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Comètes P/2011 CR42 = 2018 H1 (Catalina), C/2018 EF9 (Lemmon), P/2018 H2 (PANSTARRS)
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P/2011 CR42 = 2018 H1 (Catalina) Erwin Schwab a signalé sa redécouverte de la comète P/2011 CR42 dans des images empilées prises à distance les 17 et 18 Avril 2018 avec le Schmidt f /3 de 0,8 m à Calar Alto. Aucune chevelure ou queue n'était visible sur les images avec un temps d'exposition total de 600s.
Ayant l'apparence d'un astéroïde et répertorié comme tel, 2011 CR42 a été découvert le 10 Février 2011 dans le cadre du Catalina Sky Survey. Une activité cométaire épisodique a été suggérée dans la CBET 2823 publiée le 23 Septembre 2011 suite aux observations en CCD de A. Waszczak (California Institute of Technology) et E. O. Ofek et D. Polishook (Weizmann Institute of Science) obtenues les 05 et 06 Mars 2011 avec le télescope Schmidt Oschin de 1.2-m f/2.44 du Palomar Mountain-PTF. L'objet, mal placé pour l'observation, n'avait pas pu être suivi au-delà du 24 Juin 2011. L'activité cométaire a finalement été confirmée grâce aux nouvelles observations obtenues entre Août et Octobre 2013. La comète P/2011 CR42 (Catalina), d'une période d'environ 6,5 ans, était passée au plus près du Soleil le 29 Novembre 2011 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2011 CR42 = 2018 H1 (Catalina) indiquent un passage au périhélie le 22 Juin 2018 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil, et une période d'environ 6,5 ans pour cette comète de type Encke.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2011 CR42 = 2018 H1 (Catalina) a reçu la dénomination définitive de 367P/Catalina en tant que 367ème comète périodique numérotée.
C/2018 EF9 (Lemmon) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde a été découvert sur les images CCD obtenues le 09 Mars 2018 par le Mt. Lemmon Survey et a reçu la désignation de 2018 EF9 en tant que planète mineure, aucune activité cométaire n'ayant été détectée à l'époque. Les observations, rapportées par E. Kramer (au nom de l'équipe NEOWISE), du satellite NEOWISE des 07 et 08 Avril 2018 ont montré l'objet pour être étendu. La confirmation de la nature cométaire a été obtenue le 14 Avril par M. Knight et J. Bauer (Université du Maryland) à l'aide du Discovery Channel Telescope de 4.3-m. L'objet a montré une chevelure de 2.2" de large et une faible queue d'environ 7" de long en P.A. 170° (approximativement dans la direction anti-solaire).
Les éléments orbitaux de la comète C/2018 EF9 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 23 Mai 2018 à une distance d'environ 1,5 UA du Soleil.
P/2018 H2 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe de recherche de Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images obtenues le 16 Avril 2018 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8-m. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. Des images antérieures à la découverte, obtenues par Pan-STARRS 1 en date du 17 Novembre 2017, ont été identifiées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2018 H2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 23 Janvier 2018 à une distance d'environ 2,0 UA du Soleil, et une période d'environ 9,2 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Le voleur stellaire est le compagnon survivant d'une supernova
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Le compagnon d'une supernova n'est pas un spectateur innocent
Dans les dernières lueurs déclinantes d'une explosion de supernova, les astronomes utilisant le télescope spatial Hubble de la NASA ont photographié la première image d'un compagnon survivant à une supernova. C'est la preuve la plus convaincante que certaines supernovae proviennent de systèmes à deux étoiles. Le compagnon de l'étoile génitrice de la supernova 2001ig n'était pas un spectateur innocent de l'explosion - il a siphonné la quasi-totalité de l'hydrogène de l'enveloppe stellaire de l'étoile condamnée. SN 2001ig est classée comme une supernova de type IIB à enveloppe dépouillée, qui est un type relativement rare de supernova dans lequel la plupart, mais pas la totalité, de l'hydrogène a disparu avant l'explosion. Peut-être que la moitié de toutes les supernovae à enveloppe dépouillée a des compagnons - l'autre moitié perd leurs enveloppes extérieures par des vents stellaires.
Crédits : NASA, ESA, S. Ryder (Australian Astronomical Observatory), and O. Fox (STScI)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Le retour de la couche détachée de Titan
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Parmi les diverses structures que l'on trouve dans les atmosphères planétaires, les "couches détachées" sont en général remarquables. On en trouve dans l'atmosphère terrestre [1], sur Titan [2], Vénus [3], Mars [4], Jupiter [5], Saturne [6] et enfin sur Pluton [7]. Dans la plupart des cas, ce sont des structures temporaires issues d'un processus s'écartant d'une situation stationnaire établie. Il s'agit de couches nuageuses transitoires ou de panaches de poussières produits par une circulation particulière ou par une activité ondulatoire. Ces couches ont un temps de vie caractéristique de quelques heures ou quelques jours et, en tous les cas, assez court par rapport au cycle saisonnier. Pour Pluton, l'activité ondulatoire semble travailler la couche de brume et créer des petites structures détachées semblables aux structures secondaires qui strient la couche détachée de Titan. Pour autant, leurs modes de formation peuvent différer. Ces structures sont particulièrement intéressantes car elles révèlent les interactions entre la dynamique et les processus physiques.
La couche détachée de Titan est particulière et diffère de celles trouvées sur les autres corps car elle semble être quasi-permanente et globale. Il s'agit d'une "coquille" de brume continue à toutes les longitudes couvrant la couche principale du pôle sud à la région polaire nord, où elle fusionne avec la couche polaire d'hiver (Figure 1). Elle a été observée par l'instrument ISS des sondes Voyager en 1980 et 19812 puis de nouveau par ISS sur Cassini en 2004. Entre ces deux dates, la couche est montée d'une altitude de 350 km à 515 km ce qui paraîssait, au départ, mystérieux. Les modèles de climat montrent que cette couche est modelée par les vents et constitue un révélateur de la circulation atmosphérique [8]. C'est aussi l'endroit où convergent et se mélangent les produits de la chimie (molécules organiques et prébiotiques, précurseurs d'aérosols) formés à très haute altitude et les aérosols déjà anciens de la couche principale. Cette théorie a cependant été contestée et mise en concurrence avec d'autres scénarii basés sur le rôle des processus microphysique uniquement.
Le suivi de la couche détachée grâce aux observations de Cassini sur la période 2004-2017 a permis de cerner une fraction importante du cycle saisonnier sur Titan. Cette période inclut la transition de l'équinoxe en 2009 qui voit la circulation basculer en quelques années, emportant ainsi la brume dans son mouvement. Alors qu'elle était stable depuis le début de la mission, à l'équinoxe, la couche détachée a commencé une descente rapide due à l'affaiblissement de la circulation verticale qui l'a amenée à 350 km en 2011 [9], une année Titanienne après les visites de 1980 et 1981. On comprend alors que Voyager a, en réalité, observé un moment de transition plutôt qu'une situation stationnaire. En 2011-2012, la couche détachée disparaît complètement. Les modèles de climat prédisent alors sa réapparition autour du solstice suivant (avril 2017), directement à son altitude de départ, c'est à dire autour de 500 km [10], [11]. Le retour de la couche détachée, dans les conditions prédites, constitue le test ultime pour valider l'origine dynamique de cette couche.
La réapparition, attendue au solstice, a eu lieu en réalité au débute de 2016 [12]. Par une coincidence incroyable, Robert West était au GSMA pendant cette nouvelle phase du cycle saisonnier, invité pendant 4 mois grâce au programme "Expertise de chercheur invité" de la région Champagne-Ardenne. Nous avons donc puanalyser cette structure en train d'apparaître, en profitant d'un accès direct aux données et de son expertise sur ce type d'analyse. Une structure cohérente a pris forme à l'échelle de la planète et gagne en intensité au cours du temps. La surprise vient du fait que cette première couche tombe ensuite d'une centaine de kilomètres en une année et disparait, laissant place à une autre couche qui réapparait plus haut et semble plus stable (Figure 2). Mais, la fin de la mission Cassini, en septembre 2017, est venu interrompre ce suivi et nous ne saurons donc pas ce qu'il se passe ensuite. Seules les modèles de climat pourront compléter l'histoire, avec l'aide de futures observations d'occultations stellaires, sensibles à la signature thermique de cette couche, et en attendant une nouvelle mission.
Ce résultat valide complètement l'origine dynamique de la couche détachée de Titan et montre que son évolution est conforme aux principales prédictions des modèles. Cependant, des différences notables existent entre modèles et réalité : l'altitude de la couche détachée et le timing du changement dans les modèles ne sont pas exactement conformes à la réalité. De plus, la couche détachée apparaît comme un surplus d'aérosols au dessus de 500 km dans les modèles, ajouté à la brume principale, alors qu'en réalité la couche détachée est matérialisée par une zone entre les deux couches quasiment dépourvue d'aérosols. Le retour de la couche détachée se passe de façon inattendue, avec ce scénario en deux temps, et qui n'est peut-être pas terminé. Ces résultats vont donc donner des contraintes assez strictes aux modèles de climat pour mieux comprendre le cycle saisonnier des aérosols, mais aussi de la dynamique dans la mesosphère. Grâce au corpus de donnée produit par les différents instruments de la mission Cassini, les études multi-instrumentales devraient, dans le futur, permettre d'étudier plus en détail ces interactions et de mieux caractériser cette zone éminement complexe.
Notes : [1] Space Photo: Crédit NASA, Astronaut Wheelock [2] Smith et al., Science, 212, 163-191, (1981), Smith et al., Science, 215, 504-537, (1982) [3] Titov et al., Icarus 217, 682–701, (2012) / Crédit ESA [4] Sanchez-Lavega et al., Icarus 299, 194–205, (2018) / Crédit ESA [5] Rages et al., Icarus 139, 211–226 (1999) / Crédit NASA [6] NASA/JPL-Caltech/Space Science Institute [7] Gladstone et al., Science, (2016) /Crédit UJH/NASA [8] Rannou,P. et al., Nature, 418, 853--856, (2002) [9] West et al., Geoph. Res. Letter, 38, L06204, (2011) [10] Lebonnois et al., Icarus 218, 707–722 (2012), [11] Larson, E.J.L, et al., Icarus 254, 122–134 (2015) [12] West, R. A., Nature Astronomy, 2 avril 2018, (2018) [] Référence : West, R. A., Seignovert, B. Rannou, P., Dumont, P., Turtle, E. P.,Perry, J., Roy, M. and Ovanessian, A. , "Titan’s Detached Haze: Seasonal Cycle", Nature Astronomy, 2 avril 2018, 2018
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Gaia ouvre l'accès à la Voie lactée en 3D et en couleur : 450
scientifiques issus de 20 pays ont coordonné leurs efforts pour traiter et rendre exploitables
les milliards de données brutes recueillies par le satellite Gaia. Il en résulte un trésor
inestimable de paramètres astronomiques pour près de 1,7 milliard d'étoiles, que
l'ESA ouvre à tous le 25 avril 2018, à 12h. Avec des répercussions attendues dans
toutes les disciplines astrophysiques, ce Catalogue Gaia, deuxième du nom, bouleverse notre représentation
de la Galaxie, dont il permet la cartographie en couleur, dynamique et tridimensionnelle, la plus détaillée
jamais réalisée à ce jour. La France est le premier pays contributeur de la mission
Gaia. Télécharger
le communiqué de presse [Source : Communiqué de Presse du CNRS]
Méga fusions anciennes de galaxies
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ALMA et APEX détectent des conglomérats massifs de galaxies en formation dans l'Univers jeune
Vue d'artiste de la mégafusion ancienne de galaxies - Crédit : ESO/M. Kornmesser
Grâce à ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) et à APEX (Atacama Pathfinder Experiment), deux équipes internationales de scientifiques pilotées par Tim Miller de l'Université Dalhousie au Canada et de l'Université de Yale aux Etats-Unis et par Ivan Oteo de l'Université d'Edimbourg au Royaume-Uni, ont découvert des concentrations étonnamment denses de galaxies sur le point de fusionner, constituant les noyaux de colossaux amas de galaxies à venir.
En sondant 90% de l'Univers observable, l'équipe de Miller a observé un protoamas de galaxies baptisé SPT2349-56. La lumière en provenance de cet objet a été émise dans notre direction alors que l'Univers n'était âgé que du dixième de son âge actuel.
Chacune des galaxies composant ce conglomérat cosmique est une galaxie à formation d'étoiles. L'extrême concentration de ces zones d'intense formation d'étoiles en fait la région la plus active observée à ce jour au sein de l'Univers jeune. Des milliers d'étoiles y naissent chaque année – contre une seule en revanche dans notre propre Voie Lactée.
L'équipe d'Oteo avait auparavant découvert, en combinant les résultats d'observation d'ALMA et d'APEX, un processus similaire de mégafusion de dix galaxies poussiéreuses à formation d'étoiles, surnommé “noyau rouge poussiéreux” en raison de sa couleur rouge prononcée.
Ivan Oteo explique la raison pour laquelle ces objets sont inattendus : “La durée de vie des sursauts stellaires poussiéreux est considérée comme relativement courte, parce qu'ils consomment leur gaz à une vitesse extraordinairement élevée. À tout instant, et en tout point de l'Univers, ces galaxies sont généralement minoritaires. Découvrir de nombreux sursauts stellaires poussiéreux brillant au même instant s'avère donc particulièrement déroutant. C'est une réalité qu'il reste à comprendre.”
Ces amas de galaxies en cours de formation nous sont tout d'abord apparus sous la forme de faibles tâches lumineuses, au travers du South Pole Telescope et de l'Observatoire Spatial Herschel. Les observations ultérieures effectuées au moyen d'ALMA et d'APEX ont montré qu'ils présentaient une structure pour le moins inhabituelle et confirmé qu'ils émettaient de la lumière depuis une époque plus reculée qu'attendu – datant d'1,5 milliards d'années après le Big Bang, en l'occurrence.
Dotées d'une résolution élevée, les nouvelles observations d'ALMA ont révélé que les deux lueurs repérées par APEX et Herschel ne sont pas issues d'objets isolés, mais de deux groupes respectivement composés de quatorze et dix galaxies massives, dont les rayons avoisinent la distance séparant la Voie Lactée de ses voisins les Nuages de Magellan.
“Ces découvertes obtenues grâce à ALMA ne sont que le sommet de l'iceberg. Des observations complémentaires effectuées au moyen du télescope APEX montrent que le nombre réel de galaxies à formation d'étoiles est vraisemblablement trois fois plus élevé. Une autre campagne d'observations actuellement menée avec l'instrument MUSE installé sur le VLT de l'ESO conduit également à l'identification d'autres galaxies”, ajoute Carlos De Breuck, astronome à l'ESO.
Les modèles théoriques et informatiques actuels laissent à penser que le temps nécessaire à l'évolution de protoamas aussi massifs est plus long que ne le suggèrent les observations. En insérant les données d'ALMA, dotées d'une résolution et d'une sensibilité supérieures, dans les simulations informatiques sophistiquées, les chercheurs peuvent étudier la formation des amas moins d'1,5 milliard d'années après le Big Bang : “Le processus responsable de l'agrégation si rapide d'un si grand nombre de galaxies demeure un mystère. Cet amas ne s'est pas construit graduellement au fil des milliards d'années, contrairement à ce que pensaient les astronomes. Cette découverte offre la formidable opportunité d'étudier la façon dont les galaxies massives se sont rassemblées pour former de gigantesques amas galactiques”, conclut Tim Miller, doctorant à l'Université de Yale et auteur principal de l'un des articles.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a donné lieu à deux articles, “The Formation of a Massive Galaxy Cluster Core at z = 4.3”, par T. Miller et al., à paraître au sein de la revue Nature, et “An Extreme Proto-cluster of Luminous Dusty Starbursts in the Early Universe”, par I. Oteo et al., publié dans l'Astrophysical Journal.
L'équipe de Miller est composée de : T. B. Miller (Université Dalhousie, Halifax, Canada; Université de Yale, New Haven, Connecticut, Etats-Unis), S. C. Chapman (Université Dalhousie, Halifax, Canada; Institut d'Astronomie, Cambridge, Royaume-Uni), M. Aravena (Université Diego Portales, Santiago, Chili), M. L. N. Ashby (Centre d'Astrophysique d'Harvard-Smithson, Cambridge, Massachusetts, Etats-Unis), C. C. Hayward (Centre d'Astrophysique Harvard-Smithson, Cambridge, Massachusetts, Etats-Unis; Centre de Simulations Astrophysiques, Institut Flatiron, New York, New York, Etats-Unis), J. D. Vieira (Université de l'llinois, Urbana, Illinois, Etats-Unis), A. Weiß (Institut Max-Planck dédié à la Radioastronomie, Bonn, Allemagne), A. Babul (Université de Victoria, Victoria, Canada), M. Béthermin (Aix-Marseille Université, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, Marseille, France), C. M. Bradford (Institut de Technologie de Californie, Pasadena, Californie, Etats-Unis; Jet Propulsion Laboratory, Pasadena, Californie, Etats-Unis), M. Brodwin (Université du Missouri, Kansas City, Missouri, Etats-Unis), J. E. Carlstrom (Université de Chicago, Chicago, Illinois, Etats-Unis), Chian-Chou Chen (ESO, Garching, Allemagne), D. J. M. Cunningham (Université Dalhousie, Halifax, Canada; Université de Sainte Marie, Halifax, Nova Scotia, Canada), C. De Breuck (ESO, Garching, Allemagne), A. H. Gonzalez (Université de Floride, Gainesville, Floride, Etats-Unis), T. R. Greve (University College de Londres, Gower Street, Londres, Royaume-Uni), Y. Hezaveh (Université de Stanford, Stanford, Californie, Etats-Unis), K. Lacaille (Université Dalhousie, Halifax, Canada; Université McMaster, Hamilton, Canada), K. C. Litke (Observatoire Steward, Université d'Arizona, Tucson, Arizona, Etats-Unis), J. Ma (Université de Floride, Gainesville, Floride, Etats-Unis), M. Malkan (Université de Californie, Los Angeles, Californie, Etats-Unis), D. P. Marrone (Observatoire Steward, Université d'Arizona, Tucson, Arizona, Etats-Unis), W. Morningstar (Université de Stanford, Stanford, Californie, Etats-Unis), E. J. Murphy (Observatoire National de RadioAstronomie, Charlottesville, Virginie, Etats-Unis), D. Narayanan (Université de Floride, Gainesville, Floride, Etats-Unis), E. Pass (Université Dalhousie, Halifax, Canada), Université de Waterloo, Waterloo, Canada), R. Perry (Université Dalhousie, Halifax, Canada), K. A. Phadke (Université de l'Illinois, Urbana, Illinois, Etats-Unis), K. M. Rotermund (Université Dalhousie, Halifax, Canada), J. Simpson (Université d'Edimbourg, Observatoire Royal, Blackford Hill, Edimbourg; Université de Durham, Durham, Royaume-Uni), J. S. Spilker (Observatoire Steward, Université d'Arizona, Tucson, Arizona, Etats-Unis), J. Sreevani (Université de l'Illinois, Urbana, Illinois, Etats-Unis), A. A. Stark (Centre d'Astrophysique Harvard-Smithson, Cambridge, Massachusetts, Etas-Unis), M. L. Strandet (Institut Max-Planck dédié à la Radioastronomie, Bonn, Allemagne) et A. L. Strom (Observatoires de l'Institut Carnegie pour la Science, Pasadena, Californie, Etats-Unis).
L'équipe d'Oteo est composée de : I. Oteo (Institut d'Astronomie, Université d'Edimbourg, Observatoire Royal, Edimbourg, Royaume-Uni; ESO, Garching, Allemagne), R. J. Ivison (ESO, Garching, Allemagne; Institut d'Astronomie, Université d'Edimbourg, Observatoire Royal, Edimbourg, Royaume-Uni), L. Dunne (Institut d'Astronomie, Université d'Edimbourg, Observatoire Royal, Edimbourg, Royaume-Uni; Université de Cardiff, Cardiff, Royaume-Uni), A. Manilla-Robles (ESO, Garching, Allemagne; Université de Canterbury, Christchurch, Nouvelle Zélande), S. Maddox (Institut d'Astronomie, Université d'Edimbourg, Observatoire Royal, Edimbourg, Royaume-Uni; Université de Cardiff, Cardiff, Royaume-Uni), A. J. R. Lewis (Institut d'Astronomie, Université d'Edimbourg, Observatoire Royal, Edimbourg, Royaume-Uni), G. de Zotti (INAF-Observatoire Astronomique de Padoue, Padoue, Italie), M. Bremer (Université de Bristol, Tyndall Avenue, Bristol, Royaume-Uni), D. L. Clements (Imperial College, Londres, Royaume-Uni), A. Cooray (Université de Californie, Irvine, Californie, Etats-Unis), H. Dannerbauer (Institut d'Astrophysique des Canaries, La Laguna, Tenerife, Espagne; Université de La Laguna, Département d'Astrophysique, La Laguna, Tenerife, Espagne), S. Eales (Université de Cardiff, Cardiff, Royaume-Uni), J. Greenslade (Imperial College, Londres, Royaume-Uni), A. Omont (CNRS, Institut d'Astrophysique de Paris, Paris, France; UPMC Univ. Paris 06, Paris, France), I. Perez–Fournón (Université de Californie, Irvine, Californie, Etats-Unis; Institut d'Astrophysique des Canaries, La Laguna, Tenerife, Espagne), D. Riechers (Université de Cornell, Space Sciences Building, Ithaca, New York, Etats-Unis), D. Scott (Université de Colombie Britannique, Vancouver, Canada), P. van der Werf (Observatoire de Leiden, Université de Leiden, Leiden, Pays-Bas), A. Weiß (Institut Max-Planck dédié à la Radioastronomie, Bonn, Allemagne) et Z-Y. Zhang (Institut d'Astronomie, Université d'Edimbourg, Observatoire Royal, Edimbourg, Royaume-Uni; ESO, Garching, Allemagne).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens : - Publication scientifique (Miller et al.) - Publication scientifique (Oteo et al.)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes P/2005 JN = 2018 F2 (Spacewatch), C/2018 C2 (Lemmon), C/2018 F3 (Johnson), C/2018 F4 (PANSTARRS)
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P/2005 JN = 2018 F2 (Spacewatch) La comète P/2005 JN (Spacewatch), observée pour la dernière fois le 25 Mai 2005, a été retrouvée le 17 Mars 2018 par P. Ruiz (ESA Optical Ground Station, Tenerife) et confirmée grâce aux observations de A. D. Grauer (Mt. Lemmon Survey) et de E. Schwab (Calar Alto-Schmidt).
Découvert initialement le 03 Mai 2005 en tant qu'astéroïde par le programme de surveillance Spacewatch, et répertorié sous la dénomination 2005 JN, l'objet avait révélé sa nature cométaire lors d'observations supplémentaires faites le 12 Mai 2005 par Carl W. Hergenrother (Lunar and Planetary Laboratory). Avec les données de prédécouverte du 04 Avril 2005 obtenues par le Catalina Sky Survey, et celles du 15 Avril 2005 par LONEOS, les calculs indiquent un passage au périhélie au 20 Juin 2005 à une distance de 2,2 UA du Soleil pour la comète P/2005 JN (Spacewatch), et une période de 6,5 ans.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2005 JN = 2018 F2 (Spacewatch) indiquent un passage au périhélie le 21 Juillet 2018 à une distance d'environ 2,2 UA du Soleil, et une période d'environ 6,5 ans pour cette comète de type Encke.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2005 JN = 2018 F2 (Spacewatch) a reçu la dénomination définitive de 366P/Spacewatch en tant que 366ème comète périodique numérotée.
C/2018 C2 (Lemmon) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde a été découvert dans les images CCD prises le 05 Février 2018 avec le télescope de 1.5-m du Mt Lemmon Survey, et placé sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center pour confirmation. L'objet a une orbite légèrement hyperbolique, mais aucune activité cométaire n'a été détectée. L'objet a reçu en conséquence une désignation avec un préfixe de "A/". Des images antérieures à la découverte de A/2018 (Lemmon), obtenues le 28 Janvier 2018 par le Mt Lemmon Survey, ont été identifiées.
Le préfixe pour cet objet a été changé, passant de "A/" à "C/", suite à la réception du message suivant de M. Micheli : "Nous avons obtenu 2 expositions filtrées r de 60 secondes de A/2018 C2 à l'aide du télescope Canada-France-Hawaii le 22 Mars 2018. L'observateur de la queue était David Woodworth. L'objet est cométaire, affichant une large queue faible d'environ 10" vers l'ouest. Le coma n'est que marginalement prolongé, avec un FWHM de 0,9" par rapport à 0,8" d'étoiles proches."
Les éléments orbitaux hyperboliques de la comète C/2018 C2 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 02 Juin 2018 à une distance d'environ 1,9 UA du Soleil.
C/2018 F3 (Johnson) Jess A. Johnson a découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 20 Mars 2018 dans le cadre du Mt. Lemmon Survey. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2018 F3 (Johnson) indiquent un passage au périhélie le 14 Août 2017 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 15 Août 2017 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil.
C/2018 F4 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe de recherche de Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert un objet ayant l'apparence d'un astéroïde sur les images CCD obtenues le 17 Mars 2018 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. L'objet, placé sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, n'a pas montré de signes d'activité cométaire à cette époque et a reçu la désignation de A/2018 F4 en tant qu'astéroïde hyperbolique.
Des signes d'activité cométaire ont été détectés lors d'observations supplémentaires. Krisztián Sarneczky, Konkoly Observatory, rapporte que cinq images CCD empilées non filtrées de 120 secondes prises le 09 Avril UT avec le télescope Schmidt de 0,60 m à Piszkesteto, en Hongrie, montre une large coma en forme d'éventail de près de 6" de diamètre, allongé vers l'est. Robert Weryk (Université d'Hawaii) rapporte que les images prises avec le CFHT de 3,6-m sur Mauna Kea le 13 Avril montre que l'objet a un FWHM (Full Width at Half Maximum , largeur à mi-hauteur du maximum du pic) de 2,4" (plus grand que le FWHM de 1,4" pour les étoiles proches) et une large et courte queue vers l'est. Par conséquent, cet objet a été redésigné en tant que comète.
Les éléments orbitaux hyperboliques de la comète C/2018 F4 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 01 Décembre 2019 à une distance d'environ 3,4 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 04 Décembre 2019 à une distance d'environ 3,4 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Le plus grand catalogue de sources gamma de très haute énergie de la Galaxie
jamais publié : La collaboration internationale H.E.S.S., à laquelle contribuent le
CNRS et le CEA, publie le bilan de quinze années d'observations en rayons gamma de la Voie Lactée.
Ses télescopes installés en Namibie ont permis d'étudier des populations de nébuleuses
à vent de pulsar, des restes de supernovæ, mais aussi des micro-quasars, jamais détectés
en rayons gamma. Ces études sont complétées par des mesures précises comme
celles de l'émission diffuse au centre de notre galaxie. Cet ensemble de données servira
désormais de référence pour la communauté scientifique internationale. Quatorze
articles, soit le plus vaste ensemble de résultats scientifiques dans ce domaine, sont publiés
le 9 avril 2018 dans un numéro spécial de la revue "Astronomy & Astrophysics".
[Source : Communiqué de Presse du CNRS]
Coup de SOLEIL sur les brumes de TITAN : Une collaboration internationale, pilotée
par le Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (LATMOS – UVSQ, Sorbonne Université,
CNRS) et le synchrotron SOLEIL, prolonge l'héritage et la portée de la mission NASA-ESA
Cassini-Huygens au laboratoire. Au coeur de leur travail : la géante Saturne et ses lunes glacées,
et en particulier Titan qui possède une atmosphère presque jumelle de celle de la Terre.
Les scientifiques ont découvert que les grains de brumes nanométriques se formant dans
la haute atmosphère de Titan, se transforment chimiquement sous l'effet du rayonnement solaire
: ils vieillissent. Comme la brume y est présente en abondance, l'impact de ces transformations
sur le climat de Titan est aujourd'hui à considérer. Les résultats sont publiés
dans la revue Nature Astronomy le 09 avril 2018. [Source : Communiqué de Presse du CNRS]
Hubble fait la première mesure de distance précise à un ancien amas globulaire d'étoiles
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Le mètre stellaire affiné aide les astronomes à améliorer leurs modèles d'évolution stellaires
Lorsque vous voulez connaître la taille d'une pièce, vous utilisez un ruban à mesurer pour calculer ses dimensions.
Mais vous ne pouvez pas utiliser un ruban à mesurer pour couvrir les immenses distances inconcevables dans l'espace. Et, jusqu'à présent, les astronomes n'avaient pas une méthode aussi précise pour mesurer avec précision les distances de certains des objets les plus anciens de notre Univers - d'anciens essaims d'étoiles à l'extérieur du disque de notre galaxie appelé amas globulaires.
Les distances estimées jusqu'aux amas globulaires de notre galaxie ont été obtenues en comparant la luminosité et les couleurs des étoiles aux modèles théoriques et à des observations d'étoiles locales. Mais l'exactitude de ces estimations varie, avec des incertitudes oscillant entre 10% et 20%.
Utilisant le télescope spatial Hubble de la NASA, les astronomes ont pu utiliser le même type de trigonométrie que les arpenteurs utilisent pour mesurer avec précision la distance à NGC 6397, l'un des amas globulaires les plus proches de la Terre. La seule différence est que les angles mesurés dans la caméra de Hubble sont infinitésimaux selon les normes des géomètres terrestres.
La nouvelle mesure établit la distance de l'amas à 7.800 années-lumière, avec seulement une marge d'erreur de 3%, et fournit une estimation indépendante pour l'âge de l'Univers. Les astronomes de Hubble ont calculé que NGC 6397 est âgé de 13,4 milliards d'années et s'est formé peu de temps après le Big Bang. La nouvelle mesure aidera également les astronomes à améliorer les modèles d'évolution stellaire.
Crédits : NASA, ESA, and T. Brown and S. Casertano (STScI)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
L'étoile morte encerclée par la lumière
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Les données de MUSE pointent vers une étoile à neutrons isolée au-delà de notre galaxie
De nouvelles images du Very Large Telescope de l'ESO au Chili et d'autres télescopes révèlent un riche paysage d'étoiles et de nuages de gaz dans l'une de nos plus proches galaxies voisines, le Petit Nuage de Magellan. Les images ont permis aux astronomes d'identifier un cadavre stellaire insaisissable enfoui parmi les filaments de gaz laissés par une explosion de supernova vieille de 2000 ans. L'instrument MUSE a été utilisé pour établir où cet objet insaisissable se cache, et les données existantes de l'Observatoire des rayons X de Chandra ont confirmé son identité en tant qu'étoile à neutrons isolée.
ESO/NASA, ESA and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)/F. Vogt et al.
De nouvelles images spectaculaires, créées à partir d'images de télescopes terrestres et spatiaux [1] , racontent l'histoire de la recherche d'un objet manquant disparu caché dans un enchevêtrement complexe de filaments gazeux dans le Petit Nuage de Magellan, à environ 200.000 années-lumière de la Terre.
De nouvelles données de l'instrument MUSE sur le Very Large Telescope de l'ESO au Chili ont révélé un anneau de gaz remarquable dans un système appelé 1E 0102.2-7219, se dilatant lentement dans les profondeurs de nombreux autres filaments de gaz et de poussière laissés après une explosion de supernova. Cette découverte a permis à une équipe dirigée par Frédéric Vogt, un membre de l'ESO au Chili, de retrouver la toute première étoile à neutrons isolée à faible champ magnétique située au-delà de notre propre galaxie de la Voie Lactée.
L'équipe a remarqué que l'anneau était centré sur une source de rayons X qui avait été notée des années auparavant et désignée p1. La nature de cette source était restée un mystère. En particulier, il n'était pas clair si p1 se trouvait à l'intérieur du reste ou derrière. Ce n'est que lorsque l'anneau de gaz - qui comprend à la fois du néon et de l'oxygène - a été observé avec MUSE que l'équipe scientifique l'a remarqué encerclant parfaitement p1. La coïncidence était trop grande, et ils ont réalisé que p1 doit se trouver dans le reste de la supernova elle-même. Une fois l'emplacement de p1 connu, l'équipe a utilisé les observations radiographiques existantes de cette cible de l'Observatoire à rayons X Chandra pour déterminer qu'il s'agissait d'une étoile à neutrons isolée, avec un champ magnétique faible.
Selon Frédéric Vogt: « Si vous cherchez une source ponctuelle, vous ne pouvez pas être plus chanceux que lorsque l'Univers lui-même trace presque littéralement un cercle autour de l'endroit où vous devez chercher. "
Lorsque des étoiles massives explosent sous forme de supernovae, elles laissent derrière elles une nappe de gaz chaud et de poussière, connue sous le nom de résidu de supernova. Ces structures turbulentes sont la clé de la redistribution des éléments les plus lourds - qui sont cuits par des étoiles massives lorsqu'elles vivent et meurent - dans le milieu interstellaire, où elles forment finalement de nouvelles étoiles et planètes.
Typiquement d'à peine dix kilomètres de diamètre, mais pesant plus que notre Soleil, les étoiles à neutrons isolées avec de faibles champs magnétiques sont abondantes dans l'Univers, mais elles sont très difficiles à trouver car elles ne brillent qu'aux longueurs d'onde X [2]. Le fait que la confirmation de p1 en tant qu'étoile à neutrons isolée ait été validée par des observations optiques est donc particulièrement excitant.
La co-auteure Liz Bartlett, une autre boursière de l'ESO au Chili, résume cette découverte: "C'est le premier objet de ce genre à être confirmé au-delà de la Voie Lactée, rendu possible grâce à MUSE comme outil d'orientation. Nous pensons que cela pourrait ouvrir de nouveaux canaux de découverte et d'étude pour ces restes stellaires insaisissables."
Notes : [1] L'image combine les données de l'instrument MUSE sur le Very Large Telescope de l'ESO au Chili et des télescopes spatiaux Hubble de la NASA/ESA et l'Observatoire Chandra X-Ray de la NASA.
[2] Les étoiles à neutrons à spin magnétique sont appelées pulsars. Ils émettent fortement en radio et dans d'autres longueurs d'onde et sont plus faciles à trouver, mais ils ne représentent qu'une petite fraction de toutes les étoiles à neutrons prédites.
Plus d'informations : Cette recherche a été présentée dans un article intitulé "Identification of the central compact object in the young supernova remnant 1E 0102.2-7219", par Frédéric PA Vogt et al., dans la revue Nature Astronomy.
L'équipe est composée de Frédéric P. A. Vogt (ESO, Santiago, Chile & ESO Fellow), Elizabeth S. Bartlett (ESO, Santiago, Chile & ESO Fellow), Ivo R. Seitenzahl (University of New South Wales Canberra, Australia), Michael A. Dopita (Australian National University, Canberra, Australia), Parviz Ghavamian (Towson University, Baltimore, Maryland, USA), Ashley J. Ruiter (University of New South Wales Canberra & ARC Centre of Excellence for All-sky Astrophysics, Australia) and Jason P. Terry (University of Georgia, Athens, USA). L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. Il compte 15 États membres : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse, ainsi que l'État hôte du Chili et L'Australie en tant que partenaire stratégique. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens : - Document de recherche en Nature Astronomy
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hubble découvre l'étoile la plus lointaine jamais vue
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La bizarrerie cosmique amplifie la lueur faible de l'étoile lointaine
Crédits : NASA, ESA, and P. Kelly (University of Minnesota)
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