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Comètes P/2019 T6 (PANSTARRS), P/2006 W1 = 2019 U1 (Gibbs), P/2006 F1 = 2019 U2 (Kowalski), P/2004 WR9 = 2019 U3 (LINEAR), P/2019 U4 (PANSTARRS)
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P/2019 T6 (PANSTARRS) Signalé comme possible comète le 08 Octobre 2019 par R. Wainscoat pour le compte de Pan-STARRS 2, Haleakala, ce nouvel objet a été placé sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. La nature cométaire a été confirmée par K. Korlevic (Visnjan Observatory, Tican), qui a noté une chevelure assymétrique de 14" en P.A. 274 degrés. D'autres rapports signalant des caractéristiques cométaires ont été envoyés par la suite.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2019 T6 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 09 Novembre 2019 à une distance d'environ 2,0 UA du Soleil, et une période d'environ 12,7 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
P/2006 W1 = 2019 U1 (Gibbs) Un objet signalé comme une possible comète par Alan Fitzsimmons pour le compte du projet ATLAS-HKO (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), Haleakala, lequel ayant noté une chevelure diffuse s'étendant de 12 secondes d'arc en direction de P.A. 70 degrés, a été indépendamment identifié par le Minor Planet Center et par Hidetaka Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring) comme étant une redécouverte de la comète P/2006 W1 (Gibbs).
Découverte le 16 Novembre 2006 par Alex Gibbs avec le télescope Schmidt de 0.68-m du Catalina Sky Survey, la comète P/2006 W1 (Gibbs) avait été observée pour la dernière fois le 17 Février 2007. La comète, d'une période d'environ 13,9 ans, était passée au périhélie le 29 Mars 2006 à 1,7 UA du Soleil.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2006 W1 = 2019 U1 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 22 Mars 2020 à une distance d'environ 1,7 UA du Soleil, et une période d'environ 14,0 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2006 W1 = 2019 U1 (Gibbs) a reçu la dénomination définitive de 390P/Gibbs en tant que 390ème comète périodique numérotée.
P/2006 F1 = 2019 U2 (Kowalski) La comète P/2006 F1 (Kowalski), d'une période de 10,2 ans découverte initialement le 21 Mars 2006 par Richard A. Kowalski dans le cadre du programme de surveillance du Mt Lemmon, a été retrouvée indépendamment le 22 Octobre 2019 par Kevin Hills (Tacande Observatory, La Palma) et le 25 Octobre 2019 par Pan-STARRS 1, Haleakala. Des observations antérieures à la redécouverte ont été identifiées, obtenues le 08 Août 2018 par Pan-STARRS 1 et le 07 Octobre 2019 par K. Hill.
La comète P/2006 F1 (Kowalski), qui avait été observée pour la dernière fois le 01 Septembre 2007, était passée au périhélie le 19 Février 2008 à une distance de 4,1 UA du Soleil.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2006 F1 = 2019 U2 (Kowalski) indiquent un passage au périhélie le 16 Mars 2018 à une distance d'environ 4,1 UA du Soleil, et une période d'environ 10,1 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2006 F1 = 2019 U2 (Kowalski) a reçu la dénomination définitive de 391P/Kowalski en tant que 391ème comète périodique numérotée.
P/2004 WR9 = 2019 U3 (LINEAR) La comète P/2004 WR9, décrite comme complètement stellaire en apparence, a été retrouvée par Krisztián Sárneczky sur les images CCD obtenues avec le télescope Schmidt de 0.60-m de l'observatoire GINOP-KHK, Piszkesteto.
Découvert initialement le 22 Novembre 2004 par le télescope de surveillance LINEAR en tant qu'astéroïde et répertorié comme tel sous la désignation de 2004 WR9, l'objet avait par la suite été observé avec une activité cométaire, ce qui a été confirmé par de nombreux observateurs. La comète P/2004 WR9 (LINEAR), qui était passée au périhélie au 11 Janvier 2005 à une distance de 1,91 UA du Soleil, et d'une période de 14,9 ans, avait été observée pour la dernière fois le 30 Mars 2005.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2004 WR9 = 2019 U3 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 31 Mars 2020 à une distance d'environ 1,9 UA du Soleil, et une période d'environ 15,2 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2004 WR9 = 2019 U3 (LINEAR) a reçu la dénomination définitive de 392P/LINEAR en tant que 392ème comète périodique numérotée.
P/2019 U4 (PANSTARRS) Une possible comète a été signalée le 25 Octobre 2019 par R. Weryk pour le compte de Pan-STARRS 1, Haleakala, lequel ayant noté une chevelure ayant une FWHM de 1,8" contre 1,07" pour les étoiles de fond et une courte queue droite vers l'ouest.
Ce nouvel objet a été placé sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, et la naturne cométaire de celui-ci été confirmée par de nombreux observateurs.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2019 U4 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 18 Septembre 2019 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil, et une période d'environ 6,6 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Un télescope de l'ESO révèle l'existence de ce qui pourrait bien être la plus petite planète naine du Système Solaire
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Des observations effectuées au moyen de l'instrument SPHERE qui équipe le Very Large Telescope (VLT) de l'ESO invitent les astronomes à classer l'astéroïde Hygiea parmi les planètes naines. Ses dimensions le situent en quatrième position des objets les plus gros de la ceinture d'astéroïdes après Cérès, Vesta et Pallas. Pour la toute première fois, et grâce à des clichés dotés d'une résolution suffisamment élevée, les astronomes ont pu étudier sa surface, déterminer sa forme ainsi que sa taille. Il est ainsi apparu qu'Hygiea arbore une forme sphérique, et détrône probablement Cérès de son rang de planète naine la plus petite du Système Solaire.
Image d’Hygiea acquise par SPHERE - Crédit : ESO/P. Vernazza et al./MISTRAL algorithm (ONERA/CNRS)
En sa qualité d'objet de la principale ceinture d'astéroïdes, Hygiea satisfait d'emblée à trois des quatre conditions nécessaires à le qualifier de planète naine : il orbite autour du Soleil, il n'est pas une Lune et, à la différence d'une planète, il n'a pas nettoyé les environs de son orbite. La quatrième et dernière condition serait qu'il possède une masse suffisante pour que sa propre gravité lui confère une forme à peu près sphérique. Or, de nouvelles observations effectuées au moyen du VLT ont permis de lever cette inconnue.
“L'instrument SPHERE installé sur le VLT possède des caractéristiques uniques, qui en font l'un des systèmes d'imagerie les plus puissants au monde, et ont permis de déterminer la forme d'Hygiea – une forme à peu près sphérique”, déclare Pierre Vernazza, auteur principal de cette étude et chercheur au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France. “Sur la base de ces images, Hygiea peut désormais être qualifié de planète naine la plus petite du Système Solaire.”
L'équipe a également utilisé les observations de SPHERE pour contraindre la taille d'Hygiea, et établir son diamètre à quelque 430 km. Pluton, la plus célèbre des planètes naines, est caractérisé par un diamètre voisin de 2400 km. Celui de Ceres en revanche avoisine les 950 km.
En outre, les observations ont révélé que la surface d'Hygiea ne présentait aucune trace du vaste cratère d'impact attendu par les scientifiques, comme en témoigne l'étude parue ce jour au sein de la revue Nature Astronomy. Hygiea est le principal membre de l'une des familles d'astéroïdes les plus étendues parce que constituée de près de 7000 membres originaires d'un seul et même corps parent. Les astronomes s'attendaient à ce que l'événement ayant conduit à la formation de cette famille nombreuse ait laissé une marque visible, profonde et étendue, à la surface d'Hygiea.
“Ce résultat constitue une véritable surprise”, ajoute Pierre Vernazza. “Nous nous attendions en effet à constater la présence d'un vaste cratère d'impact, tel celui figurant à la surface de Vesta“. En réalité, seuls deux cratères ont pu être identifiés avec certitude sur les clichés couvrant 95% de la superficie totale d'Hygiea. “Aucun de ces deux cratères n'a pu résulter de l'impact ayant donné naissance à la famille d'astéroïdes d'Hygiea, dont le volume avoisine celui d'un objet de 100 km de diamètre. Ils sont bien trop petits”, précise Miroslav Brož de l'Institut d'Astronomie de l'Université Charles de Prague en République Tchèque, par aileurs co-auteur de l'étude.
L'équipe a décidé de poursuivre ses investigations. Au moyen de simulations numériques, ils ont établi que la forme sphérique d'Hygiea et sa grande famille d'astéroïdes résultent probablement d'une collision frontale majeure avec un gros projectile doté d'un diamètre compris entre 75 et 150 km. Leurs simulations retracent ce violent impact vraisemblablement survenu quelque 2 milliards d'années plus tôt, et responsable de la destruction complète du corps parent. Après avoir réassemblé les pièces du puzzle, ils ont conféré à Hygiea sa forme sphérique et l'ont doté de ses milliers d'astéroïdes compagnons. “La survenue d'une telle collision entre deux grands corps de la ceinture d'astéroïde est unique durant les 3-4 derniers milliards d'années”, explique Pavel Ševecek, doctorant à l'Institut d'Astronomie de l'Université Charles, qui a également participé à cette étude.
L'étude détaillée des astéroïdes est permise grâce aux avancées effectuées dans le calcul numérique et grâce à la mise en place de télescopes toujours plus puissants. “Grâce au VLT et à l'instrument d'optique adaptative de nouvelle génération SPHERE, nous sommes désormais en mesure d'acquérir des clichés de la principale ceinture d'astéroïdes dotés d'une résolution sans précédent, et donc de combler le vide entre les observations effectuées depuis le sol d'une part, les missions interplanétaires d'autre part”, conclut Pierre Vernazza.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'une publication à paraître dans l'édition du 28 octobre de la revue Nature Astronomy.
L'équipe est composée de P. Vernazza (Aix Marseille Université, CNRS, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, Marseille, France), L. Jorda (Aix Marseille Université, CNRS, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, Marseille, France), P. Ševecek (Institut d'Astronomie, Université Charles, Prague, République Tchèque), M. Brož (Institut d'Astronomie, Université Charles, Prague, République Tchèque), M. Viikinkoski (Mathématiques et Statistiques, Université Tampere, Tampere, Finlande), J. Hanuš (Institut d'Astronomie, Université Charles, Prague, République Tchèque), B. Carry (Université Côte d'Azur, Observatoire de la Côte d'Azur, CNRS, Laboratoire Lagrange, Nice, France), A. Drouard (Aix Marseille Université, CNRS, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, Marseille, France), M. Ferrais (Institut de Recherche en Sciences Spatiales, Technologies et Astrophysique, Université de Liège, Liège, Belgique), M. Marsset (Département des Sciences de la Terre, de l'Atmosphère et des Planètes, MIT, Cambridge, MA, Etats-Unis), F. Marchis (Aix Marseille Université, CNRS, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, Marseille, France, et Institut SETI, Centre Carl Sagan, Mountain View, Etats-Unis), M. Birlan (Observatoire de Paris, Paris, France), E. Podlewska-Gaca (Observatoire Astronomique, Faculté de Physique, Université Adam Mickiewicz, Poznan, Pologne, et Institut de Physique, Université de Szczecin, Pologne), E. Jehin (Institut de Recherche en Sciences Spatiales, Technologies et Astrophysique, Université de Liège, Liège, Belgique), P. Bartczak (Observatoire Astronomique, Faculté de Physique, Université Adam Mickiewicz, Poznan, Pologne), G. Dudzinski (Observatoire Astronomique, Faculté de Physique, Université Adam Mickiewicz, Poznan, Pologne), J. Berthier (Observatoire de Paris, Paris, France), J. Castillo-Rogez (Jet Propulsion Laboratory, Institut de Technologie de Californie, Pasadena, Californie, Etats-Unis), F. Cipriani (Agence Spatiale Européenne, ESTEC – Bureau Scientifique, Pays-Bas), F. Colas (Observatoire de Paris, Paris, France), F. DeMeo (Département des Sciences de la Terre, de l'Atmosphère et des Planètes, MIT, Cambridge, MA, Etats-Unis), C. Dumas (Observatoire TMT, Pasadena, Etats-Unis), J. Durech (Institut d'Astronomie, Université Charles, Prague, République Tchèque), R. Fetick (Aix Marseille Université, CNRS, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, Marseille, France et ONERA, The French Aerospace Lab, Chatillon Cedex, France), T. Fusco (Aix Marseille Université, CNRS, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, Marseille, France et ONERA, The French Aerospace Lab, Chatillon Cedex, France), J. Grice (Université Côte d'Azur, Observatoire de la Côte d'Azur, CNRS, Laboratoire Lagrange, Nice, France et Open University, Ecole des Sciences Physiques, The Open University, Milton Keynes, Royaume-Uni), M. Kaasalainen (Mathématiques et Statistiques, Université Tampere, Tampere, Finlande), A. Kryszczynska (Observatoire Astronomique, Faculté de Physique, Université Adam Mickiewicz, Poznan, Pologne), P. Lamy (Aix Marseille Université, CNRS, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, Marseille, France), H. Le Coroller (Aix Marseille Université, CNRS, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, Marseille, France), A. Marciniak (Observatoire Astronomique, Faculté de Physique, Université Adam Mickiewicz, Poznan, Pologne), T. Michalowski (Observatoire Astronomique, Faculté de Physique, Université Adam Mickiewicz, Poznan, Pologne), P. Michel (Université Côte d'Azur, Observatoire de la Côte d'Azur, CNRS, Laboratoire Lagrange, Nice, France), N. Rambaux (Observatoire de Paris, Paris, France), T. Santana-Ros (Département de Physique, Université d'Alicante, Alicante, Espagne), P. Tanga (Université Côte d'Azur, Observatoire de la Côte d'Azur, CNRS, Laboratoire Lagrange, Nice, France), F. Vachier (Observatoire de Paris, Paris, France), A. Vigan (Aix Marseille Université, CNRS, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, Marseille, France), O. Witasse (Agence Spatiale Européenne, ESTEC – Bureau scientifique, Pays-Bas), B. Yang (Observatoire Européen Austral, Santiago, Chili), M. Gillon (Institut de Recherche en Sciences Spatiales, Technologies et Astrophysique, Université de Liège, Liège, Belgique), Z. Benkhaldoun (Observatoire Oukaimeden, Laboratoire de Physique des Hautes Energies et d'Astrophysique, Université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc), R. Szakats (Observatoire Konkoly, Centre de Recherche en Astronomie et Sciences de la Terre, Académie des Sciences Hongroise, Budapest, Hongrie), R. Hirsch (Observatoire Astronomique, Faculté de Physique, Université Adam Mickiewicz, Poznan, Pologne), R. Duffard (Institut d'Astrophysique d'Andalousie, Glorieta de la Astronomía S/N, Grenade, Espagne), A. Chapman (Buenos Aires, Argentine), J. L. Maestre (Observatoire d'Albox, Almeria, Espagne).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens : - Nouvelle vue de VESTA acquise par SPHERE - L'instrument SPHERE installé sur le VLT scrute les corps rocheux - SPHERE cartographie la surface de CERES
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hubble capture le regard fantomatique des galaxies
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"Visage" menaçant formé par la collision titanesque entre deux galaxies
L'Univers est un chaudron bouillonnant de matière et d'énergie qui se sont mélangés au cours de milliards d'années pour créer un brassage de naissances et de destruction pour les sorcières.
Des tempêtes de feu de naissance d'étoiles balayent le ciel. Des étoiles mourantes ébranlent le tissu même de l'espace dans des explosions titanesques. Des faisceaux d'énergie semblables à ceux de l'Étoile de la mort jaillissent de trous noirs suralimentés à une vitesse proche de celle de la lumière. Les grandes galaxies dévorent de plus petits compagnons, comme des Pac-Men cosmiques. Des collisions colossales entre galaxies font voler des étoiles comme des boules de billard. Hubble les a tous vus.
Ce chaos compulsif dans l'espace peut produire des formes étranges qui ressemblent à des créatures effrayantes apparemment évoquées dans des histoires du paranormal. Parmi elles se trouve l'objet de cette nouvelle image de Hubble.
La photo montre ce qui ressemble à une étrange paire d'yeux luisants qui brillent d'un regard menaçant dans notre direction. Les "yeux" perçants sont la caractéristique la plus importante de ce qui ressemble au visage d'une créature d'un autre monde. Cet objet effrayant est en fait le résultat d'une collision frontale titanesque entre deux galaxies.
Chaque "oeil" est le coeur brillant d'une galaxie, le résultat d'une galaxie qui s'écrase sur une autre. Le contour du visage est un anneau de jeunes étoiles bleues. D'autres amas de nouvelles étoiles forment un nez et une bouche.
Le système est catalogué sous le nom d'Arp-Madore 2026-424, de l'Arp-Madore "Catalogue of Southern Peculiar Galaxies and Associations."
Bien que les collisions de galaxies soient fréquentes, en particulier dans le jeune Univers, la plupart d'entre elles ne sont pas des collisions frontales, comme la collision qui a probablement créé ce système Arp-Madore. La rencontre violente confère au système une structure "en anneau" saisissante pour une courte période de temps, environ 100 millions d'années. Les deux galaxies vont fusionner complètement dans environ 1 à 2 milliards d'années, cachant leur passé désordonné.
Credit : NASA, ESA, and J. Dalcanton, B.F. Williams, and M. Durbin (University of Washington)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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de Michel ORY
Michel Ory, chasseur d'astéroïdes, nous raconte un monde qu'il connait bien : celui de ces petits objets célestes, tout là-haut, et de ceux qui les observent, ici-bas.
Non seulement les astéroïdes, ces « mini planètes » ont, chacun, leur histoire, mais le livre nous entraîne également à la rencontre de ceux qui les observent : un petit monde qui, lui aussi, gagne à être connu ! Un monde en voie d'extinction…
Avec quelques astronomes amateurs, Michel Ory fait en effet partie des derniers Mohicans célestes, dont la vie est rythmée par l'observation du ciel. Car aujourd'hui, force est de constater que le reste de l'humanité ne vit plus en symbiose avec la voûte céleste.
Et pourtant, au-delà des écrans et du virtuel, le ciel étoilé est un patrimoine à préserver, comme le tigre du Bengale ou les grandes pyramides d'Égypte. C'est aussi un formidable terrain d'aventures, à redécouvrir de toute urgence.
Astronome amateur, Michel Ory parcourt inlassablement le ciel depuis près de vingt ans à la recherche de petits corps du système solaire, astéroïdes ou comètes. Ce chasseur infatiguable a découvert, à lui seul, plus de 200 astéroïdes et 2 comètes.
- 144 Pages - 16,00 € - ISBN : 978-2-7465-1782-0 - Dimensions : 17 x 24 cm - Date de parution : 20/02/2019
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Comètes C/2019 T3 (ATLAS), C/2019 T4 (ATLAS), C/2019 T5 (ATLAS)
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C/2019 T3 (ATLAS) Un nouvel objet a été signalé comme possible géocroiseur par l'équipe du projet ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System) sur les images CCD obtenues le 06 Octobre 2019 avec le télescope de 0.5-m à Mauna Loa. Le 10 Octobre, J. D. Armstrong a rapporté une apparente chevelure condensée de 2,4 secondes d'arc sur les images obtenues le 07 Octobre. Les observations supplémentaires par d'autres astrométristes ont confirmé la nature cométaire de cet objet.
Des observations antérieures à la découverte ont également été identifiées, obtenues le 17 Janvier 2019 par Pan-STARRS 1, Haleakala et le 27 Janvier 2019 par Pan-STARRS 2, Haleakala.
Les éléments orbitaux hyperboliques de la comète C/2019 T3 (ATLAS) indiquent un passage au périhélie le 02 Mars 2021 à une distance d'environ 5,9 UA du Soleil.
C/2019 T4 (ATLAS) Un nouvel objet signalé comme ayant l'apparence d'un astéroïde par l'équipe du projet ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System) le 09 Octobre 2019, et ajouté sur la page NEOCP (NEO Confirmation Page) du Minor Planet Center, a été rapporté comme une possible comète par Robert Weryk et Mark Huber sur les images obtenues le 19 Octobre avec Pan-STARRS 1, Haleakala, avec une chevelure de 1,55" (contre 1,03" pour les étoiles de fond) et une queue de 2" en P.A. 110 degrés. Robert Weryk a signalé une chevelure de 1,5" (contre 1,37" pour les étoiles de fond) dans une compilation de quatres images de prédécouverte prises le 05 Février 2019. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète à très longue période C/2019 T4 (ATLAS) indiquent un passage au périhélie le 09 Juin 2022 à une distance d'environ 4,2 UA du Soleil.
C/2019 T5 (ATLAS) Un nouvel objet a été signalé comme cométaire par H. Flewelling, pour le compte du projet ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), sur les images obtenues le 08 Octobre 2019. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux observateurs ont confirmé la nature cométaire de cet objet.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2019 T5 (ATLAS) indiquent un passage au périhélie le 01 Août 2019 à une distance d'environ 1,5 UA du Soleil pour cette comète de type Halley classique (20 ans < P < 200 ans).
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Première détection d'un élément lourd né de la collision entre étoiles à neutrons
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Du strontium nouvellement créé, un élément chimique utilisé dans les feux d'artifices, a pour la première fois été détecté dans l'espace par un télescope de l'ESO
Du strontium a pour la toute première fois été détecté dans l'espace. La création de cet élément lourd fait suite à la fusion de deux étoiles à neutrons. Cette découverte a été effectuée par le spectrographe X-shooter qui équipe le Very Large Telescope de l'ESO. Elle fait l'objet d'une publication ce jour au sein de la revue Nature. Cette détection confirme la possibilité que les éléments les plus lourds de l'Univers se forment lors de la fusion d'étoiles à neutrons, complétant ainsi le puzzle de la formation des éléments chimiques.
Vue d’artiste du strontium issu de la fusion d’étoiles à neutrons - Crédit : ESO/L. Calçada/M. Kornmesser
En 2017, suite à la détection d'ondes gravitationnelles traversant la Terre, l'ESO a pointé ses télescopes chiliens, au premier rang desquels le VLT, en direction de l'événement source : une fusion d'étoiles à neutrons baptisée GW170817. D'après les astronomes, si les collisions d'étoiles à neutrons s'accompagnaient de la formation d'éléments plus lourds, les signatures de ces éléments pourraient être détectées au sein des kilonovae, ou vestiges explosifs de ces fusions. C'est précisément ce que vient de réaliser une équipe de chercheurs européens, au moyen de données acquises par l'instrument X-shooter installé sur le VLT de l'ESO.
Suite à l'événement GW170817, la flotte de télescopes de l'ESO a effectué le suivi de l'explosion de la kilonova sur une gamme étendue de longueurs d'onde. L'instrument X-shooter a notamment acquis une série de spectres s'étendant de l'ultraviolet à l'infrarouge. Une première analyse de ces spectres suggéra la présence d'éléments lourds au sein de la kilonova. Toutefois, les astronomes demeuraient incapables alors de les différencier les uns des autres.
“Une nouvelle analyse des données acquises en 2017 lors de la fusion a récemment permis d'identifier la signature de l'un des éléments lourds composant cette boule de feu, démontrant par là-même que la collision des étoiles à neutrons s'accompagne de la création de cet élément dans l'Univers” précise Darach Watson de l'Université de Copenhague au Danemark, auteur principal de cette étude. Sur Terre, le strontium est naturellement présent dans le sol, et se trouve concentré dans certains minéraux. Ses sels sont utilisés pour conférer aux feux d'artifices une couleur rouge vif.
Les astronomes connaissent, depuis les années 1950, les processus physiques donnant lieu à la création des éléments chimiques. Au fil des décennies suivantes, ils ont découvert les sites cosmiques de chacune de ces forges nucléaires, à l'exception d'une. “Cette découverte sonne la fin de notre quête de l'origine des éléments chimiques” ajoute Darach Watson. “Nous savons désormais que les processus conduisant à la formation des éléments chimiques se produisent pour la plupart au sein des étoiles ordinaires, lors des explosions de supernovae, ou dans les enveloppes externes des vieilles étoiles. Jusqu'à présent toutefois, nous ignorions la localisation du processus ultime – la capture rapide de neutrons, responsable de la création des éléments les plus lourds du tableau périodique.”
Lors du processus de capture rapide de neutrons, un noyau atomique capture des neutrons suffisamment rapidement pour permettre la création d'éléments très lourds. La plupart des éléments chimiques sont produits au cœur des étoiles. La formation d'éléments plus lourds que le fer, tel le strontium, requiert toutefois des environnements portés à des températures bien plus élevées et composés de nombreux neutrons libres. La capture rapide de neutrons ne se produit naturellement que dans des environnements extrêmes, au sein desquels les atomes sont bombardés par un nombre élevé de neutrons.
“Pour la toute première fois, nous sommes en mesure d'établir un lien direct entre la création d'un nouvel élément par capture de neutrons et la fusion d'étoiles à neutrons, confirmant par là-même que les étoiles à neutrons sont composées de neutrons, et associant le processus de capture rapide de neutrons à ces fusions”, précise Camilla Juul Hansen de l'Institut Max Planck dédié à l'Astronomie, Heidelberg, dont la contribution à cette étude s'avéra essentielle.
Les scientifiques commencent à peine à mieux comprendre les fusions d'étoiles à neutrons et les kilonovae. En raison de leur connaissance limitée de ces nouveaux phénomènes et d'autres interrogations soulevées par les spectres acquis par l'instrument X-shooter lors de l'explosion, les astronomes n'étaient pas en mesure d'identifier les éléments chimiques individuels jusqu'à présent.
“En fait, nous avons pensé que nous pourrions détecter le strontium peu après la survenue de l'événement. Toutefois, traduire cette idée en démonstration s'avéra particulièrement compliqué. Cette difficulté résultait de notre méconnaissance de l'apparence spectrale des éléments les plus lourds du tableau périodique”, explique Jonatan Selsing de l'Université de Copenhague, l'un des auteurs principaux de l'article.
L'événement baptisé GW170817 a donné lieu à la cinquième détection d'ondes gravitationnelles au moyen de l'instrument LIGO (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory) de la NSF aux Etats-Unis et de l'Interféromètre Virgo en Italie. Située dans la galaxie NGC 4993, la fusion fut la première, et à ce jour la seule source d'ondes gravitationnelles dont la contrepartie visible fit l'objet d'un suivi et d'une détection par des télescopes au sol.
Grâce aux efforts combinés de LIGO, de Virgo et du VLT, nous comprenons mieux que jamais le fonctionnement interne des étoiles à neutrons et leurs fusions explosives.
Plus d'informations : Ce travail de recherche fait l'objet d'un article à paraître au sein de l'édition du 24 octobre 2019 de la revue Nature.
L'équipe se compose de D. Watson (Institut Niels Bohr & Centre d'Etudes de l'Aube Cosmique, Université de Copenhague, Danemark), C. J. Hansen (Institut Max Planck dédié à l'Astronomie, Heidelberg, Allemagne), J. Selsing (Institut Niels Bohr & Centre d'Etudes de l'Aube Cosmique, Université de Copenhague, Danemark), A. Koch (Centre d'Astronomie de l'Université d'Heidelberg, Allemagne), D. B. Malesani (DTU Space, Institut Spatial National, Université Technique du Danemark, & Institut Niels Bohr & Centre d'Etudes de l'Aube Cosmique, Université de Copenhague, Danemark), A. C. Andersen (Institut Niels Bohr, Université de Copenhague, Danemark), J. P. U. Fynbo (Institut Niels Bohr & Centre d'Etudes de l'Aube Cosmique, Université de Copenhague, Danemark), A. Arcones (Institut de Physique Nucléaire, Université Technique de Darmstadt, Allemagne & GSI Centre de Recherche Helmholtz sur les ions lourds, Darmstadt, Allemagne), A. Bauswein (GSI Centre de Recherche Helmholtz sur les ions lourds, Darmstadt, Allemagne & Institut Heidelberg d'Etudes Théoriques, Allemagne), S. Covino (Observatoire Astronomique de Brera, INAF, Milan, Italie), A. Grado (Observatoire Astronomique de Capodimonte, INAF, Naples, Italie), K. E. Heintz (Centre d'Astrophysique et de Cosmologie, Institut des Sciences, Université d'Islande, Reykjavík, Islande & Institut Niels Bohr & Centre d'Etudes de l'Aube Cosmique, Université de Copenhague, Danemark), L. Hunt (Observatoire Astrophysique d'Arcetri, INAF, Florence, Italie), C. Kouveliotou (Université George Washington, Département de Physique, Washington DC, Etats-Unis & Institut des Sciences Astronomique, Physique et Statistique), G. Leloudas (DTU Space, Institut Spatial National, Université Technique du Danemark, & Institut Niels Bohr, Université de Copenhague, Danemark), A. Levan (Département de Physique, Université de Warwick, Royaume-Uni), P. Mazzali (Institut de Recherche Astrophysique, Université John Moores de Liverpool, Royaume-Uni & Institut Max Planck dédié à l'Astrophysique, Garching, Allemagne), E. Pian (Observatoire d'Astrophysique et des Sciences Spatiales de Bologne, INAF, Bologne, Italie).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens : - Les télescopes de l'ESO observent la première lumière d'une source d'ondes gravitationnelles -
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La matière noire tire les galaxies spirales les plus massives à des vitesses vertigineuses
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Vous ne l'avez probablement jamais remarqué, mais notre Système solaire avance à toute vitesse. Des étoiles à l'extérieur de la Voie lactée, y compris notre Soleil, gravitent à une vitesse moyenne de 210 km/s. Mais ce n'est rien comparé aux galaxies spirales les plus massives. Les «super spirales», qui sont plus grandes, plus lumineuses et plus massives que la Voie lactée, tournent encore plus vite que prévu pour leur masse, à des vitesses allant jusqu'à 570 kilomètres à la seconde.
Leur rotation rapide résulte de leur présence dans un nuage ou halo extraordinairement massif de matière noire - une matière invisible détectable uniquement par sa gravité. La plus grande «super spirale» étudiée ici réside dans un halo de matière noire pesant au moins 40.000 milliards de fois la masse de notre Soleil. L'existence de super spirales fournit davantage de preuves qu'une théorie alternative de la gravité connue sous le nom de dynamique newtonienne modifiée, ou MOND, est incorrecte.
Credit : Top row: NASA, ESA, P. Ogle and J. DePasquale (STScI). Bottom row: SDSS, P. Ogle and J. DePasquale (STScI)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hubble observe la première comète interstellaire confirmée
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Le visiteur de l'espace profond fournit des indices sur la naissance de systèmes planétaires
Personne ne sait d'où il vient. Personne ne sait depuis combien de temps il dérive dans l'abîme vide et froid de l'espace interstellaire. Mais cette année, un objet appelé comète 2I/Borisov est venu du froid. Il a été détecté effleurant notre Soleil par un astronome amateur de Crimée. Cet émissaire de l'inconnu noir a capté l'attention des astronomes du monde entier, qui ont dirigé vers lui toutes sortes de télescopes pour regarder la comète déployer une queue de poussière. Le visiteur lointain n’est que le deuxième objet connu à pénétrer dans notre Système solaire en provenance d’ailleurs dans la galaxie, en fonction de sa vitesse et de sa trajectoire. Comme un photographe de champ de courses essayant de capturer un cheval de course allant à toute allure, Hubble a pris une série de clichés alors que la comète filait à environ 170.000 kilomètres par heure. Hubble a fourni l'image la plus nette à ce jour de la comète fugace, révélant une concentration centrale de poussière autour d'un noyau invisible. La comète était à environ 400 millions de kilomètres de la Terre lorsque Hubble a pris la photo.
En 2017, le premier visiteur interstellaire identifié, un objet anciennement appelé 'Oumuamua, a été projeté à moins de 38 millions de kilomètres du Soleil avant de sortir du Système solaire. Contrairement à la comète 2I/Borisov, 'Oumuamua défie toujours toute catégorisation simple. Il ne s'est pas comporté comme une comète et présente des caractéristiques inhabituelles. La comète 2I/Borisov ressemble beaucoup aux comètes traditionnelles de notre Système solaire, qui subliment les glaces et évacuent la poussière lorsqu'elles sont réchauffées par le Soleil. La comète errante fournit des indices précieux sur la composition chimique, la structure et les caractéristiques de poussière des blocs de construction planétaires vraisemblablement forgés dans un système stellaire extraterrestre.
Credit : NASA, ESA, and D. Jewitt (UCLA)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La Voie lactée s'attaque aux "comptes bancaires" intergalactiques, selon une étude de Hubble
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L'audit des débits de gaz de la Voie lactée révèle un mystérieux excédent de gaz entrant.
Les astronomes ont découvert un excédent inexpliqué de gaz s'écoulant dans notre Voie Lactée après avoir effectué un audit à l'échelle de toute la galaxie des gaz sortant et entrant. Plutôt qu'un équilibre gazeux et des "comptes équilibrés", les données du télescope spatial Hubble datant de 10 ans montrent qu'il y a plus de gaz entrant que sortant.
Ce n'est un secret pour personne que la Voie Lactée est économe en gaz. La matière première précieuse est recyclée au cours de milliards d'années - jetée dans le halo galactique via les supernovae et les vents stellaires violents, puis utilisée pour former de nouvelles générations d'étoiles une fois retombée dans le plan galactique. L'excédent de gaz entrant était toutefois une surprise.
Hubble a fait la distinction entre les nuages sortants et les nuages entrants à l’aide de son spectrographe sensible, COS (Cosmic Origins Spectrograph), qui détecte le mouvement du gaz invisible. Au fur et à mesure que le gaz s'éloigne, il apparaît plus rouge, tandis que le gaz retombant vers la Voie Lactée devient plus bleu.
La source de l'excès de gaz entrant reste un mystère. Les astronomes pensent que le gaz pourrait provenir du milieu intergalactique, de même que de la Voie lactée attaquant les «réserves» de gaz de ses petites galaxies satellites en utilisant sa force d'attraction gravitationnelle beaucoup plus grande.
Credits: Artist's Illustration: NASA, ESA, and D. Player (STScI) Science: NASA, ESA, and A. Fox (STScI)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Relique de rivière espionnée par Mars Express
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Mars peut sembler être un monde étranger, mais beaucoup de ses caractéristiques ont l'air étrangement familières - comme cet ancien système fluvial asséché qui s'étend sur près de 700 kilomètres à la surface, ce qui en fait l'un des réseaux de vallées les plus longs de la planète.
Vue en plan de Nirgal Vallis - Copyright ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
La région de Mars illustrée dans ces nouvelles images de la sonde spatiale Mars Express de l' ESA se situe juste au sud de l'équateur de la planète. On sait qu'elle a été façonnée par un mélange d'eaux vives et d'impacts: des événements où des roches se précipitent de l'espace pour entrer en collision avec la surface martienne.
Ces deux mécanismes sont visibles ici: un certain nombre de cratères d'impact, certains grands et d'autres petits, peuvent être vus tachetés sur la surface ocre de couleur caramel, et un canal en forme d'arbre fourchu coupe nettement le centre du cadre.
Nirgal Vallis dans le contexte - Copyright NASA MGS MOLA Science Team
Cet ancien système de vallée s'appelle Nirgal Vallis et était autrefois rempli d'eau courante qui se répandait sur Mars. En explorant les caractéristiques des cratères environnants, les scientifiques estiment que l'âge du système se situe entre 3,5 et 4 milliards d'années.
La partie de Nirgal Vallis capturée dans ces images se situe vers l'extrémité ouest du réseau hydrographique, où elle se répand lentement et se dissipe; l'extrémité est est beaucoup moins ramifiée et plus clairement définie comme une seule vallée, et s'ouvre sur le grand Uzboi Vallis - l'emplacement présumé d'un grand lac ancien qui s'est asséché depuis longtemps.
Nirgal Vallis est un exemple typique d'une caractéristique appelée vallée à tête d'amphithéâtre. Comme son nom l'indique, plutôt que de se terminer brutalement, les extrémités de ces affluents ont la forme caractéristique semi-circulaire et arrondie d'un amphithéâtre grec antique. De plus, ces vallées ont généralement des parois abruptes, des sols lisses et, si elles sont coupées en sections transversales, elles adoptent une forme en «U». Les vallées représentées ici mesurent environ 200 m de profondeur et 2 km de large et leur sol est recouvert de dunes de sable; l'apparition de ces dunes indique que les vents martiens ont tendance à souffler à peu près parallèlement aux parois de la vallée.
Vue en perspective de Nirgal Vallis - Copyright ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Nous voyons souvent des vallées comme celle-ci sur la Terre, notamment dans le désert d'Atacama au Chili, sur le plateau du Colorado et sur les îles d'Hawaï. Mars en héberge également quelques-uns, Nanedi Valles et Echus Chasma rejoignant Nirgal Vallis à titre d'exemples évidents de cet élément intriguant. Ces deux caractéristiques ressemblent également aux systèmes de drainage terrestres, où des vallées sinueuses et escarpées - qui auraient été formées par une eau en écoulement libre - se sont frayées leur chemin à travers des centaines de kilomètres de roches martiennes, forgeant de vieilles plaines volcaniques, des coulées de lave, et des matériaux déposés par les vents martiens forts au fil du temps.
Les vallées telles que Nirgal Vallis sont omniprésentes dans les régions de basse latitude entourant l'équateur martien, ce qui indique que ces régions ont déjà connu un climat beaucoup plus doux et plus terrestre. Malgré le monde aride et hostile que nous voyons aujourd'hui, on pense que Mars a été autrefois une planète beaucoup plus chaude et humide - et nous en voyons des signes dans le mélange diversifié de caractéristiques et de minéraux trouvés à sa surface.
Les scientifiques pensent que Nirgal Vallis s'est formée de la même manière que les vallées morphologiquement similaires que nous voyons sur Terre. Comme il ne semble pas y avoir de ramifications, des affluents ressemblant à des arbres qui s'alimentent dans la vallée principale de Nirgal Vallis, il est probable que l'eau a été réapprovisionnée sur l'ancienne Mars par un mélange de précipitations et d'écoulement en surface provenant du terrain environnant.
Le système peut également avoir ses racines dans un processus connu sous le nom de sape d'eau souterraine: lorsque l'eau a du mal à se déplacer verticalement à travers un milieu, elle s'infiltre donc continuellement latéralement à travers le matériau en couches sous la surface. Nous voyons ce type de mécanisme sur Terre dans des environnements où les matériaux de surface sont très fins et lâches et donc difficiles à pénétrer pour l'eau - des environnements essentiellement limoneux, sableux, non consolidés et à grain fin, où les couches inférieures de la surface sont perméables et plus accueillantes pour l'eau que celles au-dessus.
Nirgal Vallis en 3D - Copyright ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
La sonde a capturé ces observations à l'aide de sa caméra stéréo haute résolution (High Resolution Stereo Camera), un instrument qui cartographie toute la surface de la planète en couleur et à haute résolution. Son objectif - de caractériser et de comprendre la planète rouge dans son ensemble - sera soutenu et poursuivi par l'ESA-Roscosmos ExoMars Trace Gas Orbiter , qui est arrivé vers Mars en 2016, et par le rover ExoMars Rosalind Franklin et sa plate-forme scientifique de surface qui l'accompagne, qui arrivera l'année prochaine. Ensemble, cette flotte révolutionnaire aidera à résoudre les mystères de Mars.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comète C/2018 DO4 (Lemmon)
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C/2018 DO4 (Lemmon) Découvert le 25 Février 2018 en tant qu'astéroïde dans le cadre du Mt. Lemmon Survey, et répertorié comme tel sous la dénomination 2018 DO4, l'objet a révélé sa nature cométaire lors d'observations ultérieures faites le 29 Août 2019 avec le télescope Cassegrain de 0.37-m f/6.70 de l'observatoire Frasso Sabino par R. Haver et R. Gorelli et mesurées par R. Haver, lequel a signalé une chevelure et une faible queue de 27 secondes d'arc. De nombreux observateurs ont par la suite confirmé la nature cométaire de cet objet.
Avec les données de prédécouverte du 05 Avril 2016, et des 19 et 27 Mars 2017 obtenues par Pan-STARRS 1, les éléments orbitaux de la comète C/2018 DO4 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie au 18 Août 2019 à une distance de 2,4 UA du Soleil et une période d'environ 131 ans pour cette comète de type Halley classique (20 ans < P < 200 ans).
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Une équipe dirigée par Scott S. Sheppard de Carnegie a découvert 20 nouvelles lunes en orbite autour de Saturne. Cela porte le nombre total de lunes de la planète aux anneaux à 82, dépassant Jupiter, qui en compte 79. La découverte a été annoncée lundi par le Minor Planet Center de l' Union astronomique internationale.
Chacune des lunes nouvellement découvertes a un diamètre d'environ cinq kilomètres. Dix-sept d'entre elles gravitent autour de la planète en arrière ou dans une direction rétrograde, ce qui signifie que leur mouvement est opposé à la rotation de la planète autour de son axe. Les trois autres lunes gravitent dans la même direction que la rotation de Saturne.
Deux des lunes progradess sont plus proches de la planète et mettent environ deux ans à voyager autour de Saturne. Les lunes rétrogrades plus éloignées et une des lunes progrades mettent chacune plus de trois ans à compléter une orbite.
L'année dernière, Sheppard a découvert 12 nouvelles lunes en orbite autour de Jupiter et Carnegie a organisé un concours en ligne pour en nommer cinq.
«Je suis tellement ravi de la quantité d'engagement du public lors du concours de désignation de lune de Jupiter que nous avons décidé d'en faire un autre pour nommer ces lunes saturniennes récemment découvertes», a déclaré Sheppard. «Cette fois, les lunes doivent porter le nom de géants de la mythologie nordique, gauloise ou inuite.»
Les détails du concours sont disponibles ici : https://carnegiescience.edu/NameSaturnsMoons
Plus de détails sur les lunes de Saturne sont disponibles ici : https://sites.google.com/carnegiescience.edu/sheppard/moons/saturnmoons
Comètes P/2006 R1 = 2019 S1 (Siding Spring), P/2019 S2 (PANSTARRS), P/2019 S3 (PANSTARRS)
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P/2006 R1 = 2019 S1 (Siding Spring) La comète P/2006 R1 (Siding Spring), découverte initialement à la magnitude 18 dans le ciel austral le 01 Septembre 2006 sur les images prises par D. M. Burton dans le cadre du programme de surveillance du Siding Spring, a été retrouvée indépendamment par Gareth V. Williams (Minor Planet Center) et R. Weryk (Pan-STARRS 1, Haleakala) dans les images du télescope Pan-STARRS 1 obtenues le 25 Septembre 2019. Weryk signale que la comète est essentiellement stellaire dans les images du 26 Septembre.
La comète P/2006 R1 (Siding Spring), qui était passée au périhélie le 03 Septembre 2006 à 1,6 UA du Soleil, avait été observée pour la dernière fois le 26 Septembre 2006.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2006 R1 = 2019 S1 (Siding Spring) indiquent un passage au périhélie le 29 Décembre 2019 à une distance d'environ 1,6 UA du Soleil, et une période d'environ 13,4 ans pour cette comète de la famille classique de Jupiter (P < 20 ans).
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2006 R1 = 2019 S1 (Siding Spring) a reçu la dénomination définitive de 389P/Siding Spring en tant que 389ème comète périodique numérotée.
P/2019 S2 (PANSTARRS) Un nouvel objet a été signalé comme cométaire d'après les images de découverte de Pan-STARRS 1 du 28 septembre 2019 par R. Wainscoat et R. Weryk. L'objet apparaît légèrement diffus dans quatre images en bande w, avec une queue d'environ 5 secondes d'arc s'étendant vers l'ouest. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire a été confirmée par de nombreux observateurs. Des images antérieures à la découverte, obtenues par Pan-STARRS 1 en date du 10 Juillet et du 07 Août 2019, ont été identifiées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2019 S2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 20 Février 2019 à une distance d'environ 3,7 UA du Soleil, et une période d'environ 10,3 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
P/2019 S3 (PANSTARRS) Un nouvel objet a été signalé comme cométaire d'après les images de découverte de Pan-STARRS 1 du 25 septembre 2019 par S. Chastel et R. Wainscoat. L'objet a une FWHM de 2,1 secondes d'arc dans trois images en bande w compilées (comparée à 1,74" ±0.08" pour les étoiles proches), et une queue d'environ 8" s'étendant vers l'ouest. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire a été confirmée par de nombreux observateurs. Des images antérieures à la découverte, obtenues par Pan-STARRS 1 en date du 27 Août et du 04 et 07 Septembre 2019, ont été identifiées.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2019 S3 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 26 Août 2019 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil, et une période d'environ 6,3 ans pour cette nouvelle comète de la famille de Jupiter.
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Un bretzel cosmique
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Des étoiles jumelles naissent au sein d'un entrelacs de gaz et de poussière
Grâce à ALMA, des astronomes ont obtenu une image très haute résolution de deux disques au sein desquels se forment de jeunes étoiles, alimentées par un entrelacs de filaments de gaz et de poussière semblable à un bretzel. L'observation de ce singulier processus offre un nouvel éclairage sur les toutes premières phases de l'évolution stellaire et apporte aux astronomes de nouvelles contraintes sur les conditions de formation des systèmes binaires.
Crédit : ALMA (ESO/NAOJ/NRAO), Alves et al.
Les deux jeunes étoiles en formation ont été découvertes au sein du système [BHB2007] 11 – le plus jeune membre d'un petit amas stellaire de la nébuleuse sombre Barnard 59, qui fait partie des nuages de poussière interstellaire composant la Nébuleuse de la Pipe. Des observations antérieures de ce système binaire en avaient dévoilé la structure externe. A présent, sa structure interne nous apparaît, grâce aux clichés finement résolus acquis par une équipe internationale d'astronomes conduite par des chercheurs de l'Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterrestre (MPE), au moyen d'ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array).
“Deux sources compactes apparaissent sur l'image. Nous les assimilons à des disques circumstellaires entourant les deux jeunes étoiles”, précise Felipe Alves du MPE, auteur principal de l'étude. Un disque circumstellaire est un anneau de poussière et de gaz qui encercle une jeune étoile. Pour croître, l'étoile accrète la matière de l'anneau. “La taille de chacun de ces disques est semblable à celle de la ceinture d'astéroïdes de notre Système Solaire, et la distance les séparant avoisine 28 fois la distance Terre – Soleil”, ajoute Felipe Alvès.
Les deux disques circumpolaires sont entourés d'un disque de dimensions supérieures. La masse totale de l'ensemble équivaut à quelque 80 masses jupitériennes. Le tout ressemble à un réseau complexe de structures de poussière distribuées le long de spirales – les boucles de Bretzel. “Ce résultat est particulièrement important” précise Paola Caselli, directrice générale du MPE, responsable du Centre d'Etudes Astrochimiques et co-auteur de l'étude.“ Nous sommes finalement parvenus à imager la structure complexe d'un jeune système binaire – en particulier les filaments nourriciers qui relient chaque étoile au disque au sein duquel elles sont nées. Ce résultat offre d'importantes contraintes aux modèles actuels de formation stellaire.”
Les jeunes étoiles accrètent la matière du disque de dimensions supérieures en deux étapes. La première étape consiste à transférer de la masse à chacun des disques circumstellaires au travers de belles boucles tournoyantes – ce que montre la nouvelle image prise par ALMA. L'analyse des données révèle par ailleurs que le disque circumstellaire le moins massif mais le plus brillant – celui figurant dans la partie inférieure de l'image – accrète davantage de matière. Dans un second temps, chaque étoile accrète la matière depuis son disque circumstellaire. “Nous pensons que ce processus d'accrétion en deux phases contribue à la dynamique du système binaire lors de la phase d'accrétion de matière”, ajoute Felipe Alves. “Ces observations sont en bon accord avec la théorie, ce qui est prometteur. Toutefois, il nous faudra étudier un plus grand nombre de jeunes systèmes binaires dans le détail afin de mieux comprendre le processus de formation des étoiles multiples.”
Plus d'informations : Cette étude a fait l'objet d'une publication au sein de l'édition du 3 octobre 2019 de la revue Science.
L'équipe se compose de F. O. Alves (Centre d'Etudes Astrochimiques, Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterreste, Garching, Allemagne), P. Caselli (Centre d'Etudes Astrochimiques, Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterreste, Garching, Allemagne), J. M. Girart (Institut des Sciences de l'Espai, Conseil Supérieur de Recherches Scientifiques, Espagne et Institut d'Etudes Spatiales de Catalogne, Espagne), D. Segura-Cox (Centre d'Etudes Astrochimiques, Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterreste, Garching, Allemagne), G. A. P. Franco (Département de Physique, Institut des Sciences Exactes, Université Fédérale de Minas Gerais, Brésil), A. Schmiedeke (Centre d'Etudes Astrochimiques, Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterreste, Garching, Allemagne) et B. Zhao (Centre d'Etudes Astrochimiques, Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterreste, Garching, Allemagne).
ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), un instrument astronomique de dimension internationale, est le fruit d'un partenariat entre l'ESO, la U.S. National Science Foundation (NSF) et le National Institutes of Natural Sciences (NINS) du Japon en coopération avec la République du Chili. ALMA est financé par l'Observatoire Européen Austral (ESO) pour le compte de ses Etats membres, par la NSF en coopération avec le National Research Council du Canada (NRC), par le National Science Council of Tawain (NSC) et le NINS en coopération avec l'Academia Sinica (AS) à Taiwan et par le Korea Astronomy and Space Science Institute (KASI). La construction et la gestion d'ALMA sont supervisées par l'ESO pour le compte de ses Etats membres, par le National Radio Astronomy Observatory (NRAO), dirigé par Associated Universities, Inc (AUI) en Amérique du Nord, et par le National Astronomical Observatory of Japan (NAOJ) pour l'Asie de l'Est. L'Observatoire commun ALMA (JAO pour Joint ALMA Observatory) apporte un leadership et un management unifiés pour la construction, la mise en service et l'exploitation d'ALMA.
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
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