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Nuages noirs sur Ciel des Hommes : Si vous souhaitez que Ciel des Hommes vive et continue d'ouvrir chaque jour pour vous une nouvelle fenêtre sur l'Univers, n'hésitez pas à apporter votre aide de façon très concrète, en souscrivant des « abonnements de soutien ».
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La Nasa annonce la découverte de 715 nouvelles exoplanètes
: La Nasa a annoncé mercredi la découverte de 715 nouvelles exoplanètes grâce au télescope
spatial Kepler. Ces dernières découvertes portent le nombre d'exoplanètes
confirmées à près de 1700, sur plus de 3600 planètes
potentielles, a précisé l'agence spatiale américaine lors
d'une conférence de presse. Près de 95% de ces planètes
sont plus petites que Neptune, laquelle est près de quatre fois plus
grande que la Terre. Quatre d'entre elles ne font que 2,5 fois la taille de
la Terre et se situent à une distance habitable de leur étoile,
avec une température qui permet à l'eau - et potentiellement à
la vie - d'exister. Une de ces nouvelles planètes de la zone habitable,
appelée Kepler-296f, orbite autour d'une étoile de la moitié
en taille et de 5 pour cent aussi brillante que notre Soleil. Kepler-296f fait
deux fois la taille de la Terre, mais les scientifiques ne savent pas si la
planète est un monde gazeux, avec une épaisse enveloppe d'hydrogène
et d'hélium, ou si c'est un monde d'eau entouré d'un océan
profond. Ces 715 exoplanètes sont en orbite autour de 305 étoiles
au total. Ces dernières découvertes seront publiées le
10 Mars dans l'Astrophysical Journal.
Hubble surveille la Supernova dans la proche galaxie M82
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Il s'agit d'une image composite du télescope spatial Hubble d'une explosion de supernova désignée SN 2014J dans la galaxie M82. À une distance d'environ 11,5 millions d'années-lumière de la Terre, c'est la supernova la plus proche de ce type découverte dans les dernières décennies. L'explosion est classée comme une supernova de Type Ia, qui est théorisée pour être déclenchée dans les systèmes binaires constitués d'une naine blanche et d'une autre étoile — qui pourrait être une seconde naine blanche, une étoile comme notre Soleil ou une étoile géante.
Des astronomes à l'aide d'un télescope terrestre ont découvert l'explosion le 21 Janvier 2014. Cette photographie de Hubble a été prise le 31 Janvier, lorsque la supernova s'approchait de sa luminosité maximale. Les données de Hubble sont censées aider les astronomes à affiner les mesures de distances de supernovae de Type Ia. En plus, les observations pourraient permettre de mieux comprendre quel type d'étoiles ont été impliquées dans l'explosion. La sensibilité en lumière ultraviolette de Hubble permettra aux astronomes de sonder l'environnement autour du site de l'explosion de la supernova et le milieu interstellaire de la galaxie hôte.
En raison de leur pic de luminosité uniforme, les supernovae de Type Ia sont parmi les meilleurs outils pour mesurer les distances dans l'Univers. Elles étaient fondamentales pour la découverte de 1998 de l'accélération mystérieuse de l'Univers en expansion. Une force répulsive hypothétique, appelée énergie sombre, est pensée pour provoquer l'accélération.
L'image du 31 Janvier, présentée ici comme un encart, a été prise en lumière visible avec l'instrument Wide Field Camera 3 de Hubble. Cette image a été superposée à une mosaïque de photos de la galaxie entière prise en 2006 avec l'instrument Advanced Camera de Hubble for Surveys.
Parmi les autres grands observatoires spatiaux de la NASA utilisés dans la campagne d'observation de M82 sont le Spitzer Space Telescope, Chandra X-ray Observatory, Nuclear Spectroscopic Telescope Array (NuSTAR), Fermi Gamma-ray Space Telescope, Swift Gamma-Ray Burst Explorer, et Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy (SOFIA).
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Eruption solaire de classe X : La persistante tache solaire
AR1967 est revenue faire face à la Terre le 25 février et a rapidement
éclaté, produisant une éruption solaire de classe X4.9.
Il s'agit du plus fort éclat solaire de l'année jusqu'à
présent et l'un des plus forts de l'actuel cycle solaire. Un film du
satellite Solar Dynamics Observatory de la NASA montre l'explosion lançant
une boucle de plasma chaud loin du lieu de l'explosion. Les coronographes à
bord de SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) ont suivi ce matériel
lorsqu'il s'est éloigné du Soleil, formant finalement une brillante
éjection de masse coronale (CME). Les émissions radio des ondes
de choc à l'avant de la CME suggèrent une vitesse d'expansion
de près de 2000 km/s. Si un tel nuage rapide frappait la Terre, les tempêtes
géomagnétiques résultantes pourraient être sévères.
Cependant, parce que sa trajectoire est assez éloignée de la ligne
Soleil-Terre, la CME soufflera obliquement en direction de la Terre. Les prévisionnistes
du NOAA s'attendent à un faible impact en fin de journée le 26
février. La source de l'éruption est la persistante tache solaire
AR1967, qui commence son troisième voyage face à la Terre.
Cette région a été un producteur actif d'éclats
lors de ses précédents passages, et il semble que la troisième
fois ne sera pas différente. Par tradition, les taches solaires sont
renumérotés chaque fois qu'elles reviennent, par conséquent,
portant initalement le nom de AR1944 pour sa première apparition, la
tache avait reçu le nom de AR1967 à l'occasion de son second retour,
et s'appelle désormais AR1990.
Un panorama antarctique de 24 heures à Concordia
: La station de recherche Concordia, située au cœur de l’Antarctique,
est le lieu de tous les extrêmes. Pendant les mois d’été,
le Soleil ne descend jamais sous l’horizon, tandis que pendant les mois d’hiver,
le Soleil est invisible pendant quatre mois. Une chose est pourtant sûre ;
la température ne s’élève jamais au-dessus de 0°C,
et des températures de -60°C sont relativement communes pendant les
mois les plus noirs. Pendant son année à Concordia, le docteur
Eoin Macdonald-Nethercott a pris suffisamment de photos pendant son temps libre
pour créer ce panorama qui montre le Soleil d’été sur une
période de 24 heures, grâce à des photos prises sur plusieurs
jours.
De la vapeur d'eau détectée dans l'atmosphère
d'un Jupiter chaud : Des astronomes du Caltech (California Institute of
Technology) utilisant les données obtenues à l'Observatoire W.
M. Keck ont développé une nouvelle technique pour les scientifiques
planétaires qui pourrait donner un aperçu de combien de planètes
d'eau comme la Terre existent au sein de notre Univers. Les résultats
ont été publiés le 24 Février 2014 par The Astrophysical
Journal Letters.
Le comportement choquant d'une étoile rapide : Les
folles étoiles coquines peuvent avoir un grand impact sur leur environnement
lorsqu'elles plongent à travers la galaxie de la Voie lactée.
Leur rencontre à haute vitesse choque la galaxie, créant des arcs,
comme on le voit dans la nouvelle image publiée du télescope spatial
Spitzer. Dans ce cas, l'étoile ultra rapide est connue des astronomes
sous le nom de kappa Cassiopeiae, ou HD 2905. C'est une massive et chaude supergéante
se déplaçant à environ 4 millions de kilomètres
par heure (1.100 kilomètres par seconde). Mais ce qui fait vraiment que
l'étoile se démarque dans cette image est la lueur rouge avec
des traînées de matériel l'entourant dans son trajet. Ces
structures sont appelées des chocs d'arc, et elles peuvent souvent être
vues en face des plus rapides et plus massives étoiles dans la galaxie.
Les intimidants trous noir forcent les galaxies à rester
rouges et mortes : Herschel a découvert des galaxies elliptiques
massives dans l'Univers proche contenant beaucoup de gaz froid, même si
les galaxies ne parviennent pas à produire de nouvelles étoiles.
La comparaison avec d'autres données suggère que, tandis que le
gaz chaud se refroidit dans ces galaxie, les étoiles ne se forment pas
parce que les jets du trou noir supermassif central chauffent ou attisent le
gaz et l'empêchent de se transformer en étoiles.
Des astronomes voient un impact lunaire record : Une météorite
avec la masse d'une petite voiture s'est écrasé sur la Lune en
Septembre dernier, selon des astronomes espagnols. L'impact, le plus grand vu
à ce jour, a produit un flash lumineux et aurait été facile
à repérer depuis la Terre. Les scientifiques publient leur description
de l'événement dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical
Society. Le 11 septembre 2013, le Professeur Jose Maria Madiedo (University
of Huelva, UHU) exploitait deux télescopes dans le sud de l'Espagne qui
étaient à la recherche de ces événements d'impact.
À 20h07 UTC, il assista à un flash exceptionnellement long et
brillant dans Mare Nubium, un ancien bassin rempli de lave avec un aspect plus
foncé que son environnement. Le flash était le résultat
d'une roche s'écrasant sur la surface lunaire et était brièvement
presque aussi brillant que la familière étoile polaire, ce qui
signifie que n'importe qui sur Terre qui aurait eu la chance de regarder la
Lune à ce moment-là aurait été capable de le voir.
Dans l'enregistrement vidéo réalisé par le Prof Madiedo,
un point rouge est resté visible pendant encore huit secondes. Le Prof.
Madiedo et le Dr José L. Ortiz (Institute of Astrophysics of Andalusia,
IAA-CSIC) pensent que le flash a été produit par un élément
d'impact d'environ 400 kg avec une largeur de 0,6 à 1,4 mètre.
Le rocher a frappé Mare Nubium à environ 61.000 kilomètres
par heure et a créé un nouveau cratère d'un diamètre
d'environ 40 mètres. L'énergie d'impact était équivalente
à une explosion d'environ 15 tonnes de TNT, au moins trois fois plus
élevée que le plus grand événement précédemment
observé par la NASA en Mars l'an dernier.
Comètes C/2014 C3 (NEOWISE), P/2013 YG46 (Spacewatch)
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C/2014 C3 (NEOWISE) Une nouvelle comète a été découverte sur les images prises le 13 Février 2014 par le satellite WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer) dans le cadre de son nouveau programme NEOWISE. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de T. H. Bressi (LPL/Spacewatch II), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama), T. Lister (Cerro Tololo-LCOGT A), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), et H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 C3 (NEOWISE) indiquent un passage au périhélie le 17 Janvier 2014 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 16 Janvier 2014 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil.
P/2013 YG46 (Spacewatch) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde, découvert par T. H. Bressi et R.A. Mastaler (Steward Observatory, Kitt Peak) le 27 Décembre 2013 avec le télescope Spacewatch de 0.9-m, a montré des caractéristiques cométaires lorsqu'il a été observé en Février 2014.
Les éléments orbitaux de la comète P/2013 YG46 (Spacewatch) indiquent qu'il s'agit d'une comète de la famille de Jupiter avec un passage au périhélie le 02 Janvier 2011 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil, et une période d'environ 6 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 04Janvier 2011 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil, et une période d'environ 6 ans.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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NuSTAR démêle le mystère de comment les étoiles explosent
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Un des plus grands mystères en astronomie, comment les étoiles explosent en supernovae, se dénoue enfin avec l'aide de NuSTAR (Nuclear Spectroscopic Telescope Array) de la NASA.
L'Observatoire de rayons X à haute énergie a créé la première carte de matières radioactives dans un reste de supernova. Les résultats, d'un reste nommé Cassiopée A (Cas A), révèlent comment les ondes de choc déchiquètent probablement les massives étoiles mourantes.
« Les étoiles sont des boules sphériques de gaz, et donc vous pourriez penser que lorsqu'elles terminent leur vie et explosent, cette explosion pourrait ressembler à une boule uniforme s'étendant avec une grande puissance », a déclaré Fiona Harrison, chercheur principal de NuSTAR au California Institute of Technology (Caltech) à Pasadena. « Nos nouveaux résultats montrent comment le cœur de l'explosion, ou moteur, est déformé, peut-être parce que les régions intérieures pataugent littéralement autour avant la détonation. »
Harrison est co-auteur d'un papier sur les résultats figurant dans l'édition du 20 Février de Nature.
Cas A a été créé quand une étoile massive a explosé en supernova, laissant un cadavre stellaire dense et ses vestiges éjectés. La lumière de l'explosion a atteint la Terre il y a quelques centaines d'années, aussi nous voyons le reste stellaire quand il était frais et jeune.
Les supernovae ensemencent l'Univers avec de nombreux éléments, y compris l'or dans les bijoux, le calcium dans les os et le fer dans le sang. Alors que les petites étoiles comme notre Soleil meurent de morts moins violentes, les étoiles au moins huit fois plus massives que notre Soleil éclatent dans des explosions de supernovae. Les températures élevées et les particules créées dans l'explosion fusionnent des éléments légers ensemble pour créer des éléments plus lourds.
NuSTAR est le premier télescope capable de produire des cartes d'éléments radioactifs dans les restes de supernova. Dans ce cas, l'élément est le titane-44, qui a un noyau instable produit au cœur de l'étoile variable.
La carte de NuSTAR de Cas A montre le titane concentré en blocs au centre de ce qui reste et indique une possible solution au mystère de comment l'étoile affronte sa disparition. Lorsque les chercheurs simulent les explosions de supernovae avec les ordinateurs, lorsqu'une étoile massive meure et s'effondre, la principale onde de choc cale souvent et l'étoile ne parvient pas à briser. Les dernières découvertes suggèrent fortement que l'étoile qui explose a littéralement brassé autour, re-alimentant l'onde de choc au point mort et permettant à l'étoile de finalement faire sauter ses couches externes.
Avec NuSTAR, nous avons un nouvel outil médico-légal pour enquêter sur l'explosion, » a déclaré l'auteur principal du papier, Brian Grefenstette du Caltech. « Auparavant, il était difficile d'interpréter ce qui se passait dans Cas A parce que le matériel que nous pouvions voir s'allume seulement en rayons X lorsqu'il est réchauffé. Maintenant que nous pouvons voir la matière radioactive, qui brille dans les rayons X peu importe comment, nous obtenons un tableau plus complet de ce qui s'est passé au cœur de l'explosion."
La carte de NuSTAR jette également un doute sur d'autres modèles d'explosions de supernova, dans lesquels l'étoile tourne rapidement juste avant de mourir et lance d'étroits flux de gaz qui alimentent l'explosion stellaire. Bien que des empreintes de jets ont été rencontrées auparavant autour de Cas A, on ne savait pas si elles déclenchaient l'explosion. NuSTAR n'a pas vu le titane, essentiellement les cendres radioactives de l'explosion, dans les régions proches correspondant aux jets, donc les jets n'étaient pas le déclencheur explosif.
« C'est pourquoi nous avons construit NuSTAR, » a déclaré Paul Hertz, directeur de la division d'astrophysique de la NASA à Washington. « Découvrir des choses que nous ne savions pas - et qu'on n'attendait pas - sur l'Univers à haute énergie. »
Les chercheurs vont continuer d'examiner le cas de l'explosion spectaculaire de Cas A. Des siècles après que sa mort a marqué notre ciel, ce reste de supernova continue à rendre perplexe.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Des diamants dans la queue du Scorpion
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L'ESO présente une nouvelle image de l'amas d'étoiles Messier 7
L'amas d'étoiles Messier 7 - Crédit : ESO
Une nouvelle image obtenue à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili montre l'amas d'étoiles Messier 7. Très brillant, cet amas peut être aisément repéré à l'œil nu à proximité de la queue de la constellation du Scorpion. Il s'agit de l'un des amas stellaires ouverts les plus vastes du ciel. A ce titre, il constitue un objet de recherche particulièrement prisé des astronomes.
Messier 7, également baptisé NGC 6475, est un amas brillant constitué d'une centaine d'étoiles qui se situe à environ 800 années-lumière de la Terre. Sur cette nouvelle image obtenue par l'Imageur à Grand Champ qui équipe le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres, l'amas se détache nettement sur le fond riche de centaines de milliers d'étoiles de plus faible luminosité, vers le centre de la Voie Lactée.
Agées d'environ 200 millions d'années, les étoiles de Messier 7 forment un amas ouvert d'âge moyen qui s'étend sur une région de l'espace d'environ 25 années-lumière de diamètre. A mesure qu'elles vieilliront, les étoiles les plus brillantes qui figurent sur l'image – soit environ 10% des étoiles de l'amas – exploseront violemment sous la forme de supernovae. A plus long terme encore, les étoiles restantes, de faible luminosité, et en bien plus grand nombre, s'éloigneront lentement les unes des autres. De sorte que l'amas n'existera plus en tant que tel.
Les amas ouverts d'étoiles tels Messier 7 sont des groupes d'étoiles nées à une époque et en un lieu semblables, à partir de vastes nuages de gaz et de poussière cosmiques dans leur galaxie hôte. Ces amas d'étoiles présentent un grand intérêt pour les scientifiques parce que les étoiles qui les composent sont caractérisées par un âge et une composition chimique identiques. Ils constituent donc de parfaits objets pour l'étude de la structure et de l'évolution stellaires.
Cette image révèle une particularité intéressante : bien que peuplé d'un grand nombre d'étoiles, le fond n'apparaît pas uniforme mais nettement strié de poussière. Cela ne résulte sans doute pas de l'alignement fortuit de l'amas et des nuages de poussière. Il est tentant de spéculer que ces stries de couleur sombre constituent les vestiges du nuage à partir duquel l'amas s'est formé. Toutefois, la Voie Lactée a quasiment achevé une rotation complète depuis la naissance de cet amas d'étoiles, entraînant par là-même la réorganisation des étoiles et de la poussière. Il en résulte que la poussière et le gaz à partir desquels Messier 7 s'est formé, tout comme les étoiles de l'amas, s'en sont allés en suivant des chemins différents depuis bien longtemps.
Le mathématicien et astronome Claude Ptolémée fut le tout premier, en l'an 130 de notre ère, à mentionner l'existence de cet amas d'étoiles et à le décrire sous les traits d'une “nébuleuse suivant la queue du Scorpion”. Cette description était précise : à l'œil nu, cet amas apparaît semblable en effet à une tâche de lumière diffuse qui se détache du fond brillant de la Voie Lactée. En l'honneur de Ptolémée, Messier 7 est parfois nommé l'amas de Ptolémée. En 1764, Charles Messier le fit figurer en septième place de son catalogue de Messier. Plus tard, au 19ème siècle, John Herschel donna une description parfaite de cet objet observé au travers d'un télescope : un “amas d'étoiles diffus”.
Plus d'informations L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Photos du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres - Photos acquises par le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres - Photos de l'Observatoire de La Silla
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hubble montre le mouvement d'horloge des étoiles dans la galaxie voisine
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À l'aide de la vue perçante du télescope spatial Hubble, des astronomes ont pour la première fois mesuré précisément la vitesse de rotation d'une galaxie en fonction du mouvement comme une horloge de ses étoiles.
Selon leur analyse, la partie centrale de la galaxie voisine, appelée le Grand Nuage de Magellan (LMC, Large Magellanic Cloud), effectue une rotation tous les 250 millions d'années. Tout à fait par hasard, il prend à notre Soleil le même laps de temps pour compléter une rotation autour du centre de notre galaxie, la Voie lactée. Les flèches dans cette photo illustration représentent les mesures de la plus haute qualité de Hubble du mouvement d'étoiles du LMC pour montrer comment la galaxie tourne.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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L'imageur d'exoplanètes SPHERE vient d'être expédié
au Chili : Cet instrument de seconde génération équipera
bientôt le VLT. SPHERE (Spectro-Polarimetric High-contrast Exoplanet REsearch)
est un instrument nouveau et puissant dédié à la recherche
systématique ainsi qu'à l'étude d'exoplanètes. L'instrument
a récemment achevé avec succès sa phase de tests en France,
il a été officiellement accepté par l'ESO et vient
d'être expédié au Chili. Il sera installé sur le
Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO durant les prochains mois
et sera pleinement opérationnel d'ici la fin de l'année.
Quatre nouveaux amas de galaxies amènent des chercheurs
plus loin dans le temps : Une équipe internationale d'astronomes,
dirigée par l'Imperial College de Londres, a utilisé une nouvelle
façon de combiner les données des deux satellites de l'ESA, Planck
et Herschel, pour identifier le plus lointain amas de galaxies qu'il a précédemment
été possible. Les chercheurs pensent que jusqu'à 2000 autres
regroupements pourraient être identifiés à l'aide de cette
technique, aidant à construire une chronologie plus détaillée
de comment se forment les amas.
Les scientifiques révèlent la feuille de route
cosmique du champ magnétique galactique : Les scientifiques sur la
mission Interstellar Boundary Explorer (IBEX) de la NASA signalent que des mesures
récentes et indépendantes ont validé un de résultats
de signature de la mission - un mystérieux « ruban » d'énergie
et de particules au bord de notre Système solaire qui semble être
une « carte routière » directionnelle dans le ciel du champ
magnétique interstellaire local.
Comète C/2014 C2 (STEREO)
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Une nouvelle comète, découverte sur les images transmises les 01, 02, 03 et 04 Février 2014 par le satellite STEREO-A, a été mesurée par Alan Watson et Man-To Hui.
Les éléments orbitaux de la comète C/2014 C2 (STEREO) indiquent un passage au périhélie le 18 Février 2014 à une distance d'environ 0,50 UA du Soleil.
Lors de la découverte, la comète était à presque 180° d'angle de phase du point de vue du satellite. La comète est passée directement entre le Soleil et la sonde STEREO-A, passant même devant le disque solaire, sans être détectée dans les données EUV. Par conséquent, la comète aurait montré une forte dispersion vers l'avant qui aurait eu un effet largement inconnu sur la véritable luminosité de l'objet. Si l'éphéméride est à peu près correcte, la comète ne sera pas une cible visuelle et pourrait ne pas être observable depuis le sol jusqu'à la mi-Mars.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Une proto-étoile révèle un nouveau scénario pour la formation des planètes
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Une équipe internationale
d’astronomes, impliquant des chercheurs de l'IPAG-OSUG (CNRS/Université
Joseph Fourier Grenoble I) et de l'IRAP-OMP (CNRS/Université
Paul Sabatier Toulouse III), a observé pour la première
fois la proto-étoile L1527 à très haute résolution
spatiale à l'aide de l'interféromètre ALMA
[1]. Les chercheurs ont ainsi pu mettre en évidence une variation
chimique dans la composition de la proto-étoile, remettant
en cause les scénarios de formations des planètes.
Ces résultats paraissent le 13 février dans la revue
Nature.
Les processus de formation du disque de gaz ainsi que les modifications chimiques associées demeuraient jusqu’a` ce jour inexplorés observationnellement. Grâce aux observations des espèces c-C3H2 et SO, l'équipe a découvert un changement chimique inattendu dans la zone de transition entre l'enveloppe en effondrement et le disque de gaz. En effet, c-C3H2 disparait complètement à environ 100 unités astronomiques correspondant à la barrière centrifuge alors que SO n’existe que dans un anneau à cette même distance. Jusqu’à présent on pensait que la matière interstellaire était apportée au disque de manière régulière sans changement notable dans la composition chimique. Or il s’avère maintenant que cette hypothèse n’était pas réelle. Cette variation chimique révèle le bord extérieur du disque de gaz qui s’agrandit. Le système Solaire a probablement subi cette même variation lors de son évolution et cette étude apporte un élément important quant à notre compréhension de la formation de notre propre système planétaire.
Note (s): [1] ALMA est un interféromètre de pointe qui permet d'explorer les objets de l'Univers, dans le domaine millimétrique et submillimétrique avec une grande sensibilité et une résolution angulaire similaire au télescope spatial Hubble. C'est le plus grand projet existant pour l'astronomie au sol. ALMA est un partenariat entre l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie de l'Est, en collaboration avec la République du Chili. Il a été inauguré en mars 2013 mais observe depuis 2011. http://www.almaobservatory.org/
Référence : A change in the chemical composition of the gas as it forms a disk around a protostar, Nami Sakai et al. Nature, 02/2014 http://www.nature.com/nature/journal/vaop/ncurrent/full/nature13000.html
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Des éléments constitutifs de la vie trouvés
pour la lune Titan de Saturne : Pour la première fois des chercheurs
de l'Université de Vienne en coopération avec des collègues
de l'Université d'Etat de Washington ont réussi à reproduire
en laboratoire la synthèse des éléments constitutifs de
la vie sur Titan d'autrefois. À cette fin, l'équipe dirigée
par Johannes Leitner a conçu une expérience, qui a déjà
expliqué la formation des acides aminés sur la Terre.
Le vaisseau spatial obtient une vue à 360 degrés
des aurores de Saturne : Tandis que le télescope spatial Hubble,
en orbite autour de la Terre, était est en mesure d'observer l'aurore
boréale dans les longueurs d'onde de l'ultraviolet, la sonde Cassini,
en orbite autour de Saturne, a obtenu des vues rapprochées complémentaires
en infrarouge, en lumière visible, et en ultraviolet. Cassini ainsi pu
voir des parties nord et sud de Saturne qui ne font face à la Terre.
Carte géologique détaillée de la plus
grande lune du Système solaire : Plus de 400 ans après sa
découverte par l'astronome Galileo Galilei, la plus grande lune du Système
solaire - la lune Ganymède de Jupiter - a enfin réclamé
un endroit sur la carte. Un groupe de scientifiques dirigé par Geoffrey
Collins du Wheaton College a produit la première carte géologique
globale de Ganymède, la septième lune de Jupiter. La carte
combine les meilleures images obtenues au cours des survols réalisés
par les engins spatiaux Voyager 1 et 2 (1979) et l'orbiteur Galileo (1995 à
2003) et vient d'être publiée par l'U. S. Geological Survey comme
une carte globale. Techniquement, elle illustre le caractère géologique
varié de surface de Ganymède et est la première carte globale
et géologique de cette lune glacée. La carte géologique
de Ganymède est disponible en téléchargement sur : http://www.jpl.nasa.gov/spaceimages/details.php?id=pia17902
Mars Orbiter voir des indices d'une possible eau qui coule
: Le vaisseau spatial de la NASA en orbite autour de Mars a retourné
des indices pour la compréhension des caractéristiques saisonnières
qui sont les plus fortes indications d'une possible eau liquide qui peut-être
existe aujourd'hui sur la planète rouge.
Les télescopes spatiaux Hubble et Spitzer épient
une des plus jeunes galaxies dans l'Univers : Une équipe internationale
conduite par des astronomes de l'IAC (Instituto de Astrofísica de Canarias)
et de l'ULL (La Laguna University) vient de terminer la première analyse
des observations de l'amas de galaxie Abell 2744, un programme coordonné
des télescopes spatiaux Hubble et Spitzer. Les premiers résultats
de cette étude est la découverte de l'une des plus lointaine galaxie
connue à ce jour. Les télescopes spatiaux Spitzer et Hubble ont
repéré ce qui pourrait être une des galaxies les plus lointaines
connues, renvoyant à une époque où notre Univers était
seulement âgé d'environ 650 millions années (notre Univers
est âgé de 13,8 milliards d'années). La galaxie, connue
sous le nom de Abell2744 Y1, est environ 30 fois plus petite que notre Voie
lactée et produit environ 10 fois plus d'étoiles, qui est typique
pour les galaxies dans notre jeune Univers. La découverte provient du
programme Frontier Fields, qui est de repousser les limites de jusqu'où
nous pouvons voir dans l'Univers lointain à l'aide de la suite multi-longueur
d'onde des grands observatoires de la NASA. Spitzer voit la lumière infrarouge,
Hubble voit la lumière visible et la lumière infrarouge de longueur
d'onde plus courte et l'Observatoire de rayons X Chandra voit les rayons X.
Les télescopes obtiennent un coup de pouce de lentilles naturelles :
ils scrutent à travers les amas de galaxies, où la gravité
magnifie la lumière de galaxies plus lointaines.
- "The first Frontier Fields cluster: 4.5 micron excess in a z ~ 8 galaxy candidate in Abell 2744" par N. Laporte et al., A&A Letters, in press, arXiv1401.8263
- Atek et al., arXiv1311.7670A
- Vidéo constituée par l'IAC : http://www.iac.es/adjuntos/videos/abell2744_y1_1024x576_h264_100.mov
- Site Web dédié aux Frontier Fields : http://www.stsci.edu/hst/campaigns/frontier-fields/
- Site Web de l'IAC : http://www.iac.es/divulgacion.php?op1=16&id=836&lang=en
- Site Web de l'IRAP > Actualités > Les télescopes spatiaux Hubble et Spitzer découvrent l'une des galaxies les plus jeunes dans l'Univers lointain
Des pièces commémoratives pour célébrer
les 50 ans de l'exploration spatiale européenne : 2014 est une année
importante pour l'Europe, qui se retourne avec fierté sur cinquante années
de coopération spatiale. Pour commémorer cet anniversaire important,
la Monnaie de Paris lance une série de pièces de collection en
or et en argent pour célébrer les exploits de l'Europe dans l'espace.
Le déluge après l'impact
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Petits et grands, des centaines de milliers de cratères balafrent la surface de Mars, creusée par une multitude d'astéroïdes et de comètes qui sont tombés sur la planète rouge tout au long de son histoire.
Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Cette image montre une région de l'hémisphère nord de la planète appelée Hephaestus Fossae – d'après le Dieu grec du feu – qui a été photographiée par la caméra stéréoscopique haute résolution sur l'orbiteur Mars Express de l'ESA le 28 Décembre 2007. L'image a été colorée pour indiquer l'altitude du terrain : des nuances de verts et jaunes représentent le sol peu profond, tandis que le bleu et le violet représentent des dépressions profondes, jusqu'à environ 4 km.
Dispersés à travers la scène se trouvent quelques dizaines de cratères qui couvrent un large éventail de tailles, avec le plus grand bénéficiant d'un diamètre d'environ 20 km.
Les longues et complexes caractéristiques comme des canyons qui ressemblent à des lits des rivières sont la suite phénoménale des mêmes impacts violents qui ont créé les plus grands cratères.
Quand un petit corps comme une comète ou un astéroïde s'écrase à grande vitesse sur un autre objet du Système solaire, la collision réchauffe considérablement la surface du site de l'impact.
Dans le cas du grand cratère vu dans cette image, la chaleur produite par un tel fracas puissant a fait fondre le sol – un mélange de roche, de poussière et aussi, profondément caché, de glace d'eau – ce qui entraîne un débordement massif qui a inondé le milieu environnant. Avant de s'assécher, ce liquide boueux a sculpté un motif complexe de canaux tout en faisant son chemin à travers la surface de la planète.
Le mélange attendri roche-glace a également donné lieu à l'arrivée fluide des couvertures de débris entourant le plus grand cratère.
Sur la base de l'absence de structures similaires à proximité des petits cratères dans cette image, les scientifiques croient que seuls les impacts les plus puissants - ceux responsables de forger les plus grands cratères - ont pu creuser assez profond pour libérer une partie du réservoir d'eau gelée se trouvant sous la surface.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Mars Orbiter examine un spectaclulaire nouveau cratère
: Des roches de l'espace frappant Mars creusent de frais cratères à
un rythme de plus de 200 par an, mais quelques nouvelles cicatrices sur Mars
ont un fort impact visuel comme celle vue dans une image de la NASA publiée
aujourd'hui. L'image de la caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science
Experiment) sur Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA montre un cratère
d'environ 30 mètres de diamètre au centre d'un éclat radial
peint à la surface avec un motif de tons clairs et foncés. Elle
est disponible en ligne à http://uahirise.org/ESP_034285_1835 et http://photojournal.jpl.nasa.gov/catalog/PIA17932.
La cicatrice est apparue à un moment donné entre l'imagerie de
ce lieu par l'instrument Context Camera de l'orbiteur en Juillet 2010 et à
nouveau en Mai 2012. Sur la base des changements apparents entre avant et après
les images en basse résolution, les chercheurs ont utilisé HiRISE
pour acquérir cette nouvelle image, le 19 novembre 2013. L'impact qui
a creusé ce cratère a projeté du matériel jusqu'à
15 kilomètres de distance.
Anatomie d'un astéroïde
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Le New Technology Telescope (NTT) de l'ESO a été utilisé pour détecter les premiers signes indiquant que les astéroïdes peuvent avoir une structure interne très variée. En effectuant des mesures d'une extrême précision, les astronomes ont découvert l'existence de zones de densités différentes au sein de l'astéroïde Itokawa. Découvrir ce qui se cache sous la surface des astéroïdes ne renseigne pas uniquement sur leur processus de formation mais également sur les effets de leurs collisions avec d'autres corps du Système Solaire, et donc sur la formation des planètes.
Une représentation schématique de l'étrange astéroïde Itokawa à la forme de cacahouète - Crédit : ESO. Acknowledgement: JAXA
C'est en utilisant des observations au sol d'une grande précision que Stephen Lowry (Université de Kent, Royaum-Uni) et ses collègues ont mesuré la vitesse de rotation de l'astéroïde géocroiseur (25143) Itokawa ainsi que les variations de cette vitesse au fil du temps. Ils ont combiné ces informations sensibles avec les résultats de travaux théoriques sur l'émission de chaleur par les astéroïdes.
Cet astéroïde de petite taille est un curieux objet doté d'une forme étrange, semblable à celle d'une cacahuète, d'après les images transmises par la sonde japonaise Hayabusa en 2005. Afin de sonder sa structure interne, l'équipe de Lowry a notamment utilisé des images collectées entre 2001 et 2013 par le New Technology Telescope (NTT) de l'ESO qui équipe l'Observatoire de La Silla au Chili [1]. La mesure de ses variations de luminosité au cours de sa rotation a permis de déterminer avec précision la période de rotation de cet astéroïde ainsi que ses variations temporelles. Connaissant la forme de cet astéroïde, l'équipe a pu explorer sa structure interne et découvrir, pour la toute première fois, l'étendue de sa complexité [2].
"C'est la toute première fois que nous avons été en mesure d'explorer l'intérieur d'un astéroïde" nous confie Stephen Lowry. "Nous avons découvert toute la complexité de la structure interne d'Itokawa – cette découverte constitue une étape importante dans notre compréhension des corps rocheux du Système Solaire."
La rotation d'un astéroïde, plus généralement, des petits corps dans l'espace, peut être perturbée par le rayonnement en provenance du Soleil. Ce phénomène, baptisé effet Yarkovsky-O'Keefe-Radzievskii-Paddack (YORP), se produit lorsque la lumière solaire absorbée est réfléchie par la surface de l'objet sous forme de chaleur. Lorsque l'astéroïde présente une forme très irrégulière, la chaleur n'est pas émise uniformément ; un faible couple s'exerce alors sur le corps et modifie sa vitesse de rotation [3], [4].
L'équipe de Stephen Lowry a constaté que l'effet YORP se traduisait par une faible accélération de la vitesse de rotation d'Itokawa. La variation de cette vitesse de rotation est faible – voisine de 0,045 secondes par an seulement. Mais ce résultat pour le moins inattendu ne peut s'expliquer que par la différence de densité qui caractérise les deux zones de l'astéroïde en forme de cacahuète.
C'est la toute première fois que les astronomes démontrent la complexité de la structure interne des astéroïdes. Jusqu'à présent, les caractéristiques internes des astéroïdes ne pouvaient être déduites que de mesures de densités globales et approximatives. Cet exceptionnel aperçu des entrailles d'Itokawa a donné lieu à de nombreuses hypothèses relatives à sa formation. L'une de ces hypothèses stipule qu'il se serait formé à partir d'un double astéroïde dont les deux composants auraient collisionné puis fusionné.
Stephen Lowry ajoute : "Découvrir que les astéroïdes sont caractérisés par des intérieurs inhomogènes est lourd de conséquences – pour les modèles de formation des astéroïdes binaires notamment. Cette découverte pourrait également permettre de réduire le risque de collisions d'astéroïdes avec la Terre, ou d'envisager de possibles expéditions futures sur ces corps rocheux. "
Cette nouvelle capacité à sonder l'intérieur d'un astéroïde constitue une avancée significative, et pourrait permettre de lever le voile sur les nombreux secrets que renferment, aujourd'hui encore, ces mystérieux objets.
Notes [1] Pour les besoins de cette étude, des mesures de luminosité effectuées, non seulement par le NTT, mais également par les télescopes suivants, ont été utilisées : le télescope de 1,5 m de l'Observatoire Palomar (Californie, Etats-Unis), l'Observatoire de Table Mountain (Californie, Etats-Unis), le télescope de 1,5 m de l'Observatoire Steward (Arizona, Etats-Unis), le télescope Bok de 2,25m de l'Observatoire Steward (Arizona, Etats-Unis), le télescope Liverpool de 2 m (La Palma, Espagne), le télescope Isaac Newton de 2,5 m (La Palma, Espagne) et le télescope Hale de 5 m de diamètre qui équipe l'Observatoire Palomar (Californie, Etats-Unis).
[2] Les calculs ont montré que la densité interne varie de 1,75 à 2,85 grammes par centimètre cube. Ces deux densités sont relatives aux deux zones distinctes qui constituent Itokawa.
[3] Pour illustrer simplement et approximativement l'effet YORP, considérons une hélice : si un faisceau de lumière suffisamment intense tombait sur cette hélice, cette dernière entamerait une rotation sous l'effet d'un phénomène semblable.
[4] Stephen Lowry et ses collègues ont été les tous premiers à observer ce phénomène sur un astéroïde de petite taille noté 2000 PH5 (également baptisé 54509 YORP, voir eso0711). L'utilisation des instruments de l'ESO a également été déterminante dans cette étude antérieure.
Plus d'informations Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé "The Internal Structure of Asteroid (25143) Itokawa as Revealed by Detection of YORP Spin-up", par Lowry et al., à paraître dans la revue Astronomy & Astrophysics.
L'équipe est constituée de S.C Lowry (Centre dédié à l'Astrophysique et à la Planétologie, Ecole des Sciences Physiques (SEPnet), Université de Kent, Royaume-Uni), P.R. Weissman (Jet Propulsion Laboratory, Institut de Technologie de Californie, Pasadena, Etats-Unis [JPL]), S.R. Duddy (Centre dédié à l'Astrophysique et à la Planétologie, Ecole des Sciences Physiques (SEPnet), Université de Kent, Royaume-Uni), B.Rozitis (Sciences Planétaires et Spatiales, Département des Sciences Physiques, Université Libre, Milton Keynes, Royaume-Uni), A. Fitzsimmons (Centre de Recherche en Astrophysique, Université de Belfast, Belfast, Royaume-Uni), S.F. Green (Sciences Planétaires et Spatiales, Département des Sciences Physiques, Université Libre, Milton Keynes, Royaume-Uni), M.D. Hicks (Jet Propulsion Laboratory, Institut de Technologie de Californie, Pasadena, Etats-Unis), C. Snodgrass (Institut Max Planck de Recherche sur le Système Solaire, Katlenburg-Lindau, Allemagne), S.D. Wolters (JPL), S.R. Chesley (JPL), J. Pittichová (JPL) et P. van Oers (Ensemble de Télescopes Isaac Newton, Iles Canaries, Espagne).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes C/2014 A5 (PANSTARRS), C/2014 B1 (Schwartz), P/2014 C1 (TOTAS)
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C/2014 A5 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe de PanSTARRS 1 sur les images CCD obtenues le 04 Janvier 2014 avec le Ritchey-Chretien de 1.8-m, et observée les 06 et 07 Janvier par Hidetaka Sato (iTelescope Observatory, Mayhill). L'objet n'a été confirmé que le 26 Janvier 2014 grâce aux observations effectuées de Marco Micheli (Mauna Kea) avec le Canada-France-Hawaii Telescope de 3.6-m.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 A5 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 04 Août 2014 à une distance d'environ 4,7 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 13 Août 2014 à une distance d'environ 4,8 UA du Soleil.
C/2014 B1 (Schwartz) Une nouvelle comète a été découverte par M. Schwartz (Tenagra II Observatory) sur les images CCD obtenues le 28 Janvier 2014. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), P. Ruiz (ESA Optical Ground Station, Tenerife).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 B1 (Schwartz) indiquent un passage au périhélie le 13 Mars 2016 à une distance d'environ 9,7 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 10 Septembre 2017 à une distance d'environ 9,5 UA du Soleil.
P/2014 C1 (TOTAS) Une nouvelle comète a été découverte le 01 Février 2014 avec le télescope de 1.0-m f/4.4 de l'ESA Optical Ground Station, Tenerife, dans le cadre du Teide Observatory Tenerife Asteroid Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), M. Masek, J. Cerny, J. Ebr, M. Prouza, P. Kubanek, M. Jelinek, K. Honkova, et J. Jurysek (Pierre Auger Observatory, Malargue), T. Linder et R. Holmes (via Cerro Tololo), M. Schwartz et P. R. Holvorcem (Tenagra II Observatory), A. C. Gilmore et P. M. Kilmartin (Mount John Observatory, Lake Tekapo), M. Urbanik et J. Jahn (via iTelescope Observatory, Siding Spring), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama (since 2013)), G. Hug (Sandlot Observatory, Scranton).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2014 C1 (TOTAS) indiquent qu'il s'agit d'une comète périodique de la famille de Jupiter avec un passage au périhélie le 23 Décembre 2013 à une distance d'environ 1,7 UA du Soleil, et une période d'environ 6,4 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 19 Décembre 2013 à une distance d'environ 1,7 UA du Soleil, et une période d'environ 5,4 ans.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Kepler trouve une planète très bancale
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Imaginez vivre sur une planète avec des saisons tellement imprévisibles que vous ne savez pas quoi porter : des bermudas ou un gros manteau ! C'est la situation sur un monde bizarre trouvé par le télescope spatial de la NASA chasseur de planète Kepler. La planète, désignée Kepler-413b, est située à 2.300 années-lumière dans la constellation du Cygne. Elle tourne autour d'une paire proche d'étoiles naines orange et rouge en 66 jours. Mais ce qui rend cette planète très insolite est qu'elle vacille, ou a un mouvement de précession, sauvagement sur son axe de rotation, un peu comme une toupie. L'orbite de la planète est inclinée par rapport au plan de l'orbite de l'étoile binaire. Sur une période de 11 ans, l'orbite de la planète semble trop vaciller lorsqu'elle tourne autour de la paire d'étoiles. Tout ce mouvement complexe entraîne des changements rapides et irréguliers de saisons.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Étude de la formation des étoiles massives, élucidant
un mystère de 30 ans : Un groupe international d'astrophysiciens
a trouvé des preuves confirmant fortement la solution à un mystère
de longue date sur la naissance de certaines des étoiles les plus massives
dans l'Univers.
Splash : Des chercheurs ont découvert que les particules
de poussière interplanétaire pourraient apporter de l'eau et des
matières organiques à la Terre et aux autres planètes telluriques.
Rivière d'hydrogène s'écoulant à
travers l'espace vue avec le télescope de Green Bank : À l'aide
du radiotélescope Robert C. Byrd Green Bank Telescope (GBT) de la National
Science Foundation, l'astronome D.J. Pisano (West Virginia University) a découvert
ce qui pourrait être une rivière d'hydrogène jamais vue
auparavant qui coule à travers l'espace. Ce filament très faible,
très ténu de gaz ruisselle dans la galaxie voisine NGC 6946 et
peut aider à expliquer comment certaines galaxies spirales maintiennent
leur rythme de formation d'étoiles.
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