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Les films de Hubble fournissent une vue sans précédent sur les jets supersoniques de jeunes étoiles
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Une équipe de scientifiques a recueilli assez d'images à haute résolution du télescope spatial Hubble au cours d'une période de 14 ans pour assembler des films d'animation des jets puissants éjectés de trois jeunes étoiles.
Crédit : NASA, ESA, and P. Hartigan (Rice University)
Les jets, un dérivé de l'accrétion de gaz autour de nouvelles étoiles en formation, s'élancent au loin à des vitesses supersoniques dans des directions opposées à travers l'espace. Ces phénomènes fournissent des indices sur les étapes finales de la naissance d'une étoile, offrant un coup d'oeil sur la façon dont notre Soleil a vu le jour il y a 4,5 milliards d'années. L'acuité sans précédent de Hubble permet aux astronomes de voir des changements dans les jets sur quelques années. La plupart des processus astronomiques changent sur des périodes qui sont beaucoup plus longues qu'une vie humaine.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comète C/2011 Q2 (McNaught)
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Une nouvelle comète a été découverte par Rob McNaught le 26 Août 2011, dans le cadre du Siding Spring Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, les observations réalisées par J. Drummond (Possum Observatory, Gisborne), M. Mattiazzo (Castlemaine), R. Holmes, T. Linder, V. Hoette (via Cerro Tololo), Kevin Hills (via RAS Observatory, Moorook), P. Camilleri (Grove Creek Observatory, Trunkey), A. C. Gilmore, P. M. Kilmartin (Mount John Observatory, Lake Tekapo), ont confirmé qu'il s'agit bien d'une comète.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2011 Q2 (McNaught) indiquent un passage au périhélie le 20 Janvier 2012 à une distance d'environ 1,3 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 19 Janvier 2011 à une distance d'environ 1,3 UA du Soleil.
Avec la découverte de cette nouvelle comète, Rob McNaught compte désormais 65 comètes à son actif (53 comètes découvertes en tant qu'unique découvreur et 12 découvertes partagées).
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La sonde spatiale à destination de Jupiter capture la
Terre et la Lune : Sur son chemin vers la plus grande planète du
Système solaire, Jupiter, la sonde Juno de la NASA a pris du temps pour
capturer sa planète d'origine et son satellite naturel, la Lune. L'image
a été prise par la caméra de la sonde,JunoCam, le 26 Août
lorsque le vaisseau spatial était à environ 9,66 millions de kilomètres.
Des astrophysiciens rapportent la première simulation
pour créer une galaxie comme la Voie lactée : L'expérimentation
par super-ordinateur corrobore le modèle cosmologique d'un Univers de
"matière noire froide". Après neuf mois d'alignement
de chiffres sur un super-ordinateur puissant, une belle galaxie spirale correspondant
notre propre Voie Lactée a émergé à partir d'une
simulation informatique de la physique impliquée dans la formation de
galaxies et leur évolution. La simulation par des chercheurs de l'Université
de Californie, Santa Cruz, et l'Institut de physique théorique à
Zurich résout un problème de longue date qui avait conduit certains
à remettre en question le modèle cosmologique dominant de l'Univers.
Cassini se rapproche de la lune tombante Hypérion :
Le vaisseau spatial Cassini a capturé de nouvelles vues de la lune de
Saturne de forme étrange Hypérion, lors de sa rencontre avec de
corps criblé de cratères le jeudi 25 Août 2011. Des images brutes ont été acquises lorsque
le vaisseau spatial a survolé la lune à une distance d'environ
25.000 km, ce qui en fait la seconde rencontre rapprochée. Hypérion
est une petite lune - de 270 kilomètres de large. Elle a une forme irrégulière,
et elle tourne chaotiquement lorsqu'elle dévale le long de l'orbite.
Cette rotation bizarre a empêché les scientifiques de prévoir
exactement quel terrain les caméras de la sonde imagerait pendant ce
survol. Toutefois, la proximité de ce survol a probablement permis aux
caméras de Cassini de cartographier de nouveaux territoires. Pour le
moins, cela aidera les scientifiques à améliorer les mesures de
couleur de la lune. Cela les aidera aussi à déterminer comment
les changements de luminosité de la lune lorsque l'éclairage et
les conditions de vue changent, ce qui peut donner un aperçu de la texture
de la surface. Les mesures de couleur fournissent des informations supplémentaires
sur les différents matériaux sur la surface profondément
accidentée de la lune. La rencontre la plus proche avec Hypérion
a eu lieu le 26 Septembre 2005, lorsque la sonde a volé à
environ 500 km au-dessus de la surface de la lune. Le prochain survol d'Hypérion
par Cassini aura lieu le 16 Septembre 2011, lorsque la sonde passera la lune
dégringolante à une distance d'environ 58.000 km.
Des nuages chutant rapidement alimentent la formation d'étoiles
de la Voie lactée : Les prévisions à long terme pour
la Voie Lactée sont nuageux avec des pluies gazeuses. Une étude
menée par Nicolas Lehner et Christopher Howk de l'Université de
Notre-Dame conclut que des nuages massifs de gaz ionisé pleuvent à
partir du halo de notre galaxie et de l'espace intergalactique et continueront
à fournir du combustible pour la Voie Lactée pour conserver la
formation d'étoiles. En utilisant l'instrument COS (Cosmic Origins Spectrograph)
du télescope spatial Hubble, ils ont mesuré pour la première
fois les distances à d'énormes nuages en mouvement rapide de gaz
ionizé précédemment vus couvrant une large fraction du
ciel.
Les poussières de l'astéroïde sont familières
: Les échantillons de 25143 Itokawa montrent qu'il a la même composition
que la plupart des météorites sur Terre. Des grains de poussière
recueillis d'un astéroïde ont été reliés à
la forme la plus commune de météorites trouvées sur Terre,
rapporte une équipe de scientifiques japonais dans une suite d'articles
dans Sciences. Les échantillons ont été prélevés
à la surface de l'astéroïde par la sonde japonaise Hayabusa,
après un voyage de sept années depuis la Terre. L'astéroïde
géocroiseur, mesurant 200 mètres de diamètre, est connu
sous le nom de 25143 Itokawa, et c'est la première fois que des échantillons
ont été extraits de la surface d'un corps extraterrestre autres
que la Lune. Les scientifiques ont également pu mesurer les effets des
« intempéries de l'espace » - le processus par lequel les
surfaces des astéroïdes sont altérés par les rayons
cosmiques, le vent solaire et les micrométéorites. Ces changements,
ainsi que les quantités d'hélium, de néon et d'argon dans
la roche, peuvent être utilisés pour déterminer combien
de temps la surface d'un astéroïde a été exposée
à l'espace. Le résultat est surprenant: selon une équipe
dirigée par Keisuke Nagao de l'Université de Tokyo, la poussière
collectée d'Itokawa n'avait été exposée à
ce rayonnement pas plus de huit millions d'années. Cette période
relativement courte d'érosion spatiale indique que l'astéroïde
s'érode au rythme de plusieurs dizaines de centimètres par million
d'années. Une autre découverte importante est qu'au début
de leur histoire, les minéraux dans les grains de poussière recueillis
auprès d'Itokawa ont été chauffés suffisament pour
s'être métamorphosés. Une équipe dirigée par
Tomoki Nakamura de l'Université du Tohoku, à Sendai, au Japon,
rapporte que les particules récupérées de l'astéroïde
semblent avoir connus de longue durée de réchauffement à
environ 800°C.
La galaxie exotique révèle une histoire séduisante
: Une galaxie avec une combinaison de caractéristiques jamais vues auparavant
donne aux astronomes un aperçu séduisant sur les processus supposés
jouer un rôle clé dans la croissance des galaxies et des amas de
galaxies au début de l'histoire de l'Univers. La galaxie, baptisée
Speca par les chercheurs, n'est que la seconde spirale, en opposition à
elliptique, galaxie connue pour produire de gros jets puissants des particules
sub-atomiques se déplaçant à la vitesse de la lumière.
Elle est également l'une des deux seules galaxies à montrer qu'une
telle activité s'est déroulée en trois épisodes
distincts.
Une planète faite de diamants : Une étoile
massive qui a été jadis transformée en une petite planète
faite de diamants: c'est ce que des astronomes pensent avoir découvert
dans la Voie Lactée. La découverte a été faite par
une équipe internationale de chercheurs, dirigée par le professeur
Matthew Bailes de la Swinburne University of Technology à Melbourne,
en Australie, et est rapportée dans la revue Sciences. Les chercheurs
de l'Université de Manchester ainsi que d'institutions en Australie,
en Allemagne, en Italie, et aux Etats-Unis, ont d'abord découvert une
étoile inhabituelle appelée un pulsar, dénommé J1719-1438,
en utilisant le radiotélescope de Parkes de l'Australian Commonwealth
Scientific Industrial Research Organisation (CSIRO) et l'ont suivi jusqu'à
leur découverte avec le radiotélescope Lovell, basé à
l'Observatoire de Jodrell Bank dans le Cheshire, et l'un des télescopes
Keck à Hawaï. Les observations ont permis de découvrir qu'un
petit corps de masse comparable à celle de Jupiter orbite autour du pulsar
en un peu plus de deux heures, à une distance d'environ 600.000 km. L'équipe
pense que la «planète de diamants» est tout ce qui reste
d'une étoile autrefois massive, dont la plupart des matières a
été aspirée vers le pulsar. Le pulsar J1719-1438 est pulsar
en rotation rapide, ce qu'on appelle un pulsar milliseconde. Étonnamment,
il tourne plus de 10.000 fois par minute, a une masse d'environ 1,4 fois celle
de notre Soleil, mais est de seulement 20 km de diamètre. Environ 70
pour cent des pulsars millisecondes ont des compagnons de cette sorte.
Une supernova
de type Ia, dénommée PTF11kly, a été découverte
le 24 Août 2011 dans la célèbre M101 dans la Grande Ourse
. La SN est actuellement de magnitude 17, elle pourrait atteindre la magnitude
11 dans les jours à venir.
Les coordonnées sont : RA=14:03:05.81, Dec=+54:16:25.4 (J2000),
L'image de la découverte est visible à http://www.rochesterastronomy.org/sn2011/n5457s1.jpg
et l'annonce de la découverte via ATel system est à
l'adresse : http://www.astronomerstelegram.org/?read=3581
Des chercheurs détaillent comment un lointain trou noir
a dévoré une étoile : Deux études figurant dans
le numéro du 25 août de la revue Nature fournissent de nouveaux
aperçus sur un accident cosmique qui a produit un torrent de rayons X
en direction de la Terre depuis la fin Mars. Le satellite Swift de la NASA a
alerté le premier les astronomes des intenses et inhabituels éclats
de haute énergie de la nouvelle source dans la constellation du Dragon
(Draco). "Incroyablement, cette source produit toujours des rayons X et
peut rester assez brillante pour que Swift l'observe l'année prochaine",
a déclaré David Burrows, professeur d'astronomie à l'Université
de Penn State et chercheur principal pour le télescope de rayons X de
la mission. Elle se comporte différemment de tout ce que nous avons vu
auparavant." Les astronomes ont réalisé que la source, connue
sous le nom de Swift J1644+57, était le résultat d'un événement
vraiment extraordinaire - le réveil du trou noir en sommeil d'une galaxie
lointaine lorsqu'il a déchiqueté et consommé une étoile.
La galaxie est si éloignée que la lumière de l'événement
a mis environ 3,9 milliards d'années pour atteindre la Terre.
Le VLT regarde à l'intérieur des Yeux de la Vierge
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Le très grand télescope (VLT) de l'ESO a pris une magnifique image d'une merveilleuse et déjà originale paire de galaxies surnommée Les Yeux. La plus grande des deux, NGC 4438, était autrefois une galaxie spirale, mais elle a été énormément déformée par des collisions avec d'autres galaxies au cours des quelques dernières centaines de millions d'années. Cette image est la première issue du programme Cosmic Gems de l'ESO, un projet dans lequel l'ESO a affecté du temps d'observation dédié à la diffusion de la culture scientifique.
Crédit : ESO/Gems project
Les Yeux se situent à environ 50 millions d'années-lumière de la Terre dans la constellation de la Vierge et sont à une distance d'environ 100 000 années-lumière. Le surnom est dû à la forme évoquée par les cœurs de cette paire de galaxies – deux ovales blancs qui ressemblent à une paire d'yeux brillants dans l'obscurité lorsqu'on les observe avec un télescope de taille moyenne.
Toutefois, bien que les centres de ces deux galaxies semblent similaires, leurs périphéries ne pourraient pas être plus différentes. La galaxie en bas à droite, connue sous le nom de NGC 4435, est compacte et semble dénuée de gaz et de poussière. Par contre, dans la grande galaxie située en haut à gauche (NGC 4438), on peut voir une bande de poussière obscurcissante juste au-dessous du noyau, de jeunes étoiles à gauche de son centre et du gaz qui s'étend au moins jusqu'au bord de cette image.
NGC 4438 a été dépouillée de son contenu par un processus violent: une collision avec une autre galaxie. Ce choc a déformé sa structure en spirale, plus que ce qui pourrait arriver à la Voie Lactée lorsqu'elle rentrera en collision avec Andromède, sa galaxie voisine, dans trois ou quatre milliards d'années.
NGC 4435 pourrait être la coupable. Certains astronomes pensent que les dommages causés à NGC 4438 sont le fruit du rapprochement des deux galaxies qui se sont rapprochées jusqu'à environ 16 000 années-lumière, il y a quelque 100 millions d'années. Mais alors que la plus grande galaxie a été endommagée, la plus petite a été affectée de manière bien plus importante par la collision. Des forces de marées gravitationnelles provenant de ce choc sont probablement responsables de l'éjection du contenu de NGC 4438 et de la réduction de la masse de NGC 4435 en enlevant la plupart de son gaz et de sa poussière.
Une autre possibilité est que la galaxie elliptique géante Messier 86, plus éloignée des Yeux et non visible sur cette image, soit responsable des dommages causés à NGC 4438. De récentes observations ont révélé des filaments d'hydrogène ionisé reliant les deux grandes galaxies, indiquant qu'elles ont pu entrer en collision par le passé.
La galaxie elliptique Messier 86 et Les Yeux font partie de l'amas de la Vierge, un groupement de galaxies très riche. A d'aussi petites distances, les collisions sont assez fréquentes, aussi est-il possible que NGC 4438 ait souffert de rencontres à la fois avec NGC 4435 et avec Messier 86.
Cette image est la première produite dans le cadre du programme Cosmic Gems de l'ESO. C'est une nouvelle initiative destinée à la production d'images astronomiques pour des activités de diffusion de la culture scientifique à des fins éducatives et vers le grand public. Ce programme profite principalement de temps d'observation -quand l'état du ciel n'est pas propice aux observations scientifiques- pour réaliser des images d'objets intéressants, curieux ou visuellement attirants. Les données sont également mises à disposition des astronomes professionnels via les archives scientifiques de l'ESO.
Dans le cas de cette image, bien qu'il y ait eu des nuages, l'atmosphère était exceptionnellement stable, ce qui a permis de révéler de très fins détails sur cette image prise avec l'instrument FORS2 [1] du VLT. Deux filtres différents ont été utilisés pour sélectionner la lumière : un rouge (coloré en rouge) et un vert-jaune (coloré en bleu). Les temps de pose ont été respectivement de 1800 secondes et de 1980 secondes.
Notes [1] FORS2 est le spectrographe à faible dispersion et le réducteur focal (FOcal Reducer and low dispersion Spectrograph) du VLT observant dans le visible et dans le proche ultraviolet. Il est installé sur le télescope 1 du VLT.
Plus d'informations L'équipe est composée de Matthew Hayes (Université de Toulouse, France et Observatoire de Genève, Suisse), Claudia Scarlata (University of Minnesota et Spitzer Science Center, California Institute of Technology, Pasadena, USA) et Brian Siana (University of California, Riverside, USA).
L'ESO - l'Observatoire Européen Austral - est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 40 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil tourné vers le ciel » le plus grand au monde.
Liens Le Programme Cosmic Gems de l'ESO
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Un vaisseau spatial cargo russe échoue à rejoindre
l'ISS : Le vaisseau spatial cargo russe lancé mercredi 24 août
du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, à destination de la Station
spatiale internationale (ISS) a échoué à rejoindre
la bonne orbite. Le vaisseau Progress M12-M transportait un chargement de plus
de 3,5 tonnes pour l'équipage de l'ISS quand il a connu des problèmes.
Des fragments du vaisseau sont retombés en Sibérie et dans la
république russe de l'Altaï. "Selon les données préliminaires,
il y a eu une défaillance dans le système des moteurs", a
expliqué l'agence spatiale russe Roskosmos. "Au bout de 350 secondes
de vol, une chute de pression a été enregistrée dans le
réservoir de carburant, puis le contact avec l'engin a été
interrompu", a déclaré une source à l'agence d'information
officielle Itar-Tass.
Comète C/2011 Q1 (PANSTARRS)
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Une nouvelle comète a été découverte par l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) avec le télescope Pan-STARRS 1 de 1,8 mètre d'ouverture, de l'Université d'Hawaii, situé au sommet du Haleakala sur l'île de Maui (Hawaii, USA). Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par S. Abe, H. Y. Hsiao (Lulin Observatory), L. Buzzi (Schiaparelli Observatory), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), et T. Lister (Haleakala-Faulkes Telescope North).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2011 Q1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 25 Octobre 2012 à une distance d'environ 3,2 UA du Soleil.
De nouvelles observations indiquent un passage au périhélie le 30 Juin 2011 à une distance d'environ 6,8 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Désarrimage du cargo spatial Progress : Le cargo
spatial Progress M-11M sera désarrimé de la Station spatiale internationale
(ISS) ce mardi 23 Août pour être plongé dans le Pacifique
après avoir mené une mission scientifique de neuf jours. Les membres
russes de l'équipage de l'Expedition 28, actuellement sur l'ISS, ont
fini de se charger du vaisseau spatial avec des déchets de la station
orbitale. Le désarrimage est prévu pour 13h35 heure de Moscou
(09h35 UTC). La sonde restera en orbite pendant neuf jours pour poursuivre l'expérience
Radar-Progress, visant à définir la densité, la taille
et la réflectivité de l'environnement autour de l'ionosphère
de la sonde, qui est causée par les opérations de ses moteurs
à ergols liquides. Après avoir complété le programme
scientifique, le vaisseau spatial sera désorbité et brûlé
dans l'atmosphère terrestre. Ses fragments vont retomber dans une région
éloignée de l'océan Pacifique. Le prochain cargo de fret
Progress devrait décoller du Centre spatial de Baïkonour au Kazakhstan
le 24 Août et son amarrage avec l'ISS le 26 Août. Les cargos de
la série Progress ont été le pilier de la flotte russe
de cargo spatial depuis des décennies. En plus de leur mission principale
en tant que vaisseau cargo, ils sont utilisés pour ajuster l'orbite de
l'ISS et pour mener des expériences scientifiques.
Articles marquants dans le Science du 19 août 2011
(Source : EurekAlert/American Association for the Advancement of Science)
: Une étude sur les taches solaires pour mieux une meilleure météo
de l'espace. Des chercheurs annoncent qu'ils peuvent maintenant détecter
des taches solaires ou les forts champs magnétiques qui émergent
de l'intérieur du Soleil un jour ou deux à l'avance. Ces taches
présentent un risque pour les spationautes et peuvent causer à
la surface de la Terre des coupures de courant, des télécommunications
et des services de navigation. Stathis Ilonidis et ses collègues qui
ont développé cette nouvelle méthode de détection
suggèrent aussi que leur résultat va aider les astronomes à
prévoir le temps dans l'espace. Les chercheurs ont utilisé des
observations Doppler du Solar and Heliospheric Observatory, une mission conjointe
de la NASA et de l'ASE, pour détecter les signatures de taches avant
qu'elles n'arrivent en surface sur le Soleil. Ils ont trouvé que les
champs magnétiques enfouis dans le Soleil qui finissent par former les
taches sont générés au moins à 65 000 km de profondeur
et qu'ils sont bien plus forts que prédits par les modèles antérieurs.
Ilonidis et ses collaborateurs indiquent que ces structures magnétiques
remontent de l'intérieur du Soleil à des vitesses entre 0,3 et
0,6 km par seconde et forment des taches un jour ou deux après leur détection.
Référence : « Detection of Emerging Sunspot Regions in the Solar Interior » par S. Ilonidis, J. Zhao et A. Kosovichev de l'Université Stanford à Stanford, CA.
Article associé : http://physicsworld.com/cws/article/news/46914
Un nuage céleste géant rayonne de l'intérieur
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Le VLT découvre un nuage primordial d'hydrogène alimenté en énergie de l'intérieur
Crédit : ESO/M. Hayes
Des observations réalisées avec le très grand télescope (VLT) de l'ESO ont permis de faire la lumière sur la source d'énergie d'un vaste nuage de gaz brillant très rare, datant des premiers instants de l'Univers. Les observations montrent pour la première fois que ce «nuage Lyman-alpha» géant - un des plus grands objets isolés connus – doit être alimenté en énergie par des galaxies enfouies en son sein. Ces résultats seront présentés dans la revue Nature du 18 août.
Une équipe d'astronomes a utilisé le très grand télescope (VLT) de l'ESO pour étudier un objet peu commun appelé nuage Lyman-alpha [1]. Ces structures énormes et très lumineuses sont rares. Elles sont habituellement observées dans les régions de l'Univers jeune où la matière est concentrée. Cette équipe a découvert que la lumière provenant de l'une de ces structures est polarisée [2]. Dans la vie quotidienne, par exemple, la lumière polarisée est utilisée pour créer des effets 3D au cinéma [3]. C'est la première fois qu'une polarisation a été trouvée dans un nuage Lyman-alpha et cette observation permet de dévoiler le mystère sur ce qui fait briller ces nuages.
« Nous avons montré pour la première fois que le rayonnement de cet objet énigmatique provient de la lumière diffusée par les galaxies lumineuses qui y sont cachées plutôt que de la luminosité propre du gaz répandu dans tout le nuage, » explique Matthew Hayes (Université de Toulouse, France), premier auteur de l'article scientifique.
Les nuages Lyman-alpha sont parmi les plus gros objets de l'Univers : de gigantesques nuages d'hydrogène qui peuvent atteindre quelques centaines de milliers d'années-lumière de diamètre (plusieurs fois la taille de la Voie Lactée) et sont aussi brillants que les galaxies les plus lumineuses. Ils sont habituellement observés à de très grandes distances astronomiques, ce qui signifie que nous les voyons tels qu'ils étaient quand l'Univers n'avait que quelques milliards d'années d'existence. Ils sont de ce fait importants pour notre compréhension de la formation et de l'évolution des galaxies quand l'Univers était plus jeune. Toutefois, la source énergétique de leur très grande luminosité et la nature précise de ces nuages n'étaient pas très claires.
L'équipe a étudié une des premières et des plus grosses de ces structures à avoir été observées. Connue sous le nom de LAB-1, elle a été découverte en 2000 et elle est si éloignée qu'il a fallu 11,5 milliards d'années à sa lumière pour nous atteindre. Avec un diamètre d'environ 300 000 années-lumière, c'est aussi l'une des plus grandes connues et elle héberge plusieurs galaxies primordiales dont une galaxie active [4].
Il existe plusieurs théories concurrentes pour expliquer les nuages Lyman-alpha. Une idée est qu'ils brillent quand le gaz se contracte du fait de la très forte attraction gravitationnelle du nuage et qu'il se réchauffe. Une autre idée est qu'ils brillent, car ils hébergent des objets lumineux : des galaxies en pleine formation intense d'étoiles ou contenant des trous noirs voraces engloutissant de la matière. Les récentes observations montrent que ce sont des galaxies enfouies et pas l'attraction du gaz qui alimentent LAB-1.
L'équipe a testé les deux théories en mesurant si la lumière du nuage était polarisée ou non. En étudiant la manière dont la lumière est polarisée, les astronomes peuvent découvrir des informations sur les processus physiques qui produisent cette lumière ou ce qui lui est arrivé entre sa source et son arrivée sur Terre. Si elle a été réfléchie ou diffusée, elle devient polarisée et ce subtil effet peut être détecté avec un instrument très sensible. Du fait de leur très grande distance, mesurer la polarisation de la lumière d'un nuage Lyman-alpha est toutefois un véritable défi.
« Ces observations n'auraient pas pu être réalisées sans le VLT et son instrument FORS. Nous avions clairement besoin de deux choses : un télescope avec un miroir d'au moins huit mètres pour collecter suffisamment de lumière et une caméra capable de mesurer la polarisation de la lumière. Il n'y a pas beaucoup d'observatoires au monde offrant cette combinaison, » ajoute Claudia Scarlata, coauteur de l'article scientifique.
En observant leur cible pendant environ 15 heures avec le VLT, l'équipe a trouvé que la lumière du nuage Lyman-alpha LAB-1 était polarisée dans un anneau autour de la région centrale et qu'il n'y avait pas de polarisation au centre. Cet effet est pratiquement impossible à produire si la lumière vient seulement du gaz tombant vers l'intérieur du nuage sous l'effet de la gravité, mais c'est exactement ce qui est attendu si la lumière provient des galaxies enfouies dans la région centrale avant d'être diffusée par le gaz.
Les astronomes projettent maintenant d'observer davantage de ces objets afin de voir si le résultat obtenu pour LAB-1 est valable pour les autres nuages.
Notes [1] Le nom vient du fait que ces nuages émettent de la lumière à une longueur d'onde caractéristique connue en tant que rayonnement « Lyman-alpha » qui est produit quand les électrons de l'atome d'hydrogène descendent du second niveau d'énergie au niveau le plus bas.
[2] Quand les ondes lumineuses sont polarisées, leurs composantes de champ électrique et de champ magnétique ont une orientation spécifique. Dans la lumière non polarisée, l'orientation du champ est aléatoire et n'a pas de direction préférée.
[3] L'effet 3D est créé en s'assurant que l'oeil gauche et l'oeil droit regardent des images légèrement différentes. L'astuce utilisée dans certains cinémas 3D fait appel à de la lumière polarisée : des images séparées, réalisées avec de la lumière polarisée différemment, sont envoyées à notre œil droit et à notre œil gauche par des filtres polarisés sur les lunettes.
[4] Les galaxies actives sont des galaxies dont le cœur brillant est supposé être alimenté par un trou noir massif. Leur luminosité vient de la matière chauffée alors qu'elle est attirée par le trou noir.
Plus d'informations Cette recherche a été présentée dans un article a paraître dans la revue Nature du 18 août 2011 : “Central Powering of the Largest Lyman-alpha Nebula is Revealed by Polarized Radiation” by Hayes et al.
L'équipe est composée de Matthew Hayes (Université de Toulouse, France et Observatoire de Genève, Suisse), Claudia Scarlata (University of Minnesota et Spitzer Science Center, California Institute of Technology, Pasadena, USA) et Brian Siana (University of California, Riverside, USA).
L'ESO - l'Observatoire Européen Austral - est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 40 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil tourné vers le ciel » le plus grand au monde.
Liens L'article scientifique publié dans Nature
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Première retransmission vidéo 3D en direct de
l'espace : Un demi-siècle après que l'humanité a commencé
à s'aventurer dans l'espace, une caméra 3D développée
par l'ESA a retransmis les premières images en relief et en direct de
l'histoire des voyages spatiaux, nous montrant la Station spatiale internationale
comme jamais nous ne l'avions vue auparavant.
Les parents de supernovae trouvés : Les supernovae
de type Ia sont de violentes explosions stellaires dont la luminosité
est utilisée pour déterminer les distances dans l'Univers. L'observation
de ces objets à des milliards d'années-lumière de distance
a conduit à la découverte que l'Univers est en expansion à
un rythme accéléré, les bases de la notion d'énergie
sombre. Bien que toutes les supernovae de type Ia semblent être très
similaires, les astronomes ne savent pas avec certitude comment les explosions
ont lieu, et si elles partagent toutes la même origine. Maintenant, une
équipe de chercheurs a examiné les observations nouvelles et détaillées
de 41 de ces objets et a conclu qu'il y a des signatures claires de sorties
de gaz depuis les ancêtres de supernova, qui ne semblent pas être
des naines blanches. La recherche est publiée dans l'édition du
12 Août de Sciences.
Un test cosmique de tache d'encre : S'il s'agissait d'un
test de tache d'encre, vous pourriez voir un nœud-papillon ou un papillon selon
votre personnalité. Un astronome verrait probablement les restes d'une
étoile morte éparpillés dans l'espace -- précisément
ce que c'est. Le télescope spatial Spitzer a capturé une vue infrarouge
de ce qu'on appelle une nébuleuse planétaire, qui est un nuage
de matière expulsée par une étoile brûlée,
appelée une naine blanche. Cet objet est nommée la nébuleuse
Dumbbell (l'haltère) d'après sa ressemblance avec l'équipement
d'exercice dans les vues en lumière visible.
Le monde étranger est plus noir que le charbon :
Des astronomes ont découvert l'exoplanète la plus sombre connue
- une géante gazeuse lointaine de la taille de Jupiter connue sous le
nom de TrES-2b. Leurs mesures montrent que TrES-2b reflète moins d'un
pour cent de la lumière du Soleil tombant dessus, la rendant plus noire
que le charbon ou que n'importe quelle planète ou lune dans notre Système
solaire.
Le graphène a-t-il été détecté
dans l'espace ? : Une équipe d'astronomes, utilisant le télescope
spatial Spitzer, a rapporté la première détection extragalactique
de la molécule de fullerène C70, et la possible détection
de la plane C24 ("un morceau du graphène") dans l'espace.
Letizia Stanghellini et Richard Shaw, membres de l'équipe à la
NOAO (National Optical Astronomy Observatory) à Tucson, Arizona, décrivent
à quel point les chocs collisionnels actionnés par les vents de
vieilles étoiles dans les nébuleuses planétaires pourraient
être responsables de la formation des fullerènes (C60 et C70) et
du graphène (C24 plane). L'équipe est menée par Domingo
Aníbal García-Hernández de l'Instituto de Astrofísica
de Canarias en Espagne et inclut des astronomes et des biochimistes internationaux.
Ces résultats sont présentés dans un document publié
dans The Astrophysical Journal Letters, Volume 737, Issue 2, article
id. L30 (2011). L'équipe inclut D.A. García-Hernández,
S. Iglesias-Groth, J.A. Acosta-Pulido, A. Manchado, P. García-Lario,
L. Stanghellini, E. Villaver, R.A. Shaw et F. Cataldo. Lien au papier : http://dx.doi.org/10.1088/2041-8205/737/2/L30
Le rover martien arrive au nouvel emplacement sur la surface
de Mars : Après un voyage de près de trois ans, Mars Exploration
Rover Opportunity a atteint le cratère Endeavour de la planète
rouge pour étudier des roches jamais vues auparavant. Le
09 Août, le vagabond a signalé son arrivée à un endroit
appelé Spirit Point sur le rebord du cratère. Opportunity a roulé
approximativement 21 kilomètres depuis l'escalade du cratère de
Victoria.
Des particules de poussière peuvent former des anneaux
autour de Pluton : Pluton peut avoir perdu son ancien statut en tant que
planète, mais une nouvelle étude montre que le minuscule monde
congelé au bord du système solaire peut avoir gagné un
anneau. Les scientifiques ont spéculé sur la possibilité
d'un anneau autour de Pluton. Dans le but d'essayer d'apporter des réponses,
des astronomes ont dirigé le télescope spatial de Hubble vers
Pluton recherchant des signes d'un anneau. Aucun n'a été détecté,
mais ils ont découvert une minuscule quatrième lune. Maintenant
des scientifiques de l'UNESP-São Paulo State University au Brésil
ont entrepris leur propre étude pour déterminer si un système
d'anneau pourrait se former autour de la planète naine. Dans un papier
a soumis au journal Astronomy & Astrophysics et mis en ligne sur le site
web arXiv.org,
Pryscilla Maria Pires dos Santos et ses collègues ont simulé ce
qui arriverait aux déchets soulevés par des micrométéoroides
sur la surface des minuscules lunes de Pluton Nix et Hydra. Ils ont trouvé
que les impacts continus de micrométéoroides sur Nix et Hydra
produisent assez de particules de poussière pour former un anneau ténu
de 16.000 kilomètres de large autour de Pluton et de Charon, et entourant
également les orbites des petites lunes. Lorsque le vaisseau spatial
New Horizons ateindra Pluton en juillet 2015, son compteur de poussière
devrait détecter un anneau, s'il existe.
VV 340 : Un point d'exclamation cosmique
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VV 340, aussi connue comme Arp 302, fournit un exemple classique de collision des galaxies vu dans les premiers stades de leur interaction. La Galaxie près du haut de l'image est VV 340 Nord et la galaxie vue de face au fond de l'image est VV 340 Sud. Plus tard, dans des millions d'années, ces deux spirales vont fusionner - un peu comme la Voie Lactée et Andromède feront probablement dans des milliards d'années. Les données de l'Observatoire de rayons X Chandra (en violet) sont présentées ici avec les données optiques du télescope spatial Hubble (en rouge, vert, bleu). VV 340 est située à environ 450 millions d'années-lumière de la Terre.
Parce qu'elle est brillante dans la lumière infrarouge, VV 340 est classée comme une galaxie lumineuse infrarouge (LIRG, Luminous Infrared Galaxy). Ces observations font partie de l'étude GOALS (Great Observatories All-Sky LIRG Survey) combinant les données de Chandra, Hubble, des télescopes spatiaux Spitzer et Galaxy Evolution Explorer (GALEX) et de télescopes au sol. L'étude inclut plus de deux cents LIRGs dans l'Univers local. Une motivation principale de cette étude est de comprendre pourquoi les LIRGs émettent autant de rayonnement infrarouge. Ces galaxies produisent de l'énergie à un taux qui est des dizaines à des centaines de fois plus grand que celui émis par une galaxie typique. Un trou noir supermassif grandissant activement ou une poussée intense de formation d'étoiles sont souvent invoqués comme la source la plus probable de l'énergie.
Les travaux sur l'étude complète GOALS est en cours, mais l'analyse préliminaire des données pour VV 340 fournit une bonne démonstration de la puissance d'observation avec des observatoires multiples. Les données de Chandra montrent que le centre de VV 340 Nord contient probablement un trou noir supermassif croissant rapidement qui est fortement obscurci par de la poussière et du gaz. L'émission infrarouge de la paire de galaxies, comme observée par Spitzer, est dominée par VV 340 Nord, et fournit également des preuves pour un trou noir supermassif croissant. Cependant, seule une petite fraction de l'émission infrarouge est générée par ce trou noir.
En revanche la plupart de l'émission optique de longueurs d'ondes courtes et en ultraviolet dans la paire de galaxies - comme observées par GALEX et le HST - viennent de VV 340 Sud. Cela montre que VV 340 Sud contient un niveau beaucoup plus élevé de formation d'étoiles. (Les images de Spitzer et de GALEX ne sont pas représentées dans l'image composite ci-dessus, car elles coïncident fortement avec les images optiques et en rayons X, mais elles sont présentées dans une image composite séparée (ci-dessous)). VV 340 semble être un excellent exemple d'une paire de galaxies en interaction évoluant à des rythmes différents.
Ces résultats sur 340 VV ont été publiés dans le numéro de Juin 2009 de Publications of the Astronomical Society of the Pacific L'auteur principal était Lee Armus du Spitzer Science Center, à Pasadena, en Californie.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hubble offre une vue éblouissante de la Nébuleuse du 'Collier'
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Un collier géant cosmique brille fortement dans cette image du télescope spatial Hubble. L'objet, nommé avec justesse la nébuleuse du Collier, est une nébuleuse planétaire récemment découverte, les restes d'une brillante étoile ordinaire semblable au Soleil. La nébuleuse se compose d'un anneau brillant parsemé de denses et brillants amas de gaz qui ressemblent à des diamants dans un collier.
Crédit : NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)
Une paire d'étoiles orbitant près l'une de l'autre a produit la nébuleuse, également appelée PN G054.2-03.4. Il y a environ 10.000 ans l'une des étoiles vieillissantes a enflé jusqu'à l'endroit où elle englouti son étoile compagnon. L'étoile plus petite a continué à orbiter autour à l'intérieur de son plus grand compagnon, augmentant le rythme de rotation de la géante.
L'étoile compagnon ballonée a filé si vite qu'une grande partie de son enveloppe gazeuse s'est répandue dans l'espace. En raison de la force centrifuge, la plupart des gaz se sont échappés le long de l'équateur de l'étoile, produisant un anneau. Les amas lumineux incorporés sont de denses regroupements de gaz dans l'anneau. Les amas luisent vivement en raison de l'absorption de la lumière ultraviolette des étoiles centrales.
La paire est si proche, séparée de seulement quelques millions de kilomètres, qu'elle apparait comme un unique point lumineux dans le centre. Les étoiles tourbillonnent furieusement l'une autour de l'autre, en complétant une orbite en un peu plus d'une journée.
La nébuleuse du Collier est située à 15.000 années-lumière dans la constellation de la Flèche (Sagitta). Dans cette image composite, prise le 02 Juillet 2011, l'instrument WFC3 (Wide Field Camera 3) de Hubble a capturé la lueur de l'hydrogène (en bleu), de l'oxygène (en vert), et de l'azote (en rouge).
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Une spirale dans le Lion
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Cette nouvelle image prise par le très grand télescope (VLT) de l'ESO nous montre NGC 3521, une galaxie spirale située à environ 35 millions d'années-lumière de la Terre, dans la constellation du Lion. S'étendant sur environ 50 000 années-lumière, cet objet spectaculaire à un noyau compact et lumineux, entouré par une structure spirale très détaillée.
Crédit : ESO/O. Maliy
Les caractéristiques les plus remarquables de la brillante galaxie NGC 3521 sont ses longs bras spiraux dotés de régions de formation stellaire et parcourus de veines de poussière. Les bras sont plutôt irréguliers et fragmentés, faisant de NGC 3521 un exemple typique de galaxie spirale « floconneuse ». Ces galaxies ont des bras spiraux "pelucheux" qui contrastent avec les grands bras des galaxies spirales aux formes bien dessinées comme la fameuse galaxie du Tourbillon (M51), découverte par Charles Messier.
NGC 3521 est lumineuse et relativement proche. Elle peut facilement être vue avec un petit télescope comme celui utilisé par Messier pour cataloguer des séries de nébuleuses et d'objets ressemblant à des comètes dans les années 1700. Bizarrement, l'astronome français semble avoir manqué cette galaxie spirale « floconneuse » bien qu'il ait identifié plusieurs autres galaxies de luminosité similaire dans la constellation du Lion.
C‘est seulement l'année au cours de laquelle Messier a publié la dernière version de son catalogue, 1784, qu'un autre astronome de renom, William Herschel, découvrit NGC 3521 dès ses premiers sondages plus détaillés du ciel de l'hémisphère nord. D'après ses notes, avec son plus grand télescope de 47 cm d'ouverture, Herschel a vu un « centre lumineux entouré de nébulosités, »
Sur cette nouvelle image du VLT, des bras spiraux colorés, encore mal définis, remplacent les nébulosités d'Herschel. De vieilles étoiles dominent la zone rougeâtre au centre alors que de jeunes et chaudes étoiles bleues dessinent les bras plus loin du cœur.
Oleg Maliy, qui a participé à l'édition 2010 du concours de l'ESO « les trésors cachés » [1], a sélectionné les données qui ont servi à créer cette splendide image. Ces données ont été obtenues avec l'instrument FORS1 installé sur le VLT de l'ESO à l'Observatoire de Paranal au Chili. Des clichés pris à travers trois filtres différents laissant passer la lumière bleue (coloré en bleu), la lumière jaune/vert (coloré en vert) et le rayonnement proche infrarouge (coloré en rouge) ont été utilisés pour réaliser cette image. Le temps de pose total a été de 300 secondes par filtre. L'image de NGC 3521 réalisée par Oleg Maliy a été classée parmi les meilleures sur la centaine d'images qui ont été proposées à l'occasion du concours.
Notes [1] Le concours « Les Trésors cachés 2010 de l'ESO » a donné l'opportunité aux astronomes amateurs de chercher dans les volumineuses archives de données astronomiques de l'ESO, espérant y dénicher un joyau bien caché n'attendant qu'à être taillé par les concurrents. Pour en savoir plus sur les Trésors Cachés
Plus d'informations L'ESO - l'Observatoire Européen Austral - est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 40 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil tourné vers le ciel » le plus grand au monde.
Liens
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Comète C/2011 P2 (PANSTARRS)
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Une nouvelle comète a été découverte le 03 Août 2011 par l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) avec le télescope Pan-STARRS 1 de 1,8 mètre d'ouverture, de l'Université d'Hawaii, situé au sommet du Haleakala sur l'île de Maui (Hawaii). Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par Marco Micheli (Mauna Kea), Tim Lister (Haleakala-Faulkes Telescope North), Kevin Hills (RAS Observatory, Moorook), P. Birtwhistle (Great Shefford), Hidetaka Sato (RAS Observatory, Mayhill), et H. H. Hsieh, M. Micheli, G. T. Elliott (Mauna Kea). Des observations antérieures à la découverte, datant du 22 Juin 2011, ont également été retrouvées.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2011 P2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 18 Septembre 2010 à une distance d'environ 6,2 UA du Soleil, et une période d'environ 30 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 12 Septembre 2010 à une distance d'environ 6,1 UA du Soleil, et une période d'environ 30,6 ans.
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Comètes P/2010 JC81 (WISE) et 213P-B/Van Ness
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P/2010 JC81 (WISE) Un objet présentant l'aspect d'un astéroïde, découvert sur les images du satellite WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer) le 10 Mai 2010, et répertorié comme tel sous la dénomination de 2010 JC 81, a révélé sa nature cométaire lors d'observations supplémentaires.
Les éléments orbitaux de la comète P/2010 JC81 (WISE) indiquent un passage au périhélie le 26 Avril 2011 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil, et une période d'environ 23,2 ans.
213P-B/Van Ness De nombreux observateurs ont rapporté un événement de fragmentation concernant la comète périodique 213P/Van Ness. Les éléments orbitaux du fragment répertorié 213P-B/Van Ness indiquent un passage au périhélie le 13 Juin 2011 à une distance d'environ 2,09 UA du Soleil, et une période d'environ 6,21 ans.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Les régions polaires du nord de Mars en transition
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Une image nouvellement publiée de Mars Express de l'ESA montre le pôle nord de Mars pendant le solstice d'été de la planète rouge. Toute la glace de dioxyde de carbone a disparu, laissant juste une calotte lumineuse de glace d'eau. Cette image a été capturée par l'appareil-photo stéréo à haute résolution (HRSC) de la navette spatiale, le 17 Mai 2010 et montre une partie de la région polaire nord de Mars au cours du solstice d'été. Le solstice est le jour le plus long et le début de l'été pour l'hémisphère nord de la planète.
Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Le bouclier de glace est recouvert d'eau gelée et de glace de dioxyde de carbone en hiver et au printemps, mais à ce stade de l'année martienne toute la glace de dioxyde de carbone s'est réchauffée et évaporée dans l'atmosphère de la planète.
Seule la glace d'eau est restée, qui apparaît comme de brillantes zones blanches dans cette image. Depuis ces couches, de grands jaillissements de vapeur d'eau sont parfois rejetés dans l'atmosphère.
La glace polaire suit les saisons. En hiver, une partie de l'atmosphère se recondense en tant que gel et neige sur la calotte nord. Ces dépôts saisonniers peuvent s'étendre au sud aussi loin que 45° de latitude nord et aller jusqu'à un mètre d'épaisseur.
Un autre phénomène se produit sur les escarpements incurvés de la calotte polaire nord, tels que la pente de Rupes Tenuis (sur la gauche de cette image). Au printemps, la couche de dioxyde de carbone est couverte par de l'eau gelée. A certains moments, les vents enlèvent la couche supérieure d'un millimètre d'épaisseur d'eau gelée, révélant la glace de dioxyde de carbone au-dessous.
Ces processus témoignent d'un cycle dynamique de l'eau sur Mars et peuvent conduire à l'accumulation variable de glace d'eau au-dessus de la calotte polaire.
D'autres dispositifs notables dans cette image incluent le canyon de Chasma Boreale, des dépôts colorés et un important champ de dunes.
Chasma Boreale est d'environ 2 km de profondeur, de 580 km de long et d'environ 100 km de large. Ses murs permettent une vue parfaite dans les strates au sein des dépôts. Il y a des cratères d'impact sur le fond du canyon, certains fortement couverts par le sable et certains partiellement exhumés.
Des dépôts foncés et de ton clair peuvent être vus comme une couverture fine et régulière. Les sédiments sombres ont été abandonnées par les vents lors des tempêtes de poussière au printemps. Les modèles sont créés lorsque les dépôts changent en quantité selon les saisons.
La calotte polaire est entourée par un grand champ de dunes, dont certaines parties s'étendent sur 600 km au sud.
Mars Express utilisera bientôt son radar pour sonder la calotte polaire nord en trois dimensions. Depuis que l'antenne du radar a été déployée à la mi-2005, l'équipe a attendu les bonnes conditions pour observer la région.
Le radar fonctionne mieux la nuit quand les interférences électriques de l'atmosphère de la planète est au minimum. Une excellente occasion d'observer la forme de la calotte, la profondeur et la composition se produit en Août et Septembre 2011.
Restez connecté pour de nouveaux résultats !
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comète P/2011 P1 (McNaught)
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Une nouvelle comète a été découverte par Rob McNAught le 01 Août 2011, dans le cadre du Siding Spring Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, les observations réalisées par H. Sato (RAS Observatory, Mayhill), G. Masi, U. Masi et G. Luccone (Ceccano), et R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), ont confirmé qu'il s'agit bien d'une comète.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2011 P1 (McNaught) indiquent un passage au périhélie le 24 Mars 2009 à une distance d'environ 2,3 UA du Soleil, et une période d'environ 6,3 ans. Avec seulement 12 observations, l'orbite actuellement déterminée est très incertaine et de nouvelles observations sont souhaitables.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 29 Juin 2010 à une distance d'environ 4,8 UA du Soleil, et une période d'environ 42,3 ans. L'orbite pour P/2011 P1 (McNaught) est donnée pour l'époque standard courante ( 2011 Aug. 27.0 TT) plutôt que la traditonnelle époque de 40 jours plus proche de la date du passage au périhélie. Ceci est en raison de l'approche au plus près (à 0,025 UA) de la comète a eu avec Jupiter en Décembre 2010. Avant cette rencontre (et d'après l'orbite nominale), la comète était dans une orbite de 11,8 ans avec q=3,9 UA, i=5° et T=Mars 2013.
Sur Daily Minor Planet, le blog du Minor Planet Center, Gareth Williams explique [posté le lundi 29 août 2011]: "Une découverte récente de la comète par le prolifique découvreur de comètes Rob McNaught s'est avérée être un exemple intéressant de grands changements en orbite à court terme. Même avant de mettre l'annonce de la découverte initiale sur MPEC 2011-P19 il était évident que la comète était physiquement proche de Jupiter. Cela a causé quelques problèmes avec la détermination de l'orbite initiale et pour la décision de l'appeler une comète C/ ou P/. La différence entre les classifications C/ et P/ est que les comètes P/ ont des périodes orbitales de moins de 30 ans et les comètes C/ ont des périodes plus longues (ou ne reviendront pas, parce que leur futurs éléments barycentriques sont hyperboliques). J'ai décidé que, puisque l'orbite qui est apparu sur la première MPEC avait une période de 6,3 ans, elle devrait être P/. Cette orbite initiale était notée comme étant très incertaine. Comme plusieurs observations ont été reçues, une si courte période orbitale n'était plus tenable. Certaines solutions ont des périodes de plus de 30 ans et j'ai décidé que le parti le plus sûr était de passer la comète en une désignation de C/. L'orbite qui est apparue sur l'observation de comète du 10 Août et l'orbite de la MPEC 2011-P44 était parabolique et basée sur un arc d'observation de 10 jours. Une orbite suivante, cette fois-ci une solution perturbée elliptique avec une période (P) de 43,7 ans, et basée sur un arc d'observation de 11 jours est apparue sur la MPEC 2011-Q05. La dernière orbite, avec la comète revenant à un statut de P/ et P = 25,3 ans, apparaît sur la MPEC 2011-Q34. La publication de la dernière orbite était accompagnée d'une courte note expliquant que l'époque de l'orbite était l'époque standard actuel (2011 Août 27,0 TT), plutôt que la traditionnelle date de 40 jours la plus proche du moment du passage au périhélie, T. L'orbite publiée a été T = 2010 Juin 29.6, mais quand l'orbite était intégrée en arrière à cette date, le moment du passage au périhélie a changé pour 2013 ! La raison de ce comportement inhabituel était clair : une approche à 0,025 UA (3,74 millions de km, soit 53,5 rayons de Jupiter) de Jupiter en Décembre 2010 avait causé des changements radicaux dans l'orbite. L'orbite de post-rencontre est donnée dans son intégralité sur la MPEC 2011-Q34. Ici, je vais juste mentionner que la distance au périhélie, q, est de 4,86 UA, l'inclinaison de l'orbite, i, est de 6,3 degrés et P est de 25,3 ans. Avant la rencontre de 2010, q était de 4,24 UA, i était de 4,7 degrés et P était de 12,2 ans. Un diagramme montrant le mouvement de P/2011 P1 de 1980 à 2040 est indiqué ci-dessus. De 1980 à 1999 la comète a effectué 1,3 orbite (q = 4,48 UA, i = 4,6 degrés et P = 14,0 ans) avant qu'une approche à 0,73 UA (109 millions de km) de Jupiter en Mai change l'orbite vers l'orbite de 12,2 ans mentionnée ci-dessus. Une orbite plus tard, la comète a fait la susmentionnée approche de 0,025 UA et entra dans la plus grande orbite de 25,3 ans (en fait, quand la comète est bien loin de Jupiter, elle devient 23,7 années). Après seulement une orbite de plus, une autre approche au plus près en Septembre 2033, cette fois à moins de 0,11 UA (16,4 millions de km) de Jupiter, réduit la taille de l'orbite, donnant P = 13,1 ans et augmentant i à plus de 9°. ..."
De nouvelles observations indiquent un passage au périhélie le 24 Juillet 2010 à une distance d'environ 4,9 UA du Soleil, et une période d'environ 21,8 ans.
Avec la découverte de cette nouvelle comète, Rob McNaught compte désormais 64 comètes à son actif (52 comètes découvertes en tant qu'unique découvreur et 12 découvertes partagées).
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Lancement du vaisseau spatial Juno vers Jupiter : Le vaisseau
spatial solaire Juno a été lancé depuis la Station de l'Armée
de l'Air de Cape Canaveral en Floride à 16h25 UTC ce vendredi 05 Août
2011 pour commencer un voyage de cinq ans vers Jupiter. L'étude détaillée
par Juno de la plus grande planète dans notre Système solaire
aidera à révéler l'origine et l'évolution de Jupiter.
En tant qu'archétype des planètes géantes de gaz, Jupiter
peut aider les scientifiques à comprendre l'origine de notre Système
solaire et nous en apprendre plus au sujet des systèmes planétaires
autour d'autres étoiles. Juno couvrira la distance de la Terre à
la Lune (environ 402.336 kilomètres) en moins d'un jour. Il faudra ensuite
cinq années et parcourir 2,8 milliards de kilomètres pour accomplir
le voyage jusqu'à Jupiter. Le vaisseau spatial orbitera 33 fois les pôles
de la planète et utilisera sa collection de huit instruments scientifiques
pour sonder sous la couverture nuageuse obscurcissante de la géante de
gaz pour en apprendre plus au sujet de ses origines, structure, atmosphère
et magnétosphère, et pour rechercher un potentiel noyau planétaire
solide.
Les données de la sonde de la NASA suggèrent
de l'eau s'écoulant sur Mars : Les observations de Mars Reconnaissance
Orbiteur ont révélé un possible écoulement d'eau
pendant les mois les plus chauds sur la planète Mars. Des caractéristiques
sombres semblables à des doigts apparaissent et s'étendent vers
le bas des pentes martiennes de la fin du printemps jusqu'à l'été,
s'atténuent en hiver, et reviennent au cours du printemps suivant.
Une énorme collision peut expliquer la face cachée
montagneuse de la Lune : la région montagneuse sur la face cachée
de la Lune peut être les restes solides d'une collision avec une lune
plus petite, selon une nouvelle étude réalisée par les
scientifiques planétaires à l'Université de Californie,
Santa Cruz.
Les observations d'INTEGRAL suggèrent que le modèle
unifié pour les Noyaux Galactiques Actifs doit être repensé
: En examinant un large échantillon de noyaux actifs de galaxies avec
INTEGRAL, des astronomes ont constaté que, de façon inattendue,
les sources affectées par la plus forte absorption à de plus basses
énergies montrent un excès d'émission dans la bande dure
de rayons X par rapport à leurs homologues moins obscurci.
VISTA a découvert 96 amas d'étoiles cachés derrière la poussière
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Le télescope de l'ESO dédié aux grands sondages en infrarouge plonge profondément dans les régions de formation stellaire de notre Voie Lactée.
Crédit : ESO/J. Borissova
En utilisant les données du télescope VISTA dédié aux sondages dans l'infrarouge à l'Observatoire de Paranal de l'ESO, une équipe internationale d'astronomes a découvert 96 nouveaux amas d'étoiles ouverts, cachés par la poussière, dans la Voie Lactée. Ces objets minuscules et peu lumineux étaient invisibles dans les précédents sondages, mais ils n'ont pas pu échapper aux détecteurs infrarouge très sensibles du plus grand télescope de sondage au monde, capable de voir à travers la poussière. C'est la première fois que l'on trouve d'un seul coup autant de petits amas peu lumineux.
Ce résultat survient juste un an après le lancement du programme « VISTA Variables in the Via Lactea » (VVV) [1], l'un des six sondages publics de ce nouveau télescope. Les résultats seront publiés dans le journal Astronomy & Astrophysics.
« Cette découverte met en avant le potentiel de VISTA et du sondage VVV pour trouver des amas d'étoiles et plus particulièrement ceux cachés dans les régions poussiéreuses de formation stellaire de la Voie Lactée. VVV va beaucoup plus en profondeur que les autres sondages, » déclare Jura Borissova, le premier auteur de cette étude.
La majorité des étoiles dont la masse est supérieure à la moitié de celle de notre Soleil naissent en groupes appelés amas ouverts. Ces amas sont les composants de base des galaxies. Ils sont vitaux pour la formation et l'évolution des galaxies comme la nôtre. Toutefois, les amas d'étoiles se forment dans des régions très poussiéreuses qui diffusent et absorbent la majorité de la lumière visible émise par les jeunes étoiles. De ce fait, ils sont invisibles pour la plupart des sondages de l'Univers, mais pas pour le télescope de 4,1 mètres infrarouge VISTA.
« Afin de suivre la formation des plus jeunes amas d'étoiles, nous avons concentré nos recherches sur les zones connues de formation stellaire. Dans des régions qui semblaient vides dans les précédents sondages en lumière visible, les sensibles détecteurs infrarouges de VISTA ont dévoilé de nombreux nouveaux objets, » ajoute Dante Minniti, le responsable scientifique du sondage VVV.
En utilisant un logiciel spécifiquement adapté, les membres de l'équipe ont été capables d'enlever les étoiles situées au premier plan, devant chaque amas, afin de compter le nombre exact d'étoiles appartenant à ces amas. Ensuite, ils ont fait un contrôle visuel des images pour mesurer la taille des amas et, pour les plus peuplés d'entre eux, ils ont réalisé d'autres mesures telles que la distance, l'âge et la proportion du rougissement de leur rayonnement causé par la poussière interstellaire se trouvant entre eux et nous.
« Nous avons découvert que la plupart des amas étaient très petits et n'avaient que 10 à 20 étoiles. Comparé aux amas ouverts typiques, ce sont des objets très compacts et peu lumineux – la poussière se trouvant devant ces amas les fait apparaître de 10 000 à 100 millions de fois moins lumineux en lumière visible. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce qu'ils aient été cachés, » explique Radostin Kurtev, un autre membre de l'équipe.
Depuis l'antiquité, seulement 2500 amas ouverts ont été découverts dans la Voie Lactée, mais les astronomes estiment qu'il pourrait y en avoir jusqu'à 30 000 encore cachés derrière la poussière et le gaz. Alors que les grands amas lumineux sont facilement repérables, c'est la première fois que l'on trouve d'un seul coup autant de petits amas peu lumineux.
De plus, ces 96 nouveaux amas ouverts pourraient simplement représenter la partie visible de l'iceberg. « Nous venons juste de commencer à utiliser un logiciel de détection automatique plus sophistiqué pour rechercher des amas plus vieux et moins concentrés. Je suis certaine que beaucoup d'autres seront rapidement découverts » ajoute Jura Borissova.
Notes [1] Depuis 2010, le programme VISTA Variables in the Via Lactea (VVV) a scruté dans l'infrarouge les parties centrales de la Voie Lactée et le plan austral du disque galactique. 1929 heures de temps d'observation ont été accordées à ce programme sur une période de cinq ans. Via Lactea est le nom latin de la Voie Lactée.
Plus d'informations Cette recherche est présentée dans un article intitulé « New Galactic Star Clusters in the VVV Survey » qui sera publié dans le journal Astronomy & Astrophysics.
L'équipe est composée de J. Borissova (Universidad de Valparaíso, Chili), C. Bonatto (Universidade Federal do Rio Grande do Sul, Brésil), R. Kurtev (Universidad de Valparaíso), J. R. A. Clarke (Universidad de Valparaíso), F. Peñaloza (Universidad de Valparaíso), S. E. Sale (Universidad de Valparaíso; Pontificia Universidad Católica, Chili), D. Minniti (Pontificia Universidad Católica, Chili), J. Alonso-García (Pontificia Universidad Católica), E. Artigau (Département de Physique and Observatoire du Mont Mégantic, Université de Montréal, Canada), R. Barbá (Universidad de La Serena, Chili), E. Bica (Universidade Federal do Rio Grande do Sul), G. L. Baume (Instituto de Astrofísica de La Plata, Argentine), M. Catelan (Pontificia Universidad Católica), A. N. Chenè (Universidad de Valparaíso; Universidad de Concepción, Chili), B. Dias (Universidade de Sao Paulo, Brésil), S. L. Folkes (Universidad de Valparaíso), D. Froebrich (The University of Kent, Royaume Uni), D. Geisler (Universidad de Concepción), R. de Grijs (Peking University, China; Kyung Hee University, Corée), M. M. Hanson (University of Cincinnati), M. Hempel (Pontificia Universidad Católica), V. D. Ivanov (European Southern Observatory), M. S. N. Kumar (Universidade do Porto; Portugal), P. Lucas (University of Hertfordshire, Royaume Uni), F. Mauro (Universidad de Concepción), C. Moni Bidin (Universidad de Concepción), M. Rejkuba (European Southern Observatory), R. K. Saito (Pontificia Universidad Católica), M. Tamura National Astronomical Observatory of Japan, Japon), et I. Toledo (Pontificia Universidad Católica).
L'ESO - l'Observatoire Européen Austral - est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 40 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'oeil tourné vers le ciel » le plus grand au monde.
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Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Les astronomes cherchant de l'oxygène peuvent respirer
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L'observatoire spatial Herschel de l'ESA a découvert des molécules d'oxygène dans un proche nuage de formation d'étoiles. Il s'agit de la première détection incontestable de molécules d'oxygène dans l'espace. Cela conclut une longue recherche, mais laisse aussi des questions sans réponse.
Les molécules d'oxygène ont été trouvées dans le proche complexe de formation d'étoiles d'Orion. Alors que l'oxygène atomique est connu depuis longtemps dans les régions chaudes de l'espace, les missions précédentes recherchant pour la variété moléculaire - deux atomes d'oxygène liés entre eux - sont revenues en grande partie les mains vides.
Même la quantité observée d'oxygène atomique est beaucoup moindre que prévu et cela a créé un "problème de comptabilité" d'oxygène qui peut être exprimé à peu près comme "où est tout l'oxygène se cachant dans les nuages froids ?"
Le Submillimetre Wave Astronomy Satellite de la NASA et la mission suédoise Odin ont tous deux cherché de l'oxygène moléculaire et ont établi que son abondance est considérablement plus faible que prévue.
Une possibilité avancée pour expliquer ceci était que les atomes d'oxygène se condensent sur les grains de poussières minuscules flottant dans l'espace et sont convertis en glace d'eau, les soustrayant efficacement de la vue.
Si cela est vrai, la glace doit s'évaporer dans les régions chaudes du cosmos, remettant l'eau en gaz et permettant à l'oxygène moléculaire de se former et d'être vu.
Paul Goldsmith, scientifique du projet Herschel de la NASA au JPL (Jet Propulsion Laboratory) à Pasadena, en Californie, et une équipe internationale d'enquêteurs sont allés le chercher avec Herschel. Ils ont utilisé l'instrument HIFI infrarouge lointain de Herschel et ont ciblé Orion, où ils ont estimé que les étoiles en formation réchaufferaient le gaz environnant et la poussière.
En utilisant trois fréquences infrarouges de l'instrument, l'équipe du Herschel Oxygen Project a réussi. Ils ont trouvé qu'il y avait une molécule d'oxygène pour chaque million de molécules d'hydrogène.
"Ceci explique où un peu d'oxygène pourrait se cacher", a déclaré le Dr Goldsmith. "Mais nous n'en avons pas trouvé de grandes quantités, et ne nous comprennons toujours pas ce qui est si spécial au sujet des endroits où nous le trouverons. L'Univers détient encore de nombreux secrets."
L'oxygène, sous toutes ses formes, est le troisième élément le plus abondant dans l'Univers et un ingrédient majeur de notre planète. Il se trouve dans notre atmosphère, les océans et les roches, et il est essentiel pour la vie elle-même car nous respirons la forme moléculaire.
Bien que la recherche continue pour lui dans l'espace, Göran Pilbratt, scientifique du projet Herschel de l'ESA, estime qu'il s'agit d'un moment de rupture. "Grâce à Herschel, nous avons maintenant une confirmation incontestable que la molécule d'oxygène est certainement là-bas. Il y a encore de nombreuses questions ouvertes mais les capacités supérieures de Herschel nous permettent maintenant de répondre à ces énigmes."
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comète C/2011 O1 (LINEAR)
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Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde, découvert le 31 Juillet 2011 par le télescope de surveillance LINEAR, a révélé sa nature cométaire après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center à la suite des observations de E. Pettarin (Farra d'Isonzo), L. Buzzi (Schiaparelli Observatory), J. Lacruz (La Canada), F. Losse (St Pardon de Conques), F. Limon (Observatorio Blanquita, Vaciamadrid), R. Holmes (AstroAstronomical Research Observatory, Westfield), H. Sato (RAS Observatory, Mayhill), A. Hidas (Arcadia), R. H. McNaught (Siding Spring Survey, M. Klein (Sternwarte Hagen), et L. Tesi, P. Bacci, G. Fagioli, A. Aventini (San Marcello Pistoiese).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2011 O1 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 23 Juillet 2012 à une distance d'environ 4,3 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 18 Août 2012 à une distance d'environ 3,9 UA du Soleil/
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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INTRUS 2011 OD18, un astéroïde de type Apollo d'à
peu près 19 mètres de diamètre observé pour la première
fois le 22 Juin 2011 par les membres d'équipe de l'Observatoire de La
Sagra, et annoncé par la circulaire MPEC
2011-O71, est passé auprès de notre planète le 28 Juillet
2011 vers 06h38 UTC (± 10h34m) à une distance nominale estimée
à un peu moins de 177.300 km, soit environ 0,46 LD (1 LD = Distance moyenne
Terre-Lune = 380.400 km). Auparavant, l'astéroïde était passé
près de la Lune, le 28 Juillet vers 04h52 UTC (± 09h50m), à
une distance d'environ 228.430 km, soit 0,60 LD.
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