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Comète P/2009 QG31
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Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert sur les images CCD prises à distance dans le cadre du LSSS (La Sagra Sky Survey), avec le télescope de 0.45-m f/2.8 situé sur la montagne de Sagra dans le sud de l'Espagne, a révélé sa nature cométaire lors d'observations par d'autres astrométristes. Les observations sur une nuit faites par le LSSS le 19 Août 2009 ont été reliées par le MPC à d'autres réalisées le 25 Août, et plus tard les observations du LSSS et du Catalina Sky Survey reliées par le MPC ont permis l'établissement d'une orbite cométaire le 08 Septembre, dans l'ensemble journalier de nouvelles orbites (MPEC 2009-R26). Des observations antérieures ont été faites par le LSSS le 16 Août.
Il s'agit de la première comète découverte par l'équipe du LSSS en Espagne.
Les éléments orbitaux de la comète P/2009 QG31 indiquent un passage au périhélie le 10 Octobre 2009 à une distance d'environ 2,1 UA du Soleil, et une période de 6,77 ans. [IAUC 9078, par souscription uniquement]
La comète prend le nom de P/2009 QG31 (La Sagra).
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Guy Laliberté a décollé avec la fusée
Soyouz : La fusée russe Soyouz avec le vaisseau TMA-16 emportant
le milliardaire canadien Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil,
le commandant russe Maxim Souraïev et l'ingénieur de vol américain
Jeffrey Williams, a décollé ce mercredi 30 Septembre 2009 à
07:14:42 UTC du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, vers la Station
spatiale internationale (ISS). L'amarrage est prévu pour vendredi à
08h37 UTC. Le Québécois Guy Laliberté, dernier touriste
spatial, passera 12 jours à bord de l'ISS. Le fondateur du Cirque du
Soleil, qui a emporté des nez de clown pour l'équipage, compte
utiliser son voyage pour attirer l'attention sur les problèmes d'eau
de la planète. Guy Laliberté reviendra sur Terre en octobre avec
le cosmonaute russe Guennadi Padalka et l'astronaute américain Michael
Barratt, qui séjournent dans l'ISS depuis le mois de Mars.
Peu avant
21h55 UTC le 29 Septembre, MESSENGER est passé à 228 kilomètres au-dessus
de la surface de Mercure pour son troisième et dernier survol de
la planète. Les signaux radio reçus après que le vaisseau
spatial ait émergé de derrière la planète indiquent
que le vaisseau fonctionne nominalement. Ses instruments collectent maintenant
des images et d'autres mesures scientifiques de la planète pendant qu'elle
quitte Mercure.
HESS détecte le rayonnement gamma d'une galaxie à flambée d'étoiles
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Les régions de formation stellaire dans les galaxies à flambée d'étoiles sont le berceau de nombreuses étoiles massives de faible durée de vie. Leur explosion en supernovae est propice à l'accélération de particules à des énergies élevées. Les télescopes internationaux de la collaboration HESS (1), qui inclut des chercheurs du CNRS (IN2P3 (2) et INSU (3))(4) et du CEA (5), ont permis pour la première fois la détection de l'émission d'une telle galaxie, NGC 253, ainsi que son étude détaillée. Ces observations confirment les prévisions : ce rayonnement provient effectivement de la région la plus active en supernovae de cette galaxie. Cette découverte fait l'objet d'un article qui vient d'être publié dans Science.
NGC 253 est une des plus proches galaxies spirales en-dehors du groupe local auquel nous appartenons. A la différence de la Voie Lactée, elle abrite en son centre une petite région avec un taux de formation stellaire élevé, observée dans le visible, dans l'infrarouge ainsi qu'en radio. Cette région présente également une forte densité de poussières et de gaz, dans laquelle les étoiles massives explosent en supernovae.
Au regard des caractéristiques de cette galaxie, les scientifiques ont déduit qu'elle devait émettre des rayons gamma. Ces prévisions étaient à la limite de la sensibilité des instruments actuels, présentant un grand défi et nécessitant la mise au point de nouvelles techniques d'analyse, telles celles développées par Mathieu de Naurois (LPNHE) et Stefan Ohm (Max-Planck-Institut für Kernphysik). Avec l'utilisation du réseau de télescopes HESS, situé en Namibie, il a été possible de déceler cette émission, grâce à une longue exposition d'un total de 119 heures réparties sur trois ans (entre 2005 et 2008).
« Des vérifications minutieuses, ainsi que l'étude sur les effets systématiques, sur l'ensemble des données ont également été nécessaires avant de pouvoir être certain du résultat » remarque Yvonne Becherini (APC (6)).
La source des rayons gammas d'énergie supérieure à 220 GeV se trouve être exactement dans le centre optique de NGC 253, et apparaît comme une source ponctuelle pour HESS. Elle est aussi la plus faible source jamais détectée dans le domaine de l'astronomie gamma de haute énergie.
Les ondes de choc se répandant à partir des explosions de supernovae accélèrent les particules chargées à des énergies extrêmement élevées. L'interaction de ces particules avec les poussières et le gaz environnants provoque l'émission de rayons gamma de haute énergie. Le flux des rayons gamma mesuré implique une densité de particules dans la zone de formation stellaire de NGC 253 qui est plus de 1000 fois supé rieure à celle du centre de notre Voie Lactée. En outre, éta! nt donné la densité élevée du gaz, le taux de conversion de l'énergie des particules en rayons gamma est environ d'un ordre de grandeur plus efficace. Les chercheurs donnent cette statistique étonnante : « la région centrale de formation d'étoiles de NGC 253 est environ cinq fois plus brillante en rayons gamma que tout le reste de la galaxie !».
Les quatre télescopes HESS, avec un miroir de 13 mètres de diamètre chacun, peuvent détecter les faibles éclairs bleuâtres et extrêmement brefs, de la lumière dite « Tcherenkov ». Celle-ci est émise par les gerbes de particules produites lorsque les rayons gamma de haute énergie entrent en collision avec les molécules de l'atmosphère. HESS, depuis ses débuts en 2004, a fait de nombreuses découvertes importantes, dont la première image astronomique d'un reste de supernova en rayons gamma de haute énergie et la détection de galaxies à noyau actif dans le domaine des gamma. Un cinquième télescope, beaucoup plus grand que les autres, est actuellement en construction, et permettra d'améliorer la sensibilité du système de manière significative et d'étendre la gamme d'énergie observable.
La collaboration HESS est constituée de plus de 150 chercheurs (Allemagne, France, Grande Bretagne, Pologne, République tchèque, Irlande, Autriche, Suède, Allemagne, Arménie, Afrique du Sud et Namibie). La plus grande partie du financement de l'observatoire H.E.S.S. provient du CNRS et de l'Institut Max Planck. Ceci a permis à la France d'apporter une contribution majeure à l'expérience, avec la conception et la construction des quatre caméras rapides de haute sensibilité. Ces caméras s'insèrent dans les structures de télescopes, équipées de miroirs, fournis par l'Allemagne.
Note 1 - HESS: « High Energy Stereoscopic System » 2 - Institut national de physique nucléaire et de physique des particules 3 - Institut National des Sciences de l'Univers 4 - Laboratoires impliqués : LLR (CNRS / École polytechnique), LPNHE (CNRS / Universités Paris 6 et 7), APC (CNRS / Université Paris 7 / CEA / Observatoire de Paris-Meudon), LPTA (CNRS / Université de Montpellier 2), LAPP (CNRS / Université de Savoie), CESR (INSU-CNRS / Observatoire Midi-Pyrenées / Université Toulouse 3), LAOG (INSU-CNRS / Université Grenoble 1), LUTh (INSU-CNRS / Observatoire de Paris-Meudon / Université Paris 7). 5 - Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers - IRFU / Direction des sciences de la matière - DSM 6 - Laboratoire Astroparticule et Cosmologie (Université Paris Diderot / CNRS / CEA / Observatoire de Paris)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comète P/2004 EW38 = 2009 S4 (Catalina-LINEAR)
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Jim V. Scotti (LPL/Spacewatch II) a retrouvé le 21 Septembre 2009 la comète P/2004 EW38 (Catalina-LINEAR).
L'objet ayant l'apparence d'un astéroïde, découvert les 14 et 16 Mars 2004 respectivement par Catalina et par LINEAR, avait montré un aspect cométaire lors d'observations faites indépendamment le 14 Avril 2004 par M. T. Read et J. A. Larsen (Kitt Peak) et par C. W. Hergenrother (Mt. Hopkins). Des observations de la comète P/2004 EW38 (Catalina-LINEAR) datant du 28 Décembre 2003 ont été retrouvées par la suite. La comète avait été observée pour la dernière fois le 19 Mai 2004.
Les éléments orbitaux de la comète P/2004 EW38 = 2009 S4 (Catalina-LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 03 Septembre 2010 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil, et une période de 6,8 ans.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2009 S4 (Catalina-LINEAR) a reçu la dénomination définitive de 227P/Catalina-LINEAR en tant que 227ème comète périodique numérotée.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Basé
sur une nouvelle analyse des dernières données lunaires, l'équipe
scientifique de la mission LCROSS (Lunar Crater Observation and Sensing Satellite) a décidé
de changer de cratère cible pour l'impact, portant son attention dorénavant
sur Cabeus au lieu de Cabeus
A. La décision a été basée sur le consensus
que Cabeus montre, avec un plus grand niveau de certitude, les concentrations
les plus élevées en hydrogène au pôle sud. Les modèles
de terrain les plus récents fournis par le vaisseau spatial Kaguya de
la JAXA et l'instrument LOLA (Lunar Orbiter Laser Altimeter) de LRO ont été
déterminant dans le processus de décision, car les derniers modèles
montrent une petite vallée autrement grande dans une arête du périmètre
de Cabeus, ce qui permettra à la lumière du Soleil d'illuminer
le nuage d'ejecta, le rendant plus facile à voir depuis la Terre.
Comète C/2009 S3 (Lemmon)
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Un objet découvert le 24 Septembre 2009, dans le cadre du Mt Lemmon Survey, a montré un aspect diffus révélant sa nature cométaire lors d'observations de suivi après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2009 S3 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 25 Décembre 2011 à une distance d'environ 6,6 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 12 Décembre 2011 à une distance d'environ 6,4 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La trilogie est complète – GigaGalaxy Phase 3 :
La troisième image du projet « GigaGalaxy Zoom » de l’ESO
vient juste d’être mise en ligne. Elle complète ainsi de manière
exceptionnelle ce voyage révélateur au cœur de notre Galaxie.
Cette dernière image a été précédée
par des vues du ciel tel que l’on peut le voir à l’œil nu puis au travers
d’une lunette d’astronome amateur. Ces deux premières images ont été
présentées au cours des deux dernières semaines. Ce troisième
« épisode » offre une nouvelle vue époustouflante
d’un objet astronomique, une image de 370 millions de pixels de la Nébuleuse
de la Lagune, d’une qualité et d’une profondeur équivalentes à
celles utilisées par les astronomes professionnels dans leur quête
de compréhension de l’Univers.
De l'eau à la surface de la Lune !
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Une équipe franco-américaine [1], à laquelle appartient Olivier Groussin, astronome au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (LAM : INSU-CNRS, Université de Provence, Observatoire Astronomique de Marseille Provence), a mis en évidence pour la première fois de façon non-ambigüe la présence d'eau à la surface de la Lune. L'eau est présente sur quasiment toute la surface de la Lune, en faible quantité. Cette découverte majeure bouleverse les scénari de formation de la Lune et ouvre de nouvelles perspectives scientifiques et techniques pour l'exploration du système solaire. Ce résultat est publié dans la revue Science du 25/09/2009.
La Lune, satellite naturel de la Terre, a très probablement eu une naissance violente lors d'un impact géant entre la Terre et un corps de la taille de Mars. Suivant ce scénario, la chaleur dégagée par l'impact aurait évaporé la quasi-totalité des matériaux volatils de la Lune, dont l'eau. Les échantillons lunaires ramenés par les missions Apollo (NASA) dans les années 60 et 70 ont semblé confirmer cette hypothèse puisque leur étude n'a pas montré la présence d'eau. La Lune est donc considérée comme sèche, sans eau, contrairement à la Terre.
La quête de l'eau sur la Lune ne s'est toutefois jamais arrêtée depuis les années 60. Dans les années 90, grâce à la sonde Clémentine (NASA/SDIO), les scientifiques pensaient avoir découvert de la glace d'eau au fond de certains cratères, situés dans les régions polaires et jamais exposés au Soleil ; cette découverte n'a cependant jamais été confirmée. En 2008, une équipe scientifique américaine de l'Université de Brown (Rhode Island) a ré-analysé les échantillons des missions Apollo et, grâce à des instruments d'analyse plus performants, a finalement détecté de l'eau dans certaines roches lunaires, en quantité infime (quelques centaines de particules par million). Mais toujours aucune trace d'eau en surface!
En juin 2009, la sonde spatiale EPOXI de la NASA est passée à « seulement » 6 millions de kilomètres de la Lune. Grâce à son spectromètre infrarouge proche, la sonde a pu observer la surface lunaire dans le domaine des longueurs d'onde infrarouge, en particulier autour de 3 microns où l'on peut détecter des bandes d'absorption caractéristiques de la molécule d'eau. Ces observations ont permis de mettre en évidence pour la première fois de l'eau à la surface de la Lune, de façon non-ambigüe. Une telle découverte est impossible à réaliser depuis la Terre puisque l'atmosphère terrestre, elle-même remplie d'eau, est opaque autour de 3 microns.
« Grâce aux observations de la sonde spatiale NASA/EPOXI, nous avons pu démontrer que l'eau est présente en faible quantité sur presque toute la surface de la Lune, à toutes les latitudes supérieures à 10 degrés » déclare Olivier Groussin, astronome au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (INSU-CNRS, OAMP) et collaborateur scientifique à la mission NASA/EPOXI. La quantité moyenne d'eau à la surface de la Lune serait inférieure à 0,5% de la masse des matériaux de surface. Les scientifiques ont aussi découvert qu'au cours d'une journée « lunaire », plus le Soleil est haut dans le ciel, moins il y a d'eau à la surface de la Lune. Il y a donc des variations au cours des journées lunaires, avec moins d'eau en surface lorsqu'il est midi que le matin ou le soir, lorsque le Soleil est bas sur l'horizon. De même, il y moins d'eau à la surface de la Lune près de l'équateur, que près des pôles aux latitudes élevées.
« L'eau détectée à la surface de la Lune est de l'eau adsorbée (avec un d) », précise Olivier Groussin. L'adsorption physique est un phénomène spontané par lequel les molécules d'eau se fixent faiblement à la surface des particules de poussière lunaire. Ces molécules d'eau adsorbées peuvent donc facilement être arrachées des poussières de surface sur lesquelles elles se trouvent, par une simple élévation de la température par exemple. Ce sont donc des molécules très « mobiles », et leur concentration en surface peut varier au cours d'un jour lunaire. Le mécanisme responsable de ces variations n'est aujourd'hui pas bien compris mais pourrait être lié au vent solaire.
Cette découverte d'eau à la surface de la Lune est confirmée par deux autres instruments ayant effectué des observations similaires de la Lune mais à des instants différents: l'instrument M3 de la mission Indienne Chandrayaan 1 et l'instrument VIMS [3] de la mission Huygens-Cassini (ESA/NASA).
La découverte d'eau à la surface de la Lune ouvre de nouvelles perspectives scientifiques et techniques pour l'exploration du système solaire. Scientifiquement, cela nous oblige à revoir les modèles de formation et d'évolution thermique et chimique de la Lune, en incorporant la présence d'eau. Plus généralement, l'eau semble être présente dans tout le système solaire, depuis les régions glacées au-delà de Neptune jusqu'au plus près du Soleil, avec certains astéroïdes et maintenant la Lune. « Nous trouvons de l'eau dans tout le système solaire, même là où nous ne l'attendions pas il y a encore quelques années ! », déclare Olivier Groussin. Techniquement, cette découverte est aussi primordiale puisque l'eau est une ressource vitale pour l'homme. La présence de molécules d'eau à la surface de la Lune, même en faible quantité, renforce donc son rôle potentiel de base de départ pour les futurs vols habités, vers Mars notamment.
Note : [1] L'équipe scientifique est constituée de : O. Groussin, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (LAM/OAMP, INSU-CNRS, Université de Provence), France; J. M. Sunshine, T. L. Farnham, L. M. Feaga. F. Merlin et M. F. A'Hearn, Université du Maryland, Etats-Unis; R. E. Milliken, Jet Propulsion Laboratory, Etats-Unis. [2] EPOXI est la prolongation de la mission Deep Impact de la NASA. Cette sonde a pour objectif le survol de la comète 103P/Hartley 2, qu'elle atteindra en novembre 2010. [3] Spectromètre imageur visible et infrarouge
Référence : « Temporal and spatial variability of adsorbed OH/H2O on the Moon as observed by the Deep Impact spacecraft ». Jessica M. Sunshine, Tony L. Farnham, Lori M. Feaga, Olivier Groussin, Frédéric Merlin, Ralph E. Milliken, Michael F. A'Hearn. Science 25/09/2009.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comète P/2009 S2 (McNaught)
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Rob H. McNaught a découvert une nouvelle comète le 20 Septembre 2009, dans le cadre du Siding Spring Survey. Des observations datant du 03 Août 2009 faites par le Siding Spring Survey montrent également l'objet. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2009 S2 (McNaught) indiquent qu'il s'agit d'une comète périodique avec un passage au périhélie le 23 Juin 2009 à une distance d'environ 2,2 UA du Soleil, et une période d'environ 8,5 ans.
Avec la découverte de P/2009 S2, Rob McNaught compte désormais 52 comètes à son actif.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La Suisse envoie son premier satellite dans l'espace :
Le premier satellite suisse de l'histoire s'est envolé avec succès
de la base spatiale de Sriharikota (Inde). Construit par l'EPFL (Ecole Polytechnique
Fédérale de Lausanne) et ses nombreux partenaires institutionnels
(Swiss Space Office, HES-SO, UNINE, UNIBE, Haute Ecole Technique de Brugg) ou
privés (Ruag Space, Loterie romande), le Swisscube embarque une mission scientifique de mesure de
la haute atmosphère. Les nombreux étudiants qui ont participé
au projet ont dû travailler sous des contraintes de production très
exigeantes. La mise à feu du lanceur indien Polar Space Launch Vehicle
a eu lieu à 8h22, heure suisse. Vingt minutes plus tard, le Swisscube
était éjecté de la coiffe de la fusée, à
près de 720 kilomètres d'altitude. A 9h37, les premiers signaux
jamais émis depuis l'espace par un satellite helvétique étaient
captés à Stanford (Californie). Mission accomplie. Professeurs
et étudiants auront travaillé d'arrache-pied pendant trois ans
et demi pour envoyer en orbite ce petit concentré de technologie de 10
centimètres de côté pour à peine 820 grammes.
La carte radar confirme des cycles de climat : Un instrument
radar sur Mars Reconnaissance Orbiter a essentiellement regardé au-dessous
de la surface de la calotte polaire nord de la planète rouge, et a trouvé
des donnée pour confirmer les modèles théoriques d'oscillation
du climat martien au cours des quelques derniers millions d'années. La
nouvelle carte tridimensionnelle utilisant 358 observations par radar fournit
une vue en coupe des couches déposées au pôle Nord.
Spitzer voit un disque protoplanétaire changer rapidement
: Des astronomes ont été témoin d'un comportement étrange
autour d'une jeune étoile. Quelque chose, peut-être une autre étoile
ou une planète, semble pousser un bloc de matériel de formation
de planète autour. Les observations, faites avec le télescope
spatial Spitzer, offrent un rare regard dans les premières étapes
de la formation de planètes. Les planètes se forment à
partir de disques tourbillonnants de gaz et de poussières. Spitzer a
observé la lumière infrarouge provenant d'un tel disque autour
d'une jeune étoile, appelée LRLL 31, pendant cinq mois. A la surprise
des astronomes, la lumière a varié de manière inattendue,
et aussi bien en quelques heures qu'en une semaine. Les planètes mettent
des millions d'années à se former, aussi il est rare de voir des
changements à des échelles de temps que les humains peuvent percevoir.
Nouvelle vue du centre de la Voie lactée dévoilée
: une vue spectaculaire du centre de la galaxie de la Voie lactée de
l'Observatoire de rayons X Chandra montre de nouveaux niveaux de complexité
et d'enchevêtrement dans le centre galactique.
Les scientifiques
pensaient autrefois que les anneaux étaient complètement plats,
mais les nouvelles images de la sonde Cassini lors de l'équinoxe de Saturne,
révèlent grâce aux effets d'ombres les reliefs très importants de quelques bosses nouvellement
découvertes dans les anneaux.
62 nouveaux essaims de météores à apprécier
: la Terre traverse constamment des débris météoriques,
et n'importe quelle nuit donnée les observateurs du ciel peuvent repérer
une étoile filante ou deux. Une étude de sept ans par des astronomes
de l'University of Western Ontario a permis d'identifier 117 nouveaux essaims de météores, dont 62 qui
n'avaient jamais été rapportés auparavant. Ce n'est
pas qu'il y a plus de météores à voir et à apprécier
de nos jours, mais les trajets des particules de débris ont été
dépistés, permettant aux chercheurs de suivre les orbites des
débris autour du Soleil et de retrouver leurs corps parent. Après,
le grand travail consistera à nommer ces différents essaims. En
ce moment il y a seulement 64 essaims de météores bien identifiés
et plus de 300 autres essaims qui sont encore en attente d'un nom officiel
attribué par l'Union Astronomique Internationale.
De l'eau sur la Lune : Trois vaisseaux spatiaux différents
ont confirmé qu'il y a de l'eau sur la Lune. Elle n'a pas été
trouvée dans les cratères foncés profonds ou cachée
sous terre. Les données indiquent que l'eau existe diffusément
à travers la lune en tant que molécules d'hydroxyle ou d'eau -
ou toutes les deux - adhérant à la surface en faibles concentrations.
En plus, il peut y avoir un cycle de l'eau dans lequel les molécules
sont décomposées et reformulées sur un cycle de deux semaines,
qui est la durée d'un jour lunaire. Celle-ci ne constitue pas des plaques
de glace ou des lacs congelés : les quantités d'eau dans un endroit
donné sur la Lune ne sont pas beaucoup plus grande que ce qui est trouvé
dans un désert ici sur Terre. Mais il n'y a plus d'eau sur la Lune qu'on
le pensait initialement.
Freinage important de la rotation d'étoiles avant leur stade de naine blanche
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Une équipe internationale conduite par un chercheur CNRS du Laboratoire d'Astrophysique Toulouse-Tarbes (LATT : INSU-CNRS, Université Toulouse 3) a effectué le sondage d'une étoile en fin de vie, la naine blanche GW Virginis, en utilisant l'astérosismologie [1]. Les chercheurs démontrent que cette étoile tourne sur elle-même très lentement dans ses régions internes. Cette étoile, à l'origine de type solaire, a donc connu une importante phase de freinage de sa rotation avant d'arriver à son stade final de naine blanche. Ce résultat est publié dans Nature du 24/09/2009.
Dans 5 milliards d'années environ, le Soleil aura évolué vers sa phase ultime et prendra la forme d'une naine blanche. Ces astres sont les résidus de cœurs stellaires mis à nu. Devenus inertes, ils se refroidissent et s'éteignent lentement. Cette évolution est le sort de plus de 95% des étoiles dans l'Univers. Les naines blanches sont des étoiles très compactes qui « pèsent » environ 60% de la masse du Soleil mais dont les dimensions sont celles de la Terre (soit à peine un centième du rayon solaire). Si le Soleil et les étoiles devaient conserver tout au long de leur vie le mouvement de rotation acquis durant leur formation, les naines blanches, en raison de leur taille réduite, devraient tourner très rapidement sur elles mêmes avec des périodes de quelques secondes à peine [2]. Or, la surface des naines blanches semble relativement figée avec des périodes de rotation de plusieurs heures, voire plusieurs années. Mais qu'en est-il au juste de la rotation dans les zones internes, innacessibles à l'observation directe? Ce pourrait-il qu'une naine blanche « cache » son moment cinétique dans ses régions profondes qui tourneraient beaucoup plus rapidement que les zones superficielles?
Une équipe franco-canadienne, constituée de S. Charpinet (Laboratoire de Toulouse-Tarbes, INSU-CNRS, Université de Toulouse 3, Observatoire Midi-Pyrénées), G. Fontaine et P. Brassard (Université de Montréal), apporte une réponse à cela suite à l'analyse détaillée des vibrations de l'étoile GW Virginis, un objet à l'aube de son lent déclin sous forme de naine blanche.
Les trois chercheurs de l'équipe montrent que GW Virginis est en rotation lente et rigide sur au moins 90% de son rayon, englobant la quasi-totalité (97 %) de sa masse, éliminant ainsi la possibilité d'un cœur en rotation rapide. Sa période de rotation rigide est estimée à 33,6 heures.
Ce résultat indique que l'étoile, probable descendante d'un lointain Soleil ou d'une étoile similaire, a vraisemblablement subi un freinage extrêmement important de sa rotation avant de devenir une naine blanche.
Les trois chercheurs estiment que l'énergie de rotation résiduelle de GW Virginis représente à peine à 0,000001% de son énergie thermique interne responsable de sa luminosité, ce qui implique que cette étoile a perdu essentiellement tout son moment cinétique au cours de phases évolutives antérieures. Puisque GW Virginis est une étoile représentative des naines blanches en formation, ceci conforte les théories qui évoquent des mécanismes forts de freinage de la rotation interne des étoiles au cours de leur évolution et élimine les autres.
Note [1] La technique utilisée pour arriver à ce résultat - l'astérosismologie - permet d'exploiter les pulsations stellaires pour sonder l'intérieur des étoiles, à l'image des géophysiciens qui étudient les ondes sismiques terrestres pour déterminer la structure interne de notre planète. Elle ouvre des perspectives importantes pour mieux connaître l'évolution structurelle et dynamique des étoiles sous l'action de processus physiques complexes. [2] C'est le même principe, celui de la conservation du moment cinétique, qui s'applique à l'exemple de la patineuse qui, en ramenant ses bras sur elle-même, tourne de plus en plus rapidement.
Référence : "Seismic evidence for the loss of stellar angular momentum before the white-dwarf stage ". S. Charpinet, G. Fontaine & P. Brassard. Nature 24/09/2009.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comète P/2009 S1 (Gibbs)
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Alex R. Gibbs a annoncé sa découverte d'une nouvelle comète le 20 Septembre 2009, dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, de nombreux observateurs ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2009 S1 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 24 Juillet 2009 à une distance d'environ 2,3 UA du Soleil, et une période de 6,95 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 04 Août 2009, à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 7,8ans.
P/2009 S1 = 2001 Q10 (Gibbs) : Rob Matson a identifié des images de la comète P/2009 S1 (Gibbs) prises par NEAT en 2001, les 23 et 24 Août depuis Haleakala, et les 24 Septembre et 27 Octobre depuis le Mt. Palomar. La comète a reçu la désignation de P/2001 Q10 pour ce retour.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2009 S1 (Gibbs) a reçu la dénomination définitive de 229P/Gibbs en tant que 229ème comète périodique numérotée.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le dernier cargo analogique russe Progress M-67 se sépare
de l'ISS : Le Progress M-67, dernier cargo spatial doté d'un système
de commande analogique, s'est séparé lundi 21 Septembre 2009 de
la Station spatiale internationale (ISS) pour effectuer un vol autonome jusqu'au
27 Septembre. Le vol autonome du cargo Progress M-67 permettra d'effectuer une
série d'expériences géophysiques dans le cadre du programme
scientifique Plasma-Progress, destiné à étudier les variations
dans l'espace-temps de la densité de l'environnement plasmatique d'un
engin spatial pendant le fonctionnement de ses moteurs à ergols liquides.
Le Progress M-67 a quitté la baie d'arrimage qui sera bientôt occupée
par le vaisseau habité Soyouz TMA-16 dont le lancement est programmé
pour le 30 septembre prochain à Baïkonour (Kazakhstan). Lancé
le 24 Juillet depuis le cosmodrome russe de Baïkonour, le Progress M-67
a acheminé 2,5 t de fret - combustible, équipements scientifiques
et de rechange, produits alimentaires, eau, gaz, journaux et colis pour les
membres de l'équipage. Les résultats de l'expérience sont
observés par le seul radar terrestre à diffusion incohérente
russe appartenant à l'Institut de physique solaire et terrestre d'Irkoutsk,
relevant de l'Académie des sciences de Russie.
Zoom vers le centre de la Voie lactée - GigaGalaxy Zoom
phase 2 : La seconde des trois images du projet GigaGalaxy Zoom de l'ESO vient d'être publiée
en ligne. Il s'agit d'une nouvelle et merveilleuse mosaïque, réalisée
par l'astrophotographe Stéphane
Guisard, de 340 millions de pixels de la partie centrale de notre propre
galaxie comme vue depuis l'Observatoire de Paranal de l'ESO avec un télescope
amateur.
Découverte d'une rare météorite
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Des chercheurs ont découvert une sorte peu commune de météorite dans le désert australien occidental et ont trouvé sa provenance dans le Système solaire, dans une conclusion très rare publiée le 17 Septembre 2009 dans le journal Science.
Des observations triangulées de météores permettent de déterminer les orbites et les emplacements de chute de météorites. La grande majorité des météorites basaltiques sont dérivées de l'astéroïde 4 Vesta, mais le nouvel échantillon découvert grâce au Desert Fireball Network, un réseau de détection photographique de bolides situé dans le désert Nullarbor dans l'ouest de l'Australie, a des propriétés orbitales et une composition isotopique d'oxygène différente qui suggèrent un corps parent distinct. Bien que son orbite était presque entièrement contenue dans celle de la Terre, les modélisations indiquent qu'il est originaire de la ceinture intérieure d'astéroïdes. Parce que le corps parent de la météorite serait probablement classifié comme un astéroïde de type V, les précurseurs des types V pour les météorites basaltiques indépendantes de Vesta pourraient résider dans la ceinture principale intérieure. Cet emplacement de départ est en accord avec les prédictions d'un modèle d'évolution de planétésimaux qui postule la formation d'astéroïdes différenciés dans la région de la planète Terre, avec des fragments survivants concentrés dans la ceinture principale la plus intérieure.
Les météorites sont les seuls enregistrements physiques survivants de la formation de notre Système solaire et en les analysant les chercheurs peuvent glaner des informations précieuses sur les conditions qui existaient quant le jeune Système solaire était en formation. Toutefois, l'information sur d'où les météorites individuelles proviennent, et comment elles se sont déplacées autour du Système solaire avant de chuter sur Terre, est disponible pour seulement une douzaine des 1.100 météorites documentées tombées dans les deux cents dernières années.
Le Dr. Phil Bland (Department of Earth Science and Engineering, Imperial College London), auteur principal de l'étude, a indiqué : "Nous sommes incroyablement excité au sujet de notre nouvelle conclusion. Les météorites sont les roches les plus analysées sur Terre mais il est vraiment rare pour nous d'être capable de dire d'où elles sont venues. Essayer d'interpréter ce qui s'est produit dans le jeune Système solaire sans savoir d'où proviennent les météorites est comme d'essayer d'interpréter la géologie de la Grande-Bretagne à partir des roches aléatoires déversées votre jardin."
La nouvelle météorite, qui est environ de la taille d'une balle de cricket, est la première récupérée depuis que des chercheurs de l'Imperial College London, de l'Observatoire Ondrejov en République Tchèque, et du Western Australian Museum, ont installé un réseau de détection photographique de bolides dans le désert de Nullarbor en Australie occidentale en 2006.
Les chercheurs visent à employer ces caméras pour trouver de nouvelles météorites, et établir d'où elles proviennent dans le Système solaire, en dépistant les météores qu'elles produisent dans le ciel. La nouvelle météorite a été trouvée le premier jour de la recherche en utilisant le nouveau réseau, par la première expédition de recherche, à moins de 100 mètres de l'emplacement prévu de la chute. C'est la première fois qu'une chute de météorite a été prévue en utilisant seulement les données des instruments dédiés.
La météorite semble avoir suivi une orbite peu commune, ou trajectoire autour du Soleil, avant de tomber sur Terre en Juillet 2007, selon les calculs par l'équipe de recherche, qui inclut des scientifiques du Natural History Museum à Londres. L'équipe croit qu'elle a commencé en tant qu'élément d'un astéroïde dans la ceinture d'astéroïdes la plus intérieure entre Mars et Jupiter. Elle s'est ensuite graduellement transformée en une orbite autour du Soleil qui était très semblable à celle de la Terre. Les autres météorites pour lesquelles les chercheurs ont des données suivent des orbites qui les rapportent, profondément dans la ceinture principale d'astéroïdes.
La nouvelle météorite est aussi inhabituelle parce qu'elle est composée d'un type rare de roche basaltique ignée. Les chercheurs disent que sa composition, avec les données sur la provenance de la météorite, s'accorde avec une théorie récente sur comment les éléments de base des planètes terrestres se sont formés. Cette théorie suggère que les astéroïdes parent ignée pour les météorites comme celle-ci se sont formés profondément dans le Système solaire intérieur, avant d'être dispersés dans la ceinture principale d'astéroïdes. Les astéroïdes sont largement supposés être les éléments de base de planètes comme la Terre, aussi la découverte d'aujourd'hui fourni un autre indice sur les origines du Système solaire.
Les chercheurs ont bon espoir que leur nouveau réseau dans le désert pourrait apporter beaucoup plus de résultats, après le succès de leur première recherche de météorite.
Le Dr Bland a ajouté : "Nous ne sommes pas la première équipe à ériger un réseau de caméras pour suivre les météores, mais les autres équipes ont rencontré des problèmes parce que les météorites sont de petites roches et qu'elles sont dures à retrouver dans les secteurs couverts de végétation. Notre solution était plutôt simple - construire un réseau pour les météores dans un lieu où il est facile de les retrouver. Le désert Nullarbour est idéal parce qu'il y a très peu de végétation et les roches sombres ressortent vraiment facilement sur la claire plaine du désert.
"Il était étonnant de trouver une météorite dont nous avons pu suivre la trace jusqu'à son origine dans la ceinture d'astéroïdes dès notre première expédition en utilisant notre petit réseau d'essai. Nous sommes raisonnablement optimiste que cette trouvaille pourrait être la première de beaucoup plus et si cela se produit, chaque trouvaille peut nous donner plus d'indices sur la façon dont le Système solaire a commencé," ajoute le Dr. Bland.
Le réseau de caméras des chercheurs prend un unique cliché image par image chaque nuit pour enregistrer tous les météores dans le ciel. Quand une météorite tombe, les chercheurs peuvent alors employer des calculs complexes pour découvrir quelle orbite la météorite était en train de suivre et où la météorite est susceptible d'avoir atterri, de sorte qu'ils peuvent la rechercher.
Référence : « An Anomalous Basaltic Meteorite from the Innermost Belt » par P.A. Bland, M.C. Towner, A.T. Singleton, L. Shrbeny de l'Imperial College London à Londres, Royaume-Uni ; P. Spurny, L. Shrbeny, J. Borovicka, Z. Ceplecha de l'Institut d'Astronomie de l'Académie des Sciences à Ondrejov, République Tchèque ; A.W.R. Bevan, G. Deacon du Western Australia Museum à Welshpool DC, WA, Australie ; W.F. Bottke du Southwest Research Institute à Boulder, CO ; R.C. Greenwood ; I.A. Frnachi de l'Open University à Milton Keynes, Royaume-Uni ; S.R. Chelsey du Jet Propulsion Laboratory à Pasadena, CA ; T.P. McClafferty de la Curtin University of Technology à Perth, WA, Australie ; D. Vaughn à Perth, WA, Australie ; G.K. Benedix, K.T. Howard du Natural History Museum London à Londres, Royaume-Uni ; R.M. Hough du CSIRO à Perth, WA, Australie.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le site
Web de l'ESO est maintenant disponible en douze langues
En date d'aujourd'hui, le 18 septembre 2009, l'ESO a le plaisir d'annoncer que des parties importantes de son site Web ont été traduites dans onze langues européennes, couvrant tous les Etats membres de l'ESO ainsi que quelques pays supplémentaires. Beaucoup plus de lecteurs pourront maintenant apprendre tout sur les impressionnants télescopes et projets de l'ESO dans leurs propres langues.
Ceux-ci incluent l'installation d'observation la plus avancée, le Very Large Telescope, ainsi que l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array et le prévu European Extremely Large Telescope. Les communiqués de presse de l'ESO seront maintenant également disponibles dans ces langues, en plus des descriptions des événements connexes à l'ESO ayant lieu dans les Etats membres de l'ESO.
Ce nouveau service se fait grâce à l'ESO Science Outreach Network (ESON), un réseau d'individus dans plusieurs pays - comprenant tous les Etats membres de l'ESO - qui servent de contacts locaux pour les médias et le grand public en liaison avec les développements de l'ESO, communiqués de presse, expositions et plus. Les membres de l'ESON servent également de contacts utiles entre les médias et les scientifiques dans leurs régions respectives, et comme tels sont des ambassadeurs précieux dans les Etats membres.
Les nouveaux sites Web dédiés sont disponibles pour les lecteurs d'Autriche, de Belgique, de la République Tchèque, du Danemark, de Finlande, de France, d'Allemagne, d'Italie, des Pays Bas, de Norvège, du Portugal, d'Espagne, de Suède et de Suisse, ainsi que pour le Chili. De plus, il y a également des contacts de l'ESON en Irlande, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.
La page de l'ESON avec des liens vers les mini-sites est à : http://www.eso.org/public/outreach/eson/
Attrapé cosmique canadien
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Le 17 septembre 2009, à 19h47 UTC (15h47 HAE), le Canadarm2 de l'Agence spatiale canadienne (ASC) a saisi avec succès un engin spatial autonome japonais évoluant en vol libre. Il s'agissait du tout premier attrapé cosmique pour le bras robotique canadien de la Station spatiale internationale (ISS). Suite à cette délicate manoeuvre de saisie, l'astronaute canadien de l'ASC Robert Thirsk va prendre les commandes du bras robotique et il va amarrer le véhicule de ravitaillement à l'ISS pour finaliser la manœuvre de rendez-vous entre les deux engins spatiaux.
« Le Canadarm2 fonctionne tellement bien que cette manoeuvre peut sembler bien simple pour les personnes inexpérimentées », de dire l'astronaute Chris Hadfield depuis le siège social de l'ASC, à Longueuil, au Québec. « Lors de ma plus récente mission, en 2001, j'ai installé le Canadarm2 sur l'ISS. Déjà, nous avions de très grandes attentes à l'égard de ce bras robotique et de ses capacités. Plus récemment, pendant mon entraînement avec Robert Thirsk en vue de cette mission, j'ai pris conscience du plein potentiel de ce télémanipulateur et de son importance critique pour l'exploitation de la station spatiale. Cet attrapé en orbite n'était pas une mince tâche, et je tiens à féliciter les astronautes ainsi que les équipes au sol qui se sont préparés pendant des mois pour cette manœuvre. »
Connu sous l'acronyme HTV, le véhicule de transfert automatique japonais H-II s'est envolé à destination de l'ISS le 10 septembre 2009. Pour son vol inaugural, ce nouveau véhicule de transfert emporte à son bord 6 000 kg de matériel pressurisé et non pressurisé destiné à l'ISS. Robert Thirsk se servira à nouveau du Canadarm2 le 23 septembre prochain pour extraire deux expériences scientifiques du vaisseau-cargo et les installer sur la plateforme extérieure du laboratoire japonais Kibo (plateforme installée en juillet 2009 par l'astronaute Julie Payette). Le véhicule HTV restera amarré à la station spatiale jusqu'à la mi-octobre afin de laisser suffisamment de temps aux astronautes pour transborder les approvisionnements, le matériel et la nourriture.
Pour de plus amples renseignements sur la mission, veuillez visiter le site Web de l'Agence spatiale canadienne à l'adresse suivante : http://www.asc-csa.gc.ca/fra/missions/expedition20-21/default.asp
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Planck : un premier relevé du ciel très prometteur
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Le satellite Planck a livré sa « première lumière » : un relevé d'une petite région du ciel. Ces données ont prouvé aux astronomes que la première mission européenne de cosmologie tient bien toutes ses promesses. C'est maintenant une carte complète du ciel que le satellite entreprend de réaliser pour une période d'environ 6 mois. La durée de vie de la mission permettra d'établir au moins deux cartes de ce type. Pour les cosmologistes et astrophysiciens du monde entier, c'est l'attente d'un véritable trésor qui commence.
Crédit : ESA, LFI & HFI Consortia. Background optical image: Axel Mellinger
La mission ESA du satellite Planck est de mesurer avec une très grande précision le rayonnement cosmique fossile ou fond diffus cosmologique. Il s'agit de la plus ancienne lumière émise dans l'Univers, et en l'observant Planck nous fournira une image de l'Univers tel qu'il était 380 000 ans après le Big Bang, il y a donc 13,7 milliards d'années. Les observations de Planck donneront des informations uniques sur l'enfance de l'Univers et permettront de tester différentes hypothèses sur ce qui s'est passé dans les premiers instants après le Big Bang.
Planck a embarqué un télescope de 1,5 m de diamètre équipé de deux instruments : dont l'instrument français HFI pour High Frequency Instrument. Le satellite va balayer plusieurs fois l'intégralité de la voûte céleste et fournira une cartographie avec une précision sans précédent des inhomogénéités de température et de polarisation du rayonnement cosmique fossile, grâce en particulier à la sensibilité exceptionnelle de l'instrument HFI, capable de détecter des fluctuations de température de l'ordre du millionième de degré.
Planck a été lancé avec Herschel le 14 mai par une Ariane 5 depuis le Centre Spatial Guyanais à Kourou. Après le lancement, il a fallu refroidir les instruments pour qu'ils atteignent leur température de fonctionnement optimale, et en parallèle les régler et les calibrer. Les premières observations du ciel ont commencé le 13 août 2009 avec deux semaines d'observations sans interruption. Cette phase a ainsi permis de mettre à l'épreuve le matériel et de vérifier la stabilité des instruments ainsi que la capacité à les étalonner avec une extrême précision.
Cette étude de la « première lumière » a pris fin le 27 août dernier, fournissant des cartes représentant une bande du ciel, une pour chacune des neuf fréquences de Planck. Chaque carte produite est un anneau d'environ 15 degrés de large s'étirant à travers tout le ciel. Les premières analyses permettent d'établir que les données recueillies sont excellentes. Le feu vert a donc été donné pour le démarrage des opérations de routine. Si tout se passe bien, c'est donc parti pour au moins 15 mois de balayage du ciel sans interruption et deux cartes indépendantes du ciel entier.
Il faudra environ deux années pour traiter les données de façon exhaustive afin d'en extraire les résultats scientifiques attendus. En effet, pour tirer parti de l'extraordinaire sensibilité de Planck, les données collectées vont nécessiter une analyse extrêmement rigoureuse. La communauté scientifique mondiale se verra ainsi livrer ces données traitées vers la fin 2012.
Les Participations
Le CNES a financé le développement de l'instrument HFI. Il a également participé en collaboration, avec le CNRS, à la réalisation technique notamment du développement du réfrigérateur à 0,1K, réalisé sous brevet CNES, de l'électronique de lecture des détecteurs, de l'intégration et des tests globaux de l'instrument jusqu'à la fin de la recette en vol. Il soutient également les opérations en vol et l'exploitation scientifique des données.
Les laboratoires du CNRS, à l'INSU comme à l'IN2P3, ont joué un rôle crucial dans la conception, le développement et la maîtrise d'oeuvre jusqu'à la livraison de l'instrument HFI. En particulier, l'Institut d'Astrophysique Spatiale (CNRS, Université Paris-Sud 11) a joué le rôle principal en assurant la conception initiale et la responsabilité scientifique et technique de l'instrument. Il a de plus assuré l'intégration et les tests de l'instrument fini.
L'Institut d'Astrophysique de Paris (CNRS, Université Pierre et Marie Curie) a plutôt contribué au développement des objectifs scientifiques et à la conception du traitement des données ; il héberge le Centre de traitement des données et est responsable de cette activité.
Le Centre de Recherches sur les Très Basses Températures, aujourd'hui Institut Néel (CNRS) et le Laboratoire de Physique Subatomique et Cosmologie (CNRS, Université Joseph Fourier, Institut Polytechnique de Grenoble) ont joué un grand rôle dans le développement de la cryogénie à respectivement 0.1K et 20 K, le Centre d'Etudes Spatiales des Rayonnements (CNRS, Université de Toulouse 3) dans celui de l'électronique de lecture des détecteurs, le Laboratoire de l'Accélérateur Linéaire (CNRS, Université Paris-Sud 11) dans celui de l'ordinateur de bord, le laboratoire AstroParticule et Cosmologie (CNRS, CEA, Université Denis Diderot) dans le développement de moyens de tests.
Le Laboratoire d'Astrophysique de l'Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble (CNRS, Université Joseph Fourier) et le Laboratoire d'Etudes du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique (CNRS,Observatoire de Paris) ont apporté leur expertise dans la modélisation de l'instrument.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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L'astéroïde Juno accapare les projecteurs
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Vers la fin Septembre, le Soleil braquera un projecteur sur l'astéroïde Juno, donnant à cet encombrant morceau de roche l'aspect d'un rare camée dans le ciel nocturne. Ceux qui sortent vers un ciel foncé et non pollué pourront repérer le reflet argenté de l'astéroïde près de la planète Uranus avec des jumelles.
"Il peut habituellement être vu avec un bon télescope d'amateur, mais l'homme de la rue n'a pas habituellement la chance de l'observer," commente Don Yeomans, directeur du Near Earth Object Program Office de la NASA au JPL. "Celui-ci va être aussi lumineux qu'il le sera en 2018."
Juno, un des premiers astéroïdes découverts, est vraisemblablement le parent d'un grand nombre de météorites qui pleuvent sur Terre. L'astéroïde est composé la plupart du temps de roche de silicate robuste, qui est assez dure pour que les fragments brisés par des collisions puissent le plus souvent survivre à un voyage à travers l'atmosphère terrestre.
Bien que grêlé par des heurts avec d'autres astéroïdes, Juno est grand ; en fait, c'est le dixième plus grand astéroïde. Il mesure environ 234 kilomètres de diamètre, ou environ un quinzième du diamètre de la Lune.
L'astéroïde, qui satellise le Soleil sur une trajectoire entre Mars et Jupiter, sera à son maximum d'éclat le 21 Septembre, quand il foncera autour du Soleil à environ 22 kilomètres par seconde. A ce moment-là, sa magnitude apparente sera de 7.6, ce qui est environ deux fois et demie plus brillant que la normale. L'éclat supplémentaire viendra de sa position dans une ligne directe avec le Soleil et de sa proximité à la Terre. (L'astéroïde sera toujours à environ 180 millions de kilomètres, si bien qu'il y a aucun risque qu'il tombe en direction de la Terre.)
Les observateurs du ciel avec des télescopes peuvent probablement voir Juno dès maintenant jusqu'à la fin de l'année, mais il est très visible aux jumelles fin Septembre. Le 21 Septembre ou même avant, recherchez Juno vers minuit à quelques degrés à l'est de la lueur plus lumineuse d'Uranus et dans la constellation des Poissons. Il ressemblera à un point gris dans le ciel, et chaque nuit à la fin Septembre, il semblera légèrement plus au sud-ouest de son emplacement de la nuit précédente. Le 25 Septembre, il sera plus près de la constellation du Verseau et mieux vu avant minuit.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Swift fait le meilleur portrait en ultraviolet à ce jour de la galaxie d'Andromède
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Lors d'une pause dans son rôle habituel de recherche d'explosions cosmiques éloignées, le satellite Swift de la NASA a acquis la vue de la plus haute résolution jamais atteinte dans l'ultraviolet d'une galaxie spirale voisine. La galaxie, connue sous le nom de M31 dans la constellation d'Andromède, est la plus grande et la galaxie spirale la plus proche de la nôtre.
Crédit : NASA/Swift/Stefan Immler (GSFC) and Erin Grand (UMCP)
"Swift révèle environ 20.000 sources de rayons ultraviolets dans M31, particulièrement de jeunes étoiles chaudes et de denses amas d'étoiles," commente Stefan Immler, un scientifique de recherches de l'équipe Swift au GSFC (Goddard Space Flight Center) de la NASA à Greenbelt, DM. "Il est particulièrement important que nous avons couvert la galaxie dans trois filtres d'ultraviolets. Cette étude nous permettra d'étudier les processus de formation d'étoiles de M31 avec un détail beaucoup plus grand qu'auparavant."
M31, également connue sous le nom de galaxie d'Andromède, est de plus de 220.000 années-lumière de large et se trouve à 2.5 millions d'années-lumière. Par une nuit claire et sous un ciel bien sombre, la galaxie est faiblement visible à l'oeil nu comme une tache floue.
Entre les 25 mai et 26 juillet 2008, l'instrument UVOT (Ultraviolet/Optical Telescope) de Swift a acquis 330 images de M31 aux longueurs d'onde de 192.8, 224.6, et 260 nanomètres. Les images représentent une durée totale d'exposition de 24 heures.
La tâche d'assembler les 85 gigaoctets résultants d'images est revenue à Erin Grand, une étudiante à l'Université du Maryland préparant une licence au College Park qui a travaillé avec Immler en tant qu'interne cet été. "Après dix semaines de traitement de cette immense quantité de données, je suis extrêmement fière de cette nouvelle vue de M31 " a t'elle dit.
Plusieurs dispositifs sont immédiatement évidents dans la nouvelle mosaïque. Le premier est la différence frappante entre le bombement central de la galaxie et ses bras en spirale. "Le bombement est plus régulier et plus rouge parce qu'il est plein d'étoiles plus anciennes et plus froides," a expliqué Immler. "Très peu de nouvelles étoiles se forment ici parce que la plupart des matériaux requis pour les faire a été épuisé."
Les amas denses de jeunes étoiles chaudes et bleues scintillent au-delà du bombement central. Comme dans notre propre galaxie, le disque de M31 et les bras en spirale contiennent la majeure partie du gaz et de la poussière nécessaires pour produire de nouvelles générations d'étoiles. Les amas d'étoiles sont particulièrement abondants dans un énorme anneau d'environ 150.000 années-lumière de large.
Qu'est-ce qui déclenche la formation d'étoiles exceptionnellement intense dans "l'anneau de feu" d'Andromède ? Les études précédentes ont montré que les marées soulevées par les nombreuses petites galaxies satellites en orbite autour de M31 aident à amplifier les interactions au sein des nuages de gaz qui donnent lieu à de nouvelles étoiles.
En 1885, une étoile explosante dans le bombement central de M31 est devenue assez lumineuse pour être vue à l'oeil nu. C'était la première supernova jamais enregistrée dans n'importe quelle galaxie au-delà de notre propre Voie lacté. "Nous nous attendons à une moyenne d'environ une supernova par siècle dans les galaxies comme M31," a indiqué Immler. "Peut-être que nous n'aurons pas trop longtemps à attendre pour une autre."
"Swift examine les galaxies voisines comme M31 ainsi les astronomes peuvent mieux comprendre les conditions de formation d'étoiles et les rapporter aux conditions dans les galaxies éloignées où nous voyons des éclats de rayons gamma se produire," disait Neil Gehrels, l'investigateur principal de la mission à la NASA Goddard. Depuis le lancement de Swift en Novembre 2005, le satellite a détecté plus de 400 éclats de rayons gamma -- les explosions massives et éloignées sont probablement associées aux naissances des trous noirs.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Des scientifiques
ont créé la première carte détaillée qui
montre la quantité de glace sèche (dioxyde de carbone solide)
déposée dans les régions polaires de Mars. La carte révèle
comment l'épaisseur de la glace varie avec les saisons.
Une équipe
de chercheurs de l'Université d'Hawaii à Manoa a dénoué
l'évolution
chimique de l'atmosphère brune-orange de la lune Titan de Saturne,
le seul corps du Système solaire en dehors de Vénus et de la Terre
ayant une surface solide et une épaisse atmosphère.
L'équipe de MESSENGER prépare le troisième
survol de Mercure : le 29 Septembre 2009, le vaisseau spatial MESSENGER
passera auprès de Mercure pour la troisième fois, survolant la
planète en passant à environ 230 kilomètres au-dessus de
la surface de la planète pour une assistance gravitationnelle finale
qui lui permettra de se mettre en orbite autour de Mercure en 2011.
L'exoplanète CoRoT-7b, une super-Terre couverte de lave ou de vapeur d'eau
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Le plus long cycle d'observation d'une étoile jamais réalisé avec l'instrument HARPS [1] de l'ESO a permis de confirmer la nature de l'exoplanète détectée par le satellite CoRoT du CNES. La masse de CoRoT-7b est équivalente à cinq fois celle de la Terre. L'équipe européenne de scientifiques, dont un grand nombre travaillant dans des laboratoires de l'INSU-CNRS [2], a calculé la densité de l'exoplanète à partir de sa taille déjà connue et de la masse qu'ils ont mesurée. Sa densité est pratiquement équivalente à celle de la Terre. En outre, les données font apparaître qu'il existe une seconde exoplanète de type "super-Terre" autour de la même étoile.
L'annonce de la découverte de cette exoplanète par le satellite CoRoT [3] a été faite en février 2009 (communiqué de presse INSU-CNRS, CNES, ESA, ... [4]) après de longues vérifications par des observations au sol. Cette planète appelée CoRoT-7b se trouve à seulement 2,5 millions de km de son étoile, soit 23 fois plus proche que Mercure ne l'est du Soleil. Il y règne donc une température élevée, autour de 2 000°C. Son rayon est environ 80% plus grand que celui de la Terre. Elle occulte son étoile pendant un peu plus d'une heure et ce toutes les 20,4 heures créant une baisse de luminosité de l'étoile de seulement 0,03%.
La très faible diminution de la luminosité, mais aussi les variations d'éclat de la surface de l'étoile dues à son activité, ne permettaient pas de déduire de façon précise la masse de cette exoplanète, à partir des données fournies par le satellite CoRoT. Il a fallu, pour obtenir avec certitude cette importante donnée, utiliser le spectromètre HARPS (High Accuracy Radial Velocity Planet Search) de l'ESO.
Grâce aux données fournies par HARPS, les chercheurs démontrent que CoRoT-7b a une masse d'environ cinq fois celle de la Terre, la classant dans la catégorie des exoplanètes les plus légères actuellement découvertes. La densité calculée est proche de celle de la Terre, ce qui laisse penser que cette planète est aussi composée de roche, mais en fonction de sa faible distance à son étoile et donc de la haute température qui y règne, cette planète serait bien recouverte de lave ou de vapeur d'eau.
HARPS a également permis aux astronomes de déceler dans les données obtenues, la présence d'une autre planète plus éloignée que CoRoT-7b. Appelée CoRoT-7c, cette seconde planète tourne autour de son étoile en 3 jours et 17 heures et a une masse d'environ huit fois celle de la Terre. Elle rejoint donc également la catégorie des super-Terres. Contrairement à CoRoT-7b, on ne peut observer le transit de cette planète depuis la Terre, il n'est ainsi pas possible de déterminer son rayon et donc de calculer sa densité.
Notes : [1] HARPS est un spectrographe haute résolution pour la recherche d'exoplanetes au télescope de 3,60 m de l'ESO. Le consortium international qui l'a construit était piloté par l'Observatoire de Genève et comprenait l'Observatoire de Haute Provence (INSU-CNRS), l'Université de Berne en Suisse, le Service d'Aéronomie (INSU-CNRS) et l'ESO.
[2] Institut d'Astrophysique de Paris (INSU-CNRS, Université de Paris 6) ; Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (INSU-CNRS - Université de Provence - Observatoire Astronomique de Marseille Provence) ; Laboratoire d'Etudes Spatiales et d'Instrumentation en Astronomie ; (INSU-CNRS, Observatoire de Paris, Universités de Paris 6 et Paris 7) ; Institut d'Astrophysique Spatiale (INSU-CNRS, Université Paris-Sud) ; Laboratoire Cassiopée (INSU-CNRS, Université de Nice, Observatoire de la Côte d'Azur).
[3] La mission CoRoT du CNES est le fruit d'une collaboration entre la France et ses partenaires internationaux : ESA, Allemagne, Autriche, Belgique, Brésil et Espagne.
[4] Site INSU-CNRS .
Référence : “The CoRoT-7 planetary system: two orbiting Super-Earths”, by D. Queloz et al. Astronomy and Astrophysics - volume 506-1 – du 22 octobre 2009
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hydra A : Le trou noir pompe le fer. Une nouvelle image
composée de l'amas de galaxies Hydra A montre le gaz de 10 millions de
degrés observé par Chandra et les jets d'émission par radio
observés par le VLA (Very Large Array). Les données optiques du
télescope Canada-France-Hawaï et du DSS (Digitized Sky Survey) montrent
les galaxies dans l'amas. L'analyse détaillée des données
de Chandra montre que le gaz situé le long de la direction des jets par
radio est rehaussé en fer et en autres métaux.
Des scientifiques
utilisant l'instrument MIMI (Magnetospheric Imaging instrument) du vaisseau
spatial Cassini ont détecté une nouvelle ceinture de radiation temporaire pour Saturne,
située autour de l'orbite de sa lune Dioné à environ 377.000
km du centre de la planète.La nouvelle ceinture, qui a été
nommée "la ceinture de Dioné", a été détectée
par l'instrument seulement quelques semaines en trois occasions distinctes en
2005. Les scientifiques pensent que les particules chargées nouvellement
formées dans la ceinture de Dioné ont été graduellement
absorbées par Dioné elle-même et une autre lune voisine,
nommée Téthys, qui se tient légèrement plus près
de Saturne à une distance orbitale de 295.000 km.
Orage record sur Saturne : Une tempête qui s'est
déclarée en Janvier sur Saturne est devenue la tempête observée
sans interruption la plus longue du Système solaire. L'orage a éclaté
dans "Storm Alley", une région à 35 degrés sud
de l'équateur de la planète aux anneaux. Les orages ici peuvent
être atteindre 3.000 kilomètres de large.
L'ESO dévoile la vue panoramique interactive à
360 degrés du ciel nocturne entier : La première des trois
images du projet GigaGalaxy
Zoom de l'ESO - un nouveau panorama magnifique de 800 millions de pixels
du ciel entier comme vu des sites d'observation de l'ESO au Chili - a été
publiée en ligne. Le projet permet aux astronomes d'explorer et de voir
l'Univers comme on le voit à l'oeil nu depuis les plus sombres et meilleurs
sites d'observation dans le monde. Cette image panoramique de 360 degrés,
couvrant la sphère céleste entière, révèle
le paysage cosmique qui entoure notre minuscule planète bleue.
Jupiter a capturé la comète pendant 12 ans au milieu du 20ème siècle
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La comète 147P/Kushida-Muramatsu a été capturée comme une lune temporaire de Jupiter au milieu du 20ème siècle et est restée emprisonnée dans une orbite irrégulière pendant environ douze années.
Il y a seulement une poignée de comètes connues où ce phénomène de capture provisoire de satellite s'est produit et la durée de capture dans le cas de Kushida-Muramatsu, qui a satellisé Jupiter entre 1949 et 1961, est la troisième plus longue. La découverte a été présentée à l'European Planetary Science Congress (ESPC) à Potsdam par le Dr. David Asher (Armagh Observatory, Royaume Uni) le lundi 14 Septembre 2009.
Une équipe internationale menée par le Dr. Katsuhito Ohtsuka (Tokyo Meteor Network) a modélisé la trajectoire de 18 "comètes quasi-Hilda", des objets ayant le potentiel de passer par une capture provisoire satellitaire par Jupiter qui a pour conséquence de les laisser ou de les associer au groupe d'objets "Hilda" dans la Ceinture d'astéroïdes. La plupart des cas de capture provisoire étaient des survols, où les comètes n'ont pas accompli une orbite complète. Cependant, l'équipe du Dr. Ohtsuka a employé des observations récentes pistant Kushida-Muramatsu sur neuf années pour calculer des centaines de trajectoires orbitales possibles pour la comète au cours du siècle précédent. Dans tous les scénarios, Kushida-Muramatsu a accompli deux pleines révolutions autour de Jupiter, faisant d'elle seulement le cinquième corps capturé ayant accompli au moins une orbite complète à être identifié.
Crédit : Ohtsuka et al.
Le Dr. Asher note : "Nos résultats démontrent certains des itinéraires pris par les corps cométaires à travers l'espace interplanétaire qui peuvent leur permettre d'entrer ou d'échapper à des situations où ils sont en orbite autour de la planète Jupiter."
Les astéroïdes et les comètes peuvent parfois être déformés ou fragmentés par les effets de marée induits par le champ gravitationnel d'une planète capturante, ou peuvent même impacter la planète. La victime la plus célèbre de ces deux effets était la comète D/1993 F2 (Shoemaker-Levy 9), qui a été mise en pièces en passant près de Jupiter et dont les fragments ont heurté ensuite cette planète en 1994. Les études informatiques précédentes ont montré que Shoemaker-Levy 9 pourrait bien avoir été une comète quasi-Hilda avant sa capture par Jupiter.
"Heureusement pour nous que Jupiter, en tant que planète la plus massive avec la plus grande pesanteur, aspire les objets vers elle plus facilement que d'autres planètes et nous nous attendons à observer de grands impacts là plus souvent que sur Terre. La comète Kushida-Muramatsu s'est échappée de la planète géante et évitera le destin de Shoemaker-Levy 9 dans l'immédiat", a ajouté le Dr. Asher.
L'objet qui a impacté Jupiter en Juillet dernier, causant la nouvelle tache foncée découverte par l'astronome amateur australien Anthony Wesley, peut avoir été également un membre de cette classe, même s'il n'a pas subi de rupture de marée comme Shoemaker-Levy.
"Notre travail est devenu très d'actualité à nouveau avec la découverte ce mois de Juillet d'un panache de débris en expansion, créé par la poussière de l'objet heurtant, qui est la signature évidente d'un impact. Les résultats de notre étude suggèrent que des impacts sur Jupiter et les événements de capture de satellites temporaires peuvent se produire plus souvent que nous le pensions auparavant," note le Dr. Asher.
L'équipe a également confirmé une future lune de Jupiter. La comète 111P/Helin-Roman-Crockett, qui a déjà satellisé Jupiter trois fois entre 1967 et 1985, doit accomplir six tours de la planète géante entre 2068 et 2086.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Discovery se pose en Californie
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En raison du mauvais temps persistant sur Cap Canaveral en Floride, la navette spatiale Discovery s'est posée tôt ce matin en Californie sur la base d'Edwards, à 00h53 UTC, achevant tous les objectifs de la mission de 13 jours, 20 heures, 54 minutes, 55 secondes vers la Station Spatiale Internationale. Discovery (mission STS-128) s'était détachée de l'ISS le 08 Septembre à 19h26 UTC et a ramené sans risque vers la Terre son équipage de sept membres - comprenant l'astronaute suédois de l'ESA Christer Fuglesang - et une cargaison précieuse, l'EuTEF (European Technology Exposure Facility) qui a passé 1 1/2 ans dans l'espace.
Le commandant Rick Sturckow, le pilote Kevin Ford et les spécialistes de mission Pat Forrester, Jose Hernandez, Danny Olivas, Tim Kopra et Christer Fuglesang, représentant l'Agence Spatiale Européenne, rejoindront leurs familles après leur retour à Houston. Kopra revient après avoir servi à bord de la Station Spatiale Internationale en tant qu'ingénieur de vol depuis Juillet. Kopra a passé 58 jours dans l'espace, dont 53 jours à bord de la Station Spatiale. L'astronaute Nicole Stott partie avec la navette Discovery reste sur l'ISS en tant que membre d'équipage de l'Expédition 20.
L'équipage de Discovery a fourni plus de 7 tonnes d'équipements de laboratoire, d'équipements d'excercie, de nourriture, d'eau et d'autres approvisionnements vers la Station, et au cours de trois sorties extravéhiculaires, a remplacé un réservoir d'ammonique critique pour le refroidissement de la Station et a récupéré des échantillons de matériaux qui aideront au développement de nouveaux vaisseaux spatiaux.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le site d'impact de LCROSS sur la Lune a été
annoncé : Cabeus A. Le 09 Octobre 2009 à 11h30 UTC, les astronomes
professionnels et amateurs concentreront leur télescope sur le pôle
sud de la Lune, espérant voir le résultat de l'impact.
Comète P/1783 W1 = 2003 A1 = 2009 R2 (Pigott-LINEAR-Kowalski)
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Richard A. Kowalski a annoncé sa découverte d'une nouvelle comète le 10 Septembre 2009 dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, P. Birtwhistle (Great Shefford), E. Guido et G. Sostero (RAS Observatory, Mayhill), et G. Hug (Sandlot Observatory, Scranton) ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Bien que figurant toujours sur la page NEOCP, Dimitry Chestnow a établi avec succès le lien entre l'objet nouvellement découvert référencé 9R1E5E6 et la comète P/2003 A1 (LINEAR) découverte le 05 Janvier 2003 dans le cadre du programme LINEAR, suspectée d'être similaire à la comète D/1783 W1 (Pigott) considérée comme perdue. A l'époque, le lien entre les deux comètes n'avaient pu être établi avec certitude.
La comète D/1783 W 1 (Pigott) avait été découverte par Edouard Pigott (York, Angleterre) le 19 Novembre 1783. Cette comète a été indépendamment trouvée par Pierre Méchain le 26 Novembre et observée par plusieurs astronomes dont Charles Messier. La comète n'avait pas été revue pour les retours suivants.
Les éléments orbitaux de la comète P/2009 R2 (Pigott-LINEAR-Kowalski), indiquant un passage au périhélie le 11 Mai 2009 à une distance de 1,76 UA du Soleil et une période de 7,30 ans, différent légèrement des prédictions basées sur le retour de 2003 en raison d'un passage à 0.0605 UA de Jupiter en Septembre 2006. Avec un ajustement du passage au périhélie au 19,59 Novembre 1783 les éléments correspondants de 1783 satisfont aux 14 observations du 22 Novembre-14 Décembre à moins de 10' dans l'une ou l'autre des coordonnées.
Maik Meyer (Limburg) a détecté une trace de la comète P/2009 R2 (Pigott-LINEAR-Kowalski) sur des clichés pris par l'USNO AAOR (DSSII) en bande rouge datant du 29 Octobre 1995. Une relation entre les éléments orbitaux de 1995 et ceux de 2009 a été établie par Syuichi Nakano (Nakano Note 1827).
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2009 R2 (Pigott-LINEAR-Kowalski) a reçu la dénomination définitive de 226P/Pigott-LINEAR-Kowalski en tant que 226ème comète périodique numérotée.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La JAXA
(Japan Aerospace Exploration Agency) a lancé avec succès sa plus
ambitieuse mission spatiale ce jeudi 10 Septembre 2009, un vol qui non seulement
entame une nouvelle ère pour le programme spatial domestique du pays
mais inaugure également de nouvelles possibilités importantes
pour la Station Spatiale Internationale. Le lancement du premier cargo HTV (H-II Transfer Vehicle)
à bord de la fusée H-2B s'est produit comme prévu à
17:01:46 UTC. Ce vaisseau doit être capturé par le bras canadien
de la Station Spatiale le 17 Septembre à 19h50 UTC.
L'astronome
amateur britannique Martin Pugh a remporté le concours "Astronomy
Photographer of the Year 2009" avec sa photo de la Nébuleuse de la Tête de Cheval.
Comète C/2009 R1 (McNaught)
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Une nouvelle comète a été découverte le 09 Septembre 2009 par Rob H. McNaught, dans le cadre du Siding Spring Survey. Tim Spahr et Brian G. Marsden (MPC) ont ensuite identifié des observations antérieures à la découverte faites par Gordon J. Garradd et McNaught et datant des 20 juillet, 01 et 18 Août 2009. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, M. Busch, R. Kresken, J. Kuusela, et Z. Sodnik (European Space Agency's Optical Ground Station, Tenerife), E. Guido et G. Sostero (RAS Observatory, Mayhill), W. Robledo (El Condor Observatory, Cordoba), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Charleston), L. Elenin (Tzec Maun Observatory, Mayhill), et Y. Ikari (Moriyama), ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2009 R1 (McNaught) indiquent un passage au périhélie le 02 Juillet 2010 à une distance d'environ 0,4 UA du Soleil. La comète, actuellement d'une magnitude proche de 17, pourrait atteindre une magnitude voisine de 4.5 lors de son passage auprès du Soleil.
Avec la découverte de C/2009 R1, Rob McNaught compte désormais 51 comètes à son actif.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hubble ouvre de nouveaux yeux sur l'Univers
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Le télescope spatial Hubble est de retour aux affaires, près pour découvrir de nouveaux mondes, scruter toujours plus profondément dans l'espace, et même cartographier l'invisible ossature de l'Univers. Les premiers clichés de Hubble rénové présentent la nouvelle vision du télescope âgé de 19 ans. Les images colorées en multi-longueur d'onde de vastes galaxies, un amas d'étoiles très bondé, un mystérieux "pilier de la créatio " et une nébuleuse "papillon" complétent la liste de nouvelles vues excitantes. Avec son nouvel appareil-photo pour l'imagerie, Hubble peut voir des galaxies, des amas d'étoiles, et d'autres objets à travers une large bande du spectre électromagnétique, de l'ultraviolet à la lumière proche infrarouge. Un nouveau spectrographe coupe à travers des milliards d'années-lumière pour cartographier la structure filamenteuse de l'Univers et pour tracer la distribution des éléments qui sont essentiels à la vie. Les nouveaux instruments du télescope sont également plus sensibles à la lumière et peuvent observer d'une façon plus efficace et ont besoin de moins de temps d'observation que les générations précédentes d'instruments de Hubble. Les astronautes de la NASA ont installé les nouveaux instruments au cours de la mission de service de navette spatiale en Mai 2009. En plus de l'ajout d'instruments, les astronautes ont également rempli une liste vertigineuse d'autres corvées qui comprenait d'effectuer des réparations sans précédent sur deux autres instruments scientifiques.
De haut en bas, et de gauche à droite : NGC 6302, Le Quintette de Stephan, Omega du Centaure, Jet dans la Carène Crédit : NASA, ESA, and the Hubble SM4 ERO Team
Maintenant que Hubble a repris le travail, il abordera tout un éventail d'observations. Regardant plus près de la Terre, de telles observations incluront d'effectuer un recensement de la population des objets de la Ceinture de Kuiper résidant à la périphérie de notre Système solaire, de témoigner de la naissance de planètes autour d'autres étoiles, et de sonder la composition et la structure des atmosphères d'autres mondes. En scrutant beaucoup plus loin, les astronomes ont des plans ambitieux pour utiliser Hubble pour faire le portrait le plus profond à ce jour de l'Univers dans la lumière proche infrarouge. L'image en résultant peut révéler les galaxies toutes jeunes jamais vues auparavant qui ont existé quand l'Univers était âgé de moins de 500 millions d'années. Hubble est aussi maintenant bien plus équipé pour sonder et caractériser encore mieux le comportement de l'énergie sombre, une mystérieuse force répulsive peu comprise qui repousse l'Univers à un rythme toujours plus rapide.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La nouvelle promotion d'astronautes a débuté
sa formation à Cologne : Les nouveaux astronautes recrutés
par l'ESA ont démarré, la semaine dernière, leur formation
au Centre européen des astronautes (EAC) à Cologne, en Allemagne.
Les six recrues (dont le français Thomas Pesquet) ont commencé
leur formation de base qui doit durer 18 mois, en vue de préparer leurs
futures missions sur le Station spatiale internationale et au-delà sur
d'autres missions.
Un imposant
débris a "frôlé" la Station Spatiale Internationale
(ISS), passant à seulement 1,3 km ce vendredi 04 Septembre 2009 à
15:06:53 UTC. Ce débris, provenant du lanceur Ariane 5 utilisé
le 11 Août 2006 pour mettre sur orbite les satellites JCSAT-10 et Syracuse
3B, est plus précisément l'adaptateur de charge utile Sylda employé
pour superposer les deux satellites au sommet du lanceur. Portant le code de
désignation international de 2009-033C avec le numéro 29274 dans
de catalogue USSPACECOM, cet objet naviguant dans l'espace est étroitement
surveillé et son orbite connue avec précision. L'équipage
de l'ISS, estimant que la rencontre rapprochée ne présentait aucun risque pour la Station Spatiale, a décidé
de ne pas effectuer de manoeuvre pour éviter le déchet spatial
aux moyens des moteurs de la navette américaine Discovery arrimée
à la station.
La lente digestion de la galaxie du Triangle par Andromède
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Une équipe internationale
de chercheurs dont certains appartiennent à des équipes
associées à l'INSU-CNRS vient d'observer la galaxie
Andromède et sa compagne, la galaxie du Triangle. Utilisant
le télescope Canada-France-Hawaii, ils ont détecté
la présence d'un grand halo d'étoiles autour d'Andromède.
Ce halo de matière aurait été arraché
de la galaxie du Triangle lors de son passage à proximité
d'Andromède, il y a quelques milliards d'années. Cette
observation conforte le scénario de croissance des galaxies
par cannibalisme d'autres galaxies et démontre que la taille
réelle de certaines galaxies est beaucoup plus grande que
les disques observés. Ce résultat paraît dans
la revue Nature du 3 septembre 2009.
Notes: 1 - Appartiennent à cette équipe : Alan McConnachie (Responsable principal, NRC Herzberg Institute of Astrophysics), Dominique Aubert (Observatoire Astronomique de Strasbourg), Arif Babul (University of Victoria), Pauline Barmby (University of Western Ontario), Olivier Bienayme (Observatoire Astronomique de Strasbourg), Scott Chapman (University of Cambridge), Pat Cote (Herzberg Institute of Astrophysics), Tim Davidge (Herzberg Institute of Astrophysics), Aaron Dotter (University of Victoria), John Dubinski (University of Toronto), Arnaud Siebert (Observatoire Astronomique de Strasbourg), Mark Fardal (University of Massachusetts), Greg Fahlman (Herzberg Institute of Astrophysics), Annette Ferguson (University of Edinburgh), Bill Harris (McMaster University), Robert Cockcroft (PhD student), Rodrigo Ibata (Observatoire Astronomique de Strasbourg), Mike Irwin (University of Cambridge), Avon Huxor (University of Bristol), Geraint Lewis (University of Sydney), Nicolas Martin (Max Planck Institut fur Astronomie, Heidelberg), Dougal Mackey (University of Edinburgh), Julio Navarro (University of Victoria), Jorge Penarrubia (University of Cambridge), Thomas Puzia (Herzberg Institute of Astrophysics), R. Michael Rich (University of California, Los Angeles), Harvey Richer (University of British Columbia), Nial Tanvir (University of Leicester), David Valls-Gabaud (Observatoire de Paris), Kim Venn (University of Victoria), Larry Widrow (Queen's University). 2 - Observatoire astronomique de Strasbourg (INSU-CNRS, Université de Strasbourg 1) et Galaxies, Etoiles, Physique, Instrumentation (GEPI, INSU-CNRS, Observatoire de Paris, Université de Paris 7). 3 - 40 kiloparsecs = 132 000 années-lumière 4 - Programme soutenu en partie par le projet POMMME (Pixel Observations of M31 and M33 with MEgacam) de l'ANR.
Référence : "The remnants of galaxy formation from a panoramic survey of the region around M31" Alan McConnachie et al. Nature 03/09/2009.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Les images de LRO d'Apollo 12 et de Surveyor 3 : En Juillet
dernier, lorsque l'équipe de Lunar Reconnaissance Orbiter a publié
les étonnantes images de plusieurs sites d'atterrissage des missions
Apollo, il n'était alors pas possible d'imager l'emplacement d'Apollo
12, le site d'atterrissage le plus à l'ouest, en raison de contraintes
opérationnelles. La région d'Oceanus Procellarum étant
mieux placée désormais, LRO a examiné soigneusement le
secteur, et l'attente valait la peine. L'étage du module lunaire de descente
et l'ALSEP (Apollo Lunar Surface Experiment Package), ainsi que les traces des
astronautes, et le vaisseau spatial Surveyor 3.
Des milliers de nouvelles images montrent Mars en haute résolution
: Des milliers d'images nouvellement publiées de plus de 1.500 observations
télescopiques par l'instrument High Resolution Imaging Science Experiment
(HiRISE) de Mars Reconnaissance Orbiter montrent un éventail de canaux,
de dunes, de cratères, de couches géologiques et autres dispositifs
sur la planète rouge.
XMM-Newton, le télescope orbital de rayons X de l'ESA,
a découvert une pierre de Rosette céleste : le premier plan
rapproché d'une étoile naine blanche, entourant une étoile
compagnon, qui pourrait éclater dans un genre particulier de supernova
dans quelques millions d'années. Ces supernovas sont employées
comme des balises pour mesurer les distances cosmiques et pour comprendre en
fin de compte l'expansion de notre Univers.
NGC 4945 : la cousine pas si éloignée de la Voie lactée
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Comme NGC 4945 est seulement à environ 13 millions d'années-lumière dans la constellation du Centaure (Centaurus), un télescope modeste est suffisant pour que des observateurs du ciel repérent cette remarquable galaxie. La désignation de NGC 4945 vient de son numéro d'entrée dans le New General Catalogue compilé par l'astronome danois-irlandais John Louis Emil Dreyer dans les années 1880. James Dunlop, un astronome écossais, est crédité de la découverte à l'origine de NGC 4945 en 1826 depuis l'Australie.
Le nouveau portrait d'aujourd'hui de NGC 4945 à été réalisé grâce à l'instrument WFI (Wide Field Imager) au télescope MPG/ESO de 2,2 mètres à l'Observatoire de La Silla au Chili. NGC 4945 a la forme d'un cigare vu depuis la Terre, mais la galaxie est réellement un disque de nombreuses fois plus large qu'il est épais, avec des bandes d'étoiles et du gaz rougeoyant se développant en spirales autour de son centre. Avec l'utilisation des filtres optiques spéciaux pour isoler la couleur de la lumière émise par les gaz réchauffés tels que l'hydrogène, l'image montre de nets contrastes dans NGC 4945 qui indiquent des secteurs de formation d'étoiles.
D'autres observations ont révélé que NGC 4945 a un noyau galactique actif, signifiant que son bombement central émet bien plus d'énergie que des galaxies plus calmes comme la Voie lactée. Les scientifiques classifient NGC 4945 comme une galaxie de Seyfert d'après l'astronome américain Karl K. Seyfert, qui a écrit une étude en 1943 décrivant les signatures de lumière bizarres émanant de quelques noyaux galactiques. Depuis lors, les astronomes en sont venus à suspecter que les trous noirs supermassifs provoquent de l'agitation au centre des galaxies de Seyfert. Les trous noirs attirent gravitationellement le gaz et la poussière, accélérant et réchauffant cette matière attirée jusqu'à ce qu'elle émette du rayonnement de grande énergie, y compris des rayons X et de la lumière ultraviolette. La plupart des grandes galaxies spirales, dont la Voie lactée, accueillent un trou noir en leurs centres, bien que plusieurs de ces monstres sombres ne se "nourrissent" plus activement à ce stade de développement galactique.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comète C/2009 Q5 (McNaught)
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Une nouvelle comète a été découverte le 31 Août 2009 par Rob McNaught, dans le cadre du Siding Spring Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, de nombreux observateurs ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2009 Q5 (McNaught) indiquent un passage au périhélie le 11 Mars 2010 à une distance de 1,5 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent qu'il s'agit d'une comète périodique avec un passage au périhélie le 08 Septembre 2009 à une distance d'environ 2,9 UA du Soleil. La période de la comète P/2009 Q5 (McNaught) est de 20,4 ans.
Avec la découverte de P/2009 Q5, Rob McNaught compte désormais 50 comètes à son actif. Les comètes découvertes par McNaught seul sont au nombre de 38 et on dénombre 12 comètes dont la découverte était partagée. Ces comètes, découvertes entre 1978 et aujourd'hui, se répartissent de la manière suivante : - comète à courte période : 19 - comète à longue période : 31
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Cygnus X-1 : Encore une "étoile" après toutes ces années
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Le système de Cygnus X-1 se compose d'un trou noir avec une masse d'environ 10 fois celle du Soleil dans une orbite proche avec une étoile supergéante bleue d'une masse d'environ 20 soleils. Le gaz s'écoulant de la supergéante dans un vent stellaire rapide est concentré par le trou noir, et une partie de ce gaz forme un disque qui se développe en spirale dans le trou noir. L'énergie gravitationnelle libérée par ce gaz retombant alimente l'émission de rayons X de Cygnus X-1.
Bien que plus d'un millier d'articles scientifiques aient été publiés sur Cygnus X-1, son statut de trou noir lumineux et voisin continue de susciter l'intérêt des scientifiques cherchant à comprendre la nature des trous noirs et comment ils affectent leur environnement. Les observations avec Chandra et XMM-Newton sont particulièrement précieuses pour l'étude de la propriété du vent stellaire qui alimente Cygnus X-1, et la détermination de son taux de rotation. Cette dernière recherche a révélé que Cygnus X-1 tourne très lentement. Ce résultat surprenant pourrait indiquer que Cygnus X peut avoir été formé dans un type inhabituel de supernova qui a empêché d'une façon ou d'une autre le trou noir récemment formé d'acquérir autant de rotation que d'autres trous noirs stellaires.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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"L'eau sur Terre et dans l'espace" - le jeu concours
ESA/UNICEF sur l'eau : Ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF Belgique,
l'équipe Education des Vols habités de l'ESA, s'est associée
à l'UNICEF pour lancer un concours en ligne. Destiné aux jeunes
européens de 12 à 14 ans, ce jeu est organisé pour fêter
les six mois de la mission OasISS avec l'astronaute Frank De Winne à
bord de la Station spatiale internationale.
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