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L'éclipse solaire du 29 avril immortalisée par
un satellite depuis l'espace : Mardi matin, s'est produite la première
éclipse solaire de l'année 2014. Un phénomène que
le satellite européen Proba-2 a pu immortaliser, à trois reprises.
C'était la première éclipse solaire de l'année et
Proba-2 ne l'a pas ratée. Depuis son lancement en 2009, le satellite
de l'Agence spatiale européenne (ESA) a ses objectifs constamment braqués
vers le Soleil. Aussi, impossible pour lui de manquer l'évènement
survenu mardi. Le 29 avril, le Soleil, la Lune et notre planète se sont
retrouvés parfaitement alignés, donnant lieu à une éclipse
solaire annulaire, du moins au-dessus de l'Antarctique.
La durée du jour sur une exoplanète déterminée pour la toute première fois
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Le VLT mesure la vitesse de rotation de Bêta Pictoris b
Vue d'artiste de la planète Bêta Pictoris B - Crédit : ESO L. Calçada/N. Risinger (skysurvey.org)
Des observations effectuées au moyen du Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO ont, pour la toute première fois, conduit à la détermination de la vitesse de rotation d'une exoplanète. Il est ainsi apparu que la durée du jour sur Bêta Pictoris b était voisine de huit heures. Cette rotation s'effectue à une vitesse bien plus élevée que la rotation de toute planète de notre Système Solaire – à l'équateur, cette vitesse avoisine les 100.000 km/h. Ce nouveau résultat étend aux exoplanètes la relation masse – rotation déduite de l'étude des planètes du Système Solaire. De semblables méthodes appliquées aux données obtenues par le télescope géant (E-ELT) permettront bientôt aux astronomes de cartographier dans le détail la surface des exoplanètes.
L'exoplanète Bêta Pictoris b est en rotation autour de l'étoile Bêta Pictoris [1], [2] distante d'environ 63 années lumière de la Terre dans la constellation australe du Peintre, et visible à l'œil nu. Cette planète a été découverte il y a six ans environ. Elle fut l'une des toutes premières exoplanètes à être détectée au moyen de l'imagerie directe. Elle est en orbite autour de son étoile hôte à une distance équivalant à huit fois la distance Terre – Soleil (eso1024), ce qui en fait l'exoplanète la plus proche de son étoile à faire l'objet d'une imagerie directe [3].
C'est au moyen de l'instrument CRIRES qui équipe le VLT qu'une équipe d'astronomes hollandais de l'Université de Leiden et de l'Institut Hollandais de Recherche Spatiale (SRON) a récemment déterminé la valeur de la vitesse de rotation équatoriale de l'exoplanète Bêta Pictoris b : au moins 100 000 kilomètres par heure. A titre de comparaison, la vitesse de Jupiter à l'équateur avoisine les 47.000 km/h [4], celle de la Terre les 1.700 km/h seulement [5]. Bêta Pictoris b est 16 fois plus grande et 3.000 fois plus massive que la Terre – en outre, la durée du jour n'y excède pas les 8 heures.
“La raison pour laquelle certaines planètes sont animées d'une vitesse de rotation rapide, d'autres d'une vitesse de rotation plus lente, est inconnue”, nous confie Remco de Kok, co-auteur de cette étude, “mais cette toute première mesure de la vitesse de rotation d'une exoplanète vient confirmer la tendance qui se dessine dans le Système Solaire : les planètes les plus massives tournent plus rapidement. Cela est également vrai pour les exoplanètes. Il doit s'agir là d'une conséquence directe et universelle du processus de formation des planètes”.
Bêta Pictoris b est une très jeune planète, âgée de 20 millions d'années seulement – comparée à la Terre, formée voici 4,5 milliards d'années [6]. Au fil du temps, l'exoplanète se refroidira et se contractera, ce qui augmentera encore sa vitesse de rotation [7]. D'autres processus sont également susceptibles d'influer sur la rotation de la planète. A titre d'exemple, la vitesse de rotation de la Terre diminue lentement au fil du temps, en raison des interactions de marée avec notre Lune.
Les astronomes ont utilisé une technique précise baptisée spectroscopie à haute dispersion pour séparer la lumière dans ses différentes couleurs ou longueurs d'onde du spectre. L'utilisation de l'effet Doppler – décalage de longueur d'onde généré par l'approche ou l'éloignement, sur la ligne de visée, des différentes zones de la planète – leur a permis d'établir la rotation différentielle de la planète. L'élimination des effets parasites de l'étoile hôte, de brillance bien plus élevée, a ensuite permis d'extraire le signal de rotation en provenance de la planète.
“Nous avons mesuré les longueurs d'onde du rayonnementissu de la planète avec une précision d'un pour cent mille afin de pouvoir mesurer la vitesse des objets émetteurs au moyen de l'effet Doppler”, ajoute Ignas Snellen, auteur principal de l'étude. “Cette technique a révélé l'existence de portions de surface qui s'approchent ou s'éloignent de nous à des vitesses distinctes, ce qui signifie que l'étoile est en rotation autour de son axe”.
Cette technique est étroitement liée à l'imagerie Doppler dont l'utilisation a permis, des décennies durant, de cartographier les surfaces d'étoiles, et récemment celle d'une naine brune [8] – Luhman 16B (eso1404). Le fait que Bêta Pictoris b soit animée d'une vitesse de rotation élevée nous permettra prochainement de dresser une cartographie globale de la planète, sur laquelle apparaîtront peut-être de vastes formations nuageuses ainsi que de grandes tempêtes.
“Cette technique pourra être étendue à un plus vaste échantillon d'exoplanètes, grâce à la formidable résolution et à l'extrême sensibilité de l'E-ELT ainsi qu'à un spectrographe d'imagerie à hautedispersion. Grâce à l'imageur et au spectrographe infrarouges de l'E-ELT (METIS), nous serons en mesure de dresser des cartes globales d'exoplanètes et de caractériser des planètes de dimensions nettement inférieures à celle de Bêta Pictoris b au moyen de cette technique”, précise Bernhard Brandl, chercheur responsable de METIS et co-auteur de cette nouvelle étude.
Note : [1] Parmi les autres appellations de Bêta Pictoris figurent HD 39060, SAO 234134 et HIP 27321.
2] Bêta Pictoris constitue l'un des exemples les plus connus d'étoile entourée d'un disque de débris oussiéreux. Ce disque s'étend sur une distance voisine de 1000 fois la distance Terre-Soleil. Des observations antérieures de la planète en orbite autour de Bêta Pictoris figurent au sein des communiqués de presse notés eso0842, eso1024 et eso1408.
[3] Les observations ont nécessité l'adoption d'une technique d'optique adaptative qui compense les effets de la turbulence atmosphérique terrestre sur les images obtenues depuis les meilleurs sites d'observation astronomique au monde. Les astronomes ont ainsi pu disposer d'images dont la résolution est au moins aussi bonne que celle d'images qui auraient été obtenues depuis l'espace.
[4] La planète Jupiter étant dépourvue de surface solide, sa vitesse de rotation a été mesurée pour son atmosphère au niveau de son équateur. Elle est de 47.000 km/h.
[5] La vitesse de rotation de la Terre au niveau de l'équateur est de 1.674,40 km/h.
[6] Des mesures antérieures ont suggéré que le système était plus jeune.
[7] Il s'agit là d'une conséquence directe de la conservation du moment angulaire. De la même façon, lorsqu'une patineuse rapproche ses bras de son corps, sa vitesse de rotation augmente.
[8] Les naines brunes sont souvent qualifiées d'étoiles ratées parce qu'à la différence d'étoiles tel le Soleil, leur température interne n'est pas suffisamment élevée pour que des réactions de fusion nucléaire s'y déclenchent.
Plus d'informations Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé "Fast spin of a young extrasolar planet", par I. Snellen et al., à paraître dans l'édition du 1er mai 2014 de la revue Nature.
L'équipe est composée de Ignas A. G. Snellen (Leiden Observatory, Leiden University, Leiden, Pays-bas), Bernhard Brandl (Leiden Observatory), Remco J. de Kok (Leiden Observatory, SRON Netherlands Institute for Space Research, Utrecht, Pays-bas), Matteo Brogi (Leiden Observatory), Jayne Birkby (Leiden Observatory) and Henriette Schwarz (Leiden Observatory).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - L'instrument CRIRES qui équipe le VLT - Plus d'infos concernant METIS : l'imageur et le spectrographe infrarouges de l'E-ELT
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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INTRUS 2014 HL129, un astéroïde de type Apollo
d'environ 8 mètres de diamètre, observé pour la première
fois le 28 Avril 2014 à 06h42 UTC dans le cadre du Mt. Lemmon Survey
et annoncé par la circulaire MPEC 2014-H73 du 29 Avril, passe le 03 Mai 2014 vers 08h11
UTC (+/- 8 mn) à une distance d'environ 285.630 km ou environ 0,76
LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre
planète.
Découverte de galaxies matures avant l'âge avec le satellite Herschel
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De nouveaux résultats d'Herschel nous donnent un remarquable aperçu de la dynamique interne de deux jeunes galaxies. Étonnamment, quelques milliards d'années après le big bang, certaines galaxies montrent déjà une rotation non perturbée, apparemment à l'équilibre habituellement signe de maturité. Ces résultats sont le fruit des travaux d'une équipe internationale comprenant des chercheurs du Laboratoire d'Etudes du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique (Observatoire de Paris/CNRS/UCP1/UPMC2) et de l'Institut d'Astrophysique Spatiale (OSUPS3/CNRS/UPS4). Ils publient la détection de la raie du carbone ionisé, avec un profil de forme typique d'une galaxie en rotation calme.
Quand les galaxies se forment, elles assemblent leur masse par attraction gravitationnelle de vastes nuages de gaz. A leur entrée dans la galaxie, la rencontre entre des nuages venus de toutes parts cause des turbulences dans la galaxie hôte. Les collisions entre nuages de gaz et les ondes de choc peuvent conduire à la formation d'étoiles.
Pour enquêter sur la physique interne de ces galaxies en formation, l'équipe a observé deux jeunes galaxies, appelées SDSS0901 et le Clone. La lumière de ces deux galaxies a mis 10 milliards d'années pour nous atteindre à travers l'espace. Ainsi nous les voyons lorsque l'Univers n'avait que le quart de son âge et à cette époque les galaxies sont relativement jeunes. Ayant environ 10 à 20 pour cent de la taille de notre Voie Lactée actuelle, les deux galaxies en question sont des galaxies de taille moyenne pour cette période ancienne de l'histoire cosmique.
L'étude des galaxies aussi lointaines est généralement très difficile parce que leur luminosité apparente est beaucoup trop faible, mais dans ce cas, les chercheurs sont aidés par l'amplification du signal par une lentille gravitationnelle (fig.1). Les deux galaxies se trouvent derrière deux groupes de galaxies, dont la gravité déforme l'espace sur la ligne de visée. Le but de l'étude est de comparer la dynamique du gaz dans ces premières galaxies à celle du gaz que nous voyons localement.
Les chercheurs ont utilisé l'instrument HIFI5 sur Herschel pour étudier la raie de lumière infrarouge émise par le carbone ionisé, d'une longeure d'onde de 158 µm. Cette raie est typiquement observée dans les nuages qui entourent les régions d'intense formation d'étoiles.
Par effet Doppler, les mouvements d'une galaxie ont une influence sur la longueur d'onde (ou fréquence) de la lumière perçu par les différents observateurs. Dans notre cas elle influe aussi sur le profil en fréquence de la raie du carbone ionisé. HIFI a montré que la raie a un profil en double pic (fig. 2) et c'est là le résultat intéressant…
En effet, et à la grande surprise des chercheurs, le modèle utilisé qui reproduit le mieux un tel profil en double pic est celui d'une galaxie quasiment à l'équilibre, en rotation ordonnée ; c'est à dire avec peu de turbulences. Or ce n'est pas une caractéristique habituelle des galaxies jeunes. Au contraire, c'est plutôt un signe de maturité. Ce résultat est d'autant plus surprenant que la formation d'étoiles libère de l'énergie et produit normalement de la turbulence dans le milieu interstellaire qui ajoute aux turbulences des jeunes galaxies.
Nous avons donc ici un cas inédit de galaxies qui sont à la fois jeune et stables ; et à la fois le théâtre de fortes activités de formation d'étoile tout en étant peu turbulente.
Ceci suggère d'abord que ces galaxies aient terminé leur accumulation de gaz, au moins pour l'instant. Cela suggère aussi que la turbulence ne soit pas réellement nécessaire pour déclencher une formation stellaire active. Ces deux galaxies pourraient être particulières, et des conclusions solides doivent attendre l'étude d'un échantillon beaucoup plus grand. Mais de grands échantillons ne seront pas étudiés par Herschel. Comme prévu, l'hélium liquide de refroidissement nécessaire pour maintenir HIFI et les autres instruments d'Herschel s'est épuisé fin Avril 2013. Les chercheurs espèrent poursuivre le travail commencé avec Herschel en utilisant ALMA (Atacama Large Millimeter Array), un réseau de 66 antennes paraboliques au Chili.
Note(s): 1. Université Cergy Pontoise 2. Université Pierre et Marie Curie 3. Observatoire des Sciences de l'Univers de l'Université Paris Sud 4. Université Paris Sud 5. Heterodyne Instrument for the Far-Infrared 6. Netherlands Institute for Space Research 7. Centre d'Étude Spatiale des Rayonnements 8. Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux 9. Laboratoire d'Etudes du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique 10. Institut de Radioastronomie Millimétrique
Pour en savoir plus: Herschel est un observatoire spatial de l'ESA (agence spatiale européenne) possédant des instruments scientifiques fournis par des consortiums Européens, avec une participation importante de la NASA.
L'instrument HIFI est un spectromètre hétérodyne à très haute résolution et fonctionne dans sept bandes couvrant toute la gamme de longueur d'onde entre 157 et 625 microns. HIFI a été conçu et construit par un consortium d'instituts et de départements universitaires à travers l'Europe, le Canada et les États-Unis sous la direction de SRON6, institut néerlandais pour la recherche spatiale aux Pays-Bas, avec des contributions majeures de l'Allemagne, la France et les Etats-Unis. Pour la France, les membres du consortium HIFI sont CESR7, LAB8, LERMA9 et IRAM10.
Source(s): Herschel Extreme Lensing Line Observations : Dynamics of two strongly lensed star forming galaxies near redshift z = 2J, Rhoads, S. Malhotra, C. Carilli, F. Combes, K Finkelstein, S. Finkelstein, B. Frye, M. Gerin, P. Guillard, N. Nesvadba, J. Rigby, M. Spaans, M. A. Strauss, The Astrophysical Journal, 20 Avril 2014, V785
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes C/2014 G3 (PANSTARRS), C/2014 H1 (Christensen)
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C/2014 G3 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images CCD obtenues le 10 Avril 2014 avec le télescope Pan-STARRS 1 de 1,8 mètre d'ouverture, de l'Université d'Hawaii, situé au sommet du Haleakala sur l'île de Maui (Hawaii, USA). Après publications sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de J.-F. Soulier (Maisoncelles), T. Linder et R. Holmes (via Cerro Tololo), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), A. J. Riddle (McDonald Observatory), A. Carreno (Centro Astronomico Alto Turia, Valencia), A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama (since 2013)), H. Sato (via iTelescope SRO Observatory, Auberry), M. Schwartz et P. R. Holvorcem (Tenagra II Observatory), K. Hills (via RAS Observatory, Moorook), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), E. Bryssinck (Brixiis Observatory, Kruibeke), et B. Stecklum (Karl Schwarzschild Observatory, Tautenburg).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 G3 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 29 Janvier 2015 à une distance d'environ 4,7 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 02 Février 2015 à une distance d'environ 4,7 UA du Soleil.
C/2014 H1 (Christensen) Une nouvelle comète a été découverte par Eric J. Christensen sur les images CCD obtenues le 24 Avril 2014 dans le cadre du Mt. Lemmon Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de Y. Ikari (Moriyama), P. Lindner (Hoyerswerda), A. J. Evans (via Slooh.com Canary Islands Observatory), S. Foglia et G. Galli (GiaGa Observatory), A. Maury, J.-F. Soulier et T. Noel (CAO, San Pedro de Atacama (since 2013)), et H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 H1 (Christensen) indiquent un passage au périhélie le 16 Avril 2014 à une distance d'environ 2,1 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 15 Avril 2014 à une distance d'environ 2,1 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Spitzer et WISE trouvent un voisin proche et froid du Soleil
: WISE (Wide-field Infrared Survey Explore) et le télescope spatial Spitzer
ont découvert ce qui semble être la plus froide "naine brune"
connue - un corps faible, comme une étoile qui est étonnamment
givrée comme le pôle Nord de la Terre. Les images des télescopes
spatiaux ont également mis en évidence la distance de l'objet
de 7,2 années-lumière, ce qui lui vaut le titre de quatrième
système plus proche de notre Soleil. Le système le plus proche,
un trio d'étoiles, est Alpha du Centaure, à environ 4 années-lumière
de distance. La nouvelle naine brune la plus froide est nommée WISE J085510.83-071442,5.
Elle a une froide température entre -54 et 9 degrés Fahrenheit
(-48 à -13 degrés Celsius). Les précédents records
détenus pour les plus froides naines brunes, également trouvées
par WISE et Spitzer, ont environ la température ambiante. WISE J085510.83-071442,5
est estimée à 3 à 10 fois la masse de Jupiter. Avec une
telle masse faible, elle pourrait être une géante gazeuse semblable
à Jupiter qui a été éjectée de son système
d'étoiles. Mais les scientifiques estiment qu'elle est probablement une
naine brune plutôt qu'une planète étant donné que
les naines brunes sont connues pour être assez communes. Dans l'affirmative,
elle est l'une des naines brunes les moins massives connues.
Des investigations astronomiques dévoilent des disques planétaires dans les archives de Hubble
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Près de 2.000 planètes ont été confirmées pour être en orbite autour d'autres étoiles dans notre galaxie. Mais les détails de planète naissance et de formation sont rares. L'opinion communément admise, qui remonte à une hypothèse par le philosophe Emmanuel Kant et du Marquis de Laplace à la fin des années 1700, a envisagé l'orbite des planètes dans notre Système solaire d'être le squelette des disques de poussière et de gaz qui entouraient le Soleil nouveau-né. Les particules de poussière se sont agglutinées pour construire des planètes à partir de rien.
Plus de 200 ans plus tard, la sensibilité et la résolution parfaite du télescope spatial Hubble ont permis aux astronomes de découvrir des disques poussiéreux autour de jeunes étoiles. Ces disques sont supposés être alimentés par la poussière décollée des planètes nouveau-nées entrant en collision avec un fatras d'autres corps du système. Les disques reflètent seulement la lumière, et sont donc beaucoup plus faibles que leur étoile parente. Les disques sont réchauffés par l'étoile, et donc brillent aussi aux longueurs d'onde infrarouges. En appliquant de nouvelles techniques de traitement d'images, les astronomes ont réussi à isoler les images de disques cachés dans les données infrarouges de Hubble prises il y a plus d'une décennie. Cela souligne l'importance de l'archivage des observations astronomiques pour les futurs astronomes. Si vous ne trouvez pas quelque chose de merveilleux et mystérieux là-bas, essayez, essayez à nouveau.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Contraintes topographiques sur l'origine de la crête
équatoriale sur Japet : La lune Japet de Saturne possède un
système de crête équatoriale, pouvant atteindre jusqu'à
20 km de haut, qui peut s'être formé par des forces endogènes,
comme des forces tectoniques et convectives ou des processus exogènes
comme la chute de débris. Les auteurs de l'étude ont utilisé
les données topographiques à haute résolution pour procéder
à une analyse topographique de la crête, ce qui suggère
une morphologie essentielement triangulaire, avec des pentes abruptes atteignant
40 degrés, permettant un mécanisme de formation exogène.
La mystérieuse crête montagneuse pourrait être
le résultat de l'empilement de débris cosmiques, les restes d'anneaux
qui étaient autrefois en orbite autour de la lune.
Une paire unique de trous noirs cachés découverts
par XMM-Newton : Une paire de trous noirs supermassifs en orbite l'un autour
de l'autre a été repérée par XMM-Newton. C'est la
première fois qu'une telle paire est vue dans une galaxie ordinaire.
Ils ont été découverts parce qu'ils ont déchiré
une étoile quand l'observatoire spatial est parvenu à regarder
dans leur direction.
Possible tempête de météores associée à la comète 209P/LINEAR le 24 Mai
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La comète périodique 209P/LINEAR pourrait être à l'origine d'une importante pluie d'étoiles filantes le 24 mai prochain.
Découverte initialement le 03 Février 2004 par le télescope de surveillance LINEAR (Lincoln Near-Earth Asteroid Research) en tant qu'astéroïde et répertorié comme tel, l'objet s'est révélé par la suite être une comète revenant périodiquement tous les 5 ans environ. La comète P/2004 CB a été retrouvée à la magnitude 19.5 les 04 et 05 Décembre 2008 par G. Hug (Sandlot Observatory, Scranton) à l'occasion de son nouveau retour au périhélie du 14 Avril 2009 à une distance d'environ 0,914 UA du Soleil. Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2004 CB = P/2008 X2 (LINEAR) a reçu la dénomination définitive de 209P/LINEAR en tant que 209ème comète périodique numérotée.
Quelques jours après son nouveau passage au plus près du Soleil, prévu le 06 Mai 2014 à 07h42 UTC à une distance d'environ 0,9695 UA (~145 millions de kilomètres), la comète passera le 29 mai à 07h50 UTC à la distance de 0,0555 UA de la Terre (soit environ 8,29 millions de kilomètres). Sa magnitude maximale, estimée d'après les données publiées par le Minor Planet Center, devrait être d'environ +10,8 entre le 28 et le 31 mai 2014.
Emplacement théorique du radiant de l'essaim météoritique généré par les poussières laissées par la comète 209P/LINEAR [AD : 122°, Decl : +79°] Simulation avec Metshow de Peter Zimnikoval
Le 24 Mai, vers 07h40 UTC, la Terre croisera sur sa route les flots de particules relâchées par la comète au cours de ses précédents passages.
La plupart des prévisionnistes s'accordent pour dire que l'on pourrait assister à une pluie importante. Mais de quelle intensité ?
Selon Jérémie Vaubaillon (IMCCE), tout en rappelant que l'estimation du niveau d'activité de l'essaim est basée sur des mesures photométriques de la comète et que très peu de données sont actuellement disponibles, l'essaim pourrait produire un ZHR de 100 à 400, ce qui est une belle pluie ! Mais cette pluie peut devenir exceptionnelle. En effet, compte tenu de l'orbite actuelle de la comète, toutes les traînées de particules éjectées entre 1803 et 1924 croisent la trajectoire de la Terre en Mai 2014. Par conséquent, cette pluie pourrait aussi bien être une tempête. Les calculs montrent également que la Lune sera frappée un peu plus tôt que la Terre, avec un premier pic vers 02h10 TU, et un second vers 04h49 UT.
Le prévisionniste russe Mikhaïl Maslov arrive à la même conclusion, et pense qu'au moins 100 à 400 météores, et sans doute bien plus encore, devraient pleuvoir par heure en provenant du radiant théoriquement situé dans la constellation de la Girafe (Camelopardilis) aux coordonnées de RA=122.8°, Dec=+79.1°. De faible vitesse (v=16.2 km/s), ces météores devraient être très brillants. Cependant, il précise que la comète 209P/LINEAR est faible et qu'elle n'a pas été beaucoup observée. Par ailleurs, des pluies de météores liées à cette comète n'ont pas été observées dans le passé.
L'éventualité d'une forte activité en 2014 a été soulignée en premier par les spécialistes Esko Lyytinen et Peter Jenniskens, et les calculs détaillés par Vaubaillon et Maslov ont confirmé la prévision.
Quanzhi Ye et Paul A. Wiegert ont publié un article dans MNRAS intitulé "Will Comet 209P/Linear generate the next meteor storm?" dans lequel ils analysent l'activité de la comète 209P/LINEAR dans l'orbite précédente. Ils constatent que les grains éjectés sont relativement grands, lesquels pourraient produire des météores visibles. Ils confirment que la production totale de poussières est inférieure à celle de nombreuses autres comètes connues et estiment le même taux de 200 météores par heure dans des conditions idéales, comme l'a conclu Vaubaillon. Ils mettent également l'accent sur le fait que l'activité de la comète est inconnue, comme l'ont exprimé auparavant Jenniskens et Lyytinen.
En fonction de ces horaires, les observateurs situés au Canada, exceptés dans les territoires les plus au nord, seront les mieux placés pour observer l'essaim, et même que ceux observant depuis les Etats-Unis, où le radiant de l'essaim sera au-dessus de l'horizon au cours de la nuit.
Comme pour tous les essaims, il est cependant fortement recommandé d'observer les nuits entourant la date du maximum d'activité.... au cas où l'essaim nous réserverait une bonne surprise.
L'essaim est visible depuis l'Amérique du Nord, excepté dans les régions les plus au nord. La ligne rouge montre la limite de l'hémisphère où le croissant de Lune est au-dessus de l'horizon. Crédit image : Mikhail Maslov
D'après les rapports d'observations reçus par l'IMO provenant de 45 observateurs différents répartis dans 22 pays, portant sur 120 cameleopardalides rapportées en 134 intervales de temps, et en supposant un index de population de r = 2.0, le ZHR maximum a été estimé à 15. Une courte augmentation d'activité a bien été enregistrée vers 06h54 TU le 24 Mai 2014. [données en date du 02 Juin 2014 à 08h45 UTC] Les données radio mettent en évidence un pic bien plus marqué, avec un maximum vers 07h30 TU.
La plupart des prévisionnistes avaient signalé que la pluie pourrait être moins importante, dépendant de la quantité de débris sur la trajectoire de la Terre. La comète parent, 209P/LINEAR, est faible et produit actuellement seulement une petite quantité de poussière, ce qui explique probablement ce rendez-vous un peu décevant. Neanmoins, il faut reconnaitre que les prévisionnistes avaient prédit l'apparition d'une pluie de météores jamais vue auparavant, avec un timing presque parfaitement correct. Seuls les taux annoncés étaient trop importants. Une telle prévision n'était pas possible il y a seulement vingt ans, avant l'apparition de modèles de flux de poussières basés sur la physique.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le télescope Kepler détecte la première planète de la taille de la Terre dans la « zone habitable »
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En utilisant le télescope spatial Kepler de la NASA, les astronomes ont découvert la première planète de la taille de la Terre autour d'une étoile dans la "zone habitable" - la plage de distance d'une étoile où l'eau liquide pourrait être courante sur la surface d'une planète en orbite. La découverte de Kepler-186f confirme que des planètes de la taille de la Terre existent dans la zone habitable d'étoiles autres que notre Soleil.
La conception artistique de Kepler-186f est le résultat de scientifiques et d'artistes collaborant pour imaginer l'apparence de ces mondes lointains. Crédit image : NASA Ames/SETI Institute/JPL-Caltech
Bien que des planètes ont déjà été trouvées dans la zone habitable, elles sont toutes au moins 40 pour cent plus grande en taille que la Terre, et la compréhension de leur composition est difficile. Kepler-186f fait davantage penser à la Terre.
"La découverte de Kepler-186f est une étape importante vers la recherche de mondes comme notre planète Terre", a déclaré Paul Hertz, le directeur de la division d'astrophysique de la NASA au siège de l'agence à Washington. "Les futures missions de la NASA, comme le Transiting Exoplanet Survey Satellite et le télescope spatial James Webb, pourront découvrir les exoplanètes rocheuses les plus proches et déterminer leur composition et les conditions atmosphériques, poursuivant la quête de l'humanité à trouver des mondes vraiment semblables à la Terre."
Bien que la taille de Kepler-186f soit connue, sa masse et sa composition ne le sont pas. Des recherches antérieures suggèrent toutefois qu'une planète de la taille de Kepler-186f est susceptible d'être rocheuse.
"Nous ne connaissons qu'une seule planète où la vie existe - la Terre. Lorsque nous cherchons la vie en dehors de notre Système solaire, nous nous concentrons sur la recherche de planètes avec des caractéristiques qui imitent celle de la Terre", a déclaré Elisa Quintana, chercheur à l'Institut SETI au Ames Research Center de la NASA à Moffett Field, en Californie, et auteur principal de l'article publié aujourd'hui dans la revue Science. "Trouver une planète de la zone habitable comparable à la Terre en taille est un grand pas en avant."
Kepler-186f réside dans le système Kepler-186, à environ 500 années-lumière de la Terre dans la constellation du Cygne. Le système abrite également quatre planètes compagnes, qui orbitent une étoile de la moitié de la taille et de la masse de notre Soleil. L'étoile est classée comme un naine M, ou naine rouge, une classe d'étoiles qui représente 70 pour cent des étoiles dans la Voie Lactée.
"Les naines M sont les étoiles les plus nombreuses", a déclaré Quintana. "Les premiers signes d'autre vie dans la galaxie pourraient bien provenir de planètes en orbite autour d'une naine M".
Kepler-186f orbite autour de son étoile en 130 jours et reçoit un tiers de l'énergie de son étoile que la Terre obtient du Soleil, la plaçant plus près du bord extérieur de la zone habitable. Sur la surface de Kepler-186f, la luminosité de son étoile à midi est aussi brillante que notre Soleil nous apparaît environ une heure avant le coucher du Soleil.
"Être dans la zone habitable ne signifie pas que nous savons que cette planète est habitable. La température de la planète dépend fortement de quel genre d'atmosphère a la planète", a déclaré Thomas Barclay, chercheur du Bay Area Environmental Research Institute à Ames, et co-auteur de l'étude. "Kepler-186f peut être considérée comme une Terre cousine plutôt qu'une Terre jumelle. Elle possède de nombreuses propriétés qui ressemblent à la Terre."
Les quatre planètes compagnes, Kepler-186b, Kepler-186c, Kepler-186d et Kepler-186e, filent autour de leur soleil, en 4, 7, 13 et 22 jours, respectivement, ce qui les rend trop chaudes pour la vie que nous connaissons. Ces quatre planètes intérieures mesurent toutes moins de 1,5 fois la taille de la Terre.
Les prochaines étapes dans la recherche de la vie lointaine comprennent la recherche de vraies jumelles de la Terre - des planètes de la taille de la Terre en orbite dans la zone habitable autour d'une étoile semblable au Soleil - et la mesure de leurs compositions chimiques. Le télescope spatial Kepler, qui mesure simultanément et en continu la luminosité de plus de 150.000 étoiles, est la première mission de la NASA capable de détecter des planètes de la taille de la Terre autour d'étoiles comme notre Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Une étude teintée de rouge
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Cette nouvelle image acquise à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili révèle le détail d'un nuage d'hydrogène baptisé Gum 41. Au centre de cette nébuleuse peu connue, de jeunes étoiles chaudes et brillantes émettent un rayonnement énergétique responsable de la teinte rouge écarlate qu'arbore le gaz d'hydrogène environnant.
La région de formation d'étoiles Gum 41 - Crédit : ESO
Cette région du ciel austral située dans la constellation Centaurus (Le Centaure) abrite une multitude de nébuleuses brillantes, associées chacune à de jeunes étoiles chaudes qui se sont formées à partir de nuages de gaz d'hydrogène. L'intense rayonnement en provenance de ces jeunes étoiles excite le reste de gaz d'hydrogène qui les entoure, lui conférant cette teinte rouge caractéristique des régions de formation d'étoiles. La Nébuleuse de la Lagune (eso0936), vaste nuage de gaz qui émet un semblable rayonnement rouge écarlate, constitue un autre exemple de ce phénomène d'excitation lumineuse.
La nébuleuse qui figure sur cette image se situe à quelque 7300 années lumière de la Terre. L'astronome australien Colin Gum l'avait découverte au moyen de photographies prises à l'Observatoire du Mont Stromlo près de Canberra, puis incluse dans son catalogue des 84 nébuleuses en émission publié en 1955. Gum 41 constitue en réalité le fragment d'une plus vaste structure baptisée Nébuleuse lambda Centauri, également connue sous l'étrange appellation "Nébuleuse du poulet qui court" (une autre zone de cette nébuleuse a fait l'objet du communiqué de presse eso1135). Gum est décédé en 1960 dans un tragique accident de ski en Suisse, alors qu'il était encore jeune.
Cette image de Gum 41 laisse entrevoir l'existence de nuages particulièrement épais et brillants. Cette impression ne reflète toutefois pas la réalité. Si un voyageur de l'espace appartenant à l'espèce humaine pouvait traverser cette nébuleuse, il est fort probable qu'il ne la remarquerait pas, même s'il s'en trouvait à proximité directe, parce qu'elle est beaucoup trop ténue pour être visible à l'œil nu : sa luminosité est très faible en effet, et sa couleur rouge ne peut être perçue par l'œil humain. Ce qui explique la raison pour laquelle cet objet de dimensions imposantes ne fut découvert qu'au cours du XXème siècle.
Cette nouvelle image de Gum 41 – sans doute l'une des meilleures de cet objet insaisissable acquises à ce jour – a été constituée à partir des données issues de la camera à grand champ (WFI) qui équipe le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres de l'Observatoire de La Silla au Chili. Elle résulte de la combinaison d'images acquises au travers de filtres de couleurs bleue, verte et rouge, et d'une image acquise au moyen d'un filtre dédié à la capture du rayonnement rouge du gaz d'hydrogène.
Plus d'informations L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Photos du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres - Photos acquises par le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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G352.7-0.1 : La supernova nettoie ses environs : Les astronomes
ont identifié un reste de supernova qui possède plusieurs propriétés
inhabituelles. Tout d'abord, ils ont constaté que ce reste de supernova
- appelée G352.7-0,1 (ou G352 en abrégé) - a balayé
une quantité remarquable de matière, l'équivalent d'environ
45 fois la masse du Soleil. Un autre trait atypique de G352 est qu'il a une
forme très différente dans les données radio par rapport
à celle en rayons X.
La phase de production du lithium dans les étoiles
enfin identifiée : Utilisant le VLT de l'ESO, des astronomes européens
ont découvert une étoile super-riche en lithium dans un amas d'étoiles.
Cette première leur permet de démontrer dans quelle phase de l'évolution
d'une étoile celle-ci produit le lithium, apportant ainsi une information
capitale à un mystère de longue date.
Le prix Edgar Wilson 2013
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Le Minor Planet Center, situé au Smithsonian Astrophysical Observatory (SAO) à Cambridge, dans le Massachusetts, a annoncé les lauréats du prix Edgar Wilson en 2013 pour la découverte de comètes par des amateurs. Il s'agit de la quinzième année consécutive que ces prix sont décernés; l'argent pour les prix a été mis de côté dans le cadre de la volonté légué par le défunt homme d'affaires Edgar Wilson (Lexington, Kentucky), et administré par le SAO.
Pour la plupart des astronomes amateurs, la dénomination historique de la comète pour eux a plus de sens que n'importe quel prix, mais l'attribution du prix Edgar Wilson donne du prestige supplémentaire et une attention à leur effort. Les découvreurs amateurs de comètes passent habituellement de longues heures d'observation, sans aide financière, à la différence des astronomes professionnels qui découvrent la plupart des comètes de nos jours par l'intermétiaire d'enquêtes avec de grands télescopes. Les recherches automatisés en CCD avec de grands télescopes professionnels ont dominé la découverte de comètes depuis 1998, de sorte que les contributions d'amateurs méritent une reconnaissance particulière.
Il y a eu de nombreuses récompenses de comète au cours des siècles, mais le prix Wilson est actuellement le plus grand prix connu publiquement.
Les sept découvreurs suivants recevront une plaque et un prix en espèces :
- Paulo Holvorcem de Porto Seguro, Brésil et Michael Schwartz de Nogales (Arizona), pour leur découverte conjointe de six comètes : P/2012 TK8, P/2012 WX32, C/2013 C2, C/2013 D1, P/2013 EW90, et C/2013 G9 - Masuyuki Iwamoto de Tokushima-ken, Japon, pour sa découverte de la comète C/2013 E2 - Artyom Novichonok de Kondopoga, en Russie et Vitali Nevski de Vitebsk, en Biélorussie, pour leur découverte conjointe de la comète C/2012 S1 (ISON) - Claudine Rinner d'Ottmarsheim, France, pour sa découverte de trois comètes: P/2011 W2, C/2012 CH17, et P/2013 CE31M - Tomas Vorobjov de Bratislava, République Slovaque, pour sa découverte de la comète P/2012 T7
Il s'agit du troisième prix Wilson pour Holvorcem et du second pour Schwartz et Novichonok.
La comète rasante ISON (C/2012 S1), notamment, a fait grand bruit dans les médias pour son potentiel à devenir incroyablement brillante début Décembre. Malheureusement, ISON n'a pas survécu lorsqu'elle a frôlé le Soleil le 28 Novembre.
Dans les années où il n'y a pas de découvreurs de comètes admissibles, l'attribution est faite à la place à des astronomes amateurs jugés par le Minor Planet Center pour avoir fait d'importantes contributions à l'observation des comètes ou la promotion d'un intérêt pour l'étude des comètes.
La comète ISON a été découverte par deux astronomes amateurs en 2012. Crédit : Adam Block/Mount Lemmon SkyCenter/University of Arizona
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Possible nouvelle lune en formation autour de Saturne :
La sonde Cassini de la NASA a documenté la formation d'un petit objet
glacial dans les anneaux de Saturne. Officieusement appelé « Peggy
», l'objet peut être une nouvelle lune. Les détails des observations
ont été publiés en ligne aujourd'hui par la revue Icarus.
Les images prises avec la caméra à angle étroit de Cassini
le 15 Avril 2013 montrent des perturbations au bord de l'anneau de Saturne --
le plus externe des grands et brillants anneaux de la planète. L'une
de ces perturbations est un arc d'environ 20 % plus lumineux que ses alentours,
de 1 200 kilomètres de long et de 10 kilomètres de large. Les
scientifiques ont découvert également des protubérances
inhabituelles dans le profil habituellement lisse au bord de l'anneau. Les scientifiques
croient que l'arc et les protubérances sont causés par les effets
gravitationnels d'un objet à proximité.
Comètes C/2014 F2 (Tenagra), C/2014 G1 (PANSTARRS), C/2013 PE67 (Catalina-Spacewatch), P/2005 JQ5 = P/2014 G2 (Catalina)
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C/2014 F2 (Tenagra) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert sur les images CCD obtenues par M. Schwartz et P. R. Holvorcem (Tenagra II Observatory) le 31 Mars 2014 a montré des caractéristiques cométaires après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center grâce aux observations de P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), G. Hug (Sandlot Observatory, Scranton), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), S. Gajdos (Modra), A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 F2 (Tenagra) indiquent un passage au périhélie le 21 Décembre 2014 à une distance d'environ 4,3 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 02 Janvier 2015 à une distance d'environ 4,3 UA du Soleil.
C/2014 G1 (PANSTARRS) L'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) a découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 05 Avril 2014 avec le télescope Pan-STARRS 1 de 1,8 mètre d'ouverture, de l'Université d'Hawaii, situé au sommet du Haleakala sur l'île de Maui (Hawaii, USA). Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama (since 2013)), T. Linder et R. Holmes (via Cerro Tololo), M. Schwartz et P. R. Holvorcem (Tenagra II Observatory), R. J. Wainscoat et A. Draginda (Mauna Kea), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), L. Buzzi (Schiaparelli Observatory), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), et E. Bryssinck (via iTelescope SRO Observatory, Auberry).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 G1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 16 Juin 2014 à une distance d'environ 5,5 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 06 Novembre 2013 à une distance d'environ 5,4 UA du Soleil.
C/2013 PE67 (Catalina-Spacewatch) Cette comète, répertoriée à l'origine comme un astéroïde Trans-Neptunien, a été découverte par le Catalina Sky Survey avec le télescope Schmidt de 0.68-m le 09 Août 2013, et observée quelques heures plus tard par J. V. Scotti (LPL/Spacewatch II) avec le télescope de 1.8-m f/2.7. [MPEC 2013-Q15 du 18 Août 2013]. Des images antérieures à la découverte obtenues le 03 Août 2013 par l'équipe de Pan-STARRS 1 obtenues, et le 09 Août 2013 par J. V. Scotti et R. S. McMillan (Steward Observatory, Kitt Peak) ont été également identifiées.
Cet astéroïde, circulant sur une orbite rétrograde, a une période d'un peu plus de 400 ans avec un périhélie à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil en Décembre 2013, et un aphélie à près de 110 UA. Jonathan Shanklin (BAA Comet Section) a signalé que cette orbite était cométaire et qu'il pourrait s'agir d'une cométe "morte" qui pourrait montrer de l'activité à l'occasion de son approche au périhélie.
Cette suggestion a été suivie par Hidetaka Sato, qui a signalé un aspect diffus dans les images prises le 09 Mars 2014, ce qui a été confirmé par d'autres observateurs les jours suivants.
Les éléments orbitaux de la comète C/2013 PE67 (Catalina-Spacewatch) indiquent un passage au périhélie le 09 Décembre 2013 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil.
P/2005 JQ5 = P/2014 G2 (Catalina) La comète P/2005 JQ5 (Catalina), découverte initialement en tant qu'astéroïde le 06 Mai 2005 dans le cadre du Catalina Sky Survey et qui avait montrée par la suite de caractéristiques cométaires, a été retrouvée le 09 Avril 2014 par M. Masek, J. Cerny, J. Ebr, M. Prouza, P. Kubanek, M. Jelinek, K. Honkova, et J. Jurysek à l'Observatoire Pierre Auger, Malargue, avec le télescope de 0.3-m f/10.
Les éléments orbitaux de la comète P/2005 JQ5 = P/2014 G2 (Catalina) indiquent un passage au périhélie le 29 Mai 2014 à une distance d'environ 0,82 UA du Soleil, et une période d'environ 4,4 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2005 JQ5 = P/2014 G2 (Catalina) a reçu la dénomination définitive de 300P/Catalina en tant que 300ème comète périodique numérotée.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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INTRUS 2014 GC49, un astéroïde de type Aten d'environ
6 mètres de diamètre, observé pour la première fois
le 04 Avril 2014 à 04h01 UTC dans le cadre du Mt. Lemmon Survey et annoncé
par la circulaire MPEC 2014-G77 du 12 Avril, est passé le 03 Avril 2014 vers
02h58 UTC (<1 mn) à une distance d'environ 107.300 km ou environ 0,30
LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre
planète.
INTRUS 2014 GY44, un astéroïde de type Apollo
d'environ 29 mètres de diamètre, observé pour la première
fois le 04 Avril 2014 à 07h59 UTC dans le cadre du Catalina Sky Survey
et annoncé par la circulaire MPEC
2014-G55
du 09 Avril, est passé le 30 Mars 2014 vers 00h33 UTC (+/- 6 minutes)
à une distance d'environ 160.300 km ou environ 0,43 LD (1 LD = Distance
moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Un peu
avant, le 29 Mars 2014 vers 17h37 UTC (+/- 5 minutes), le petit rocher
s'était approché à une distance d'environ 36.200 km (~0,10
LD) de la surface de la Lune.
Le sort du Soleil observé à travers une étoile
en fin de vie : Un disque de poussière a été photographié
directement pour la première fois autour de l'étoile en fin de
vie la plus proche de nous. Ce résultat, obtenu par une équipe
internationale dirigée par Pierre Kervella, astronome de l'Observatoire
de Paris, au Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique
(Observatoire de Paris/CNRS/Université Pierre et Marie Curie/Université
Paris Diderot) donne un aperçu du sort réservé à
notre Soleil, une fois parvenu au stade terminal de son évolution. Il
parait dans la revue « Astronomy and & Astrophysics »,
le 10 avril 2014. Téléchargez le communiqué de presse :
http://www2.cnrs.fr/sites/communique/fichier/cpl2pup.pdf
La première exolune ?
A-t-on découvert la première exolune ? En utilisant la méthode des microlentilles gravitationnelles, des chercheurs ont peut-être découvert la première exolune en orbite autour d'une exoplanète flottante située à près de 2 000 années-lumière de la Terre. Des astronomes auraient découvert, ou bien la première exolune en orbite autour d'une exoplanète flottante, qui ne tournerait autour d'aucune étoile, ou bien une exoplanète de la masse de Neptune en orbite autour d'une étoile naine située près du centre de notre galaxie.
Hubble étire la bande stellaire pour mesurer 10 fois plus loin dans l'espace
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Les astronomes continuent d'affiner la précision des techniques de mesure de distance pour mieux comprendre les dimensions de l'Univers. Le calcul de l'âge de l'Univers, son taux d'expansion et la nature de l'énergie sombre, dépendra de la mesure de distances précise d'étoiles et de galaxies. Si les échelles astronomiques sont erronées, l'interprétation astronomique peut être faussée. La méthode la plus fiable pour effectuer des mesures de distance astronomique est d'utiliser la géométrie simple où le diamètre de 300 millions de kilomètres de l'orbite terrestre est utilisé pour construire une base d'un triangle, un peu comme un arpenteur-géomètre l'utiliserait. Si une étoile cible est assez proche, elle apparaîtra zigzaguer dans le ciel au cours de l'année comme un reflet de l'orbite terrestre autour du soleil. Cette technique s'appelle parallaxe. Les étoiles sont si loin loin que l'angle de ce changement de parallaxe est incroyablement minuscule. Une nouvelle technique d'observation innovante a étendu la mesure de Hubble 10 fois plus loin dans notre galaxie, jusqu'à une distance de 7.500 années-lumière de la Terre.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Beauté du chaos
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De belles îles profilées et des gorges étroites ont été sculptées par l'eau tumultueuse s'écoulant à travers une petite région de plateau près de la marge sud-est du vaste système de canyon Vallis Marineris.
Osuga Valles - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin
Les images capturées le 07 Décembre 2013 par Mars Express de l'ESA montrent la partie centrale de Osuga Valles, qui a une longueur totale de 164 km. Elle est à environ 170 km au sud de Eos Chaos, qui se trouve dans la section orientale de Valles Marineris.
Osuga Valles dans le contexte - Crédit : NASA MGS MOLA Science Team
Osuga Valles est un canal d'écoulement qui émane d'une région de terrain chaotique au bord de Eos Chaos à l'ouest (en haut dans les images principales). Un tel paysage est dominé par des blocs de terrain orientés de façon aléatoire et fortement érodés. Un autre exemple est visible au bas de cette scène, remplissant la dépression de 2,5 km de profondeur dans laquelle Osuga Valles se jette.
Topographie de Osuga Valles - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin
On pense que des inondations catastrophiques ont créé Osuga Valles fortement érodée et les caractéristiques qu'elle contient. Les lignes profilées autour des îles dans la vallée indiquent que le sens d'écoulement était vers le nord-est (en bas à droite dans les images présentées ici [principale en couleurs, topographique et 3D]) et des ensembles de rainures parallèles et étroites sur le plancher du canal suggèrent que l'eau s'écoulait rapidement.
Les différences d'altitude au sein de la caractéristique, ainsi que la présence et les relations transversales de canaux sculptés sur les îles, suggèrent que Osuga Valles a connu plusieurs épisodes d'inondation. La vue en perspective, qui est orientée dans le sens de l'écoulement de l'eau vers le haut de l'image, montre les détails de la vallée rainurée et les canaux creusés dans les îles plus clairement.
Vue en perspective de Osuga Valles - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin
Près de la partie la plus au nord (à droite) du chenal dans les images principales, deux grands blocs de forme irrégulière semblent s'être cassés à partir du terrain environnant, mais ne semblent pas avoir subi autant d'érosion que les îles arrondis.
L'eaux de crue s'est finalement déversée dans la profonde dépression de terrain chaotique au bas des images principales, mais on ne sait pas encore si l'eau s'est évacuée dans le sous-sol ou a formé un lac temporaire.
Osuga Valles en 3D - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Une rencontre fortuite aboutit à la création d'un anneau de diamant
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C'est au moyen du Très Grand Télescope de l'ESO au Chili que des astronomes ont obtenu cette image saisissante de la nébuleuse planétaire PN A66 33 - plus connue sous l'appellation Abell 33. Cette magnifique bulle de couleur bleue résulte de l'expulsion, par une étoile âgée, de ses enveloppes externes. Son alignement fortuit avec une étoile située à l'avant-plan laisse apparaître les contours d'une bague de fiançailles en diamant. En outre, l'inhabituelle symétrie de ce joyau cosmique lui confère un aspect quasi circulaire sur le fond du ciel.
Image de la nébuleuse planétaire Abell 33 acquise par le Très Grand Télescope de l'ESO - Crédit : ESO
La plupart des étoiles de masses semblables à celle de notre Soleil achèveront leur existence sous la forme de naines blanches – de petits corps denses et chauds à la fois dont la température diminuera progressivement au fil des milliards d'années. Au cours de cette ultime phase de leur existence, les étoiles expulsent leur atmosphère dans l'espace environnant, générant par là-même des nébuleuses planétaires, soit des enveloppes de gaz particulièrement brillantes et hautes en couleurs autour du résidu stellaire brillant, de petite taille.
Cette image, acquise par le Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO, laisse apparaître les remarquables contours circulaires de la nébuleuse planétaire Abell 33, située à quelque 2500 années lumière de la Terre. Une sphéricité aussi parfaite est inhabituelle pour ce type d'objet – bien souvent, un facteur perturbe cette symétrie et la nébuleuse planétaire affiche des contours irréguliers [1].
La présence de cette étoile étonnamment brillante sur le bord extérieur de la nébuleuse crée une magnifique illusion d'optique sur cette image acquise par le VLT. Il s'agit là d'un alignement totalement fortuit – l'étoile, baptisée HD 83535, se situe en réalité à l'avant-plan de la nébuleuse, à mi-chemin ou presque entre la Terre et Abell 33. A cet endroit précis, elle magnifie l'image obtenue. La combinaison de ces deux objets, HD 83535 d'une part, Abell 33 d'autre part, forme une bague de diamant étincelante.
Le vestige de l'étoile ayant donné naissance à Abell 33 est sur le point de devenir une naine blanche. Il apparaît sous l'aspect d'une petite perle de couleur blanche à proximité du centre de la nébuleuse. Il est encore brillant – sa luminosité est supérieure à celle de notre propre Soleil – et émet suffisamment de rayonnement ultraviolet pour illuminer la matière éjectée [2].
Abell 33 constitue l'un des 86 objets répertoriés au sein du catalogue Abell des nébuleuses planétaires par l'astronome George Abell en 1966. Abell s'est également intéressé aux amas de galaxies : il a compilé le catalogue Abell qui recense plus de 4000 de ces amas dans les hémisphères nord et sud du ciel.
Cette image a été constituée à partir des données acquises par l'instrument FORS (réducteur de focale et spectrographe à faible dispersion) qui équipe le VLT dans le cadre du programme "Joyaux Cosmiques" de l'ESO.
Note : [1] La rotation de l'étoile ou bien encore son appartenance à un système d'étoiles double ou multiple peut constituer une source de perturbation.
[2] Sur cette image dotée d'une définition élevée, l'étoile centrale apparaît double. Nul ne sait s'il s'agit d'une réalité ou d'un alignement fortuit.
[3] Le programe Joyaux Cosmiques de l'ESO est une initiative de sensibilisation visant à produire des images intéressantes, intrigantes ou visuellement attrayantes d'objets au moyen des télescopes de l'ESO, pour les besoins de l'enseignement et de la diffusion vers le grand public. Le programme utilise du temps de télescope qui ne pourrait être utilisé pour des observations scientifiques. L'ensemble des données collectées peut également servir divers objectifs scientifiques. Pour cette raison, elles sont mises à disposition des astronomes au travers des archives scientifiques de l'ESO
Plus d'informations L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Le programme « Joyaux Cosmiques » de l'ESO
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Les astronomes du Sloan Digital Sky Survey réalisent
la mesure la plus précise à ce jour du taux d'expansion de l'univers
: Les astronomes du Sloan Digital Sky Survey (SDSS) ont utilisé 140 000
quasars lointains pour mesurer le taux d'expansion de l'Univers quand il était
âgé seulement d'un quart de son âge actuel. C'est à
ce jour la meilleure mesure du taux d'expansion à quelque époque
que ce soit au cours des 13,8 milliards d'années depuis le Big Bang.
Des chercheurs de l'Irfu (CEA) et du CNRS ont joué un rôle majeur
dans cette découverte. Téléchargez le communiqué
de presse : http://www2.cnrs.fr/sites/communique/fichier/cp_boss.pdf
Une nouvelle recherche trouve l'horloge géologique qui
permet de déterminer l'âge de Lune : Une équipe internationale
de scientifiques planétaires a déterminé que la Lune s'est
formée presque 100 millions d'années après le début
du Système solaire, selon un papier à paraître le 03 Avril
dans Nature. Cette conclusion est fondée sur des mesures de l'intérieur
de la Terre combinée avec des simulations informatiques du disque protoplanétaire
d'où la Terre et les autres planètes telluriques se sont formées.
Observer un trou noir engloutir un nuage de gaz :
En ce moment, un nuage de gaz condamné se rapproche du trou noir supermassif
au centre de notre Voie lactée. Ces trous noirs se nourrissent constamment
de gaz et de poussière, mais les astronomes ont rarement l'occasion de
suivre un tel repas en action.
Franchir le pas : le défi d'impact de LADEE : La
sonde lunaire LADEE (Lunar Atmosphere and Dust Environment Explorer) de la NASA
a réduit progressivement l'altitude de son orbite autour de la lune.
LADEE continuera de faire des observations scientifiques importantes avant son
impact prévu sur la surface lunaire ce mois-ci. Quand se déroulera
l'impact sur la surface lunaire ? La NASA voudrait entendre votre meilleure
estimation !
Les données de Fermi apportent de nouveaux indices sur
la matière noire : Une nouvelle étude de la lumière
de rayons gamma du centre de notre galaxie fournit la preuve la plus évidente
qu'une partie de ce rayonnement pourrait découler de la matière
noire, une substance inconnue qui composent la majeure partie de l'Univers matériel.
Objet de Sakurai - Evolution stellaire en temps réel
: Les durées de vie stellaires sont mesurées en milliards
d'années, alors que les changements dans leur apparence ont rarement
lieu sur une échelle de temps humaine. Par conséquent l'occasion
d'observer une étoile passant d'une étape de vie à l'autre,
sur une échelle de temps de plusieurs mois ou années est très
excitante, car il y a que très peu d'exemples connus. Une telle étoile
est l'objet de Sakurai (V4334 Sgr). Tout d'abord signalé par un astronome
amateur japonais en 1996 comme un "objet du genre nova", l'objet de
Sakurai avait été quelques années avant seulement la pâle
étoile centrale d'une nébuleuse planétaire. Dans les années
1990 l'objet de Sakurai s'est illuminé par un facteur de 10000. Cet éclaircissement
a été attribué à un flash final de coquille d'hélium.
Dans ce processus le noyau brûlé de l'étoile au centre de
la nébuleuse planétaire s'enflamme de nouveau. Le flash final
de coquille d'hélium est violent, éjectant un nuage de poussière
et de gaz qui forme un cocon épais autour de l'étoile, bloquant
toute la lumière visible. En 2000, le nuage de poussière était
si épais que l'objet de Sakurai n'était pas visible même
avec le télescope spatial Hubble (HST). Les scientifiques au National
Optical Astronomy Observatory (NOAO) ont observé le ciel dans le secteur
de l'objet de Sakurai attendant que le rayonnement infrarouge perce le nuage
de poussière. Le rayonnement infrarouge pénètre la poussière
beaucoup plus efficacement que la lumière optique. Une détection
de la lumière infrarouge signifierait que le nuage de poussière
se disloque, permettant en fin de compte à la lumière de l'étoile
de s'échapper.
Echos de lumière de transitoires historiques : Les
échos de lumière ont été observés depuis
plus d'un siècle. La découverte récente d'échos
de lumière autour de supernovae séculaires dans la Voie lactée
et le Grand Nuage de Magellan ont permis la caractérisation spectroscopique
de ces événements, même sans la photométrie contemporaine
et la spectroscopie à l'aide d'une instrumentation moderne. Les auteurs
d'un papier (A. Rest, B. Sinnott, D. L. Welch, J. L. Prieto, F. Bianco) passent
en revue les avancées scientifiques récentes à l'aide des
échos de lumière d'anciens et historiques transitoires, et se
concentrent sur lleurs travaux récents sur les échos de lumières
de SN 1987A et de Eta Carinae.
Une avancée dans la compréhension des éruptions
solaires : Une équipe scientifique internationale a observé
le mécanisme de « reconnexion glissante », sous-jacent
à l'apparition des éruptions solaires dans la couronne du Soleil,
qui se traduisent par l'expulsion violente de particules dans l'espace.
La lune glacée Encelade a une mer souterraine
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La lune glacée Encelade de Saturne a une mer souterraine d'eau liquide, selon le vaisseau spatial international Cassini.
l'intérieur d'Encelade - Crédit : NASA/JPL-Caltech
Comprendre la structure intérieure d'Encelade de 500 km de diamètre a été une priorité de la mission Cassini depuis que des panaches de glace et de vapeur d'eau ont été découverts par des jets de fractures "zébrées" au pôle sud de la Lune en 2005.
Des observations ultérieures des jets les ont montrés pour être relativement chauds par rapport aux autres régions de la lune et être salés - de solides arguments pour qu'il y ait de l'eau liquide sous la surface.
Les panaches d'Encelade - Crédit : NASA/JPL/Space Science Institute
Mais les scientifiques planétaires ont été en mesure d'enquêter à l'intérieur de la lune énigmatique directement, en utilisant l'expérience de radioscience de Cassini.
À trois reprises, en 2010 et 2012, le vaisseau spatial est passé à moins de 100 km de Encelade, deux fois dans l'hémisphère sud et une fois dans l'hémisphère nord.
Au cours des survols, Cassini a été légèrement tiré hors du trajet par la gravité de la lune, changeant sa vitesse de seulement 0,2-0,3 millimètres par seconde.
Aussi minuscule qu'étaient ces écarts, ils étaient détectables dans les signaux radio du vaisseau spatial lorsqu'ils ont été renvoyés vers la Terre, fournissant une mesure de comment la gravité d'Encelade varie le long de l'orbite de l'engin spatial. Ces mesures peuvent ensuite être utilisées pour déduire la répartition de la masse à l'intérieur de la lune.
Les cratères et comlexes terrains fracturés d'Encelade Crédit : NASA/JPL/Space Science Institute
Par exemple, une gravité «anomalie» plus élevée que la moyenne pourrait suggérer la présence d'une montagne, alors qu'une lecture inférieure à la moyenne implique un déficit de masse.
Sur Encelade, les scientifiques ont mesuré une anomalie de masse négative à la surface du pôle sud, accompagnée par une positive 30 à 40 km au-dessous.
"En analysant le mouvement de l'engin spatial de cette manière, et en tenant compte de la topographie de la lune que nous voyons avec les caméras de Cassini, on nous donne une fenêtre sur la structure interne d'Encelade", déclare Luciano Iess, le principal auteur des résultats publiés dans Science.
"Les perturbations dans le mouvement de la sonde peuvent être plus simplement expliquées par la lune ayant une structure interne asymétrique, telle qu'une couche de glace recouvre l'eau liquide à une profondeur d'environ 30-40 km dans l'hémisphère sud."
Bien que les données de gravité ne peuvent pas exclure un océan global, une mer régionale s'étendant du pôle sud à 50°S de latitude est plus conforme à la topographie de la lune et aux températures locales élevées observées autour des zébrures.
"Cette expérience fournit une nouvelle information cruciale vers la compréhension de la formation de panaches sur cette intrigante lune", dit Nicolas Altobelli, scientifique du projet Cassini de l'ESA.
Référence : “The gravity field and interior structure of Enceladus,” by L. Iess et al, est publishé in Science, 04 Avril 2014.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hubble découvre que l'amas de galaxies monstre « El Gordo » est plus grand qu'on le pensait
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Si quelqu'un vous dit qu'il y avait un objet dans l'espace appelé "El Gordo" ("le gros" en espagnol) vous pourriez imaginer une sorte de monstre mangeur de planète tout droit sorti d'un film de science-fiction. Le surnom fait référence à un monstrueux amas de galaxies qui est vu au moment où l'Univers avait juste la moitié de son âge actuel de 13,8 milliards d'années. Il s'agit d'un objet de tous les superlatifs. Il contient plusieurs centaines de galaxies grouillant autour sous une attraction gravitationnelle collective. La masse totale de l'amas, et affiné dans les nouvelles mesures de Hubble, est estimée à plus de 3 millions de milliards d'étoiles comme notre Soleil (environ 3.000 fois plus massive que notre propre galaxie, la Voie lactée) -- bien que la plupart de la masse est cachée comme la matière noire. L'amas peut être tellement énorme parce que c'est le résultat d'une collision titanesque et d'une fusion entre deux amas de galaxies séparées. Heureusement, notre Voie lactée a grandi dans une région épurée des remous de l'Univers.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Un tueur en série… galactique
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Cette nouvelle image réalisée par le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres de l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili montre deux galaxies très différentes : NGC 1316 et sa voisine de plus petite taille, NGC 1317. L'une et l'autre galaxie sont très proches spatialement; toutefois, leurs histoires diffèrent radicalement. La petite spirale NGC 1317 a mené une existence paisible, tandis que NGC 1316 a englouti plusieurs autres galaxies et affiche les cicatrices de cette existence tumultueuse.
NGC 1316 et 1317 : deux galaxies que tout oppose - Crédit : ESO
La structure même de NGC 1316 renferme les traces de son turbulent passé. A titre d'exemples, d'inhabituelles traces de poussière [1] ont été relevées au sein d'une enveloppe d'étoiles de plus grande taille, et des amas globulaires de dimensions inférieures à la moyenne ont été détectés. Ces indices suggèrent que NGC 1316 a vraisemblablement englouti une galaxie spirale riche en poussière il y a quelque trois milliards d'années.
En outre, les conséquences ténues d'effets de marée galactique ont été relevées en périphérie de la galaxie – des restes d'étoiles qui ont été arrachées de leur lieu de naissance et expulsées dans l'espace intergalactique. Ces effets de marée – ou effets gravitationnels sur les orbites d'étoiles – se produisent lorsqu'une autre galaxie s'approche dangereusement. L'ensemble de ces indices plaide en faveur d'un passé tumultueux au cours duquel NGC 1316 a annexé d'autres galaxies, et d'un présent tout autant perturbateur pour son environnement.
NGC 1316 se situe à environ 60 millions d'années lumière de la Terre dans la constellation australe de Fornax (Le Fourneau). Elle porte également l'appellation Fornax A, qui traduit le fait qu'elle constitue la plus importante source d'ondes radio dans la constellation – la quatrième source radio la plus intense du ciel en réalité [2]. Cette émission d'ondes radio résulte de la chute de matière à l'intérieur du trou noir supermassif qui occupe le cœur de la galaxie. Sans doute a-t-il par ailleurs été alimenté par les interactions avec d'autres galaxies.
Cette nouvelle image riche en détails réalisée par le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres de l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili résulte de la combinaison de multiples images issues des archives de l'ESO. Les observations originales avaient pour objectifs de révéler les détails les plus faibles et d'étudier la désorganisation de cet étrange système galactique.
Cerise sur le gâteau, la nouvelle image ouvre également une fenêtre sur l'Univers lointain, situé bien au-delà des deux galaxies brillantes d'avant-plan. La plupart des tâches floues de faible luminosité qui parsèment l'image trahissent en réalité l'existence de galaxies beaucoup plus distantes – à gauche de NGC 1316 on en voit une concentration particulièrement importante.
Note : [1] Ces lambeaux de poussière ont fait l'objet d'une photographie détaillée de la part du télescope spatial Hubble du consortium NASA/ESA.
[2] Cela est vrai à la fréquence de 1400 MHz. A d'autres fréquences, l'ordonnancement serait différent.
Plus d'informations L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Photos du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres - Photos réalisées avec le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres - Photos de l'Observatoire de La Silla
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes P/2007 C1 = 2014 C4 (Christensen), C/2014 F1 (Hill)
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P/2007 C1 = 2014 C4 (Christensen) La comète P/2007 C1 (Christensen), découverte initialement le 09 Février 2007 par Eric Christensen avec le télescope Schmidt de 0,68-m du Catalina Sky Survey et observée pour la dernière fois le 12 Avril 2007, a été retrouvée par Jim V. Scotti (LPL/Spacewatch II) les 09 Février 2014 et 23 Mars 2014 avec le télescope de 1.8-m f/2.7.
Les éléments orbitaux de la comète P/2007 C1 = 2014 C4 (Christensen) indiquent un passage au périhélie le 15 Novembre 2013 à une distance d'environ 2,2 UA du Soleil, et une période d'environ 6,8 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2007 C1 = 2014 C4 (Christensen) a reçu la dénomination définitive de 298P/Christensen en tant que 298ème comète périodique numérotée.
C/2014 F1 (Hill) Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 29 Mars 2014 par Rik E. Hill avec le télescope Schmidt de 0.68-m du Catalina Sky Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 F1 (Hill) indiquent un passage au périhélie le 27 Octobre 2013 à une distance d'environ 3,6 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 04 Octobre 2013 à une distance d'environ 3,5 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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