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Comètes C/2021 E3 (ZTF), C/2021 G1 (Leonard), P/2006 S4 = P/2021 L1 (Christensen), P/2021 L2 (Leonard), C/2021 L3 (Borisov), P/2021 L4 (PANSTARRS), C/2014 UN271 (Bernardinelli-Bernstein)
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C/2021 E3 (ZTF) Un objet détecté le 09 Mars 2021 par le Palomar Mountain - Zwicky Transient Facility a été initialement signalé comme un possible objet géocroiseur. Ernesto Guido rapporte une chevelure condensée de 7" dans 14 expositions non filtrées de 120 secondes obtenues le 19 Mars 2021 via le Telescope Live, Oria.
Les éléments orbitaux hyperboliques de la comète C/2021 E3 (ZTF) indiquent un passage au périhélie le 11 Juin 2022 à une distance d'environ 1,7 UA du Soleil.
C/2021 G1 (Leonard) Gregory J. Leonard a signalé la découverte d'une comète dans quatre images compilées prises par le Mt. Lemmon Survey le 11 Avril 2021. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux astrométristes ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 G1 (Leonard) indiquent un passage au périhélie le 22 Juillet 2021 à une distance d'environ 3,4 UA du Soleil. La comète est passée à 0,5 UA de Saturne fin Mars 2018.
P/2006 S4 = P/2021 L1 (Christensen) Cristóvão Jacques a signalé la redécouverte de la comète P/2006 S4 (Christensen) dans les images prises les 05 et 06 Juin 2021 avec le télescope de 0.45-m f/2.9 de l'Observatoire SONEAR (Southern Observatory for Near Earth Asteroids Research).
La comète 2006 S4 (P/Christensen), découverte le 22 Septembre 2006 par Eric Christensen dans le cadre du Catalina Sky Survey, avait été observée pour la dernière fois le 25 Décembre 2006. La comète s'était approchée du Soleil le 01 Juin 2006 à une distance d'environ 3,0 UA du Soleil. Sa période est d'environ 15,6 ans.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2006 S4 = P/2021 L1 (Christensen) indiquent un passage au périhélie le 13 Janvier 2022 à une distance d'environ 3,1 UA du Soleil, et une période d'environ 15,9 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
P/2021 L2 (Leonard) Gregory J. Leonard a signalé la découverte d'une comète dans quatre images additionnées de 20 seceondes prises le 08 Juin 2021 par le Mt. Lemmon Survey. Il signale une chevelure moyennement condensée de 5" et une queue droite de 8" à l'angle de position de 230 degrés. Des images antérieures à la découverte, remontant jusqu'au 11 Mai 2021, ont été signalées par la suite.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2021 L2 (Leonard) indiquent un passage au périhélie le 24 Juillet 2021 à une distance d'environ 1,9 UA du Soleil, et une période d'environ 8,1 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
C/2021 L3 (Borisov) Gennady Borisov a rapporté la découverte d'une comète capturée le 08 Juin 2021 avec l'astrographe de 0.65-m f/1.5 de l'Observatoire MARGO, Nauchnij, notant une chevelure très condensée de 10" et une queue droite à l'angle de position de 175-180 degrés.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 L3 (Borisov) indiquent un passage au périhélie le 12 Mars 2022 à une distance d'environ 8,4 UA du Soleil.
P/2021 L4 (PANSTARRS) Richard Wainscoat a signalé la découverte d'une comète dans trois images de 45 secondes prises le 14 Juin 2021 par PAN-STARRS 1, notant une chevelure condensée de 0,3" et une queue droite de 6" à l'angle de position de 120 degrés. Des positions antérieures à la découverte, remontant jusqu'au 02 Juin 2021, ont été rapportées par la suite.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2021 L4 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 16 Septembre 2019 à une distance d'environ 2,7 UA du Soleil, et une période d'environ 5,6 ans pour cette comète de la ceinture principale (MBC) [TJupiter > 3; 2.0 UA < a < 3.2 UA et q > 1.666 UA].
C/2014 UN271 (Bernardinelli-Bernstein) Les astronomes Pedro Bernardinelli et Gary Bernstein, dans le cadre du programme Dark Energy Survey utilisant le télescope Cerro Tololo-DECam de 4.0-m, ont découvert un objet ayant l'apparence d'un astéroïde sur des images obtenues entre le 20 Octobre 2014 et le 08 Novembre 2018. Sam Deen a pu trouver des images de pré-découverte prises avec le CFHT à Mauna Kea le 28 Août 2014. L'objet, répertorié 2014 UN271, circulant sur une orbite presque parabolique à forte inclinaison avec un passage au périhélie le 27 Janvier 2031 à une distance d'environ 10,95 UA du Soleil, provient probablement de la bordure externe du nuage d'Oort. L'objet a une magnitude absolue de 7,8, que certains correspondants sur les comètes-ml (https://groups.io/g/comets-ml/message/29687) traduisent par un diamètre de plus de 100 km.
Luca Buzzi (Skygems Namibia Remote Observatory) rapporte qu'une activité cométaire a été détectée le 22 Juin 2021 sur des images prises avec le télescope distant SkyGems de 0.51-m f/6.7 en Namibie.
Au plus près au début de 2031, la comète géante C/2014 UN271 (Bernardinelli-Bernstein) sera juste à l'extérieur de l'orbite de Saturne, trop loin pour être vue à l'œil nu. Certains astronomes estiment une luminosité maximale proche de la magnitude +17.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
de Michel ORY
Un des phénomènes les plus impressionnants de l'Univers nous dévoile peu à peu tous ses secrets.
Crainte de mauvais présages dans l'Antiquité, supposées maintenant avoir joué un rôle majeur dans le développement de la vie sur Terre, les comètes sont une éternelle source d'études et de fascination pour les astronomes amateurs comme pour les professionnels.
Fourmillant de conseils pratiques et d'anecdotes, le livre de Michel Ory nous immerge dans la vie quotidienne de ces chasseurs de comètes. Comment en découvrir une ? Comment se la faire attribuer ? Peut-on déterminer son orbite, calculer sa trajectoire, anticiper son retour ?
On découvre une communauté internationale de passionnés qui, depuis longtemps, contribue sans relâche à l'étude de ces phénomènes célestes. De nombreuses photos et des illustrations réalisées par le dessinateur de presse Pitch Comment viennent enrichir l'ensemble.
Professeur de physique au lycée cantonal de Porrentruy, ancien journaliste et astronome amateur passionné, Michel Ory écume les observatoires aux quatre coins du globe, à la recherche de ces phénomènes célestes. En 2008, par la découverte de 304P/Ory, il intègre la « communauté » des chasseurs/découvreurs de comètes.
Sommaire : 1. Découvrir sa première comète – 2. Origine et nature des comètes – 3. Les étoiles filantes, des poussières de comètes – 4. Cometography, la référence mondiale – 5. Mes amateur(e)s stars – 6. Souvent perdues, parfois retrouvées – 7. Ils ont décroché le jackpot – 8. L'affaire Bappu et la légende Ikeya – 9. Une comète pour la science – 10. Comment observer les comètes depuis son jardin ? – 11. Voir la prochaine grande comète – Annexe. Où évoluent les comètes dans le système solaire ? – Bibliographie – Glossaire – Index
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Le mystère de la matière noire manquante de la galaxie s'approfondit
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Une distance précise à la galaxie renforce une revendication de matière noire manquante
Et si les océanographes trouvaient la « pointe » d'un iceberg et rien d'autre ? L'immense corps de l'iceberg, qui s'étend bien au-dessous des vagues, manquait mystérieusement.
Les astronomes ont été confrontés à cette énigme lorsqu'ils ont dirigé Hubble vers la galaxie sphéroïdale NGC 1052-DF2 ou DF2. Cela ressemble à un habitant de l'espace intergalactique qui est la chose la plus proche du néant, mais qui est toujours quelque chose. Il est physiquement plus grand que notre Voie lactée, mais son essaim d'étoiles en ruche est si finement dispersé que Hubble voit à travers elle, capturant une myriade de galaxies d'arrière-plan.
Le "fond de l'iceberg" manquant pour DF2 est le manque de matière noire. Les galaxies sont en partie constituées de matière visible, d'étoiles et de gaz. Mais la majeure partie de la composition d'une galaxie est constituée de matière noire, la colle invisible qui maintient un couvercle sur les étoiles, afin qu'elles ne s'échappent pas de la galaxie.
Parce que cette galaxie inoffensive remet en question les théories conventionnelles sur la façon dont les galaxies sont assemblées, les astronomes étaient naturellement sceptiques lorsqu'il a été annoncé pour la première fois que l'Univers abritait un tel briseur de règles. Après tout, le cosmos tout entier est construit sur l'échafaudage invisible de la matière noire.
Pour revérifier leur conclusion, les chercheurs ont utilisé beaucoup plus d'expositions de Hubble pour mieux déterminer la distance jusqu'à la galaxie furtive. Si DF2 était plus proche qu'ils ne le pensaient, le mystère de la matière noire disparaîtrait.
Ils ont en fait découvert que la galaxie est un peu plus éloignée que la première mesure. Les chercheurs disent que le nouveau jalon les aide à confirmer que la matière noire manque vraiment dans l'excentrique galactique. Ils disent que c'est maintenant aux théoriciens de comprendre pourquoi.
Science: NASA, ESA, STScI, Zili Shen (Yale), Pieter
van Dokkum (Yale), Shany Danieli (IAS)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le mystère de la baisse de luminosité de Bételgeuse résolu
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Lorsque Bételgeuse, une étoile orange brillante de la constellation d'Orion, est devenue beaucoup moins lumineuse fin 2019 et début 2020, les astrophysiciens sont restés perplexe. Une équipe de chercheurs vient de publier de nouvelles images de la surface de l'étoile, prises à l'aide du Very Large Telescope de l'Observatoire Européen Austral (le VLT de l'ESO), qui montrent clairement comment sa luminosité a changé. Ces nouvelles recherches révèlent que l'étoile était partiellement cachée par un nuage de poussière, une découverte qui résout le mystère de « l’important déclin » de Bételgeuse.
La surface de Bételgeuse avant et pendant sa grande diminution d'intensité lumineuse de 2019-2020 - Crédit : ESO/M. Montargès et al.
La baisse de luminosité de Bételgeuse - un changement perceptible même à l'œil nu - a conduit Miguel Montargès et son équipe à pointer le VLT de l'ESO vers l'étoile fin 2019. Une image de décembre 2019, comparée à une image antérieure prise en janvier de la même année, a montré que la surface stellaire était nettement plus sombre, notamment dans la région sud. Mais les astronomes n'étaient pas sûrs d’en comprendre la raison.
L'équipe a continué à observer l'étoile pendant son important déclin, capturant deux autres images inédites en janvier 2020 et mars 2020. En avril 2020, l'étoile avait retrouvé sa luminosité normale.
"C’était exceptionnel : nous voyions une étoile changer d’apparence en temps réel à l'échelle de quelques semaines", déclare Miguel Montargès, de l'Observatoire de Paris, en France, et de la KU Leuven, en Belgique. Les images publiées maintenant sont les seules dont nous disposons qui montrent la surface de Bételgeuse changeant de luminosité au fil du temps.
Dans sa nouvelle étude, publiée aujourd'hui dans Nature, l'équipe a révélé que le mystérieux déclin était due à un voile de poussière qui cachait l'étoile et qui, pour sa part, était le résultat d'une baisse de température de la surface de Bételgeuse.
La surface de Bételgeuse change régulièrement lorsque des bulles de gaz géantes se déplacent, rétrécissent et gonflent au sein de l'étoile. L'équipe conclut que quelques temps avant cette grande diminution de luminosité, l'étoile a éjecté une grosse bulle de gaz qui s'est éloignée d'elle. Lorsqu'une partie de la surface s'est refroidie peu après, la baisse de température a été suffisante pour que le gaz se condense en poussière solide.
"Nous avons assisté en direct à la formation de ce que l'on appelle la poussière d'étoile", explique Miguel Montargès, dont l'étude apporte la preuve que la formation de poussière peut se produire très rapidement et à proximité de la surface d'une étoile. "La poussière expulsée des étoiles froides en fin de vie, comme celle dont nous venons d'être témoins, pourrait constituer les briques élémentaires des planètes telluriques et de la vie", ajoute Emily Cannon, de la KU Leuven, qui a également participé à l'étude.
Plutôt que d'être simplement le résultat d'une éruption de poussière, certaines spéculations ont laissé entendre que la baisse de luminosité de Bételgeuse pourrait annoncer sa mort imminente dans une spectaculaire explosion en supernova. Une supernova n'a pas été observée dans notre galaxie depuis le XVIIe siècle, si bien que les astronomes d'aujourd'hui ne savent pas exactement ce qu’ils doivent s'attendre à observer d’une étoile avant un tel événement. Toutefois, cette nouvelle recherche confirme que la grande diminution de luminosité de Bételgeuse n'était pas un signe précoce que l'étoile se dirigeait vers son ultime explosion.
Le fait d'assister à l’important déclin d'une étoile aussi reconnaissable a été passionnant pour les astronomes professionnels et amateurs, comme le résume Emily Cannon : "En regardant les étoiles la nuit, ces minuscules points lumineux scintillants semblent perpétuels. L’important déclin de Bételgeuse brise cette illusion".
L'équipe a utilisé l'instrument SPHERE (Spectro-Polarimetric High-contrast Exoplanet REsearch) du VLT de l'ESO pour obtenir une image directe de la surface de Bételgeuse, ainsi que les données de l'instrument GRAVITY du Very Large Telescope Interferometer (VLTI) de l'ESO, afin de surveiller l'étoile tout au long de la diminution de sa luminosité. Les télescopes, situés à l'Observatoire de Paranal de l'ESO, dans le désert d'Atacama au Chili, ont été des "outils capitaux de diagnostic pour découvrir la cause de ce phénomène de déclin ", explique Emily Cannon. "Nous avons été en mesure de résoudre les détails de la surface de l’étoile et de la surveiller tout au long de l'événement et pas juste l’observer comme un simple point", ajoute Miguel Montargès.
Miguel Montargès et Emily Cannon attendent avec impatience ce que l'avenir de l'astronomie, et en particulier ce que l'Extremely Large Telescope (ELT) de l'ESO, apportera à leur étude de Bételgeuse, une étoile supergéante rouge. "Grâce à sa capacité à atteindre des résolutions spatiales inégalées, l'ELT nous permettra d'imager directement Bételgeuse avec des détails remarquables", explique Emily Cannon. "Il élargira également de manière significative l'échantillon de supergéantes rouges dont nous pouvons étudier la surface par imagerie directe, ce qui nous aidera à percer les mystères qui se cachent derrière les vents de ces étoiles massives."
Plus d'informations Cette recherche a été présentée dans un article intitulé “A dusty veil shading Betelgeuse during its Great Dimming” (https://doi.org/10.1038/s41586-021-03546-8) publié dans la revue Nature.
L’équipe est composée de M. Montargès (LESIA, Observatoire de Paris, Université PSL, CNRS, Sorbonne Université, Université de Paris France [LESIA] et Institute of Astronomy, KU Leuven, Belgium [KU Leuven]), E. Cannon (KU Leuven), E. Lagadec (Université Côte d’Azur, Observatoire de la Côte d’Azur, CNRS, Laboratoire Lagrange, Nice, France [OCA]), A. de Koter (Anton Pannekoek Institute for Astronomy, University of Amsterdam, The Netherlands et KU Leuven), P. Kervella (LESIA), J. Sanchez-Bermudez (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany [MPIA] et Instituto de Astronomía, Universidad Nacional Autónoma de México, Mexico City, Mexico), C. Paladini (European Southern Observatory, Santiago, Chile [ESO-Chile]), F. Cantalloube (MPIA), L. Decin (KU Leuven et School of Chemistry, University of Leeds, UK), P. Scicluna (ESO-Chile), K. Kravchenko (Max Planck Institute for Extraterrestrial Physics, Germany), A. K. Dupree (Center for Astrophysics | Harvard & Smithsonian, Cambridge, MA, USA), S. Ridgway (NSF’s NOIRLab, Tucson, AZ, USA), M. Wittkowski (European Southern Observatory, Garching bei Munchen, Germany [ESO-Garching]), N. Anugu (Steward Observatory, University of Arizona, Tucson, AZ, USA et School of Physics et Astronomy, University of Exeter, UK [Exeter]), R. Norris (Physics Department, New Mexico Institute of Mining et Technology, Socorro, USA), G. Rau (NASA Goddard Space Flight Center, Exoplanets & Stellar Astrophysics Laboratory, Greenbelt, MD, USA [NASA Goddard] et Department of Physics, Catholic University of America, Washington, DC USA), G. Perrin (LESIA), A. Chiavassa (OCA), S. Kraus (Exeter), J. D. Monnier (Department of Astronomy, University of Michigan, Ann Arbor, MI, USA [Michigan]), F. Millour (OCA), J.-B. Le Bouquin (Univ. Grenoble Alpes, CNRS, IPAG, Grenoble, France et Michigan), X. Haubois (ESO-Chile), B. Lopez (OCA), P. Stee (OCA), et W. Danchi (NASA Goddard).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l’Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Publication de blog "Derrière l'article" publié sur Nature Communities
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes C/2021 K1 (ATLAS), C/2020 PV6 (PANSTARRS), P/2009 U4 = P/2020 H10 (McNaught), C/2021 J1 (Maury-Attard), C/2021 J2 (PANSTARRS), P/2021 J3 (ATLAS), C/2021 K2 (MASTER)
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C/2021 K1 (ATLAS) Peter Veres du Minor Planet Center (MPC) a signalé la découverte d'une comète dans trois images CCD de 30 secondes obtenues le 24 Mai 2021 par ATLAS-HKO (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System, Haleakala). L'objet a été initialement trouvé comme inhabituellement brillant parmi les tracklets isolés et lié aux détections du 22 Mai de Pan-STARRS 1 et du 14 Mai de ATLAS-MLO, Mauna Loa. Un examen des images ATLAS a révélé la nature cométaire de cet objet. Des observations antérieures à la découverte obtenues par Pan-STARRS 1 et Pan-STARRS 2, et remontant jusqu'au 20 Avril 2020, ont également été identifiées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 K1 (ATLAS) indiquent un passage au périhélie le 04 Mai 2021 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil, et une période d'environ 44,6 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
C/2020 PV6 (PANSTARRS) Hirohisa Sato rapporte l'activité cométaire de la planète mineure désignée 2020 PV6 dans 14 images empilées de 60 secondes obtenues le 17 Mai 2021 via l'observatoire iTelescope, Siding Spring. Il signale une chevelure très condensée de 20 "et une large queue de 50" à un angle de position de 210 à 240 degrés.
Découvert le 13 Août 2020 par Pan-STARRS 1 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m, l'objet ayant l'apparence d'un astéroïde avait reçu la dénomination de 2020 PV6 en tant que planète mineure. Des observations antérieures à la découverte obtenues également par Pan-STARRS 1 le 21 Juillet 2020 avaient été identifiées par la suite.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2020 PV6 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 17 Décembre 2020 à une distance d'environ 2,3 UA du Soleil, pour cette comète à très longue période (~270 ans).
P/2009 U4 = P/2020 H10 (McNaught) La comète P/2009 U4 (McNaught), observée pour la dernière fois le 16 Janvier 2010, a été retrouvée. Cet objet a été détecté dans l'astrométrie accidentelle de mini-trajectoires isolées d'Avril à Mai 2020 par Pan-STARRS 1 et le Mt Lemmon Survey. Ces mini-trajectoires ont été récemment liées entre elles, ce qui a permis l'identification possible avec P/2009 U4.
La comète P/2009 U4 a été découverte le 23 Octobre 2009 par Rob H. McNaught, dans le cadre du Siding Spring Survey. Peu après, des observations du Siding Spring faites avant la découverte et datant du 11 et du 22 Octobre ont également été trouvées. Les éléments orbitaux de la comète P/2009 U4 (McNaught) indiquent un passage au périhélie le 09 Septembre 2009 à une distance d'environ 1,6 UA du Soleil, et une période d'environ 11.4 ans.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2009 U4 = P/2020 H10 (McNaught) indiquent un passage au périhélie le 25 Janvier 2021 à une distance d'environ 1,65 UA du Soleil, et une période d'environ 11,5 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2009 U4 = P/2020 H10 (McNaught) a reçu la dénomination définitive de 421P/McNaught en tant que 421ème comète périodique numérotée.
C/2021 J1 (Maury-Attard) Alain Maury and Georges Attard rapportent la découverte d'une comète dans les images d'étude empilées obtenues le 09 Mai 2021 dans le cadre du programme Map, signalant une chevelure condensée de 6" et une large queue de 10". Après publications sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux astrométristes ont confirmé la nature cométaire de cet objet.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 J1 (Maury-Attard) indiquent un passage au périhélie le 19 Février 2021 à une distance d'environ 1,7 UA du Soleil, et une période d'environ 135 ans pour cette comète de type Halley classique (20 ans < P < 200 ans).
C/2021 J2 (PANSTARRS) Richard Weryk rapporte la découverte d'une comète dans les images de suivi d'un candidat objet géocroiseur observé pour la première fois par Pan-STARRS1 le 10 Mai 2021. Il a pris trois images de suivi de 60 secondes avec le télescope CFHT Mauna Kea le 12 Mai et a signalé une chevelure très condensée de 0.3" et une queue droite de 3" à un angle de position de 75 degrés. R. Weryk rapporte également des positions de pré-découverte remontant jusqu'au 25 Mars 2021.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 J2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 22 Septembre 2021 à une distance d'environ 4,7 UA du Soleil.
P/2021 J3 (ATLAS) David Tholen rapporte la détection de caractéristiques cométaires dans quatre images de suivi du candidat objet géocroiseur observé pour la première fois par ATLAS-MLO le 13 Mai 2021. Le suivi a été effectué le 15 Mai par le programme Mauna Kea-UH/Tholen NEO Follow-Up. Il rapporte une apparence floue et une chevelure de 0.3"-0.6".
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2021 J3 (ATLAS) indiquent un passage au périhélie le 15 Juin 2019 à une distance d'environ 4,8 UA du Soleil, et une période d'environ 25,2 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
C/2021 K2 (MASTER) V. Lipunov a signalé la découverte d'un nouveau candidat géocroiseur par l'Observatoire MASTER-SAAO (Mobile Astronomical System of the Telescope-Robots), Sutherland, Afrique du Sud, dans les images obtenues le 22 Mai 2021, avec des observations antérieures supplémentaires remontant jusqu'au 10 Mai 2021 signalées plus tard. Par la suite, Alain Maury a rapporté la détection d'une chevelure de 6,5" dans les images de surveillance prises le 01 Juin par le programme MAP, San Pedro de Atacama.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2021 K2 (MASTER) indiquent un passage au périhélie le 30 Août 2021 à une distance d'environ 5,4 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
de Michel ORY
Un des phénomènes les plus impressionnants de l'Univers nous dévoile peu à peu tous ses secrets.
Crainte de mauvais présages dans l'Antiquité, supposées maintenant avoir joué un rôle majeur dans le développement de la vie sur Terre, les comètes sont une éternelle source d'études et de fascination pour les astronomes amateurs comme pour les professionnels.
Fourmillant de conseils pratiques et d'anecdotes, le livre de Michel Ory nous immerge dans la vie quotidienne de ces chasseurs de comètes. Comment en découvrir une ? Comment se la faire attribuer ? Peut-on déterminer son orbite, calculer sa trajectoire, anticiper son retour ?
On découvre une communauté internationale de passionnés qui, depuis longtemps, contribue sans relâche à l'étude de ces phénomènes célestes. De nombreuses photos et des illustrations réalisées par le dessinateur de presse Pitch Comment viennent enrichir l'ensemble.
Professeur de physique au lycée cantonal de Porrentruy, ancien journaliste et astronome amateur passionné, Michel Ory écume les observatoires aux quatre coins du globe, à la recherche de ces phénomènes célestes. En 2008, par la découverte de 304P/Ory, il intègre la « communauté » des chasseurs/découvreurs de comètes.
Sommaire : 1. Découvrir sa première comète – 2. Origine et nature des comètes – 3. Les étoiles filantes, des poussières de comètes – 4. Cometography, la référence mondiale – 5. Mes amateur(e)s stars – 6. Souvent perdues, parfois retrouvées – 7. Ils ont décroché le jackpot – 8. L'affaire Bappu et la légende Ikeya – 9. Une comète pour la science – 10. Comment observer les comètes depuis son jardin ? – 11. Voir la prochaine grande comète – Annexe. Où évoluent les comètes dans le système solaire ? – Bibliographie – Glossaire – Index
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Galaxie de travers NGC 2276
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La magnifique galaxie spirale est étirée par la gravité du voisin de passage
Les myriades de galaxies spirales de notre Univers ressemblent presque toutes à des œufs au plat. Un renflement central d'étoiles vieillissantes est comme le jaune d'œuf, entouré d'un disque d'étoiles qui est le blanc d'œuf. La galaxie sur cette photo de Hubble a l'air de glisser de la poêle. Le renflement central est éteint dans un coin par rapport au disque environnant de jeunes étoiles bleues brillantes. En réalité, les étoiles du côté droit de la galaxie sont tirées comme de la barbe à papa par l'attraction gravitationnelle d'une galaxie voisine, qui n'est pas vue dans cette vue rapprochée. Les galaxies ne sont pas des objets solides mais des agglomérations ténues de dizaines de milliards d'étoiles. Lorsque deux galaxies se rapprochent l'une de l'autre, elles ressentent la gravité de l'autre et sont déformées, comme tirées sur de la barbe à papa. C'est l'équivalent dans l'Univers du poème pour enfants du 19ème siècle sur deux animaux en peluche - le chien vichy et le chat tacheté - qui se sont pris le bec et se sont mangés (The Duel - Eugene Field - 1850-1895). Ce n'est pas si dramatique dans ce cas. Les galaxies ne sont qu'un peu rongées en raison de leur proximité.
MEDIA CONTACT: Ray Villard
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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de Michel ORY
Michel Ory, chasseur d'astéroïdes, nous raconte un monde qu'il connait bien : celui de ces petits objets célestes, tout là-haut, et de ceux qui les observent, ici-bas.
Non seulement les astéroïdes, ces « mini planètes » ont, chacun, leur histoire, mais le livre nous entraîne également à la rencontre de ceux qui les observent : un petit monde qui, lui aussi, gagne à être connu ! Un monde en voie d'extinction…
Avec quelques astronomes amateurs, Michel Ory fait en effet partie des derniers Mohicans célestes, dont la vie est rythmée par l'observation du ciel. Car aujourd'hui, force est de constater que le reste de l'humanité ne vit plus en symbiose avec la voûte céleste.
Et pourtant, au-delà des écrans et du virtuel, le ciel étoilé est un patrimoine à préserver, comme le tigre du Bengale ou les grandes pyramides d'Égypte. C'est aussi un formidable terrain d'aventures, à redécouvrir de toute urgence.
Astronome amateur, Michel Ory parcourt inlassablement le ciel depuis près de vingt ans à la recherche de petits corps du système solaire, astéroïdes ou comètes. Ce chasseur infatiguable a découvert, à lui seul, plus de 200 astéroïdes et 2 comètes.
- 144 Pages - 16,00 € - ISBN : 978-2-7465-1782-0 - Dimensions : 17 x 24 cm
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