, prise par l'instrument HRSC (High Resolution Stereo Camera) sur la navette spatiale Mars Express de l'ESA.
Le grand cratère au centre en haut a un piédestal qui ressemble à une jupe, se levant presque jusqu'au bord du cratère. Les monticules et les montagnes de table sur le sol des plus grands cratères montrent des dépôts stratifiés qui pourraient être le résultat de processus volcaniques, ou qui peuvent avoir été déposés par le vent ou l'eau.
Dans le nord (à droite), les dépôts en couches apparaissent comme des plaines lisses recouvrant les montagnes. On pense que ceux-ci se sont formés à la fin du Noachien et au début de l'ère Hespérien, il y a environ 4 milliards d'années.
Plus tard, les dépôts ont subi une forte érosion par le vent et partiellement par l'eau, menant à la variété de paysages vus dans cette région aujourd'hui.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Articles
marquants dans le Science du 4 février 2011 (Source : EurekAlert/American
Association for the Advancement of Science) : Le secret des dunes de sables
mouvantes sur Mars. Bien que les dunes de sable près du pôle Nord
martien soient apparues relativement stables au fil des ans au point que certains
chercheurs aient même proposé qu'elles soient des reliques figées
d'un lointain passé, de nouvelles images satellite montrent clairement
des changements saisonniers et un transport actif de sable à leur surface.
Dans leur étude, C. J. Hansen et ses collègues ont analysé
les images pris par l'appareil High Resolution Imaging Science Experiment (HiRISE)
embarqué à bord du Mars Reconnaissance Orbiter qui a enregistré
l'activité saisonnière de Mars pendant deux ans. Les chercheurs
annoncent que les changements observés sur les dunes étaient dus
essentiellement au sable et à la glace qui dévalaient de leur
pente. De plus, ils suggèrent que ces dunes polaires sont sujettes à
un autre phénomène absent sur Terre : la sublimation de dioxyde
de carbone aux pôles à chaque printemps martien. Le gel saisonnier
du gaz pourrait faire démarrer le transport de sable sur les dunes nordiques
de Mars selon les chercheurs.
[Référence : « Seasonal Erosion and Restoration of Mars' Northern Polar Dunes » par C.J. Hansen et M. Bourke du Planetary Science Institute à Tucson, AZ ; M. Bourke de l'Université d'Oxford à Oxford, Royaume- Uni ; N.T. Bridges du Applied Physics Lab, Université Johns Hopkins à Laurel, MD ; S. Byrne, C. Dundas et A. McEwen de l'Université de l'Arizona à Tucson, AZ ; C. Colon de l'Université Rutgers à Piscataway, NJ ; S. Diniega du California Institute of Technology et du Jet Propulsion Laboratory à Pasadena, CA ; K. Herkenhoff de l'U.S. Geological Survey à Flagstaff, AZ ; M. Mellon de l'Université du Colorado, Boulder à Boulder, CO ; G. Portyankina et N. Thomas de l'Université de Berne à Berne, Suisse.]
Des planètes candidates de la taille de la Terre dans la zone habitable
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La mission Kepler de la NASA a découvert ses premières candidates planètes de la taille de la Terre et ses premiers candidats dans la zone habitable, une région où l'eau liquide pourrait exister sur la surface d'une planète. Cinq des planètes potentielles sont proche de la taille de la Terre et orbitent dans la zone habitable de plus petites et plus froides étoiles que notre Soleil.
Les candidates exigent des observations de suivi pour vérifier qu'il s'agit de planètes réelles. Kepler a également trouvé six planètes confirmées satellisant une étoile comme le Soleil, Kepler-11. C'est le plus grand groupe de planètes en transit satellisant une seule étoile découvert à ce jour en dehors de notre Système solaire.
Conception d'artiste - Crédit image : NASA/Tim Pyle
« En une génération nous sommes passés de planètes extraterrestres comme pilier principal de la science-fiction, au présent, où Kepler a aidé la science-fiction à se transformer en réalité d'aujourd'hui, » a déclaré l'administrateur Charles Bolden de la NASA. « Ces découvertes soulignent l'importance des missions scientifiques de la NASA, qui augmentent régulièrement la compréhension de notre place dans le cosmos. »
Les découvertes font partie de plusieurs centaines de nouvelles planètes candidates identifiées dans de nouvelles données scientifiques de la mission Kepler, publiées le mardi 1er février. Les conclusions augmentent le nombre de planètes candidates identifiées par Kepler à ce jour à 1.235.
Parmi ces dernières, 68 sont approximativement de la taille de la Terre ; 288 sont de la taille de super Terre ; 662 sont de la taille de Neptune ; 165 sont la taille de Jupiter et 19 sont plus grandes que Jupiter.
Sur les 54 nouvelles planètes candidates trouvées dans la zone habitable, cinq sont proche de la taille de la Terre. Les 49 autres candidates de la zone habitable vont de la taille de super Terre - jusqu'à deux fois la taille de la Terre - à plus grande que Jupiter.
Les conclusions sont basées sur les résultats des observations conduites du 12 Mai au 17 Septembre 2009, de plus de 156.000 étoiles dans le champ visuel de Kepler, qui couvre approximativement un quatre-centième du ciel.
« Le fait que nous avons trouvé ainsi beaucoup de planètes candidates dans une portion si minuscule du ciel suggère qu'il y a d'innombrables planètes orbitant des étoiles comme le Soleil dans notre galaxie, » note William Borucki du Ames Research Center de la NASA à Moffett Field, Californie, l'investigateur principal de la science de la mission.
« Nous sommes passés de zéro à 68 planètes candidates de la taille de la Terre et de zéro à 54 candidates dans la zone habitable, dont certaines pourraient avoir des lunes avec de l'eau liquide. »
Parmi les étoiles avec des candidats planétaires, 170 montrent la preuve de candidats planétaires multiples. Kepler-11, localisé à approximativement 2.000 années-lumière de la Terre, est le système planétaire le plus bondé découvert à ce jour.
Conception d'artiste - Crédit image : NASA/Tim Pyle
Les six de ses planètes confirmées ont des orbites plus petites que celle de Vénus, et cinq des six ont des orbites plus petites que celle de Mercure. La seule autre étoile avec plus d'une planète en transit confirmée est Kepler-9, qui en a trois. Les résultats de Kepler-11 seront publiés dans l'éditiion du 03 Février de la revue Nature.
« Kepler-11 est un système remarquable dont l'architecture et la dynamique fournissent des indices sur sa formation, » commente Jack Lissauer, un scientifique planétaire et membre de l'équipe scientifique de Kepler à Ames.
« Ces six planètes sont des mélanges de roche et de gaz, comprenant éventuellement de l'eau. Le matériel rocheux explique la majeure partie de la masse des planètes, alors que le gaz occupe la majeure partie de leur volume. En mesurant les tailles et les masses des cinq planètes intérieures, nous avons déterminé qu'elles sont parmi les planètes confirmées les plus faibles en masse au-delà de notre Système solaire. »
Toutes les planètes satellisant Kepler-11 sont plus grandes que la Terre, avec les plus grandes qui sont comparables en taille à Uranus et à Neptune. La planète la plus intérieure, Kepler-11b, est 10 fois plus proche de son étoile que la Terre l'est au Soleil.
En allant vers l'extérieur, les autres planètes sont Kepler-11c, Kepler-11d, Kepler-11e, Kepler-11f, et la planète la plus extérieure, Kepler-11g, qui est moitié moins loin de son étoile que la Terre l'est du Soleil.
Les planètes Kepler-11d, Kepler-11e et Kepler-11f ont une quantité significative de gaz léger, qui indique qu'elles se sont formées dans les quelques millions d'années de la formation du système.
« Les étapes historiques que Kepler fait avec chaque nouvelle découverte détermineront le cours de chaque mission d'exoplanète à suivre, » a déclaré Douglas Hudgins, scientifique de programme de Kepler au siège de la NASA à Washington.
Kepler, un télescope spatial, recherche des signatures de planète en mesurant les minuscules diminutions dans l'éclat des étoiles provoquées par des planètes passant devant elles. C'est ce qu'on appelle un transit. Puisque les passages des planètes dans la zone habitable d'étoiles comme le Soleil se produisent environ une fois par an et demandent trois passages pour vérification, il est prévu de prendre trois ans pour localiser et vérifier des planètes de la taille de la Terre en orbite autour d'étoiles comme le Soleil.
L'équipe scientifique de Kepler utilise les télescopes au sol et le télescope spatial Spitzer de la NASA pour passer en revue les observations sur les candidats planétaires et autres objets d'intérêt que le vaisseau spatial trouve. Le champ d'étoiles que Kepler observe dans les constellations du Cygne et de la Lyre peut seulement être vu des observatoires au sol du printemps jusqu'au début de l'automne. Les données de ces autres observations aident à déterminer quelles candidates peuvent être validées comme planètes.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le vaisseau spatial européen ATV prêt pour le
lancement : Le tout dernier véhicule de transfert automatique (ATV)
de l'ESA est prêt pour son lancement du port spatial de l'Europe à
Kourou à destination de la Station spatiale internationale, le mardi
15 février à 22h08 temps universel. Ce vaisseau sans équipage
livrera des fournitures indispensables et rehaussera l'orbite de la Station
au cours de sa mission, qui durera trois mois et demi.
NEOWISE achève l'examen des astéroïdes et comètes
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La mission NEOWISE a achevé son étude de petits corps, astéroïdes et comètes, dans notre Système solaire. Les découvertes de la mission d'objets auparavant inconnus incluent 20 comètes, plus de 33.000 astéroïdes dans la ceinture principale entre Mars et Jupiter, et 134 NEOs (near-Earth objects). Les NEOs sont des astéroïdes et comètes avec des orbites qui s'approchent à moins de 45 millions de kilomètres de la trajectoire de la Terre autour du Soleil.
NEOWISE est un prolongement de la mission WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer) qui a été lancée en Décembre 2009. WISE a balayé le ciel entier en lumière infrarouge environ 1,5 fois. Le vaisseau spatial a capturé plus de 2,7 millions d'images d'objets dans l'espace, allant de galaxies lointaines aux astéroïdes et comètes proches de la Terre.
Au début d'Octobre 2010, après avoir achevé sa mission scientifique principale, le vaisseau spatial a épuisé le liquide de refroidissement qui gardait son instrumentation au froid. Cependant, deux de ses quatre caméras infrarouges sont restées opérationnelles. Ces deux canaux étaient encore utiles pour la chasse aux astéroïdes, aussi la NASA a prolongé la partie NEOWISE de la mission WISE pour quatre mois, avec comme but de rechercher plus d'astéroïdes et de comètes, et de terminer un balayage complet de la ceinture principale d'astéroïdes.
"Même juste une année d'observations du projet NEOWISE a augmenté significativement notre catalogue de données sur les NEOs et autres petits corps du Système solaire," commente Lindley Johnson, cadre du programme pour le NEO Observation Program.
Maintenant que NEOWISE a complété avec succès un balayage complet de la ceinture principale d'astéroïdes, le vaisseau spatial WISE entrera en mode d'hibernation et restera en orbite polaire autour de la Terre, où il pourrait être remis en service dans le futur.
En plus de découvrir de nouveaux astéroïdes et comètes, NEOWISE a également confirmé la présence d'objets dans la ceinture d'astéroïdes qui avaient déjà été détectés. En juste un an, il a observé environ 153.000 corps rocheux en dehors des approximativement 500.000 objets connus. Ceux-ci incluent les 33.000 que NEOWISE a découvert.
NEOWISE a également observé des objets connus plus près et plus loin de nous que la ceinture principale, dont approximativement 2.000 astéroïdes qui orbitent en compagnie de Jupiter, des centaines de NEOs et plus de 100 comètes.
Ces observations seront essentielles pour déterminer les tailles et compositions des objets. Les données en lumière visible seules révèlent quelle quantité de lumière solaire est renvoyée d'un astéroïde, alors que la lumière infrarouge est beaucoup plus directement liée à la taille des objets. En combinant les mesures en visible et en infrarouge, les astronomes peuvent également apprendre les compositions des corps rocheux - par exemple, s'ils sont solides ou friables. Les trouvailles conduiront à une image améliorée des populations variées d'astéroïdes.
NEOWISE a mis plus longtemps pour examiner la ceinture d'astéroïdes en entier que WISE a mis pour balayer tout le ciel parce que la plupart des astéroïdes se déplacent dans la même direction autour du Soleil lorsque le vaisseau spatial se déplace tandis qu'il satellite la Terre. Le champ de vue du vaisseau spatial a dû rattraper, et dépasser, le mouvement des astéroïdes afin de les voir tous.
"Vous pouvez penser à la Terre et aux astéroïdes comme des chevaux de course se déplaçant le long d'une piste," a déclaré Amy Mainzer, investigateur principal de NEOWISE au JPL (Jet Propulsion Laboratory) de la NASA à Pasadena, Californie. "Nous nous déplaçons ensemble autour du Soleil, mais les astéroïdes de la ceinture principale sont comme des chevaux sur la partie externe de la piste. Ils mettent plus longtemps pour orbiter que nous, aussi nous finissons par les dépasser."
Les données NEOWISE sur les orbites des astéroïdes et comètes sont cataloguées au Minor Planet Center de l'Union Astronomique Internationale, un bureau central pour les informations sur tous les corps du Système solaire au Smithsonian Astrophysical Observatory à Cambridge, Massachusetts. L'équipe scientifique analyse les observations en infrarouge maintenant et publieront les nouvelles découvertes dans les mois à venir.
Lorsque combinées avec les observations WISE, les données NEOWISE aideront à la découverte des faibles étoiles les plus proches, appelées naines brunes. Ces observations ont le potentiel de révéler une naine brune plus proche de nous que notre plus proche étoile connue, Proxima du Centaure, si un tel objet existe. De même, si une planète géante gazeuse est cachée au fin fond de notre Système solaire, les données de WISE et de NEOWISE pourraient la détecter.
Le premier contingent d'observations de la mission WISE sera disponible pour le public et la communauté astronomique en Avril.
"WISE a mis à jour un filon de sources étonnantes, et nous allons passer un bon moment à comprendre leur nature," note Edward (Ned) Wright, le principal investigateur de WISE à l'UCLA.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Une image parfaite d'une galaxie à disque pur
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La galaxie lumineuse NGC 3621, ici prise en photo avec la caméra WFI (Wide Field Camera) au télescope de 2,2 mètres de l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili, semble être un parfait exemple de galaxie spirale. Mais en fait elle est plutôt peu commune : elle n'a pas de bulbe central et est par conséquent décrite comme une galaxie à disque pur.
NGC 3621 est une galaxie spirale située à 22 millions d'années-lumière de la Terre, dans la constellation de l'Hydre. Elle est relativement brillante et peut être bien observée avec des télescopes de taille moyenne. Cette image a été prise en utilisant la caméra WFI (Wide Field Camera) sur le télescope MGP/ESO de 2,2 mètres de l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili. Les données ont été sélectionnées dans les archives de l'ESO par Joe DePasquale dans le cadre du concours « Les Trésors cachés » [1]. L'image de NGC 3621 réalisée par Joe DePasquale a été classée cinquième du concours.
Cette galaxie a une forme de « pancake » plat ce qui indique qu'elle n'a pas encore rencontré d'autre galaxie, car une telle collision galactique aurait perturbé son fin disque d'étoiles, créant un petit bulbe en son centre. La majorité des astronomes pensent que les galaxies grossissent en fusionnant avec d'autres galaxies dans un processus appelé formation hiérarchique des galaxies. Au fil du temps, ce processus devrait créer un grand bulbe au centre des spirales. De récentes recherches ont cependant suggéré que les galaxies spirales sans bulbe ou à simple disque comme NGC 3621 sont en fait assez courantes.
Cette galaxie présente un intérêt supplémentaire pour les astronomes, car sa relative proximité leur permet d'y étudier une large gamme d'objets astronomiques, dont des nurseries d'étoiles, des nuages de poussière et des étoiles pulsantes à l'éclat variable, appelées Céphéides, utilisées par les astronomes comme repères de distances dans l'Univers [2]. A la fin des années 90, NGC 3621 a été l'une des 18 galaxies sélectionnées pour un projet phare du télescope spatial Hubble : observer les étoiles variables de type Céphéide afin de mesurer le taux d'expansion de l'Univers avec une précision meilleure que tout ce qui avait été fait jusque-là . Au cours de ce projet, couronné de succès, 69 Céphéides ont été observées dans cette seule galaxie.
De multiples images monochromes prises avec quatre filtres différents ont été combinées pour réaliser cette image. Les clichés pris au travers d'un filtre bleu ont été colorés en bleu dans l'image finale, ceux pris avec un filtre jaune-vert sont montrés en vert et ceux pris avec un filtre rouge apparaissent orange foncé. En plus, les clichés pris avec un filtre sélectionnant le rayonnement de l'hydrogène ont été colorés en rouge. Le temps de pose total par filtre a été respectivement de 30, 40, 40 et 40 minutes.
Notes : [1] Le concours « Les Trésors cachés 2010 » de l'ESO a donné l'opportunité aux astronomes amateurs de chercher dans les archives volumineuses de données astronomiques de l'ESO, espérant dénicher un joyau bien caché n'attendant qu'à être taillé par les concurrents. Les participants ont proposé près de cent images et les dix personnes les plus douées ont reçu des prix très attrayants, dont un voyage totalement pris en charge pour le vainqueur à destination du VLT (Very Large Telescope) de l'ESO au Cerro Paranal, au Chili, le télescope optique le plus avancé au monde. Les dix gagnants ont soumis un total de 20 images qui ont été parmi les mieux classées du concours sur près de 100 images.
[2] Les étoiles variables appelées Céphéides sont des étoiles très lumineuses – jusqu'à 30 000 fois plus brillantes que notre Soleil – dont la brillance varie à intervalles réguliers sur plusieurs jours, semaines ou mois. La période de cette variation de luminosité est liée à la luminosité intrinsèque de l'étoile, également appelée magnitude absolue. En connaissant la magnitude absolue de l'étoile et en mesurant sa luminosité apparente, les astronomes peuvent facilement calculer sa distance par rapport à la Terre. Les Céphéides variables sont par conséquent fondamentales pour établir l'échelle de l'Univers.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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LOFAR, le plus grand réseau européen en radioastronomie, obtient des images à haute résolution du jet d'un quasar
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Pour la première fois, les signaux transmis par les groupes d'antennes du radiotélescope géant LOFAR (LOw Frequency ARray : réseau à basses fréquences) aux Pays-Bas, en Allemagne, au Royaume-Uni et en France - à la station de radioastronomie de Nançay (CNRS/Observatoire de Paris/Université d'Orléans) - ont été combinés au moyen de son supercalculateur. Avec cette réussite, le Télescope International LOFAR (ILT) devient un réseau aux excellentes performances en sensibilité, grâce aux 40 stations néerlandaises, et en définition (résolution angulaire), grâce à ses extensions qui s'étendent jusqu'à 1.000 km à travers l'Europe. Ceci a permis d'obtenir des images à haute résolution des extrémités du jet issu du noyau du quasar 3C196, situé à environ 7 milliards d'années-lumière de la Terre.
L'addition des signaux venant des différents pays est une étape technique importante. Le défi technologique relevé réunit ces stations en un instrument novateur et puissant, l'ILT. Les nouvelles possibilités ainsi ouvertes sont démontrées pour la première fois dans une série d'images de la région du quasar radio brillant 3C196, situé à environ 7 milliards d'années-lumière de la Terre. La première image révèle l'énorme champ de vue qui peut être couvert, soit une portion du ciel équivalent à 1.000 fois la Pleine Lune. Elle révèle un grand nombre d'objets autour de 3C196, identifié par un cercle au centre de l'image.
La deuxième image est un zoom sur la source centrale, obtenu avec les signaux des stations du cœur néerlandais de LOFAR. Elle montre 3C196 comme un objet légèrement allongé, sans plus de détails. La troisième image, enfin, est celle obtenue grâce à l'utilisation simultanée des autres stations européennes de l'ILT : la structure d'un objet aussi éloigné peut maintenant être détaillée aux basses fréquences avec une résolution qui atteint 0,2 seconde d'arc, environ un dix-millième du diamètre apparent de la Lune. La source radio se dédouble, et apparaît comme deux "points chauds", qui se situent aux extrémités d'un jet de matière émis à des vitesses proches de la vitesse de la lumière par le trou noir supermassif situé au centre du quasar.
En France, le projet LOFAR installé à Nançay a été porté par le CNRS, l'Observatoire de Paris et l'Université d'Orléans. Le réseau RENATER (1) assure la liaison à haut débit. Le projet a été soutenu par le consortium FLOW, regroupant une trentaine de scientifiques attirés par ces possibilités nouvelles dans tous les grands domaines de l'astronomie, depuis les limites de l'atmosphère terrestre jusqu'aux objets les plus lointains de l'Univers. Une douzaine d'entre eux participent déjà activement aux collaborations scientifiques internationales, qui préparent et réalisent les premières observations de l'ILT. LOFAR permettra d'aborder des sujets aussi divers que la formation des premières étoiles et des premiers trous noirs de l'Univers, les galaxies, les amas et grandes structures, le champ magnétique galactique, la cartographie radio profonde du ciel, la détection des rayons cosmiques et des milliers de sources transitoires ou sporadiques (pulsars, explosions d'étoiles, trous noirs, planètes ... et peut-être exoplanètes), ou l'étude du Soleil.
Notes : (1) Le Réseau National RENATER a été déployé au début des années 90 pour fédérer les infrastructures de télécommunications pour la recherche et l'enseignement. Il fournit à plusieurs centaines d'établissements d'enseignement et de recherche, en France métropolitaine et en Outre-Mer, une connectivité sécurisée à très haut débit, nationale et internationale (via le réseau pan-européen GÉANT). Le CNRS est l'un des membres fondateur de ce réseau.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Premières images de LOFAR : Dans le but de découvrir
plus au sujet de notre Univers et de la naissance des étoiles et des
galaxies, un nouveau télescope Britannique relié pour la première
fois à d'autres à travers l'Europe a fourni ses premières
« images par radio ». Les images du quasar 3C196 (un trou
noir dans une galaxie éloignée) ont été prises en
Janvier 2011 par le télescope international LOFAR. LOFAR (Low Frequency
Array), qui est coordonné par ASTRON aux Pays Bas, est un réseau
de radiotélescopes conçus pour étudier le ciel aux plus
basses radiofréquences accessibles depuis la surface de la Terre avec
une résolution sans précédent. Le télescope basé
en Grande-Bretagne à l'Observatoire de Chilbolton du STFC en Hampshire,
est la "station de télescope" la plus à l'ouest dans
LOFAR. L'addition de Chilbolton à d'autres stations en Europe rend le
réseau LOFAR de près de 1000 kilomètres de large - dix
fois plus grand que le réseau original aux Pays Bas - et crée
le plus grand télescope dans le monde. « Les images montrent
une partie du ciel de 15 degrés de large (aussi grande que mille pleines
lunes) centrée sur le quasar 3C196 », commente le Dr. Philip
Best, chef adjoint LOFAR-UK de l'Université d'Edimbourg. « Dans
la lumière visible, le quasar 3C196 (même à travers le télescope
spatial Hubble) est un simple point. En ajoutant les stations internationales
comme celle à Chilbolton nous révélons deux taches lumineuses
principales. Ceci montre comment le télescope international LOFAR nous
aidera à en apprendre davantage sur les objets éloignés
avec beaucoup plus de détails. »
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