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Solar Orbiter va traverser les queues de la comète ATLAS
La mission Solar Orbiter de l'ESA va traverser les queues de la comète ATLAS pendant les prochains jours. La sonde, récemment lancée, n'était pas encore supposée récolter des données scientifiques, mais les experts de la mission ont œuvré pour que quatre des instruments les plus pertinents soient allumés pendant cette rencontre unique.
Comètes C/2019 K6 (PANSTARRS), C/2020 K5 (PANSTARRS)
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C/2019 K6 (PANSTARRS) Un objet, découvert le 31 Mai 2019 par Pan-STARRS 2 avec des observations antérieures par Pan-STARRS 1 présentées plus tard, et ayant reçu la désignation initiale de A/2019 K6, a révélé par la suite sa nature cométaire.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2019 K6 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 20 Mai 2020 à une distance d'environ 3,9 UA du Soleil.
C/2020 K5 (PANSTARRS) R. Weryk a signalé la découverte d'une nouvelle comète dans les images prises le 25 Mai 2020 par Pan-STARRS 1 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8-m. Des images antérieures à la découverte, obtenues par Pan-STARRS 1 et Pan-STARRS 2 en Avril et Mai, ont été trouvées. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de cet objet a été confirmée par de plusieurs observateurs.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2020 K5 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 05 Juin 2020 à une distance d'environ 1,5 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
de Michel ORY
Michel Ory, chasseur d'astéroïdes, nous raconte un monde qu'il connait bien : celui de ces petits objets célestes, tout là-haut, et de ceux qui les observent, ici-bas.
Non seulement les astéroïdes, ces « mini planètes » ont, chacun, leur histoire, mais le livre nous entraîne également à la rencontre de ceux qui les observent : un petit monde qui, lui aussi, gagne à être connu ! Un monde en voie d'extinction…
Avec quelques astronomes amateurs, Michel Ory fait en effet partie des derniers Mohicans célestes, dont la vie est rythmée par l'observation du ciel. Car aujourd'hui, force est de constater que le reste de l'humanité ne vit plus en symbiose avec la voûte céleste.
Et pourtant, au-delà des écrans et du virtuel, le ciel étoilé est un patrimoine à préserver, comme le tigre du Bengale ou les grandes pyramides d'Égypte. C'est aussi un formidable terrain d'aventures, à redécouvrir de toute urgence.
Astronome amateur, Michel Ory parcourt inlassablement le ciel depuis près de vingt ans à la recherche de petits corps du système solaire, astéroïdes ou comètes. Ce chasseur infatiguable a découvert, à lui seul, plus de 200 astéroïdes et 2 comètes.
- 144 Pages - 16,00 € - ISBN : 978-2-7465-1782-0 - Dimensions : 17 x 24 cm - Date de parution : 20/02/2019
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Dans la formation de planète, c'est l'emplacement, l'emplacement, l'emplacement
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Le noyau agité de l'amas d'étoiles Westerlund 2 n'est pas un endroit pour former des planètes.
L'emplacement est l'une des principales priorités des acheteurs de maisons neuves. Trouver une maison dans le bon quartier est un ingrédient clé pour une famille heureuse et prospère.
Comme les familles à la recherche d'une maison, les planètes naissantes ont également besoin d'un emplacement approprié pour croître et prospérer. Les astronomes utilisant Hubble pour sonder le jeune amas d'étoiles géant Westerlund 2 ont découvert que les étoiles résidant dans la ville centrale surpeuplée du système sont confrontées à un voisinage rude qui empêche la formation de planètes. Les observations de Hubble montrent que les étoiles de faible masse près du coeur de l'amas ne possèdent pas les grands nuages de poussière denses qui pourraient éventuellement devenir des planètes en seulement quelques millions d'années.
Mais la vie est beaucoup plus facile pour les étoiles et les planètes en devenir dans les banlieues d'amas, plus éloignées du centre dense. Hubble a détecté ces nuages formant des planètes encastrés dans des disques encerclant des étoiles dans ces quartiers.
L'absence de nuages formant des planètes autour des étoiles proches du centre est principalement due à leurs voisins intimidateurs : des étoiles brillantes et géantes, dont certaines pèsent jusqu'à 80 fois la masse du Soleil. Leur lumière ultraviolette et leurs vents stellaires de particules chargées, semblables à ceux d'un ouragan, brûlent des disques autour des étoiles voisines de plus faible masse, dispersant les nuages de poussière géants.
Comprendre l'importance de l'emplacement et de l'environnement dans le développement
de la formation des planètes est crucial pour construire des modèles de formation
des planètes et d'évolution stellaire. Situé à 20.000 années-lumière,
Westerlund 2 est un laboratoire unique pour étudier les processus d'évolution
stellaire car il est relativement proche, assez jeune et contient une grande population stellaire.
Crédit : NASA, ESA, and E. Sabbi (STScI)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes P/2019 LD2 (ATLAS), C/2019 Y4 (ATLAS), C/2020 K2 (PANSTARRS), C/2020 K3 (Leonard), C/2020 K4 (PANSTARRS)
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P/2019 LD2 (ATLAS) A. Fitzsimmons et D. Young (Queen's University of Belfast) soupçonnaient une faible extension dans les images de découverte de 2019 LD2, un astéroïde découvert près de l'orbite de Jupiter, prises par l'équipe ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System) le 10 juin 2019 avec le télescope de 0.5-m de Mauna-Loa. L'imagerie de suivi a été réalisée par J. Armstrong (Université de Hawaii) et S. Moss (Parkway Central Middle School, Chesterfield, États-Unis) avec le LCOGT de 1.0m de la SAAO le 11 Juin et le 13 Juin, et avec le LCOGT de 2,0 m à Siding Spring le 11 Juin, confirmant l'apparence cométaire.
L'astéroïde est passé derrière le Soleil et n'était pas observable depuis la Terre entre fin 2019 et début 2020, mais lors de sa réapparition dans le ciel nocturne en Avril 2020, des observations de routine d'ATLAS-MLO ont confirmé qu'il ressemblait toujours à une comète. Ces observations ont montré que 2019 LD2 est probablement actif en continu depuis près d'un an. De nombreux observateurs ont également confirmé la nature cométaire de l'objet.
2019 LD2 a été initialement signalé comme le premier Troyen de Jupiter connu à afficher une activité cométaire, mais a ensuite été rétracté car son orbite ne ressemble pas à celle des Troyens typiques de Jupiter. Dans un message posté le 22 Mai 2020 sur les listes mpml et comets-ml, Sam Deen a souligné l'orbite inhabituelle de l'objet, estimant qu'il ne s'agit pas d'un astéroïde Troyen mais probablement d'une comète à longue période. L'objet se trouve sur une orbite temporaire de Jupiter, ayant été dans une rencontre proche de 0,092 UA le 17 Février 2017. Il se rapprochera à nouveau de Jupiter le 13 Mai 2028, à 0,119 UA, ce qui transformera à nouveau l'orbite.
Les éléments orbitaux de la comète P/2019 LD2 (ATLAS) indiquent un passage au périhélie le 10 Avril 2020 à une distance d'environ 4,5 UA du Soleil, et une période d'environ 12,2 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
C/2019 Y4 (ATLAS) Suite à la circulaire MPEC 2020-J16 et CBET 4763 du Minor Plancet Center, une révision supplémentaire des observations de la comète C/2019 Y4 et de ses fragments a été achevée. D'après l'astrométrie disponible, le fragment le plus récent indiqué par la lettre «E» a maintenant été lié au fragment «B». Les solutions orbitales pour quatre fragments (A-D) ont été affinées et sont maintenant disponibles. De plus, une solution orbitale mise à jour pour la comète C/2019 Y4 avant l'heure de fragmentation estimée est disponible. Le MPC fera référence au fragment B comme le composant principal de la comète après l'événement de fragmentation. D'autres fragments identifiés par le télescope spatial Hubble sont trop faibles pour être observés depuis le sol; les solutions orbitales correspondantes pour celles-ci ne sont pas fournies.
C/2020 K2 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été signalée par Y. Ramanjooloo pour le compte de Pan-STARRS, figurant sur les images CCD obtenues le 21 Mai 2020 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8-m de Pan-STARRS 2, Haleakala. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de cet objet a été confirmée par de plusieurs observateurs.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2020 K2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 30 Décembre 2018 à une distance d'environ 8,1 UA du Soleil.
C/2020 K3 (Leonard) G. J. Leonard a signalé la découverte d'une nouvelle comète trouvée sur les images prises le 22 Mai 2020 dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de cet objet a été confirmée par de nombreux observateurs.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2020 K3 (Leonard) indiquent un passage au périhélie le 01 Juin 2020 à une distance d'environ 1,5 UA du Soleil.
C/2020 K4 (PANSTARRS) R. Weryk a rapporté la découverte d'une nouvelle comète, notée par R. Wainscoat sur les images obtenues le 20 Mai 2020 par Pan-STARRS 1 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8-m.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2020 K4 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 09 Mars 2020 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Comètes P/2019 LM4 (Palomar), P/2020 F1 = P/2002 E4 (Leonard), C/2020 H7 (Lemmon), C/2020 H8 (PANSTARRS), C/2020 K1 (PANSTARRS)
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P/2019 LM4 (Palomar) Un astéroïde découvert le 07 Juin 2019 dans le cadre du projet Zwicky Transient Facility (ZTF) avec le télescope Oschin Schmidt de 1.2-m f/2.4 de l'Observatoire Palomar, et figurant également sur les images du 04 Juin 2019, a été redécouvert le 12 Mai 2020 en tant que comète dans les images obtenues avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8-m de Pan-STARRS 1, Haleakala. L'objet avait été précédemment découvert indépendamment avec le télescope Schmidt 1.04-m f/1.8 de l'Observatoire Purple Mountain Observatory, XuYi Station, le 11 Mai 2020 au cours du "Chinese Near Earth Object Survey". L'objet a également été découvert de manière indépendante le 09 Mai 2020 avec le télescope de 0.5-m 0.5-m f/2 à Haleakala, Hawaii, dans le cadre du programme de recherche ATLAS (Asteroid Terrestrial-Impact Last Alert System), mais non signalé comme cométaire. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux observateurs ont confirmé la nature cométaire de cet objet.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2019 LM4 (Palomar) indiquent un passage au périhélie le 28 Juin 2019 à une distance d'environ 2,3 UA du Soleil, et une période d'environ 13,7 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
P/2020 F1 = P/2002 E4 (Leonard) Syuichi Nakano a identifié la comète P/2020 F1 avec des observations prises sur une seule nuit le 09 Mars 2002 par le télescope Spacewatch de l'Observatoire Steward, Kitt Peak, d'un objet ayant l'apparence d'un astéroïde. L'objet a également été repéré par S. Deen sur les images prises les 11 et 12 Mars 2002 par le télescope NEAT du Mt. Palomar et par R. Matson et K. Sarneczky sur les images obtenues le 05 Mars 2002 dans le cadre du Sloan Digital Sky Survey (SDSS).
Les éléments orbitaux de la comète P/2020 F1 = P/2002 E4 (Leonard) indiquent un passage au périhélie le 29 Août 2019 à une distance d'environ 3,9 UA du Soleil, et une période d'environ 17,8 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2020 F1 = P/2002 E4 (Leonard) a reçu la dénomination définitive de 396P/Leonard en tant que 396ème comète périodique numérotée.
C/2020 H7 (Lemmon) Un nouvel objet, signalé le 29 Avril 2020 comme un possible géocroiseur sans mention d'activité cométaire par Gregory J. Leonard pour le compte du Mt. Lemmon Survey, a révélé par la suite sa nature cométaire lors d'observation de suivi après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2020 H7 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 02 Juin 2020 à une distance d'environ 4,4 UA du Soleil.
C/2020 H8 (PANSTARRS) Découvert le 30 Avril 2020 par Pan-STARRS 2, un nouvel objet signalé comme un possible géocroiseur sans mention d'activité cométaire, a montré des caractéristiques cométaires lors d'observation de suivi après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2020 H8 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 06 Juin 2020 à une distance d'environ 4,6 UA du Soleil.
C/2020 K1 (PANSTARRS) Un nouvel objet signalé le 17 Mai 2020 comme un possible géocroiseur par Pan-STARRS 2, sans mention de caractéristiques cométaires, a montré par la suite des signes d'activité cométaires après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. Des observations antérieures à la découverte ont été trouvées sur les images de Pan-STARRS 2 obtenues les 17 et 27 Avril et le 06 Mai 2020.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2020 K1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 08 Mai 2023 à une distance d'environ 3,0 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Le télescope de l'ESO observe les signes de la naissance d'une planète
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Des observations réalisées avec le Very Large Telescope (VLT) de l'Observatoire Européen Austral ont mis en évidence les signes révélateurs d'un système planétaire en formation. Autour de la jeune étoile AB Aurigae se trouve un disque dense de poussière et de gaz dans lequel les astronomes ont repéré une structure en spirale proéminente avec une "torsion" qui marque le site où une planète pourrait se former. Cette structure observée pourrait être la première preuve directe de la naissance d'une planète.
Image du disque autour de AB Aurigae prise par SPHERE - Crédit : ESO/Boccaletti et al.
“Des milliers d'exoplanètes ont été identifiées jusqu'à présent, mais on sait peu de choses sur leur formation", explique Anthony Boccaletti de l'Observatoire de Paris, Université PSL, France, qui a dirigé l'étude. Les astronomes savent que les planètes naissent dans les disques de poussière entourant les jeunes étoiles, comme AB Aurigae, lorsque le gaz froid et la poussière s'agglutinent. Les nouvelles observations faites avec le VLT de l'ESO, publiées dans Astronomy & Astrophysics, fournissent des indices cruciaux pour aider les scientifiques à mieux comprendre ce processus.
"Nous devons observer de très jeunes systèmes pour vraiment saisir le moment où les planètes se forment", explique Anthony Boccaletti. Mais jusqu'à présent, les astronomes n'avaient pas réussi à prendre des images suffisamment nettes et profondes de ces jeunes disques pour trouver le point précis qui indique l'endroit où un bébé planète devrait être en train de naître.
Les nouvelles images montrent une étonnante spirale de poussière et de gaz autour d'AB Aurigae, située à 520 années-lumière de la Terre dans la constellation d'Auriga (le Cocher). Les spirales de ce type signalent la présence de bébés planètes, qui "excitent" le gaz, créant " des perturbations dans le disque en forme d'onde un peu comme le sillage d'un bateau sur un lac ", explique Emmanuel Di Folco du Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux (LAB), France, qui a également participé à l'étude. A mesure que la planète tourne autour de l'étoile centrale, cette onde prend la forme d'un bras spiral. La région en jaune très brillant près du centre de la nouvelle image d'AB Aurigae est l'un de ces sites de perturbation où l'équipe pense qu'une planète est en train de se former. Ce point de perturbation se trouve à peu près à la même distance de l'étoile que Neptune du Soleil.
Les observations du système AB Aurigae effectuées il y a quelques années avec le Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), dont l'ESO est partenaire, ont fourni les premiers indices de la formation en cours de planètes autour de l'étoile. Sur les images d'ALMA, les scientifiques ont repéré deux bras spiraux de gaz près de l'étoile, situés dans la région interne du disque. Puis, en 2019 et début 2020, Anthony Boccaletti et une équipe d'astronomes de France, de Taïwan, des États-Unis et de Belgique ont entrepris de capturer une image plus précise de l'étoile en utilisant l'instrument SPHERE du VLT de l'ESO au Chili. Les images obtenues avec SPHERE sont les images les plus profondes du système AB Aurigae obtenues à ce jour.
Grâce au puissant système d'imagerie de SPHERE, les astronomes ont pu voir la lumière plus faible des petits grains de poussière et des émissions provenant du disque interne. Ils ont confirmé la présence des bras spiraux détectés pour la première fois par ALMA et ont également repéré une autre caractéristique remarquable, une "torsion", qui indique la présence d'une planète en cours de formation dans le disque. "Cette torsion est prédite selon certains modèles théoriques de formation planétaire", déclare la co-auteure Anne Dutrey, également au LAB. "Elle correspond à la connexion de deux spirales - l'une s'enroulant vers l'intérieur de l'orbite de la planète, l'autre s'étendant vers l'extérieur - qui se rejoignent à l'emplacement de la planète. Elles permettent au gaz et à la poussière du disque de s'accréter sur la planète en formation et de la faire croître".
L'ESO construit l'Extremely Large Telescope de 39 mètres. Il s'appuiera sur les travaux de pointe d'ALMA et de SPHERE pour étudier les mondes extrasolaires. Comme l'explique Anthony Boccaletti, ce puissant télescope permettra aux astronomes d'obtenir des images encore plus détaillées des planètes en formation. "Nous devrions être en mesure de voir directement et plus précisément comment la dynamique du gaz contribue à la formation des planètes", conclut-il.
Plus d'informations : Cette recherche est présentée dans un article intitulé “Possible evidence of ongoing planet formation in AB Aurigae: A showcase of the SPHERE/ALMA synergy” publiée dans Astronomy & Astrophysics (doi: 10.1051/0004-6361/202038008).
L'équipe est composée par A. Boccaletti (LESIA, Observatoire de Paris, Université PSL, CNRS, Sorbonne Université, Univ. Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, CNRS, France), E. Di Folco (Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux, Université de Bordeaux, CNRS, France [Bordeaux]), E. Pantin (Laboratoire CEA, IRFU/DAp, AIM, Université Paris-Saclay, Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, CNRS, France), A. Dutrey (Bordeaux), S. Guilloteau (Bordeaux), Y. W. Tang (Academia Sinica, Institute of Astronomy and Astrophysics, Taipei, Taiwan), V. Piétu (IRAM, Domaine Universitaire, France), E. Habart (Institut d'astrophysique spatiale, CNRS UMR 8617, Université Paris-Sud 11, France), J. Milli (CNRS, IPAG, Univ. Grenoble Alpes, France), T. L. Beck (Space Telescope Science Institute, Baltimore, MD, USA), and A.-L. Maire (STAR Institute, Université de Liège, Belgique).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
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Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Télescopes et engins spatiaux unissent leurs forces pour sonder profondément l'atmosphère de Jupiter
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Hubble et Gemini regardent de loin, capturant des vues globales à haute résolution de Jupiter qui sont essentielles pour interpréter les observations rapprochées de Juno sur la planète.
Avec des nuages d'orage qui s'élèvent à soixante cinq mille kilomètres de hauteur et s'étendent sur la moitié de la largeur d'un continent, des vents de la force d'un ouragan dans d'énormes tempêtes qui font rage depuis des siècles, et des éclairs trois fois plus puissant que les super-éclairs les plus puissants de la Terre, Jupiter - la reine des planètes - s'est révélée un homonyme plus que digne du dieu romain suprême du ciel et du tonnerre.
Malgré plus de 400 ans d'observations scientifiques, de nombreux détails de l'atmosphère turbulente et en constante évolution de la géante gazeuse sont restés insaisissables. Maintenant, grâce au travail d'équipe du télescope spatial Hubble, de l'observatoire Gemini et de la sonde Juno, les scientifiques sont en mesure de sonder profondément dans les systèmes orageux, d'étudier les sources d'éclairs, de cartographier les tourbillons cycloniques et de découvrir la nature des caractéristiques énigmatiques de la Grande Tache Rouge.
Cette collaboration unique permet aux chercheurs de surveiller la météo de Jupiter et d'estimer la quantité d'eau dans l'atmosphère, fournissant un aperçu de la façon dont Jupiter fonctionne aujourd'hui ainsi que de la façon dont elle et les autres planètes de notre Système solaire se sont formées il y a plus de quatre milliards et demi d'années.
Crédit : NASA, ESA, and M.H. Wong (UC Berkeley) and team
Jupiter (May 19, 2017) - Crédit : NASA, ESA, and M.H. Wong (UC Berkeley)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Un instrument de l'ESO découvre le trou noir le plus proche de la Terre
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L'imperceptible objet est accompagné de deux étoiles visibles à l'oeil nu
Une équipe d'astronomes de l'Observatoire Européen Austral (ESO) et d'autres instituts a découvert l'existence d'un trou noir distant de 1000 années lumière seulement de la Terre. Ce trou noir est le plus proche du Système Solaire détecté à ce jour et compose un système triple visible à l'oeil nu. Grâce au télescope MPG/ESO de 2,2 mètres installé à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili, l'équipe a pu suivre les mouvements de ses deux étoiles compagnons et déduire l'existence de cet objet invisible. Aux dires des astronomes, ce système pourrait bien n'être que la partie émergée de l'iceberg : de nombreux trous noirs similaires pourraient être découverts dans un avenir proche.
Vue d'artiste du système triple composé du trou noir le plus proche de la Terre - Crédit : ESO/L. Calçada
“Nous avons été très surpris de constater qu'il s'agissait du tout premier système stellaire composé d'un trou noir visible à l'œil nu” précise Petr Hadrava, scientifique émérite de l'Académie des Sciences de la République Tchèque à Prague et co-auteur de l'étude. Situé dans la constellation du Télescope, le système est si proche de nous que les étoiles qui le composent peuvent être observées à l'oeil nu par temps clair et par nuit noire depuis l'hémisphère sud. “Ce système est constitué du trou noir le plus proche de la Terre connu à ce jour” ajoute Thomas Rivinius, scientifique de l'ESO et auteur principal de l'étude publiée ce jour au sein de la revue Astronomy & Astrophysics.
A l'origine, l'équipe a observé le système baptisé HR 6819 dans le cadre d'une étude consacrée aux systèmes d'étoiles doubles. Toutefois, l'analyse de leurs observations révéla l'existence inattendue d'un troisième objet, parfaitement inconnu, au sein de HR 6819 : un trou noir. Les observations effectuées au moyen du spectrographe FEROS installé sur le télescope MPG/ESO de 2.2-metres à La Silla montrèrent que l'une des deux étoiles visibles à l'oeil nu orbitait, sur une période de 40 jours, autour d'un imperceptible objet, tandis que la seconde étoile se trouvait à plus grande distance de cette paire intérieure.
Dietrich Baade, astronome émérite à l'ESO Garching et co-auteur de l'étude, de préciser : “Les observations nécessaires à déterminer la période de 40 jours ont dû être menées sur plusieurs mois. Ce qu'a permis la mise en place du programme pionnier de service d'observation de l'ESO grâce auquel les observations sont effectuées par le personnel de l'ESO au bénéfice des scientifiques qui les ont demandées”.
Le trou noir dissimulé au sein du système HR 6819 est l'un des tous premiers trous noirs de masse stellaire découvert à ce jour qui n'interagit pas violemment avec son environnement et qui, par voie de conséquence, nous apparaît véritablement noir. L'équipe a pu détecter sa présence et déterminer sa masse en étudiant l'orbite de l'étoile composant la paire intérieure. “Un objet invisible doté d'une masse équivalant à 4 masses solaires ne peut être qu'un trou noir” conclut Thomas Rivinius, qui est basé au Chili.
A ce jour, les astronomes n'ont repéré que quelques dizaines de trous noirs au sein de notre galaxie, dont la plupart interagissent fortement avec leur environnement, ce qui se traduit par l'émission de puissants rayons X et les rend détectables. Toutefois, les scientifiques estiment que, depuis la naissance de la Voie Lactée, un nombre beaucoup plus élevé d'étoiles se sont effondrées en trous noirs à la fin de leur existence. La découverte d'un trou noir silencieux et invisible au sein du système HR 6819 offre des clés de détection spatiale de nombreux trous noirs dissimulés au sein de la Voie Lactée. “Des centaines de millions de trous noirs doivent s'y trouver, mais nous n'en connaissons que très peu. Savoir ce qu'il faut chercher devrait nous permettre de mieux les détecter” ajoute Thomas Rivinius.
Et Dietrich Baade d'ajouter que la découverte d'un trou noir au sein d'un système triple situé à si grande proximité suggère que nous n'apercevons que “la partie émergée d'un formidable iceberg”.
En outre, les astronomes pensent que leur découverte pourrait éclairer un second système. “Nous avons réalisé qu'un autre système, baptisé LB-1, pourrait également être un système triple. Toutefois, de plus amples observations sont nécessaires pour confirmer notre intuition” précise Marianne Heida, post-doctorante à l'ESO et co-auteur de la publication. “LB-1 est un peu plus éloigné de la Terre mais relativement proche à l'échelle astronomique, laissant supposer que ce type de système existe en nombre probablement beaucoup plus élevé. Leur découverte suivie de leur étude nous permettrait de mieux connaître la formation et l'évolution de ces rares étoiles de plus de huit masses solaires dont l'existence s'achève en explosion de supernova, laissant derrière elles un trou noir.”
Les découvertes de ces systèmes triples composés d'une paire intérieure et d'une étoile distante pourraient également nous renseigner sur les violents processus de fusion cosmique qui libèrent des ondes gravitationnelles suffisamment puissantes pour être détectées sur Terre. Certains astronomes pensent que les processus de fusion peuvent se produire au sein de systèmes semblables, en terme de configuration, à HR 6819 ou LB-1, mais dont la paire intérieure serait composée de deux trous noirs ou d'un trou noir et d'une étoile à neutrons. L'objet extérieur, situé à relative distance, peut exercer une influence gravitationnelle sur la paire intérieure au point d'initier un processus de fusion et la libération d'ondes gravitationnelles. Bien que les systèmes HR 6819 et LB-1 soient constitués d'un seul trou noir et ne comportent aucune étoile à neutrons, leur étude pourrait aider les astronomes à mieux comprendre les processus conduisant à des collisions au sein de systèmes stellaires triples.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “A naked-eye triple system with a nonaccreting black hole in the inner binary”, publié ce jour au sein de la revue Astronomy & Astrophysics.
L'équipe est composée de Th. Rivinius (Observatoire Européen Austral, Santiago, Chili), D. Baade (Observatoire Européen Austral, Garching, Allemagne [ESO Allemagne]), P. Hadrava (Institut d'Astronomie, Académie des Sciences de la République Tchèque, Prague, République Tchèque), M. Heida (ESO Allemagne), et R. Klement (Le réseau CHARA de l'Université d'Etat de Géorgie, Observatoire du Mont Wilson, Mont Wilson, Etats-Unis).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens : - Photos du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres - Photos de l'Observatoire de La Silla de l'ESO
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes C/2020 H4 (Leonard), C/2020 H5 (Robinson), C/2020 H6 (ATLAS), C/2020 J1 (SONEAR)
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C/2020 H4 (Leonard) Une nouvelle comète a été découverte par Gregory J. Leonard dans les images prises le 21 Avril 2020 avec le télescope de 1.5-m du Mt. Lemmon Survey. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de cet objet a été confirmée par de nombreux observateurs.Les
éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2020 H4 (Leonard) indiquent un passage au périhélie le 29 Août 2020 à une distance d'environ 0,9 UA du Soleil pour cette comète à très longue période.
C/2020 H5 (Robinson) James Robinson a découvert une nouvelle comète dans les images CCD obtenues le 22 Avril 2020 avec le télescope de 0.5-m du programme de recherche ATLAS-HKO (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System, Haleakala). Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux astrométristes ont confirmé la nature cométaire de cet objet.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2020 H5 (Robinson) indiquent un passage au périhélie le 15 Juin 2020 à une distance d'environ 9,4 UA du Soleil pour cette comète à très longue période.
C/2020 H6 (ATLAS) Un nouvel objet a été signalé comme cométaire dans les images prises le 22 Avril avec le télescope de 0.5-m par l'équipe du programme de recherche ATLAS-HKO (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System, Haleakala). Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de cet objet a été confirmée par de nombreux observateurs.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2020 H6 (ATLAS) indiquent un passage au périhélie le 01 Octobre 2021 à une distance d'environ 4,6 UA du Soleil.
C/2020 J1 (SONEAR) Cristóvão Jacques a signalé le 01 Mai 2020 un objet comme un possible géocroiseur, sans aucune mention d'activité cométaire, figurant sur les images CCD obtenues avec l'astrographe de 0.28-m f/2.2 du Southern Observatory for Near Earth Research (SONEAR) à Oliveira, Brésil. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux observateurs ont signalé la nature cométaire de cet objet.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2020 J1 (SONEAR) indiquent un passage au périhélie le 15 Avril 2021 à une distance d'environ 3,2 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Des astronomes trouvent des bandes de nuages pareilles à Jupiter sur la naine brune la plus proche
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Prévisions météo pour aujourd'hui : partiellement nuageux avec pluie d'ammoniac
Les naines brunes, souvent appelées « étoiles ratées », pèsent jusqu'à 80 fois plus que Jupiter, mais leur gravité les compacte à environ la taille de Jupiter en diamètre. Et comme Jupiter, les naines brunes peuvent avoir des nuages et des conditions météorologiques. Les astronomes ont trouvé des preuves que la naine brune connue la plus proche, Luhman 16A, a des bandes de nuages semblables à Jupiter. En revanche, sa naine brune compagne, Luhman 16B, montre des signes de nuages épars.
Crédit : Caltech/R. Hurt (IPAC)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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