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Documentations en langue française
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Un astronome amateur capture la naissance d'une supernova
: Une observation sans précédent d'une supernova, explosion d'une
étoile massive, a pu être capturée à ses tout débuts
par un astronome amateur, au moment exact où la supernova est devenue
visible dans le ciel. Ces données et des observations complémentaires
obtenues par une batterie de télescopes ont permis à une équipe
de chercheurs de plusieurs instituts du CONICET, en Argentine, et de l'université
Paris Diderot, du CNRS et du CEA, en France, de tester, pour la première
fois, les prédictions théoriques sur l'évolution initiale
de telles explosions stellaires. Ces résultats sont publiés dans
la revue Nature le 22 février 2018. Télécharger le communiqué de presse
Note : CONICET est l'agence nationale scientifique d'Argentine (Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas / Conseil National de Recherches Scientifiques et Techniques
Références : A surge of light at the birth of a supernova, Nature, le 22 février 2018. DOI : 10.1038
L'amélioration de l'étalon Hubble donne de nouvelles preuves pour la nouvelle physique dans l'Univers
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La nouvelle étude est la mesure la plus précise du taux d'expansion de l'Univers
Les bonnes nouvelles: les astronomes ont fait la mesure la plus précise à ce jour de la vitesse à laquelle l'univers est en expansion depuis le Big Bang. Les nouvelles éventuellement troublantes: cela peut signifier qu'il y a quelque chose d'inconnu dans la composition de l'Univers. Les nouveaux nombres restent en contradiction avec les mesures indépendantes de l'expansion de l'Univers primitif. Est-ce que quelque chose d'imprévu se produit dans les profondeurs de l'espace ?
Les astronomes ont fait un long chemin depuis le début des années 1900 alors qu'ils n'avaient pas la moindre idée que nous vivions dans un Univers en expansion. Avant que cela puisse être réalisé, les astronomes avaient besoin d'un bâton de mesure céleste précis pour calculer les distances aux objets lointains. À cette époque, des taches de lumière floues que nous connaissons maintenant comme des galaxies ont été considérées par de nombreux astronomes comme des objets à l'intérieur de notre Voie lactée. Mais, en 1913, l'astronome Henrietta Leavitt de Harvard a découvert des étoiles pulsantes uniques qui maintiennent une luminosité constante, peu importe où elles résident. Appelées variables Céphéides, ces étoiles devinrent des échelles fiables pour les astronomes pour mesurer les distances cosmiques de la Terre.
Quelques années plus tard, s'appuyant sur le travail de pionnier de Leavitt, l'astronome Edwin Hubble a trouvé une étoile variable Céphéide dans la nébuleuse d'Andromède. En mesurant la distance énorme de l'étoile, Hubble a prouvé que la nébuleuse était vraiment une galaxie entière — une île séparée de milliards d'étoiles loin de notre Voie lactée.
Il a continué à trouver beaucoup plus de galaxies à travers l'espace. Lorsqu'il a utilisé des variables Céphéides pour mesurer les distances des galaxies, il a constaté que plus une galaxie est éloignée, plus vite elle semble s'éloigner de nous. Cela l'a conduit à la découverte monumentale que notre Univers est uniformément en expansion dans toutes les directions. Et, même l'âge de l'Univers, qu'aujourd'hui nous connaissons est de 13,8 milliards ans, pourrait être calculé à partir du taux d'expansion.
Leavitt n'aurait pas imaginé que son travail sur les variables céphéides deviendrait le premier échelon solide d'une échelle de distance cosmique de techniques interconnectées qui permettrait des mesures à travers des milliards d'années-lumière.
Les derniers résultats du télescope Hubble qui solidifient l'échelle cosmique confirment une divergence lancinante montrant que l'Univers se développe plus vite maintenant que ce qu'on attendait de sa trajectoire vue peu après le Big Bang. Les chercheurs suggèrent qu'il peut y avoir une nouvelle physique en oeuvre pour expliquer l'incohérence. Une idée est que l'Univers contient une nouvelle particule subatomique à grande vitesse. Une autre possibilité est que l'énergie sombre, déjà connue pour accélérer le cosmos, peut éloigner les galaxies les unes des autres avec une force encore plus grande ou croissante.
L'étude de Hubble étend le nombre d'étoiles Céphéides analysées à des distances allant jusqu'à 10 fois plus loin dans notre galaxie que les résultats précédents de Hubble. Les nouvelles mesures aident à réduire le risque que l'écart dans les valeurs soit une coïncidence à 1 sur 5 000.
Illustration: NASA, ESA, A. Feild (STScI), and A Riess (STScI/JHU) Science: NASA, ESA, and A. Riess (STScI/JHU)
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Comètes C/2018 A6 (Gibbs), C/2018 B1 (Lemmon), P/2018 C1 (Lemmon-Read)
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C/2018 A6 (Gibbs) Alex R. Gibbs a découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 15 Janvier 2018 dans le cadre du Mt. Lemmon Survey. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux astrométristes ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2018 A6 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 24 Mai 2019 à une distance d'environ 2,8 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 13 Juillet 2019 à une distance d'environ 3,0 UA du Soleil, et une période d'environ 61,3 ans.
Avec la découverte de cette nouvelle comète, Alex R. Gibbs compte désormais 31 comètes à son actif (30 comètes découvertes en tant qu'unique découvreur et 1 découverte partagée).
C/2018 B1 (Lemmon) Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 25 Janvier 2018 avec le télescope de 1.5-m dans le cadre du Mt. Lemmon Survey. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. Des images antérieures à la découverte, obtenues les 16 et 28 Janvier 2017 par les membres de l'équipe de recherche de Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System), ont également été identifiées.
Les éléments orbitaux hyperboliques de la comète C/2018 B1 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 30 Mars 2018 à une distance d'environ 5,1 UA du Soleil.
P/2018 C1 (Lemmon-Read) Un objet montrant des caractéristiques cométaires a été découvert par Mike T. Read sur les images obtenues le 09 Février 2018 avec le télescope Spacewatch de 0.9-m f/3 de Kitt Peak. Il a également été découvert comme un objet ayant l'apparence d'un astéroïde et possible néo dans les images du 04 Février 2018 obtenues avec le télescope de 1.5-m du Mt. Lemmon Survey. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire a été confirmée et des images antérieures à la découverte prises le 16 Janvier 2018 par Pan-STARRS 1, Haleakala ont été trouvées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2018 C1 (Lemmon-Read) indiquent un passage au périhélie le 25 Février 2018 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil, et une période d'environ 13,1 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
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La formation de la galaxie d'Andromède enfin élucidée
: La galaxie spirale Andromède s'est structurée il y a moins de
3 milliards d'années, à la suite d'une collision majeure survenue
entre deux galaxies. C'est la conclusion rapportée par une étude
adossée à des moyens de calculs informatiques sans précédent
et dirigée par un astronome de l'Observatoire de Paris - PSL, au département
Galaxies, Etoiles, Physique et Instrumentation - GEPI (Observatoire de Paris
- PSL / CNRS / Université Paris Diderot). Celle-ci paraît en ligne
dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, en
date du 14 février 2018. Télécharger le communiqué
Références
: Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “A 2-3
billion year old major merger paradigm for the Andromeda galaxy and its outskirts”,
par F. Hammer et al., à paraître le 14 février 2018 dans
la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society (arXiv: 1801.04279).
Consulter le
site web
Hubble voit la mystérieuse tempête de Neptune qui rétrécit
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Les tempêtes sur Neptune jouent à faire coucou avec les astronomes planétaires
A 4,8 milliards de kilomètres sur la plus lointaine planète connue de notre Système solaire, une inquiétante tempête sombre et puante rétrécit comme le montrent les images de Neptune prises par le télescope spatial Hubble. D'immenses tempêtes sombres sur Neptune ont été découvertes à la fin des années 1980 par le vaisseau spatial Voyager 2. Depuis lors, seul Hubble a suivi ces caractéristiques insaisissables qui jouent un jeu de coucou au fil des ans. Hubble a trouvé deux tempêtes sombres qui sont apparues au milieu des années 1990 puis ont disparu. Cette dernière tempête a été vue pour la première fois en 2015, mais elle est en train de disparaître. Le matériau de la tache sombre peut être du sulfure d'hydrogène, avec la forte odeur d'œufs pourris.
Crédit : NASA, ESA, and M.H. Wong and A.I. Hsu (UC Berkeley)
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Le cannibalisme galactique généralisé du Quintette de Stephan scruté par le CFHT
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Une image multi-couleur extrêmement profonde du Télescope Canada-France-Hawaii (CFHT) apporte une nouvelle lumière sur la manière dont s'est formé ce célèbre groupe de 5 galaxies en cours de collision. Elle révèle des structures qui avaient jusqu'à présent échappé aux observateurs, en particulier la présence d'un halo rouge très étendu, constitué de vieilles étoiles, et centré sur une galaxie elliptique, NGC 7317, dont le rôle dans la dynamique de la collision avait été totalement ignoré dans les études précédentes. Ces résultats viennent d'être publiés dans la revue Monthly notices of the Royal Astronomical Society par une équipe de l'Observatoire astronomique de Strasbourg, du département d'astrophysique du CEA et de l'Observatoire de Lund (Suède).
L'image complète grand champ, capturée par la caméra MegaCam de 380 Mpx, et centrée sur la galaxie spirale proche NGC 7331, était initialement destinée à illustrer l'édition 2018 du calendrier du CFHT. Elle présente un grand nombre de structures galactiques et extragalactiques, certaines étendues et de très faibles brillances de surface, dont des filaments de poussières d'avant-plan (des cirrus de la Voie Lactée). L'attention des chercheurs s'est toutefois focalisée sur une concentration compacte de galaxies, présente dans ce champ mais bien plus distante à l'arrière plan de NGC 7331: il s'agit du fameux Quintette de Stephan, du nom de l'astronome français Édouard Stephan qui l'a observé pour la première fois.
Ce groupe compact de 5 galaxies spirales et elliptiques (en excluant une spirale, en apparence liée au système, mais bien située à l'avant plan, à la même distance que la galaxie massive NGC 7331), qui a été immortalisé par le télescope spatial Hubble avec une image devenue iconique, sert de prototype aux astrophysiciens pour étudier l'évolution collective des galaxies, soumises à toutes sortes de processus: interactions et collisions lentes, formant de multiples queues dites de marée, choc galactique à grande vitesse, balayage du gaz, flambée de formation stellaire et d'amas intergalactique.
A terme ce phénomène de cannibalisme galactique généralisé devrait aboutir à la formation d'une galaxie elliptique géante. A cause de ces spécificités, le Quintette de Stephan a été l'objet d'un grand nombre d'études basées sur les observations multi-longueur d'onde mais aussi sur les simulations numériques. La détection par le CFHT d'un halo rouge formé de vieilles étoiles et centré sur une galaxie qu'on pensait inerte ou récemment arrivée, la galaxie elliptique NGC 7317, implique que au contraire cette dernière interagit depuis très longtemps avec les autres membres du groupe. Le Quintette de Stephan serait donc bien plus âgé qu'on ne l'imaginait. Les modèles de formation et d'évolution de ce système emblématique devront donc être révisés.
Ce travail illustre le regain d'intérêt que connaît actuellement l'imagerie profonde optique tournée vers les galaxies proches. Plusieurs programmes d'observation, dont plusieurs réalisés au CFHT qui est particulièrement bien adapté pour ces études, s'attachent à reconstruire l'histoire passée des galaxies grâce à la détection dans leur environnement de structures faibles et étendues, une technique connue sous le nom d'archéologie galactique.
Chaque année le CFHT produit en collaboration avec l'éditeur italien Coelum un calendrier "Hawaiian Starlight" sur la base de belles images du ciel capturées par MegaCam. Ces images résultent d'observations dédiées obtenues grâce à du temps discrétionnaire du directeur lorsque les conditions atmosphériques, en particulier la stabilité de l'atmosphère sur le site d'observation du Maunakea, ne se prêtent pas aux observations scientifiques. Certaines de ces images peuvent parfois se révéler être d'un grand intérêt scientifique comme c'est le cas ici pour le Quintette de Stephan.
Référencve : https://academic.oup.com/mnrasl/article-abstract/475/1/L40/4794952?redirectedFrom=fulltext
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De l'eau probablement en abondance sur les planètes du système TRAPPIST-1
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Premier aperçu de la composition d'exoplanètes de type Terre
Une nouvelle étude révèle que les sept planètes en orbite autour de la naine ultra-froide et proche TRAPPIST-1 sont principalement composées de roches, et que certaines d'entre elles pourraient potentiellement contenir de l'eau en quantités supérieures à la Terre. Les densités des planètes, désormais plus précisément connues, laissent à penser que certaines de ces planètes pourraient être composées d'eau à hauteur de 5 pour cent de leur masse – à comparer aux océans terrestres qui ne constituent que 0.02% de la masse de la Terre. Les planètes les plus chaudes situées à plus grande proximité de leur étoile hôte sont susceptibles d'être environnées d'atmosphères de vapeur de densité élevée. Les plus distantes d'entre elles sont probablement recouvertes de glace. En termes de taille, de densité et de quantité d'ensoleillement, la quatrième planète apparaît comme la plus semblable à la Terre. Elle est certainement la plus rocheuse des sept planètes et a une température compatible avec de l'eau liquide à sa surface.
Artist's impressions of the TRAPPIST-1 planetary system - Crédit : ESO/M. Kornmesser
Des planètes en orbite autour de l'étoile rouge TRAPPIST-1 distante de 40 années-lumière de la Terre, ont été pour la première fois détectées en 2016 par le télescope TRAPPIST-South installé à l'Observatoire de La Silla de l'ESO. L'année suivante, des observations plus poussées menées au moyen de télescopes au sol tels le Very Large Telescope de l'ESO et le Spitzer Space Telescope de la NASA, ont montré que le système était composé d'au moins sept planètes dont la taille avoisine celle de la Terre. Elles furent baptisées TRAPPIST-1b, c, d, e, f, g et h, selon leur distance croissante à l'étoile centrale [1].
Des observations complémentaires viennent d'être effectuées à la fois avec des télescopes au sol parmi lesquels l'Observatoire de Paranal de l'ESO avec l'instrument SPECULOOS pratiquement terminé et les télescopes spatiaux de la NASA Spitzer Space Telescope et Kepler Space Telescope. Une équipe de scientifiques pilotée par Simon Grimm de l'Université de Berne en Suisse a ensuite appliqué les méthodes avancées de modélisation numérique à l'ensemble des données disponibles et en a déduit les valeurs de densité des planètes avec une précision supérieure à celle précédemment obtenue [2].
Simon Grimm revient sur la méthode de détermination des masses planétaires : “Les planètes du système TRAPPIST-1 sont situées à si grande proximité les unes des autres qu'elles interagissent au plan gravitationnel, de sorte que les instants auxquels elles passent devant leur étoile hôte se décalent progressivement. Ces décalages dépendent de la masse des planètes, de leurs distances respectives ainsi que d'autres paramètres orbitaux. Aidés d'un modèle informatique, nous sommes en mesure de simuler les orbites planétaires, de faire coïncider les transits calculés avec les valeurs observées, et donc d'en déduire les masses planétaires.”
Eric Agol, l'un des membres de l'équipe, explique l'intérêt des résultats obtenus : “Les études portant sur les exoplanètes ont depuis un certain temps pour objectif de déterminer la composition des planètes dont les dimensions et la température sont semblables à celles de la Terre. La découverte du système TRAPPIST-1 d'une part, les capacités des installations de l'ESO au Chili et du Télescope Spatial Spitzer de la NASA d'autre part, nous ont permis d'y parvenir – nous disposons désormais du tout premier aperçu de la composition d'exoplanètes de taille terrestre !”
Les mesures des densités, lorsqu'elles sont combinées aux modèles de compositions des planètes, suggèrent que les sept planètes du système TRAPPIST-1 ne sont pas des mondes rocheux stériles. Ils semblent être composés de matière volatile, probablement de l'eau [3], en quantités significatives – pouvant parfois atteindre 5% de la masse planétaire ; à titre comparatif, la quantité d'eau sur Terre ne représente que 0,02% de sa masse.
“Bien qu'elles nous renseignent sur les compositions planétaires, les valeurs de densités ne révèlent rien concernant l'habitabilité potentielle de ces planètes. Toutefois, cette étude constitue un pas important, dans la mesure où nous continuons d'explorer ce facteur d'habitabilité”, précise Brice-Olivier Demory, co-auteur à l'Université de Berne.
Les planètes intérieures TRAPPIST-1b et c sont vraisemblablement composées d'un noyau rocheux et entourées d'une atmosphère plus épaisse que celle de la Terre. TRAPPIST-1d est la moins massive des planètes – sa masse n'excède pas le tiers de la masse terrestre. Les scientifiques n'ont pu déterminer avec certitude la présence d'une atmosphère étendue, d'un océan ou d'une couche de glace en surface.
Les scientifiques ont été surpris de constater que TRAPPIST-1e est la seule planète du système dont la densité avoisine celle de la Terre, laissant à penser qu'elle est vraisemblablement dotée d'un noyau de fer plus dense et qu'elle n'a pas nécessairement une atmosphère épaisse, un océan ou une couche de glace en surface. Le fait que TRAPPIST-1e semble de composition plus rocheuse que les autres planètes est étrange. En termes de taille, de densité et d'irradiation en provenance de son étoile, elle est la planète la plus semblable à la Terre.
TRAPPIST-1f, g et h sont suffisamment éloignées de leur étoile hôte pour que de l'eau glacée recouvre leurs surfaces. Dans l'éventualité où elles seraient dotées d'une fine enveloppe atmosphérique, la présence de molécules complexes tel le dioxyde de carbone s'avèrerait improbable.
“Il est intéressant de noter que les planètes les plus denses ne sont pas celles situées à proximité directe de l'étoile hôte, et que les planètes les plus froides ne peuvent être entourées d'une atmosphère épaisse” précise Caroline Born, co-auteure de l'étude basée à l'Université de Zurich en Suisse.
A l'avenir, le système TRAPPIST-1 continuera d'être la cible d'études avancées depuis le sol et l'espace, au moyen de nombreuses installations tels l'Extremely Large Telescope de l'ESO et le James Webb Space Telescope du consortium NASA/ESA/CSA.
Les astronomes tentent de détecter d'autres planètes autour de naines rouges semblables à TRAPPIST-1. Comme l'explique Michaël Gillon, l'un des membres de l'équipe [4] : “Ce résultat souligne tout l'intérêt d'explorer les naines froides et proches telle TRAPPIST-1, à la recherche de transits de planètes de type Terre. Tel est précisément l'objectif de SPECULOOS, notre nouvel outil de recherche d'exoplanètes qui entrera très prochainement en service à l'Observatoire de Paranal de l'ESO au Chili.”
Notes : [1] Les planètes ont été détectées au moyen de l'instrumentation ci-après : TRAPPIST-South à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili ; TRAPPIST-North au Maroc ; NASA Spitzer Space Telescope ; l'instrument HAWK-I de l'ESO sur le Very Large Telescope implanté à l'Observatoire de Paranal au Chili ; le télescope UKIRT de 3,8 mètres à Hawaï ; le télescope Liverpool de 2 mètres et le télescope William Herschel de 4 mètres à La Palma, Iles Canaries ; et le télescope SAAO d'1 mètre en Afrique du Sud.
[4] Le réseau de télescopes de sondage SPECULOOS est en cours de finalisation à l'Observatoire de Paranal de l'ESO.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “The nature of the TRAPPIST-1 exoplanets”, by S. Grimm et al., à paraître au sein de la revue Astronomy & Astrophysics.
L'équipe est composée de Simon L. Grimm (Université de Bern, Centre dédié à l'Espace et à l'Habitabilité, Bern, Suisse), Brice-Olivier Demory (Université de Bern, Centre dédié à l'Espace et à l'Habitabilité, Bern, Suisse), Michaël Gillon (Institut de Recherche en Sciences Spatiales, Technologies et Astrophysique, Université de Liège, Liège, Belgique), Caroline Dorn (Université de Bern, Centre dédié à l'Espace et à l'Habitabilité, Bern, Suisse; University de Zurich, Institut des Sciences de l'Informatique, Zurich, Suisse), Eric Agol (Université de Washington, Seattle, Washington, Etats-Unis; Laboratoire Planétaire Virtuel de l'Institut d'Astrobiologie de la NASA, Seattle, Washington, Etats-Unis; Institut d'Astrophysique de Paris, Paris, France), Artem Burdanov (Institut de Recherche en Sciences Spatiales, Technologies et Astrophysique, Université de Liège, Liège, Belgique), Laetitia Delrez (Laboratoire Cavendish, Cambridge, Royaume-Uni; Institut de Recherche en Sciences Spatiales, Technologies et Astrophysique, Université de Liège, Liège, Belgique), Marko Sestovic (Université de Bern, Centre dédié à l'Espace et à l'Habitabilité, Bern, Suisse), Amaury H.M.J. Triaud (Institut d'Astronomie, Cambridge, Royaume-Uni; Université de Birmingham, Birmingham, Royaume-Uni), Martin Turbet (Laboratoire de Météorologie Dynamique, IPSL, Sorbonne Universités, UPMC Univ Paris 06, CNRS, Paris, France), Émeline Bolmont (Université Paris Diderot, AIM, Sorbonne Paris Cité, CEA, CNRS, Gif-sur-Yvette, France), Anthony Caldas (Laboratoire d'astrophysique de Bordeaux, Univ. Bordeaux, CNRS, Pessac, France), Julien de Wit (Département des Sciences de la Terre, de l'Atmosphère et des Planètes, Institut de Technologie du Massachusetts, Cambridge, Massachusetts, Etats-Unis), Emmanuël Jehin (Institut de Recherche en Sciences Spatiales, Technologies et Astrophysics, Université de Liège, Liège, Belgique), Jérémy Leconte (Laboratoire d'astrophysique de Bordeaux, Univ. Bordeaux, CNRS, Pessac, France), Sean N. Raymond (Laboratoire d'astrophysique de Bordeaux, Univ. Bordeaux, CNRS, Pessac, France), Valérie Van Grootel (Institut de Recherche en Sciences Spatiales, Technologies et Astrophysique, Université de Liège, Liège, Belgique), Adam J. Burgasser (Centre d'Astrophysique et des Sciences Spatiales, Université de Californie San Diego, La Jolla, Californie, Etats-Unis), Sean Carey (IPAC, Institut de Technologie de Californie, Pasadena, Californie, Etats-Unis), Daniel Fabrycky (Département d'Astronomie et d'Astrophysique, Univ. de Chicago, Chicago, Illinois, Etats-Unis), Kevin Heng (Université de Bern, Centre dédié à l'Espace et à l'Habitabilité, Bern, Suisse), David M. Hernandez (Département de Physique et Institut Kavli dédié à l'Astrophysique et à la Recherche Spatiale, Institut de Technologie du Massachusetts, Cambridge, Massachusetts, Etats-Unis), James G. Ingalls (IPAC, Institut de Technologie de Californie, Pasadena, Californie, Etats-Unis), Susan Lederer (Centre Spatial Johnson de la NASA, Houston, Texas, Etats-Unis), Franck Selsis (Laboratoire d'astrophysique de Bordeaux, Univ. Bordeaux, CNRS, Pessac, France) et Didier Queloz (Laboratoire Cavendish, Cambridge, Royaume-Uni).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens : - Lien vers le communiqué Hubble dédié aux atmosphères des planètes du système TRAPPIST-1 - Informations complémentaires concernant TRAPPIST-South - Informations complémentaires concernant SPECULOOS - Le Spitzer Space Telescope de la NASA - Le Kepler Space Telescope de la NASA
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hubble sonde les atmosphères d'exoplanètes dans la zone habitable TRAPPIST-1
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Les mondes dans la zone
habitable de l'étoile ne sont pas étouffés
sous des atmosphères primordiales
Artist's Concept: NASA and JPL/Caltech
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