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La mission lunaire de la NASA regarde les impacts géants
: Les derniers résultats de la mission Gravity Recovery and Interior
Laboratory (GRAIL) de la NASA fournissent un aperçu des impacts énormes
qui ont dominé l’histoire de lune de la Terre et d'autres mondes solides
comme la Terre, Mars et les satellites du Système solaire externe.
Galaxies anciennes et nouvelles partagent un point commun
: Une équipe utilisant le Gemini Multi-Conjugate Adaptive Optics System
(GeMS) avec Gemini South Adaptive Optics Imager (GSAOI) ont, pour la première
fois, mesuré les masses stellaires par rapport à la taille physique
de plusieurs galaxie dans un amas à un temps remontant à environ
5 milliards d’années. Les données suggèrent que la relation
entre la masse stellaire et la taille a une pente constante au fil du temps.
Gaia espionne deux étoiles temporairement grossies
: Lors du balayage du ciel pour mesurer la position de plus d'un milliard d'étoiles
dans notre galaxie, le satellite Gaia de l’ESA a détecté deux
cas rares d'étoiles dont la lumière était stimulée
temporairement par d’autres objets célestes, en passant à travers
leurs lignes de vue.
Les images détaillées de Schiaparelli et de son
matériel de descente sur Mars : Une image haute résolution
prise par un orbiteur de Mars de la NASA cette semaine révèle
plus de détails sur la zone où le module ExoMars Schiaparelli
a fini à la suite de sa descente le 19 Octobre.
Jeune système stellaire pris sur le fait de former de
proches multiples : Pour la première fois, les astronomes ont vu
un disque poussiéreux de matière autour d'une jeune étoile
se fragmenter en un système à plusieurs étoiles. Les scientifiques
avaient soupçonné qu'un tel processus, causé par l'instabilité
gravitationnelle, était en œuvre, mais de nouvelles observations avec
l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA) et le Very Large Array
(VLA) ont révélé le processus en action.
Une lueur fantomatique d'étoile morte
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Dans la nouvelle de l'écrivain Edgar Allan Poe « The Tell-Tale Heart » ("Le Cœur révélateur"), un tueur avoue son crime après qu'il croit qu'entendre les battements de cœur de sa victime. Le rythme cardiaque s'avère être une illusion. Les astronomes, cependant, ont découvert un véritable « Cœur révélateur » dans l'espace, à 6.500 années-lumière de la Terre. Le « cœur » est le noyau écrasé d'une étoile morte depuis longtemps, appelée une étoile à neutrons, qui a explosé en supernova et maintenant bat encore avec une précision rythmique. La preuve de son rythme cardiaque est des impulsions ultra-rapides comme un phare d'énergie de l'étoile à neutrons tournant vite. La relique stellaire est incorporée dans le centre de la Nébuleuse du Crabe, les restes en lambeaux en expansion de l'étoile condamnée.
La nébuleuse a été identifiée en 1731 et nommée en 1844. En 1928, Edwin Hubble a lié la nébuleuse à une supernova observée pour la première fois au printemps 1054 A.D. Maintenant, la lueur de l'étoile grillée se révèle dans ce nouveau cliché du télescope spatial Hubble du cœur de la Nébuleuse du Crabe. La teinte verte a été ajoutée pour donner à l'image un thème d'Halloween.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Le VLT de l'ESO détecte l'existence insoupçonnée de vastes halos de lumière autour de quasars distants
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Une équipe internationale d'astronomes a détecté la présence de nuages de gaz lumineux autour de quasars distants. Ce nouveau sondage effectué par l'instrument MUSE qui équipe le Very Large Telescope de l'ESO suggère que de tels halos sont plus fréquents qu'attendu. En outre, les halos découverts dans le cadre de ce sondage arborent des propriétés en désaccord total avec les théories actuelles de formation des galaxies au sein de l'Univers jeune.
Halos brillants autour de quasars distants - Crédit : ESO/Borisova et al.
Une collaboration internationale d'astronomes, pilotée par un groupe de l'Institut de Technologie de la Fédération Suisse (ETH) basé à Zurich, Suisse, a utilisé le potentiel d'observation inégalé de l'instrument MUSE installé sur le Very Large Telescope (VLT) à l'Observatoire de Paranal de l'ESO, afin d'étudier le gaz qui entoure de lointaines galaxies actives, agées de moins de deux milliards d'années après le Big Bang. Ces galaxies actives, baptisées quasars, abritent en leurs cœurs des trous noirs supermassifs connus pour absorber les étoiles, le gaz, et toute autre matière, à un rythme effréné. S'ensuit l'émission, par le centre galactique, d'intenses rayonnements. De sorte que les quasars constituent les objets les plus brillants et les plus actifs de l'Univers.
Cette étude a porté sur 19 quasars, sélectionnés parmi les plus brillants observables au moyen de MUSE. Des études antérieures ont montré que 10% environ de l'ensemble des quasars étudiés alors étaient entourés de halos constitués de gaz du milieu intergalactique. Ces halos s'étendent sur près de 300 000 années lumière, en périphérie des quasars. En détectant la présence de vastes halos autour des 19 quasars observés – soit bien plus que les deux halos statistiquement attendus, cette nouvelle étude a créé la surprise. L'équipe attribue ce résultat d'observation au formidable bond technologique que représente l'instrument MUSE, et donc à son pouvoir de résolution nettement supérieur à celui des instruments antérieurs de semblable facture. Des observations plus poussées permettront, à l'avenir, d'accréditer ou non cette hypothèse.
“Il est encore trop tôt pour attribuer ce résultat à notre nouvelle technique d'observation ou à notre échantillon de quasars. Il nous reste donc beaucoup à apprendre ; nous sommes au tout début d'une nouvelle ère de découvertes” déclare Elena Borisova, principal auteur de l'étude et membre de l'ETH Zurich.
Cette étude avait pour objectif initial d'analyser les composants gazeux de l'Univers à grande échelle – une structure parfois baptisée toile cosmique, dont les quasars constitue les brillantes intersections [1]. Les composants gazeux de cette toile sont généralement extrêmement difficiles à détecter. Les halos de gaz lumineux qui entourent les quasars offraient donc l'opportunité quasi unique d'étudier le gaz qui compose cette structure cosmique à grande échelle.
Les 19 halos nouvellement détectés sont composés de gaz intergalactique relativement froid – de l'ordre de 10 000 degrés Celsius, ce qui constitue une autre surprise. Ce résultat est en effet en désaccord profond avec les modèles actuels de structure et de formation des galaxies qui suggèrent que le gaz situé à si grande proximité de galaxies devrait arborer des températures pouvant attendre le million de degrés.
La découverte témoigne de sa capacité à observer ce genre d'objet [2]. Sebastiano Cantalupo, co-auteur de l'étude, se montre très enthousiaste vis à vis de ce nouvel instrument et des opportunités qu'il offre : “Nous avons exploité les capacités uniques de MUSE dans le cadre de cette étude, ouvrant la voie à des sondages ultérieurs. Combinée à l'utilisation d'une nouvelle génération de modèles théoriques et numériques, cette approche continuera d'ouvrir une nouvelle fenêtre sur la formation de la structure cosmique ainsi que l'évolution galactique.”
Notes : [1] La toile cosmique désigne la structure de l'Univers à l'échelle la plus vaste qui soit. Elle se compose de minces filaments de matière primordiale (principalement du gaz d'hydrogène et d'hélium) et de matière noire qui relient les galaxies entre elles et comblent le vide qui les sépare. La matière dont est constituée cette toile peut alimenter les galaxies, gouverner leur croissance et leur évolution.
[2] MUSE est un spectrographe de champ intégral qui combine des capacités de spectrographie et d'imagerie. Il peut observer des objets astronomiques étendus dans leur intégralité et déterminer, pour chaque pixel, l'intensité de la lumière émise en fonction de sa couleur ou longueur d'onde.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “Ubiquitous giant Lya nebulae around the brightest quasars at z ~ 3.5 revealed with MUSE”, à paraître au sein de la revue Astrophysical Journal.
L'équipe est composée de Elena Borisova, Sebastiano Cantalupo, Simon J. Lilly, Raffaella A. Marino et Sofia G. Gallego (Institut d'Astronomie, ETH Zurich, Suisse), Roland Bacon et Jeremy Blaizot (Université de Lyon, Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, Saint-Genis-Laval, France), Nicolas Bouché (Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie, Toulouse, France), Jarle Brinchmann (Observatoire de Leiden, Leiden, Pays-Bas; Institut d'Astrophysique de Ciências do Espaço, Porto, Portugal), C Marcella Carollo (Institut d'Astronomie, ETH Zurich, Suisse), Joseph Caruana (Département de Physique, Université de Malte, Msida, Malte; Institut de Sciences Spatiales & d'Astronomie, Université de Malte, Malte), Hayley Finley (Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie, Toulouse, France), Edmund C. Herenz (Institut Leibniz dédié à l'Astrophysique de Potsdam, Potsdam, Allemagne), Johan Richard (Université de Lyon, Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, Saint-Genis-Laval, France), Joop Schaye et Lorrie A. Straka (Observatoire de Leiden, Leiden, Pays-Bas), Monica L. Turner (Centre d'Astrophysique et de Recherches Spatiales MIT-Kavli, Massachusetts Institute of Technology, Cambridge, Massachusetts, Etats-Unis), Tanya Urrutia (Institut Leibniz dédié à l'Astrophysique de Potsdam, Potsdam, Allemagne), Anne Verhamme (Université de Lyon, Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, Saint-Genis-Laval, France), Lutz Wisotzki (Institut Leibniz dédié à l'Astrophysique de Potsdam, Potsdam, Allemagne).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens :
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Des coulées de lave récemment actives sur le
flanc oriental de Idunn Mons sur Vénus : La mission Venus Express
de l'Agence spatiale européenne (ESA) a fourni une grande quantité
de données provenant de la surface et de l'atmosphère de la planète
jumelle intérieure de la Terre. Parmi ces observations, la cartographie
de l'hémisphère austral de Vénus dans le domaine spectral
du proche infrarouge à l'aide de l'instrument VIRTIS (Visible and InfraRed
Thermal Imaging Spectrometer).
Objets cosmiques mystérieux en éruption découvert
dans les rayons X : Les astronomes ont trouvé une paire d'objets
cosmiques extraordinaires qui éclatent spectaculairement dans les rayons
X. Cette découverte, obtenue avec l'observatoire Chandra X-ray de la
NASA et l'observatoire XMM-Newton de l'ESA, peut représenter une nouvelle
classe d'événements explosifs trouvés dans l'espace.
STEREO : 10 ans de vues solaires révolutionnaires
: Lancé il y a 10 ans, le 25 Octobre 2006, les sondes spatiales jumelles
de la mission STEREO (Solar and Terrestrial Relations Observatory) de la NASA
nous ont donné une vue sans précédent du Soleil, y compris
la première vue simultanée de l'étoile entière à
la fois.
Alignements stellaires remarquables avec notre plus proche
voisine Alpha du Centaure : L'étoile triple Alpha Centauri est
notre plus proche voisine. Elle comporte deux étoiles similaires au
Soleil (A et B) ainsi que l'étoile naine rouge Proxima autour de
laquelle une planète de faible masse vient d'être découverte.
Utilisant des observations de plusieurs instruments, nous avons déterminé
la trajectoire apparente de Alpha Cen A et B sur le fond stellaire. Une
conjonction remarquable de l'étoile A avec une étoile
plus éloignée (S5) devrait se produire en 2028, à
une séparation de seulement 15 millièmes de seconde d'angle
(soit l'équivalent de la taille apparente d'une pièce d'un euro
observée à 300 km de distance). La masse de l'étoile
Alpha Cen A déforme l'espace-temps autour d'elle. Sa présence
très proche va affecter la position apparente et la forme de
l'étoile S5 lorsqu'elle rentrera dans son anneau d'Einstein. Des
instruments imageurs en coronographie stellaire seront approprié
pour une telle étude. Il reste un peu plus de 11 ans pour se
préparer à l’événement. Le travail a été mené
par Pierre Kervella du Laboratoire Franco-Chilien d'Astronomie (CNRS/Universidad
de Chile), François Mignard et Frédéric Thévenin
du Laboratoire Lagrange (Observatoire de la Côte d'Azur/CNRS/Université
Nice Sophia Antipolis), et Antoine Mérand de l’ESO. Ce travail est publié
dans la revue Astronomy and Asytrophysics et fait l'objet
d'une annonce-presse de l'ESO. [Source : Actualités du CNRS-INSU
http://www.insu.cnrs.fr/node/6069]
New Horizons : de possibles nuages sur Pluton, la prochaine
cible est rougeâtre : La prochaine cible de la mission New Horizon
de la NASA - qui a effectué un vol historique au-delà de Pluton
en Juillet 2015 – ressemble fortement à sa célèbre destination
principale. Les données de télescope spatial Hubble de la NASA
indiquent que 2014 MU69, un petit objet de la ceinture Kuiper (KBO) à
environ 1,6 milliards de kilomètres au-delà de Pluton, est rouge,
si ce n'est pas plus rouge, que Pluton.
Cassini voit des changements saisonniers spectaculaires sur
Titan : A l’approche du solstice d’hiver sud dans le système saturnien,
la sonde Cassini de la NASA a révélé de spectaculaires
changements saisonniers dans la température atmosphérique et la
composition de la plus grande lune de Saturne, Titan.
Nuits nuageuses, journées ensoleillées sur les
Jupiters chauds éloignés : Les mondes mystérieux des
« Jupiters chauds » sont trop distants pour nous pour
voir les nuages dans leurs atmosphères. Mais une étude récente
utilisant le télescope spatial Kepler de la NASA et des techniques de
modélisation informatique trouvent des indices où ces nuages pourraient
se réunir et de quoi ils sont vraisemblablement faits.
Les volcans sur Io : suivi à long terme avec l'optique
adaptative : La lune Io de Jupiter est le monde le plus actif volcaniquement
dans notre Système solaire. Maintenant, la plus longue série de
fréquent pistage à haute résolution de l'émission
thermique de Io fournit des analyses sur les volcans de Io.
Zoomer sur la peau du chasseur de la constellation d'Orion
: En combinant les informations issues de l'interféromètre ALMA
et du radiotélescope de 30m de l'IRAM, une équipe internationale
d'astronomes, dirigée par Javier Goicoechea a obtenu l'image la plus
détaillée à ce jour de la barre d'Orion, qui délimite
la frontière entre matière diffuse et matière dense dans
la région de formation d'étoiles massives la plus proche de la
Terre. Cette image offre des informations inédites pour l'étude
de la morphologie et de l'activité de cette région fascinante
du ciel
Y a t'il des mini-lunes près des anneaux alpha et beta
d'Uranus ? Les occultations du Radio Science Subsystem (RSS) de Voyager
2 des anneaux alpha et bêta d'Uranus présentent des variations
de profondeur optique quasi périodiques avec des longueurs d'onde radiales
qui varient avec la longitude. Ces motifs peuvent être les sillages de
petites lunes en orbite à l'extérieur de ces anneaux. Selon les
structures observées dans les anneaux, il est estimé que les mini-lunes
auraient besoin d'être situées à environ 100 km à
l'extérieur des demi-grand axes des anneaux et d'être de 2-7 km
de rayon. Ces mini-lunes pourraient aider à garder les anneaux confinés.
En raison de leurs faibles rayons et du faible albédo présumé,
la luminosité attendue de ces mini-lunes est de l'ordre du bruit dans
les images de Voyager 2.
Le TGO d'ExoMars a atteint son orbite – la situation de l'EDM
est en cours d'évaluation : L'orbiteur pour la détection de
gaz à l'état de trace (TGO) de la mission ExoMars 2016 de l'ESA
s'est inséré sur une orbite elliptique autour de la Planète
rouge, après une manœuvre de capture réussie ayant nécessité
l'allumage de son moteur principal pendant 139 minutes. En revanche, le contact
avec l'atterrisseur expérimental de la mission n'a pas encore été
rétabli.
L'astronome
ukrainien Klim
Churyumov, co-
Image haute résolution d'Eta Carinae
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L'interféromètre du VLT détecte l'existence de vents violents au sein d'un système stellaire massif bien connu
Une équipe internationale d'astronomes a utilisé le VLTI (Very Large Telescope Interferometer) pour cartographier, avec une précision encore inégalée, le système d'étoiles Eta Carinae. De nouvelles structures, pour le moins inattendues, ont été détectées au sein de ce système binaire – notamment dans l'espace situé entre les étoiles où des vents stellaires extrêmement puissants interfèrent. L'acquisition de ces nouvelles données sur cet énigmatique système stellaire pourrait contribuer à affiner notre connaissance des processus d'évolution des étoiles très massives.
Vue détaillée du système Eta Carinae - Crédit : ESO/G. Weigelt
Une équipe d'astronomes dirigée par Gerd Weigelt de l'Institut Max Planck dédié à la Radioastronomie (MPIfR) a acquis, au moyen Very Large Telescope Interferometer (VLTI) situé à l'Observatoire de Paranal de l'ESO, une image unique du système d'étoiles Eta Carinae dans la Nébuleuse de la Carène.
Ce système binaire de dimensions étendues se compose de deux étoiles massives en orbite l'une autour de l'autre, sièges de puissants vents stellaires dont la vitesse atteint les dix millions de kilomètres par heure [1]. De leurs multiples interférences résulte une importante turbulence, au sein de la région qui sépare les deux étoiles – une zone longtemps demeurée inaccessible à toute étude.
La puissance dégagée par la paire d'étoiles Eta Carinae se traduit par la survenue de phénomènes dramatiques, telle cette “Gigantesque Eruption” observée par les astronomes vers 1830. Nous savons aujourd'hui que cette éruption résulta de l'expulsion, par l'étoile la plus étendue du système, de vastes quantités de gaz et de poussière sur une échelle de temps très courte. Elle donna lieu à l'apparition de lobes distincts, aujourd'hui encore visibles, qui composent la Nébuleuse Homunculus. Les collisions, à des vitesses extrêmement élevées, des vents stellaires issus de l'une et l'autre étoiles, ont pour effets de porter le milieu environnant à des températures voisines de plusieurs millions de degrés et de générer d'intenses déluges de rayons X.
La région centrale, siège des collisions entre ondes de pression, est si peu étendue – un millier de fois plus petite que la Nébuleuse Homunculus, que les télescopes au sol et dans l'espace sont longtemps demeurés incapables de précisément la cartographier. L'équipe a utilisé l'énorme potentiel, en termes de résolution, de l'instrument AMBER qui équipe le VLTI, afin de sonder, pour la toute première fois, ce turbulent royaume. Une astucieuse combinaison – selon le principe de l'interférométrie – de trois des quatre Télescopes Auxiliaires du VLT, a permis d'augmenter d'un facteur dix le pouvoir de résolution que procure une seule Unité Télescopique du VLT, et d'obtenir l'image la plus détaillée à ce jour du système, et d'acquérir des données inattendues concernant sa structure interne.
Cette nouvelle image acquise par le VLTI révèle clairement l'existence inattendue d'une structure, en forme d'éventail, entre les deux étoiles du système Eta Carinae, précisément là où le vent puissant issu de l'étoile la plus petite et la plus chaude, interfère avec le vent de densité plus élevée en provenance de l'étoile de dimensions plus étendues.
“Nos rêves sont devenus réalité le jour où nous sommes parvenus à acquérir des clichés extrêmement détaillés dans le domaine infrarouge. Le VLTI nous offre l'incroyable opportunité d'affiner notre compréhension des processus physiques à l'œuvre au sein du système Eta Carinae et de nombreux autres objets astrophysiques tout aussi importants”, ajoute Gerd Weigelt.
Outre les images, les observations spectrales de la zone de collision ont permis de mesurer les vitesses des puissants vents stellaires [2]. Connaissant ces vitesses, l'équipe d'astronomes a été en mesure de générer des modèles numériques plus précis de la structure interne de cet incroyable système d'étoiles, ce qui contribuera à affiner notre compréhension des processus à l'origine de la perte de masse de ces étoiles extrêmement massives au cours de leur existence.
Dieter Schertl (MPIfR), l'un des membres de l'équipe, se réjouit : “GRAVITY et MATISSE, deux des instruments nouvellement installés sur le VLTI, nous offriront des images interférométriques dotées d'un niveau de détail bien plus élevé et sur une gamme de longueurs d'onde plus étendue. Disposer de données sur une fraction plus large du spectre électromagnétique permettra de déterminer les propriétés physiques d'un grand nombre d'objets astrophysiques.”
Notes : [1] Les deux étoiles sont si massives et brillantes que le rayonnement qu'elles émettent arrache leurs surfaces et les expulse dans l'espace. Cette éjection de matière stellaire produit un “vent stellaire” susceptible de se déplacer à plusieurs millions de kilomètres par heure.
[2] Ces mesures ont été effectuées grâce à l'effet Doppler. Les astronomes utilisent l'effet Doppler (ou décalage spectral) pour déterminer avec précision la vitesse à laquelle les étoiles et d'autres objets astrophysiques s'approchent ou s'éloignent de la Terre. Ce déplacement dans l'un et l'autre sens se traduit par un léger décalage spectral dont il est possible de déduire la rapidité du mouvement.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article à paraître au sein de la revue Astronomy and Astrophysics.
L'équipe est composée de G. Weigelt (Institut Max Planck dédié à la RadioAstronomie, Allemagne), K.-H. Hofmann (Institut Max Planck dédié à la RadioAstronomie, Allemagne), D. Schertl (Institut Max Planck dédié à la RadioAstronomie, Allemagne), N. Clementel (Observatoire Astronomique Sud- Africain, Afrique du Sud), M.F. Corcoran (Centre Goddard des Vols Spatiaux, Etats-Unis; Association des Universités de Recherche sur l'Espace, Etats-Unis), A. Damineli (Université de São Paulo, Brésil), W.-J. de Wit (Observatoire Européen du Ciel Austral, Chili), R. Grellmann (Université de Cologne, Allemagne), J. Groh (Université de Dublin, Irlande), S. Guieu (Observatoire Européen du Ciel Austral, Chili), T. Gull (Centre Goddard des Vols Spatiaux, Etats-Unis), M. Heininger (Institut Max Planck dédié à la Radioastronomie, Allemagne), D.J. Hillier (Université de Pittsburgh, Etats-Unis), C.A. Hummel (Observatoire Européen du Ciel Austral, Allemagne), S. Kraus (Université d'Exeter, Royaume-Uni), T. Madura (Centre Goddard des Vols Spatiaux, Etats-Unis), A. Mehner (Observatoire Européen du Ciel Austral, Chili), A. Mérand (Observatoire Européen du Ciel Austral, Chili), F. Millour (Université de Nice Sophia Antipolis, France), A.F.J. Moffat (Université de Montréal, Canada), K. Ohnaka (Université Catholique du Nord, Chili), F. Patru (Osservatoire Astrophysique d'Arcetri, Italie), R.G. Petrov (Université de Nice Sophia Antipolis, France), S. Rengaswamy (Institut Indien d'Astrophysics, Inde), N.D. Richardson (Université de Toledo, Etats-Unis), T. Rivinius (Observatoire Européen du Ciel Austral, Chili), M. Schöller (Observatoire Européen du Ciel Austral, Allemagne), M. Teodoro (Centre Goddard des Vols Spatiaux, Etats-Unis), et M. Wittkowski (Observatoire Européen du Ciel Austral, Allemagne).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens : - Modélisation 3D de la Nébuleuse Homunculus - Simulations du système Eta Carinae
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes C/2016 T1 (Matheny), C/2016 T2 (Matheny), C/2016 T3 (PANSTARRS)
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C/2016 T1 (Matheny) Rose G. Matheny a signalé la découverte d'une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 06 Octobre 2016 avec le télescope de 1.5-m dans le cadre du Mount Lemmon Survey. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2016 T1 (Matheny) indiquent un passage au périhélie le 30 Janvier 2017 à une distance d'environ 2,3 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 02 Février 2017 à une distance d'environ 2,3 UA du Soleil.
C/2016 T2 (Matheny) Rose G. Matheny a annoncé sa découverte d'une autre comète sur les images CCD prises le 10 Octobre 2016 avec le télescope de 1.5-m du Mt. Lemmon. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2016 T2 (Matheny) indiquent un passage au périhélie le 26 Décembre 2016 à une distance d'environ 1,9 UA du Soleil.
C/2016 T3 (PANSTARRS) R. Weryk et E. Lilly (Institute for Astronomy, University of Hawaii) ont signalé la découverte d'une nouvelle comète sur trois expositions en bande i obtenues le 10 Octobre 2016 avec le Canada-France-Hawaii Telescope de 3.6-m de Mauna Kea. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a également été confirmée par d'autres astrométristes.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2016 T3 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 06 Septembre 2017 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 06,9 Septembre 2017 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Une galaxie avec un double coeur : Les dernières
photos haute résolution de la galaxie elliptique géante NGC 5419
montrent clairement un double noyau. La nature de cette structure est restée
incertaine jusqu'à ce que les scientifiques du Max Planck Institute for
Extraterrestrial Physics ont mesuré les vitesses des étoiles.
Une analyse détaillée des images et des données cinématiques
suggère que cette galaxie héberge deux trous noirs supermassifs
en son centre, d'une masse totale d'au moins 7 milliards de masses solaires,
avec un espacement de seulement environ 200 années-lumière.
Les briques des briques de la vie viennent de la lumière
stellaire : La vie existe dans une multitude de formes merveilleuses, mais
si vous cassez tout organisme jusqu'à ses parties élémentaires,
c'est tout à fait les mêmes trucs : des atomes de carbone
reliés à l'hydrogène, l'oxygène, l'azote et d'autres
éléments. Mais comment ces substances fondamentales sont créées
dans l'espace a été un mystère de longue date.
CoRoT : mise à disposition de la version finale des
données et publication du CoRoT Legacy Book : Dix ans après
le lancement du satellite franco-européen CoRoT depuis le cosmodrome
de Baïkonour par une fusée Soyuz II-1-b, la communauté scientifique
a célébré la mise à disposition de la version finale
des données et la publication du CoRoT Legacy book, le 30 septembre 2016,
à l'Observatoire de Paris.
Nouvelles observations de Fermi : découverte d'une nouvelle
binaire gamma : Des observations du télescope spatial Fermi ont permis
à une équipe internationale menée par le NASA Goddard Space
Flight Center (GSFC) et comprenant des chercheurs français de l'Institut
de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble (CNRS/Université
Grenoble Alpes) et de l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie
(CNRS/Université Toulouse Paul Sabatier) de découvrir la première
binaire gamma dans une autre galaxie, la plus lumineuse jamais observée.
Ce système, nommé LMC P3, est composé d’une étoile
de plusieurs dizaines de fois la masse du soleil et d’un objet compact pouvant
être une étoile à neutrons ou un trou noir. Il est à
l’origine d’une émission cyclique de rayonnement gamma, la forme la plus
énergétique de la lumière, plusieurs milliards de fois
plus énergétique que la lumière visible. [Source : Actualités
du CNRS-INSU]
Hubble révèle que l'Univers observable contient 10 fois plus galaxies qu'on le pensait
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Dans le roman d'Arthur C. Clarke "2001: A Space Odyssey", l'astronaute David Bowman s'exclame: «Mon Dieu, c'est plein d'étoiles!" avant qu'il soit attiré dans un trou de ver construit par les aliens dans l'espace. Lorsque le télescope spatial Hubble a fait ses plus profondes vues de l'Univers, les astronomes ont pu ainsi s'exclamer : «Mon Dieu, c'est plein de galaxies!" Le Hubble Ultra Deep Field, par exemple, a révélé 10.000 galaxies de différentes formes, tailles, couleurs, et âges, le tout dans une zone d'environ un dixième du diamètre de la pleine Lune. Ce qui est hallucinant est que ces innombrables galaxies, bien que nombreuses, peuvent représenter seulement 10 pour cent de la population totale de galaxies de l'Univers. C'est selon les estimations d'une nouvelle étude des enquêtes en profondeur de champ de Hubble. Les auteurs de l'étude sont arrivés à la conclusion stupéfiante qu'il existe au moins 10 fois plus de galaxies dans l'Univers observable que pensaient les astronomes.
Selon les auteurs, les 90 pour cent de galaxies manquantes de l'Univers sont trop faibles et trop lointaines pour être détectées par la moisson actuelle de télescopes, dont Hubble. Pour les découvrir, les astronomes devront attendre les futurs télescopes beaucoup plus grands et plus puissants. Les chercheurs sont arrivés à leur résultat en convertissant minutieusement les images du champ profond de Hubble en images 3-D afin qu'ils puissent effectuer des mesures précises sur le nombre de galaxies à différentes époques de l'histoire de l'Univers.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Glaciers enterrés sur Mars
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Ce fatras de blocs érodés se trouve le long de la frontière distincte entre les hautes terres du sud de la planète rouge et les basses terres du nord, avec des restes d'anciens glaciers s'écoulant autour d'eux.
Colles Nili - Copyright : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Cette frontière est une des caractéristiques les plus anciennes et les plus importantes sur Mars, marquant une différence de hauteur de plusieurs kilomètres.
Colles Nili dans le contexte - Copyright : NASA MGS MOLA Science Team
La scène présentée ici, capturée par la caméra à haute résolution sur Mars Express de l'ESA le 29 mai, n'est qu'un exemple du terrain le long de cette frontière ancienne et se concentre sur la partie de la région de Colles Nili.
« Colles » vient du mot Latin pour « colline », et en effet cette région héberge une bande de ces caractéristiques. Ce sont les restes d'érosion probables d'un ancien plateau, comme suggéré par leur similitude de hauteur vue dans la carte topographique.
Un zoom sur l'image principale en couleurs et la vue en perspective montre que certains des monticules sont entourés par de lisses dépôts en couches s'inclinant doucement loin des flancs des collines.
Topographie de Colles Nili - Copyright : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Un regard plus attentif révèle d'autres caractéristiques plus fines sur les planchers de canal autour des monticules et à l'intérieur de quelques-uns des cratères d'impact : des séries de crêtes et de creux.
Aussi bien les dépôts en couches que les crêtes et les creux sont supposés être associés à de la glace enfouie qui a depuis été couverte par la poussière sousfflée par le vent et les débris locaux du plateau qui s'érode, peut-être lorsqu'une couche de glace sous-jacente s'est retirée.
Vue en perspective de Colles Nili - Copyright : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
De similaires caractéristiques sont retrouvent tout au long de la frontière à l'échelle planétaire et sont censées représenter plusieurs épisodes de glaciation dans les dernières 100 millions d'années.
Plus tard, la poussière volcanique a soufflé d'ailleurs pour créer des stries frappantes de matière sombre vues dans différents endroits, mais largement majoritaire dans la partie droite de l'image principale en couleurs.
Un regard à l'intérieur d'un grand cratère vu en haut à droite de l'image principale, ainsi que dans la partie supérieure gauche de la vue en perspective, montre que cette matière sombre a été entassée dans les dunes à l'intérieur du cratère, vraisemblablement par les vents dominants.
Vue 3D de Colles Nili - Copyright : ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Mars Express a été en orbite autour de la planète rouge depuis 2003. La semaine prochaine, il jouera un rôle important dans l'écoute des signaux de Schiaparelli, l'entrée d'ExoMars, la descente et l'atterrissage du démonstrateur, lorsque l'atterrisseur fera sa descente de six minutes à travers l'atmosphère vers la surface.
Mars Express, le ravitailleur Trace Gas Orbiter de Schiaparelli et Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA vont enregistrer les signaux de Schiaparelli pour confirmer son arrivée à bon port, et par la suite, ils agiront comme relais de données de la surface.
Pour en savoir plus sur ExoMars : esa.int/exomars
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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L'ancien cœur de la Voie Lactée
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VISTA découvre les vestiges d'un très vieil amas globulaire
Grâce au télescope infrarouge VISTA de l'ESO, l'existence de vieilles étoiles classées parmi les RR Lyrae vient d'être pour la première fois mise en évidence au cœur même de la Voie Lactée. Ce type d'étoiles coexiste bien souvent avec d'anciennes populations stellaires âgées de plus de 10 milliards d'années. Cette découverte invite à penser que la croissance du bulbe central de la Voie Lactée résulte vraisemblablement de la fusion d'amas stellaires primordiaux. Peut-être même ces étoiles constituent-elles les vestiges de l'amas stellaire le plus massif et le plus âgé de toute la Voie Lactée.
Etoiles variables à proximité du centre galactique - Crédit : ESO/VVV Survey/D. Minniti
Une équipe menée par Dante Minniti (Université Andres Bello, Santiago, Chili) et Rodrigo Contreras (Université Catholique Pontificale du Chili, Santiago, Chili) a utilisé des données d'observation du télescope de sondage infrarouge VISTA acquises dans le cadre de l'enquête publique baptisée VVV (Variables dans la Voie Lactée) de l'ESO, dans le but d'étudier les régions centrales de la Voie Lactée. L'observation en lumière infrarouge, moins affectée par la poussière cosmique que la lumière visible, depuis l'Observatoire de Paranal de l'ESO, un site offrant d'excellentes conditions de visibilité, a permis à l'équipe d'obtenir la vue la plus détaillée à ce jour de cette région du ciel. Ils ont ainsi découvert l'existence insoupçonnée d'une douzaine de vieilles étoiles RR Lyrae au cœur même de la Voie Lactée.
A l'instar de nombreuses autres galaxies, notre Voie Lactée est densément peuplée en son centre – sa proximité en fait toutefois un objet d'étude privilégié. La découverte de ces étoiles de type RR Lyrae offre aux astronomes l'opportunité de trancher entre deux théories concurrentes de formation de ces bulbes.
Les étoiles RR Lyrae sont bien souvent détectées au sein d'amas globulaires de densité élevée. Ce sont des étoiles variables, et la luminosité de chacune d'elles fluctue régulièrement. Connaissant la périodicité de chaque cycle ainsi que la brillance de chaque étoile RR Lyrae, les astronomes sont en mesure de déterminer leur distance à la Terre [1].
Malheureusement, ces excellentes étoiles chandelles-standards, capables de nous renseigner sur les distances au sein de notre Univers proche, sont fréquemment éclipsées par des étoiles plus jeunes, plus brillantes, et parfois mêmes masquées par la poussière environnante. Pour cette raison, localiser des étoiles RR Lyrae au sein des régions centrales et extrêmement peuplées de la Voie Lactée s'avéra longtemps mission impossible – jusqu'à ce que le sondage public VVV soit effectué dans le domaine infrarouge. Pour autant, la localisation des étoiles RR Lyrae parmi la multitude d'étoiles plus brillantes s'avéra ardue aux dires des membres de l'équipe.
Leur travail acharné se trouva toutefois récompensé par l'identification d'une douzaine d'étoiles RR Lyrae. Leur découverte suggère que les restes des anciens amas globulaires sont dispersés au cœur du bulbe de la Voie Lactée.
Rodrigo Contreras explique : “La découverte d'étoiles RR Lyrae au centre de la Voie Lactée n'est pas sans conséquence sur la formation des noyaux galactiques. Elle confirme l'hypothèse selon laquelle le bulbe était à l'origine constitué de quelques amas globulaires qui progressivement ont fusionné.”
L'hypothèse selon laquelle la formation des bulbes galactiques résulterait de la fusion d'amas globulaires est concurrente de la théorie qui attribue ces renflements à l'accrétion rapide de gaz. La découverte de ces étoiles RR Lyrae – qui résident presque toujours au sein d'amas globulaires – plaide nettement en faveur de la constitution du bulbe à partir de processus de fusion. Par extension, les autres bulbes galactiques semblables à celui de notre Voie Lactée ont dû se former similairement.
Ces étoiles offrent des éléments de preuve à une importante théorie de l'évolution galactique. Vraisemblablement âgées de plus de 10 milliards d'années, elles constituent en outre les seules survivantes, peu brillantes mais bien réelles, de l'amas stellaire probablement le plus âgé et le plus massif de la Voie Lactée.
Notes : [1] A l'instar d'autres variables régulières telles les Céphéides, les étoiles RR Lyrae sont caractérisées par une étroite relation entre la rapidité de leurs variations de brillance et leur luminosité apparente. Une périodicité plus longue caractérise les étoiles plus brillantes. Cette relation période-luminosité permet de déterminer la distance d'une étoile, connaissant sa périodicité et sa luminosité apparente.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article à paraître au sein de la revue The Astrophysical Journal Letters.
L'équipe est composée de D. Minniti (Institut Milenio d'Astrophysique, Santiago, Chili; Département de Physique, Université Andrés Bello, Santiago, Chili; Observatoire du Vatican, Cité-Etat du Vatican, Italie), R.C. Ramos (Institut Milenio d'Astrophysique, Santiago, Chili; Université Catholique Pontificale du Chili, Institut d'Astrophysique, Santiago, Chili), M. Zoccali (Institut Milenio d'Astrophysique, Santiago, Chili; Université Catholique Pontificale du Chili, Institut d'Astrophysique, Santiago, Chili), M. Rejkuba (Observatoire du Ciel Austral, Garching près de Munich, Allemagne; Cluster d'Excellence sur l'Univers, Garching, Allemagne), O.A. Gonzalez (Centre de Technologie dédiée à l'Astronomie du Royaume-Uni, Observatoire Royal, Edimbourg, Royaume-Uni), E. Valenti (Observatoire du Ciel Austral, Garching près de Munich, Allemagne), F. Gran (Institut Milenio d'Astrophysique, Santiago, Chili; Université Catholique Pontificale du Chili, Institut d'Astrophysique, Santiago, Chili)
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens : - Sondage public de l'ESO “Variables dans la Voie Lactée (VVV)“
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Kepler de la NASA obtient la « grande image »
de la comète 67P : Le 30 Septembre, l'Agence spatiale européenne
a conclu sa mission Rosetta et l'étude de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
Au cours du dernier mois de la mission, le vaisseau spatial chasseur de planètes
Kepler de la NASA avait une occasion unique pour fournir une « grande
image » de la comète, puisqu'elle était impossible
à observer depuis la Terre.
ExoMars arrive à la planète rouge : La mission
ExoMars 2016 s'insérera en orbite autour de la planète rouge le
19 Octobre. Dans le même temps, son atterrisseur Schiaparelli descendra
à la surface.
Ce qui balance une étoile autour d'une autre étoile
ou une planète lointaine ? : Une équipe internationale
d'astronomes utilisant le télescope Subaru et dirigée par un étudiant
diplômé membre de SOKENDAI (The Graduate University de Advanced
Studies, Japon) a découvert des compagnons encerclant des étoiles
de masse « intermédiaire ».
Proxima b, une exoplanète recouverte d'un océan ?
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Une exoplanète
rocheuse et d'une masse proche de celle de la Terre a récemment
été détectée autour de Proxima du Centaure,
l'étoile la plus proche de notre Soleil. Cette planète,
baptisée Proxima b, se trouve sur une orbite qui lui permettrait
d'avoir de l'eau liquide à sa surface, soulevant ainsi la
question de son habitabilité. Dans une étude à
paraitre dans The Astrophysical Journal Letters, une équipe
internationale dirigée par des chercheurs du Laboratoire
d'astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université)
vient de déterminer ses dimensions et les propriétés
de sa surface, qui favoriseraient effectivement son habitabilité.
Selon elle, cette planète pourrait être de type « planète
océan », avec un océan recouvrant toute
sa surface, et une eau semblable à celle de certaines lunes
glacées autour de Jupiter ou Saturne. Les chercheurs montrent
aussi que la composition de Proxima b pourrait ressembler à
celle de Mercure, avec un noyau métallique représentant
les deux tiers de la masse de la planète. Ces résultats
serviront de base aux futures études visant à déterminer
l'habitabilité de Proxima b.
Cependant on sait très peu de choses sur Proxima
b, en particulier son rayon demeure inconnu. Il est donc impossible
de savoir à quoi ressemble la planète, ni de quoi
elle est composée. La mesure du rayon d'une exoplanète
s'effectue normalement lors d'un transit, où cette dernière
éclipse son étoile. Mais un tel événement
a une faible probabilité (1,5%), et plusieurs observations
de l'étoile ne montrent en effet aucun signe de transit.
Ces hypothèses autorisent une grande diversité
de compositions pour Proxima b, le rayon de la planète pouvant
varier entre 0,94 et 1,40 fois le rayon de la Terre (6371 km). L'étude
montre ainsi que Proxima b possède un rayon minimum de 5990
km, et que la seule manière d'obtenir cette valeur est d'avoir
une planète très dense, composée d'un noyau
métallique d'une masse valant 65% de celle de la planète,
le reste étant un manteau rocheux (formé de silicates)
présent jusqu'en surface. La frontière entre ces deux
matériaux est alors située à environ 1500 km
de profondeur. Avec une telle composition, Proxima b serait très
proche de la planète Mercure, qui présente elle aussi
un noyau métallique très massif. Ce premier cas n'exclut
cependant pas la présence d'eau à la surface de la
planète, comme sur Terre où la masse d'eau ne dépasse
pas 0,05% de la masse de la planète. A l'opposé, Proxima
b peut aussi présenter un rayon maximal de 8920 km, à
condition qu'elle soit composée à 50% de roches entourées
de 50% d'eau. Dans ce cas, Proxima b serait recouverte d'un unique
océan liquide de 200 km de profondeur. En-dessous, la pression
serait tellement forte que l'eau liquide se transformerait en glace
à haute pression, avant d'atteindre la limite avec le manteau
à 3100 km de profondeur. Dans ces deux cas extrêmes,
une fine atmosphère gazeuse pourrait englober la planète,
comme sur Terre, rendant Proxima b potentiellement habitable.
Pour en savoir plus : A terrestrial planet candidate in a temperate orbit around Proxima Centauri, Guillem Anglada-Escudé, Pedro J. Amado, John Barnes, et al. Nature, 25 août 2016. DOI: 10.1038/nature19106
Référence : Possible internal structures and composition of Proxima Centauri b, Bastien Brugger, Olivier Mousis, Magali Deleuil & Jonathan I. Lunine. The Astrophysical Journal Letters, sous presse.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Hubble détecte de géantes « boules de canon » tirant de l'étoile
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De grandes boules de feu ! Le télescope spatial Hubble a détecté des blobs super chauds de gaz, chacun deux fois plus massifs que la planète Mars, étant éjectés à proximité d'une étoile mourante. Les boules de plasma filent si vite à travers l'espace qu'elles se déplaceraient de la Terre à la Lune en 30 minutes. Ce stellaire "feu de canon" a continué une fois tous les 8.5 ans pendant au moins les 400 dernières années, estiment les astronomes. Les boules de feu représentent un casse-tête pour les astronomes parce que la matière éjectée ne pouvait pas avoir été tirée par l'étoile hôte, appelée V Hydrae. L'étoile est une géante rouge gonflée, demeurant à 1.200 années-lumière, qui a probablement perdu au moins la moitié de sa masse dans l'espace lors de son agonie.
La meilleure explication actuelle est que les boules de plasma ont été lancées par une étoile compagnon invisible sur une orbite elliptique autour de la géante rouge. L'orbite allongée amène le compagnon tous les 8,5 ans à l'intérieur de l'atmosphère bouffie de V Hydrae, où il engloutit la matière de l'étoile ballonnée. Ce matériau se dépose ensuite dans un disque autour du compagnon, et sert de rampe de lancement pour les blobs de plasma, qui se déplacent à environ 800.000 kilomètres par heure. Ce système stellaire pourrait expliquer une variété éblouissante de formes rougeoyantes découvertes par Hubble que l'on voit autour d'étoiles mourantes, appelées nébuleuses planétaires, affirment les chercheurs.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Le sondeur de poussière de l'ESO révèle l'existence d'étoiles cachées
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Sur cette nouvelle image de la nébuleuse Messier 78, les jeunes étoiles diffusent une lumière bleutée au sein de leur environnement proche, tandis que les étoiles naissantes de couleur rouge émergent de leurs cocons de poussière cosmique. Ces étoiles sont pour la plupart invisibles à l'œil nu, masquées par la poussière. Seul un instrument tel VISTA (Télescope de Sondage dans les domaines Visible et Infrarouge) de l'ESO, capable d'observer le ciel dans le proche infrarouge, est en mesure de sonder cette poussière, et donc d'aider les astronomes à percer les secrets d'un tel environnement stellaire.
VISTA observe Messier 78 - Crédit : ESO
Messier 78, abréviée M78, constitue un exemple bien connu de nébuleuse par réflexion. Elle se situe à quelque 1600 années-lumière de la Terre au sein de la constellation d'Orion (Le Chasseur), dans l'angle supérieur gauche des trois étoiles qui dessinent la Ceinture d'Orion, ce célèbre point de repère céleste. Messier 78 figure au centre de cette image, sous l'aspect d'une région diffuse de couleur bleutée ; l'autre nébuleuse par réflexion, située à droite, a été baptisée NGC 2071. La découverte de Messier 78 en 1780 a été attribuée à l'astronome français Pierre Méchain. Elle a été ajoutée au catalogue de l'astronome français Charles Messier au mois de décembre de cette même année, et en constitue le 78e objet.
Observée dans le domaine visible au moyen d'instruments tel l'Imageur à grand champ de l'ESO à l'Observatoire de La Silla, Messier 78 revêt l'aspect d'une région étendue, brillante, azurée, entourée de sombres rubans (voir eso1105). La poussière cosmique reflète et diffuse la lumière en provenance des jeunes étoiles de couleur bleue situées au cœur de Messier 78, ce qui explique sa classification parmi les nébuleuses par réflexion.
Les bandes de couleur sombre consistent en réalité en d'épais nuages de poussière qui bloquent la lumière visible en provenance des régions plus profondes. Ces régions de plus grande densité et de température moins élevée constituent des sites privilégiés de formation de nouvelles étoiles. Lorsque Messier 78 et ses proches voisines sont observées dans le domaine millimétrique – entre les ondes radio et la lumière infrarouge, au moyen du télescope APEX (Atacama Pathfinder Experiment) par exemple, une lueur apparaît : il s'agit de la lumière émise par les grains de poussière confinés au sein de poches dont la température excède très légèrement celle de leur environnement, extrêmement froid (voir eso1219). Sous l'effet de leur propre poids, ces poches s'effondreront et s'échaufferont, pour finalement donner lieu à la formation de nouvelles étoiles.
Entre les domaines visible et submillimétrique se situe le proche infrarouge, cette portion du spectre électromagnétique dans laquelle opère le télescope VISTA (Télescope de Sondage dans le Visible et l'Infrarouge), que les astronomes utilisent afin de recueillir d'importantes informations concernant les sources de lumière stellaire nichées au cœur de Messier 78. Au centre de cette image figurent deux supergéantes bleues baptisées HD 38563A et HD 38563B, sources d'intenses rayonnements. Dans la partie droite de l'image, la supergéante HD 290861 illumine NGC 2071.
Outre les grosses étoiles chaudes et bleues, VISTA est capable d'apercevoir les nombreuses étoiles en formation au sein de la poussière qui emplit cette région du ciel – en témoignent ces multiples taches de couleurs rouge et jaune qui figurent sur cette image. Ces étoiles naissantes et fort colorées occupent les filaments de poussière qui entourent NGC 2071 ainsi que la trainée de poussière située dans la partie gauche de l'image. Certaines d'entre elles sont des étoiles de type T Tauri. Elles sont relativement brillantes, mais pas encore suffisamment chaudes pour permettre l'enclenchement des réactions de fusion nucléaire en leurs cœurs. D'ici quelques dizaines de millions d'années, elles atteindront leur pleine maturité stellaire, et prendront place aux côtés de leurs congénères, illuminant à leur tour Messier 78.
Plus d'informations : L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens :
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Les étoiles novae : des usines à lithium
: Une équipe scientifique internationale associant un astrophysicien
de l'Observatoire de Paris parvient à mesurer une quantité importante
de lithium dans une étoile de type nova. De quoi éclairer le mystère
sur l'origine de la présence du lithium dans l'Univers... Ces travaux
font l'objet d'une lettre publiée le lundi 26 septembre 2016 dans la
Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.
Les spirales aident la naissance de la planète :
Des scientifiques ont découvert une structure de bras spiral frappant
le disque de gaz et de poussière autour de la jeune star Elias 2-27.
La structure comprend la matière à proximité du plan médian
du disque - à savoir la région où peuvent naître
de nouvelles planètes. Cela signifie que les spirales sont soit une conséquence
de la présence de jeunes planètes, soit elles créent les
conditions sous lesquelles de nouvelles planètes apparaissent tout d'abord.
Déformations et vagues dans les modèles entièrement
cosmologiques de disques galactiques : Les disques stellaires de galaxies
spirales proches ne sont généralement pas plats et présentent
souvent des vagues et des courbures. Même notre propre disque galactique
semble être ondulé. On ignore encore ce qui cause ces structures.
Une équipe de chercheurs du MPA, ainsi que des collaborateurs extérieurs,
ont revisité cette question en analysant les nouvelles simulations de
formation de galaxies spirales.
Comètes C/2016 R3 (Borisov), P/2016 SV = 2009 Q9 (PANSTARRS), C/2016 S1 (PANSTARRS), P/2016 R4 (Gibbs)
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C/2016 R3 (Borisov) Gennady Borisov a signalé sa découverte d'une comète diffuse présentant une coma d'un diamètre de 16 secondes d'arc sur trois expositions non filtrées de 70 secondes obtenues le 11 Septembre 2016 avec l'astrographe Genon de 0.3-m f/1.5 de l'Observatoire MARGO (près de Nauchnij, Crimé). Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2016 R3 (Borisov) indiquent un passage au périhélie le 10 Octobre 2016 à une distance d'environ 0,44 UA du Soleil.
L'orbite préliminaire pour cet objet est présentée comme une orbite parabolique, mais les observations disponibles sont compatibles avec des orbites de période intermédiaire avec des périodes aussi courtes que 50 ans, voire même 30 ans. Comme suggéré par les routines de vérification du MPC, et par Maik Meyer (Limburg, Allemagne), l'orbite de cet objet est très similaire à celle de C/1915 R1 (Mellish), pour laquelle une orbite parabolique a été publiée par Einaarson and Alter (1915, Lick Obs. Bull. 8, 151) basée sur seulement trois observations (qui a ensuite été comparée à d'autres observations disponibles). Une nouvelle orbite pour C/1915 R1, issue de toutes les observations disponibles indiquent un passage au périhélie le 13 Octobre 1915 à une distance d'environ 0,46 UA du Soleil.
Les tentatives par Gareth V. Williams (et S. Nakano) pour relier les apparitions de 1915 et 2016 n'ont pas réussi. Les tentatives ont été faites pour n = 0, 1, 2 et 3 retours (ratés) intervenant entre les passages au périhélie de 1915 et 2016. Les deux comètes ne semblent ne pas être le même objet, mais la possibilité d'une origine commune demandera une étude plus approfondie.
P/2016 SV = 2009 Q9 (PANSTARRS) Eva Lilly, Robert Weryk, et Richard Wainscoat rapportent la découverte d'une apparente comète dans quatre expositions en bande r obtenues le 21 Septembre 2016 avec le télescope Pan-STARRS1 de 1.8-m à Haleakala. Des images antérieures à la découverte obtenues par Pan-STARRS1 les 20 Juin et 19 Septembre ont été identifiées plus tard. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux observateurs ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Gareth V. Williams a identifié cette comète avec les observations d'une seule nuit obtenues via le Catalina Sky Survey par Andrea Boattini le 26 Août 2009 et par Alex R. Gibbs le 19 Octobre 2009.
Les éléments orbitaux de la comète P/2016 SV = 2009 Q9 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 11 Septembre 2016 à une distance d'environ 2,2 UA du Soleil, et une période d'environ 6,8 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2016 SV = 2009 Q9 (PANSTARRS) a reçu la dénomination définitive de 347P/PANSTARRS en tant que 347ème comète périodique numérotée.
C/2016 S1 (PANSTARRS) Robert Weryk et Eva Lilly ont signalé la découverte d'une comète apparente dans quatre expositions en bande r obtenues le 21 Septembre 2016 avec le télescope Pan-STARRS1 de 1.8-m à Haleakala. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs.
Les éléments orbitaux elliptiques préliminaires de la comète C/2016 S1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 11 Mars 2017 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 30,9 ans pour cette comète de type Halley classique.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 16 Mars 2017 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 20,2 ans.
P/2016 R4 (Gibbs) Alex R. Gibbs a signalé sa découverte d'une comète sur les images CCD obtenues le 10 Septembre 2016 avec le télescope de 1.5-m du Mt. Lemmon. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes.
Tenant compte également des observations antérieures à la découverte, à savoir le 18 Juillet et le 14 Août 2016 avec le télescope Pan-STARRS1, le 28 Août au Mt. Lemmon, et le 10 Septembre au Crni Vrh Observatory, les éléments orbitaux elliptiques préliminaires de la comète P/2016 R4 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 20 Juillet 2016 à une distance d'environ 2,8 UA du Soleil, et une période d'environ 12,3 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
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