L'ISS accueillera bientôt l'astronaute suédois Christer Fuglesang
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Communiqué de Presse de l'ESA N° 41-2006
L'astronaute de l'ESA Christer Fuglesang sera bientôt le premier Suédois - et le premier Scandinave - à participer à un vol orbital. Dans la nuit du 7 au 8 décembre, il prendra place en qualité de spécialiste mission à bord de la navette Discovery (vol STS-116). Avec les six autres membres de l'équipage, il rejoindra la Station spatiale internationale (ISS) pour une mission qui a pour objectif d'intégrer un nouveau segment à l'ossature de la station et de raccorder le nouvel ensemble de panneaux solaires et de radiateurs au réseau électrique et de régulation thermique du complexe orbital.
Discovery décollera du Centre spatial Kennedy à Cap Canaveral (Floride) le 8 décembre à 3h36 heure de Paris (2h36 TU). Son amarrage à la station spatiale est prévu le 10 décembre à 0h00 heure de Paris (le 9 décembre à 23h00 TU).
Christer Fuglesang retrouvera alors son collègue allemand Thomas Reiter, qui fait partie de l'équipage actuel de la station depuis le 6 juillet dernier. C'est la première fois que deux astronautes de l'ESA seront réunis dans le cadre d'une même mission ISS. Ils regagneront la Terre ensemble à bord de Discovery.
A l'occasion de sa mission de 12 jours, Christer Fuglesang effectuera deux sorties dans l'espace sur les trois qui sont prévues.
Baptisée Celsius, en hommage au célèbre astronome suédois Anders Celsius (1701-1744), la mission de Christer Fuglesang consistera notamment à réaliser plusieurs expériences européennes dans le domaine de la physiologie humaine et de la dosimétrie des rayonnements ainsi que des expériences de type éducatif sur les mêmes sujets.
Avec Celsius, l'ESA confirme la place importante qu'elle occupe dans le programme ISS et dans l'assemblage de la station. D'autres astronautes de l'ESA s'entraînent d'ores et déjà pour les prochaines missions d'assemblage. Le prochain à partir, l'Italien Paolo Nespoli, participera au vol STS-120 qui acheminera l'élément de jonction européen n°2 vers l'ISS en septembre 2007. En octobre 2007, c'est l'Allemand Hans Schlegel qui rejoindra à son tour la station spatiale dans le cadre de la mission STS-122, destinée à la mise en orbite du laboratoire Columbus de l'ESA.
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Débris stellaires dans le Grand Nuage de Magellan
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La structure filamenteuse unique vue dans l'image optique par Hubble (en blanc et jaune) a longtemps distingué N49 des autres restes bien compris de supernova, car la plupart des restes de supernova semblent à peu près circulaires en lumière visible. De récentes cartographies des nuages moléculaires suggèrent que ce reste de supernova est en expansion dans une région plus dense au sud-est, ce qui provoquerait son aspect asymétrique. Cette idée est confirmée par les données de Chandra. Bien que les rayons X indiquent une enveloppe ronde d'émission, les rayons X montrent également l'illumination dans le sud-est, confirmant l'idée de matières en collision dans ce secteur.
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Un flot d'images de Mars
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L'équipe de l'Université d'Arizona qui gère l'instrument HiRISE sur la navette spatiale Mars Reconnaissance Orbiter, conjointement avec la NASA, publie la première vague de ce qui sera un flot continu d'images incroyablement détaillées de Mars prises au cours de mission primaire de deux années du vaisseau spatial.
L'instrument HiRISE (High Resolution Science Imaging Experiment) a pris presque une centaine d'images au cours des deux premières semaines de la mission scientifique principale, laquelle a débuté le 07 Novembre.
L'équipe d'HiRISE a publié environ 15 nouvelles grandes images aujourd'hui. La semaine dernière, ils ont ajouté plus d'une douzaine de nouvelles images de Mars, ainsi que des images retraitées, prises en basse orbite pendant les tests d'imagerie au début Octobre. L'équipe projette de publier les dernières images d'HiRISE sur leur site Web chaque mercredi.
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Rosetta s'échauffe pour son survol de Mars
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L'équipe de la mission Rosetta a été particulièrement occupée ce mois-ci. Les activités principales ont consisté à placer le vaisseau spatial sur sa trajectoire et préparer les instruments embarqués pour la prochaine étape importante de la mission : le survol de la planète Mars en Février 2007 qui devrait permettre au vaisseau spatial de bénéficier de l'assistance gravitationnelle de la planète.
Depuis son lancement en Mars 2004, Rosetta a été envoyé autour du Système solaire intérieur sur une trajectoire qui le conduira par la suite vers sa destination finale au cours du premier semestre de 2014, la comète 67P Churyumov-Gerasimenko. Comme le vaisseau spatial de trois tonnes ne pouvait pas être placé par son lanceur sur une trajectoire qui le conduirait directement à la comète, une série de quatre manoeuvres d'assistance gravitationnelle planétaire a été introduite dans la conception de la mission.
Le survol de Mars en Février de l'année prochaine est la seconde de ces manoeuvres pour Rosetta, un premier survol de la Terre ayant eu lieu en Mars 2005. Après le survol de la planète rouge de Février 2007, un nouveau survol de la Terre aura lieu le 13 Novembre 2007.
Pour que Rosetta vise Mars avec précision, deux manoeuvres ont été effectuées les 29 Septembre et 13 Novembre de cette année. Rosetta fera sa approche au plus près de Mars le 25 Février 2007 lorsque le vaisseau spatial sera à 250 kilomètres au-dessus de sa surface, une excellent occasion pour que le vaisseau spatial jette un coup d'oeil rapproché sur la planète. En utilisant les instruments à bord sur l'orbiteur et l'atterrisseur Philae, les scientifiques de la mission Rosetta pourront calibrer leurs instruments et compléter les données de Mars Express en effectuant une "mini" campagne d'observation dans les semaines entourant le survol de Mars. Les opérations scientifiques commenceront au début Janvier 2007 et seront ''officiellement" terminées à la fin Mars.
Entre les 02 et 03 Janvier 2007, Rosetta "échauffera" sa caméra OSIRIS pour jeter un coup d'oeil à l'astéroïde 21 Lutetia qui se trouve entre les orbites de Mars et Jupiter dans la Ceinture Principale d'astéroïdes. Le but de cette campagne d'observations de 36 heures est de comprendre la direction de rotation de l'astéroïde. Cette précieuse information permettra aux scientifiques de caractériser cette cible de sorte que Rosetta puisse l'étudier plus en détail en Juillet 2010, lorsque le vaisseau spatial passera à moins de 2.000 kilomètres de l'astéroïde.
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Pluton en ligne de mire
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L'instrument LORRI (Long Range Reconnaissance Imager) qui équipe le vaisseau spatial New Horizons a pris les photos au cours d'un essai optique de navigation entre les 21 et 24 Septembre, et les a stockées sur l'appareil d'enregistrement sur bande magnétique du vaisseau spatial jusqu'à leur transmission récente en direction de la Terre. Vu depuis une distance d'environ 4.2 milliards de kilomètres du vaisseau spatial, Pluton est juste un faible point de lumière parmi un champ dense d'étoiles.
Mais les images pouvent que le vaisseau spatial peut trouver et suivre des cibles éloignées, une possibilité capitale que l'équipe emploiera pour diriger New Horizons vers Pluton et, plus tard, vers un ou plusieurs objets d'environ 50 kilomètres de la Ceinture de Kuiper.
Les scientifiques de la mission ont su qu'ils avaient Pluton en point de mire lorsque LORRI a détecté un "point" non défini à la position prévue pour Pluton, se déplaçant selon le mouvement prévu de la planète naine à travers la constellation du Sagittaire près du plan de la galaxie de la Voie lactée. Pluton est visible dans chacune des trois images de cette région de l'espace que LORRI a photographié les 21 et 24 Septembre, confirmant que ce n'était pas un rayon cosmique ou tout autre objet. Pour plus de confirmation, l'objet se déplaçant le long de la trajectoire prévue de Pluton dans le ciel a une magnitude visuelle (éclat) un plus brillante que 14, juste ce qui pourrait être prévu pour Pluton à ce moment-là et cette distance de New Horizons.
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L'expérience HESS découvre une horloge cosmique
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Les chercheurs du CNRS (laboratoires IN2P3 et INSU) et du CEA-DAPNIA, dans le cadre de la collaboration internationale HESS, viennent d'annoncer la découverte d'une émission périodique de photons gamma de très haute énergie en provenance d'un système binaire.
L'objet responsable de cette émission est un système double appelé LS 5039, constitué d'une étoile bleue massive (20 fois plus lourde que le Soleil) autour de laquelle orbite un objet compact encore non identifié qui pourrait être un trou noir galactique. Lorsqu'il plonge vers l'étoile géante bleue, le compagnon compact est exposé au « vent » stellaire violent et à la lumière intense émis par l'étoile. Cela permet l'accélération de particules à de hautes énergies, mais, dans le même temps, gêne l'échappement des rayons gamma produits par ces particules (en fonction de l'orientation du système par rapport à nous). L'interaction de ces deux effets produit un motif complexe de modulation. C'est le signal périodique d'énergie la plus élevée jamais détecté, près de 100 000 fois plus que ce que l'on connaissait auparavant.
Cette découverte permet de mieux localiser la source de rayonnement gamma dans l'environnement de LS 5039 et ouvre la voie à une meilleure compréhension de la dynamique de tels systèmes binaires.
Dans une publication récente du journal Astronomy & Astrophysics, la collaboration internationale HESS a annoncé la découverte d'une émission périodique de rayons gamma de très haute énergie en provenance du système binaire LS 5039. Dans notre Galaxie, plus de 80% des étoiles sont membres de systèmes multiples (doubles, triples, ...) constitués de plusieurs étoiles en orbites les unes autour des autres. Les étoiles isolées, telle le Soleil, sont une minorité. Le système LS 5039 (voir la figure ci-contre) est constitué d'une étoile bleue massive autour de laquelle orbite un objet compact encore mal connu, qui pourrait être un trou noir galactique.
Ces deux astres sont en orbite très serrée, leur distance variant entre 2 et 4 fois le rayon de l'étoile (environ un dixième de la distance Terre-Soleil) avec une période de révolution de 3,9 jours, confirmée par HESS avec une précision meilleure que 0,04%.
L'équipe de HESS a mis en évidence une émission gamma périodique, dont l'intensité est maximale lorsque l'objet compact est en avant de l'étoile et minimale, mais non nulle, lorsqu'il est en arrière (figure ci-après). « De plus, nous avons découvert que la distribution énergétique des rayons gamma varie fortement au cours de l'orbite, avec notamment un excès de rayons gamma de haute énergie dans l'état de haute intensité », note Gavin ROWELL, chercheur dans HESS (travaillant alors à l'institut Max Planck de Physique Nucléaire, MPI-K).
Cette émission gamma trouverait son origine dans l'interaction violente entre l'objet compact et le vent stellaire (un flux de particules accélérées dans l'atmosphère de l'étoile et responsable, dans le cas du Soleil, des orages magnétiques et des aurores boréales observées sur Terre). L'objet compact, en parcourant son orbite, agirait ainsi comme une sonde de l'environnement électromagnétique de l'étoile : l'intensité du vent stellaire, le rayonnement optique et ultraviolet de l'étoile et le champ magnétique changent en fonction de la distance à l'étoile, ce qui influence le processus d'accélération de particules près de l'objet compact. Une autre implication de cette découverte serait que l'accélération de particules responsables de l'émission a lieu à petite distance de l'étoile, distance similaire à la distance Terre-Soleil.
En outre, un effet géométrique rajoute une modulation au flux des rayons gamma observé depuis la Terre. On sait depuis Einstein et la célèbre formule de l'équivalence matière-énergie (E=mc²) que des paires de particules-antiparticules peuvent s'annihiler mutuellement pour donner de la lumière. Symétriquement, quand les rayons gamma très énergétiques rencontrent la lumière de l'étoile massive, ils peuvent être convertis en matière (une paire électron-positon dans ce cas). Ainsi, la lumière de l'étoile agit comme un brouillard pour les rayons gamma, les absorbant quand leur source — l'objet compact — est en arrière de l'étoile, et alors est partiellement éclipsée. « L'absorption périodique des rayons gamma est une jolie illustration de la production de paires matière anti-matière par de la lumière, mais elle obscurcit aussi notre vue de l'accélérateur de particules dans ce système » explique Guillaume DUBUS, du Laboratoire d'Astrophysique de Grenoble.
La modulation observée par HESS trouverait alors son origine à la fois dans une modulation, le long de l'orbite, des processus d'accélération de particules (et de production de rayons gamma) et dans l'effet géométrique dû au « brouillard ». « C'est la première fois dans l'histoire de l'astronomie gamma de très haute énergie qu'on assiste en quelque sorte à une expérience répétée, évoluant, d'accélération de particules dans un environnement bien déterminé » dit Mathieu DE NAUROIS, du Laboratoire de Physique Nucléaire et de Hautes Énergies, à Jussieu.
La découverte de la collaboration HESS de cette horloge orbitale, grâce à la précision de ses mesures, ouvre la voie à une meilleure compréhension de l'environnement des trous noirs, étoiles à neutrons, et plus généralement des sites d'accélération de particules dans l'Univers.
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Découverte d'un trou noir ?
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Les étoiles isolées représentent moins de la moitié de l'ensemble des systèmes stellaires. Même si cette réalité est invisible à l'oeil nu lorsque l'on contemple le ciel nocturne, la majorité des étoiles sont bel et bien dans des systèmes multiples, composés de deux membres (voire plus) tournant l'un autour de l'autre. Il existe une grande diversité de ces couples stellaires, tant au niveau des masses des composantes, de leur état évolutif ou encore de la distance qui les sépare.
Le 17 septembre 2006, les chercheurs de l'INTEGRAL Science Data Center (ISDC), centre de récolte et d'analyse des données du satellite INTEGRAL de l'Agence Spatiale Européenne, ont découvert un système binaire d'un genre très particulier. C'est grâce à la soudaine émission d'un rayonnement X énergétique qu'il a pu être détecté, alors qu'il n'y avait aucune source connue à cet endroit auparavant. Cette "Nova X", qui se trouve dans la direction du centre galactique, est très vraisemblablement composée d'un astre compact et d'une étoile peu massive, semblable à notre Soleil. La matière de cette dernière est attirée par l'astre compact, autour duquel elle forme un disque dont la température est si élevée (plusieurs millions de degrés !) qu'il émet dans le domaine X. C'est l'importante augmentation de la luminosité de ce disque qui a donné naissance à cette nova.
Peu après cette découverte, des observations au sol ont été effectuées dans l'espoir de détecter une contrepartie optique à cette nouvelle source. Ainsi, la région du ciel en question a été observée en lumière infrarouge à l'aide de la caméra CCD installée sur le télescope suisse Euler situé à La Silla (Chili). L'analyse fine des clichés a révélé qu'une des étoiles du champ avait vu son éclat augmenter fortement depuis l'apparition de la nova X. La contrepartie optique d'IGR J17497-2821 était donc identifiée. La détection de novae X a toujours fait partie des objectifs scientifiques principaux du satellite INTEGRAL, notamment à cause de la nature de leur composante compacte, qui peut être une étoile à neutrons ou un objet encore plus fascinant : en effet, au-dessus d'une certaine masse limite (environ 3 masses solaires), une étoile à neutrons ne résiste pas à sa propre gravité et s'effondre sur elle-même, formant un trou noir stellaire. Or, trois fois sur quatre, l'étoile compacte d'une nova X est un trou noir. Ces systèmes constituent les preuves les plus tangibles de l'existence de trous noirs dans notre Galaxie, et sont donc autant d'excellentes opportunités pour améliorer notre connaissance de ces monstres gravitationnels. Dans le cas d'IGR J17497-2821, d'autres observations sont nécessaires pour déterminer la nature exacte de l'objet compact, étoile à neutrons ou trou noir.
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Une planète géante baignant dans la magnétosphère de son étoile
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Une équipe internationale de chercheurs, dont deux astronomes du LESIA (Observatoire de Paris, CNRS, Université de Paris 6 et 7), vient de découvrir un champ magnétique sur tau Bootis, étoile autour de laquelle gravite une planète géante sur une orbite serrée. Ce résultat, obtenu avec le spectropolarimètre ESPaDOnS qui équipe le télescope Canada-France-Hawaii, est une première. Jusqu'ici, seuls des indices indirects avaient permis de suspecter la présence de champs magnétiques sur des étoiles hôtes de planètes géantes extrasolaires. Les perspectives ouvertes par cette découverte sont majeures, et en particulier celle de l'étude de l'interaction entre la planète et la magnétosphère de l'étoile. Cette découverte est publiée dans une Lettre au Journal MNRAS (Monthly Notices of the Royal Astronomical Society).
Le catalogue des planètes extrasolaires ne cesse de s'enrichir régulièrement, comptant plus de 200 objets aujourd'hui, et la détection de nouvelles exoplanètes est presque devenue une routine. Mais quelles sont les caractéristiques des étoiles hôtes, comment expliquer la formation de ces systèmes planétaires, ou encore à quoi est due la migration de ces planètes géantes, que l'on nomme les « jupiters chauds », vers des orbites très serrées ? Les astrophysiciens soupçonnent le champ magnétique de jouer un rôle important dans ces questions. Pourtant, si des effets indirects d'un champ magnétique ont déjà été détectés sur des étoiles hôtes de planètes géantes extrasolaires, aucune mesure directe n'avait jamais été réalisée jusqu'à présent. C'est désormais chose faite !
Cette première vient d'être réalisée par une équipe internationale d'astrophysiciens à l'aide du spectropolarimètre ESPaDOnS qui équipe le télescope Canada-France-Hawaii. Ils ont en effet mesuré le champ magnétique de tau Bootis, une étoile âgée d'un milliard d'années, d'une fois et demie la masse du Soleil et située à environ 50 années-lumière de notre planète. Cette étoile froide peu active, autour de laquelle gravite une planète géante de 4.4 masses joviennes sur une orbite serrée de 0.049 UA (i.e. 5% de la distance Soleil-Terre), possède un champ magnétique de quelques Gauss, soit à peine plus que celui du Soleil, mais de structure plus complexe.
Par ailleurs, les astrophysiciens ont également mesuré le degré de rotation différentielle de l'étoile car ils savent quel rôle crucial peut jouer ce paramètre dans la formation du champ magnétique. Dans le cas présent, la matière située à l'équateur tourne à une vitesse 18% plus importante que celle présente aux pôles, et fait un tour de plus tous les 15 jours environ. Et en comparant la rotation différentielle de l'étoile avec la révolution de la planète géante extrasolaire, les astrophysiciens ont pu constater que la planète était synchronisée avec une latitude moyenne de l'étoile. Cette observation laisse augurer des interactions extrêmement complexes entre la structure magnétique de l'étoile et son compagnon, peut-être semblables à l'interaction de la magnétosphère de Jupiter avec son satellite Io, qui donne naissance à ce que nous appelons le "tore de Io".
Les données recueillies lors de cette étude ne sont pas assez nombreuses pour décrire en détail ces interactions, mais cette première mesure ouvre des perspectives nouvelles pour des études inédites très détaillées des systèmes étoile-planète.
Communiqué de presse écrit par Cyrille Baudouin, avec le soutien de la SF2A (Société Française d'Astronomie et d'Astrophysique)
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Saturne rejoint Vénus dans le club des planètes avec vortex
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La spectaculaire image de Cassini du vortex polaire de Saturne, publiée ce mois par NASA, peut fournir aux astronomes une pièce manquante du puzzle sur la manière dont l'atmosphère de cette planète fonctionne. Pour les scientifiques planétaires étudiant Vénus, l'image était étrangement familière.
Depuis la fin des années 1970, les scientifiques avaient connaissance d'un vortex polaire semblable sur la voisine la plus proche de la Terre. Depuis six mois maintenant, Venus Express a étudié cette structure atmosphérique énigmatique.
Le vaisseau spatial Pioneer Venus de la NASA a découvert le vortex polaire du nord il y a plus de 25 ans. C'est peut-être le plus curieux vortex trouvé dans le Système solaire parce qu'il a deux "yeux".
Lorque Venus Express est arrivé en orbite autour de Vénus en Avril 2006, une des premières priorités était de découvrir si le pôle sud possédait un double vortex similaire. Il l'a fait.
Comparaison des vortex polaires de Vénus (à gauche) et de Saturne (à droite) Crédit : NASA/JPL/Space Science Institute/University of Arizona
Les vortex polaires représentent un élément clé dans la dynamique atmosphérique de la planète mais ce ne sont pas des ouragans." Les ouragans sont provoqués par l'air moite montant dans l'atmosphère," commente Pierre Drossart, Observatoire De Paris, France. En outre, ils exigent de la force de Coriolis - l'effet entre la circulation de l'atmosphère et la rotation de la planète - pour les provoquer. Mais la force de Coriolis est inefficace pour entraîner les vortex aux pôles et sur Vénus elle est pratiquement inexistante de toute façon en raison de la rotation lente de la planète : la planète tourne sur elle-même en 243 jours terrestres.
Au lieu de cela, un vortex polaire est créé par un secteur de basse pression atmosphérique qui siège au pôle de rotation d'une planète. Ceci provoque que l'air monte en spirale du bas vers le haut dans l'atmosphère. Les vortex polaires sont des structures courantes et peuvent être trouvés aux pôles de n'importe quelle planète possédant une atmosphère, même la Terre.
Ce qui place Vénus à part est la structure en double lobes des vortex. "Cette double structure n'est pas bien comprise actuellement," note Pierre Drossart, qui est co-principal investigateur sur l'instrument VIRTIS (Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer) de Venus Express.
Pour aider à comprendre le vortex, chaque fois que Venus Express arrive à portée, ses instruments visent une région polaire. La collecte d'autant d'informations que possible est essentiel en raison de la rapide variabilité des vortex. En les observant changer, les scientifiques peuvent voir comment ils se comportent, et ceci peut leur donner des indices essentiels quant à la manière dont l'atmosphère entière circule.
En même temps, des données sur le vortex polaire de Saturne continueront d'être collectées par Cassini. En plus de son travail avec Venus Express, Pierre Drossart fait également partie de l'équipe qui commande le VIMS (Visual Infrared Mapping Spectrometer) sur Cassini.
L'équipe de VIMS utilisera leur instrument pour scruter dans le coeur du vortex polaire de Saturne. En employant des longueurs d'onde infrarouges, elle peut voir à travers les nuages qui bloquent normalement la vue. "Nous verrons vers le bas à plus de 100 kilomètres au-dessous du haut des nuages visibles," ajoute Drossart.
De telles observations permettront aux scientifiques d'établir une image de la structure tridimensionnelle de chaque vortex polaire. Avec ces dernières à disposition, ils peuvent faire des comparaisons détaillées des vortex sur Vénus avec ceux sur Saturne et d'autres mondes. Les similitudes et les différences entre les vortex polaires devraient donner alors des indices essentiels sur les différences entre les diverses atmosphères planétaires que les scientifiques planétaires voient dans tout notre Système solaire.
De telles études s'appellent la planétologie comparative. En étudiant des phénomènes connus sur Terre sur d'autres planètes, nous pouvons mieux comprendre la Terre.
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NGC 1313, une galaxie agitée
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L'aspect captivant de cette image de la galaxie NGC 1313, prise avec l'instrument FORS sur le VLT (Very Large Telescope) de l'ESO, contredit son agitation intérieure. Le regroupement d'étoiles lumineuses et de gaz dans ses bras, un signe d'activité de naissance d'étoiles, ne donnent qu'une petite connaissance du passé agité. Sondant toujours plus profondément dans le coeur de la galaxie, des astronomes ont révélé de nombreuses énigmes qui continuent de défier notre compréhension.
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Comète P/2006 W4 (Hill)
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Rik Hill a découvert une faible comète de magnitude 19 dans le cadre du Catalina Sky Survey le 22 Novembre 2006. L'objet a été confirmé par les observations ultérieures, et a été retrouvé sur des images du 19 Novembre prises par le télescope de surveillance LINEAR.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète périodique P/2006 W4 (Hill) indiquent un passage au périhélie le 29 Février 2008 à une distance de 4,5 UA du Soleil. La période de cette comète est de 16,5 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 20 Janvier 2009 à une distance de 4,4 UA du Soleil, et une période de 16,5 ans.
A la suite des observations en Septembre et Décembre 2007, et la publication de nouveaux éléments sur la circulaire MPEC 2007-X14, S. Foglia, R. Matson, et M. Tombelli ont identifié des images de la comète sur deux clichés Schmidt du Siding Spring pris en 1993. L'apparition de 1993 a reçu la désignation de P/1993 D1 (IAUC 8902).
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Comètes SOHO : C/2006 S12, S13, T2, T3, T4, T5, T6, T7, T8, T9
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Dix nouvelles comètes découvertes sur les images archivées prises par le satellite SOHO ont été mesurées et annoncées par les circulaires MPEC 2006-W64 et MPEC 2006-W65.
C/2006 S12 (SOHO) (R. Matson) C/2006 S13 (SOHO) (H. Su) C/2006 T2 (SOHO) (R. Matson) C/2006 T3 (SOHO) (H. Su) C/2006 T4 (SOHO) (G. Sun,T. Chen)
C/2006 T5 (SOHO) (W. Xu) C/2006 T6 (SOHO) (B. Zhou) C/2006 T7 (SOHO) (B. Zhou) C/2006 T8 (SOHO) (T. Hoffman) C/2006 T9 (SOHO) (T. Hoffman)
Ces comètes appartiennent au groupe de Kreutz, sauf C/2006 T6 qui appartient au groupe de Meyer. |
Mars Global Surveyor probablement en fin de mission
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Mars Global Surveyor a probablement terminé sa carrière. Le vaisseau spatial a servi le plus longtemps et a été le plus productif de toutes les missions jamais envoyées vers la planète rouge.
"Mars Global Surveyor a dépassé toutes les espérances", commente Michael Meyer, principal scientifique pour l'exploration de Mars au quartier générale de la NASA à Washington. "C'était déjà la mission scientifique la plus productive vers Mars, et elle apportera plus de découvertes puisque les observations qui ont été faites continueront d'être analysées dans les années à venir". Son appareil-photo a renvoyé plus de 240.000 images vers la Terre.
L'orbiteur n'a pas communiqué avec la Terre depuis le 02 Novembre. Les indications préliminaires sont qu'un panneau solaire a eu des difficultés à pivoter, soulevant la possibilité que le vaisseau spatial n'est plus capable de générer assez de puissance pour communiquer.
Les efforts pour reprendre contact avec le vaisseau spatial et déterminer ce qui lui est arrivé continueront. Le plus récent vaisseau spatial de la NASA pour la planète rouge, Mars Reconnaissance Orbiter, a dirigé lundi ses appareils-photo vers Mars Global Surveyor. L'analyse préliminaire des images n'a montré aucune vue d'un vaisseau spatial.
La prochaine possibilité pour en apprendre plus au sujet du statut de Mars Global Surveyor est un projet de lui envoyer une commande d'utiliser un émetteur qui pourrait être entendu par l'un des vagabonds de la mission Mars Exploration Rovers à la fin de cette semaine.
Mars Global Surveyor a été lancé le 07 Novembre 1996, et a commencé à satelliser Mars le 11 Septembre 1997 pour une mission initiale de deux ans.
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Un trou noir tournant plus de 950 fois par seconde
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Des astronomes ont découvert un trou noir tournant tellement rapidement qu'il viole toutes lois de vitesse pour la rotation. Le trou noir de masse stellaire en question est connu sous le nom de GRS1915+105, et il tourne plus de 950 fois chaque seconde. Sa rotation se situe entre 82% et 100% de la valeur maximum théorique. Pendant que le trou noir tourne, il entraîne l'espace environnant avec lui, et donne aux astronomes une occasion d'étudier certaines des prévisions d'Einstein au sujet de la relativité.
Le trou noir GRS1915+105 est le plus massif des 20 trous noirs binaires de rayons X pour lesquels les masses sont actuellement connues, pesant environ 14 fois autant que le Soleil. Il est bien connu pour des propriétés uniques telles que des jets de matières à presque la vitesse de la lumière et des variations rapides de son émission de rayons X.
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Supernovae jumelles
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Les scientifiques, à l'aide du satellite Swift, s'interrogent sur une vue rare de deux supernovae côte à côte dans une galaxie. Les grandes galaxies hébergent habituellement trois supernovae par siècle. La galaxie NGC 1316 a eu deux supernovae en moins de cinq mois, et un total de quatre supernovae en 26 ans. Un record ! Ceci fait de NGC 1316 la plus importante productrice connue de supernovae.
Une image récente de la galaxie NGC 1316 montre les deux supernovae côte-à-côte. La première supernova, encore visible à la "droite" de l'image, a été détectée le 19 Juin 2006 par Berto Monard (South Africa), et a été nommée SN 2006dd. La seconde supernova, immédiatement sur sa "gauche" dans l'image, à été détectée le 05 Novembre 2006 également par Berto Monard et a été nommée SN 2006mr. Les autres objets brillants dans l'image sont le coeur de la galaxie (au centre) et une étoile de fond (le point brillant le plus à gauche des trois point formant l'alignement).
NGC 1316 , une galaxie elliptique massive située à environ 80 millions d'années-lumière, a récemment fusionné avec une galaxie spirale. Les fusions engendrent en fait des supernovae en forçant la création de nouvelles étoiles massives, lesquelles meurent rapidement et explosent. Jusqu'à présent les quatre supernovae dans NGC 1416 semblent être de Type Ia, une variété auparavant non associée aux fusions de galaxies et à la formation d'étoiles massives. Les scientifiques sont intrigués et étudient si le taux élevé de supernovae est une coïncidence ou le résultat de la fusion.
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Comètes P/2006 W2 (LONEOS) et C/2006 W3 (Christensen)
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P/2006 W2 (LONEOS) E. J. Christensen (Catalina Sky Survey) a annoncé la redécouverte de la comète périodique P/2001 WF2 (LONEOS) le 28 Novembre 2006.
Découvert en tant qu'astéroïde par le télescope de surveillance LONEOS le 17 Novembre 2001 et répertorié comme tel sous la désignation de 2001 WF2, l'objet avait révélé sa nature cométaire sur les images CCD obtenues le 13 Février 2002 par T. B. Spahr. Les observations supplémentaires ont montré qu'il s'agissait plus précisément d'une comète périodique, revenant tous les de 5 ans. Le précédent passage au périhélie de la comète P/2001 WF2 (LONEOS) a eu lieu fin Janvier 2002.
Les éléments orbitaux de la comète P/2006 W2 (LONEOS) indiquent un passage au périhélie le 06 Février 2008 à une distance de 0,9 UA du Soleil, et une période de 5 ans.
La comète P/2006 W2 (LONEOS) a reçu la désignation définitive de 182P/LONEOS.
C/2006 W3 (Christensen) Une nouvelle comète a été découverte par E. J. Christensen le 18 Novembre 2006 dans le cadre du Catalina Sky Survey, et confirmée par les observations ultérieures.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2006 W3 (Christensen) indiquent un passage au périhélie le 25 Décembre 2008 à une distance de 1,4 UA du Soleil. Sa magnitude visuelle pourrait atteindre alors 8.5.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 06 Juillet 2009 à une distance de 3,1 UA du Soleil.
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Comète C/2006 W1 (Gibbs)
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A. R. Gibbs (Catalina) a annoncé la découverte le 16 Novembre 2006 d'une nouvelle et faible comète dans le cadre du Catalina Sky Survey, laquelle a été confirmée par les observations ultérieures.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2006 W1 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 11 Mai 2006 à une distance de 1,6 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 29 Mars 2006 à une distance de 1,7 UA du Soleil, et une période de 13,9 ans. La comète est répertoriée désormais sous le nom de P/2006 W1 (Gibbs).
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Les Léonides 2006
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Comme chaque année à pareille époque, la Terre croise sur sa trajectoire les nuages plus ou moins importants de particules de poussières laissés par la comète 55P/Tempel-Tuttle lors de ses approches au Soleil.
Le pic traditionnel d'activité de l'essaim météoritique des Léonides, actif du 14 au 21 Novembre, est prévu en 2006 pour le 17 Novembre vers 20h45 UTC (longitude héliocentrique 235.27°). Le taux horaire de ce pic devrait se situer aux alentours de 20.
Mais lors de l'établissement des prévisions pour les années 1999-2006, David Asher et Robert McNaught avaient noté qu'il était possible qu'un accroissement d'activité de l'essaim météoritique des Léonides se produise en 2006, lorsque du passage de la Terre à travers la traînée de poussières laissée par la comète 55P/Tempel-Tuttle lors de son approche au Soleil en 1932. Ce pic, s'il se produisait, aurait lieu le 19 Novembre 2006 vers 04h45 UTC (longitude héliocentrique 236.615°), avec un ZHR estimé entre 100 et 150.
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Un nouvel astéroïde "troyen" pour Neptune
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2006 RJ103, découvert le 12 Septembre 2006 par le SDSS Collaboration, a été identifié comme un "troyen" de Neptune, le cinquième objet confirmé de ce type pour la planète géante.
Situé au point de Lagrange L4, comme les quatre autres précédemment découverts (2001 QR322, 2004 UP10, 2005 TN53, 2005 TO74), ce nouveau "troyen" de Neptune circule sur une orbite inclinée de 8,2 degrés par rapport au plan de l'écliptique.
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Energie sombre dans le jeune Univers
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Les scientifiques à l'aide du télescope spatial Hubble ont découvert que l'énergie sombre n'est pas un nouveau constituant de l'espace, mais a été plutôt présente pendant la majeure partie de l'histoire de l'Univers. L'énergie sombre est une force répulsive mystérieuse qui fait augmenter l'Univers à un taux croissant. Les chercheurs ont utilisé Hubble pour constater que l'énergie sombre amplifiait déjà le taux d'expansion de l'Univers il y a neuf milliards d'années. Cette image de l'énergie sombre est conforme à la prévision d'Albert Einstein il y a presque un siècle qu'une forme répulsive de pesanteur émane de l'espace vide. Les données d'Hubble fournissent des preuves pour aider les astrophysiciens à comprendre la nature de l'énergie sombre. Ceci leur permettra de commencer à éliminer quelques explications concurrentes qui prévoient que l'intensité de l'énergie sombre change au fil du temps.
Les chercheurs ont également constaté que les étoiles anciennes qui ont éclaté, ou supernovae, utilisées pour mesurer l'expansion de l'espace aujourd'hui ont l'air remarquablement semblables à celles qui ont éclaté il y a neuf milliards d'années et sont vus en ce moment par Hubble. Cette conclusion importante donne une crédibilité supplémentaire à l'utilisation de ces supernovae pour dépister l'expansion cosmique sur une grande partie de la vie de l'Univers. Les supernovae fournissent des mesures fiables parce que leur éclat intrinsèque est bien compris. Elles sont donc des marqueurs fiables de distance, permettant aux astronomes de déterminer à quelle distance elles sont éloignées de la Terre.
Crédit : NASA, ESA, and A. Riess (STScI)
Ces clichés, pris par Hubble révèlent cinq supernovae et leurs galaxies hôtes. Les petites flèches dans les images de la rangée du haut pointent vers les supernovae. La rangée inférieure montre les galaxies hôtes avant ou après que les étoiles exposent. Les supernovae ont éclaté entre il y a 3.5 et 10 milliards d'années.
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La planète en vedette grâce à l'ESA et Google Earth
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Qui n'a jamais rêvé de voir à quoi ressemblent une éruption volcanique, une tempête de poussière ou l'évolution de la calotte glacière vues depuis l'espace ? L'Agence spatiale européenne (ESA) a créé une couche spéciale de données accessibles dans Google Earth, permettant au plus grand nombre de visualiser plus de 130 nouvelles photos satellite de l'ESA, parmi lesquelles des sites naturels et des ouvrages créés par la main de l'homme.
Pour accéder aux nouvelles images, il suffit de cocher la case « Contenu proposé » dans le menu « Infos pratiques » dela barre latérale de Google Earth et de cliquer sur l'icône ESA.
Vous pouvez alors vous envoler pour un voyage autour de la Terre, explorer les images détaillées de sites étonnants et découvrir les changements majeurs subis par l'environnement. D es informations pertinentes, des faits et chiffres, ainsi que des explications et des théories scientifiques, apparaîtront sous les images. : « Nous sommes ravis que l'Agence spatiale européenne utilise Google Earth pour mettre à disposition du public des images d'une telle qualité, aussi riches en informations passionnantes sur notre planète », déclare John Hanke, directeur de Google Earth. « Cette collaboration marque un pas important vers l'accès des personnes du monde entier à une meilleure compréhension de leur environnement ».
« L'intégration des images de l'ESA dans Google Earth représente une magnifique occasion d'éveiller la conscience et l'intérêt du public à l'égard des technologies spatiales, notamment des technologies liées à l'observation de la Terre et à la protection de l'environnement », estime Volker Liebig, directeur des programmes d'observation de la Terre de l'ESA, « L'imagerie choisie permet aux utilisateurs de Google Earth d'explorer la Terre depuis le ciel en bénéficiant d'une nouvelle perspective et de mieux apprécier leur planète en découvrant ses splendeurs et ses points vulnérables. »
Les images de la collection ont été réalisées par le satellite Envisat de l'ESA (le plus gros satellite environnemental jamais construit) et les satellites ERS et Proba.Lancé en 2002, Envisat utilise trois instruments pour l'acquisition des données : ASAR, un radar à synthèse d'ouverture de pointe ; MERIS, un spectromètre imageur à résolution moyenne ; et AATSR, un radiomètre à balayage conique le long de la trace.
ASAR utilise les signaux radar pour cartographier les sols, le profil des vagues et les glaces marines ou terrestres, pour surveiller l'occupation des sols et les types de végétation, et pour mesurer certaines propriétés de la surface. MERIS capte des images de la surface de la planète et des nuages en plein soleil, en couvrant la partie visible et une portion de la partie infrarouge du spectre. AATSR balaie la surface du sol et des océans de façon à mesurer la température de la mer, il détecte les « zones chaudes » des incendies de forêt et cartographie l'étendue de la végétation dans différentes régions.
Les données recueillies par ces instruments jouent un rôle crucial pour aider les scientifiques, les gouvernements et les autres organismes impliqués à comprendre les causes et les conséquences des changements environnementaux - y compris à détecter des phénomènes comme El Niño, percer les mystères du réchauffement de la planète, surveiller la déforestation et la pollution et acquérir des connaissances fondamentales sur la hausse du niveau des océans.
Depuis septembre, Google Earth a introduit l'option « Contenu proposé » pour permettre aux fournisseurs de données, tels que l'ESA, de présenter leurs contenus, allant des sites les plus célèbres à des informations scientifiques.
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Accélérateur d'électrons
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L'image a été créée à partir d'une image de Cassiopeia A, un reste produit par la mort explosive d'une étoile massive observée il y a 325 ans. Les arcs bleus et fins dans l'image montrent où l'accélération se produit dans une onde de choc en extension générée par l'explosion. Les régions en rouge et vert montrent les débris de l'explosion qui ont été chauffés à des millions de degrés par l'explosion.
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Comète C/2006 V1 (Catalina)
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Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert le 11 Novembre 2006 par A. R. Gibbs dans le cadre du programme de surveillance du Catalina Sky Survey a montré une activité cométaire lors d'observations faites par E. J. Christensen (LPL, Catalina) le 12 Novembre. Les observations supplémentaires ont confirmé l'activité cométaire.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2006 V1 (Catalina) indiquent un passage au périhélie le 24 Novembre 2007 à une distance de 3 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 26 Novembre 2007 à une distance de 2,8 UA du Soleil.
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Découverte de nouvelles étoiles proches
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Des astronomes ont indentifié 20 nouveaux systèmes stellaires dans notre voisinage solaire local, dont les trois-troisième et vingt-quatrième étoiles les plus proches de notre Soleil. Avec les huit autres systèmes annoncés par cette équipe et les six par d'autres groupes depuis 2000, la population connue de la galaxie de la Voie lactée à moins de 33 années-lumière (10 parsecs) s'est accrue de 16 pour cent au cours des six dernières années.
Les découvertes ont été faites par un groupe dénommé RECONS (Research Consortium on Nearby Stars), lequel utilise de petits télescopes à l'Observatoire Inter-américain de Cerro Tololo (CTIO) dans les Andes chiliennes depuis 1999. Ces nouveaux résultats seront publiés dans l'édition de Décembre 2006 d'Astronomical Journal.
Les 20 objets nouvellement rapportés sont tous des étoiles naines rouges, lesquelles composent maintenant 239 des 348 objets connus au-delà de notre Système solaire dans la limite de 10 parsecs de l'étude RECONS. Ainsi, les naines rouges représentent au moins 69 pour cent des résidents de la Voie lactée.
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Nouveaux noms pour trois anneaux d'Uranus
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- L'anneau 1986 U1R, large de 1 à 2 km et situé à 50.020 km du centre d'Uranus, est maintenant dénommé "Lambda". Cet anneau avait été découvert sur les images prises par le vaisseau spatial Voyager 2 en 1986.
- R/2003 U 1, un large anneau de 17.000 km situé à 97.700 km du centre d'Uranus, a reçu le nom de "Mu".
- L'anneau R/2003 U 2, qui s'étend sur 3.800 km à une distance de 67.300 km d'Uranus, porte désormais le nom de "Nu".
Ces deux derniers anneaux ont été découvert sur les images du télescope spatial Hubble par M. R. Showalter et J. J. Lissauer.
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La Lune encore active ?
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Le volcanisme lunaire est supposé avoir cessé il y a plusieurs milliards d'années, mais selon les scientifiques, il y a au moins un endroit sur la Lune où des éruptions de gaz provenant de l'intérieur ont pu se produire plus récemment, il y a environ 1 million d'années. Les chercheurs se sont concentrés sur un secteur en forme de "D" appelé la structure Ina qui a été identifiée pour la première fois dans les images d'Apollo. Situé dans la région de Lacus Félicitatis, un lac de lave ancienne et solidifiée, aux coordonnées lunaires de 19°Nord et 5° Sud, Ina a tout de l'apparence d'une récente formation. Sur la lune privée d'air, le bombardement constant des minuscules débris de l'espace n'a pas encore altéré ses bords nets. De plus, Ina est peu cratérisé : seuls deux cratères d'impact de plus de 30 mètres ont été retrouvés sur les huit kilomètres carrés du plancher de la structure. Les signatures spectrales des dépôts dans la dépression d'Ina sont comparables à celles des cratères récents et indiquent un plancher jeune.
L'aspect de la surface chez Ina n'indique pas un dégagement explosif de magma, qui aurait comme conséquence des rayons visibles d'ejecta entourant un cratère central. Il suggère plutôt un dégagement rapide de gaz, qui aurait soufflé les dépôts de surface, exposant moins de matériaux altérés. Cette interprétation est particulièrement attrayante parce qu'Ina est situé à l'intersection de deux vallées lineaires ou" rilles", comme de nombreux secteurs géologiquement actifs sur Terre.
Il semble qu'Ina ne soit pas un cas isolé. Les auteurs ont identifié au moins quatre dispositifs semblables liés au même système des rilles, ainsi que dans d'autres systèmes voisins. Bien que plusieurs sortes de preuves étayent les conclusions des auteurs que la Lune a connu une activité géologiques plus récente qu'on le pensait, la seule manière sûre de résoudre la question serait des collecter des échantillons à de tels emplacements.
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Hinode témoin du Transit de Mercure
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Hinode, sur une orbite terrestre synchrone avec le Soleil, a observé l'événement avec les intruments SOT (Solar Optical Telescope), XRT (X-Ray Telescope) et EIS (EUV Imaging Spectrometer), en l'absence de distorsion atmosphérique.
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L'oeil d'un ouragan géant sur Saturne
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Le vaisseau spatial Cassini a vu quelque chose de jamais vu auparavant sur une autre planète -- un ouragan au pôle sud de Saturne avec un oeil bien développé, encerclé par des nuages imposants.
L'ouragan s'étend sur un secteur sombre à l'intérieur d'un anneau épais et plus lumineux de nuages. Il est approximativement de 8.000 kilomètres de large, soit les deux-tiers du diamètre de la Terre.
"Il ressemble à un ouragan, mais il ne se comporte pas comme un ouragan," note le Dr. Andrew Ingersoll, un membre de l'équipe d'imagerie de Cassini au Caltech (California Institute of Technology, Pasadena). "Quoi que ce soit, nous allons nous concentrer sur l'oeil de cette tempête et découvir pourquoi il est là."
Un film pris par l'appareil-photo de Cassini sur une période de trois heures révèle des vents autour du pôle sud de Saturne soufflant dans le sens des aiguilles d'une montre à 550 kilomètres par heure. L'appareil-photo a également vu la projection de l'ombre sur un anneau des nuages imposants entourant le pôle, et deux bras en spirale de nuages s'étendant depuis l'anneau central. Ces anneaux de nuages, 30 à 75 kilomètres au-dessus de ceux du centre de la tempête, sont deux à cinq fois plus grands que les nuages d'orages et d'ouragans sur Terre.
De tels nuages n'avaient été vus sur aucune planète autre que la Terre. Même la Grande Tache Rouge de Jupiter, beaucoup plus grande que la tempête polaire de Saturne, n'a aucun oeil ou mur d'oeil et est relativement calme au centre.
Cette tempête géante saturnienne est apparemment différentes des ouragans sur Terre parce qu'elle est bloquée au pôle et ne dérive pas. En plus, puisque Saturne est une planète gazeuse, la tempête se forme sans océan à sa base.
Dans les images de Cassini, l'oeil a un aspect foncé aux longueurs d'onde infrarouges où le gaz de méthane absorbe la lumière et seuls les nuages les plus élevés sont visibles.
"Les cieux clairs au-dessus de l'oeil semblent se prolonger vers le bas à un niveau environ deux fois plus profond que le niveau normal de nuages observés sur Saturne," ajoute le Dr. Kevin H. Baines, membre de l'équipe chargée du spectromètre de Cassini au JPL (Jet Propulsion Laboratory, Pasadena, Calif). "Ceci nous donne la vue la plus en profondeur à ce jour dans Saturne sur un éventail de longueurs d'onde, et révèle un ensemble mystérieux de nuages foncés au fond de l'oeil."
Les images infrarouges prises par le télescope Keck I de Mauna Kea à Hawaii, avaient précédemment montré que le pôle sud de Saturne était chaud. Le spectromètre infrarouge de Cassini a confirmé ceci avec les cartes en haute résolution de la température du secteur. Le spectromètre a observé une augmentation de la température d'environ 2 Kelvin au pôle. L'instrument a mesuré des températures dans la haute troposphère et la stratosphère, les régions plus hautes dans l'atmosphère que les nuages vus par les instruments d'imagerie de Cassini.
"Les vents diminuent avec la hauteur, et l'atmosphère est descendante, se comprimant et s'échauffant au-dessus du pôle sud," note le Dr. Richard Achterberg, un membre de l'équipe du spectromètre infrarouge de Cassini au GSFC (Goddard Spaceflight Center, Greenbelt, Md.) de la NASA.
Les observations prises dans les années à venir, lorsque la saison au pôle sud passera de l'été à l'automne, aideront des scientifiques à comprendre le rôle joué par les saisons dans la météorologie spectaculaire au pôle sud de Saturne.
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Le Transit de Mercure
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Mercredi 08 novembre 2006, la petite planète Mercure est passée directement entre le Soleil et la Terre. La planète la plus proche du Soleil n'était pas vue comme un point lumineux mais comme un minuscule point noir, en silhouette devant la surface brillante du Soleil. Un tel passage est dénommé un transit. Les Transits de Mercure sont des événements plutôt exceptionnels puisqu'on en compte en moyenne seulement 13 par siècle. Les deux derniers passages ont eu lieu les 15 Novembre 1999 et le 07 Mai 2003, et le prochain ne sera visible que le 09 Mai 2016.
Le Transit de Mercure du 08 Novembre 2006, d'une durée totale de presque cinq heures, a été observé depuis l'Australie, la Nouvelle-Zélande, une partie de l'Antarctique, en Amérique de Nord excepté au nord du Canada, en Amérique Centrale, à l'ouest de l'Amérique du Sud, sur une grande partie de l'Océan Pacifique et à l'est de l'Asie.
Malheureusement, ce spectacle n'était pas visible depuis l'Europe ou l'Afrique.
Le satellite solaire SOHO de l'ESA et de la NASA l'a observé depuis sa situation privilégiée dans l'espace.
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Les galaxies voisines de la Voie lactée ont une histoire différente
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Dans une grande étude, faite avec le VLT de l'ESO, des astronomes ont déterminé la composition chimique de plus de 2000 étoiles dans quatre des galaxies naines les plus proches de notre galaxie et ont montré des différences fondamentales dans leur composition.
"La chimie que nous voyons dans les étoiles dans ces galaxies naines est simplement non conforme aux modèles cosmologiques courants," commente Amina Helmi (Kapteyn Astronomical Institute in Groningen, The Netherlands), et auteur principal de l'article présentant les résultats. "Ceci montre qu'il y a beaucoup à apprendre de l'astronomie près de chez nous."
Notre galaxie de la Voie lactée est entourée par un certain nombre de galaxies satellites naines, qui en raison de leur forme vaguement arrondie sont désignées sous le nom de galaxies "sphéroïdales naines". Faibles et diffuses, ces galaxies naines sont mille fois plus faibles que la Voie lactée elle-même, faisant d'elles les galaxies les moins lumineuses connues.
Les modèles cosmologiques modernes prévoient que les petites galaxies se forment d'abord, et s'assemblent plus tard dans de plus grands systèmes comme notre galaxie. Puisque l'Univers au commencement contenait seulement de l'hydrogène et de l'hélium (la plupart de tous les autres éléments chimiques étant synthétisés à l'intérieur des étoiles), les galaxies naines devraient avoir le plus bas contenu d'éléments lourds. Ce n'est pas le cas, disent les astronomes.
Faisant partie d'un grand programme d'observation, le DART (Dwarf galaxies Abundances and Radial-velocities Team), Helmi et ses collègues d'instituts dans 9 pays différents ont utilisé l'instrument FLAMES sur le VLT de l'ESO pour mesurer la quantité de fer dans plus de 2000 étoiles géantes individuelles dans les sphéroïdales naines de Fornax, du Sculpteur, du Sextant et de Carina.
Leurs données ont déniché des différences fondamentales dans la composition chimique des étoiles des galaxies naines comparée avec celles dans notre halo galactique, remettant en question la théorie de fusion comme origine des halos des grandes galaxies. Bien que les abondances moyennes des éléments dans les sphéroïdales naines soient comparables à celles vues dans le halo galactique, les premières manquent d'étoiles très pauvres en métal qui sont vues dans la Voie lactée - les deux types de systèmes, contrairement aux prévisions théoriques, sont essentiellement de descendance différente.
"Nos résultats éliminent tout fusionnement des galaxies naines voisines comme mécanisme pour constituer le halo galactique, même dans l'histoire des débuts de l'Univers," ajoute Helmi. "Davantage d'études détailées de l'abondance chimique de ces systèmes sont nécessaires, car ceci nous en dira plus sur ce qui s'est produit à ces époques précoces dans notre Univers local."
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Les Sciences de la Terre au Lycée
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Après la physique et la chimie, c'est au tour des Sciences de la Terre de faire l'objet d'un nouveau site web destiné aux lycéens et à leurs enseignants. Lancé par le CNRS, les Sciences de la Terre au lycée, très illustré, pédagogique et ludique, fait le lien entre l'enseignement secondaire, les jeunes et la recherche.
Dernier né de la collection, Les Sciences au Lycée, publiée par CNRS Images, le site pédagogique, Les Sciences de la Terre au lycée est un dossier multimédia destiné aux lycéens et à leurs enseignants. Ce site web interactif, alliant textes, photographies, films, lexique et quiz, enrichit la collection initiée avec La Physique au Lycée (janvier 2005) et La Chimie au Lycée (septembre 2005).
Le site met en scène les notions clés des programmes de l'enseignement secondaire, regroupées en 7 chapitres : astronomie, sismologie et géochimie, géodynamique interne, géochronologie, géodynamique externe, paléoclimatologie, géologie et biologie.
La navigation conduit l'internaute vers les laboratoires de recherche qui "font" les Sciences de la Terre d'aujourd'hui. Avec de multiples approches, pédagogique et ludique, il fait le lien entre l'enseignement secondaire, les jeunes et la recherche.
A consulter en prévision de l'Année
géophysique internationale (AGI) qui débute en 2007.
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Chef d'oeuvre coloré
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Au coeur du tableau est un ensemble de quatre monstrueuse étoiles massives, appelées collectivement le Trapèze (Trapezium). Ces mastodontes sont approximativement 100.000 fois plus lumineuses que notre Soleil. Leur communauté peut être identifiée comme une bavure jaune près du centre de la composition.
Les remous de vert ont été révélés par les détecteurs ultraviolet et lumière visible de Hubble. Ce sont des gaz d'hydrogène et de soufre réchauffés par le rayonnement ultraviolet intense des étoiles du Trapèze.
Les volutes de rouge et d'orange détectés par Spitzer indiquent la lumière infrarouge des nuages lumineux contenant des molécules riches en carbone appelées hydrocarbures aromatiques polycycliques. Sur Terre, des hydrocarbures aromatiques polycycliques sont trouvés sur le pain grillé brûlé et les échappements d'automobile.
Des étoiles supplémentaires dans Orion sont parsemées dans toute l'image dans un arc-en-ciel de couleurs. Spitzer a révélé de jeunes étoiles profondément incorporées dans un cocon de poussières et de gaz (les points en jaune-orange). Hubble a trouvé les étoiles moins ancrées (les points verts) et les étoiles au premier plan (en bleu). Les vents stellaires des amas de nouvelles étoiles dispersées dans le nuage entier ont gravé des arêtes et des cavités bien définies.
Située à presque 1.500 années-lumière de la Terre, la nébuleuse d'Orion est la tache la plus lumineuse dans l'épée de la constellation du chasseur. Le nuage cosmique est également notre plus proche fabrique de formation d'étoiles massives, et les astronomes suspectent qu'il contient environ 1.000 jeunes étoiles.
La constellation d'Orion peut être vue en automne et en hiver dans le ciel de nuit des latitudes boréales. La nébuleuse de la constellation est invisible à l'oeil nu, mais peut être résolue avec des jumelles ou de petits télescopes.
Cette image est une composition en fausses couleurs, dans laquelle la lumière détectée aux longueurs d'onde de 0.43, 0.50, et 0.53 micron est bleue. La lumière aux longueurs d'onde de 0.6, 0.65, et 0.91 micron est verte. La lumière de 3.6 microns est orange, et la lumière de 8 microns est rouge.
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Une comète plonge vers le Soleil
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Les images d'animations montrent l'éclatante Vénus, à côte de l'étoile Zubenelgenubi (alpha1 Libra), et la plus discrète Mars.
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Des anneaux géants autour de l'amas de galaxies
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Des astronomes, au moyen du radiotélescope VLA (Very Large Array), ont découvert des structures géantes en forme d'anneaux autour d'un amas de galaxies. La découverte fournit de nouvelles informations séduisantes sur la façon dont les amas de galaxies sont assemblées, sur les champs magnétiques dans les vastes espaces entre les amas de galaxies, et peut-être sur les origines des rayons cosmiques.
Selon Joydeep Bagchi (Inter-University Centre for Astronomy and Astrophysics, Pune, India), qui dirigea l'équipe de recherche internationale, ces anneaux géants émettant des ondes radio sont probablement le résultat des ondes chocs provoquées par des collisions violentes de plus petits groupes de galaxies dans l'amas.
Les segments d'anneaux récemment découverts, d'environ 6 millions d'années-lumière de large, entourent un amas de galaxies appelé Abell 3376, situé à plus de 600 millions d'années-lumière de la Terre.
Les scientifiques ont également utilisé le satellite XMM-Newton, l'observatoire de rayons X le plus sensible du monde, pour observer cet extraordinaire amas des galaxies.
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Premières lumières pour Hinode
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L'instrument SOT (Solar Optical Telescope) embarqué sur le vaisseau spatial Hinode a ouvert ses portes et a commencé à prendre des images. Les lumineuses et sombres gouttes sont des granules solaires, des masses de gaz chaud qui montent et retombent comme de l'eau bouillante placée sur un chaud fourneau. Chaque granule est d'environ de la taille d'un continent terrestre. SOT n'a aucun problème pour voir un tel détail depuis son orbite terrestre, à environ 150 millions de kilomètres du Soleil.
Hinode ("lever de Soleil", en japonais, et autrefois nommé Solar B) a été lancé le 22 Septembre 2006 depuis le centre spatial Uchinoura de Kyushu, Japon. "Il est sur une mission pour étudier le Soleil, spécialement les taches solaires, lequelles provoquent de puissants éclats et tempêtes solaires", commente John Davis, le scientifique de la NASA du projet Solar-B au MSFC (Marshall Space Flight Center). Les astronomes ont étudié des taches solaires depuis l'époque de Galilée il y a quatre cents ans, mais ils ne savent toujours pas prévoir les éclats. Les données de Hinode peuvent résoudre le mystère.
Hinode, un mission conjointe de la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency), du NAOJ (National Astronomical Observatory of Japan) et du PPARC (Particle Physics and Astronomy Research Council), emporte trois instruments :
- SOT (Solar Optical Telescope ) fournit des images cristallines des dispositifs à la surface du Soleil. Un magnétographe de vecteur attaché au SOT pourra tracer les champs magnétiques des taches solaires, qui abritent l'énergie pour les éclats explosifs.
Crédit : Hinode-SOT/JAXA
- XRT (X-ray telescope) peut voir le gaz, d'un million de degrés, prisonnier des boucles magnétiques des taches solaires et, plus haut, flottant dans l'atmosphère du Soleil, la couronne. Pour des raisons que personne ne comprend, la couronne ssolaire est beaucoup plus chaude que la surface, un autre mystère que Hinode peut aider à résoudre. XRT a vu la lumière pour la première fois le 25 Octobre.
Crédit : Hinode-XRT/JAXA
- EIS (Extreme Ultraviolet Imaging Spectrometer) est un dispositif qui peut être réglé sur des lignes spectrales spécifiques émises par les ions dans l'atmosphère du Soleil. En observant ces lignes décalées dans les deux sens (l'effet Doppler), les astronomes peuvent conserver la trace de la matière solaire pendant qu'elle se déplace autour. Les films dynamiques de l'EIS divertiront non seulement, mais fourniront également des indices cruciaux pour résoudre le double mystère des éclats et du réchauffement coronal. La première lumière pour l'EIS a été obtenue le 28 Octobre.
Au cours du mois à venir, les contrôleurs et les scientifiques de la mission "continueront d'examiner le fonctionnement de base de ces télescopes pour mettre en application les pleines opérations scientifiques," selon la JAXA. En Décembre 2006 "nous avons l'intention de publier un sommaire des résultats scientifiques initiaux obtenus des images d'essai." Et puis le flot régulier d'images fantastiques débutera.
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"Big Picture"
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Dévoilé à la presse le 03 Octobre 2006 et au grand public le 03 Novembre à l'occasion de la réouverture de l'Observatoire Griffith après plusieurs années de rénovation, "The Big Picture" est un panorama du ciel, une coupe à travers le coeur de l'amas de galaxies de la Vierge dérivée du Palomar-Quest digital sky survey.
Ce panorama est reproduit sur des carreaux en porcelaine sur le mur du grand hall (Gunther Depths of Space) de l'Observatoire Griffith. L'image contient près d'un million de faibles galaxies, environ un demi million d'étoiles de la Voie lactée, environ mille quasars lointains, environ un millier d'astéroïdes dans notre Système solaire, et au moins une comète (P/Tsuchinshan).
Crédit : The Palomar-Quest Survey Team, California Institute of Technology Cliquez ici pour voir dans une nouvelle fenêtre l'image au format 4275 x 563 pixels (508 ko)
L'image couvre une bande du ciel de 2 degrés sur 15.2 degrés, ce qui représente 1/1357ème de la sphère céleste entière.
Les données utilisés pour créer l'image ont été obtenues avec le télescope Samuel Oschin à l'Observatoire Palomar, au cours de 20 nuits d'observations en 2004 et 2005, dans le cadre du Palomar-Quest digital sky survey, une collaboration entre l'Université de Yale et le Caltech. Dans cette étude, de larges secteurs du ciel sont scannés à plusieurs reprises, et les données sont combinées plus tard. L'étude couvre un secteur total environ 300 fois plus grand que celui montré dans "The Big Picture", et les données sont encore en cours d'analyse par les scientifiques de Yale et du Caltech.
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La 1.200ème comète SOHO
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La 1.200ème comète SOHO a été découverte le 10 Octobre 2006.
L'astronome amateur chinois Bo Zhou, 30 ans, ouvrier d'usine habitant Xingping City dans la province de Shaanxi au nord-ouest de la Chine, a détecté un minuscule et très faible objet diffus dans les images prises avec le coronographe C2 du satellite SOHO. Cette comète, comme la majorité des comètes frôlant le Soleil, appartient au groupe de Kreutz.
Depuis sa première découverte (comète SOHO N° 795), le 05 Juin 2004, Zhou a déjà détecté 30 comètes SOHO.
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L'amas de galaxie abritant la plus grande éruption radio connu
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Cette nouvelle image composite montre l'amas de galaxies MS0735.6+7421, situé à environ 2.6 milliards d'années-lumière dans la constellation de la Girafe (Camelopardalis).
Les trois vues de la région ont été prises avec le télescope spatial Hubble en Février 2006, l'observatoire de rayons X Chandra en Novembre 2003, et le radiotélescope VLA (Very Large Array) en Octobre 2004. L'image d'Hubble montre des douzaines de galaxies liées ensemble par la gravitation. En Janvier 2005, des astronomes ont rapporté qu'un trou noir supermassif et menaçant dans la galaxie lumineuse centrale a produit le plus puissant sursaut vu dans l'Univers. Les images radio du VLA montrent des jet de particules d'énergie élevée (en rouge) s'écoulant du trou noir. Ces jets ont repoussé les rayons X émettant le gaz chaud (montré en bleu dans l'image de Chandra) de côté pour créer deux cavités géantes dans le gaz. Les cavités sont des preuves de l'éruption massive. Les images en rayons X et en radio montrent l'énorme appétit des grands trous noirs et l'impact profond qu'ils ont sur leurs environnements.
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Le Grand Nuage de Magellan en infrarouge par AKARI
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Cette photographie, prise par le vaisseau spatial AKARI de la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency ), montre le Grand Nuage de Magellan, une galaxie satellite de la Voie lactée située à 160.000 années-lumière de la Terre, et visible depuis l'hémisphère sud.
Le vaisseau spatial, lancé le 21 Février 2006, scanne le ciel entier dans le spectre infrarouge. Cette vue du Grand Nuage de Magellan montre la distribution de matière interstellaire, gaz et poussières.
La région brillante en bas à gauche de l'image est la célèbre Nébuleuse de la Tarentule, où de nombreuses étoiles se forment.
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Chlorophylle et ozone au clair de la Terre
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Lorsque les missions spatiales pourront détecter des planètes semblables à la Terre, il sera important de connaître quels sont les indices de la présence de vie sur ces planètes, notamment la signature des gaz atmosphériques et de la végétation, etc.. Afin de déterminer comment notre Terre apparaîtrait vu à très grande distance, une équipe de scientifiques, parmi lesquels plusieurs chercheurs de l'observatoire de Paris, a effectué des observations au NTT (télescope de 3.5 m à l'ESO), de la lumière cendrée de la Lune, qui correspond à la réflexion sur la surface de la Lune de la lumière provenant de la Terre. Il apparaît que la Terre est parfois plutôt blanchâtre que bleue, et que la signature de la végétation sur une planète extra-solaire est très faible et requièrera une instrumentation à très haut contraste.
La recherche de la vie sur des planètes extrasolaires semblables à la nôtre, ou planètes telluriques, sera probablement la principale et passionnante actualité astronomique dans quelques années, grâce à des missions spatiales comme Darwin (ESA) ou Terrestrial Planet Finder (NASA) ou à des télescopes géants au sol (Extrêmement Grands Télescopes). Ces instruments devront réaliser une étude spectroscopique de ces planètes afin d'y rechercher des traces de la Vie pour celles qui se trouvent à la distance convenable de leur étoile, c'est à dire la zone habitable où l'eau se trouve à l'état liquide.
Quand nous pourrons observer une planète extrasolaire tellurique, elle nous apparaîtra comme un point et pourra être observée seulement dans son ensemble, sans en séparer les différentes parties. La vie sur d'autres planètes prendra probablement des formes inhabituelles et inconnues, cependant, comme rien n'est connu sur ces formes de vie, il faut rechercher comment détecter sur une planète très lointaine les traces d'une vie semblable à celle que nous connaissons sur Terre. Et pour cela il faut chercher à détecter la vie sur la Terre vue comme si elle était une planète très éloignée.
On pourrait utiliser un satellite suffisamment lointain pour voir la Terre dans son ensemble. Une autre possibilité est d'utiliser la Lune comme un miroir géant et d'étudier la Lumière Cendrée. La Lumière Cendrée peut se voir sur la partie sombre de la Lune, entre les cornes du fin croissant lumineux, dans les premiers ou derniers jours du cycle lunaire et nous savons depuis longtemps (Galilée ou peut-être Léonard de Vinci), que ce très faible éclairage de la Lune correspond au "clair de Terre", c'est-à-dire à la lumière du Soleil reflétée par la Terre vers la Lune et réfléchie de nouveau par la Lune vers la Terre. Comme son sol est rugueux, tout point de la Lune reflète donc la totalité de la Terre éclairée, ce qui correspond au cas d'une exoplanète tellurique observée depuis la Terre. Le schéma du trajet suivi par la lumière lors de l'observation de la Lumière Cendrée de la Lune est montré en figure 1.
Un programme d'observations au NTT (télescope de 3.5 m à l'ESO) a été établi, observations qui correspondent à la réflexion sur la Lune tantôt de l'océan Pacifique (le soir, dans les premiers jours du cycle lunaire) et tantôt des continents africain et européen (le matin, dans les derniers jours du cycle lunaire). Il est ainsi possible de rechercher et étudier la signature de la végétation correspondant à différents milieux. Ont été obtenus les spectres intégrés de la réflectance de la Terre depuis le proche UV (320 nm) jusqu'au proche IR (1020 nm). Le spectre du proche UV qui est le premier spectre intégré de la Terre dans le proche UV obtenu à partir de la Lumière Cendrée, montre une Terre sombre au dessous de 350 nm à cause de la forte absorption de l'ozone (bandes de Huggins). La valeur du Vegetation Red Edge obtenue est plus petite que ce qui avait été obtenu lors d'une étude préliminaire, mais permet cependant de distinguer entre les terres et les océans, puisqu'il est de 4.0% quand les forêts d'Europe et d'Afrique font face à la Lune et seulement de 1.3% quand c'est l'océan Pacifique qui se reflète sur la Lune. Les figures 2 et 3 montrent la Terre vue de la Lune au moment des observations, la Terre étant débarrassée de sa couverture nuageuse. Sont aussi observé des variations significatives du rayonnement Rayleigh suivant la couverture nuageuse : ainsi la Terre apparaît quelquefois presque blanchâtre plutôt que bleue, contrairement à ce que l'on croyait jusqu'à présent.
En conclusion, la détection de la végétation sur une planète extra-solaire sera assez difficile à mettre en évidence. Il faudra en effet pour cela concevoir une instrumentation spéciale que nos résultats vont aider à définir. Une précision spectro-photométrique meilleure que 1% sera nécessaire et les instruments devront tous être équipés de dispositifs coronographiques optimisés permettant d'atténuer la lumière de l'étoile d'au moins 105 fois. Il est important de rappeler que la lumière d'une planète tellurique est de 1010 fois, soit dix milliards de fois, inférieure à la lumière de son étoile.
Une étude de la Lumière Cendrée pendant au moins un an, à partir d'observations mensuelles permettrait de suivre les variations saisonnières du spectre de la végétation (Vegetation Red Edge), et indubitablement d'améliorer notre connaissance de ce biomarqueur.
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