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Sources
ou Documentations non francophones
Sources ou
Documentations en langue française
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Première collecte d'échantillons sur Ryugu par
Hayabusa2 : Dans la nuit du 21 au 22 février 2019, la première
collecte d'échantillons par la sonde Hayabusa2 a été opérée
par la JAXA, l'agence spatiale japonaise. Hayabusa2 a entamé sa descente
vers l'astéroïde Ryugu jeudi 21 février à 13h05 (heure
de Paris) et n'est restée que quelques secondes sur le lieu d'atterrissage
afin de tirer un petit projectile sur la surface visant collecter des échantillons
par impact. La sonde a ainsi réussi à récupérer
des échantillons du sol qui seront analysés après leur
retour sur Terre fin 2020. Il s'agit d'un moment historique pour la communauté
scientifique mondiale car c'est la première fois que des fragments d'un
astéroïde primitif carboné seront analysés sur Terre.
Une période d'analyses préliminaires au Japon sera suivie d'analyses
plus détaillées par des équipes internationales. Dans ces
phases d'analyses, le CNES et le CNRS seront impliqués selon trois processus
distincts. [Source
: Actualités du CNRS-INSU]
Première preuve d'un système d'eaux souterraines à l'échelle de la planète sur Mars
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Mars Express a révélé les premières preuves géologiques d'un système d'anciens lacs interconnectés qui étaient autrefois profondément enfouis sous la surface de la planète rouge, dont cinq peuvent contenir des minéraux essentiels à la vie.
Exemple de caractéristiques de bassin - Copyright NASA/JPL-Caltech/MSSS
Mars semble être un monde aride, mais sa surface montre des signes convaincants de l'existence d'une grande quantité d'eau sur la planète. Nous voyons des caractéristiques qui auraient eu besoin d'eau pour se former - des canaux d'écoulement ramifiés et des vallées , par exemple - et l'an dernier, Mars Express a détecté une flaque d'eau liquide sous le pôle sud de la planète.
Une nouvelle étude révèle maintenant l'étendue de l'eau souterraine sur l'ancienne Mars, qui n'était auparavant prédite que par des modèles.
Répartition des bassins jadis aqueux sur Mars - Copyright Topography: NASA/MGS/MOLA; Crater distribution: F. Salese et al (2019)
« Mars au début était un monde aquatique, mais comme le climat de la planète a changé, cette eau s'est retirée sous la surface pour former des mares et des 'eaux souterraines' », explique l'auteur principal Francesco Salese de l'Université d'Utrecht, aux Pays-Bas.
« Nous avons tracé cette eau dans notre étude, car son échelle et son rôle font l'objet de débats, et nous avons découvert la première preuve géologique d'un système d'eau souterraine à l'échelle de la planète sur Mars. »
Salese et ses collègues ont exploré 24 profonds cratères confinés dans l'hémisphère nord de Mars, avec des sols situés à environ 4.000 mètres sous le niveau de la mer martienne (un niveau qui, étant donné le manque de mers de la planète, est défini arbitrairement sur la base de l'altitude et de la pression atmosphérique).
Ils ont trouvé des caractéristiques sur les sols de ces cratères qui ne pouvaient s'être formées qu'en présence d'eau. De nombreux cratères contiennent de multiples caractéristiques, toutes situées à des profondeurs de 4.000 à 4.500 m, ce qui indique qu'ils contenaient autrefois des mares et des flots d'eau qui se modifiaient et se retiraient au fil du temps.
Evolution des bassins remplis d'eau au fil du temps - Copyright Images: NASA/JPL-Caltech/MSSS; Diagram adapted from F. Salese et al. (2019)
Les caractéristiques comprennent des canaux gravés dans les parois de cratère, des vallées creusées par les eaux souterraines saillantes, des deltas sombres et incurvés qui se seraient formés à mesure que le niveau des eaux montait et descendait, des terrasses striées à l'intérieur des parois de cratère formés par des eaux stagnantes, et des dépôts en forme d'éventail de sédiments associés à l'écoulement d'eau.
Le niveau de l'eau s'aligne sur les rives envisagées d'un océan martien présumé qui aurait existé sur Mars il y a entre trois et quatre milliards d'années.
« Nous pensons que cet océan pourrait s'être connecté à un système de lacs souterrains s'étendant sur toute la planète », ajoute le co-auteur Gian Gabriele Ori, directeur de l'École internationale de recherche en sciences planétaires de l'Université d'Annunzio (Italie).
« Ces lacs auraient existé il y a environ 3,5 milliards d'années. Ils pourraient donc être les contemporains d'un océan martien. »
Copyright Spacecraft image credit: ESA/ATG medialab; Mars: ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
L'histoire de l'eau sur Mars est complexe et elle est intimement liée à la compréhension de savoir si la vie y est née - et, le cas échéant, où, quand et comment elle l'a fait.
L'équipe a également repéré des traces de minéraux dans cinq des cratères qui sont liés à l'émergence de la vie sur Terre: argiles, carbonates et silicates divers. La découverte ajoute du poids à l'idée que ces bassins sur Mars ont peut-être déjà eu les ingrédients nécessaires pour accueillir la vie. En outre, ils étaient les seuls bassins suffisamment profonds pour croiser pendant de longues périodes la partie de la croûte de Mars saturée d'eau, des traces subsistant peut-être encore dans les sédiments actuels.
L'exploration de tels sites peut donc révéler des conditions propices à la vie passée et revêt donc une grande importance pour les missions astrobiologiques telles qu'ExoMars - une entreprise conjointe de l'ESA et de Roscosmos. Alors que ExoMars Trace Gas Orbiter étudie déjà Mars d'en haut, la prochaine mission démarrera l'année prochaine. Elle comprend un rover - récemment nommé d'après Rosalind Franklin - et une plate-forme scientifique de surface. Ele ciblera et explorera des sites martiens considérés comme étant des éléments clés dans la chasse aux signes de vie sur Mars.
« Des découvertes comme celle-ci sont extrêmement importantes; elles nous aident à identifier les régions de Mars les plus prometteuses pour retrouver des signes de la vie passée », déclare Dmitri Titov, scientifique du projet Mars Express de l'ESA.
« Il est particulièrement intéressant de constater qu'une mission aussi fructueuse sur la planète rouge, Mars Express, est désormais essentielle pour aider les futures missions telles qu'ExoMars à explorer la planète d'une manière différente. C'est un bel exemple de collaboration réussie de missions. »
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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de Michel ORY
Michel Ory, chasseur d'astéroïdes, nous raconte un monde qu'il connait bien : celui de ces petits objets célestes, tout là-haut, et de ceux qui les observent, ici-bas.
Non seulement les astéroïdes, ces « mini planètes » ont, chacun, leur histoire, mais le livre nous entraîne également à la rencontre de ceux qui les observent : un petit monde qui, lui aussi, gagne à être connu ! Un monde en voie d'extinction…
Avec quelques astronomes amateurs, Michel Ory fait en effet partie des derniers Mohicans célestes, dont la vie est rythmée par l'observation du ciel. Car aujourd'hui, force est de constater que le reste de l'humanité ne vit plus en symbiose avec la voûte céleste.
Et pourtant, au-delà des écrans et du virtuel, le ciel étoilé est un patrimoine à préserver, comme le tigre du Bengale ou les grandes pyramides d'Égypte. C'est aussi un formidable terrain d'aventures, à redécouvrir de toute urgence.
Astronome amateur, Michel Ory parcourt inlassablement le ciel depuis près de vingt ans à la recherche de petits corps du système solaire, astéroïdes ou comètes. Ce chasseur infatiguable a découvert, à lui seul, plus de 200 astéroïdes et 2 comètes.
- 144 Pages - 16,00 € - ISBN : 978-2-7465-1782-0 - Dimensions : 17 x 24 cm - Date de parution : 20/02/2019
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Aidez à nommer cinq lunes de Jupiter nouvellement découvertes
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En Juillet 2018, Scott Sheppard (Carnegie) a annoncé la découverte de 12 nouvelles lunes en orbite autour de Jupiter - 11 lunes extérieures "normales", et une qu'il a qualifié de "bizarre'. Cela a amené le nombre total de lunes connues de Jupiter à un nombre impressionnant de 79, le plus élevé de toutes les planètes de notre Système solaire.
Maintenant vous pouvez aider Sheppard et ses co-découvreurs à choisir le nom pour cinq de ces lunes nouvellement annoncées !
Le concours, lancé le 21 Février 2019, prendra fin le 15 Avril 2019. Pour participer, il suffit d'envoyer votre tweet à @JupiterLunacy et d'indiquer pourquoi vous l'avez choisi en utilisant 280 caractères maximum ou une courte vidéo. N'oubliez pas d'inclure le hashtag #NameJupitersMoons.
Les règles générales :
- Les Lunes de Jupiter doivent être nommées d'après
des personnages de la mythologie romaine ou grecque, descendants ou amoureux
du dieu connu sous le nom de Jupiter (Romain) ou de Zeus (Grecs).
- Les soumissions doivent comporter au maximum 16 caractères, de préférence
un mot.
- Les soumissions ne doivent pas être offensantes dans aucune langue ou
culture.
- Les soumissions ne doivent pas être trop similaires aux noms existants
de lunes ou d'astéroïdes.
- Les noms de nature purement ou principalement commerciale sont interdits.
- Les noms d'individus, de lieux ou d'événements principalement
connus pour leurs activités politiques, militaires ou religieuses ne
sont pas appropriés.
- Les noms commémorant des personnes vivantes ne sont pas autorisés.
Les règles pour chaque lune individuelle:
- S/2003 J5 (Jupiter LVII) qui est rétrograde et par conséquent
le nom doit être lié à Jupiter ou à Zeus et se terminer
par un «e».
- S/2003 J15 (Jupiter LVIII) qui est rétrograde et donc le nom doit être
lié à Jupiter ou Zeus et se terminer par un «e».
- S/2003 J3 (Jupiter LX) qui est rétrograde et donc le nom doit être
lié à Jupiter ou Zeus et se terminer par un «e».
- S/2017 J4 (Jupiter LXV) qui est prograde et donc le nom doit être lié
à Jupiter ou Zeus et se terminer par un «a».
- S/2018 J1 (Jupiter LXXI) qui est prograde et donc le nom doit être lié
à Jupiter ou Zeus et se terminer par un «a».
En savoir plus :
Vous trouverez plus de détails sur la manière dont l'Union astronomique
internationale nomme les objets astronomiques ici.
Cette
vidéo détaille quelques-uns des noms de lune possibles pour
Jupiter et peut vous en dire plus sur le fonctionnement du processus de dénomination
de lune Jupiter.
Assurez-vous que votre nom proposé n'est pas déjà utilisé:
- Les noms d'astéroïdes actuels peuvent être vérifiés
au Minor Planet Center de l'Union astronomique internationale, ici ou ici.
- Les noms existants des autres lunes de Jupiter peuvent être consultés
sur le site Web de Sheppard ici.
https://carnegiescience.edu/NameJupitersMoons
Signes d'ancien écoulement d'eau sur Mars
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Ces images du satellite Mars Express de l'ESA montrent un système ramifié et desséché de tranchées et de vallées, signes d'ancien écoulement d'eau évoquant un passé plus chaud et plus humide pour la planète rouge.
Vue perspective de l'ancien réseau de vallées fluviales sur Mars - Copyright ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Nous percevons Mars comme un monde froid et sec, mais de nombreuses preuves suggèrent que cela n'a pas toujours été le cas. Les recherches des années passées indiquent de plus en plus que la planète avait une atmosphère plus épaisse et plus dense, capable de capter beaucoup plus de chaleur et donc de faciliter et de soutenir l'écoulement d'eau liquide à la surface.
Réseau de vallées fluviales sur Mars dans le contexte - Copyright Topograp
Bien que ce ne soit plus le cas, nous voyons des signes clairs d'activité de l'eau dans le passé sur la surface martienne. Cette image montre l'une de ces régions: un système de vallées dans les hautes terres du sud de Mars, situé à l'est d'un grand cratère d'impact bien connu appelé Huygens et au nord de Hellas, le plus grand bassin d'impact de la planète. Âgés de 3,5 à 4 milliards d'années, les hauts plateaux du sud comptent parmi les parties les plus anciennes et les plus fortement cratérisées de Mars. On y trouve de nombreux signes d'anciens écoulements d'eau.
Vue topographique du réseau de vallée fluviale asséché sur Mars - Copyright ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
La topographie de cette région suggère que l'eau descendait du nord (à droite dans les images principale en couleurs, topographie et 3D) vers le sud (à gauche), creusant des vallées allant jusqu'à deux kilomètres de large et 200 mètres de profondeur. Nous voyons ces vallées telles qu'elles se présentent aujourd'hui, ayant subi une érosion importante depuis leur formation. Cette érosion est visible sous la forme de bords de vallée décomposés, lissés, fragmentés et disséqués, en particulier dans les vallées coupées d'est en ouest.
Globalement, le système de vallée semble se ramifier de manière significative, formant un motif un peu comme des branches d'arbres provenant d'un tronc central. Ce type de morphologie est connu sous le nom de «dendritique» - le terme est dérivé du mot grec pour arbre ( dendron ), et il est facile de voir pourquoi. Différents canaux se sont séparés de la vallée centrale, formant de petits affluents qui se sont souvent séparés lors de leur voyage aller.
Réseau de vallées fluviales asséchées sur Mars - Copyright ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Ce type de structure dendritique est également observé dans les systèmes de drainage sur Terre. Le fleuve Yarlung Tsangpo , qui tire son origine de sa source dans l'ouest du Tibet, en passant par la Chine, l'Inde et le Bangladesh, en est un exemple particulièrement intéressant. Dans le cas de cette image de Mars, ces canaux de branchement ont été probablement formé par le ruissellement des eaux de surface provenant d'un fleuve autrefois puissant, combiné à des précipitations abondantes. On pense que cet écoulement a coupé le terrain existant sur Mars, forgé de nouveaux chemins et sculpté un nouveau paysage.
Bien qu'on ne sache pas d'où provient toute cette eau - précipitations, nappes phréatiques, fonte des glaciers? - tout cela a nécessité pour Mars un passé beaucoup plus chaud et plus aqueux pour la planète que nous voyons aujourd'hui.
Réseau de vallée fluviale de Mars en 3D - Copyright ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Ce climat plus chaud et plus humide soulève une question fascinante: celle de savoir si les conditions auraient été propices à la vie - un sujet au cœur de l'exploration de Mars. L'année prochaine, l'ESA et Roscosmos lanceront la mission ExoMars comprenant un rover - récemment nommé Rosalind Franklin - et une plateforme pour les sciences de surface. Le rover se rendra dans des endroits intéressants pour percer sous la surface à la recherche de signes de vie - la première mission de ce genre. Pendant ce temps, ExoMars Trace Gas Orbiter continue d'analyser l'atmosphère de manière plus détaillée que jamais, en portant un intérêt particulier aux gaz potentiellement liés à une activité biologique ou géologique, et d'identifier les zones souterraines où de la glace d'eau ou des minéraux hydratés sont présents.
Cette succession d'engins spatiaux sur Mars - à la fois en orbite et à la surface - assure la présence à long terme de l'ESA dans la science et l'exploration sur Mars. La prochaine étape envisagée par l'ESA, en collaboration avec des partenaires internationaux, consiste à renvoyer un échantillon de Mars sur Terre - une tâche ambitieuse qui fournira des trésors scientifiques aux générations futures.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hippocampe : Le Working Group for Planetary System Nomenclature
de l'Union Astronomique Internationale a approuvé le nom d'Hippocampe
pour la lune Neptune XIV = S/2004 N 1 [MPEC 2019-D16]
La minuscule lune de Neptune repérée par Hubble pourrait s'être détachée d'une plus grande lune
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L'expression "un morceau du vieux bloc" s'applique apparemment aussi aux lunes extérieures de notre Système solaire.
Une minuscule lune tournant autour de Neptune qui a été découverte dans les photos prises par le télescope spatial Hubble en 2013 a toujours intrigué les astronomes, car elle est très proche d'une lune beaucoup plus grande appelée Protée (Proteus). Les orbites des deux lunes sont actuellement distantes d'environ 12.000 kilomètres.
Protée, mesurant 260 km de diamètre, a à peu près la taille de l'État de l'Ohio. En revanche, Hippocampe est de seulement 32 kilomètres, ou la taille de la métropole de Columbus, Ohio. Protée devrait avoir gravitationnellement balayée ou avalée la lune tout en dégageant son chemin orbital.
Les indices de l'origine d'Hippocampe proviennent d'images de Voyager 2 de la NASA datant de 1989 qui montrent un grand cratère d'impact sur Protée, presque assez grand pour avoir brisé la lune. Apparemment, un petit morceau de Protée a été expulsé et a lentement migré loin du corps parent.
Le système satellitaire de Neptune a une histoire violente et torturée. Il y a plusieurs milliards d'années, Neptune a capturé la grande lune Triton de la ceinture de Kuiper. La gravité de Triton aurait déchiré le système satellitaire d'origine de Neptune. Triton s'installa sur une orbite circulaire et les débris des lunes neptuniennes brisées se retrouvèrent en une seconde génération de satellites naturels. Cependant, les bombardements de comètes ont continué à faire des dégâts, conduisant à la naissance d'Hippocampe, qui pourrait être considérée comme un satellite de troisième génération.
Crédit : NASA, ESA, and M. Showalter (SETI Institute)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Une Super-Terre à seulement 8 années-lumière de la Terre découverte par l'Observatoire de Haute-Provence
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Une équipe internationale d'astronomes [1] a découvert la troisième exoplanète la plus proche de notre système solaire, distante de 8 années-lumière seulement. Une découverte permise grâce au spectrographe SOPHIE, installé sur le télescope de 1,93m de l'Observatoire de Haute-Provence. Cette planète, dont la masse est trois fois celle de la Terre, est en orbite autour de l'étoile Gl411, située dans la constellation de la Grande Ourse. Probablement rocheuse, elle est, avec Proxima Centaure b, la planète tellurique la mieux adaptée à une caractérisation directe.
Scruter les atmosphères des planètes extra-solaires, en particulier des planètes ressemblant à la Terre, est un objectif crucial de l'astronomie des prochaines décennies. Cela nous permettra notamment de comprendre leurs points communs et leurs différences avec les planètes du Système solaire. « Des observations directes permettant de caractériser les planètes extraterrestres de type terrestre ne seront possibles dans les années à venir que si la cible est une des exoplanètes les plus proches de nous. Il est donc crucial aujourd'hui de découvrir nos plus proches voisins » déclare Xavier Delfosse, chercheur à l'Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble (IPAG, Université Grenoble-Alpes/CNRS), et responsable d'une équipe recherchant ces exoplanètes voisines.
Cette équipe s'est en particulier focalisée sur les planètes en orbite autour des étoiles de type « naines rouges », de petites étoiles dont la masse est moins de la moitié de celle du Soleil. Pourquoi chercher des planètes autour de ce type d'étoiles ? Les naines rouges représentent 80 % des étoiles de notre galaxie, et sont donc majoritaires parmi les étoiles entourant notre Système solaire. De plus, la moindre masse de ce type d'étoiles facilite la détection de planètes à la fois plus petites (et donc potentiellement de type terrestre), et situées dans la zone habitable de leur étoile (où les conditions seraient favorables à l'apparition de la vie) ; des planètes qui auraient donc des points communs avec la Terre.
Pour cela les chercheurs utilisent depuis 12 années le spectrographe SOPHIE, installé sur le télescope de 193cm de l'Observatoire de Haute-Provence, situé dans les Alpes-de-Haute-Provence (04). C'est ce même télescope qui a permis la découverte de la toute première planète extra-solaire en 1995. « Parmi les étoiles que nous observons, nous avons accumulé 155 mesures sur Gl411 [2], le quatrième système stellaire le plus proche de nous, situé à seulement 8 années-lumière » explique Melissa Hobson, doctorante au Laboratoire d'astrophysique de Marseille (LAM, Aix-Marseille Université/CNRS/CNES). « En analysant de manière très détaillée nos données, il se révèle clairement qu'une planète est en orbite autour de cette étoile ».
En mesurant très précisément les vitesses de l'étoile, SOPHIE a détecté de très petits mouvements provoqués par la masse de la planète sur son étoile au cours de son orbite. L'équipe de chercheurs a ainsi pu conclure à l'existence d'une planète autour de Gl411. Nommée Gl411b, cette planète a une masse trois fois supérieure à celle de la Terre, et tourne autour de son étoile en 13 jours. Elle est également très proche de cette dernière, puisque la distance qui la sépare de son astre est de 0,08 UA [3] : Gl411b est cinq fois plus proche de son étoile que Mercure ne l'est de notre Soleil.
Cependant comme l'étoile Gl411 est elle-même plus froide que le Soleil (sa température de surface est de 3300°C, contre 5500°C pour le Soleil), Gl411b ne reçoit ainsi de son étoile que 3,5 fois plus d'énergie que la Terre n'en reçoit du Soleil. Cela la place cependant en deçà de la zone habitable, et il est probable que cette planète ait davantage de points communs avec Vénus.
Environ 200 exoplanètes ont déjà été détectées et caractérisées à l'Observatoire de Haute-Provence. Mais Gl411b est la plus proche (et la moins massive) de ces planètes puisqu'il s'agit, au moment de sa découverte, de la troisième exoplanète la plus proche de notre Système solaire. « Sa proximité et sa luminosité en font une cible idéale pour de futures études destinées notamment à étudier son atmosphère » confie Rodrigo Díaz de l'Université de Buenos Aires, chercheur associé à l'Institut d'astrophysique de Paris (IAP, CNRS/Université Pierre & Marie Curie), et premier auteur de la publication. « Des telles études semblent pouvoir être à la portée de l'instrumentation qui sera installée sur l'ELT [4]. » Gl411b constituerait alors (avec Proxima Centauri b, découverte en 2016) l'une des deux cibles les mieux adaptées à une caractérisation par imagerie directe. Elle permettra notamment d'aider à comprendre le comportement des planètes juste en deçà de la zone habitable, et de mieux saisir les limites de celle-ci.
Note(s): [1] Les laboratoires français impliqués
sont : l'Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble
(IPAG, Université Grenoble-Alpes/CNRS), le Laboratoire d'astrophysique
de Marseille (LAM, Aix-Marseille Université/CNRS/CNES), l'Institut
d'astrophysique de Paris (IAP, CNRS/Université Pierre &
Marie Curie), l'Observatoire de Haute-Provence (OHP, CNRS/Aix-Marseille
Université/Institut Pythéas).
Référence : R. F. Díaz, X. Delfosse, M. J. Hobson, I. Boisse, N. Astudillo-Defru, X. Bonfils, G. W. Henry, et al. The SOPHIE search for northern extrasolar planets. XIV. A temperate (Teq~300 K) super-earth around the nearby star Gliese 411, accepté pour publication dans Astronomy & Astrophysics (2019) https://arxiv.org/abs/1902.06004
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Les comètes bilobées s'érodent aussi aux confins du système solaire, révélant leur structure interne
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Les comètes sont des corps glacés formés au début de l'histoire du système solaire. Depuis restées éloignées du Soleil, elles conservent en elle la mémoire de ce système solaire primordial. Si les comètes peuvent s'éroder lors de passage au voisinage du Soleil, leur évolution géologique reste méconnue. Cependant, une équipe internationale de chercheurs [1] a mis en évidence un nouveau processus d'érosion, dû à la forme même de la comète. En étudiant la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, cible de la mission Rosetta, les chercheurs ont ainsi montré que les comètes dites de « forme bilobée » évoluent principalement par érosion mécanique due aux mouvements de cisaillement d'un lobe par rapport à l'autre. Cette découverte apporte de nouvelles perspectives sur les processus d'érosion des comètes et leur structure interne.
Les planètes du système solaire se sont formées il y a environ 4,5 milliards d'années, par accrétion progressive de corps plus petits, d'une taille variant de de 1 km à plus de 1000 km. Les comètes sont des petits corps glacés de taille kilométrique, qui ont survécu à cette période d'accrétion. Les comètes ont depuis été conservées loin du soleil, au-delà de Neptune, où la température ne dépasse pas quelques dizaines de degrés Kelvin. Dans cet environnement glacé, elles ont pu conserver les propriétés physiques et chimiques du système solaire primordial. Celles-ci contiennent donc des informations essentielles pour comprendre les origines du système solaire et étudier les mécanismes de formation et la composition des planètes. Par ailleurs, les molécules organiques que renferment les comètes sont importantes pour comprendre le rôle qu'elles ont pu jouer dans le développement de la vie sur Terre.
La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, cible de la mission Rosetta et objet de cette étude, provient de la ceinture de Kuiper, située au-delà de Neptune, où elle est restée depuis sa formation dans un environnement très froid. La forme bilobée du noyau de 67P résulte de l'accrétion de deux objets, qui a probablement eut lieu pendant le premier milliard d'année suivant la formation du système solaire. Les formes bilobées sont courantes pour les comètes et se retrouvent sur plus de la moitié de celles qui ont été visitées par des sondes spatiales. Les images récentes de Ultima Thulé prises par la sonde New Horizon montrent que cette forme bilobée pourrait aussi être commune pour de nombreux objets de la ceinture de Kuiper.
Les comètes sont des corps glacés, qui s'érodent et perdent de la matière lorsqu'elles s'approchent du Soleil. L'étude des processus d'érosion est fondamentale pour comprendre comment ils modifient la forme globale du noyau, et ainsi séparer l'inné (« le primordial ») de l'acquis (« l'évolutif ») pour déterminer dans quelle mesure les comètes contiennent-elles encore des traces du système solaire primordial. L'érosion du noyau cométaire par sublimation des glaces à sa surface est étudiée depuis les années 1950, mais le lien entre érosion et forme globale du noyau n'est toujours bien compris. Quant à l'importance des processus et des structures géologiques dans l'érosion du noyau, c'est un sujet nouveau, très peu étudié.
Cette étude s'appuie sur les images de la comète 67P, prises par les caméras OSIRIS de la sonde spatiale Rosetta (Fig. 1) de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) qui est restée deux ans en orbite autour d'elle. Avec l'exemple de la comète 67P, nous démontrons l'existence et l'importance de l'érosion mécanique pour les noyaux cométaires de forme bilobée. Cette érosion mécanique résulte de leur forme particulière, qui entraine des déformations par cisaillement au niveau de leur cou, la partie joignant les deux lobes. Plus précisément, notre étude tridimensionnelle de plus de 2800 linéaments montre la présence d'un réseau de fractures et de failles formées par cisaillement, sur des échelles décamétriques à hectométriques (Fig. 1). Ce réseau se propage à l'intérieur du noyau, sur plus de 500 m de profondeur, dans un milieu mécaniquement homogène et cassant, i.e. qui n'entrave pas la propagation des fractures.
Le nouveau mécanisme d'érosion mécanique découvert ici est quasi indépendant de la distance au Soleil, puisque lié à la géométrie particulière des comètes bilobées, et a pu ainsi se poursuivre pendant plusieurs milliards d'années, lorsque 67P était dans la ceinture de Kuiper, au-delà de Neptune (Fig. 2). Ce mécanisme n'est pas restreint à 67P et pourrait s'appliquer aux autres comètes bilobées, ainsi qu'à tous les petits corps glacés de forme bilobées de la ceinture de Kuiper. C'est un processus important, qui modèle la forme globale du noyau et sa structure interne, même loin du soleil, lorsque la sublimation de la glace d'eau est négligeable
Les implications sont importantes puisque ce processus d'érosion mécanique pourrait expliquer la fragmentation inexpliquée de certains noyaux cométaires, dont le cou aurait été fragilisé par les fractures, ou encore certains sursauts d'activité à grande distance du soleil, résultant de l'ouverture de nouvelles fractures et le glissement de failles dans le noyau. Ces découvertes montrent aussi que, contrairement à ce que nous pensions, ces petits corps bilobés peuvent être géologiquement actifs, même s'ils résident aux confins du système solaire.
Note(s): [1] Les laboratoire français impliqués dans cette étude sont : le Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (LAM, Aix-Marseille Université/CNRS/CNES), le Centre européen de recherche et d'enseignement des géosciences de l'environnement (CEREGE, CNRS/Aix-Marseille Université), et le laboratoire Géosciences Paris-Sud (GEOPS, CNRS/Université Paris-Sud/Université Paris-Saclay).
Référence : C. Matonti, N. Attree, O. Groussin, L. Jorda, S. Viseur, et al. Bilobate comets morphology and internal structure controlled by shear deformation, Nature Geoscience (2019) doi:10.1038/s41561-019-0307-9
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
La mission du rover Opportunity de la NASA sur Mars arrive
à sa fin : L'un des exploits les plus réussis et les plus
durables de l'exploration interplanétaire, la mission du rover Opportunity
de la NASA s'achève, après presque 15 ans passés à
explorer la surface de Mars et à jeter les bases du retour de la NASA
sur la planète rouge. Le rover Opportunity a cessé de communiquer
avec la Terre lorsqu'une forte tempête de poussière sur l'ensemble de la planète
Mars a recouvert son emplacement en juin 2018. Après plus d'un millier
de commandes pour rétablir le contact, les ingénieurs du centre
de contrôle des opérations spatiales du Jet Propulsion Laboratory
(JPL) de la NASA ont tenter de relancer Opportunity mardi, en vain. La communication
finale du rover a été reçue le 10 juin. Conçu pour
ne durer que 90 jours martiens et parcourir 1 100 mètres, Opportunity
a largement dépassé toutes les attentes en termes d'endurance,
de valeur scientifique et de longévité. En plus de dépasser
son espérance de vie de 60 fois, le rover a parcouru plus de 45 km au
moment où il a atteint son point de chute final le plus approprié
sur Mars - Perseverance Valley. Opportunity a atterri dans la région
de Meridiani Planum sur Mars le 24 janvier 2004, sept mois après son
lancement à partir de la base aérienne de Cap Canaveral en Floride.
Son jumeau rover, Spirit, avait atterri 20 jours plus tôt dans le cratère
Gusev, large de 166 km, de l'autre côté de Mars. Spirit a parcouru
près de 8 km avant la fin de sa mission en mai 2011.
Hubble révèle les atmosphères dynamiques d'Uranus et de Neptune
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Les deux planètes principales au-delà de Saturne n'ont été visitées qu'une seule fois par un vaisseau spatial, quoique de façon brève. Le vaisseau spatial Voyager 2 de la NASA est passé auprès d'Uranus en 1986 et de Neptune en 1989. Notre touriste robotique dans l'espace lointain a capturé les seules images détaillées et en gros plan de ces mondes monstrueux. Pour Neptune, les images ont révélé une planète à l'atmosphère dynamique avec deux mystérieux tourbillons sombres. Uranus, cependant, semblait sans particularité. Mais ces vues n'étaient que de brefs instantanés. Elles ne pouvaient pas capturer l'évolution des atmosphères des planètes au fil du temps, pas plus qu'un simple instantané de la Terre ne pourrait informer les météorologues du comportement météorologique. Et elles subissent des changements saisonniers prolongés dans leurs orbites de plusieurs décennies. Depuis la rencontre de Voyager, le télescope spatial Hubble a eu l'occasion de surveiller ces mondes comme un météorologue assidu.
Depuis le lancement de Hubble en 1990, les astronomes l'ont utilisé pour constituer un album d'images de la planète extérieure. La surveillance annuelle de ces mondes géants permet maintenant aux astronomes d'étudier les changements saisonniers à long terme, ainsi que de capturer les conditions météorologiques transitoires. Un de ces événements insaisissables est encore une autre tempête sombre sur Neptune, illustrée dans la dernière image de la planète par Hubble (à droite).
Le nouvel cliché du télescope d'Uranus (à gauche) montre que la géante de glace n'est pas une tapisserie planétaire. Une vaste calotte polaire brillante sur le pôle nord domine l'image. La calotte, qui peut se former en raison des changements saisonniers du flux atmosphérique, est devenue beaucoup plus importante que lors d'observations antérieures remontant au survol de Voyager 2, lorsque la planète, en hiver, semblait terne.
Crédit : NASA, ESA, A. Simon (NASA Goddard Space Flight Center), and M.H. Wong and A. Hsu (University of California, Berkeley)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Des bulles de jeunes étoiles flamboyante
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Cette éblouissante région du Grand Nuage de Magellan (GNM) peuplée d'étoiles nouvellement formées a été acquise par l'instrument MUSE (Multi Unit Spectroscopic Explorer) installé sur le Very Large Telescope de l'ESO. La densité relativement faible de poussière au sein du GNM et la formidable acuité visuelle de MUSE ont permis de scruter cette région dans les moindres détails dans le domaine visible.
Crédit : ESO, A McLeod et al.
Cette région du Grand Nuage de Magellan (GNM) étincelle de couleurs chatoyantes sur cette image acquise par l'instrument MUSE (Multi Unit Spectroscopic Explore) sur le Very Large Telescope (VLT) de l'ESO. La région, baptisée LHA 120-N 180 B – N 180 B pour faire court – constitue un type de nébuleuse appelée région H II, et une abondante source de nouvelles étoiles.
Le GNM est une galaxie satellite de la Voie Lactée, principalement visible depuis l'hémisphère sud. Distante de quelque 160 000 années lumière seulement de la Terre, elle est l'une de nos plus proches voisines. En outre, l'unique bras spiral de GNM nous faisant quasiment face, nous pouvons explorer des régions telle N180 B avec une relative facilité.
Les régions H II sont composées de nuages interstellaires d'hydrogène ionisé – c'est à dire de noyaux d'atomes d'hydrogène totalement dépourvus d'électrons. Ces régions sont de véritables cocons stellaires – les jeunes étoiles massives qui naissent en leur sein sont responsables de l'ionisation du gaz environnant, et créent ces images spectaculaires. La forme particulière de N180 B résulte de la présence d'une gigantesque bulle d'hydrogène ionisé entourée de quatre bulles de dimensions inférieures.
Dans les profondeurs de ce nuage brillant, MUSE a détecté un jet issu d'une étoile naissante – un objet stellaire jeune et massif doté d'une masse 12 fois supérieure à celle de notre Soleil. Le jet – baptisé Herbig–Haro 1177 ou HH 1177 pour faire court, figure dans le détail sur l'image annexe. C'est la toute première fois qu'un jet de ce type est observé en lumière visible à l'extérieur de la Voie Lactée – généralement, ils sont obscurcis par leur environnement poussiéreux. Toutefois, l'environnement relativement peu poussiéreux du GNM permet à HH 1177 d'être observé aux longueurs d'onde visibles. S'étendant sur près de 33 années lumière, il est l'un des plus longs jets observés à ce jour.
HH 1177 nous conte les premiers instants de vie des étoiles. Le faisceau est très collimaté; il s'étend très peu à mesure qu'il se déplace. Les jets tels que celui-ci sont associés aux disques d'accrétion de leur étoile. Ils nous renseignent sur le processus d'accrétion de la matière par les étoiles naissantes. Les astronomes ont découvert que les étoiles de faible masse, tout comme celles de masse élevée, lancent des jets collimatés tel HH 1177 au moyen de semblables processus – ce qui laisse à supposer que les étoiles massives se forment similairement à leurs homologues de faible masse.
MUSE a récemment bénéficié d'une importante mise à jour de ses fonctionnalités au travers de l'ajout d'une Installation d'Optique Adaptative, le mode Champ de Vue Etendu qui a capté sa première lumière en 2017. Une installation d'optique adaptative permet aux télescopes de l'ESO de compenser les effets de flou générés par l'atmosphère terrestre – et donc de générer des images d'étoiles parfaitement nettes et hautement résolues. Le récent ajout du Mode Champ Etroit a conféré à MUSE une vision presque aussi nette que celle du Télescope Spatial Hubble du consortium NASA/ESA – et donc le potentiel d'explorer l'Univers en des détails bien plus fins qu'auparavant.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “An optical parsec-scale jet from a massive young star in the Large Magellanic Cloud” et paru au sein de la revue Nature.
L'équipe de recherche est composée de A. F. McLeod (qui a piloté l'étude alor qu'il était à l'Université de Canterbury en Nouvelle Zélande, et est désormais rattaché au Département d'Astronomie de l'Université de Californie à Berkeley, et au Département de Physique et d'Astronomie de l'Université Technologique du Texas aux Etats-Unis), M. Reiter (Département d'Astronomie, Université du Michigan, Ann Arbor, Etats-Unis), R. Kuiper (Institut d'Astronomie et d'Astrophysique, Université de Tübingen, Allemagne), P. D. Klaassen (Centre de Technologie et d'Astronomie, Observatoire Royal d'Edimbourg, Royaume-Uni) et C. J, Evans (Centre de Technologie et d'Astronomie, Observatoire Royal d'Edimbourg, Royaume-Uni).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens : - Lien vers la publication scientifique - Plus de détails concernant MUSE - Plus d'informations concernant le VLT
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes P/2018 V5 (Trujillo-Sheppard), P/2019 A8 (PANSTARRS), P/2019 B2 (Groeller)
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P/2018 V5 (Trujillo-Sheppard) Une nouvelle comète a été découverte sur les images prises les 06 et 07 Novembre 2018 et le 08 Janvier 2019 avec le télescope Subaru de 8.2-m f/2.2 basé au Mauna Kea sur l'île d'Hawaï dans le cadre du NEO Follow-Up Program de l'Université d'Hawaii. Scott S. Sheppard a rapporté que cet objet montrait une queue d'environ 9" en P.A. 276° sur les images du 07 Novembre 2018 et une queue de 19" en P.A. 277° le 08 Janvier 2019. La comète a été détectée par Chadwick Trujillo sur les images prises par Scott Sheppard.
Des images antérieures à la découverte, obtenues par Pan-STARRS 1 les 28, 29 et 30 Septembre 2017, le 28 Octobre 2017, les 17 et 20 Novembre 2017, et le 18 Août 2018, ont été identifiées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2018 V5 (Trujillo-Sheppard) indiquent un passage au périhélie le 03 Octobre 2018 à une distance d'environ 4,7 UA du Soleil, et une période d'environ 26,8 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
P/2019 A8 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par l'équipe de recherche de Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System), Yudish Ramanjooloo rapportant que cet objet montrait une queue d'environ 10" à l'angle de position d'environ 285°, avec une FWHM de 2,6" (comparée à une FWHM de 1,2" à 1,4" pour les étoiles proches) sur les images obtenues le 11 Janvier 2019 avec Pan-STARRS 1. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2019 A8 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 26 Août 2018 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil, et une période d'environ 5,6 ans pour cette comète de type Encke.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 01 Septembre 2018 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil, et une période d'environ 6,1 ans.
P/2019 B2 (Groeller) Une nouvelle comète a été découverte par Hannes Gröller sur les images obtenues le 26 Janvier 2019 avec le télescope Schmidt de 0.68-m du Catalina Sky Survey. Dans le rapport initial de cet objet, H. Groeller a décrit une queue d'environ 10" à l'angle de position de 290-320°. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. Des images antérieures à la découverte, obtenues les 04, 13 et 25 Janvier 2019 par Pan-STARRS 1, ont également été identifiées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2019 B2 (Groeller) indiquent un passage au périhélie le 08 Juin 2019 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 7,5 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
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