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Nouvelles du Ciel de Juin 2014

 

 

 

Les Titres

 

Les blocs de construction de Titan pourraient être antérieurs à la formation de Saturne [25/06/2014]

Remarquable étoile naine blanche peut-être la plus froide et la plus sombre jamais détectée [24/06/2014]

Une galaxie active offre un regard nouveau sur l'environnement d'un trou noir supermassif [20/06/2014]

Le déplacement rapide de banderolles de gaz éclipse le trou noir supermassif [19/06/2014]

Ces galaxies qui cachent bien leur jeu [19/06/2014]

Comètes P/2008 Q2 = 2014 L4 (Ory), 72P/Denning-Fujikawa [19/06/2014]

Comètes P/2008 Y12 = 2014 K3 (SOHO), P/2003 U3 = 2014 L1 (NEAT), P/2014 L2 (NEOWISE), P/2014 L3 (Hill) [16/06/2014]

De gigantesques explosions enfouies dans la poussière [11/06/2014]

Des mondes anciens en orbite autour de l'étoile de Kapteyn [11/06/2014]

L'équipe d'Hubble dévoile la vue la plus colorée de l'Univers capturée par le télescope spatial [04/06/2014]

 

 

 

Archives des Nouvelles du Ciel

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INTRUS 2014 MH6, un astéroïde de type Apollo d'environ 13 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 24 Juin 2014 à 08h35 UTC dans le cadre du Mt. Lemmon Survey, et annoncé par la circulaire MPEC 2014-M39 du 25 Juin, est passé le 22 Juin 2014 vers 14h06 UTC (+/- 2 minutes) à une distance d'environ 241.000 km ou environ 0,64 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Quelques heures auparavant, le 22 Juin à 10h05 UTC ((+/-  2 minutes), l'objet est passé à 0,37 LD (~141.300 km) de la surface de la Lune.

 


 

STEREO de la NASA cartographie une atmosphère solaire beaucoup plus grande que précédemment observée : Entourant le Soleil se trouve une grande atmosphère de particules solaires, à travers de laquelle les champs magnétiques pullulent, éclatent des éruptions solaires et où de gigantesques colonnes de matériel s'élèvent, tombent et se bousculent autour. Maintenant, à l'aide de Solar Terrestrial Relations Observatory (STEREO) de la NASA, les scientifiques ont trouvé que cette atmosphère, appelée la Couronne, est encore plus grande qu'on le pensait, s'étendant sur quelques 8 millions de kilomètres au-dessus de la surface du Soleil -- l'équivalent de 12 rayons solaires.

 

Cassini fête ses 10 ans d'exploration de Saturne : Il y a une dizaine d'années un voyageur robotique de la Terre a plané pour la première fois sur les anneaux de glace et a allumé son moteur pour tomber pour toujours dans l'étreinte de Saturne. Le 30 juin, la mission Cassini fêtera les 10 ans d'exploration de la planète, de ses anneaux et lunes.

 


25 Juin 2014

Les blocs de construction de Titan pourraient être antérieurs à la formation de Saturne

 

© NASA

 

Une équipe internationale de chercheurs menée par Kathleen Mandt du Southwest Research Institute (USA), au sein de laquelle ont participé Olivier Mousis du laboratoire UTINAM (Université de Franche-Comté/CNRS/) et Daniel Gautier du LESIA (Observatoire de Paris/CNRS/UPMC/Université Paris-Diderot), vient de montrer pour la première fois que l'azote de Titan (la plus grosse lune de Saturne), qui est la molécule dominante de son atmosphère, provient de la région froide et lointaine du Système Solaire où les comètes les plus anciennes se sont formées. Cette découverte exclut la possibilité que les blocs de constructions de Titan se soient formés dans le disque de gaz et de poussières qui entourait Saturne au cours de sa formation. Ce résultat vient d'être publié dans The Astrophysical Journal Letters.

La principale implication de l'étude est que les blocs de construction de Titan se sont formés très tôt au cours de l'histoire du Système Solaire, dans la partie froide et lointaine de la nébuleuse protosolaire, disque de gaz et de poussière qui entourait le Soleil au cours des premiers millions d'années de son existence. Cet endroit fut également le lieu de naissance de nombreuses comètes, qui conservent encore de nos jours une grande partie de leur composition initiale. L'azote est le principal ingrédient des atmosphères de la Terre et de Titan, et la lune de Saturne est souvent comparée à une version très ancienne de la Terre, qui aurait été préservée par un froid intense.

La publication suggère que, d'une certaine manière, des indices sur les conditions de formation des blocs de construction de Titan sont toujours disponibles à travers la composition de son atmosphère. L'équipe de chercheurs démontre en particulier qu'un traceur permettant de remonter à l'origine de l'azote de Titan est resté quasiment inchangé depuis que la lune de Saturne s'est formée il y a environ 4,6 milliards d'années. Ce traceur est le rapport entre un isotope de l'azote, nommé azote 14 sur un autre isotope, l'azote 15. Contre toute attente, l'équipe trouve que le Système Solaire n'est pas assez vieux pour avoir altéré significativement le rapport entre ces deux isotopes de l'azote.

En examinant de près comment ce rapport pourrait évoluer avec le temps, les chercheurs ont constaté qu'il était impossible de le changer de manière significative. L'atmosphère de Titan contient tellement d'azote qu'aucun processus ne peut modifier sérieusement ce traceur, même après plus de 4 milliards d'années d'évolution du Système Solaire. Etant donné la faible variation de ce rapport isotopique sur de telles longues périodes, il a été possible aux astrophysiciens de comparer les caractéristiques des blocs de construction de Titan à ceux d'autres objets du Système Solaire afin de trouver des similitudes.

 

Vue d'artiste de la formation des blocs de construction des planètes dans la nébuleuse protosolaire. © NASA

 

Dans cette quête des origines du Système Solaire, les rapports isotopiques sont l'une des catégories d'indices les plus précieuses que les chercheurs sont capables de collecter. Que ce soit dans les atmosphères planétaires ou bien dans les matériaux à la surface des corps, la quantité spécifique d'une forme d'un élément, comme l'azote, par rapport à une autre forme de ce même élément peut devenir un puissant outil de diagnostic car elle est étroitement liée aux conditions dans lesquelles les matériaux se sont formés.

L'étude a également des implications pour la Terre. Elle soutient l'idée émergente que la glace d'ammoniac présente dans les comètes n'a probablement pas été la principale source d'azote de l'atmosphère terrestre. Dans le passé, les chercheurs ont supposé un lien possible entre les comètes, Titan et la Terre. Dans ce contexte, le rapport isotopique de l'azote dans l'atmosphère primordiale de Titan était censé refléter celui mesuré sur Terre aujourd'hui. Les mesures de ce rapport isotopique dans Titan par plusieurs instruments de la mission de la mission ESA/NASA Cassini-Huygens ont montré que ce n'est pas le cas, tandis que les mesures du même rapport dans les comètes (Rousselot et al. 2014) ont confirmé leur lien avec la lune de Saturne. Les résultats signifient que les sources d'azote ont dû être différentes pour Titan et la Terre.

L'équipe Franco-Américaine est impatiente de voir si ses prédictions seront confirmées par les données de la mission ESA Rosetta, qui a rendez-vous avec la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko à la fin de cette année. Si l'analyse est correcte, la comète devrait posséder un rapport plus faible entre deux isotopes de l'hydrogène – cette fois-ci dans le méthane – que la valeur mesurée dans Titan. En substance, les chercheurs pensent que ce rapport isotopique sur Titan est plus proche de la valeur qui devrait exister dans les comètes de Oort que celle dans les comètes nées dans la ceinture de Kuiper, qui commence près de l'orbite de Neptune (67P/Churyumov-Gerasimenko est une comète issue de la ceinture de Kuiper).

La mission Cassini-Huygens est un projet joint entre la NASA, l'ESA et l'Agence Spatiale Italienne. Rosetta est une mission de l'ESA, avec des contributions de ses états membres et de la NASA.

 

Références : 


Protosolar ammonia as the unique source of titan's nitrogen, Mandt K. E., Mousis O., Lunine J. I., and Gautier D. - The Astrophysical Journal Letters, 788, L24 (2014)

Toward a unique nitrogen isotopic ratio in cometary ices, Rousselot P., Pirali O., Jehin E., Vervloet M., Hutsemékers D., Manfroid J., Cordier D., Martin-Drumel M. A., Gruet S., Arpigny C., Decock A., and Mousis O., The Astrophysical Journal Letters, 780 (2), L17 (2014)

 

1Space Science and Engineering Division, Southwest Research Institute, 6220 Culebra Road, San Antonio, TX 78228, USA
2Université de Franche-Comte, Institut UTINAM, CNRS/INSU, UMR 6213, Observatoire des Sciences de l'Univers de Besancon, France
3 Cornell University, Center for Radiophysics and Space Research, Ithaca, NY, USA
4Observatoire de Paris, 61 Avenue de l'Observatoire, F-75014 Paris, France

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/4904

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Le site comportant de l'aluminium sur Mars attire le visiteur de la NASA : Avec ses panneaux solaires qui n'ont pas été aussi propres depuis la première année de la mission, le rover Opportunity de la mission vieille de dix ans Mars Exploration Rover de la NASA inspecte une section de la ligne de crête du cratère choisie comme une cible prioritaire en raison de preuves d'un minéral lié à l'eau.

 

Le vagabond Curiosity de Mars fête sa première année martienne : Le rover Curiosity de Mars de la NASA termine une année martienne -- 687 jours terrestres -- le 24 juin, après avoir accompli le but principal de la mission de détermination si Mars a offert autrefois les conditions environnementales favorables à la vie microbienne.

 

Un mystérieux signal de rayons X intrigue les astronomes : Un mystérieux signal de rayons X a été trouvé dans une étude détaillée d'amas de galaxies à l'aide de l'Observatoire de rayons X Chandra de la NASA et de XMM-Newton de l'ESA. Une possibilité intéressante est que les rayons X sont produits par la décomposition de neutrinos stériles, un type de particule qui a été proposé comme candidat pour la matière noire.

 


24 Juin 2014

Remarquable étoile naine blanche peut-être la plus froide et la plus sombre jamais détectée

 

Crédit: B. Saxton (NRAO/AUI/NSF)

 

Une équipe d'astronomes a peut-être identifié la plus froide et la plus faible naine blanche jamais détectée. Ce vestige stellaire antique est tellement froid que son carbone a cristallisé, formant -- en effet -- un diamant de la taille de la Terre dans l'espace.

 

Impression d'artiste d'une étoile naine blanche en orbite avec le pulsar PSR J2222-0137. Elle peut être la naine blanche la plus foide et la plus sombre jamais identifiée. Crédit: B. Saxton (NRAO/AUI/NSF)

 

« C'est un objet vraiment remarquable, » a déclaré David Kaplan, professeur à l'Université de Wisconsin-Milwaukee. « Ces choses doivent être là-bas, mais parce qu'elles sont si sombres qu'elles sont très difficiles à trouver. »

 

Kaplan et ses collègues ont trouvé ce bijou stellaire à l'aide du Green Bank Telescope (GBT) de la National Radio Astronomy Observatory (NRAO) et du Very Long Baseline Array (VLBA), ainsi que d'autres observatoires.

 

Les naines blanches sont les états finaux très denses d'étoiles comme notre Soleil qui se sont effondrées pour former un objet d'approximativement la taille de la Terre. Composées principalement de carbone et d'oxygène, les naines blanches refroidissent lentement et s'estompent sur des milliards d'années. L'objet dans cette nouvelle étude est probablement du même âge que la Voie lactée, environ 11 milliards d'années.

 

Les pulsars sont des étoiles à neutrons tournant rapidement, les restes superdenses d'étoiles massives qui ont explosé en supernovae. Comme les étoiles à neutrons tournent, des faisceaux d'ondes radio, s'écoulant des pôles de son champ magnétique puissant, balayent à travers l'espace. Lorsque l'un de ces faisceaux balaye la Terre, les radiotélescopes peuvent capturer l'impulsion des ondes radio.

 

Le pulsar compagnon à cette naine blanche, surnommé PSR J2222-0137, a été le premier objet dans ce système à être détecté. Il a été trouvé à l'aide du GBT par Jason Boyles, un étudiant diplômé de la West Virginia University à Morgantown.

 

Ces premières observations ont révélé que le pulsar tournait à plus de 30 fois par seconde et est gravitationnellement lié à une étoile compagne, qui a été initialement identifiée comme soit une autre étoile à neutrons ou, plus probablement, une naine blanche exceptionnellement froide. Les deux ont été calculées pour orbiter l'une autour de l'autre en 2,45 jours.

 

Le pulsar a été ensuite observé sur une période de deux ans avec le VLBA par Adam Deller, astronome du Netherlands Institute for Radio Astronomy (ASTRON). Ces observations ont indiqué son emplacement et sa distance de la Terre -- environ 900 années-lumière dans la direction de la constellation du Verseau. Cette information était critique pour affiner le modèle utilisé pour calculer l'arrivée des impulsions à la Terre avec le GBT.

 

En appliquant la théorie de la relativité d'Einstein, les chercheurs ont étudié comment la gravité du compagnon a déformé l'espace, causant des retards dans le signal radio lorsque le pulsar est passé derrière elle. Ces retard de temps de voyage ont aidé les chercheurs à déterminer l'orientation de leur orbite et les masses individuelles des deux étoiles. Le pulsar a une masse de 1,2 fois celle du Soleil et le compagnon une masse de 1,05 fois celle du Soleil.

 

Ces données ont nettement indiqué que le compagnon pulsar n'aurait pas pu être une deuxième étoile à neutrons; les orbites étaient trop ordonnées pour qu'une deuxième supernova se produise.

 

Connaissant son emplacement avec une telle haute précision et comment la luminosité d'une naine blanche doit apparaître à cette distance, les astronomes pensaient qu'ils auraient pu l'observer en lumière visible et infrarouge.

 

Fait remarquable, ni le télescope du Southern Astrophysical Research (SOAR) au Chili, ni le télescope Keck de 10 mètres à Hawaii n'ont été capable de la détecter.

 

« Notre image finale devrait nous montrer un compagnon 100 fois plus faible que n'importe quelle autre naine blanche en orbite autour d'une étoile à neutrons et environ 10 fois plus faible que n'importe quelle naine blanche connue, mais nous ne voyons rien, » a déclaré Bart Dunlap, étudiant de troisième cycle à l'University of North Carolina à Chapel Hill et un des membres de l'équipe. « S'il y a une naine blanche là, et elle y est presque certainement, elle doit être extrêmement froide. »

 

Les chercheurs ont calculé que la température de la naine blanche ne serait pas plus d'un relativement froid 3.000 degrés Kelvin (2.700 degrés Celsius). Notre Soleil en son centre est environ 5.000 fois plus chaud.

 

Les astronomes croient qu'une telle étoile froide et effondrée serait largement du carbone cristallé, un peu comme un diamant. D'autres de ces étoiles ont été identifiées et elles ne sont théoriquement pas si rares, mais avec une faible luminosité intrinsèque, elles peuvent être diablement difficiles à détecter. Son emplacement fortuit dans un système binaire avec une étoile à neutrons à permis à l'équipe d'identifier celle-ci.

 

Un papier décrivant ces résultats est publié dans l'Astrophysical Journal. 

 

https://public.nrao.edu/news/pressreleases/cold-white-dwarf

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Le satellite CoRoT tire sa révérance : Conçu et réalisé sous la direction scientifique de l'Observatoire de Paris, le satellite CoRoT, mission pionnière en astronomie spatiale, a reçu mardi 17 juin 2014, sa dernière télécommande depuis le Centre de Contrôle du CNES à Toulouse. Lancé le 27 décembre 2006, le satellite CoRoT arrive au terme de sa mission. Après plus de 7 ans d'exploitation et 2729 jours passés dans l'espace, le satellite a reçu sa dernière télécommande le 17 juin, à 10h27 et a cessé d'émettre ce même jour à 16h16. Depuis le début du mois de juin 2014, son altitude avait déjà commencé à être abaissée, ses batteries vidées et, au matin du 18 juin 2014, ses panneaux solaires ont été déconnectés.

 


 

Comète de Rosetta : attendez-vous à l'inattendu : Une image capturée au début de ce mois-ci, le 04 Juin, par le satellite Rosetta de l'ESA montre que sa comète cible s'est calmée, ce qui démontre la nature imprévisible de ces objets énigmatiques.

 


 

Gemini révèle une source d'ondes gravitationnelles cachée : La théorie d'Einstein de la relativité générale prédit que les masses accélérées émettent des ondes gravitationnelles ou des ondulations dans l'espace-temps. Même si les ondes gravitationnelles n'ont pas encore été détectées directement, nous espérons qu'il y a plus de 100 millions sources d'ondes gravitationnelles dans notre propre galaxie. Toutefois, à ce jour, nous connaissons suelement quelques-unes de ces sources.

 

Les lunes de Jupiter restent légèrement éclairées, même en éclipse : Des astronomes utilisant le télescope Subaru et le télescope spatial Hubble ont trouvé que les satellites galiléens de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) restent légèrement brillants (jusqu'à un millionième de leur état normal) même dans l'ombre jovienne et pas directement illuminés par le Soleil.

 

Super-Terre ou mini-Neptune ? Des chercheur planétaires utilisent SOFIA pour observer le transit de l'exoplanète : Des scientifiques de la German Aerospace Center (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt; DLR) ont utilisé l'observatoire stratosphérique SOFIA pour observer une planète hors du Système solaire. Étudier son atmosphère leur permettra de déterminer si cette exoplanète est une super-Terre ou une mini-Neptune.

 


 

Les gagnants de la 5ème édition de l'International Earth and Sky Photo Contest ont été annoncés. Organisé par le programme international The World at Night, le concours est une collaboration avec le groupe de sensibilisation et d'éducation du National Optical Astronomy Observatory et le Global Astronomy Month, le programme mondial annuel Astronomers Without Borders en avril. Le concours a été fondé par TWAN et le project Dark Skies Awareness en 2008 en tant que programme régional. Il a été élargi à un effort international en 2009 lors de l'année mondiale de l'astronomie, et il l'est de plus en plus chaque année. Selon les critères du concours les images présentées sont prises en 2013-2014 et sont toutes créées dans le « style TWAN » - montrant la Terre et le ciel - en combinant des éléments du ciel nocturne situés sur toile de fond de l'horizon de la Terre, souvent avec un paysage remarquable ou un point de repère. L'attention particulière du concours à la préservation du ciel nocturne dans le cadre de notre patrimoine naturel est de soutenir les efforts mondiaux dans le contrôle de la pollution lumineuse (International Dark Sky Association).

 

Les photos présentées ont été jugées en deux catégories : « Beauty of The Night Sky » et « Against The Lights ».

 

Le premier prix dans la catégorie « Against The Lights », et vainqueur du concours général, va à Giorgia Hofer d'Italie pour sa photo « Light in the Sky », prise le 01 Janvier 2014 depuis Cibiana Pass dans les Dolomites (Alpes), nord de l'Italie.

Le premier prix de la catégorie « Beauty of The Night Sky » revient à Luc Perrot de l'île de la Réunion, France, pour son image « Over the Top » capturée le 28 Février 2014.

 

Le gagnant du deuxième prix dans la catégorie « Beauty of The Night Sky » est Ben Coffman de Portland, USA, pour sa photo « False Dusk and Falls at Oregon Coast », prise en Février 2014 depuis Hug Point sur la côte Pacifique dans le nord de l'Oregon.

Dans la catégorie « Against The Lights », la seconde place revient à Alex Conu de la Roumanie pour sa photo « Reflected Aurora » prise le 15 Mars 2014 depuis les îles Lofoten dans le nord de la Norvège.

 

Les autres lauréats dans la catégorie « Beauty of The Night Sky » sont :
Troisième place : « Kirkjufell Nights » par Nicholas Roemmelt, d'Autriche, pour sa capture exceptionnelle d'une aurore sur les chutes de Kirkjufell en Islande en une nuit de Pleine Lune de Mars 2014.

Quatrième place : « Little Explorer » par Ibrahim Elawadi d'Egypte, capturée en Novembre 2013 du désert près de Fayoum, à environ 100 km au sud du Caire.

Cinquième place : « Against The Lights » par Phil Hart, d'Australie, prise le 16 Janvier 2013 de Gippsland Lakes à Victoria.

 

Les gagnants de la 3ème à la 5ème place dans la catégorie « Against The Lights » sont :
Troisième place : « Unlimited Sky » par Majid Ghohroodi, d'Iran, est une image de Février 2014 de Maranjab Salt Lake près de la ville de Kashan.

Quatrième place : « Fog Below And The Stars Above » par Mark Gee de la Nouvelle-Zélande.

Cinquième place : « Heavenly Street » de Hongxiao Song de Chine.

 

The 2014 International Earth & Sky Photo Contest Winners : http://www.twanight.org/newTWAN/news.asp?newsID=6097

L'astrophotographe français Luc Perrot remporte un important concours international : http://autourduciel.blog.lemonde.fr/2014/06/19/lastrophotographe-francais-luc-perrot-remporte-un-important-concours-international/

 


20 Juin 2014

Une galaxie active offre un regard nouveau sur l'environnement d'un trou noir supermassif

 

© Ubisoft

 

Bien connaître et pouvoir modéliser la dynamique des galaxies est un enjeu crucial de l'Astrophysique et de la cosmologie. Une équipe internationale d'astronomes menée par dont un chercheur de l'Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble (CNRS/UJF) a observé un phénomène aussi inattendu qu'étrange dans l'environnement du trou noir supermassif présent au centre de la galaxie active NGC 5548. Les chercheurs ont détecté un flot de matière et de gaz s'échappant rapidement des régions proches du trou noir et bloquant environ 90% du rayonnement X qui en provient. Cette découverte pourrait permettre de mieux comprendre l'interaction des trous noirs supermassifs et de leurs galaxies hôtes.

 

Si de nombreuses galaxies actives possèdent des vents de matière et de gaz, elles ne montrent jamais une évolution aussi radicale de l'un d'entre eux. Dans le cas de NGC 5548,  les chercheurs ont observé la présence d'un nuage de gaz se déplaçant précisément le long de la ligne de visée et protégeant les régions externes du vent du rayonnement de haute énergie provenant de l'environnement immédiat du trou noir.

Il s'agit de la première manifestation directe du phénomène d'écrantage imaginé de longue date pour permettre d'accélérer efficacement ces puissants vents de matière. C'est un résultat important pour mieux comprendre la manière dont les trous noirs supermassifs peuvent interagir avec leurs galaxies hôtes.

La matière qui chute sur un trou noir s'échauffe à des centaines de millions de degrés et émet en conséquence un fort rayonnement X et ultraviolet (UV). En interagissant avec la matière environnante, ce rayonnement UV peut propulser la matière sous forme de vents pouvant atteindre des vitesses élevées. Ces vents peuvent même être assez puissants pour souffler le gaz qui, sinon, tomberait sur le trou noir. Mais ce processus d'accélération ne fonctionne correctement que si la matière est suffisamment protégée du rayonnement X. En effet les rayons X ionisent la matière de telle sorte que celle-ci interagit moins bien avec le rayonnement UV ce qui a pour effet  de rendre le processus d'accélération inefficace.

Or on observe depuis longtemps ces flots de matière et de gaz d'où la nécessité de supposer l'existence d'un processus d'écrantage. C'est ce processus qui vient d'être observé de manière éclatante par cette équipe de chercheurs. Les observations récentes débutées en Juin 2013 à l'aide notamment des télescopes XMM-Newton et Hubble, montrent en effet un changement radical de l'émission de NGC 5548 par rapport aux observations faites quelques années auparavant. Les astronomes ont ainsi observé qu'une partie du flot de matière était à un niveau d'ionisation bien plus bas que par le passé. Ce changement s'explique par la forte baisse du rayonnement X ionisant provenant des régions proches du trou noir suite à l'apparition - en un laps de temps relativement court - d'un nuage de matière suffisamment dense pour faire écran à 90 % du rayonnement X. Moins ionisé, le flot peut alors être efficacement accéléré par le rayonnement UV.

Si les vents observés généralement dans les galaxies actives comme NGC 5548 sont assez loin du trou noir central et se déplacent à des vitesses avoisinant les 1000 km/s, le flot de matière jouant le rôle d'écran semble provenir de régions bien plus proches du trou noir et se déplace aussi plus rapidement aux alentours de 5000 km/s suivant la ligne de visée. C'est donc un phénomène différent de ce qui a été parfois observé dans d'autres galaxies et imputés à des nuages-écran en simple transit devant le trou noir.

 

Capture d'écran de l'animation montrant la matière occultante récemment découverte dans NGC 5548. La couronne produisant le rayonnement X et le trou noir supermassif sont en arrière plan. © Ubisoft

 

Représentation des régions centrales de NGC 5548 (non à l'échelle). Le disque autour du trou noir (BH) émet du rayonnement X, UV, optique et IR et est entouré d'un tore de poussière. Les lignes indiquent le flot de matière et de gaz d'un vent en provenance du disque et s'écoulant le long des lignes du champ magnétique. La matière jouant le rôle d'écran (OBCURER) est constituée d'un mélange de gaz ionisé et de matière plus froide et plus dense. Elle est située à quelques jours lumière du trou noir, près des régions d'émission des raies larges observées en UV (BLR). D'autres régions d'émission (NLR) et d'absorption (WA) se situent bien plus loin, à plusieurs années lumière des régions centrales

 

Animation : cette animation de Renaud Person, l'un des un des directeurs des environnements et décors d'Assassin's Creed® de Ubisoft. Le film nous emmène dans un voyage au cœur de la galaxie NGC5548, et nous aide à visualiser les résultats présentés dans cette étude.

 

Il est ainsi possible que nous soyons en présence d'un seul et même flot de matière dont les parties internes, plus denses, protègeraient les parties externes du rayonnement X et faciliteraient par la même leur accélération. Ces observations apportent ainsi un regard nouveau sur la formation et la dynamique de ces vents et leur interaction possible, à plus grande échelle, avec la galaxie hôte.

 

Ce résultat a été réalisé au moyen d'observations longues et répétées obtenues à l'aide des grands observatoires spatiaux de l'ESA et de la NASA : le satellite XMM-Newton, le télescope spatial Hubble, ainsi que les satellites Swift, Nustar, Chandra, et INTEGRAL. Une équipe internationale dirigée par le scientifique Jelle Kaastra de l'Institut de Recherche Spatiale des Pays-bas, SRON, a ainsi mené la plus vaste campagne de surveillance jamais réalisée d'une galaxie active en 2013 et 2014. Ces résultats sont publiés dans Science magazine (juin 2014).

 

Note(s): 

 

Animation : Un voyage au cœur de la galaxie active NGC 5548
La galaxie NGC 5548 possède en son centre, dans une région plus petite que l'orbite de la Terre autour du Soleil, un trou noir supermassif  de 40 millions de fois la masse du Soleil. Aspirée par ce trou noir, la matière environnante tombe en tourbillonnant et forme un plasma de plusieurs centaines de millions de degrés (appelé couronne) à l'origine du rayonnement X observé. Le disque libère également dans l'espace de puissants flots de gaz chauds. Ces flots contiennent des régions plus denses qui peuvent occulter l'émission X émise en direction de la Terre (cette direction étant indiquée par la ligne verte dans l'animation). En nous éloignant du trou noir, nous croisons des vents produits par les régions plus externes du disque et que l'on appelle « Broad Line Regions». Bien plus loin encore, à des années lumière du trou noir, des flots de matière ionisés absorbent également une partie du rayonnement X et ultraviolet produits par les régions proches du trou noir. Ces flots peuvent se refroidir si des nuages denses, dans les régions internes du flot, proches du trou noir, occultent ce rayonnement énergétique UV/X. La puissance émise par l'environnement du trou noir est si forte qu'elle peut avoir un impact sur l'évolution de la galaxie hôte. La galaxie NGC 5548 a une taille de cent mille années-lumière et se trouve à une distance de 240 millions d'années-lumière de la terre.

 

Méthode et mesures :
Afin d'obtenir ces résultats les scientifiques ont eu recours à plusieurs méthodes de mesure et d'analyse, et notamment à l'observation de raies d'absorption. Lorsque l'on observe le rayonnement en provenance d'une galaxie, on obtient un spectre en fréquence (dans l'UV et les X en l'occurrence ici) i.e. une mesure de la quantité de lumière émise à une fréquence donnée. Si le rayonnement ne rencontre aucun obstacle en chemin, ce spectre présente une certaine forme et une certaine continuité. Mais la lumière peut rencontrer de la matière sur son parcours et cette matière va pouvoir absorber certaines fréquences caractéristiques des matériaux traversés. Le spectre que l'on récupérera présentera alors des lacunes à certaines fréquences. C'est ce qu'on appelle des raies d'absorption, qui  sont d'autant plus marquées que l'absorption est forte. C'est ainsi que l'on peut déduire, à partir de l'observation d'une raie d'absorption donnée, l'abondance de tel ou tel élément dans la matière traversée par la lumière. Dans le cas de la campagne d'observations de NGC 5548 par exemple, on a pu observer en 2013 la présence de raies d'absorption du Carbone III témoignant de la présence d'un nuage plus froid (i.e. moins ionisé) que par le passé où cette raie n'avait pas été détectée.

La vitesse des nuages peut également être évaluée à partir de la forme de ces raies d'absorption. Si un nuage de gaz est en mouvement relatif par rapport à une source de rayonnement (ici le rayonnement UV/X en provenance des régions proches du trou noir), il perçoit ce rayonnement à une  fréquence plus grande (si il s'approche de la source de rayonnement) ou plus petite (si il s'en éloigne) que nous sur Terre. C'est ce qu'on appelle l'effet Doppler. De notre point de vue, ce nuage va donc absorber la lumière à des fréquences différentes de celles attendues si il ne se déplaçait pas. Plus généralement, si plusieurs nuages se trouvent sur la ligne de visée et se déplacent à des vitesses différentes, la forme des raies en absorption observées sur Terre sera fortement modifiée. Inversement, à partir de l'étude de ces déformations, on peut remonter à la vitesse des nuages présents sur la ligne de visée. Dans le cas des raies en absorption observées dans le spectre UV de NGC 5548, ces déformations indiquent  la présence de matière se déplaçant dans notre direction (les raies en absorption sont ainsi décalées vers les plus grandes fréquences, on parle de décalage vers le bleu) à des vitesses allant de 1000 à 5000 km/s.

 

Références : 

Topographic relief driven by variations in surface rock density, J.S. Kaastra1*, P.-O. Petrucci2 , J. Malzac3 et al., Science, DOI 10.1126/science.1253787, juin 2014

 

1SRON Netherlands Institute for Space Research, Sorbonnelaan 2, 3584 CA Utrecht, the Netherlands

2CNRS, IPAG, F-38000 Grenoble, France

3CNRS, IRAP, 9 Av. colonel Roche, BP 44346, 31028 Toulouse Cedex 4, France

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/4903

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


19 Juin 2014

Le déplacement rapide de banderolles de gaz éclipse le trou noir supermassif

 

Artwork Credit: NASA, ESA, and A. Feild (STScI)

 

Les galaxies actives accueillent des trous noirs supermassifs dans leurs cœurs. La gravité intense du trou noir crée un chaudron turbulent de physique de l'extrême. Ces galaxies, comme NGC 5548 dans cette étude, sont trop loin pour que les feux d'artifice de plasma soient directement imagés. Par conséquent les astronomes utilisent des rayons X et la spectroscopie ultraviolette pour déduire ce qui se passe près du trou noir. La nouvelle torsion est la détection d'un courant touffu de gaz qui a balayé devant le trou noir, bloquant son rayonnement. Ce regard en profondeur dans l'environnement d'un trou noir donne des indices sur le comportement des galaxies actives.

 

Artwork Credit: NASA, ESA, and A. Feild (STScI)

Science Credit: NASA, ESA, and J. Kaastra (SRON, Utrecht, the Netherlands)

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2014/30/

http://www.spacetelescope.org/news/heic1413/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


19 Juin 2014

Ces galaxies qui cachent bien leur jeu

 

Crédits images : NASA, ESA, H. Atek (EPFL, Suisse) and J-P. Kneib (EPFL, Suisse)

 

À l'aide du télescope spatial Hubble de la NASA/ESA, une équipe internationale d'astronomes, dont deux chercheurs de l'IAP, scrutent des flambées de formation d'étoiles au sein de galaxies naines dans l'Univers lointain.

 

Crédits images : NASA, ESA, H. Atek (EPFL, Suisse) and J-P. Kneib (EPFL, Suisse)

 

Elles sont peut-être naines, mais ces galaxies possèdent une efficacité de formation stellaire encore inégalée : ces nouvelles observations du télescope spatial montrent que les flambées de formation d'étoiles dans les galaxies naines ont joué un rôle bien plus important que prévu très tôt dans l'histoire de l'Univers.

 

Alors que les galaxies donnent naissance à de nouvelles étoiles tout au long de l'évolution de l'Univers, la majorité de ces étoiles se formèrent entre deux et six milliards d'années après le Big Bang. Cette période est cruciale pour comprendre comment ces étoiles se sont formées et comment ces galaxies ont évolué depuis.

 

Une nouvelle étude utilisant des données de la caméra WFC3 de Hubble a permis aux astronomes de franchir une nouvelle étape dans notre compréhension de cette époque clé en étudiant un échantillon de galaxies naines dans l'Univers jeune. Une fraction de ces galaxies naines connaît en effet des sursauts de formation stellaire, formant des étoiles à une cadence extrêmement élevée, avec une efficacité bien plus importante que leurs consours plus massives. Les études précédentes étaient jusque-là restreintes aux galaxies massives, délaissant ainsi la population dominante en nombre durant cette période prolifique de formation stellaire.

 

Les propriétés de ces galaxies naines lointaines sont longtemps restées très difficiles à cerner. Les astronomes pouvaient seulement observer des petites galaxies proches ou bien des grandes galaxies lointaines. La grande sensibilité en infrarouge de la caméra WFC3 et la performance de son mode de spectroscopie sans fente [1] ont maintenant changé la donne permettant aux astronomes d'analyser les galaxies naines dans l'Univers lointain, et d'en déduire la contribution de celles-ci, à la formation stellaire totale durant cette période.

 

"On soupçonnait déjà ces galaxies naines à sursaut de formation stellaire de contribuer à la première vague de formation d'étoiles, mais c'est la première fois que nous pouvons réellement en mesurer l'importance," explique Hakim Atek de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) en Suisse, premier auteur de l'article. "Elles ont manifestement joué un rôle très important à cette époque durant laquelle l'Univers a formé la majorité des étoiles que nous connaissons."

 

"Ces galaxies forment des étoiles à une vitesse telle qu'elles peuvent doubler la totalité de leur masse stellaire en seulement 150 millions d'années. Un tel gain en masse stellaire nécessiterait 1-3 milliards d'années pour la plupart des galaxies normales," ajoute Jean-Paul Kneib, également de l'EPFL.

 

Ce résultat contribue à près d'une décennie d'efforts dans le but de comprendre le lien entre la masse des galaxies et leur activité de formation stellaire et d'obtenir un scénario cohérent de l'histoire de formation stellaire de l'Univers.

 

En plus de fournir de nouveaux éléments sur la manière dont s'est formée la majeure partie des étoiles dans l'Univers, ce résultat contribuera certainement à dévoiler les secrets de l'évolution des galaxies. Il est rare d'observer une galaxie dans une phase de sursaut de formation stellaire, ce qui indique qu'elles sont le résultat d'un incident inhabituel, tel qu'une fusion de galaxies, une interaction avec une autre galaxie, ou des ondes de choc provenant d'une supernova. À travers l'étude plus précise de ce type de galaxies et la façon dont elles se sont formées et ont évolué durant leur jeune âge, les astronomes espèrent découvrir la cause de ces sursauts violents de formation d'étoiles et mieux comprendre l'évolution des galaxies à travers l'histoire de l'Univers.

 

Notes

[1] Un grism disperse la lumière des galaxies, révélant ainsi la distribution en luminosité et en couleur. Ceci permet aux astronomes de déduire les propriétés physiques des galaxies ainsi que leur distance. Une telle étude a été possible grâce aux capacités d'observation depuis l'espace du télescope Hubble.

 

Le télescope spatial Hubble est un projet d'une coopération internationale entre l'ESA et la NASA.

 

L'équipe internationale d'astronomes de cette étude comprend :

Hakim Atek (EPFL, Suisse) ; Jean-Paul Kneib (directeur de recherche au CNRS détaché à l'EPFL, Suisse) ; Camilla Pacifici (Yonsei University Observatory, République de Corée) ; Matthew Malkan (University of California, USA) ; Stéphane Charlot (Institut d'Astrophysique de Paris-CNRS-UPMC, France) ; Janice Lee (Space Telescope Science Institute,USA) ; Alejandro Bedregal ( Minnesota Institute for Astrophysics, USA) ; Andrew J. Bunker (University of Oxford, UK) ; James W. Colbert (Spitzer Science Center, USA) ; Alan Dressler (Observatories of the Carnegie Institution for Science, USA) ; Nimish Hathi (Université d'Aix Marseille, France) ; Matthew Lehnert (Institut d'Astrophysique de Paris-CNRS-UPMC, France) ; Crystal L. Martin (Dep't. of Physics, Univ. of Calif, USA) ; Patrick McCarthy (Observatories of the Carnegie Institution for Science, USA) ; Marc Rafelski (Spitzer Science Center, USA) ; Nathaniel Ross (University of California, USA) ; Brian Siana (University of California Riverside, USA) ; et Harry I. Teplitz (Caltech, USA)


Liens

- Communiqué de presse ESA (en anglais)

- Hubblecast (vidéo en anglais)

- Communiqué de presse de la NASA (en anglais)

 

Article scientifique en anglais dans Astrophysical Journal : "Hubble Space Telescope Grism Spectroscopy of Extreme Starbursts Across Cosmic Time: The Role of Dwarf Galaxies in the Star Formation History of the Universe" et sur arXiv/Astro-ph


Images A et B : le champ GOODS contenant les galaxies naines distantes

L'image montre la portion de ciel où se trouve l'échantillon de galaxies naines étudiées afin de percer les secrets de la formation stellaire dans l'Univers jeune. Parmi ces milliers de galaxies se cachent les galaxies naines de très faible luminosité qui se situent entre deux et six milliards d'années après le Big Bang. Une partie de ces galaxies qui connaissent des sursauts de formation stellaire ont été étudiées par les astronomes afin de comprendre comment les étoiles se sont formées durant cette époque cruciale de l'histoire de l'Univers, durant laquelle la majorité des étoiles ont été produites. L'image est le produit d'une combinaison d'observations avec le télescope spatial Hubble et l'observatoire en rayons X Chandra qui a pour but l'observation d'une portion du ciel afin de détecter des milliers de galaxies. Le projet s'intitule Great Observatories Origins Deep Survey (GOODS), et l'image montre seulement une partie de ciel couvert par ce sondage de galaxies.

Crédits images : NASA, ESA, H. Atek (EPFL, Suisse) and J-P. Kneib (EPFL, Suisse)

 

Image C : illustration représentant une image grism de Hubble

Cette image montre les données qui proviennent de l'utilisation du mode spectroscopique de la très sensible caméra à grand champ (WFC3) du télescope Hubble. Un « grism » est une combinaison d'un réseau de diffraction et d'un prisme qui séparent les différentes couleurs qui constituent la lumière d'une galaxie, produisant ce qu'on appelle un spectre. Dans cette image chaque galaxie a été colorée avec un arc en ciel afin de représenter la dispersion en couleur. Les astronomes peuvent examiner le spectre d'une galaxie afin d'identifier la lumière émise par la gaz d'hydrogène. Lorsque les étoiles se forment, elles émettent un rayonnement intense qui « chauffe » le gaz d'hydrogène qui s'illumine. Toute la lumière provenant du gaz d'hydrogène est émise dans quelques raies d'émission étroites et brillantes. Celles-ci sont plus faciles à détecter que la faible lumière des étoiles, ce qui a permis aux astronomes de mieux comprendre la formation d'étoiles dans les galaxies naines dont les spectres sont à peine visibles.

Crédits images : NASA, ESA, H. Atek (EPFL, Suisse) and J-P. Kneib (EPFL, Suisse)

 

Source : Institut d'Astrophysique de Paris http://www.iap.fr/actualites/laune/2014/GalaxiesHstAtek/GalaxiesHstAtek.html

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2014/25/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


19 Juin 2014

Comètes P/2008 Q2 = 2014 L4 (Ory), 72P/Denning-Fujikawa

 

Nouvelles du Ciel

 

P/2008 Q2 = 2014 L4 (Ory)

La comète P/2008 Q2 (Ory), découverte par Michel Ory (Delemont, Suisse) sur des images CCD obtenues avec le télescope Bernard Comte de 0,61m f/3.9 à Vicques, a été retrouvée sur les images CCD obtenues les 02, 08 et 17 Juin 2014 par Hidetaka Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring). La comète avait été observée pour la dernière fois le 24 Mars 2009.

 

Les éléments orbitaux de la comète P/2008 Q2 = 2014 L4 (Ory) indiquent un passage au périhélie le 24 Août 2014 à une distance d'environ 1,3 UA du Soleil, et une période d'environ 5,84 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14M10.html (MPEC 2014-M10)

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2014%20L4;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2008 Q2 = 2014 L4 (Ory) a reçu la dénomination définitive de 304P/Ory en tant que 304ème comète périodique numérotée.

 

 

72P/Denning-Fujikawa

La comète 72P/Denning-Fujikawa, observée pour la dernière fois le 20 Décembe 1978, a été retrouvée le 17 Juin 2014 par Hidetaka Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), à l'occasion de son nouveau retour au périhélie le 11 Juillet 2014 à une distance d'environ 0,78 UA du Soleil. La période de la comète est d'environ 9,02 ans.

 

Découverte le 04 Octobre 1881 par Williams F. Denning, cette comète n'a pas été observée les dix retours suivants. Une indépendante découverte de cette comète a été faite par W. Brooks (Phelps, New York). La comète a été retrouvée près d'un siècle plus tard, en Octobre 1978 par Shigehisa Fujikawa, mais n'a pas été observée pour son nouveau retour en 1996. La comète a été observée pour la dernière fois en Décembre 1978. Le passage suivant au périhélie, non observé, a eu lieu en Juin 2005.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14M11.html (MPEC 2014-M11)

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=72P;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

  

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Lost - Les Disparues... ou les comètes périodiques non revues.

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

NEMO resserre l'étau sur la masse du neutrino : Bilan très positif pour l'expérience NEMO (Neutrino Ettore Majorana Observatory), dont l'objectif était de mieux comprendre la nature des neutrinos, et de mesurer leur masse. Ce détecteur installé dans le Laboratoire souterrain de Modane (CNRS/CEA), au milieu du tunnel de Fréjus, est le fruit d'une vaste collaboration internationale impliquant 7 laboratoires rattachés au CNRS. Il a fonctionné entre 2003 et 2011. L'observation, pour 7 isotopes différents, d'un événement radioactif extrêmement rare, la double désintégration bêta dite « permise », a fourni des données permettant une meilleure connaissance de la structure du noyau nucléaire. Par ailleurs, les études sur la recherche de la double désintégration bêta dite « interdite », ont permis d'établir un intervalle (0,3- 0,9 eV), au-dessous duquel doit se situer la masse du neutrino. Ces mesures, qui viennent d'être publiées dans la revue Physical Review Letters, permettront d'améliorer les connaissances sur la physique du neutrino et les modèles cosmologiques. La technologie choisie pour NEMO ouvre la voie au détecteur SuperNEMO qui sera 100 fois plus sensible et permettra peut-être de détecter la double désintégration béta dite « interdite », ce qui inaugurerait une nouvelle ère pour la physique.

 

Deux télescopes spatiaux canadiens exceptionnellement petits et économiques lancés aujourd'hui : Sous la direction scientifique du professeur Anthony Moffat, du Département de physique de l'Université de Montréal et du Centre de recherche en astrophysique du Québec, une équipe canadienne a mis en orbite aujourd'hui à 15 h 11 min 11 s, depuis Yasny en Russie, des « nanosatellites ». De la taille et du poids d'une batterie de voiture, ces nanosatellites, qui ont couté beaucoup moins cher que les télescopes conventionnels, font partie d'un groupe de six nanosatellites qui recueilleront des images pour approfondir les connaissances sur la structure et l'évolution d'étoiles les plus lumineuses de notre ciel nocturne.

 


 

Nouvelles molécules autour de vieilles étoiles : À l'aide de l''Observatoire spatial Herschel de l'ESA, les astronomes ont découvert qu'une molécule essentielle pour la création de l'eau existe dans les braises d'étoiles mourantes semblables au Soleil.

 


 

Hubble pour commencer à chercher une nouvelle cible au-delà de Pluton pour la mission New Horizons : La ceinture de Kuiper est l'ultime frontière de notre Système solaire et aussi la plus vaste. S'étendant de 3 à 5 milliards de kilomètres du Soleil, elle contient d'innombrables corps glacés primitifs laissés par la naissance de notre Système solaire il y a 4,6 milliards d'années. Après avoir passé la planète naine Pluton en Juillet 2015, la sonde spatiale New Horizons de la NASA dévalera profondément dans la ceinture de Kuiper à près de 56.000 kilomètres par heure. Le télescope spatial Hubble est utilisé pour rechercher un objet de la ceinture de Kuiper à qui New Horizons pourrait rendre visite. Ce serait notre premier et peut-être dernier regard sur cette distante relique d'un passé lointain. La recherche est très difficile, même pour la vue perçante de Hubble. Il doit trouver quelque chose de la taille de l'île de Manhattan, noir comme du charbon de bois, et incorporé contre une tempête de neige d'étoiles d'arrière-plan.

 


16 Juin 2014

Comètes P/2008 Y12 = 2014 K3 (SOHO), P/2003 U3 = 2014 L1 (NEAT), P/2014 L2 (NEOWISE), P/2014 L3 (Hill) 

 

Nouvelles du Ciel

 

P/2008 Y12 = 2014 K3 (SOHO)

Zhijian Xu a découvert le 17 Mai 2014 une nouvelle comète dans les images du coronographe LASCO C2 satellite SOHO (Solar and Heliospheric Observatory). La comète, mesurée par T. Kozlowski, a été reliée par Michal Kusiak à la comète P/2008 Y12 découverte le 23 Décembre 2008 par Rainer Krach dans les images transmises par le coronographe LASCO C2 de SOHO. Des images supplémentaires ont été trouvées dans les images des 21 et 22 Décembre de l'instruments SECCHI-HI1-A du satellite STEREO-A, ce qui avait conduit à la détermination d'une orbite. Michael Kusiak avait noté qu'il y avait une forte similarité avec l'orbite de l'essaim des delta-Aquarides Sud, et Rainer Kracht avait suggéré que la comète pourrait avoir une courte période.

 

Les éléments orbitaux de la comète P/2008 Y12 = 2014 K3 (SOHO) indiquent un passage au périhélie le 17 Mai 2014 à une distance d'environ 0,067 UA du Soleil, et une période d'environ 5,4 ans.

 

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14K37.html (MPEC 2014-K37)

http://www.rkracht.de/soho/c2008y12.htm

http://www.minorplanetcenter.net/iau/mpec/K09/K09F17.html

http://www.ast.cam.ac.uk/~jds/coms08.htm#08Y12

 

 

P/2003 U3 = 2014 L1 (NEAT)

La comète P/2003 U3 (NEAT), découverte le 22 Octobre 2003 dans le cadre du projet NEAT et observée pour la dernière fois le 17 Janvier 2004, a été retrouvée le 01 Juin 2014 par P. Ruiz (ESA Optical Ground Station, Tenerife).

 

Les éléments orbitaux de la comète P/2003 U3 = 2014 L1 (NEAT) indiquent un passage au périhélie le 13 Octobre 2014 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 11,4 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.

 

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14L12.html (MPEC 2014-L12)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=PK03U030

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2014%20L1;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2003 U3 = 2014 L1 (NEAT) a reçu la dénomination définitive de 303P/NEAT en tant que 303ème comète périodique numérotée.

 

 

P/2014 L2 (NEOWISE)

Une nouvelle comète a été découverte sur les images prises le 07 Juin 2014 par le satellite WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer) dans le cadre de son nouveau programme NEOWISE. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce à de nombreuses observations.

 

Les éléments orbitaux de la comète P/2014 L2 (NEOWISE) indiquent un passage au périhélie le 04 Août 2014 à une distance d'environ 2,1 UA du Soleil, et une période d'environ 7,1 ans pour cette comète de la famille de Jupiter. 

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14L61.html (MPEC 2014-L61)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 15 Juillet 2014 à une distance d'environ 2,2 UA du Soleil, et une période d'environ 15,9 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14V27.html (MPEC 2014-V27)

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=%20P%2F2014%20L2;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

P/2014 L3 (Hill) 

Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 10 Juin 2014 par R. E. Hill dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs. Des images antérieures à la découverte, datant du 02 Juin 2014, ont également été trouvées dans les données du Catalina Sky Survey.

 

Les éléments orbitaux de la comète P/2014 L3 (Hill) indiquent un passage au périhélie le 29 Juin 2014 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil, et une période d'environ 22,8 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14L62.html (MPEC 2014-L62)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 28 Juin 2014 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil, et une période d'environ 23,5 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14N47.html (MPEC 2014-N47)

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2014%20L3;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Les sorties à l'échelle de la galaxie, alimentées par les trous noirs supermassifs, fréquents chez les quasars : Les observations à l'aide du Gemini Multi-Object Spectrograph de Gemini South révèlent que les sorties à haute vitesse à l'échelle de la galaxie sont extrêmement fréquentes chez les galaxies qui hébergent les lumineux quasars. Ces sorties peuvent représenter une étape cruciale dans l'évolution de galaxie quand le trou noir supermassif en son centre commence l'injection de grandes quantités de masse et d'énergie dans la galaxie.

 

Nouveau scénario pour la naissance de galaxies satellites : Le système de galaxies satellites autour de notre Voie lactée et de la galaxie d'Andromède montrent des propriétés distinctives qui contredisent la théorie largement acceptée de l'existence de la matière noire froide (CDM, Cold Dark Matter) comme étant la masse dominante dans l'Univers. Aussi la dernière solution, qui a déjà été diffusée par de nombreux partisans du CDM, pourrait ne pas résister aux analyses détaillées des différentes simulations de développement des structures dans l'Univers.

 

La NASA expérimente à recréer les saveurs aromatiques de Titan : Les scientifiques de la NASA ont créé une nouvelle recette qui capture les saveurs clés de l'atmosphère orange brunâtre autour de la plus grande lune de Saturne, Titan. La recette est utilisée pour des expériences de laboratoire conçues pour simuler la chimie de Titan. Avec cette approche, l'équipe a été en mesure de classer un matériau non identifié auparavant découvert par la sonde Cassini de la NASA dans la brume de la lune.

 

L'exploitation des données d'archives apporte une moisson de « pépites rouges» : Le monde de l'astronomie a changé. Un astronome a l'habitude d'avoir à voyager vers un emplacement distant et a supporter les longues et froides nuits, orientant patiemment un télescope pour collecter les précieux photons de lumière. Maintenant, une prolifération d'archives en ligne permet aux astronomes de faire des découvertes dans le confort de leurs propres bureaux.

 


 

Les télescopes géants font équipe pour imager l'astéroïde géocroiseur : Les scientifiques de la NASA à l'aide de radars terrestres ont produit des vues nettes d'un astéroïde récemment découvert lorsqu'il a glissé silencieusement au-delà de notre planète. Capturées le 08 Juin 2014, les nouvelles vues de l'objet désigné "2014 HQ124" sont quelques-unes des images radar les plus détaillées d'un astéroïde géocroiseur jamais obtenues. Une animation de l'astéroïde en rotation et un collage des images sont disponibles à : http://www.JPL.NASA.gov/Video/index.php?ID=1310
Au plus près de la Terre le 08 Juin, l'astéroïde est venu à 1,25 million de kilomètres, ou un peu plus de trois fois la distance de la Lune. Les scientifiques ont commencé les observations de 2014 HQ124 peu de temps après l'approche au plus près, quand l'astéroïde se situait entre environ 1,39 million de kilomètres et 1,45 million de kilomètres de notre planète.

 


11 Juin 2014

De gigantesques explosions enfouies dans la poussière

 

Crédit : NAOJ

 

ALMA sonde l'environnement de sursauts gamma “sombres”

 

Des observations effectuées au moyen du Vaste Réseau d'Antennes (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA) ont pour la toute première fois permis de cartographier le gaz moléculaire ainsi que la poussière qui composent les galaxies hôtes de sursauts gamma (GRBs) – les explosions les plus puissantes de l'Univers. Etonnamment, la densité de gaz observée se révéla inférieure aux prévisions, la densité de poussière supérieure en revanche ; en conséquence, certains des GRBs apparaissent “sombres”. Le fruit de ce travail fait l'objet d'une publication à paraître, le 12 juin 2014, dans la revue Nature. Il s'agit là du tout premier résultat scientifique relatif aux GRBs obtenu grâce à ALMA. Il témoigne de la capacité d'ALMA à nous aider à mieux comprendre ces objets.

 

Un sursaut gamma enfoui dans la poussière (vue d'artiste) - Crédit : NAOJ

 

Les sursauts gamma (GRBs) sont d'intenses explosions dotées d'une très grande énergie, observées au sein de galaxies lointaines. Ce sont les phénomènes explosifs les plus lumineux de l'Univers. Les sursauts dont la durée excède les deux secondes sont considérés comme des sursauts gamma de longue durée et ont été baptisés sursauts "longs" (LGRBs) [1]. Ils sont associés à des explosions de supernovae – ces puissantes explosions qui sanctionnent la fin de vie des étoiles massives.

 

En l'espace de quelques secondes seulement, un sursaut typique libère autant d'énergie que le Soleil en produira au cours de ses quelque dix milliards d'années d'existence. L'explosion en elle-même est bien souvent suivie d'une émission rémanente, sans doute générée par les multiples collisions entre la matière éjectée et le gaz environnant, et qui s'estompe progressivement.

 

Il semble toutefois que certains sursauts gamma ne soient pas suivis de cette émission rémanente. Ils constituent une classe baptisée "sursauts sombres". Les chercheurs ont envisagé que cette émission soit en réalité absorbée par les nuages de poussière environnants, situés sur la ligne de visée.

 

De récents travaux de recherche ont porté sur le processus de formation des GRBs. A cette fin, leurs galaxies hôtes ont été explorées. Les astronomes s'attendaient à ce que les étoiles massives qui ont  donné naissance aux GRBs occupent les régions galactiques les plus actives en termes de formation stellaire, entourées donc de vastes quantités de gaz moléculaire, ce carburant nécessaire à la formation d'étoiles. Aucun résultat d'observation n'est cependant venu accréditer cette hypothèse. Le mystère demeure donc entier.

 

Pour la première fois, une équipe d'astronomes japonais a utilisé le réseau ALMA afin de détecter l'émission radio en provenance du gaz moléculaire contenu au sein des galaxies hôtes de deux GRBs - GRB 020819B et GRB 051022 — respectivement situés à 4,3 milliards et 6,9 milliards d'années lumière. Ce type de détection n'avait jamais été réalisé auparavant. Grâce à l'extraordinaire sensibilité d'ALMA, cette mesure est devenue possible [2].

 

Kotaro Kohno, professeur à l'Université de Tokyo et membre de l'équipe de recherche, nous livre ses impressions : "Nous avons cherché le gaz moléculaire présent dans les galaxies hôtes de GRBs durant plus d'une dizaine d'années, au moyen de divers télescopes au sol. La puissance d'ALMA nous a finalement permis d'effectuer une percée remarquable. Nous sommes vraiment très enthousiasmés par le résultat obtenu."

 

Autre résultat remarquable permis par l'extrême résolution d'ALMA : la découverte de la distribution de gaz moléculaire et de poussière au sein des galaxies hôtes de GRBs. Les observations du GRB 020819B ont révélé l'existence d'un environnement particulièrement riche en poussière en périphérie de la galaxie hôte, le gaz moléculaire se concentrant uniquement autour de son cœur. C'est la toute première fois qu'une telle distribution au sein d'une galaxie hôte de GRB est révélée [3].

 

"Nous ne nous attendions pas à ce que les GRBs se produisent dans un environnement si poussiéreux, caractérisé par un faible ratio "gaz moléculaire / poussière". Cela signifie que le GRB est survenu dans un environnement nettement différent d'une région classique de formation d'étoiles", précise B. Hatsukade. Ce résultat suggère que les étoiles massives qui ont donné naissance aux GRBs ont modifié l'environnement dans leur région de formation, avant d'exploser.

 

L'équipe de chercheurs pense que la forte proportion de poussière – comparée à celle de gaz moléculaire – à l'endroit où s'est produit le GRB résulte de leur différence de sensibilité au rayonnement ultraviolet. Cette radiation détruit aisément les liaisons entre les atomes qui constituent les molécules. Le gaz moléculaire ne peut donc survivre dans un environnement exposé à l'intense rayonnement ultraviolet émis par les étoiles chaudes et massives d'une région de formation d'étoiles, y compris par celle qui finirait par exploser sous la forme du GRB observé. Une distribution analogue semble également caractériser le GRB 051022. Cette information reste toutefois à confirmer : l'hôte du GRB 051022 se situe à bien plus grande distance que l'hôte du GRB 020819B. La résolution est donc moindre. Quoiqu'il en soit, ces observations d'ALMA confirment l'hypothèse selon laquelle la poussière absorbe l'émission rémanente des sursauts gamma que nous qualifions de "sombres".

 

"Cette fois, les résultats obtenus ont dépassé, et de loin, nos espérances. Nous allons étendre nos observations à d'autres hôtes de GRBs afin de savoir si ces conditions environnementales sont typiques d'un site de GRB. Nous nous réjouissons à l'avance de pouvoir effectuer ces recherches au moyen d'ALMA doté d'un potentiel encore plus étendu" conclut B. Hatsukade.

 

Note :

[1] Les sursauts gamma de longue durée ou sursauts "longs" [LGRBs], qui par définition durent plus de deux secondes, constituent près de 70% des GRBs observés. Les progrès effectués au cours de la dernière décennie ont permis d'identifier une nouvelle classe de GRBs dont les sursauts durent moins de deux secondes : les sursauts dits "courts". Ces derniers résultent vraisemblablement de la fusion d'étoiles à neutrons et ne sont donc associés, ni aux supernovae, ni aux hypernovae.

 

[2] Ce programme d'observations a bénéficié de la sensibilité d'ALMA, environ cinq fois supérieure à celle d'autres télescopes semblables. Les premières observations à caractère scientifique effectuées au moyen d'ALMA datent de 2011 – à cette époque, le réseau d'antennes était partiel (eso1137). Ces observations ont été effectuées au moyen d'un réseau constitué de 24 à 27 antennes seulement, dont les séparations ne pouvaient en outre excéder les 125 mètres. La finalisation du réseau de 66 antennes (eso1342), configurable géométriquement et dont la distance maximale entre antennes est susceptible de varier entre 150 mètres et 16 kilomètres, offre de belles perspectives de découvertes dans un avenir proche.

 

[3] Dans le milieu interstellaire dans la Voie Lactée ainsi que dans les galaxies proches à formation d'étoiles, la masse des poussières représente environ 1% de la masse du gaz moléculaire. Dans la région qui entoure le GRB 020819B, cette proportion est plus de dix fois supérieure.

 

Plus d'informations

ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) est un équipement international pour l'astronomie. Il est le fruit d'un partenariat entre l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie de l'Est en coopération avec la République du Chili. ALMA est financé en Europe par l'ESO (Observatoire Européen Austral), en Amérique du Nord par la NSF (Fondation Nationale de la Science) en coopération avec le NRC (Conseil National de la Recherche au Canada) et le NSC (Conseil National de la Science à Taïwan), en Asie de l'Est par les Instituts Nationaux des Sciences Naturelles (NINS) du Japon avec l'Academia Sinica (AS) à Taïwan. La construction et les opérations d'ALMA sont pilotées par l'ESO pour l'Europe, par le National Radio Astronomy Observatory (NRAO), dirigé par Associated Universities, Inc. (AUI) pour l'Amérique du Nord et par le National Astronomical Observatory of Japan (NAOJ) pour l'Asie de l'Est. L'Observatoire commun ALMA (JAO pour Joint ALMA Observatory) apporte un leadership et un management unifiés pour la construction, la mise en service et l'exploitation d'ALMA.

 

Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé "Two gamma-ray bursts from dusty regions with little molecular gas", par B. Hatsukade et al., à paraître dans l'édition du 12 juin 2014 de Nature.

 

L'équipe est composée de B. Hatsukade (NOAJ, Tokyo, Japon), K. Ohta (Département d'Astronomie, Université de Kyoto, Kyoto, Japon), A. Endo (Institut de NanoScience Kavli, TU Delft, Pays-Bas), K. Nakanishi (NAOJ; JAO, Santiago, Chili; Université Supérieure d'Etudes Avancées (Sokendai), Tokyo, Japon), Y. Tamura (Institut d'Astronomie [IoA], Université de Tokyo, Japon ), T. Hashimoto (NAOJ) et K. Kohno (IoA; Centre de Recherche sur l'Univers Jeune, Université de Tokyo, Japon).

 

L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».

 

Liens

- L'article scientifique

- Ressources complémentaires sur ALMA

- Photos d'ALMA

- Vidéos d'ALMA

- Brochure de présentation d'ALMA

- Le film "ALMA – A la recherche de nos origines cosmiques"

- Le Livre Photos "ALMA – A la recherche de nos origines cosmiques – La construction du Vaste Réseau (Sub-)Millimétrique de l'Atacama

- Communiqués de Presse relatifs à ALMA

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1418/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


11 Juin 2014

Des mondes anciens en orbite autour de l'étoile de Kapteyn

 

© University of California - Irvine : Victor Robles, James Bullock and Miguel Rocha.

 

Une équipe internationale menée par un chercheurs de l'université Queen Mary à Londres et à laquelle contribue un chercheur du Laboratoire Univers et Particules de Montpellier (CNRS/UM2) vient d'annoncer la découverte de deux nouvelles planètes en orbite autour de l'étoile de Kapteyn, un astre du voisinage solaire âgée de 11,5 milliards d'années (quand la Terre n'en a que 4,5). Une de ces planètes se situe à une distance appropriée de son étoile pour que de l'eau puisse y exister à l'état liquide en surface, ce que les astronomes appellent la "zone habitable". Cette découverte se base sur des données obtenues avec le spectromètre HARPS de l'ESO à l'observatoire de La Silla au Chili, complétées par  des données issues de deux autres spectromètres de haute précision : HIRES à l'observatoire Keck, et PFS au télescope Magellan de l'observatoire de Las Campanas. Les travaux sont à paraître dans MNRAS Letters.

 

La planète, nommée Kapteyn b, est une "super Terre" c'est-à-dire que sa masse est égale à plusieurs fois celle de la Terre. À l'instar de Kepler-186f, la planète de taille similaire à la Terre découverte récemment (voir la nouvelle), Kapteyn orbite dans la zone habitable d'une étoile naine rouge c'est-à-dire un astre moins massif et beaucoup moins lumineux que le Soleil. Mais alors que Kepler-186 est située à environ 500 années-lumière de la Terre, l'étoile de Kapteyn se trouve à seulement 13 années-lumière de nous, dans le proche voisinage solaire.

 

Ce graphe montre les zones habitables du soleil et de Kapteyn. On peut voir que la zone habitable du soleil est pus éloignée, mais plus vaste que celle de Kapteyn. Cette différence s'explique par la différence de taille et de luminosité de ces 2 étoiles. La zone habitable du soleil contient la Terre et Mars et celle de Kapteyn n'en contient qu'une : Kapteyn b.

 

La deuxième particularité du système de Kapteyn est son histoire singulière. L'étoile de Kapteyn s'est probablement formée dans une galaxie naine qui a été absorbée par la Voie Lactée, propulsant ainsi l'étoile de Kapteyn sur une orbite elliptique et inclinée du halo galactique. On pense que le résidu du coeur de la galaxie naine est Omega du Centaure, un amas globulaire distant de 16 000 années-lumière de la Terre qui contient des centaines de milliers d'étoiles. L'appartenance de Kapteyn à cette galaxie naine indique que le système de Kapteyn serait âgé de 11,5 milliards d'années (le système solaire n'en a que 4,5), quand le Big Bang remonte lui à 13,7 milliards d'années ; un ancêtre en somme.

 

L'étoile de Kapteyn et ses planètes proviennent probablement d'une galaxie naine qui a été absorbée par la Voie Lactée. Kapteyn fait désormais partie du halo galactique, un nuage étendu d'étoiles en orbite elliptique autour de notre galaxie la voie lactée. © University of California - Irvine : Victor Robles, James Bullock and Miguel Rocha.

 

Ces observations ont été menées avec le spectromètre HARPS. Les astronomes ont utilisé la « méthode des vitesses radiales » : ils détectent – grâce à l'effet Doppler - des variations périodiques de la vitesse de l'étoile qui tracent la présence de planètes. A titre de comparaison, la détection de Kepler-186f s'est faite avec une méthode différente : la « méthode des transits » (on détecte une baisse de luminosité apparente de l'étoile à chaque fois que la planète passe devant son étoile).

 

En plus...

Découverte à la fin du 19ème siècle et portant le nom de son découvreur (Jacobus Kapteyn), l'étoile de Kapteyn est la seconde étoile au mouvement propre le plus élevé du ciel et appartient au halo galactique, un nuage étendu d'étoiles en orbite elliptique autour de notre galaxie la voie lactée. Ayant seulement un tiers de la masse du soleil, cette naine rouge peut être vue avec un télescope amateur dans la constellation du peintre dans l'hémisphère sud.

 

>> Une animation est visible ici qui montre le déplacement elliptique du halo Omega du Centaure et celui de Kapteyn au sein de celui-ci (© University of California - Irvine : Victor Robles, James Bullock and Miguel Rocha).

 

Un grand âge qui inspire

Les particularités de la planète et en particulier son grand âge, ont inspiré l'auteur de science-fiction Alastair Reynolds qui a écrit la nouvelle de fiction "Sad Kapteyn" pour célébrer l'annonce de cette découverte (en anglais).

 

Références : 

- « Two planets around Kapteyn's star : a cold and a temperate super-Earth orbiting the nearest halo red-dwarf », Guillem Anglada-Escudé et Al., MNRAS Letters, Juin 2014.

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/4890

 

http://phl.upr.edu/press-releases/kapteyn

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Mercure passe devant le Soleil, vue depuis Mars : Le rover martien Curiosity a imagé la planète Mercure passant devant le Soleil, visible comme un faible assombrissement qui se déplace à travers le disque solaire. C'est le premier transit du Soleil par une planète observé depuis une autre planète que la Terre, et aussi la première imagerie de Mercure depuis Mars. Mercure occupe seulement environ un sixième de pixel comme vue depuis une telle grande distance, aussi l'assombrissement n'a pas une forme distinctive, mais sa position suit la trajectoire prévue de Mercure d'après les calculs d'orbite. Les observations ont été faites le 03 Juin 2014, depuis la position de Curiosity à l'intérieur du cratère Gale sur Mars.

 


 

INTRUS 2014 LY21, un astéroïde de type Aten d'environ 5 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 02 Juin 2014 à 09h59 UTC dans le cadre du Mt. Lemmon Survey, et annoncé par la circulaire MPEC 2014-L48 du 09 Juin, est passé le 03 Juin 2014 vers 22h38 UTC (+/-  14 heures) à une distance d'environ 11.700 km ou environ 0,04 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Quelques heures plus tard, le 04 Juin à 09h10 UTC ((+/-  17 heures), l'objet est passé à 0,39 LD (~146.500 km) de la surface de la Lune.

 

INTRUS 2014 LN17, un astéroïde de type Apollo d'environ 12 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 05 Juin 2014 à 07H56 UTC dans le cadre du Mt. Lemmon Survey, et annoncé par la circulaire MPEC 2014-L39 du 07 Juin, est passé le 03 Juin 2014 vers 12h56 UTC (+/-  2 minutes) à une distance d'environ 207.600 km ou environ 0,56 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Un peu avant, le 03 Juin à 11h66 UTC (<1 mn) , l'objet est passé à 0,79 LD (~298.600 km) de la surface de la Lune.

 


 

Les pulsations de rayons X permettent à XMM-Newton de démasquer une étoile mystérieuse : XMM-Newton a révélé une étoile unique. C'est une chimère céleste avec le corps d'une étoile massive normale avec pourtant le champ magnétique d'une naine stellaire morte. Ce qui en fait un objet singulier parmi les milliards d'étoiles connues.

 

Première lumière pour l'imageur d'exoplanètes : Un nouvel instrument révolutionnaire équipe désormais le VLT. SPHERE – le Spectro-Polarimètre à Haut contraste dédié à la REcherche d'Exoplanètes – a été installé sur le Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO qui équipe l'Observatoire de Paranal au Chili, et vient d'obtenir avec succès sa première lumière. Ce nouvel instrument de pointe, dont la vocation est de détecter et d'étudier des exoplanètes, combine plusieurs techniques avancées. Il affiche des performances nettement supérieures à celles des instruments existants et a offert des clichés impressionnants de disques de poussière autour d'étoiles proches ainsi que d'autres objets au cours de ses premières nuits d'observation. SPHERE a été imaginé et conçu par un consortium de nombreux instituts européens dirigé par l'Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble, France, travaillant en étroite coopération avec l'ESO. Cet instrument devrait révolutionner l'étude détaillée des exoplanètes et des disques circumstellaires.

 

La collision galaxtique a donné ses bras à Andromède : Une simulation suggère que la galaxie a acquis sa structure spirale après son écrasant sur un pluss petit compagnon. L'idée peut aider les astronomes à comprendre comment les galaxies spirales comme notre propre Voie lactée se forment, parce que les collisions avec des galaxies plus petites sont "un phénomène typique", dit Avi Loeb, un astrophysicien de l'Université Harvard à Cambridge, Massachusetts et co-auteur de l'étude.

 

Les astronomes déconcertée par un monde massif : Les astronomes ont découvert une planète rocheuse qui pèse 17 fois autant que la Terre et est plus que deux fois plus grande en taille.  Sa découverte représenter un challenge pour les théoriciens de formation de planète pour expliquer comment un tel monde pourrait s'être formé. Kepler-10c, comme elle avait été nommée, avait une taille précédemment mesurée de 2.3 fois plus grande que la Terre mais on ne connaissait pas sa masse jusqu'à présent. L'équipe a utilisé l'instrument HARPS-North sur le Telescopio Nazionale Galileo dans les Îles Canaries pour conduire des observations de suivi pour obtenir une mesure de la mass du monstre rocheux. Kepler-10c orbite autour d'une étoile semblable auSoleil en 45 jours, la rendant trop chaude pour supporter la vie comme nous la connaissons. Elle est localisée à e nviron 560 années-lumières de la Terre dans la constellation du Dragon (Draco). Le système abrite aussi Kepler-10b, la première planète rocheuse découverte dans les données de Kepler.

 


04 Juin 2014

L'équipe d'Hubble dévoile la vue la plus colorée de l'Univers capturée par le télescope spatial

 

Image Credit: NASA, ESA, H. Teplitz and M. Rafelski (IPAC/Caltech), A. Koekemoer (STScI), R. Windhorst (Arizona State University), and Z. Levay (STScI)

 

Des astronomes utilisant le télescope spatial Hubble ont assemblé un tableau complet de l'Univers en évolution — parmi les images de l'espace lointain les plus colorées jamais capturées par le télescope âgé de 24 ans.

 

Image Credit: NASA, ESA, H. Teplitz and M. Rafelski (IPAC/Caltech), A. Koekemoer (STScI), R. Windhorst (Arizona State University), and Z. Levay (STScI)

Science Credit: NASA, ESA, H. Teplitz and M. Rafelski (IPAC/Caltech), P. Kurczynski (Rutgers University), N. Bond (Goddard Space Flight Center), E. Soto (Catholic University), N. Grogin and A. Koekemoer (STScI), H. Atek (École Polytechnique Fédérale de Lausanne, Switzerland), T. Brown and D. Coe (STScI), J. Colbert and Y. Dai (IPAC/Caltech), H. Ferguson (STScI), S. Finkelstein (University of Texas, Austin), J. Gardner (Catholic University), E. Gawiser (Rutgers University), M. Giavalisco (University of Massachusetts, Amherst), C. Gronwall (Penn State University), D. Hanish (IPAC/Caltech), K.-S. Lee (Purdue University), Z. Levay (STScI), D. De Mello (Catholic University), S. Ravindranath and R. Ryan (STScI), B. Siana (University of California, Riverside), C. Scarlata (University of Minnesota, Minneapolis), E. Voyer (CNRS, Marseille), and R. Windhorst (Arizona State University)

 

Les chercheurs indiquent que l'image, d'une nouvelle étude appelée Ultraviolet Coverage of the Hubble Ultra Deep Field, fournit le maillon manquant dans la formation des étoiles. L'image Hubble Ultra Deep Field de 2014 est un composite des expositions distinctes prises de 2003 à 2012 avec les instruments Advanced Camera for Surveys et Wide Field Camera 3 de Hubble.

 

Les astronomes ont étudié auparavant le Hubble Ultra Deep Field (HUDF) dans la lumière visible et en proche infrarouge dans une série d'images capturées de 2003 à 2009. Le HUDF montre une petite partie de l'espace dans la constellation de l'hémisphère sud de Fornax (Le Fourneau). Maintenant, en utilisant la lumière ultraviolette, les astronomes ont combiné toute la gamme de couleurs disponibles pour Hubble, qui va de l'ultraviolet à la lumière infrarouge proche. L'image résultante, fabriquée à partir de 841 orbites de télescope de temps de vue — contient environ 10.000 galaxies, remontant dans le temps à quelques centaines de millions d'années du Big bang.

 

Avant l'étude Ultraviolet Coverage of the Hubble Ultra Deep Field de l'Univers, les astronomes étaient dans une position curieuse. Des missions telles que l'observatoire Galaxy Evolution Explorer (GALEX) de la NASA, qui a fonctionné de 2003 à 2013, ont fourni des connaissances significatives concernant la formation des étoiles dans les galaxies proches. Utilisant la capacité dans le proche infrarouge de Hubble, les chercheurs ont également étudié la naissance des étoiles dans les galaxies les plus lointaines, qui nous apparaissent dans leurs stades les plus primitifs en raison de la quantité importante de temps nécessaire à la lumière des étoiles lointaines pour voyager dans un domaine du visible. Mais pour la période entre les deux, quand la plupart des étoiles dans l'Univers sont nées - une distance comprise entre environ 5 milliards à 10 milliards d'années-lumière - ils n'avaient pas assez de données.

 

« Le manque d'information de la lumière ultraviolette fait qu'étudier les galaxies dans le HUDF est comme essayer de comprendre l'histoire des familles sans connaître les enfants de l'école primaire », a déclaré le chercheur principal Harry Teplitz du Caltech à Pasadena, en Californie. « L'ajout de l'ultraviolet renseigne cette gamme manquante. »

 

La lumière ultraviolette vient des plus chaudes, des plus grandes, et des plus jeunes étoiles. En observant à ces longueurs d'onde, les chercheurs obtiennent un regard direct sur les galaxies qui forment des étoiles et où les étoiles se forment dans ces galaxies.

 

L'étude des images ultraviolettes de galaxies dans cette période intermédiaire permet aux astronomes de comprendre comment les galaxies ont augmenté en taille en formant de petites collections d'étoiles très chaudes. Parce que l'atmosphère de la Terre filtre la plupart de la lumière ultraviolette, ce travail peut seulement être accompli avec un télescope spatial.

 

« Les enquêtes en ultraviolet comme celle-ci à l'aide de la capacité unique de Hubble sont incroyablement importantes dans la planification pour le télescope spatial James Webb de la NASA », a déclaré le membre de l'équipe Rogier Windhorst de l'Arizona State University à Tempe. « Hubble fournit un ensemble de données en lumière ultraviolette inestimable que les chercheurs devront combiner avec les données infrarouges de Webb. C'est la première image très profonde en ultraviolet à montrer la puissance de cette combinaison. »

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2014/27/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Galaxies elliptiques : Chandra permet d'expliquer les « Galaxies rouges et mortes » : L'Observatoire de rayons X Chandra de la NASA a un éclairage nouveau sur le mystère du pourquoi les galaxies elliptiques géantes ont peu de jeunes étoiles, voire aucune. Cette nouvelle preuve souligne le rôle important que jouent les trous noirs supermassifs dans l'évolution de leurs galaxies hôtes.

 


 

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