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Des astrophysiciens ont étudié un pulsar en train de "rajeunir" dans une galaxie voisine
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Des scientifiques français de l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie, IRAP (CNRS/Université de Toulouse Paul Sabatier) ont publié les résultats d'une étude sur un pulsar unique ultra-lent XB091D. On estime que cette étoile à neutrons a capturé une étoile qualifiée de compagne, il y a seulement un million d'années et, depuis lors, elle retrouve graduellement sa rotation rapide initiale. Le jeune pulsar est situé dans l'un des plus anciens amas globulaires de la galaxie d'Andromède, ce qui démontre que cet amas était autrefois une galaxie naine.
Les jeunes étoiles massives meurent, en explosant comme des supernovae brillantes. Dans ce processus, les couches externes de leur matière sont rejetées et le noyau se rétrécit, devenant habituellement une étoile neutronique compacte et superdense. Fortement magnétisés, elles tournent rapidement, faisant des centaines de tours par seconde, mais elles finissent par perdre leur énergie de rotation et par ralentir, émettant alors des faisceaux de particules étroits. Elles émettent un rayonnement radiophonique ciblé qui atteint périodiquement la Terre, créant l'effet d'une source de pulsation régulière avec une période d'une milliseconde généralement.
Quand le pulsar rencontre une étoile ordinaire, il rajeunit et accélère à nouveau sa rotation. Après avoir formé avec elle un système binaire, l'étoile à neutrons commence à attirer de la matière en provenance de l'étoile ce qui forme un disque d'accrétion très chaud autour d'elle. Le disque gazeux se trouvant à côté de l'étoile à neutrons est déchiré par son champ magnétique, de sorte que la matière tombe sur elle, formant un «point chaud» – la température de ce point peut atteindre des millions de degrés et émet des rayons X. L'étoile à neutrons rotative peut alors être considérée comme un pulsar de rayons X pareil à une balise, alors que la matière qui continue de tomber sur elle donne une impulsion supplémentaire, ce qui accélère la rotation.
Alors en quelques centaines de milliers d'années, ce qui ne représente qu'un instant pour l'Univers, l'ancien pulsar, dont la rotation avait déjà ralenti à un seul tour en quelques secondes, peut à nouveau tourner mille fois plus vite. Ce phénomène rare a été observé par une équipe d'astrophysiciens de l'IRAP, en collaboration avec des scientifiques d'Italie et de Russie. Le pulsar à rayons X appelé XB091D a été découvert au début de son "rajeunissement" alors que sa rotation était la plus lente de tous les pulsars connus à ce jour. Cette étoile à neutrons effectuait sa rotation en 1,2 seconde ce qui est plus de dix fois plus lent que le record précédent. Selon les scientifiques, l'accélération de la rotation du pulsar a commencé il y a moins d'un million d'années.
La découverte a été faite en utilisant les observations recueillies par l'observatoire spatial XMM-Newton entre 2000 et 2013 et combinées par des astronomes de l'IRAP dans une base de données en ligne. L'accès à l'information sur environ 50 milliards de photons X a déjà permis aux scientifiques de différents pays de découvrir un certain nombre d'objets intéressants précédemment inaperçus. Parmi eux se trouvait le pulsar XB091D, qui a également été remarqué par un autre groupe d'astronomes italiens qui ont publié leurs résultats il y a plusieurs mois. XB091D n'est que le deuxième pulsar détecté en dehors de notre Galaxie et ses galaxies satellites les plus proches. Par la suite, deux autres pulsars de ce genre ont été détectés ultérieurement en utilisant le même catalogue en ligne.
"Les détecteurs sur le satellite XMM-Newton ne captent qu'un seul photon de ce pulsar toutes les cinq secondes. Par conséquent, la recherche de pulsars parmi les données XMM-Newton peut être comparée à la recherche d'une aiguille dans une botte de foin", explique Ivan Zolotukhin. En fait, pour cette découverte, nous avons dû créer des outils mathématiques complètement nouveaux qui nous ont permis de rechercher et d'extraire le signal périodique. En théorie, il existe de nombreuses applications pour cette méthode, y compris en dehors de l'astronomie. "
Sur la base de trente-huit observations de XMM-Newton, les astronomes ont réussi à caractériser en détail le système XB091D. C'est un pulsar à rayons X d'environ 1 million d'années, le compagnon de cette étoile à neutrons est une vieille étoile de taille modérée (environ quatre cinquièmes de la masse du Soleil). Le système binaire lui-même a une période de rotation de 30,5 heures, et l'étoile à neutrons tourne une fois sur son axe toutes les 1,2 secondes. Dans environ 50 mille ans, il accélèrera suffisamment sa rotation pour se transformer en un pulsar milliseconde ordinaire.
Cependant, ce ne sont pas seulement des paramètres orbitaux inhabituels que les astronomes ont pu observer, mais également l'endroit où se trouve XB091D. Les auteurs ont montré que XB091D est situé dans la galaxie voisine Andromède à 2,5 millions d'années-lumière, parmi les étoiles de l'amas globulaire B091D extrêmement dense, où dans une rayon de seulement 90 années-lumière, il y a plus d'un million de vieilles étoiles ayant un faible rayonnement. L'âge de l'amas globulaire lui-même est estimé à 12 milliards d'années, de sorte qu'aucune supernova récente n'aurait pu y donner naissance à un pulsar.
"Dans notre Galaxie, aucun pulsar à rayons X si lent n'a jamais été observé dans cent cinquante amas globulaires connus, car leurs noyaux ne sont pas ni assez gros ni assez denses pour former des étoiles binaires proches à un taux suffisamment élevé", commente Ivan Zolotukhin.
Cela indique que le noyau de l'amas B091D, avec une composition extrêmement dense d'étoiles dans le XB091D, est beaucoup plus grand que celui d'un amas habituel. Donc, nous avons affaire à un objet rare de plus grande taille caractérisé par le résidu dense d'une petite galaxie absorbé auparavant par la galaxie Andromède. La densité des étoiles ici est d'environ dix millions de fois plus élevée que dans les environs du Soleil et cette région s'étend à 2,5 années-lumière.
Selon les scientifiques, c'est l'environnement d'étoiles de haute densité au sein de l'amas globulaire B091D qui a permis à une étoile de neutrons de capturer un compagnon il y a environ un million d'années et de commencer le processus d'accélération et de «rajeunissement».
Pour en savoir plus :
Reférences : L'étude XB091D a été menée conjointement avec les astronomes de l'Observatoire de Cagliari (Italie) et de l'Université d'État de Moscou (Russie). Le financement partiel a été fourni par le Projet International de Coopération Scientifique (PICS) entre le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et Fondation Russe pour la Recherche Fondamentale (RFBR).
Ivan Yu. Zolotukhin, Matteo Bachetti, Nicola Sartore, Igor V. Chilingarian, Natalie A. Webb, The Slowest Spinning X-Ray Pulsar in an Extragalactic Globilar Cluster, The Astrophysical Journal, 25 avril 2017
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Comètes C/2017 F2 (PANSTARRS), P/2017 G1 (PANSTARRS), P/2017 G2 (PANSTARRS), C/2017 G3 (PANSTARRS)
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C/2017 F2 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 31 Mars 2017 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m de Haleakala, Hawaii. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2017 F2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 06 Octobre 2017 à une distance d'environ 7 UA du Soleil, pour cette comète de la famille de Jupiter de longue période (~ 3700 ans).
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 26 Novembre 2017 à une distance d'environ 7,0 UA du Soleil.
P/2017 G1 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 01 Avril 2017 par les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m de Haleakala, Hawaii. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. Des observations antérieures à la découverte, obtenues le 25 Mars 2017 par Pan-STARRS 1, ont également été identifiées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2017 G1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 12 Mai 2016 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil, et une période d'environ 21,5 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 13 Mai 2016 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil, et une période d'environ 21,5 ans.
P/2017 G2 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 03 Avril 2017 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m de Haleakala, Hawaii. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. Des observations antérieures à la découverte, obtenues le 18 Mars 2017 par Pan-STARRS 1, ont également été identifiées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2017 G2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 13 Juin 2017 à une distance d'environ 2,8 UA du Soleil, et une période d'environ 23,2 ans pour cette comète de type Halley classique.
C/2017 G3 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 07 Avril 2017 par les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m de Haleakala, Hawaii. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2017 G3 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 15 Avril 2017 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil, pour cette comète à très longue période (~3800 ans).
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Un nouvel angle sur deux galaxies spirales pour le 27ème anniversaire de Hubble
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Hubble célèbre son anniversaire avec une spectaculaire paire de galaxies
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Des mers effervescentes sur Titan
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La mission Cassini-Huygens a révélé sur Titan, le plus grand satellite de Saturne, l'existence de mers probablement constituées de méthane, d'éthane et de diazote. Détecté en 2013, un phénomène jusqu'alors inexpliqué laissait apparaître puis disparaître des régions de surbrillance dans la mer Ligeia Mare, selon les images rapportées par le radar de l'orbiteur Cassini. Ce mystérieux phénomène surnommé « Magic Islands » a finalement trouvé une explication. Une équipe internationale, menée par un chercheur du Groupe de spectrométrie moléculaire et atmosphérique (CNRS / Université de Reims) vient de montrer que le mélange diazote – méthane – éthane est instable aux pressions et températures attendues dans les profondeurs de Ligeia Mare. D'après la circulation hydrodynamique de cette mer, un brassage de liquide se produit entre la surface et les profondeurs. Une partie du mélange de surface, riche en diazote, atteint ainsi les profondeurs qui contiennent plus d'éthane. Les liquides se séparent alors sous l'effet de la pression, et le diazote gazeux remonte à la surface. Ces bulles de diazote sont formées à une profondeur comprise entre 100 et 200m et peuvent atteindre un diamètre de quatre centimètres. Au gré de la météorologie marine de Titan, ce phénomène peut s'étendre sur des pans de mer de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Selon l'étude publiée dans Nature Astronomy, cette effervescence reste éphémère, ce qui explique qu'elle ne soit pas systématiquement détectée par le radar de Cassini.
Pour en savoir plus : - Texte détaillé rédigé par le chercheur - Cassini : Mission to Saturn, site de la NASA - Cassini-Huygens, site de l'ESA
Reférences : Bubble streams in Titan's seas as product of liquid N2+CH4+C2H6 cryogenic mixture, Daniel Cordier, Fernando Garcia-Sanchez, Daimler N. Justo-Garcia, Gérard Liger-Belair, Nature Astronomy, 18 avril 2017. DOI : 10.1038/s41550-017-0102
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Une exoplanète nouvellement découverte pourrait être la meilleure candidate pour la recherche de traces de vie
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Une super-Terre rocheuse détectée, alors qu'elle passe régulièrement devant son étoile, au sein de la zone habitable d'une naine rouge calme
Une exoplanète en orbite autour d'une étoile de type naine rouge située à 40 années lumière de la Terre pourrait bien remporter à son tour le titre de “meilleure candidate pour la recherche de traces de vie au-delà du Système Solaire”. Une équipe internationale d'astronomes a découvert, au moyen de l'instrument HARPS de l'ESO à l'Observatoire de La Silla et d'autres télescopes disséminés sur Terre, une “super-Terre” décrivant une orbite au sein de la zone habitable de l'étoile LHS 1140, de faible luminosité. Cette planète arbore des dimensions ainsi qu'une masse supérieures à celles de la Terre, et a probablement retenu une large part de son atmosphère. Ces éléments, ajoutés au fait qu'elle transite régulièrement devant son étoile, en font l'une des cibles les plus prometteuses pour les études atmosphériques à venir. Les résultats de ces observations paraîtront au sein de l'édition du 20 avril 2017 de la revue Nature.
Vue d'artiste de l'exoplanète de type super-Terre baptisée LHS 1140b - Crédit : ESO/spaceengine.org
Cette super-Terre nouvellement découverte et baptisée LHS 1140b décrit une orbite au sein de la zone habitable d'une étoile de type naine rouge faiblement lumineuse référencée LHS 1140 et située dans la constellation de la Baleine (Le Monstre Marin) [1]. Les naines rouges sont beaucoup plus petites et bien plus froides que le Soleil. Bien que la distance séparant LHS 1140b de son étoile soit dix fois inférieure à la distance Terre – Soleil, LHS 1140b ne reçoit que la moitié de l'ensoleillement terrestre et occupe le centre de la zone habitable. Cette orbite nous apparaît de profil depuis la Terre. Chaque 25 jours, l'exoplanète passe devant son étoile, bloquant une fraction de la lumière qui nous en parvient.
“Cette exoplanète est la plus enthousiasmante de celles que j'ai observées au cours des dix dernières années”, précise Jason Dittmann du Centre d'Astrophysique Harvard-Smithson (Cambridge, Etats-Unis), auteur principal de l'étude. “Nous pouvions difficilement espérer découvrir meilleure candidate pour orienter l'une des plus grandes quêtes scientifiques – la recherche de traces de vie au-delà de la Terre.”
« La naine rouge se trouve actuellement dans une phase évolutive particulièrement favorable – LHS 1140 est animée d'une rotation plus lente et émet un rayonnement moins énergétique que d'autres étoiles semblables de faible masse”, détaille Nicola Astudillo-Defru de l'Université de Genève, Suisse, par ailleurs membre de l'équipe [2].
La vie telle que nous la connaissons exige la présence d'eau liquide en surface ainsi que l'existence d'une atmosphère planétaire. Dans le cas présent, la planète arbore des dimensions suffisamment vastes pour qu'un océan de magma ait pu couvrir sa surface, des millions d'années durant. Cet océan de lave en fusion a pu enrichir l'atmosphère en vapeur qui, après que l'étoile soit entrée dans son actuelle phase évolutive – calme, se serait condensée en eau liquide à la surface de la planète.
La découverte s'est initialement opérée au moyen de l'instrument Mearth, qui a détecté le tout premier signal – cette chute de luminosité caractéristique du passage de l'exoplanète devant son étoile hôte. Puis, l'instrument HARPS de l'ESO, ce chercheur de planètes d'une grande précision au moyen de la méthode des vitesses radiales, a effectué les observations de suivi nécessaires pour confirmer l'existence de la super-Terre. HARPS a également contribué à déterminer la période orbitale ainsi que la masse et la densité de l'exoplanète [3].
Les astronomes ont estimé l'âge de la planète à quelque cinq milliards d'années. En outre, ils ont évalué son diamètre à 1,4 diamètre terrestre – soit près de 18 000 kilomètres. Sa masse étant quelque sept fois supérieure à celle de la Terre et sa densité beaucoup plus élevée, il s'ensuit que l'exoplanète est certainement constituée de roches et dotée d'un noyau de fer particulièrement dense.
Cette super-Terre pourrait être la meilleure cible de futures observations destinées à étudier et caractériser son atmosphère, si elle existe. Deux des membres européens de l'équipe, Xavier Delfosse et Xavier Bonfils, chercheurs du CNRS à l'IPAG de Grenoble, France, concluent ainsi : “Le système LHS 1140 pourrait s'avérer être une cible plus importante encore que Proxima b ou TRAPPIST-1 pour la caractérisation à venir de planètes situées au sein de la zone habitable. Ce fut une année exceptionnelle en ce qui concerne les découvertes exoplanétaires !” [4,5].
En particulier, les prochaines observations effectuées au moyen du Télescope Spatial Hubble du consortium NASA/ESA permettront de déterminer avec précision la quantité de rayonnement qui frappe la surface de LHS 1140b, et donc de contraindre les conditions de vie sur cette exoplanète.
A l'avenir – lorsque de nouveaux télescopes tel que le Télescope Géant de l'ESO entreront en service, nous pourrons certainement observer plus en détail les atmosphères exoplanétaires. A ce titre, LHS 1140b constitue une cible de choix.
Notes : [1] La zone habitable se compose d'un ensemble d'orbites planétaires autour d'une étoile, garantes de températures compatibles avec l'existence d'eau liquide à la surface de la planète.
[2] La planète occupe actuellement la zone habitable, au sein de laquelle sont réunies les conditions de la vie telle que nous la connaissons. Toutefois, il est probable que la planète n'ait pénétré cette zone que quarante millions d'années après que la naine rouge se soit formée. Au cours de cette phase, l'exoplanète aurait été soumise à l'activité et au passé volatile de son étoile hôte. Une jeune naine rouge peut aisément éjecter l‘eau contenue au sein de l'atmosphère d'une planète en formation dans son environnement proche, générant ainsi un effet de serre semblable à celui se produisant sur Vénus.
[3] Cet effort a permis la détection d'autres événements transitoires par Mearth, et donc d'enterriner, une fois pour toutes, la détection de l'exoplanète.
[4] La planète qui entoure Proxima b (eso1629) se situe à bien plus grande proximité de la Terre. Toutefois, elle ne transite probablement pas devant son étoile, rendant ainsi plus difficile la détection de son éventuelle atmosphère.
[5] A la différence du système TRAPPIST-1 (eso1706), aucune aute exoplanète n'a été détectée autour de LHS 1140. Les systèmes multi-planétaires sont pourtant censés être légion autour des naines rouges. Il est possible que la petitesse de leur taille ait empêché la découverte d'autres exoplanètes autour de LHS 1140.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “A temperate rocky super-Earth transiting a nearby cool star”, par J. A. Dittmann et al. publié dans l'édition du 20 Avril 2017 de la revue Nature.
L'équipe est composée de Jason A. Dittmann (Centre d'Astrophysique d'Harvard Smithson, Etats-Unis), Jonathan M. Irwin (Centre d'Astrophysique d'Harvard Smithson, Etats-Unis), David Charbonneau (Centre d'Astrophysique d'Harvard Smithson, Etats-Unis), Xavier Bonfils (Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble – Université Grenoble-Alpes/CNRS, France), Nicola Astudillo-Defru (Observatoire de Genève, Suisse), Raphaëlle D. Haywood (Centre d'Astrophysique d'Harvard Smithson, Etats-Unis), Zachory K. Berta-Thompson (Université du Colorado, Etats-Unis), Elisabeth R. Newton (MIT, Etats-Unis), Joseph E. Rodriguez (Centre d'Astrophysique d'Harvard Smithson, Etats-Unis), Jennifer G. Winters (Centre d'Astrophysique d'Harvard Smithson, Etats-Unis), Thiam-Guan Tan (Télescope de Suivi des Exoplanètes à Perth, Australie), José-Manuel Almenara (Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble - Université Grenoble-Alpes/CNRS, France; Observatoire de Genève, Suisse), François Bouchy (Aix Marseille Université, France), Xavier Delfosse (Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble – Université Grenoble-Alpes / CNRS, France), Thierry Forveille (Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble – Université Grenoble-Alpes/CNRS, France), Christophe Lovis (Observatoire de Genève, Suisse), Felipe Murgas (Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble – Université Grenoble-Alpes / CNRS, France; IAC, Espagne), Francesco Pepe (Observatoire de Genève, Suisse), Nuno C. Santos (Institut d'Astrophysique et des Sciences d'Espaço et Université de Porto, Portugal), Stephane Udry (Observatoire de Genève, Suisse), Anaël Wünsche (CNRS/IPAG, France), Gilbert A. Esquerdo (Centre d'Astrophysique d'Harvard Smithson, Etats-Unis), David W. Latham (Centre d'Astrophysique d'Harvard Smithson, Etats-Unis) et Courtney D. Dressing (Caltech, Etats-Unis).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
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Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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19 avril 2017 : visite surprise d'un gros astéroïde !
Le mercredi 19 avril 2017 à 14h23 en temps légal français,
l'astéroïde baptisé "2014 JO25" va passer à
1,8 millions de km de la Terre. Les astronomes de l'Institut de mécanique
céleste et de calcul des éphémérides de l'Observatoire
de Paris livrent les circonstances de ce passage.
Hubble aperçoit la possible activité d'évacuation sur Europe
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Meilleure preuve jusqu'à présent de la réapparition de panaches de vapeur d'eau jaillissant de la lune de Jupiter
Lorsque Galileo a découvert la lune Europe de Jupiter en 1610, ainsi que trois autres satellites tourbillonnant autour de la planète géante, on aurait à peine imaginé que c'était un tel monde d'émerveillement.
Cette révélation ne s'est produite qu'en 1979, lorsque Voyager 1 et 2 de la NASA ont survolé Jupiter et ont constaté que l'intérieur d'Europe, encapsulée sous une croûte de glace, a été maintenu au chaud pendant des milliards d'années. La température plus chaude est due à des forces de marée gravitationnelles qui fléchissent l'intérieur de la lune - comme en pressant une balle en caoutchouc - en la réchauffant. À l'époque, un scientifique de la mission a même spéculé que les Voyager pourraient prendre un instantané des geysers sur Europe.
Une telle activité s'est révélée si difficile à faire que les astronomes ont dû attendre plus de trois décennies pour que l'œil de Hubble surveille la lune pour détecter les signes d'activité d'évacuation. Un panache nouvellement découvert vu 100 kilomètres au-dessus de la surface en 2016 se trouve exactement au même endroit qu'un panache similaire vu sur la lune deux ans plus tôt par Hubble. Ces observations renforcent la preuve que les panaches sont un phénomène réel, qui se répandent de façon intermittente dans la même région sur le satellite.
L'emplacement des panaches correspond à la position d'une tache exceptionnellement chaude sur la croûte glaciaire de la lune, mesurée à la fin des années 1990 par l'engin spatial Galileo de la NASA. Les chercheurs spéculent que cela pourrait constituer une preuve circonstancielle de l'évacuation des matériaux de la sous-surface de la lune. Le matériel pourrait être associé à l'océan global qui est censé être présent sous la croûte congelée. Les panaches offrent l'occasion d'échantillonner ce qui pourrait se trouver dans l'océan, à la recherche de la vie sur cette lune éloignée.
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La comète « Tchouri » aurait mis plusieurs millions d'années à se former
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Le chauffage produit par la désintégration d'isotopes de l'aluminium et du fer potentiellement présents dans la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko aurait été trop important au début de la vie de la nébuleuse protosolaire pour expliquer la présence de matériaux à basse température. En effet, la présence du monoxyde de carbone, de l'azote ou de l'argon, mise en évidence dans 67P/Churyumov-Gerasimenko par la mission Rosetta, n'est possible que si la comète s'est formée après 2 à 8 millions d'années d'évolution de la nébuleuse afin que celle-ci refroidisse suffisamment et permette à la comète de se former, tout en gardant ses matériaux les plus volatils. L'autre possibilité est que la comète se serait formée lentement sur tout cet intervalle de temps, lui permettant aussi de préserver une grande partie des glaces qu'elle a acquise depuis la nébuleuse. C'est ce que vient de montrer une équipe internationale dirigée par des chercheurs du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université). L'étude a été publiée le 6 avril 2017 dans The Astrophysical Journal Letters.
Les conditions de formation des comètes demeurent encore méconnues. Ces objets se sont agglomérés soit à partir de blocs de constructions directement formés dans la nébuleuse protosolaire, soit d'après des débris provenant de la destruction de plus gros corps parents. Dans ces conditions, l'équipe a simulé l'influence du chauffage radiogénique sur la structure et la composition de corps glacés de tailles comprises entre celles des lobes de 67P/Churyumov-Gerasimenko (~2.6 km) et de la comète Hale-Bopp (~70 km), en utilisant les abondances canoniques de l'aluminium 26 et le fer 60, les deux nuclides dont la désintégration est considérée comme une source de chaleur importante pour les corps planétaires formés au tout début de l'histoire du système solaire.
Les résultats de l'étude décrivent qu'il est à la fois impossible de former rapidement 67P/Churyumov-Gerasimenko, ou bien son corps parent, et de préserver les espèces volatiles observées dans la coma par la mission Rosetta. Les simulations attestent que si la croissance a été très rapide, la comète ou son corps parent ont dû se former entre 2,2 et 7,7 millions d'années après l'apparition de la nébuleuse protosolaire. Par contre, si la comète ou son corps parent se sont accrétés lentement, mais toujours sur le même intervalle de temps, alors ils ont pu préserver la majorité de leurs espèces volatiles.
Des délais plus courts de formation ou d'accrétion, compris entre 0,5 et 6,7 millions d'années après la formation de la nébuleuse, sont envisageables si l'on admet que l'intérieur profond de la comète ou de son corps parent ont été appauvris en espèces volatiles par le chauffage radiogénique, et que les couches externes sont restées riches en glaces. Cependant, si 67P/Churyumov-Gerasimenko s'est formée à partir de morceaux issus d'un tel corps parent, ceux ci constitueraient probablement un mélange homogène et il serait impossible de savoir si ces débris proviennent des couches internes ou externe de l'objet primitif.
La principale conclusion de ce travail est que la question de l'origine et des conditions de formation des blocs de construction de 67P/Churyumov-Gerasimenko demeure encore sans réponse. Une mission de retour d'échantillons vers une autre comète de la famille de Jupiter sera probablement nécessaire pour apporter de nouvelles réponses.
Reférences : Impact of radiogenic heating on the formation conditions of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko, O. Mousis, A. Drouard, P. Vernazza, J. I. Lunine, M., Monnereau, R. Maggiolo, K. Altwegg, H. Balsiger, J.-J. Berthelier, G. Cessateur, J. De Keyser, S. A. Fuselier, S. Gasc, A. Korth, T. Le Deun, U. Mall, B. Marty, H. Rème, M. Rubin, C.-Y. Tzou, J. H. Waite, and P. Wurz, The Astrophysical Journal Letters, 839:L4 (8 pp), 6 avril 2017
https://arxiv.org/pdf/1703.04227.pdf
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ALMA capture de dramatiques feux d'artifice stellaires
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Les explosions d'étoiles sont le plus souvent assimilées à des supernovae, ou phases finales et particulièrement spectaculaires d'évolution stellaire. De nouvelles observations d'ALMA offrent cette fois un aperçu des processus explosifs se produisant à l'autre extrémité du cycle de vie des étoiles – au moment de leur naissance en l'occurrence. Les astronomes ont acquis ces dramatiques clichés en sondant les vestiges de la formation d'un groupe d'étoiles massives, démontrant par là-même la violence ainsi que l'extrême instabilité de ce processus.
ALMA observe une explosion stellaire au sein d'Orion - Crédit : ALMA (ESO/NAOJ/NRAO), J. Bally/H. Drass et al.
A quelque 1350 années lumière de la Terre, au sein même de la constellation d'Orion (Le Chasseur), siège un centre de formation stellaire particulièrement dense et actif : le Nuage Moléculaire d'Orion 1 (OMC-1), qui fait partie intégrante du même complexe que la célèbre Nébuleuse d'Orion. Les étoiles naissent de l'effondrement gravitationnel d'un nuage de gaz des centaines de fois plus massif que notre Soleil. Dans les régions les plus denses, les protoétoiles s'enflamment puis dérivent aveuglément. Au fil du temps, certaines étoiles migrent en direction d'un même centre de gravité – bien souvent une protoétoile particulièrement massive. Si leurs trajectoires se croisent avant qu'elles ne s'échappent de leur cocon stellaire, de violentes interactions peuvent survenir.
Quelque 100 000 ans avant notre ère, plusieurs protoétoiles sont nées dans les profondeurs d'OMC-1. Sous l'effet de la gravité, elles se sont progressivement rapprochées les unes des autres, à des vitesses toujours plus élevées. Voici 500 ans, deux d'entre elles se sont finalement heurtées. Les astronomes ne peuvent se prononcer en faveur d'un processus d'accrétion ou d'une collision frontale. Quoiqu'il en soit, cet événement a généré une puissance éruption qui a propulsé d'autres protoétoiles situées à proximité et expulsé de colossaux jets de gaz et de poussière dans l'espace interstellaire à plus de 150 kilomètres par seconde. Cette interaction cataclysmique a libéré autant d'énergie que notre Soleil en émet durant 10 millions d'années.
500 ans plus tard, une équipe d'astronomes emmenée par John Bally (Université du Colorado, Etats-Unis), a utilisé le Vaste Réseau (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA) pour sonder le coeur de ce nuage. Ils y ont découvert les débris éjectés lors de la naissance explosive de cet amas d'étoiles massives, semblables aux vestiges de feux d'artifice cosmiques constitués d'énormes jets de matière omnidirectionnels.
Ce type d'explosions est censé être de courte durée – à titre d'exemples, les vestiges observés par ALMA demeureront quelques siècles seulement. Bien qu'éphémères, ces explosions protostellaires sont peut-être relativement fréquentes. En détruisant leur nuage parent, ces événements peuvent contribuer à réguler le taux de formation stellaire au sein de ces immenses nuages moléculaires.
La nature explosive des débris qui parsèment OMC-1 fut pour la première fois suspectée en 2009, après que des observations aient été effectuées au moyen du Réseau Submillimétrique d'Hawaï. Bally et son équipe ont également observé cet objet dans le proche infrarouge grâce au télescope Gemini South implanté au Chili. Sur ces clichés figure la remarquable structure des jets de matière, qui s'étendent sur près d'une année lumière.
Toutefois, les nouvelles images acquises par ALMA témoignent de cette nature explosive en haute résolution, révélant de précieuses informations relatives à la distribution ainsi qu'au déplacement, à vitesse soutenue, du gaz de monoxyde de carbone (CO) à l'intérieur des jets. Ces données permettront aux astronomes de mieux comprendre l'origine de la puissance de l'explosion, ainsi que l'impact de tels événements sur la formation stellaire au sein de la galaxie.
Plus d'informations : L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens :
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hubble prend le portrait en gros plan de Jupiter
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La majestueuse planète géante est un tourbillon de nuages colorés
Nommée d'après le roi romain des dieux, l'immense planète Jupiter est sans aucun doute le roi du Système solaire. Contenant plus de masse que toutes les autres planètes combinées, l'immense champ gravitationnel de Jupiter dévie les comètes capricieuses qui, autrement, pourraient heurter la Terre, causant des ravages.
Cette photo éblouissante du télescope spatial Hubble de Jupiter a été prise quand elle était relativement proche de la Terre, à une distance de 668 millions de kilomètres. Hubble révèle la beauté complexe et détaillée des nuages de Jupiter comme disposés en bandes de différentes latitudes, connues sous le nom de régions tropicales. Ces bandes sont produites par l'air circulant dans différentes directions à différentes latitudes. Les secteurs de couleur plus claire, appelées zones, sont à haute pression où l'atmosphère s'élève. Les régions de basse pression plus sombres où l'air tombe sont appelées ceintures. La marque de la planète, la Grande Tache Rouge, est une tempête de longue durée d'à peu près le diamètre de la Terre. Des orages beaucoup plus petits apparaissent comme des ovales blanches ou brunes. Ces orages peuvent durer seulement quelques heures ou se prolonger pendant des siècles.
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Triplet de cratères
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Au premier coup d'œil, cette scène peut sembler peu extraordinaire, mais le grand cratère allongé marque l'empreinte d'un corps impactant qui pourrait avoir été divisé en trois avant d'atteindre Mars.
Triple cratère dans Terra Sirenum - Copyright ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Les images ont été acquises par Mars Express de l'ESA le 28 Janvier et se concentrent sur l'une des régions les plus anciennes de Mars, Terra Sirenum, dans les hauts plateaux du sud.
Terra Sirenum dans son contexte - Copyright NASA MGS MOLA Science Team
La fosse allongée au centre de la scène a une longueur de 45 km et une distance de 24 km. L'inspection du contour suggère que deux cratères de taille similaire et un plus petit ont fusionné pour créer la forme similaire à une trace de pas.
Deux groupes de matériaux surélevés peuvent être vus dans le plancher du cratère. Ces pics sont créés lorsque la cavité de cratère initiale produite par l'impact s'effondre sous la gravité. Le plus petit cratère a également un soupçon de pic central.
On pense que les cratères comme ceux-ci se sont formés en même temps, mais il y a un certain nombre d'idées sur la façon dont cela s'est produit. Par exemple, un objet aurait pu se briser en petits morceaux après son entrée dans l'atmosphère, en frappant rapidement la surface au même endroit.
Alternativement, il peut s'être brisé en deux ou trois gros morceaux lors du premier contact avec la surface, le mouvement vers l'avant des nouveaux fragments conduisant au deuxième et au troisième cratère.
Une autre idée est que plusieurs composants étroitement liés - comme un astéroïde double ou triple - pourraient aussi entraîner de tels cratères.
Topographie d'un triple cratère - Copyright ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Dans tous les cas, le fait que les couches de débris projetés par l'événement semblent être continues et à une épaisseur uniforme autour du cratère semble plus indiquer que les impacts ont eu lieu en même temps.
En outre, le matériau éjecté est réparti de manière inégale autour de la cavité, de sorte qu'il existe deux lobes dominants de matière sur les côtés opposés, créant un motif d'éjection dit de "papillon".
Vue en perspective à travers un triple cratère - Copyright ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Cette formation donne à penser que la surface a été frappée à un angle faible, avec le mouvement de l'objet du haut à droite vers le bas gauche menant à plus d'éjection en aval.
Le matériau éjecté s'est également déversé dans les cratères voisins, notamment ceux situés à l'extrême droite et en bas à droite de l'image principale.
Le cratère circulaire directement au-dessus du cratère allongé dans la vue principale est un type différent de cratère triple. Les deux petits cratères - l'un sur le bord et l'autre au sol - se sont formés à différents moments, déterminés par les lois de la superposition. Leurs bords sont bien définis, montrant que le plus grand cratère a eu le temps de se former avant de former les plus petits.
La forme déformée du bord du cratère le plus interne peut être liée à la formation du cratère allongé.
Vue anaglyphique de Terra Sirenum - Copyright ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
De nombreux autres exemples de cratères se chevauchant peuvent être trouvés dans cette scène, témoignant de la vieillesse de la région.
Ainsi que les connaissances sur l'histoire des cratères, les analyses par Mars Express et Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA ont détecté des signatures de minéraux d'argile dans des matériaux stratifiés observés à l'intérieur des cratères et sur les plaines entre eux, ce qui suggère la présence d'eau ici il y a plus de 3,7 milliards d'années.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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On a retrouvé les pôles magnétiques d'Uranus
: La détection sur Uranus de nouvelles aurores polaires, dont les plus
intenses jamais observées, apporte de nouvelles informations sur l'environnement
magnétique atypique et mal connu de la septième planète
du Système solaire. Des images rares obtenues par une équipe internationale
sous la conduite d'un astronome de l'Observatoire de Paris au Laboratoire d'études
spatiales et d'instrumentation en astrophysique (Observatoire de Paris / PSL
/ CNRS / université Pierre et Marie Curie / université Paris Diderot)
paraissent le 3 avril 2017 dans la revue Journal of Geophysical Research.
Télécharger le communiqué de presse ou consultez la nouvelle sur le site de l'Observatoire de Paris https://www.obspm.fr/on-a-retrouve-les-poles.html
Comètes C/2017 D5 (PANSTARRS), C/2017 E5 (Lemmon), C/2017 F1 (Lemmon)
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C/2017 D5 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 23 Février 2017 par les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m de Haleakala, Hawaii. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. Des observations antérieures à la découverte, obtenues le 10 Février 2017 par Pan-STARRS 1, ont été identifiées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2017 D5 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 08 Janvier 2017 à une distance d'environ 2,1 UA du Soleil, pour cette comète à très longue période (~1200 ans).
C/2017 E5 (Lemmon) Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 04 Mars 2017 dans le cadre du Mt. Lemmon Survey. La comète a également été identifiée sur des observations antérieures à la découverte, obtenues le 09 Février 2017 par Pan-STARRS 1. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux ellitiques de la comète C/2017 E5 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 10 Juin 2016 à une distance d'environ 1,7 UA du Soleil pour cette comète à très longue période (~ 8600 ans).
C/2017 F1 (Lemmon) Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 20 Mars 2017 dans le cadre du Mt. Lemmon Survey. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux observateurs ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 F1 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 26 Novembre 2017 à une distance d'environ 4,5 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 30 Novembre 2017 à une distance d'environ 4,5 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
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