Sources
ou Documentations non francophones
Sources ou
Documentations en langue française
Nuages noirs sur Ciel des Hommes : Si vous souhaitez que Ciel des Hommes vive et continue d'ouvrir chaque jour pour vous une nouvelle fenêtre sur l'Univers, n'hésitez pas à apporter votre aide de façon très concrète, en souscrivant des « abonnements de soutien ».
|
La sonde Van Allen de la NASA observe une barrière infranchissable
dans l'espace : Des beignets de grouillants rayonnements qui entourent la
Terre, appelés la ceinture de radiation Van Allen, ont été
trouvés pour contenir une barrière presque impénétrable
qui empêche les électrons les plus rapides et les plus énergiques
d'atteindre la Terre.
"L'Oeil de Sauron" fournit une nouvelle manière
de mesurer la distance de galaxies spirales : Une équipe de scientifiques,
dirigée par le Dr Sebastian Hoenig de l'Université de Southampton,
a mesuré avec précision la distance de la galaxie voisine NGC
4151, à l'aide de l'interféromètre de l'Observatoire W.
M. Keck. L'équipe a utilisé une nouvelle technique développée
par l'équipe, ce qui leur permet de mesurer les distances précises
aux galaxies éloignées de dizaines de millions d'années-lumière.
Chaos couvert de givre sur Mars
|
|
Grâce à une pause dans le 'temps' poussiéreux sur le bassin géant d'Hellas au début de cette année, Mars Express de l'ESA a été en mesure de regarder vers le bas dans le bassin de sept kilomètres de profondeur et sur la surface gelée d'Hellas Chaos.
Hellas Chaos - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin
Hellas Basin est situé dans les hautes terres du sud de la planète Mars et est l'un des plus grands bassins d'impact du Système solaire, avec un diamètre de 2300 km. On pense qu'il a été formé il y a quelques 3,8-4,1 milliards d'années, lors du bombardement lourd qui a soumis toutes les planètes du Système solaire interne à une forte pluie d'astéroïdes et de comètes.
Hella Chaos dans le contexte - Crédit : NASA MGS MOLA Science Team
Depuis sa création, Hellas a été sculpté par le vent, la glace, l'eau et l'activité volcanique. C'est aussi d'où sont originaires la plupart des tempêtes de poussière globales sur Mars.
La région présentée ici, appelée Hellas Chaos, se trouve dans la partie centrale sud du bassin. La caméra stéréoscopique haute résolution sur Mars Express l'a capturée le 23 Janvier.
Une grande partie de la scène est saupoudrée de givre de dioxyde de carbone, bien que dans des endroits affleure la surface sous-jacente. Par contraste avec le terrain givré, les crêtes qui traversent le centre de l'image apparaissent dorées, probablement sous l'angle rasant du Soleil d'environ 25°. Des écoulements de sédiments sont également visibles sur certaines parties de leurs flancs.
Cuvette dans Hellas Chaos - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin
Immédiatement au nord (à droite) des crêtes, l'altitude descend jusqu'à une grande cuvette est-ouest (mieux vue sur la carte topographique), dont le sol présente de nombreux petits renflements avec une surface rugueuse.
À droite à nouveau, le contour incurvé de grandes fosses de sublimation sont visibles, entrecoupées de terrain aux motifs polygonaux. Ces caractéristiques se développent en raison de la contraction et de la relaxation au cours des cycles de gel-dégel lors de changement de saisons.
La topographie de Hellas Chaos - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin
Quelques cratères d'impact distincts sont visibles également dans cette scène. Par exemple, en bas à droite, un avec un bord en couches présente quelques rayures foncées internes qui pourraient être des dunes façonnées par les vents dominants.
Dans le coin en haut à droite, un grand « mesa » à sommet plat s'élève de la surface. Les flancs de la mesa sont recouverts de poussière qui semble s'écouler vers le bas dans la cavité environnante. Ici, le matériau est poussé ensemble, sans doute à partir de coulées successives produisant des nervures parallèles de couches sédimentaires empilées.
Des cratères plus petits peuvent également être vus dans la partie droite de l'image, certains avec des couvertures de débris qui semblent fluidisées, indiquant la présence de glace sous la surface qui a fondu lors des impacts qui ont créé les cratères.
Hellas Chaos en 3D - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin
Dans la partie gauche de l'image, il y a aussi deux importantes caractéristiques remarquables. En bas à gauche, il semble y avoir les restes de deux cratères qui se chevauchent, avec le bord érodé du plus petit se tenant à l'intérieur d'un cratère plus grand. Les deux affichent des parois érodées et accueillent des caractéristiques internes intéressantes.
Pendant ce temps, dans le coin supérieur gauche de l'image, une région de basse altitude est jonchée de crêtes curieuses et de blocs de matériaux qui présentent les mêmes textures rugueuses que les renflements dans la partie centrale de l'image.
L'origine de la région d'Hellas Chaos en général est largement débattue. Une idée est que de grandes quantités de sédiments ont été déposées à l'intérieur du bassin d'Hellas et plus tard érodées par le vent et l'eau.
Une autre idée suggère que l'activité volcanique pourrait être la cause. La carte de contexte montre de vastes coulées de lave autour du « chaos », peut-être liées au volcan voisin Amphitrites Patera.
Sinon, les inondations de lave à l'intérieur du bassin de Hellas, après la formation du bassin lui-même, auraient donné lieu aux structures observées aujourd'hui dans cette région.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
|
INTRUS 2014 WX202, un astéroïde de type Apollo
d'environ 4 mètres de diamètre, observé pour la première
fois le 24 Novembre 2014 à 09h25 UTC dans le cadre du Mt. Lemmon Survey,
et annoncé par la circulaire MPEC
2014-W114 du 26 Novembre, passe le 07 Décembre 2014 vers 19h56 UTC
(+/- 7 minutes) à une distance d'environ 360.280 km ou environ
0,98 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre
planète. Auparavant, le 04 Décembre 2014 à 05h39 UTC (+/-
4 minutes), l'objet passe à une distance d'environ 279.500 km (0,58
LD) de la surface de la Lune.
Un rassemblement haut en couleurs d'étoiles d'âge moyen
|
|
Le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres qui équipe l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili a acquis une image haute en couleurs de l'amas d'étoiles NGC 3532. Certaines des étoiles de ce brillant amas rayonnent encore d'un bleu intense. De nombreuses autres, bien plus massives, ont déjà atteint le stade de géante rouge, et affichent des teintes orangées.
L'amas d'étoiles coloré NGC 3532 - Crédit : ESO/G. Beccari
NGC 3532 est un amas ouvert brillant situé à quelque 1300 années lumière de la Terre dans la constellation de La Carène (La quille du navire Argo). La distribution spatiale des étoiles qui le composent évoque pour certains la dispersion de pièces d'argent au fond d'un puits, pour d'autres en revanche la forme ovale d'un ballon de rugby. D'où ses deux appellations officieuses : “l'amas porte bonheur” et “l'amas du football”, cette dernière appellation étant plus ou moins appropriée selon le côté de l’Atlantique où vous vous trouvez – football s’entend ici comme football américain.
Cet amas d'étoiles très brillant peut être facilement observé à l'œil nu depuis l'hémisphère sud. Il a été découvert par l'astronome français Nicolas Louis de Lacaille lors d'une campagne d'observation menée depuis l'Afrique du Sud en 1752, puis catalogué trois ans plus tard en 1755. Il constitue sans nul doute l'un des amas ouverts les plus spectaculaires du ciel dans son ensemble.
NGC 3532 occupe une région du ciel dont les dimensions sont quelque deux fois supérieures au diamètre apparent de la pleine Lune. John Herschel, qui a observé plusieurs systèmes d'étoiles doubles au cours de son voyage en Afrique du Sud dans les années 1830, l'a qualifié d'amas riche en binaires. Par ailleurs, NGC 3532 a constitué la toute première cible d'observation du Télescope Spatial Hubble du consortium NASA/ESA, le 20 mai 1990.
Ce regroupement d'étoiles est âgé d'environ 300 millions d'années. Au vu des normes établies [1], il constitue un amas ouvert d'âge moyen. Les étoiles de l'amas, dotées de masses moyennes, brillent encore intensément et affichent des couleurs allant du blanc au bleu. En revanche, les étoiles les plus massives ont déjà épuisé leurs réserves d'hydrogène et sont devenues des géantes rouges. En conséquence, l'amas apparaît peuplé de nombreuses étoiles de couleurs bleue et orangée. Les étoiles les plus massives de l'amas originel ont achevé leur brève mais flamboyante existence et explosé en supernovae il y a bien longtemps déjà. En outre, de nombreuses étoiles peu brillantes, faiblement massives, composent cet amas : elles sont caractérisées par des durées de vie plus longues, et nous apparaissent de couleur jaune ou rouge. Au total, NGC 3532 est constitué de quelque 400 étoiles.
En arrière-plan figure une portion de la Voie Lactée peuplée de nombreuses étoiles. Du gaz lumineux apparaît également, ainsi que de subtils filaments de poussière qui masquent l'éclat d'étoiles plus lointaines. Ces structures évanescentes sont sans doute indépendantes de l'amas lui-même, suffisamment âgé pour avoir balayé toute matière environnante voici bien longtemps.
Cette image de NGC 3532 a été acquise en février 2013 par la caméra à grand Champ installé à l'Observatoire de La Silla de l'ESO.
Note : [1] Les étoiles dotées de masses nettement supérieures à celle du Soleil ont des durées de vie de quelques millions d'années seulement. A titre de comparaison, celle du Soleil avoisine les dix milliards d'années, et les étoiles de masses inférieures à celle du Soleil ont une espérance de vie de centaines de milliards d'années, ce qui est bien supérieur à l'âge actuel de l'Univers.
Plus d'informations L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Photos du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres - Autres photos acquises au moyen du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres - Photos de l'Observatoire de La Silla
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Comètes C/2014 W5 (Lemmon-PANSTARRS), C/2014 W6 (Catalina), C/2014 TG64 (Catalina)
|
|
C/2014 W5 (Lemmon-PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images obtenues le 20 Novembre 2014 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. La nature cométaire de l'objet, relié à un objet découvert par A. D. Grauer sur les images obtenues les 16 et 17 Novembre dans le cadre du Mt. Lemmon Survey, a été confirmée grâce aux observations de W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), R. J. Wainscoat et D. Woodworth (Mauna Kea), J. V. Scotti (LPL/Spacewatch II), H. Sato (via Telescope Observatory, Siding Spring), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), et A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 W5 (Lemmon-PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 11 Février 2016 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil.
C/2014 W6 (Catalina) Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 20 Novembre 2014 par R. A. Kowalski et R. G. Matheny dans le cadre du Catalina Sky Survey. La nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de Y. Ikari (Moriyama), G. Hug (Sandlot Observatory, Scranton), W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), et E. J. Christensen (Mt. Lemmon Survey).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 W6 (Catalina) indiquent un passage au périhélie le 19 Février 2015 à une distance d'environ 3,1 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 18 Mars 2015 à une distance d'environ 3,0 UA du Soleil.
C/2014 TG64 (Catalina) Un objet ayant l'apparence d'une astéroïde, découvert le 14 Octobre 2014 dans le cadre du Catalina Sky Survey, et répertorié comme tel sous la dénomination de 2014 TG64, a montré des caractéristiques cométaires lors d'observations effectuées les 16, 22 et 23 Novembre 2014. L'objet a également été identifié dans les données de Pan-STARRS 1 du 03 Octobre 2014.
Les éléments orbitaux de la comète C/2014 TG64 (Catalina) indiquent un passage au périhélie le 26 Mai 2014 à une distance d'environ 3,2 UA du Soleil, et une période d'environ 57,4 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
MSH 11-62 et G327.1-1.1 : ondes de choc de supernova, étoiles
à neutrons, et homards : Une supernova qui signale la mort d'une
étoile massive envoie de titanesques ondes de choc grondant à
travers l'espace interstellaire. Une étoile à neutrons ultra dense
est généralement laissée derrière, qui est loin
d'être morte, car elle rejette un blizzard de particules de haute énergie.
Deux nouvelles images de l'Observatoire à rayons X Chandra de la NASA
offrent des vues fascinantes - dont une énigmatique caractéristique
comme un homard - des complexes séquelles d'une supernova.
Datation astrochimique d'une pépinière stellaire
: Une équipe de recherche internationale dirigée par des scientifiques
du Coordinated Research Center (CRC) 956 “Conditions and Impact of Star Formation”
à l'Université de Cologne a utilisé les observations faites
avec l'instrument GREATà bord de l'avion observatoire SOFIA et le télescope
APEX pour dater le noyau d'un nuage interstellaire qui forme un groupe d'étoiles
semblables au Soleil.
Le nuage de gaz dans le centre galactique fait partie d'une
grande banderole de gaz : En Novembre, les astronomes du Max Planck Institute
for Extraterrestrial Physics ont présenté de nouvelles observations
du nuage de gaz G2 dans le centre galactique découvert l'origine en 2011.
Ces données sont remarquablement en accord avec une perturbation de marée
en cours. Comme une surprise totale est venue la découverte que l'orbite
de G2 correspond à celle d'un autre nuage de gaz détecté
il y a une décennie, ce qui suggère que G2 pourrait effectivement
faire partie d'une plus vaste banderole de gaz.
Le télescope Subaru détecte l'appartition soudaine
de galaxies dans le jeune Univers : Une équipe d'astronomes utilisant
l'instrument Suprime-Cam du télescope Subaru pour effectuer l'étude
Ultra-Deep de Subaru pour les émetteurs Lyman-alpha ont regardé
en arrière à plus de 13 milliards d'années pour trouver
les 7 premières galaxies qui sont apparues assez soudainement à
moins de 700 millions d'années du Big Bang.
Voir dans le coeur de Mira A et son partenaire : Étudier
les étoiles géantes rouges raconte aux astronomes l'avenir du
Soleil - et sur la façon dont les précédentes générations
d'étoiles propagent les éléments nécessaires à
la vie à travers l'Univers. Une des plus célèbres géantes
rouges dans le ciel s'appelle Mira A, qui fait partie du système binaire
Mira qui se trouve à environ 400 années-lumière de la Terre.
Dans cette image, ALMA révèle la vie secrète de Mira.
Possible sursaut d’activité des Phoenicides dans la
nuit du 01 au 02 décembre : L'essaim météoritique des
Phoenicides, découvert en 1956, est probablement produit par les débris
abandonnés sur sa trajectoire par la comète D/1819 W1 (Blanpain),
une comète découverte à Marseille le 27 Novembre 1819 par
Jean-Jacques Blanpain (1777-1843) et observée par Jean-Louis Pons (1761-1831)
le 04 Décembre 1819. La comète D/1819 W1 (Blanpain), considérée
comme perdue après sa découverte, a été identifiée
avec un astéroïde de type Apollo, 2003 WY25, découvert le
22 Novembre 2003 par le Catalina Sky Survey.
La période d'activité de l'essaim s'étend généralement du 28 Novembre au 09 Décembre avec un maximum d'activité vers le 06 Décembre (Longitude solaire de 254.25°). Le radiant des Phoenicides de Décembre (PHO) est situé dans la constellation du Phénix, aussi c'est un essaim visible depuis l'hémisphère sud. Les météores sont plutôt lents, avec une vitesse de 18 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est variable et généralement de seulement 3 météores par heure ou parfois même moins, mais peut atteindre plusieurs centaines de météores par heure comme ce fut le cas en 1956.
D'après le prévisionniste Mikiya Sato, la Terre devrait traverser dans la nuit du 01 au 02 Décembre plusieurs flots de particules libérés par la comète éteinte 2003 WY25 au début du XXème siècle (traînées de 1914, 1919, 1925, 1909, et 1930). Le taux d'activité le plus élévé pourrait être de 150, en se basant sur l'estimation d'un ZHR de 300 pour le sursaut d'activité de l'essaim observé en 1956.
D'après les calculs, le radiant des Phoenicides se serait décalé vers le Nord et serait situé dans la constellation du Sculpteur, rendant ainsi les Phoenicides observables depuis nos latitudes !
Année |
Date |
Time |
Long. Sol. |
1914 |
Dec. 01.96 |
23:03 |
249.472 |
1919 |
Dec. 01.97 |
23:15 |
249.480 |
1925 |
Dec. 02.00 |
23:59 |
249.511 |
1909 |
Dec. 02.02 |
00:27 |
249.531 |
1930 |
Dec. 02.05 |
01:07 |
249.559 |
L'astronaute de l'ESA Samantha Cristoforetti est arrivée
à la Station Spatiale : Le véhicule spatial Soyouz qui a décollé
depuis le Cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan la nuit dernière
s'est arrimé en toute sécurité ce matin à la Station
spatiale internationale, le centre de recherche en microgravité où
l'astronaute de l'ESA Samantha Cristoforetti et ses coéquipiers vont
vivre et travailler pendant cinq mois.
Perte de contact avec STEREO-B : Les communications avec
le vaisseau spatial STEREO-B (STEREO Behind) ont été interrompues
le 1er Octobre 2014 immédiatement après un redémarrage
planifié de l'engin spatial effectué dans le cadre d'un test des
opérations de conjonction solaire. Aucune communication n'a été
couronnée de succès depuis lors, tandis que les tentatives de
récupérer le vaisseau continuent. La sonde STEREO-A (STEREO Ahead)
a testé avec succès la transition vers et hors les opérations
de conjonction solaire. Les opérations réelles de conjonction
solaire ont lieu entre le 22 Mars et le 14 Juillet 2015. STEREO-A continue de
fonctionner nominalement et assure actuellement notre seul point de vue de la
face cachée du Soleil. Les tentatives pour rétablir les communications
avec la sonde STEREO-B sont en cours.
La NASA publie une vue « remasterisée »
de la lune Europe de Jupiter : Les scientifiques ont produit une nouvelle
version de ce qui est peut-être la plus belle vue de la NASA de la lune
glacée Europe de Jupiter. La mosaïque d'images en couleurs a été
obtenue dans les années 1990 par la sonde Galileo de la NASA. C'est la
première fois que la NASA publie une version de la scène, produite
à l'aide de techniques de traitement moderne d'images.
Comètes P/2014 V1 (PANSTARRS), P/2005 RV25 = 2014 U5 (LONEOS-Christensen), C/2011 J2-B (LINEAR) et C/2011 J2-C (LINEAR), P/2014 W1 (PANSTARRS), C/2014 W2 (PANSTARRS), C/2014 W3 (PANSTARRS), P/2014 W4 (PANSTARRS)
|
|
P/2014 V1 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images prises le 09 Novembre 2014 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), T. Linder et R. Holmes (via Cerro Tololo), A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama), J. G. Ries (McDonald Observatory), et R. A. Mastaler (LPL/Spacewatch II).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2014 V1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 18 Décembre 2014 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil, et une période d'environ 8,4 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 20 Janvier 2015 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil, et une période d'environ 12,9 ans.
P/2005 RV25 = 2014 U5 (LONEOS-Christensen) A l'occasion de son nouveau retour au périhélie, la comète P/2005 RV25 (LONEOS-Christensen) a été retrouvée grâce aux observations de D. Abreu (ESA Optical Ground Station, Tenerife) du 22 Octobre 2014, et de celles de J. D. Armstrong (via Haleakala-Faulkes Telescope North) du 17 Novembre 2014.
E. J. Christensen avait reporté sa découverte d'une nouvelle comète le 22 Octobre 2005 dans le cadre du programme Catalina Sky Survey, et celle-ci avait été confirmée grâce aux observations de R. H. McNaught (Siding Spring), P. Birtwhistle (Great Shefford), et R. Miles (Stourton Caundle). Des images de cet objet réalisées avant la découverte ont également été identifiées, notamment celles faites par LONEOS le 11 Octobre 2005, à la suite desquelles l'objet avait reçu la dénomination de 2005 RV25 en tant qu'astéroïde. La comète P/2005 RV25 (LONEOS-Christensen), d'une période d'environ 9 ans avec un passage au périhélie le 08 Novembre 2006 à une distance d'environ 3,6 UA du Soleil, avait été observée pour la dernière fois le 28 Janvier 2006.
Les éléments orbitaux de ce nouveau retour de la comète P/2005 RV25 = 2014 U5 (LONEOS-Christensen) indiquent un passage au périhélie au 28 Octobre 2015 à une distance d'environ 3,6 UA du Soleil, et une période de 8,9 ans.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2005 RV25 = 2014 U5 (LONEOS-Christensen) a reçu la dénomination définitive de 316P/LONEOS-Christensen en tant que 316ème comète périodique numérotée.
C/2011 J2-B (LINEAR) et C/2011 J2-C (LINEAR) Les observations de la comète C/2011 J2 (LINEAR) par F. Manzini, V. Oldani, A. Dan et R. Behrend les 27, 28 et 30 Août 2014 a conduit à la détection d'une seconde et plus faible condensation, qui a reçu le 19 Septembre 2014 [CBET 3979, uniquement par souscription] la dénomination de C/2011 J2-B (LINEAR). Zdenek Sekanina a calculé que le noyau principal s'est fracturé environ deux semaines après le passage au périhélie.
Un nouveau fragment diffus situé à proximité du principal composant A a été détecté grâce aux observations de N. Owes, M. Nicolini, E. Guido, F. Manzini, V. Oldani, R. Crippa, R. Behrend (via La Palma-Liverpool Telescope) les 04, 06, 07, 08, 09 et 11 Octobre 2014, et de P. Ochner (Asiago Observatory, Cima Ekar-ADAS) le 02 Novembre 2014. Le nouveau fragment, désigné C/2011 J2-C (LINEAR), est plus brillant que le fragment B.
Les éléments orbitaux de ce nouveau fragment indiquent un passage au périhélie le 25 Décembre 2013 à une distance d'environ 3,4 UA du Soleil.
Quatre nouvelles comètes ont été découvertes par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images obtenues avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m.
P/2014 W1 (PANSTARRS) La comète P/2014 W1 (PANSTARRS), découverte le 17 Novembre 2014, a été confirmée grâce aux observations de J. G. Ries (McDonald Observatory), W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), R. J. Wainscoat et A. Draginda (Mauna Kea), H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), A. Maury, J.-F. Soulier et J.-G Bosch (CAO, San Pedro de Atacama), après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2014 W1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 05 Août 2014 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil, et une période d'environ 9,2 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 31 Juillet 2014 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil, et une période d'environ 9,3 ans.
C/2014 W2 (PANSTARRS) La comète C/2014 W2 (PANSTARRS), découverte le 17 Novembre 2014, a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. L'objet a également été identifié sur des images antérieures à la découverte, obtenues les 26 Octobre et 16 Novembre 2014 dans le cadre du Catalina Sky Survey.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 W2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 19 Mars 2016 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 0 Mars 2016 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil.
C/2014 W3 (PANSTARRS) La comète C/2014 W3 (PANSTARRS), découverte le 18 Novembre 2015, a été confirmée grâce aux observations de P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), T. H. Bressi (LPL/Spacewatch II), W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), G. Hug (Sandlot Observatory, Scranton), R. J. Wainscoat et A. Draginda (Mauna Kea), et H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 W3 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 18 Novembre 2014 à une distance d'environ 6,4 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 27 Février 2014 à une distance d'environ 6,0 UA du Soleil, et une orbite hyperbolique (e=1.006444).
P/2014 W4 (PANSTARRS) La comète P/2014 W4 (PANSTARRS), découverte le 18 Novembre 2015, a été confirmée grâce aux observations de W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), R. J. Wainscoat et A. Draginda (Mauna Kea), H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), et A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama), après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. L'objet a également été identifié sur des images antérieures à la découverte, obtenues les 25 Octobre 2014 par l'équipe de Pan-STARRS.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2014 W4 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 25 Décembre 2015 à une distance d'environ 4,2 UA du Soleil, et une période d'environ 17,1 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 30 Décembre 2015 à une distance d'environ 4,2 UA du Soleil, et une période d'environ 16,9 ans.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Rosetta : Philae, le son de l'impact
|
|
L'expérience SESAME [1] sur Philae comprend un instrument acoustique appelé CASSE (Cometary Acoustic Surface Sounding Experiment). Ce dernier a enregistré le son produit par le premier impact de Philae sur Chury. Ou plus précisément le son qu'aurait produit l'impact si le son pouvait se propager dans le vide. Les senseurs de CASSE sont situés sur chacun des trois pieds de l'atterrisseur et étaient actifs le 12 novembre 2014 lors de la déscente et au moment du contact avec le sol de la comète. De ce dernier, bien que court, il est possible de tirer des données scientifiques.
© ESA/ATG medialab
Les signaux acquis par les trois pieds sont en effet plus riches d'information qu'on ne pourrait le croire. Ils révèlent que Philae est entré en contact d'abord avec une surface molle de quelques centimètres d'épaisseur avant de toucher, quelques millisecondes plus tard, une couche sous-jacente plus dure, peut-être de la glace. Pendant la phase de descente, CASSE a d'abord détecté des vibrations produites par la roue à inertie qui permet de stabiliser l'engin. Lors du premier impact, CASSE a reçu et enregistré les vibrations des pieds de l'atterrisseur afin d'en déduire les propriétés mécaniques de la surface cométaire. CASSE a également détecté des vibrations lors des opérations de l'instrument MUPUS [2].
Deux autres composants de SESAME, DIM (Dust Impact Monitor) et PP (Permittivity Probe), ont effectué des mesures et transmis des données au cours des 60 heures d'opérations* de Philae consécutives à l'atterrissage. Les analyses préliminaires de DIM suggèrent que le site sur lequel se trouve actuellement Philae n'est pas actuellement actif. Analyse tout aussi préliminaire, l'expérience PP a pu déterminer quant à elle, en envoyant un courant alternatif entre des électrodes situées dans les pieds de Philae, que le milieu environnant serait sans doute composé d'une importante quantité d'eau.
La responsabilité française de l'expérience SESAME-PP est assurée par une enseignante-chercheure de l'Université Versailles - Saint-Quentin, chaire CNES, au LATMOS [3](CNRS/UPMC/UVSQ).
Notes : [1] Surface Electric Sounding and Acoustic Monitoring Experime. SESAME est une expérience géophysique d'analyse des propriétés électriques et mécaniques de la surface cométaire. PP est une sonde de permittivité servant à caractériser la surface du noyau cométaire et sa proportion en glace d'eau.
[3] Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales
* L'expérience PP cumule 16 min de prises de données au sol
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Rosetta : l'instrument CONSERT détermine la position de Philae
|
|
Sous la responsabilité de Wlodek Kofman, chercheur CNRS à Grenoble à l'IPAG [1] (CNRS/Université Joseph Fourier), l'instrument CONSERT [2], participe aux efforts de localisation du site d'atterrissage final. Grâce aux mesures de la distance entre Rosetta et Philae pendant les périodes de visibilité, et en utilisant d'autres mesures faites à travers le noyau, l'équipe a pu produire une carte donnant la bande de localisation de Philae sur la surface correspondant à ces mesures. Ce travail a été fait à la demande et en collaboration avec les centres d'opérations de Rosetta et de Philae : l'ESOC Flight Dynamics en utilisant les orbites a posteriori et le centre d'opérations du CNES de Toulouse (SONC).
Zone estimée d'atterrissage de Philae par l'instrument CONSERT © ESA/Rosetta/Consert/Philae/IPAG, LATMOS, MPS, CNES, DLR
Par ailleurs, la séquence de mesures CONSERT en tomographie en transmission* à travers le noyau, qui permettra de réaliser les objectifs scientifiques de l'expérience (détermination de la structure interne, des hétérogénéités, …), a parfaitement fonctionné : les mesures prévues ont été acquises, et s'avèrent de bonne qualité. Le signal reçu montre une propagation à l'intérieur de la comète, et l'équipe travaille maintenant sur l'analyse scientifique des données.
Notes : [1] Institut de planétologie et d'astrophysique
de Grenoble
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Comment les galaxies évoluent dans la toile cosmique
: Comment les galaxies comme notre Voie lactée se forment, et à
quel point évoluent-elles ? Est-ce que les galaxies sont affectées
par leur environnement ? Une équipe internationale de chercheurs, dirigée
par des astronomes de l'Université de Californie, Riverside, propose
des réponses. Les chercheurs mettent en évidence le rôle
de la "toile cosmique" -- une structure à grande échelle
comme une toile d'araignée composée de galaxies -- sur l'évolution
des galaxies qui ont pris place dans l'Univers lointain, quelques milliards
d'années après le Big Bang.
Comment estimer le champ magnétique d'une exoplanète
? Des scientifiques ont mis au point une nouvelle méthode qui permet
d'estimer le champ magnétique d'une lointaine exoplanète, c'est-à-dire,
une planète, qui se trouve en dehors du Système solaire et en
orbite autour d'une étoile différente. En plus, ils ont réussi
à estimer la valeur du moment magnétique de la planète
HD 209458 b.
La mission Swift de NASA sonde un objet exotique : Trou noir
« largué » ou méga étoile ? Une équipe
internationale de chercheurs analysant des décennies d'observations de
nombreuses installations, y compris le satellite Swift de la NASA, a découvert
une source inhabituelle de lumière dans une galaxie à quelques
90 millions d'années-lumière. Les curieuses propriétés
de l'objet en font une bonne correspondance pour un trou noir supermassif éjecté
de sa galaxie après la fusion avec un autre trou noir géant. Mais
les astronomes ne peuvent pas encore exclure une autre possibilité. La
source, appelée SDSS1133, peut être le vestige d'une étoile
massive qui a éclaté pendant une période record de temps
avant de se détruire dans une explosion de supernova.
Alignement fantasmagorique de quasars sur plusieurs milliards d'années-lumière
|
|
Le VLT révèle l'alignement des axes de trous noirs supermassifs sur une structure à grande échelle
Vue d'artiste d'un étrange alignement des axes de rotation de quasars - Crédit : ESO/M. Kornmesser
De nouvelles observations effectuées au moyen du Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO au Chili ont révélé l'existence d'alignements à l'échelle des plus vastes structures connues de l'Univers. Une équipe de chercheurs européens a découvert que les axes de rotation de trous noirs supermassifs situés aux centres d'un échantillon de quasars sont parallèles les uns aux autres sur des distances de milliards d'années lumière. De plus, les axes de rotation de ces quasars ont tendance à être alignés sur les vastes structures de la toile cosmique au sein de laquelle ils résident.
Les quasars sont des galaxies dont le cœur abrite un trou noir supermassif très actif. Ces trous noirs sont entourés de disques en rotation dont le contenu matériel, porté à très haute température, est bien souvent expulsé sous la forme de jets le long de leurs axes de rotation. La brillance des quasars peut surpasser celle de l'ensemble des étoiles réunies dans leurs galaxies hôtes.
Une équipe menée par Damien Hutsemékers de l'Université de Liège en Belgique a utilisé l'instrument FORS qui équipe le VLT pour étudier 93 quasars connus pour former de vastes regroupements sur des milliards d'années lumière, à l'époque à laquelle l'Univers était âgé du tiers de son âge actuel.
« La première singularité que nous avons relevée concerne les axes de rotation des quasars : certains d'entre eux étaient alignés par rapport à d'autres – en dépit du fait que ces quasars sont distants de milliards d'années lumière », nous confie Damien Hutsemékers.
Intriguée, l'équipe a cherché à savoir si les axes de rotation étaient liés, non seulement les uns aux autres, mais également à la structure de l'Univers sur de grandes échelles à l'époque considérée.
Lorsque les astronomes observent la distribution des galaxies à l'échelle de milliards d'années lumière, ils constatent qu'elles ne sont pas réparties uniformément dans l'espace. Elles forment une toile cosmique constituée de filaments et de réservoirs de matière autour d'immenses espaces vides d'où les galaxies sont quasi absentes. Cette distribution de matière, magnifique et surprenante à la fois, constitue ce que l'on nomme une structure à grande échelle.
Les nouveaux résultats obtenus par le VLT indiquent que les axes de rotation des quasars tendent à être parallèles aux structures à grande échelle auxquelles ils appartiennent. Ainsi, si les quasars se distribuent le long d'un filament, les axes de rotation des trous noirs centraux s'alignent sur le filament. Les chercheurs estiment à moins d'1 %, la probabilité que ces alignements soient fortuits.
« L'existence d'une corrélation entre l'orientation des quasars et le structure à laquelle ils appartiennent est prédite par les modèles numériques d'évolution de notre Univers. Nos données apportent la toute première confirmation observationnelle de cet effet, à des échelles bien plus vastes que celle des galaxies classiques observée jusqu'à présent » ajoute Dominique Sluse de l'Institut Argelander d'Astronomie de Bonn en Allemagne et de l'Université de Liège.
L'équipe ne pouvait observer directement les axes de rotation ni les jets des quasars. Elle a donc mesuré la polarisation de la lumière en provenance de chaque quasar – 19 d'entre eux émettaient un signal fortement polarisé. Connaissant, entre autres choses, la direction de cette polarisation, ils ont pu déduire l'angle du disque d'accrétion puis déterminer la direction de l'axe de rotation du quasar.
« L'existence de tels alignements, à des échelles bien plus vastes qu'envisagé par les simulations actuelles, laisse entrevoir la possibilité que nos modèles d'univers actuels soient incomplets » conclut Dominique Sluse.
Plus d'informations Ce travail de recherche a fat l'objet d'un article intitulé “Alignment of quasar polarizations with large-scale structures“, par D. Hutsemékers et al., à paraître dans l'édition du 19 novembre 2014 de la revue Astronomy & Astrophysics.
L'équipe est composée de D. Hutsemékers (Institut d'Astrophysique et de Géophysique, Université de Liège, Liège, Belgique), L. Braibant (Liège), V. Pelgrims (Liège) et D. Sluse (Institut Argelander d'Astronomie, Bonn, Allemagne; Liège).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Des cartes géologiques de Vesta de la mission Dawn de
la NASA ont été publiées : Les images de la mission
Dawn de la NASA ont été utilisées pour créer une
série de cartes géologiques à haute résolution du
gros astéroïde Vesta, révélant la diversité
des caractéristiques de la surface en des détails sans précédent.
Ces cartes sont fournies avec une série de 11 articles scientifiques
publiés cette semaine dans un numéro spécial de la revue
Icarus.
Premières Observations de la surface d'objets du nuage
d'Oort : Des astronomes ont annoncé la découverte de deux
objets insolites sur des orbites de type cométaire qui sont originaires
du nuage d'Oort, mais pratiquement sans activité, donnant aux scientifiques
un premier regard sur leurs surfaces. Ces résultats, présentés
à l'Assemblée annuelle de la Division des Sciences planétaires
de l'American Astronomical Society à Tucson, en Arizona, sont particulièrement
intéressants car les surfaces sont différentes de ce qu'attendait
les astronomes, et ils nous donnent des indices sur la circulation des matières
dans le Système solaire lorsque les planètes ont été
assemblées.
La Tache Rouge de Jupiter est probablement un coup de Soleil,
pas une rougeur : La couleur rougeâtre de la Grande Tache Rouge de
Jupiter est probablement un produit de simples composés chimiques cassés
par la lumière du Soleil dans la haute atmosphère de la planète,
selon une nouvelle analyse des données de la sonde Cassini de la NASA.
Les résultats contredisent l'autre théorie dominante pour l'origine
de couleur frappante de la tache -- que des produits chimiques rougeâtres
proviennent des profondeurs de Jupiter.
OSIRIS aperçoit Philae dérivant à travers la comète
|
|
Ces incroyables images montrent le voyage à couper le souffle de l'atterrisseur Philae de Rosetta lorsqu'il s'est approché et puis a rebondi après son premier atterrissage sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko le 12 novembre 2014.
Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
La mosaïque comprend une série d'images capturées par la caméra OSIRIS de Rosetta sur une période de 30 minutes couvrant le premier touché. Le temps de chaque image est marqué sur les incrustations correspondantes et est en GMT. Une comparaison de la zone d'atterrissage peu de temps avant et après le premier contact avec la surface est également fournie.
Les images ont été prises avec la caméra à angle étroit OSIRIS de Rosetta quand le vaisseau spatial était à 17,5 km du centre de la comète, ou à peu près à 15,5 km de la surface. Elles ont une résolution de 28 cm/pixel et les incrustations élargies sont de 17 x 17 m.
De gauche à droite, les images montrent Philae descendant vers et à travers la comète avant l'atterrissage. L'image prise après l'atterrissage, à 15h43 GMT, confirme que l'atterrisseur se déplaçait vers l'est, comme suggéré en premier par les données retournées par l'expérience CONSERT, et à une vitesse d'environ 0,5 m/s.
L'emplacement final de Philae n'est toujours pas connu, mais après avoir atterri et rebondi à nouveau à 17:25 GMT, il est arrivé là à 17:32 GMT. L'équipe d'imagerie est persuadée que la combinaison des données de CONSERT avec celles d'OSIRIS et les images navcam de l'orbiteur et les images de près de la surface et du dessus des caméras ROLIS et CIVA de Philae révélera bientôt les allées et venues de l'atterrisseur.
Les incrustations sont fournies séparément via le blog : OSIRIS spots Philae drifting across the comet
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Le pionnier Philae termine la mission principale avant l'hibernation
: L'atterrisseur de Rosetta a achevé sa principale mission de science
après près de 57 heures sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.
Trois atterrissages pour Philae : Après la réussite
d'atterrissage sur une comète pour la première fois dans l'histoire,
les scientifiques et les ingénieurs sont occupés à analyser
ce nouveau monde et la nature de l'atterrissage.
Une nouvelle carte montre la fréquence de petits impacts
d'astéroïdes : Une carte publiée aujourd'hui par le programme
Near Earth Object (NEO) de la NASA révèle que les petits astéroïdes
entrent fréquemment et se désintègrent dans l'atmosphère
terrestre avec une répartition aléatoire dans le monde entier.
Publiée pour la communauté scientifique, la carte visualise les
données recueillies par les capteurs du gouvernement américain
de 1994 à 2013. Les données indiquent que l'atmosphère
a été impactée par de petits astéroïdes, résultant
en un bolide (ou boule de feu), à 556 reprises sur une période
de 20 ans. Presque tous les astéroïdes de cette taille se désintègrent
dans l'atmosphère et sont habituellement inoffensifs. L'exception notable
a été l'événement de Chelyabinsk, qui était
le plus gros astéroïde à frapper la Terre au cours de cette
période. Les nouvelles données pourraient aider les scientifiques
à mieux affiner les estimations de la distribution de tailles des objets
géocroiseurs, y compris les plus importants qui pourraient constituer
un danger pour la Terre.
Les astronomes ravis par des tempêtes extrêmes
sur Uranus : La face normalement terne d'Uranus est devenue de plus en plus
orageuse, avec d'énormes systèmes de nuages si brillants que,
pour la première fois, les astronomes amateurs sont capables de voir
des détails dans la brumeuse atmosphère bleu-vert de la planète.
Fin de partie pour ces jeunes galaxies compactes
|
|
Hubble a découvert des jeunes galaxies massives et compactes dont les rudes parties de fabrication d'étoiles ont cessé tôt. La tempête de naissance d'étoiles a craché la plupart du carburant gazeux restant nécessaire pour faire les futures générations d'étoiles. Maintenant, la fête est finie pour ces galaxies privées de gaz et elles sont en bonne voie pour devenir éventuellement ce que l'on appelle des « galaxies rouges et mortes » composées uniquement d'étoiles vieillissantes. Une analyse de 12 galaxies de fusion suggére que l'énergie de la frénésie d'accouchement stellaire créée des vents puissants qui soufflent sur le gaz, piétinant les générations futures d'étoiles. Cette activité s'est produite lorsque l'Univers avait la moitié de son âge actuel de 13,7 milliards d'années.
La figure illustre comment une vibrante galaxie formant des étoiles se transforme rapidement en une galaxie calme composée de vieilles étoiles. Le scénario commence quand deux galaxies fusionnent (panneau 1), canalisant une grande quantité de gaz dans la région centrale. Le gaz condense, déclenchant une tempête de naissance d'étoiles, qui souffle la plupart du gaz restant de la formation d'étoiles (panneau 2). Privée de son carburant, la galaxie s'installe dans une existence calme, composée d'étoiles vieillissantes (panneau 3).
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Bienvenue sur une comète : L'atterrisseur Philae
de Rosetta est en toute sécurité sur la surface de la comète
67P/Churyumov-Gerasimenko, comme le confirment ces deux premières images
CIVA. Un des trois pieds de l'atterrisseur est visible au premier plan. L'image
est une mosaïque de deux images. Le panoramique complet de CIVA sera livré
lors du point de presse de cet après-midi à 13:00 UTC/14:00 CET.
Crédit : ESA/Rosetta/Philae/CIVA
C'est fait! Le module Philae de Rosetta a atterri
|
|
La mission Rosetta de l'ESA vient de voir son module Philae réaliser un atterrissage en douceur sur une comète. Cette prouesse extraordinaire constitue une grande première dans l'histoire de l'exploration.
Au-revoir Philae (vue à angle étroit) Crédit : ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA
Après une attente angoissante de sept heures, durée de la descente de Philae vers la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko, le signal confirmant l'atterrissage est arrivé sur Terre à 16h03 TU (17h03 heure de Paris) le 12 novembre.
Cette confirmation a été transmise à la Terre par l'orbiteur Rosetta simultanément via la station sol de l'ESA à Malargüe (Argentine) et la station de la NASA à Madrid (Espagne). Ce signal a été immédiatement confirmé par le Centre européen d'opérations spatiales de l'ESA (ESOC) à Darmstadt et par le Centre de contrôle de l'atterrisseur du DLR à Cologne (Allemagne). Les premières données collectées par les instruments de l'atterrisseur ont été envoyées au Centre des opérations scientifiques et de la navigation de l'atterrisseur du CNES, l'Agence spatiale française, à Toulouse.
« Notre ambitieuse mission Rosetta vient d'entrer dans les livres d'histoire : c'est la première fois qu'une sonde non seulement s'approche d'une comète et se met en orbite autour d'elle, mais surtout qu'elle large un atterrisseur à sa surface », déclare Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l'ESA.
La photo du départ, prise par Philae peu de temps après la séparation Crédit : ESA/Rosetta/Philae/CIVA
« Rosetta lève le voile sur les origines de notre planète Terre et va nous aider à mieux appréhender notre avenir. L'ESA et ses partenaires ont aujourd'hui réalisé un véritable exploit ».
« Après un périple qui aura duré plus de 10 ans, nous allons pouvoir procéder aux analyses scientifiques les plus pointues jamais réalisées sur l'un des plus anciens vestiges de notre Système solaire », précise Alvaro Giménez, Directeur Science et Exploration robotique à l'ESA.
« Il aura fallu plusieurs dizaines d'années de préparation pour aboutir à ce succès et ouvrir, grâce à Rosetta, une nouvelle ère dans la science cométaire et l'exploration spatiale ».
« C'est un grand soulagement d'apprendre que l'atterrissage s'est bien passé, notamment en raison des inconnues supplémentaires qui sont apparues quant au bon fonctionnement de l'atterrisseur », explique Stephan Ulamec, Responsable de l'atterrisseur Philae au DLR.
« Au cours des prochaines heures, nous allons apprendre précisément où et comment s'est passé l'atterrissage et nous allons commencer à exploiter toutes les données scientifiques qu'il sera possible d'obtenir depuis la surface de cet objet fascinant ».
Rosetta a été lancée le 2 mars 2004 et a parcouru 6,4 milliards de kilomètres à travers le Système solaire avant de s'approcher de la comète, le 6 août 2014.
« Le voyage de Rosetta a constitué un défi opérationnel permanent, et nécessité une approche innovante, une précision extrême et une grande expérience », déclare Thomas Reiter, Directeur Vols habités et Opérations à l'ESA.
« Cette réussite témoigne de la qualité exceptionnelle du travail d'équipe réalisé et du savoir-faire unique acquis par l'Agence spatiale européenne au cours des 50 dernières années dans le domaine du pilotage des véhicules spatiaux ».
L'atterrissage de Philae - Crédit : ESA/ATG medialab
Le site d'atterrissage, baptisé Agilkia, est situé sur la tête de cet objet singulier à deux lobes ; il a été choisi tout juste six semaines après l'arrivée de Rosetta à proximité de la comète, après analyse des images et des données collectées à une distance allant de 30 à 100 km. Ces premières images n'ont pas tardé à dévoiler un monde envahi de rochers, hérissé de falaises, creusé de précipices et de cratères vertigineux, entouré de jets de gaz et de poussière fusant de la surface.
Après avoir étudié de façon rapprochée le site d'atterrissage choisi (à une distance d'environ 10 km), Rosetta s'est éloignée pour préparer le déploiement de Philae.
Cinq décisions cruciales conditionnant le largage ont dû être prises la nuit dernière et tôt ce matin, avant de pouvoir confirmer que l'atterrisseur était prêt et de procéder à la manœuvre finale de séparation.
Le déploiement a été confirmé à 9h03 TU (10h03 heure de Paris), à une distance de 22,5 km du centre de la comète. Au cours des sept heures qu'a duré la descente, sans propulsion ni guidage, Philae a pris des photos et enregistré des informations sur l'environnement de la comète.
« L'une des plus grandes incertitudes pesant sur le largage de l'atterrisseur était la position de Rosetta au moment du déploiement, soumise à l'influence de l'activité cométaire à ce moment précis, qui aurait pu modifier également la trajectoire de l'atterrisseur » explique Sylvain Lodiot, Responsable de la conduite des opérations de Rosetta à l'ESA.
« De plus, nous conduisons ces opérations dans un environnement que nous connaissons à peine, à 510 millions de kilomètres de la Terre ».
L'atterrissage devait avoir lieu à une vitesse d'environ 1 m/s, les trois « jambes » du train d'atterrissage servant à absorber l'impact et à empêcher tout rebond, les vis intégrées à leurs pieds devant s'ancrer dans la surface. Simultanément, deux harpons devaient être projetés pour amarrer Philae au sol.
Mais au cours des vérifications finales du bon fonctionnement de l'atterrisseur avant la séparation, un problème a été détecté au niveau de la petite tuyère placée sur le dessus de Philae et destinée à contrebalancer le recul des harpons pour maintenir l'atterrisseur à la surface. Les conditions d'atterrissage, y compris le fonctionnement ou non de la tuyère, ainsi que la position exacte de l'atterrisseur sur la comète sont en cours d'analyse.
Les premières images de la surface sont en train d'arriver sur Terre et devraient être disponibles dans les heures qui viennent.
Le déploiement de Philae par Rosetta en vue de son atterrissage sur la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko Crédit : ESA/ATG medialab
Au cours des 60 prochaines heures, l'atterrisseur entamera sa première mission scientifique, à condition que la pile qui l'alimente fonctionne correctement. Une longue phase d'étude scientifique est ensuite prévue, grâce à une batterie secondaire rechargeable, sous réserve que les conditions d'ensoleillement et la poussière accumulée sur les panneaux solaires le permettent. Cette deuxième phase pourrait durer jusqu'à mars 2015, après quoi la température à l'intérieur de l'atterrisseur devrait être trop élevée pour lui permettre de continuer à fonctionner.
La première phase devrait permettre d'obtenir les résultats suivants : une vue panoramique complète du site d'atterrissage, y compris une partie en 3D, des photographies à haute résolution de la surface sur laquelle Philae s'est posé, une analyse in situ des composés présents à la surface et un forage à une profondeur de 23 cm destiné à prélever des échantillons qui seront analysés par le laboratoire de l'atterrisseur.
L'atterrisseur mesurera également les caractéristiques électriques et mécaniques de la surface. De plus, des signaux radio basse fréquence seront échangés par Philae et l'orbiteur à travers le sol afin de sonder la structure interne du noyau.
Les mesures détaillées prises par Philae à la surface de son site d'atterrissage complèteront et permettront d'étalonner les observations exhaustives faites à distance par l'orbiteur de l'ensemble de la comète.
« Rosetta tente de répondre aux questions fondamentales de l'histoire de notre Système solaire. Quelles conditions régnaient à sa naissance et comment ont-elles évolué ? Quel rôle les comètes ont-elles joué dans ce processus ? Comment les comètes fonctionnent-elles ? » ajoute Matt Taylor, Responsable scientifique de la mission Rosetta à l'ESA.
« L'atterrissage d'aujourd'hui est sans conteste la cerise sur un gâteau glacé de 4 km de large, mais nous voyons déjà plus loin avec la prochaine étape de cette mission pionnière, qui consistera à suivre la comète pendant 13 mois autour du Soleil et à observer les modifications de son activité et de sa surface ».
Alors que Philae commence son étude rapprochée de la comète, Rosetta doit effectuer une manœuvre de post-séparation pour se remettre en orbite autour d'elle, à une distance d'environ 20 km qu'elle atteindra le 6 décembre.
L'année prochaine, au fur et à mesure que la comète deviendra plus active, Rosetta devra s'en éloigner davantage et évoluer sur des orbites « libres », en osant de brefs rapprochements, dont certains l'amèneront à tout juste 8 km du centre de la comète.
C'est le 13 août 2015 que la comète sera au plus près du Soleil, à environ 185 millions de kilomètres, approximativement entre les orbites de la Terre et de Mars. Rosetta la suivra jusqu'à la fin de l'année, alors qu'elle s'éloignera du Soleil et que son activité commencera à décroître.
« Le voyage qui a mené à cette réussite exceptionnelle a été long et difficile, mais il en valait vraiment la peine. Nous attendons avec impatience les futurs résultats de cette entreprise scientifique majeure qu'est la mission Rosetta ; ils promettent de révolutionner notre connaissance des comètes », déclare Fred Jansen, Responsable de la mission Rosetta à l'ESA.
A propos de Rosetta
Rosetta est une mission de l'ESA, menée grâce aux contributions de ses États membres et de la NASA. L'atterrisseur de Rosetta, Philae, a été fourni par un consortium piloté par le DLR, le MPS, le CNES et l'ASI. Rosetta est la première mission de l'histoire à effectuer un rendez-vous avec une comète. Elle l'accompagne dans son voyage autour du Soleil et a déployé un atterrisseur à sa surface.
Véritables gardiennes de la mémoire de l'Univers, les comètes contiennent des matériaux primitifs datant de l'époque à laquelle le Soleil et ses planètes se sont formés. La mission Rosetta permettra d'étudier les gaz, la poussière et la structure du noyau et des matériaux organiques de la comète, via des observations à distance et in situ. Ces études devraient nous révéler des informations cruciales sur l'histoire et l'évolution de notre Système solaire, et apporter de nouveaux éléments de réponse à des questions fondamentales concernant l'apparition de l'eau, voire de la vie, sur Terre.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Mission réussie : Philae s'est
posé sur la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko.
Comètes P/1997 G1 = 2014 U1 (Montani), P/2014 U2 (Kowalski), C/2014 U3 (Kowalski), P/2014 U4 (PANSTARRS)
|
|
P/1997 G1 = 2014 U1 (Montani) La comète P/1997 G1 (Montani) a été retrouvée par T. H. Bressi et A. F. Tubbiolo (Steward Observatory, Kitt Peak) sur les images obtenues les 13, 21 et 25 Octobre 2014.
Découverte initialement par Joe Montani (Lunar and Planetary Laboratory) sur les images obtenues les 09 et 10 Avril 1997 avec le télescope Spacewatch de 0.9-m de Kitt Peak, la comète P/1997 G1 (Montani) avait été observée pour la dernière fois le 18 Juin 1998. J. Larsen a aidé pour les observations du 09 Avril.
Les éléments orbitaux de la comète P/1997 G1 = 2014 U1 (Montani) indiquent un passage au périhélie le 07 Octobre 2016 à une distance d'environ 4,2 UA du Soleil, et une période d'environ 19,6 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/1997 G1 = 2014 U1 (Montani) a reçu la dénomination définitive de 314P/Montani en tant que 314ème comète périodique numérotée.
P/2014 U2 (Kowalski) Une nouvelle comète a été découverte par Richard Kowalski sur les images CCD obtenues le 25 Octobre avec le télescope Schmidt de 0,68-m dans le cadre du Catalina Sky Survey. Des images de CSS datant du 18 Octobre ont rapidement été trouvées. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2014 U2 (Kowalski) indiquent un passage au périhélie le 06 Octobre 2014 à une distance d'environ 1,1 UA du Soleil, et une période d'environ 6,6 ans pour cette comète de la famille de Jupiter. Quelques jours avant son passage au plus près du Soleil, le 30 Septembre 2014, la comète est passée à 57,5 millions de kilomètres (0,38 UA) de la Terre.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 07 Octobre 2014 à une distance d'environ 1,1 UA du Soleil, et une période d'environ 5,0 ans.
C/2014 U3 (Kowalski) Une nouvelle comète a été découverte par Richard Kowalski sur les images CCD obtenues le 26 Octobre avec le télescope Schmidt de 0,68-m dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), et P. Szekely (University of Szeged, Piszkesteto Stn., Konkoly).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 U3 (Kowalski), établis avec seulement 12 observations s'étendant sur moins d'une journée, indiquent un passage au périhélie le 15 Juillet 2014 à une distance d'environ 0,24 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 03 Septembre 2014 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil.
P/2014 U4 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images prises le 28 Octobre 2014 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de J. V. Scotti, A. F. Tubbiolo et R. A. Mastaler (Steward Observatory, Kitt Peak), E. Pettarin (Farra d'Isonzo), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), R. A. Mastaler (LPL/Spacewatch II), R. J. Wainscoat et L. Wells (Mauna Kea), F. Losse (St Pardon de Conques), et R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield).
L'objet a également été identifié sur des images antérieures à la découverte, obtenues le 02 Septembre 2014 par l'équipe de Pan-STARRS 1, le 30 Septembre 2014 par J. A. Johnson dans le cadre du Catalina Sky Survey, et les 17 et 25 octobre 2014 par J. V. Scotti, A. F. Tubbiolo et R. A. Mastaler (Steward Observatory, Kitt Peak) dans le cadre de Spacewatch.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2014 U4 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 03 Août 2014 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil, et une période d'environ 6,5 ans pour cette comète de la famille de Jupiter. La comète s'est approchée relativement près de Jupiter, à environ 0,3 UA, en Août 2014.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
L'astéroïde actif de la ceinture principale 62412
(2000 SY178) développe une queue : L'astéroïde 62412,
connu autrement sous la dénomination de 2000 SY178, a été
découvert par l'installation LINEAR (Lincoln Near-Earth Asteroid Research)
à Socorro, Nouveau-Mexique, le 28 Septembre 2000. Avec une orbite légèrement
excentrique qui l'amène à environ 2,9 unités astronomiques
du Soleil tous les 5,6 années, 2000 SY178 semblait comme un astéroïde
typique de la ceinture principale de la famille Hygeia pendant plus d'une décennie.
Toutefois, selon les conclusions présentées par Scott Sheppard
et Chadwick Trujillo de l'Observatoire Gemini de la Carnegie à la réunion
de la Division pour les Sciences Planétaires de l'American Astronomical
Society à Tucson, en Arizona, le 11 Novembre, 62412 (2000 SY178) est
un astéroïde actif, le premier objet cométaire vu dans la
famille Hygeia. Il devient le 13e astéroïde actif connu de la ceinture
principale, sur un total que l'on estime à 100, basé sur la découverte
de Sheppard et Trujillo.
Mises à jour : atterrissage cométaire de la mission
Rosetta : Le 12 Novembre, la sonde Philae de Rosetta est prête à
faire le premier atterrissage sur une comète lorsqu' elle atteindra la
comète 67P/Churyumov–Gerasimenko. La séparation de l'atterrisseur
est prévue pour 09h03 UTC (10h03 CET), et l'atterrissage devrait se faire
environ sept heures plus tard, à 16h02 UTC (17h02 CET).
Cassini vogue vers de nouvelles aventures océaniques
sur Titan : La mission Cassini de la NASA poursuit ses aventures en océanographie
extraterrestre avec de nouvelles découvertes sur les mers d'hydrocarbures
sur la lune de Saturne, Titan. Lors d'un survol en Août, le vaisseau spatial
a sondé les profondeurs près de l'embouchure d'une vallée
inondée et a observé de nouvelles fonctionnalités brillantes
dans les mers qui pourraient être liées à la fonctionnalité
mystérieuse que les chercheurs ont surnommé «l'île
magique."
ALMA
trouve la meilleure preuve à ce jour pour la fusion galactique dans un
lointain protoamas : Nichée entre un triplet de galaxies jeunes à
plus de 12,5 milliards d'années-lumière de la Terre se trouve
une puissance cosmique : une galaxie qui produit des étoiles près
de 1000 fois plus vite que notre propre Voie Lactée. Cette galaxie hybride
énergique, connu sous le nom de AzTEC-3, avec sa bande de galaxies plus
calmes peut représenter la meilleure preuve à ce jour que les
grandes galaxies se développent à partir de la fusion de plus
petites dans l'Univers primordial, un processus connu sous le nom de fusion
hiérarchique. Une équipe internationale d'astronomes a observé
ces objets remarquables avec ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array).
Des photos de bébé d'un système solaire
augmenté : Des scientifiques de l'Université de l'Arizona
ont découvert ce qui pourrait être la chose ressemblant le plus
des «photos de bébé» de notre Système solaire.
Une jeune étoile appelée HD 95086 se trouve à avoir deux
bandes de poussières, analogues aux ceintures d'astéroïde
et de Kuiper dans le Système solaire, entourées par un grand halo
de poussières que seuls les jeunes systèmes planétaires
possèdent. Des structures de poussières similaires se retrouvent
également autour d'une autre étoile légèrement plus
âgée, HR 8799, où quatre planètes massives occupent
le grand vide entre les deux bandes. HR 8799, la première étoile
trouvée pour accueillir quatre planètes directement imagées,
est souvent considérée comme une version plus jeune et augmenté
de notre Système solaire. Trouver une autre étoile semblable à
HR 8799 suggère un modèle commun pour la formation des étoiles
qui forment des planètes et comment leurs systèmes planétaires
évoluent.
MUSE dévoile la véritable histoire d'une collision galactique
|
|
L'instrument MUSE qui équipe depuis peu le Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO a offert aux chercheurs le meilleur cliché à ce jour d'une spectaculaire collision cosmique. Ces nouvelles observations révèlent, pour la toute première fois, le mouvement du gaz s'échappant de la galaxie ESO 137-001 et se précipitant à toute vitesse à l'intérieur d'un vaste amas de galaxies. Ces résultats offrent la clé de la compréhension d'une vieille énigme – la raison pour laquelle la formation des étoiles cesse au sein des amas de galaxies.
Vue par MUSE de la pression dynamique qui s'exerce sur la galaxie ESO 137-001 - Crédit : ESO/M. Fumagalli
Une équipe de chercheurs conduite par Michele Fumagali du Groupe d'Astronomie Extragalactique et de l'Institut de Cosmologie Numérique de l'Université de Durham, fut l'une des toutes premières à utiliser l'instrument MUSE (Explorateur Spectroscopique Multi-Unités) installé sur le VLT. L'observation d' ESO 137-001 – une galaxie spirale située à 200 millions d'années lumière de la Terre dans la constellation du Triangle Austral – leur a permis d'acquérir le meilleur cliché à ce jour des effets, sur cette galaxie, de sa chute à l'intérieur de l'Amas de la Règle.
L'instrument MUSE offre aux astronomes une image ainsi qu'un spectre – soit une bande de couleurs – de chacun des pixels de la trame. Il permet aux chercheurs de collecter, lors de chaque observation, quelque 90 000 spectres, et de dresser une carte incroyablement détaillée des mouvements et autres propriétés des objets observés [1].
L'environnement fluide qu'il traverse à vitesse élevée exerce sur ESO 137-001 une pression dynamique qui se traduit par l'échappement de son contenu matériel. De la même façon, l'air projette en arrière les poils d'un chien qui passe sa tête au travers de la vitre d'une voiture en mouvement. Dans le cas présent, le gaz compose en partie le vaste nuage de gaz chaud et ténu qui enveloppe l'amas de galaxies sur lequel ESO 137-001 chute, à plusieurs millions de kilomètres par heure [2].
La galaxie se trouve progressivement dépouillée de la plupart de son gaz – le carburant nécessaire à produire les futures générations de jeunes étoiles bleues. ESO 137-001 se situe à mi-chemin de cette métamorphose galactique : cette galaxie bleue riche de gaz se transforme progressivement en effet en une galaxie rouge pauvre en gaz. Les scientifiques pensent que l'observation de ce processus permettra de résoudre une vieille énigme scientifique.
« Découvrir le processus responsable de la métamorphose, de galaxies bleues en galaxies rouges, des amas de galaxies sur de très courtes périodes de temps, constitue l'un des défis majeurs de l'astronomie moderne » confie Michele Fumagalli. « Observer une galaxie située à mi-chemin de cette transformation nous permet d'étudier le déroulement de ce processus ».
Assister à ce spectacle cosmique constitue, en soi, un véritable exploit. L'Amas de la Règle se situe non loin du plan de notre galaxie, la Voie Lactée ; il se trouve donc en partie masqué par de vastes quantités de gaz et de poussière galactiques.
Avec l'aide de MUSE, qui équipe l'une des Unités Télescopiques de 8 mètres du VLT à l'Observatoire de Paranal au Chili, les scientifiques ont été en mesure non seulement de détecter la distribution de gaz à l'intérieur et en périphérie de la galaxie, mais également d'observer son mouvement. Le nouvel instrument est d'une telle efficacité qu'une seule heure d'observation a suffi pour obtenir une image haute résolution de la galaxie ainsi que la distribution et le mouvement de son gaz.
Les observations montrent que la proche périphérie d'ESO 137-001 est d'ores et déjà totalement dépourvue de gaz. Cela résulte de la poussée qu'exerce le gaz de l'amas – chauffé à plusieurs millions de degrés – sur le gaz plus froid d'ESO 137-001, l'extrayant de cette galaxie à mesure qu'elle s'approche du centre de l'amas. Les bras spiraux, composés d'étoiles et de matière diffuse ainsi que de gaz soumis à une faible gravité, sont les premier touchés. Toutefois, l'attraction gravitationnelle s'exerçant au cœur de la galaxie est suffisamment élevée pour lui permettre de résister plus longtemps à ce bras de fer cosmique – la présence de gaz y fut d'ailleurs observée.
L'ensemble du gaz initialement contenu au sein de la galaxie s'échappera finalement d'ESO 137-001 sous la forme de raies brillantes qui constitueront autant de vestiges témoins de ce vol spectaculaire. Le gaz arraché de la galaxie est mélangé au gaz chaud de l'amas, puis forme de magnifiques queues s'étendant sur des distances supérieures à 200 000 années lumière. L'équipe a observé de près ces flux de gaz afin de mieux comprendre la turbulence générée par cette interaction.
Etonnamment, les nouvelles observations de MUSE de ce panache de gaz indiquent que le gaz est toujours animé d'un mouvement de rotation semblable à celui de la galaxie, bien qu'il ait été éjecté dans l'espace. Les chercheurs ont par ailleurs pu vérifier que la rotation des étoiles composant ESO 137-001 demeurait elle aussi inchangée. Ainsi donc, il semble bien que le gaz de l'amas, plutôt que la gravité, soit responsable du dépouillement de la galaxie [3].
Matteo Fossati (Observatoire de l'Université de Munich et Institut Max Planck dédié à la Physique ExtraTerrestre, Garching, Allemagne) et co-auteur de l'article, conclut ainsi : « Les détails révélés par MUSE nous ont permis de mieux comprendre les processus à l'œuvre lors de telles collisions. Nous pouvons observer les mouvements de la galaxie et du gaz en détail – ce qu'aucun autre instrument que MUSE n'est capable d'offrir à l'heure actuelle. Ces observations ainsi que les observations à venir nous donneront une idée plus précise de ce qui constitue le moteur de l'évolution des galaxies ».
Note : [1] MUSE est le tout premier grand spectrographe intégral de champ installé sur un télescope de 8 mètres. A titre comparatif, les études précédentes d'ESO 137-001 n'avaient permis de collecter qu'une cinquantaine de spectres.
[2] Le télescope spatial HUBBLE du consortium NASA/ESA a acquis une spectaculaire image de cet objet – à l'inverse de MUSE toutefois, il n'est pas en mesure d'apporter la moindre information concernant les mouvements de matière.
[3] Si la gravité avait joué un rôle dans le processus de dénuement, les chercheurs auraient observé des perturbations au sein de la galaxie.
Plus d'informations Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “MUSE sneaks a peek at extreme ram-pressure stripping events. I. A kinematic study of the archetypal galaxy ESO137-001”, à paraître dans l'édition du 10 novembre 2014 de la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.
L'équipe est composée de Michele Fumagalli (Groupe d'Astronomie Extragalactique et Institut de Cosmologie Numérique, Université de Durham, Royaume-Uni), Matteo Fossati (Observatoire de l'Université de Munich et Institut Max Planck dédié à la Physique ExtraTerrestre, Garching, Allemagne), George K. T. Hau (ESO, Santiago, Chili), Giuseppe Gavazzi (Université de Milan-Bicocca, Italie), Richard Bower (Groupe d'Astronomie Extragalactique et Institut de Cosmologie Numérique, Université de Durham, Royaume-Uni), Alessandro Boselli (Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, France) et Ming Sun (Département de Physique, Université d'Alabama, Etats-Unis).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Communiqué de Presse relatif à la première lumière de MUSE - Image acquise par Hubble de ESO 137-001
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
12 nov | Rosetta : vivez en direct l'atterrissage de Philae
: L'Observatoire de Paris est partenaire officiel de deux retransmissions en
direct du largage de Philae par Rosetta sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko,
un événement historique. Mercredi 12 novembre, rendez-vous donc,
à partir de 15h30, dans le Hall de la Villette ou au Musée de
l'Air et de l'Espace, ou suivez l'événement en direct sur la video-live
du CNES.
Rosetta : L'instrument VIRTIS détecte de l'eau
dans la chevelure de la comète : Cet été, l'instrument
VIRTIS permettait de mesurer la température de la surface cométaire.
Aujourd'hui, l'équipe scientifique de VIRTIS, composée de chercheurs
et d'ingénieurs du Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation
en astrophysique de l'Observatoire de Paris, a commencé à caractériser
le gaz dans la chevelure de la comète (coma).
Les étoiles influent sur le centre de distribution de
la matière noire dans les amas de galaxies : Récemment, les
scientifiques du MPA ont effectué des simulations de N-corps cosmologiques
montrant que les fusions de galaxies (contenant des étoiles et de la
matière noire) au centre des amas de galaxies peuvent modifier le centre
de distribution de la matière noire d'une manière qui réduit
les récentes divergences entre les observations et les simulations.
Mystérieux nuage G2 près du trou noir identifié
: Le mystère sur un objet mince et bizarre dans le centre de la voie
lactée se dirigeant vers l'énorme trou de noir de notre galaxie
a été résolu par les astronomes de l'UCLA à l'aide
du W. M. Keck Observatory, siège des deux plus grands télescopes
sur Terre. Les scientifiques ont étudié l'objet, appelé
G2, lors de son point le plus proche du trou noir cet été, et
a trouvé que le trou noir ne s'alimentait pas de lui. La recherche est
publiée dans la revue Astrophysical Journal Letters.
Cinq ans dans l'espace : un satellite, trois missions :
Proba-2 de l'ESA fête ses cinq ans en orbite. De démonstrateur
technologique à observatoire solaire et maintenant plate-forme de météo
spatiale, la mission a apporté une valeur triple aux scientifiques européens.
L'Univers est plus lumineux que nous le pensions : Une
expérience de fusée-sonde de la NASA, Cosmic Infrared Background
Experiment (CIBER), a détecté un excédent surprenant
de lumière infrarouge dans l'espace obscur entre les galaxies, une lueur
cosmique diffuse aussi brillante que toutes les galaxies connues combinées.
La lueur est supposée provenir d'étoiles orphelines éjectées
des galaxies.
Hubble enquête sur les chantiers de construction exoplanétaires jonchés de débris
|
|
Au cours des dernières années, les astronomes ont trouvé une incroyable diversité dans l'architecture des systèmes exoplanétaires, ainsi que des planètes elles-mêmes. Une enquête à l'aide de la vue nette du télescope spatial Hubble a permis de découvrir une diversité semblable dans les systèmes de débris qui coïncident avec la formation d'exoplanètes. Ces disques poussiéreux circumstellaires sont probablement générés par des collisions entre les objets qui restent de la formation des planètes autour d'étoiles. Les résultats de l'enquête suggèrent qu'il existe une sorte d'interdépendance entre une planète et le système de débris qui l'accompagne.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Le CNRS, acteur majeur de la mission Rosetta : Dans une
semaine, le 12 novembre, entre 17h et 17h30, l'atterrisseur Philae de la sonde
Rosetta de l'Agence spatiale européenne (ESA) tentera de se poser sur
la comète 67P-Churyumov-Gerasimenko. Une mission périlleuse et
inédite grâce à laquelle des scientifiques, notamment du
CNRS et de différentes universités françaises, comptent
lever le voile sur certains des mystères de nos origines. Le CNRS a participé
à l'élaboration de treize instruments scientifiques de la mission,
dont trois pour lesquels il est leader. Partout en France, il sera possible
de suivre en direct cette première mondiale, qui sera retransmise en
vidéo sur : www.insu.cnrs.fr/fr/Rosetta
(en partenariat avec la Cité des sciences et de l'industrie et le CNES).
Des chercheurs et ingénieurs du CNRS seront notamment mobilisés
ce jour-là pour répondre, en direct sur Twitter avec #PoseToiPhilae, aux questions du public sur la mission
et ses enjeux scientifiques. [Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5083
]
Une image révolutionnaire d'ALMA révèle la naissance des planètes
|
|
Cette nouvelle image réalisée avec ALMA, le grand réseau d'antennes (sub)-millimétrique de l'Atacama révèle avec une précision inégalée à ce jour des détails dans le disque de formation planétaire autour d'une jeune étoile. Ce sont les premières observations effectuées avec ALMA dans sa configuration quasi finale, et ce sont les images les plus précises jamais réalisées dans les longueurs d'ondes submillimétriques. Ces nouveaux résultats représentent un pas énorme dans l'observation du développement des disques protoplanétaires et de la formation planétaire.
Image réalisée par ALMA du disque protoplanétaire qui entourre HL Tauri - Crédit : ALMA (ESO/NAOJ/NRAO)
Pour les premières observations d'ALMA dans sa nouvelle et plus puissante configuration, les chercheurs ont pointé les antennes sur HL-Tauri – une jeune étoile située à environ 450 années-lumière de la Terre, entourée d'un disque de poussière [1]. L'image qui en résulte est au-delà de toute attente. Elle révèle des détails d'une finesse inattendue dans le disque de matière résultant de la naissance de l'étoile. Elle montre une série d'anneaux concentriques lumineux, séparés par des trous [2].
« Ces structures sont de manière quasi certaine le résultat d'objets semblables à de jeunes planètes qui se sont formés dans le disque. Ceci est étonnant car des étoiles aussi jeunes ne sont pas supposées avoir des grands corps planétaires capable de produire le type de structures que l'on voit sur cette image, » Explique Stuartt Corder, le Directeur adjoint d'ALMA.
« Quand nous avons regardé cette image pour la première fois nous avons été sidéré par le niveau spectaculaire de détails. Nous étions sans voix. HL Tauri n'a pas plus d'un million d'années, et son disque apparaît déjà plein de planètes en formation. Cette seule image va révolutionner les théories de la formation planétaire, » explique Catherine Vlahakis, adjointe du programme scientifique d'ALMA et responsable du programme scientifique pour la Campagne « Grande Ligne de base » d'ALMA (ALMA Long Baseline Campaign).
Les disques de HL Tauri apparaissent plus développés que l'on aurait pu s'y attendre compte tenu de l'âge du système. Aussi, cette image d'ALMA suggère également que le processus de formation planétaire doit être plus rapide que ce que nous pensions auparavant.
Une telle haute résolution ne peut être atteinte qu'en utilisant les capacités offertes grâce à la Grande ligne de Base d'ALMA. Il est ainsi possible de fournir aux astronomes de nouvelles informations impossibles à collecter avec un autre équipement – pas même avec le télescope spatial Hubble. « La logistique et les infrastructures nécessaires pour positionner les antennes à des emplacements aussi distants nécessite une coordination des efforts sans précédent par une équipe internationale d'experts composée d'ingénieurs et de chercheurs, » précise Pierre Cox, le Directeur d'ALMA. « Cette grande ligne de base remplit pleinement l'un des objectifs principaux d'ALMA et constitue un événement technologique, scientifique et en ingénierie considérable. »
Les jeunes étoiles comme HL Tauri sont nées dans des nuages de gaz et de fine poussière, dans des régions qui se sont effondrées sous les effets de la gravitation, formant un cœur dense et chaud qui s'enflamme finalement pour donner naissance à de jeunes étoiles. Ces jeunes étoiles sont dans un premier temps emmitouflées dans les restes de gaz et de poussière, restes qui vont former un disque appelé disque protoplanétaire.
Du fait des nombreuses collisions, les particules de poussière vont s'agglomérer, grossissant pour atteindre la taille de grains de sable et de cailloux. En fin de compte, astéroïdes, comètes et même des planètes peuvent se former dans le disque. Les jeunes planètes vont perturber le disque et créer des anneaux, des interstices et des trous comme ceux que l'on voit dans les structures que vient d'observer ALMA [3].
L'étude de ces disques protoplanétaires est essentielle pour notre compréhension du processus de formation de la Terre dans le Système Solaire. L'observation des premiers stades de la formation planétaire autour de HL Tauri devrait nous montrer comment notre propre système planétaire devait être il y a plus de quatre milliards d'années, au moment de sa formation.
« La plupart de ce que nous connaissons aujourd'hui à propos de la formation planétaire est basée sur la théorie. Des images avec ce niveau de détails n'étaient possibles jusqu'à présent que par des simulations numériques ou des vues d'artistes. Cette image de haute résolution de l'étoile HL Tauri révèle ce qu'ALMA est capable de réaliser quand il opère dans sa plus grande configurations et ouvre la voie à une nouvelle ère pour notre exploration de la formation des étoiles et des planètes, » déclare Tim de Zeeuw, Directeur Général de l'ESO.
Note : [1] Depuis septembre 2014, ALMA observe l'Univers en utilisant sa ligne de base la plus grande, avec des antennes séparées jusqu'à 15 kilomètres. Cette Campagne de Grande Ligne de Base va se poursuivre jusqu'au 1er décembre 2014. La ligne de base est la distance qui sépare deux des antennes du réseau. A titre comparatif, les autres équipements opérant dans les longueurs d'onde millimétriques disposent d'antennes séparées par un maximum de deux kilomètres. La ligne de base la plus grande possible avec ALMA est de 16 kilomètres. Les prochaines observations dans des longueurs d'onde encore plus petites fourniront des images encore plus précises.
[2] Les structures sont vues avec une resolution de seulement cinq fois la distance Terre-Soleil. Cela correspond à une résolution angulaire d'environ 35 milliarcsecondes – mieux que ce qui est habituellement obtenu avec le télescope spatial NASA/ESA Hubble.
[3] En lumière visible, HL Tauri est cachée derrière en enveloppe massive de poussière et de gaz. ALMA observe dans de plus grandes longueurs d'onde, ce qui lui permet d'étudier les processus directement au cœur de ce nuage.
Plus d'informations Le Vaste Réseau d'Antennes (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA), une installation astronomique internationale, est le fruit d'un partenariat entre l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie de l'Est, en collaboration avec la République du Chili. ALMA est financé en Europe par l'Observatoire Européen Austral (ESO), en Amérique du Nord par la U.S. National Science Foundation (NSF) en coopération avec le National Research Council du Canada (NRC) et le National Science Council of Tawain (NSC) et en Asie de l'Est par les National Institutes of Natural Sciences (NINS) du Japon en coopération avec l'Academia Sinica (AS) de Taiwan. La construction et la gestion d'ALMA sont supervisées par l'ESO en Europe, par le National Radio Astronomy Observatory (NRAO), dirigé par Associated Universities, Inc (AUI) en Amérique du Nord, et par le National Astronomical Observatory of Japan (NAOJ) pour l'Asie de l'Est. L'Observatoire commun ALMA (JAO pour Joint ALMA Observatory) apporte un leadership et un management unifiés pour la construction, la mise en service et l'exploitation d'ALMA.
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Plus d'informations sur ALMA - Le film ALMA - A la recherche de nos origines cosmiques - L'album photo d'ALMA ,”A la recherche de nos origines cosmiques” – La construction du grand réseau (sub)millimétrique de l'Atacama - Plus de communiqués de presse basés sur les données d'ALMA - Le catalogue des disques circumstellaires
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Au-revoir "J", Bonjour Agilkia! : Le site sur
lequel il est prévu que Philae, l'atterrisseur de Rosetta, se pose sur
la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko le 12 novembre a maintenant un nom :
Agilkia.
Le VLTI détecte une lumière exozodiacale
|
|
Nouveau défi pour l'imagerie directe d'exo-Terres
Vue d'artiste de l'intense lumière exozodiacale - Crédit : ESO/L. Calçada
C'est en exploitant toute la puissance de l'Interféromètre du Très Grand Télescope qu'une équipe internationale d'astronomes est parvenue à détecter la lumière exozodiacale à proximité des zones habitables qui entourent neuf étoiles proches. Cette lumière n'est autre que la lumière émise par l'étoile, puis réfléchie par la poussière résultant, d'une part de collisions entre astéroïdes, d'autre part de l'évaporation de comètes. L'existence de telles quantités de poussière dans l'environnement immédiat de certaines étoiles est susceptible de constituer un obstacle à l'imagerie directe de planètes de type Terre dans le futur.
L'équipe d'astronomes a observé, au moyen de l'Interféromètre du Très Grand Télescope (VLTI), 92 étoiles voisines de notre Soleil dans le proche infrarouge [1], afin de détecter la lumière exozodiacale diffusée par la poussière chaude située non loin de leurs zones habitables respectives. Puis, ils ont combiné ces nouvelles données avec celles issues d'observations antérieures [2]. L'intense lumière exozodiacale générée par les grains lumineux de la chaude poussière exozodiacale, ou par la réflexion de la lumière stellaire par ces grains, a été observée autour de neuf des étoiles ciblées.
Sur Terre, en des sites dénués de toute pollution lumineuse, la lumière zodiacale s'apparente à une faible lueur diffuse de couleur blanche observable par nuit noire, après la fin du crépuscule ou avant l'aube. Elle résulte de la réflexion de la lumière du Soleil par de minuscules particules et semble issue de l'environnement proche du Soleil. Cette lumière réfléchie peut être aperçue depuis la surface de la Terre, ainsi que de tout autre lieu du Système Solaire.
La lueur observée dans le cadre de cette nouvelle étude constitue une version bien plus extrême de ce même phénomène. Cette lumière exozodiacale – ou lumière zodiacale diffusée au cœur d'autres systèmes solaires – avait fait l'objet d'observations antérieures. Toutefois, cette étude constitue la toute première étude systématique de ce phénomène autour d'étoiles proches.
A la différence des observations antérieures, l'équipe n'a pas observé la poussière potentiellement constitutive de futures planètes, mais la poussière résultant de collisions entre planètes naines dont le diamètre n'excède pas les quelques kilomètres – ces objets, baptisés planétésimaux, ressemblent aux astéroïdes et aux comètes du Système Solaire. Ce type de poussière est également à l'origine de la lumière zodiacale qui emplit le Système Solaire.
« Si nous voulons étudier l'évolution des planètes de type Terre à proximité de la zone habitable, nous devons observer la poussière zodiacale présente dans cette région qui entoure d'autres étoiles » nous confie Steve Ertel, auteur principal de l'article, affilié à l'ESO ainsi qu'à l'Université de Grenoble en France. « Détecter et caractériser ce type de poussière autour d'autres étoiles constitue un moyen d'étudier l'architecture et l'évolution des systèmes planétaires ».
Détecter la présence de poussière faiblement lumineuse à proximité d'une étoile centrale très brillante requiert de disposer d'outils d'observation dotés d'une résolution et d'un contraste élevés. L'interférométrie – qui repose sur la combinaison de faisceaux de lumière collectés simultanément par plusieurs télescopes – dans le domaine infrarouge constitue, à l'heure actuelle, la seule technique permettant de découvrir et d'étudier ce type de système.
En utilisant toute la puissance du VLTI et en poussant l'instrument à ses limites en termes de précision et d'efficacité, l'équipe a été capable d'atteindre un niveau de performance dix fois plus élevé environ que celui caractérisant les autres instruments disponibles dans le monde.
Pour chaque étoile, l'équipe a utilisé les télescopes auxiliaires d'1,8 mètre de diamètre reliés au VLTI. Lorsqu'une intense lumière zodiacale était détectée, ils sont parvenus à résoudre complètement les disques de poussière étendus, et à séparer leur faible lueur de l'éclat dominant de l'étoile [3].
L'analyse des propriétés des étoiles entourées d'un disque de poussière exozodiacale a permis à l'équipe de découvrir que la poussière était principalement détectée autour des étoiles les plus âgées. Ce résultat pour le moins surprenant soulève un certain nombre de questions relatives à notre compréhension des systèmes planétaires. En théorie en effet, la production de poussière à partir de collisions entre planétésimaux est censée diminuer au fil du temps, à mesure que les planétésimaux sont détruits.
L'échantillon d'objets observés incluait également 14 étoiles autour desquelles la détection d'exoplanètes avait été rapportée. Dans les systèmes exhibant de la lumière exozodiacale, les planètes et la poussière occupent la même région. La présence de lumière exozodiacale à l'intérieur de ces systèmes planétaires est donc susceptible de perturber les études astronomiques à venir pour la détection d'exoplanètes.
Même faible, l'émission de la poussière exozodiacale complique la détection de planètes de type Terre au moyen de l'imagerie directe. La lumière exozodiacale détectée lors de cette campagne d'observations est environ 1000 fois plus intense que la lumière zodiacale émise à proximité du Soleil. A l'échelle du Système Solaire, le nombre d'étoiles entourées de lumière zodiacale est vraisemblablement bien plus élevé que le nombre d'étoiles détectées au cours de cette campagne. Ces observations constituent donc un simple premier pas vers des études plus détaillées de la lumière exozodiacale.
« Le taux élevé de détection à un tel niveau de brillance suggère qu'un nombre significatif de systèmes est susceptible de contenir de la poussière caractérisée par une émission plus faible, indétectable dans le cadre de notre campagne d'observations, mais certainement plus lumineuse que la poussière zodiacale du Système Solaire » ajoute Olivier Absil, co-auteur de l'étude, de l'Université de Liège. « La présence de cette poussière dans un si grand nombre de systèmes pourrait donc constituer un obstacle à de futures campagnes d'observations, basées sur l'imagerie directe d'exoplanètes de type Terre. »
Note : [1] L'équipe a utilisé l'instrument PIONIER du VLTI, capable de relier, par interférométrie, les quatre télescopes auxiliaires ou les quatre unités télescopiques du VLT à l'Observatoire Paranal. Ce qui explique la résolution extrêmement élevée des cibles ainsi que la grande efficacité des observations.
[2] Des observations antérieures avaient été effectuées au moyen du réseau CHARA – un interféromètre astronomique optique géré par le Centre dédié à la Haute Résolution Angulaire en Astronomie (CHARA) de l'Université de l'État de Géorgie, et sa combinaison de faisceaux fibrés FLUOR.
[3] Résultat secondaire s'il en est : ces observations ont également permis la découverte inattendue de nouveaux compagnons stellaires en orbite autour de certaines des étoiles les plus massives de l'échantillon. « L'existence de ces nouveaux compagnons nous invite à revoir notre connaissance actuelle du nombre d'étoiles doubles de ce type » suggère Lindsay Marion, principal auteur d'un article complémentaire faisant état de travaux entrepris sur la base des mêmes données.
Plus d'informations Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “A near-infrared interferometric survey of debris-disc stars. IV. An unbiased sample of 92 southern stars observed in H-band with VLTI/PIONIER”, par S. Ertel et al., à paraître dans la revue Astronomy & Astrophysics. L'article additionnel relatif aux compagnons stellaires découverts lors de la campagne d'observations s'intitule "Searching for faint companions with VLTI/PIONIER. II. 92 main sequence stars from the Exozodi survey", par L. Marion et al., à paraître dans la même édition de cette revue.
L'équipe est composée de S. Ertel (Université Grenoble Alpes, France; ESO, Chili), O. Absil (Université de Liège, Belgique), D. Defrère (Université d'Arizona, Etats-Unis), J.-B. Le Bouquin (Université Grenoble Alpes), J.-C. Augereau (Université Grenoble Alpes), L. Marion (Université de Liège), N. Blind (Institut Max Planck dédié à la Physique ExtraTerrestre, Garching, Allemagne), A. Bonsor (Université de Bristol, Royaume-Uni), G. Bryden (Institut de Technologie de Californie, Pasadena, Etats-Unis), J. Lebreton (Institut de Technologie de Californie), et J. Milli (Université Grenoble Alpes)
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - L'Article scientifique sur la lumière exozodiacale - L'Article complémentaire relatif aux compagnons stellaires - Annonce concernant l'instrument PIONIER
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
|
|
|