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Nouvelles du Ciel de Juin 2017

 

 

 

Les Titres

 

Comètes P/2010 A2 = 2017 B5 (LINEAR), P/2004 T1 = 2017 M2 (LINEAR-NEAT), C/2017 M3 (PANSTARRS), C/2017 M4 (ATLAS) [24/06/2017]

Une galaxie à disque massive qui ne forme plus d'étoiles défie notre vision de l'évolution des galaxies [22/06/2017]

Hubble capture la massive et morte galaxie à disque qui défie les théories de l'évolution de la galaxie [21/06/2017]

Comètes P/2000 S1 = 2017 L1 (Skiff), C/2015 ER61-B (PANSTARRS), P/2009 S2 = 2017 M1 (McNaught) [21/06/2017]

Le VST capture un magnifique 3 en 1 [14/06/2017]

ALMA découvre un ingrédient de la vie autour de jeunes Soleils [08/06/2017]

Fenêtre sur un passé aqueux sur Mars [08/06/2017]

Les astronomes de Hubble développent une nouvelle utilisation d'une expérience de relativité centenaire pour mesurer la masse d'une naine blanche [07/06/2017]

Jackpot ! L'effet de loupe cosmétique capture les plus brillantes galaxies de l'Univers [07/06/2017]

Les mini-éruptions compromettent potentiellement l'habitabilité des planètes autour des naines rouges [06/06/2017]

L'histoire de Hubble de deux exoplanètes : inné contre acquis [06/06/2017]

Comètes C/2017 K1 (PANSTARRS), C/2017 K2 (PANSTARRS), P/2016 WM48 (Lemmon), P/2017 K3 (Gasparovic), C/2017 K4 (ATLAS), C/2017 K5 (PANSTARRS), C/2017 K6 (Jacques) [03/06/2017]

Des radioastronomes ont mesuré la masse d'un trou noir par chronométrie d'un pulsar [01/06/2017]

 

 

 

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Le Ciel à l'œil nu est richement illustré par des dizaines de photographies astronomiques inédites et par des cartes très réalistes pour découvrir aisément les étoiles des quatre saisons. 

Si ce livre vous incite à lever les yeux plus souvent vers la voûte céleste, à contempler plus régulièrement la Lune et les planètes, les constellations et leurs étoiles, il aura atteint son but.

 

- 144 pages
- Près de 180 cartes, schémas, gravures et photographies en couleur
- Prix public TTC : 19,90 euros
- ISBN : 978-2-09-278835-6

 

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Archives des Nouvelles du Ciel

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24 Juin 2017

Comètes P/2010 A2 = 2017 B5 (LINEAR), P/2004 T1 = 2017 M2 (LINEAR-NEAT), C/2017 M3 (PANSTARRS), C/2017 M4 (ATLAS)

 

Nouvelles du Ciel

 

P/2010 A2 = 2017 B5 (LINEAR)

La comète P/2010 A2 (LINEAR), découverte le 06 Janvier 2010 par le télescope de surveillance LINEAR et observée pour la dernière fois le 14 Octobre 2012, a été retrouvée sur les images CCD obtenues 26, 27 et 28 Janvier 2017 par Y. Kim (Mauna Kea).

 

Bien que présentant une queue, les observateurs ont noté que l'objet ayant l'apparence d'un astéroïde ne présentait cependant pas de condensation centrale distincte. L'orbite est typique d'un astéroïde de la ceinture principale. Répertoriée en tant que comète, P/2010 A2 (LINEAR) d'une période de 3,47 ans s'était approchée du Soleil à une distance d'environ 2 UA lors de son passage au périhélie le 04 Décembre 2009. Le passage suivant au périhélie s'est produit le 22 Mai 2013.

 

L'activité cométaire de P/2010 A2 (LINEAR) a été ensuite déterminée comme étant plus probablement le résultat d'un impact.

 

Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2010 A2 = 2017 B5 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 08 Novembre 2016 à une distance de 2 UA du Soleil, et une période d'environ 3,47 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17M38.html (MPEC 2017-M38)

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2017%20B5;old=0;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2010 A2 = 2017 B5 (LINEAR) a reçu la dénomination définitive de 354P/LINEAR en tant que 354ème comète périodique numérotée.

 


P/2004 T1 = 2017 M2 (LINEAR-NEAT)

La comète P/2004 T1 (LINEAR-NEAT), observée pour la dernière fois le 07 Mars 2005, a été retrouvée sur les images CCD obtenues 21 et 22 Juin 2017 par P. Ruiz avec le télescope de 1.0-m f/4.4 de l'ESA Optical Ground Station, Tenerife.

 

Découverte le 05 Octobre 2004 dans le cadre du programme de surveillance NEAT, cette comète avait été également observée par le télescope de surveillance LINEAR la même nuit sans qu'il soit fait mention de sa nature cométaire, et des observations antérieures à la découverte, datant du 21 Septembre, faites par LINEAR ont aussi été identifiées. La comète P/2004 T1 (LINEAR-NEAT) d'une période de 6,46 ans s'était approchée du Soleil à une distance d'environ 1,71 UA lors de son passage au périhélie le 07 Novembre 2004. La comète n'a pas été observée lors de son retour en 2011.

 

Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2004 T1 = 2017 M2 (LINEAR-NEAT) indiquent un passage au périhélie le 12 Octobre 2017 à une distance d'environ 1,7 UA du Soleil, et une période d'environ 6,48 ans pour cette comète de type Jupiter.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17M40.html (MPEC 2017-M40)

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2017%20M2;old=0;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2004 T1 = 2017 M2 (LINEAR-NEAT) a reçu la dénomination définitive de 355P/LINEAR-NEAT en tant que 355ème comète périodique numérotée.

 


C/2017 M3 (PANSTARRS)

Les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 20 Juin 2017 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m de Haleakala, Hawaii. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.

 

Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 M3 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 31 Mai 2017 à une distance d'environ 4,6 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17M44.html (MPEC 2017-M44)

 

Les observations suppélmentaires indiquent un passage au périhélie le 28 Avril 2017 à une distance d'environ 4,6 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17T14.html (MPEC 2017-T14)

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2017%20M3;old=0;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


C/2017 M4 (ATLAS)

Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 21 Juin 2017 avec le télescope Schmidt de 0.5-m f/2.0 du projet ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), Mauna Loa. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. Des observations antérieures à la découverte, obtenues par Pan-STARRS 1 le 16 Juin 2017, ont également été identifiées.

 

Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 M4 (ATLAS) indiquent un passage au périhélie le 01 Janvier 2019 à une distance d'environ 2,9 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17M45.html (MPEC 2017-M45)

 

Les observations suppélmentaires indiquent un passage au périhélie le 18 Janvier 2019 à une distance d'environ 3,2 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17QA1.html (MPEC 2017-Q101)

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2017%20M4;old=0;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


  

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Lost - Les Disparues... ou les comètes périodiques non revues.

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


22 Juin 2017

Une galaxie à disque massive qui ne forme plus d'étoiles défie notre vision de l'évolution des galaxies

 

Crédits: ESO

 

Une galaxie à disque jeune, compacte et « morte » surprend les astronomes, et nous en apprend d'avantage sur la formation des galaxies elliptiques.

En combinant la puissance d'une lentille « naturelle » dans l'espace avec celle du télescope spatial Hubble, des astronomes de plusieurs laboratoires internationaux (dont l'institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (IRAP) à Toulouse (Université Toulouse 3 Paul Sabatier/CNRS) et le Centre de Recherche Astrophysique (CRAL) de Lyon (Univesité Claude Bernard Lyon 1/ENS Lyon/CNRS) ) ont fait une découverte surprenante – le premier exemple d'une galaxie compacte, en forme de disque en rotation, qui a arrêté de former des étoiles quelques milliards d'années seulement après le Big Bang. On parle alors de galaxie « morte » car elle ne fabrique plus de nouvelles étoiles. Le fait de trouver une galaxie en forme de crêpe – ressemblant  physiquement à la Voie Lactée – morte aussi prématurément  dans l'histoire de l'Univers bouleverse notre compréhension de la formation et de l'évolution des galaxies massives. En effet l'Univers à cette époque était rempli de gaz et était au maximum de son histoire de formation stellaire.

La théorie dominante pour expliquer un tel arrêt de la formation d'étoiles est la fusion de galaxies. Cette fusion formerait des galaxies plus massives, elliptiques et mortes. C'était jusqu'alors ce qui était le plus compatible avec les observations.

 

Image globale de l'amas de galaxies massif jouant l'effet d'un télescope naturel. La galaxie distante ‘morte', de couleur rouge, est encadrée par un rectangle. / Crédits: ESO

 

L'idée que des galaxies puissent mourir avant de subir un scénario de fusion semblait inenvisageable d'un point de vue théorique. L'équipe de chercheurs a étudié des galaxies de l'Univers jeune et donc lointain pour confirmer les théories. Pour pouvoir observer aussi loin, il est nécessaire d'utiliser des télescopes encore plus puissants que ceux actuellement disponibles sur Terre et dans l'Espace. Le phénomène connu sous le nom d'effet de « lentilles gravitationnelles » causé par des amas de galaxies, permet d'obtenir le même effet que les télescopes. Il amplifie et étire les images des galaxies distantes près d'un amas de galaxies massifs. L'utilisation de ces « télescopes naturels » a permis aux scientifiques d'étudier en détail une de ces galaxies mortes. Alors qu'ils s'attendaient à voir un ensemble chaotique d'étoiles formées par des fusions de galaxies (comme dans une galaxie elliptique),  contre toute attente ils ont vu une distribution d'étoiles en forme de disque en rotation. Cette galaxie est trois fois plus massive que notre Voie Lactée mais ne possède que la moitié de sa taille. Des mesures de vitesse de rotation prises au Very Large Telescope (VLT) de l'observatoire Européen Austral (ESO) montrent que ce disque tourne deux fois plus vite que la Voie Lactée.

C'est une preuve observationnelle qu'au moins une fraction des toutes premières galaxies « mortes » ont dû fortement évoluer, modifiant non seulement leur structure mais les mouvements de leurs étoiles, pour aboutir aux galaxies géantes elliptiques observées actuellement. Les astronomes ont pu voir que la formation d'étoiles s'est arrêtée d'abord au centre de la galaxie puis progressivement vers l'extérieur. La raison de cet arrêt de formation d'étoiles n'est pas connue, et peut venir d'un noyau actif de galaxie au cœur, dont la source d'énergie est un trou noir supermassif qui inhibe la formation d'étoiles. Ou alors, il peut provenir du chauffage du gaz qui se dirige vers le cœur de la galaxie, l'empêchant  de l'atteindre et le transformant en des nuages de gaz moléculaire denses.

 

En haut et en bas, au centre : spectre de la galaxie obtenu avec le Very Large Telescope et montrant les signatures de l'hydrogène dues aux nombreuses étoiles en rotation. En bas à gauche : observation de la galaxie distante avec le télescope Hubble. En bas à droite : reconstruction de l'image réelle de la galaxie après correction de l'effet de lentille gravitationnelle. / Crédits: NASA/ESA

 

Cette nouvelle découverte pourrait forcer la communauté scientifique à revoir en partie leur vision de l'évolution des galaxies. Comment les galaxies jeunes, massives, compactes, évoluent vers des galaxies elliptiques ? Probablement par un grand nombre de fusions. Si ces galaxies fusionnent avec des compagnons moins massifs en très grand nombre et provenant de toutes les directions, ou subissent une fusion majeure, cela désordonnerait les orbites des étoiles dans les galaxies.

 

Source(s): 

Sune Toft, Johannes Zabl, Johan Richard, Anna Gallazzi, Stefano Zibetti, Moire Prescott, Claudio Grillo, Allison W. S. Man, Nicholas Y. Lee, Carlos Gómez-Guijarro, Mikkel Stockmann, Georgios Magdis & Charles L. Steinhardt, A massive, dead disk galaxy in the early Universe. Nature 546, 510–513, Juin 2017. doi:10.1038/nature22388

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/6591

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


21 Juin 2017

Hubble capture la massive et morte galaxie à disque qui défie les théories de l'évolution de la galaxie

 

Acknowledgment: NASA, ESA, M. Postman (STScI), and the CLASH team

 

La jeune, morte, compacte, galaxie à disque surprend les astronomes, et offre de nouveaux indices sur la façon dont les galaxies elliptiques modernes ont été formées

 

Les astronomes ont combiné la puissance d'une "lentille naturelle" dans l'espace avec la capacité du télescope spatial Hubble de la NASA pour faire une découverte surprenante: le premier exemple d'une compacte mais massive galaxie en forme de disque à rotation rapide qui a cessé de faire des étoiles seulement quelques milliards d'années après le big bang. Les chercheurs disent que trouver une telle galaxie si tôt dans l'histoire de l'Univers défi la compréhension actuelle de la façon dont les galaxies massives se forment et évoluent. Les astronomes s'attendaient à voir une chaotique boule d'étoiles formée par la fusion de galaxies ensemble. Au lieu de cela, ils ont constaté que les étoiles sont nées dans un disque en forme de crêpe. La galaxie, appeléeMACS 2129-1 , est considérée comme "morte" car elle ne fabrique plus d'étoiles. Cette nouvelle vision oblige les astronomes à repenser leurs théories sur la façon dont les galaxies brûlent tôt et se transforment en galaxies de forme elliptique. « Peut-être avons-nous été aveugles au fait que les premières galaxies "mortes" pouvaient en fait être des disques, simplement parce que nous n'avons pas été en mesure de les résoudre », a déclaré le chef d'étude, Sune Toft, du Dark Cosmology Center, au Niels Bohr Institute, Université de Copenhague.

 

Science: NASA, ESA, and S. Toft (University of Copenhagen)
Acknowledgment: NASA, ESA, M. Postman (STScI), and the CLASH team

 

http://hubblesite.org/news_release/news/2017-26

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


21 Juin 2017

Comètes P/2000 S1 = 2017 L1 (Skiff), C/2015 ER61-B (PANSTARRS), P/2009 S2 = 2017 M1 (McNaught)

 

Nouvelles du Ciel

 

P/2000 S1 = 2017 L1 (Skiff)

La comète P/2000 S1 (Skiff), observée pour la dernière fois le 22 Décembre 2000, a été retrouvée lors d'observations les 05 et 06 Mai 2017 par H. Sato avec l'astrographe de 0.51-m f/6.8 et réducteur de focale f/4.5 de l'Observatoire iTelescope de Siding Spring.

 

Découverte le 24 Septembre 2000 par Brian A. Skiff dans le cadre du programme LONEOS, cette comète de type Jupiter d'une période d'environ 17,1 ans, s'était approchée du Soleil à une distance d'environ 2,5 UA lors de son passage au périhélie le 14 Juillet 2000.

 

Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2000 S1 = 2017 L1 (Skiff) indiquent un passage au périhélie le 21 Juin 2017 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil, et une période d'environ 17,06 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17L51.html (MPEC 2017-L51)

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2017%20L1;old=0;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2000 S1 = 2017 L1 (Skiff) a reçu la dénomination définitive de 352P/Skiff en tant que 352ème comète périodique numérotée.

 


C/2015 ER61-B (PANSTARRS)

Au cours de son suivi journalier de la comète C/2015 ER61 (PANSTARRS), Erik Bryssinck a noté les 13 et 15 Juin 2017 la présence d'un fragment près du noyau de la comète. Les observations, montrant le fragment à l'intérieur de la queue, ont été faites avec l'astrographe 0.4-m f/6.8 de l'Observatoire ROAD de San Pedro de Atacama (Chili). La présence du fragment a été confirmée par l'Observatoire Tenagra II et par Alain Maury (SpaceObs, San Pedro de Atacama).

 

Les éléments orbitaux parabolique du fragment C/2015 ER61-B (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 10 Mai 2017 à une distance d'environ 1,0 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17M09.html (MPEC 2017-M09)

 


P/2009 S2 = 2017 M1 (McNaught)

La comète P/2009 S2, observée pour la dernière fois le 26 Janvier 2010, a été retrouvée par Krisztian Sarneczky (University of Szeged, Piszkesteto Stn. (Konkoly)) sur les images CCD obtenues les 19 et 20 Juin 2017 avec le télescope Schmidt de 0.60-m.

 

Découverte le 20 Septembre 2009 par Rob McNaught dans le cadre du Siding Spring Survey, cette comète de type Jupiter d'une période d'environ 8,5 ans, s'était approchée du Soleil à une distance d'environ 2,2 UA lors de son passage au périhélie le 23 Juin 2009.

 

Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2009 S2 = 2017 M1 (McNaught) indiquent un passage au périhélie le 20 Décembre 2017 à une distance d'environ 2,2 UA du Soleil, et une période d'environ 8,5 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17M28.html (MPEC 2017-M28)

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2017%20M1;old=0;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2009 S2 = 2017 M1 (McNaught) a reçu la dénomination définitive de 353P/McNaught en tant que 353ème comète périodique numérotée.

 


  

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Lost - Les Disparues... ou les comètes périodiques non revues.

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


14 Juin 2017

Le VST capture un magnifique 3 en 1

 

Crédit : ESO

 

Sur cette gigantesque nouvelle image de trois gigapixels acquise par le Télescope de Sondage (VST) du VLT de l'ESO figure, aux côtés de deux célèbres objets célestes, une troisième structure de renommée moindre – soit, de droite à gauche : le nuage de gaz rougeoyant de faible luminosité baptisé Sharpless 2-54, l'emblématique Nébuleuse de l'Aigle et la Nébuleuse Omega. Ce trio cosmique fait partie d'un vaste complexe de gaz et de poussière au sein duquel naissent des étoiles dont le rayonnement emplit leur environnement.

 

Le VST capture trois nébuleuses spectaculaires sur une seule et même image - Crédit : ESO

 

Sharpless 2-54, la Nébuleuse de l'Aigle et la Nébuleuse Omega se situent à quelque 7 000 années lumière de la Terre – les deux premières appartiennent à la constellation du Serpent, la troisième au Sagittaire (L'Archer). Cette région de la Voie Lactée abrite un vaste nuage de matière propice à la formation d'étoiles. Ainsi, chacune des trois nébuleuses – en particulier les étoiles qui les composent – est née de la condensation suivie de l''effondrement de la matière composant ce nuage. L'intense rayonnement issu des jeunes étoiles a chauffé le gaz environnant, lui conférant cette teinte rose caractéristique des atomes d'hydrogène qui le constituent.

 

Deux des objets figurant sur cette image ont été découverts de manière semblable. Les astronomes ont tout d'abord repéré les amas d'étoiles brillantes au sein de Sharpless 2-54 et de la Nébuleuse de l'Aigle. Puis, ils ont identifié les vastes nuages de gaz de luminosité beaucoup plus faible délimitant chacun de ces amas. Ainsi, l'astronome britannique William Herschel a-t-il dans un premier temps – en 1784 – repéré l'amas d'étoiles brillantes composant Sharpless 2-54. Cet amas, référencé NGC 6604 (eso1218), figure sur la gauche de l'image. Le nuage de gaz associé, de luminosité nettement moindre, demeura inconnu jusque dans les années 1950, époque à laquelle l'astronome américain Stewart Sharpless le repéra sur des photographies composant l'Atlas du Ciel du Mont Palomar publié par le National Geographic.

 

La Nébuleuse de l'Aigle connut une renommée plus rapide. L'astronome suisse Philippe Loys de Chéseaux a découvert son amas d'étoiles brillantes référencé NGC 6611 en 1745 ou 1746 (eso0142). Quelques décennies plus tard, cette région du ciel a fait l'objet d'observations répétées de la part de l'astronome français Charles Messier. Ce dernier offrit une description de la nébulosité en question et la classa à la seizième place de son célèbre catalogue (eso0926).

 

Concernant la Nébuleuse Omega à présent : de Chéseaux parvint à détecter sa lueur – d'intensité supérieure à celle des deux autres nébuleuses – et la catalogua parmi les nébuleuses dès 1745. Toutefois, le catalogue de l‘astronome suisse souffrait d'une relative confidentialité. Il fallut donc attendre 1764, époque à laquelle Messier l'observa, pour que la Nébuleuse Omega figure parmi les nébuleuses, à la dix-septième place de son célèbre catalogue (eso0925).

 

Cette image résulte d'observations effectuées au moyen du Télescope de Sondage (VST) du VLT à l'Observatoire Paranal de l'ESO au Chili. Sa coloration est le fruit de la superposition de douzaines d'images de 256 megapixels chacune, acquises par la caméra OmegaCAM installée sur le télescope. Avec ses 3.3 gigapixels, elle constitue l'une des images les plus vastes jamais publiées par l'ESO.

 

Plus d'informations :  

L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le Very Large Telescope (VLT), l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages - VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est également un partenaire majeur pour deux équipements à Chajnantor ; APEX et ALMA, le plus grand projet astronomique existant à ce jour. Et sur le Mont Armazones, à proximité de Paranal, l'ESO est en train de construire l'Extremely Large Telescope de la classe des 39 mètres, l'ELT, qui sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.

 

Liens :  

- Photos du VST

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1719/?lang

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Nouvelle cartographie des objets célestes les plus lumineux de l'Univers : Une équipe internationale du programme d'observation SDSS (Sloan Digital Sky Survey) a pu dresser pour la première fois une cartographie 3D des quasars, objets les plus lumineux de l'Univers. C'est la plus grande carte d'objets de l'Univers établie jusqu'à présent par la communauté scientifique, à laquelle ont participé des chercheurs du CEA et du CNRS. Utilisant une technique d'analyse spectroscopique à grande échelle, leurs travaux permettent également de mesurer la vitesse d'expansion de l'Univers, et confirment les prédictions formulées jusqu'ici par le modèle standard de la cosmologie. Ces résultats sont en cours de publication dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society et d'ores et déjà consultables sur le site Arxiv.org. Télécharger le communiqué de presse

Références : The clustering of the SDSS-IV extended Baryon Oscillation Spectroscopic Survey DR14 quasar sample: First measurement of Baryon Acoustic Oscillations between redshift 0.8 and 2.2, Metin Ata et. al.

 


08 Juin 2017

ALMA découvre un ingrédient de la vie autour de jeunes Soleils

 

Crédit : ESO/Digitized Sky Survey 2/L. Calçada

 

ALMA a observé des étoiles de type Soleil au tout premier stade de leur existence et découvert des traces d'isocyanate de méthyle – un élément chimique nécessaire à la vie. Il s'agit de la toute première détection de cette molécule prébiotique à proximité de protoétoiles de type solaire, semblables à celle à partir de laquelle notre Système Solaire a évolué. Cette découverte pourrait permettre aux astronomes de mieux comprendre les conditions d'émergence de la vie sur Terre.

 

ALMA détecte de l'isocyanate de méthyle autour de jeunes Soleils - Crédit : ESO/Digitized Sky Survey 2/L. Calçada

 

Deux équipes d'astronomes ont exploité le potentiel du Vaste Réseau (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA) au Chili pour détecter une molécule organique complexe prébiotique, l'isocyanate de méthyle [1] au sein du système d'étoiles multiples baptisé IRAS 16293-2422. L'une des deux équipes était menée par Rafael Martín-Doménech du Centre d'Astrobiologie de Madrid en Espagne et Víctor M. Rivilla de l'INAF-Observatoire Astrophysique d'Arcetri à Florence en Italie ; la seconde équipe était emmenée par Niels Ligterink de l'Observatoire de Leiden aux Pays-Bas et Audrey Coutens de l'University College de Londres au Royaume-Uni.

 

“Ce système d'étoiles semble riche de découvertes ! Après y avoir détecté des sucres, nous venons d'y trouver de l'isocyanate de méthyle. Cette famille de molécules organiques est impliquée dans la synthèse de peptides et d'acides aminés qui, sous la forme de protéines, constituent les éléments de base de la vie telle que nous la connaissons”, précisent Niels Ligterink et Audrey Coutens [2].

 

L'énorme potentiel d'ALMA a permis aux deux équipes d'observer la molécule à plusieurs longueurs d'ondes caractéristiques et différentes du spectre radio [3]. Les seules et uniques traces de cet élément chimique ont été localisées au sein des régions internes, denses et chaudes, du cocon de gaz et de poussière qui entoure les jeunes étoiles au tout premier stade de leur existence. Chaque équipe a identifié et isolé les signatures de la molécule organique complexe d'isocyanate de méthyle [4]. Puis, la modélisation numérique chimique et diverses expériences de laboratoire leur ont permis d'affiner notre compréhension de l'origine de la molécule [5].

 

IRAS 16293-2422 est un système multiple composé de très jeunes étoiles, situé à quelque 400 années-lumière de la Terre dans une vaste région de formation stellaire baptisée Rho Ophiuchi dans la constellation d'Ophiuchus (Le Serpentaire). Les résultats nouvellement acquis par ALMA indiquent que du gaz d'isocyanate de méthyle entoure chacune de ces jeunes étoiles.

 

La Terre et les autres planètes du Système Solaire se sont constituées à partir des restes de la nébuleuse solaire. L'étude des protoétoiles de type solaire est donc susceptible de renseigner les astronomes su lers conditions ayant prévalu à la formation notre Système Solaire, voici plus de 4,5 milliards d'années.

 

Rafael Martín-Doménech et Víctor M. Rivilla, auteurs principaux de l'un des articles, ajoutent : “Nous sommes particulièrement enthousiasmés du résultat obtenu : ces protoétoiles sont en de nombreux points semblables au jeune Soleil, en effet, et les conditions semblent réunies pour que des planètes de type Terre se forment. La détection de ces molécules prébiotiques apporte un nouvel élément de compréhension des conditions d'émergence de la vie sur notre planète”.

 

Niels Ligterink se réjouit des résultats obtenus en laboratoire. “Détecter ces molécules constitue une première étape. Comprendre leur processus de formation, un pas supplémentaire. Nos expériences de laboratoire indiquent que l'isocyanate de méthyle peut se former sur des particules de glace à des températures très basses, semblables à celles qui règnent au sein du milieu interstellaire. Ce résultat laisse à penser que cette molécule – et donc la base des liaisons peptidiques – est certainement présente dans l'environnement proche de la plupart des jeunes étoiles de type solaire.”

 

Notes :

[1] En astrochimie, une molécule organique complexe se compose d'au moins six atomes, dont un atome de carbone. L'isocyanate de méthyle renferme des atomes de carbone, d'hydrogène, d'azote et d'oxygène, et adopte la configuration chimique suivante : CH3NCO. Très toxique, cette substance fut la cause principale de décès après le tragique accident chimique de Bhopal survenu en 1984.

 

[2] Ce système avait fait l'objet d'observations antérieures au moyen d'ALMA en 2012. Des molécules de sucre, ou glycolaldehyde, un autre ingrédient de la vie, avaient alors été détectées.

 

[3] L'équipe emmenée par  Rafael Martín-Doménech a utilisé des données d'archive ainsi que de nouvelles données concernant la protoétoile, étendues sur une vaste gamme de longueurs d'ondes – les bandes réceptrices 3, 4 et 6 d'ALMA. Niels Ligterink et ses collègues ont utilisé des données du Sondage Interférométrique Protostellaire (PILS) effectué au moyen d'ALMA et destiné à cartographier la complexité chimique du système IRAS 16293-2422 en imageant le domaine de longueurs d'onde couvert par la bande 7 d'ALMA à de très petites échelles, équivalentes à la taille de notre Système Solaire.

 

[4] Les équipes ont effectué des analyses spectrographiques de la lumière émise par la protoétoile afin d'en déterminer les composants chimiques. La quantité – ou abondance – d'isocyanate de méthyle détectée – comparée à l'abondance en hydrogène moléculaire ou en d'autres éléments traceurs est comparable à celle ayant fait l'objet de détections antérieures autour de protoétoiles massives – au sein des noyaux moléculaires massifs de Orion KL et Sagittarius B2 Nord, en l'occurrence.

 

[5] L'équipe de Martín-Doménech a modélisé la formation gaz-grain chimique d'isocyanate de méthyle. L'abondance observée de la molécule pourrait s'expliquer par la chimie s'opérant à la surface des grains de poussière dans l'espace, suivie de réactions chimiques en phase gazeuse. En outre, l'équipe de Ligterink a démontré que la molécule peut se former à des températures extrêmement basses, typiques du milieu interstellaire, jusqu'à 15 Kelvin (-258 degrés Celsius), au moyen d'expériences cryogéniques réalisées dans un vide quasi parfait dans leur laboratoire de Leiden.

 

Plus d'informations :  

Ce travail de recherche a fait l'objet de deux articles intitulés : “First Detection of Methyl Isocyanate (CH3NCO) in a solar-type Protostar” par R. Martín-Doménech et al. et “The ALMA-PILS survey: Detection of CH3NCO toward the low-mass protostar IRAS 16293-2422 and laboratory constraints on its formation”, par N. F. W. Ligterink et al., à paraître au sein de la même édition des Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.

 

L'une des deux équipes est composée de R. Martín-Doménech (Centre d'Astrobiologíe, Espagne), V. M. Rivilla (INAF-Observatoire Astrophysique d'Arcetri, Italie), I. Jiménez-Serra (Université Queen Mary de Londres, Royaume-Uni), D. Quénard (Université Queen Mary de Londres, Royaume-Uni), L. Testi (INAF-Observatoire Astrophysique d'Arcetri, Italie; ESO, Garching, Allemagne; Cluster d'Excellence “Universe”, Allemagne) et J. Martín-Pintado (Centre d'Astrobiologíe, Espagne).

 

L'autre équipe est composée de N. F. W. Ligterink (Laboratoire d'Astrophysique Sackler, Observatoire de Leiden, Pays-Bas), A. Coutens (University College de Londres, Royaume-Uni), V. Kofman (Laboratoire d'Astrophysique Sackler, Pays-Bas), H. S. P. Müller (Université de Cologne, Allemagne), R. T. Garrod (Université de Virginie, Etats-Unis), H. Calcutt (Institut Niels Bohr & Muséum d'Histoire Naturelle, Danemark), S. F. Wampfler (Centre dédié à l'Espace et à l'Habitabilité, Suisse), J. K. Jørgensen (Institut Niels Bohr & Muséum d'Histoire Naturelle, Danemark), H. Linnartz (Laboratoire d'Astrophysique Sackler, Pays-Bas) et E. F. van Dishoeck (Observatoire de Leiden, Pays-Bas; Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterrestre, Allemagne).

 

ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le Very Large Telescope (VLT), l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages - VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est également un partenaire majeur pour deux équipements à Chajnantor ; APEX et ALMA, le plus grand projet astronomique existant à ce jour. Et sur le Mont Armazones, à proximité de Paranal, l'ESO est en train de construire l'Extremely Large Telescope de la classe des 39 mètres, l'ELT, qui sera "l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel".

 

Liens :  

- Publication scientifique Martín-Doménech et al. 2017

- Publication scientifique Ligterink et al. 2017

- Photos d'ALMA

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1718/?lang

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


08 Juin 2017

Fenêtre sur un passé aqueux sur Mars

 

Copyright ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO

 

Ce cratère de 70 km de large et ses environs offrent une fenêtre sur le passé aqueux de la planète rouge.

 

Vue en perspective dans un cratère dans Erythraeum Chaos - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO

 

La scène, capturée par Mars Express de l’ESA, est composée de deux images prises en Mars 2007 et Février 2017.

 

Elle se concentre sur un large cratère dans la région de Margaritifer Terra dans l’hémisphère sud de Mars et comprend une partie de Erythraeum Chaos au nord (à droite dans l’image couleur principale).

 

La région située à l’extrémité nord de Noachis Terra, laquelle a entre 3,7 et 4 milliards d'années, représente la partie du terrain le plus ancien et le plus fortement cratérisé sur Mars.

 

Erythraeum Chaos dans le contexte - Crédit : NASA MGS MOLA Science Team

 

Les restes de réseaux de la vallée dans la scène indiquent que l’eau a autrefois coulé à travers cette région, façonnant les caractéristiques visibles aujourd'hui. En effet, comme le montre l’image de contexte, Parana Valles se trouve à l’est, tandis que Loire Valles se trouve au nord-ouest.

 

Margaritifer Terra et Erythraeum Chaos - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO

 

Il y a un certain nombre de caractéristiques distinctives à l’intérieur du cratère de 70 km, tels que le matériel de couleur claire que l'on remarque qui est interprété comme un substrat rocheux exposé.

 

Erythraeum Chaos et ses environs : topographie - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO

 

Un « terrain chaotique » est visible à l’intérieur et à l’extérieur du cratère, marqué par des blocs orientés au hasard, séparés par des dépressions.

 

En général, le terrain chaotique est associé à l’effondrement de la surface au-dessus des régions où de grandes quantités d’eau souterraine ont été libérées, par exemple par la soudaine fonte des glaces. Par conséquent, les canaux de sortie commencent souvent dans les terrains du chaos.

 

Le terrain chaotique peut aussi marquer les sites d’anciens lacs, comme dans Erythraeum Chaos au nord (à droite) du cratère dans cette scène, entre Loire et Parana Valles.

 

Erythraeum Chaos et ses environs en 3D - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO

 

http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Mars_Express/Window_to_a_watery_past_on_Mars

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


07 Juin 2017

Les astronomes de Hubble développent une nouvelle utilisation d'une expérience de relativité centenaire pour mesurer la masse d'une naine blanche

 

Crédits : NASA, ESA, and K. Sahu (STScI)

 

La naine blanche montre comment la gravité peut plier la lumière des étoiles

 

Albert Einstein a reformulé notre compréhension du tissu de l'espace. Dans sa théorie générale de la relativité en 1915, il a proposé l'idée révolutionnaire selon laquelle les objets massifs déforment l'espace, en raison des effets de la gravité. Jusque-là, la théorie de la gravité de Isaac Newton de deux siècles plus tôt, dominait : cet espace était immuable. La théorie d'Einstein a été vérifiée expérimentalement quatre ans plus tard, lorsqu'une équipe dirigée par l'astronome britannique Sir Arthur Eddington a mesuré combien la gravité du Soleil déviait l'image d'une étoile d'arrière-plan car sa lumière a frôlé le Soleil lors d'une éclipse solaire. Cependant, les astronomes ont dû attendre un siècle pour construire des télescopes assez puissants pour détecter ce phénomène de déformation gravitationnelle causée par une étoile en dehors de notre Système solaire. La quantité de déviation est si petite que seule la netteté du télescope spatial Hubble pouvait la mesurer.

 

Hubble a observé l'étoile naine blanche voisine Stein 2051B alors qu'elle passait devant une étoile d'arrière-plan. Pendant l'alignement rapproché, la gravité de la naine blanche a plié la lumière de l'étoile éloignée, la faisant apparaître décalée d'environ 2 millièmes de seconde de sa position réelle. Cette déviation est si petite qu'elle équivaut à observer une fourmi se déplacer à la surface d'un quartier à 2.400 kilomètres de distance.

 

Crédits : NASA, ESA, and K. Sahu (STScI)

 

http://hubblesite.org/news_release/news/2017-25

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


07 Juin 2017

Jackpot ! L'effet de loupe cosmétique capture les plus brillantes galaxies de l'Univers

 

Crédits : NASA, ESA, and J. Lowenthal (Smith College)

 

Les astronomes ont été fascinés dans les années 1980 avec la découverte de galaxies voisines enveloppées de poussières qui luisaient des milliers de fois plus vivement que la galaxie de la Voie lactée dans la lumière infrarouge. Surnommées des galaxies infrarouges ultra lumineuses, elles étaient des fabriques d'étoiles, produisant chaque année une prodigieuse quantité d'étoiles. Ce qui n’était pas clair au départ, c'est ce qui alimentait ces ampoules infrarouges géantes. Les observations du télescope spatial Hubble ont permis aux astronomes de confirmer la source de la production de lumière des galaxies. Beaucoup d'entre elles résident dans des «nids» de galaxies engagées dans de multiples carambolages de trois, quatre ou même cinq galaxies. La poussière est produite par la tempête de naissance d'étoiles, brillant avec intensité dans la lumière infrarouge.

 

Maintenant, Hubble illumine les cousins éloignés enveloppés de poussières des galaxies brillantes. Amplifiées par les lentilles grossissantes naturelles dans l'espace, Hubble a capturé des vues uniques de près des galaxies infrarouges les plus lumineuses de l'Univers. Les galaxies sont illuminées de la formation galopante d'étoiles, déversant plus de 10 000 nouvelles étoiles par an. Cette naissance d'étoiles exceptionnellement rapide se produit au plus fort du boom de fabrication d'étoiles de l'Univers il y a plus de 8 milliards d'années. La frénésie de naissance d'étoiles crée beaucoup de poussière, qui enveloppe les galaxies, les rendant trop faibles pour être détectées dans la lumière visible. Mais elles brillent violemment dans la lumière infrarouge, brillant avec l'éclat de 10 billions à 100 billions de soleils.

 

Les images de la galaxie, agrandies par un phénomène appelé lentille gravitationnelle, révèlent un enchevêtrement d’objets déformés ponctués de motifs exotiques comme des anneaux et des arcs. Les formes singulières sont dues en grande partie à la forte gravité des galaxies lentilles de premier plan qui déforment les images des galaxies d'arrière-plan. Deux possibilités pour la frénésie de fabrication d'étoiles sont les collisions de galaxies ou le déversement de gaz dans les galaxies.

 

Crédits : NASA, ESA, and J. Lowenthal (Smith College)

 

http://hubblesite.org/news_release/news/2017-24

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


06 Juin 2017

Les mini-éruptions compromettent potentiellement l'habitabilité des planètes autour des naines rouges

 

Illustration: NASA, ESA, and Z. Levy (STScI)

 

Les éruptions solaires et les éruptions associées peuvent déclencher des aurores polaires sur Terre ou, plus inquiétant encore, endommager les satellites et les réseaux électriques. Les éruptions sur les froides étoiles naines rouges provoqueraient-elles encore plus de ravages aux planètes en orbite autour, les rendant même inhabitables ? Pour tenter de répondre à cette question, les astronomes ont cherché à savoir combien d'éruptions de telles étoiles lâchent en général.

 

Une nouvelle étude des observations ultraviolettes d'archives du satellite Galaxy Evolution Explorer (GALEX) adétecté des dizaines d'éruptions de naines rouges. les éruptions étaient plus faibles que celles précédemment détectées. Etant donné que les plus petites éruptions ont tendance à se produire plus fréquemment, ces minuscules éruptions pourraient avoir de grandes implications pour l'habitabilité planétaire.

 

Illustration d'artiste - Crédits : NASA, ESA, and G. Bacon (STScI)

 

http://hubblesite.org/news_release/news/2017-23

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Nouvelle lune de Jupiter : Le Minor Planet Center a annoncé la découverte d'une nouvelle lune de Jupiter, portant maintenant le nombre des satellites de Jupiter à 69. La nouvelle petite lune d'environ 2 km de diamètre, dénommée S/2017 J 1, a été découverte par Sam S. Sheppard sur les images CCD obtenues en Mars 2017 et a également été détectée sur des images obtenues en Février et Avril 2016 et Février 2017. [MPEC 2017-L47]

 


06 Juin 2017

L'histoire de Hubble de deux exoplanètes : inné contre acquis

 

Illustration: NASA, ESA, and Z. Levy (STScI)

 

Atmosphères de deux Hot Jupiters: Nuageuse et Claire

 

Les astronomes pensaient autrefois que la famille des planètes qui orbitait notre Soleil était typique de ce qui se trouverait éventuellement autour d'autres étoiles : un groupe de petites planètes rocheuses comme la Terre blotti près de leur étoile-mère et une famille externe de planètes gazeuses monstrueuses comme Jupiter et Saturne.

 

Mais depuis la découverte de la première planète autour d'une autre étoile (ou exoplanète), l'Univers semble un peu plus compliqué, sinon carrément fantaisiste. Il existe une classe entière d'exoplanètes appelées «Jupiters chauds». Elles se sont formées comme Jupiter, dans la partie extérieure glaciale de leur système planétaire, mais ont ensuite changé de code postal ! Elles ont migré vers l'intérieur pour être si près de leur étoile que les températures dépassent les 1000 degrés Fahrenheit.

 

Les astronomes aimeraient comprendre la météo sur ces Jupiters chauds et deviner les conditions atmosphériques en analysant comment la lumière des étoiles filtre à travers l'atmosphère d'une planète. Si l'empreinte spectrale de l'eau peut être trouvée, les astronomes concluent que la planète doit avoir un ciel relativement clair qui leur permet de voir profondément dans l'atmosphère. Si le spectre n'a pas ces empreintes si révélatrices, la planète est fade en apparence avec un haut étage de nuages.

 

Connaître les atmosphères sur ces mondes lointains donne des indices sur la façon dont ils se sont formés et ont évolué autour de leur étoile parente. Dans une expérience unique, les astronomes ont pointé le télescope spatial Hubble vers deux Jupiters chauds "cousins" qui sont similaires à plusieurs égards. Cependant, les chercheurs ont été surpris d'apprendre qu'une planète (WASP-67 b) est très nuageuse, et l'autre (HAT-P-38 b) a un ciel dégagé.

 

Illustration: NASA, ESA, and Z. Levy (STScI)
Science: NASA, ESA, and G. Bruno (STScI)

 

http://hubblesite.org/news_release/news/2017-22

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


03 Juin 2017

Comètes C/2017 K1 (PANSTARRS), C/2017 K2 (PANSTARRS), P/2016 WM48 (Lemmon), P/2017 K3 (Gasparovic), C/2017 K4 (ATLAS), C/2017 K5 (PANSTARRS), C/2017 K6 (Jacques)

 

Nouvelles du Ciel

 

C/2017 K1 (PANSTARRS)

Les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 21 Mai 2017 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m de Haleakala, Hawaii. Plusieurs astrométristes ont confirmé la nature cométaire de l'objet après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.

 

Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 K1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 25 Octobre 2018 à une distance d'environ 6,5 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17K34.html (MPEC 2017-K34)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 14 Mars 2018 à une distance d'environ 7,2 UA du Soleil.

https://minorplanetcenter.net/mpec/K18/K18FF2.html (MPEC 2018-F152)

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2017%20K1;old=0;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


C/2017 K2 (PANSTARRS)

Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 21 Mai 2017 par les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m de Haleakala, Hawaii. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.

 

Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 K2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 05 Janvier 2027 à une distance d'environ 9,9 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17K35.html (MPEC 2017-K35)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 19 Décembre 2022 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil.

https://minorplanetcenter.net/mpec/K18/K18BF5.html (MPEC 2018-B155)

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2017%20K2;old=0;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


P/2016 WM48 (Lemmon)

Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde a été découvert sur les images CCD obtenues le 30 Novembre 2016 avec le télescope de 1.5-m dans le cadre du Mt. Lemmon Survey. L'objet, classifié comme étant de type Centaure par le JPL, et répertorié en tant que planète mineure sous la dénomination de 2016 WM48, n'avait pas montré d'activité cométaire jusqu'à présent, bien que circulant clairement sur une orbite de type cométaire. L'objet a révélé sa nature cométaire lors d'observations les 23, 24 et 27 Mai 2017.

 

Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2016 WM48 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 26 Février 2017 à une distance d'environ 1,7 UA du Soleil, et une période d'environ 23,4 ans pour cette comète de type Halley classique (20 ans < P < 200 ans).

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17K72.html (MPEC 2017-K7)

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2016%20WM48;old=0;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


P/2017 K3 (Gasparovic)

Goran Gasparovic (Zagreb, Croatie) a découvert une nouvelle comète sur les images prises le 22 Mai 2017 par lui-même et Y. Chen avec un télescope de 0.50-m f/6.8 de l'Observatoire iTelescope de Siding Spring. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, et des images de pré-découverte datant de la veille prises par l'Observatoire Polonia de San Pedro de Atacama. ont été trouvées.

 

Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2017 K3 (Gasparovic) indiquent un passage au périhélie le 02 Juin 2017 à une distance d'environ 2,3 UA du Soleil, et une période d'environ 12,8 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17L03.html (MPEC 2017-L03)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 21 Mai 2017 à une distance d'environ 2,3 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17N58.html (MPEC 2017-N58)

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2017%20K3;old=0;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


C/2017 K4 (ATLAS)

Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 26 Mai 2017 avec le télescope Schmidt de 0.5-m f/2.0 du projet ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), à Haleakala. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes. Des observations antérieures à la découverte, obtenues par Pan-STARRS 1 le 10 Février 2017, ont également été identifiées.

 

Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 K4 (ATLAS) indiquent un passage au périhélie le 12 Janvier 2018 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17L04.html (MPEC 2017-L04)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 08 Janvier 2018 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17M11.html (MPEC 2017-M11)

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2017%20K4;old=0;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


C/2017 K5 (PANSTARRS)

Les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 27 Mai 2017 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m de Haleakala, Hawaii. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.

 

Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 K5 (PANSTARRS) indiquen un passage au périhélie le 05 Mars 2020 à une distance d'environ 7,6 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17L05.html (MPEC 2017-L05)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 25 Mars 2020 à une distance d'environ 7,7 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17T14.html (MPEC 2017-T14)

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2017%20K5;old=0;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


C/2017 K6 (Jacques)

Cristovao Jacques a découvert une nouvelle comète sur les images obtenues le 20 Mai 2017 avec le télescope de 0.45-m f/2.9 de l'Observatoire SONEAR de Oliveira. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par plusieurs observateurs.

 

Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 K6 (Jacques) indiquent un passage au périhélie le 01 Janvier 2018 à une distance d'environ 2,1 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17L06.html (MPEC 2017-L06)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 03 Janvier 2018 à une distance d'environ 2,0 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K17/K17L52.html (MPEC 2017-L52)

https://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2017%20K6;old=0;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


  

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Lost - Les Disparues... ou les comètes périodiques non revues.

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Nouvelle lune de Jupiter : Le Minor Planet Center a annoncé la découverte d'une nouvelle lune de Jupiter, portant le nombre des satellites de Jupiter à 68. La nouvelle petite lune d'environ 1 km de diamètre, dénommée S/2016 J 1, a été découverte par Sam S. Sheppard sur les images CCD obtenues en Mars 2016 avec le télescope Magellan-Baade de 6.5-m de l'Observatoire de Las Campanas. [MPEC 2017-L08]

 

Thomas Pesquet de retour sur Terre : Après avoir passé six mois dans l'espace, Thomas Pesquet, astronaute de l'ESA, a atterri dans la steppe kazakhe aujourd'hui, à bord d'un vaisseau Soyouz MS-03, en compagnie du commandant russe Oleg Novitsky. L'atterrissage a eu lieu à 14h10 TU (16h10 heure de Paris), au terme d'un vol de quatre heures depuis la Station spatiale internationale.

 


01 Juin 2017

Des radioastronomes ont mesuré la masse d'un trou noir par chronométrie d'un pulsar

 

Crédits : Station de Radioastronomie de Nançay, Observatoire de Paris/CNRS/Université d'Orléans.

 

Une équipe de scientifiques de l'Université de Manchester (Royaume-Uni), du Laboratoire de Physique et Chimie de l'Environnement et de l'Espace, LPC2E (CNRS/Université d'Orléans), de l'Institut néerlandais de radioastronomie (Pays-Bas) et de l'Institut Max Planck de radioastronomie (Allemagne) a publié une étude du pulsar B1820-30A dans l'amas globulaire NGC 6624, basée sur l'analyse de plus de 25 ans d'observations radio de ce pulsar. L'analyse des données de chronométrie révèle que ce pulsar est vraisemblablement en orbite autour d'un trou noir de masse intermédiaire, situé au centre de l'amas. Cette découverte publiée dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society suggère que d'autres amas globulaires pourraient abriter des trous noirs de masse intermédiaire en leur cœur.

 

L'un des amas globulaires de la Voie Lactée, NGC 6624, abrite au moins six pulsars connus, repérés par observations radio. L'un d'entre eux, PSR B1820-30A, est un « pulsar milliseconde », tournant sur lui-même à une fréquence de près de 184 tours à chaque seconde. La fréquence de rotation d'un pulsar, ses variations et accélérations au fil du temps peuvent se mesurer grâce à la technique de « chronométrie » des pulsars. Cette technique consiste à observer un pulsar avec un télescope sur plusieurs mois à plusieurs années, à chronométrer les clignotements de ce pulsar avec une précision pouvant aller jusqu'à la nanoseconde (un milliardième de seconde), et à ajuster les dates des clignotements ainsi mesurées à l'aide d'un modèle contenant toutes les propriétés connues du pulsar : par exemple, sa position dans le ciel, sa fréquence de rotation en fonction du temps, ou encore des effets plus fins comme son mouvement propre ou un éventuel mouvement orbital autour d'un compagnon.

 

Grand radiotélescope décimétrique de Nançay, France. Crédits : Station de Radioastronomie de Nançay, Observatoire de Paris/CNRS/Université d'Orléans.

 

De telles observations chronométriques de PSR B1820-30A ont été conduites aux radiotélescopes de Jodrell Bank au Royaume-Uni sur plus de 25 ans, et au grand radiotélescope de Nançay en France, sur environ 10 ans. L'analyse des centaines d'observations conduites à travers ce programme a permis de suivre sur presque trois décennies la fréquence de rotation du pulsar et ses variations avec une grande précision, pour l'une des premières fois pour un pulsar milliseconde au sein d'un amas globulaire. Les chercheurs ont ainsi pu déterminer très précisément la fréquence de rotation apparente du pulsar et ses deux premières dérivées temporelles (la variation et l'accélération) ; mais de manière beaucoup plus surprenante, les observations ont également permis de mesurer deux dérivées temporelles supplémentaires, ce qui est généralement impossible pour un pulsar milliseconde en si peu de temps. Ces variations complexes de la rotation apparente de PSR B1820-30A restaient cependant à éclaircir.

 

Radiotélescope de Jodrell Bank, Royaume-Uni. Crédits : Jodrell Bank Centre for Astrophysics, The University of Manchester.

 

Parmi les pulsars connus dans des amas globulaires, PSR B1820-30A possède la propriété remarquable d'être le pulsar situé le plus près du centre de son amas hôte. De ce fait, si NGC 6624 a en son centre un astre extrêmement massif tel qu'un trou noir, celui-ci pourra par sa présence influencer le mouvement de PSR B1820-30A dans l'amas. Au fil du mouvement, la fréquence apparente de rotation du pulsar sur lui-même s'en trouvera alors artificiellement augmentée ou diminuée par effet Doppler. La mesure de la fréquence de rotation de PSR B1820-30A et de ses variations montre de manière formelle que le pulsar – que l'on croyait jusqu'ici isolé – est en mouvement autour d'un autre astre, mouvement qui induit par effet Doppler des variations artificielles de la fréquence de rotation apparente du pulsar. La modélisation des variations complexes mesurées sur 25 ans suggère que le pulsar est animé d'un mouvement orbital autour d'un trou noir de masse supérieure à 7500 fois la masse du Soleil, dans une orbite extrêmement excentrique de plus de 2000 fois la distance Terre – Soleil. 

 

Ce résultat semble confirmer l'hypothèse selon laquelle les amas globulaires ont en leur centre des trous noirs de masse « intermédiaire », dont l'origine demeure assez mal comprise. Ces trous noirs pourraient par exemple avoir été formés lors de l'effondrement d'étoiles primordiales super-massives, résulter de la fusion de nombreux trous noirs stellaires, ou encore résulter de la collision de groupes d'étoiles. Ils constituent ainsi des chaînons manquants entre trous noirs « stellaires » et « super-massifs ».

 

Sources d'émission radio dans la partie centrale de l'amas globulaire NGC 6624. La croix rouge indique la position de PSR B1820-30A. La position du centre de l'amas est représentée par une croix noire. Figure extraite de Perera et al., MNRAS 468, 2114 (2017).

 

Cette découverte démontre enfin l'importance des observations de pulsars dans des amas globulaires. Pendant les années à venir, les radiotélescopes de Jodrell Bank et de Nançay continueront à observer le pulsar B1820-30A, ce qui devrait permettre d'améliorer la mesure de la masse du trou noir central. Des observations de pulsars au sein d'autres amas globulaires seront également conduites, pour tenter de détecter les trous noirs centraux et mesurer leur masse. En cas de succès, les détections fourniraient des informations capitales sur les trous noirs au centre des amas globulaires, sur leur formation et sur l'évolution des amas eux-mêmes.

 

L'amas globulaire NGC 6624 observé par le télescope spatial Hubble de la NASA. Le diamètre apparent de l'amas est d'environ 9 minutes d'arc. Crédits : NASA/ESA/Wikisky.org.

 

Pour en savoir plus :

- Pulsars

- Chronométrie des pulsars

- Grand radiotélescope de Nançay

 

Reférences :

B. B. P. Perera, B. W. Stappers, A. G. Lyne, C. G. Bassa, I. Cognard, L. Guillemot, M. Kramer, G. Theureau, G. Desvignes, Evidence for an intermediate-mass black hole in the globular cluster NGC 6624, Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, MNRAS 468, 2114-2127 (2017)

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/6499

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

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