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SOHO découvre sa 2000ème comète
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Cette incroyable étape a été atteinte en fin de journée le 26 Décembre 2010 lorsque l'astronome amateur Michal Kusiak de Pologne, qui a récemment trouvé sa 100ème comète SOHO, a annoncé une possible petite comète appartenant au groupe de Kreutz dans les images LASCO C2 de SOHO (Solar and Heliospheric Observatory). Cette comète talonnait une autre qui avait été découverte plus tôt dans la journée, le couple devenant ainsi les 1999 et 2000ème découvertes pour le satellite.
Crédit : SOHO/Karl Battams
SOHO-2000 est un membre du groupe de comète "Kreutz" - une (très) grande population de comètes qui partagent toutes un chemin orbital commun dans l'espace. Les comètes de Kreutz proviennent d'une unique comète parente qui est censée s'être brisée près du Soleil il y a des siècles, ou peut-être des millénaires. Approximativement 85% des comètes que SOHO découvre sont de minuscules fragments de cet objet original.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes P/2002 VP94 (LINEAR) et P/2010 WK (LINEAR)
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P/2002 VP94 (LINEAR) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde, découvert le 05 Novembre 2002 par le télescope de surveillance LINEAR, repertorié comme tel sous la dénomination de 2002 VP94, et retrouvé par LINEAR le 15 Novembre 2010, a révélé sa nature cométaire lors d'observations effectuées le 11 Décembre 2010 par Raoul Behrend (Observatoire de Genève et "T3 Project"), J. Strajnic (Académie d'Aix-Marseille) et T. Kmieckowiak et B. Docq, E. Cayrier, R. Calais, J. Dozol, M. Vernet, U. Beaumeyer, M. Engel, J. Susini, J. Vogade, Y. Founti, P. Magnan, G. Guerrin, H. Roger-Pisa (Projet "Le Ciel comme Labo", France) avec le télescope de 0.8-m de l'Observatoire de Haute Provence. Des observations de confirmation ont été reçues de la part de R. Ligustri, H. Sato (RAS Observatory, Mayhil), L. Elenin (ISON-NM Observatory, Mayhil), K. Kadota (Ageo), L. Buzzi (Schiaparelli Observatory), et de S. Baroni, L. Buzzi, P. Concari, S. Foglia, G. Galli, M. Tombelli (Tzec Maun Observatory, Mayhill).
Les éléments orbitaux de la comète P/2010 V3 = P/2002 VP94 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 04 Janvier 2011 à une distance d'environ 1,4 UA du Soleil, et une période de 7,89 ans.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2010 V3 = P/2002 VP94 (LINEAR) a reçu la dénomination définitive de 247P/LINEAR en tant que 247ème comète périodique numérotée.
P/2010 WK (LINEAR) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert par LINEAR le 17 Novembre 2010, et répertorié comme tel sous la dénomination de 2010 WK, a révélé sa nature cométaire lors d'observations supplémentaires en Décembre. L'objet a été alors identifié avec l'objet découvert le 10 Août 2010 et ayant reçu la désignation de planète mineure de 2010 PB57.
Les éléments orbitaux de la comète P/2010 WK (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 19 Octobre 2010 à une distance d'environ 1,7 UA du Soleil, et une période de 13,75 ans.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Abell 644 et SDSS J1021+131 : Combien de fois les trous noirs géants deviennent-ils hyperactifs ?
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Cette image en deux panneaux contient deux images composées de galaxies utilisées dans une étude récente de trous noirs supermassifs. Dans chacune des galaxies, les données de l'Observatoire de rayons X Chandra sont en bleu, et les données optiques du Sloan Digital Sky survey sont montrées en rouge, jaune et blanc. La galaxie du côté gauche, Abell 644, est au centre d'un amas de galaxies qui se trouve à environ 920 millions d'années-lumière de la Terre. Du côté droit est une galaxie isolée, ou "champ", nommée SDSS J1021+1312, qui est située à environ 1,1 milliard d'années-lumière de distance. Au centre de ces deux galaxies est un trou noir supermassif grossissant, appelé un noyau galactique actif (AGN) par les astronomes, qui attire de grandes quantités de gaz.
Credit: X-ray: NASA/CXC/Northwestern Univ/D.Haggard et al, Optical: SDSS
Une étude récemment publiée par Chandra indique aux scientifiques combien de fois les plus grands trous noirs dans les galaxies de champ comme SDSS J1021+1312 ont été en activité au cours des derniers milliards d'années. Ceci a des implications importantes sur la façon dont l'environnement affecte la croissance de trou noir. Les scientifiques ont constaté que seulement environ un pour cent des galaxies de champ avec des masses semblables à la Voie lactée contient des trous noirs supermassifs dans leur phase la plus active. Ils ont également constaté que les galaxies les plus massives sont les plus susceptibles d'accueillir ces AGN, et qu'il y a un déclin progressif de la fraction d'AGN avec le temps cosmique. En conclusion, la fraction d'AGN pour les galaxies de champ s'est avérée impossible à distinguer de celle pour les galaxies dans les amas denses, comme Abell 644.
Cette étude fait participer une enquête appelée Chandra Multiwavelength Project, ou ChaMP, qui couvre 30 degrés carrés sur le ciel, le plus grand secteur couvert de n'importe quelle enquête de Chandra à ce jours. En combinant des images de Chandra en rayons X avec des images optiques du Sloan Digital Sky Survey, environ 100.000 galaxies ont été analysées. En dehors de celles-ci, environ 1.600 étaient lumineuses dans la lumière de rayons X, signalant une possible activité d'AGN.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Mission CASSINI-HUYGENS
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Cassini célèbre les fêtes de fin d'année avec des vues spectaculaires de Rhéa [22/12/2010]
Récemment publiées pour les fêtes de fin d'années, les images de Rhéa, la seconde plus grande lune de Saturne, obtenues par le vaisseau spatial Cassini montrent des vues spectaculaires de fractures coupant à travers des cratères à la surface de la lune, révélant une histoire de tremblement tectonique. Les images sont parmi les vues de la plus haute résolution jamais obtenues de Rhéa.
Les nouvelles images ont également aidé à améliorer les cartes de Rhéa, y compris le premier atlas cartographique de caractéristiques sur la lune complète avec des noms approuvés par l'Union Astronomique Internationale.
http://www.ciclops.org/view_event/150/Rhea_Cassinis_Holiday_Spectacle
http://www.ciclops.org/view_event/150/Rhea_Cassinis_Holiday_Spectacle?js=1
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Les étoiles les plus massives de l'Univers peuvent se
former dans un presque isolement, selon une nouvelle étude : Les
nouvelles observations par des astronomes de l'Université du Michigan
ajoutent du poids à la théorie que les étoiles les plus
massives dans l'Univers pourraient se former essentiellement n'importe où,
y compris dans un presque isolement; elles n'ont pas besoin d'une grande pépinière
d'amas d'étoiles. C'est l'étude d'observation la plus détaillée
jusqu'ici d'étoiles massives qui semblent (depuis la Terre) être
seules. Les scientifiques ont utilisé le télescope spatial Hubble
pour faire un zoom sur huit de ces géantes, qui sont de 20 à 150
fois plus massives que le Soleil. Les étoiles qu'ils ont regardées
sont dans le petit nuage de Magellan, une galaxie naine qui est l'une des voisines
les plus proches de la Voie lactée. Leurs résultats, publiés
dans l'édition du 20 Décembre de The Astrophysical Journal,
montrent que cinq des étoiles n'ont eu aucune voisine assez grande pour
que Hubble les discerne. Les trois autres ont semblé être dans
de minuscules amas de dix ou moins d'étoiles.
Carte topographique de la Lune : Lunar Reconnaissance Orbiter
(LRO) de la NASA a permis à des chercheurs de créer la carte la
plus précise et la plus complète à ce jour du complexe
paysage fortement criblé de cratères de la Lune.
Paolo Nespoli arrive à la Station Spatiale Internationale
: Le vaisseau spatial Soyuz TMA-20 a rejoint ce soir la Station Spatiale Internationale
emportant l'astronaute Paolo Nespoli et ses équipiers Dmitri Kondratyev
et Catherine Coleman. Ils resteront en orbite pendant six mois et retourneront
sur Terre en Mai prochain.
La NASA découvre l'assortiment de météorites livré par l'astéroïde
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Une équipe internationale de scientifiques étudiant les restes d'un astéroïde qui s'est écrasé dans le désert Nubien en Octobre 2008 a découvert qu'il contenait au moins 10 types différents de météorites. Certaines d'entre elles contenaient les produits chimiques qui forment les blocs constitutifs de la vie sur Terre, et ces produits chimiques ont été dispersés dans toutes les parties de l'astéroïde par des collisions.
Des chimistes de l'Université de Stanford ont trouvé que différents types de météorite partagent la même signature distincte de PAHs (polycyclic aromatic hydrocarbons). Ces molécules organiques complexes sont distribuées dans toute la galaxie et se forment sur Terre à partir de combustion incomplète.
Une équipe de recherche du GSFC (Goddard Space Flight Center) de la NASA de Greenbelt, Md., a trouvé des acides aminés dans les fragments fortement chauffés de l'astéroïde, où toutes telles molécules devraient avoir été détruites. Les PAHs et les acides aminés sont considérés comme les blocs constitutifs de la vie.
Avant d'atterrir sur Terre, l'astéroïde d'environ 4 mètres a été détecté par un télescope du Catalina Sky Survey commandité par la NASA basé à l'Université d'Arizona à Tucson. Des heures avant sa destruction, des astronomes et des scientifiques autour du monde ont dépisté et scruté l'astéroïde. C'était la première fois qu'on observait un objet céleste avant son entrée dans l'atmosphère terrestre.
Le JPL (Jet Propulsion Laboratory) de la NASA à Pasadena, Californie, a créé un quadrillage de recherche et un secteur cible d'impact. Les données ont aidé Peter Jenniskens, astronome du Ames Research Center de la NASA à Moffett Field, Californie, et du SETI Institute de Mountain View, Calif., à guider une équipe de récupération de l'Université de Khartoum au Soudan pour fouiller le désert. Au cours de quatre expéditions, approximativement 150 étudiants ont récupéré presque 600 fragments de météorite pesant un total de plus de 11,5 kilogrammes.
"Dès le début, les étudiants étaient étonnés de trouver autant de diversité dans la texture et teinte de la météorite," commente Muawia Shaddad, un astronome à l'Université de Khartoum, qui a mené le travail de recherche. "Nous estimons que l'astéroïde au commencement pesait environ 59 tonnes, dont environ 43 kilogrammes ont survécu à l'explosion dans le haut dans l'atmosphère."
Par la suite, les scientifiques ont déterminé que la plupart des fragments sont d'un type rare de météorite appelé ureilite. Moins de 10 de presque 1.000 météorites connues sont des ureilites. L'équipe de récupération a fait l'histoire quand elle a trouvé la première fraîchement tombée de composition mélangée, ou ureilite polymicte. La majorité des fragments restants sont semblables aux types plus communs de météorites appelées chondrites.
D'autres chercheurs d'Ames ont montré que les fragments d'ureilite contenaient de grandes quantités variables de minerais appelés olivine et pyroxène. Des chercheurs du Carnegie Institute de Washington ont trouvé que ces minerais ont la gamme complète des signatures d'atomes d'oxygène détectées dans les ureilites précédentes. Les scientifiques croient que c'est la preuve que tous les ureilites proviennent de la même source, appelé corps parent d'ureilite. Les astronomes théorisent que le corps parent a subi une collision géante il y a approximativement 4,5 milliard d'années et a provoqué que le minerai riche en fer a fondu en fer métallique. Cependant, l'olivine et le pyroxène n'ont pas fondu, ce qui a permis aux atomes d'oxygène à l'intérieur de rester dans le même arrangement que quand ils se sont formés la première fois.
Des chercheurs du Johnson Space Center de la NASA à Houston ont pu déduire qu'une grande partie du corps parent d'ureilite a été réduit à des fragments mesurant de 10 à 100 mètres lors de cette collision géante. Après la catastrophique collision, les scientifiques croient que le matériel qui a fini par faire 2008 TC3 a eu une longue histoire de collisions et d'impacts violents. Ces dernières collisions ont réduit les fragments en plus petits morceaux de la taille du grain de sable qui se sont vaguement réunis avec de nombreux vides.
Les chercheurs pensent que les acides aminés ont été transmis à 2008 TC3 lors d'impacts postérieurs, ou formés directement des gaz emprisonnés lorsque l'astéroïde a refroidi à la suite de la collision géante. D'autres types de météorites non-ureilite sont également devenues une partie de l'astéroïde. Jusqu'à présent, dix types différents de météorite ont été identifiés, expliquant 20 à 30 pour cent des restes récupérés de l'astéroide.
"Les astéroïdes sont juste devenus beaucoup plus intéressants," a indiqué Jennisken. "Nous étions surpris de constater que pas toutes les météorites que nous avions récupérées étaient identiques, bien que nous étions certains qu'elles provenaient du même astéroide."
Les astronomes savaient que les astéroïdes satellisant le Soleil sont fréquemment cassés et rassemblés lors de collisions, mais jusqu'à maintenant ils pensaient que peu de mélange se produisait parce que les astéroïdes, ou les impacteurs qui les ont brisés, sont habituellement très petits. La recherche est décrite dans 20 papiers publiés cette semaine dans une édition du journal Meteoritics and Planetary Science de la Meteoritical Society.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La lumière se lève sur les sursauts gamma sombres
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Les sursauts gamma sont parmi les événements les plus énergétiques de l'Univers, mais certains apparaissent curieusement très faibles dans la lumière visible. La plus importante étude menée jusqu'à présent de ces phénomènes appelés « sursauts gamma sombres », en utilisant l'instrument GROND sur le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres de l'Observatoire de La Silla au Chili, a permis de découvrir que ces explosions gigantesques ne nécessitaient pas d'explications exotiques. Leur faible luminosité est maintenant expliquée dans sa globalité par une combinaison de causes, dont la plus importante est la présence de poussière entre la Terre et l'explosion.
Impression d'artiste d'un sursaut gamma sombre - Crédit : ESO/L. Calçada
Les sursauts gamma (GRBs pour Gamma-ray bursts en anglais), qui sont des événements de courte durée allant de moins d'une seconde à plusieurs minutes, sont détectés par des observatoires en orbite capables de capter leurs radiations de haute énergie. Toutefois, il y a treize ans, des astronomes ont découvert une émission de radiations moins énergétiques et de plus longue durée provenant de ces violentes explosions et pouvant durer des semaines voire des années après l'explosion initiale. Les astronomes appellent cela la lueur rémanente du sursaut gamma.
Alors que tous les sursauts gamma [1] ont des lueurs rémanentes émettant des rayons X, seule la moitié d'entre eux a été observée émettant de la lumière visible, l'autre moitié demeurant mystérieusement sombre. Quelques astronomes suspectaient que ces phénomènes de lueurs rémanentes sombres pourraient être des spécimens d'une toute nouvelle catégorie de sursauts gamma, alors que d'autres pensaient qu'ils devaient tout simplement se situer à de très grandes distances. Des études précédentes ont suggéré que de la poussière absorbante située entre le sursaut gamma et la Terre pouvait également expliquer pourquoi ils étaient si faibles.
Étudier les lueurs rémanentes est essentiel pour faire progresser notre compréhension des objets qui deviennent des sursauts gamma et ce qu'ils nous apprennent sur la formation des étoiles dans l'Univers jeune précise le premier auteur de cette étude Jochen Greiner, du Max-Planck Institute for Extraterrestrial Physics à Garching bei München en Allemagne.
La NASA a lancé le satellite Swift à la fin 2004. Depuis son orbite au-dessus de l'atmosphère terrestre, il peut détecter les sursauts gamma et indiquer immédiatement leurs positions à d'autres observatoires afin que les lueurs rémanentes puissent être étudiées. Dans la nouvelle étude, les astronomes ont combiné les données de Swift avec les nouvelles observations réalisées avec GROND [2] un instrument d'observation dédié au suivi des sursauts gamma, installé au foyer du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres à La Silla au Chili. De cette manière, les astronomes ont résolu de manière probante le puzzle de la lueur rémanente manquante en lumière visible.
GROND est vraiment très intéressant pour étudier les lueurs rémanentes, car son temps de réponse est très rapide. Il peut observer un sursaut dans les minutes qui suivent une alerte donnée par Swift en utilisant un système spécial appelé « Mode de réponse rapide »- et, de plus, il est capable d'observer simultanément au travers de sept filtres couvrant à la fois le domaine visible et proche infrarouge du spectre.
En combinant les données de GROND, prises à travers ces sept filtres, avec les observations de Swift, les astronomes ont été capables de déterminer avec précision la quantité de lumière émise par la lueur rémanente à des longueurs d'onde radicalement différentes, allant des rayons X de hautes énergies au proche infrarouge. Les astronomes ont utilisé cette information pour mesurer précisément la quantité de poussière absorbante au travers de laquelle la lumière passe sur son trajet vers la Terre. Auparavant, les astronomes devaient se contenter d'une estimation approximative du contenu de poussière [3].
Les chercheurs de cette équipe ont utilisé un éventail de données, incluant leurs propres mesures faites avec GROND, en complément d'observations réalisées avec d'autres télescopes dont le VLT de l'ESO, afin d'estimer la distance de pratiquement tous les sursauts de leur échantillon. Alors qu'ils ont trouvé qu'une proportion significative des sursauts est affaiblie de 60 à 80 pour cent par rapport à l'intensité originelle par la poussière absorbante, cet effet est accentué pour les sursauts très distants, ne laissant plus voir que 30 à 50 pour cent de la lumière [4] à l'observateur. Les astronomes en ont déduit que la plupart des sursauts gamma sombres sont donc simplement ceux dont la petite quantité de lumière visible est complètement absorbée avant de nous atteindre.
« Comparé à de nombreux instruments installés sur de grands télescopes, GROND est un instrument bon marché et relativement simple. Il a déjà été capable de résoudre de façon concluante le mystère qui entourait les sursauts gamma sombres, » déclare Jochen Greiner.
Notes [1] Les sursauts gamma durant plus de deux secondes sont considérés comme de longs sursauts et ceux d'une durée moindre comme des sursauts courts. Les sursauts longs, qui ont été observés dans cette étude, sont associés aux explosions en supernova de jeunes étoiles massives dans des galaxies en pleine formation d'étoiles. Les sursauts courts ne sont pas bien compris, mais l'on suppose qu'ils émanent de la fusion de deux objets compacts comme des étoiles à neutrons.
[2] GROND, pour Gamma-Ray Optical and Near-infrared Detector, a été conçu et fabriqué au Max-Planck Institute for Extraterrestrial Physics en collaboration avec le Tautenburg Observatory. Il est totalement opérationnel depuis août 2007.
[3] D'autres études relatives aux sursauts gamma sombres ont été publiées. Au début de l'année, des astronomes ont utilisé le télescope Subaru pour observer un seul sursaut gamma, à partir duquel ils ont supposé que les sursauts gamma sombres pouvaient en fait être une sous-classe à part, se formant à travers d'autres mécanismes, tels que la fusion d'étoiles binaires. Dans une autre étude publiée l'année dernière en utilisant le télescope Keck, des astronomes ont étudié les galaxies hôtes de 14 GRBs sombres et en se basant sur les faibles redshifts mesurés ils en ont déduit que la poussière était probablement le mécanisme créant les sursauts sombres. Dans la nouvelle étude présentée ici, 39 GRBs ont été étudiés dont pratiquement 20 sursauts sombres. C'est la seule étude dans laquelle aucune hypothèse préalable n'a été faite et pour laquelle la quantité de poussière a été mesurée directement.
[4] Du fait que la lumière rémanente des sursauts très lointains est décalée vers le rouge par l'expansion de l'Univers, la lumière émise par l'objet était à l'origine plus bleue que celle que nous détectons quand elle arrive sur Terre. Puisque la réduction de l'intensité lumineuse par la poussière est plus importante pour la lumière bleue et ultraviolette que pour la lumière rouge, cela signifie que l'ensemble de l'effet affaiblissant de la poussière est plus important pour les sursauts gamma les plus distants. C'est la raison pour laquelle la capacité de GROND à observer le rayonnement proche infrarouge fait une telle différence.
Plus d'informations Cette recherche est présentée dans un article publié dans le journal Astronomy & Astrophysics du 16 décembre 2010.
L'équipe est composée de : J. Greiner (Max-Planck-Institut für extraterrestrische Physik [MPE], Allemagne), T. Krühler (MPE, Universe Cluster, Technische Universität München), S. Klose (Thüringer Landessternwarte, Allemagne), P. Afonso (MPE), C. Clemens (MPE), R. Filgas (MPE), D.H. Hartmann (Clemson University, USA), A. Küpcü Yoldas¸ (University of Cambridge, Royaume Uni), M. Nardini (MPE), F. Olivares E. (MPE), A. Rau (MPE), A. Rossi (Thüringer Landessternwarte, Allemagne), P. Schady (MPE), et A. Updike (Clemson University, USA)
Liens La publication scientifique dans A&A
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Paolo Nespoli en route vers la Station spatiale pour la mission MagISStra
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L'astronaute de l'ESA Paolo Nespoli est en route vers la Station spatiale internationale (ISS) en compagnie de Dimitri Kondratiev et Catherine Coleman à bord du vaisseau Soyouz, qui a décollé du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan aujourd'hui à 20h09 heure de Paris.
A 1h09 heure locale, les vingt tuyères du
moteur-fusée qui propulse le vénérable lanceur
Soyouz se sont allumées et le Soyouz TMA-20 s'est élevé
dans le ciel. Environ neuf minutes plus tard, le vaisseau avec ses
trois passagers se trouvait dans l'espace, antennes et panneaux
solaires déployés, entamant une série d'orbites
autour de la Terre d'une durée de 90 minutes chacune.
Amarrage vendredi soir
Après le lancement, l'équipage va se
consacrer à la préparation du vaisseau pour les opérations
orbitales. Pendant les deux jours de trajet, leur orbite sera relevée
graduellement puis affinée pour l'arrivée à
la Station, prévue le vendredi 17 décembre au soir.
Mission placée sous le signe de la science et de l'éducation
Paolo exécutera plus de 30 expériences
au cours de sa mission, non seulement pour des chercheurs européens
mais également pour les agences spatiales des États-Unis,
du Japon et du Canada.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Une nouvelle technique d'optique adaptative pour mieux comprendre l'histoire de l'Univers jeune
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L'optique adaptative permet d'observer le ciel en s'affranchissant des perturbations liées aux turbulences de l'atmosphère. Une innovation majeure dans ce domaine vient d'être apportée par une équipe franco-britannique, incluant des astronomes de l'Observatoire de Paris, du CNRS et de l'Université Paris Diderot. Cette avancée a été, pour la première fois, testée et validée en conditions réelles au moyen du prototype CANARY [1] installé sur un télescope de La Palma (Espagne). Elle permet d'observer les sources astronomiques très faiblement lumineuses dans un champ de vue beaucoup plus étendu qu'auparavant. À l'avenir, ce système novateur pourrait être intégré dans l'un des instruments qui équipera le télescope géant européen de l'ESO, au Chili. Il permettra d'étudier l'Univers jeune et de mieux comprendre son évolution.
Télescope William Herschel au Roque de Los Muchachos à La Palma (Canaries) et tir laser. © Tibor Agocs (ING)
Disposer d'un télescope de très grande taille est l'un des préalables essentiels pour observer les premières étoiles et galaxies qui se sont formées dans l'Univers jeune, 800 millions d'années après le big bang. Appelé European Extremely Large Telescope (E-ELT), le télescope géant européen de l'ESO fera 42 mètres de diamètre et sera construit dans le désert d'Atacama au Chili. Cependant, comme tous ses homologues terrestres, il subira les effets inévitables de la turbulence atmosphérique, qui brouille les images et en réduit le contraste et la résolution. Afin de corriger ces inconvénients, il devra être équipé d'une technologie appelée « optique adaptative ». Son principe ? Elle utilise un miroir déformable pour compenser en temps réel les avances et les retards subis par les fronts d'onde de la lumière après propagation dans l'atmosphère. Inconvénient : elle ne pouvait jusqu'à présent s'appliquer que sur un champ de vue étroit. Or, il est primordial d'accéder à une vision plus étendue pour une analyse approfondie de l'Univers jeune. Des champs de vue au moins dix fois plus larges sont en effet nécessaires.
Pour parvenir à de telles performances, le spectromètre imageur multiobjet EAGLE [2], qui devrait équiper l'E-ELT, est en cours de conception en France et au Royaume-Uni. Son objectif est de permettre l'observation en parallèle de 20 galaxies lointaines dans un champ de 5 minutes d'arc [3] (1/6 du diamètre de la pleine Lune). Une correction des perturbations atmosphériques sera effectuée pour chacune d'entre elles. Toutefois, ces galaxies primordiales, présentes aux premiers instants de l'Univers, sont trop faiblement lumineuses pour permettre une quelconque mesure directe des perturbations. Celle-ci doit donc s'appuyer sur l'information lumineuse des rares étoiles guides présentes dans le champ de vue, éventuellement complétée par la création par laser d'étoiles artificiellesquand le nombre d'étoiles guides naturellement disponibles n'est pas suffisant. Dans ces conditions, compenser la turbulence par un seul miroir déformable n'est plus aussi efficace qu'en optique adaptative classique, à cause de l'étendue du champ de vue. Les galaxies primordiales ayant une très petite taille apparente (de l'ordre d'une seconde d'arc), il suffit de corriger des petits îlots qui correspondent aux galaxies à observer. C'est sur cette base que les chercheurs ont mis au point une nouvelle technologie d'optique adaptative, appelée optique adaptative multiobjet (en anglais Multi-Object Adaptive Optics : MOAO). Ce dispositif novateur utilise un miroir déformable par galaxie-cible (soit 20 au total). Pour chacune d'entres elles, le miroir est déformé en fonction des mesures faites sur toutes les étoiles guides du champ, par le biais d'un sondage tomographique de l'atmosphère.
Installée sur le prototype CANARY, cette nouvelle technologie a, pour la première fois, été validée en conditions réelles sur le ciel, au télescope William Herschel de 4,2 mètres de diamètre à La Palma aux îles Canaries, en Espagne. Les mesures ont été effectuées sur trois étoiles guides situées à grande distance de l'étoile test pour laquelle la correction de la dégradation des images a été estimée. Cette compensation a été appliquée 150 fois par seconde, au miroir déformable placé dans le faisceau lumineux de l'étoile test. Les performances de CANARY sont à la hauteur des espérances placées dans cette technologie : la qualité de l'image obtenue est très proche de celle mesurée en mode optique adaptative classique dans les mêmes conditions. Les astronomes disposent désormais d'une technique d'optique adaptative permettant d'explorer un champ de vue plus de 10 fois supérieur à celui disponible jusqu'à présent. Il s'agit maintenant de reproduire l'expérience avec ce même démonstrateur, en introduisant des étoiles guides artificielles créées par laser. Si cette technologie confirme ses prouesses, elle équipera le E-ELT de l'ESO.
L'équipe CANARY, pilotée par Gérard Rousset du LESIA et Richard Myers de l'Université de Durham, remercie les contributions de Engineering and Project Solutions Ltd et de Isaac Newton Group qui gère le télescope William Herschel. Le projet EAGLE (http://eagle.oamp.fr) est mené par Jean-Gabriel Cuby (LAM) et Simon Morris de l'Université de Durham.
Notes : [1] Les laboratoires impliqués dans ce travail sont : le Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentations en astrophysique (LESIA, Observatoire de Paris/CNRS/Université Paris Diderot/UPMC), le Laboratoire d'études des galaxies, étoiles, physique et instrumentation (GEPI, Observatoire de Paris/CNRS/Université Paris Diderot), l'Université de Durham et l'Astronomy Technology Centre (UKATC) au Royaume-Uni.
[2] Les laboratoires chargés de la conception de l'instrument EAGLE sont : le Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS/ Université de Provence, Observatoire Astronomique de Marseille Provence/INSU-CNRS), le LESIA, le GEPI, l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA), l'Université de Durham et l'UKATC.
[3] (1 minute d'arc correspond à 1/60ème de degré).
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Une équipe internationale conduite par un astronome
du Qatar trouve son premier monde extraterrestre : Dans un exemple excitant
de collaboration internationale, un astronome du Qatar associé à
des scientifiques du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (CfA) et d'autres
institutions a découvert un nouveau monde extraterrestre. Cette "hot Jupiter",
nommée désormais Qatar-1b, s'ajoute à la liste croissante
de planètes extraterrestres orbitant autour d'étoiles lointaines.
Qatar-1b circule en seulement 1,4 jours autour d'une étoile orange de
type K à 550 années-lumière de la Terre. Qatar-1b est une
géante gazeuse 20 pour cent plus grande que Jupiter en diamètre
et 10 pour cent plus massive.
La
série de pics trouvée sur Titan pourrait être des cryovolcans
: Bien que les cryovolcans glacials sur Titan ont été théorisés
dans le passé, les scientifiques n'ont aucune preuve tangible pour eux.
Mais maintenant, les chercheurs de la mission Cassini ont trouvé la preuve
qui a sauté de leurs données sous forme de crêtes de montagne
en trois dimensions. En utilisant une nouvelle technique de cartographie tridimensionnelle,
l'équipe a été capable de créer un survol aérien
réaliste en trois dimensions d'une région sur Titan, où
des montagnes comme des volcans semblent être alignées dans une
formation de type chaîne de montagnes, avec des caldeiras et des écoulements
de matière. Si les cryovolcans existent sur Titan, ils répondraient
potentiellement à la question de pourquoi Titan a tellement de méthane
dans son atmosphère.
Les explosions de plasma chaud gonflent le champ magnétique
de Saturne : Une nouvelle analyse basée sur des données du
vaisseau spatial Cassini de la NASA trouve un lien causal entre les signaux
mystérieux et périodiques du champ magnétique de Saturne
et les explosions du gaz ionisé chaud, connu sous le nom de plasma, autour
de la planète. Les scientifiques ont constaté que d'énormes
nuages de plasma fleurissent périodiquement autour de Saturne et se déplacent
autour de la planète comme une charge non équilibrée de
machine à laver en cycle de rotation. Le mouvement de ce plasma chaud
produit une signature répétitive «d'à-coup »
dans les mesures de l'environnement magnétique en rotation de Saturne
et aide à illustrer pourquoi les scientifiques ont eu si longtemps des
difficultés à mesurer la durée d'un jour sur Saturne.
La bulle de supernova de Hubble ressemble à un ornement de fêtes
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Une délicate sphère de gaz, photographiée par le télescope spatial Hubble, flotte sereinement dans les profondeurs de l'espace. L'enveloppe primitive, ou la bulle, est le résultat du gaz qui est choquée par l'onde de choc en expansion d'une supernova. Appelée SNR 0509-67.5 (ou SNR 0509 pour faire plus court), la bulle est le reste visible d'une puissante explosion stellaire dans le Grand Nuage de Magellan, une petite galaxie à environ 160.000 années-lumière de la Terre. Les ondulations à la surface de la coquille peuvent être provoquées par de subtiles variations dans la densité du gaz interstellaire ambiant, ou être probablement chassées de l'intérieur par des morceaux de la matière éjectée. L'enveloppe de gaz en forme de bulle est de 23 années-lumière et s'élargi à plus de 5.000 kilomètres par seconde.
L'instrument ACS (Advanced Camera for Surveys) d'Hubble a observé le reste de supernova le 28 Octobre 2006, avec un filtre qui isole la lumière de l'hydrogène rougeoyant vu dans la coquille en expansion. Ces observations ont ensuite été combinées avec des images en lumière visible du champ d'étoiles environnantes qui ont été imagées avec l'instrument WFC3 (Wide Field Camera 3) d'Hubble le 04 Novembre 2010.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes P/2010 W1 (Gibbs) et C/2010 X1 (Elenin)
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P/2010 W1 (Gibbs) Un objet de magnitude 19 découvert le 27 Novembre 2010 par Alex Gibbs dans le cadre du Catalina Sky Survey, et confirmé avec les images du Mt Lemmon du début Décembre, a été relié aux observations antérieures du Mt Lemmon de fin Octobre et de début Novembre. L'objet a été alors identifié par T. B. Spahr avec les objets suivants qui avaient reçu des désignations de planètes mineures : 1996 TT65; 2010 MS75; 2010 RR59; 2010 RN141; 2010 SQ31; et 2010 TL69.
Les éléments orbitaux de la comète P/2010 W1 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 08 Février 2011 à une distance d'environ 2,1 UA du Soleil, et une période d'environ 14,59 ans.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2010 W1 (Gibbs) a reçu la dénomination définitive de 248P/Gibbs en tant que 248ème comète périodique numérotée.
C/2010 X1 (Elenin) Leonid Elenin (ISON-NM Observatory, Mayhill) a découvert le 10 Décembre 2010 une nouvelle comète. L'objet a été confirmé par les observations de A. Sergeyev (Majdanak), de T. Kryachko et B. Satovski (Engelhardt Observatory, Zelenchukskaya Station), de S. Plaksa, D. Chestnov et A. Novichonok (Tzec Maun Observatory, Mayhill), de G. Sostero, E. Guido, V. Gonano et L. Donato (Malina River Observatory, Povoletto), de L. Buzzi (Schiaparelli Observatory), de W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), et de H. Sato (RAS Observatory, Mayhill).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2010 X1 (Elenin) indiquent un passage au périhélie le 01 Avril 2010 à une distance d'environ 5,1 UA du Soleil.
Les nouvelles observations indiquent un passage au périhélie le 09 Septembre 2011 à une distance d'environ 0,47 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comme Japet a obtenu sa crête : Deux scientifiques
proposent une explication pour la crête bizarre ceinturant à l'équateur
la lune Japet de Saturne. A un moment Japet lui-même a peut être
eu un satellite, créé par un impact géant avec un autre
corps. L'orbite du satellite se serait délabrée en raison des
interactions de marée avec Japet, et à un certain point, le satellite
aurait été déchiqueté, formant un anneau de débris
autour de Japet qui aurait fini par s'écraser sur la lune près
de son équateur.
La destruction d'un grand satellite peut avoir conduit à
la formation des anneaux et des lunes intérieures de Saturne : Les
simulations exécutées au Southwest Research Institute peuvent
expliquer comment les majestueux anneaux de Saturne et les lunes intérieures
glaciales se sont formés à la suite de la collision d'un satellite
de la taille de Titan avec la planète, selon un papier publié
dans la publication en ligne anticipée du 12 Décembre de la revue
Nature.
Les images
obtenues le 11 Décembre 2010 par Steve Larson (Lunar and Planetary Laboratory/University
of Arizona) dans le cadre du Catalina Sky Survey (CSS), avec le télescope
Schmidt de 0.68-m du Catalina, montrent une structure en forme de spirale autour de l'astéroïde
(596) Scheila. L'apparence cométaire a été confirmée
par d'autres observateurs (CBET 2583 du 12 Décembre 2010). Selon le "Dictionary
of Minor Planet Names" de Lutz D. Schmadel, (596) Scheila a été
découvert le 21 Février 1906 (1906 UA) par August Kopff à
Heidelberg et nommé en l'honneur d'une connaissance du découvreur,
une anglaise étudiant à Heidelberg. (596) Scheila (1906 UA = 1949 WT) est un astéroïde
de la Ceinture Principale, d'un diamètre estimé à environ
113 km (H=8.9), circulant sur une orbite inclinée de 14 degrés
sur l'écliptique. Sa période orbitale est de 5 ans. Le paramètre
de Tisserand de (596) Scheila est T_jup = 3.209. Par conséquent, cet
objet est un potentiel nouveau membre de la famille des comètes de la
ceinture principale (nommées "Main Belt Comets" ou "MBC",
en anglais). Cette classe récemment reconnue et introduite par Jewitt & Hsieh en 2006, regroupe des objets comme 133P,
176P, 238P, P/2010 A2, P/2008 R1 et P/2010 R2 qui présentent les caractéristiques
orbitales des astéroïdes de la Ceinture Principale entre Mars et
Jupiter ( 2.0 UA < a < 3.2 UA; q > 1.666 UA, avec excentricité
et inclinaison faibles) et les caractéristiques physiques des comètes
(chevelure et queue). Les comètes de la ceinture principale ont un paramètre
de Tisserand supérieur à 3, comme la plupart des astéroïdes.
Le portrait de famille planétaire s'agrandit
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Une équipe internationale d'astronomes a découvert une quatrième planète géante, HR 8799e, hors du système solaire. Cette nouvelle planète rejoint les trois qui figuraient sur les premières images jamais prises d'un système planétaire gravitant autour d'une autre étoile que le soleil. Les planètes en question tournent autour de l'étoile HR 8799, située à environ 129 années-lumière de la Terre et à peine visible à l'il nu.
L'équipe internationale incluait l'astronome Christian Marois, du Conseil national de recherches du Canada (CNRC), à Victoria (C.-B.), ainsi que des astronomes de l'Université de la Californie à Los Angeles (UCLA), du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL) et de l'Observatoire Lowell. Leur découverte a fait l'objet d'un article publié aujourd'hui dans Nature. Les images de la quatrième planète ont été saisies à l'Observatoire W. M. Keck de Hawaï.
Les quatre planètes qui orbitent autour de HR 8799 ont à peu près la même taille et leur masse équivaut à cinq à sept fois celle de Jupiter, la plus grosse planète du système solaire. HR 8799e se trouve plus près de son étoile que les trois autres. Si elle tournait autour du soleil, on la retrouverait entre Saturne et Uranus.
« Avec la découverte du système HR 8799, en 2008, nous avons franchi un jalon dans la quête d'autres mondes », a déclaré Christian Marois, astronome au CNRC. M. Marois est l'auteur principal du nouvel article. On lui doit aussi le logiciel de traitement qui rehausse la qualité des images et a permis la découverte. « Les photos de la nouvelle planète intérieure marquent le point culminant de dix années d'innovations, de progrès constants en vue d'optimiser chaque aspect de l'observation et de l'analyse. Comparativement à ce qui était réalisable auparavant, on peut désormais détecter des planètes plus près que jamais de leur astre et de plus en plus éloignées du système solaire. »
La découverte de cette quatrième planète géante accentue davantage la remarquable ressemblance entre le système planétaire HR 8799 et le nôtre. Le système de HR 8799 semble une version agrandit du système solaire. « Outre quatre planètes géantes, les deux systèmes possèdent deux ceintures de débris faites de petits corps rocheux ou glacés dans un amas de particules de poussière », a précisé le co-auteur de l'article, Ben Zuckerman, qui enseigne la physique et l'astronomie à l'UCLA. La masse du système planétaire HR 8799 est considérablement plus grande que celle du système solaire combinées, les quatre géantes pourraient être vingt fois plus massives, tandis que les ceintures de débris sont beaucoup plus vastes que leurs contreparties solaires.
« Les quatre énormes planètes s'attirent mutuellement par leur gravité », ajoute le co-auteur Quinn Konopacky, chercheur postdoctoral au LLNL. « Nous ignorons si ce système durera des milliards d'années ou se séparera au bout de quelques millions. La stabilité orbitale des planètes de HR 8799 se précisera au cours des décennies à venir, grâce à l'intérêt que leur porteront les astronomes. »
L'origine des quatre planètes géantes demeure une énigme qu'aucun des deux principaux modèles de formation des planètes ne parvient à résoudre. Bruce Macintosh, du LLNL, qui signe aussi l'article, a avoué qu'aucun modèle simple ne peut expliquer la genèse des quatre planètes à leur emplacement actuel. Les théoriciens de l'astronomie n'auront pas la tâche facile s'ils veulent élucider le mystère.
Selon Travis Barman, un théoricien de l'Observatoire Lowell spécialisé dans les exoplanètes et co-auteur de l'étude, les images mentionnées précédemment portent la science des exoplanètes, c'est-à-dire l'étude des planètes situées hors du système solaire, à l'ère de la caractérisation. En effet, dorénavant, les astronomes pourront examiner directement les propriétés atmosphériques des quatre géantes, à peu près aussi jeunes les unes que les autres et constituées des mêmes matériaux.
L'analyse détaillée des propriétés de HR 8799e ne sera pas aisée, car cette planète luit assez faiblement et tourne très près de son étoile. Pour surmonter ces difficultés, une équipe pilotée par M. Macintosh, à laquelle participent le CNRC et plusieurs institutions américaines, fabrique un nouvel instrument, très perfectionné, baptisé « imageur de planètes Gemini », pour l'Observatoire Gemini. L'appareil bloquera physiquement la lumière stellaire pour autoriser une détection rapide et une caractérisation détaillée des planètes semblables à HR 8799e. L'imageur de planètes Gemini devrait être installé au télescope Gemini Sud, au Chili, vers la fin de 2011. « Nous prévoyons une avalanche de découvertes avec cet instrument. HR 8799 n'est vraiment qu'un début, la pointe de l'iceberg », conclut M. Marois.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le vent et l'eau ont façonné Schiaparelli sur Mars
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Le petit cratère incorporé dans le bord nord-ouest du bassin d'impact Schiaparelli joue un rôle important dans cette nouvelle image de Mars Express de l'ESA. Partout est la preuve pour l'eau dans le passé et des grands vents martiens qui soufflent périodiquement.
Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Schiaparelli est un grand bassin d'impact d'environ 460 kilomètres de diamètre situé dans la région orientale de Terra Meridiani de l'équateur de Mars. Le centre du bassin se trouve à environ 3°S/17°E et est baptisé du nom de l'astronome italien Giovanni Schiaparelli (1835-1910). Bien qu'il ait également étudié Mercure et Vénus, il est plus connu pour ses observations de la planète rouge.
Lors de la "Grande Opposition" de 1877, quand Mars est passée près de la Terre, Schiaparelli a cartographié la planète, percevant un certain nombre de lignes droites foncées à travers la surface rouge. Il a supposé que c'étaient des canaux naturels remplis d'eau et a employé le mot italien équivalent de "canali".
Cependant, d'autres astronomes ont pensé qu'il a voulu dire des canaux, dans le sens d'itinéraires artificiels d'irrigation et de transport, ce qui a conduit quelques astronomes, et une grande parte du grand public, à croire qu'ils avaient été créés par des Martiens intelligents.
Maintenant nous savons que les "canali" de Schiaparelli étaient des illusions créées par les télescopes comparativement pauvres de l'époque et qu'il n'y a aucun canal rempli d'eau sur Mars aujourd'hui. Néanmoins, il y a des preuves dans cette nouvelle image que l'eau était présente autrefois dans cette région de la planète, peut-être sous forme de lac.
Cette image a été prise le 15 Juillet 2010 par l'instrument HRSC (High-Resolution Stereo Camera) de Mars Express de l'ESA.
La scène montre une petite partie du secteur nord-ouest du bassin Schiaparelli avec le bord du cratère, l'intérieur du cratère et des parties des montagnes environnantes. La preuve pour l'eau peut être vue sous forme de sédiments foncés qui apparaissent sur le plancher de Schiaparelli, ressemblant à ceux déposés par les lacs évaporés sur Terre.
Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
L'intérieur de Schiaparelli a été modifié par des processus géologiques multiples, y compris la chute d'éjecta soufflés vers le haut par l'impact initial, des écoulements de lave pour créer les plaines lisses, et des sédiments aqueux. La boîte 1 montre une partie de ces dépôts sédimentaires. Également dans le plancher du cratère, de plus petits cratères d'impact ont été partiellement inondés et remplis.
Les sédiments formant les plaines lisses dans la boîte 2 ont été modifiés par érosion, par le vent ou l'eau ou par les deux pour former des découpes nettes telles que le maigre plateau en bas à gauche. Dans d'autres endroits, le matériel a été déposé par le vent pour former des collines et des dunes.
Le cratère principal dans la boîte 3 est de 42 kilomètres de large et repose sur le bord intérieur de Schiaparelli. L'intérieur du cratère plus petit est rempli de sédiments qui semblent former une terrasse dans la partie nord et une structure en forme de delta près du centre. Ce dernier semble se composer partiellement de monticules arrondis de couleur claire. Le matériel foncé apporté par le vent s'est accumulé dans la partie méridionale du cratère.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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NGC 5813 : Une carte météorologique intergalactique
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Cette image composée montre une carte météorologique "intergalactique" autour de la galaxie elliptique NGC 5813, la galaxie centrale dominante dans un groupe de galaxies localisé à environ 105 millions d'années-lumière de la Terre. Comme une carte météo pour une prévision locale sur Terre, le cercle coloré dépeint les variations de température à travers une région. Cette carte particulière présente l'éventail de températures dans une région de l'espace comme observée par l'observatoire de rayons X Chandra, avec les températures plus chaudes montrées en rouge et les températures de plus en plus froides montrées en orange, jaune, vert, et bleu.
Une caractéristique notable dans cette image est la variation relativement petite de la température sur la carte météo, avec une gamme de seulement environ 30% à travers plusieurs centaines de milliers d'années-lumière. Sans aucune source de chaleur, le gaz le plus dense près du centre de la carte devrait refroidir à des températures beaucoup plus basses lorsque de l'énergie est perdue en raison du rayonnement. Cependant, les sursauts réguliers produits par le trou noir supermassif au centre de NGC 5813 fournissent de la chaleur, empêchant le gaz près du centre de la galaxie de refroidir à des températures aussi basses. Ceci diminue la quantité de gaz froid disponible pour former de nouvelles étoiles. Ce processus est analogue au Soleil fournissant la chaleur pour l'atmosphère de la Terre et empêchant l'eau et la vapeur d'eau de refroidir et de congeler.
Comment les sursauts produits par le trou noir fournissent-ils la chaleur ? Les puissants jets produits comme le gaz tourbillonnent vers le trou noir creusent des cavités dans le gaz chaud et créent des ondes chocs -- comme des bangs soniques -- à l'extérieur, réchauffant le gaz. Les chocs du sursaut le plus récent, qui s'est produit il y a environ 3 millions d'années dans le calendrier terrestre, apparait comme une structure "en forme de huit" au centre de l'image. C'est le premier système où le réchauffement observé des seuls chocs est suffisant pour empêcher le gaz de refroidir indéfiniment. Ces chocs permettent au trou noir relativement minuscule de réchauffer l'énorme secteur l'entourant, comme montré ici.
3-color Chandra Image - Crédit: NASA/CXC/SAO/S.Randall et al.
Le gaz autour de NGC 5813 montre la preuve de trois sursauts distincts du trou noir, qui se sont produits il y a 3 millions, 20 millions et 90 millions d'années, en années terrestres. La puissance moyenne des deux plus récents sursauts diffèrent par environ un facteur de six, prouvant que la puissance fournie par les jets peut varier de manière significative sur des périodes d'environ 10 millions d'années.
Un papier décrivant ces résultats a été accepté pour publication dans Astrophysical Journal. L'auteur principal du papier est Scott Randall du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (CfA) et les co-auteurs sont Bill Forman du CfA; Simona Giacintucci du CfA et du National Institute for Astrophysics (INAF) à Bologne, Italie; Paul Nulsen du CfA; Ming Sun de l'Université de Virginie; Christine Jones du CfA; Eugene Churazov du Max Planck Institute for Astrophysics à Garching, Allemagne et du Space Research Institute à Moscow, Russie; Larry David et Ralph Kraft du CfA; Megan Donahue de l'Université d'Etat du Michigan; Elizabeth Blanton de l'Université de Boston; et Aurora Simionescu et Norbert Werner de l'Université Stanford.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Spitzer révèle la première planète
riche en carbone : Des astronomes ont découvert qu'une planète
énorme et chaude incandescente orbitant autour d'une autre étoile
est chargé d'une quantité inhabituelle de carbone. La planète,
une géante gazeuse nommée WASP-12b, est le premier monde riche
en carbone observé à ce jour.
Un essaim de vieilles étoiles
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On connaît environ 150 regroupements riches en vieilles étoiles, que l'on appelle des amas globulaires, en orbite autour de notre galaxie, la Voie Lactée. Cette nouvelle image très nette de Messier 107, prise avec la caméra WFI (Wilde Field Imager) sur le télescope de 2,2 mètres de l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili, met en évidence la structure d'un de ces amas globulaires de manière très détaillée. L'étude de ces essaims d'étoiles nous révèle de nombreuses informations sur l'histoire de notre galaxie et sur l'évolution des étoiles.
Crédit : ESO/ESO Imaging Survey
L'amas globulaire Messier 107, aussi connu sous le nom de NGC 6171, est une vieille famille compacte d'étoiles située à 21 000 années-lumière de la Terre. Messier 107 est une « métropole » très animée : dans les amas globulaires de ce type, des milliers d'étoiles sont concentrées dans un espace équivalant à peine à vingt fois la distance entre le Soleil et sa plus proche voisine stellaire, Alpha du Centaure. Un nombre important de ces étoiles a déjà évolué en géantes rouges, un des derniers stades de la vie des étoiles. Elles apparaissent alors dans des couleurs jaunâtres sur cette image.
Les amas globulaires sont parmi les plus vieux objets de l'Univers. Dans la mesure où les étoiles d'un amas globulaire se sont formées à partir du même nuage de matière interstellaire, environ à la même période il y a généralement plus de 10 milliards d'années ce sont toutes des étoiles de faible masse, puisque les étoiles « poids plume » brûlent leur hydrogène beaucoup plus lentement que les gros monstres stellaires. Les amas globulaires se sont formés au cours des premières phases de la formation des galaxies qui les hébergent. Aussi, les étudier peut nous fournir des indications sur la manière dont les galaxies et les étoiles qui les composent évoluent.
Messier 107 a été largement observé car il a été l'un des 160 champs stellaires sélectionnés pour le sondage Pre-FLAMES un sondage préliminaire mené entre 1999 et 2002 avec le télescope de 2,2 mètres de l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili - afin de détecter des étoiles appropriées pour des observations complémentaires avec le spectroscope FLAMES [1] du VLT. Avec FLAMES, il est possible d'observer jusqu'à 130 cibles en même temps, ce qui en fait un instrument particulièrement bien adapté à l'étude spectroscopique des champs stellaires très peuplés tels que les amas globulaires.
M107 n'est pas visible à l'il nu, mais, avec une magnitude apparente de 8, il peut être facilement observé avec des jumelles ou une petite lunette depuis un site bien noir. Cet amas globulaire fait environ 13 minutes d'arc de diamètre, ce qui correspond à environ 80 années-lumière, compte tenu de la distance à laquelle il se trouve. Il est situé dans la constellation d'Ophiuchus, au nord des pinces du Scorpion. Environ la moitié des amas globulaires connus de la Voie Lactée se trouvent dans les constellations du Sagittaire, du Scorpion et d'Ophiuchus, dans la direction du centre de la Galaxie. C'est en fait parce qu'ils se trouvent tous sur des orbites allongées autour de la région centrale et sont en moyenne plus faciles à voir dans cette direction.
Messier 107 a été découvert par Pierre Méchain en avril 1782 et a été ajouté à la liste des sept objets de Messier complémentaires qui n'étaient, à l'origine, pas inclus dans la version finale du catalogue de Messier, publié l'année précédente. Le 12 mai 1793, William Herschel le découvrait à son tour et fut capable de distinguer les étoiles de cet amas globulaire pour la première fois. Mais ce n'est qu'en 1947 que cet amas globulaire fut finalement inscrit dans le catalogue de Messier en tant que M 107, ce qui en fait l'amas d'étoiles le plus récemment ajouté dans cette fameuse liste.
Cette image a été réalisée à partir de clichés pris avec des filtres bleu, vert et proche infrarouge avec la caméra WFI (Wide Field Camera) sur le télescope MGP/ESO de 2,2 mètres de l'Observatoire de La Silla au Chili.
Notes [1] FLAME pour Fibre Large Array Multi-Element Spectrograph
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Akatsuki dépasse Vénus; prochaine chance de placer
en orbite dans six ans : La sonde japonaise Akatsuki a échoué
dans sa tentative d'insertion en orbite autour de Vénus et aurait dépassé
la planète, selon la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency). Mais
la sonde aura à nouveau une chance si elle peut continuer de voler jusqu'à
ce qu'elle revienne auprès de Vénus dans six ans. Les ingénieurs
spatiaux à la JAXA ont travaillé toute la nuit pour recevoir et
analyser des données d'Akatsuki, après sa perte de contact
avec la Terre peu de temps après le début d'inversion de poussée
comme étape finale avant d'entrer en orbite autour de Vénus. La
JAXA a partiellement rétabli la communication avec la sonde, et dit n'avoir
trouvé aucun ennui avec son unité principale. Selon le plan prévu,
Akatsuki, qui était environ à 550 kilomètres au-dessus
de Vénus mardi, devait inverser son moteur pendant 12 minutes pour ralentir
afin que la sonde puisse être attirée dans le champ gravitationnel
de Vénus et se placer en orbite. JAXA a déclaré qu'il semblait
que le moteur d'Akatsuki avait calé deux à trois minutes après
qu'il soit entré en poussée d'inversion. Ne pouvant pas ralentir
suffisamment, la sonde est très probablement passée au-dessus
de Vénus.
Akatsuki atteint Vénus : Le vaisseau spatial japonais
Akatsuki (le mot japonais pour "Aube") est arrivé à destination de Vénus, et
entrera en orbite autour de la planète le 07 Décembre. La sonde
en forme de cube fera des observations depuis une orbite elliptique, d'une distance
entre 300 et 80.000 kilomètres, observant - entre autres choses - des
signes d'éclairs et de volcans actifs. La sonde Akatsuki a voyagé
pendant six mois, et a été lancé le 20 Mai 2010 avec la
mission de voile solaire IKAROS.
Comparaison de modèles d'énergie sombre :
Des physiciens à l'Institut de Physique Théorique, de l'Académie
des Sciences Chinoise et du Département de Physique à l'Université
du Nord-est ont fait une comparaison d'un certain nombre de modèles concurents
d'énergie sombre. Ils ont examiné et comparé neuf modèles
populaires d'énergie sombre utilisant les dernières données
d'observation. L'étude est rapportée dans le numéro 9 (volume
53) de Science China Physics, Mechanics and Astronomy en raison de sa valeur de
recherche significative.
Double vision : Le nouvel instrument braque ses yeux vers le
ciel Le Large Binocular Telescope Interferometer (LBTI) a pris ses premières
images de l'étoile Beta Pic dans la constellation du Chevalet du Peintre
(Pictor) -- un encourageant début pour un instrument conçu
pour sonder les voisinages cosmiques où les planètes comme la
Terre pourraient exister.
Une nouvelle forme de vie dans un lac californien : La
découverte d'une bactérie capable de se développer à
partir de l'arsenic bouleverse un des éléments fondamentaux de
la science, et pourrait donner du crédit au développement d'une
vie extra-terrestre. Des chercheurs ont déniché, cachée
au fond d'un lac de Californie, une nouvelle forme de vie: une bactérie
capable de se développer à partir de l'arsenic, un violent poison
naturel, une découverte retentissante qui bouleverse la recherche sur
la vie sur Terre, voire au-delà. Cette bactérie est non seulement
capable de survivre à l'arsenic, mais elle en incorpore également
des éléments dans son ADN et dans ses cellules, selon ces travaux,
financés par la Nasa et publiés par Science. Cette découverte
redéfinit ce que la science considère comme les éléments
de base nécessaires au développement de la vie: le carbone, l'hydrogène,
l'azote, l'oxygène, le phosphore et le soufre.
- NASA's Alien Life News: Here's the Real Story from Science Magazine
- DOE/SLAC National Accelerator Laboratory
- American Association for the Advancement of Science
- abstract of "A Bacterium That Can Grow by Using Arsenic Instead of Phosphorus."
La découverte triple le nombre d'étoiles dans
l'Univers : Les plus grandes galaxies dans l'Univers sont des galaxies elliptiques.
Les plus grandes contiennent plus d'un billion d'étoiles selon les recenseurs
astronomiques, en comparaison aux 400 milliards de notre Voie lactée.
Cependant, la nouvelle recherche prouve que les galaxies elliptiques contiennent
réellement cinq à dix fois plus d'étoiles qu'on le croyait
précédemment. Ceci signifie que le nombre total d'étoiles
dans l'Univers est sans doute trois plus grand que réalisé. Les
étoiles cachées sont connues comme des naines rouges pour leur
couleur et petite taille. Parce que les naines rouges sont petites et faibles
comparées aux étoiles comme le Soleil, les astronomes n'avaient
pas pu les détecter dans les galaxies au-delà de la Voie
lactée avant maintenant. En tant que tel, ils ne savaient pas combien
d'étoiles dans l'Univers étaient des naines rouges. Les scientifiques
ont utilisé les puissants instruments de l'Observatoire Keck à
Hawaï pour détecter la faible signature des naines rouges dans les
noyaux de huit galaxies elliptiques, qui sont situées entre environ 50
millions et 300 millions d'années-lumière. Ils ont découvert
que les naines rouges, qui sont seulement entre 10 et 30 pour cent aussi de
massive que le Soleil étaient beaucoup plus abondantes que prévu.
INTRUS 2010 XB, un astéroïde de type Apollo d'environ
5 mètres de diamètre observé en premier le 01 Décembre
2010 à 08h17 UTC dans le cadre du Mt. Lemmon Survey, et annoncé
par la circulaire MPEC 2010-X12 , est passé auprès de notre planète
le 30 Novembre 2010 vers 18h25 UTC (± 4mn) à une distance du centre
de la Terre d'environ 51.500 km, soit environ 0,13 LD (1 LD = Distance moyenne
Terre-Lune = 380.000 km), après un passage à une distance d'environ
345.800 km (0.90 LD) de la Lune vers 16h31 UTC (± 4mn) le 30 Novembre
2010.
Analyse de la première atmosphère d'une Super-Terre
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L'atmosphère d'une exoplanète de type super-Terre a été analysée pour la première fois par une équipe internationale d'astronomes utilisant le Very Large Telescope (VLT) de l'ESO. La planète, connue sous le nom de GJ 1214B, a été étudiée lors de son passage devant son « étoile-mère » au moment où la lumière de cette dernière traverse l'atmosphère de la planète. Nous savons maintenant que l'atmosphère est principalement composée de vapeur d'eau, ou bien dominée par d'épais nuages ou de la brume. Les résultats seront publiés dans le numéro du 2 décembre 2010 de la revue Nature.
Représentation d'artiste de GJ 1214b - Crédit : ESO/L. Calçada
La planète GJ 1214B a été découverte en 2009 en utilisant l'instrument HARPS sur le télescope de 3,6 mètres de l'ESO au Chili (eso0950) [1]. Les premiers résultats suggèraient que cette planète avait une atmosphère, ce qui a maintenant été confirmé et étudié en détail par une équipe internationale d'astronomes dirigée par Jacob Bean (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics), en utilisant l'instrument FORS sur le Very Large Telescope de l'ESO.
« C'est la première super-Terre dont on a analysé l'atmosphère. Nous avons atteint une étape cruciale sur la voie de la caractérisation de ces mondes, » déclare Jacob Bean.
GJ 1214B a un rayon d'environ 2,6 fois celui de la Terre et est environ 6,5 fois plus massive, ce qui la situe très clairement dans la classe des exoplanètes connues comme les super-Terres. Son étoile hôte se trouve à environ 40 années-lumière de la Terre dans la constellation d'Ophiuchus (le Serpentaire). Il s'agit d'une étoile assez faible [2] et petite, ce qui signifie que la taille de la planète est grande par rapport au disque stellaire. De ce fait, cette planète est relativement facile à étudier [3]. Située à seulement deux millions de kilomètres de son étoile - environ soixante-dix fois plus proche que la Terre l'est du Soleil - elle effectue son orbite en 38 heures.
Pour étudier son atmosphère, l'équipe a observé la lumière provenant de l'étoile alors que la planète lui passait devant [4]. Au cours de ces transits, une partie de la lumière de l'étoile passe au travers de l'atmosphère de la planète et, en fonction de la composition chimique et des conditions météorologiques sur la planète, certaines longueurs d'ondes spécifiques de la lumière sont absorbées. L'équipe a ensuite comparé ces nouvelles mesures précises à ce qu'ils s'attendraient à voir pour différentes compositions atmosphériques possibles.
Avant ces nouvelles observations, les astronomes avaient suggéré trois hypothèses possibles pour la composition de l'atmosphère de GJ 1214B. La première, très fascinante, suggérait que la planète était entourée d'eau qui, compte tenu de sa proximité à l'étoile, serait sous forme de vapeur. La seconde possibilité était qu'il s'agissait d'un monde rocheux avec une atmosphère composée principalement d'hydrogène, mais avec des nuages d'altitude ou des brouillards absorbants. La troisième option était que cette exoplanète était comme une mini-Neptune, avec un petit noyau rocheux et une épaisse atmosphère riche en hydrogène.
Les nouvelles mesures ne montrent pas les signes révélateurs de la présence d'hydrogène et excluent donc la troisième option. Par conséquent, l'atmosphère est soit riche en vapeur d'eau, soit recouverte par des nuages ou des brouillards, similaires à ceux observés dans les atmosphères de Vénus et Titan dans notre système solaire, qui cachent la signature de l'hydrogène.
« Bien que nous ne puissions pas encore dire exactement de quoi cette atmosphère est constituée, pouvoir réduire le champ des possibilités et déduire qu'un tel monde lointain est soit humide, soit brumeux, est déjà un formidable pas en avant» dit Jacob Bean. «Des suivis d'observations aux plus grandes longueurs d'ondes de la lumière infrarouge sont maintenant nécessaires pour déterminer laquelle de ces atmosphères existe sur GJ 1214B. »
Notes [1] Le nombre d'exoplanètes confirmées atteignait 500 au 19 novembre 2010. Depuis, de nouvelles exoplanètes ont été confirmées. Pour le dernier décompte, veuillez vous rendre sur : http://exoplanet.eu/catalog.php
[2] Si l'étoile GJ 1214 était observée depuis la terre à la même distance que notre Soleil, elle semblerait 300 fois plus faible.
[3] Parce que l'étoile GJ 1214 elle-même est assez faible - plus de 100 fois plus faible en lumière visible que les deux étoiles hôtes des deux exoplanètes les plus étudiées de type Jupiter chaud - la grande surface collectrice du Very Large Telescope a été critique pour l'acquisition d'un signal suffisant pour ces mesures.
[4] La composition de l'atmosphère de GJ 1214B a été étudiée en utilisant l'instrument FORS sur le Very Large Telescope (VLT), qui peut effectuer une spectroscopie très sensible de plusieurs objets dans la partie proche infrarouge du spectre. FORS a été l'un des premiers instruments installés sur le VLT.
Plus d'informations Cette recherche est présentée dans un article du journal Nature du 2 décembre 2010.
L'équipe est composée de Jacob Bean (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, USA), Eliza Miller-Ricci Kempton (University of California, Santa Cruz, USA) et Derek Homeier (Institut d'astrophysique, Göttingen, Allemagne).
L'ESO - l'Observatoire Européen Austral - est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 14 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et VISTA, le plus grand télescope pour les grands relevés. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant l'E-ELT- qui disposera d'un miroir primaire de 42 mètres de diamètre et observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'il tourné vers le ciel » le plus grand au monde.
Liens L'article scientifique dans Nature
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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