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Les télescopes de la NASA et de l'ESA donnent forme
au vents furieux de trou noir : Nuclear Spectroscopic Telescope Array (NuSTAR)
de la NASA et le télescope XMM-Newton de l'ESA montrent que des vents
violents d'un supermassif trou noir crachent dans toutes les directions - un
phénomène qui avait été suspecté, mais difficile
à prouver jusqu'à présent. Cette découverte a donné
aux astronomes leur première occasion de mesurer la force de ces vents
ultra-rapides et prouver qu'ils sont assez puissants pour inhiber la capacité
de la galaxie hôte de faire de nouvelles étoiles.
Vivre sur le bord : Des étoiles trouvées loin
du centre de la galaxie : Des astronomes utilisant des données provenant
de WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer) de la NASA ont trouvé un
amas formant des étoiles à la limite de notre Voie lactée.
C'est la première fois que des astronomes trouvent des étoiles
en train de naître dans un tel endroit distant.
Chandra de la NASA trouve un membre intrigant de l'arbre généalogique
de trou noir : Un objet cosmique nouvellement découvert peut aider
à apporter des réponses à certaines questions de longue
date concernant comment les trous noirs évoluent et influencent leur
environnement, selon une nouvelle étude à l'aide de l'Observatoire
de rayons X Chandra de la NASA. L'objet intrigant, appelée NGC-2276-3c,
est situé dans le bras de la galaxie spirale NGC 2276, qui est à
environ 100 millions d'années-lumière de la Terre. NGC-2276-3c
semble être ce que les astronomes appellent un « trou noir de masse
intermédiaire » (IMBH, intermediate-mass black hole).
Des poches de calme protègent les molécules autour
d'un trou noir supermassif : Des chercheurs utilisant l'Atacama Large Millimeter/submillimeter
Array (ALMA) ont découvert des régions où certaines molécules
organiques supportent en quelque sorte le rayonnement intense près
du trou noir supermassif au centre de la galaxie NGC 1068, également
connue par les astronomes amateurs sous le nom de M77.
Comètes C/2015 D1 (SOHO), C/2015 C2 (SWAN), C/2015 D2 (PANSTARRS), C/2015 D3 (PANSTARRS)
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C/2015 D1 (SOHO) Une comète a été détectée par Worachate Boonplod, et mesurée par Karl Battams, M.-T. Hui, et Matthew Knight, sur les images transmises par les coronographes LASCO C2 et C3 du satellite SOHO.
Issues vraissemblablement de fragmentations successives d'une comète-mère, les comètes vues par SOHO peuvent être regroupées en plusieurs groupes en fonction de leurs paramètres orbitaux : Kreutz I et II, Meyer, Marsden, Kracht I et II, et autres comètes n'appartenant à aucun groupe connu à l'heure actuelle. La nouvelle comète semble faire partie de cette dernière catégorie.
Les éléments orbitaux de la comète C/2015 D1 (SOHO) indiquent un passage au périhélie le 19 Février 2015 à une distance d'environ 0,028 UA du Soleil, soit à une distance de seulement 4,2 millions de kilomètres de la surface du Soleil.
Alors que la grande majorité des comètes s'approchant assez près du Soleil pour être observées par SOHO ne survivent généralement pas et s'évaporent dans l'intense fournaise de la couronne solaire, la nouvelle comète a survécu à sa venue au plus près du Soleil et pourrait être détectée par les observateurs au sol dans les semaines à venir.
C/2015 C2 (SWAN) Rob Matson a signalé une nouvelle comète dans les images de l'instrument SWAN (Solar Wind ANisotropies) du satellite SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) prises entre le 15 et le 22 Février 2015. Michael Mattiazzo et Vladimir Bezugly ont signalé le même objet. Terry Lovejoy (Birkdale) a imagé la comète le 25 Février 2015. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de A. Maury, J.-F. Soulier, et J.-G. Bosch (CAO, San Pedro de Atacama), H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), P. Cox et C. Drescher (via Slooh.com Chile Observatory, La Dehesa), et M. Masek, J. Jurysek, et K. Honkova (Pierre Auger Observatory, Malargue).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2015 C2 (SWAN) indiquent un passage au périhélie le 04 Mars 2015 à une distance d'environ 0,7 UA du Soleil.
C/2015 D2 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images obtenues le 18 Février 2015 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de T. Linder et R. Holmes (Cerro Tololo), R. J. Wainscoat et P. Forshay (Mauna Kea), H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), R. Furgoni et G. Favero (Osservatorio del Celado, Castello Tesino), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), A. Maury, J.-F. Soulier et J.-G. Bosch (W96 CAO, San Pedro de Atacama), B. Stecklum et C. Hoegner (Karl Schwarzschild Observatory, Tautenburg). Il est apparu également que l'objet était similaire à celui détecté les 19 Janvier 2015 par l'équipe de Pan-STARRS.
Les éléments orbitaux de la comète C/2015 D2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 06 Octobre 2013 à une distance d'environ 5,6 UA du Soleil, et une période d'environ 46,6 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 23 Septembre 2013 à une distance d'environ 5,6 UA du Soleil, et une période d'environ 46,7 ans.
C/2015 D3 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images obtenues le 19 Février 2015 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de A. Maury, J.-F. Soulier, J.-G. Bosch, et T. Noel (CAO, San Pedro de Atacama), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), A. C. Gilmore et P. M. Kilmartin (Mount John Observatory, Lake Tekapo), T. Lister (Sutherland-LCOGT A), P. Cox, B. Lutkenhoner et D. G. Cranford Jr (via Slooh.com Chile Observatory, La Dehesa), et E. Sheridan (Kanab).
Les éléments orbitaux de la comète C/2015 D3 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 20 Juin 2016 à une distance d'environ 8,0 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 26 Avril 2016 à une distance d'environ 8,1 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
VLT – au-delà de Hubble, MUSE dessine l'image tridimensionnelle de l'Univers lointain
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L'instrument MUSE installé
sur le Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO a offert
aux astronomes la meilleure image en trois dimensions jamais réalisée
de l'Univers profond. Après avoir pointé pendant seulement
27 heures la région du « champ profond sud de Hubble
» (HDF-S pour Hubble Deep Field South), les nouvelles observations
révèlent les distances, les mouvements et bien d'autres
propriétés de bien plus de galaxies que ce que l'on
avait pu observer dans cette petite partie du ciel. Ces observations
vont aussi au-delà de Hubble et dévoilent des objets
invisibles précédemment.
MUSE va au-delà de Hubble dans le champ profond sud de Hubble - Crédit : ESO/MUSE Consortium/R. Bacon
Grâce à des très longues observations pointées sur quelques régions du ciel, les astronomes ont réalisé de nombreuses images de l'Univers lointain, dites champs profonds. Ces images ont révélé de nombreuses informations sur l'Univers lorsqu'il était tout jeune. La plus célèbre d'entre elles est celle du Champ profond de Hubble réalisées avec le télescope spatial Hubble NASA/ESA pendant plusieurs jours à la fin 1995. Cette image spectaculaire, et emblématique, a transformé notre vision de l'Univers jeune. Deux années plus tard une vue similaire était produite sur une portion du ciel de l'hémisphère sud : le Champ profond sud de Hubble.
Toutefois, ces images à elles seules ne suffisent pas à tout comprendre des objets du ciel profond. Pour obtenir plus d'informations, les astronomes étaient alors contraints d'observer un-à-un les objets avec d'autres instruments, tâche longue et laborieuse. Mais maintenant, pour la première fois, le nouvel instrument MUSE peut réaliser les deux actions en même temps et bien plus rapidement.
L'une des premières observations réalisées avec MUSE après qu'il ait été installé et testé sur le VLT en 2014 a été une longue observation du champ profond sud de Hubble. Le résultat dépasse toutes les espérances.
« Après seulement quelques heures d'observation au Chili nous avons jeté un œil aux données et nous avons découvert beaucoup de galaxies – c'était très encourageant. De retour en Europe nous avons commencé à étudier les données plus en détail. C'était comme pécher en eau profonde et chaque nouvelle « prise » générait beaucoup d'enthousiasme et de discussion sur les « espèces » que nous étions en train de découvrir » explique Rolland Bacon, (Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, France, CNRS), chercheur responsable de l'instrument MUSE et de l'équipe qui a réalisé ces observations.
Ainsi pour chaque élément de l'image du HDF-S prise par MUSE il n'y a pas seulement des pixels, mais aussi un spectre révélant l'intensité des différentes couleurs de la lumière à cet endroit - près de 90 000 spectres au total [1]. À partir de ces spectres il est possible de connaitre la distance, la composition et les mouvements internes de centaines de galaxies lointaines - ainsi que de quelques étoiles très faiblement lumineuses appartenant à notre galaxie.
Bien que le temps de pose total ait été bien plus court que pour les images de Hubble, les données de MUSE du HDF-S dévoilent plus de vingt objets très peu lumineux dans cette petite zone du ciel que Hubble n'avait pas du tout observés [2].
« Notre plus grande excitation a été de constater que nous voyions des galaxies extrêmement distantes, qui n'étaient même pas visible dans les images les plus profondes de Hubble. Après tant d'années de travail sur l'instrument, cela a été un joie immense de voir l'instrument en action et nos rêves se concrétiser » ajoute Roland Bacon.
L'analyse détaillée des spectres mesurés du HDF-S a permis à l'équipe de déterminer la distance de 189 galaxies. Certaines de ces galaxies sont relativement proches mais la plupart sont très éloignées et très anciennes et datent de moins d'un milliard d'années après le Big Bang. C'est plus de 10 fois le nombre de mesure de distance dont nous disposions précédemment dans cette zone du ciel.
Pour les galaxies les plus proches, MUSE est capable de les observer avec un luxe de détail sans précèdent. En observant les différentes parties de la même galaxie, MUSE peut ainsi déterminer leur rotation et mettre en évidence comment les autres propriétés varient d'un endroit à l'autre. C'est un des moyen les plus puissant pour comprendre comment les galaxies évoluent au cours du temps cosmique.
« Maintenant que nous avons démontré les capacités exceptionnelles de MUSE pour explorer l'Univers profond, nous allons observer d'autres champ profonds tels que le Champ ultra-profond de Hubble. Nous serons en mesure d'étudier des milliers de galaxies et d'en découvrir de nouvelles, très ténues ou très lointaines. Ces jeunes galaxies, observées telles qu'elles étaient il y a 10 milliards d'années ont progressivement grandi pour devenir des galaxies semblables à notre Voie lactée d'aujourd'hui » conclut Roland Bacon.
Notes
Plus d'informations Cette recherche a été présentée dans un articles intitulé “The MUSE 3D view of the Hubble Deep Field South” par R. Bacon et al., publié dans la revue Astronomy & Astrophysics du 26 février 2015.
L'équipe est composée de R. Bacon (Observatoire de Lyon, CNRS, Université Lyon, Saint Genis Laval, France [Lyon]), J. Brinchmann (Leiden Observatory, Leiden University, Leiden, Pays-Bas [Leiden]), J. Richard (Lyon), T. Contini (Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie, CNRS, Toulouse, France; Université de Toulouse, France [IRAP]), A. Drake (Lyon), M. Franx (Leiden), S. Tacchella (ETH Zurich, Institute of Astronomy, Zurich, Suisse [ETH]), J. Vernet (ESO, Garching, Allemagne), L. Wisotzki (Leibniz-Institut für Astrophysik Potsdam, Potsdam, Allemagne [AIP]), J. Blaizot (Lyon), N. Bouché (IRAP), R. Bouwens (Leiden), S. Cantalupo (ETH), C.M. Carollo (ETH), D. Carton (Leiden), J. Caruana (AIP), B. Clément (Lyon), S. Dreizler (Institut für Astrophysik, Universität Göttingen, Göttingen, Allemagne [AIG]), B. Epinat (IRAP; Aix Marseille Université, CNRS, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, Marseille, France), B. Guiderdoni (Lyon), C. Herenz (AIP), T.-O. Husser (AIG), S. Kamann (AIG), J. Kerutt (AIP), W. Kollatschny (AIG), D. Krajnovic (AIP), S. Lilly (ETH), T. Martinsson (Leiden), L. Michel-Dansac (Lyon), V. Patricio (Lyon), J. Schaye (Leiden), M. Shirazi (ETH), K. Soto (ETH), G. Soucail (IRAP), M. Steinmetz (AIP), T. Urrutia (AIP), P. Weilbacher (AIP) and T. de Zeeuw (ESO, Garching, Allemagne; Leiden).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est l'un des partenaires majeurs d'ALMA, le plus grand projet astronomique en service. Et, sur le Cerro Armazones, à proximité de Paranal, l'ESO est en train de construire le télescope géant européen de 39 mètres, l'E-ELT, qui sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
La "brillante tache" sur Cérès a un
compagnon de moindre luminosité : La planète naine Cérès
continue d'intriguer les scientifiques maintenant que la sonde Dawn de la NASA
se rapproche de sa capture en orbite autour de l'objet. Les dernières
images de Dawn, prises à près de 46.000 kilomètres de Cérès,
révèlent qu'une tache brillante qui se démarque dans les
précédentes images se trouve à proximité d'une autre
zone claire.
Trou noir monstre découvert à l'aube cosmique
: Des scientifiques ont découvert le plus brillant quasar dans l'Univers
primitif, alimenté par le trou noir le plus massif encore connu à
l'époque. L'équipe internationale dirigée par des astronomes
de l'Université de Pékin en Chine et de l'Université de
l'Arizona annoncent leurs conclusions dans la revue scientifique Nature ce jeudi. La découverte de ce quasar,
nommé SDSS J0100+2802, marque une étape importante dans la compréhension
de la façon dont les quasars, les objets les plus puissants de l'Univers,
ont évolué depuis l'époque première, seulement 900
millions d'années après le Big Bang, qui est probablement survenu
il y a 13,7 milliards d'années. Le quasar, avec sa masse du trou noir
central de 12 milliards de masses solaires et la luminosité de 420 billions
de soleils, est à une distance de 12,8 milliards d'années-lumière
de la Terre.
Les régions du noyau de 67P/Churyumov-Gerasimenko
: À ce jour, le noyau de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko a
été divisé en 19 régions distinctes et 5 catégories
en fonction de la morphologie de la surface. En accord avec l’Union astronomique
internationale, ces 19 régions ont reçu des noms de divinités
égyptiennes (orthographe anglo-saxonne) : Aker, Anubis, Anuket, Apis,
Ash, Aten, Atum, Babi, Bastet, Hathor, Hapi, Hatmehit, Imhotep, Khepry, Ma’at,
Maftet, Nut, Serqet, Seth.
Hubble obtient la meilleure vue sur un disque circumstellaire de débris déformé par une planète
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Plus d'une décennie avant que des planètes soient trouvées en orbite autour d'étoiles normales, le monde de l'astronomie a été intrigué par la découverte d'un vaste disque aplati, de profil, de poussières et de gaz entourant l'étoile nouveau-né Bêta Pictoris. Il est apparu pour valider l'hypothèse du philosophe allemand Immanuel Kant, il y a 230 ans, que notre Système solaire est né lorsque les planètes se sont condensées à partir du matériel de la nébuleuse dans le plan d'un tel disque. (Ce modèle a été indépendamment proposé par le savant français Pierre-Simon Laplace en 1796).
Bien que près de deux douzaines disques de débris circumstellaires ont été vues par le télescope spatial Hubble à ce jour, Beta Pictoris est la premier et le meilleur exemple de à quoi ressemble un jeune système planétaire en formation. C'est parce qu'il peut être vu de profil, et qu'il s'agit du seul disque à ce jour où une planète a également été photographiée. Hubble a été utilisé pour étudier intensivement le disque pendant les deux dernières décennies et cette dernière photo - par rapport à ses précédentes observations - montre que les particules du disque semblent tourner en douceur autour de l'étoile comme un majestueux manège. Les télescopes terrestres ont trouvé un monde de la taille de Jupiter incorporé dans le disque en 2009, et les observations futures peuvent fournir plus d'objets planétaires.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Les collines de Mars cachent un passé glacial
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Un réseau complexe de collines isolées, de crêtes et de petits bassins couvrant 1.400 km sur Mars semble cacher de grandes quantités d'eau et de glace.
Phlegra Montes s'étend de la région volcanique Elysium à environ 30°N et en profondeur dans les basses terres du nord à environ 50°N, et est un produit d'anciennes forces tectoniques. Son âge est estimé à 3,65-3,91 milliards d'années.
Pointe sud de Phlegra Montes - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Mars Express de l'ESA a imagé la partie de Phlegra Montes vue ici le 08 Octobre 2014. Il capture l'extrémité sud de l'étendue centrée sur 31ºN / 160ºE.
Phlegra Montes dans son contexte - Crédit : NASA MGS MOLA Science Team
Sur la base des données radar de Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA combinées avec des études de la géologie de la région d'autres orbiteurs, les scientifiques croient que de vastes glaciers recouvraient cette région il y a plusieurs centaines de millions d'années.
Et on pense que la glace est toujours là aujourd'hui, peut-être à seulement 20 m sous la surface.
L'inclinaison de l'axe polaire de la planète est soupçonné d'avoir varié considérablement au fil du temps, conduisant à modifier de manière significative les conditions climatiques. Cela a permis le développement de glaciers à ce que sont aujourd'hui les latitudes moyennes de Mars.
Topographie de la pointe sud de Phlegra Montes - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Des caractéristiques visibles dans la chaîne de montagnes Phlegra Montes fournissant des preuves solides de l'activité glaciaire comprennent des tabliers de débris rocheux entourant un grand nombre de collines. Des caractéristiques similaires sont observées dans les régions glaciaires sur Terre, où le matériel a progressivement chuté plus bas grâce à la présence de glace sous la surface.
Des caractéristiques supplémentaires dans la région incluent de petites vallées coupant à travers les collines et apparaissant couler dans les régions de basse altitude, en particulier vers le centre de l'image.
Vue en perspective de Phlegra Montes - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Le terrain bosselé offre un contraste distinct aux plaines lisses qui dominent la partie supérieure de cette image. Le matériel ici est considéré être d'origine volcanique, peut-être originaire du volcan Hecates Tholus dans Elysium à quelques 450 km à l'ouest, quelque temps après la formation de Phlegra Montes.
En regardant de plus près, des « crêtes de rides » peuvent être vues dans la plaine de lave. Ces caractéristiques résultent de la contraction et du refroidissement de la lave en raison de forces de compression tectoniques suite à son éruption à la surface.
La pointe sud de Phlegra Montes en 3D - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Cette région de Phlegra Montes et de ses environs locales illustrent certains des principaux processus géologiques qui ont travaillé pour façonner la planète rouge au fil du temps, des forces tectoniques anciennes, à la glaciation et l'activité volcanique.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le plus proche survol d'une étoile de notre Système
solaire : la faible étoile a traversé le nuage d'Oort il y a 70.000
ans : Des astronomes des États-Unis, Europe, Chili et Afrique du
Sud ont déterminé qu'il y a 70.000 ans une faible étoile
récemment découverte est susceptible d'être passée
à travers le nuage lointain de comètes du Système solaire,
le nuage d'Oort. Aucune autre étoile n'est connue pour avoir jamais approché
notre Système solaire d'aussi près -- cinq fois plus proche que
l'actuelle étoile la plus proche, Proxima Centauri. Ils ont analysé
la vitesse et la trajectoire d'un système stellaire de faible masse surnommé
« étoile de Scholz. »
WISE 0720-0846 (de son nom complet de désignation WISE J072003.20-084651.2, également connu comme l'étoile de Scholz d'après son découvreur) est un système binaire à environ 17–23 années-lumière (5.1–7.2 parsecs) du Soleil dans la constellation australe de la Licorne (Monoceros) près du plan galactique. La primaire est une naine rouge avec une classification stellaire de M9±1 et a 86±2 fois la masse de Jupiter. Le secondaire est probablement une naine brune T5 avec 65±12 fois la masse de Jupiter. Le système a une masse solaire de 0,15. La paire orbite à une distance d'environ 0,8 unité astronomique (120 millions de kilomètres). Le système possède une magnitude apparente de 18.3 et son âge est estimé à 3 milliards d'années. On estime que le système WISE 0720-0846 est passé à environ 52.000 unités astronomiques (0,25 parsecs ; 0,82 années-lumière) du Soleil il y a environ 70.000 ans. Les comètes perturbées du nuage d'Oort mettraient à peu près 2 millions années pour arriver à l'intérieur du Système solaire. Au plus près l'étoile aurait eu une magnitude apparente d'environ 10,3. De telles approches étroites sont supposées se produire tous les 100.000 ans environ. L'étoile a été découverte pour être une étoile voisine par l'astronome Ralf-Dieter Scholz, annoncée sur arXiv en Novembre 2013, et a été surnommée l'étoile de Scholz.
L'étrange mystère de la naine manquante
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Le nouvel instrument SPHERE révèle sa puissance
L'instrument SPHERE qui, depuis peu, équipe le Très Grand Télescope de l'ESO, a été utilisé afin de détecter la présence supposée d'une naine brune en orbite autour de l'étrange système d'étoiles doubles V471 Tauri. SPHERE a offert aux astronomes l'image la mieux résolue à ce jour des environs de cet étonnant objet – pour autant, ils n'ont rien découvert. La surprenante absence de cette hypothétique naine brune questionne la validité de la théorie censée rendre compte de l'étrange comportement de V471 Tauri. Ce résultat inattendu fait l'objet d'une explication détaillée au sein du tout premier article scientifique rédigé sur la base des observations de SPHERE.
L'instrument SPHERE installé sur le VLT - Crédit : ESO/J. Girard
Certaines paires d'étoiles sont constituées de deux étoiles normales dotées de masses sensiblement différentes. Lorsque l'étoile de masse légèrement supérieure vieillit et grossit au point de devenir une géante rouge, de la matière est transférée à l'autre étoile. Au fil du temps, cette matière forme une vaste enveloppe gazeuse qui enserre le système double. Puis le nuage se disperse, ce qui se traduit par le rapprochement des deux étoiles. Cette paire resserrée se compose dès lors d'une naine blanche et d'une étoile plus classique [1].
V471 Tauri constitue ce type de paire stellaire [2]. Il figure au sein de l'amas des Hyades dans la constellation du Taureau. Son âge est estimé à 600 millions d'années, et sa distance à la Terre avoisine les 163 années-lumière. Il est composé de deux étoiles situées à très grande proximité l'une de l'autre, dont la période de révolution est d'une douzaine d'heures. A deux reprises lors de chaque orbite, l'une des deux étoiles passe devant l'autre – ce type d'éclipse se traduit par des variations périodiques de luminosité du système observées depuis la Terre.
Une équipe d'astronomes conduite par Adam Hardy (Université de Valparaiso, Valparaiso, Chili), a dans un premier temps utilisé le système ULTRACAM installé sur le Télescope de Nouvelle Technologie (NTT pour New Technology Telescope) afin de mesurer, avec grande précision, ces variations de luminosité. Les instants auxquels se produisent les éclipses ont ainsi été déterminés avec une précision inférieure à deux secondes – ce qui constitue une réelle avancée comparé aux mesures antérieures.
Le fait que les éclipses ne se produisent pas à intervalles de temps réguliers pouvait fort bien s'expliquer par l'existence d'une naine brune à proximité de la paire d'étoiles – sa présence ayant pour effet de perturber gravitationnellement leurs orbites respectives. D'autres indices plaidaient également en faveur de l'existence d'un second objet de petite taille.
Jusqu'à présent, il s'était avéré impossible toutefois de capturer l'image d'une naine brune de faible luminosité à si grande proximité d'étoiles plus brillantes. Grâce à l'instrument SPHERE récemment installé sur le Très Grand Télescope de l'ESO, l'équipe a été en mesure d'observer, pour la toute première fois, cette région du ciel présumée occupée par la naine brune en question. Les images de SPHERE, dont la très haute résolution aurait pu permettre de facilement localiser cet objet [3], n'ont toutefois rien révélé.
“De nombreux articles suggèrent l'existence de tels objets circumbinaires, mais les résultats obtenus dans le cadre de notre étude mettent sérieusement en doute cette hypothèse”, note Adam Hardy.
L'absence d'un tel objet en orbite autour de ce système binaire étant avérée, quelle pourrait être la cause des étranges variations orbitales observées ? Plusieurs hypothèses ont été formulées, certaines d'entre elles ont d'ores et déjà été écartées. Reste la possibilité que ces perturbations résultent de variations du champ magnétique à l'intérieur de l'étoile la plus massive [4], semblables à celles, de moindre magnitude, observées dans le Soleil.
“Une étude telle que celle-ci a nécessité de nombreuses années de travail, mais son achèvement a requis l'arrivée d'instruments nouveaux et puissants tel que SPHERE. C'est ainsi que la science progresse : les observations effectuées au moyen de nouveaux outils, technologiquement plus aboutis, viennent confirmer, ou dans notre cas infirmer, les hypothèses jadis formulées. Il s'agit là d'un excellent moyen d'entamer la carrière observationnelle de ce formidable instrument” conclut Adam Hardy.
Notes [1] De telles paires sont qualifiées de binaires à post enveloppe commune.
[2] Cette appellation découle du fait que cet objet constitue la 471ème étoile variable (ou paire d'étoiles, comme le montre l'analyse plus détaillée) identifiée au sein de la constellation du Taureau.
[3] Les images de SPHERE sont dotées d'une résolution si élevée qu'elles auraient immanquablement révélé l'existence d'un compagnon tel qu'une naine brune 70 000 fois moins brillante que l'étoile centrale et distante de seulement 0,26 secondes d'arc. Dans le cas présent, la naine brune supposée aurait été caractérisée par une brillance nettement plus élevée.
[4] Cet effet a été baptisé mécanisme Applegate (du nom de l'astrophysicien qui l'a décrit en 1992). Il se traduit par des variations régulières de la forme de l'étoile, qui peuvent produire des variations de la luminosité apparente de l'étoile double observée depuis la Terre.
Plus d'informations Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “The First Science Results from SPHERE: Disproving the Predicted Brown Dwarf around V471 Tau” par A. Hardy et al., à paraître au sein de la revue Astrophysical Journal Letters le 18 février 2015.
L'équipe est composée de A. Hardy (Université Valparaíso, Valparaíso, Chili), M.R. Schreiber (Université Valparaíso), S.G. Parsons (Université Valparaíso), C. Caceres (Université Valparaíso), G. Retamales (Université Valparaíso), Z. Wahhaj (ESO, Santiago, Chili), D. Mawet (ESO, Santiago, Chili), H. Canovas (Université Valparaíso), L. Cieza (Université Diego Portales, Santiago, Chili; Université Valparaíso), T.R. Marsh (Université de Warwick, Coventry, Royaume-Uni), M.C.P. Bours (Université de Warwick), V.S. Dhillon (Université de Sheffield, Sheffield, Royaume-Uni) et A. Bayo (Université Valparaíso).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est l'un des partenaires majeurs d'ALMA, le plus grand projet astronomique en service. Et, sur le Cerro Armazones, à proximité de Paranal, l'ESO est en train de construire le télescope géant européen de 39 mètres, l'E-ELT, qui sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
85 ans après la découverte de Pluton, New Horizons
de la NASA aperçoit les petites lunes en orbite autour de Pluton
: 85 ans exactement après la découverte historique de Pluton par
Clyde Tombaugh, la sonde de la NASA prête à rencontrer la planète
glacée cet été fournit ses premières vues des petites
lunes en orbite autour de Pluton. Les lunes, Nix et Hydra sont visibles dans
une série d'images prises par la sonde New Horizons du 27 Janvier au
08 février, à des distances allant d'environ 201 millions à
186 millions de kilomètres.
Les classiques explosions de nova sont les principales fabriques
de lithium dans l'Univers : Une équipe d'astronomes du National Astronomical
Observatory of Japan (NAOJ), de l'Osaka Kyoiku University, de la Nagoya University
et de la Kyoto Sangyo University ont observé Nova Delphini 2013, qui
a eu lieu le 14 Août 2013. En utilisant l'instrument High Dispersion Spectrograph
(HDS) du télescope Subaru de 8,2 mètres pour observer cet objet,
ils ont découvert que l'explosion produit une grande quantité
de lithium.
La matière noire guide la croissance des trous noirs
supermassifs : Une nouvelle étude de collections d'étoiles
en forme de ballon de football appelées galaxies elliptiques fournit
de nouvelles connaissances sur le lien entre une galaxie et son trou noir. Elle
constate que la main invisible de la matière noire influence en quelque
sorte la croissance de trou noir.
Cérès : Une pente raide et un cratère
avec un système de rayons : De nouvelles images de la planète
naine montrent une gamme impressionnante de différentes structures de
surface. Seulement environ 55.000 kilomètres séparent encore la
sonde spatiale Dawn de la NASA de sa cible, la planète naine Cérès.
Les images récentes obtenues le 12 Février 2015, à une
distance d'environ 80.000 kilomètres affichent maintenant pour la première
fois un côté de la planète naine que Dawn n'avait pas encore
imagé.
Une
nouvelle façon de voir Titan: la « dépoussiérer
» : Pendant 10 ans de découverte, la sonde Cassini de la NASA
a levé le voile brumeux qui obscurcit la surface de Titan, la plus grande
lune de Saturne. L'instrument radar de Cassini a cartographié près
de la moitié de la surface de la lune géante, révélé
de vastes et désertiques étendues de dunes de sable. et sondé
les profondeurs des mers d'hydrocarbures extensibles. Ce qui pourrait rendre
cette générosité scientifique encore plus étonnante
? Eh bien, que se passerait-il si les images radar pouvaient encore mieux regarder
?
G299.2-2.9: L'étoile explosée fleurit comme
une fleur cosmique : Parce que les champs de débris d'étoiles
éclatées, connus comme les restes de supernova, sont très
chauds, énergiques et brillent dans la lumière de rayons X, l'Observatoire
à rayons X Chandra de la NASA s'est avéré être un
outil précieux pour les étudier. Le reste de supernova appelé
G299.2-2.9 (ou G299 pour faire court) est situé au sein de notre Voie
lactée, mais la nouvelle image de Chandra de celui-ci rappelle une belle
fleur ici sur Terre.
Pourquoi les galaxie à sursaut de formation d'étoiles
(en anglais, galaxie starburst), « éclatent » ? ALMA voit des pépinières
de super étoiles au cœur de la galaxie du Sculpteur
Les
galaxies à sursaut transmutent le gaz en nouvelles étoiles à
un rythme vertigineux - jusqu'à 1.000 fois plus rapide que des galaxies
spirales typiques comme la Voie lactée. Pour aider à comprendre
pourquoi certaines galaxies « éclatent », alors que d'autres
ne le font pas, une équipe internationale d'astronomes a utilisé
l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA) pour disséquer
un amas de nuages de formation d'étoiles au cœur de NGC 253, l'une des
galaxies à sursaut les plus proches de la Voie lactée.
Comètes P/2015 A3 (PANSTARRS), C/2015 B1 (PANSTARRS), C/2015 B2 (PANSTARRS), P/2015 C1 (TOTAS-Gibbs)
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P/2015 A3 (PANSTARRS) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert le 08 Janvier 2015, et observé à nouveau le 10 Janvier, par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System), ainsi que par J. V. Scotti, A. F. Tubbiolo (LPL/Spacewatch II) le 11 Janvier, a révélé sa nature cométaire lors d'observations de confirmation effectuées le 18 Janvier avec le télescope Canada-France-Hawaii de 3,6m de Mauna Kea.
Les éléments orbitaux de la comète P/2015 A3 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 22 Février 2015 à une distance d'environ 1,1 UA du Soleil, et une orbite rétrograde avec une période d'environ 22,0 ans pour cette comète de type Halley (20 ans < P < 200 ans).
C/2015 B1 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images obtenues le 29 Janvier 2015 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, il est apparu que l'objet était similaire à un objet détecté les 19 et 21 Janvier 2015 par l'équipe de Pan-STARRS.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2015 B1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 25 Septembre 2016 à une distance d'environ 3,7 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 20 Septembre 2016 à une distance d'environ 5,9 UA du Soleil, et une période d'environ 30,0 ans.
C/2015 B2 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images obtenues le 29 Janvier 2015 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), T. Lister (Sutherland-LCOGT B), A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama), T. Linder et R. Holmes (Cerro Tololo), T. H. Bressi et R. A. Mastaler (LPL/Spacewatch II), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), R. Melia et C. Colazo (Cordoba-Bosque Alegre). Il est apparu également que l'objet était similaire à un objet détecté les 06 Janvier 2015 par l'équipe de Pan-STARRS.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2015 B2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 06 Mai 2016 à une distance d'environ 3,3 UA du Soleil.
P/2015 C1 (TOTAS-Gibbs) Une nouvelle comète a été découverte sur les images obtenues les 11 et 12 Février 2015 avec le télescope de 1.0-m f/4.4 de l'ESA Optical Ground Station, Tenerife, dans le cadre du Teide Observatory Tenerife Asteroid Survey (TOTAS), et indépendament sur les images CCD obtenues le 13 Février par A. R. Gibbs avec le télescope de 1.5-m dans le cadre du Mt. Lemmon Survey. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de H. B. Zhao, B. Li, G. Zhaori, R. Q. Hong et L. F. Hu (Purple Mountain Observatory, XuYi Station), N. Mishevskiy (Ananjev), L. Hudin (ROASTERR-1 Observatory, Cluj-Napoca), J. Ticha, M. Tichy et M. Kocer (Klet Observatory-KLENOT), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), B. Lutkenhoner (via Slooh.com Chile Observatory, La Dehesa), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), R. Ligustri (via iTelescope Observatory, Siding Spring), S. M. Tilley (via iTelescope Observatory, Siding Spring), A. Diepvens (Olmen), K. Sarneczky (University of Szeged, Piszkesteto Stn. (Konkoly)), H. Bill (Siegen), B. Stecklum (Karl Schwarzschild Observatory, Tautenburg), F. Losse (St Pardon de Conques), P. Lindner (Hoyerswerda), D. Caporicci, E. Pettarin et F. Piani (Farra d'Isonzo). Des images antérieures à la découverte, datant des 23 et 25 Janvier 2015 obtenues par l'équipe de Pan-STARRS 1, ont été identifiées.
Les éléments orbitaux de la comète P/2015 C1 (TOTAS-Gibbs) indiquent qu'il s'agit d'une comète de la famille de Jupiter avec un passage au périhélie le 01 Mai 2015 à une distance d'environ 2,9 UA du Soleil, et une période d'environ 17 ans.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Les futurs véhicules d'exploration spatiale bénéficieront
du riche héritage laissé par l'ATV : Le cinquième véhicule
ravitailleur automatique de l'ESA vient de terminer ce jour sa mission à
destination de la Station spatiale internationale (ISS) : il s'est consumé
en rentrant en toute sécurité dans l'atmosphère au-dessus
d'une zone inhabitée du Pacifique sud. L'achèvement de cette
mission, qui a eu lieu comme prévu à 18h30 TU (19h30 heure
de Paris) marque la fin du programme de Véhicule de transfert automatique
(ATV). Ce dernier a permis de desservir la Station grâce aux véhicules
spatiaux les plus complexes jamais réalisés en Europe, lors de
cinq vols dont le premier a eu lieu en 2008.
De mystérieux panaches de Mars déconcertent les
astronomes : Des panaches vus arrivant haut au-dessus de la surface de Mars
sont à l'origine un émoi parmi les scientifiques qui étudient
l'atmosphère de la planète rouge. À deux reprises en Mars
et Avril 2012, des astronomes amateurs ont signalé de nettes caractéristiques
comme des panaches en développement sur la planète. Les panaches
ont été vus s'élevant à plus de 250 km d'altitude
au-dessus de la même région de Mars à deux reprises. En
comparaison, des caractéristiques similaires observées dans le
passé n'avaient pas dépassé 100 km.
Rosetta - spécial survol : Samedi 14 Février
2015, Rosetta passait à moins de seulement 6 km de la surface de la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko dans le premier survol proche dédié
de la mission. L'approche s'est déroulée à 12h41 UT au-dessus
de la région de Imhotep sur le grand lobe de la comète.
Des étoiles jumelles dépareillées repérées
dans la salle d'accouchement : La plupart des étoiles de notre galaxie
vont par paires. En particulier, les étoiles les plus massives ont habituellement
un compagnon. Ces jumeaux ont tendance à être des partenaires un
peu égaux quand il s'agit de la masse - mais pas toujours. Dans une quête
pour trouver des paires d'étoiles dépareillées dite binaires
extrêmes en rapport de masse, les astronomes ont découvert une
nouvelle classe d'étoiles binaires. Une étoile est entièrement
formée, tandis que l'autre est encore à ses balbutiements.
Le VLA trouve une inattendue « tempête »
au cœur de la galaxie : Des astronomes utilisant le Very Large Array (VLA)
de la National Science Foundation ont trouvé une activité étonnamment
énergique dans ce qu'ils ont par ailleurs considéré comme
une galaxie « ennuyeuse », et leur découverte donne un aperçu
important sur la façon dont les trous noirs supermassifs peuvent avoir
un effet catastrophique sur les galaxies dans lequel ils résident.
Souriez et l'Univers sourit avec vous : Un amas de galaxies
d'aspect optimiste semble nous sourire dans une image nouvellement publiée
du télescope spatial Hubble. L'amas - désigné SDSS J1038+4849
- semble avoir deux yeux et un nez dans le cadre d'un visage heureux.
Des astronomes capturent un système de plusieurs étoiles
dans les premières étapes de la formation : Pour la première
fois, des astronomes ont capturé un système stellaire multiple
dans les premiers stades de sa formation, et leurs observations directes de
ce processus appuient fortement une des plusieurs voies proposées pour
produire de tels systèmes. Les scientifiques ont étudié
un nuage de gaz à environ 800 années-lumière de la Terre,
se focalisant sur un noyau de gaz qui contient une jeune proto-étoile
et trois condensations denses qui, disent-ils, s'effondreront en étoiles
dans la période astronomiquement courte de 40.000 ans. Parmi les quatre
éventuelles étoiles, les astronomes prédisent que trois
peuvent devenir un système stellaire triple stable. Les scientifiques
ont utilisé le VLA et le GBT, ainsi que le James Clerk Maxwell Telescope
(JCMT) à Hawaï, pour étudier un noyau dense de gaz appelé
Barnard 5 (B5) dans une région où de jeunes étoiles se
forment dans la constellation de Persée. Cet objet était connu
pour contenir une jeune formation d'étoiles.
La longévité des galaxies spirales à deux barres enfin expliquée grâce à la simulation numérique
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Un astronome de l'Observatoire
astronomique de Strasbourg (CNRS/Université de Strasbourg),
vient de réaliser les premières simulations numériques
de galaxies spirales possédant deux barres imbriquées
de façon quasi-permanente. La compréhension de la
très grande longévité de cette structure double
résistait aux simulations qui ne prennent en compte que les
effets de la gravitation sur les étoiles ainsi que le gaz.
Jusqu'à présent dans ces simulations, la barre nucléaire
se dissolvait au bout de quelques dizaines de millions d'années,
ce qui n'est pas compatible avec la fréquence à laquelle
elles sont observées. La prise en compte du phénomène
de formation stellaire permet de réconcilier les prédictions
des simulations avec les observations.
Depuis ces phénomènes sont étudiés
à l'aide de simulations numériques plus réalistes
qui couplent les effets de la gravitation, de l'évolution
chimique et de la formation stellaire. Ces simulations modélisent,
à l'aide de « particules », la dynamique
des étoiles mais aussi celle du gaz du milieu interstellaire
et, en fonction de critères standards sur les propriétés
du gaz, simulent le déclenchement de la formation de nouvelles
particules qui représentent les nouvelles générations
d'étoiles. Ces simulations, gourmandes en temps de calcul,
nécessitent le plus souvent le recours à des supercalculateurs.
Le vert représente le gaz, les couleurs allant du bleu foncé ou rouge les étoiles tandis que les régions bleues ciel sont les régions où le gaz se transforme en étoiles. © Hervé Wozniak (Université de Strasbourg/CNRS)
Note(s) : [1] L'objectif du projet Equip@Meso est de développer les équipements et les interactions au sein des centres de calcul régionaux. Il a été retenu dans le cadre des appels à projet Equipex 2010, avec une enveloppe globale de 10,5 millions d'euros sur la période 2011-2019. C'est l'un des douze projets de plus de 10 millions d'euros retenus dans ce cadre.
Source : - How can double-barred galaxies be long-lived ?, H. Wozniak, Astronomy & Astrophysics, 2014
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Deep Space Climate Observatory : Depuis des années,
les météorologues de l'espace sont inquiétés par
le vieillissement de la sonde ACE, qui fournit des alertes précoces des
éjections de masse coronale et autres tempêtes solaires sur Terre.
Lancé en 1997, ACE pourrait s'arrêter à tout moment, nous
laissant aveugle sur l'arrivée des tempêtes. Le 11 février
2015, la NASA, la NOAA et l'US Air Force ont lancé un remplaçant
-- le Deep Space
Climate Observatory (DSCOVR) : DSCOVR a été lancé à
23h03 UTC à bord une fusée SpaceX Falcon 9 de l'armée de
l'Air depuis Cap Canaveral en Floride. Le vaisseau spatial est maintenant en
route vers le point L1 où il suivra le vent solaire à 1,6 million
de kilomètres en amont de la Terre. Après l'activation réussie
du satellite et les vérifications 150 jours environ après son
lancement, DSCOVR remplacera ACE en tant que notre système d'alerte principal
pour les tempêtes magnétiques solaires. Outre la surveillance du
vent solaire, DSCOVR regardera également vers la Terre. La caméra
EPIC de l'engin spatial possède dix filtres pour photographier notre
planète aux longueurs d'onde allant de l'ultraviolet à la lumière
visible. Les images en couleurs réelles du plein Soleil faisant face
à la Terre seront accessibles au public environ 24 heures après
qu'elles soient prises. Les premières images seront postées environ
six mois après le lancement. Les observations de EPIC serviront à
mesurer l'ozone et les aérosols, la hauteur des nuages, les propriétés
de végétation et la réflectivité en ultraviolet
de Terre. Un autre instrument à bord, appelé NISTAR, mesure l'énergie
solaire réfléchie par la surface éclairée de Terre.
Cela permettra aux scientifiques du climat de suivre les changements dans le
bilan radiatif de la Terre causés par les activités humaines et
les phénomènes naturels.
Réussite de la première mission de l'avion spatial
expérimental de l'ESA : Le Véhicule expérimental intermédiaire
(IXV) de l'ESA, conçu pour doter l'Europe d'une capacité de rentrée
autonome qui préfigure un futur système de transport spatial réutilisable,
a parfaitement réussi sa mission de vol suborbital : il vient d'effectuer
sa rentrée dans l'atmosphère avant d'amerrir dans l'océan
Pacifique, à l'ouest des îles Galapagos.
Rosetta : Le sud de la comète se réchauffe
: Le côté sud de la comète de Rosetta va changer radicalement
au cours des prochains mois. Sous l'influence du Soleil, il peut perdre une
couche de surface de plusieurs mètres. Les hémisphères
nord et sud de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko de Rosetta subissent
l'érosion du Soleil à des degrés très divers. Ceci
est le résultat d'une analyse récente effectuée par l'équipe
OSIRIS de Rosetta. Basé sur les données acquises par le système
d'imagerie scientifique OSIRIS, les scientifiques ont utilisé un modèle
thermique pour estimer la quantité de matériel que les deux hémisphères
perdent pendant une orbite lorsque la glace se sublime de la surface de la comète
transportant des grains de poussière avec elle. Alors que l'hémisphère
sud peut être largement remodelé en perdant une couche de plusieurs
mètres, l'hémisphère nord sera beaucoup moins affecté.
Depuis l'arrivée de Rosetta, l'hémisphère sud de la comète
tournait le dos au Soleil. À partir de mai, il sera illuminé de
nouveau. Les scientifiques s'attendent à voir des changements spectaculaires
alors.
Un partenariat stellaire voué à la catastrophe
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Découverte d'une paire d'étoiles sur le point de fusionner et de donner lieu à une supernova
Des astronomes viennent d'identifier, au moyen d'équipements de l'ESO et de télescopes installés sur les Iles Canaries, deux étoiles étonnamment massives au cœur de la nébuleuse planétaire Henize 2-428. Parce qu'elles orbitent l'une autour de l'autre, les deux étoiles devraient progressivement se rapprocher l'une de l'autre au point de fusionner, d'ici quelque 700 millions d'années, puis donner lieu à une vaste explosion en supernova. Les résultats de cette étude paraîtront au sein de l'édition en ligne de la revue Nature le 9 février 2015.
Vue d'artiste de deux naines blanches vouées à fusionner et à créer une supernova de type Ia Crédit : ESO/L. Calçada
L'équipe d'astronomes, dirigée par M. Santander-García (Observatoire Astronomique National, Alcalá de Henares, Espagne ; Institut des Sciences des Matériaux de Madrid (CSIC), Madrid, Espagne), a découvert une paire d'étoiles de type naine blanche – des restes d'étoiles très denses, de petites dimensions – voisines l'une de l'autre et dont la masse totale avoisine 1,8 masse solaire. Il s'agit de la paire d'étoiles la plus massive découverte à ce jour [1], dont la fusion prochaine se traduira par une explosion thermonucléaire non contrôlée et donnera lieu à une supernova de type Ia [2].
L'équipe à l'origine de cette découverte tentait de résoudre une énigme bien différente. Elle essayait de comprendre le processus de création, par des étoiles âgées, de nébuleuses aux formes si étranges et asymétriques. La nébuleuse planétaire [3] Henize 2-428 constituait l'un de leurs objets d'étude.
“Lorsque nous avons observé l'étoile centrale de cet objet au moyen du Très Grand Télescope de l'ESO, nous avons découvert non pas une, mais deux étoiles au cœur de ce nuage lumineux étrangement asymétrique », révèle l'un des co-auteurs de cette étude, Henri Boffin de l'ESO.
Cette découverte accrédite l'hypothèse selon laquelle l'existence d'un système central d'étoiles doubles serait à l'origine des formes étranges qu'arborent certaines de ces nébuleuses. Toutefois, un résultat bien plus intéressant encore était à venir.
“D'autres observations, effectuées au moyen de télescopes installés dans les Iles Canaries, nous ont permis de déterminer les orbites des deux étoiles, d'en déduire leurs masses respectives ainsi que la distance les séparant. Et là, grosse surprise !“ nous confie Romano Corradi, autre co-auteur de l'étude et chercheur à l'Institut d'Astrophysique des Canaries (Tenerife, IAC).
Il est apparu que chacune des deux étoiles est dotée d'une masse légèrement inférieure à celle du Soleil et que leur période orbitale avoisine les quatre heures. Elles sont si proches l'une de l'autre qu'en vertu de la théorie de la relativité générale d'Einstein, elles continueront de se rapprocher, spiralant sous l'effet de l'émission d'ondes gravitationnelles, puis fusionneront en une seule et même étoile d'ici 700 millions d'années.
L'étoile résultante sera si massive que rien ne pourra s'opposer à son effondrement gravitationnel ni, par la suite, à son explosion, sous la forme d'une supernova. “Jusqu'à présent, la formation d'une supernova de type Ia consécutive à la fusion de deux naines blanches constituait un scénario purement théorique”, explique David Jones, co-auteur de l'article et boursier de l'ESO à l'époque de l'obtention de ces données. “La paire d'étoiles située au cœur de Henize 2-428 constitue bel et bien une réalité !”
“Ce système est pour le moins énigmatique” conclut Santander. “Sa découverte aura des répercussions importantes sur l'étude des supernovae de type Ia, largement utilisées à des fins de mesure des distances astronomiques, et intimement liées à la découverte de l'accélération de l'expansion de l'Univers sous l'effet de l'énergie noire”.
Notes [1] La limite de Chandrasekar constitue la masse limite supérieure d'une naine blanche, au-delà de laquelle elle s'effondre sous son propre poids. Sa valeur est voisine d'1,4 masse solaire.
[2] Une supernova de type Ia se produit lorsqu'une naine blanche acquiert de la matière supplémentaire – suite à l'accrétion d'un compagnon stellaire ou à la fusion avec une autre naine blanche. Lorsque sa masse dépasse la limite de Chandrasekar, l'étoile commence à se contracter. Sa température augmente et des réactions nucléaires en chaîne se produisent, conduisant à l'explosion de l'étoile, à sa fragmentation en de multiples morceaux.
[3] Les nébuleuses planétaires n'ont rien à voir avec les planètes. Leur appellation tire son origine du XVIIIème siècle, époque à laquelle l'observation de certains de ces objets au travers de petits télescopes révéla leur forme arrondie, semblable à celle des disques de planètes lointaines.
Plus d'informations Cette étude a fait l'objet d'un article intitulé “The double-degenerate, super-Chandrasekhar nucleus of the planetary nebula Henize 2-428” par M. Santander-García et al., à paraître dans l'édition en ligne de la revue Nature le 9 février 2015.
L'équipe est composée de M. Santander-García (Observatoire Astronomique National, Alcalá de Henares, Espagne; Institut des Sciences des Matériaux de Madrid (CSIC), Madrid, Espagne), P. Rodríguez-Gil (Institut d'Astrophysique des Canaries, La Laguna, Tenerife, Espagne [IAC]; Université de La Laguna, Tenerife, Espagne), R. L. M. Corradi (IAC; Université de La Laguna), D. Jones (IAC; Université de La Laguna), B. Miszalski (Observatoire Astronomique d'Afrique du Sud, Observatoire, Afrique du Sud [SAAO]), H. M. J. Boffin (ESO, Santiago, Chili), M. M. Rubio-Díez (Centre d'Astrobiologíe, CSIC-INTA, Torrejón de Ardoz, Espagne) et M. M. Kotze (SAAO).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est l'un des partenaires majeurs d'ALMA, le plus grand projet astronomique en service. Et, sur le Cerro Armazones, à proximité de Paranal, l'ESO est en train de construire le télescope géant européen de 39 mètres, l'E-ELT, qui sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - L'article scientifique paru dans Nature
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Curiosity de la NASA analysant un échantillon de montagne
martienne : Le second morceau d'une montagne martienne pris par le rover
Curiosity de la NASA fait allusion aux effets de l'eau il y a longtemps qui
était plus acide que démontré dans un avant-goût
du rover du mont Sharp, un enregistrement de roche feuilletée des environnements
martiens anciens.
Temps à prendre dans l'Univers : Les événements
astrophysiques importants dans notre Voie lactée, comme des explosions
cosmiques, peuvent être corrélés chronologiquement à
l'aide d'isotopes radioactifs. Les scientifiques de l'Université de Vienne,
de la Technical University of Vienna, de l'Australian National University (ANU)
et de l'Institut Paul-Scherrer en Suisse sont parvenus à déterminer
exactement la demi-vie de l'isotope radioactif du fer-60. Il s'agit de la base
pour une horloge astronomique précise pour mesurer des périodes
de temps dans l'Univers.
Planck dévoile le côté dynamique de l'Univers
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La collaboration Planck, qui implique notamment le CNRS, le CEA, le CNES et plusieurs universités et établissements français, révèle à partir d'aujourd'hui des données issues des quatre années d'observation du satellite Planck de l'Agence spatiale européenne (ESA). La mission Planck est dédiée à l'étude du rayonnement fossile, l'écho lumineux du Big-Bang. Les mesures, faites dans neuf bandes de fréquence, permettent de construire des cartes de la température du ciel mais aussi de sa polarisation [1], qui nous donne des informations supplémentaires à la fois sur l'Univers très jeune (âgé de 380 000 ans) et sur le champ magnétique de notre Galaxie. Ces données et les articles associés sont soumis à la revue Astronomy & Astrophysics et sont disponibles sur le site web de l'ESA [2]. Des informations qui permettront notamment de mieux déterminer le contenu en matière et en énergie de l'Univers, l'époque de la naissance des premières étoiles ainsi que le taux actuel d'expansion de l'espace.
>> Le communiqué sur la page presse du CNRS <<
De 2009 à 2013, le satellite Planck de l'ESA a observé le rayonnement fossile, la plus ancienne image de l'Univers. L'héritage légué par ce projet inclut de très nombreuses données uniques et essentielles pour plusieurs domaines de l'astrophysique. Citons entre autres la carte de l'émission polarisée de la poussière interstellaire ainsi qu'un catalogue de 13188 nuages denses et froids de notre Galaxie et de 1653 amas de galaxies détectés par leur interaction avec le rayonnement fossile, mais aussi des informations sur la façon dont la matière s'est peu à peu concentrée lors des dix derniers milliards d'années et, enfin et surtout, la carte de ce rayonnement fossile sur tout le ciel. Cet outil permet aux chercheurs de visualiser la distribution de matière 380 000 ans après le Big Bang. Grâce à ces données, nos connaissances sur l'Univers jeune deviennent dynamiques et permettent d'explorer tous les rouages du modèle cosmologique.
Le rayonnement fossile Sur la carte ci-dessus, les couleurs indiquent les écarts de la température du rayonnement fossile par rapport à sa valeur moyenne. Les zones bleues, plus froides, et les zones rouges, plus chaudes, témoignent des variations dans la densité de la matière tôt dans l'histoire de l'Univers. La direction et l'intensité de la polarisation apparaissent en filigrane sur la carte de température. Elles forment une empreinte qui témoigne des mouvements de matière qui chute vers les régions les plus denses et fuit les régions moins denses. Ces structures s'observent à différentes échelles sur le ciel.
Ces nouvelles données ont permis de déterminer
de façon précise le contenu matériel de l'Univers :
On sait également mieux déterminer l'époque de la naissance des premières étoiles, qui est désormais estimé aux alentours de 550 millions d'années après le Big Bang. Enfin, grâce à ces données d'une très grande précision, les chercheurs ont pu évaluer le taux actuel d'expansion de l'espace, ce qui conduit à estimer l'âge de l'Univers à 13,77 milliards d'années.
Mais ce qui a considérablement augmenté avec les données relatives à la polarisation du rayonnement fossile, c'est la capacité des cosmologistes à tester un certain nombre d'hypothèses qu'ils font sur l'Univers, que ce soit en rapport avec les lois physiques qui le régissent ou les propriétés de ses constituants (neutrinos et matière noire par exemple [3]). Le nouveau catalogue d'amas de galaxies a en outre permis d'affiner les paramètres cosmologiques régissant la formation des structures dans l'Univers, comme la masse des neutrinos et l'époque de réionisation [4]. Aujourd'hui, ces données fournissent aux chercheurs du monde entier une base particulièrement solide pour explorer les époques les plus anciennes proches du Big Bang. En particulier, le phénomène appelé inflation cosmique qui, vraisemblablement, a transformé l'Univers initialement peut-être très chaotique en un milieu relativement homogène mais parsemé de minuscules fluctuations de densité qui permettront plus tard aux galaxies de se former.
Le regard de Planck sur le magnétisme de notre galaxie
L'espace interstellaire de notre Galaxie n'est pas vide. Il contient du gaz et de minuscules grains de poussière : la matière dont notre Galaxie dispose pour former de nouvelles étoiles et leurs planètes. La poussière interstellaire rayonne aux longueurs d'onde d'observation du satellite Planck. Comme la Terre ou le Soleil, l'espace interstellaire est parcouru par un champ magnétique. La force magnétique tend à aligner les grains, ce qui polarise leur rayonnement. Planck a mesuré pour la première fois cette polarisation sur l'ensemble du ciel.
La découverte du magnétisme de notre Galaxie est liée à celle des rayons cosmiques. Sans le champ magnétique, ces particules, accélérées par les supernovæ à des vitesses proches de la vitesse de la lumière, quitteraient rapidement la Galaxie. La force magnétique les retient. Le champ magnétique est lui tenu par la matière interstellaire. La matière, le champ magnétique et les rayons cosmiques constituent un ensemble dynamique : ils agissent en interaction les uns avec les autres. L'importance du champ magnétique dans ce trio est avérée depuis longtemps, mais les observations dont nous disposons pour l'étudier sont encore trop fragmentaires. Les astrophysiciens cherchent depuis longtemps à comprendre comment la gravité se joue du champ magnétique pour initier la formation des étoiles.
La mission Planck révèle aujourd'hui deux cartes inédites de la polarisation du ciel : une de l'émission synchrotron [5] des électrons du rayonnement cosmique et une de l'émission de la poussière interstellaire. Les données révèlent la structure du champ magnétique Galactique avec des détails sans précédent. La polarisation de l'émission synchrotron, comme celle de la poussière, indique la direction du champ magnétique. L'interprétation des observations est complexe car nous n'avons accès qu'à une projection d'une structure qui par essence est en trois dimensions. Les données doivent être confrontées à des modèles et des simulations numériques pour comprendre l'interaction entre matière et champ magnétique. Ce travail a déjà commencé au sein du consortium Planck mais il reste beaucoup à faire tant les données sont denses en information.
Note(s) : [1] La polarisation est une propriété de la lumière au même titre que la couleur ou que la direction de propagation. Cette propriété est invisible pour l'œil humain mais elle nous est familière (lunettes de soleil aux verres polarisés, lunettes 3D au cinéma, par exemple). Un faisceau lumineux qui se propage est en fait la résultante de minuscules vibrations d'un champ électrique et d'un champ magnétique. Si le champ électrique oscille préférentiellement dans une direction donnée, alors la lumière est polarisée. Certains phénomènes physiques produisent naturellement de la lumière polarisée, c'est le cas dans le rayonnement fossile. La mesure de la polarisation est faite par les deux instruments à bord du satellite dans ses sept canaux de 30 à 353 GHz. L'information est actuellement disponible dans quatre de ces sept canaux : dans les trois bandes de l'instrument basse fréquence et dans le canal à 353 GHz de l'instrument haute fréquence.
[2] Les résultats sont disponibles à cette adresse : http://www.cosmos.esa.int/web/planck/publications
[3] Voir la nouvelle INSU du 01/12/2014 « Planck : nouvelles révélations sur la matière noire et les neutrinos fossiles »
[4] L'Univers primordial était ionisé - les électrons et les protons n'étaient pas liés. L'émission du rayonnement fossile correspond à la formation des atomes : l'Univers est devenu neutre. Mais on sait par des études de quasars que l'Univers est aujourd'hui ionisé, et ce depuis plus de 12 ou 13 milliards d'années. Entre 380 000 ans et 1 milliard d'années l'Univers a donc été réionisé.
[5] L'émission synchrotron est le rayonnement émis par toute particule chargée en présence d'un champ magnétique. Son nom fait référence aux accélérateurs de particules où il est particulièrement intense. L'intensité du rayonnement dépend de l'énergie des électrons et de l'intensité du champ magnétique.
Les principaux laboratoires français impliqués dans la mission Planck : Les laboratoires français suivants ont été impliqués dans la construction puis dans l'analyse des données de l'instrument HFI (des mesures brutes aux cartes par fréquence), ainsi que dans l'interprétation astrophysique et cosmologique de l'ensemble des données de la mission Planck. Ces résultats sont notamment issus des mesures faites avec cet instrument, assemblé sous la direction de l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Sud) et exploité sous la direction de l'Institut d'astrophysique de Paris (CNRS/UPMC) par différents laboratoires impliquant le CEA, le CNRS et des universités et établissements : - APC, AstroParticule et cosmologie (Université Paris Diderot/CNRS/CEA/Observatoire de Paris), à Paris. - IAP, Institut d'astrophysique de Paris (CNRS/UPMC), à Paris. - IAS, Institut d'astrophysique spatiale (Université Paris-Sud/CNRS), à Orsay. - Institut Néel (CNRS), à Grenoble. - IPAG, Institut de planétologie et d'astrophysique de l'Observatoire des sciences de l'Univers de Grenoble (CNRS/Université Joseph Fourier), à Grenoble. - IRAP, Institut de recherche en astrophysique et planétologie de l'Observatoire Midi-Pyrénées (Université Paul Sabatier/CNRS), à Toulouse. - CEA-IRFU, Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers du CEA, à Saclay. - LAL, Laboratoire de l'accélérateur linéaire (CNRS/Université Paris-Sud), à Orsay. - LERMA, Laboratoire d'étude du rayonnement et de la matière en astrophysique (Observatoire de Paris/CNRS/ENS/Université Cergy-Pontoise/UPMC), à Paris. - LPSC, Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (Université Joseph-Fourier/CNRS/Grenoble-INP), à Grenoble. - CC-IN2P3 du CNRS, Centre de calcul de l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) du CNRS.
Pour en savoir plus : - Un article de CNRSleJournal qui retrace en vidéo les derniers résultats de la mission Planck - Le site web grand public de la mission Planck : www.planck.fr - Le site web du CNES sur Planck : http://smsc.cnes.fr/PLANCK/Fr/ - Films « Mission Planck » : 2013, images de l'Univers en formation, Planck 2014, de nouveaux résultats et Planck 2014, voir l'invisible, réalisés par Véronique Kleiner, produits par CNRS Images - Ces vidéos sont disponibles auprès de la vidéothèque du CNRS, videotheque-diffusion@cnrs.fr - Une foire aux questions sur les résultats
et la mission Planck, à télécharger (PDF)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hubble capture une rare triple conjonction de lunes
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Déclenchant une série d'instantanés comme un photographe de sport lors d'une course de NASCAR, le télescope spatial Hubble a capturé une vue rare sur trois des plus grandes lunes de Jupiter, passant comme un éclair à travers la face barrée de la planète géante gazeuse : Europe, Callisto et Io. Les quatre plus grandes lunes de Jupiter sont visibles communément passant devant le disque de la planète géante et projetant les ombres sur ses sommets des nuages. Cependant, voir trois lunes passant devant le disque de Jupiter dans le même temps est rare, seulement une ou deux fois en une dizaine d'années. Absente de la séquence, prise le 24 janvier 2015, est la lune Ganymède qui était trop loin de Jupiter en séparation angulaire pour faire partie de la conjonction.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Planck révèle que les premières étoiles
sont nés tard : Les nouvelles cartes du satellite Planck dévoile
la lumière "polarisée" du jeune Univers à travers
le ciel entier, révélant que les premières étoiles
se sont formées beaucoup plus tard qu'on le pensait.
Rosetta fond sur la comète pour une rencontre rapprochée
: La sonde Rosetta de l'ESA se prépare à une rencontre rapprochée
avec sa comète le 14 février, pendant laquelle elle passera à
juste 6km de la surface. La journée du mardi 3 février était
la dernière pendant laquelle Rosetta se trouvait à 26km de la
comète 67P/Churyumov–Gerasimenko, et marquait la fin de la période
d'orbite actuelle et le début d'une nouvelle phase pour le reste de cette
année. Rosetta a pris hier une nouvelle direction afin de préparer
la rencontre rapprochée de la semaine prochaine. Elle va d'abord s'éloigner
jusqu'à une distance d'environ 140km de la comète, qu'elle atteindra
le 7 février, avant de fondre sur la comète pour la rencontre
rapprochée qui aura lieu à 13h41 heure de Paris le 14 février.
Le passage au plus près se fera au niveau du plus grand lobe de la comète,
au-dessus de la région Imhotep.
VISTA perce la Voie Lactée
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Un nouveau cliché infrarouge de la Nébuleuse du trèfle révèle l'existence de nouvelles étoiles variables lointaine
Une image récemment acquise au moyen du télescope de sondage VISTA de l'ESO révèle la célèbre Nébuleuse du trèfle sous un jour nouveau, comme nimbée d'une lumière fantomatique. L'observation dans le domaine infrarouge permet aux astronomes de percer les régions centrales et poussiéreuses de la Voie Lactée, et donc d'observer de nombreux objets jadis masqués. En particulier, l'analyse d'une infime partie de l'un des sondages effectués par VISTA a abouti à la découverte de deux nouvelles étoiles variables de type Céphéide situées bien au-delà de la Nébuleuse du trèfle, très lointaines donc. Il s'agit des toutes premières étoiles de ce type détectées dans le plan central de la Voie Lactée, au-delà du bulbe central.
VISTA observe la Nébuleuse du trèfle et révèle l'existence d'étoiles variables masquées Crédit : ESO/VVV consortium/D. Minniti
Le télescope VISTA équipe l'Observatoire de Paranal de l'ESO au Chili. Dans le cadre de ses missions d'exploration du ciel austral, il cartographie les régions centrales de la Voie Lactée dans le domaine infrarouge, à la recherche de nouveaux objets dissimulés. Ce sondage noté VVV (Variables VISTA dans la Voie Lactée) consiste également à régulièrement observer les mêmes régions du ciel afin de repérer l'éventuelle existence d'objets dont la luminosité varie au fil du temps.
Une infime partie de la vaste base de données VVV a servi à créer cette nouvelle image saisissante d'un célèbre objet, la région de formation d'étoiles notée Messier 20, plus généralement connue sous l'appellation Nébuleuse du trèfle en raison des bandes sombres et fantomatiques qui la scindent en trois parties distinctes, nettement visibles au travers d'un télescope.
Les images classiques de la Nébuleuse du trèfle la montrent dans le domaine visible : elles révèlent ses lueurs rosées et bleutées résultant, d'une part de l'émission de photons par l'hydrogène ionisé, d'autre part de la diffusion de lumière de jeunes étoiles chaudes par de la poussière. Sur ces clichés figurent également de vastes nuages de poussière en absorption. L'image acquise par le télescope VISTA dans le domaine infrarouge se distingue nettement de ces clichés habituels : la nébuleuse n'est que l'ombre d'elle-même en effet. Les nuages de poussière paraissent bien moins proéminents et l'éclat des nuages d'hydrogène est à peine visible. La structure en trois parties est quasiment invisible.
Sur cette nouvelle image, le peu d'attrait visuel que suscite la nébuleuse se trouve toutefois compensé par le magnifique panorama qui s'offre au regard. Les épais nuages de poussière qui emplissent le disque de notre galaxie absorbent la lumière visible, mais sont transparents au rayonnement infrarouge que VISTA peut capter. Ainsi donc, VISTA peut voir bien au-delà de la Nébuleuse du trèfle et détecter des objets inconnus, situés de l'autre côté de la galaxie.
Par chance, cette image offre l'une de ces surprises que réserve l'imagerie infrarouge : une nouvelle paire d'étoiles variables, en apparence proche de la Nébuleuse du trèfle, en réalité environ sept fois plus éloignée [1], a été découverte lors de l'analyse des données de VISTA. Il s'agit d'étoiles variables de type Céphéide, brillantes mais instables, dont la luminosité varie périodiquement. Cette paire d'étoiles, dont les astronomes pensent qu'elles constituent les membres les plus éclatants d'un amas d'étoiles, sont les toutes premières variables Céphéides détectées à si grande distance de la Terre et à si grande proximité du plan central, de l'autre côté de la galaxie. Leur brillance varie selon une période de onze jours.
Notes [1] La Nébuleuse du trèfle se situe à quelque 5200 années-lumière de la Terre ; le centre de la Voie Lactée à environ 27 000 années-lumière, dans la même direction, et les Céphéides nouvellement découvertes sont distantes de quelques 37 000 années lumière.
Plus d'informations Ces résultats ont fait l'objet d'un article intitulé “Discovery of a Pair of Classical Cepheids in an Invisible Cluster Beyond the Galactic Bulge”, par I. Dekany et al., récemment publié dans la revue Astrophysical Journal Letters.
L'équipe est composée de I. Dékány (Institut d'Astrophysique du Millénaire, Santiago, Chili; Université Catholique du Chili, Santiago, Chili), D. Minniti (Université Andres Bello, Santiago, Chili; Institut d'Astrophysique du Millénaire ; Centre d'Astrophysique et des Technologies Associées; Observatoire du Vatican, Etat du Vatican, Italie), G. Hajdu (Université Catholique du Chili; Institut d'Astrophysique du Millénaire), J. Alonso-García (Université Catholique du Chili; Institut d'Astrophysique du Millénaire), M. Hempel (Université Catholique du Chili), T. Palma (Institut d'Astrophysique du Millénaire; Université Catholique du Chili), M. Catelan (Université Catholique du Chili; Institut d'Astrophysique du Millénaire), W. Gieren (Institut d'Astrophysique du Millénaire; Université de la Conception, Chili) et D. Majaes (Université de Sainte Marie, Halifax, Canada; Université de Mont Saint Vincent, Halifax, Canada).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est l'un des partenaires majeurs d'ALMA, le plus grand projet astronomique en service. Et, sur le Cerro Armazones, à proximité de Paranal, l'ESO est en train de construire le télescope géant européen de 39 mètres, l'E-ELT, qui sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - The Le sondage Variable VISTA dans la Voie Lactée
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Des astronomes du CWRU trouvent de nouveaux détails
dans la première galaxie spirale connue : Les astronomes du CWRU
(Case Western Reserve University) ont regardé profondément dans
l'espace pour découvrir les nouvelles fonctionnalités d'une galaxie
qui a été esquissée et photographiée depuis 170
ans. Les chercheurs ont pu voir de faibles panaches s'étendant du nord-est
et sud de la galaxie spirale voisine M51a, également appelée la
"Galaxie du Tourbillon", en prenant ce qui est essentiellement une
photographie faite par une exposition de 20 heures. L'image fournit également
de nouveaux détails du panache nord-ouest linéaire, qui lui-même
est de presque 120.000 années-lumière de long et révèle
un manque d'étoiles dans une partie de la queue du sud-est.
Samedi 21 mars 2015 : la « marée du siècle
» : La prochaine « marée du siècle »,
la première du nouveau millénaire, se produira le 21 mars. En
France, l'ampleur de la marée par rapport à sa valeur moyenne
est indiquée par le coefficient de marée, une valeur comprise
entre 20 et 120. Le 21 mars, il atteindra 119. Calculé par le SHOM (Service hydrographique et océanographique
de la marine) pour le port de Brest, il est ensuite appliqué aux côtes
de l'Atlantique et de la Manche. La marée sera spectaculaire, en particulier dans la
baie du Mont Saint-Michel. La célèbre baie est le deuxième
endroit au monde, après la baie de Fundy au Canada, où le marnage,
différence entre une pleine mer et une basse mer successives, est le
plus important. Le 21 mars 2015, le marnage dans la baie du Mont Saint-Michel
atteindra 14,15 m soit une hauteur plus importante qu'un immeuble de 4 étages !
La prudence est de mise car la mer va remonter très vite dans la baie.
La dernière "marée du siècle" s'était
produite le 10 mars 1997 et les prochaines auront lieu le 3 mars 2033 et le
14 mars 2051.
L'image nette record de Lofar donne aux astronomes une nouvelle
vision de la galaxie M 82 : Une équipe internationale d'astronomes
dirigée de Chalmers a utilisé le radiotélescope géant
Lofar pour créer l'image astronomique la plus nette jamais prise aux
longueurs d'onde de radio très longues. Faite en observant simultanément
depuis quatre pays, dont la Suède, l'image montre le centre de la galaxie
Messier 82 (M 82), également connue comme la Galaxie Cigare, à
11,5 millions d'années-lumière de la Terre. M 82 forme des étoiles
beaucoup plus rapidement que notre galaxie, la Voie lactée, et est un
objet de prédilection pour de nombreux astronomes qui étudient
l'évolution des étoiles et des galaxies. Dans les images prises
en lumière visible, M 82 abonde en étoiles, gaz et poussières.
Lofar nous montre une scène complètement différente. Dans
la nouvelle image extrêmement nette de Lofar nous voyons une collection
de points lumineux, qui sont probablement des restes de supernovae, explique
Eskil Varenius (Chalmers), qui a dirigé l'équipe internationale
de scientifiques derrière la nouvelle image.
Les jeunes galaxies vivant rapidement meurent en perdant le
gaz qui les maintient en vie : Les galaxies peuvent mourir prématurément
parce que le gaz dont elles ont besoin pour faire de nouvelles étoiles
est soudainement éjecté, suggère la recherche publiée
aujourd'hui. La plupart des galaxies vieillissent lentement car elles manquent
de matières premières nécessaires à la croissance
sur des milliards d'années. Mais une étude pilote regardant des
galaxies qui meurent jeunes a trouvé que certaines pourraient éjecter
ce gaz dès le début, les obligeant à rougir et mourir prématurément.
La météorite peut représenter le "fond
en gros" de la croûte cabossée de Mars : Une nouvelle
analyse spectroscopique de "Black Beauty", une météorite
trouvée dans le désert marocain, a donné aux scientifiques
une meilleure image de la croûte au-dessous de la poussière rouge
de Mars. NWA 7034, une météorite trouvée il y a quelques
années dans le désert marocain, est comme aucune autre roche jamais
trouvée sur Terre. Elle a été montrée être
un morceau de la croûte martienne vieux de 4,4 milliards d'années,
et selon une nouvelle analyse, les rochers comme ceci peuvent couvrir de vastes
étendues de Mars. Dans un nouveau document, les scientifiques rapportent
que des mesures spectroscopiques de la météorite sont en correspondance
parfaite avec les mesures orbitales des plaines martiennes sombres, des zones
où la couche de poussière rouge de la planète est mince
et les rochers dessous sont exposés. Les résultats suggèrent
que la météorite, surnommée Black Beauty, est représentative
du "fond en gros" des roches sur la surface de Mars, dit Kevin Cannon,
un étudiant diplômé de l'Université Brown et auteur
principal du nouveau papier. La recherche, co-rédigée par Jack
Mustard de Brown et Carl Agee de l'Université du Nouveau-Mexique, est
sous presse dans la revue Icarus.
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