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La première comète interstellaire pourrait être la plus ''pure'' jamais découverte
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De nouvelles observations réalisées à l'aide du Very Large Telescope de l'Observatoire Européen Austral (le VLT de l'ESO) indiquent que la comète vagabonde 2I/Borisov, qui n'est que la deuxième et la plus récente visiteuse interstellaire de notre système solaire, est l'une des plus " pures " jamais observées. Les astronomes pensent que cette comète n'est probablement jamais passée près d'une étoile, ce qui en fait un vestige intacte du nuage de gaz et de poussière dont elle est issue.
Image de la comète interstellaire 2I/Borisov capturée avec le VLT - Crédit : ESO/O. Hainaut
2I/Borisov a été découverte par l'astronome amateur Gennady Borisov en août 2019 et il a été confirmé qu'elle venait d'au-delà du système solaire quelques semaines plus tard. "2I/Borisov pourrait être la première comète véritablement "pure" jamais observée", explique Stefano Bagnulo, de l'Armagh Observatory and Planetarium, en Irlande du Nord (Royaume-Uni), qui a dirigé la nouvelle étude publiée aujourd'hui dans Nature Communications. L'équipe pense que la comète n'était jamais passée près d'une étoile avant de frôler le Soleil en 2019.
Bagnulo et ses collègues ont utilisé l'instrument FORS2 du VLT de l'ESO, situé dans le nord du Chili, pour étudier 2I/Borisov en détail en utilisant une technique appelée polarimétrie [1]. Comme cette technique est régulièrement utilisée pour étudier les comètes et d'autres petits corps de notre système solaire, l'équipe a pu comparer le visiteur interstellaire avec nos comètes locales.
L'équipe a découvert que 2I/Borisov possède des propriétés polarimétriques distinctes de celles des comètes du système solaire, à l'exception de Hale-Bopp. La comète Hale-Bopp a suscité l'intérêt du public à la fin des années 1990 parce qu'elle était facilement visible à l'œil nu, et aussi parce qu'elle était l'une des comètes les plus intactes que les astronomes n'aient jamais observée. Avant son dernier passage, on pense que Hale-Bopp n'est passée qu'une seule fois devant le Soleil et qu'elle a donc été à peine affectée par le vent et le rayonnement solaires. Cela signifie qu'elle était "pure", avec une composition très similaire à celle du nuage de gaz et de poussière à partir duquel elle s'est formée - ainsi que le reste du système solaire - il y a environ 4,5 milliards d'années.
En analysant la polarisation et la couleur de la comète pour recueillir des indices sur sa composition, l'équipe a conclu que 2I/Borisov est en fait encore plus « pure » que Hale-Bopp. Cela signifie qu'elle porte les signatures intactes du nuage de gaz et de poussière à partir duquel elle s'est formée.
« Le fait que les deux comètes soient remarquablement similaires laisse supposer que l'environnement dans lequel 2I/Borisov a vu le jour n'est pas si différent, en termes de composition, de l'environnement des débuts du système solaire », explique Alberto Cellino, co-auteur de l'étude, de l'Observatoire d'astrophysique de Turin, Institut national d'astrophysique (INAF), Italie.
Olivier Hainaut, astronome à l'ESO en Allemagne, qui étudie les comètes et d'autres objets géocroiseurs mais n'a pas participé à cette nouvelle étude, partage cet avis. « Le résultat principal – à savoir que 2I/Borisov ne ressemble à aucune autre comète à l'exception de Hale-Bopp - est très fort », dit-il, et il ajoute « il est très plausible qu'elles se soient formées dans des conditions très similaires. »
« L'arrivée de 2I/Borisov en provenance de l'espace interstellaire a été la première occasion d'étudier la composition d'une comète provenant d'un autre système planétaire et de vérifier si la matière qui en emane est, d'une manière ou d'une autre, différente de notre matière originelle », explique Ludmilla Kolokolova, de l'université du Maryland aux États-Unis, qui a participé aux recherches présentées dans Nature Communications.
Stefano Bagnulo espère que les astronomes auront une autre occasion, encore meilleure, d'étudier en détail une comète vagabonde avant la fin de la décennie. « L'ESA prévoit de lancer Comet Interceptor en 2029, qui aura la capacité d'observer un autre objet interstellaire de passage, si l'on en découvre un sur une trajectoire appropriée », explique-t-il, faisant référence à une prochaine mission de l'Agence Spatiale Européenne.
L'histoire d'une origine cachée dans la poussière
Même sans mission spatiale, les astronomes peuvent utiliser les nombreux télescopes terrestres pour se faire une idée des différentes propriétés des comètes vagabondes comme 2I/Borisov. « Imaginez la chance que nous avons eue qu'une comète provenant d'un système situé à des années-lumière de nous ait simplement fait un voyage jusqu'à notre porte par hasard », déclare Bin Yang, astronome à l'ESO au Chili, qui a également profité du passage de 2I/Borisov dans notre système solaire pour étudier cette comète mystérieuse. Les résultats de son équipe sont publiés dans Nature Astronomy.
Bin Yang et son équipe ont utilisé les données de l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), dont l'ESO est partenaire, ainsi que celles du VLT de l'ESO, pour étudier les grains de poussière de 2I/Borisov afin de recueillir des indices sur la naissance de la comète et les caractéristiques de son système d'origine.
Ils ont découvert que la coma de 2I/Borisov - une enveloppe de poussière entourant le corps principal de la comète - contient des granules compacts, des grains d'environ un millimètre ou plus. En outre, ils ont constaté que les quantités relatives de monoxyde de carbone et d'eau dans la comète ont changé radicalement à mesure qu'elle se rapprochait du Soleil. L'équipe, qui comprend également Olivier Hainaut, estime que cela indique que la comète est composée de matériaux qui se sont formés à différents endroits de son système planétaire.
Les observations de Bin Yang et de son équipe suggèrent que la matière du foyer planétaire de 2I/Borisov s'est mélangée depuis la proximité de son étoile jusqu'à une zone plus lointaine, peut-être en raison de l'existence de planètes géantes, dont la forte gravité remue la matière dans le système. Les astronomes pensent qu'un processus similaire s'est produit au début de la vie de notre système solaire.
Bien que 2I/Borisov soit la première comète vagabonde à passer près du Soleil, elle n'est pas le premier visiteur interstellaire. Le premier objet interstellaire à avoir été observé passant près de notre système solaire était ?Oumuamua, un autre objet étudié avec le VLT de l'ESO en 2017. Classé à l'origine comme une comète, ?Oumuamua a ensuite été reclassé comme un astéroïde car il n'avait pas de coma.
Notes [1] La polarimétrie est une technique permettant de mesurer la polarisation de la lumière. La lumière se polarise, par exemple, lorsqu'elle passe à travers certains filtres, comme les lentilles des lunettes de soleil polarisées ou la matière cométaire. En étudiant les propriétés de la lumière solaire polarisée par la poussière d'une comète, les chercheurs peuvent obtenir des informations sur la physique et la chimie des comètes.
Plus d'informations La recherche révélee dans la première partie de ce communiqué a été présentée dans un article intitule “Unusual polarimetric properties for interstellar comet 2I/Borisov” publié dans Nature Communications (doi: 10.1038/s41467-021-22000-x). La seconde partie du communiqué présente l'étude intitulée “Compact pebbles and the evolution of volatiles in the interstellar comet 2I/Borisov” publiée dans Nature Astronomy (doi: 10.1038/s41550-021-01336-w).
L'équipe qui a mené la première étude est composée de S. Bagnulo (Armagh Observatory & Planetarium, UK [Armagh]), A. Cellino (INAF – Osservatorio Astrofisico di Torino, Italy), L. Kolokolova (Department of Astronomy, University of Maryland, US), R. Nežic (Armagh; Mullard Space Science Laboratory, University College London, UK; Centre for Planetary Science, University College London/Birkbeck, UK), T. Santana-Ros (Departamento de Fisica, Ingeniería de Sistemas y Teoría de la Señal, Universidad de Alicante, Spain; Institut de Ciencies del Cosmos, Universitat de Barcelona, Spain), G. Borisov (Armagh; Institute of Astronomy and National Astronomical Observatory, Bulgarian Academy of Sciences, Bulgaria), A. A. Christou (Armagh), Ph. Bendjoya (Université Côte d'Azur, Observatoire de la Côte d'Azur, CNRS, Laboratoire Lagrange, Nice, France), et M. Devogele (Arecibo Observatory, University of Central Florida, US).
L'équipe qui a mené la seconde étude est composée de Bin Yang (European Southern Observatory, Santiago, Chile [ESO Chile]), Aigen Li (Department of Physics and Astronomy, University of Missouri, Columbia, USA), Martin A. Cordiner (Astrochemistry Laboratory, NASA Goddard Space Flight Centre, USA and Department of Physics, Catholic University of America, Washington, DC, USA), Chin-Shin Chang (Joint ALMA Observatory, Santiago, Chile [JAO]), Olivier R. Hainaut (European Southern Observatory, Garching, Germany), Jonathan P. Williams (Institute for Astronomy, University of Hawai‘i, Honolulu, USA [IfA Hawai‘i]), Karen J. Meech (IfA Hawai‘i), Jacqueline V. Keane (IfA Hawai‘i), et Eric Villard (JAO and ESO Chile).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Le Vaste Réseau (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA), une installation astronomique internationale, est le fruit d'un partenariat entre l'ESO, la U.S. National Science Foundation (NSF) et le National Institutes of Natural Sciences (NINS) du Japon en coopération avec la République du Chili. ALMA est financé par l'Observatoire Européen Austral (ESO) pour le compte de ses Etats membres, la NSF en coopération avec le National Research Council du Canada (NRC), le National Science Council of Tawain (NSC) et le NINS en coopération avec l'Academia Sinica (AS) à Taiwan et le Korea Astronomy and Space Science Institute (KASI). La construction et la gestion d'ALMA sont supervisées par l'ESO pour le compte de ses Etats membres, par le National Radio Astronomy Observatory (NRAO) dirigé par Associated Universities, Inc (AUI) en Amérique du Nord, et par le National Astronomical Observatory of Japan (NAOJ) pour l'Asie de l'Est. L'Observatoire commun ALMA (JAO pour Joint ALMA Observatory) apporte un leadership et un management unifiés pour la construction, la mise en service et l'exploitation d'ALMA.
Liens - Articles scientifiques: - Bagnulo et. al, Nature Communications - Yang et. al, Nature Astronomy - Pour les scientifiques : Vous avez une histoire ? racontez-la !
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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de Michel ORY
Un des phénomènes les plus impressionnants de l'Univers nous dévoile peu à peu tous ses secrets.
Crainte de mauvais présages dans l'Antiquité, supposées maintenant avoir joué un rôle majeur dans le développement de la vie sur Terre, les comètes sont une éternelle source d'études et de fascination pour les astronomes amateurs comme pour les professionnels.
Fourmillant de conseils pratiques et d'anecdotes, le livre de Michel Ory nous immerge dans la vie quotidienne de ces chasseurs de comètes. Comment en découvrir une ? Comment se la faire attribuer ? Peut-on déterminer son orbite, calculer sa trajectoire, anticiper son retour ?
On découvre une communauté internationale de passionnés qui, depuis longtemps, contribue sans relâche à l'étude de ces phénomènes célestes. De nombreuses photos et des illustrations réalisées par le dessinateur de presse Pitch Comment viennent enrichir l'ensemble.
Professeur de physique au lycée cantonal de Porrentruy, ancien journaliste et astronome amateur passionné, Michel Ory écume les observatoires aux quatre coins du globe, à la recherche de ces phénomènes célestes. En 2008, par la découverte de 304P/Ory, il intègre la « communauté » des chasseurs/découvreurs de comètes.
Sommaire : 1. Découvrir sa première comète – 2. Origine et nature des comètes – 3. Les étoiles filantes, des poussières de comètes – 4. Cometography, la référence mondiale – 5. Mes amateur(e)s stars – 6. Souvent perdues, parfois retrouvées – 7. Ils ont décroché le jackpot – 8. L'affaire Bappu et la légende Ikeya – 9. Une comète pour la science – 10. Comment observer les comètes depuis son jardin ? – 11. Voir la prochaine grande comète – Annexe. Où évoluent les comètes dans le système solaire ? – Bibliographie – Glossaire – Index
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Des astronomes capturent l'image des champs magnétiques situés en périphérie du trou noir de la galaxie M87
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Après avoir acquis la toute première image d'un trou noir, la collaboration de l'Event Horizon Telescope (EHT) révèle ce jour l'aspect, en lumière polarisée, de l'objet massif situé au centre de la galaxie Messier 87 (M87). C'est la toute première fois que les astronomes peuvent mesurer la polarisation, une signature des champs magnétiques, à si grande proximité du pourtour d'un trou noir. Ces observations permettent de mieux comprendre la façon dont la galaxie M87, distante de quelque 55 millions d'années lumière, est capable d'éjecter des flux énergétiques depuis son noyau.
Vue du trou noir supermassif de M87 en lumière polarisée - Crédit : EHT Collaboration
« Nous sommes en train d'acquérir l'indispensable élément de compréhension du comportement des champs magnétiques autour des trous noirs, et de l'impact, sur cette région extrêmement compacte, de toute cette activité sur la génération de puissants jets qui s'étendent bien au-delà de la galaxie » détaille Monika Moscibrodzka, coordinatrice de Groupe de Travail sur la Polarimétrie de l'EHT et Professeur adjointe à l'Université Radboud aux Pays-Bas.
Le 10 avril 2019, les scientifiques ont publié la toute première image d'un trou noir, révélant l'existence d'une structure annulaire brillante en périphérie d'une région centrale sombre – l'ombre du trou noir. Depuis lors, la collaboration EHT a approfondi les données acquises en 2017 sur l'objet supermassif situé au coeur de la galaxie M87. Ils ont découvert qu'une fraction significative de la lumière encerclant le trou noir de M87 est polarisée.
« Ces travaux constituent une réelle avancée : la polarisation de la lumière est porteuse d'informations nous permettant de mieux comprendre les processus physiques à l'œuvre derrière l'image acquise en avril 2019, ce qui était impossible auparavant », précise Iván Martí-Vidal, également Coordinateur du Groupe de Travail sur la Polarimétrie de l'EHT et Chercheur Emérite du GenT à l'Université de Valence en Espagne. D'ajouter : “l'acquisition de cette nouvelle image en lumière polarisée a requis des années de travail, durant lesquelles des techniques complexes ont été utilisées pour obtenir et analyser les données.”
La lumière se polarise lorsqu'elle traverse certains filtres, tels les verres des lunettes de Soleil polarisantes, ou lorsqu'elle provient de régions de l'espace caractérisées par des températures élevées et la présence de champs magnétiques. Tout comme les lunettes de Soleil polarisées améliorent notre vue en réduisant les reflets et l'éblouissement générés par des surfaces brillantes, les astronomes peuvent affiner leur vision d'une région située en périphérie d'un trou noir en examinant la polarisation de la lumière qui en est issue. Plus précisément, la polarisation permet aux astronomes de cartographier les lignes de champ magnétique bordant le pourtour du trou noir.
« Les images polarisées nouvellement publiées sont essentielles pour comprendre la façon dont le champ magnétique aide le trou noir à « se nourrir » de la matière environnante et à émettre de puissants jets » ajoute Andrew Chael, membre de la collaboration EHT, membre du NASA Hubble au Centre Princeton dédié à la Science Théorique et de la Princeton Gravity Initiative aux Etats-Unis.
Les puissants jets de matière et d'énergie émis par le noyau de M87 s'étendent sur plus de 5000 années lumière. Ils constituent l'une des caractéristiques les plus mystérieuses et les plus énergétiques de la galaxie. La plupart de la matière située à proximité de l'horizon d'un trou noir s'y déverse. Toutefois, certaines des particules environnantes s'échappent quelques instants avant d'être capturées, puis sont projetées loin dans l'espace sous la forme de jets.
Afin de mieux comprendre ce processus, les astronomes ont utilisé différents modèles décrivant le comportement de la matière à proximité d'un trou noir. Toutefois, ils ne comprennent pas encore totalement la façon dont des jets de dimension supérieure à celle de la galaxie sont expulsés par les régions centrales, comparables en termes de taille à celle du Système Solaire, ni la manière dont la matière tombe dans le trou noir. La nouvelle image du trou noir et de son ombre en lumière polarisée a permis aux astronomes de la collaboration EHT de sonder, pour la toute première fois, la région située en proche périphérie du trou noir au sein de laquelle interagissent la matière entrante et la matière éjectée.
Ces observations offrent de nouvelles informations relatives à la structure des champs magnétiques situés en proche périphérie du trou noir. Il est ainsi apparu que seuls les modèles théoriques postulant l'existence d'un gaz fortement magnétisé rendent compte des observations de la collaboration EHT au niveau de l'horizon des événements.
“Les observations suggèrent que les champs magnétiques présents sur le pourtour du trou noir sont suffisamment puissants pour repousser le gaz de température élevée et l'aider à résister à l'attraction gravitationnelle du trou noir. Seul le gaz qui traverse le champ peut tourbillonner vers l'intérieur, jusqu'à l'horizon des événements” précise Jason Dexter, Professeur adjoint à l'Université Boulder du Colorado, Etats-Unis, et Coordinateur du Groupe de Travail sur la Théorie à l'EHT.
Afin d'observer le centre de la galaxie M87, la collaboration a associé huit télescopes répartis dans le monde entier – parmi lesquels figurent le Vaste Réseau (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA) et l'Atacama Pathfinder Experiment (APEX) opérant tous deux depuis le nord du Chili, et dont l'Observatoire Européen Austral (ESO) est partenaire. Ainsi, l'EHT constitue un télescope virtuel de la taille de la Terre. L'impressionnante résolution des images acquises au moyen de l'EHT permettrait de mesurer la taille d'une carte de crédit à la surface de la Lune.
« Grâce à ALMA et APEX qui, par leur situation méridionale améliorent la qualité de l'image en étendant le réseau EHT à l'hémisphère Sud, les scientifiques européens ont pu jouer un rôle central dans cette étude » ajoute Ciska Kemper, scientifique du programme européen ALMA à l'ESO. « Avec ses 66 antennes, ALMA s'est imposé lors de la collecte globale du signal en lumière polarisée, tandis qu'APEX se révéla essentiel pour la calibration de l'image. »
« Les données d'ALMA se sont avérées essentielles pour calibrer, imager et interpréter les observations de l'EHT, imposant de strictes contraintes aux modèles théoriques rendant compte du comportement de la matière à proximité de l'horizon des événements d'un trou noir », précise Ciriaco Goddi, scientifique à l'Université Radboud et à l'Observatoire de Leiden aux Pays-Bas, qui a dirigé une étude annexe reposant sur les seules observations d'ALMA.
Le dispositif de l'EHT a permis à l'équipe d'observer directement l'ombre du trou noir et l'anneau de lumière qui l'encercle. La nouvelle image en lumière polarisée montre clairement que l'anneau est magnétisé. Les résultats de cette étude font l'objet de la publication, ce jour, de deux articles distincts au sein de The Astrophysical Journal Letters par la collaboration EHT. Ce travail de recherche a impliqué plus de 300 chercheurs issus de divers organismes et universités du monde entier.
“L'EHT progresse rapidement, bénéficiant d'innovations technologiques et de l'ajout constant de nouveaux observatoires au réseau initial. Nous nous attendons à ce que les futures observations de l'EHT révèlent avec une précision accrue la structure du champ magnétique autour du trou noir et les processus physiques qui gouvernent le gaz chaud présent dans cette région”, conclut Jongho Park, membre de la collaboration EHT et membre de de l'Association des principaux Observatoires de l'Asie de l'Est à l'Institut d'Astronomie et d'Astrophysique de l'Academie Sinica à Taipei.
Plus d'informations : Cette étude a fait l'objet de la publication, ce jour, au sein de la revue The Astrophysical Journal Letters, de deux articles distincts : "First M87 Event Horizon Telescope Results VII: Polarization of the Ring" et "First M87 Event Horizon Telescope Results VIII: Magnetic Field Structure Near The Event Horizon" par la collaboration EHT. Ces deux publications sont accompagnées d'un article intitulé "Polarimetric properties of Event Horizon Telescope targets from ALMA" par Goddi, Martí-Vidal, Messias et la collaboration EHT, accepté pour publication au sein de The Astrophysical Journal Letters.
La collaboration EHT implique plus de 300 chercheurs issus des continents africain, asiatique, européen, nord et sud américains. Cette collaboration internationale vise à capturer les images de trous noirs les plus détaillées possible en créant un télescope virtuel de la taille de la Terre. Soutenue par un formidable élan international, l'EHT associe des télescopes existants au moyen de systèmes novateurs, créant ainsi un nouvel instrument doté du pouvoir de résolution angulaire le plus élevé à ce jour.
Parmi les télescopes utilisés figurent : ALMA, APEX, le télescope de 30 mètres de l'Institut de Radioastronomie Millimétrique (IRAM), l'Observatoire NOEMA de l'IRAM, le télescope James Clerk Maxwell (JCMT), le Large Millimeter Telescope (LMT), le Submillimeter Array (SMA), le Submillimeter Telescope (SMT), le South Pole Telescope (SPT), le Kitt Peak Telescope, et le Greenland Telescope (GLT).
Le consortium EHT se compose de 13 instituts partenaires : l'Institut d'Astronomie et d'Astrophysique de l'Academie Sinica, l'Université d'Arizona, l'Université de Chicago, l'Observatoire Est Asiatique, l'Université Goethe de Frankfort, l'Institut de Radioastronomie Millimétrique, le Large Millimeter Telescope, l'Institut Max Planck dédié à la Radioastronomie, l'Observatoire Haystack du MIT, l'Observatoire National Astronomique du Japon, l'Institut Perimeter de Physique Théorique, l'Université Radboud et l'Observatoire Astrophysique Smithsonian.
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Le Vaste Réseau (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA), une installation astronomique internationale, est le fruit d'un partenariat entre l'ESO, la U.S. National Science Foundation (NSF) et le National Institutes of Natural Sciences (NINS) du Japon en coopération avec la République du Chili. ALMA est financé par l'Observatoire Européen Austral (ESO) pour le compte de ses Etats membres, la NSF en coopération avec le National Research Council du Canada (NRC), le National Science Council of Tawain (NSC) et le NINS en coopération avec l'Academia Sinica (AS) à Taiwan et le Korea Astronomy and Space Science Institute (KASI). La construction et la gestion d'ALMA sont supervisées par l'ESO pour le compte de ses Etats membres, par le National Radio Astronomy Observatory (NRAO) dirigé par Associated Universities, Inc (AUI) en Amérique du Nord, et par le National Astronomical Observatory of Japan (NAOJ) pour l'Asie de l'Est. L'Observatoire commun ALMA (JAO pour Joint ALMA Observatory) apporte un leadership et un management unifiés pour la construction, la mise en service et l'exploitation d'ALMA.
Le groupe de travail BlackHoleCam a reçu la subvention Synergy de 14 millions d'euros du Conseil Européen de la Recherche en 2013. Les principaux chercheurs de ce groupe se nomment : Heino Falcke, Luciano Rezzolla et Michael Kramer. Les instituts partenaires sont JIVE, IRAM, MPE Garching, IRA/INAF Bologna, SKA et ESO. BlackHoleCam fait partie de la collaboration Event Horizon Telescope.
Liens : - Publications scientifiques - Page Web de l'ESO consacrée à l'EHT - Blog de l'ESO consacré à l'EHT - Scientifiques, Vous avez une histoire ? racontez-la !
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes C/2021 C5 (PANSTARRS), P/2009 Q1 = P/2021 E1 (Hill), C/2021 C6 (Lemmon), C/2021 D2 (ZTF)
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C/2021 C5 (PANSTARRS) Richard Weryk a annoncé la découverte d'une comète dans quatre images de 45 secondes en bande w prises par Pan-STARRS 1 le 12 Février 2021. Des observations antérieures à la découverte ont été signalées plus tard, obtenues par Pan-STARRS le 22 Décembre 2020, le 23 Janvier et le 06 Février 2021, et obtenues par le Mt. Lemmon Survey le 23 Janvier 2021.
Les éléments orbitaux de la comète C/2021 C5 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 10 Février 2023 à une distance d'environ 3,2 UA du Soleil.
P/2009 Q1 = P/2021 E1 (Hill) Erwin Schwab a signalé la redécouverte de la comète P/2009 Q1 (Hill) dans les images CCD obtenues le 11 Mars 2021 avec le télescope Schmidt de 0.8-m f/3 de Calar Alto-Schmidt. La redécouverte a été confirmée par Diana Abreu le 14 Mars 2021 avec le télescope de 1.0-m f/4.4 de l'ESA Optical Ground Station, Tenerife. La comète P/2009 Q1 (Hill), d'une période d'environ 13 ans avec un passage au périhélie le 04 Juillet 2000 à une distance d'environ 2,8 UA du Soleil et observée pour la dernière fois le 11 Novembre 2009, avait été découverte le 27 Août 2009 par Rik E. Hill dans le cadre du Catalina Sky Survey.
Rob Matson a trouvé par la suite des images de la comète sur trois images de Heleakala-NEAT de 1996, ce qui lui a permis de la retrouver dans deux nuits de plus à partir de 1998. Elle était très lumineuse dans les images de 1996 montrant une coma évidente, mais à peine détectable en 1998.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2009 Q1 = P/2021 E1 (Hill) indiquent un passage au périhélie le 22 Mai 2022 à une distance d'environ 2,7 UA du Soleil, et une période d'environ 13 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2009 Q1 = P/2021 E1 (Hill) a reçu la dénomination définitive de 420P/Hill en tant que 420ème comète périodique numérotée.
C/2021 C6 (Lemmon) Un objet détecté le 07 Février 2021 par le Mt. Lemmon Survey a été initialement signalé comme un possible géocroiseur. Luca Buzzi l'a signalé montrant une chevelure condensée et asymétrique de 9"x6" allongée dans la direction est-ouest dans 84 expositions de 60 secondes obtenues le 16 Février 2021 à l'Observatoire Schiaparelli. Des positions antérieures à la découverte, datant du 23 Janvier 2021, obtenues par Pan-STARRS 1 ont été signalées.
Les éléments orbitaux hyperboliques de la comète C/2021 C6 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 13 Novembre 2021 à une distance d'environ 3,2 UA du Soleil.
C/2021 D2 (ZTF) Un objet détecté le 19 Février 2021 par le Palomar Mountain - Zwicky Transient Facility a été initialement signalé comme un possible objet géocroiseur. Ernesto Guido rapporte qu'il a montré une chevelure diffuse de 8" dans 20 expositions non filtrées de 60 secondes obtenues le 15 Mars 2021 via l'Observatoire iTelescope, Nerpio.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 D2 (ZTF) indiquent un passage au périhélie le 04 Février 2022 à une distance d'environ 2,9 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Hubble montre que les sorties torrentielles des jeunes étoiles ne les empêchent pas de grandir
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Une étude révèle que les cavités sculptées par les sorties stellaires ne se sont pas développées avec le temps
Les étoiles n'hésitent pas à annoncer leur naissance. Alors qu'elles naissent de l'effondrement de nuages géants d'hydrogène gazeux et commencent à se développer, elles lancent des vents de type ouragan et des jets de type gicleurs tournants dans des directions opposées.
Cette action creuse d'énormes cavités dans les nuages de gaz géants. Les astronomes pensaient que ces crises de colère stellaires finiraient par dissiper le nuage de gaz environnant, interrompant la croissance de l'étoile. Mais dans une analyse complète de 304 étoiles naissantes dans le complexe d'Orion, la principale région de formation d'étoiles la plus proche de la Terre, les chercheurs ont découvert que l'élimination du gaz par le flux sortant d'une étoile n'est peut-être pas aussi importante pour déterminer sa masse finale que les théories conventionnelles le suggèrent. Leur étude s'appuie sur des données recueillies précédemment par les télescopes spatiaux Hubble et Spitzer de la NASA et par le télescope spatial Herschel de l'Agence spatiale européenne.
L'étude laisse les astronomes encore se demander pourquoi la formation d'étoiles est si inefficace. Seulement 30% de la masse initiale d'un nuage d'hydrogène gazeux se transforme en étoile nouveau-née.
Crédit : NASA, ESA, STScI, N. Habel and S. T. Megeath (University of Toledo)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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De puissants vents stratosphériques mesurés sur Jupiter pour la première fois
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Grâce à ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), dont l'Observatoire Européen Austral (ESO) est partenaire, une équipe d'astronomes a mesuré directement les vents dans la moyenne atmosphère de Jupiter pour la première fois. En analysant les conséquences de la collision d'une comète dans les années 1990, les chercheurs ont mis en évidence des vents incroyablement puissants, dont la vitesse peut atteindre 1 450 kilomètres par heure, près des pôles de Jupiter. Ils pourraient représenter ce que l'équipe a décrit comme un "monstre météorologique unique dans notre système solaire".
Représentation des vents stratosphériques près du pôle sud de Jupiter - Crédit : ESO/L. Calçada & NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS
Jupiter est connue pour ses bandes rouges et blanches particulièrement distinctives : des nuages tourbillonnants de gaz en mouvement que les astronomes utilisent traditionnellement pour suivre les vents dans la basse atmosphère de Jupiter. Les astronomes ont également observé, près des pôles de Jupiter, des lueurs brillantes connues sous le nom d'aurores, qui semblent être associées à des vents forts dans la haute atmosphère de la planète. Mais, jusqu'à présent, les chercheurs n'avaient jamais été en mesure de mesurer directement la dynamique des vents entre ces deux couches atmosphériques, dans la stratosphère.
Mesurer la vitesse des vents dans la stratosphère de Jupiter à l'aide de techniques de suivi des nuages est impossible en raison de l'absence de nuages dans cette partie de l'atmosphère. Cependant, les astronomes ont trouvé un autre outil de mesure avec la comète Shoemaker-Levy 9, qui est entrée en collision avec la géante gazeuse de façon spectaculaire en 1994. Cet impact a produit de nouvelles molécules dans la stratosphère de Jupiter, où elles se déplacent depuis lors au gré des vents.
Une équipe d'astronomes, dirigée par Thibault Cavalié du Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux en France, a pu suivre l'une de ces molécules - le cyanure d'hydrogène - pour mesurer directement les " courants-jets " stratosphériques sur Jupiter. Les scientifiques utilisent le mot "courant-jet" pour désigner des bandes étroites de vent dans l'atmosphère, comme les courants-jets (ou jet stream) de la Terre.
"Le résultat le plus spectaculaire est la présence de puissants jets, dont la vitesse peut atteindre 400 mètres par seconde, qui sont situés sous les aurores près des pôles", explique Thibault Cavalié. Ces vitesses de vent, équivalentes à environ 1450 kilomètres par heure, sont plus de deux fois supérieures aux vitesses maximales atteintes dans la Grande Tache Rouge de Jupiter et plus de trois fois supérieures à la vitesse du vent mesurée sur les plus fortes tornades de la Terre.
"Notre découverte indique que ces jets pourraient se comporter comme un vortex géant d'un diamètre pouvant atteindre quatre fois celui de la Terre, et d'une hauteur de quelque 900 kilomètres", précise le coauteur Bilal Benmahi, également du Laboratoire d'astrophysique de Bordeaux. "Un vortex de cette taille serait un monstre météorologique unique dans notre système solaire", ajoute Thibault Cavalié.
Les astronomes connaissaient l'existence de vents forts près des pôles de Jupiter, mais beaucoup plus haut dans l'atmosphère, à des centaines de kilomètres au-dessus de la zone visée par la nouvelle étude, qui est publiée aujourd'hui dans Astronomy & Astrophysics. Des études antérieures avaient prédit que ces vents de la haute atmosphère diminueraient en vitesse et disparaîtraient bien avant d'atteindre la stratosphère. "Les nouvelles données d'ALMA nous disent le contraire", déclare Thibault Cavalié, ajoutant que la découverte de ces forts vents stratosphériques près des pôles de Jupiter a été une "vraie surprise".
L'équipe a utilisé 42 des 66 antennes de haute précision d'ALMA, situées dans le désert d'Atacama au nord du Chili, pour analyser les molécules de cyanure d'hydrogène qui se déplacent dans la stratosphère de Jupiter depuis l'impact de Shoemaker-Levy 9. Les données d'ALMA leur ont permis de mesurer le décalage Doppler - de minuscules changements dans la fréquence du rayonnement émis par les molécules - causé par les vents dans cette région de la planète. "En mesurant ce décalage, nous avons pu déduire la vitesse des vents, un peu comme on peut déduire la vitesse d'un train qui passe par le changement de fréquence du klaxon du train", explique le co-auteur de l'étude, Vincent Hue, un planétologue du Southwest Research Institute aux États-Unis.
En plus des surprenants vents polaires, l'équipe a également utilisé ALMA pour confirmer l'existence de forts vents stratosphériques autour de l'équateur de la planète, en mesurant directement leur vitesse, également pour la première fois. Les courants-jets repérés dans cette partie de la planète ont une vitesse moyenne d'environ 600 kilomètres par heure.
Les observations d'ALMA nécessaires pour suivre les vents stratosphériques aux pôles et à l'équateur de Jupiter ont nécessité moins de 30 minutes de temps de télescope. "Les hauts niveaux de détails que nous avons atteints en si peu de temps démontrent vraiment la puissance des observations d'ALMA", explique Thomas Greathouse, scientifique au Southwest Research Institute aux États-Unis et coauteur de l'étude. "Pour moi ce fut vraiment incroyable de voir la première mesure directe de ces vents".
"Ces résultats d'ALMA ouvrent une nouvelle fenêtre pour l'étude des régions aurorales de Jupiter, ce qui était vraiment inattendu il y a seulement quelques mois", déclare Cavalié. "Ils ouvrent également la voie à des mesures similaires et plus approfondies qui seront effectuées par la mission JUICE et son instrument submillimétrique SWI", ajoute Thomas Greathouse, en référence à la mission JUpiter ICy moons Explorer de l'Agence Spatiale Européenne, qui devrait être lancée dans l'espace l'année prochaine.
L'Extremely Large Telescope (ELT) de l'ESO, qui devrait voir sa première lumière dans le courant de la décennie, explorera également Jupiter. Ce télescope sera capable de faire des observations très détaillées des aurores de la planète, ce qui nous permettra de mieux comprendre l'atmosphère de Jupiter.
Plus d'informations : Cette recherche est présentée dans l'article "First direct measurement of auroral and equatorial jets in the stratosphere of Jupiter" publié aujourd'hui dans Astronomy & Astrophysics (doi: 10.1051/0004-6361/202140330).
L'équipe est composée de T. Cavalié (Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux - Centre national de la recherche scientifique [CNRS] et Université de Bordeaux [LAB], France, et du LESIA, Observatoire de Paris, CNRS, PSL Research University [LESIA], France), B. Benmahi (LAB), V. Hue (Southwest Research Institute [SwRI], USA), R. Moreno (LESIA), E. Lellouch (LESIA), T. Fouchet (LESIA), P. Hartogh (Max-Planck-Institut für Sonnensystemforschung [MPS], Germany), L. Rezac (MPS), T. K. Greathouse (SwRI), G. R. Gladstone (SwRI), J. A. Sinclair (Jet Propulsion Laboratory, California Institute of Technology, USA), M. Dobrijevic (LAB), F. Billebaud (LAB) et C. Jarchow (MPS).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Le Vaste Réseau (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA), une installation astronomique internationale, est le fruit d'un partenariat entre l'ESO, la U.S. National Science Foundation (NSF) et le National Institutes of Natural Sciences (NINS) du Japon en coopération avec la République du Chili. ALMA est financé par l'Observatoire Européen Austral (ESO) pour le compte de ses Etats membres, la NSF en coopération avec le National Research Council du Canada (NRC), le National Science Council of Tawain (NSC) et le NINS en coopération avec l'Academia Sinica (AS) à Taiwan et le Korea Astronomy and Space Science Institute (KASI). La construction et la gestion d'ALMA sont supervisées par l'ESO pour le compte de ses Etats membres, par le National Radio Astronomy Observatory (NRAO) dirigé par Associated Universities, Inc (AUI) en Amérique du Nord, et par le National Astronomical Observatory of Japan (NAOJ) pour l'Asie de l'Est. L'Observatoire commun ALMA (JAO pour Joint ALMA Observatory) apporte un leadership et un management unifiés pour la construction, la mise en service et l'exploitation d'ALMA.
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Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La planète lointaine pourrait être dans sa seconde atmosphère, selon Hubble de la NASA
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L'exoplanète de la taille de la Terre a peut-être perdu son atmosphère d'origine, mais en a gagné une seconde grâce au volcanisme.
Artwork: NASA, ESA, and R. Hurt (IPAC/Caltech)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Découverte du plus distant quasar avec de puissants jets radio
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Avec l'aide du Very Large Telescope (VLT) de l'Observatoire Européen Austral (ESO), les astronomes ont découvert et étudié en détail la source d'émission radio la plus lointaine connue à ce jour. Cette source est un quasar à émission radio forte - un objet brillant avec des jets puissants émettant dans les longueurs d'onde radio - qui est si lointain que sa lumière a mis 13 milliards d'années à nous atteindre. Cette découverte pourrait fournir des indices importants pour aider les astronomes à comprendre les débuts de l'Univers.
Représentation artistique du quasar P172+18 - Crédit : ESO/M. Kornmesser
Les quasars sont des objets très brillants qui se trouvent au centre de certaines galaxies et sont alimentés par des trous noirs supermassifs. Lorsque le trou noir consomme le gaz environnant, de l'énergie est libérée, ce qui permet aux astronomes de les repérer même lorsqu'ils sont très éloignés.
Le quasar récemment découvert, surnommé P172+18, est si lointain que la lumière qui en provient a voyagé pendant environ 13 milliards d'années pour nous atteindre : nous le voyons tel qu'il était lorsque l'Univers avait à peine 780 millions d'années. Si des quasars plus lointains ont été découverts, c'est la première fois que des astronomes ont pu identifier les signatures révélatrices de jets radio dans un quasar aussi tôt dans l'histoire de l'Univers. Seulement 10% des quasars, que les astronomes classent comme étant à émission radio forte, ont des jets qui brillent à des fréquences radio.
P172+18 est alimenté par un trou noir environ 300 millions de fois plus massif que notre Soleil qui consomme du gaz à une vitesse stupéfiante. "Le trou noir mange la matière très rapidement, sa masse augmente à un rythme parmi les plus élevés jamais observés", explique l'astronome Chiara Mazzucchelli, membre de l'ESO au Chili, qui a mené cette découverte avec Eduardo Bañados du Max Planck Institute for Astronomy en Allemagne.
Les astronomes pensent qu'il y a un lien entre la croissance rapide des trous noirs supermassifs et les puissants jets radio repérés dans les quasars comme P172+18. On pense que ces jets sont capables de perturber le gaz autour du trou noir, augmentant ainsi la vitesse à laquelle le gaz tombe dedans. Par conséquent, l'étude des quasars à émission radio forte peut fournir des informations importantes sur la façon dont les trous noirs du début de l'Univers ont atteint leur taille supermassive si rapidement après le Big Bang.
« Je trouve très excitant de découvrir de "nouveaux" trous noirs pour la première fois, et de fournir un élément de plus pour comprendre l'Univers primordial, d'où nous venons finalement nous-mêmes", déclare Chiara Mazzucchelli.
P172+18 a été identifié pour la première fois comme un quasar distant, après avoir été identifié dans un premier temps comme étant une source radio, au télescope Magellan de l'Observatoire de Las Campanas au Chili par Eduardo Bañados et Chiara Mazzucchelli. "Dès que nous avons reçu les données, nous les avons inspectées, et nous avons tout de suite su que nous avions découvert le quasar à émission radio forte le plus éloigné connu à ce jour", explique Eduardo Bañados.
Cependant, en raison d'un temps d'observation court, l'équipe ne disposait pas de suffisamment de données pour étudier l'objet en détail. Une série d'observations avec d'autres télescopes a suivi, notamment avec l'instrument X-shooter du VLT de l'ESO, ce qui leur a permis d'approfondir les caractéristiques de ce quasar, notamment en déterminant des propriétés clés telles que la masse du trou noir et la vitesse à laquelle il mange la matière de son environnement. Parmi les autres télescopes qui ont contribué à l'étude figurent le Very Large Array du National Radio Astronomy Observatory et le télescope Keck aux États-Unis.
L'équipe est très enthousiaste avec cette découverte, qui sera publiée dans The Astrophysical Journal, et elle pense que ce quasar à émission radio forte pourrait être le premier d'une longue série à être découvert, peut-être à des distances cosmologiques encore plus grandes. "Cette découverte me rend optimiste et je crois - et j'espère - que le record de distance sera bientôt battu", déclare Edourdo Bañados.
Les observations effectuées avec des installations telles qu'ALMA, dont l'ESO est partenaire, et avec le futur ELT (Extremely Large Telescope) de l'ESO pourraient contribuer à découvrir et à étudier en détail un plus grand nombre de ces objets des premiers temps de l'Univers.
Note: [1] Les ondes radio utilisées en astronomie ont des fréquences allant de 300 MHz à 300 GHz.
Plus d'informations : Cette recherche est présentée dans un article intitulé “The discovery of a highly accreting, radio-loud quasar at z=6.82” qui sera publié dans The Astrophysical Journal.
L'équipe est composée d'Eduardo Bañados (Max-Planck-Institut für Astronomie [MPIA], Allemagne, et The Observatories of the Carnegie Institution for Science, USA), Chiara Mazzucchelli (European Southern Observatory, Chili), Emmanuel Momjian (National Radio Astronomy Observatory [NRAO], USA), Anna-Christina Eilers (MIT Kavli Institute for Astrophysics and Space Research, USA), Feige Wang (Steward Observatory, University of Arizona, USA), Jan-Torge Schindler (MPIA), Thomas Connor (Jet Propulsion Laboratory [JPL], California Institute of Technology, USA), Irham Taufik Andika (MPIA and International Max Planck Research School for Astronomy & Cosmic Physics at the University of Heidelberg, Allemagne), Aaron J. Barth (Department of Physics and Astronomy, University of California, Irvine, USA), Chris Carilli (NRAO and Astrophysics Group, Cavendish Laboratory, University of Cambridge, UK), Frederick Davies (MPIA), Roberto Decarli (INAF Bologna — Osservatorio di Astrofisica e Scienza dello Spazio, Italie), Xiaohui Fan (Steward Observatory, University of Arizona, USA), Emanuele Paolo Farina (Max-Planck-Institut für Astrophysik, Allemagne), Joseph F. Hennawi (Department of Physics, Broida Hall, University of California, Santa Barbara, USA), Antonio Pensabene (Dipartimento di Fisica e Astronomia, Alma Mater Studiorum, Universita di Bologna, Italie et INAF Bologna), Daniel Stern (JPL), Bram P. Venemans (MPIA), Lukas Wenzl (Department of Astronomy, Cornell University, USA and MPIA) and Jinyi Yang (Steward Observatory, University of Arizona, USA).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
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Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes P/2010 A5 = P/2020 Y5 (LINEAR), C/2021 C1 (Rankin), P/2021 C2 (PANSTARRS), P/2015 F1 = P/2021 A11 (PANSTARRS), C/2021 C3 (Catalina), C/2021 C4 (ATLAS), C/2021 D1 (SWAN)
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P/2010 A5 = P/2020 Y5 (LINEAR) Une astrométrie secondaire obtenue le 23 Décembre 2020 par Pan-STARRS 2 a été identifiée par le Minor Planet Center comme une redécouverte de la comète P/2010 A5. L'objet a également été détecté plusieurs jours plus tard, à savoir par Pan-STARRS 1 le 09 Janvier 2021 et par le Mt. Lemmon Survey les 10 et 18 Janvier 2021.
Découverte le 14 Janvier 2010 par le télescope de surveillance LINEAR, la comète P/2010 A5 (LINEAR), d'une période de 11,4 ans avec un passage au périhélie le 20 Avril 2010 à une distance d'environ 1,7 UA du Soleil, avait été observée pour la dernière fois le 07 Août 2010.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2010 A5 = P/2020 Y5 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 17 Octobre 2021 à une distance d'environ 1,7 Au du Soleil, et une période d'environ 11,5 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2010 A5 = P/2020 Y5 (LINEAR) a reçu la dénomination définitive de 418P/LINEAR en tant que 418ème comète périodique numérotée.
C/2021 C1 (Rankin) Dave Rankin a signalé la découverte d'une comète dans les images CCD obtenues le 11 Février 2021 avec le télescope de 1.5-m du Mt. Lemmon Survey, notant une chevelure condensée de 7" et une large queue de 5" à l'angle de position de 220°.
Les éléments orbitaux hyperboliques de la comète C/2021 C1 (Rankin) indiquent un passage au périhélie le 14 Décembre 2020 à une distance d'environ 3,5 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 07 Décembre 2020 à une distance d'environ 3,4 UA du Soleil.
P/2021 C2 (PANSTARRS) Yudish Ramanjooloo a signalé la découverte d'une comète dans quatre images de 45 secondes en bande w obtenues le 12 Février 2021 par Pan-STARRS 1, notant une chevelure très condensée de 1,47" et une queue droite de 5,4" en P.A. 252°. Des positions antérieures à la découverte, datant du 17 Janvier 2021, ont été signalées par le Mt. Lemmon Survey.
Les élément orbitaux elliptiques de la comète P/2021 C2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 01 Mars 2021 à une distance d'environ 4,8 UA du Soleil, et une période d'environ 29,5 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 25 Février 2021 à une distance d'environ 4,9 UA du Soleil, et une période d'environ 29,5 ans. https://minorplanetcenter.net/mpec/K21/K21J28.html (MPEC 2021-J28)
P/2015 F1 = P/2021 A11 (PANSTARRS) Erwin Schwab a signalé la redécouverte de la comète P/2015 F1 (PANSTARRS) dans les images prises en Janvier et Février 2021. Aucune chevelure ni queue n'étaient apparentes dans les images empilées. La comète P/2015 F1 (PANSTARRS), observée pour la dernière fois le 16 Août 2015, avait été découverte sur les images obtenues le 21 Mars 2015 par les membres de l'équipe de recherche de Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System). La comète, de type Encke (TJupiter > 3; a < aJupiter) et d'une période d'environ 6,6 ans, était passée au périhélie le 15 Mars 2015 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2015 F1 = P/2021 A11 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 27 Octobre 2021 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil, et une période d'environ 6,6 ans.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2015 F1 = P/2021 A11 (PANSTARRS) a reçu la dénomination définitive de 419P/PANSTARRS en tant que 419ème comète périodique numérotée.
C/2021 C3 (Catalina) Un objet initialement signalé comme un possible géocroiseur découvert par le Catalina Sky Survey le 07 Février 2021 a revélé par la suite sa nature cométaire. Des images antérieures à la découverte, datant du 16 Janvier 2021, ont été signalées plus tard par le Catalina Sky Survey.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 C3 (Catalina) indiquent un passage au périhélie le 12 Février 2021 à une distance d'environ 2,2 UA du Soleil.
C/2021 C4 (ATLAS) Un objet détecté le 12 Février 2021 par ATLAS-HKO (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System, Haleakala), initialement signalé comme un possible géocroiseur, a montré par la suite des caractéristiques cométaires.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2021 C4 (ATLAS) indiquent un passage au périhélie le 21 Janvier 2021 à une distance d'environ 4,5 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 18 Janvier 2021 à une distance d'environ 4,5 UA du Soleil.
C/2021 D1 (SWAN) Suite à la détection d'un nouvel objet
par Michael
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 D1 (SWAN) indiquent un passage au périhélie le 27 Février 2021 à une distance d'environ 0,9 UA du Soleil, et une période d'environ 77 ans pour cette comète de type Halley classique (20 ans < P < 200 ans).
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Hubble résout le mystère de l'atténuation de l'étoile monstre
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L'hypergéante rouge VY Canis Majoris est enveloppée d'énormes nuages de poussière
Les étoiles sont disponibles dans une gamme extraordinaire de tailles. L'une des plus colossales est VY Canis Majoris. Si elle était placée au milieu de notre Système solaire, elle engloutirait toutes les planètes jusqu’à l’orbite de Saturne. Ce monstre, appelé à juste titre une hypergéante rouge, est aussi lumineux que 300.000 Soleils. Pourtant, il est si loin que, il y a 200 ans, il ne pouvait être considéré que comme une étoile faible dans la constellation hivernale du Grand Chien. Depuis, il s’est estompé et n’est plus visible à l’œil nu. Les astronomes ont utilisé Hubble pour observer l'étoile de près et ont découvert la raison de l'atténuation. L’étoile expulse d’énormes nuages de poussière dans les dernières étapes de sa vie. Finalement, l’étoile gonflée peut exploser comme une supernova, ou peut simplement s’effondrer et former un trou noir.
Crédit: NASA, ESA, and R. Humphreys (University of Minnesota)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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de Michel ORY
Michel Ory, chasseur d'astéroïdes, nous raconte un monde qu'il connait bien : celui de ces petits objets célestes, tout là-haut, et de ceux qui les observent, ici-bas.
Non seulement les astéroïdes, ces « mini planètes » ont, chacun, leur histoire, mais le livre nous entraîne également à la rencontre de ceux qui les observent : un petit monde qui, lui aussi, gagne à être connu ! Un monde en voie d'extinction…
Avec quelques astronomes amateurs, Michel Ory fait en effet partie des derniers Mohicans célestes, dont la vie est rythmée par l'observation du ciel. Car aujourd'hui, force est de constater que le reste de l'humanité ne vit plus en symbiose avec la voûte céleste.
Et pourtant, au-delà des écrans et du virtuel, le ciel étoilé est un patrimoine à préserver, comme le tigre du Bengale ou les grandes pyramides d'Égypte. C'est aussi un formidable terrain d'aventures, à redécouvrir de toute urgence.
Astronome amateur, Michel Ory parcourt inlassablement le ciel depuis près de vingt ans à la recherche de petits corps du système solaire, astéroïdes ou comètes. Ce chasseur infatiguable a découvert, à lui seul, plus de 200 astéroïdes et 2 comètes.
- 144 Pages - 16,00 € - ISBN : 978-2-7465-1782-0 - Dimensions : 17 x 24 cm
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