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Faites entrer la Station spatiale internationale dans votre
salle de classe : « Emmenez votre classe dans l'espace » est
un événement scolaire à l'échelle européenne
qui relie la Station spatiale internationale à des centaines d'élèves
dans plusieurs villes d'Europe. Au cours d'une liaison en direct avec l'ISS
prévue pour le 21 septembre, l'astronaute de l'ESA Frank De Winne effectuera
une expérience simple dans l'espace pour mettre en évidence les
effets de la chute libre.
Cassini relève des indices suggérant qu'Encelade abrite un océan
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Les scientifiques européens
de la mission conjointe NASA/ESA Cassini ont détecté
pour la première fois des sels de sodium dans les particules
de glace de l'anneau E de Saturne, qui est alimenté par les
panaches de vapeur d'eau et de particules de glace émis par
la lune Encelade de Saturne. La détection de glace salée
indique que la petite lune abrite un réservoir d'eau liquide
- peut-être même un océan - sous sa surface.
L'analyseur de poussière cosmique de Cassini, exploité par l'équipe du chercheur principal Ralf Srama de l'Institut Max Planck de Physique nucléaire de Heidelberg en Allemagne, a examiné la composition de ces grains et découvert qu'ils contenaient du chlorure de sodium (du sel de table).
« Nous pensons que le matériau salé provient des profondeurs d'Encelade où la roche est en contact avec une couche liquide », déclare Frank Postberg, scientifique de la mission Cassini sur l'Analyseur de poussière cosmique à l'Institut Max Planck de Physique nucléaire de Heidelberg. Frank Postberg est le principal contributeur d'une étude publiée dans l'édition du 25 juin du journal Nature.
Les chercheurs travaillant sur l'Analyseur de poussière cosmique concluent que de l'eau liquide doit être présente, parce que c'est le seul moyen de dissoudre des quantités significatives de minéraux capables d'expliquer les niveaux de sel détectés. Le processus de sublimation - le mécanisme par lequel de la vapeur est directement émise par de la glace solide dans la croûte - ne peut expliquer la présence de sel.
La constitution des particules de l'anneau E, déterminée par une analyse chimique de milliers de chocs de particules à vitesse élevée enregistrés par Cassini, fournit des informations indirectes sur la composition des panaches et sur ce que renferme Encelade. Alors que les particules de l'anneau E sont presque de l'eau pure à l'état de glace, l'analyseur de poussière a détecté du sodium à l'intérieur des particules dans pratiquement chaque analyse de composition.
« Nos mesures révèlent qu'en plus du sel de table, les particules contiennent également des carbonates tels que la soude, et ces deux composants sont dans des concentrations telles qu'elles correspondent à la composition prévue d'un océan d'Encelade », déclare Frank Postberg. « Les carbonates entraînent également un pH légèrement alcalin. Si la source liquide est un océan, ce fait, associé à la chaleur mesurée à la surface à proximité du pôle sud de la lune et aux composés organiques découverts à l'intérieur des panaches, pourrait démontrer que l'environnement d'Encelade est propice à la formation de précurseurs des formes de vie. »
L'une des priorités essentielles de Cassini pendant son voyage prolongé baptisé « mission Équinoxe de Cassini » consiste à déterminer la nature et l'origine du panache.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Comètes C/2009 B6, B7, C1, C2 (STEREO), C/2008 Y18, 2009 A7, B8, B9, B10, B11, C3 (SOHO)
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Onze nouvelles comètes découvertes sur les images archivées prises par le satellite SOHO (SOHO-LASCO coronographe C3 et C2) ou par le satellite STEREO-A (STEREO-SECCHI imager HI1) ont été mesurées et annoncées par les circulaires MPEC 2009-M37, MPEC 2009-M41 et MPEC 2009-M42. Toutes ces comètes appartiennent au groupe de Kreutz, sauf la comète C/2009 B10 qui appartient au groupe de Meyer.
C/2009 B6 (STEREO) Rob Matson C/2009 B74 (STEREO) Rob Matson C/2009 C1 (STEREO) Rainer Kracht C/2009 C2 (STEREO) Karl Battams
C/2008 Y18 (SOHO) Michal Kusiak C/2009 A7 (SOHO) Arkadiusz Kubczak C/2009 B8 (SOHO) Bo Zhou C/2009 B9 (SOHO) Zhijian Xu
C/2009 B10 (SOHO) Zhijian Xu C/2009 B11 (SOHO) Tony Hoffman C/2009 C3 (SOHO) Rob Matson
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Fin de mission pour Ulysses : Dès réception
de la dernière commande en provenance de la Terre, l'émetteur
sur Ulysses basculera le 30 juin, mettant fin à l'une des missions les
plus réussies et les plus longues dans l'histoire du vol spatial. Après
18.6 ans dans l'espace et en défiant plusieurs attentes de sa disparition,
la sonde solaire Ulysses atteindra la « fin de la mission »
le 30 juin 2009. La dernière communication avec une station au sol commencera
à 17h35 CEST et se poursuivra jusqu'à 22h20 CEST (15h35-20h20
UTC) ou jusqu'à ce que la commande finale soit émise pour commuter
les communications par radio du satellite en mode de « surveillance
uniquement ». Aucun autre contact avec Ulysses n'est prévu.
La mystérieuse
explosion de la Tunguska en 1908 qui a ravagé plus de mille kilomètres
carrés de la forêt sibérienne a été presque
certainement provoquée par une comète entrant dans l'atmosphère terrestre,
indiquent une nouvelle recherche de l'Université de Cornell. La conclusion
est soutenue par une source inhabituelle : le panache de gaz d'échappement
de la navette spatiale de la NASA lancée un siècle plus tard.
Une équipe
de scientifiques et d'ingénieurs a examiné un nouvel instrument
prototype qui pourrait être employé pour détecter de l'eau souterraine à l'intérieur
de Mars.
L'"âge
d'or" des galaxies et des trous noirs a été déterminé
exactement, grâce à de nouvelles données de l'observatoire
de rayons X Chandra et d'autres télescopes. Cette découverte aide
à résoudre la vraie nature de gigantesques blobs de gaz observés
autour des galaxies très jeunes.
Des oscillations de type solaire sont détectées sur une étoile massive par le satellite CoRoT
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Des oscillations, de même nature que celles du Soleil, dans une étoile massive déjà connue pour être un pulsateur classique, V1449 Aql (HD180642), viennent d'être découvertes grâce au satellite CoRoT (*). Ces oscillations vont permettre d'obtenir une meilleure connaissance des progéniteurs de supernovae, qui ont un impact important sur le milieu interstellaire ainsi que sur l'évolution galactique. La sismologie de ces étoiles permettra également une meilleure compréhension des processus hydrodynamiques dans des conditions extrêmes, le milieu stellaire étant très fortement stratifié et turbulent.
Les résultats de cette découverte sont présentés dans la revue Science par des chercheurs français (Observatoire de Paris, LESIA, CNRS, Université Paris-Sud 11), belges (Université de Liège, AGO) et québécois (Université de Montréal).
Sismologie stellaire Les étoiles sont des systèmes physiques
dont la description fait appel à une grande diversité
de processus physiques qui se produisent sur des échelles
spatiales, allant du microscopique au macroscopique et temporelles
allant de la minute au milliard d'années. Les conditions
extrêmes que l'on rencontre dans ces objets en font des laboratoires
sans équivalent sur Terre.
La découverte d'oscillations de type solaire Le satellite spatial CoRoT qui a été
lancé avec succès le 27 décembre 2006, s'inscrit
comme une avancée majeure dans ce contexte. Il a pour objectifs
la recherche d'exo-planètes mais aussi l'observation continue
sur de longues durées d'étoiles variables. Ces deux
objectifs sont pleinement remplis et CoRoT permet maintenant d'aller
bien au-delà avec la récente découverte d'oscillations
de type solaire dans une étoile massive.
La précision sans précédent
des données CoRoT nous a ainsi permis d'annoncer la détection
d'oscillations de type solaire dans une étoile massive, V1449
Aql (HD180642). Cette étoile était déjà
identifiée comme étant une étoile de type Beta
Cephei présentant des pulsations classiques du type « kappa ».
Il s'agit donc de la première étoile pulsant à
la fois comme une étoile massive et comme une étoile
analogue à notre Soleil. Cette découverte est illustrée
sur la figure 1.
Comme pour le Soleil, l'excitation des modes de type solaire détectés dans cette étoile serait dûe à la convection turbulente. Mais les amplitudes observées sont près de cent fois plus élevées que dans le Soleil. En effet, l'excitation prendrait place dans une région plus profonde et donc plus dense que la région d'excitation des modes solaires. Les éléments turbulents à l'origine de l'excitation y ont donc une énergie cinétique plus élevée que ceux à l'origine de l'excitation des modes solaires.
Perspectives Cette découverte ouvre la voie vers une modélisation
plus fine des étoiles massives, les pulsations de basses
fréquences sondant les régions les plus internes alors
que les pulsations de hautes fréquences sondent les couches
externes et en particulier les régions convectives superficielles.
Il s'agit d'un enjeu important car la convection reste un processus
physique très peu connu dans les étoiles. Mais bien
au-delà, comprendre la convection turbulente est essentiel
tant il s'agit d'un processus universel que l'on retrouve par exemple
dans l'atmosphère terrestre mais également dans les
océans.
Note : (*) La Mission spatiale CoRoT, lancée le 27 décembre 2006, a été développée et est exploitée par le CNES, avec la contribution de l'Autriche, la Belgique, le Brésil, l'ESA (RSSD and Science Programme), l'Allemagne et l'Espagne.
Référence : Belkacem et al: Solar-like oscillations in a massive
star
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Le champ magnétique de l'étoile Véga enfin détecté
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La première détection
d'un champ magnétique sur l'étoile Véga, vient
d'être réalisée. Cette mesure a été
obtenue par une équipe d'astronomes du Laboratoire d'Astrophysique
de Toulouse-Tarbes (LATT : INSU-CNRS, Université Paul Sabatier,
Observatoire Midi Pyrénées) qui ont utilisé
le télescope de 2 m de diamètre Bernard Lyot (INSU-CNRS)
du Pic du Midi équipé du spectropolarimètre
NARVAL (1). Cette découverte, qui arrive après plusieurs
tentatives infructueuses, devrait marquer un tournant dans notre
compréhension du magnétisme stellaire et de son influence
sur l'évolution des étoiles. Ce résultat est
publié dans la revue Astronomy and Astrophysics et fait l'objet
d'un communiqué de presse.
Source "First evidence of a magnetic field on Vega Towards a new class of magnetic A-type stars". F. Lignières, P. Petit T. Böhm and M. Aurière. (Article en pdf dans Astronomy and Astrophysics.)
Note(s) L'instrument NARVAL a été financé par la Région Midi-Pyrénées, l'INSU-CNRS, le MESR, le Conseil Général des Hautes Pyrénées et l'Union européenne.
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La première image du télescope spatial Herschel
: Herschel a ouvert les "yeux" le 14 Juin et l'instrument PACS (Photoconductor
Array Camera and Spectrometer) a obtenu des images de M51, "la galaxie
du Tourbillon", pour un premier test d'observation. Les scientifiques ont obtenu
des images en trois couleurs qui démontrent clairement la supériorité
de Herschel, le plus grand télescope spatial infrarouge jamais envoyé
dans l'espace.
La comète
127P/Holt-Olmstead, qui avait été observée
pour la dernière fois le 23 Novembre 2003 à l'occasion de son
retour au périhélie de Juin 2003, a été retrouvée par Richard Miles (Haleakala-Faulkes Telescope
North) le 06 Juin 2009.
Dernières images capturées par la HDTV de KAGUYA
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La JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency) et la NHK (Japan Broadcasting Corporation) viennent de publier les dernières images prises par la caméra à haute définition HDTV à bord de l'explorateur lunaire "KAGUYA" avant sa chute finale contrôlée sur la Lune. KAGUYA a été lancé le 14 Septembre 2007, et a été contrôlé pour chuter sur la Lune le 11 Juin 2009, lorsque sa mission s'est achevée.
La série d'images capturées en continu a été prise avec un intervale d'environ une minute par la HDTV tandis que KAGUYA était manoeuvré pour réduire son altitude vers le point d'impact (aux environs du cratère Gill). Les dernières images ont été prises avant l'entrée de KAGUYA dans le secteur ombragé où son atterrissage final s'est produit.
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En route pour la Lune
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Le lancement des deux sondes de la NASA à destination de la Lune s'est déroulé avec succès. Une fusée Atlas V et son étage supérieur Centaur a décollé de la station de l'Air Force de Cape Canaveral en Floride le 18 Juin 2009 à 21h32 UTC en emportant les sondes LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) et LCROSS (Lunar Crater Observation and Sensing Satellite). Quarante cinq minutes plus tard, à 22h16 UTC, la sonde LRO s'est séparée en direction de la Lune.
LRO entrera en orbite lunaire quatre jours plus tard, le 23 juin à 09h43 UTC, à une altitude d'environ 50 km au-dessus de la surface lunaire, pour la photographier et établir une cartographie plus détaillée que celles existantes. Une attention particulière sera portée sur les régions polaires de la Lune, inexplorées jusqu'à lors. Les images en haute résolution de la caméra de LRO aideront également à identifier des sites d'atterrissage pour des missions futures d'exploration.
La petite sonde LCROSS, quant à elle, restera attachée au sommet de l'étage Centaur jusqu'au 09 Octobre. A cette date, LCROSS se détachera de la fusée et 7 heures plus tard les deux objets entreront en collision avec le pôle sud lunaire afin de soulever des débris de roches et de poussières à haute altitude dans le but d'en observer la composition chimique depuis la Terre. La sonde LCROSS aura 4 minutes pour observer le nuage créé par l'étage Centaur avant de s'écraser elle-même.
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Des
nouvelles images apportent la preuve de l'existence d'un ancien lac sur Mars
: Des nouvelles images transmises par l'instrument HiRISE (High Resolution Imaging
Science Experiment) de la sonde orbitale Mars Reconnaissance suggèrent
la présence, il y a des milliards d'années, d'un lac conséquent
sur Mars, apportant une preuve de plus que de l'eau s'est trouvée sur la
planète rouge.
La caméra astronomique la plus rapide et la plus sensible au monde
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Une caméra plus rapide que le scintillement des étoiles !
Le développement d'une nouvelle caméra
ultrarapide pouvant prendre 1.500 images à la seconde dans
une obscurité quasi complète constitue une avancée
majeure pour la prochaine génération de télescopes
au sol. Les premières images de cette caméra de haute
précision en très faible lumière ont été
obtenues grâce à un effort conjoint de l'ESO et de
trois laboratoires français du INSU-CNRS (1). C'est un composant
clé de la prochaine génération d'instruments
d'optique adaptative pour le "Very Large Telescope" (VLT)
de l'ESO, fer de lance européen de l'astronomie au sol.
OCam et son détecteur, le CCD220 développé par l'industriel britannique e2v technologies, résout ce dilemme en étant non seulement très rapide mais aussi extrêmement sensible, réalisant ainsi un bond en avant remarquable dans le domaine. Comme tout équipement électronique, une caméra CCD souffre d'un bruit de lecture. OCam présente un bruit de lecture dix fois moindre que les caméras installées sur le VLT aujourd'hui, ce qui la rend beaucoup plus sensible et donc capable de capter la plus infime quantité de lumière.
« Grâce à cette technologie, tous les instruments de nouvelle génération du Very Large Telescope de l'ESO disposeront des meilleures images possibles, avec une précision inégalée » déclare Jean-Luc Gach du LAM à Marseille qui a dirigé l'équipe qui a construit la caméra.
« Nous allons maintenant poursuivre sur notre lancée et développer, avec nos partenaires industriels et académiques, les détecteurs d'optique adaptative qui seront requis pour le futur télescope européen de 42 mètres le "European Extremely Large Telescope" » ajoute Norbert Hubin.
Utilisant un détecteur très sensible développé au Royaume-Uni, un système de contrôle développé en France, avec des contributions allemandes et espagnoles, OCam est un merveilleux exemple de coopération européenne réussie, puisque OCam sera largement diffusée et produite commercialement.
Film présentant la rapidité d'imagerie et la grande sensibilité de la caméra OCam
OCam et le CCD220 sont le résultat de 5 années de travaux financés par la Commission Européenne, l'ESO et l'INSU-CNRS dans le cadre du projet OPTICON du 6ème Programme Cadre de Recherche et Développement de l'Union Européenne. Le développement du CCD220, sous la supervision de l'ESO, a été mené par l'industriel britannique e2v technologies, l'un des leaders mondiaux dans la fabrication de détecteurs scientifiques. L'activité OPTICON correspondante a été menée sous la responsabilité du Laboratoire d'Astrophysique de Grenoble. La caméra OCam a été construite par une équipe d'ingénieurs français du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, du LAOG et de l'Observatoire de Haute-Provence. Ce projet à succès continuera dans le 7ème Programme Cadre de Recherche et Développement de l'Union Européenne, avec les mêmes partenaires et dans le but de développer un détecteur et une caméra encore plus puissants et capable de travailler avec les étoiles laser artificielles. Ce projet est indispensable pour garantir la qualité des images du futur Extremely Large Telescope européen de 42 mètres de diamètre.
Note : Laboratoire d'AstrOphysique de Grenoble (LAOG –INSU-CNRS, Université Joseph Fourier ; Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble) ; Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (LAM –INSU-CNRS, Université de Provence ; Observatoire Astronomique de Marseille Provence) ; Observatoire de Haute Provence (OHP – INSU-CNRS ; Observatoire Astronomique de Marseille Provence).
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Io proche de l'équilibre thermique
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Io est-il en équilibre thermique? En utilisant des observations astrométriques des quatre satellites galiléens de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) couvrant la période 1891-2007, un groupe de chercheurs de l'Observatoire de Paris (IMCCE) et de l'Observatoire royal de Belgique a montré que la chaleur induite par les marées à l'intérieur de Io correspond au flux de chaleur observé en surface. La dissipation dans Jupiter induite par les effets de marées créés par Io a également été trouvée proche de sa limite supérieure attendue. C'est la première fois que la dissipation par effet de marée a été mesurée dans une planète géante grâce à l'astrométrie. Ces résultats sont publiés dans le journal Nature du 18 juin 2009.
Observée pour la première fois par la sonde Voyager 1 en 1979, la forte activité volcanique de Io est très vraisemblablement due aux effets de marée créés par Jupiter sur son satellite, ces derniers étant responsables de déformations périodiques générant un chauffage important provoqué par friction interne. Le flux de chaleur associé à cette activité géologique a été quantifié par le rayonnement infra-rouge de Io. Cependant, on ignorait si la quantité de chaleur produite dans l'intérieur du satellite était assez importante pour expliquer la perte d'énergie observée en surface.
Afin de quantifier la quantité de chaleur produite, une équipe de chercheurs menée par V. Lainey et regroupant des astronomes de l'Observatoire de Paris/IMCCE et de l'Observatoire royal de Belgique a déterminé la perte d'énergie orbitale de Io induite par les marées. En effet, tandis que de la chaleur est créée dans le satellite par friction, une perte d'énergie orbitale se produit et rapproche Io de Jupiter, le faisant accélérer sur son orbite. Au contraire, la dissipation de marée dans Jupiter tend à éloigner Io de la planète tandis que la rotation de Jupiter décélère, comme c'est le cas pour le système Terre-Lune. Ainsi, deux effets opposés modifient l'orbite de Io: une décélération due à la dissipation dans Jupiter et une accélération due à la dissipation dans Io.
L'idée de déterminer la dissipation par marées dans Io à partir de son évolution orbitale n'est pas nouvelle. Cependant, toutes les études précédentes échouèrent par manque d'une modélisation suffisamment précise de la dynamique orbitale des quatre satellites galiléens. Utilisant un nouveau modèle dynamique de ces satellites et un ensemble d'observations astrométriques (observations de position des satellites sur la sphère céleste) couvrant une période supérieure à un siècle et incluant de nouvelles techniques particulièrement précises (comme celle de l'observation des occultations et éclipses mutuelles), les auteurs de cet article ont réussi à quantifier la dissipation de marées dans Io et Jupiter à partir de l'accélération orbitale de Io. Ils ont pu en déduire que Io est très proche de l'équilibre thermique, ce qui a des conséquences importantes sur la modélisation interne de Io, en particulier sur le mécanisme de transport de chaleur. La dissipation dans Jupiter a également pu être quantifiée et trouvée proche de sa limite supérieure attendue par l'étude de l'évolution à long terme supposée du système. C'est la première fois que la dissipation induite dans une planète géante par effets de marées est mesurée grâce à l'astrométrie. Cela montre qu'une dissipation forte peut exister dans les planètes géantes (essentiellement gazeuses), ce qui est un point clé pour mieux comprendre l'évolution orbitale passée des satellites et pourrait bien avoir des conséquences sur l'étude des planètes extra-solaires.
Référence : Strong tidal dissipation in Io and Jupiter from astrometric observations, V. Lainey, J.-E. Arlot, Ö. Karatekin & T. Van Hoolst, Nature, 18/06/2009
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Dans
un papier intitulé "A
Survey for Satellites of Venus" qui sera publié en Juillet 2009
dans la revue scientifique Icarus, Scott S. Sheppard (Carnegie, DTM)
et Chadwick A. Trujillo (Gemini) ont présenté une étude
systématique pour des satellites de Vénus en utilisant le télescope
Baade-Magellan de 6,5 mètres et l'imageur CCD à grand champ IMACS
à l'Observatoire de Las Campanas au Chili. Dans la partie externe de
la sphère de Hill la recherche était sensible à une magnitude
limite d'environ 20.4 (bande R), ce qui correspond à des satellites avec
un rayon de quelques centaines de mètres en supposant un albedo de 0,1.
Dans les parties intérieures de la sphère de Hill la lumière
dispersée de Vénus a limité la détection aux satellites
d'environ un kilomètre ou plus. Bien que plusieurs astéroïdes
de la ceinture principale aient été trouvés, aucun satellite
(lune) de Vénus n'a été détecté.
Comète P/2009 L2 (Yang-Gao)
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Jin Beize (Beijing, Chine) a annoncé la découverte d'une comète par les astronomes amateurs chinois Rui Yang (Hangzhou, Zhejiang, Chine) et Xing Gao (Urumqi, Xinjiang, Chine) sur des images prises avec un Canon 350D (+ 10.7-cm f/2.8 camera lens) le 15 Juin 2009 à l'Observatoire Xingming (Mt Nanshan, dans la province chinoise de Xinjiang) dans le cadre du Xingming Observation Nova Survey.
Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center et l'annonce de Jin Beize sur la Comets Mailing List, la comète a été confirmée par E. Guido et G. Sostero (RAS Observatory, Mayhill), par L. Elenin (Tzec Maun Observatory, Mayhill), par P. Camilleri et E. Prosperi (Grove Creek Observatory, Trunkey), par M. Suzuki, R. Ligustri, E. Bryssinck, C. Jacques, et E. Pimentel (RAS Observatory, Moorook), par T. Chen et G.-T. Gao (JiangNanTianChi Observatory, Mt. Getianling), par T. Sakamoto et S. Urakawa (Bisei Spaceguard Center--BATTeRS) et par Y. Ikari (Moriyama).
Xing Gao a à son actif la découverte de plusieurs comètes sur les images transmises par le coronographe LASCO C2 du satellite SOHO et s'est illustré également en Février 2008 en découvrant avec Tao Chen la comète C/2008 C1 (Chen-Gao) .
L'Observatoire Xingming est nommé en l'honneur de Xing-Ming Zhou, l'un des chasseurs de comètes amateurs les plus connus décédé à l'âge de 39 ans dans un accident de la route le 05 Août 2004. http://home.earthlink.net/~tonyhoffman/xingming.htm
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2009 L2 (Yang-Gao) indiquent un passage au périhélie le 19 Mai 2009 à une distance d'environ 1,3 UA du Soleil, et une période de 6,6 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 21 Mai 2009 à une distance d'environ 1,3 UA du Soleil, et une période de 6,3 ans.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Découverte d'une inclusion surprenante dans la météorite d'Isheyevo
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Une étrange inclusion dans la météorite d'Isheyevo vient d'être découverte par une équipe du Muséum et de l'INSU-CNRS associée aux Universités de Lille et Grenoble. Cette inclusion, minéralogiquement primitive et riche en matière organique, présente des excès d'azote lourd les plus élevés jamais mesurés en laboratoire. Cette découverte remettrait en cause les modèles actuels de formation du système solaire. Les résultats sont publiés cette semaine dans la revue PNAS.
Une équipe du Laboratoire de Minéralogie
et Cosmochimie du Muséum (UMR 7202 MNHN/CNRS) associée
à des chercheurs de l'Université de Florence (Italie),
du Laboratoire de structures et propriétés de l'état
solide (1) et du Laboratoire de planétologie de Grenoble
(2), rapporte, dans un article à paraître cette semaine
dans les PNAS, la découverte d'une étrange inclusion
dans la météorite d'Isheyevo. La minéralogie
de cette inclusion (silicates anhydres de magnésium et de
fer) est semblable à celle de certaines micrométéorites
antarctiques ou stratosphériques. Elle pourrait indiquer
une origine cométaire. Cependant, cette inclusion mesure
~ 0.5 mm et donc a un volume 30000 fois plus élevé
que les micrométéorites.
Note : (1) CNRS/Université des Sciences et Technologies
de Lille/Ecole nationale supérieure de chimie de Lille
Référence : Giacomo Briani, Matthieu Gounelle, Yves Marrocchi, Smail Mostefaoui, Hugues Leroux, Eric Quirico, and Anders Meibom. Pristine extraterrestrial material with unprecedented nitrogen isotopic variation. PNAS, 15 juin 2009
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Le chauffage du vent solaire se situe à l'échelle électronique
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Des chercheurs du laboratoire
de Physique des Plasmas, en analysant des données provenant
des satellites Cluster (ESA), explicitent le processus du chauffage
du vent solaire. L'énergie engendrée par la turbulence
est transférée des grandes échelles, 100 km,
aux petites échelles électroniques, 10 km. Ceci permettrait
d'expliquer les processus d'accélération des électrons,
processus que l'on rencontre dans la couronne solaire, mais aussi
dans différents environnements astronomiques.
En utilisant les données des satellite Cluster
(ESA), une équipe associant des chercheurs du Laboratoire
de Physique des Plasmas (LPP : CNRS, Ecole Polytechnique, Universités
de Paris 6 et de Paris 11), de la NASA et de l'Institut Suédois
de Recherches Spatiales vient de réaliser une percée
dans la compréhension du phénomène de la turbulence
dans le vent solaire. Grâce aux données à très
haute résolution des magnétomètres alternatifs
conçus et fabriqués au LPP, embarqués sur Cluster,
ils ont pu ''suivre'' pour la première fois le transfert
de l'énergie des grandes échelles (105 km) jusqu'au
petites échelles (10 km) dans le plasma du vent solaire.
Ceci a d'abord permis de remettre en cause une idée reçue
selon laquelle une très grande partie de l'énergie
de la turbulence se dissipe à l'échelle des protons
( 100 km). Ils ont en effet montré que l'énergie continue
sa cascade vers les échelles plus petites et que les protons
n'acquièrent en réalité qu'une fraction de
cette énergie, et donc ne sont chauffés que partiellement.
Les chercheurs ont pu aussi, et pour la première fois, localiser
clairement l'échelle de dissipation qui est à l'échelle
électronique.
Pour en savoir plus :
Référence : "Evidence of a Cascade and Dissipation
of Solar-Wind Turbulence at the Electron Gyroscale".
F. Sahraoui, M. L. Goldstein, P. Robert, Yu. V. Khotyaintsev. Physical
Review Letters (102, 231102 (2009)).
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Participez à une mission spatiale : aidez l'ESA à
choisir un nom pour le prochain vol d'un Européen vers l'ISS. Au
vu de l'enthousiasme rencontré lors des précédentes compétitions
pour trouver un nom aux missions des astronautes européens, la Direction
des vols habités de l'ESA donne une nouvelle fois aux citoyens européens
la possibilité de participer à une mission spatiale en proposant
un nom pour la mission sur la Station spatiale internationale de l'astronaute
de l'ESA Christer Fuglesang.
A l'approche
de l'équinoxe 2009 de la planète Saturne, la sonde Cassini a détecté
des structures
verticales, de 150 fois l'épaisseur des anneaux, créées
par la petite lune Daphnis projettant de longues ombres à travers les
anneaux de Saturne.
Une nouvelle explication de la corrélation entre planètes géantes et métallicité des étoiles
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Depuis la découverte à l'Observatoire de Haute Provence d'une planète en orbite autour de l'étoile 51 Peg en 1995, près de 300 systèmes planétaires ont été découverts. La seule caractéristique qui semble singulariser les étoiles hôtes de ces systèmes est leur métallicité (l'abondance d'éléments plus lourds que l'hélium dans l'atmosphère de l'étoile). Ces étoiles (majoritairement des 'naines', c'est à dire des étoiles dans la phase de séquence principale) sont, en moyenne bien plus 'métalliques' que la plupart des étoiles de champ. Jusqu'à présent, cette particularité a été expliquée en supposant que la formation de planètes géantes, ou "Jupiters", devait être favorisée dans les disques circumstellaires plus riches en métaux. Une nouvelle interprétation suggère que le pourcentage d'étoiles présentant des exoplanètes géantes, ou "taux de Jupiters", pourrait dépendre de la densité de gaz H2 dans le disque galactique, décroissante depuis l'intérieur du disque vers sa périphérie. La corrélation observée résulterait alors de la présence au voisinage solaire d'étoiles en provenance des régions internes du disque galactique.
Deux observations récentes sont venues compliquer la corrélation entre metallicité et taux de détection d'exoplanètes.
(a) La première est que, contrairement aux naines, les étoiles géantes et les étoiles 'massives' du voisinage solaire autour desquelles on a découvert des exoplanètes ne sont pas particulièrement riches en métaux.
(b) La seconde observation montre qu'à [Fe/H]<-0.2 dex, c'est à dire pour des étoiles moyennement déficientes en métaux, on détecte plus d'exoplanètes autour d'étoiles de la population du disque épais que du disque mince (Haywood 2008 A&A, 482, 673), mettant de nouveau à mal la corrélation métallicité-taux d'exoplanètes.
On montre dans un article récent (Haywood 2009) que ces deux particularités peuvent être expliquées moyennant une révision radicale de l'interprétation de la corrélation entre métallicité et taux d'exoplanètes.
Les dernières années ont mis en évidence l'importance des effets de ce qu'on appelle le 'mélange radial' dans le disque galactique. Ce mélange radial est la conséquence de processus dynamiques mal identifiés, mais qui sont responsables de la 'migration' d'étoiles dans le disque. Des étoiles nées dans le disque galactique interne peuvent se retrouver, en quelques milliards d'années, dans les parties externes du disque, et vice-versa. L'enrichissement en métaux du disque interne étant plus rapide que celui du disque externe, les étoiles y sont en moyenne plus riches en métaux que celles nées dans les régions externes du disque.
Le mélange radial permet une explication naturelle des points (a) et (b) si le taux d'exoplanètes dépend en fait du lieu où se sont formées les étoiles. En effet, les géantes et les étoiles massives sont des étoiles en moyenne plus jeunes que les naines. L'effet du mélange radial est 'séculaire', il dépend du temps. Les échantillons composés d'étoiles plus vieilles sont donc davantage contaminés par les objets en provenance du disque interne. Les étoiles 'jeunes' (<1-2 milliards d'années) sont, elles, peu affectées par le mélange radial.
Il est également possible d'expliquer le point (b), parce que si les étoiles du disque épais sont déficientes, on pense que leur origine est locale ou dans le disque interne. Malgré une métallicité similaire, elles sont donc d'origine très différente des étoiles du disque mince.
Tout ceci suggère fortement que, plutôt que de la métallicité, c'est de la distance au centre galactique que dépend le taux de Jupiters. La question est alors de savoir quelle propriété pourrait être responsable de cette dépendance ? Un candidat interessant est la densité de gaz H2. L'hydrogène moléculaire est en effet le constituant principal des disques circumstellaires et des Jupiters. 70% du H2 galactique se trouve à l'intérieur du rayon galactique solaire. Sa densité augmente dans le disque interne, jusqu'à atteindre un maximum à environ 3-5 kpc du Soleil, formant ce qui est appelé l'anneau moléculaire. Sa densité y est 4 à 5 fois celle estimée à la position du Soleil, en proportion du taux d'exoplanètes local (4%) et celui mesuré sur les étoiles riches en métaux (25%).
Référence On the correlation between metallicity and
the presence of giant planets
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L'impact du vaisseau spatial japonais Kaguya sur la Lune le
10 Juin 2009 a été observé avec succès par Jeremy
Bailey (UNSW) et Steve Lee (AAO) avec l'AAT (Anglo-Australian Telescope) de
3,9-m à Siding Spring, Australie. L'impact s'est produit à approximately
18:25:10 UTC, à quelques secondes de l'horaire prévu.
L'étoile supergéante rouge Bételgeuse,
la brillant étoile rouge dans la constellation d'Orion, a régulièrement
diminué au cours des 15 dernières années, selon les chercheurs
de l'Université de Californie, Berkeley.
Les astronomes
employant la rangée submillimétrique placé sur Mauna Kea
en Hawaï ont trouvé un objet massif au repos dans un nuage sombre
qui est susceptible d'être l'ancêtre direct d'une étoile massive ou d'étoiles.
Ce pourrait être la première fois que des scientifiques ont été
en mesure de voir une telle région avant que des étoiles massives
se forment.
L'utilisation
du guidage laser et de la technique de l'optique adaptative a permis aux astronomes
de sonder la nature de galaxies massives dans le jeune Univers.
Les astronomes
ont enfin découvert des étoiles nouvellement nées au centre chaotique
et inhospitalier de notre galaxie de la Voie lactée. La découverte
a été faite en utilisant la vision infrarouge du télescope
spatial Spitzer.
Les étoiles
d'un type récemment découvert, baptisées étoiles
naines ultra froides, font de jolies balades hors des sentiers battus lorsqu'elles
orbitent autour de la Voie lactée. L'une d'elle pourrait être en
fait une
visiteuse qui trouve son origine dans une autre galaxie.
Des débris cosmiques abandonnés loin du reste
de la collision de galaxies ont été constatés par le télescope
Subaru au sommet du Mauna Kea, à Hawaii. Les champs de débris
pourraient faire la lumière sur la formation des galaxies et d'activité
de starburst au début de l'Univers en permettant aux astronomes de retracer
les trajectoires des galaxies en collision avant leur fusion.
SNR 0104-72.3 : le reste de supernova est un suspect inhabituel
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Une nouvelle image de l'observatoire de rayons X Chandra montre un reste de supernova avec un aspect différent. Cet objet, connu sous le nom de SNR 0104-72.3 (SNR 0104 en abrégé), est dans le petit nuage de Magellan, une petite galaxie voisine de la Voie lactée. Les astronomes pensent que SNR 0104 est ce qui reste d'une soi-disant supernova de type Ia causée par l'explosion thermonucléaire d'une naine blanche.
Dans cette composition faite des rayons X de Chandra en violet et infrarouge, et des données de Spitzer en vert et rouge, SNR 0104 semble différente à d'autres probables restes de type Ia trouvés dans notre propre Galaxie. Tandis que les objets tels que les restes de supernova Kepler et Tycho apparaissent circulaires, la forme de SNR 0104 dans les rayons X ne l'est pas. Au lieu de cela, l'image est dominée par deux lobes lumineux d'émission (vue vers le haut à droite et en bas à gauche). La grande quantité de fer dans ces lobes indique que SNR 0104 a été probablement formé par une supernova de type Ia.
Une explication possible pour cette structure est que l'explosion de la naine blanche elle-même était fortement asymétrique et a produit deux jets de fer. Une autre possibilité est que l'environnement compliqué vu dans l'image est responsable. Les enveloppes vertes sur les côtés gauche et droit de SNR 0104 correspondent au matériel environnant qui a été balayé par l'explosion. Ainsi, la forme inhabituelle du reste pourrait être provoquée par un manque de matériel vers le nord et le sud de l'étoile qui interrompt la trajectoire des débris stellaires. Cette explication, cependant, est toujours en question et les scientifiques espèrent que plus de données de Chandra et d'autres télescopes aideront à règler le débat.
La présence d'une étoile massive voisine et d'enveloppes de gaz et de poussières vus dans la vue grand champ de Spitzer montre que SNR 0104 pourrait être situé dans une région de formation d'étoiles. Ceci suggère que SNR 0104 peut appartenir à une classe peu étudiée de soi-disant "prompt" supernovae de type Ia provoquées par la disparition de plus jeunes et plus massives étoiles que la moyenne. Encore une fois, plus de données seront nécessaires pour tester cette théorie.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
"OBJECTIFS TERRE : La révolution des satellites"
à la Cité des Sciences à Paris : Le 16 juin 2009, à
l'occasion de l'Année mondiale de l'Astronomie, la Cité des Sciences
et de l'Industrie à Paris (France) dévoile sa nouvelle exposition
permanente dédiée à l'espace et à l'exploration
terrestre. L'ESA y a apporté son soutien, notamment avec ses programmes
d'Observation de la Terre et de Vols habités.
En novembre
2008, Caroline Moore, une étudiante new-yorkaise de 14 ans, a découvert
une supernova dans une galaxie voisine, faisant d'elle la plus jeune personne
à ce jour à faire ce genre de découverte. Les observations
additionnelles ont déterminé que l'objet, appelé SN 2008ha,
est un nouveau type d'explosion stellaire, 1000 fois plus puissante qu'une nova
mais 1000 fois moins puissante qu'une supernova. Les astronomes pensent que
ce pourrait être la supernova la plus faible jamais vue.
Des astronomes
annoncent qu'une séquence d'images collectée avec le réseau
submillimétrique du Smithsonian révèle clairement la présence
d'un disque moléculaire en rotation satellisant le jeune
système binaire V4046 Sagittarii.
Des astronomes
ont confirmé une manière efficace de rechercher les atmosphères
de planètes pour des signes de vie, améliorant énormément
nos chances de trouver la vie extraterrestre en dehors de notre système
solaire.
De nouveaux
calculs indiquent que, dans les systèmes stellaires voisins, les forces
de marées exercées sur les planètes par la pesanteur de
leur étoile parente pourrait limiter ce qui est considéré comme la zone habitable
et changer les critères pour les planètes où la vie pourrait
potentiellement prendre racine.
Mercure, Mars, Vénus, la Terre : le choc des planètes !
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Des collisions entre Mercure,
Mars, Vénus et la Terre sont-elles envisageables ? Pour répondre
à cette question, l'équipe de l'Institut de mécanique
céleste et de calcul des éphémérides
(Observatoire de Paris/UPMC/INSU-CNRS) menée par l'astronome
Jacques Laskar vient de réaliser une étude statistique
inédite sur l'évolution du Système solaire.
Dans 1 % des cas environ, les calculs conduisent à des collisions
entre planètes ou entre une planète et le Soleil en
moins de 5 milliards d'années. Ces résultats sont
publiés dans la revue Nature datée du 11 juin
2009.
Notes 1 - Laskar, J., 1989. A numerical experiment on the chaotic behavior of the Solar System. Nature 338, 237–238
Source Existence of collisional trajectories of Mercury, Mars and Venus with the Earth. Laskar, J. & Gastineau, M., Nature, 11 juin 2009.
INSU/CNRS http://www.insu.cnrs.fr/co/ama09/mercure-mars-venus-la-terre-le-choc-des-planetes-0
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
La méthode
standard pour l'estimation de l'âge des pulsars est connue pour produire
des résultats peu fiables, notamment pour les pulsars millisecondes.
Les pulsars ordinaires ont tendance à tourner un certain nombre de fois
par seconde, et ils ralentissent peu à peu avec l'âge. Dans des
systèmes binaires, les échanges de matière peuvent conduire
à des accélérations phénoménales. Des astronomes
de l'Université de Californie, Santa-Cruz, ont mis au point une méthode de calcul de datation tenant compte des
phénomènes de ralentissement ou d'accélérations.
Une étude
réalisée avec le télescope Keck de 10 mètres indique
que les sursauts gamma sans contrepartie optique sont produits
dans des galaxies tout à fait normales, situées à des distances
raisonnables et non aux confins de l'univers. Ils ont simplement lieu dans des
régions obscurcies par d'épais nuages de poussières.
Les astronomes
Karl Gebhardt (University of Texas, à Austin) et Jens Thomas (Max Planck
Institute for Extraterrestrial Physics) ont utilisé de nouvelles techniques
de modélisation par ordinateur pour découvrir que le trou noir
au coeur de la M87, une des plus grandes galaxies géantes voisines, est
deux à trois fois plus massif qu'ont le pensait précédemment.
Pesant 6.4 milliards fois la masse du Soleil, c'est le trou noir le plus massif jamais mesuré avec une
technique solide, et suggère que les masses admises de trou noir dans
de grandes galaxies voisines puissent être de quantités semblables.
Ceci a des conséquences pour les théories de la façon dont
les galaxies se forment et se développent, et pourrait même résoudre
un paradoxe astronomique de longue date.
Des chercheurs
de l'Ohio State University ont trouvé une manière de mesurer les distances à des objets trois fois plus loin
dans l'espace que précédemment possible, par l'extension d'une
technique de mesure courante. Ils ont découvert que l'un des rares type
d'étoile géante souvent négligé par les astronomes,
les céphéides de période ultra-longue (Céphéides
ULP), pourrait faire un excellent indicateur pour des distances allant jusqu'à
300 millions d'années-lumière - et au-delà. En cours de
route, ils ont également appris de nouvelles choses sur la manière
dont les étoiles évoluent.
Une nouvelle fenêtre sur les premières étoiles de l'Univers
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La découverte de
l'astre le plus lointain connu par l'homme ouvre une nouvelle fenêtre
sur une période encore inexplorée de l'histoire de
notre Univers: celle de la formation des premières étoiles
et des premières galaxies qui a conduit à l'Univers
que nous connaissons actuellement.
Le 23 avril dernier à 7h55 le satellite Swift de la NASA a détecté un éclair de rayons gamma d'une durée de 10 secondes qu'il a rapidement localisé. Cet événement a été baptisé GRB 090423, (GRB pour "Gamma-Ray Burst") suivi de la date à laquelle le sursaut a été détecté. En même temps qu'il tournait pour orienter ses télescopes visibles et à rayons X en direction du sursaut, plusieurs télescopes faisaient de même sur la Terre. Dans les minutes qui ont suivi l'alerte le sursaut était observé par divers télescopes qui ont fourni des résultats étonnants : les télescopes équipés de caméras visibles ne détectaient aucune trace de l'explosion tandis que ceux qui étaient équipés de caméras infrarouges, comme le télescope anglais UKIRT et le télescope Gemini à Hawaii, détectaient une nouvelle étoile plutôt brillante. Rapidement les astronomes ont compris qu'il pouvait s'agir d'une explosion extrêmement distante dont la lumière avait été décalée vers le rouge par l'expansion de l'Univers. Une dizaine d'heures après le sursaut gamma plusieurs observations couvrant simultanément les deux domaines visibles et infrarouge (spectres obtenus au télescope italien TNG des îles Canaries et au Very Large Telescope de l'ESO et observations photométriques réalisées avec le télescope allemand GROND – figure 2) ont pleinement confirmé cette hypothèse audacieuse. Ces mesures ont révélé une explosion ayant eu lieu lorsque l'Univers avait seulement 4% de son âge actuel (soit 630 millions d'années, ce qui correspond à un décalage vers le rouge z = 8,1). Les auteurs de ces observations venaient d'identifier l'astre le plus lointain jamais observé par l'homme, une explosion stellaire tellement lumineuse qu'elle a pu être détectée après que la lumière ait voyagé pendant 13 milliards d'années.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
L'explorateur lunaire "KAGUYA" achèvera sa
mission scientifique de cartographie de la Lune par un impact controlé
sur la surface lunaire le 10 Juin 2009 à 18h30 UTC. Le site d'impact est prévu près de 80° Est/
63° Sud.
Cratères et canaux dans Hephaestus Fossae
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L'instrument HRSC (High Resolution Stereo Camera) sur l'orbiteur Mars Express de l'ESA a obtenu des images de Hephaestus Fossae, une région sur Mars parsemée de cratères et de systèmes de canaux.
Hephaestus Fossae se trouve à environ 21°
Nord et 126° Est sur la Planète rouge. Nommée
d'après le dieu grec du feu, elle s'étend sur plus
de 600 kilomètres sur le flanc occidental d'Elysium Mons
dans la région d'Utopia Planitia.
Obtenues le 28 Décembre 2007, les images ont une résolution au sol d'environ 16 mètres par pixel. Elles montrent que la région a des systèmes de canaux d'origine inconnue.
Les images couvrent 170 x 80 kilomètres carrés, un secteur presque aussi grand que le Montenegro. La surface est la plupart du temps plane, et est couverte par plusieurs petits cratères d'impact de 800-2.800 m de diamètre. De plus petits cratères sont dispersés à travers la région entière.
Le côté gauche de l'image montre un grand cratère d'impact mesurant 20 kilomètres de diamètre. Couvrant un secteur d'approximativement 150 kilomètres carrés, un cratère de cette taille sur Terre pourrait héberger des villes telles que Bonn ou Kiel. Contrairement aux cratères plus petits, il montre une couverture d'éjecta avec des formes d'écoulement entourant le bord.
Les grands cratères se sont formés quand du matériel meuble a été éjecté en raison de l'impact, et les plus petits se sont formés en raison d'impacts secondaires, lorsque du matériel plus compact a été éjecté sur une trajectoire ballistique et a percuté le cratère original à des distances variables.
La majeure partie de l'eau martienne existe sous forme de glace à fleur de terre. La présence d'une couverture d'éjecta et de canaux d'écoulement autour du cratère suggèrent que l'impact primaire pourrait avoir pénétré assez la surface pour faire fondre un réservoir d'eau congelé enterré.
Puisque les plus petits cratères d'impact ne montrent ni une couverture d'éjecta ni n'importe quel genre de canal d'écoulement, ils n'ont pas percuté la surface assez fortement pour atteindre la glace à fleur de terre. Il est possible de calculer la profondeur d'un réservoir d'eau congelé possible sous la surface en déterminant la profondeur des cratères d'impact.
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Météorologie : la première carte de la couverture nuageuse de Titan
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La première carte
des nuages de Titan va permettre d'enrichir la compréhension
du fonctionnement des systèmes atmosphériques planétaires.
De 2004 à 2007, plus de deux cent nuages ont été
observés sur ce satellite de Saturne.
Avec les observations de VIMS, entre juillet 2004,
date de l'arrivée de la sonde Cassini en orbite autour de
Saturne, et décembre 2007, le seul modèle climatique
prédisant la distribution nuageuse de Titan (3) se voit confirmé.
La circulation atmosphérique globale (i.e. à l'échelle
du satellite) joue un rôle primordial dans l'apparition et
la répartition des nuages. Dans l'hémisphère
d'été, des nuages de méthane se forment à
proximité du pôle et autour de 40° de latitude
: ils sont le résultat du réchauffement saisonnier
de la surface de Titan, suffisant pour permettre une forte évaporation
du méthane. L'élévation de cet air chargé
en méthane est canalisée par la circulation générale
de l'atmosphère, formant ainsi sporadiquement des nuages
par condensation à des latitudes bien délimitées.
Dans l'hémisphère d'hiver, la circulation générale
dicte aussi la formation de nuages. La couverture nuageuse y est
en revanche d'une nature différente : au delà de 60°
de latitude, la branche de la circulation d'air, descendante cette
fois-ci, apporte en continu de l'éthane depuis la haute atmosphère,
qui se condense pour former des nuages plus bas (au niveau de régions
plus froides). Tout au long de la période d'étude,
entre 2004 et 2007, les observations de VIMS confirment ainsi le
modèle climatique, aussi bien dans l'hémisphère
sud (été) que nord (hiver).
Notes 1 - Laboratoire Astrophysique, Interactions, Multi-échelles (AIM), Université Paris Diderot, INSU-CNRS, CEA/Irfu ; Laboratoire de Planétologie et Géodynamique de Nantes, INSU-CNRS, Université de Nantes ; Groupe de Spectrométrie Moléculaire et Atmosphérique, CNRS, Université Reims Champagne-Ardenne. 2 - La mission Cassini-Huygens est une mission spatiale conjointe des agences spatiales américaine (NASA), européenne (ESA) et italienne (ASI). 3 - Voir communiqué de presse INSU-CNRS du 12/01/2006 : http://www.insu.cnrs.fr/a1651,prevision-climatique-titan-temps-brumeux-nuageux.html
Référence "Global circulation as the main source of cloud activity on Titan", S. Rodriguez , S. Le Mouélic , P. Rannou , C. Sotin, G. Tobie , J.W. Barnes, C.A. Griffith, M. Hirtzig, K.M. Pitman, R.H. Brown, K.H. Baines, B.J. Buratti, R.N. Clark, P.D. Nicholson, Nature, 4 Juin 2009.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
La famille stellaire dans le voisinage bondé et violent s'avère étonnamment normale
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En utilisant le VLT (Very Large Telescope) de l'ESO, les astronomes ont obtenu une des vues les plus nettes à ce jour de l'Amas des Arches (Arches Cluster) - un extraordinaire amas dense de jeunes étoiles près du trou noir supermassif au coeur de la Voie lactée. En dépit des conditions extrêmes les astronomes ont été étonnés de trouver les mêmes proportions de jeunes étoiles de faible masse et de masse élevée dans l'amas comme on en trouve dans des endroits plus tranquilles de notre Voie lactée.
Crédit : ESO/P. Espinoza
Le massif Amas des Arches est un amas d'étoiles plutôt particulier. Il est localisé à 25.000 années-lumière vers la constellation du Sagittaire (Sagittarius, l'Archer), et contient environ un millier de jeunes étoiles massives, de moins de 2,5 millions d'années [1]. C'est un laboratoire idéal pour étudier comment les étoiles massives sont nées dans des conditions extrêmes car proches du centre de notre Voie lactée, où elles subissent des forces d'opposition énormes des étoiles, du gaz et du trou noir supermassif qui résident là. L'Amas des Arches est dix fois plus lourds que les typiques amas d'étoiles dispersés dans toute notre Voie lactée et est enrichi avec des éléments chimiques plus lourds que l'hélium.
En utilisant l'instrument d'optique adaptative NACO sur le VLT de l'ESO, situé au Chili, les astronomes ont scruté l'amas en détail. Grâce à l'optique adaptative, les astronomes peuvent supprimer la majeure partie de l'effet de flou de l'atmosphère, et ainsi les nouvelles images NACO de l'Amas des Arches sont encore plus nettes que celles obtenues avec des télescopes dans l'espace. Observer l'Amas des Arches est très difficile en raison des quantités énormes de poussières absorbantes entre la Terre et le Centre Galactique, que la lumière visible ne peut pas pénétrer. C'est pourquoi NACO a été employé pour observer la région dans la lumière proche infrarouge.
La nouvelle étude confirme que l'Amas des Arches est l'amas le plus dense de jeunes étoiles massives connu. Il est d'environ trois années-lumière de large avec plus de mille étoiles entassées dans chaque année-lumière cubique - une densité extrême un million de fois plus grande que dans le voisinage du Soleil.
Les astronomes étudiant les amas d'étoiles ont constaté que les étoiles de masse plus élevée sont plus rares que leurs soeurs moins massives, et leurs nombres relatifs sont identiques partout, suivant une loi universelle. Pendant de nombreuses années, l'Amas des Arches a semblé être une étonnante exception.
« Avec les conditions extrêmes dans l'Amas des Arches, on pourrait en effet imaginer que les étoiles ne se formeront pas comme dans notre voisinage solaire tranquille, » note Pablo Espinoza, l'auteur principal du papier rapportant les nouveaux résultats. « Cependant, nos nouvelles observations ont prouvé que les masses des étoiles dans cet amas suivent en fait la même loi universelle ».
Dans cette image les astronomes ont pu également étudier les étoiles les plus lumineuses dans l'amas. « L'étoile la plus massive que nous avons trouvée a une masse de 120 fois environ celle du Soleil, » ajoute le co-auteur Fernando Selman. « Nous concluons de ceci que si les étoiles massives de plus de 130 masses solaires existent, elles doivent vivre pendant moins de 2,5 millions d'années et finir leurs vies sans éclater comme les supernovae, comme le font habituellement les étoiles massives. »
La masse totale de l'amas semble être environ 30.000 fois celle du Soleil, beaucoup plus qu'ont le pensait auparavant. « Ce nous pouvons voir beaucoup mieux est dû aux images exquises de NACO, » ajoute le co-auteur Jorge Melnick.
Note [1] le non de "Arches" ne vient pas de la constellation où l'amas est situé (Sagittarius, Le Sagittaire, autement dit, l'Archer), mais parce qu'il est situé près de filaments arqués détectés dans les cartes radio du centre de la Voie lactée.
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Fête du Soleil : un grand rendez-vous européen
renaît : Du 2 au 21 juin 2009, la réunion des CCSTI (Centres
de culture scientifique, technique et industrielle) avec le soutien de l'Agence
Spatiale Européenne, met en lumière l'un des grands évènements
de l'Année Mondiale de l'Astronomie : la Fête du Soleil. Sur proposition
de la Société Astronomique de Bourgogne, ils relancent ainsi une
idée originale née il y a 105 ans. En 1904, Camille Flammarion
et Gustave Eiffel créaient la première Fête du Soleil avec
pour cadre la jeune et déjà fameuse tour Eiffel. En 2009 comme
en 1904, la Fête du Soleil propose de croiser les regards entre sciences,
arts et technologies, avec le Soleil comme source d'inspiration, objet de recherche,
et aussi source d'énergie… Une trentaine de sites à travers toute
la France – villes, observatoires, écoles, musées, clubs d'astronomie,
acteurs de la culture scientifique ou artistique, professionnels du solaire
- ont répondu avec enthousiasme à l'appel des organisateurs et
proposent au public des manifestations rivalisant d'imagination.
Le 48e Salon international de l'Aéronautique et de l'Espace
de Paris se tiendra du lundi 15 au dimanche 21 juin. Les quelques 2000 exposants
s'attendent à recevoir plus de 200 000 visiteurs à l'occasion
de cette manifestation traditionnelle, qui revêt cette année un
caractère particulier puisqu'il s'agit de son centenaire (le premier
Salon de l'Aéronautique s'est déroulé en 1909 au Grand
Palais à Paris).
Le fondateur du Cirque du Soleil luttera contre le manque d'eau
sur Terre en orbite : Le Canadien Guy Laliberté, fondateur du Cirque
du Soleil et de la fondation One Drop, partira pour la Station spatiale internationale
(ISS) le 30 septembre. Guy Laliberté se rendra à l'ISS avec les
astronautes professionnels Maksim Souraïev (Russie) et Jeffrey Williams
(États-Unis) à bord du Soyouz TMA-16 qui sera lancé par
la fusée-porteuse Soyouz-FG le 30 septembre depuis le cosmodrome de Baïkonour.
Guy Laliberté passera 12 jours sur orbite. Il sera le premier explorateur
spatial privé de l'histoire du Canada et la première personne
à exécuter une Mission sociale poétique dans l'espace,
indiqué la fondation One Drop sur son site internet. Guy Laliberté
est né à Québec (Canada) en 1959. Accordéoniste,
échassier et cracheur de feu, il a fondé le Cirque du Soleil,
un cirque sans animaux, en 1984.
Feu vert de la Nasa pour un lancement de la navette Endeavour
le 13 juin : La Nasa a donné son feu vert mercredi pour un lancement
le 13 juin de la navette spatiale Endeavour avec sept astronautes à bord
vers vers la Station spatiale internationale (ISS). Le lancement est prévu
à 11h17 UTC du pas de tir 39A au Centre spatial Kennedy près de
Cap Canaveral en Floride. Le vol d'Endeavour pour une mission de 16 jours a
pour objectif de livrer et d'installer le dernier élément du laboratoire
japonais Kibo, une plate-forme destinée à conduire des expérimentations
dans le vide de l'espace. Endeavour acheminera également un nouveau membre
d'équipage à l'ISS, l'Américain Tim Kopra, qui remplacera
le Japonais Koichi Wakata, dont le retour sur Terre se fera à bord d'Endeavour.
Comète P/2009 L1 (LINEAR) = P/2002 JN16 (LINEAR)
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La comète P/2002 JN16 (LINEAR) a été retrouvée dans le cadre du projet ROCOT (Recovery of periOdic COmeTs). Le 01 Juin 2009, Leonid Elenin a détecté un objet diffus avec une courte queue sur 16 images obtenues avec le télescope Maksutov-Newtonian de 0.36-m f/3.8 équipé d'une ST-10XME à l'Observatoire Tzec Maun (Mayhill, NM, USA), et a demandé confirmation le jour suivant à l'Observatoire de Tenagra. Michael Schartz a observé P/2002 JN16 le 03 Juin avec le télescope Ritchey-Chretien de 0.81-m f/7 + SITe.
La comète P/2002 JN16 (LINEAR) avait été découverte en tant qu'astéroïde le 09 Mai 2002 par le télescope de surveillance LINEAR. L'objet, répertorié 2002 JN16, et possédant une orbite inhabituelle, a révélé à C. A. Trujillo (California Institute of Technology) sa nature cométaire sur les images prises le 17 Mai dans le cadre d'un programme de recherche fait par M. Brown et par lui-même avec le télescope Schmidt de 1.2-m à l'Observatoire de Palomar. A la demande de Trujillo, J. Tonry a obtenu des images de confirmation avec le télescope de 2.2-m de l'Université d'Hawaii (Mauna Kea) le 22 Mai 2002. La comète P/2002 JN16 (LINEAR), dont le passage au périhélie avait lieu fin Juillet 2002, avait été observée pour la dernière fois le 01 Septembre 2002.
Les éléments orbitaux de la comète P/2009 L1 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 24 Janvier 2009 à une distance de 1.78 UA du Soleil, et une période de 6.49 ans.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2009 L1 (LINEAR) a reçu la dénomination définitive de 221P/LINEAR en tant que 221ème comète périodique numérotée.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Deux
scientifiques russes, Gregoriy A. Krasinsky et Victor A. Brumberg, ont calculé
en 2004 que le Soleil et la Terre s'éloignaient d'environ 15 centimètres
par an. Selon Takaho Miura et trois de ses collègues, cet éloignement serait lié aux effets de marée.
C'est le même processus qui conduit graduellement l'orbite de la Lune
à l'extérieur : les marées provoquées par la Lune
dans nos océans transfèrent graduellement l'énergie de
rotation de la Terre au mouvement lunaire. Par conséquent, tous les ans
l'orbite de la Lune augmente d'environ 4 centimètres et la rotation de
la Terre ralentit de 0.000017 seconde. De même, l'équipe de Miura
suppose que la masse de notre planète soulève un bombement de
marée minuscule mais soutenu au Soleil. Ils calculent que, grâce
à la Terre, le taux de la rotation du Soleil ralentit de 3 millisecondes
par siècle (0.00003 seconde par an). En d'autres termes, à la
réponse à la question "pourquoi l'Unité Astronomique
augmente-t-elle ?", les quatre chercheurs concluent que c'est "parce
que le Soleil perd son moment angulaire."
La nature
de l'objet étrange connu sous le nom de SCP 06F6, observé par le télescope spatial
Hubble en 2006, fait toujours l'objet de spéculations. D'après
une étude par des astrophysiciens à l'Université de Warwick,
ce serait peut être un nouveau type d'une classe totalement nouvelle de supernova
affectant une étoile carbonée située à deux milliards
d'années-lumière.
Le bombardement de météorites pourrait avoir
rendu la Terre plus habitable : le grand bombardement de météorites
survenu il y a approximativement quatre milliards d'années pourrait avoir
rendu la jeune Terre et Mars plus accueillante pour la vie en modifiant leurs
atmosphères, suggère les conclusions d'un papier publié
dans le journal Geochimica et Cosmochima Acta.
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