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Le conte des trois cités étoilées
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De nouvelles observations effectuées au moyen du Télescope de Sondage du VLT de l'ESO ont révélé aux astronomes l'existence de trois populations distinctes de jeunes étoiles au sein de l'amas de la Nébuleuse d'Orion. Cette découverte impromptue offre de nouveaux éléments de compréhension de la formation de tels amas. Elle suggère que la naissance d'étoiles s'effectue par étapes, chaque étape requérant un temps bien plus court qu'imaginé jusqu'à présent.
La Nébuleuse d'Orion et l'amas capturés par le Télescope de Sondage du VLT - Crédit : ESO/G. Beccari
OmegaCAM — la caméra optique à grand champ installée sur le Télescope de Sondage du VLT (VST) de l'ESO – a capturé cette magnifique et spectaculaire image de la Nébuleuse d'Orion et de l'amas associé de jeunes étoiles. Cet objet constitue l'un des cocons stellaires les plus proches de nous : il abrite des étoiles de petites et grandes masses distantes de quelques 1350 années-lumière [1].
Toutefois, cette image est bien plus qu'un simple cliché. Une équipe pilotée par Giacomo Beccari, astronome à l'ESO, a utilisé ces données d'une qualité inégalée dans le but de déterminer, avec précision, la luminosité ainsi que les couleurs de l'ensemble des étoiles de l'amas de la Nébuleuse d'Orion. Ces mesures de couleur ont permis aux astronomes d'évaluer la masse et l'âge des étoiles. A leur grande surprise, ces données ont mis en évidence l'existence de trois populations stellaires d'âges potentiellement différents.
“A la première vue de ces données, l'effet de surprise fut total ! Nous avons vécu l'un de ces moments qui ne se produit qu'une ou deux fois dans la carrière d'un astronome” précise Giacomo Beccari, l'auteur principal de cette nouvelle publication. “La formidable qualité des images acquises par OmegaCAM a révélé, sans l'ombre d'un doute, l'existence de trois populations stellaires distinctes au sein des régions centrales de la constellation d'Orion.”
Monika Petr-Gotzens, co-auteur de l'article également basée au siège de l'ESO à Garching, ajoute : “Ce résultat est d'une importance capitale. Il atteste que les jeunes étoiles d'un amas ne se sont pas tout à fait formées simultanément. En d'autres termes, notre connaissance du processus de formation des étoiles au sein des amas doit être révisée.”
Les astronomes ont soigneusement écarté la possibilité que la différence de couleurs entre certaines étoiles résulte de l'existence de compagnons cachés, ce qui aurait eu pour effet d'augmenter leur luminosité et leur rougeoiment apparents. En outre, cette hypothèse aurait conféré aux paires stellaires des propriétés jamais observées à ce jour. D'autres mesures effectuées sur les étoiles, celles de leurs vitesses de rotation et de leurs spectres, ont également plaidé en faveur d'âges distincts [2].
“Bien que nous ne puissions totalement écarter la possibilité que ces étoiles soient binaires, il paraît bien plus naturel d'accepter que nous observons là trois générations d'étoiles qui se sont formées successivement, en l'espace de trois années seulement”, conclut Giacomo Beccari.
Ce nouveau résultat suggère que la formation d'étoiles au sein de l'amas de la Nébuleuse d'Orion s'effectue par étapes, et bien plus rapidement qu'imaginé auparavant.
Notes : [1] La Nébuleuse d'Orion a fait l'objet d'observations répétées de la part de nombreux télescopes de l'ESO, qu'il s'agisse du télescope optique MPG/ESO de 2,2 mètres (eso1103), du télescope infrarouge VISTA (eso1701) ou bien encore de l'instrument HAWK-I installé sur le Very Large Telescope (eso1625) et opérant dans l'infrarouge.
[2] L'équipe a également mis en évidence la rotation différentielle des trois générations d'étoiles – ainsi, les plus jeunes sont dotées de vitesses de rotation nettement plus élevées que les autres étoiles. Ce scénario implique que les étoiles se seraient formées successivement et rapidement, en l'espace de trois millions d'années seulement.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “A Tale of Three Cities: OmegaCAM discovers multiple sequences in the color magnitude diagram of the Orion Nebula Cluster,” par G. Beccari et ses collègues, à paraître au sein de la revue Astronomy & Astrophysics.
L'équipe est composée de G. Beccari, M.G. Petr-Gotzens et H.M.J. Boffin (ESO, Garching près de Munich, Allemagne), M. Romaniello (ESO; Cluster d'Excellence dédié à l'Univers, Garching près de Munich, Allemagne), D. Fedele (INAF-Observatoire d'Astrophysique d'Arcetri, Florence, Italie), G. Carraro (Département de Physique et d'Astronomie Galileo Galilei, Padoue, Italie), G. De Marchi (Centre de Soutien Scientifique, Centre Européen dédié à la Recherche et à la Technologie Spatiales (ESA/ESTEC), Pays-Bas), W.J. de Wit (ESO, Santiago, Chili), J.E. Drew (Ecole de Physique, Université de Hertfordshire, Royaume-Uni), V.M. Kalari (Département d'Astronomíe, Université du Chili, Santiago, Chili), C.F. Manara (ESA/ESTEC), E.L. Martin (Centre d'Astrobiologie (CSIC-INTA), Madrid, Espagne), S. Mieske (ESO, Chili), N. Panagia (Institut Scientifique du Télescope Spatial, Etats-Unis); L. Testi (ESO, Garching); J.S. Vink (Observatoire Armagh, Royaume-Uni); J.R. Walsh (ESO, Garching); et N.J. Wright (Ecole de Physique, Université de Hertfordshire; Groupe d'Astrophysique, Université de Keele, Royaume-Uni).
ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le Very Large Telescope (VLT), l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages - VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est également un partenaire majeur pour deux équipements à Chajnantor ; APEX et ALMA, le plus grand projet astronomique existant à ce jour. Et sur le Mont Armazones, à proximité de Paranal, l'ESO est en train de construire l'Extremely Large Telescope de la classe des 39 mètres, l'ELT, qui sera "l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel".
Liens : - Photos du télescope de Sondage du VLT
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hubble de la NASA voit la lune martienne en orbite autour de la planète rouge
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La minuscule lune Phobos est photographiée lors de son voyage rapide autour de Mars
Alors qu'il photographiait Mars,Le télescope spatial Hubble de la NASA a capturé une apparition de la petite lune Phobos sur son parcours autour de la planète rouge. Découvert en 1877, lea minuscule lune en forme de pomme de terre est si petite qu'elle apparaît comme une étoile dans les images de Hubble. Phobos orbite Mars en seulement 7 heures et 39 minutes, ce qui est plus rapide que la rotation de Mars. L'orbite de la lune se rétrécit très lentement, ce qui signifie qu'elle finira par se briser sous l'attraction gravitationnelle de Mars, ou s'écrasera sur la planète. Hubble a pris 13 expositions distinctes pendant 22 minutes pour créer une vidéo image par image montrant le chemin orbital de la lune.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Comète C/2017 O1
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C/2017 O1 Le All-Sky Automated Survey for Supernovae (ASASSN) a découvert le 19 Juillet 2017 une comète brillante, de magnitude 15, avec le télescope "Cassius" de 14-cm situé à Cerro Tololo, au Chili. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 O1 indiquent un passage au périhélie le 14 Octobre 2017 à une distance d'environ 1,5 UA du Soleil. Elle pourrait alors atteindre la magnitude 12,1 à cette occasion.
La nouvelle comète n'a pas encore été nommée.
La comète a fait l'objet de nouvelles observations, et a été nommée C/2017 O1 (ASASSN)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Comètes C/2017 M5 (TOTAS), (457175) 2008 GO98
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C/2017 M5 (TOTAS) Une nouvelle comète a été découverte sur les images obtenues le 23 Juin 2017 avec le télescope de 1.0-m f/4.4 de l'ESA Optical Ground Station, Tenerife, dans le cadre du Teide Observatory Tenerife Asteroid Survey (TOTAS). Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 M5 (TOTAS) indiquent un passage au périhélie le 30 Août 2018 à une distance d'environ 6,0 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 02 Juin 2018 à une distance d'environ 6,0 UA du Soleil.
(457175) 2008 GO98 G. J. Leonard, à l'aide du télescope de 1.5-m du Mt. Lemmon Survey, a signalé une possible comète, décrite comme ayant une chevelure de 7"-8" de diamètre et une large queue de 15" de longueur en P.A. ~260 deg. Cet objet a été relié par les routines automatisées du Minor Planet Center à la planète mineure numérotée (457175) 2008 GO98, découverte le 0 par le programme Spacewatch, classée parmi les astéroïdes de la ceinture principale externe, et plus précisément parmi les astéroïdes de la famille de Hilda. Les observations de suivi par D. C. Fuls avec le télescope de 1.0-m du Mt. Lemmon Survey confirment la nature cométaire, signalant une très brillante chevelure d'au moins 8" de diamètre, avec une très large queue de 12" de long en P.A. 265 deg. L'observation complémentaire par Leonard montre une chevelure de 10" et une large et diffuse queue de 15" en P.A. ~260 deg.
Des observations supplémentaires de cet objet sont encouragées pour clarifier la nature de cette activité cométaire. (457175) 2008 GO98 pourrait bien être un astéroïde devenu actif à la suite de la collision avec un autre petit corps inconnu, ou bien une comète dormante qui se serait réveillée.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète (457175) 2008 GO98 a reçu la dénomination définitive de 362P en tant que 362ème comète périodique numérotée.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
MASCARA ouvre grand ses yeux pour la première fois au
Chili. Première lumière pour le chasseur d'exoplanètes
installé à l'Observatoire de La Silla de l'ESO : La station
MASCARA (Caméra Plein-Ciel et Multi-Site) installée à l'Observatoire
de La Silla de l'ESO au Chili vient de capter sa toute première lumière.
Ce nouvel instrument dédié à la recherche d'exoplanètes
en transit devant leur étoile de brillance élevée contribuera
à la création d'un catalogue de cibles destinées à
faire l'objet d'observations ultérieures.
Le secret des cycles magnétiques des étoiles
: Grâce à de nouvelles simulations numériques, des scientifiques
du CEA, du CNRS et de l'Université Paris Diderot expliquent pourquoi
le champ magnétique du Soleil se renverse tous les onze ans. La découverte
d'une loi d'échelle pour la période du cycle magnétique
d'une étoile est une première mondiale publiée le 14 juillet
2017 dans Science et permet de mieux appréhender les phénomènes
violents de météorologie spatiale. Télécharger le communiqué de presse
Hommage à des temps plus humides sur Mars
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Une vallée de rivière asséchée avec de nombreux affluents se voit dans cette vue récente de la planète rouge capturée par Mars Express de l'ESA.
Vue en couleurs de Libya Montes - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Cette section de la région de Libya Montes, située sur l'équateur à la limite des hauts plateaux du sud et des basses terres du nord, a été photographiée le 21 février 2017 par la caméra stéréo haute résolution du vaisseau spatial.
Les montagnes des hautes terres de Libya Montes, l'une des régions les plus anciennes de Mars, ont été soulevées lors de la formation du bassin d'impact d'Isidis de 1200 km, il y a environ 3,9 milliards d'années, vu au nord de la carte de contexte.
Libya Montes dans le contexte - Crédit : NASA MGS MOLA Science Team
Les caractéristiques observées dans la plus large région indiquent des rivières qui coulent et des masses permanentes d'eau, comme des lacs ou même des mers qui étaient présentes dans les premiers temps de Mars.
Le canal de rivière important qui s'étend du sud vers le nord (de gauche à droite dans l'image couleur principale) est supposé avoir traversé la région il y a environ 3,6 milliards d'années.Il est apparemment originaire du cratère d'impact dans le sud, faisant une brèche dans sa paroi de cratère et coulant vers le nord, naviguant dans les montagnes bosselées de la topographie locale.
Topographie de Libya Montes - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
La vallée est alimentée par de nombreux affluents, indiquant une forte précipitation et un écoulement de surface des régions supérieures vers les régions inférieures. On pense également que l'infiltration des eaux souterraines a contribué à façonner la vallée. Un canal similaire serpente en bas à droite de la scène.
Vue en perspective de Libya Montes - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
La minéralogie dans la région de Libya Montes est très diverse, comme l'a révélé l'engin spatial en orbite. Les minéraux formés par l'eau et chimiquement altérés témoignent d'une activité hydrothermale passée qui peut être liée à la formation du bassin d'impact d'Isidis. Par exemple, l'impact aurait pu mobiliser l'eau liquide en fondant la glace souterraine qui a interagit par la suite avec les anciennes roches volcaniques de montagne.
Libya Montes en 3D - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
De nombreux cratères à des stades différents de dégradation parsèment toute la scène, témoignent de la longue histoire de la région. Peut-être que les cratères les plus visibles sont les deux situés côte à côte près du centre de la scène, leurs parois de cratères brisées les reliant et donnant l'apparence d'une figure en forme de huit.
Un autre cratère intéressant se trouve à gauche, niché au bord d'une montagne bosselée. Inévitablement, son bord s'est effondré sur le fond de la vallée en dessous. Plus loin encore, un petit cratère a été imprimé dans le plus grand et plus large cratère, perforant des couches plus profondes en dessous.
La riche diversité de caractéristiques géologiques dans cette région - et dans cette image seule - met en évidence l'environnement dynamique que la planète a connu à travers le temps, évoluant à partir d'un climat plus chaud et plus humide qui a permis à l'eau liquide de circuler librement à travers la surface, vers le monde aride que nous voyons aujourd'hui.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Première découverte d'une exoplanète pour Sphère
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Installé depuis 2014 sur le Très grand télescope (VLT) de l'ESO au Chili, l'instrument européen Sphère vient d'obtenir pour la première fois le cliché d'une exoplanète grâce à des méthodes de détection directe. A ce jour, seule une poignée d'exoplanètes a pu être observée de manière directe sur les 3600 qui ont été détectées depuis 1995. D'une masse de 6 à 12 fois celle de Jupiter, HIP65426b est une planète jeune et massive qui orbite autour d'une étoile brillante à rotation rapide, située dans l'association d'étoiles du Scorpion-Centaure. Cette découverte soulève de nouvelles interrogations sur la formation des systèmes extrasolaires. Réalisée par une équipe internationale comprenant des chercheurs de l'Institut de planétologie et astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Grenoble Alpes), du Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université), du Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (Observatoire de Paris/CNRS/Université Pierre et Marie Curie/Université Paris Diderot), du laboratoire Lagrange (Observatoire de la Côte d'Azur/CNRS/Université Nice-Sophia Antipolis [1]), du Centre de recherche astrophysique de Lyon (Université Claude Bernard Lyon 1/ENS Lyon/CNRS) et de l'Onera, elle paraîtra prochainement dans la revue Astronomy & Astrophysics.
HIP65426b est la première exoplanète
découverte par l'instrument Sphère [2]. Située
à 385 années-lumière du Système solaire,
dans l'association stellaire du Scorpion-Centaure âgée
de 10 à 17 millions d'années, cette géante
gazeuse est éloignée de son étoile : 3 fois
la distance entre le Soleil et Neptune, la planète la plus
lointaine de notre Système solaire, soit plus de 14 milliards
de kilomètres. Sa masse estimée équivaut à
6 à 12 fois celle de Jupiter et sa température de
1000 à 1400 degrés Celsius. Son spectre révèle
l'existence d'eau dans son atmosphère et la probable présence
de nuages – des caractéristiques semblables à certaines
des exoplanètes imagées jusqu'ici.
Télécharger le communiqué de presse
Pour aller plus loin : - Communiqué de presse : Le chasseur d'exoplanètes SPHERE livre ses
premières images, le 4 juin 2014
Notes : [1] Membre de l'Université Côte
d'Azur.
Reférences : Discovery of a warm, dusty giant planet around
HIP 65426, G. Chauvin, S. Desidera, A.-M. Lagrange, A.
Vigan, R. Gratton, M. Langlois, M. Bonnefoy, J.-L. Beuzit, D. Mouillet,
M. Feldt, M. Meyer, A. Cheetham, B. Biller, A. Boccaletti, V. D'Orazi,
R. Galicher, J. Hagelberg, A.-L. Maire, D. Mesa, J. Olofsson, M.
Samland, T.O.B. Schmidt, E. Sissa, M. Bonavita, B. Charnay, M. Cudel,
S. Daemgen, P. Delorme, P. Janin-Potiron, M. Janson, M. Keppler,
H. Le Coroller, R. Ligi, G.D. Marleau, S. Messina, P. Mollière,
C. Mordasini, A. Müller, S. Peretti, C. Perrot, L. Rodet, D.
Rouan, A. Zurlo, C. Dominik, T. Henning, F. Menard, H.-M. Schmid,
M. Turatto, S. Udry, F. Vakili,L. Abe, J. Antichi, A. Baruolo, P.
Baudoz, J. Baudrand, P. Blanchard, A. Bazzon, M. Carbillet, M. Carle,J.
Charton, E. Cascone, R. Claudi, A. Costille, A. Deboulbe, V. De
Caprio, K. Dohlen, D. Fantinel, P. Feautrier, T. Fusco, P. Gigan,
E. Giro, D. Gisler, L. Gluck, N. Hubin, E. Hugot, M. Jaquet, M.
Kasper, F. Madec, Y. Magnard, P. Martinez, D. Maurel, D. Le Mignant,
O. Möller-Nilsson, M. LLored, T. Moulin, A. Origné,
A. Pavlov, D. Perret, C. Petit, J. Pragt, P. Puget, P. Rabou, J.
Ramos, R. Rigal, S. Rochat, R. Roelfsema, G. Rousset, A. Roux, B.
Salasnich, J.-F. Sauvage, A. Sevin, C. Soenke, E. Stadler, M. Suarez,
L. Weber, F. Wildi, S. Antoniucci, J.-C. Augereau, J.-L. Baudino,
W. Brandner, N. Engler, J. Girard, C. Gry, Q. Kral, T. Kopytova,
E. Lagadec, J. Milli, C. Moutou4, J. Schlieder, J. Szulágyi,
C. Thalmann, Z. Wahhaj, Astronomy & Astrophysics, juillet
2017
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Hubble a poussé au-delà des limites pour repérer des groupes de nouvelles étoiles dans la galaxie lointaine
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La lentille gravitationnelle aide à révéler des "feux d'artifice" dans le début de l'Univers
Quand l'Univers était jeune, les étoiles se formaient à un rythme beaucoup plus élevé qu'aujourd'hui. En scrutant à travers des milliards d'années-lumière de l'espace, Hubble peut étudier cette époque précoce. Mais à de telles distances, les galaxies rétrécissent les taches qui cachent les détails clés. Les astronomes ont démêlé ces détails dans une galaxie lointaine en combinant la vision nette de Hubble avec la puissance grossissante naturelle d'une lentille gravitationnelle. Le résultat est une image 10 fois meilleure que ce que Hubble pouvait réaliser seul, montrant des amas denses de brillantes et jeunes étoiles qui ressemblent à des feux d'artifice cosmiques.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Une magnifique spirale dotée d'un cœur actif
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Le Very Large Telescope (VLT) de l'ESO a capturé une magnifique vue de face de la galaxie spirale barrée Messier 77. Cette image rend fidèlement compte de la beauté de cette galaxie : elle montre en effet ses bras spiraux soulignés de filaments de poussière. Toutefois, elle échoue à mettre en évidence le caractère turbulent de Messier 77.
La magnifique galaxie Messier 77 - Crédit : ESO
En apparence, cette magnifique galaxie spirale semble tranquille. En réalité, Messier 77 (par ailleurs cataloguée NGC 1068) est l'une des galaxies actives les plus proches de la Voie Lactée – en d'autres termes, elle appartient à cette catégorie d'objets parmi les plus énergétiques et les plus spectaculaires de l'Univers. Leurs noyaux sont bien souvent suffisamment brillants pour masquer le reste de la galaxie. Les galaxies actives figurent parmi les objets les plus lumineux de l'Univers. En outre, ils émettent des rayonnements à la plupart, si ce n'est la totalité, des longueurs d'onde comprises entre les rayons gamma et les ondes radio en passant par les rayons X et les micro-ondes. Messier 77 est également référencée parmi les galaxies de Seyfert de Type II, qui présentent la particularité d'émettre un rayonnement particulièrement intense dans le domaine infrarouge.
Cette remarquable brillance résulte d'un intense rayonnement en provenance des régions centrales – plus précisément, du disque d'accrétion qui encercle un trou noir supermassif. En chutant sur le trou noir, la matière se densifie et s'échauffe à des températures incroyablement élevées, au point de libérer d'énormes quantités d'énergie lumineuse. Le disque d'accrétion s'inscrit dans une volumineuse structure en forme de donut, un tore composé de gaz et de poussière. Des observations de Messier 77 réalisées en 2003 furent les toutes premières à détecter l'existence de cette structure, au moyen du puissant interféromètre du VLT (eso0319).
Cette image de Messier 77 a été acquise dans quatre domaines de longueurs d'onde différents correspondant aux couleurs bleue, rouge, violette et rose (raie alpha de l'hydrogène). Chaque longueur d'onde est porteuse d'une information distincte : ainsi, la raie alpha de l'hydrogène (en rose) met en évidence le processus de formation de jeunes étoiles chaudes au sein des bras spiraux ; une autre raie (en rouge) révèle la présence de fines structures filamentaires au sein du gaz qui entoure Messier 77 [1]. A l'avant-plan de cette image, non loin du centre galactique, figure en outre une étoile de la Voie Lactée dont la brillance élevée crée des aigrettes de diffraction. De nombreuses galaxies distantes sont par ailleurs visibles en périphérie des bras spiraux : comparées à la gigantesque galaxie active, elles paraissent bien petites et insignifiantes.
Située à 47 millions d'années lumière de la Terre dans la constellation de la Baleine (le Monstre de la Mer), Messier 77 est l'une des galaxies les plus lointaines du catalogue de Messier. Messier pensa tout d'abord que cet objet de luminosité élevée qu'il observait au travers de sa lunette était un amas d'étoiles. Toutefois, la technologie progressant, on le rangea parmi les galaxies. Etendu sur près de 100 000 années lumière, Messier 77 est également l'une des plus grandes galaxies du catalogue de Messier – une galaxie si massive que ses proches congénères tournent et se déforment sous l'effet de sa gravité (eso1707) [2].
Cette image a été acquise au moyen de l'instrument FORS2 (Réducteur de FOcale et Spectrographe à faible dispersion 2) installé sur la première unité (Antu) du VLT, à l'Observatoire de Paranal de l'ESO au Chili. Elle est issue du programme Joyaux Cosmiques de l'ESO, dont l'objectif est de produire des images intéressantes, intrigantes ou visuellement attrayantes d'objets célestes au moyen des télescopes de l'ESO à des fins d'enseignement et de diffusion.
Notes : [1] De semblables filaments de couleur rouge parsèment également NGC 1275. Leur température est faible, bien qu'ils soient entourés d'un gaz très chaud porté à quelque 50 millions de degrés Celsius. Les filaments sont plongés dans un champ magnétique qui protège leur structure et témoigne du transfert d'énergie du trou noir central vers le gaz situé en périphérie.
[2] NGC 1055 se situe à quelque 60 millions d'années lumière de la Terre. Contrairement à Messier 77, elle nous apparaît de profil. Sur cette Image Astronomique du Jour (APOD) dont le champ de vue avoisine la taille de la Lune, elles figurent non loin l'une de l'autre.
Plus d'informations : L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le Very Large Telescope (VLT), l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages - VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est également un partenaire majeur pour deux équipements à Chajnantor ; APEX et ALMA, le plus grand projet astronomique existant à ce jour. Et sur le Mont Armazones, à proximité de Paranal, l'ESO est en train de construire l'Extremely Large Telescope de la classe des 39 mètres, l'ELT, qui sera "l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel".
Liens : - Autres images acquises au moyen de FORS
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