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NEOWISE observe du gaz carbonique dans les comètes
: Après son lancement en 2009, la sonde NEOWISE de la NASA a observé
163 comètes lors de la mission principale de WISE/NEOWISE. Cet échantillon
du télescope spatial représente la plus grande étude infrarouge
des comètes à ce jour. Les données de l'étude donnent
de nouvelles perspectives sur la poussière, les tailles de noyau de comète,
et les taux de production pour les gaz difficiles à observer comme le
dioxyde de carbone et le monoxyde de carbone.
La perte du carbone dans l'atmosphère martienne expliquée
: Mars est recouverte par une mince atmosphère composée essentiellement
de dioxyde de carbone. Cependant, les preuves géologiques ont conduit
les scientifiques à conclure que l'ancienne Mars était autrefois
un endroit plus chaud, plus humide qu'il ne l'est aujourd'hui. Pour produire
un climat plus tempéré, plusieurs chercheurs ont suggéré
que la planète était autrefois enveloppée d'une atmosphère
beaucoup plus épaisse de dioxyde de carbone. Depuis des décennies,
la question est : «Où est passé tout le carbone ?"
Premier atlas de la planète naine Cérès
publié : La planète naine Cérès mesurait à
peine neuf pixels en largeur sur une image acquise par l'orbiteur Dawn de la
NASA le 1er Décembre 2014. Depuis lors, les chercheurs planétaires
du German Aerospace Center (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt;
DLR) ont reçu des milliers d'images montrant la planète naine
et sa surface exceptionnellement variée. Les scientifiques ont maintenant
sélectionné 42 images acquises au cours de l'«Orbite d'étude»
en Juin 2015, pendant laquelle Dawn a observé Cérès depuis
une distance de 4.400 kilomètres, pour produire le premier atlas de la
planète naine. Il est maintenant disponible en ligne.
Un ami et un grand Monsieur du monde de l'Astronomie s'est éteint dans la matinée du 23 Novembre 2015 à l'âge de 86 ans.
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Alphonse Pouplier, après une vie professionnelle bien remplie, a consacré la plupart de son temps libre à l'observation du ciel et des satellites artificiels. Ingénieur de formation, il avait créé au début des années 1990 un logiciel de type planétarium, LOGIS-CIEL, permettant de pointer automatiquement un télescope pour l'observation du ciel et le suivi des satellites artificiels, faisant de lui un précurseur en ce domaine. Son site Internet, une référence en la matière, a permis à bon nombre de passionnés d'observer les passages de Mir, de la Station spatiale internationale (ISS), les satellites Iridium ou encore de Hubble (HST).
La liste de diffusion "Alphonse", dont il était l'administrateur, est un lieu d'échange convivial où les membres, tous passionnés d'astronomie et d'astronautique, partagent leurs connaissances et savoir-faire et ont tissé des liens d'amitiés au fil des messages. Grâce à Alphonse, les RAP (Rencontres des Alphinistes en Provence, ou à Paris, selon les circonstances) ont permis à ceux qui le désiraient de se rencontrer. Seuls, en couple ou en famille, les "Alphinistes" - les membres de la liste Alphonse - ont eu maintes occasions de partager leur passion et de passer d'agréables moments ensemble. Merci Alphonse pour ces moments inoubliables.
Tous ceux qui ont eu la chance de passer un moment avec toi ne t'oublieront pas.
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Le jet d'un trou noir engendre plusieurs flots gazeux dans
une galaxie proche : Les trous noirs massifs résidant dans les centres
des galaxies sont des sources d'énergie extrêmement puissantes,
capables de perturber ou d'endommager une grande partie de leurs galaxies-hôte
en empêchant la formation de nouvelles étoiles. Cependant, la plupart
du temps, leur énergie est expulsée perpendiculairement au plan
de la galaxie, en maintenant la majeure partie de la matière interstellaire
intacte. Dans la galaxie proche IC5063, le jet du trou noir se trouve être
dans le plan de la galaxie. La spectroscopie du gaz effectuée dans le
proche infrarouge avec l'instrument SINFONI installé sur le Very Large
Telescope de l'European Southern Observatory montre des interactions violentes
entre le jet et le gaz moléculaire et atomique. Les flots gazeux ou vents
sont vus au moins en quatre points près du jet, révélant
que le jet peut en effet empêcher la formation des étoiles dans
une région de 3000 années-lumière de diamètre.
Des observations anciennes sous un jour nouveau : Un projet
de numérisation de plaques anciennes piloté par une équipe
internationale comprenant des chercheurs de l'Institut de mécanique céleste
et de calcul des éphémérides de l'Observatoire de Paris
permet de réunir une série de données astrométriques
d'époque sur le positionnement des satellites de Mars, d'une qualité
inégalée. Ce résultat très prometteur, paru dans
la revue Astronomy and Astrophysics en octobre 2015, ouvre des perspectives
d'études comparées intéressantes, alors qu'en 2016 est
attendu le premier catalogue d'objets célestes du satellite Gaia.
L'étrange étoile probablement assaillie par des
comètes : Une étoile appelée KIC 8462852 a défrayé
la chronique récemment pour un comportement inexpliqué et bizarre.
La mission Kepler de la NASA a suivi l'étoile pendant quatre ans, observant
deux incidents inhabituels, en 2011 et 2013, lorsque la lumière de l'étoile
s'est estompée de façon spectaculaire, du jamais vu auparavant.
Quelque chose était passée devant l'étoile et a bloqué
sa lumière, mais quoi ?
La Terre pourrait avoir de la matière noire poilue
: Le Système solaire pourrait être beaucoup poilu que nous le pensions.
Une nouvelle étude, publiée cette semaine dans Astrophysical
Journal par Gary Prézeau du Jet Propulsion Laboratory de la NASA,
Pasadena, en Californie, propose l'existence de longs filaments de matière
noire, ou « poils ».
Les raisons de la perte de poids d'une étoile âgée
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Une étoile géante surprise en pleine cure d'amaigrissement
Grâce au Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO, une équipe d'astronomes a pu acquérir les clichés les plus détaillés à ce jour de l'étoile hypergéante VY Canis Majoris. Ces observations ont montré la présence insoupçonnée de particules de poussière de taille élevée autour de l'étoile et témoignent de leur rôle majeur dans son importante perte de poids vers la fin de sa vie. Ce processus, dont le déroulement est pour la première fois compris, conduit les étoiles géantes au stade de supernova.
VY Canis Majoris est un monstre stellaire, une hypergéante rouge, l'une des étoiles les plus imposantes de la Voie Lactée. Sa masse est comprise entre 30 et 40 masses solaires, et sa luminosité équivaut à celle de 300 000 Soleils. Dans sa phase évolutive actuelle, qui est celle d'une étoile entamant sa fin de vie – en expansion dans ce cas, elle s'étendrait jusqu'à l'orbite de Jupiter.
De nouvelles observations de cette étoile ont été effectuées au moyen de l'instrument SPHERE qui équipe le VLT. SPHERE est doté d'un système d'optique adaptative nettement plus performant que les systèmes d'optique adaptative antérieurs. Aussi les images qu'il génère bénéficient-elles d'une meilleure correction. De sorte que la moindre structure figurant aux côtés d'intenses sources de lumière peut être détectée et observée dans le détail [1]. En l'occurrence, SPHERE a clairement mis en évidence l'existence de nuages de matière autour de VY Canis Majoris.
En commutant SPHERE sur le mode ZIMPOL, l'équipe a non seulement été en mesure de sonder le cœur du nuage de gaz et de poussière qui entoure l'étoile, mais également d'observer la diffusion et la polarisation de la lumière stellaire par la matière environnante. Ces mesures ont permis d'accéder aux insaisissables propriétés de la poussière.
L'analyse poussée des données de polarisation a révélé la taille relativement élevée des grains de poussière. Leur diamètre, voisin de 0,5 micromètres, peut paraître infime. Il est en réalité quelque 50 fois supérieur à celui des particules de poussière qui emplissent l'espace interstellaire.
Au cours de leur phase d'expansion, les étoiles massives perdent d'importantes quantités de matière – chaque année, VY Canis Majoris expulse de sa surface l'équivalent de 30 masses terrestres sous la forme de gaz et de poussière. Ce nuage de matière est projeté vers l'extérieur avant que l'étoile n'explose. Il rejoint ainsi l'espace interstellaire, à l'exception d'une fraction de poussière détruite lors de l'explosion. Cette matière, ainsi que les éléments plus lourds créés lors de la phase explosive, constitueront la base de la prochaine génération d'étoiles et de leurs cortèges de planètes.
Jusqu'à présent, le processus d'expulsion de la matière de la haute atmosphère stellaire précédant l'explosion de l'étoile géante, demeurait inconnu. La pression de radiation, cette force qu'exerce la lumière stellaire, semblait en être responsable. De faible intensité, son effet ne pouvait toutefois s'exercer efficacement que sur des grains de poussière de surface étendue, de taille élevée donc [2].
“Les étoiles massives sont caractérisées par de courtes durées de vie”, rappelle Peter Scicluna de l'Institut Académique d'Astronomie et d'Astrophysique de Taïwan, auteur principal de l'article. “Lorsque leur existence s'achève, elles perdent une grande quantité de matière. Par le passé, nous ne pouvions qu'imaginer les étapes de ce scénario. Aujourd'hui, grâce aux données de SPHERE, nous avons découvert l'existence de gros grains de poussière autour de cette hypergéante. Leur taille est suffisante pour qu'ils soient propulsés à grande distance de l'étoile par l'intense pression de radiation stellaire, ce qui explique la rapide perte de poids de l'étoile.”
Le fait que de gros grains de poussière se trouvent à si grande proximité de l'étoile signifie que le nuage peut effectivement diffuser la lumière visible en provenance de l'étoile et être poussé par la pression de radiation stellaire. La taille des grains de poussière indique par ailleurs qu'il survivra en grande partie à l'explosion de VY Canis Majoris en supernova [3]. Cette poussière enrichira alors le milieu interstellaire environnant, nourrissant les futures générations d'étoiles et les incitant à former des planètes.
Notes :
[1] SPHERE/ZIMPOL utilise l'optique adaptative extrême afin de générer des images à la limite de diffraction, approchant ainsi – davantage que les dispositifs d'optique adaptative antérieurs – la limite théorique du télescope correspondant à l'absence d'atmosphère. L'optique adaptative extrême permet par ailleurs d'observer des objets encore moins lumineux à proximité directe d'une étoile très brillante.
Les images acquises dans le cadre de cette nouvelle étude ont été prises dans le domaine visible – à des longueurs d'onde plus courtes que le proche infrarouge, où la plupart des dispositifs d'optique adaptative antérieurs étaient utilisés. En conséquence, les images obtenues sont dotées d'une meilleure résolution que les clichés précédemment acquis par le VLT. Une résolution spatiale encore plus élevée a été atteinte au moyen du VLTI – toutefois, cet interféromètre ne génère pas directement d'image.
[2] Les particules de poussière doivent être suffisamment grandes pour que la lumière en provenance de l'étoile puisse les pousser, mais pas trop grandes afin qu'elles ne retombent pas sur l'étoile. En effet, la lumière stellaire passe au travers des grains de poussière de taille trop réduite. A l'inverse, elle ne peut pousser des grains de poussière de taille – et donc de masse – trop élevée. La poussière observée par l'équipe autour de VY Canis Majoris était composée de grains dont le diamètre leur permet précisément de bénéficier de la poussée induite par la pression de radiation stellaire.
[3] Aux échelles de temps astronomiques, l'explosion de l'étoile est sur le point de survenir. En réalité, celle-ci se produira dans des centaines de milliers d'années. Depuis la Terre, elle offrira un beau spectacle – sa luminosité devrait avoisiner celle de la pleine Lune. Elle ne constituera toutefois aucun danger pour la vie sur notre planète.
Plus d'informations : Cette étude a fait l'objet d'un article intitulé “Large dust grains in the wind of VY Canis Majoris”, par P. Scicluna et al., à paraître dans la revue Astronomy & Astrophysics.
L'équipe est composée de P. Scicluna (Institut Académique d'Astronomie et d'Astrophysique, Taiwan), R. Siebenmorgen (ESO, Garching, Allemagne), J. Blommaert (Université Vrije, Bruxelles, Belgique), M. Kasper (ESO, Garching, Allemagne), N.V. Voshchinnikov (Université de St. Petersbourg, St. Petersbourg, Russie), R. Wesson (ESO, Santiago, Chili) et S. Wolf (Université de Kiel, Kiel, Allemagne).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens - Lien vers l'ESOcast dédié à la polarimétrie
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Première image visible de la surface d'une étoile
autre que le Soleil : À l'aide du nouveau système d'optique
adaptative extrême SPHERE installé sur le Very Large Telescope
de l'ESO, une équipe internationale menée par un astronome de
l'Observatoire de Paris obtient la première image de la surface visible
d'une étoile autre que le Soleil : la supergéante rouge Bételgeuse.
Ces travaux font l'objet d'une publication dans la revue Astronomy & Astrophysics,
en novembre 2015.
Premier regard complet aux pôles de Cérès
: Des chercheurs du Max Planck Institute for Solar System Research (MPS) en
Allemagne ont composé les premières vues complètes du Nord
(à gauche) et de la région du pôle Sud (à droite)
de la planète naine Cérès à partir d'images obtenues par la sonde Dawn
de la NASA. Les images ont été prises ces derniers mois
par le système de caméra scientifique à bord depuis une
distance de 1.470 kilomètres.
Un jour sur Pluton, un jour sur Charon : Lors de l'approche
en Juillet 2015, les caméras sur la sonde New Horizons de la NASA ont
capturé Pluto en rotation au cours d'un "jour de Pluton" complet.
Les meilleures images disponibles de chaque côté de Pluton prises
au cours de l'approche ont été combinées pour créer
ce point de vue d'une rotation totale.
Les chercheurs capturent la première photo de planète
en fabrication : Il y a 450 années-lumière entre la
Terre et LkCa15, une jeune étoile avec un disque de transition autour
d'elle, un derviche tourneur cosmique, un berceau pour les planètes.
Malgré la distance considérable du disque de la Terre et de son
atmosphère gazeuse et poussiéreuse, des chercheurs de l'Université
de l'Arizona ont capturé la première photo d'une planète
en fabrication, une planète résidant dans une lacune du disque
de LkCa15.
La découverte mesure les « battements de coeur
» d'étoiles de la galaxie lointaine : À bien des égards,
les étoiles sont comme les êtres vivants. Elles naissent ; elles
vivent ; elles meurent. Et elles ont même un battement de coeur. En utilisant
une nouvelle technique, des astronomes ont détecté des milliers
d' « impulsions » stellaires dans la galaxie Messier 87 (M87). Leurs
mesures offrent une nouvelle façon de déterminer l'âge d'une
galaxie.
L'étoile minuscule et ultrafoide est super orageuse
: Notre Soleil est une étoile relativement calme qui ne libère
qu'occasionnellement des éruptions solaires ou des explosions de particules
énergétiques qui menacent les satellites et les réseaux
électriques. Vous pourriez penser que les étoiles plus petites
et plus froides seraient encore plus calmes. Cependant, les astronomes ont maintenant
identifié une petite étoile avec une colère monstrueuse.
Elle présente des signes de beaucoup plus fortes éruptions que
celle que notre Soleil produit.
Un témoin d'un état humide au début de
Mars : De vastes volumes d'eau ont inondé autrefois ce gouffre profond
sur Mars qui relie le « Grand Canyon » du système solaire
– Valles Marineris – aux basses terres du Nord de la planète. L'image,
prise par Mars Express de l'ESA le 16 juillet, se concentre sur Aurorae Chaos,
près de la jonction de Gange Chasma, Capri Chasma et Eos Chasma.
Une autre Dimension : La visualisation en 3D redéfinit
l'architecture locale de la Voie lactée : Les astronomes ont utilisé
des techniques modernes pour visualiser les données de la mission d'astrométrie
spatiale Hipparcos de l'ESA en trois dimensions. Le traitement des données
a offert un aperçu de la distribution des étoiles proches et a
découvert de nouveaux groupements d'étoiles dans le voisinage
solaire, faisant la lumière sur les origines des étoiles dans
Orion et remettant en cause l'existence de la ceinture de Gould – une structure
iconique en forme d'anneau d'étoiles dans la Voie lactée. Les
résultats montrent la potentiel de la visualisation en 3D du voisinage
solaire, une approche qui revêt une importance particulière pour
la mission Gaia de l'ESA, qui cartographiera la Voie lactée et le Groupe
Local en 3D avec une précision et une sensibilité inégalées.
La naissance de monstres
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VISTA détecte les premières galaxies géantes
VISTA, l'un des télescopes de sondage de l'ESO, a scruté un ensemble de galaxies massives longtemps demeurées inconnues bien qu'elles soient contemporaines de l'Univers jeune. La découverte, suivie de l'étude de cet échantillon – le plus vaste à ce jour, a permis aux astronomes de dater, pour la toute première fois, l'époque de formation de ces monstres galactiques.
Le simple fait de dénombrer les galaxies peuplant une région du ciel permet aux astronomes de tester leurs théories de formation et d'évolution galactiques. Cette tâche, au demeurant simple, se complexifie toutefois à mesure que la distance des galaxies augmente et que leur luminosité diminue. En outre, les galaxies les plus brillantes et les plus faciles à observer – les galaxies les plus massives de l'Univers – sont d'autant plus rares que les astronomes scrutent le passé de l'Univers, tandis que les galaxies moins brillantes et plus nombreuses sont toujours plus difficiles à détecter.
Une équipe d'astronomes dirigée par Karina Caputi de l'Institut Astronomique Kapteyn à l'Université de Groningen, a mis au jour l'existence de nombreuses galaxies distantes qui avaient échappé à tout examen antérieur. Pour ce faire, l'équipe a utilisé des images acquises dans le cadre du sondage UltraVISTA, l'un des six projets de sondage du ciel à des longueurs d'ondes proches de l'infrarouge impliquant VISTA, et recensé les galaxies faiblement lumineuses peuplant l'Univers lorsque ce dernier était âgé de 0,75 à 2,1 milliards d'années.
UltraVISTA a observé la même région du ciel, dont les dimensions avoisinent celles de quatre pleines Lunes, depuis décembre 2009. Il s'agit là de la plus vaste région du ciel jamais imagée à ces profondeurs et à des longueurs d'onde infrarouges. L'équipe a ensuite combiné les observations UltraVISTA à celles du Télescope Spatial Spitzer de la NASA, chargé de sonder le ciel à de plus grandes longueurs d'onde, dans l'infrarouge moyen [1].
“Nous avons découvert 574 nouvelles galaxies massives – l'échantillon le plus vaste à ce jour de ces galaxies cachées au sein de l'Univers jeune”, déclare Karina Caputi. “En les étudiant, nous avons été en mesure de répondre à une question simple mais ô combien importante : à quelle époque les premières galaxies massives sont-elles apparues ?”
Imager le ciel dans le proche infrarouge a permis aux astronomes de détecter la présence d'objets extrêmement lointains [2], contemporains de l'Univers jeune, et dont l'existence se trouve masquée par la poussière.
L'équipe a découvert une brusque augmentation du nombre de ces galaxies sur une courte période. Une part importante des galaxies massives [3] qui peuplent aujourd'hui l'Univers proche existait déjà trois milliards d'années après le Big Bang.
“Nous n'avons pas trouvé la preuve de l'existence de ces galaxies massives moins d'un milliard d'années après le Big Bang. Nous en déduisons que les premières galaxies massives se sont certainement formées à cette époque”, conclut Henry Joy McCracken, co-auteur de l'article [4].
Les astronomes ont par ailleurs découvert que les galaxies massives étaient plus nombreuses que supposé. Les galaxies jadis masquées représentent la moitié du nombre total de galaxies massives contemporaines de l'Univers alors âgé de 1,1 à 1,5 milliard d'années [5]. Toutefois, ces nouveaux résultats contredisent les modèles actuels décrivant l'évolution des galaxies dans l'Univers jeune, qui ne prévoient pas l'existence de monstres galactiques à des époques aussi reculées.
Pour compliquer davantage encore la situation : si les galaxies massives de l'Univers jeune étaient plus poussiéreuses qu'attendu, même UltraVISTA ne pourrait les détecter. Si tel était effectivement le cas, notre conception actuelle de la formation des galaxies dans l'Univers jeune devrait également être entièrement révisée.
Le Vaste Réseau (Sub-)Millimétrique de l'Atacama (ALMA) partira à son tour à la recherche de ces galaxies poussiéreuses. Une fois découvertes, elles constitueront des cibles d'observation privilégiées de l'E-ELT (l'Extrêmement Grand Télescope Européen de 39 mètres de l'ESO), qui fournira des images détaillées de certaines de ces toutes premières galaxies.
Notes :
[1] Le télescope VISTA de l'ESO a effectué ses observations dans le proche infrarouge, à des longueurs d'onde comprises entre 0,88 et 2,15 µm, tandis que Spitzer observait dans l'infrarouge moyen, entre 3,6 et 4,5 µm.
[2] En raison de l'expansion de l'Univers, une galaxie semble s'éloigner d'autant plus vite d'un observateur terrestre qu'elle en est distante. Cet étirement se traduit par le rougissement du spectre de lumière de ces objets lointains, et explique la raison pour laquelle leur observation doit s'effectuer dans les domaines du proche infrarouge et de l'infrarouge moyen.
[3] Dans ce contexte, le terme “massif” désigne des objets dont la masse excède les 50 milliards de masses solaires – une quantité qu'avoisine la masse totale des étoiles de la Voie Lactée.
[4] L'équipe n'a pas trouvé de traces de l'existence de galaxies massives au-delà d'un redshift de 6, c'est-à-dire aux époques antérieures à 0,9 milliards d'années après le Big Bang.
[5] Cela correspond à un redshift compris entre z=5 et z=4.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “Spitzer Bright, UltraVISTA Faint Sources in COSMOS: The Contribution to the Overall Population of Massive Galaxies at z = 3-7”, par K. Caputi et al., paru dans la revue Astrophysical Journal.
L'équipe se compose de Karina I. Caputi (Institut Astronomique Kapteyn, Université de Groningen, Pays-Bas), Olivier Ilbert (Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, Université d'Aix-Marseille, France), Clotilde Laigle (Institut d'Astrophysique de Paris, France), Henry J. McCracken (Institut d'Astrophysique de Paris, France), Olivier Le Fèvre (Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, Université d'Aix-Marseille, France), Johan Fynbo (Centre de Cosmologie, Institut Niels Bohr, Copenhague, Danemark), Bo Milvang-Jensen (Centre de Cosmologie), Peter Capak (NASA/JPL Centre de Science Spitzer, Institut de Technologie de Californie, Pasadena, Californie, Etats-Unis), Mara Salvato (Institut Max-Planck dédié à la Physique Extragalactique, Garching, Allemagne) et Yoshiaki Taniguchi (Centre de Recherche sur l'Espace et l'Evolution Cosmique, Université Ehime, Japon).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens - Article paru dans l'Astrophysical Journal
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes C/2015 T5 (Sheppard-Tholen), C/2015 V4 (PANSTARRS)
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C/2015 T5 (Sheppard-Tholen) D. J. Tholen, Université d'Hawaii, rapporte la découverte d'une comète inconnue dans trois images prises le 13 Octobre 2015 avec le télescope Subaru de 8.2-m par lui-même et C. Trujilo, la comète étant d'abord remarquée dans les images par S. Sheppard.
L'objet a été publié sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, mais aucun autre rapport d'activité cométaire n'a été reçu.
Les éléments orbitaux elliptiques préliminaires de la comète C/2015 T5 (Sheppard-Tholen), établis en fonction de l'astrométrie disponible au 13 Novembre 2015, indiquent un passage au périhélie le 02 Septembre 2016 à une distance d'environ 9,1 UA du Soleil, pour cette comète de type Chiron.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 05 Février 2016 à une distance d'environ 9,3 UA du Soleil.
C/2015 V4 (PANSTARRS) Une comète inconnue a été trouvée sur les images CCD prises le 03 Novembre 2015 avec le télescope Pan-STARRS 1 de 1,8-m de Haleakala. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes.
Les éléments orbitaux elliptiques préliminaires de la comète C/2015 V4 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 29 Juillet 2016 à une distance d'environ 5,5 UA du Soleil, et une période d'environ 81,7 ans pour cette comète de type Halley classique (20 ans < P < 200 ans).
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
INTRUS 2015 VY105, un astéroïde de type Apollo
d'environ 5 mètres de diamètre observé pour la première
fois le 14 Novembre 2015 à 07h49 UTC dans le cadre du Catalina Sky Survey,
annoncé par les circulaires MPEC 2015-V157 et MPEC 2015-V158 du 14 Novembre 2015, passe le 15 Novembre 2015
vers 02h40 UTC (<1mn) à une distance d'environ 28.250 km, soit environ
0,09 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km), de la surface de
notre planète. Quelques heures plus tard, le 15 Novembre 2015 à
06h02 UTC (<1mn), l'astéroïde passera à une distance d'environ
293.450 km (0,77 LD) de la surface de la Lune.
Détection du premier pulsar gamma extragalactique
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C'est le pulsar gamma le plus lumineux jamais observé que viennent de détecter deux chercheurs du Laboratoire de physique et chimie de l'environnement et de l'espace (CNRS/Université d'Orléans) et de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier), avec un collègue américain de la NASA au sein d'une collaboration internationale. Situé à 163 000 années-lumière, dans le Grand Nuage de Magellan, il est le premier pulsar gamma détecté dans une galaxie autre que la Voie lactée, ce qui en fait le plus lointain objet de ce type connu. Cette étoile à neutrons, qui tourne sur elle-même en 50 millièmes de secondes, est le vestige d'une étoile massive ayant explosé il y a un millier d'années. L'observation d'un pulsar si jeune et puissant devrait permettre de mieux comprendre d'où ces astres tirent leur luminosité. Cette découverte, réalisée grâce au satellite Fermi de la NASA, fait l'objet d'une publication dans la revue Science le 13 novembre 2015.
PSR J0540-6919 est exceptionnel à plus d'un titre : c'est à la fois le premier pulsar gamma détecté dans une autre galaxie, et celui qui émet le plus de rayons gamma [1] . Il est aussi remarquablement jeune : environ 1000 ans, alors que la plupart des pulsars connus sont âgés d'au moins 10 000 ans et jusqu'à des centaines de millions d'années.
Pour en savoir plus : une vidéo (en anglais) et des images supplémentaires.
Note(s): [1] Les rayons gamma sont les rayonnements les plus
énergétiques. Typiquement, le rayonnement gamma observé
par le Large Area Telescope de Fermi est un milliard de fois plus
énergétique que la lumière visible.
Références : - An extremely bright gamma-ray pulsar in the Large Magellanic Cloud, The Fermi LAT collaboration. Science, 13 novembre 2015. DOI : 10.1126/science.aac7400
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
La mission Fermi de la NASA détecte des indications
de cycle de rayons gamma dans une galaxie active : Des astronomes utilisant
des données du télescope spatial de rayons gamma Fermi de la NASA
ont détecté des indices de changements périodiques dans
la luminosité d'une galaxie dite «active», dont les émissions
sont alimentées par un trou noir de supertaille. Si elle est confirmée,
la découverte marquerait la première émission gamma cyclique
de longues années jamais détectée à partir de n'importe
quel galaxie, qui pourrait apporter un nouvel éclairage sur les processus
physiques à proximité du trou noir.
Gemini Planet Imager Exoplanet Survey - Un an d'étude
: Le Gemini Planet Imager Exoplanet Survey (GPIES) est une ambitieuse étude
de trois ans dédiée à l'imagerie de jeunes Jupiters et
de disques de débris autour d'étoiles proches en utilisant l'instrument
GPI installé sur le télescope Gemini Sud au Chili. Le 12 Novembre,
à la réunion annuelle 47e de la Division for Planetary Sciences
de l'AAS à Washington DC, Franck Marchis, président de l'Exoplanet
Research Thrust de l'Institut SETI et un scientifique impliqué dans le
projet depuis 2004, doit faire un compte-rendu sur l'état de l'enquête,
mettant l'accent sur certaines découvertes faites dans sa première
année.
Delta Orionis: Bien plus qu'il n'y paraît : Delta
Orionis est un système d'étoiles complexe et constitue l'étoile
à l'extrême ouest dans la «ceinture» de la constellation
d'Orion. Deux des étoiles sont massives et orbitent l'une autour de l'autre
une fois tous les 5,7 jours. En observant ce système pendant l'équivalent
de près de six jours avec Chandra, de nouvelles informations à
propos de ces étoiles ont été obtenues.
Couleurs d'une comète : À l'œil nu la comète
67P/Churyumov-Gersimenko, destination et maintenant compagne de longue date
de la sonde Rosetta de l'ESA, est plutôt non remarquablement colorée
: noire comme un morceau de charbon partout. Cependant, avec l'aide d'OSIRIS,
le système d'imagerie scientifique à bord de Rosetta, les scientifiques
peuvent faire des différences subtiles et pourtant détaillées
visibles dans la réflectivité de la surface. La plus récente
analyse, présentée aujourd'hui à la réunion annuelle
de la Division des sciences planétaires (DPS) de l'American Astronomical
Society (AAS) à National Harbor (Maryland, USA), a par conséquent
peint un tableau beaucoup plus diversifié de 67P.
Rosetta et Philae: premier anniversaire de l'atterrissage cométaire
Un an après que Philae ait effectué son atterrissage historique
sur une comète, les équipes de la mission gardent l'espoir de
renouer le contact avec l'atterrisseur, tout en ayant déjà l'esprit
tourné vers le grand final de l'année prochaine : tenter
un impact contrôlé de la sonde Rosetta sur la comète.
Le vaisseau spatial Cassini de la NASA trouve un monstrueux
nuage de glace dans la région polaire sud de Titan : De nouvelles
observations faites près du pôle sud de Titan par la sonde Cassini
de la NASA s'ajoute à la preuve que l'hiver arrive comme un lion sur
cette lune de Saturne. Les scientifiques ont détecté un nouveau
nuage monstrueux de composés gelés dans la zone basse à
moyenne de la stratosphère de la Lune.
La mise à niveau aide la NASA dans l'étude des
veines minérales sur Mars : Les scientifiques ont maintenant une
meilleure compréhension sur un site avec les veines minérales
les plus chimiquement diversifiées que le rover Curiosity de la NASA
a examiné sur Mars, grâce en partie à une précieuse
nouvelle ressource que les scientifiques ont utilisé pour analyser les
données du rover.
Les astronomes désireux d'obtenir une bouffée
de nouvelle planète comme Vénus : La collection de planètes
rocheuses en orbite autour d'étoiles lointaines vient d'augmenter d'une
de plus, et la dernière découverte est la plus intrigante à
ce jour. Le tout nouveau monde, bien que chaud comme un four, est assez froid
pour accueillir potentiellement une atmosphère. Si c'est le cas, il est
assez proche (à seulement 39 années-lumière) que nous pourrions
étudier cette atmosphère en détail avec le télescope
spatial Hubble et avec les observatoires futures comme le Télescope Géant
Magellan.
Le halo lumineux d'une étoile zombie
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Le VLT cartographie les restes du repas d'une naine blanche
Grâce au Très Grand Télescope installé à l'Observatoire de Paranal de l'ESO au Chili, une équipe internationale d'astronomes a, pour la toute première fois, analysé en détail les vestiges d'une collision fatale entre une étoile morte et l'astéroïde qui lui a servi de repas. Les résultats de ces observations donnent un aperçu de la lointaine destinée de notre Système Solaire.
Dirigée par Chistopher Manser, doctorant à l'Université de Warwick au Royaume-Uni, l'équipe a utilisé les données acquises par le Très Grand Télescope (VLT) de l'ESO ainsi que divers instruments équipant d'autres observatoires pour étudier les débris d'un astéroïde autour d'un vestige stellaire – une naine blanche baptisée SDSS J1228+1040 [1].
Grâce à divers instruments, parmi lesquels UVES, un spectrographe opérant dans les domaines Ultraviolet et Visible, et X-shooter, tous deux reliés au VLT, l'équipe a pu capturer la lumière en provenance de la naine blanche et de la matière environnante, sur une période de douze ans s'étendant de 2003 à 2015. Le fait d'effectuer des observations à diverses périodes de l'année a par ailleurs permis d'observer le système sous plusieurs angles distincts [2].
“L'image que nous avons composée à partir des données traitées indique que ces systèmes arborent le forme de disques, et révèle l'existence de nombreuses structures qu'un simple instantané ne pourrait nous permettre de détecter”, explique Christophe Manser, auteur principal de cette étude.
L'équipe a utilisé une technique baptisée tomographie Doppler – basée sur le même principe que la tomographie médicale permettant de scanner le corps humain, ce qui lui a permis de cartographier en détail, et pour la toute première fois, la structure des vestiges de gaz rougeoyant du repas de l'étoile morte en orbite autour de J1228+1040.
Au contraire des étoiles massives – celles dont la masse excède les quelque dix masses solaires – qui achèvent leur existence de manière spectaculaire et violente sous la forme d'une explosion en supernova, les étoiles de dimensions plus modestes ne connaissent pas de fin tragique. Lorsque des étoiles tel le Soleil sont sur le point de mourir, elles épuisent leur reste de carburant, se dilatent au point de ressembler à des géantes rouges puis expulsent leurs couches périphériques dans l'espace. Ne subsiste que le cœur, brûlant et dense à la fois, de l'étoile initiale. C'est le stade naine blanche.
Les planètes, les astéroïdes et les autres corps d'un tel système survivent-ils à cette épreuve du feu ? Qu'en reste-t-il exactement ? Les nouvelles observations aident à répondre à ces questions.
Il est rare que les naines blanches soient entourées de disques de matière gazeuse orbitant autour d'elles – seules sept systèmes de ce type ont à ce jour été observés. L'équipe en a conclu qu'un astéroïde s'était dangereusement approché de l'étoile morte puis s'était disloqué, sous l'effet des forces de marée d'une grande intensité. Ses restes constituent le disque de matière visible sur l'image.
Le disque en orbite s'est formé similairement aux anneaux si photogéniques de planètes telle Saturne. Toutefois, J1228+1040 arbore un diamètre au moins sept fois inférieur à celui de la planète aux anneaux, et est caractérisée par une masse quelque 2500 fois plus élevée. En outre, la distance séprant la naine blanche du disque diffère nettement de celle qui sépare Saturne de ses anneaux. Ce second système tiendrait largement à l'intérieur du premier, en effet [3].
Cette nouvelle étude menée sur le long terme au moyen du VLT a par ailleurs permis à l'équipe d'observer la précession du disque sous l'effet de l'intense champ gravitationnel généré par la naine blanche. Enfin, il est apparu que le disque présente quelques déséquilibres et n'arbore pas encore une forme circulaire.
“Lorsqu'en 2006 nous avons découvert ce disque de débris en orbite autour de la naine blanche, nous ne pouvions imaginer les merveilleux détails aujourd'hui visibles sur cette image composée à partir de douze années de données – celà valait réellement la peine d'attendre”, ajoute Boris Gänsicke, l'un des co-auteurs de cette étude.
L'étude de vestiges tel que J1228+1040 peut améliorer notre connaissance des environnements d'étoiles en fin de vie, notre compréhension des processus à l'oeuvre au sein des systèmes exoplanétaires, et même nous permettre de nous projeter dans sept milliards d'années, lorsque le Soleil achèvera son existence.
Notes :
[1] La dénomination complète de la naine blanche est la suivante : SDSS J122859.93+104032.9.
[2] L'équipe a identifié, grâce à sa forme de trident, la signature spectrale du calcium ionisé notée CA II et baptisé triplet du calcium. La différence entre les longueurs d'onde connues et observées de ces trois raies permet de déterminer, avec grande précision, la vitesse du gaz.
[3] Bien que le disque qui entoure cette naine blanche soit de taille nettement supérieure à celle des anneaux de Saturne, il paraît bien modeste comparé aux disques de débris à partir desquels se forment les planètes autour des jeunes étoiles.
Plus d'informations : Cette recherche a été présentée dans un papier intitulé “Doppler-imaging of the planetary debris disc at the white dwarf SDSS J122859.93+104032.9”, par C. Manser et al., à paraître au sein de la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.
L'équipe est composée de Christopher Manser (Université de Warwick, Royaume-Uni), Boris Gaensicke (Université de Warwick), Tom Marsh (Université de Warwick), Dimitri Veras (Université de Warwick, Royaume-Uni), Detlev Koester (Université de Kiel, Allemagne), Elmé Breedt (Université de Warwick), Anna Pala (Université de Warwick), Steven Parsons (Université de Valparaiso, Chili) et John Southworth (Université de Keele).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens - Photos du Très Grand Télescope
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La météo de monde lointain est un mélange
de poussière chaude et de pluie de lave : Les conditions météorologiques
dans un monde mystérieux au-delà de notre Système solaire
ont été révélées pour la première
fois, rapportent des scientifiques. Des couches de nuages, constituées
de poussière chaude et de gouttelettes de fer en fusion, ont été
détectées sur un objet de type planète que l'on trouve
à 75 années-lumière de la Terre, annoncent des chercheurs.
À Pluton, New Horizons trouve de la géologie
de tous âges, de possibles volcans de glace, un aperçu des origines
planétaires : De possibles volcans de glace, des surfaces géologiquement
diversifiés, des lunes se comportant bizarrement qui auraient pu se former
par le biais de fusions de plus petites lunes, les découvertes du système
de Pluton continuent de surprendre les scientifiques de l'équipe de mission
New Horizons de la NASA.
Erosion de l'atmosphère, aurores dans la nuit martienne… : la mission MAVEN livre ses premiers résultats
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Comment Mars a-t-elle perdu l'atmosphère [1] qui, il y a 4 milliards d'années, la dotait d'une température plus chaude et sans doute d'eau liquide ? Les scientifiques de la mission MAVEN [2] de la Nasa, en orbite depuis un an autour de Mars, dévoilent ce vendredi quelques éléments de réponse.
Des chercheurs de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP, CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier) et du Laboratoire "atmosphères, milieux, observations spatiales" (LATMOS, CNRS/UPMC/UVSQ) ont contribué à ces résultats. L'IRAP a ainsi conçu et réalisé l'un des instruments de MAVEN (le spectromètre d'électrons SWEA) tandis que le LATMOS a été impliqué dans la préparation scientifique de MAVEN. Des scientifiques des deux laboratoires exploitent les données de la sonde. Leurs travaux ont bénéficié du soutien du CNES.
La mission de la NASA MAVEN (Mars Atmosphere and Volatile Evolution Mission) dont l'auteur principal est B. Jakosky du LASP, Boulder, USA a fêté récemment sa première année en orbite autour de Mars. Cette mission est spécifiquement dédiée à la caractérisation de l'érosion de l'atmosphère martienne par son interaction avec notre étoile. On pense en effet que Mars aurait pu perdre l'essentiel de son atmosphère vers l'espace (et notamment de l'eau) au cours de son histoire.
Le 6 novembre 2015 plus de 50 articles scientifiques écrits par l'équipe scientifique de MAVEN sont publiés dans les revues Geophysical Research Letters et Science. Cette série d'articles donne une première vue de la richesse des découvertes déjà obtenues et à venir, notamment, lors des plongées de la sonde dans la haute atmosphère martienne et grâce à l'observation du comportement de l'atmosphère martienne lors d'événements solaires (augmentation significative de l'érosion et observation d'aurores couvrant l'ensemble de la nuit martienne).
Les laboratoires français IRAP et LATMOS sont les deux seuls instituts, hors Etats Unis, partenaires de cette mission depuis la conception du projet. Ces deux instituts participent, aujourd'hui, activement à l'analyse des données fournies par MAVEN et sont auteurs ou co-auteurs d'une grande partie des articles scientifiques publiés cette semaine.
Note(s): [1] Aujourd'hui, Mars a une atmosphère très ténue avec une pression atmosphérique de 6 millibars, 166 fois plus faible que celle de la Terre. [2] MAVEN (Mars Atmosphere and Volatile Evolution), une sonde de la Nasa en orbite autour de Mars depuis le 21 septembre 2014, a pour mission d'étudier la haute atmosphère, l'ionosphère et la magnétosphère de la planète rouge afin d'élucider les causes de la disparition d'une grande partie de l'atmosphère martienne.
Pour en savoir plus:
Références : - Early MAVEN Deep Dip campaign reveals thermosphere and ionosphere variability, S. Bougher et al., Science, 6 novembre 2015. - MAVEN observations of the response of Mars to an interplanetary coronal mass ejection, B.M. Jakosky et al., Science, 6 novembre 2015. - Discovery of diffuse auroras on Mars, N.M. Schneider et a l., Science, 6 novembre 2015. - Les chercheurs de l'IRAP et du LATMOS co-signent aussi de nombreux articles dans Geophysical Research Letters.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
La mission de la NASA révèle la vitesse du vent
solaire décapant l'atmosphère martienne : La mission Mars
Atmosphere and Volatile Evolution (MAVEN) a identifié le processus qui
semble avoir joué un rôle clé dans la transition du climat
martien à partir d'un environnement précoce, chaud et humide qui
pourrait avoir soutenu la vie à la surface à la planète
froide et aride qu'est Mars aujourd'hui. Les données de MAVEN ont permis
aux chercheurs de déterminer la vitesse à laquelle l'atmosphère
martienne est actuellement en train de perdre du gaz dans l'espace via le décapage
par le vent solaire.
Énorme amas de galaxies repéré avec l'aide
des télescopes de la NASA : Les astronomes ont découvert un
rassemblement géant de galaxies dans une région très isolée
de l'Univers, grâce au télescope spatial Spitzer de la NASA et
à WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer). L'amas de galaxies, situé
à 8,5 milliards d'années-lumière, est la plus grande structure
trouvée à ce jour à de telles grandes distances.
Les capteurs de Gaia scannent un transit lunaire : Situé
à 1,5 million de km de la Terre, la sonde Gaia de l'ESA scanne le ciel
afin d'effectuer le recensement le plus détaillé des étoiles
de notre galaxie. Cependant, le 06 Novembre, il est parfaitement placé
pour assister à un événement rare qui implique des objets
beaucoup plus proches de nous - un transit lunaire devant le Soleil.
Déserts et dunes: la Terre comme un analogue de Titan
: En comparant les images radar des zones sur Titan à celles des déserts
de la Terre, les scientifiques ont identifié deux types distincts de
dunes de sable sur la plus grande lune de Saturne - et ont découvert
des structures érodées qui indiquent que le climat de Titan pourrait
avoir été autrefois très différent.
Comètes C/2015 TQ209 (LINEAR), P/1999 V1 = 2015 U1 (Catalina), C/2015 V1 (PANSTARRS), C/2015 V2 (Johnson), C/2015 V3 (PANSTARRS)
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C/2015 TQ209 (LINEAR) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert sur les images CCD prises les 10 et 12 Octobre 2015 avec le Space Surveillance Telescope (Atom Site) de 3.5-m f/1 et répertorié par le Minor Planet Center en tant que planète mineure sous la désignation de 2015 TQ 209, a montré des caractéristiques cométaires lors d'observations supplémentaires par d'autres astrométristes.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2015 TQ209 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 26 Août 2016 à une distance d'environ 1,4 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 27 Août 2016à une distance d'environ 1,4 UA du Soleil.
P/1999 V1 = 2015 U1 (Catalina) Krisztian Sarneczky (Konkoly Observatory) a signalé sa redécouverte de la comète P/1999 V1 sur les images CCD prises les 22, 23 et 24 Octobre 2015 avec le télescope Schmidt de 0.60-m à la station Piszkesteto de l'Observatoire Konkoly, et a par la suite identifié des images antérieures de la comète obtenues le 13 Septembre avec le même télescope.
La comète P/1999 V1, découverte initialement par C. W. Hergenrother (Lunar and Planetary Laboratory) le 05 Novembre 1999 dans le cadre du Catalina Sky Survey, avait été observée pour la dernière fois le 24 Avril 2000. D'une période d'environ 16,8 ans, la comète était passée au périhélie le 25 Octobre 1999 à une distance d'environ 2,9 UA du Soleil.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/1999 V1 = 2015 U1 (Catalina) indiquent un passage au périhélie le 29 Août 2016 à une distance d'environ 2,9 UA du Soleil, et une période d'environ 16,8 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/1999 V1 = 2015 U1 (Catalina) a reçu la dénomination définitive de 330P/Catalina en tant que 330ème comète périodique numérotée.
C/2015 V1 (PANSTARRS) Richard Wainscoat, Robert Weryk, et Eva Lilly ont annoncé la découverte d'un objet ayant l'apparence d'une comète sur quatre expositions en bande i prises le 02 Novembre 2015 avec le télescope Pan-STARRS1 de 1.8-m de Haleakala. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2015 V1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 08 Octobre 2014 à une distance d'environ 0,28 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 10 Décembre 2017 à une distance d'environ 4,3 UA du Soleil.
C/2015 V2 (Johnson) J. A. Johnson a annoncé la découverte d'une comète sur les images CCD obtenues le 03 Novembre 2015 avec le télescope Schmidt de 0.68-m du Catalina Sky Survey. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2015 V2 (Johnson) indiquent un passage au périhélie le 14 Février 2017 à une distance d'environ 0,93 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 14 Juin 2017 à une distance d'environ 1,6 UA du Soleil.
C/2015 V3 (PANSTARRS) Robert Weryk, Richard Wainscoat, et Eva Lilly ont annoncé la découverte d'une possible comète sur quatre expositions en bande w obtenues le 02 Novembre 2015 avec le télescope Pan-STARRS1 de 1.8-m de Haleakala. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux astrométristes.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2015 V3 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 01 Novembre 2015 à une distance d'environ 4,2 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 22 Novembre 2015 à une distance d'environ 4,2 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Quinze années de cohabitation sur l'ISS par les astronautes
: Lorsque l'astronaute William Shepherd a quitté la Terre le 31 Octobre
2000 à bord de la navette spatiale Discovery, il s'est rendu vers une
résidence très spéciale. À une altitude d'environ
400 kilomètres, elle offrait une vue imprenable sur la Terre et aucun
risque de rencontrer des voisins hostiles. Le citoyen américain était
le commandant de l'expédition One, le premier équipage à
long terme sur la Station spatiale internationale (ISS), qui est arrivé
le 02 Novembre 2000.
La lumière sur l'aurore de Mars : Mars Express de
l'ESA a jeté une lumière nouvelle sur l'aurore rare en ultraviolet
de la planète rouge en combinant pour la première fois les observations
éloignées avec les mesures in situ des électrons frappant
l'atmosphère.
Les lacunes de disque ne signalent pas toujours des planètes
: Lorsque les astronomes étudient des disques protoplanétaires
de gaz et de poussière qui entourent les jeunes étoiles, ils repèrent
parfois un vide sombre comme la division de Cassini dans les anneaux de Saturne.
Il a été suggéré que n'importe quel vide devait
être provoqué par une planète invisible qui s'est formée
dans le disque et a dégagé les matériaux de son environnement.
Toutefois, la nouvelle recherche montre qu'un vide pourrait être une sorte
d'illusion cosmique et non le signe d'une planète cachée après
tout.
Comment les étoiles se transforment en poids lourds
: Les étoiles comptent des poids légers et des poids lourds parmi
leur nombre. Toutes sont nées dans des nuages de gaz et de poussière,
mais plus l'étoile bébé est massive, plus tôt la
fusion nucléaire s'enflamme dans son noyau. Et la pression de radiation
produite ici devrait vraiment purger ses environs et ainsi éviter l'accrétion
de matière qui permettrait à l'étoile à grossir.
Néanmoins, certaines étoiles réussissent à atteindre
des masses de plus d'une centaine de fois celle de notre Soleil. Comment est-ce
possible ?
Poussées de croissance de protoétoile : Des
astronomes utilisant l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA) ont
découvert une protoétoile adolescente qui subit une succession
de tir rapide de poussées de croissance. La preuve de cette jeunesse
agitée est vue dans une paire de jets intermittents s'écoulant
loin des pôles de l'étoiles.
Des images radar fournissent de nouveaux détails sur
l'astéroïde d'Halloween : Les images radar de la plus haute
résolution de l'astéroïde 2015 TB145 lors du survol sans
danger de la Terre ont été traitées. Les scientifiques
de la NASA ont utilisé les géants radiotélescopes terrestres
pour faire rebondir des signaux radar sur l'astéroïde lorsqu'il
a survolé la Terre le 31 octobre à 17h00 UTC à environ
1,3 distance lunaire (480.000 kilomètres) de Terre.
Le 30m de l'IRAM revèle la richesse moléculaire d'un coeur préstellaire
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Situé dans la région du Taureau à environ 450 années lumières de la Terre, L1544 est considéré comme un prototype de coeurs préstellaires. Ce cœur est supposé être une étape jeune, avant effondrement gravitationnel, avant la formation d'une proto-étoile de type solaire. Un relevé spectral a été effectué par le télescope de 30 mètres de diamètre de l'IRAM, dans le cadre du "Large Program" ASAI (Astrochemical Surveys at IRAM; Lefloch, Bachiller et al. 2015) et a révélé un grand nombre de molécules complexes, comprenant des espèces organiques (COMs : Complex Organic Molecules) oxygénées.
Les espèces monoxyde de tricarbon (C3O), méthanol (CH3OH), acetalhehyde (CH3CHO), acide formic (HCOOH), ketene (H2CCO) et propyne (CH3CCH) ont été détectés avec des abundances entre 5 10-11 et 5 10-9. Afin d'expliquer les abondances de méthanol, Vastel et al. (2015) pensent que les glaces dans lesquelles se forment le méthanol subissent une photo-désorption non thermique dans la couche externe où les photons FUV peuvent pénétrer. La présence de COMs pourrait être expliqué, tout comme celle de l'eau, issue de la photo-désorption non thermique. Les modèles de chimie semblent confirmer que la désorption de petites quantités de methanol et d'ethene (C2H4) semblent suffirent pour expliquer ces observations.
Encore plus récemment, un profil complexe a été détecté à ~101 GHz, profil que les auteurs ont suspectés d'être la structure hyperfine du radical cyanomethyl (CH2CN). Suite à des calculs spectroscopiques, Vastel et al. (2015) ont montré la première détection de la structure fine et hyperfine des formes ortho et para de cette espèce dans le cœur L1544.
Ces observations ASAI révèlent un contenu organique très riche pour le cœur L1544. Bien qu'il soit très difficile de prédire tous les processus chimiques permettant de synthétiser ces molécules complexes au cours de la formation d'une proto-étoile de type solaire, il est tentant de prédire, au vu de la richesse exceptionnelle de ce relevé non-biaisé, que la chimie prébiotique est initiée dans les premières étapes de formation stellaire.
Pour en savoir plus: - Article de la revue Astronomy & Astrophysics (A&A)
Références : - Lefloch, Bachiller, et al. (2015) "ASAI: The astrochemical evolution from interstellar clouds to young stellar objects", IAU GA Symposium 315. - Vastel, Yamamoto, Lefloch & Bachiller (2015) "Hyperfine structure of the cyanomethyl radical (CH2CN) in the L1544 prestellar core", October 2015. - Vastel, Ceccarelli, Lefloch & Bachiller (2014) "The Origin of Complex Organic Molecules in Prestellar Cores". ApJ Lettters 795, L2
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Hubble dévoile la décoloration des cendres de quelques-uns des premiers colons de notre galaxie
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Il y a environ 13 milliards d'années, bien avant que notre Soleil se soit formé, la construction de notre Voie Lactée ne faisait que commencer. Les étoiles jeunes essentiellement semblables au Soleil dans le noyau ou bulbe central, ont fourni les blocs de construction pour la fondation de la galaxie. Beaucoup de ces étoiles servant d'éléments de base ont brûlé depuis longtemps et sont aujourd'hui juste des braises mourantes. Mais est contenue dans ces étoiles mortes appelées des naines blanches, l'histoire précoce de notre galaxie, fournissant des indices sur la façon dont elle est arrivée à être.
Trouver ces reliques stellaires, cependant, est une tâche ardue. Les astronomes ont eu un moment difficile pour choisir ces faibles objets parmi la foule d'étoiles brillantes qui remplissent l'espace entre nous et le noyau. À l'aide des images du télescope spatial Hubble, les astronomes ont maintenant effectué une "fouille archéologique cosmique" du coeur de notre Voie Lactée, découvrant les plans du début de phase de construction de notre galaxie. Les chercheurs de Hubble ont découvert pour la première fois une population d'antiques naines blanches. L'analyse de Hubble représente la plus profonde et la plus détaillée du bulbe central d'étoiles de notre galaxie.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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