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Nouvelles du Ciel de Décembre 2013

 

 

 

Les Titres

 

Un second anneau de comètes dans le surprenant système exoplanétaire Fomalhaut [28/12/2013]

Décollage de Gaia, cartographe stellaire de l'ESA [19/12/2013]

Une exoplanète joue à cache-cache avec les astronomes [18/12/2013]

Hubble regarde la super étoile créer un spectacle lumineux de fête [18/12/2013]

L'azote des comètes permet d'en savoir plus sur l'origine du système solaire [18/12/2013]

Comètes P/2013 TL117 (Lemmon), P/2008 A2 = 2013 X2 (LINEAR) [15/12/2013]

La Nébuleuse du Crabe [14/12/2013]

Le télescope spatial Hubble voit la preuve de vapeur d'eau s'évacuant hors de la lune de Jupiter [13/12/2013]

Mystérieux monticules sur Mars [12/12/2013]

Curiosity analyse les roches sédimentaires de Mars [10/12/2013]

Comètes P/2013 W1 (PANSTARRS), C/2013 W2 (PANSTARRS), C/2013 X1 (PANSTARRS) [07/12/2013]

La sonde Cassini de la NASA obtient de meilleures vues de l'hexagone de Saturne [05/12/2013]

 

 

 

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28 Décembre 2013

Un second anneau de comètes dans le surprenant système exoplanétaire Fomalhaut

 

Crédit : Amanda Smith

 

Une équipe internationale d'astronomes, dont un chercheur du LERMA (Observatoire de Paris/CNRS/ENS/Université de Cergy-Pontoise/UPMC), vient de mettre en évidence un second anneau de comètes dans le système planétaire Fomalhaut. L'étoile Fomalhaut A est bien connue pour les images spectaculaires de son système planétaire formé à la fois d'une exoplanète et d'un anneau de comètes. En fait, Fomalhaut A fait partie d'un système de trois étoiles. Fomalhaut C, la moins massive des trois, est entourée aussi d'un anneau de comètes. Les chercheurs, qui ont utilisé le télescope spatial Herschel, ont publié leur résultat dans les Monthly Notice of the Royal Astronomical Society le 17 décembre.

 

Vue d'artiste du système Fomalhaut. Le nouvel anneau de comètes autour de Fomalhaut C est montré à gauche. L'autre anneau autour de Fomalhaut A est montré au loin à droite. L'anneau autour de Fomlahaut A est décentré, c'est la signature que les orbites dans l'anneau sont elliptiques. Selon le scenario des astronomes, la cause pourrait être l'interaction gravitationnelle avec Fomalhaut A. Crédit : Amanda Smith

 

Pendant les quatre années de sa mission, le télescope spatial Kepler [3] a trouvé plus de 3500 transits planétaires sur des centaines de milliers d'étoiles étudiées. Cependant, toutes les planètes situées dans le champ de vue de Kepler ne passent pas devant leur étoile hôte. En effet, si le plan de leur orbite est légèrement incliné (quelques degrés suffisent) par rapport à la direction de la Terre, la planète n'occulte pas l'étoile. Elle est donc « invisible » pour Kepler.

 

La nouvelle découverte faite avec Herschel d'un second anneau de comètes dans ce système stellaire triple, pourrait permettre de mieux comprendre l'architecture des systèmes exoplanétaires. Selon la théorie, il devrait comprendre à la fois un cortège de planètes et des restes de leur formation dans la périphérie du système, comme la ceinture de Kuiper pour le Système Solaire. Evidemment, cette théorie a été construite essentiellement pour comprendre la formation de notre système planétaire et les astronomes cherchent maintenant à montrer qu'elle pourrait être universelle. Or, on découvre beaucoup d'exo-Jupiters autour d'étoiles sans anneau de comètes et, inversement, les étoiles avec anneaux n'ont souvent pas d'exo-Jupiter.  On a aussi mis en évidence que la plupart les exoplanètes suivent des orbites excentriques, c'est à dire non circulaire comme la plupart des planètes du système solaire.

La découverte de l'anneau autour de Fomalhaut C pourrait aider à dissiper ce mystère. Il se trouve que les orbites des comètes et de l'exoplanète autour de Fomalhaut A sont relativement excentriques. Or, ce type d'orbite peut facilement être engendré par des rencontres proches entre étoiles dans un système stellaire triple. Le ballet entre trois étoiles soumises à la force gravitationnelle passe par des figures obligées ; se rapprocher, puis s'éloigner à de grande distance, avant de se frôler à nouveau. Dans ce ballet, les rencontres proches sont propices, toujours à cause des forces gravitationnelles, à amorcer en plus des collisions entre comètes qui produisent quantité de poussières rendant l'anneau observable.

 

Vue du système stellaire triple Fomalhaut de la Terre. Le petit encart montre un zoom du nouvel anneau autour de Fomalhaut C tel qu'il vient d'être découvert par Herschel aux longueurs d'onde infrarouge. Le grand encart est l'anneau bien plus grand connu autour de Fomalhaut A à l'aide d'images aux longueurs d'onde optique du Hubble Space Telescope. Le pouvoir séparateur dans l'infrarouge étant moins fin que dans l'optique, la taille de l'anneau autour de Fomalhaut C n'est pas bien connue encore. Crédit : Grant Kennedy (Cambridge) & Paul Kalas ( UC Berkeley).

 

Ce scénario conduit à l'idée qu'un anneau de comètes deviendrait observable seulement après avoir été frôlé par une autre étoile. Ce scénario pourra être testé  dans les années à venir en mesurant précisément l'orbite de Fomalhaut C pour déduire son mouvement relativement à Fomalhaut A à l'aide de simulation numérique sur une échelle de temps de l'ordre du millions d'années correspondant au mouvement périodique dans le système.  Pourquoi aucun anneau de comètes n'a été trouvé autour de Fomalhaut B reste une question qui sera aussi étudiée en établissant son mouvement par rapport aux deux autres étoiles pour montrer peut-être, comme le laisse penser le scénario, qu'aucune rencontre stellaire proche n'a eu lieu.

Cette découverte pourrait être le point de départ d'une nouvelle recherche sur le système de Fomalhaut. Elle aura probablement une portée plus générale pour notre compréhension de l'architecture des systèmes exoplanétaires.

 

Pour en savoir plus : 

 

Fomalhaut A est l'une des plus brillantes étoiles du ciel. Elle se trouve à 25 années-lumière dans la Constellation du Poisson Austral, elle brille d'une couleur bleutée de façon saisissante dans l'hémisphère Sud et apparaît bas sur l'horizon les soirs d'automne dans l'hémisphère Nord. Tout au contraire, Fomalhaut C, aussi appelée LP 876-10, est une naine rouge à la faible lueur rougeâtre invisible sans un bon  télescope, et ne fut trouvée comme faisant partie du système Fomalhaut que très récemment, en octobre 2013. L'étoile brillante Fomalhaut A a été une cible de choix pour le Hubble Space Telescope et les astronomes furent comblés en découvrant qu'elle était entourée d'un magnifique anneau de lumière diffusée par les poussières produites par les comètes le constituant. En 2008, ils furent bouche bée  en identifiant une exoplanète située près du bord intérieur de l'anneau dans l'image astronomique. Si un millier d'exoplanètes ont déjà été découvertes par des méthodes indirectes, les exoplanètes n'ont été directement détectées à l'aide d'images astronomiques qu'autour de seulement trois étoiles à ce jour.

 

Source(s) : 

 

G. M. Kennedy et al., Discovery of the Fomalhaut C debris disc, Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, 12/2013

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/4669

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

INTRUS 2013 YB, un astéroïde de type Apollo d'environ 2 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 23 Décembre 2013 à 05h03 UTC dans le cadre du Catalina Sky Survey et annoncé par la circulaire MPEC 2013-Y22, est passé le 23 Décembre 2013 vers 12h51 UTC (<1 mn) à une distance d'environ 20.900 km ou environ 0,07 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Peu avant, le 23 Décembre 2013 vers 12h23 UTC (<1 mn), le petit rocher était passé auprès de la Lune, à une distance d'environ 375.200 km (0,98 LD).

 


 

Mars Express se dirige vers un survol audacieux de Phobos : A la fin de ce mois, le 29 Décembre 2013, Mars Express de l'ESA fera son approche au plus près jusqu'ici de Phobos, la plus grande lune de la planète rouge, passant devant à seulement 45 km au-dessus de sa surface.

 

Phobos : La lune Phobos de Mars fait admirer sa surface rainurée dans ce spectaculaire film à 360 degrés de Mars Express.

 


 

Avant/après : quand un astéroïde s'écrase à la surface de la Lune : Depuis 8 ans, la NASA surveille en continu la Lune à la recherche du moindre rayonnement qui témoignerait de l'impact d'un corps rocheux. Après toutes ces années d'efforts, l'agence spatiale américaine s'est vue récompensée d'un événement digne de ce nom. C'était il y a plusieurs mois, le 17 mars 2013, un objet de la taille d'un petit rocher a heurté la surface de notre satellite naturel créant la plus grosse explosion observée jusqu'à présent. La collision a eu lieu au niveau de la Mare Imbrium. L'astéroïde a frappé la surface à la vitesse de 90.000 kilomètres par heure, créant un cratère de 20 mètres de diamètre. Selon les astronomes, l'astéroïde pesait environ 40 kilogramme et mesurait entre 0,3 et 0,4 mètres de diamètre. Des données récoltées par la sonde spatiale Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA ont déjà permis d'en savoir un peu plus sur la façon dont l'impact s'est produit. Mais comme le montre la vidéo, les images prises par le LRO ont aussi permis d'observer la surface touchée avant et après impact.

 


19 Décembre 2013

Décollage de Gaia, cartographe stellaire de l'ESA

 

Crédit : ESA

 

Le satellite Gaia de l'ESA a quitté ce matin le port spatial de l'Europe à Kourou (Guyane française) à bord d'un lanceur Soyouz, pour entamer une passionnante mission d'étude portant sur un milliard d'étoiles.

 

Gaia a pour but d'établir la carte la plus fidèle jamais réalisée de la Voie lactée. Grâce à ses mesures précises de la position et du déplacement de 1 % de la centaine de milliards d'étoiles existantes, nous en saurons davantage sur l'origine et l'évolution de notre galaxie.

 

Le lanceur Soyouz choisi par Arianespace a décollé à 09h12 TU (10h12 heure de Paris). Environ 10 minutes plus tard, après la séparation des trois premiers étages, l'étage supérieur Frégate s'est allumé pour injecter Gaia sur une orbite d'attente temporaire, à 175 km d'altitude.

 

Un second allumage du Frégate 11 minutes plus tard a placé Gaia sur son orbite de transfert, puis l'étage supérieur s'est séparé du satellite, 42 minutes après le décollage. Les contrôleurs du Centre européen d'opérations spatiales de l'ESA à Darmstadt (Allemagne) ont établi les premières liaisons de télémesures et de contrôle d'attitude, et le satellite a commencé à activer ses systèmes.

 

L'écran solaire, qui maintient la température de Gaia et porte les photopiles qui alimentent le satellite, s'est déployé selon une séquence automatique d'une durée de 10 minutes, qui s'est achevée 88 minutes après le lancement.

 

Crédit : ESA/

 

Gaia est désormais en route vers une orbite située dans une zone gravitationnellement stable dénommée point de Lagrange L2, à 1,5 million de kilomètres de la Terre dans la direction anti-solaire.

 

Demain, les ingénieurs ordonneront à Gaia de procéder au premier des deux allumages critiques de ses propulseurs, afin de s'assurer que le satellite est sur une trajectoire correcte pour atteindre son orbite définitive (L2). Une vingtaine de jours après le lancement, le deuxième allumage critique aura lieu, pour l'injection sur l'orbite opérationnelle autour du point de Lagrange L2.

 

Une phase de recette d'une durée de 4 mois débutera pendant le voyage vers le point L2, au cours de laquelle tous les systèmes et instruments seront activés, vérifiés et étalonnés. Gaia pourra alors commencer sa mission, prévue pour durer cinq ans.

 

Son écran solaire fera barrage à la chaleur et à la lumière provenant du Soleil et de la Terre et procurera un environnement stable aux instruments sophistiqués du satellite, qui doivent faire preuve d'une précision et d'une sensibilité exceptionnelles pour recenser les étoiles de la Voie lactée.

 

« Gaia s'appuiera sur les résultats de la première mission de cartographie des étoiles lancée par l'ESA en 1989, Hipparcos, pour percer le mystère de l'histoire de notre galaxie », déclare Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l'ESA.

 

« C'est grâce aux compétences de l'industrie spatiale et de la communauté scientifique européennes que cette mission de nouvelle génération a vu le jour et est désormais en passe de faire des découvertes exceptionnelles concernant notre Voie lactée ».

 

C'est en balayant le ciel de façon continue que Gaia pourra observer chaque étoile en moyenne 70 fois en cinq ans. Il mesurera la position et les principales caractéristiques physiques, y compris la brillance, la température et la composition chimique d'un milliard d'étoiles.

 

Le léger changement de perspective qui se produira lorsque Gaia effectuera une orbite autour du Soleil sur une année lui permettra de mesurer la distance des étoiles, ainsi que leur déplacement dans le ciel, grâce à une observation patiente, tout au long de sa mission.

 

La position, le déplacement et les caractéristiques de chaque étoile donnent des informations sur son histoire et grâce au recensement gigantesque de Gaia, les scientifiques pourront établir un arbre généalogique de notre galaxie.

 

Il sera possible de reconstituer l'historique du déplacement des étoiles, ce qui permettra de savoir d'où elles viennent et comment la Voie lactée s'est constituée sur plusieurs milliards d'années à partir de la fusion de petites galaxies, mais également de se projeter dans l'avenir, pour connaître la destinée finale de notre galaxie.

 

« Gaia constitue la réalisation d'un rêve pour tous les astronomes, depuis les premières observations d'Hipparque dans la Grèce antique qui a recensé la position relative d'un millier d'étoiles à l'œil nu et à l'aide de calculs géométriques simples », déclare Alvaro Giménez, Directeur Science et Exploration robotique à l'ESA.

 

« Plus de 2 000 ans plus tard, Gaia ne se contentera pas de recenser un nombre inégalé d'étoiles, il sera en mesure, tout au long de son périple, de découvrir à la fois des astéroïdes, des planètes et des étoiles mourantes ».

 

En comparant ses multiples balayages du ciel, Gaia dévoilera également des dizaines de milliers de supernovas, explosions d'étoiles massives arrivant en fin de vie. De légères oscillations périodiques de la position de certaines étoiles devraient révéler la présence de planètes en orbite autour d'elles, responsables de ces perturbations gravitationnelles.

 

Gaia lèvera également le voile sur de nouveaux astéroïdes évoluant dans notre Système solaire et affinera l'orbite de ceux que l'on connaît déjà ; il pourra tester avec précision la fameuse théorie de la relativité d'Einstein.

 

Après une mission de cinq ans, les archives de données dépasseront un pétaoctet, c'est-à-dire un million de gigaoctets, l'équivalent du contenu de 200 000 DVD. Cette montagne de données sera confiée au consortium de traitement et d'analyse des données (DPAC) de Gaia, qui rassemble plus de 400 personnes appartenant à des instituts scientifiques de l'Europe entière.

 

« Alors qu'Hipparcos a recensé 120 000 étoiles, Gaia va en étudier près de 10 000 fois plus, avec une précision quarante fois supérieure », explique Timo Prusti, responsable scientifique du projet Gaia à l'ESA.

 

« Cette véritable mine de données, qui comportera également des dizaines de milliers d'autres objets célestes et planétaires, donnera une nouvelle vision de notre voisinage cosmique et de son histoire ; nous pourrons ainsi étudier les propriétés fondamentales de notre Système solaire et de la Voie lactée, ainsi que notre place dans le vaste Univers ».

 

« Après des années de travail acharné et de détermination, tous ceux qui ont contribué à cette mission sont ravis de voir Gaia, et le potentiel de découvertes qu'il représente, en route vers le point L2, où il pourra perpétuer cette noble tradition européenne qui consiste à cartographier les étoiles pour déchiffrer l'histoire de la Voie lactée », ajoute Giuseppe Sarri, responsable du projet Gaia à l'ESA.

 

Le satellite a été conçu et fabriqué par Astrium, qui a fait appel à ses entités en France, en Allemagne et au Royaume-Uni pour constituer son équipe de base.

 

http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Decollage_de_Gaia_cartographe_stellaire_de_l_ESA

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

INTRUS 2013 XS21, un astéroïde de type Apollo d'environ 5 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 12 Décembre 2013 à 11h31 UTC dans le cadre du Catalina Sky Survey et annoncé par la circulaire MPEC 2013-X67, est passé le 11 Décembre 2013 vers 23h27 UTC (<1 mn) à une distance d'environ 66.140 km ou environ 0,19 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Peu avant, le 11 Décembre 2013 vers 15h25 UTC (<1 mn), le petit rocher était passé auprès de la Lune, à une distance d'environ 342.300 km (0,89 LD).

 


18 Décembre 2013

Une exoplanète joue à cache-cache avec les astronomes

 

Crédit : Alexandre Santerne (CAUP) - ESO

 

Une équipe d'astronomes européens [1], dont des chercheurs du Laboratoire d'astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université), a confirmé la présence d'une planète « invisible », grâce au spectrographe SOPHIE [2] installé sur le télescope de 1,93m de l'Observatoire de Haute-Provence. Cette planète, Kepler-88 c, avait été prédite grâce à la perturbation gravitationnelle qu'elle cause sur sa planète voisine, Kepler-88 b. Ce résultat est publié aujourd'hui dans la revue Astronomy & Astrophysics.

 

Vue d'artiste du système Kepler-88 b Crédits : Alexandre Santerne (CAUP) - ESO

Cliquez sur l'image pour voir l'animation d'un système planétaire avec deux planètes en résonance 2:1. Crédits : Ricardo Cardoso Reis (CAUP)

 

Pendant les quatre années de sa mission, le télescope spatial Kepler [3] a trouvé plus de 3500 transits planétaires sur des centaines de milliers d'étoiles étudiées. Cependant, toutes les planètes situées dans le champ de vue de Kepler ne passent pas devant leur étoile hôte. En effet, si le plan de leur orbite est légèrement incliné (quelques degrés suffisent) par rapport à la direction de la Terre, la planète n'occulte pas l'étoile. Elle est donc « invisible » pour Kepler.

 

Photo de la coupole du télescope de 1,93m de l'Observatoire de Haute-Provence (France) qui utilise le spectrographe SOPHIE, avec le champ de vue de Kepler. Crédits : Alexandre Santerne (CAUP)

 

Des planètes en orbite autour d'une même étoile interagissent gravitationnellement les unes avec les autres. Dans ces systèmes à plusieurs planètes, cette interaction cause des perturbations dans les temps auxquels se produisent les transits planétaires [4]. Ce phénomène est appelé variations des temps de transit ou TTV. La technique des TTV est sensible à des planètes aussi petites que la Terre et permet de mettre en évidence les perturbations gravitationnelles dans les systèmes planétaires.
C'est le cas du système Kepler-88 autour duquel le télescope spatial Kepler a détecté une planète en transit (Kepler-88 b). Cette planète est si fortement perturbée par une autre planète qui elle ne transite pas, que ce système a gagné le surnom de Roi des variations de temps de transit.

Une analyse précédente [5] a prédit que ce système devrait être composé d'une paire de deux planètes proches de la résonance deux:un (i.e. la période orbitale de la planète externe est exactement deux fois plus longue que celle de la planète interne). Cette configuration orbitale est la même que celle entre la Terre et Mars dans le système solaire, Mars orbitant autour du Soleil en près de 2 ans. En utilisant le spectrographe SOPHIE, une équipe européenne d'astronomes a réussi à mesurer directement, grâce à la méthode des vitesses radiales [6], la masse de la planète invisible Kepler-88 c.

C'est la première fois que la masse d'une exoplanète invisible, déduite de la variation de temps de transit est confirmée indépendamment par une autre technique. Ce résultat valide donc la technique des TTV pour détecter des planètes invisibles et explorer les systèmes multiplanètes. Cette technique a été utilisée pour déterminer la masse de plus de 120 exoplanètes détectées par Kepler dans 47 systèmes planétaires, jusqu'à des planètes à peine plus massives que la Terre. Il aide à mieux comprendre les interactions dynamiques et la formation de systèmes planétaires. Cela permet aussi d'anticiper l'exploration future de nouveaux systèmes exoplanétaires depuis l'espace comme pourra le faire le télescope PLATO [7].

 

Note(s) : 

 

[1] L'équipe est composée de S. C. C. Barros (LAM), R. F. Díaz (LAM/Observatoire Genève), A. Santerne (CAUP/LAM), G. Bruno (LAM), M. Deleuil (LAM), J.-M. Almenara (LAM), A. S. Bonomo (INAF – Osservatorio Astronomico di Torino), F. Bouchy (LAM), C. Damiani (LAM), G. Hébrard (IAP/OHP), G. Montagnier (IAP/OHP) et C. Moutou (CFHT/LAM). Les observations ont été financées grâce au Programme National de Planétologie du CNRS-INSU.

 

[2] SOPHIE (Spectrographe pour l'Observation des Phénomènes des Intérieurs stellaires et des Exoplanètes, or Spectrograph for Observation of phenomena of stellar interiors and Exoplanets) est un spectrographe à haute résolution permettant de mesurer la vitesse radiale des étoiles avec une précision de 1m/s. Il est installé sur le télescope de 1,93 mètre de l'Observatoire de Haute-Provence, le même télescope avec lequel, en 1995, Michel Mayor et Didier Queloz ont détecté la première planète autour d'une autre étoile que le Soleil.

 

[3] Le Télescope Spatial Kepler (NASA) a été lancé le 5 mars 2009 pour observer continuellement 150 000 étoiles dans la région de la constellation du Cygne. L'un des objectifs principaux de cette mission était de détecter des transits d'exoplanètes. À cause de problèmes techniques, cette mission a été interrompue prématurément le 15 août 2013.

 

[4] La méthode des transits planétaires consiste à mesurer la diminution de luminosité des étoiles quand une planète passe devant le disque stellaire (comme une micro éclipse de Soleil). Avec cette méthode des transits, il est possible de mesurer le rayon des planètes, mais pas leur masse. Cette méthode est compliquée à utiliser, parce qu'elle nécessite que la planète et l'étoile soient parfaitement alignées avec l'observateur.

 

[5] Nesvorny et al., KOI-142, the King of Transit Variations, is a Pair of Planets near the 2:1 Resonance, The Astrophysical Journal, Volume 777, (2013)

 

[6] La méthode des vitesses radiales détecte des exoplanètes en mesurant les petites variations dans la vitesse (radiale) de l'étoile, à cause du mouvement reflex que l'exoplanète induit sur l'étoile. La variation de vitesse radiale de la Terre sur le Soleil est d'environ 10 cm/s, soit 0,36 km/h. Avec cette méthode, il est possible de déterminer la masse minimale des planètes.

 

[7] PLATO est une mission candidate M3 du programme « Cosmic Vision » de l'Agence Spatiale Européenne (ESA), dont le but est de rechercher d'autres Terres en transit devant des étoiles voisines du Soleil : http://sci.esa.int/plato/

 

Source(s) : 

 

Barros et al., SOPHIE velocimetry of Kepler transit candidates X KOI-142c: first radial velocity confirmation of a non-transiting exoplanet discovered by transit timing, Astronomy & Astrophysics, 12/2013, http://www.aanda.org/articles/aa/abs/2014/01/aa23067-13/aa23067-13.html (en accès libre sur le site A&A)

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/4651

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


18 Décembre 2013

Hubble regarde la super étoile créer un spectacle lumineux de fête

 

Crédit : NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)-Hubble/Europe Collaboration

 

Cette image de fête du télescope spatial Hubble ressemble à une guirlande faite de lumières scintillantes. La brillante étoile de l'hémisphère sud RS Puppis, au centre de l'image, est emmitouflée dans un cocon de gaz de poussière réfléchissante éclairé par l'étoile brillante. RS Puppis s'éclaircit rythmiquement et s'estompe au cours d'un cycle de six semaines. C'est l'une des plus lumineuses dans la classe appelée étoiles variables Céphéides. La nébuleuse scintille en luminosité lorsque des impulsions de lumière de la Céphéide se propagent vers l'extérieur. Hubble a pris une série de photos des flashs de lumière ondulant à travers la nébuleuse dans un phénomène connu comme un "écho de lumière."

 

Credit: NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)-Hubble/Europe Collaboration

Acknowledgment: H. Bond (STScI and Pennsylvania State University)

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2013/51/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


18 Décembre 2013

L'azote des comètes permet d'en savoir plus sur l'origine du système solaire

 

Crédit : ESO/P. Rousselot

 

Une équipe de chercheurs composée de membres de l'Institut UTINAM (CNRS/Université de Franche-Comté), du synchrotron SOLEIL, du laboratoire ISMO (CNRS/Université Paris-Sud) et de l'Université de Liège vient de publier la première détection du radical 15NH2 dans le gaz issu des comètes. Cette détection constituait un véritable challenge observationnel et permet maintenant de mieux connaître l'origine non seulement des comètes, mais également d'autres corps du système solaire. Les travaux sont parus le 16 décembre dans The Astrophysical Journal Letters.

 

Les glaces des noyaux cométaires libère du gaz dans la coma qu'il est possible d'analyser en détail grâce à la spectroscopie.

On voit ici deux des sept raies d'émission du radical 15NH2 qui viennent d'être identifiées, avec leur longueur d'onde.

Crédits : ESO/P. Rousselot

 

Ce travail a débuté par une mesure des positions des raies du spectre de 15NH2 en laboratoire, sur la ligne AILES du synchrotron SOLEIL [1]. Une fois la longueur d'onde des raies connue avec précision il a été possible de les identifier à partir d'une collection unique de spectres à haute résolution obtenus avec le spectromètre UVES du Very Large Telescope de l'ESO [2] dans un total de 12 comètes de différents type, observées durant les années 2000. Pour obtenir un rapport signal / bruit suffisant il a été nécessaire d'additionner 39 spectres au total. Toutes ces analyses ont permis pour la première fois d'identifier sans ambiguïté plusieurs raies d'émission dues au 15NH2 et d'en déduire une première mesure du rapport 14N/15N dans l'ammoniac des comètes.

 

La mesure des rapports isotopiques constitue un moyen d'analyse puissant pour mieux comprendre l'origine des différents corps qui constituent le système solaire. En effet différents isotopes d'un même atome possèdent le même nombre de protons, donc le même nombre d'électrons et les mêmes propriétés chimiques. Ils conservent cependant la mémoire de leur origine car leur nombre ne change pas, sauf lors de réactions de fusions thermonucléaires qui ne se produisent qu'à des températures de plusieurs millions de degrés. Parmi les différents atomes utilisés par les astrophysiciens pour calculer des rapports isotopiques figure l'atome d'azote. Celui-ci possède habituellement 7 protons et 7 neutrons (14N) mais il existe un autre isotope stable qui possède un neutron supplémentaire : l'azote 15 (15N). Le rapport entre ces deux isotopes est typiquement de l'ordre de quelques centaines mais présente de grandes variations selon l'endroit où il est mesuré et les molécules considérées.

Dans l'atmosphère terrestre, l'azote est un composant majoritaire car il forme des molécules de diazote (N2), qui compose 78 % de l'air que nous respirons. Les mesures du rapport 14N/15N effectuées à partir de ces molécules ont donné un rapport de 272. D'autres mesures, plus ou moins précises, ont cependant pu être effectuées ces dernières années dans différents corps du système solaire. Parmi celles-ci figurent celles effectuées dans l'atmosphère de Jupiter, qui donnent une valeur de 450 (mesure de la sonde Cassini avec les molécules d'ammoniac NH3), ainsi que des mesures in situ effectuées dans le vent solaire (rapport de 441). Ces deux dernières valeurs sont supposées représentatives de la nébuleuse dite protosolaire qui a mené à la formation du Soleil et des corps planétaires.

Les comètes, qui figurent parmi les objets les plus primitifs du système solaire, possèdent de l'azote principalement dans leur glace dans deux types de molécules : le cyanure d'hydrogène (HCN) et l'ammoniac (NH3). Jusqu'à présent la valeur du rapport 14N/15N avait seulement pu être mesuré dans le cyanure d'hydrogène. La valeur obtenue était de 150 et relativement constante quelle que soit le type de comète étudiée. La mesure du rapport 14N/15N dans l'ammoniac, était un élément manquant important car il pouvait être très différent de cette valeur, les molécules d'ammoniac pouvant avoir une origine différente.

La mesure de cette valeur représente cependant un vrai challenge observationnel. Même si les spectres d'émission observés dans le gaz qui entoure les comètes actives révèlent de nombreuses raies de NH2, le produit de dissociation de l'ammoniac, les raies observées jusqu'à présent appartenaient à celles du principal isotopologue (14NH2). Même si la présence de (très faibles) raies de 15NH2 était certaine leur identification nécessitait à la fois de nouvelles mesures de laboratoire (pour identifier leur position avec une grande précision) et des observations au sol de grande qualité.

Le résultat de ce travail a mené à la détection de 7 raies différentes de 15NH2 et permis pour la première fois d'estimer la valeur du rapport 14N/15N dans l'ammoniac cométaire. Cette valeur, malgré l'incertitude de la mesure, est clairement incompatible avec celle mesurée dans l'atmosphère terrestre ainsi que la valeur protosolaire. Elle apparaît semblable à celle mesurée dans le HCN et le CN et, surtout, avec le rapport déterminé dans le diazote de l'atmosphère de Titan, le principal satellite de Saturne.

L'interprétation précise de ce résultat dans le cadre de l'origine des comètes nécessitera d'autres travaux mais deux points intéressants semblent se dégager. D'une part il pourrait être un argument en faveur d'une origine commune de l'ammoniac des comètes et de celui qui aurait, vraisemblablement, été à l'origine du diazote contenu aujourd'hui dans l'atmosphère de Titan. Autrement dit les éléments constitutifs des comètes et de Titan pourraient avoir une origine commune. D'autre part, il confirmerait que l'azote primitif dans le système solaire aurait été contenu dans deux réservoirs distincts ayant deux rapports 14N/15N différents : un d'ammoniac (comètes, Titan, etc.) et un autre de N2 (qui aurait été transformé en ammoniac dans l'atmosphère de Jupiter).

 

Note(s) : 

 

[1] A la fois outil de travail au service de toutes les communautés scientifiques et laboratoire de recherche, SOLEIL contribue, chaque semaine, à l'avancement d'une trentaine de sujets de recherche fondamentale, appliquée ou industrielle. Les thématiques traitées sont la médecine, la biologie, l'environnement, les géosciences, l'énergie, les nanotechnologies, la chimie, les matériaux, etc. Plus d'infos sur la ligne AILES qui est à SOLEIL :
http://www.synchrotron-soleil.fr/portal/page/portal/Recherche/LignesLumiere/AILES

 

[2] UVES est le spectrographe optique à haute résolution du VLT de l'ESO. Il s'agit d'un spectrographe conçu pour fonctionner avec un rendement élevé à partir de la ligne de coupure atmosphérique à 300 nm jusqu'à la limite des détecteurs CCD (environ 1 100 nm). En savoir plus (anglais) : http://www.eso.org/sci/facilities/paranal/instruments/uves/

 

Source(s) : 

 

P. Rousselot et al., Toward a Unique Nitrogen Isotopic Ratio in Cometary Ices, Astrophysical Journal Letters, 12/2013

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/4652

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


15 Décembre 2013

Comètes P/2013 TL117 (Lemmon), P/2008 A2 = 2013 X2 (LINEAR)

 

Nouvelles du Ciel

 

P/2013 TL117 (Lemmon)

Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde, un géocroiseur de type Amor découvert le 04 Octobre 2013 dans le cadre du Mt. Lemmon Survey et répertorié sous la désignation de 2013 TL117 mais également sous celle de 2013 UT2 lorsqu'il a été à nouveau observé les 24, 25 et 28 Octobre 2013 [MPEC 2013-U68 : 2013 TL117 = 2013 UT2], a révélé sa nature cométaire lors d'observations supplémentaires.

 

Les éléments orbitaux de la comète P/2013 TL117 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 18 Février 2014 à une distance d'environ 1,1 UA du Soleil, et une période d'environ 6,8 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13X59.html (MPEC 2013-X59)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=PK13TB7L

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2013%20TL117;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

P/2008 A2 = 2013 X2 (LINEAR)

La comète P/2008 A2 (LINEAR), découverte initialement par LINEAR le 13 Janvier 2008 et observée pour la dernière fois le 06 Mars 2008, a été retrouvée le 11 Décembre 2013 par Hidetaka Sato avec l'astrographe de 0.43-m f/6.8 de l'Observatoire iTelescope (Mayhill, Nouveau-Mexique).

 

Les éléments orbitaux de la comète P/2008 A2 = 2013 X2 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 03 Mars 2014 à une distance d'environ 1,3 UA du Soleil, et une période d'environ 5,7 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13X72.html (MPEC 2013-X72)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=PK08A020

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2013%20X2;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2008 A2 = 2013 X2 (LINEAR) a reçu la dénomination définitive de 294P/LINEAR en tant que 294ème comète périodique numérotée.

 

 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

La sonde spatiale chinoise Chang'e-3 s'est posée sur la Lune : La sonde spatiale Chang'e-3 s'est posée samedi sur la Lune, la Chine devenant ainsi la troisième nation mondiale à réussir un alunissage en douceur après les Etats-Unis et l'URSS, a rapporté la télévision publique CCTV. Après avoir actionné ses rétrofusées pour ralentir, Chang'e-3 a touché le sol dans un territoire nommé la Baie des arcs-en-ciel, où il doit débarquer un véhicule d'exploration téléguidé, le "Lapin de jade". Cet exploit technologique, qui marque une étape importante dans l'ambitieux programme spatial de la Chine, est une première depuis trente sept ans : il s'agit en effet du premier alunissage en douceur réussi depuis la mission soviétique Luna 24, en août 1976. Le processus final de descente du module, depuis une altitude de 15 kilomètres au-dessus de la surface lunaire, a débuté à 21H00 (13H00 GMT) et a duré douze minutes, selon une diffusion en direct à la télévision chinoise.

 

L'Iran annonce avoir envoyé un deuxième singe dans l'espace : L'Iran a annoncé samedi avoir récupéré sain et sauf sur terre un singe qui avait été envoyé dans l'espace à bord d'une fusée, le deuxième vol suborbital du genre dans le cadre du programme balistique controversé de l'Iran.

 

Le vaisseau spatial Cassini révèle des indices sur la lune de Saturne : Le vaisseau spatial Cassini fournit aux scientifiques des indices clés sur la lune Titan de Saturne, et en particulier, sur ses lacs d'hydrocarbures et ses mers. Titan est l'un des endroits les plus dense du Système solaire et le seul endroit autre que notre planète qui a du liquide stable sur sa surface. Les nouvelles images montrent que Kraken Mare est plus vaste et plus complexe qu'on ne le pensait. Elles montrent également que la quasi-totalité des lacs sur Titan tombent dans une zone couvrant environ 900 kilomètres par 1.800 kilomètres. Seulement 3 pour cent du liquide au Titan tombe en dehors de cette zone. La profondeur de Liegeia Mare a été évaluée à 170 mètres. Les nouveaux résultats indiquent que le liquide est principalement du méthane, un peu semblable à une forme liquide de gaz naturel sur la Terre. Les scientifiques ont pu estimer le volume total des liquides sur Titan. Selon les calculs, il y aurait environ 9.000 kilomètres cubes d'hydrocarbures liquides, environ 40 fois plus que dans tous les réservoirs de pétrole prouvées au monde. 

 


14 Décembre 2013

La Nébuleuse du Crabe

 

Crédit : ESA/Herschel/PACS/MESS Key Programme Supernova Remnant Team; NASA, ESA and Allison Loll/Jeff Hester (Arizona State University)

 

Dans l'Univers, chaque fin est un nouveau commencement. Quand une étoile massive meurt et explose en une spectaculaire supernova, d'énormes quantités de matière et d'énergie sont éjectées dans l'espace environnant, et les restes de l'explosion elle-même demeurent une intense zone d'activité pour des milliers d'années.

 

Feu d'artifice multicolore d'une supernova

Crédit : ESA/Herschel/PACS/MESS Key Programme Supernova Remnant Team; NASA, ESA and Allison Loll/Jeff Hester (Arizona State University)

 

L'un des rémanents de supernova les plus connus est la Nébuleuse du Crabe. C'est un nuage vaporeux de gaz formant des filaments, qui est issu d'une explosion supernova observée par des astronomes chinois en 1054. Il reste en son centre une étoile à neutrons qui tourne rapidement sur elle-même – un pulsar- et qui libère des flux de particules très énergétiques dans la nébuleuse.

 

Cette image composite combine une nouvelle vue aux infrarouges de la Nébuleuse du Crabe, obtenue par l'observatoire spatial Herschel de l'ESA, avec une image optique extraite des archives du télescope spatial Hubble (NASA/ESA).

 

Les observations d'Herschel apparaissent en rouge et révèlent le rougeoiement de la poussière cosmique qui se trouve dans la nébuleuse. L'image d'Hubble, en bleu, met en évidence l'oxygène et le soufre qui se trouvent sous forme de gaz dans la nébuleuse.

 

Une équipe d'astronomes qui étudient la nébuleuse avec Herschel ont révélé que ce rémanent de supernova contient bien plus de poussières qu'ils ne le pensaient – à peu près un quart de la masse du Soleil.

 

Les nouvelles observations ont également révélé la présence de molécules contenant de l'argon, et c'est la première fois qu'une molécule basée sur un gaz noble est trouvée dans l'espace.

 

L'argon est produit lors des réactions nucléaires qui ont lieu pendant une explosion supernova, et les astronomes avaient déjà détecté cet élément dans la Nébuleuse du Crabe. C'est néanmoins surprenant que l'argon se soit lié à d'autres éléments et ait formé des molécules qui ont survécu dans l'environnement hostile qu'est un rémanent de supernova, où des gaz chauds sont toujours en expansion à grande vitesse après l'explosion.

 

Pour en savoir plus à propos de cette découverte : Herschel spies active argon in Crab Nebula

 

http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/La_Nebuleuse_du_Crabe

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


13 Décembre 2013

Le télescope spatial Hubble voit la preuve de vapeur d'eau s'évacuant hors de la lune de Jupiter

 

Crédit : NASA, ESA, and L. Roth (Southwest Research Institute and University of Cologne, Germany)

 

Bien qu'elle soit cinq fois plus loin du Soleil que la Terre, et donc si froide que la glace devient aussi dure que le roc, la lune Europe de Jupiter peut être le premier endroit pour aller chercher de la vie extraterrestre. Depuis que la lune, qui ressemble superficiellement à une coquille d'oeuf fissurée, a été photographiée en gros plan par la sonde spatiale Voyager, les scientifiques ont été intrigués par son potentiel en tant que niche pour la vie.

 

Au cours des 30 dernières années, il a été émis l'hypothèse que la croûte de glace recouvre un océan sous la surface. Là où il y a de l'eau il pourrait y avoir la vie. Maintenant le télescope spatial Hubble a trouvé quelque chose que les sondes joviennes ont peut-être manqué, des panaches de vapeur d'eau s'échappant dans l'espace près du pôle sud de la Lune. Les astronomes ne savent pas encore si ces panaches de gaz sont liés à l'eau liquide sous la surface ou non. Cette évacuation ne semble pas unique. En 2005, la sonde Cassini de la NASA a découvert de similaires panaches de vapeur d'eau se répandant hors de la minuscule lune Encelade, à environ 1,6 milliard de kilomètres de là.

 

Illustration Credit: NASA, ESA, and L. Roth (Southwest Research Institute and University of Cologne, Germany)

Science Credit: NASA, ESA, L. Roth (Southwest Research Institute and University of Cologne, Germany), J. Saur (University of Cologne, Germany), K. Retherford (Southwest Research Institute), D. Strobel and P. Feldman (Johns Hopkins University), M. McGrath (Marshall Space Flight Center), and F. Nimmo (University of California, Santa Cruz)

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2013/55/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Herschel épie l'actif argon dans la Nébuleuse du Crabe : A l'aide de l'Observatoire spatial Herschel de l'ESA, une équipe d'astronomes a trouvé la première preuve d'une molécule à base de gaz noble dans l'espace. Un composé de l'argon, la molécule a été détectée dans les filaments gazeux de la Nébuleuse du Crabe, un des plus célèbres restes de supernova dans notre Galaxie.

 


12 Décembre 2013

Mystérieux monticules sur Mars

 

Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)

 

D'intrigants monticules de dépôts stratifiés de couleur pâle siègent à l'intérieur de Juventae Chasma, entourés d'un lit de sable et de poussière.

 

Les intriguants monticules de Juventae Chasma révélés par Mars Express - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)

 

L'origine du gouffre est liée à des failles associées à l'activité volcanique il y a plus de 3 milliards d'années, causant l'effondrement des parois du gouffre et l'affaissement vers l'intérieur, comme on le voit sur le terrain sous forme de blocs dans la partie droite de cette image.

 

Dans le même temps, les fracturations et les failles ont permis à l'eau souterraine de se répandre et de s'écouler dans le gouffre nouvellement formé. Les observations par Mars Express de l'ESA et de Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA montrent que les grands monticules à l'intérieur du gouffre sont constitués de matériaux riches en sulfates, une indication que les roches ont en effet été modifiées par l'eau.

 

Les monticules contiennent de nombreuses couches qui ont été probablement constituées comme lac-dépôt durant l'époque humide du Chasma. Mais la poussière chargée de glace pleuvant de l'atmosphère - un phénomène observé aux pôles de Mars - peut également avoir contribué à la formation des couches.

 

Alors que l'eau a disparu depuis longtemps, l'érosion éolienne prévaut, gravant des sillons dans les surfaces exposées des monticules et fouettant la poussière environnante en ondulations.

 

L'image a été prise par la caméra stéréo haute résolution sur Mars Express de l'ESA le 04 Novembre 2013 (orbite 12.508), avec une résolution au sol de 16 mètres par pixel. Le centre de l'image est à environ 4°S / 298°E.

 

http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Mars_Express/Highlights/Mystery_mounds_on_Mars

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Découverte de minéraux argileux sur la croûte de glace d'Europe : Une nouvelle analyse des données de la mission Galileo de la NASA a montré des minéraux argileux sur la surface de la lune glacée Europe de Jupiter qui semblent avoir été apportés par une spectaculaire collision avec un astéroïde ou une comète. C'est la première fois que ces minéraux sont détectés sur la surface d'Europe. Les types de roches de l'espace qui livrent généralement ces minéraux transportent souvent des matières organiques.

 

Juno de la NASA donne une vue du survol de la Terre : Lorsque la sonde Juno de la NASA a survolé la Terre le 09 Octobre 2013, elle a reçu un coup de pouce en vitesse de plus de 14 000 km/h (environ 3,9 km par seconde). Cela a amené la sonde sur une trajectoire de rendez-vous le 04 Juillet 2016 avec Jupiter, la plus grande planète du Système solaire. Un des capteurs de la sonde, une caméra spéciale pour suivre les étoiles faibles, avait une vue unique sur le système Terre-Lune.

 

L'Atlas de nuages remodèle les opinions des astronomes sur les berceaux stellaires : Une étude pluriannuelle de la galaxie du Tourbillon (M51) a bouleversé le point de vue des astronomes sur les propriétés des nuages moléculaires géants. La nouvelle étude, qui a cartographié 1.500 de ces nuages, montre que, au lieu de cela, ils sont intégrés dans une sorte de brouillard d'hydrogène moléculaire beaucoup plus dense que tout le monde attendait, qui imprègne l'ensemble du disque galactique. La pression exercée par ce brouillard est cruciale pour déterminer si oui ou non les nouvelles étoiles se forment dans les nuages.

 

Le vaisseau spatial de la NASA révèle une planète rouge plus dynamique : Mars Reconnaissance Orbiter a révélé aux scientifiques de minces marques sombres - peut-être causées par de l'eau salée - qui progressent selon les saisons vers le bas des pentes et étonnamment proches de l'équateur martien.

 


 

Grand concours ouvert à tous pour le réveil de Rosetta : L'ESA vous invite à célébrer la sortie d'hibernation de Rosetta, qui aura lieu le 20 janvier 2014 à 11h, en participant à un grand concours vidéo. De fabuleux prix sont à gagner – pour participer, rien de plus simple, filmez-vous en train de crier “Wake up, Rosetta!” (en français, “Réveille-toi, Rosetta”) et postez votre vidéo sur la page Facebook dédiée.

 


10 Décembre 2013

Curiosity analyse les roches sédimentaires de Mars

 

Crédits : NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

Curiosity, le véhicule martien de la NASA, après son atterrissage en août 2012 dans le cratère d'impact Gale, s'est dirigé vers une petite dépression, à 500m de là environ, baptisée « Yellowknife Bay ». Cette zone intéresse au plus haut point les chercheurs, car celle-ci semble héberger des dépôts fluvio-lacustres. Les équipes internationales, auxquelles participent les chercheurs français, en collaboration avec le CNES [1], viennent d'étudier en détail les premiers échantillons prélevés de ces roches sédimentaires. Les analyses de ces roches révèlent un environnement martien ancien distinct de l'environnement actuel et peut-être plus proche de celui de la Terre d'il y a plus de 3 milliards d'années. Ces travaux font l'objet de quatre publications qui paraissent cette semaine dans la revue Science [2].

 

Photo de l'environnement de travail du rover Curiosity. Crédits : NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

I - Un environnement fluvio-lacustre habitable observé à Yellowknife Bay, Gale crater, Mars [A]

 

Le rover Curiosity a observé des roches sédimentaires dont la finesse des grains indique qu'elles se sont jadis déposées au fond d'un lac du cratère Gale. Cet environnement de dépôt aurait pu subvenir à une éventuelle vie primitive présente à la surface en raison de conditions chimiques favorables telles qu'un pH neutre, une faible salinité et une oxydo-réduction variable du fer et du soufre. Les éléments clefs constituant les organismes vivants que sont le carbone, l'hydrogène, l'oxygène, le soufre, l'azote et le phosphore ont, de plus, été détectés dans ces sédiments par le rover. Les conditions favorables pourraient avoir perduré de quelques centaines à quelques dizaines de milliers d'années, mettant en évidence l'intérêt du contexte fluvio-sédimentaire observé par Curiosity.[3]

 

II - Géochimie élémentaire des roches sédimentaires de Yellowknife Bay, Gale crater, Mars [B]

 

Les sédiments fluvio-lacustres analysés proviennent de l'érosion de roches magmatiques, de composition proche de la croûte martienne moyenne, qui étaient présentes sur les remparts du cratère Gale. Les sédiments lacustres fins, à la base de la série, ne contiennent pas de signes d'altération prononcés, indiquant un contexte de dépôt aride, peut-être en condition froide. L'absence de variations chimiques suggère que la magnétite et les minéraux argileux  identifiés par l'instrument CheMin [cf. article Vaniman et al., ci dessous], et qui signent une altération notable, se sont formés après le dépôt des sédiments, par des circulations de fluides de pH relativement neutre. Une seconde phase d'altération a par la suite donné lieu à de nombreuses structures comme des veines claires, des rides en relief et des nodules, analysés par ChemCam, révélant respectivement des compositions de type sulfates de calcium (comme le gypse) et des enrichissements en magnésium et chlore.  Ainsi, la géochimie de Yellowknife Bay révèle une histoire complexe depuis le dépôt des sédiments jusqu'à leur modification par des fluides pendant leur enfouissement (diagenèse).

 

Forages du sol martien par Curiosity. On notera la couleur grisâtre des roches sédimentaires, preuve d'une non-oxydation de celles-ci dans un passé lointain.

Crédits : NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

III - Composition minéralogique des roches forées à Yellowknife Bay [C]

 

Les sédiments forés par Curiosity ont été analysés par l'instrument CheMin qui a effectué une analyse de diffraction aux rayons X révélant la minéralogie des dépôts. Ceux-ci présentent une diversité importante avec des minéraux typiques des roches basaltiques habituels (feldspaths, pyroxènes, olivine) mais aussi des sulfures de fer, des sulfates de calcium, des minéraux argileux (de type smectite) et des phases amorphes. La faible quantité d'olivine par comparaison aux sédiments environnants suggère une transformation in situ de l'olivine en smectite et magnétite pendant la diagénèse précoce des sédiments.

 

De gauche à droite, photos de la foreuse de Curiosity par la caméra de ChemCam et du bac d'analyse de SAM par la caméra MastCam.

Crédits : IAS/CNRS/NASA/JPL-Caltech/MSSS/ChemCam/LANL/IRAP/CNRS/LPGNantes

 

IV - Composition organique et volatile des roches sédimentaires de Yellowknife Bay [D]

 

A Yellowknife Bay, les forages (profondeur 6,4 cm) de l'unité stratigraphique sédimentaire a permit de prélever des roches non altérée présentant des dépôts de sulfate de calcium (CaSO4) provenant de précipitation d'une phase liquide riche en sels.
Le forage de ces roches rougeâtres a fait apparaître une poudre grise verdâtre, témoin d'une absence d'oxydation en profondeur. La chauffe des échantillons par l'instrument SAM (Sample Analysis at Mars) a produit de l'eau en deux phases. La première est attribuable au dégagement de l'eau adsorbée lors de la déshydratation de minéraux (tels que la bassanite CaSO4(H2O)0.5). La seconde, à température plus élevée, provient en grande partie de la déshydroxylation d'argiles (smectite, saponite). Une partie de ces minéraux a été observée par CheMin qui analysait, par diffraction X, la même poudre. Le second pic n'avait pas été observé dans le sable de Rocknest, il fait ressortir le caractère sédimentaire aqueux des roches analysées à Yellowknife Bay.
Comme à Rocknest, les scientifiques ont observé la production de O2 et de HCl et la présence de perchlorates (par ex. CaClO4), précédemment observés par le rover Phoenix, en 2009, mais près du pôle nord. Des hydrocarbures chlorés (CH3Cl, CH2Cl2, etc.) sont également présents. Ils s'interprètent par des réactions entre les perchlorates et des traces de composés organiques lourds embarqués à bord de SAM pour permettre l'analyse de molécules complexes. Il apparaît cependant des différences entre les quantités d'hydrocarbures chlorés observées lors de l'analyse de Rocknest (sable, a priori pauvre en matière organique) et celles observées à Yellowknife (roche sédimentaire). Les travaux sont en cours sur d'autres types de molécules organiques, afin de conclure sur la présence ou l'absence de molécules organiques appartenant à Mars. [4]

 

Note(s) : 

 

[1] Liste des laboratoires français partis prenants dans le projet Mars Curiosity, via les instruments ChemCam (Chemical Camera) et SAM (Sample Analysis at Mars). Le CNES, l'agence spatiale française assure la maîtrise d'ouvrage de la contribution française à Curiosity. Scientifiques et ingénieurs pilotent ensemble ChemCam et SAM, en particulier depuis un centre de mission basé au centre du CNES à Toulouse, le FIMOC.
   •    Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier)
   •    Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (CNRS/Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines/Université Pierre et Marie Curie, IPSL)
   •    Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques (CNRS/Université Paris-Est Créteil/Université Paris Diderot, IPSL)
   •    Commissariat à l'Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA)
   •    GéoRessources (CNRS/Université de Lorraine, Nancy)
   •    Géosciences Environnement Toulouse (CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier, CNES, Institut de Recherche pour le Développement)
   •    Institut d'Astrophysique Spatiale (CNRS/Université Paris Sud, Orsay)
   •    Institut de Physique du Globe de Paris (CNRS/Universités de Paris-Diderot, Paris)
   •    Institut des Sciences de la Terre (CNRS/Universités de Savoie/Université Joseph Fourier, Institut de Recherche pour le Développement, Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l'Aménagement et des Réseaux, Grenoble)
   •    Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux (CNRS/Université de Bordeaux1)
   •    Laboratoire de Géologie de Lyon, Terre, Planètes, Environnement (CNRS/Université Claude Bernard, ENS Lyon)
   •    Laboratoire de Planétologie et de Géodynamique de Nantes (CNRS/Université de Nantes, Nantes)
   •    Laboratoire de Minéralogie et Cosmochimie du Muséum (CNRS, Muséum National d'Histoire Naturelle)
   •    Laboratoire Biominéralisations et Paléoenvironnements (CNRS/Université Pierre et Marie Curie)
   •    Laboratoire de Génie des Procédés et Matériaux (Ecole Centrale de Paris)
   •    Laboratoire Synthèse et Réactivité des Substances Naturelles (CNRS/Université de Poitiers)

[2] La collection des quatre articles sur le site Science : http://www.sciencemag.org/site/extra/curiosity/index.xhtml

[3] Liste des instruments de Curiosity (en anglais) : http://mars.nasa.gov/msl/mission/instruments/

[4] Cf. L.A.Leshin et al. DOI 101126/science.1238937 (2013) : http://www.sciencemag.org/content/341/6153/1238937.abstract

 

Source(s) : 

 

A : Grotzinger et al., A Habitable Fluvio-Lacustrine Environment at Yellowknife Bay, Gale Crater, MarsContribution française : N. Mangold, S. Maurice, G. Dromart.

B : Source : Mc Lennan et al., Elemental Geochemistry of Sedimentary Rocks in Yellowknife Bay, Gale Crater, Mars. Contribution française : A. Cousin, G.Dromart, C. Fabre, O. Forni, O. Gasnault, S. Le Mouelic, N. Mangold, S. Maurice, M. Nachon.

C : Vaniman et al., Mineralogy of a mudstone on Mars. Contribution française : S. Maurice, G. Berger.

D : Ming et al., Volatile and Organic Compositions of Sedimentary Rocks in Yellowknife Bay, Gale crater, Mars. Contribution française : M. Cabane, P. Coll, P. François, C. Szopa, S.Teinturier.

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/4639

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Le caractère universel de la granulation stellaire dévoilé : Les observations effectuées par le satellite CoRoT ont permis la première mise en évidence d'une signature photométrique de la granulation dans des étoiles autres que le Soleil. Ces observations ont de plus révélé l'existence d'une relation d'échelle universelle entre le temps caractéristique de la granulation stellaire et les paramètres de surface des étoiles. Les observations menées avec le satellite Kepler (NASA) sur un plus grand nombre d'étoiles viennent récemment de confirmer les observations CoRoT. Ces observations ont motivé un travail théorique conduit par des chercheurs de l'Observatoire de Paris (Observatoire de Paris/CNRS/Université Paris Diderot/UPMC). Ce travail a abouti à un modèle théorique de la granulation stellaire qui reproduit de manière satisfaisante la relation d'échelle observée. Il permet de mieux comprendre les propriétés de la granulation stellaire et ses liens avec les propriétés des oscillations de type solaire. Cette étude est parue récemment dans la revue Astronomy & Astrophysics.

 

Des astronomes de l'Université de l'Arizona découvrent une planète qui ne devrait pas être là : Une équipe internationale d'astronomes, dirigée par un étudiant diplômé de l'Université de l'Arizona, a découvert la plus lointaine planète en orbite trouvée à ce jour autour d'une étoile unique comme le Soleil. C'est la première exoplanète, une planète en dehors de notre Système solaire, découverte à l'UA. L'exoplanète baptisée HD 106906 b, a été découverte dans l'orbite la plus éloignée jamais observée. HD 106906 b est onze fois plus massive que Jupiter et tourne en orbite autour d'une étoile 650 fois plus éloignée d'elle que la Terre du Soleil.

 

Marchant au rythme : le FMOS de Subaru révèle la croissance bien orchestrée des galaxies massives dans l'Univers jeune : À l'aide de l'instrument FMOS (Fiber Multi-Object Spectrograph) monté sur le télescope Subaru, une équipe d'astronomes participant au programme COSMOS (Cosmological Evolution Survey) a découvert que les galaxies, il y a plus de 9 milliards années, ont fourni un environnement favorable pour la naissance de nouvelles étoiles à des taux remarquables bien qu'en même temps aussi ordonnée que les banlieusards sur une typique journée de travail à Tokyo.

 


 

Réveil du satellite Rosetta dans moins de 45 jours : Rosetta, le satellite de l'ESA qui poursuit une comète, doit se réveiller dans moins de 45 jours de son hibernation dans l'espace lointain pour atteindre la destination vers laquelle il voyage depuis une décennie. Le réveil interne de Rosetta est réglé pour 10h00 UTC (soit 11h, heure de Paris) le 20 janvier 2014. Une fois réveillée, Rosetta va réchauffer ses instruments de navigation, puis arrêter sa rotation pour pointer son antenne principale vers la Terre et informer l'équipe au sol qu'elle est toujours en vie. Après son réveil, Rosetta sera encore à environ 9 millions de kilomètres de la comète. Au fur et à mesure de son approche, les onze instruments de la sonde et les dix instruments de l'atterrisseur seront allumés et vérifiés.

 


07 Décembre 2013

Comètes P/2013 W1 (PANSTARRS), C/2013 W2 (PANSTARRS), C/2013 X1 (PANSTARRS)

 

Nouvelles du Ciel

 

P/2013 W1 (PANSTARRS)

Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe de Pan-STARRS 1 sur les images CCD obtenues le 24 Novembre 2013. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par les observations de T. H. Bressi (LPL/Spacewatch II), H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), P. S. Lau (via iTelescope Observatory, Siding Spring), D. Caporicci, S. Deiuri et E. Pettarin (Farra d'Isonzo), M. Schwartz et P. R. Holvorcem (Tenagra II Observatory), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax). La comète a également été trouvée sur des images obtenues avant la découverte, en date du 09 Novembre 2013, par R. E. Hill dans le cadre du Catalina Sky Survey.

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2013 W1 (PANSTARRS) indiquent qu'il s'agit d'une comète de la famille de Jupiter avec un passage au périhélie le 07 Mars 2014 à une distance d'environ 1,4 UA du Soleil, et une période d'environ 6,4 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13W23.html (MPEC 2013-W23)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 08 Mars 2014 à une distance d'environ 1,4 UA du Soleil, et une période d'environ 6,5 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13X10.html (MPEC 2013-X10)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=PK13W010

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2013%20W1;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

C/2013 W2 (PANSTARRS)

Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe de Pan-STARRS 1 sur les images CCD obtenues le 27 Novembre 2013. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par les observations de W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), R. J. Wainscoat, M. Micheli et A. Draginda (Mauna Kea), E. Pettarin (Farra d'Isonzo), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), T. H. Bressi (LPL/Spacewatch II) et P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax).

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2013 W2 (PANSTARRS) indiquent qu'il s'agit d'une comète de la famille de Jupiter avec un passage au périhélie le 04 Novembre 2014 à une distance d'environ 4,5 UA du Soleil, et une période d'environ 31,2 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13X26.html (MPEC 2013-X26)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 01 Janvier 2015 à une distance d'environ 4,4 UA du Soleil, et une période d'environ 34,4 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K15/K15G03.html (MPEC 2015-G03)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=CK13W020

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2013%20W2;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

C/2013 X1 (PANSTARRS)

Les membres de l'équipe de Pan-STARRS 1 ont découvert une nouvelle comète sur les images CCD obtenues le 04 Décembre 2013. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par les observations de R. J. Wainscoat, D. Woodworth (Mauna Kea), et H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring). La comète a également été identifiée dans les données du M. Lemmon Survey obtenues le 29 Novembre 2013 par A. Boattini.

 

Les éléments orbitaux très préliminaires de la comète C/2013 X1 (PANSTARRS), basés sur très peu d'observations et sur un arc de seulement six jours, indiquent un passage au périhélie le 18 Avril 2016 à une distance d'environ 1,3 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13X29.html (MPEC 2013-X29)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 20 Avril 2016 à une distance d'environ 1,3 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14Q43.html (MPEC 2014-Q43)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=CK13X010

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2013%20X1;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Hubble trace les subtils signaux d'eau sur les mondes brumeux : A l'aide de l'œil puissant du télescope spatial Hubble, deux équipes de scientifiques ont trouvé les faibles signatures d'eau dans l'atmosphère des cinq planètes lointaines. La présence d'eau atmosphérique a été signalée précédemment sur quelques exoplanètes orbitant des étoiles au-delà de notre Système solaire, mais il s'agit de la première étude à mesurer de façon concluante et comparer les profils et les intensités de ces signatures sur des mondes multiples. Les cinq planètes -- WASP-17 b, HD209458b, WASP-12 b, WASP-19 b et XO-1 b -- orbitent des étoiles proches. Les concentrations de leurs signatures d'eau varient. WASP-17 b, une planète avec une atmosphère particulièrement gonflée et HD209458b avaient des signaux plus forts. Les signatures des trois autres planètes, WASP-12 b, WASP-19 b et XO-1 b, sont également compatibles avec l'eau. 

 

Duo de trous noirs supermassifs : Possible observation par WISE de la NASA : Les astronomes ont repéré ce qui semble être deux trous noirs supermassifs au centre d'une galaxie distante, tournant l'un autour de l'autre comme des partenaires de danse. L'observation incroyablement rare a été effectuée avec l'aide de WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer) de la NASA. Les observations de suivi avec l'Australian Telescope Compact Array près de Narrabri, en Australie et le télescope Gemini South, au Chili, ont révélé des caractéristiques inhabituelles dans la galaxie, dont un jet faisant des zigzags considéré comme le résultat d'un trou noir entraînant le jet de l'autre à se balancer. Les conclusions pourraient en apprendre plus aux astronomes sur la façon dont les trous noirs supermassifs grandissent en fusionnant avec l'autre.

 

L'explosion de supernova fournit des indices pour déterminer l'âge du système d'étoile binaire : Les données de l'Observatoire de rayons X Chandra de la NASA ont révélé de faibles restes d'une explosion de supernova et ont aidé les chercheurs à déterminer que Circinus X-1 -- une binaire à rayons X -- est la plus jeune de cette classe d'objets astronomiques trouvée à ce jour. Comme son nom l'indique, les binaires de rayons x sont des systèmes stellaires, composés de deux parties : un compact reste stellaire -- soit une étoile à neutrons ou un trou noir ; et une étoile compagnon - - une étoile normale comme notre Soleil. Comme ils orbitent l'un autour de l'autre, l'étoile à neutrons ou un trou noir attire le gaz de l'étoile compagnon. Ceci chauffe le gaz de plusieurs millions de degrés, produisant des rayons X intenses et mettant ces systèmes stellaires parmi les sources de rayons X les plus brillantes dans le ciel.

 


05 Décembre 2013

La sonde Cassini de la NASA obtient de meilleures vues de l'hexagone de Saturne

 

Crédit : NASA / JPL-Caltech / SSI / Hampton

 

La sonde Cassini de la NASA a obtenu le film de la plus haute résolution jusqu'à présent d'un unique courant d'air à six côtés, connu sous le nom de l'hexagone, autour du pôle Nord de Saturne.

 

Cette vue colorée de la sonde Cassini de la NASA est la vue de la plus haute résolution de l'unique courant-jet à six faces au pôle Nord de Saturne appelée « l'hexagone ». Le film, fait à partir d'images obtenues par les caméras d'imagerie de Cassini, est le premier à montrer l'hexagone dans des filtres en couleur, et le premier film à montrer une vue complète du pôle nord jusqu'à environ 70 degrés de latitude nord. Crédit image : NASA/JPL-Caltech/SSI/Hampton

 

C'est le premier film de l'hexagone dans son genre, à l'aide de filtres de couleur, et le premier à montrer une vision complète de la partie supérieure de Saturne jusqu'à environ 70 degrés de latitude. S'étendant sur environ 30.000 km de large, l'hexagone est un courant-jet ondulé de vents d'environ 320 kilomètres par heure avec une tempête massive, tournant au centre. Il n'existe aucune fonctionnalité météo exactement et systématiquement comme celle-ci nulle part ailleurs dans le Système solaire.

 

« L'hexagone est juste un courant d'air, et des caractéristiques météorologiques là-bas qui partagent des similitudes à celle-ci sont notoirement turbulentes et instables », a déclaré Andrew Ingersoll, un membre de l'équipe d'imagerie Cassini au California Institute of Technology de Pasadena. « Un ouragan sur Terre dure généralement une semaine, mais c'est ici depuis des décennies -- et qui sait -- peut-être des siècles ».

 

Les conditions météorologiques sur Terre sont interrompues quand elles rencontrent le frottement des reliefs ou des calottes glaciaires. Les scientifiques soupçonnent que la stabilité de l'hexagone a quelque chose à voir avec le manque de reliefs solides sur Saturne, qui est essentiellement une boule géante de gaz.

 

De meilleures vues de l'hexagone sont disponibles dès maintenant, car le Soleil a commencé à éclairer son intérieur à la fin de 2012. Cassini a capturé des images de l'hexagone sur une période de 10 heures avec des caméras en haute résolution, donnant aux scientifiques un bon aperçu sur le mouvement de structures nuageuses à l'intérieur.

 

Ils ont vu la tempête autour du pôle, mais aussi de petits tourbillons en rotation dans la direction opposée de l'hexagone. Certains des tourbillons sont balayés avec le courant-jet comme sur une piste de course. Le plus important de ces tourbillons s'étend sur 3.500 kilomètres, soit environ deux fois la taille du plus grand ouragan enregistré sur Terre.

 

Les scientifiques ont analysé ces images en fausses couleurs, une méthode de rendu qui rend plus facile à distinguer les différences entre les types de particules en suspension dans l'atmosphère - de relativement petites particules qui composent la brume - à l'intérieur et à l'extérieur de l'hexagone.

 

« À l'intérieur de l'hexagone, il y a moins de grandes particules de brume et une concentration de petites particules de brume, tandis qu'en dehors de l'hexagone, l'inverse est vrai », a déclaré Kunio Sayanagi, un associé de l'équipe d'imagerie de Cassini à l'Université de Hampton en Virginie. « Le courant-jet hexagonal agit comme une barrière, qui se traduit par quelque chose comme le trou d'ozone antarctique de la Terre. »

 

Le trou d'ozone en Antarctique se forme dans une région délimitée par un jet présentant des similitudes avec l'hexagone. Les conditions hivernales permettent que des processus chimiques qui détruisent l'ozone se produisent, et le courant-jet empêche un réapprovisionnement de l'ozone depuis l'extérieur. Sur Saturne, les gros aérosols ne peuvent pas traverser le courant-jet hexagonal de l'extérieur, et les grosses particules d'aérosols sont créées lorsque le Soleil brille sur l'atmosphère. Ce n'est que récemment, avec le début du printemps nord de Saturne en Août 2009, que la lumière du Soleil a commencé à baigner l'hémisphère nord de la planète.

 

« Comme nous approchons du solstice d'été de Saturne en 2017, les conditions d'éclairage sur son pôle Nord vont s'amméliorer, et nous sommes ravis de suivre les changements qui se produisent à l'intérieur et en dehors des limites de l'hexagone, » a déclaré Scott Edgington, responsable scientifique adjoint du projet Cassini au Jet Propulsion Laboratory de la NASA à Pasadena, en Californie.

 

Une version en noir et blanc du film de la caméra d'imagerie et des films obtenus par le spectromètre de cartographie visuelle et infrarouge de Cassini sont également des outils que les scientifiques Cassini peuvent utiliser pour examiner les vitesses des vents et les mini-orages à l'intérieur du courant-jet.

 

 

Le film infrarouge de la mission Cassini de la NASA montre le tourbillon du curieux courant-jet à six faces au pôle nord de Saturne connu appelé « l'hexagone ». Le film, qui a été accéléré ici, s'étend sur 2 heures et 45 minutes en temps réel. Il a été fait à partir des données obtenues par le spectromètre de cartographie visuelle et infrarouge de Cassini dans la longueur d'onde de 5 microns de rayonnement.  Ce canal montre les nuages en silhouette contre la lumière infrarouge émanant de l'intérieur de Saturne. Ces nuages sont composés de particules relativement grandes et sont épais, bloquant la lumière de sorte qu'ils apparaissent sombres. Ces types de nuages ont tendance à se trouver profondément dans l'atmosphère de Saturne, à environ 3 bars de pression. Crédit image : NASA/JPL-Caltech/University of Arizona

 

 

 

Le film en noir et blanc de la mission Cassini de la NASA montre une projection polaire du curieux courant-jet à six faces au pôle nord de Saturne connu comme « l'hexagone » dans l'infrarouge. Crédit image : NASA/JPL-Caltech/University of Arizona

 

 

http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2013-350

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

La Chine a lancé son premier véhicule d'exploration de la lune : La Chine a franchi une étape importante dans son ambitieuse conquête spatiale en lançant une fusée embarquant vers la lune un véhicule d'exploration téléguidé, le "Lapin de jade". Le lanceur Longue Marche a décollé à 01h30 lundi (dimanche 01 décembre 2013 à 17h30 UTC) dans un nuage de poussière depuis la base de lancement des satellites de Xichang (sud-ouest). Lors de cette mission Chang'e-3, la Chine doit réaliser son premier alunissage "en douceur". Elle deviendrait la troisième nation à réussir ce défi, après les USA et l'URSS. "Yutu" (le "Lapin de jade") est un engin tout-terrain à six roues, bourré d'électronique et pesant environ 120 kilos. Si tout se déroule bien, il sera débarqué mi-décembre sur le satellite de la Terre, dans le golfe des Iris (Sinus Iridum).

 


 

Catalogue de 44 millions d'étoiles : Des dizaines de millions d'étoiles et de galaxies, parmi les centaines de milliers qui sont étonnamment faibles ou brillantes, ont été cataloguées correctement pour la première fois. Le professeur Bryan Gaensler, directeur de l'ARC Centre of Excellence for All-sky Astrophysics (CAASTRO) basé à l'école de physique à l'Université de Sydney, en Australie, et le Dr Greg Madsen, anciennement à l'Université de Sydney et maintenant basé à l'Université de Cambridge, Royaume-Uni, ont entrepris ce formidable défi en combinant des données photographiques et numériques de deux grandes études astronomiques du ciel séparées par soixante ans. Le nouveau catalogue de précision vient d'être publié dans The Astrophysical Journal Supplement Series. Il représente l'une des compilations les plus complètes et précises d'étoiles et de galaxies jamais produites, couvrant 35 % du ciel et utilisant des données remontant aussi loin que 1949. Gaensler et Madsen ont commencé en réexaminant une collection de 7.400 anciennes plaques photographiques, qui avait été précédemment combinées par l'US Naval Observatory dans un catalogue de plus d'un milliard d'étoiles et de galaxies. Les astronomes ont alors entrepris  de faire correspondre minutieusement tous les objets de ce catalogue avec des mesures plus modernes du Sloan Digital Sky Survey. Utilsant des critères très stricts pour être absolument sûr d'une correspondance, Gaensler et Madsen ont produit un catalogue final de 44 millions d'étoiles et galaxies qui avaient certainement été vues à deux reprises : à la fois dans de vieilles photographes et avec les caméras modernes. [G. J. Madsen and B. M. Gaensler (2013) ApJS 209, 33 "A Precision Multi-band Two-epoch Photometric Catalog of 44 Million Sources in the Northern Sky from a Combination of the USNO-B and Sloan Digital Sky Survey Catalogs"]

 


 

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