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Galaxie de travers NGC 2276
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La magnifique galaxie spirale est étirée par la gravité du voisin de passage
Les myriades de galaxies spirales de notre Univers ressemblent presque toutes à des œufs au plat. Un renflement central d'étoiles vieillissantes est comme le jaune d'œuf, entouré d'un disque d'étoiles qui est le blanc d'œuf. La galaxie sur cette photo de Hubble a l'air de glisser de la poêle. Le renflement central est éteint dans un coin par rapport au disque environnant de jeunes étoiles bleues brillantes. En réalité, les étoiles du côté droit de la galaxie sont tirées comme de la barbe à papa par l'attraction gravitationnelle d'une galaxie voisine, qui n'est pas vue dans cette vue rapprochée. Les galaxies ne sont pas des objets solides mais des agglomérations ténues de dizaines de milliards d'étoiles. Lorsque deux galaxies se rapprochent l'une de l'autre, elles ressentent la gravité de l'autre et sont déformées, comme tirées sur de la barbe à papa. C'est l'équivalent dans l'Univers du poème pour enfants du 19ème siècle sur deux animaux en peluche - le chien vichy et le chat tacheté - qui se sont pris le bec et se sont mangés (The Duel - Eugene Field - 1850-1895). Ce n'est pas si dramatique dans ce cas. Les galaxies ne sont qu'un peu rongées en raison de leur proximité.
MEDIA CONTACT: Ray Villard
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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de Michel ORY
Un des phénomènes les plus impressionnants de l'Univers nous dévoile peu à peu tous ses secrets.
Crainte de mauvais présages dans l'Antiquité, supposées maintenant avoir joué un rôle majeur dans le développement de la vie sur Terre, les comètes sont une éternelle source d'études et de fascination pour les astronomes amateurs comme pour les professionnels.
Fourmillant de conseils pratiques et d'anecdotes, le livre de Michel Ory nous immerge dans la vie quotidienne de ces chasseurs de comètes. Comment en découvrir une ? Comment se la faire attribuer ? Peut-on déterminer son orbite, calculer sa trajectoire, anticiper son retour ?
On découvre une communauté internationale de passionnés qui, depuis longtemps, contribue sans relâche à l'étude de ces phénomènes célestes. De nombreuses photos et des illustrations réalisées par le dessinateur de presse Pitch Comment viennent enrichir l'ensemble.
Professeur de physique au lycée cantonal de Porrentruy, ancien journaliste et astronome amateur passionné, Michel Ory écume les observatoires aux quatre coins du globe, à la recherche de ces phénomènes célestes. En 2008, par la découverte de 304P/Ory, il intègre la « communauté » des chasseurs/découvreurs de comètes.
Sommaire : 1. Découvrir sa première comète – 2. Origine et nature des comètes – 3. Les étoiles filantes, des poussières de comètes – 4. Cometography, la référence mondiale – 5. Mes amateur(e)s stars – 6. Souvent perdues, parfois retrouvées – 7. Ils ont décroché le jackpot – 8. L'affaire Bappu et la légende Ikeya – 9. Une comète pour la science – 10. Comment observer les comètes depuis son jardin ? – 11. Voir la prochaine grande comète – Annexe. Où évoluent les comètes dans le système solaire ? – Bibliographie – Glossaire – Index
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Hubble traque les rafales radio rapides jusqu'aux bras spiraux des Galaxies
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Ces éruptions brillantes proviennent de jeunes galaxies massives.
Ils viennent de n'importe où dans le ciel: des éclairs mystérieux d'énergie radio qui disparaissent en un clin d'œil. Ils sont appelés sursauts radio rapides (FRBs, fast radio bursts), et les astronomes en ont repéré environ 1000 au cours des 20 dernières années. Mais ils vont et viennent si vite que les chercheurs n'ont pu retracer qu'une quinzaine d'entre eux jusqu'à leurs galaxies d'origine, toutes sont massives et éloignées de la Terre. Après cela, leur piste est froide. Les astronomes n'ont pas été en mesure de suivre les sursauts dans les quartiers où les ondes radio ont été diffusées. Leur emplacement pourrait offrir des indices sur la cause de l'un des événements les plus énigmatiques de l'astronomie moderne.
Les astronomes utilisent maintenant le télescope spatial Hubble comme un détective intergalactique sur la piste de ce mystère cosmique. Avec Hubble, ils ont suivi cinq FRBs jusqu'aux bras spiraux de cinq galaxies lointaines. Mais étonnamment, ces événements puissants ne proviennent pas des régions les plus lumineuses, qui brillent avec la lumière des étoiles massives. Ces indices aident les chercheurs à écarter plusieurs explications possibles pour les éruptions lumineuses, telles que la mort explosive des étoiles les plus jeunes et les plus massives. Les résultats des chercheurs favorisent une théorie de plus en plus populaire, selon laquelle les sursauts proviennent de magnétars, restes intensément magnétiques d'étoiles mortes effondrées.
Science: NASA, ESA, STScI, Alexandra Mannings (UC Santa Cruz), Wen-fai Fong (Northwestern) Image processing: Alyssa Pagan (STScI)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Des vapeurs de métaux lourds découvertes de manière inattendue dans les comètes de notre système solaire - et au-delà
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Une nouvelle étude réalisée par une équipe belge à l'aide des données du Very Large Telescope de l'Observatoire Européen Austral (VLT de l'ESO) a montré que le fer et le nickel existent dans l'atmosphère des comètes du système solaire, même lorsqu’elles sont loin du Soleil. Une étude distincte réalisée par une équipe polonaise, qui a elle aussi utilisé des données de l'ESO, a révélé que le nickel sous forme gazeux est également présent dans la comète interstellaire 2I/Borisov. C'est la première fois que des atomes aussi lourds, habituellement observés dans les environnements chauds, sont découverts dans l'atmosphère froide de comètes lointaines.
Détection de métaux lourds dans l'atmosphère de la comète C/2016 R2 - Crédit : ESO/L. Calçada, SPECULOOS Team/E. Jehin, Manfroid et al.
"Ce fut une grande surprise de détecter des atomes de fer et de nickel dans l'atmosphère de toutes les comètes que nous avons observées au cours des deux dernières décennies, soit une vingtaine d'entre elles, et même dans celles éloignées du Soleil, dans le froid de l’espace", déclare Jean Manfroid de l'Université de Liège, en Belgique, premier auteur de la nouvelle étude sur les comètes du système solaire publiée aujourd'hui dans Nature.
Les astronomes connaissent l'existence de métaux lourds dans les poussières et les roches des noyaux cométaires. Mais, étant donné que les métaux sous forme solide ne se "subliment" généralement pas (deviennent gazeux) à basse température, ils ne s'attendaient pas à les trouver dans l'atmosphère des comètes qui voyagent loin du Soleil. Les vapeurs de nickel et de fer sont même détectées dans des comètes observées à plus de 480 millions de kilomètres du Soleil, soit plus de trois fois la distance Terre-Soleil.
L'équipe belge a trouvé que le fer et le nickel sont en quantités à peu près égales dans l'atmosphère de toutes comètes observées. Dans la matière du système solaire, par exemple dans le Soleil et les météorites, on trouve généralement environ dix fois plus de fer que de nickel. Ce nouveau résultat a donc des répercussions sur la manière dont les astronomes comprennent la formation des comètes et du système solaire, bien que l'équipe soit toujours en train d’essayer de comprendre ce que sont ces répercussions.
"Les comètes se sont formées il y a environ 4,6 milliards d'années, dans le très jeune système solaire, et n'ont quasi plus changé depuis. En ce sens, elles sont comme des fossiles pour les astronomes", explique Emmanuel Jehin, co-auteur de l'étude et également chercheur à l'Université de Liège.
Alors que les spectres optiques des comètes sont étudiés depuis des décennies, personne n'avait jusqu'à présent repéré la présence de nickel et de fer dans leurs atmosphères. "Cette découverte est passée sous les radars pendant de nombreuses années", explique Emmanuel Jehin.
L'équipe a utilisé les données de l'instrument UVES (Ultraviolet and Visual Echelle Spectrograph) du VLT de l'ESO, qui utilise la technique de la spectroscopie, pour analyser les atmosphères des comètes à différentes distances du Soleil. Cette technique permet aux astronomes de révéler la composition des astres: chaque élément chimique, atome ou molécule, laisse en effet une signature unique - un ensemble de raies - dans le spectre lumineux des objets observés.
L'équipe belge a repéré des raies faibles et non identifiées dans les spectres UVES et, en y regardant de plus près, elle a remarqué qu'elles signalaient la présence d'atomes neutres de fer et de nickel. Les chercheurs estiment que pour 100 kg d'eau dans l'atmosphère des comètes, il n'y a que 1 g de fer et à peu près la même quantité de nickel.
"Habituellement, le fer est dix fois plus abondant que le nickel, et dans les atmosphères de ces comètes, nous avons trouvé à peu près la même quantité pour les deux éléments. Nous sommes arrivés à la conclusion qu'ils pourraient provenir d'un type particulier de matériau à la surface du noyau de la comète, se sublimant à une température assez basse et libérant du fer et du nickel dans des proportions à peu près identiques", explique Damien Hutsemékers, également membre de l'équipe belge de l'Université de Liège.
Bien que les chercheurs ne soient pas encore sûrs de la nature exacte de ce matériau, les progrès de l’instrumentation pour l'astronomie - comme l’instrument METIS (Mid-infrared ELT Imager and Spectrograph) du prochain Extremely Large Telescope (ELT) de l'ESO – devraient permettre aux chercheurs de confirmer la source des atomes de fer et de nickel présents dans l'atmosphère des comètes.
L'équipe belge espère que cette étude ouvrira la voie à de futures recherches. "Maintenant, d’autres vont rechercher ces raies et celles des autres métaux dans les données provenant de nombreux télescopes", explique Emmanuel Jehin. "Nous pensons que cela va également déclencher de nouveaux travaux sur le sujet".
Métaux lourds interstellaires
Une autre étude remarquable publiée aujourd'hui dans la revue Nature montre que des métaux lourds sont également présents dans l'atmosphère de la comète interstellaire 2I/Borisov. Une équipe polonaise a observé cet objet, la première comète interstellaire à visiter notre système solaire, à l'aide du spectrographe X-shooter du VLT de l'ESO lors du passage au périhélie de la comète il y a environ un an et demi. Ils ont découvert que l'atmosphère de 2I/Borisov contient aussi du nickel gazeux.
"Au début, nous avions du mal à croire que le nickel atomique pouvait réellement être présent dans l’atmosphère de 2I/Borisov si loin du Soleil. Il nous a fallu de nombreux tests et vérifications avant de pouvoir nous convaincre", explique l'auteur de l'étude, Piotr Guzik, de l'université Jagellonne en Pologne. Cette découverte est surprenante car, avant les deux études publiées aujourd'hui, les gaz contenant des atomes de métaux lourds n'avaient été observés que dans des environnements chauds, par exemple dans l'atmosphère d'exoplanètes ultra-chaudes ou de comètes en cours d'évaporation qui passaient trop près du Soleil. 2I/Borisov a été observée alors qu'elle se trouvait à quelque 300 millions de kilomètres du Soleil, soit environ deux fois la distance Terre-Soleil.
L'étude détaillée des objets interstellaires est fondamentale pour la science car ils sont porteurs d'informations inestimables sur les systèmes planétaires extraterrestres dont ils sont issus. "Tout à coup, nous avons compris que le nickel est présent dans les atmosphères cométaires dans d'autres coins de la Galaxie", explique le coauteur Michal Drahus, également de l'Université Jagellonne.
Les études polonaise et belge montrent que 2I/Borisov et les comètes du système solaire ont encore plus en commun qu'on ne le pensait. "Imaginez maintenant que les comètes de notre système solaire aient leurs véritables analogues dans d'autres systèmes planétaires : c'est vraiment génial", conclut Michal Drahus.
Plus d'informations Cette recherche a été présentée dans deux articles à paraître dans Nature.
L'équipe qui a réalisé l'étude “Iron and nickel atoms in cometary atmospheres even far from the Sun“ (https://doi.org/10.1038/s41586-021-03435-0) est composée de J. Manfroid, D. Hutsemékers & E. Jehin (STAR Institute, Université de Liège, Belgique).
L'équipe qui a réalisé l'étude “Gaseous atomic nickel in the coma of interstellar comet 2I/Borisov est composée de Piotr Guzik et Michal Drahus (Astronomical Observatory, Jagiellonian University, Kraków, Pologne).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l’Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
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Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hubble observe la croissance d'une planète géante
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L'exoplanète PDS 70b engloutit du gaz et de la poussière comme elle continue de prendre de la masse.
Avez-vous déjà fait un désordre complet dans votre cuisine pendant la cuisson? À certains moments, il peut sembler que de la farine flotte dans l'air, mais une fois que vous avez ajouté beaucoup d'eau et formé votre pâte, le pain ressemble plus à une boule. Un processus similaire est à l'œuvre dans un système solaire éloigné connu sous le nom de PDS 70, sauf que la farine et l'eau sont remplacées par du gaz et de la poussière. Dans le cas de la planète PDS 70b, le gaz et la poussière sont lentement aspirés alors que ce monde lointain construit sa masse sur des millions d'années.
Les chercheurs utilisant Hubble ont mesuré directement le taux de croissance de la masse de PDS 70b pour la première fois en utilisant les sensibilités ultraviolettes uniques de l'observatoire pour capturer le rayonnement d'un gaz extrêmement chaud tombant sur la planète. Le monde massif de la taille de Jupiter orbite à peu près à la même distance qu'Uranus du Soleil - bien qu'il se fraye un chemin à travers un désordre de gaz et de poussière alors qu'il se déplace dans le système solaire. La planète, qui a commencé à se former il y a environ 5 millions d'années, est peut-être à la fin de son processus de formation. Les découvertes des chercheurs ouvrent une nouvelle façon d'étudier la formation de planètes qui pourraient aider d'autres astronomes cherchant à en savoir plus sur la croissance des planètes géantes dans des systèmes solaires éloignés.
Science: McDonald Observatory–University of Texas,
Yifan Zhou (UT)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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de Michel ORY
Michel Ory, chasseur d'astéroïdes, nous raconte un monde qu'il connait bien : celui de ces petits objets célestes, tout là-haut, et de ceux qui les observent, ici-bas.
Non seulement les astéroïdes, ces « mini planètes » ont, chacun, leur histoire, mais le livre nous entraîne également à la rencontre de ceux qui les observent : un petit monde qui, lui aussi, gagne à être connu ! Un monde en voie d'extinction…
Avec quelques astronomes amateurs, Michel Ory fait en effet partie des derniers Mohicans célestes, dont la vie est rythmée par l'observation du ciel. Car aujourd'hui, force est de constater que le reste de l'humanité ne vit plus en symbiose avec la voûte céleste.
Et pourtant, au-delà des écrans et du virtuel, le ciel étoilé est un patrimoine à préserver, comme le tigre du Bengale ou les grandes pyramides d'Égypte. C'est aussi un formidable terrain d'aventures, à redécouvrir de toute urgence.
Astronome amateur, Michel Ory parcourt inlassablement le ciel depuis près de vingt ans à la recherche de petits corps du système solaire, astéroïdes ou comètes. Ce chasseur infatiguable a découvert, à lui seul, plus de 200 astéroïdes et 2 comètes.
- 144 Pages - 16,00 € - ISBN : 978-2-7465-1782-0 - Dimensions : 17 x 24 cm
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