PGJ Astronomie : Calendrier des Evénements, Ephémérides Lune-Soleil-Planètes, Comètes, Astéroïdes, Planètes et Satellites, Photographies.

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Nouvelles du Ciel d'Avril 2008

 

 

 

Les Titres

 

Page Spéciale : Satellite USA-193

 

L'étoile vagabonde et sa planète [16/04/2008]

Le trou noir géant de la Voie lactée s'est réveillé il y a 300 ans [15/04/2008]

La phase préparatoire du plus grand projet de radioastronomie, SKA, est lancée [14/04/2008]

Hubble scrute l'explosion record [11/04/2008]

Omega Centauri semble rayonnante en infrarouge [10/04/2008]

Une naine brune très froide : un trait d'union entre étoiles et planètes ? [10/04/2008]

L'ESA recrute de nouveaux astronautes européens [10/04/2008]

Comètes SOHO : C/2008 B1, B2, B3, B4, C3, C4, C5 [10/04/2008]

Comète C/2008 G1 (Gibbs) [10/04/2008]

Phobos en couleur et en stéréo [09/04/2008]

Nouvelle falaise sur Mercure [08/04/2008]

Mercure se dévoile peu à peu [05/04/2008]

Pluies de météores en 1872 et 1885 [04/04/2008]

Amarrage du ravitailleur spatial européen à l’ISS [03/04/2008]

Cinq nouvelles exoplanètes en transit révélées par SOPHIE [01/04/2008]

Supernova dans NGC 2397 [31/03/2008]

 

 

Nouvelles du Ciel SPECIAL CASSINI-HUYGENS

 

 

A la découverte de SATURNE

A la découverte de TITAN

A la découverte de PHOEBE

A la découverte de JAPET

A la découverte de DIONE

A la découverte de RHEA

A la découverte de TETHYS

A la découverte de ENCELADE

A la découverte de MIMAS

A la découverte des petits satellites de SATURNE

 

 Les Rencontres Rapprochées de la sonde CASSINI avec les Lunes de SATURNE

 

 La Mission Cassini-Huygens

Un Dossier préparé par Cédric BEMER

 

 

 

Sources ou Documentations non francophones

Sources ou Documentations en langue française

 

Archives des Nouvelles du Ciel

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  Rappel e-Media

 

Le retour sur Terre de la première astronaute sud-coréenne, Yi So-yeon, après une mission de 11 jours à bord de la Station Spatiale Internationale aura lieu le 19 Avril.

 

 

 

 

Un miroir primaire de 4,1 mètres de diamètre, une pièce essentielle du plus récent et du plus rapide télescope d'étude au monde, VISTA (Visible and Infrared Survey Telescope for Astronomy) a été fourni à son nouveau domicile au sommet de la montagne de Cerro Paranal, au Chili. Le miroir sera maintenant couplé à une petite caméra pour l'essai initial avant l'installation de la caméra principale en juin. Les pleines opérations scientifiques devraient avoir lieu au début de l'année prochaine. VISTA fera partie de l'équipement du VLT (Very Large Telescope).

 

Le radar sondeur de Mars Express, MARSIS, a regardé sous la surface martienne et a ouvert la troisième dimension pour l'exploration planétaire. Le succès de la technique incite les scientifiques à penser à tous les autres endroits dans le Système solaire où ils aimeraient utiliser des radars sondeurs.

 


 

Le Near-Earth Object Program Office au JPL (Jet Propulsion Laboratory, Pasadena, Californie) de la NASA, n'a pas changé son estimation actuelle sur la très faible probabilité (1 sur 45.000) d'un impact de la Terre par l'astéroïde Apophis en 2036. Contrairement à des récents rapports publiés dans la presse, les bureaux de la NASA impliqués dans la recherche d'objets géocroiseurs n'ont pas été contacté et n'ont eu aucune correspondance avec un jeune étudiant allemand, qui revendique que la probabilité d'impact d'Apophis est bien plus élevée que l'évaluation actuelle. La conclusion de cet étudiant selon certaines sources est basée sur la possibilité d'une collision avec un satellite artificiel au cours de l'approche au plus près de l'astéroïde en Avril 2029. Cependant, l'astéroïde ne passera pas près de la ceinture principale de satellites géosynchrones en 2029, et la chance d'une collision avec un satellite est extrêmement infime. Par conséquent, la considération de ce scénario de collision de satellite n'affecte pas l'évaluation actuelle de probabilité d'impact pour Apophis, qui reste à 1 pour 45.000.

 

En réponse aux demandes de renseignements, l'impact accidentel avec un satellite artificiel en 2029 est extrêmement peu probable. (1) Apophis ne passe pas à proximité de la zone où se trouvent la plupart des satellites, et (2) les satellites artificiels et Apophis ont tous les deux de petites sections. Même si un impact à haute vitesse se produisait, un grand satellite ne pourrait changer la position d'Apophis 7 ans après (en 2036) que de seulement 100 kilomètres tout au plus. Ceci est inférieur à 1/10ème de la taille de la plus petite question examinée dans le document, tout à fait dans le bruit des calculs, et ne peut avoir d'effet significatif sur la probabilité estimée d'un impact avec la Terre (qui comprend déjà plus de 30 millions de km d'incertitude). A une date si tardive, l'impact avec un satellite artificiel serait comme un moustique sur le pare-brise d'Apophis.

 


16 Avril 2008

L'étoile vagabonde et sa planète

 

Crédit : Digital Sky Survey/VirGO

 

En "écoutant la musique" d'une étoile possédant une planète, des astronomes découvrent son lieu de naissance.

 

Une équipe d'astrophysiciens, conduite par une astronome de Toulouse (1) à étudié d'une manière précise les fréquences de résonance d'une étoile possédant une exoplanète, iota Horologii. Utilisant le spectrographe HARPS équipant le télescope de 3,6m de l'ESO à La Silla au Chili, , ils ont déterminé les principales caractéristiques de cette étoile. Son abondance en métaux et son âge correspondent aux étoiles de l'amas des Hyades situé à 130 années-lumière de celle-ci. Cette étoile née au milieu de l'amas, s'est ensuite éloignée de celui-ci. Cette découverte a des implications importantes pour les théories de formation des étoiles et des planètes, et pour la dynamique de notre Galaxie.

 

L'étoile iota Horologii, située à une distance de 56 années-lumière, dans la constellation de l'Horloge (hémisphère sud), fait partie d'un ensemble d'étoiles qui voyagent toutes dans la même direction à l'intérieur de notre Galaxie. Cette direction commune est la même que celle de l'amas stellaire des Hyades, situé à une distance de 151 années-lumière, dans l'hémisphère nord.

 

Ce grand mouvement commun est généralement expliqué par des phénomènes gravitationnels internes à la Galaxie, les étoiles se trouvant là par hasard. L'étude astérosismologique (2) de l'étoile iota Hor., menée par Sylvie Vauclair, du laboratoire d'Astrophysique de Toulouse-Tarbes (UMR, CNRS, - Université Paul Sabatier ; Observatoire Midi-Pyrénées - INSU) et de l'Institut universitaire de France, et l'équipe d'astrophysiciens, prouve le contraire.

 

On sait depuis 1999 que l'étoile iota Hor abrite une planète, plus grosse que deux Jupiters, avec une orbite de 320 jours. Comme beaucoup d'étoiles « à planètes », celle-ci est constituée de gaz possédant une quantité de métaux supérieure à celle des étoiles sans planètes. Il est important de découvrir si cette surabondance de métaux existe depuis l'origine ou résulte de planètes tombées dans l'étoile, permettant ainsi de mieux comprendre les conditions de formation des planètes.

 

Pour déterminer ses caractéristique, elle a été observée en Novembre 2006 pendant 8 nuits consécutives avec le spectrographe HARPS installé au foyer du télescope de 3,6 m de diamètre de l'ESO à La Silla.. Plus de vingt « harmoniques » stellaires ont été identifiées, correspondant à des ondes de période d'environ 6,5 minutes. Ces observations permirent aux astronomes d'obtenir les caractéristiques précises de iota Hor. : sa température est 6150K, sa masse 1,25 fois celle du Soleil, son âge 625 millions d'années, et sa métallicité 50% supérieure à celle du Soleil.

 

Ces résultats prouvent que iota Hor a la même abondance de métaux et le même âge que les étoiles de l'amas des Hyades, ce qui, compte tenu de son mouvement dans l'espace, ne peut pas être une coïncidence.

 

L'étoile iota Hor s'est donc formée en même temps que les étoiles de l'amas, puis s'est émancipée, en se déplaçant lentement vers sa situation actuelle, à 130 années lumières de son lieu de naissance. C'est un résultat important pour mieux comprendre comment les étoiles se déplacent dans la Galaxie . Cela signifie aussi que les métaux présents dans l'étoile sont dus au gaz original et non pas à l'absorption de planètes.

 

Référence :

«The exoplanet-host star iota Horologii: an evaporated member of the primordial Hyades cluster», S. Vauclair, M. Laymand, F. Bouchy, G. Vauclair, A.Hui Bon Hoa, S. Charpinet, M. Bazot. A paraître dans Astronomy and Astrophysics.

 

Note(s) :

(1) L'équipe est composée de :

- Sylvie Vauclair, Marion Laymand, Gérard Vauclair, Alain Hui Bon-Hoa et Stéphane Charpinet, Laboratoire d'Astrophysique de Toulouse-Tarbes (UMR, CNRS, - Université Paul Sabatier ; Observatoire Midi-Pyrénées - INSU).

- François Bouchy, Institut d'Astrophysique de Paris (UMR, CNRS - Université de Paris 6 ; Observatoire des Sciences de l'Univers - INSU).

- Michaël Bazot Unviersité de Porto, Portugal.

 

(2) Les étoiles vibrent comme de gigantesques caisses de résonance. L'étude de ces vibrations, connue sous le nom d'astérosismologie, permet de tester leurs propriétés, aussi sûrement que l'écoute d'un morceau de musique ne laisse aucun doute sur l'instrument utilisé par le musicien.

 

Source : INSU/CNRS http://www.insu.cnrs.fr/a2571,etoile-vagabonde-sa-planete.html

 

http://www.eso.org/public/outreach/press-rel/pr-2008/pr-09-08.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 



15 Avril 2008

Le trou noir géant de la Voie lactée s'est réveillé il y a 300 ans

 

Crédit : NASA/CXC/MIT/Frederick K. Baganoff et al.

 

Une équipe d'astronomes japonais en utilisant XMX-Newton de l'ESA, avec des satellites de rayons X de la NASA et japonais, a découvert que le trou noir central de notre galaxie a libéré un éclat puissant il y a trois siècles.

 

Le découverte aide à résoudre un mystère de longue date : pourquoi le trou noir de la Voie lactée est-il si tranquille ? Le trou noir, connu sous le nom de Sagittarius A-star (A*), est un monstre authentifié, contenant environ 4 millions de fois la masse de notre Soleil. Pourtant l'énergie rayonné de ses environnements est des milliards de fois plus faibles que le rayonnement émis des trous noirs centraux dans d'autres galaxies.

 

"Nous nous sommes demandés pourquoi le trou noir de la Voie lactée semble être un géant en sommeil," commente le chef de l'équipe Tatsuya Inui de l'Université de Kyoto au Japon. "Mais maintenant nous nous rendons compte que le trou noir était bien plus en activité dans le passé. Peut-être est-il juste en repos après un accès important."

 

Les observations, collectées entre 1994 et 2005, ont révélé que les nuages de gaz près du trou noir central se sont illuminés et se sont atténués rapidement dans la lumière de rayons X alors qu'ils réagissaient au pulsations de rayons X émanant juste en dehors du trou noir. Quand le gaz se développe en spirales vers l'intérieur en direction du trou noir, il se réchauffe jusqu'à des millions de degrés et émet des rayons X. Plus de matière s'accumule près du trou noir, plus le rendement de rayons X devient grand.

 

Ces impulsions de rayons X mettent 300 ans pour traverser la distance entre le trou noir central et un grand nuage connu sous le nom de Sagittarius B2, aussi le nuage répond aux événements qui se sont produits 300 ans plus tôt.

 

Quand les rayons X atteignent le nuage, ils se heurtent aux atomes de fer, éjectant des électrons qui sont près du noyau atomique. Quand les électrons venant de plus loin comblent ces lacunes, les atomes de fer émettent des rayons X. Mais après la traversée de l'impulsion de rayons X, le nuage retourne à son éclat normal.

 

Étonnamment, une région dans Sagittarius B2 de seulement 10 années-lumière de large, a changé considérablement en éclat en juste 5 ans. Ces illuminations sont connues en tant qu'échos de lumière. En résolvant la ligne spectrale de rayons X du fer, les observations de Suzaku étaient cruciales pour éliminer la possibilité que les particules subatomiques ont provoqué les échos de lumière.

 

"En observant comment ce nuage s'illumine et s'éteint sur 10 ans, nous pouvions retracer l'activité du trou noir il y a 300 ans," note le membre d'équipe Katsuji Koyama de l'Université de Kyoto. "Le trou noir était il y a trois siècles des millions de fois plus lumineux. Il doit avoir lâché un éclat incroyablement puissant."

 

Cette nouvelle étude s'appuie sur les recherche de plusieus groupes qui ont ouvert la voie de la technique d'écho de lumière. L'année dernière, une équipe conduite par Michael Muno, qui travaille maintenant au Caltech (California Institute of Technology, Californie, Etats-Unis), a utilisé des observations de Chandra d'échos de lumière de rayons X pour montrer que Sagittarius A* a produit un éclat puissant de rayons X il y a environ 50 ans - environ une douzaine d'années avant les astronomes aient les satellites pouvant détecter les rayons X depuis l'espace. "Il y a trois siècles, le sursaut était 10 fois plus lumineux que celui que nous avons détecté," dit Muno.

 

Le centre galactique est à environ 26.000 années-lumière de la Terre, signifiant que nous voyons des événements lorsqu'ils se sont produits il y a 26 000 ans. Les astronomes manquent toujours d'une interprétation détaillée sur pourquoi Sagittarius A* varie autant dans son activité. Une possibilité, note Koyama, est qu'il y a quelques siècles une supernova a défoncé le gaz et l'a entraîné dans le trou noir, menant à une frénésie d'alimentation provisoire qui a réveillé le trou noir de son assoupissement et a produit l'éclat géant.

 

http://www.esa.int/esaSC/SEMV9Z3XQEF_index_0.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Les opérations du vaisseau spatial Cassini ont été prolongées de deux ans.

 


 

L'Agence spatiale russe a indiqué lundi envisager de baptiser directement "mission 14" le prochain vol du vaisseau Soyouz TMA vers la Station spatiale internationale (ISS), en invoquant ouvertement les superstitions liées au chiffre "treize".

 

La Terre vue de l’Espace s’affiche au Jardin du Luxembourg à Paris : du 23 avril au 12 mai 2008, une exposition intitulée « Avenir de la Terre, les dés, sont-ils jetés ? », se tiendra au Jardin du Luxembourg à Paris, sous le patronage du Sénat français. Les visiteurs y découvriront des images et vidéos fournies par des satellites d’observation de la Terre européens. L'exposition itinérante sera ensuite à Clermont-Ferrand, Place de Jaude, du 17 mai au 1er juin 2008, et dans le Parc Vulcania, en Auvergne, en Juillet et août 2008 et 2009.

 


14 Avril 2008

La phase préparatoire du plus grand projet de radioastronomie, SKA, est lancée

 

Crédit : SKA

 

Les scientifiques et les ingénieurs du monde entier, réunis en Australie la semaine dernière (07 - 11 Avril), ont lancé la phase préparatoire du plus grand projet mondial de radioastronomie. Cet instrument international, SKA (Square Kilometre Array), aura une sensibilité 50 fois supérieure à celle des dispositifs existants. Il devrait permettre d'apporter des éléments de réponse aux grandes questions que l'on se pose sur l'Univers, de la recherche d'exoplanètes de type Terre avec des possibilités de développement de la vie, jusqu'aux tests des théories de la gravitation et la détermination de la nature de l'énergie noire. Les équipes françaises (Observatoire de Paris, Université d'Orléans, CNRS-INSU) seront particulièrement impliquées dans le traitement du signal visant à l'élimination des interférences radio et dans la conception de circuits intégrés.

 

Le Forum de stratégie européenne pour les infrastructures de recherche (ESFRI) a identifié SKA en 2006 dans sa feuille de route comme une des infrastructures de recherche dans laquelle devait s'impliquer l'Europe. La phase préparatoire du projet, appelée PrepSKA, prévue pour trois ans définira les grandes lignes du développement de ce projet. Avec PrepSKA, la communauté internationale définira le concept technique de l'instrument, mènera une étude détaillée du coût de ce concept et définira les modes de gouvernance de SKA et le cadre juridique du projet. PrepSKA sera aussi consacrée aux études complémentaires sur les sites possibles d'implantation de SKA : Australie et Afrique du Sud.

 

Crédit : SKA

 

Le Science and Technology Facilities Council (STFC) du Royaume-Uni est le coordinateur de PrepSKA et c'est le Professeur Phil Diamond du Jodrell Bank Centre for Astrophysics de l'Université de Manchester qui en est le responsable. "PrepSKA est un programme extrêmement important qui définira la feuille de route pour la construction de SKA. SKA nous permettra d'étonnantes découvertes scientifiques et PrepSKA, en assurant la planification de ce projet, devra nous ouvrir la porte à l'obtention de ces découvertes" a déclaré Phil Diamond.

 

La collaboration de PrepSKA implique actuellement 24 organismes de 12 pays incluant : l'Australie, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Portugal, l'Espagne, l'Afrique du Sud, la Suède, les Pays-Bas, l'Angleterre et les Etats-Unis. PrepSKA est un programme de 22 millions d'euros, avec une contribution de l'Union européenne de 5,5 millions d'euros dans le cadre du FP7 et des subventions provenant des pays participants. Lancé en avril 2008, PrepSKA devrait être terminée en 2011.

 

La France est fortement impliquée dans le projet PrepSKA, avec notamment une participation du laboratoire Galaxies Etoiles Physique et Instrumentation (GEPI : UMR CNRS-Observatoire de Paris-Université Paris VII), du Laboratoire d'Etudes Spatiales et d'Instrumentation en Astrophysique (LESIA : UMR CNRS-Observatoire de Paris-Universités de Paris VI et VII), du Laboratoire d'Etude du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique (LERMA : UMR CNRS-Observatoire de Paris-Universités de Paris VI et de Cergy-Pontoise), de la station de radioastronomie de Nançay (USR CNRS-INSU et Observatoire de Paris) et le Laboratoire des Signaux, Electronique et Images pour les Systèmes (SEISME) de l'Institut PRISME de l'Université d'Orléans, dans le domaine essentiel du traitement du signal pour éliminer les interférences radio, et dans la conception de circuits intégrés pour les récepteurs.

 

Ces équipes prennent part à la réalisation d'EMBRACE (European Multi-Beam Radio-Astronomy ConcEpt), qui est un démonstrateur du concept européen de réseau phasé multi-lobes pour SKA, dont une partie sera prochainement implantée à Nançay et l'autre aux Pays-Bas.

 

La construction de SKA pourrait commencer début 2013 et sera échelonnée sur 7 ans. Les opérations débuteront véritablement en 2015. Sa "surface collectrice" d'un kilomètre carré comprendra 4 000 antennes paraboles ainsi que 200 000 mètres carrés de "tuiles" qui sont des petites antennes en réseau phasé, et 200 stations seront ainsi réparties sur 3 000 kilomètres. Le lieu d'implantation de l'instrument devrait être décidé en 2011, l'Australie et l'Afrique du Sud étant en tête de liste.

 

Source : INSU/CNRS http://www.insu.cnrs.fr/a2566,phase-preparatoire-plus-grand-projet-radioastronomie-ska-est-lancee.html

 

http://www.skatelescope.org/

 

http://www.jb.man.ac.uk/public/im/SKA.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

L'éclipse totale de Soleil du 24 Janvier 1925, visible à New York, a été filmée depuis un dirigeable de l'US Navy. Le Film 1 montre la ballade en dirigeable et l'éclipse, tandis que le Film 2 montre uniquement l'Eclipse

 

La navette spatiale russe Bourane est enfin arrivée à sa destination finale, le Technik Museum Speyer. Après un voyage de plusieurs jours sur le Rhin, les derniers kilomètres ont été effectués par la route, après démontage des ailes de la navette. Un convoi vraiment exceptionnel !

 

Une nova de magnitude 7 a été découverte le 10 Avril 2008 par Koichi Nishiyama et Fujio Kabashima au Japon. La nouvelle étoile se trouve dans le Cygne (Cygnus), à environ un tiers du chemin entre Albireo (beta Cygni) et Sadr (gamma Cygni). D'après les premières indications, son éclat peut encore augmenter. La découverte a été annoncée aujourd'hui sur la circulaire IAU 8934, publiée par le Central Bureau for Astronomical Telegrams au Smithsonian Astrophysical Observatory, Cambridge, Massachusetts. La circulaire signale que Nishiyama et Kabashima ont repèré la nova sur des images prises avec un objectif d'appareil-photo de 105 millimètres à un endroit où, trois jours plus tôt, aucune étoile n'était apparue.

Les coordonnées de la nova V2491 CYGNI sont : R.A. = 19:43:01.96 Decl. = +32:19:13.8 (equinox 2000.0)

 

Ernesto Guido et Giovanni Sostero de Remanzacco, Italie, étaient parmi les tous premiers observateurs à confirmer la découverte avant que la circulaire de l'IAU soit publiée. Ils ont utilisé un réflecteur de 10 pouces géré par Global Rent-A-Scope près de Mayhill au Nouveau-Mexique. Ils ont estimé la magnitude V de la nova à 7.54 vers 09h00 TU le 11 Avril.

 

Des géologues découvrent une nouvelle manière d'estimer la taille et la fréquence d'impact de météorites à partir d'indices marins d'anciennes chutes de météorites. Beaucoup de météorites et autres objets extraterrestres tombés sur Terre ont été vaporisés lors de leur chute ou engloutis par les mers. Mais la composition chimique des eaux garde une trace de la taille de ces objets et de la fréquence de leur impact disent les chercheurs. François Paquay et ses collègues montrent maintenant que les isotopes de l’osmium dans l’eau de mer sont un indicateur sensible de ces impacts qui peut aussi servir à estimer la taille des objets s’ils font partie de la famille la plus courante de météorites appelées chondrites. Cette approche est possible parce que la concentration en osmium des océans est basse et assez constante à travers les océans, et aussi qu’une collision de taille, en vaporisant l’essentiel de l’objet, ajoutera de l’osmium ayant une composition isotopique distincte de celle des océans et des sédiments. Les auteurs ont utilisé leur méthode pour évaluer la taille des deux météorites qui ont frappé la Terre à la fin du Crétacé et de l’Éocène, ce qui leur a donné un diamètre de 4 à 6 kilomètres pour la première et de 3 pour la seconde.

 


11 Avril 2008

Hubble scrute l'explosion record

 

Crédit : NASA, ESA, N. Tanvir (University of Leicester), A. Fruchter (STScI), A. Levan (University of Warwick), and E. Rol (University of Leicester)

 

Scrutant à 7.5 milliards d'années-lumière et à mi-chemin de Big Bang, le télescope spatial Hubble a photographié la contrepartie optique faiblissante d'un puissant éclat de rayons gamma, GRB 080319B, qui détient le record pour être l'objet visible à l'oeil nu intrinsèquement le plus brillant jamais vu depuis la Terre. Pendant presque une minute le 19 Mars 2008, cette simple "étoile" était aussi lumineuse que 10 millions de galaxies.

 

Les images de l''instrument WFPC2 (Wide Field and Planetary Camera 2) de Hubble prises le lundi 07 Avril montrent la contrepartie optique faiblissante du souffle titanesque. Les astronomes de Hubble avaient espéré voir la galaxie hôte où l'éclat a vraisemblablement commencé, mais ont été déconcertés par la lumière de l'éclat de rayons gamma qui couvre toujours la lumière de la galaxie même des trois semaines après l'explosion.

 

Appelés éclats de rayons gamma de longue durée, de tels événements sont théorisés pour être provoqués par la mort d'une étoile très massive, pesant peut-être pas moins de 50 fois notre Soleil.

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2008/17

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

15 heures et 38 minutes après la Nouvelle Lune, Laurent Laveder a photographié le 06 Avril 2008 le très fin croissant lunaire où seulement 0.8% environ du disque était illuminé. SpaceWeather a placé cette photo sur sa page d'accueil dès le 07 Avril. C'est aussi l''image du jour sur APOD (le 11 avril 2008). Mais l'original se trouve sur Pixheaven.net, le site de Laurent Laveder.

 


10 Avril 2008

Omega Centauri semble rayonnante en infrarouge

 

Crédit : NASA/JPL-Caltech/ NOAO/AURA/NSF Crédit photo: NASA / JPL-Caltech / NOAO / AURA / NSFT

 

Un amas regorgeant de millions d'étoiles scintille comme une opale chatoyante dans cette image du télescope spatial Spitzer. Appelé Oméga du Centaure (Omega Centauri), le globe scintillant d'étoiles est comme une galaxie miniature. C'est le plus grand et le plus brillant des quelques 150 objets similaires, appelés amas globulaires, qui orbite autour de l'extérieur de la Voie lactée. Les astronomes amateurs des latitudes australes peuvent repérer le joyau stellaire à l'oeil nu dans la constellation du Centaure (Centaurus).

 

Les amas globulaires sont parmi les plus vieux objets de notre Univers. Leurs étoiles ont plus de 12 milliards d'années, et, dans la plupart des cas, toutes formées lorsque l'Univers n'était qu'un bambin. Omega Centauri est inhabituel par le fait que ses étoiles sont d'âges différents et possèdent différents niveaux de métaux, ou d'éléments plus lourds que le bore. Pour les astronomes, ceci indique une origine différente des autres amas globulaires pour Omega Centauri : ils pensent qu'il pourrait être le noyau d'une galaxie naine qui a été éventrée et absorbée par notre Voie Lactée il y a longtemps.

 

Dans cette nouvelle vision d'Omega Centauri, les observations infrarouges de Spitzer ont été combinées avec les données en lumière visible du télescope Blanco de 4 mètres de la National Science Foundation à l'Observatoire Inter-Américain de Cerro Tololo au Chili. Les données en lumière visible avec une longueur d'onde de 0.55 micron sont en bleu, la lumière infrarouge à 3.6 microns capturée par la caméra infrarouge de Spitzer est en vert, et la lumière infrarouge à 24 microns prise par le photomètre d'imagerie multibande est en rouge.

 

Là où le vert et le rouge se chevauchent, la couleur jaune apparaît. Par conséquent, les points jaunes et rouges sont des étoiles révélées par Spitzer. Ces étoiles, appelées géantes rouges, sont plus évoluées, plus vastes et plus poussièreuses. Les étoiles qui apparaissent en bleu ont été repérées à la fois en visibles et en lumière, presque, infrarouge à 3.6 microns. Elles sont moins évoluées, à l'instar de notre propre Soleil. Certaines des taches rouges sur la photo sont des galaxies éloignées au-delà de la nôtre.

 

Spitzer a trouvé de très petites poussières mais autour des géants rouges les plus lumineuses et les plus froides, impliquant que les géantes rouges plus faibles ne forment pas de quantités significatives de poussières. L'espace entre les étoiles dans Omega Centauri s'est également avéré manquer de poussières, ce qui signifie que la poussière est rapidement détruite ou quitte l'amas.

 

http://www.nasa.gov/mission_pages/spitzer/multimedia/20080410.html?msource=05708&tr=y&auid=3557245

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Une possible planète de type terrestre satellisant une étoile dans la constellation du Lion a été découverte par une équipe d'astronomes du CSIC (Spanish Research Council) travaillant avec le Dr Jean-Philippe Beaulieu, astrophysicien à l'UCL (University College London). La nouvelle planète, GJ 436c, qui se trouve à une distance de 30 années-lumière de la Terre, circule autour de son étoile hôte en 4,2 jour, a une masse équivalente à 5,2 fois celle de notre planète mais est la plus petite trouvée à ce jour.

 

Une nouvelle image de l'Observatoire de rayons X Chandra montre le premier jet de rayons X sur deux côtés jamais détecté d'une jeune étoile. La jeune étoile, appelée DG Tau, est située dans la région de formation d'étoile du Taureau, à environ 450 années-lumière de la Terre. La source lumineuse des rayons X s'étend sur environ 700 fois la distance Terre-Soleil. Un jet similaire pourrait avoir été lancé du jeune Soleil et pourrait avoir eu un impact significatif sur le Système solaire.

 


10 Avril 2008

Une naine brune très froide : un trait d'union entre étoiles et planètes ?

 

Crédit : CFBDS (Candada-France Brown-Dwarfs Survey); images MegaCam et Wircam au CFHT

 

La plus froide naine brune vient d'être découverte par une équipe internationale dirigée par des chercheurs français (1) et canadiens et composée notamment de chercheurs du LAOG (CNRS / Université Grenoble1 ; Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble / INSU). Une spécificité de cette découverte est la présence d'ammoniac sur cette naine brune. Cet astre est le premier à avoir cette caractéristique, constituant ainsi une nouvelle catégorie à mi-chemin entre les planètes géantes et les naines brunes déjà connues. Cela va permettre de disposer d'une gamme complète d'objets allant des étoiles les plus chaudes aux planètes géantes tel Jupiter.

 

Les naines brunes sont des objets n'ayant pas une masse suffisante pour enclencher ou maintenir la fusion nucléaire en leurs centres. Elles sont moins massives et plus froides que les étoiles, mais plus massives et plus chaudes que les planètes. La nouvelle naine brune découverte, d'appellation réduite CFBDS0059 (2), se rapproche particulièrement d'une planète géante par sa température (de 350°C, soit seulement 500 degrés de plus qu'une planète telle que Jupiter). Les observations montrent surtout, pour la première fois, la présence d'ammoniac dans son spectre proche infrarouge, une caractéristique jusqu'à présent spécifique des planètes géantes telles que Jupiter et Saturne.

 

Image couleurs du champ d'étoiles dans lequel la naine brune a été découverte, la naine brune est l'objet très rouge en haut de l'image. Cette image illustre la couleur extrêmement différente de cet objet très froid par rapport aux couleurs des étoiles froides. ©  CFBDS (Candada-France Brown-Dwarfs Survey); images MegaCam et Wircam au CFHT

 

Jusqu'à maintenant deux classes de naines brunes étaient connues :

 

- les naines L (~2 000°C -1 200°C) présentant des nuages de poussières et d'aérosols se formant dans la haute atmosphère.

 

- les naines T (dont la température est inférieure à 1 200°C) pour lesquels le méthane se forme dans l'atmosphère et change profondément le spectre émis par la naine brune.

 

La présence d'ammoniac dans l'atmosphère de CFBDS0059 en fait l'archétype d'une nouvelle classe de naines brunes : les naines Y. Celles-ci seraient l'ultime classe d'objets avant d'entrer dans le domaine des exoplanètes. Il s'agit de la dernière classe de naines brunes permettant ainsi de disposer d'un continuum d'objets allant des étoiles les plus chaudes aux planètes géantes.

 

Les naines Y vont apporter des informations essentielles sur les exoplanètes. En effet, il est très délicat d'étudier les atmosphères de ces dernières car leurs lumières sont noyées dans celles beaucoup plus importantes de leurs étoiles. Les naines brunes étant isolées, il est beaucoup plus facile d'y effectuer ces études avec précision. Ainsi l'observation de naines brunes ayant une température proche de celles des planètes géantes est essentielle pour mieux appréhender la physique de ces dernières.

 

CFBDS0059 a été découverte dans le cadre du relevé Canada-France Brown-Dwarfs Survey. L'objet a d'abord été identifié sur des images prises par la caméra grand champ MegaCam du CFHT (CNRS-INSU, CNRC, Université d'Hawaii); des images en infrarouge obtenues ensuite avec le New Technology Telescope de l'ESO (Observatoire de La Silla) ont été nécessaires pour confirmer sa nature très froide. Le spectre montrant la présence de l'ammoniac a enfin été observé avec le télescope Gemini-Nord (Hawaii, Mauna-Kea Observatoire).

 

Source

"CFBDS J005910.90-011401.3 : reaching the T-Y Brown Dwarf transition ?" P. Delorme, X. Delfosse, L. Albert, E. Artigau, T. Forveille, C. Reylé, F. Allard, D. Homeier, A.C. Robin, C.J. Willott, Michael C. Liu, and T.J. Dupuy. Astronomy and Astrophysics, 2007, 473, p. 511.

 

Note(s)

1 - Ont aussi participé à cette découverte des chercheurs de l'Institut UTINAM (CNRS-INSU / Université de Besançon ; Observatoire de Besançon / INSU) et du Centre de recherche astronomique de Lyon (CNRS / Université Lyon1 / Ecole normale supérieure de Lyon ; Observatoire de Lyon / INSU)

2 - CFBDS0059 a une masse comprise entre 15 et 30 fois celle de Jupiter (ou aussi entre 1,5 et 3% de celle du Soleil), elle est située à environ 40 années lumière de nous, dans la constellation de la baleine.

 

Source : INSU/CNRS http://www.insu.cnrs.fr/a2564,naine-brune-tres-froide-trait-union-entre-etoiles-planetes.html

 

http://www.aanda.org/content/view/298/42/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


10 Avril 2008

L'ESA recrute de nouveaux astronautes européens

 

Crédit : ESA/NASA

 

Des astronautes européens travaillant désormais dans le laboratoire Columbus à bord de la Station spatiale internationale (ISS) et le nouveau véhicule ravitailleur ATV de l'ESA ayant fait sa première livraison à l'ISS, les activités européennes de vols habités sont entrées dans une ère nouvelle. Le temps est venu pour l'ESA de rechercher de nouveaux talents afin d'étoffer son corps d'astronautes en vue des futures missions avec équipage à destination de l'ISS, de la Lune et au-delà.

 

C'est en 1978 que l'Agence spatiale européenne est entrée dans les annales des vols habités en procédant à son premier recrutement d'astronautes, qui a abouti en 1983 à la première mission Spacelab. Depuis, la préparation du projet de laboratoire Columbus de l'ESA a donné lieu à l'organisation d'une deuxième sélection d'astronautes, en 1992.

 

La procédure de sélection commencera le lundi 19 mai selon un schéma maintenant bien établi :

 

1) Présélection : la première étape des candidatures officielles se fera en ligne à l'adresse www.esa.int/astronautselection. Les candidats devront fournir le même certificat médical que les pilotes privés, délivré à l'issue d'un examen médical devant être réalisé par un médecin-examinateur du personnel aéronautique, agréé par les autorités médicales de l'aviation du pays dont chaque candidat est ressortissant.

2) Deux étapes d'évaluation de l'aptitude professionnelle et psychologique, comprenant des tests de comportement et d'évaluation des capacités cognitives.
 
3) Évaluation médicale : ce processus comprend des examens cliniques par des experts de médecine aéronautique et des spécialistes cliniques, des tests de laboratoire et des procédures spéciales.

4) Entretien officiel : en qualité de membres potentiels du personnel de l'ESA, les candidats astronautes passeront devant une commission ESA d'examen des candidatures qui complètera leur évaluation professionnelle.

5) Les nominations définitives seront officiellement annoncées en 2009.

 

Les candidats retenus intégreront alors le corps des astronautes européens et commenceront leur formation de base au Centre des Astronautes européens (ESA-EAC) à Cologne (Allemagne).

"Il nous faut trouver en Europe des hommes et des femmes qui ont suffisamment d'étoffe pour relever les défis que représentent l'exploitation de l'ISS et l'exploration de notre système solaire au 21e siècle. A partir de mai 2008, l'ESA recherchera dans ses 17 États membres les candidats les plus aptes à contribuer à la concrétisation de ces perspectives," déclare Michel Tognini, ancien astronaute et Chef du Centre des Astronautes européens.

 

L'ISS et au-delà

 

L'ESA prépare les équipes qui prendront part aux missions habitées du 21e siècle. Le système solaire est la prochaine étape de ces missions d'exploration. Les grandes puissances industrielles posent des jalons en préparation de cette vaste entreprise. Disposer d'un corps d'astronautes opérationnel est une condition stratégique indispensable pour que l'Europe puisse prendre part à ce projet.

"L'Europe a un long passé dans le domaine de l'exploration, qui remonte à Christophe Colomb et bien avant," rappelle Daniel Sacotte, Directeur Vols habités, Microgravité et Exploration à l'ESA. "Il est logique qu'après avoir exploré la Terre, l'homme se tourne vers l'espace - il faut donc une nouvelle génération d'explorateurs qui suive les traces de cet illustre prédécesseur et parte à la découverte de nouveaux mondes. Je me réjouis à l'idée que le Corps des Astronautes européens accueillera début 2009 les nouvelles recrues hommes et femmes auxquelles seront confiées les missions vers l'ISS et vers des destinations plus lointaines."

Pour pouvoir mener à bien ses programmes actuels et futurs, l'ESA doit rajeunir le Corps des Astronautes européens et en augmenter l'effectif. C'est pourquoi elle a décidé de lancer la procédure de sélection de nouveaux astronautes. Les candidats de ses 17 États membres (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède et Suisse) sont invités à postuler.

 

Un bagage scientifique et des compétences de terrain

 

"Pour l'aspirant astronaute européen, le profil idéal serait de posséder des compétences dans des domaines tels que les sciences de la vie, la physique, la chimie, la médecine, l'ingénierie ou le pilotage et de pouvoir faire état de capacités hors pair dans le domaine de la recherche, des applications ou de l'enseignement, de préférence doublées d'aptitudes opérationnelles. Tous les candidats auront en outre de bonnes capacités de raisonnement, de mémorisation, de concentration et d'orientation dans l'espace ainsi que de la dextérité manuelle," précise Gerhard Thiele, ancien astronaute et Chef de la Division Astronautes européens. Les postulants devront parler anglais couramment (le russe serait également un atout) et il se dégagera de leur personnalité une forte motivation, de la souplesse, une empathie naturelle, l'esprit d'équipe et l'équilibre émotionnel.

 

Une campagne d'information à l'échelle de l'Europe

 

Cette vaste campagne de recrutement débutera par des conférences d'information qui se tiendront dans les États membres de l'ESA et auxquelles participeront des astronautes de l'ESA. Les médias seront tenus au courant et pourront assister à ces manifestations.

 

Source : ESA http://www.esa.int/esaCP/Pr_21_2008_p_FR.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


10 Avril 2008

Comètes SOHO : C/2008 B1, B2, B3, B4, C3, C4, C5

 

Nouvelles du Ciel -

Photo : SOHO/LASCO

(NASA/ESA)

 

Sept nouvelles comètes découvertes sur les images archivées prises par le satellite SOHO ont été mesurées et annoncées par les circulaires MPEC 2008-G59 et MPEC 2008-G60.

 

La comète C/2008 C3 n'appartient à aucun groupe connu, tandis que les autres comètes appartiennent au group de Kreutz.

 

C/2008 B1 (SOHO) Hua Su

C/2008 B2 (SOHO) Arkadiusz Kubczak

C/2008 B3 (SOHO) Hua Su

C/2008 B4 (SOHO) Bo Zhou

http://cfa-www.harvard.edu/mpec/K08/K08G59.html (MPEC 2008-G59)

 

C/2008 C3 (SOHO) Rainer Kracht

C/2008 C4 (SOHO) Hua Su

C/2008 C5 (SOHO) Arkadiusz Kubczak

http://cfa-www.harvard.edu/mpec/K08/K08G60.html (MPEC 2008-G60)

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


10 Avril 2008

Comète C/2008 G1 (Gibbs)

 

Nouvelles du Ciel

 

Alex R. Gibbs a annoncé sa découverte d'une nouvelle comète le 07 Avril 2008, dans le cadre du Mt Lemmon Survey. La nature cométaire de cet objet de magnitude 19 a été confirmée par de nombreux observateurs.

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2008 G1 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 07 Février 2009 à une distance de 3,7 UA du Soleil.

http://cfa-www.harvard.edu/mpec/K08/K08G58.html (MPEC 2008-G58)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 17 Janvier 2009 à une distance de 3,9 UA du Soleil.

http://cfa-www.harvard.edu/mpec/K08/K08G73.html (MPEC 2008-G73)

 

http://cfa-www.harvard.edu/iau/Ephemerides/Comets/2008G1.html

 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


09 Avril 2008

Phobos en couleur et en stéréo

 

Crédit : NASA/JPL/University of Arizona

 

HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) a produit une nouvelle vue couleur en stéréo de Phobos, la plus grande et la plus intérieure des deux minuscules lunes de Mars.

 

La caméra HiRISE à bord de Mars Reconnaissance Orbiter a pris deux images de Phobos à 10 minutes d'intervale le 23 Mars 2008. Les scientifiques ont combiné les images pour une vue stéréo.

 

Crédit : NASA/JPL/University of Arizona

 

"Phobos est d'un grand intérêt parce qu'elle peut être riche en glace d'eau et de matériaux riches en carbone", indique le professeur Alfred McEwen du Lunar and Planetary Laboratory de l'Université d'Arizona, et investigateur principal de HiRISE.

 

Les vaisseaux spatiaux précédents, notamment Mars Global Surveyor, ont pris des photos de résolution plus élevées de Phobos parce qu'ils ont volé plus près d'elle, note Nathan Bridges, membre d'équipe de HiRISE du JPL (Jet Propulsion Laboratory, Pasadena, Califfornie) de la NASA.

 

"Mais les images de HiRISE sont de qualité plus élevée, faisant des nouvelles données les meilleures à ce jour pour Phobos," note Bridges.

 

"Les nouvelles images aideront à contraindre l'origine et l'évolution de cette lune."

 

En combinant l'information des canaux couleurs bleu-vert, rouge et en proche infrarouge de l'appareil-photo HiRISE, les scientifiques ont confirmé que le matériel autour du bord du plus grand dispositif de surface de Phobos, le cratère Stickney, semble plus bleu que le reste de Phobos. L'impact qui a excavé le cratère Stickney de 9 kilomètres de diamètre a presque brisé la lune.

 

Si la surface de Phobos est analogue à la surface de notre propre Lune, "la couleur plus bleue pourrait signifier que le régolithe est plus frais, ou n'a pas été exposé à l'espace aussi longtemps que le reste de la surface de Phobos l'a été," ajoute Bridges.

 

La vue de HiRISE montre également des éboulements le long des parois de Stickney et d'autres grands cratères, des rainures rayant la surface de Phobos et des chaînes de cratères, et des cratères cachés sur la face sombre de la lune illuminée par la "lumière cendrée de Mars".

 

"La lumière cendrée de Mars" est la lumière du Soleil reflétée par Mars sur la lune. Le phénomène est analogue à la "lumière cendrée de la Terre," où la Terre reflète la lumière du Soleil qui illumine le côté sombre de notre Lune. Comme la Lune de la Terre, les lunes Phobos et Deimos de Mars sont verrouillés par effet de marée sur leur planète, c'est-à-dire qu'elles présentent toujours le même côté vers la planète qu'elles satellisent.

 

Les images de HiRISE font parties d'un ensemble de plusieurs nouvelles images de HiRISE publiées aujourd'hui sur le site Web de HiRISE à http://hirise.lpl.arizona.edu. Les images incluent un anaglyphe, ou vue 3-D de Phobos qui peut être regardé avec des verres rouge-bleus.

 

MRO vole à environ 12.500 kilomètres par heure entre 250 et 316 kilomètres au-dessus de la surface de Mars. Phobos était éloignée de 6.800 kilomètres quand l'appareil-photo HiRISE a pris la première photographie. A cette distance, l'appareil-photo HiRISE pouvait résoudre les dispositifs de surface à une échelle de 6,8 mètres par pixel, et voit des dispositifs aussi petits que 20 mètres de large.

 

Phobos était éloignée de 5.800 kilomètres quand l'appareil-photo HiRISE a pris la seconde image, quelques minutes plus tard. A cette distance, l'appareil-photo HiRISE pouvait résoudre des dispositifs d'environ 15 mètres de large.

 

Phobos, de seulement 22 kilomètres de diamètre environ, a moins d'un-millième de la pesanteur de la Terre. Ce n'est pas assez de pesanteur pour donner à la lune la forme d'une sphère, aussi elle est alongée. La seconde lune de Mars, Deimos, est encore plus petite, avec 12 kilomètres de large. Les lunes très sombres et minuscules peuvent être des astéroïdes capturés de la ceinture d'astéroïdes riche en carbone entre Mars et Jupiter.

 

L'instrument CRISM (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer) de Mars Reconnaissance Orbiter a observé les deux lunes de Mars l'année dernière. En combinant les données d'HiRISE et de CRISM sur Phobos, les scientifiques peuvent cartographier les minerais et les types de sol sur les lunes.

 

http://hirise.lpl.arizona.edu/phobos.php

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

La même équipe d'astrophysiciens qui a déchiffré le code informatique simulant deux trous noirs se percutant et fusionnant ensemble a maintenant, pour la première fois, provoqué une collision de trois trous noirs. Les scientifiques Manuela Campanelli, Carlos Lousto et Yosef Zlochower (Rochester Institute of Technology’s Center for Computational Relativity and Gravitation) ont simulé un triplet de trous noirs pour tester leur méthode révolutionnaire qui, en 2005, a fusionné deux de ces grands objets massifs sur un super ordinateur en suivant la théorie de la relativité générale d'Einstein.

 

La dernière édition de Orbital Debris Quarterly New est disponible en téléchargement (Avril 2008). La destruction du satellite USA-193 est brièvement mentionnée avec un diagramme montrant la distribution Apogée/Périgée de quelques 360 débris en date du 22 Février 2008, lendemain de sa destruction. La majorité des débris sont retombés sur Terre moins d'une heure après la destruction, et les débris restants sont restés dans des orbites à très courte durée de vie. A la fin Mars, seul un petit pourcentage des débris d'origine étaient encore en orbite, et la rentrée dans l'atmosphère du dernier fragment est attendu pour cet été.

 

La navette spatiale russe Bourane rejoint le Technik-Museum Speyer en Allemagne par le Rhin. Il ne s'agit pas de l'exemplaire qui a effectué le seul vol spatial il y a 20 ans, lequel a été détruit lors de l'effondrement du hanger qui l'abritait causant la mort de 8 personnes, mais du prototype N° 002 alias OK-GLI. Après l'annulation du programme, le véhicule OK-GLI a été stocké dans la base aérienne Joukovski près de Moscou et acheté par une entreprise australienne « Buran Space corporation ». Il a été transporté à Sydney en Australie via Gothenberg en Suède. Arrivée le 9 février 2000 la navette a été exposée comme attraction touristique pendant quelques années sur Darling Harbour. Les visiteurs pouvaient marcher dans le véhicule et une tournée des villes australiennes et d'Asie était planifiée. Suite à la faillite du propriétaire, le véhicule a été abandonné à l'air libre où il a subi de nombreuses dégradations. La navette OK-GLI a été retrouvée en septembre 2004 à Bahreïn par une équipe allemande et a été achetée par le Sinsheim Auto & Technik Museum. La navette spatiale Bourane modèle OK-GLI vient de faire le tour de la planète pour rejoindre le musée allemand.

 

Après avoir traversé les Pays-Bas, Bourane effectue son trajet depuis Rotterdam sur une péniche pour sa destination finale, passant par Krefeld, Dusseldorf, Cologne, Bonn, Königswinter, et Koblenz. Bien cet exemplaire soit partiellement démonté, le convoi n'en est pas moins spectaculaire et peut être suivi en temps réel par GPS.

 


08 Avril 2008

Nouvelle falaise sur Mercure

 

Crédit : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington

 

Quand MESSENGER a survolé Mercure le 14 Janvier 2008, le MDIS (Mercury Dual Imaging System) a capturé une grande partie de la surface de Mercure qui n'avait pas été vue auparavant par un vaisseau spatial. Sur ces images, de nouveaux exemples de longues falaises ont été identifiés et regardés pour la première fois.

 

Cette image, prise par l'instrument NAC (Narrow Angle Camera), montre une de ces falaises dans le coin inférieur droit. La falaise peut être suivie depuis le rebord inférieur de l'image, coupant et déformant un cratère d'impact, et se courbant vers le milieu du bord droit de l'image. Cette falaise est la suite nord de la falaise visible dans les images précédemment publiées les 16 Janvier et 27 Janvier. Cette image montre un secteur de la surface de Mercure d'environ 200 kilomètres de large, et en suivant cette falaise à travers les trois images, on peut voir qu'elle se prolonge sur des centaines de kilomètres.

 

Crédit : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington

 

Les falaises qui marquent les escarpements géologiques sur Mercure s'appellent des "rupes", qui est simplement le mot latin pour falaise. Sur Mercure, les falaises sont nommées d'après les bateaux des explorateurs célèbres, et les noms incluent Discovery Rupes, pour un bateau du Capitaine Cook, Santa Maria Rupes, pour un bateau de Christophe Columbe, et Victoria Rupes, pour un bateau de Ferdinand Magellan. Naturellement, cette nouvelle falaise découverte par MESSENGER ne porte actuellement pas de nom, mais son impressionnante étendue fait d'elle un sérieux candidat pour une addition à la liste des falaises nommées sur Mercure. L'équipe de MESSENGER a proposé à l'Union Astronomique Internationale, qui a le dernier mot sur tous les noms des formes de relief sur les planètes et les satellites, que cette falaise soit appelée Beagle Rupes, d'après le bateau sur lequel le naturaliste Charles Darwin a navigué autour du monde.

 

http://messenger.jhuapl.edu/gallery/sciencePhotos/image.php?gallery_id=2&image_id=179

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Des astronomes ont découvert un système planétaire satellisant une étoile éloignée qui ressemble beaucoup au nôtre. Ils ont trouvé deux planètes, par la méthode de lentille gravitationnelle, qui sont proches de la taille de Jupiter et de Saturne et satellisent une étoile nommée OGLE-2006-BLG-109L d'environ la moitié de la taille de notre Soleil, située à environ cinq mille années-lumière de notre planète. Ce système planétaire pourrait accueillir une planète de la taille de la Terre, mais il y avait peu de chance de détecter des mondes comme la Terre dans OGLE-2006-BLG-109L parce que le système était trop éloigné pour que les techniques actuelles la détecte.

 

La méthode principale de découverte de planètes en orbite autour d'étoiles éloignées repère la plupart du temps des mondes de la taille de Jupiter. Les limitations de la technologie rendent difficile la détection de plus petites planètes. Mais ceci est sur le point de changer. Une technologie laser révolutionnaire développée par des scientifiques et des ingénieurs au centre Harvard-Smithsonien pour l'Astrophysique (CfA), avec des collègues au MIT, permettra aux scientifiques de repèrer des mondes de la taille de la Terre dans des orbites comme celle de la Terre. Les chercheurs s'attendent à ce qu'il soit opérationnel à peu près en 2010.

 

Le vaisseau cargo Progress M-63, emportant des déchets et autres éléments indésirables, s'est séparé de la Station Spatiale Internationale à 08h49 UTC le 07 Avril et est entré dans l'atmosphère terrestre au-dessus de l'Océan Pacifique sud quelques heures plus tard pour s'y consumer.

 

La première astronaute sud-coréenne, Yi So-yeon, spécialiste des nanotechnologies âgée de 29 ans, s'est envolée le 08 Avril à 11h16 UTC depuis le pas de tir du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan), à bord d'une fusée russe SOYUZ-TMA 12 à destination de la Station spatiale internationale (ISS) en compagnie de deux cosmonautes russes, Sergei Volkov et Oleg Kononenko. Elle  restera onze jours en orbite afin d'y conduire des expériences scientifiques en compagnie de ses collègues russes. Sergei Volkov et Oleg Kononenko, quant à eux, resteront six mois dans l'espace à bord de l'ISS. Le retour sur Terre de Yi So-yeon s'effectuera le 19 Avril en compagnie de Yuri Malenchenko et Peggy Whitson, membres d'équipage actuels de l'ISS

 


 

XMM-Newton a été étonné par un type rare de galaxie, d'où il a détecté un nombre plus élevé de rayons X qu'il était supposé possible. L'observation permet de mieux comprendre les puissants procédés de façonnage des galaxies au cours de leur formation et de leur évolution.

 


05 Avril 2008

Mercure se dévoile peu à peu

 

Crédit : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington

 

Images du MLA (Mercury Laser Altimeter) de Mercure depuis 4 millions de kilomètres

 

Crédit : NASA/Goddard Space Flight Center/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of WashingtonDepuis une distance d'approximativement 4 millions de kilomètres, l'altimètre laser de MESSENGER, le MLA (Mercury Laser Altimeter), a imagé la forme de demi-lune de Mercure une semaine après le survol du 14 Janvier 2008 de la planète. Cette image a été produite en enregistrant les décomptes de bruit dans le détecteur MLA pendant que le vaisseau spatial balayait lentement à travers le disque de la planète. Les valeurs les plus élevées sont montrées en rouge dans cette image et les valeurs les plus faibles en bleu. L'échelle de l'image est donnée en milliradians (mrad), une unité de taille angulaire, relativement au centre calculé de Mercure. A une distance de 4 millions de kilomètres, 1 mrad couvre une taille d'environ 4.000 kilomètres.

 

Cette activité a été coordonnée avec des balayages conduits par les instruments MDIS (Mercury Dual Imaging System) et MASCS (Mercury Atmospheric and Surface Composition Spectrometer ) (montrés comme les modèles plus larges près du fond de l'image) afin de co-aligner les instruments et la frame référence d'inertie du vaisseau spatial. Le réticule montre la position calculée de Mercure, alors que le cercle est un ajustement à la forme en croissant de la planète comme déterminée par les mesures du MLA. L'excentrage entre le réticule et le centre du cercle est seulement d'approximativement 0.05 mrad, qui est tout à fait en conformité avec le champ visuel de 0.4-mrad (FOV) du détecteur du MLA, montré dans le coin gauche supérieur de l'image. Le détecteur FOV du MLA est conçu pour permettre au récepteur de l'altimètre de couvrir la tache du laser de 0.08-mrad de diamètre quand l'instrument est à une distance de la planète de 1.800 kilomètres, aussi il produit une image quelque peu trouble à la distance beaucoup plus grande de cette image. Les observations telles que celle-ci continuent à améliorer l'étalonnage du vaisseau spatial MESSENGER et de ses instruments scientifiques.

 

http://messenger.jhuapl.edu/gallery/sciencePhotos/image.php?gallery_id=2&image_id=178

 

Apprécier Mozart dans une nouvelle lumière

 

Crédit : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of WashingtonQuand Mariner 10 a survolé Mercure en 1974, la lumière du Soleil du matin abordait juste le cratère Mozart de sorte que la majeure partie du dispositif étant cachée dans l'obscurité près du terminateur. Lors du survol de Mercure par MESSENGER le 14 Janvier 2008, Mozart était pleinement éclairé par le Soleil, permettant au cratère d'être vu en détail pour la première fois, comme le montre cette image capturée par l'instrument NAC (Narrow Angle Camera) du MDIS (Mercury Dual Imaging System). Nommé en l'honneur du compositeur classique Wolfgang Amadeus Mozart, Mozart est le grand cratère près du centre de l'image. Le diamètre du cratère est d'environ 225 kilomètres. L'arc des collines foncées visibles sur le plancher du cratère représente probablement des restes d'un anneau de pic central, semblable à celui montré dans l'image publiée le 30 Janvier. Des indices sur l'origine du matériel foncé sur l'anneau du pic et les curieuses stries foncées rayonnant à l'extérieur du cratère seront fournis par des données d'images en 11 couleurs collectées par l'appareil-photo grand angle WAC (Wide Angle Camera) du vaisseau spatial. Une inspection minutieuse du secteur autour du cratère Mozart montre beaucoup de longues chaînes de cratères secondaires, constituées par l'impact du matériel projeté pendant la formation du cratère principal. Le cratère Mozart est localisé juste au sud du bassin Caloris et peut être identifié dans l'image en fausse couleur précédemment publiée. Les membres de l'équipe scientifique de MESSENGER étudient et caractérisent actuellement les petits cratères sur Mercure afin de fournir une nouvel aperçu sur le processus de formation de cratères puisqu'il opère sur les différentes planètes dans le Système solaire.

 

http://messenger.jhuapl.edu/gallery/sciencePhotos/image.php?gallery_id=2&image_id=177

 

Explorer l'évolution du bassin Caloris

 

NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of WashingtonLe bassin Caloris sur Mercure est l'un des plus jeunes grands bassins d'impact dans le Système solaire, et les images de MESSENGER permettent aux scientifiques de l'étudier d'une manière auparavant impossible. Cette image, acquise par l'instrument NAC (Narrow Angle Camera) du MDIS (Mercury Dual Imaging System), a été prise le 14 Janvier 2008, et montre un secteur qui est d'environ 280 kilomètres de largeur sur le plancher du bassin. Les rayons lumineux d'un jeune cratère d'impact s'étendent dans l'image du coin en haut à droite. Ce cratère lumineux rayonnant est situé légèrement à gauche du centre du bassin et est facilement repéré sur l'image précédemment publiée qui montre le bassin Caloris en entier.

 

Les fractures spectaculaires vues coupant le plancher du bassin, comme celle vue dans cette image, montrent que des forces extensives ont déformé la croûte de Mercure dans un passé ancien. On peut observer des cratères d'impact sur les fractures et les fractures ne déforment pas les cratères, indiquant que les fractures sont anciennes. Les fractures sont observées dans les plaines régulières de matériel qui remplissent le bassin Caloris, sont trouvées près des bords externes du bassin, et sont concentriques et orientées approximativement avec le bord du bassin. Cette orientation est différente d'une série de fractures radiales située dans le centre du bassin Caloris. Les fractures ont été probablement formées quand le plancher du bassin s'est surélevé, entraînant l'étirement horizontal et la rupture du matériel qui a rempli le bassin. On a observé des ruptures concentriques semblables du côté est du bassin qui a été photographié par Mariner 10. En cartographiant l'étendue de ces fractures et d'autres dispositifs tectoniques, les scientifiques de MESSENGER explorent comment le grand bassin Caloris de Mercure a évolué après qu'il se soit formé.

 

http://messenger.jhuapl.edu/gallery/sciencePhotos/image.php?gallery_id=2&image_id=174

 

Faire une mosaïque - partie II

 

Crédit : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of WashingtonCette mosaïque est montrée dans une projection équidistante cylindrique (également connu sous le nom d'équirectangulaire), qui est simplement une carte avec les lignes de longitude étant verticales et équidistantes et les latitudes étant horizontales et équidistantes.

 

http://messenger.jhuapl.edu/gallery/sciencePhotos/image.php?gallery_id=2&image_id=173

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Le nombre de débris répertoriés encore en orbite, issus de la destruction du satellite USA-193, n'est plus que de 42, sur un total de 175 débris répertoriés à ce jour par Space-Track. Page Spéciale : Satellite USA-193

 

L'astéroîde 2008 GF1, un objet d'environ 8 mètres découvert le 05 Avril 2008 par le Mt Lemmon Survey, s'approchera de la Terre à la distance d'environ 0.76 LD (1 LD = 380.000 km) le 07 Avril à 16h20 UTC et à la distance de 0.52 LD de la Lune le même jour à 22h51 UTC.

 


04 Avril 2008

Pluies de météores en 1872 et 1885

 

Réf : Space.com

 

Réf: Space.comAu 19ème siècle, les pluies météoritiques les plus spectaculaires ont été celles des Andromédides en 1872 et 1885. D'après le nombre de météores enregistrés, le taux s'est élevé un à deux météores par seconde au plus fort de l'activité.

 

Quelques années auparavant, en 1842/1843, la comète 3D/Biela s'était cassée et a continué à se désagréger lors des retours de 1846 et 1852. Lorsque l'essaim météoritique a été observé en Novembre de 1872 et 1885, on a supposé que ces essaims étaient les débris de cette cassure. Ceci pourrait provenir d'une des deux sources : (1) la séparation initiale des fragments près de l'aphélie ou (2) la désintégration continue des fragments aussitôt après. Sinon, les météorides pourraient simplement provenir de la traînée de vapeur d'eau quand les fragments se sont approchés du périhélie (option 3).

 

Jérémie Vaubaillon et Peter Jenniskens ont étudié la source de l'essaim des Andromédides en calculant l'évolution dynamique des poussières éjectées d'une façon nominale de la traînée de vapeur d'eau de 1703 à 1866, en supposant que la comète serait restée pareillement active à chacun de ses retours. En plus, ils ont simulé l'éjection isotropique de la poussière pendant l'événement de fragmentation initiale à l'aphélie en Décembre 1842. La conclusion est que l'option 2 est la source la plus probable des météores rencontrés lors des pluies météoritiques de 1872 et 1885, mais ceci compte pour seulement une quantité relativement petite de masse perdue dans une dissolution typique de comète.

 

En d'autres termes, les impressionnantes pluies météoritiques de 1872 et 1885 ont été provoqués par une très faible quantité de poussières, 30 fois moins de ce qui s'est détaché de la dissolution initiale.

 

 

Vaubaillon et Jenniskens sont arrivés à la conclusion que la Terre n'a jamais rencontré les débris créés pendant la dislocation de 1842/1843 ! La Terre avait traversé les traînées de poussières qui ont été produites quand les deux fragments sont revenus vers le Soleil en 1846 et 1852. L'éjection près du soleil a eu comme conséquence des vitesses plus élevées d'éjection et par conséquent une variation relativement grande des périodes orbitales. Après une orbite, certaines poussières reviennent plus tôt, d'autres plus tard, et toute la poussière s'étend ainsi le long de l'orbite de la comète beaucoup plus rapidement. Vaubaillon et Jenniskens ont constaté que les planètes sont arrivés à justement orienter ces nouvelles traînées de poussières dans le trajet de la Terre à chaque fois que les observateurs sur Terre ont noté des taux inhabituels d'Andromédides dans les années postérieures.

 

Que se serait-il passé si la Terre avait croisé le nuage dense de débris de la comète fracturée peu de temps après 1843 ? La pluie de météores résultante aurait été cent fois plus intense, voire même d'avantage.

 

http://www.space.com/searchforlife/080403-seti-mother-meteor.html

 

"3D/Biela and the Andromedids: Fragmenting versus sublimating comets," by P. Jenniskens and J. Vaubaillon (Astronomical Journal, 134, 1037-1045). http://adsabs.harvard.edu/abs/2007AJ....134.1037J

 

http://meteorshowersonline.com/showers/andromedids.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Les 8 caméras des installations SuperWASP-Nord, sur l'île de La Palma, dédiées à la découverte de planètes autour d'autres étoiles et balayant automatiquement de larges secteurs du ciel chaque nuit, étaient pointées par hasard en direction de la comète 17P/Holmes le 23 Octobre 2007 à 23h39 UTC (note : la date est erronée dans le communiqué de presse) . Une série animée d'images prises sur 6 heures la première nuit du sursaut d'éclat de la comète, montre son augmentation rapide de luminosité. SuperWASP s'est tourné vers 17P/Holmes les nuits des 03 et 06 Novembre 2007 et également le jour où une partie de la queue s'est détachée, le 14 Novembre 2007.

 

Moins impressionnant que GRB 080319B, l'éclat de rayons gamma GRB 080330 du 30 Mars est intéressant pour une raison particulière : il a non seulement été vu par des astronomes professionnels d'observatoires en France, au Chili, en Suède, en Angleterre, aux Etats-Unis, et par le télescope orbital japonais de rayons X Hinode, mais a également été détecté par un télescope d'amateur accessible sur Internet qui prend des images gratuitement pour des étudiants et des professeurs. Les photos numériques, montées en film, du SIDINT (Seeing in the Dark Internet Telescope) au Nouveau-Mexique montrent l'éclat s'intensifant rapidement, et s'atténuant en quatre heures.

 

John Locker a capturé l'ATV accouplé à l'ISS le 03 Avril à 19h43 UTC, avec une résolution permettant de voir de nombreux détails.

 

Des astronomes britanniques ont produit la carte infrarouge la plus sensible de l'Univers lointain jamais entreprise. Combinant des données pendant trois ans, ils ont produit une image contenant plus de 100.000 galaxies sur un secteur de quatre fois la taille de la Pleine Lune. Ces observations permettent aux astronomes de regarder dans le temps sur 10 milliards d'années, produisant des images des galaxies dans la petite enfance de l'Univers. L'image a été obtenue à l'aide du télescope infrarouge UKIRT (United Kingdom Infrared Telescope) à Hawaii.

 

Une étude ambitieuse des galaxies actives et inactives a donné de nouveaux aperçus dans l'interaction complexe entre les trous noirs super-massifs au coeur des noyaux galactiques actifs (AGN) et la formation d'étoiles dans la galaxie environnante.

 

Venus Express a mesuré une quantité fortement variable d'anhydride sulfureux (SO2), un gaz volcanique, dans l'atmosphère de Vénus. Les scientifiques doivent maintenant décider si c'est la preuve de volcans actifs sur Vénus, ou relié à un mécanisme jusqu'ici inconnu affectant l'atmosphère.

 

Le 19 Mars, la nature était particulièrement généreuse et a fourni aux astronomes la richesse de quatre éclats de rayons gamma le même jour. Mais ce n'était pas tout : l'un d'entre eux est l'objet le plus lumineux jamais observé dans l'Univers. En dépit d'être situé dans une galaxie éloignée, à des milliards d'années-lumière, GRB 080319B était si lumineux qu'il aurait pu être vu, pour un bref instant, à l'oeil nu. De nombreux télescopes au sol ont réagi promptement à ce nouvel objet d'étude dans le ciel. En particulier, l'émission optique a été détectée par un petit nombre de caméras grand-champ sur les télescopes qui contrôlent en permanence une grande partie du ciel, dont la caméra TORTORA en symbiose avec le télescope REM de 0,6 mètre situé à La Silla, capable d'enregistrer l'événement avec une résolution temporelle sans précédent. Le VLT (Very Large Telescope) de 8,2 mètres de l'ESO a également réagi au sursaut gamma, grâce à une procédure spéciale connue sous le nom de mode de réponse rapide, qui permet des observations automatiques sans intervention humaine. Le spectrographe à haute résolution UVES a pu recueillir des données en démarrant seulement 10 minutes après le sursaut. Une autre équipe a ensuite également utilisé UVES pour déterminer la distance du sursaut d'éclat.

 


03 Avril 2008

Amarrage du ravitailleur spatial européen à l’ISS

 

Crédit : ESA.

 

L'ATV « Jules Verne », premier vaisseau spatial de l'ESA conçu à des fins de ravitaillement et de rehaussement d'orbite, vient de s'amarrer sans problème en mode automatique à la Station spatiale internationale (ISS). Cet amarrage constitue la première étape de la mission principale de « Jules Verne », à savoir livrer à la station du fret, des ergols, de l'eau, de l'oxygène et une capacité de rehaussement d'orbite, de même qu'il marque l'entrée de l'ESA dans le club fermé des partenaires capables d'accéder par leurs propres moyens au complexe orbital.

 

Ce vaisseau sans équipage de 19 tonnes a quitté sa position d'attente à 39 km derrière la station spatiale – qui représente une masse de 275 tonnes - pour effectuer pendant 4 heures une manœuvre d'approche comportant plusieurs arrêts à des points de contrôle. Calculant en mode autonome sa propre position au moyen d'un GPS relatif (comparaison entre les données recueillies par ses récepteurs GPS et ceux de l'ISS), l'ATV a également utilisé, à proximité de la station, des vidéomètres pointés vers les rétroréflecteurs laser de l'ISS pour déterminer sa distance et son orientation par rapport à sa cible. L'approche finale s'est faite à une vitesse relative de 7 cm/s, avec une précision de moins de 10 cm, alors que l'ATV et l'ISS évoluaient à environ 28 000 km/h, à quelque 340 km d'altitude au-dessus de la Méditerranée orientale. La sonde d'amarrage du « Jules Verne » a été capturée par le cône d'amarrage situé à l'extrémité arrière du module russe Zvezda à 16h45 CEST (14h45 GMT). L'amarrage s'est terminé par l'activation des crochets de verrouillage à 16:52 CEST (14:52 GMT).

 

Premier amarrage automatique 

C'est la toute première fois en Europe que l'on réalise un amarrage automatique dans le respect des contraintes de sécurité très strictes imposées par les vols spatiaux habités. La phase d'approche et d'amarrage était pilotée dans sa totalité par les ordinateurs de bord de l'ATV, sous le contrôle étroit des équipes de l'ESA, du CNES (agence spatiale française) et d'Astrium (maître d'œuvre de l'ATV) basées au Centre de contrôle de l'ATV au CNES/Toulouse (France), ainsi que des astronautes de l'ISS installés dans le module Zvezda. En cas d'anomalie, les équipes pouvaient, de part et d'autre, déclencher des manœuvres préprogrammées pour maintenir l'ATV en position, le faire « reculer » jusqu'à son précédent point de référence, ou encore pour l'éloigner de la station de manière à ne pas la mettre en danger.

 

Le comportement de l'ATV était également contrôlé par la MSU (Unité de surveillance et de sécurité indépendante, installée à son bord), qui utilise un ensemble de détecteurs et de calculateurs spécifiques pour vérifier que la manœuvre d'approche se déroule en toute sécurité. En cas d'anomalie importante, la MSU aurait été en mesure de prendre la main sur le calculateur principal pour commander une manœuvre d'évitement (CAM) en faisant appel à des propulseurs et à des chaines avioniques spécifiques.

 

Compte tenu du bon déroulement de toutes les opérations, il n'a pas été nécessaire de déclencher ces manœuvres de sécurité au cours de la phase d'approche et d'amarrage.

 

Lancé le 9 mars par une Ariane-5 depuis le port spatial européen de Kourou, en Guyane française, l'ATV « Jules Verne » avait démontré, trois jours plus tard, sa capacité à réaliser de manière autonome des manœuvres d'évitement, ce qui l'autorisait à engager les opérations d'approche suivantes. Ayant rejoint une orbite d'attente pendant toute la période d'amarrage de la navette spatiale Endeavour à l'ISS, il avait ensuite répété par deux fois, les 29 et 31 mars, des manœuvres préparatoires le conduisant à 11 m de la station.

 

Nouveau service de livraison

L'ATV « Jules Verne » fera corps avec l'ISS pendant environ 4 mois. Les astronautes pénétreront dans son module pressurisé pour en extraire 1 150 kg de fret sec, notamment des vivres, des vêtements et des équipements, ainsi que deux manuscrits originaux de Jules Verne et une édition illustrée, datant du XIXe siècle, de son roman « De la Terre à la Lune ». Ils transféreront également par pompage 856 kg d'ergols, 270 kg d'eau potable et 21 kg d'oxygène dans les réservoirs de Zvezda.

 

L'ATV peut transporter environ trois fois plus de charge utile que les vaisseaux russes Progress. Pour cette mission, toutefois, sa charge utile était composée essentiellement d'ergols destinés à son propre système de propulsion, l'ATV étant appelé à rehausser périodiquement par lui-même l'orbite de la station afin de compenser sa descente naturelle due à la trainée atmosphérique. En cas de besoin, « Jules Verne » pourra aussi assurer une fonction redondante de contrôle d'attitude de l'ISS ou effectuer des manœuvres d'évitement destinées à protéger la station de débris spatiaux potentiellement dangereux. La première des manœuvres de rehaussement d'orbite est programmée pour le 21 avril.

 

« Bien plus qu'un simple camion de livraison, l'ATV est un vaisseau spatial intelligent et multifonctions, qui vient d'apporter la preuve de ses talents extraordinaires », souligne Daniel Sacotte, Directeur des programmes Vols habités, Microgravité et Exploration à l'ESA. «C'est le vaisseau spatial le plus grand et le plus complexe que l'Europe ait jamais développé. De tous les véhicules qui se rendent à l'ISS, il est le deuxième par la taille, après la navette de la NASA. Avec le laboratoire Columbus et l'ATV, nous faisons désormais partie du club d'élite de l'ISS. »

 

Pour Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l'ESA, « l'amarrage de l'ATV constitue une nouvelle démonstration spectaculaire des capacités de l'Europe sur la scène de l'exploration spatiale internationale. Cette avancée fantastique, nous la devons d'abord au travail collectif mené par l'Europe, et notamment par les Etats membres de l'ESA, les équipes industrielles placées sous la maîtrise d'œuvre d'Astrium, le personnel du CNES et de l'ESA, mais aussi par les partenaires de l'ISS et en particulier les Etats-Unis et la Russie. Nous allons maintenant recueillir les fruits de ces investissements, avec le laboratoire Columbus en orbite, en commençant par utiliser les capacités exceptionnelles de l'ISS, puis en nous préparant à l'exploration du système solaire. Maintenant que l'ATV est en état de marche, j'ai le plaisir d'annoncer que, d'ici quelques semaines, l'ESA lancera une campagne de recrutement pour engager de nouveaux astronautes européens. »

 

Source : Communiqué de l'ESA http://www.esa.int/esaCP/SEMCHU5QGEF_France_0.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

La plus jeune exoplanète, moins de 100.000 ans, pourrait avoir été détectée grâce au radiotélescope VLA (Very Large Array) au Nouveau-Mexique et au réseau MERLIN du Jodrell Bank au Royaume-Uni. L'équipe d'astronomes a imagé le disque de poussières autour d'une étoile nommée HL Tau, située à environ 460 années-lumière en direction de la constellation du Taureau (Taurus). A l'intérieur du disque, l'équipe a trouvé un bloc dense d'environ 14 fois la masse de Jupiter, à une distance de 65 Unités Astronomiques de l'étoile, qui pourrait être une planète dans ses premières années de formation ou une naine brune.

 


 

La surabondance de derniers résultats de l'observatoire solaire Hinode comprend énormément de nouvelles découvertes. Celles-ci incluent la découverte d'une source de vent solaire lent et l'observation d'un micro éclat superchaud.

 

L'amarrage de l'ATV Jules Verne à la Station Spatiale Internationale, prévu à 14h41 UTC le 03 Avril, sera retransmis en direct sur Internet. Début de la retransmission à partir de 14h00 UTC (16h00 heure de Paris). Difffusion vidéo en direct à partir de H-20 mn.

 

Omega Centauri est connu depuis longtemps pour être un amas globulaire peu commun. Un nouveau résultat obtenu par Hubble et l'observatoire Gemini révèle que l'amas globulaire peut avoir un trou noir de masse intermédiaire rare caché en son centre, impliquant qu'il n'est probablement pas du tout un amas globulaire, mais une galaxie naine dépouillée de ses étoiles externes.

 

La masse du trou noir J1650-500, découvert en 2001 par le satellite RXTE (Rossi X-ray Timing Explorer), vient d'être évaluée grâce aux oscillations quasi-périodiques (QPO, quasi-periodic oscillation) de son émission de rayons X, et son diamètre est estimé à environ 24 kilomètres. C'est le plus léger trou noir connu, avec une masse de 3.8 masses solaires.

 

Avec le retrait des débris retombés, le nombre de débris répertoriés encore en orbite n'est plus que de 46, sur un total de 175 débris répertoriés à ce jour par Space-Track.

Page Spéciale : Satellite USA-193

 

P/1998 X1 = 2006 B7 (ODAS) : Gareth V. Williams (Minor Planet Center) rapporte sa redécouverte de la comète P/1998 X1 dans les données astrométriques de début 2006. La comète, de magnitude 20-21, a été observée les 30 janvier, 07, 20 et 24 Février et le 02 Mars 2006 par Spacewatch, et les 23 et 24 Mars 2006 par le Mt Lemmon Survey. La correction à la prévision de la circulaire MPC 45656 est d'environ -2 jours. Il restent encore de systématiques résiduels supérieurs à 5 secondes d'arc reliant les deux apparitions. La comète P/2006 B7 (ODAS) est passée au périhélie le 03 Mai 2005 à une distance d'environ 2 UA du Soleil. La période est d'environ 6,8 ans (MPC 2008-G10).

 

 


01 Avril 2008

Cinq nouvelles exoplanètes en transit révélées par SOPHIE

 

© OAMP. CNRS. INSU.

 

Le spectrographe SOPHIE (1), instrument de haute précision de l'Observatoire de Haute-Provence (CNRS-INSU), vient de mettre en évidence l'existence de 5 nouvelles planètes extrasolaires. Leur particularité : ces 5 planètes transitent devant leur étoile... et dans certains cas, leurs caractéristiques interrogent les scientifiques.

 

La quête de nouveaux systèmes planétaires est florissante. A ce jour, pas moins de 277 exoplanètes ont été découvertes par différentes équipes à travers le monde. Parmi elles, on n'en comptait que 31 passant devant le disque de leur étoile à chaque cycle orbital, créant ainsi une infime diminution de leur intensité lumineuse. Ces "planètes à transit" sont plus rares, et plus difficiles à mettre en évidence (2), mais ce phénomène permet de déterminer leur taille. Puis, grâce à la méthode des vitesses radiales (léger déplacement de l'étoile dû à la présence autour de la planète), on détermine entre autre avec SOPHIE, leur masse exacte et leur densité moyenne. SOPHIE avait déjà contribué à la détection de 5 de ces planètes à transit depuis sa mise en service, mi 2006. Ces nouvelles découvertes viennent ainsi compléter cet échantillon et vont permettre de mieux comprendre les mécanismes de formation et d'évolution des systèmes planétaires.

 

SOPHIE a donc, depuis sa mise en service, permis de confirmer 10 exoplanètes à transit, soit plus d'un quart de l'échantillon connu. Ces découvertes sont le résultat de 2 collaborations distinctes auxquelles participent les chercheurs du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (CNRS-INSU, Université de Provence) et de l'Institut d'Astrophysique de Paris (CNRS-INSU, Université de Paris 6). Dans les deux cas les astronomes utilisent successivement la technique de détection par transit puis, pour vérifier la nature de l'objet en transit la technique des vitesses radiales avec SOPHIE.

 

Les programmes de recherche d'exoplanètes menées par ces deux équipes ont permis de détecter un grand nombre de candidats planète. L'un de ces deux programmes, le programme SuperWASP, regroupe des astronomes britanniques, français et suisses (3) et tente de détecter des transits à partir de deux télescopes au sol (l'un dans l'hémisphère sud et l'autre dans l'hémisphère nord). Le second programme observe les étoiles à la recherche de transit depuis l'espace. Il s'agit de la mission spatiale CoRoT du CNES dont le consortium de recherche regroupe de nombreux laboratoires européens.

 

Toutefois, une fois le transit détecté il est nécessaire de vérifier la nature planétaire des candidats, ou alors de les identifier comme des étoiles doubles ou variables. C'est là que le rôle de SOPHIE est essentiel. Ce spectrographe, qui permet des mesures de vitesses radiales des étoiles à haute-précision, a permis de confirmer la nature planétaire de 10 de ces candidats (dont 5 nouvelles, 2 associées à CoRoT et 3 plus anciennes associées, comme les 5 dernières, au programme SuperWASP).

 

Pour les 38 planètes à transit connues, on a une estimation de la masse, du rayon, de la densité moyenne, et de la période orbitale. Les 7 dernières planètes à transit détectées (les 5 nouvelles SuperWASP/SOPHIE en rouge et les 2 premières CoRoT/SOPHIE en bleu dans la figure) sont comparées ici aux 31 qui étaient connues à ce jour. La taille des disques est proportionnelle au diamètre de ces planètes. Ce diagramme montre l'extrême diversité des exoplanètes, en termes de masse, rayon et densité... des éléments importants pour comprendre comment les planètes, et en particulier notre Terre, se sont formées.

© OAMP. CNRS. INSU.

 

Fait remarquable grâce à SOPHIE, il n'a fallu que deux semaines d'observation pour confirmer les 5 dernières exoplanètes parmi les candidats identifiés par le programme SuperWASP. SOPHIE a ainsi permis de mesurer leur masse, qui s'étend de quelques 0,5 à plus de 8 fois la masse de Jupiter. Ce nouvel échantillon traduit la grande diversité des planètes. La plus massive est d'ailleurs parmi les exoplanètes les plus massives connues à ce jour. Quelques unes de ces planètes sont tout aussi exotiques de par leur période orbitale. L'une d'elles par exemple, nommée WASP-12b, orbite en 1,1 jour autour de son étoile. C'est la plus courte période jamais observée. Cette planète est tellement proche de son étoile que l'on peut estimer que la température à sa surface peut atteindre jusqu'à 2 300°C.

 

Cette diversité remet en cause les modèles théoriques de formation et de structure interne de ces objets. En effet, "aucun modèle ne peut à ce jour expliquer la faible densité de certaines planètes. Leur large rayon n'est qu'en partie explicable par la forte irradiation reçue de l'étoile. De nouvelles questions ont donc été soulevées grâce à ces programmes de recherche" souligne Benoit Loeillet du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille.

 

Plus les chercheurs pourront connaître de systèmes exoplanétaires plus ils pourront tenter d'apporter des réponses à ces questions et ainsi mieux comprendre comment se forment et évoluent les systèmes planétaires et plus particulièrement le nôtre.

 

Note(s)

1 - SOPHIE a été financé grâce l'Institut National des Sciences de l'Univers (CNRS-INSU) et le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur.

2 - La probabilité de transit dépend du rayon de la planète et de sa distance à l'étoile. Ceci est un évènement rare, puisqu'il nécessite aussi l'alignement de l'étoile,de la planète et de l'observateur.

3 - Collaboration associant des membres des universités de St Andrews, Keele, Leicester, la Queen's University de Belfast, de l'Open University, de l'Institut d'Astrophysique de Paris (UMR : CNRS, Université de Paris 6; Observatoire des Sciences de l'Univers, INSU), du laboratoire d'Astrophysique de Marseille (UMR : CNRS, Université de Provence; Observatoire Astronomique Marseille-Provence, INSU) et de l'Observatoire de Genève.

 

Pour en savoir plus

L'Observatoire de Haute-Provence

Et son spectrographe SOPHIE

Le projet SuperWASP

Le satellite CoRoT

 

Source : INSU/CNRS http://www.insu.cnrs.fr/a2552,cinq-nouvelles-exoplanetes-transit-revelees-par-sophie.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Le nombre de débris répertoriés encore en orbite n'est plus que de 59, sur un total de 175 débris répertoriés à ce jour par Space-Track.

Page Spéciale : Satellite USA-193

 

Dans les 6 derniers mois, une équipe internationale d'astronomes a utilisé deux batteries de caméras, une dans les îles Canaries et une en Afrique du Sud, pour découvrir 10 nouvelles planètes en orbite autour d'autres étoiles (communément appelées planètes extrasolaires). Les résultats de recherche du programme SuperWASP (Wide Area Search for Planets) seront annoncés par le membre d'équipe Don Pollacco de l'Université Belfast de Queen, dans son entretien lors de la réunion nationale d'astronomie (NAM 2008) de la Royal Astronomical Society le mardi 1er Avril. Sur le 45 planètes extrasolaires découvertes au moyen de la méthode du transit, les caméras de SuperWASP en ont découvert 15 depuis le début des opérations en 2004.

 

L'ATV « Jules Verne » s'est approché le 31 Mars 2008 à tout juste 11 mètres de la baie d'arrimage du module russe Zvezda. Cette approche était le point d'orgue de la seconde journée de démonstration de l'ATV qui ouvre la voie à la première tentative de rendez-vous et d'amarrage prévue le 3 avril.

 


31 Mars 2008

Supernova dans NGC 2397

 

Crédit : NASA, ESA & Stephen Smartt (Queen's University Belfast, UK)

 

Crédit : NASA, ESA & Stephen Smartt (Queen's University Belfast, UK)La dernière image du télescope spatial Hubble révèle une vue nette de la galaxie en spirale NGC 2397. Cette image montre également une rare vue de Hubble des premières étapes d'une supernova, SN 2006bc, découverte en Mars 2006.

 

NGC 2397, décrit dans cette image de Hubble, est une galaxie en spirale classique avec de longues lignes principales de poussières le long des bords de ses bras, vues comme des parties sombres et des stries en silhouettes sur fond de lumière des étoiles. La parfaite résolution de Hubble permet l'étude d'individuelles étoiles dans les galaxies voisines.

 

Située à presque 60 millions d'années-lumière de la Terre, la galaxie NGC 2397 est typique de la plupart des spirales, avec la plupart du temps de plus vieilles étoiles jaunes et rouges dans sa partie centrale, tandis que la formation d'étoiles continue dans les bras en spirale externes et plus bleus. Les plus lumineuses de ces jeunes étoiles bleues peuvent être vues individuellement dans cette vue en haute résolution de l'instrument ACS (Advanced Camera for Surveys) d'Hubble.

 

Un dispositif atypique de cette image de Hubble est la vue de la supernova SN 2006bc prise quand son éclat était en diminution. Des astronomes menés par le professeur d'astronomie Stephen J. Smartt (Queen's University Belfast, Northern Ireland), ont demandé l'image en tant qu'élément d'un long projet étudiant les étoiles massives explosées -- des supernovas. Quels types exactement d'étoiles éclateront et la masse stellaire la plus faible pouvant produire une supernova ne sont pas connus.

 

Quand une supernova est découverte dans une galaxie voisine le groupe commence une recherche soigneuse des images précédentes de Hubble de la même galaxie pour localiser l'étoile qui a plus tard éclatée; souvent une de centaines de millions d'étoiles dans la galaxie. C'est un peu comme passer au crible une pellicule de film pour trouver une image montrant un suspect. Si les astronomes trouvent une étoile à l'endroit de l'explosion postérieure, ils peuvent établir la masse et le type d'étoile à partir de son éclat et de sa couleur. Seulement six étoiles ont été identifiés avant qu'elles explosent et l'équipe de Queen a découvert la nature de cinq d'entre elles.

 

Dans leur dernier travail sur des images de Hubble, qui sera présenté au Rencontre 2008 de l'UK National Astronomy qui se tient à Belfast du 31 Mars au 04 Avril, l'équipe de Queen révèle les résultats de leurs dix ans de recherche de ces étoiles précurseurs d'élusives supernovae. Il apparaît que les étoiles ayant des masses aussi basses que sept fois celle du Soleil peuvent exploser en supernova. L'équipe n'a pas trouvé d'étoile très massive qui a éclaté, suggérant que les étoiles les plus massives peuvent s'effondrer pour former des trous noirs sans produire une supernova ou en en produisant une qui est trope faible pour qu'on l'observe. Cette possibilité intrigante sera discutée lors de la réunion.

 

Une conférence publique à l'Université Belfast de Queen montrant comment le télescope spatial Hubble a construit un pont entre la science et l'art coïncide avec une présentation de la dernière étude scientifique des images de galaxies de Hubble par les astronomes de Queen.

 

Les images ont été obtenues le 14 Octobre 2006 avec l'instrument ACS (Advanced Camera for Surveys) d'Hubble à travers trois filtres différents de couleur (bleu, vert et proche-infrarouge).

 

http://www.spacetelescope.org/news/html/heic0808.html

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble 

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


  

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