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Un vestige stellaire révèle l'origine de molécules radioactives
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ALMA détecte l'isotope radioactif de l'aluminium-26 au sein des restes de CK Vulpeculae
Grâce à ALMA et NOEMA, des astronomes ont pour la première fois détecté, avec certitude, une molécule radioactive dans l'espace interstellaire. La fraction radioactive de cette molécule consiste en un isotope d'aluminium. Les observations révèlent que cet isotope a été disséminé dans l'espace après que deux étoiles aient collisionné, donnant naissance à un objet baptisé CK Vulpeculae. C'est la toute première fois que cet élément est détecté au sein d'une source connue. Cet isotope avait précédemment été identifié au sein d'un flux de rayons gamma, dont l'origine précise était demeurée inconnue.
Molécules radioactives détectées au sein des restes d'une collision stellaire Crédit : ALMA (ESO/NAOJ/NRAO), T. Kaminski; Gemini, NOAO/AURA/NSF; NRAO/AUI/NSF, B. Saxton
L'équipe, emmenée par Tomasz Kaminski (Centre Harvard-Smithson dédié à l'Astrophysique, Cambridge, Etats-Unis), a utilisé le Vaste Réseau (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA) ainsi que le Réseau Millimétrique Etendu du Nord (NOEMA) dans le but de détecter une source de l'isotope radioactif de l'aluminium-26. La source, baptisée CK Vulpecula, fut pour la première fois observée en 1670. A cette époque, elle apparaissait brillante, de couleur rouge, et fut classée parmi les “nouvelles étoiles”. Elle était alors visible à l'oeil nu. Puis, sa luminosité décrût rapidement. A l'heure actuelle, de puissants télescopes sont nécessaires pour observer les restes de cette fusion – des restes constitués d'une étoile centrale de faible brillance entourée d'un halo de matière rougeoyante s'éloignant progressivement.
348 années après leur détection, les restes de cette fusion stellaire explosive arborent la signature claire et convaincante de l'aluminium-26, un isotope radioactif de l'aluminium. Il s'agit de la toute première molécule radioactive instable détectée avec certitude en dehors du Système Solaire. Les isotopes instables sont caractérisés par un excès d'énergie nucléaire et se transforment progressivement en des éléments stables.
“Cette première observation de l'isotope au sein d'un objet semblable à une étoile présente également un intérêt dans le contexte plus large de l'évolution chimique de notre galaxie”, précise Tomasz Kaminski. “C'est la toute première fois qu'une source active du noyau radioactif de l'aluminium-26 est identifiée de façon directe.”
Tomasz Kaminski et son équipe ont détecté la signature spectrale unique de molécules composées d'aluminium-26 et de fluorine (26AlF) dans les restes situés en périphérie de CK Vulpeculae, distante de quelque 2000 années lumière de la Terre. Lorsque ces molécules tournoient en se déplaçant, elles émettent une raie spécifique dans le domaine millimétrique. Les astronomes estiment que ce processus baptisé transition rotationnelle constitue l'étalon-or pour la détection de molécules [2].
L'observation de cet isotope particulier offre des compléments d'information relatifs au processus de fusion ayant donné naissance à CK Vulpeculae. Elle révèle également que les couches intérieures, denses et profondes d'une étoile, au sein desquelles se forment les éléments lourds et les isotopes radioactifs, peuvent être brassées et expulsées dans l'espace sous l'effet de collisions stellaires.
“Nous observons le coeur d'une étoile déchirée voici trois siècles par une collision”, ajoute Tomasz Kaminski.
Les astronomes ont également découvert que les deux étoiles ayant fusionné étaient de masses relativement faibles, l'une des deux consistant en une géante rouge dont la masse était comprise entre 0,8 et 2,5 masses solaires.
Radioactif par nature, l'aluminium-26 se désintégrera pour gagner en stabilité, l'un des protons du noyau se transformant alors en neutron. Au cours de ce processus, le noyau excité émet un photon hautement énergétique, que nous détectons sous la forme d'un rayonnement gamma [1].
Les détections antérieures de photons gamma ont révèlé que la Voie Lactée contenait quelque deux masses solaires d'aluminium-26. Toutefois, le processus de création des atomes radioactifs demeurait largement inconnu. En outre, la méthode de détection des rayons gamma ne favorisait pas la détermination de leur origine précise. Grâce à ces nouvelles mesures, les astronomes ont pour la première fois détecté un radioisotope instable au sein d'une molécule extra-solaire.
Toutefois, l'équipe a conclu de ses observations que la production d'aluminium-26 par des objets semblables à CK Vulpeculae ne constitue probablement pas la source principale d'aluminium-26 dans la Voie Lactée. La masse d'aluminum-26 contenue au sein de CK Vulpeculae représente approximativement le quart de la masse de Pluton. Considérant la rareté de ce type d'événements, il est fortement improbable que ces objets constituent les seules sources de cet isotope au sein de la galaxie. Ce résultat offre donc de nouvelles perspectives d'étude de ces molécules radioactives.
Notes [1] Le noyau de l'aluminium-26 est composé de 13 protons et de 13 neutrons – il renferme un neutron de moins que l'aluminium-27, un isotope stable. L'aluminium-26 se désintègre en magnésium-26, un élément complètement différent.
[2] Les signatures moléculaires caractéristiques sont généralement issues d'expériences de laboratoire. Dans le cas de l'26AlF, cette méthode ne s'applique toutefois pas, l'aluminium-26 n'étant pas présent sur Terre. Les astrophysiciens de laboratoire de l'Université de Kassel en Allemagne ont donc utilisé les signatures des molécules stables et abondantes du 27AlF pour en déduire les données précises concernant la molécule d'26AlF, plus rare.
Plus d'informations : Cette recherche est présentée dans l'article intitulé, Astronomical detection of a radioactive molecule 26AlF in a remnant of an ancient explosion, qui sera publiée dans la revue Nature Astronomy.
L'équipe est composée de Tomasz Kaminski (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, Cambridge, Massachusetts, USA), Romuald Tylenda (N. Copernicus Astronomical Center, Warsaw, Poland), Karl M. Menten (Max-Planck-Institut für Radioastronomie, Bonn, Germany), Amanda Karakas (Monash Centre for Astrophysics, Melbourne, Australia), Jan Martin Winters (IRAM, Grenoble, France), Alexander A. Breier (Laborastrophysik, Universität Kassel, Germany), Ka Tat Wong (Monash Centre for Astrophysics, Melbourne, Australia), Thomas F. Giesen (Laborastrophysik, Universität Kassel, Germany) and Nimesh A. Patel (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, Cambridge, Massachusetts, USA).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens :
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Saturne et Mars font équipe pour réaliser leurs approches les plus proches de la Terre en 2018
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Alors que Saturne et Mars se sont aventurés près de la Terre, Hubble a capturé leurs portraits en Juin et Juillet 2018, respectivement. Le télescope a photographié les planètes près de l'opposition, lorsque le Soleil, la Terre et une planète extérieure sont alignés, avec la Terre se tenant entre le Soleil et la planète extérieure. Au moment de l'opposition, une planète est à sa plus proche distance de la Terre dans son orbite. Hubble a vu Saturne le 06 Juin, alors que le monde annelé se trouvait à environ 1,364 milliard de kilomètres de la Terre, à l'approche d'une opposition du 27 juin. Mars a été capturé le 18 Juillet, à seulement environ 59,3 millions de kilomètres de la Terre, près de son opposition du 27 juillet. Hubble a vu les planètes pendant l'été dans l'hémisphère nord de Saturne et le printemps dans l'hémisphère sud de Mars. L'augmentation de la lumière du Soleil dans l'hémisphère nord de Saturne a chauffé l'atmosphère et déclenché une grosse tempête qui se désintègre maintenant dans la région polaire du nord de Saturne. Sur Mars, une tempête de poussière de printemps a éclaté dans l'hémisphère sud et s'est envolée pour devenir un événement mondial enveloppant la planète entière.
Les planètes photographiées près de l'opposition, des tempêtes vues sur les deux Crédit : Saturn: NASA, ESA, A. Simon (GSFC) and the OPAL Team, and J. DePasquale (STScI); Mars: NASA, ESA, and STScI
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Premier test réussi de la théorie de la relativité d'Einstein à proximité d'un trou noir supermassif
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Point d'orgue de 26 années d'observation du centre de la Voie Lactée au moyen des instruments de l'ESO
Des observations effectuées au moyen du Very Large Telescope de l'ESO ont pour la toute première fois permis de mettre en évidence les effets, sur le mouvement d'une étoile, de l'intense champ gravitationnel généré par le trou noir supermassif situé au centre de la Voie Lactée. Cette confirmation longtemps attendue de la théorie de la relativité générale d'Einstein constitue le point d'orgue d'une campagne d'observations menée depuis 26 ans au moyen des télescopes de l'ESO au Chili.
Vue d'artiste de l'étoile S2 passant à proximité du trou noir supermassif situé au centre de la Voie Lactée - Crédit : ESO/M. Kornmesser
Dissimulé derrière d'épais nuages de poussière absorbante, le trou noir super-massif le plus proche de la Terre se situe à quelque 26 000 années-lumière, au centre de la Voie Lactée. Ce monstre gravitationnel, doté d'une masse quatre millions de fois supérieure à celle du Soleil, est entouré d'un petit groupe d'étoiles orbitant à vitesse élevée. Cet environnement extrême – le champ gravitationnel le plus intense de notre galaxie – constitue le laboratoire de test idéal de la physique gravitationnelle, en particulier de la théorie de la relativité générale d'Einstein.
De nouvelles observations effectuées dans le domaine infrarouge par les instruments de très grande sensibilité, GRAVITY [1], SINFONI et NACO installés sur le Very Large Telescope de l'ESO (VLT), ont permis aux astronomes de suivre, au cours du mois de mai 2018, le mouvement de l'une de ces étoiles baptisée S2, alors qu'elle passait à très grande proximité du trou noir. A son point le plus proche, distant de moins de 20 milliards de kilomètres du trou noir, l'étoile se déplaçait à plus de 25 millions de kilomètres par heure – ce qui représente près de trois pour cent de la vitesse de la lumière [2].
L'équipe a comparé les mesures de position et de vitesse acquises par les instruments GRAVITY et SINFONI, et les observations antérieures de S2 effectuées au moyen d'autres instruments, aux prédictions de la théorie de la gravitation de Newton, de la théorie de la relativité générale et d'autres théories de la gravitation. Les résultats nouvellement obtenus ne sont pas compatibles avec les prédictions newtoniennes. Ils sont en parfait accord en revanche avec les prédictions de la théorie de la relativité générale.
Ces mesures d'une précision extrême ont été effectuées par une équipe internationale pilotée par Reinhard Genzel de l'Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterrestre (MPE) à Garching en Allemagne, en collaboration avec des chercheurs de l'Observatoire de Paris – PSL, de l'Université Grenoble Alpes, du CNRS, de l'Institut Max Planck dédié à l'Astronomie, de l'Université de Cologne, du Centre Portugais d'Astrophysique et de la Gravitation (CENTRA) et de l'ESO. Les observations constituent le point d'orgue d'observations toujours plus précises du centre de la Voie Lactée menées durant 26 ans au moyen des instruments de l'ESO [3].
“C'est la seconde fois que nous observons le passage de S2 à proximité directe du trou noir situé au centre de notre galaxie. Mais cette fois, grâce à une instrumentation nettement plus avancée, nous avons été en mesure d'observer l'étoile dans des détails beaucoup plus fins”, précise Reinhard Genzel. “Nous nous sommes pleinement préparés à la survenue de cet événement ces dernières années, avec l'idée d'utiliser cette opportunité unique pour observer les effets relativistes de la gravitation.”
Les nouvelles mesures mettent clairement en évidence un effet de décalage vers le rouge d'origine gravitationnelle. La lumière émise par l'étoile est étirée vers de plus grandes longueurs d'onde par l'intense champ gravitationnel généré par le trou noir. Et la variation de longueur d'onde de la lumière issue de S2 est en parfait accord avec celle déduite de la théorie de la relativité générale d'Einstein. C'est la toute première fois que cet écart aux prédictions de la théorie de la gravitation de Newton est observé dans le mouvement d'une étoile en orbite autour d'un trou noir super-massif.
L'équipe a utilisé SINFONI pour déterminer la vitesse de S2 le long de la ligne de visée et l'instrument interférométrique GRAVITY pour effectuer des mesures extraordinairement précises de la trajectoire de S2 afin de définir les contours de son orbite. GRAVITY génère des images nettes qui traduisent le mouvement de l'étoile autour du trou noir au fil des nuits – à quelques 26 000 années-lumière de la Terre.
“Déjà, nos premières observations de S2 au moyen de GRAVITY effectuées deux années auparavant révélaient que nous disposions du laboratoire idéal pour l'étude du trou noir” ajoute Frank Eisenhauer (MPE), scientifique responsable de GRAVITY et du spectrographe SINFONI. “Au point le plus proche, nous pouvions même détecter, sur la plupart des clichés, la faible lueur autour du trou noir, ce qui nous a permis de précisément suivre le mouvement de l'étoile sur son orbite, puis de détecter le décalage vers le rouge d'origine gravitationnelle dans le spectre de S2.”
Plus d'un siècle après la publication de son article explicitant les équations de la relativité générale, Einstein voit sa théorie de nouveau confortée – après avoir été confrontée au laboratoire le plus extrême qui soit et qu'il ait pu imaginer !
Françoise Delplancke, à la tête du Département d'Ingénierie Système à l'ESO, explique toute l'importance de ces observations : “Au sein du Système Solaire, nous ne pouvons que tester les lois de la physique à notre époque et dans des circonstances bien précises. Or, il est essentiel pour l'astronomie de tester également la validité de ces lois dans des environnements extrêmes, caractérisés par des champs gravitationnels nettement plus intenses.”
Les observations en cours sont susceptibles de prochainement révéler l'existence d'un autre effet relativiste – une petite rotation de l'orbite de l'étoile, ou précession de Schwarzschild – à mesure que S2 s'éloigne du trou noir.
Xavier Barcons, le Directeur Général de l'ESO, de conclure : “L'ESO a travaillé avec Reinhard Genzel et son équipe ainsi qu'avec des chercheurs issus d'autres Etats Membres de l'ESO durant près d'un quart de siècle. Concevoir des instruments suffisamment puissants pour effectuer ces mesures très précises puis les installer sur le VLT à Paranal, fut un challenge de taille. La découverte annoncée ce jour est le fruit d'un remarquable partenariat.”
Notes [1] Le développement de l'instrument GRAVITY résulte d'un partenariat entre l'Institut Max Planck pour la Physique ExtratTerrestre (Allemagne), le LESIA à l'Observatoire de Paris – PSL / CNRS / Sorbonne Université / Université Paris Diderot et l'IPAG à l'Université Grenoble Alpes / CNRS (France), l'Institut Max Planck pour l'Astronomie (Allemagne), l'Université de Cologne (Allemagne), le Centre d'Astrophysique et de la Gravitation (CENTRA, Portugal) et l'ESO.
[2] S2 effectue un tour complet autour du trou noir en 16 années, parcourant une orbite particulièrement excentrique qui la rapproche de 20 milliards de kilomètres – ce qui correspond à 120 fois la distance Terre – Soleil ou 4 fois la distance Soleil – Neptune – du trou noir. Cette distance équivaut à quelque 1500 rayons de Schwarzschild du trou noir lui-même.
[3] Les observations du centre de la Voie Lactée doivent être effectuées à des longueurs d'onde plus grandes (ici, dans le domaine infrarouge) parce que les nuages de poussière situés entre la Terre et les régions centrales absorbent fortement la lumière visible.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “Detection of the Gravitational Redshift in the Orbit of the Star S2 near the Galactic Centre Massive Black Hole“, par la collaboration GRAVITY, à paraître dans la revue Astronomy & Astrophysics ce 26 juillet 2018.
La collaboration GRAVITY est composée de : R. Abuter (ESO, Garching, Allemagne), A. Amorim (Université de Lisbonne, Lisbonne, Portugal), N. Anugu (Université de Porto, Porto, Portugal), M. Bauböck (Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterrestre, Garching, Allemagne [MPE]), M. Benisty (Université Grenoble Alpes, CNRS, IPAG, Grenoble, France [IPAG]), J.P. Berger (IPAG; ESO, Garching, Allemagne), N. Blind (Observatoire de Genève, Université de Genève, Versoix, Suisse), H. Bonnet (ESO, Garching, Allemagne), W. Brandner (Institut Max Planck dédié à l'Astronomie, Heidelberg, Allemagne [MPIA]), A. Buron (MPE), C. Collin (LESIA, Observatoire de Paris, Université de Recherche PSL, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC Université Paris 06, Université Paris Diderot, Meudon, France [LESIA]), F. Chapron (LESIA), Y. Clénet (LESIA), V. Coudé du Foresto (LESIA), P. T. de Zeeuw (Sterrewacht Leiden, Université de Leiden, Leiden, Pays-Bas; MPE), C. Deen (MPE), F. Delplancke-Ströbele (ESO, Garching, Allemagne), R. Dembet (ESO, Garching, Allemagne; LESIA), J. Dexter (MPE), G. Duvert (IPAG), A. Eckart (Université de Cologne, Cologne, Allemagne; Institut Max Planck dédié à la RadioAstronomie, Bonn, Allemagne), F. Eisenhauer (MPE), G. Finger (ESO, Garching, Allemagne), N.M. Förster Schreiber (MPE), P. Fédou (LESIA), P. Garcia (Université de Porto, Porto, Portugal; Universté de Lisbonne, Lisbonne, Portugal), R. Garcia Lopez (MPIA), F. Gao (MPE), E. Gendron (LESIA), R. Genzel (MPE; Université de Californie, Berkeley, Californie, Etats-Unis), S. Gillessen (MPE), P. Gordo (Université de Lisbonne, Lisbonne, Portugal), M. Habibi (MPE), X. Haubois (ESO, Santiago, Chili), M. Haug (ESO, Garching, Allemagne), F. Haußmann (MPE), Th. Henning (MPIA), S. Hippler (MPIA), M. Horrobin (Université de Cologne, Cologne, Allemagne), Z. Hubert (LESIA; MPIA), N. Hubin (ESO, Garching, Allemane), A. Jimenez Rosales (MPE), L. Jochum (ESO, Garching, Allemagne), L. Jocou (IPAG), A. Kaufer (ESO, Santiago, Chili), S. Kellner (Institut Max Planck dédié à la RadioAstronomie, Bonn, Allemagne), S. Kendrew (MPIA), P. Kervella (LESIA; MPIA), Y. Kok (MPE), M. Kulas (MPIA), S. Lacour (LESIA), V. Lapeyrère (LESIA), B. Lazareff (IPAG), J.-B. Le Bouquin (IPAG), P. Léna (LESIA), M. Lippa (MPE), R. Lenzen (MPIA), A. Mérand (ESO, Garching, Allemagne), E. Müller (ESO, Garching, Allemagne; MPIA), U. Neumann (MPIA), T. Ott (MPE), L. Palanca (ESO, Santiago, Chili), T. Paumard (LESIA), L. Pasquini (ESO, Garching, Allemagne), K. Perraut (IPAG), G. Perrin (LESIA), O. Pfuhl (MPE), P.M. Plewa (MPE), S. Rabien (MPE), J. Ramos (MPIA), C. Rau (MPE), G. Rodríguez-Coira (LESIA), R.-R. Rohloff (MPIA), G. Rousset (LESIA), J. Sanchez-Bermudez (ESO, Santiago, Chili; MPIA), S. Scheithauer (MPIA), M. Schöller (ESO, Garching, Allemagne), N. Schuler (ESO, Santiago, Chili), J. Spyromilio (ESO, Garching, Allemagne), O. Straub (LESIA), C. Straubmeier (Université de Cologne, Cologne, Allemagne), E. Sturm (MPE), L.J. Tacconi (MPE), K.R.W. Tristram (ESO, Santiago, Chili), F. Vincent (LESIA), S. von Fellenberg (MPE), I. Wank (Université de Cologne, Cologne, Allemagne), I. Waisberg (MPE), F. Widmann (MPE), E. Wieprecht (MPE), M. Wiest (Université de Cologne, Cologne, Allemagne), E. Wiezorrek (MPE), J. Woillez (ESO, Garching, Allemagne), S. Yazici (MPE; Université de Cologne, Cologne, Allemagne), D. Ziegler (LESIA) et G. Zins (ESO, Santiago, Chili).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens : - Publication scientifique dans Astronomy & Astrophysics - Premières observations probantes du centre galactique réalisées avec GRAVITY
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Mars Express détecte de l'eau liquide cachée
sous le pôle sud de la planète : Les données radar collectées par
Mars Express de l’ESA indiquent une mare d’eau liquide enfouie sous des couches
de glace et de poussière dans la région polaire sud de Mars.
L’étude
radar montre que la région polaire sud de Mars est constituée
de plusieurs couches de glace et de poussière jusqu’à une profondeur
d’environ 1,5 km dans la zone de 200 km analysée dans cette étude.
Une
réflexion radar particulièrement brillante sous les dépôts
stratifiés est identifiée dans une zone de 20 km de large. En
analysant les propriétés des signaux radar reflétés
et en tenant compte de la composition des dépôts stratifiés
et du profil de température attendu sous la surface, les scientifiques
interprètent la caractéristique lumineuse comme une interface
entre la glace et un corps stable de l'eau liquide, qui pourrait être
chargé avec des sédiments salés et saturés. Pour
que MARSIS soit capable de détecter une telle parcelle d'eau, il faudrait
au moins plusieurs dizaines de centimètres d'épaisseur.
Comètes C/2018 N1 (NEOWISE), C/2018 N2 (ASASSN)
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C/2018 N1 (NEOWISE) Un objet montrant des caractéristiques cométaires a été découvert sur les images infrarouges prises le 02 Juillet 2018 par le satellite WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer) dans le cadre de son programme NEOWISE. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par plusieurs astrométristes. Des images antérieures à la découverte, obtenues le 29 Juin 2018 avec le télescope Schmidt de 0.5-m f/2.0 par l'équipe du projet ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), Mauna Loa, ont été identifiées.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2018 N1 (NEOWISE) indiquent un passage auprès de notre planète le 27 Juillet 2018 à une distance d'environ 0,3 UA (environ 45,6 millions de kilomètres) et un passage au périhélie le 01 Août 2018 à une distance d'environ 1,3 UA du Soleil.
C/2018 N2 (ASASSN) Benjamin J. Shappee (W87) a signalé la découverte d'une possible comète, de magnitude 16, dans les images obtenues avec le All-Sky Automated Survey for Supernovae (ASASSN) avec le télescope "Cassius" de 14-cm situé à Cerro Tololo, au Chili. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2018 N2 (ASASSN) indiquent un passage au périhélie le 04 Octobre 2019 à une distance d'environ 3,0 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 10 Novembre 2019 à une distance d'environ 3,1 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Planck : les données définitives de la mission soutiennent fortement le modèle cosmologique standard
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La mission Planck de l'ESA dévoilait en 2013 une nouvelle image du cosmos : la capture sur tout le ciel du rayonnement micro-ondes généré au début de l'univers. Cette première lumière émise par l'univers offre une multitude d'informations sur son contenu, son taux d'expansion, et les grumeaux primordiaux, précurseurs des galaxies. Le consortium Planck publie la version intégrale et définitive de ces données et les articles associés sur le site web de l'ESA [1] le 17 juillet 2018. Les articles sont par ailleurs soumis à la revue Astronomy & Astrophysics. Avec sa fiabilité accrue et ses données sur la polarisation du rayonnement fossile [2], la mission Planck corrobore le modèle cosmologique standard avec une précision inégalée sur ces paramètres, même s'il subsiste encore quelques anomalies. Pour ces travaux, le consortium Planck a mobilisé environ trois cents chercheurs, notamment du CNRS, du CNES, du CEA et de plusieurs universités en France.
Lancé en 2009, le satellite Planck de l'ESA
a cartographié le fond diffus cosmologique, un rayonnement
dans le domaine micro-onde, émis 380?000 ans après
le Big Bang, alors que l'univers se réduisait à un
gaz chaud et quasi homogène. D'infimes variations de sa température
renseignent notamment sur son contenu, son taux d'expansion et sur
les propriétés des fluctuations primordiales qui ont
donné naissance aux galaxies. Une première analyse
de l'ensemble des données a été publiée
en 2015, sous la forme de huit cartographies complètes du
ciel qui incluaient la polarisation du fond diffus cosmologique,
qui détermine comment, au niveau microscopique, vibrent les
ondes qui composent la lumière. Cette information cruciale
porte l'empreinte de la dernière interaction entre la lumière
et la matière dans l'univers primordial, mais son analyse
n'était encore que préliminaire.
Pour aller plus loin : Deux communiqués de presse sur les résultats
précédents de la mission Planck : Notes : [1] Consulter le site web
Référence : Planck 2018 results. I. & Overview and the cosmological
legacy of Planck.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Un nouveau dispositif d'optique adaptative installé sur le VLT génère des images d'une très grande résolution
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Le Very Large Telescope (VLT) de l'ESO vient de capturer sa première lumière au moyen d'un tout nouveau dispositif d'optique adaptative baptisé Tomographie Laser – et d'acquérir des images tests particulièrement résolues de la planète Neptune, d'amas d'étoiles et d'autres objets célestes. L'instrument pionnier MUSE positionné en mode Champ Etroit et combiné au module d'optique adaptative GALACSI, peut désormais utiliser cette nouvelle technique de correction de la turbulence en diverses altitudes atmosphériques. Il devient dès lors possible de capturer, depuis le sol et dans le domaine visible, des images dotées d'une résolution supérieure à celle des images acquises par le Télescope Spatial Hubble du consortium NASA/ESA. La combinaison d'images particulièrement résolues et des capacités spectroscopiques de MUSE permettra aux astronomes d'étudier les propriétés d'objets astronomiques en des détails bien plus fins qu'auparavant.
Cliché de Neptune obtenu au moyen de l’optique adaptative MUSE/GALACSI (VLT) positionnée en mode Champ Etroit - Crédit : ESO/P. Weilbacher (AIP)
L'instrument MUSE (Explorateur Spectroscopique doté de Plusieurs Unités) qui équipe le Very Large Telescope (VLT) de l'ESO fonctionne avec un dispositif d'optique adaptative baptisé GALACSI. Ce module utilise le Système d'Etoiles Guides Laser 4LGSF, un sous-système d'Optique Adaptative (AOF). L'AOF procure une optique adaptative aux instruments qui équipent la quatrième unité télescopique (UT4) du VLT. MUSE fut le premier instrument à bénéficier de cette nouvelle installation et dispose désormais de deux modes d'optique adaptative – le Mode Champ Large et le Mode Champ Etroit.[1]
Le Mode Champ Large de MUSE combiné au Mode Sol de GALACSI permet de corriger des effets de la turbulence atmosphérique jusqu'à une altitude de 10 000 mètres et sur un champ de vue relativement étendu. Le nouveau Mode Champ Etroit basé sur la tomographie laser corrige de la plupart des effets de la turbulence atmosphérique au-dessus du télescope et génère des images bien plus détaillées, mais sur une surface du ciel beaucoup plus restreinte.[2]
Grâce à cette nouvelle instrumentation, le télescope UT4 de 8 mètres atteint la limite théorique de netteté de l'image et s'affranchit totalement des effets de la turbulence atmosphérique. Un tel résultat est extrêmement difficile à atteindre dans le domaine visible. Les images acquises sont comparables, en termes de netteté, à celles capturées par le Télescope Spatial Hubble du consortium NASA/ESA. Les astronomes peuvent désormais étudier, dans les moindres détails, des objets aussi fascinants que les trous noirs supermassifs situés au centre de galaxies lointaines, les jets issus de jeunes étoiles, les amas globulaires, les supernovae, les planètes du Système Solaire ainsi que leurs satellites, et bien d'autres objets.
L'optique adaptative est une technique permettant de compenser l'effet de flou généré par l'atmosphère terrestre, par ailleurs connu sous l'appellation de seeing astronomique, un problème d'envergure rencontré par l'ensemble des télescopes opérant depuis le sol. La même turbulence atmosphérique responsable du scintillement des étoiles observées à l'oeil nu, se traduit par l'acquisition d'images floues de l'Univers au moyen des grands télescopes. En effet, la lumière en provenance des étoiles et des galaxies subit une déviation lors de sa traversée de l'atmosphère terrestre. Ce phénomène oblige les astronomes à user de technologies intelligentes pour améliorer artificiellement la qualité des images acquises.
Afin d'atteindre cet objectif, quatre lasers brillants reliés à l'UT4 projettent sur le ciel des rayons de 30 centimètres de diamètre de couleur orange vive. Ces rayons excitent les atomes de sodium présents dans la haute atmosphère et génèrent des Etoiles Guides Laser artificielles. Les systèmes d'optique adaptative utilisent la lumière de ces “étoiles” pour quantifier le degré de turbulence atmosphérique et déterminer les corrections à apporter, quelque mille fois par seconde. S'ensuit la distorsion du miroir secondaire mince et déformable de l'UT4, en réponse à la déviation de la lumière.
MUSE n'est pas le seul instrument à bénéficier de cette Installation d'Optique Adaptative. Un autre système d'optique adaptative baptisé GRAAL fonctionne déjà de concert avec la caméra infrarouge HAWK-I. S'ensuivra, dans quelques années, le nouvel instrument ERIS, doté de performances élevées. Ces développements essentiels dans le domaine de l'optique adaptative augmentent encore la puissance des télescopes de l'ESO, tournés vers l'Univers.
La mise à disposition de ce nouveau mode d'acquisition d'images constitue une étape clé pour l'Extremely Large Telescope de l'ESO, qui utilisera la Tomographie Laser pour atteindre ses objectifs scientifiques. Les résultats obtenus sur l'UT4 au moyen de l'AOF permettront aux ingénieurs et aux scientifiques de l'ELT d'implémenter une semblable technologie d'optique adaptative sur le géant de 39 mètres de diamètre.
Notes [1] La turbulence atmosphérique varie avec l'altitude ; certaines couches dévient davantage la lumière stellaire que d'autres en effet. Complexe, la technique d'optique adaptative basée sur la Tomographie Laser vise à principalement corriger des effets de la turbulence générée par ces couches atmosphériques. Un ensemble de couches prédéfinies est sélectionné pour le Mode Champ Etroit de l'ensemble MUSE/GALACSI à 0 km (au niveau du sol, un contributeur toujours majeur), 3, 9 et 14 km d'altitude. L'algorithme de correction est ensuite optimisé pour ces couches, ce qui permet aux astronomes d'atteindre une qualité d'image comparable à celle obtenue au moyen d'une étoile guide naturelle et correspondant à la limite théorique du télescope.
[2] MUSE et GALACSI en Mode Champ Etendu offrent déjà une correction d'une minute d'arc sur un champ de vue étendu, divisé en pixels de 0,2” sur 0,2”. Ce nouveau Mode Champ Etroit de GALACSI couvre un champ de vue plus petit, de 7,5 secondes d'arc, mais découpé en pixels de taille inférieure : 0,025” sur 0,025”, afin d'exploiter pleinement la résolution requise.
Plus d'informations : L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens : - Première lumière de MUSE positionné en Mode Champ Large AOF
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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De nouveaux satellites pour Jupiter : S/2016 J2, S/2017 J2, S/2017 J3, S/2017 J4, S/2017 J5, S/2017 J6, S/2017 J7, S/2017 J8, S/2017 J9, S/2018 J1
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De nouveaux satellites de Jupiter ont été découverts par Scott S. Sheppard (Carnegie Institution for Science). Ce qui porte désormais à 79 le nombre de satellites de Jupiter, se répartisant en 8 satellites réguliers, 13 satellites irréguliers progrades, et 58 satellites irréguliers rétrogrades.
S/2016 J2, découvert le 09 Mars 2016, tourne en 532,01 jours sur une orbite inclinée de 34,01° [MPEC 2018-O09] S/2017 J2, découvert le 23 Mars 2017, tourne en 723,83 jours sur une orbite inclinée de 166,39° [MPEC 2018-O10] S/2017 J3, découvert le 23 Mars 2017, tourne en 605,76 jours sur une orbite inclinée de 147,91° [MPEC 2018-O11] S/2017 J4, découvert le 23 Mars 2017, tourne en 251,77 jours sur une orbite inclinée de 28,15° [MPEC 2018-O12] S/2017 J5, découvert le 23 Mars 2017, tourne en 720,49 jours sur une orbite inclinée de 164,33° [MPEC 2018-O13] S/2017 J6, découvert le 23 Mars 2017, tourne en 684,66 jours sur une orbite inclinée de 155,18° [MPEC 2018-O14] S/2017 J7, découvert le 23 Mars 2017, tourne en 602,77 jours sur une orbite inclinée de 143,43° [MPEC 2018-O15] S/2017 J8, découvert le 23 Mars 2017, tourne en 720,73 jours sur une orbite inclinée de 164,78° [MPEC 2018-O16] S/2017 J9, découvert le 23 Mars 2017, tourne en 640,90 jours sur une orbite inclinée de 152,66° [MPEC 2018-O17] S/2018 J1, découvert le 11 Mai 2018, tourne en 250,40 jours sur une orbite inclinée de 30,60° [MPEC 2018-O18]
New Jupiter Moons https://sites.google.com/carnegiescience.edu/sheppard/home/newjupitermoons2018 Moons of Jupiter https://sites.google.com/carnegiescience.edu/sheppard/moons/jupitermoons
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Un paysage céleste haut en couleurs
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De nouvelles observations effectuées au moyen du Very Large Telescope de l'ESO montrent l'amas d'étoiles RCW 38 dans toute sa splendeur. Cette image fut acquise au cours d'une campagne de test de l'instrument HAWK-I équipé du système d'optique adaptive GRAAL. RCW 38 ainsi que les nuages de gaz brillants qui l'environnent apparaissent clairement. De même, les spires de poussière sombre qui encerclent le cœur brillant de ce jeune amas d'étoiles.
Crédit : ESO/K. Muzic
Sur cette photographie figure l'amas d'étoiles RCW 38 capturé par l'imageur infrarouge HAWK-I qui équipe le Very Large Telescope (VLT) de l'ESO au Chili. Sa capacité à observer aux longueurs d'onde infrarouges permet à HAWK-I d'étudier les amas d'étoiles poussiéreux semblables à RCW 38, et notamment la formation d'étoiles en leur sein. Cet amas est composé de centaines de jeunes étoiles chaudes et massives. Il se situe à quelque 5500 années lumière de la Terre dans la constellation de Vela (Les Voiles).
Les régions centrales de RCW 38 apparaissent brillantes, teintées de bleu. Elles sont peuplées de nombreuses très jeunes étoiles ainsi que de protoétoiles en cours de formation. Ces étoiles nouvellement nées émettent un rayonnement intense qui fait briller le gaz environnant. Cette luminosité induite contraste nettement avec la faible lueur rouge-orangée qu'arborent les filaments de poussière cosmique qui traversent cette zone. S'ensuit cette scène remarquable, véritable oeuvre d'art celeste.
D'autres clichés de cette région, acquis par le passé aux longueurs d'onde visibles, en donnent une vision bien différente – elle y apparaît dépourvue d'étoiles, masquées par la présence de gaz et de poussière intra-amas. Le fait d'observer cet amas à des longueurs d'onde infrarouges permet en revanche de s'affranchir de cette poussière cosmique, et de plonger au cœur de cet amas d'étoiles.
L'imageur HAWK-I équipe la quatrième unité télescopique (Yepun) du VLT. Il opère dans le proche infrarouge. Ses objectifs scientifiques sont multiples : acquérir des images de galaxies proches, de vastes nébuleuses, d'étoiles individuelles ainsi que d'exoplanètes. GRAAL est un système d'optique adaptative qui permet à HAWK-I d'acquérir ces images spectaculaires. Il utilise un ensemble de quatre faisceaux laser projetés dans le ciel nocturne, qui chacun se comporte à l'image d'une étoile artificielle de référence, permettant de corriger des effets de la turbulence atmosphérique, et donc d'obtenir une image plus nette.
Cette image a été acquise dans le cadre d'une série d'observations tests – un processus baptisé vérification scientifique – de HAWK-I et de GRAAL. Ces tests constituent le prélude à la mise en service d'un tout nouvel instrument sur le VLT. Ils incluent un ensemble d'observations scientifiques types destinées à vérifier et démontrer les capacités du nouvel instrument.
Plus d'informations : L'instigateur principal de la campagne d'observations ayant permis d'acquérir ce spectaculaire cliché est Koraljka Muzic (CENTRA, Université de Lisbonne, Portugal). Il travailla en étroite collaboration avec Joana Ascenso (CENTRA, Université de Porto, Portugal), Amelia Bayo (Université de Valparaiso, Chili), Arjan Bik (Université de Stockholm, Suède), Hervé Bouy (Laboratoire d'astrophysique de Bordeaux, France), Lucas Cieza (Université Diego Portales, Chili), Vincent Geers (UKATC, Royaume-Uni), Ray Jayawardhana (Université de York, Canada), Karla Peña Ramírez (Université d'Antofagasta, Chili), Rainer Schoedel (Institut d'Astrophysique d'Andalousie, Espagne), et Aleks Scholz (Université de St Andrews, Royaume-Uni).
Les résultats du processus de validation scientifique de l'instrument HAWK-I équipé du module d'optique adaptative GRAAL ont fait l'objet de la publication d'un article intitulé HAWK-I GRAAL Science Verification au sein de la revue trimestrielle de l'ESO - The Messenger.
L'équipe chargée du processus de validation scientifique était composée de Bruno Leibundgut, Pascale Hibon, Harald Kuntschner, Cyrielle Opitom, Jerome Paufique, Monika Petr-Gotzens, Ralf Siebenmorgen, Elena Valenti et Anita Zanella, de l'ESO.
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens : - Edition 172 de la revue The Messenger dans laquelle a été publié l'article intitulé HAWK-I GRAAL Science Verification - Page Web dédiée à l'instrument HAWK-I/GRAAL
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Fragment d'astéroïde
récupéré au Botswana : Samedi 23 Juin 2018, une équipe
d'experts du Botswana, d'Afrique du Sud, de Finlande et des Etats-Unis d'Amérique
a récupéré une météorite fraîche dans
la réserve de chasse du Kalahari central au Botswana (CKGR, Central Kalahari
Game Reserve). La météorite est l'un des fragments de l'astéroïde
2018 LA qui est entré en collision avec la Terre le 2 juin 2018 et s'est
transformé en un météore qui a explosé au-dessus
du Botswana quelques secondes après l'entrée dans l'atmosphère.
L'incident a été observé par un certain nombre de spectateurs
au Botswana et dans les pays voisins et a été capturé par
de nombreuses caméras de sécurité.
https://phys.org/news/2018-07-fragment-impacting-asteroid-recovered-botswana.html
https://www.helsinki.fi/en/news/science/fragment-of-impacting-asteroid-recovered-in-botswana
En 2019, une éclipse totale du Soleil sera visible depuis l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili
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Le 2 juillet 2019, l'un des phénomènes naturels les plus impressionnants qui soit sera visible depuis l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili – il s'agit d'une éclipse totale du Soleil. Ce type d'événement est particulièrement rare – la prochaine occurrence in situ se produira dans 212 ans seulement. Aussi, l'ESO organise une campagne d'observation astronomique ainsi que diverses actions de sensibilisation à cet événement spectaculaire auprès du grand public. L'offre de participation sera lancée ce vendredi 6 juillet 2018 à 13h00 CEST / 7h00 CLT.
Vue d'artiste de l'éclipse 2019 au-dessus de La Silla - Crédit : M. Druckmüller, P. Aniol, K. Delcourte, P. Horálek, L. Calçada/ESO
Le 2 juillet 2019, la Lune éclipsera totalement le Soleil, changeant le jour en nuit sur une bande de 150 km de large couvrant le nord du Chili. Des milliers de spectateurs en provenance du monde entier assisteront à cet événement local, qui surplombera le magnifique paysage chilien.
L'éclipse sera visible depuis l'Observatoire La Silla de l'ESO au Chili, qui célébrera alors ses 50 années d'activité. A l'occasion de cette conjonction d'événements, l'ESO organisera un événement baptisé 2019 Total Solar Eclipse à l'Observatoire La Silla, le jour même de a survenue de l'éclipse. Le phénomène astronomique se produira en fin d'après-midi. Mais toute la journée durant, l'ESO proposera un panel d'activités différentes, parmi lesquelles figurent : visites guidées des télescopes de La Silla, conférences et ateliers. L'observation de l'éclipse sera dépendante des conditions météorologiques, toujours incertaines [1].
“Ce mardi 2 juillet 2019, les yeux du monde entier seront tournés vers le Chili, lorsque la Lune passera entre la Terre et le Soleil, bloquant la lumière en provenance de notre Soleil”, précise Claudio Melo, Représentant de l'ESO au Chili. “L'astronomie et la splendeur des cieux chiliens vierges de toute pollution lumineuse seront présentées au monde entier, la rareté de cette éclipse totale attirant des milliers de personnes du Chili et d'ailleurs, au nord du pays”.
L'ESO et l'Observatoire InterAméricain Cerro Tololo, l'Observatoire Gemini, l'Observatoire SOAR, le Grand Télescope de Sondage Synoptique, l'Observatoire Las Campanas et le Projet de Télescope Giant Magellan travaillent de concert avec les Gouvernements Régionaux de Coquimbo et Atacama, ainsi qu'avec les instituts locaux. Ensemble, ils souhaitent rapprocher la science et l'astronomie de la population chilienne et du grand public lors de la survenue de l'éclipse de 2019, et accueillir le grand nombre de visiteurs attendus.
De plus amples informations concernant cet événement organisé par l'ESO sont d'ores et déjà publiées en ligne. 300 tickets d'accès seront disponibles à la vente sur l'ESOshop à compter du vendredi 6 juillet 13h00 CEST. Chaque ticket est commercialisé au tarif de 200 euros, qui inclut le transport de la vallée au sommet de La Silla, sur le site de l'Observatoire, les lunettes spéciales éclipse ainsi que l'accès à l'ensemble des événements et activités proposés in situ. La vente des billets s'effectuera suivant le principe du premier arrivé, premier servi.
Les recettes tirées de la vente des billets couvriront les coûts d'organisation de l'événement et financeront d'autres activités d'enseignement et de diffusion, tel l'accès gratuit aux sites de l'ESO à certaines personnes s'étant déplacées sur site ce jour là parmi lesquelles figurent des écoliers chiliens. Les personnels des écoles chiliennes locales assisteront à l'événement dans le cadre d'un concours dédié, et un concours public réservé aux citoyens des Etats Membres de l'ESO sera organisé. Une seconde édition du rassemblement des réseaux sociaux baptisé #MeetESO sera en outre proposée. Les représentants des médias et d'autres structures de diffusion participeront également à l'événement. De plus amples détails relatifs aux activités proposées et aux invitations à participer seront prochainement diffusés sur le site Web de l'ESO.
A l'instar de la communauté scientifique représentée par SOCHIAS, CONICYT et les Universités chiliennes, les Observatoires s'engagent à promouvoir le 2019 Total Solar Eclipse, à rapprocher la science et l'astronomie du grand public, ainsi qu'à sensibiliser le grand public à la nécessité de préserver le ciel nocturne du Chili. Un ensemble de manifestations sera organisé au cours de l'année précédant la survenue de l'éclipse, parmi lesquelles figurent conférences publiques, expositions, publication en ligne de ressources dédiées, concours scolaires et sur les réseaux sociaux dont les gagnants seront invités à visiter l'un des Observatoires.
Les éclipses de Soleil totales sont des événements rares, se produisant en moyenne chaque 360 ans en un lieu donné. Leur survenue constitue l'opportunité de toute une vie pour les passionnés d'astronomie – de façon générale, pour toute personne souhaitant assister à un phénomène astronomique véritablement exceptionnel.
Notes [1] Il est important de souligner que la région de La Silla offre d'excellentes conditions d'observation du ciel, mais que les conditions météorologiques peuvent ne pas être propices à l'observation de cet événement. Les statistiques météorologiques sont disponibles ici. L'événement, à savoir les conférences, les visites guidées et les ateliers, aura lieu, indépendamment de toute considération météorologique. Dans l'éventualité où l'événement devrait être annulé pour des raisons de sécurité, les billets seraient intégralement remboursés.
Plus d'informations : L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens : - Informations détaillées concernant la survenue de l'éclipse 2019 à La Silla - Site Web CONICYT dédié aux éclipses - Plus amples informations concernant La Silla
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes P/2018 L4 (PANSTARRS), P/2018 L5 (Leonard), C/2018 M1 (Catalina)
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P/2018 L4 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images CCD obtenues le 08 Juin 2018. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes. Des images antérieures à la découverte, obtenues par le Palomar Mountain--ZTF le 19 Mai 2018, par Pan-STARRS 1 le 04 Juin 2018 et par Pan-STARRS 2 le 05 Juin 2018, ont été identifiées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2018 L4 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 31 Juillet 2018 à une distance d'environ 1,6 UA du Soleil, et une période d'environ 10,9 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
P/2018 L5 (Leonard) D'après quatre images CCD additionnées de 30 secondes obtenues le 14 Juin 2018 avec le télescope de 1.5-m du Mt. Lemmon Survey, G. Leonard a signalé une possible comète. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes. Des images antérieures à la découverte, obtenues le 08 Juin 2018 par le Palomar Transient Factory (PTF), ont été identifiées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2018 L5 (Leonard) indiquent un passage au périhélie le 05 Mai 2018 à une distance d'environ 2,3 UA du Soleil, et une période d'environ 6,5 ans pour cette comète de type Encke.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 04 Mai 2018 à une distance d'environ 2,3 UA du Soleil, et une période d'environ 6,9 ans.
C/2018 M1 (Catalina) Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 25 Juin 2018 dans le cadre du Catalina Sky Survey. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2018 M1 (Catalina) indiquent un passage au périhélie le 09 Juillet 2018 à une distance d'environ 1,3 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Première image confirmée d'une protoplanète acquise par le VLT de l'ESO
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Le spectre révèle une atmosphère nuageuse
SPHERE, un instrument chasseur d'exoplanètes installé sur le Very Large Telescope de l'ESO, a capturé la toute première image confirmée d'une protoplanète en formation dans le disque de poussière d'une jeune étoile. La jeune planète trace un chemin au travers du disque primordial de gaz et de poussière qui entoure la très jeune étoile baptisée PDS 70. Les données obtenues suggèrent que la planète est dotée d'une atmosphère nuageuse.
Image de la protoplanète PDS 70b acquise par SPHERE - Crédit : ESO/A. Müller et al.
Des astronomes pilotés par un groupe de l'Institut Max Planck dédié à l'Astronomie à Heidelberg en Allemagne, ont capturé une spectaculaire image de la formation d'une planète autour de la jeune étoile naine PDS 70. Grâce à l'instrument SPHERE qui équipe le Very Large Telescope (VLT) de l'ESO – l'un des chasseurs d'exoplanètes les plus performants à l'heure actuelle – l'équipe internationale a effectué la toute première détection robuste d'une jeune planète baptisée PDS 70b, creusant un sillon dans le disque de matière entourant la jeune étoile [1].
L'instrument SPHERE a par ailleurs permis à l'équipe de mesurer la brillance de la planète à différentes longueurs d'onde, ce qui a conduit à la détermination des propriétés de son atmosphère.
La planète se détache nettement des nouvelles observations. Elle apparaît sous la forme d'un point brillant situé à droite de la zone centrale et sombre de l'image. Elle se situe à quelque trois milliards de kilomètres de l'étoile centrale, ce qui équivaut à la distance séparant Uranus du Soleil. L'analyse montre que PDS 70b est une géante gazeuse dotée d'une masse supérieure à plusieurs fois la masse de Jupiter. La température de surface de la planète avoisine les 1000 degrés Celsius, ce qui est largement supérieur à celle de toute planète de notre Système Solaire.
La région sombre au centre de l'image témoigne de l'utilisation d'un coronographe, ou masque qui bloque la lumière aveuglante en provenance de l'étoile centrale et permet aux astronomes de détecter le disque de luminosité moindre ainsi que son compagnon planétaire. En l'absence de ce masque, la faible lueur issue de la planète se trouverait noyée dans l'intense luminosité de PDS 70.
“Ces disques qui encerclent les jeunes étoiles constituent de véritables cocons planétaires. A ce jour toutefois, seule une poignée d'observations ont conduit à la détection de protoplanètes en leur sein” précise Miriam Keppler, qui dirige l'équipe à l'origine de la découverte de la protoplanète PDS 70. “Jusqu'à présent, la plupart de ces planètes candidates pouvaient n'être que des artefacts du disque.”
La découverte du jeune compagnon de PDS 70 constitue un résultat scientifique d'importance qui mérite déjà d'être approfondi. Ces derniers mois, une seconde équipe impliquant de nombreux astronomes ayant contribué à la découverte, y compris Keppler, a étudié le jeune compagnon planétaire de PDS 70 dans le détail. Elle a acquis cette spectaculaire image de la planète, et obtenu un spectre de la planète. L'analyse de ce spectre conduit à penser que son atmosphère est nuageuse.
Le compagnon planétaire de PDS 70 a sculpté un disque de transition – un disque protoplanétaire percé en son centre. Ces trous internes sont connus depuis des décennies et attribués aux interactions entre disque et planète. Il est désormais possible d'observer la planète.
“Les résultats de Keppler ouvrent une nouvelle fenêtre de compréhension sur les premières étapes de l'évolution planétaire” ajoute André Müller, chef de la seconde équipe chargée d'étudier la jeune planète. “Il nous était nécessaire d'observer une planète dans le disque d'une jeune étoile pour réellement comprendre les processus à l'origine de la formation planétaire”. La détermination des propriétés physiques et atmosphériques de la planète permet aux astronomes de tester les modèles théoriques de la formation planétaire.
Cet aperçu de la naissance d'une planète enveloppée de poussière résulte des impressionnantes capacités technologiques de l'instrument SPHERE de l'ESO, dédié à l'étude des exoplanètes et des disques qui entourent des étoiles proches au moyen d'une technique d'imagerie à contraste élevé – un défi de taille. Bien qu'il bloque la lumière en provenance d'une étoile avec un coronographe, SPHERE doit utiliser d'intelligentes stratégies d'observation et des techniques de traitement de données pour filtrer le faible signal lumineux émis par les compagnons planétaires autour des jeunes étoiles brillantes [2] à différentes longueurs d'onde et à diverses époques.
Thomas Henning, directeur de l'Institut Max Planck dédié à l'Astronomie et chef de l'équipe, résume ainsi l'aventure scientifique : “Après plus d'une dizaine d'années consacrées à la fabrication de cet instrument high-tech, SPHERE récolte une moisson de données et découvre des protoplanètes !”
Notes [1] Les images du disque et de la planète d'une part, le spectre de la planète d'autre part, ont été acquis durant deux campagnes d'observation baptisées SHINE (SpHere INfrared survey for Exoplanets) et (sphere survey for circumstellar DISK) . SHINE a pour objectif de photographier 600 étoiles jeunes et peu lointaines dans le proche infrarouge grâce à la haute résolution angulaire et contrastée de SPHERE, dans le but de découvrir et de caractériser de nouvelles exoplanètes et donc de nouveaux systèmes planétaires. DISK explore les jeunes systèmes planétaires connus ainsi que leurs disques circumstellaires dans le but d'étudier les conditions initiales de la formation planétaire ainsi que l'évolution des architectures planétaires.
[2] Afin d'extraire le faible signal planétaire, les astronomes utilisent une méthode complexe basée sur la rotation de la Terre. Dans ce cadre, SPHERE acquiert en continu des images de l'étoile sur plusieurs heures, tout en maintenant l'instrument aussi stable que possible. En conséquence, la planète semble lentement tourner, sa position sur l'image se déplaçant par rapport au halo stellaire. Des algorithmes numériques sophistiqués permettent de combiner les images individuelles, de sorte que l'ensemble des zones fixes de l'image, tel le signal de l'étoile, se trouve filtré. Ne subsistent ainsi que les zones de l'image caractérisées par un déplacement apparent – rendant la planète visible.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet de deux articles intitulés “Discovery of a planetary-mass companion within the gap of the transition disk around PDS 70” et “Orbital and atmospheric characterization of the planet within the gap of the PDS 70 transition disk”, à paraître au sein de la revue Astronomy & Astrophysics.
L'équipe à l'origine de l'article présentant cette découverte est composée de M. Keppler (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), M. Benisty (Univ. Grenoble, France and Unidad Mixta Internacional Franco-Chilena de Astronomía, Chile), A. Müller (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), Th. Henning (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), R. van Boekel (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), F. Cantalloube (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), C. Ginski (Leiden Observatory, The Netherlands), R.G. van Holstein (Leiden Observatory, The Netherlands), A.-L. Maire (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), A. Pohl (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), M. Samland (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), H. Avenhaus (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), J.-L. Baudino (Department of Physics, University of Oxford, Oxford, UK), A. Boccaletti (LESIA, Observatoire de Paris, France), J. de Boer (Leiden Observatory, The Netherlands), M. Bonnefoy (Univ. Grenoble, France), S. Desidera (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy), M. Langlois (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Marseille, France and CRAL, UMR 5574, CNRS, Université de Lyon, Ecole Normale Supérieure de Lyon, France), C. Lazzoni (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy), N. Pawellek (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), T. Stolker (Institute for Particle Physics and Astrophysics, ETH Zurich, Switzerland), A. Vigan (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Marseille, France), T. Birnstiel (University Observatory, Faculty of Physics, Ludwig-Maximilians- Universität München, Germany), W. Brandner(Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), G. Chauvin (Univ. Grenoble, France and Unidad Mixta Internacional Franco-Chilena de Astronomía, Chile), M. Feldt (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), M. Flock (Jet Propulsion Laboratory, California Institute of Technology, USA and Kavli Institute For Theoretical Physics, University of California, USA), J. Girard(Univ. Grenoble, France and ESO, Chile), R. Gratton (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy), J. Hagelberg (Univ. Grenoble, France), A. Isella (Rice University, Department of Physics and Astronomy, USA), M. Janson (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany and Department of Astronomy, Stockholm University, Sweden), A. Juhasz (Institute of Astronomy, Cambridge, UK), J. Kemmer (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), Q. Kral (LESIA, Observatoire de Paris, PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC, Univ. Paris 06, Univ. Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, France and Institute of Astronomy, Cambridge, UK), A.-M. Lagrange (Univ. Grenoble, France), R. Launhardt (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), G. Marleau (Institut für Astronomie und Astrophysik, Eberhard Karls Universität Tübingen, Germany and Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany) A. Matter (Université Côte d'Azur, OCA, CNRS, France), F. Ménard (Univ. Grenoble, France), J. Milli (ESO, Chile), P. Mollière (Leiden Observatory, The Netherlands), C. Mordasini (Physikalisches Institut, Universität Bern, Switzerland), J. Olofsson (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany, Instituto de Física y Astronomía, Facultad de Ciencias, Universidad de Valparaíso, Chile, and Núcleo Milenio Formación Planetaria - NPF, Universidad de Valparaíso, Chile), L. Pérez (Max-Planck-Institute for Astronomy, Bonn, Germany and Universidad de Chile, Departamento de Astronomia, Chile), P. Pinilla (Department of Astronomy/Steward Observatory, University of Arizona, USA), C. Pinte (Univ. Grenoble, France, UMI-FCA, CNRS/INSU, France (UMI 3386), and Dept. de Astronomía, Universidad de Chile, Chile, and Monash Centre for Astrophysics (MoCA) and School of Physics and Astronomy, Monash University, Australia), S. Quanz (Institute for Particle Physics and Astrophysics, ETH Zurich, Switzerland), T. Schmidt (LESIA, Observatoire de Paris, PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC, Univ. Paris 06, Univ. Paris Diderot, France), S. Udry (Geneva Observatory, University of Geneva, Switzerland), Z. Wahhaj (ESO, Chile), J. Williams (Institute for Astronomy, University of Hawaii at Manoa, Honolulu, USA), A. Zurlo (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France, Núcleo de Astronomía, Facultad de Ingeniería y Ciencias, Universidad Diego Portales, Chile, Escuela de Ingeniería Industrial, Facultad de Ingeniería y Ciencias, Universidad Diego Portales, Chile), E. Buenzli (Institute for Particle Physics and Astrophysics, ETH Zurich, Switzerland), M. Cudel (Univ. Grenoble, France), R. Galicher (LESIA, Observatoire de Paris, PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC, Univ. Paris 06, Univ. Paris Diderot, France), M. Kasper (ESO, Germany), J. Lannier (Univ. Grenoble, France), D. Mesa (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy and INCT, Universidad De Atacama, Copiapó, Chile), D. Mouillet (Univ. Grenoble, France), S. Peretti (Geneva Observatory, University of Geneva, Switzerland), C. Perrot (LESIA, Observatoire de Paris, PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC, Univ. Paris 06, Univ. Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, France), G. Salter (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France), E. Sissa (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy), F. Wildi (Geneva Observatory, University of Geneva, Switzerland), L. Abe (Université Côte d'Azur, OCA, CNRS, Lagrange, France), J. Antichi (INAF - Osservatorio Astrofisico di Arcetri, Italy), J.-C. Augereau (Univ. Grenoble, France), P. Baudoz (LESIA, Observatoire de Paris, PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC, Univ. Paris 06, Univ. Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, France), J.-L. Beuzit (Univ. Grenoble, France), P. Blanchard (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France), S. S. Brems (Landessternwarte Königstuhl, Zentrum für Astronomie der Universität Heidelberg, Germany), M. Carle (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France), A. Cheetham (Geneva Observatory, University of Geneva, Switzerland), A. Costille (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France), A. Delboulbé (Univ. Grenoble, France), C. Dominik (Anton Pannekoek Institute for Astronomy, The Netherlands), P. Feautrier (Univ. Grenoble, France), L. Gluck (Univ. Grenoble, France), D. Gisler (Institute for Particle Physics and Astrophysics, ETH Zurich, Switzerland), Y. Magnard (Univ. Grenoble, France), D. Maurel (Univ. Grenoble, France), M. Meyer (Institute for Particle Physics and Astrophysics, ETH Zurich, Switzerland), T. Moulin (Univ. Grenoble, France), T. Buey (LESIA, Observatoire de Paris, PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC, Univ. Paris 06, Univ. Paris Diderot, France), A. Baruffolo (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy), A. Bazzon (Institute for Particle Physics and Astrophysics, ETH Zurich, Switzerland), V. De Caprio (INAF - Osservatorio Astronomico di Capodimonte, Italy), M. Carbillet (Université Côte d'Azur, OCA, CNRS, Lagrange, France), E. Cascone (INAF - Osservatorio Astronomico di Capodimonte, Italy), R. Claudi (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy), K. Dohlen (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France), D. Fantinel (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy), T. Fusco (ONERA (Office National d'Etudes et de Recherches Aérospatiales), France), E. Giro (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy), C. Gry (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France), N. Hubin (ESO, Germany), E. Hugot (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France), M. Jaquet (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France), D. Le Mignant (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France), M. Llored (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France), O. Möller-Nilsson (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), F. Madec (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France), P. Martinez (Université Côte d'Azur, OCA, CNRS, Lagrange, France), L. Mugnier (ONERA (Office National d'Etudes et de Recherches Aérospatiales), France), A. Origné (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France), P. Puget (Univ. Grenoble, France), D. Perret (LESIA, Observatoire de Paris, PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC, Univ. Paris 06, Univ. Paris Diderot, France), J. Pragt (NOVA Optical Infrared Instrumentation Group, Dwingeloo, The Netherlands), F. Rigal (Anton Pannekoek Institute for Astronomy, The Netherlands), R. Roelfsema (NOVA Optical Infrared Instrumentation Group, Dwingeloo, The Netherlands), A. Pavlov (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), C. Petit (ONERA (Office National d'Etudes et de Recherches Aérospatiales), France), G. Rousset (LESIA, Observatoire de Paris, PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC, Univ. Paris 06, Univ. Paris Diderot, France), J. Ramos (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), P. Rabou (Univ. Grenoble, France), S. Rochat (Univ. Grenoble, France), A. Roux (Univ. Grenoble, France), B. Salasnich (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy),C. Soenke (ESO, Germany), E. Stadler (Univ. Grenoble, France), J.-F. Sauvage (ONERA (Office National d'Etudes et de Recherches Aérospatiales), France), M. Suarez ( INAF - Osservatorio Astrofisico di Arcetri, Italy), A. Sevin (LESIA, Observatoire de Paris, PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC, Univ. Paris 06, Univ. Paris Diderot, France), M. Turatto (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy), L. Weber (Geneva Observatory, University of Geneva, Switzerland).
L'équipe à l'origine de l'article présentant la caractérisation est composée d'A. Müller (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), M. Keppler (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), Th. Henning (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), M. Samland (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), G. Chauvin (Univ. Grenoble Alpes, France and Unidad Mixta Internacional Franco-Chilena de Astronomía, CNRS/INSU Universidad de Chile, Chile), H. Beust (Univ. Grenoble Alpes, France), A.-L. Maire (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), K. Molaverdikhani (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), R. van Boekel (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), M. Benisty (Univ. Grenoble Alpes, France and Unidad Mixta Internacional Franco-Chilena de Astronomía, CNRS/INSU Universidad de Chile, Chile), A. Boccaletti (LESIA, Observatoire de Paris, PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC, Univ. Paris 06, Univ. Paris Diderot, France), M. Bonnefoy (Univ. Grenoble Alpes, France), F. Cantalloube (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), B. Charnay (LESIA, Observatoire de Paris, PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC, Univ. Paris 06, Univ. Paris Diderot, France), J.-L. Baudino (Department of Physics, University of Oxford, UK), M. Gennaro (Space Telescope Science Institute, USA), Z. C. Long (Space Telescope Science Institute, USA), A. Cheetham (Geneva Observatory, University of Geneva, Switzerland), S. Desidera (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy), M. Feldt (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), T. Fusco (DOTA, ONERA, Université Paris Saclay, and Aix Marseille Université, CNRS, LAM Marseille, France), J. Girard (Univ. Grenoble Alpes, France and Space Telescope Science Institute, USA), R. Gratton (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy), J. Hagelberg (Institute for Particle Physics and Astrophysics, ETH Zurich, Switzerland), M. Janson (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany and Department of Astronomy, Stockholm University, Sweden), A.-M. Lagrange (Univ. Grenoble Alpes, France), M. Langlois (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Marseille, France and CRAL, UMR 5574, CNRS, Université de Lyon, Ecole Normale Supérieure de Lyon, France), C. Lazzoni (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy), R. Ligi (INAF-Osservatorio Astronomico di Brera, Italy), F. Ménard (Univ. Grenoble Alpes, France), D. Mesa (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy and INCT, Universidad De Atacama, Copiapó, Atacama, Chile), M. Meyer (Institute for Particle Physics and Astrophysics, ETH Zurich, Switzerland and Department of Astronomy, University of Michigan, USA), P. Mollière (Leiden Observatory, Leiden University, the Netherlands), C. Mordasini (Physikalisches Institut, Universität Bern, Switzerland), T. Moulin (Univ. Grenoble Alpes, France), A. Pavlov (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), N. Pawellek (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany and Konkoly Observatory, Research Centre for Astronomy and Earth Sciences, Hungarian Academy of Sciences, Hungary), S. Quanz (Institute for Particle Physics and Astrophysics, ETH Zurich, Switzerland), J. Ramos (Max Planck Institute for Astronomy, Heidelberg, Germany), D. Rouan (LESIA, Observatoire de Paris, PSL Research University, CNRS, Sorbonne Universités, UPMC, Univ. Paris 06, Univ. Paris Diderot, France), E. Sissa (INAF - Osservatorio Astronomico di Padova, Italy), E. Stadler (Univ. Grenoble Alpes, France), A. Vigan (Aix Marseille Univ, CNRS, LAM, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France), Z. Wahhaj (ESO, Chile), L. Weber (Geneva Observatory, University of Geneva, Switzerland), A. Zurlo (Núcleo de Astronomía, Facultad de Ingeniería y Ciencias, Universidad Diego Portales, Chile, Escuela de Ingeniería Industrial, Facultad de Ingeniería y Ciencias, Universidad Diego Portales, Chile).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens : - les articles scientifiques :
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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