Un astéroïde peut avoir percuté la Terre et avoir apporté à notre planète son eau
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La première découverte de glace et de molécules organiques sur un astéroïde peut détenir des indices sur les origines des océans et de la vie sur la Terre il y a 4 milliards d'années.
Des chercheurs de l'Université de Floride centrale ont détecté une mince couche de glace d'eau et des molécules organiques sur la surface de 24 Themis, le plus grand dans une famille d'astéroïdes orbitant entre Mars et Jupiter.
Leurs résultats inattendus sont publiés jeudi 29 Avril dans Nature, qui présente deux articles complémentaires par l'équipe menée par l'UCF et par une autre équipe de scientifiques planétaires.
« Ce que nous avons trouvé suggère qu'un astéroïde comme celui-ci peut avoir frappé la Terre et avoir apporté à notre planète son eau, » commente le professeur de physique à l'UCF Humberto Campins, auteur principal de l'étude.
Quelques théories suggèrent que les astéroïdes ont apporté de l'eau à la Terre après la formation de la planète. Selon les scientifiques, les sels et l'eau qui ont été trouvés dans quelques météorites confirment cette vue.
Utilisant l'ITF (Infrared Telescope Facility) de la NASA à Hawaii, Campins et son équipe de chercheurs ont mesuré l'intensité de la lumière du Soleil reflétée alors que 24 Themis tournait. Les différences dans l'intensité à différentes longueurs d'onde ont aidé les chercheurs à déterminer la composition de la surface de l'astéroïde.
Les chercheurs ont été surpris de trouver de la glace et des composés à base de carbone également distribués sur 24 Themis. Plus spécifiquement, la découverte de la glace est inattendue parce que la glace extérieure devrait avoir une courte vie sur les astéroïdes, lesquels sont supposés être trop chauds pour que de la glace survive longtemps.
La distance entre cet astéroïde et le Soleil est environ trois fois plus grande qu'entre la Terre et le Soleil.
Les chercheurs continueront d'évaluer diverses hypothèses pour expliquer la présence de la glace. Peut-être la plus prometteuse est la possibilité que 24 Themis pourrait avoir préservé la glace en son sous-sol, juste au-dessous de la surface, comme une sorte de « fossile vivant » ou reste d'un très jeune Système solaire qui était généralement considéré comme avoir disparu il y a bien longtemps.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Cassini et les amateurs suivent la tempête sur Saturne
: Avec l'aide d'astronomes amateurs, le spectromètre infrarouge composite
à bord du vaisseau spatial Cassini a jeté son premier coup d'oeil
à un énorme blizzard dans l'atmosphère de Saturne. L'instrument
a collecté les données les plus détaillées à
ce jour de températures et distribution de gaz dans cette tempête
de la planète.
Le cargo russe Progress M-05M tiré vers l'ISS :
Le lanceur russe Soyouz-U transportant le cargo Progress M-05M a été
tiré mercredi soir vers la Station spatiale internationale (ISS) depuis
le cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan. Le cargo acheminera plus
de 2,5 t de fret nécessaire au fonctionnement de la station et des colis
envoyés par les familles des cosmonautes de l'ISS pour la fête
du 1er mai. Son arrimage est prévu à 19h35 UTC.
Comète C/2009 UG89 (Lemmon)
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Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert le 22 Octobre 2009 dans le cadre du Mt. Lemmon Survey, et répertorié comme tel sous la désignation de 2009 UG89, a révélé sa nature cométaire lors d'observations par Hidetaka Sato (RAS Observatory, Mayhill, NM), R. S. McMillan (LPL/Spacewatch II), P. R. Holvorcem et M. Schwartz (Tenagra II Observatory).
Les éléments orbitaux de la comète C/2009 UG89 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 16 Décembre 2010 à une distance d'environ 3,9 UA du Soleil.
L'orbite indique une approche à environ 0,5 UA de Jupiter en Septembre 2009. Avant cette approche, l'orbite héliocentrique a varié entre elliptique et hyperbolique.
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XMM-Newton publie la nouvelle édition du catalogue cosmique
: Une des équipes derrière la mission de rayons X XMM-Newton de
l'ESA a dévoilé la dernière édition de leur catalogue
2XMM. La plus récente incarnation se vante de 42.
Planck souligne la complexité de la formation d'étoiles
: De nouvelles images de l'observatoire spatial Planck de l'ESA révèlent
les forces conduisant la formation d'étoiles et donnent aux astronomes
une manière de comprendre la physique complexe qui forment la poussière
et le gaz dans notre Galaxie.
Là où les comètes émettent la poussière
: L'étude des comètes peut être tout à fait dangereuse
- particulièrement de près. Parce que les minuscules particules
de la poussière émises dans l'espace des soi-disant régions
actives sur la surface d'une comète peuvent endommager les sondes spatiales.
Les scientifiques du Max Planck Institute for Solar System Research en Allemagne
ont maintenant développé un modèle d'ordinateur qui peut
localiser ces régions en utilisant seulement les informations disponibles
depuis la Terre. La nouvelle méthode pourrait aider à calculer
un itinéraire de vol sûr pour la sonde spatiale de l'ESA Rosetta,
qui est programmée pour arriver à la comète Churyumov-Gerasimenko
en 2014. (Astronomy & Astrophysics, 512, A60, 2010)
Comète C/2010 FB87 (WISE-Garradd)
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Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert le 28 Mars 2010 dans le cadre de la mission WISE et répertorié comme tel sous la dénomination de 2010 FB87 a été indépendamment découvert le 21 Avril 2010 par Gordon J. Garradd (Siding Spring Survey), lequel a noté la présence d'une faible queue. Les observations de suivi par S. Roland, R. Salvo, G. Tancredi, S. Bruzzone et M. Martinez (Los Molinos) et par S. Foglia, P. Miller et J. Wood (Siding Spring-Faulkes Telescope South) ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2010 FB87 (WISE-Garradd) indiquent un passage au périhélie le 06 Novembre 2010 à une distance d'environ 2,8 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 07 Novembre 2010 à une distance d'environ 2,8 UA du Soleil.
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Hubble célèbre 20 ans d'émerveillement et de découverte
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Le plus connu, ayant la plus grande longévité, et le plus prolifique observatoire spatial a passé un seuil de 20 ans d'opération ce mois-ci. Le 24 avril 1990, la navette spatiale et l'équipage de STS-31 ont été lancés pour déployer le télescope spatial Hubble en orbite terrestre basse. Ce qui a suivi était l'une des saga les plus remarquables de l'ère spatiale. Les possibilités sans précédent de Hubble ont fait lui un des instruments scientifiques les plus puissants jamais conçus par les humains, et certainement le plus apprécié par le public. Les découvertes de Hubble ont révolutionné presque tous les domaines de recherche astronomique actuelle, de la science planétaire à la cosmologie. Et ses images étaient incontestablement hors de ce monde.
Crédit : NASA, ESA, and M. Livio and the Hubble 20th Anniversary Team (STScI
Cette photo toute neuve de Hubble est une petite partie de l'une des plus grandes régions de naissance d'étoiles vues dans la galaxie, la nébuleuse de la Carène. Les tours d'hydrogène froid lacées avec de la poussière s'élèvent du mur de la nébuleuse. La scène n'est pas sans rappeler la classique photo de 1995 de Hubble des "Piliers de la Création", mais est encore plus frappante en apparence. L'image capture le dessus d'un pilier haut de trois années-lumière de gaz et de poussières qui est rongé par la lumière éclatante des étoiles brillantes voisines. Le pilier est également repoussé de l'intérieur, alors que les étoiles infantiles enfouies à l'intérieur déclenchent des jets de gaz qui peuvent être vus s'écoulant des crêtes imposantes comme des flèches naviguant dans l'air.
La NASA et le Space Telescope Science Institute (STScI) célèbrent le voyage d'exploration d'Hubble avec cette nouvelle image sensationnelle, des activités éducatives en ligne, une occasion pour que les personnes explorent des galaxies comme des scientifiques de salon, et une occasion pour que les passionnés d'astronomie envoyent leurs propres salutations personnelles à Hubble pour la postérité.
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Comète C/2010 H4 (Scotti)
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Jim V. Scotti (Steward Observatory, Kitt Peak) a découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 20 Avril 2010. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield) et par W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro) après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center. D'après les premières estimations, la comète est très lointaine actuellement, à environ 11 UA du Soleil, et de magnitude 20 environ.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2010 H4 (Scotti) indiquent un passage au périhélie le 16 Janvier 2014 à une distance d'environ 3,7 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent que la comète C/2010 H4 (Scotti) est en réalité plus proche qu'estimé auparavant, à environ 7 UA du Soleil, et les éléments orbitaux indiquent un passage au périhélie le 17 Janvier 2012 à une distance d'environ 1,4 UA du Soleil. Son éclat pourrait alors atteindre une magnitude proche de 11,2.
De nouvelles observations indiquent qu'il s'agit d'une comète périodique, avec un passage au périhélie le 21 Juin 2010 à une distance d'environ 4,8 UA du Soleil. La comète P/2010 H4 (Scotti) a une période d'environ 17 ans.
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Les 20 ans de Hubble à la Cité de l'Espace
: Les 20 ans du télescope spatial Hubble célébrés
à la Cité de l'Espace à Toulouse avec le nouveau film IMAX®
"HUBBLE 3D", le mercredi 28 Avril à 18h.
Origine dévoilée pour les jets plasma à
grande vitesse : Pendant plus d'une décennie, on a observé
des jets mystérieux de plasma à grande vitesse dans l'espace,
en aval du front de l'onde de choc de la Terre. Le mécanisme fondamental
de formation pour ces jets a été maintenant dévoilé,
grâce aux données collectées par les quatre satellites Cluster
de l'ESA. Cette étude suggère également que de tels mécanismes
peuvent s'appliquer à d'autres chocs astrophysiques.
Comète SOHO : C/2010 H3
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Une nouvelle comète découverte sur les images archivées prises par le satellite SOHO (SOHO-LASCO coronographe C3 et C2) a été mesurée et annoncée par la circulaire MPEC 2010-H37. La comète C/2010 H3 appartient au groupe de Marsden et est un possible retour de C/2004 V9 et C/1999 J6.
Les éléments orbitaux de la comète C/2010 H3 sont semblables à ceux qui suivent la prévision (ICQ 2009/2010 Comet Handbook, p. H12) correspondante à la suggestion sur la circulaire MPEC 2004-X73 que la comète C/2004 V9 du groupe de Marsden était un retour de C/1999 J6, sauf que cette prévision donne T = 2010 Mai 1.5 TT. Le lien orbital des comètes C/2004 V9 et C/2010 H3 montré ci-dessous (en utilisant seulement les observations du C2) donne un passage à moins de 1.2 UA de Jupiter en Juin 2008, et en extrapolant une autre révolution donne T = 1999 Mai 23.3 (comparée à la date observée de 1999 Mai 11.6). Etant donné également qu'un deuxième fragment plus faible, C/2004 V10, était au périhélie 0.11 jour plus tôt que C/2004 V9, la possibilité reste que d'autres fragments seront enregistrés au cours des deux prochaines semaines (c'est-à-dire, plus proche du temps de la prévision du Comet Handbook).
C/2010 H3 (SOHO), détectée par Jiangao Ruan
COMET P/1999 J6 = 2004 V9 = 2010 H3 (SOHO) La comète C/2010 H3 (SOHO) a fait l'objet d'observations supplémentaires sur les images prises par le satellite STEREO-A (STEREO-SECCHI instrument HI1-A) en date des 20, 21 et 22 Avril 2010.
De nouveaux calculs d'orbite par B. G. Marsden en collaboration partielle avec Rainer Kracht présentent un lien entre les comètes du groupe de Marsden 1999 J1, 2004 V9 et 2010 H3. Voir également les MPECs 2004-X73 et 2010-H37. Les paramètres non gravitationels adoptés sont A1 = +0.31, A2 = -0.1892, et les 255 observations utilisées sont satisfaites avec un résiduel moyen de 17".4.
Les éléments orbitaux de la comète P/1999 J6 = 2004 V9 = 2010 H3 (SOHO) indiquent un passage au périhélie le 19 Avril 2010 à une distance d'environ 0.0475 UA du Soleil, et une période de 5,44 ans.
L'objet est passé à 0,014 UA de la Lune le 12,09 Juin 1999, à 0,013 UA de la Terre le 12,19 Juin 1999, et à 1,16 UA de Jupiter le 24 Juin 2008. Une approche modérément proche à la Terre se produit le 29 Mai 2010.
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Premières lumières pour SDO (Solar Dynamics Observatory)
: A une conférence de presse le 21 Avril 2010 à Washington DC,
des chercheurs ont dévoilé les images "première lumière"
de SDO (Solar Dynamics Observatory) de la NASA, un télescope spatial
conçu pour étudier le Soleil. Lancé le 11 Février
2010 depuis Cape Canaveral, l'observatoire a passé les deux derniers
mois à l'entrée dans une orbite géosynchrone et à
l'activation de ses instruments. Dès que les portes du télescope
SDO se sont ouvertes, le vaisseau spatial a commencé à retransmettre
des scènes si belles et curieusement complexes que même les observateurs
chevronnés ont été stupéfaits.
Envisat garde un oeil sur le volcan Eyjafjallajoekull :
le développement du panache de cendres du volcan islandais Eyjafjallajoekull
entre les 17 et 20 Avril est suivi dans cette série d'images d'Envisat.
Éruption du volcan Eyjafjallajökull en Islande
tel que vu par RADARSAT-2 : Voici deux images du volcan Eyjafjallajökull
acquises par RADARSAT-2 les 9 et 20 avril 2010. La première image a été
acquise avant l’éruption et la deuxième image pendant l’éruption.
On notera que la longueur d’onde utilisé par RADARSAT-2 est très
peu sensible au nuage de cendres et de poussières.
Un mystère gazeux : des chercheurs découvrent
une surprenante atmosphère exoplanétaire. Les découvertes
étonnantes sont les dernières avancées dans la quête
pour mesurer les planètes comme la Terre qui pourraient probablement
héberger des signes de vie. Les planètes de classe Neptune aussi
chaude que 800 Kelvin - environ 1000 degrés Fahrenheit - devraient contenir
des niveaux élevés de méthane et très peu d'oxyde
de carbone, selon la chimie standard. Au lieu de cela, des chercheurs ont trouvé
7.000 fois moins de méthane que prévu et beaucoup d'oxyde de carbone,
ce qui suggère que les scientifiques devraient être plus flexibles
dans leurs théories au sujet des atmosphères de planètes
semblables.
Surfer une atmosphère étrangère :
Venus Express a effectué une campagne d' "aéro drague"
qui a utilisé ses ailes solaires comme voiles pour attraper les faibles
volutes de l'atmosphère de la planète. L'essai a utilisé
la navette spatiale comme sonde extraordinairement précise pour mesurer
la densité atmosphérique à 180 kilomètres à
peine au-dessus de la planète chaude.
Le satellite Terra de la NASA garde l'oeil sur le panache de
cendres de l'Eyjafjallajökull : le satellite Terra a capturé
une image du panache de cendres du volcan islandais Eyjafjallajokull le 20 Avril
lors de son survol dans l'espace.
Swift capture son 500ème sursaut de rayons gamma
: Dans ses cinq premières années en orbite, le satellite Swift
a donné aux astronomes davantage de ce qu'ils pouvaient espérer.
Ses découvertes s'étendant d'une supernova voisine naissante à
un souffle si lointain qu'il s'est produit quand notre Univers avait seulement
5 pour cent de son âge actuel.
Deux satellites de la NASA capturent les trois derniers jours
du panache de cendres de l'Eyjafjallajokul : Les satellites Aqua et Terra
volent autour du monde chaque jour capturant des images des changements de temps,
de la glace et du sol. Au cours des trois derniers jours ces satellites ont
fourni de l'imagerie en visible et en infrarouge du panache de cendres du volcan
Eyjafjallajokull en Islande.
VISTA dévoile les secrets cachés d'un chat céleste
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Au cœur de la Voie Lactée, à 5500 années-lumière de la Terre dans la constellation du Scorpion, la nébuleuse de la Patte de Chat s'étire sur 50 années-lumière de largeur. Dans la lumière visible, le gaz et la poussière sont illuminés par de jeunes étoiles, créant les étranges formes rougeâtres qui ont inspiré le nom de cet objet. Une image récente prise par la caméra WFI (Wide Field Imager) de l'ESO à l'Observatoire de La Silla (eso1003) révèle cette vue en lumière visible de manière très détaillée. NGC 6334 est l'une des nurseries d'étoiles massives les plus actives de notre Galaxie.
VISTA, le tout dernier instrument installé à l'Obsevatoire Paranal de l'ESO dans le désert d'Atacama au Chili, est le plus grand télescope au monde pour les sondages de l'Univers (eso0949). Il fonctionne dans les longueurs d'onde infrarouge, voyant directement à travers une bonne partie de la poussière qui, bien que gênante, donne un si magnifique à la nébuleuse, révélant ainsi des objets cachés à la vue des télescopes observant en lumière visible. La lumière visible a tendance à être dispersée et absorbée par la poussière interstellaire, mais la poussière est pratiquement transparente dans la lumière infrarouge.
VISTA a un miroir primaire de 4,1 mètres de diamètre et il est équipé de la plus grande caméra infrarouge jamais installée sur un télescope. Il bénéficie des mêmes conditions exceptionnelles d'observation que le Very Large Telescope (VLT) de l'ESO, situé sur le sommet voisin. Avec ce puissant instrument à leur disposition, les astronomes observent avec intérêt la naissance douloureuse des jeunes et grosses étoiles dans la nébuleuse de la Patte de Chat, dont certaines atteignent pratiquement dix fois la masse du Soleil. Dans l'infrarouge, la vue présente des différences frappantes avec celle que l'on a en lumière visible. La vue étant beaucoup moins obscurcie par la poussière, ils peuvent en apprendre bien plus sur la manière dont se forment et se développent ces étoiles dans les premiers millions d'années de leur vie. Le très grand champ de VISTA permet de photographier l'ensemble de la région où se forment les étoiles en une seule prise et avec une bien plus grande netteté que précédemment.
Cette image de VISTA est remplie d'innombrables étoiles de la Voie Lactée recouvertes par de spectaculaires vrilles de poussière noire qui sont vues pour la première fois en entier sur cette image. Par endroits, la poussière est suffisamment épaisse pour pouvoir malgré tout bloquer le rayonnement proche-infrarouge auquel la caméra de VISTA est sensible. Dans de nombreuses zones de poussière, comme celles situées près du centre de l'image, des structures qui ressortent en orange sont apparentes – preuve de la présence de jeunes étoiles cachées et des jets qui les accompagnent. Plus loin cependant, des étoiles un peu plus vieilles sont clairement visibles par VISTA, révélant les processus les conduisant de leur première fusion nucléaire au chemin instable des quelques premiers millions d'années de leur vie.
Le télescope VISTA est aujourd'hui engagé sur plusieurs grands sondages du ciel austral qui prendront des années avant d'être achevés. Son grand miroir, ses images de haute résolution, sa caméra très sensible et son très grand champ en font, et de loin, le plus puissant télescope sur Terre pour les sondages dans l'infrarouge. Comme le montre cette splendide image, avec VISTA les astronomes vont être très occupés à analyser des données qu'ils n'auraient pas pu obtenir autrement.
Lien En savoir plus sur VISTA : http://www.eso.org/public/teles-instr/surveytelescopes/vista/
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Discovery se pose en Floride
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Après plusieurs reports en raison du mauvais temps sur la Floride, la navette spatiale Discovery s'est finalement posée ce mardi 20 Avril 2010 à 13h08 UTC sans encombre au Kennedy Space Center, avec à son bord le Commandant Alan G. Poindexter, le pilote James P. Dutton Jr. et les spécialistes de mission Dorothy Metcalf-Lindenburger, Rick Mastracchio, Stephanie Wilson, Clayton Anderson et l'astronaute japonaise Naoko Yamazaki.
Crédit : NASA TV
Discovery était arrivée à la Station le 07 Avril, délivrant plus de sept tonnes d'équipement et d'approvisionnements, dont le module logistique polyvalent Leonardo rempli de matériel et d'expériences scientifiques pour les laboratoires à bord de la station. Pendant le séjour de dix jours, les spécialistes de mission Rick Mastracchio et Clayton Anderson ont effectué les trois sorties extra-véhiculaires programmées, avec notamment le remplacement d'un réservoir d'ammoniaque, la récupération de l'expérience japonaise MPAC/SEED (Micro-Particles Capture/Space Environment Exposure Device) de la plateforme externe du laboratoire japonais Kibo, et le remplacement d'un gyroscope dans la section centrale de la poutre.
STS-131 était la 131ème mission de navette spatiale, la 38ème pour Discovery et la 33ème mission de navette vers la Station Spatiale Internationale. Il s'agissait du second vol de 2010, et l'avant-dernière mission pour Discovery. Son dernier vol est STS-133, prévu pour le 16 Septembre 2010.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Nouvelle image de la cendre du volcan islandais se répandant
dans l'atmosphère : Dans cette image prise ce lundi 19 Avril 2010
à 14h45 CET par le satellite Envisat, un lourd panache de cendres du
volcan Eyjafjallajoekull est visible voyageant approximativement en direction
du sud-est.
Suivi par Proba-2 d’une éruption solaire qui a touché
la Terre : La semaine dernière, le ciel des régions polaires
s'est trouvé illuminé par des aurores fantomatiques, à
la suite d'une tempête du Soleil, la plus importante depuis plusieurs
années. L'événement est dû à une éruption
solaire qui s'est produite quelques jours plus tôt. Ce qu'a révélé
de façon détaillée et à grande vitesse la charge
scientifique du petit observatoire du Soleil Proba-2.
L'atterrissage de Discovery reporté en raison du mauvais
temps : Les nuages dans le ciel de Cap Canaveral en Floride ont entraîné
le report de l'atterrissage de la navette américaine Discovery, initialement
prévu aujourd'hui lundi. Les sept astronautes, de retour d'une mission
de deux semaines sur la Station spatiale internationale (ISS) vont donc rester
une journée de plus en orbite.
Le satellite Terra observe les cendres du volcan islandais
se déplaçant en Allemagne : Le satellite Terra a capturé
une autre image du nuage de cendres du volcan islandais Eyjafjallajokull, se
déplaçant maintenant vers l'Allemagne. L'Eyjafjallajokull continue
à répandre des cendres dans l'atmosphère et les nuages
de cendres volcaniques perturbent encore les vols aériens dans le nord
de l'Europe.
Comète P/2010 H2 (Vales)
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Un objet très brillant ayant l'apparence d'un astéroïde a été découvert le 16 Avril 2010 par J. Vales (Crni Vrh, Slovénie). De nombreuses observations de suivi montrent que cet objet est probablement une comète connaissant un sursaut d'activité. Richard A. Kowalski (Catalina Sky Survey) a signalé que l'objet n'était pas visible sur les images jusqu'à la magnitude 20 du 15 Avril. Certains observateurs ont constaté un FWHM (Full Width at Half Maximum) légèrement plus large de l'objet comparé aux étoiles environnantes.
Les éléments orbitaux préliminaires et très incertains de la comète P/2010 H2 indiquent un passage au périhélie le 21 Mai 2010 à une distance d'environ 3,1 UA du Soleil, et une période de 7,62 ans.
Les observations supplémentaires de la comète P/2010 H2 (Vales) indiquent un passage au périhélie le 06 Mars 2010 à une distance d'environ 3,1 UA du Soleil, et une période d'environ 7,55 ans.
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Comètes C/2010 G3 (WISE) et C/2010 H1 (Garradd)
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C/2010 G3 (WISE) A. Mainzer (JPL) a rapporté la découverte d'une nouvelle comète le 14 Avril 2010 dans le cadre de la mission WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer). Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2010 G3 (WISE) indiquent un passage au périhélie le 26 Septembre 2010 à une distance d'environ 4,7 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 10 Avril 2010 à une distance d'environ 4,9 UA du Soleil.
C/2010 H1 (Garradd) Une nouvelle comète a été découverte le 16 Avril 2010 par Gordon J. Garradd (Siding Spring Survey) et confirmée par les observations de P. R. Holvorcem et M. Schwartz (Tenagra II Observatory) et de A. C. Gilmore et P. M. Kilmartin (Mount John Observatory, Lake Tekapo) après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2010 H1 (Garradd) indiquent un passage au périhélie le 15 Juillet 2010 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 19 Juin 2010 à une distance d'environ 2,7 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La source de la lumière zodiacale identifiée
: La mystérieuse lueur qui enjambe de nuit le zodiaque dans le ciel oriental
n'est plus un mystère. D'abord expliqué par Joshua Childrey en
1661 comme la lumière du Soleil dispersée dans notre direction
par des particules de poussières dans le Système solaire, la source
de cette poussière a été longtemps discutée. Dans
un papier à paraître dans l'édition du 20 avril de The
Astrophysical Journal, David Nesvorny et Peter Jenniskens ont misé
sur les astéroïdes. Plus de 85 pour cent de la poussière,
concluent les auteurs, provient des comètes de la famille de Jupiter,
non des astéroïdes.
Image satellite du nuage de cendres volcaniques : Le satellite
Envisat a acquis une image montrant le vaste nuage de cendres volcaniques provenant
de l'éruption du volcan islandais Eyjafjallajoekull se répandant
à plus de 1.000 km de là à travers le Royaume-Uni. L'animation montre le mouvement du panache de cendres de
l'éruption du glacier Eyjafjallajoekull en Islande.
Indices sur l'évolution de Mars : A travers l'étude
de l'âge d'une célèbre météorite martienne,
Tom Lapen et son équipe ont fait des découvertes significatives
sur la chronologie de l'activité volcanique sur Mars. Les données
de Lapen et son équipe ont montré que l'âge véritable
de ALH84001 est d'environ 400 millions d'années plus jeune que l'âge
estimé auparavant. Le résultat apparaît dans l'édition
du 16 Avril de Science.
Cassini voit des éclairs sur Saturne : Le vaisseau
spatial Cassini a capturé des images de foudre sur Saturne. Les images
ont permis aux scientifiques de créer le premier film montrant des éclairs
sur une autre planète.
Deux
équipes différentes ont signalé l'utilisation des observations
de Chandra d'amas de galaxies pour étudier les propriétés
de la gravité sur des échelles cosmiques et tester
la Théorie de la Relativité Générale d'Einstein.
De telles études sont cruciales pour la compréhension de l'évolution
de l'Univers, dans le passé et le futur, et pour l'exploration de la
nature de l'énergie sombre, un des plus grands mystères en science.
La taille choquante de la comète McNaught :Des scientifiques
britanniques ont identifié une nouvelle candidate pour la plus grande
comète mesurée jusqu'ici. Au lieu d'employer la longueur de la
queue pour mesurer l'ampleur de la comète, le groupe ont employé
des données du vaisseau spatial Ulysses de l'ESA/NASA pour mesurer la
taille de la région de l'espace perturbée par la présence
de la comète. L'analyse des données du magnétomètre
met en évidence une onde de choc délabrée entourant la
comète créée quand le gaz ionisé émis du
noyau de la comète rejoint les particules fluides du vent solaire, causant
le ralentissement abruptement du vent.
Un petit télescope au sol image trois exoplanètes
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Des astronomes ont capturé une image de trois planètes orbitant une étoile au-delà de la nôtre en utilisant un modeste télescope au sol. La surprenante prouesse a été accomplie par une équipe au JPL (Jet Propulsion Laboratory) de la NASA à Pasadena, Californie, en utilisant une petite partie du télescope Hale de l'Observatoire du Mont Palomar, au nord de San Diego.
Les planètes ont été imagées auparavant par deux des plus gros télescopes terrestres au monde - un des deux télescopes de 10 mètres de l'Observatoire W.M. Keck et le télescope Gemini North de 8 mètres, les deux sur le Mauna Kea à Hawaii. Les planètes, qui orbitent l'étoile HR 8799, étaient parmi les toutes premières directement imagées, une découverte annoncée en Novembre 2008.
La nouvelle image des planètes, prise en lumière infrarouge comme auparavant, a été capturée en utilisant juste une partie de 1,5 mètre de diamètre du miroir du télescope Hale. L'équipe d'astronomie a fait des efforts minutieux pour pousser la technologie actuelle au point où un tel petit miroir pourrait être utilisé. Ils ont combiné deux techniques -- l'optique adaptative et un coronographe -- pour réduire au minimum la lueur de l'étoile et révéler la faible lueur des planètes beaucoup plus faibles.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/Palomar Observatory
L'image est en ligne à l'adresse http://www.nasa.gov/topics/universe/features/exoplanet20100414-a.html.
"Notre technique pourrait être utilisée sur des plus grands télescopes terrestres pour imager des planètes qui sont beaucoup plus proches de leurs étoiles, ou elle pourrait être utilisée sur de petits télescopes pour trouver de possibles mondes comme la Terre près d'étoiles brillantes", commente Gene Serabyn, un astrophysicien au JPL et associé en physique de visite au Caltech (California Institute of Technology) à Pasadena. Serabyn est l'auteur principal d'un papier sur la découverte dans l'édition du 15 Avril du journal Nature.
Les trois planètes, appelées HR8799b, c et d, sont vraisemblablement des géantes de gaz semblables à Jupiter, mais plus massives. Elles satellisent leur étoile hôte à approximativement 24, 38 et 68 fois la distance entre notre Terre et le Soleil, respectivement (notre Jupiter réside à environ cinq fois la distance Terre-Soleil). Il est possible que des mondes rocheux comme la Terre circulent plus près de l'étoile, mais avec la technologie actuelle, il serait impossible de les voir sous la lueur de l'étoile.
L'étoile HR 8799 est un peu plus massive que notre Soleil, et beaucoup plus jeune, d'environ 60 millions d'années, comparée aux 4,6 milliards d'années approximativement de notre Soleil. Elle est à environ 120 années-lumière dans la constellation de Pégase (Pegasus). Ce système planétaire de l'étoile est toujours en activité, avec des corps se percutant et soulevant de la poussière, comme récemment détecté par le télescope spatial Spitzer (http://spitzer.caltech.edu/news/1000-feature09-16-Unsettled-Youth-Spitzer-Observes-a-Chaotic-Planetary-System).
Comme le pain tout juste cuit sortant du four, les planètes sont encore chaudes de leur formation et émettent assez de rayonnement infrarouge pour que les télescopes les voient.
Pour prendre une photo des planètes de HR 8799, Serabyn et ses collègues ont employé pour la première fois une méthode appelée optique adaptative pour réduire la quantité de flou atmosphérique, ou pour supprimer le "scintillement" de l'étoile. Cette technique a été optimisée en utilisant seulement une petite partie du télescope. Une fois le scintillement ôté, la lumière de l'étoile elle-même a été bloquée en utilisant le coronographe de l'équipe, un instrument qui masque sélectivement l'étoile. Un original "coronographe vortex", inventé par le membre de l'équipe Dimitri Mawet du JPL, a été employé pour cette étape. Le résultat final était une image montrant la lumière des trois planètes.
"Le truc est de supprimer la lumière des étoiles sans supprimer la lumière de la planète," note Serabyn.
La technique peut être utilisée pour imager l'espace se trouvant juste des fractions d'un degré d'une étoile (environ un degré divisé par approximativement 10.000). C'est aussi proche de l'étoile que ce réalisé par Gemini et Keck -- des télescopes qui sont environ cinq et sept fois plus grands, respectivement.
Maintenir des petits télescopes est critique pour les missions spatiales. "C'est le genre de technologie qui pourrait nous laisser l'image d'autres Terres," note Wesley Traub, scientifique en chef pour le programme d'exploration des exoplanètes de la NASA au JPL. "Nous sommes sur notre chemin vers l'obtention d'une image d'un autre point bleu-clair dans l'espace.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comète P/2009 WX51 (Catalina)
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A. Mainzer (Jet Propulsion Laboratory) a annoncé que les images en 12 et 24 microns de WISE obtenues les 02 et 03 Avril 2010 de 2009 WX51, un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert le 22 Novembre 2009 dans le cadre du Catalina Sky Survey, montrent une chevelure de 25 secondes d'arc et une brillante queue en éventail d'environ 50 secondes d'arc au-delà de la chevelure s'étendant du sud-sud-ouest vers l'ouest-nord-ouest.
Les éléments orbitaux de la comète P/2009 WX51 (Catalina) indiquent un passage au périhélie le 31 Janvier 2010 à une distance d'environ 0,8 UA du Soleil, et une période d'environ 5,4 ans.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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François
Colas (Observatoire de Paris), à donné suite à une annonce
par Federico Manzini (Sozzago, Italie) d'un fragment condensé de magnitude
18 dans la queue de la comète C/2007 Q3 (Siding Spring), accompagné
d'un fragment plus faible, le 13 Mars 2010; les images de suivi par F. Colas
du 14 Mars au moyen du télescope de 1 mètre du Pic du Midi ont
confirmé un unique objet de magnitude 18 à environ 6 secondes
d'arc de la condensation nucléaire principale (P.A.= 240 degrés).
N. J. Howes (Cherhill, Wiltshire, Royaume-Uni) a annoncé un fragment
de magnitude d'environ 18 situé à environ 3 secondes d'arc en
P.A. 240-253 degrés du composant principal sur les images du 17 Mars
prises à travers trois filtres avec le Faulkes Telescope North; son image
du 12 Avril ne montre pas le composant 'B', suggérant sa désintégration.
E. Bryssinck (Kruibeke, Belgique) a trouvé un second composant à
5,5 secondes d'arc de la condensation nucléaire en P.A. 258 degrés
dans huit images (résolution de 0,5"/pixel) prises le 19 Mars à
distance avec un télescope de 0,4 mètre à l'Observatoire
Tzec Maun au Nouveau-Mexique. Les rapports suggèrent que le composant
'B' était d'environ 4 magnitude plus faible que le composant principal
'A'. L'astrométrie de ce nouveau composant 'B' du 17 Mars au 09 Avril
a été incluse sur les MPECs 2010-F87, 2010-G14, et 2010-G70.
(IAUC 9135)
Retournement des théories de la formation planétaire !
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Aujourd'hui, dans le cadre du « RAS National Astronomy Meeting (NAM2010) » la découverte de neuf nouvelles planètes à transit vient d'être annoncée. En combinant ces nouveaux résultats avec de précédentes observations d'exoplanètes en transit, les astronomes ont été surpris de découvrir que six exoplanètes (parmi un échantillon plus large en comprenant 27) ont été détectées orbitant dans le sens opposé à celui de la rotation de leur étoile hôte - soit exactement l'inverse de ce que l'on peut observer dans notre Système solaire. Avec ces nouvelles découvertes, les astronomes sont confrontés à une remise en cause sérieuse et inattendue des modèles de formation planétaire actuellement en vigueur. Elles laissent également supposer que les systèmes comportant des exoplanètes de type Jupiter chaud ne contiennent probablement pas de planète semblable à la Terre.
Agrandir l'image [+] Crédit : ESO/A. C. Cameron
“Nous lançons une véritable bombe dans le champ des exoplanètes” déclare Amaury Triaud, un étudiant en thèse à l'Observatoire de Genève qui a dirigé la plus grande partie de ces campagnes d'observation avec Andrew Cameron et Didier Queloz.
Les astronomes pensent que les planètes se forment dans les disques de poussière et de gaz qui entourent les jeunes étoiles. Ces disques protoplanétaires tournent dans le même sens que leur étoile et l'on supposait jusqu'à maintenant que toutes les planètes formées dans le disque étaient plus ou moins en orbite dans le même plan et qu'elles se déplaçaient sur leur orbite dans le même sens que celui de la rotation de leur étoile. C'est notamment le cas pour les planètes du Système solaire.
Suite à la première détection des neuf planètes [1] avec la caméra « Wide Angle Search for Planets (WASP, [2]), cette équipe d'astronomes a utilisé le spectrographe HARPS sur le télescope de 3,6 mètres de diamètre de l'ESO à l'Observatoire de La Silla au Chili, avec des données du télescope Suisse Euler, également installé à La Silla ainsi que des données provenant d'autres télescopes, afin de confirmer la découverte de ces exoplanètes [3] détectées à la fois dans la nouvelle et l'ancienne campagne d'observation et de les caractériser.
Étonnamment, quand les astronomes de cette équipe ont combiné les nouvelles données avec les anciennes observations ils ont trouvé que les orbites de plus de la moitié de tous les Jupiters chauds [4] étudiés n'étaient pas alignées avec l'axe de rotation de leurs planètes. Ils ont même découvert que six exoplanètes de cette longue étude (parmi lesquelles deux sont de nouvelles découvertes) avaient un mouvement rétrograde : elles tournent autour de leurs étoiles dans la « mauvaise » direction.
« Ces nouveaux résultats défient réellement la pensée conventionnelle qui veut que les planètes doivent toujours être en orbite dans la même direction que celle de la rotation de leur étoile, » précise Andrew Cameron de l'Université de St Andrews, qui présente ces nouveaux résultats au « RAS National Astronomy Meeting (NAM2010) » à Glasgow cette semaine.
Depuis la découverte des premiers Jupiters chauds, il y a quinze ans, leur origine est restée une énigme. Ce sont des planètes ayant une masse équivalente ou supérieure à celle de Jupiter, mais dont l'orbite est beaucoup plus proche de leur soleil. Les astronomes pensent que les cœurs des planètes géantes se forment à partir d'un mélange de particules de glace et de roche que l'on trouve uniquement dans les confins des systèmes planétaires. Les Jupiters chauds se formeraient donc loin de leur étoile et migreraient par la suite vers l'intérieur afin de se mettre en orbite beaucoup plus près de leur étoile. De nombreux astronomes pensent que cela est dû aux interactions gravitationnelles avec le disque de poussière au sein duquel ces planètes se sont formées. Ce scénario ce déroule sur quelques millions d'années et aboutit à une orbite alignée avec l'axe de rotation de l'étoile « hôte ». Il permet également la formation ultérieure de planètes rocheuses comme la Terre, mais ceci ne permet malheureusement pas de rendre compte des nouvelles observations.
Pour prendre en compte les nouvelles planètes rétrogrades, une théorie alternative de migration suggère que la proximité des Jupiters chauds de leur étoile n'est absolument pas due aux interactions avec le disque de poussière, mais à un lent processus d'évolution impliquant une lutte acharnée de forces gravitationnelles avec des planètes plus distantes ou des compagnons stellaires, s'étendant sur des centaines de millions d'années. Ces « perturbations » propulsent ainsi une planète géante sur une orbite allongée et inclinée. Cette planète va alors subir les effets de marées, perdant de l'énergie à chaque fois qu'elle s'approche de son étoile. Elle pourrait finalement se retrouver positionnée proche de son étoile, sur une orbite pratiquement circulaire, mais dont l'inclinaison est aléatoire. « Un effet secondaire spectaculaire de ce processus est qu'il pourrait anéantir une planète semblable à la Terre dans ce système planétaire, » déclare Didier Queloz de l'Observatoire de Genève.
Des compagnons plus distants et plus massifs ont d'ores et déjà été détectés dans le cas de deux des nouvelles planètes rétrogrades découvertes, ce qui pourrait potentiellement être la cause de ce bouleversement. Ces nouveaux résultats pourraient déclencher une recherche intensive de nouveaux corps dans d'autres systèmes planétaires.
Cette recherche a été présentée lors du RAS National Astronomy Meeting (NAM2010) qui a lieu cette semaine à Glasgow, en Ecosse. Neuf articles soumis à des journaux internationaux seront présentés à cette occasion parmi lesquels quatre utilisent des données fournies par les équipements de l'ESO. Cette conférence a également été l'occasion de récompenser le consortium WARPS de prix 2010 du meilleur travail d'équipe de la Royal Astronomical Society.
Notes [1] Le nombre actuel d'exoplanètes connues est de 452.
[2] Les neuf nouvelles exoplanètes ont été découvertes par le « Wide Angle Search for Planets (WASP) ». WASP comprend deux observatoires robotisés, chacun consistant en huit caméras grand angle qui scrutent le ciel en permanence et simultanément à la recherche de signes de transits planétaires. Un transit à lieu quand une planète passe devant son étoile, bloquant temporairement une partie de sa lumière. Les huit caméras grand angle permettent d'observer des millions d'étoiles simultanément afin de détecter ces signes peu fréquents de transit. Les caméras de WAPS sont exploitées par un consortium comprenant la Queen's University Belfast, les Universités de Keele, Leicester et St Andrews, l'Open University, l'Isaac Newton Group à La Palma et l'Instituto Astrofisica Canarias.
[3] Pour confirmer et caractériser les nouvelles planètes à transit, il est nécessaire de faire un suivi avec la méthode des vitesses radiales afin de détecter l'oscillation de l'étoile autour de son centre de gravité qui est en fait le centre de gravité du système étoile-planète. Ce suivi est effectué par un réseau mondial de télescopes équipés avec des spectromètres très sensibles. Dans l'hémisphère nord, le télescope “ Nordic Optical Telescope” aux Iles Canaries et le spectrographe SOPHIE installé sur le télescope de 1.93-mètres à l'Observatoire de Haute-Provence en France ont mené cette recherche. Dans l'hémisphère sud, Le chasseur d'exoplanètes HARPS sur le télescope de 3,6 mètres de l'ESO et le spectrographe CORALIE sur le télescope suisse Euler, tous les deux à La Silla, ont été utilisés pour confirmer les nouvelles planètes et pour mesurer l'angle d'inclinaison de l'orbite de chaque planète par rapport à l'équateur de leurs étoiles. Les télescopes robotiques Faulkes de l'Observatoire de Las Cumbres, situés à Hawaï et en Australie, ont fourni les mesures de luminosité qui permettent de mesurer la taille des planètes. Les observations pour les suivis des candidats exoplanètes WARPS ont été obtenues au télescope suisse Euler à La Silla, au Chili (en collaboration avec des chercheurs de l'Observatoire de Genève), au télescope Nordic Optical Telescope à La Palma et au télescope de 1,93 mètre de l'Observatoire de Haute Provence en France (en collaboration avec des chercheurs à l'Institut d'Astrophysique de Paris et au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille).
Les études de l'angle d'inclinaison de l'orbite des planètes WARPS ont été effectuées par l'instrument HARPS sur le télescope de 3,6 mètres de l'ESO et par l'instrument CORALIE sur le télescope Suisse Euler, dans l'hémisphère sud et à l'Observatoire de Tautenburg, à l'Observatoire Mc Donald et au Nordic Optical Telescope dans l'hémisphère Sud.
[4] Les Jupiters chaud sont des planètes en orbite autour d'autres étoiles. Elles ont des masses similaires ou plus importantes que Jupiter, mais leurs orbites sont beaucoup plus proches de leur étoile que n'importe quelle planète de notre Système solaire. Etant donné qu'elles sont à la fois grandes et proches de leur étoile, elles sont plus faciles à détecter par leur effet gravitationnel sur leur étoile et elles ont aussi plus de chance de transiter devant le disque de l'étoile. La plupart des premières exoplanètes découvertes sont de cette catégorie.
Plus d'informations L'ESO - l'Observatoire Européen Austral - est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 14 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. A Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et VISTA, le plus grand télescope pour les grands relevés. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant – l'E-ELT- qui disposera d'un miroir primaire de 42 mètres de diamètre et observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil tourné vers le ciel » le plus grand au monde.
Liens Page web de WASP http://www.superwasp.org/
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Bébés étoiles dans le nuage de la Rosette
: La dernière image d'Herschel révèle la formation de grandes
étoiles non vues auparavant, chacune de plus de dix fois la masse de
notre Soleil. Ce sont les étoiles qui influenceront où et comment
la génération suivante d'étoiles se formera. L'image est
une nouvelle publication de "OSHI" (Online Showcase of Herschel Images)
de l'ESA.
Comète C/2010 G2 (Hill)
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Une nouvelle comète a été découverte le 10 Avril 2010 par Rik E. Hill dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2010 G2 (Hill) indiquent un passage au périhélie le 19 Juin 2011 à une distance d'environ 1,2 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 02 Septembre 2011 à une distance d'environ 1,9 UA du Soleil. La comète pourrait alors atteindre une magnitude proche de 12,8.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Nouvelle preuve d'un volcanisme récent sur Vénus
: Les mesures d'émissivité effectuées avec l'instrument
VIRTIS à bord du vaisseau spatial Venus Express indiquent que Venus a
été volcaniquement en activité dans des périodes
géologiques récentes. Ce résultat, rapporté dans
l'édition du 8 avril de Science, a des conséquences importantes
pour la compréhension des processus géologiques en action sur
la planète.
Hubble capture le poids lourd du Triplet du Lion : Hubble
a capturé une vue spectaculaire de la galaxie en spirale M66, le plus
grand "acteur" dans un trio de galaxies connues sous le nom de Triplet
du Lion. M66 a une anatomie peu commune, avec des bras en spirale asymétriques
et un noyau apparemment déplacé. Ceci est très probablement
provoqué par l'interaction gravitationnelle avec les deux autres galaxies
du Triplet du Lion.
Un ciel d'été de méthane et de monoxyde de carbone sur Triton
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Selon la toute première analyse dans l'infrarouge de l'atmosphère de Triton, une des lunes de Neptune, l'été bat son plein dans son hémisphère sud. En utilisant le Very Large Telescope de l'ESO, l'équipe européenne qui a mené cette étude a découvert du monoxyde de carbone et a observé, pour la première fois depuis le sol, du méthane dans la fine atmosphère de Triton. Ces observations ont révélé que cette fine atmosphère varie de manière saisonnière, s'épaississant quand elle est réchauffée.
Triton (vue d'artiste) - Crédit : ESO/L. Calçada
« Nous avons trouvé des preuves réelles que le soleil, bien que très distant, fait toujours ressentir sa présence sur Triton. Cette lune glacée a vraiment des saisons, tout comme nous en avons sur Terre, mais elles changent beaucoup plus lentement, » déclare Emmanuel Lellouch, le premier auteur de l'article présentant ces résultats dans Astronomy & Astrophysics.
Sur Triton, où la température moyenne à la surface est d'environ - 235°C, c'est actuellement l'été dans l'hémisphère sud et l'hiver dans l'hémisphère nord. Comme la surface de l'hémisphère sud de Triton se réchauffe, une fine couche d'azote, de méthane et de monoxyde de carbone glacés se sublime, le gaz ainsi produit épaississant la fine atmosphère à mesure que la saison avance au cours des 165 ans de l'orbite de Neptune autour du Soleil. Sur Triton, une saison dure un peu plus de 40 ans et le solstice de l'été austral était en 2000.
Sur la base de la quantité de gaz mesurée, Emmanuel Lellouch et ses collègues estiment que la pression atmosphérique de Triton doit avoir augmenté d'un facteur quatre comparée aux mesures effectuées par Voyager 2 en 1989, alors que c'était encore le printemps sur cette lune géante. La pression atmosphérique est maintenant comprise entre 40 et 65 microbars – soit 20 000 fois moins que sur Terre.
Les astronomes savaient que la glace de monoxyde de carbone était présente à la surface, mais Emmanuel Lellouch et son équipe ont découvert que la couche supérieure de la surface de Triton est enrichie en glace de monoxyde de carbone d'un facteur dix environ, comparé aux couches plus profondes et que c'est ce « film » supérieur qui alimente l'atmosphère. Alors que l'on trouve majoritairement de l'azote dans l'atmosphère de Triton (comme pour la Terre), le méthane contenu dans l'atmosphère, élément détecté par Voyager 2 et dont la présence vient juste d'être confirmée par cette étude réalisée depuis la Terre, joue aussi un rôle important. « Les modèles climatique et atmosphérique de Triton doivent maintenant être revus puisque nous venons de trouver du monoxyde de carbone et que nous avons effectué une nouvelle mesure du méthane, » déclare Catherine de Bergh, un des coauteurs de cet article.
Parmi les 13 lunes de Neptune, Triton est de loin la plus grande et, avec un diamètre de 2 700 kilomètres (équivalent aux trois quarts de celui de notre Lune), c'est la septième des plus grandes lunes de tout le Système Solaire. Depuis sa découverte en 1846, Triton a fasciné les astronomes du fait de son activité géologique, de ses nombreux types différents de surfaces glacées, telles que de l'azote glacé, mais aussi de la glace d'eau et de la glace sèche (du dioxyde de carbone gelé), et son mouvement rétrograde unique [1].
Il n'est pas facile d'observer l'atmosphère de Triton qui est à peu près 30 fois plus éloignée du Soleil que la Terre. Dans les années 1980, les astronomes supposaient que l'atmosphère de cette lune de Neptune devait être aussi fine que celle de Mars (7 millibars). Ce n'est pas avant le survol de la planète par Voyager 2 en 1989 que l'atmosphère d'azote et de méthane, à une pression de 14 microbars, c'est-à-dire 70 000 fois moins dense que l'atmosphère terrestre, a été mesurée. Depuis, les observations à partir du sol ont été limitées. Les observations d'occultations stellaires (un phénomène qui se produit lorsqu'un corps du Système Solaire passe devant une étoile et bloque sa lumière) indiquaient que la pression de la surface de Triton était en train d'augmenter dans les années 1990. Il a fallu attendre la mise en service de l'instrument CRIRES (Cryogenic High-Resolution Infrared Echelle Spectrograph) au VLT pour que cette équipe puisse réaliser une étude bien plus détaillée de l'atmosphère de Triton. « Nous avions besoin de la sensibilité de CRIRES pour réaliser des spectres détaillés de cette atmosphère très ténue, » précise Ulli Käufl, un des coauteurs de l'article. Ces observations font partie d'une campagne au cours de laquelle Pluton a également été étudiée [eso0908].
Pluton, souvent considéré comme une cousine de Triton disposant des mêmes conditions, présente un regain d'intérêt depuis la découverte de monoxyde de carbone dans l'atmosphère de Triton et les astronomes se précipitent à la recherche de cet élément chimique sur cette planète naine encore plus distante.
Les astronomes n'en sont qu'à leur premier pas avec l'instrument CRIRES, pour comprendre la physique des objets lointains du Système Solaire. « Nous pouvons maintenant commencer à analyser l'état de l'atmosphère et mieux comprendre l'évolution saisonnière de Triton sur des dizaines d'années, » annonce Emmanuel Lellouch.
Note [1] Triton est la seule grosse lune du Système Solaire ayant un mouvement rétrograde, c'est à dire un mouvement en sens inverse de la rotation de sa planète. C'est une des raisons qui laissent supposer que Triton était dans la ceinture de Kuiper et a été capturée et qu'elle partage donc de nombreuses caractéristiques avec les planètes naines comme Pluton.
Plus d'informations Cette recherche a été présentée dans un article publié dans Astronomy & Astrophysics (“Detection of CO in Triton's atmosphere and the nature of surface-atmosphere interactions”, by E. Lellouch et al.), référence DOI : 10.1051/0004-6361/201014339.
L'équipe est composée de : E. Lellouch, C. de Bergh, B. Sicardy (LESIA, Observatoire de Paris, INSU-CNRS, Université Pierre et Marie Curie, Université Paris Diderot - France), S. Ferron (ACRI-ST, Sophia-Antipolis, France), et H.-U. Käufl (ESO).
Lien
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Discovery s'est amarrée avec succès et à
l'heure prévue à la Station spatiale internationale à 7h44
UTC, 344 kilomètres au-dessus des Caraïbes, a indiqué la
Nasa.
INTRUS Un astéroïde découvert récemment, 2010
GA6, passera près de la Terre le 08 Avril 2010 vers 23h06 UTC. Au
moment de l'approche au plus près, 2010 GA6 sera à environ 359.000 kilomètres
de notre planète, soit environ 0,9 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune
= 380.000 km). L'astéroïde de type Apollo, d'approximativement 22
mètres de large, a été découvert le 05 Avril 2010
dans le cadre du Catalina Sky Survey, Tucson, Arizona, Etats-Unis.
Comète C/2010 G1 (Boattini)
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Andrea Boattini a découvert une nouvelle comète le 05 Avril 2010 dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, celle-ci a été confirmée par de nombreux observateurs.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2010 G1 (Boattini) indiquent un passage au périhélie le 06 Avril 2010 à une distance d'environ 1,2 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 02 Avril 2010 à une distance d'environ 1,2 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Discovery en route vers l'ISS
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La navette spatiale Discovery et ses sept membres d'équipage ont décollé du pas de tir 39A du Kennedy Space Center en Floride comme prévu à 10h21 UTC pour une mission de 13 jours. Discovery commence maintenant une course poursuite de deux jours qui conduira la navette vers la Station Spatiale Internationale.
Crédit : NASA TV
Le commandant Alan Poindexter dirige la mission STS-131 vers l'ISS à bord de la navette. Le pilote Jim Dutton et les spécialistes de mission Rick Mastracchio, Clay Anderson, Dorothy Metcalf-Lindenburger, Stephanie Wilson et Naoko Yamazaki de la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency) composent le reste de l'équipage.
Discovery emporte le module logistique polyvalent Leonardo rempli de matériel et d'expériences scientifiques pour les laboratoires à bord de la station. Trois sorties extra-véhiculaires sont programmées, avec notamment le remplacement d'un réservoir d'ammoniaque, la récupération de l'expérience japonaise MPAC/SEED (Micro-Particles Capture/Space Environment Exposure Device) de la plateforme externe du laboratoire japonais Kibo, et le remplacement d'un gyroscope dans la section centrale de la poutre.
La mission STS-131 est la 33ème mission de navette vers la Station Spatiale Internationale.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Soyouz est arrivé à l'ISS : Lancé
le 02 Avril 2010 du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, Soyouz TMA-18
s'est arrimé à la Station spatiale internationale (ISS) ce dimanche
04 Avril à 05h26 UTC. L'astronaute américaine Tracy Caldwell Dyson
et les cosmonautes russes Alexander Skvortsov et Mikhail Kornienko rejoignent
les trois résidents actuels de la station orbitale formant (Oleg Kotov,
le japonais Soichi Noguchi, Timothy J. Creamer).
Le lancement depuis Cap Canaveral de la navette américaine
Discovery est prévu pour lundi 05 Avril à 10h21 UTC. La navette
déposera, d'ici trois jours, un autre équipage de sept membres
pour une mission de 13 jours (mission STS-131). Avec le lancement de Discovery
le record du nombre de femmes dans l'espace sera battu ! Pour la première
fois, quatre femmes seront en même temps dans l'espace
: Dorothy Metcalf-Lindenburger (STS-131), Stephanie Wilson (STS-131), Naoko
Yamazaki (STS-131) et Tracy Caldwell-Dyson (TMA-18 - Expedition 23). Une autre
première se déroulera lors de ce vol : deux astronautes du pays
du Soleil Levant, Naoko Yamazaki (STS-131) et Soichi Noguchi (ISS - Expédition
23), seront simultanément dans l'espace. Discovery, lors de cette mission
de deux semaines, transportera notamment des pièces de rechange et le
module cargo italien MPLM baptisé Leonardo qui hébergera des expériences
scientifiques qui seront ensuite installées dans les laboratoires de
la Station Spatiale Internationale.
Soyuz TMA-18 en route pour l'ISS : L'astronaute américaine
Tracy Caldwell Dyson ainsi que les cosmonautes russes Alexander Skvortsov et
Mikhail Korniyenko ont décollé ce matin du cosmodrome de Baïkonour,
au Kazakhstan à 04h00 UTC à destination de la Station Spatiale
Internationale (ISS) pour une mission de six mois. Ils rejoindront l'Américain
Timothy Creamer, le Japonais Soichi Noguchi et le Russe Oleg Kotov déjà
à bord. L'équipe devra notamment réceptionner trois
cargaisons. Deux sorties dans l'espace, à partir de la zone russe mais
également de la zone américaine, sont également prévues.
Les lobes radio de la galaxie active Centaurus A sont aussi des émetteurs très intenses de rayons gamma
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Des chercheurs, comprenant des astrophysiciens du Centre d'Etude Spatiale des Rayonnements de Toulouse (INSU-CNRS) ont utilisé le satellite Fermi (NASA) pour observer dans le domaine gamma les lobes de la radiogalaxie Centaurus A. Ces lobes, qui couvrent approximativement 20 fois le diamètre apparent de la pleine Lune, ont été crée par le trou noir supermassive que la radiogalaxie abrite en son centre et sont des émetteurs intenses de rayons gamma. C'est la première fois que ce type d'émission gamma est détectée dans une radiogalaxie, rendant ainsi Centaurus A encore plus intéressante à étudier.
Centaurus A est la plus proche des galaxies à noyau actif se situant à 12 millions d'années-lumière de nous. Cette galaxie elliptique possède une structure très particulière avec deux jets de matière émanant d'un trou noir central de plusieurs centaines de millions de masses solaires. Elle serait en cours d'absorption d'une galaxie spirale. Cette matière, éjectée à des vitesses proches de la vitesse de la lumière, forme deux grands lobes de plusieurs millions d'années-lumière de long qui rayonnent dans le domaine des ondes radios. Dans ce domaine de longueurs d'onde il s'agit de l'un des plus grands et plus lumineux objets de la voute céleste, et constitue donc un champ de recherche privilégié.
L'équipe internationale, dont font partie des chercheurs du Centre d'Etude Spatiale de Rayonnements de Toulouse (CESR : CNRS, Université Paul Sabatier, OSU-INSU) a utilisé le satellite Fermi de la NASA pour observer cette radiogalaxie dans le domaine des rayons gamma. Grace à leurs observations ils ont découvert que les lobes radio sont également des sources brillantes en photons gamma de haute énergie. Ces lobes sont remplies de particules très énergétiques, notamment des électrons, qui beignent dans un intense champ magnétique. Les électrons, en spiralant le long des lignes de force du champ magnétique, émettent dans le domaine radio, émission qui est bien connu dans les accélérateurs de particules terrestres sous le nom d'émission synchrotron.
Pour ce qui est de l'émission dans le domaine gamma, les astrophysiciens pensent qu'elle proviendrait de l'interaction du fond diffus cosmologique avec les électrons relativistes dans le lobe. La signature du fond diffus cosmologique est l'émission de photons dans le domaine des microondes. Lorsque les électrons énergétiques dans les lobes entrent en interaction avec ces photons, ils leurs cèdent une belle part de leur énergie, les « propulsant » dans le domaine gamma. Il s'agit de l'effet Compton inverse qui est connu pour produire des rayons X dans les galaxies actives. Avec leur étude de Centaurus A, les chercheurs de l'équipe ont démontré pour la première fois que ce processus est aussi capable de transformer les photons microondes du fond diffus cosmologique en rayons gamma.
Par cette observation de Centaurus A par le satellite Fermi de la NASA, les astrophysiciens disposent maintenant d'un objet d'étude privilégié : une radiogalaxie dans lesquels des processus ultra-énergétiques se développent conduisant jusqu'à l'émission de rayonnement gamma. Un bel objet d'étude.
Référence : "Fermi Gamma-Ray Imaging of a Radio Galaxy".
The Fermi-LAT Collaboration. Science
Express 02/04/2010
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Les régions riches en étoiles massives, une des sources des rayons cosmiques
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Les rayons cosmiques sont accélérés dans les régions riches en étoiles massives : c'est le lien que viennent d'établir des chercheurs de Centre d'Etude Spatiale des Rayonnements (CESR : CNRS, Université Paul Sabatier, OMP-OSU/INSU), à Toulouse, à partir des observations du Grand Nuage de Magellan réalisées au cours de la première année d'exploitation du satellite Fermi de la NASA. Une découverte qui apporte un éclairage essentiel au sujet de ces rayons cosmiques, découverts en 1912 mais dont l'origine restait jusqu'alors très incertaine.
Les rayons cosmiques sont un flux de particules ayant une énergie colossale liée à leur vitesse avoisinant celle de la lumière : cette énergie, dite cinétique, est sans commune mesure avec celle que sont capables de générer les plus performants des accélérateurs de particules. Pour les scientifiques, reste une question fondamentale : d'où ces rayons qui bombardent la Terre en permanence tirent-ils cette énergie ? Les physiciens, comme l'Italien Enrico Fermi, ont très tôt supposé que celle-ci pouvait être acquise dans des régions du milieu interstellaire secouées par des chocs, comme ceux qui accompagnent l'expansion des restes de supernovæ issus de l'explosion des étoiles massives. «Avant de mourir en explosions de supernovæ, les étoiles massives s'évaporent littéralement en développant de puissants vents stellaires et donc de l'énergie cinétique. Ces vents, ainsi que les explosions, créent des ondes de chocs dans le milieu interstellaire qui sont capables d'accélérer des particules à des vitesses proches de celle de la lumière. Comme en plus les étoiles massives vivent et meurent en groupes, l'accumulation de plusieurs chocs accélèrent encore plus les particules dans le milieu interstellaire. Les particules se comportent alors comme des balles de ping-pong entre deux raquettes qui se rapprochent : elles vont de plus en plus vite à chaque aller-retour », décrit Jürgen Knödlseder du CESR, qui a dirigé ces travaux.
Pour mener leurs recherches, les scientifiques se sont donc tout naturellement tournés vers une « fabrique d'étoiles massives » : le Grand Nuage de Magellan, galaxie irrégulière qui orbite autour de la nôtre à 170.000 années-lumière. Dans cette région, une zone, appelée 30 Doradus, est notamment très propice à la formation d'étoiles massives et s'est révélée être une source importante d'émission de rayons cosmiques. « Il est facile de dévoiler ce type de rayonnement car il a une signature particulière : nous traquons la lumière gamma qui est émise lors de la décroissance des pions neutres. Ces pions neutres sont créés par la collision des rayons cosmiques avec les atomes du gaz interstellaire », détaille le chercheur. Couplées aux marqueurs de formation d'étoiles massives [1], ces nouvelles données recueillies par le satellite Fermi et son télescope Large Area Telescope (LAT) ont permis de faire la corrélation entre accélération des rayons cosmiques et régions formatrices d'étoiles massives, et donc, de mieux comprendre l'origine de ce rayonnement.
À l'issue de ces travaux, un résultat a malgré tout surpris les chercheurs. « Nous pensions que la diffusion de ces rayons cosmiques s'étendrait dans toute la galaxie, et par conséquent que toute la galaxie serait une source lumineuse de rayons gamma. Mais la luminosité gamma que nous avons observée reste en fait confinée vers la région 30 Doradus, relate Jürgen Knödlseder. Cela renforce le constat que ce sont bien les régions formant les étoiles massives qui sont la source des rayons cosmiques, mais nous ne savons pas encore comment expliquer que ceux-ci ne parviennent pas à s'échapper de ces régions accélératrices ». Hypothèses envisagées : soit le champ magnétique près de 30 Doradus pourrait retenir les rayons dans la zone, soit les rayons cosmiques ont été accélérés récemment et n'ont pas encore eu le temps de s'échapper de leur région d'accélération.
Cette question sera pour les mois à venir au cœur du travail des chercheurs du CESR. La suite de leur collaboration avec le projet Fermi, entamée en 2004 via le développement des logiciels d'analyse scientifique, permettra aussi d'étendre leurs recherches à d'autres galaxies, aux histoires différentes, telles que le Petit Nuage de Magellan ou la galaxie d'Andromède. « C'est en observant toute la diversité de ce qui se passe dans les galaxies nous entourant, et qui sont plus accessibles que la nôtre pour l'observation, que nous approcherons mieux les phénomènes qui animent notre propre Galaxie », conclut le chercheur. Ces résultats ont été publiés dans la revue Astronomy and Astrophysics [2].
Note : La collaboration Fermi inclut la NASA et la DOE du côté américain et des instituts de six pays (Etats-Unis, France, Italie, Japon, Suède et Allemagne). Côté français, cinq équipes de l'IN2P3/CNRS (Laboratoire Leprince-Ringuet, Centre d'Etudes Nucléaires de Bordeaux-Gradignan, Laboratoire de Physique Théorique et Astroparticules) du CEA (IRFU/Service d'Astrophysique) et de l'INSU/CNRS (CESR) y participent.
[1] Les étoiles massives, 10 à 20 fois plus massives que notre Soleil, sont très chaudes et émettent donc beaucoup d'UV qui ionisent les gaz environnants : un phénomène qui sert de marqueur pour repérer ces régions.
[2] Observations of the Large Magellanic Cloud with Fermi, dans A. A. Abdo, et al. 2010, Astronomy & Astrophysics, 512, A7
Source(s): "Observations of the Large Magellanic Cloud with Fermi", dans A. A. Abdo, et al. 2010, Astronomy & Astrophysics, 512, A7.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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