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Nouvelles du Ciel de Décembre 2014

 

 

 

Les Titres

 

Comètes P/2014 X1 (Elenin), C/2014 Y1 (PANSTARRS) [19/12/2014]

Les étoiles bleues et chaudes de Messier 47 [17/12/2014]

Rosetta : ROSINA mesure le rapport Deutérium/Hydrogène [10/12/2014]

Comètes C/2014 W7 (Christensen), C/2014 W8 (PANSTARRS), C/2014 W9 (PANSTARRS), C/2014 W10 (PANSTARRS), C/2014 W11 (PANSTARRS), P/2014 W12 (Gibbs) [06/12/2014]

Une météorite martienne contiendrait des traces d'activité biologique [05/12/2014]

Planck : nouvelles révélations sur la matière noire et les neutrinos fossiles [01/12/2014]

 

 

 

Archives des Nouvelles du Ciel

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La sonde Dawn commence son approche auprès de la planète naine Cérès : La sonde Dawn de la NASA est entrée dans une phase d'approche où elle continuera à se rapprocher de Cérès. Dawn a été lancée en 2007 et devrait entrer en orbite autour de Cérès en Mars 2015. Dawn a récemment émergé de la conjonction solaire, dans laquelle la sonde est sur le côté opposé du Soleil, ce qui limite la communication avec des antennes sur Terre. Maintenant que Dawn peut communiquer de manière fiable à nouveau avec la Terre, les contrôleurs de mission ont programmé les manœuvres nécessaires pour la prochaine étape du rendez-vous, qu'ils dénomment la phase d'approche de Cérès. Dawn est actuellement à 4.640.000 km de Cérès, l'approchant à environ 725 kilomètres par heure. L'arrivée de l'engin spatial auprès de Cérès marquera une première, ce sera la première fois qu'un engin spatial sera mis en orbite autour de deux cibles du Système solaire. Dawn a précédemment exploré la protoplanète Vesta pendant 14 mois, de 2011 à 2012, capturant des images et des données détaillées à propos de ce corps.

 


 

Chandra pèse l'amas de galaxies le plus massif dans l'Univers lointain : À l'aide de l'Observatoire Chandra X-Ray de la NASA, des astronomes ont fait la première détermination de la masse et d'autres propriétés d'un amas de galaxies éloigné très jeune. L'amas de galaxies a été découvert à l'aide de l'Observatoire XMM-Newton de l'ESA et se trouve à environ 9,6 milliards d'années-lumière de la Terre. Les astronomes ont utilisé les données de rayons X de Chandra qui, lorsqu'elles sont combinées avec les modèles scientifiques, donne un poids précis de l'amas, ce qui donne un énorme 400 mille milliards de fois la masse du Soleil. Les scientifiques pensent que l'amas s'est formé environ 3,3 milliards d'années après le Big Bang. L'amas est officiellement nommé XDCP J0044.0-2033, mais les chercheurs l'ont surnommé « Gioiello », qui signifie « bijou » en italien. Ils ont choisi ce nom parce qu'une image de l'amas contient beaucoup de couleurs chatoyantes du gaz chaud émettant des rayons X et de diverses galaxies d'étoiles en formation au sein de l'amas. Aussi, l'équipe de recherche s'est réunie pour examiner les données de Chandra pour la première fois à la Villa il Gioiello, une villa du 15ème siècle près de l'Observatoire d'Arcetri, qui fut la dernière résidence de l'éminent astronome italien Galileo Galilei.

 

INTRUS 2014 YR14, un astéroïde de type Apollo d'environ 20 mètres de diamètre, observé pour la première fois le 27 Décembre 2014 à 06h24 UTC dans le cadre du Catalina Sky Survey, et annoncé par la circulaire MPEC 2014-Y66 du 27 Décembre est passé le 26 Décembre 2014 vers 09h52 UTC (<1 minute) à une distance d'environ 342.960 km ou environ 0,91 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète. Auparavant, le 26 Décembre 2014 à 04h22 UTC (<1 minute), l'objet est passé à une distance d'environ 569.690 km (1,5 LD) de la surface de la Lune.

 


 

L'origine des aurores de haute latitude révélée : Les aurores sont la manifestation la plus visible de l'effet du Soleil sur la Terre, mais beaucoup d'aspects de ces magnifiques spectacles sont encore mal compris. Grâce aux satellites Cluster de l'ESA et IMAGE de la NASA travaillant ensemble, un type particulier d'aurores de très haute latitude a maintenant été expliqué.

 

La Tête de Cheval d'une couleur différente : Parfois, un cheval d'une couleur différente ressemble difficilement à un cheval, comme, par exemple, dans cette image nouvellement publiée du télescope spatial Spitzer de la NASA. La fameuse nébuleuse de la Tête de Cheval fait une apparition fantomatique sur le côté droit de l'image, mais elle est presque méconnaissable dans cette vue en infrarouge.

 

Les signes des panaches d'Europe demeurent insaisissables dans la recherche de données de Cassini : Un nouveau regard sur les données recueillies par la sonde Cassini de la NASA lors de son survol en 2001 de Jupiter montre que l'atmosphère ténue d'Europe est encore plus mince qu'on le pensait et suggère aussi que le gaz mince et chaud autour de la lune ne montre pas de signes d'activité de panache au moment du survol.

 


 

Nouvelle voisine de la Voie Lactée : La Voie Lactée, la galaxie dans laquelle nous vivons, fait partie d'un groupe de plus de 50 galaxies qui composent le « groupe local », une collection qui comprend la célèbre galaxie d'Andromède et de nombreux autres objets beaucoup plus petits. Maintenant, une équipe russo-américaine a ajouté au canon, trouvant une minuscule et isolée galaxie naine à près de 7 millions d'années-lumière. Leurs résultats sont publiés dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society. L'équipe, dirigée par le professeur Igor Karachentsev (Special Astrophysical Observatory, Karachai-Cherkessia, Russie) a trouvé la nouvelle galaxie, nommé KKs3, en utilisant l'instrument Advanced Camera for Surveys (ACS) du télescope spatial Hubble en Août 2014. Kks3 est située dans le ciel austral en direction de la constellation de l'Hydre et ses étoiles ont seulement un dix-millième de la masse de la Voie Lactée. Kks3 est une « naine sphéroïdale » ou galaxie dSph, à laquelle il manque des fonctionnalités telles que les bras spiraux trouvés dans notre propre galaxie. Ces systèmes ont aussi une absence de matières premières (gaz et poussières) nécessaires pour que les nouvelles générations d'étoiles se forment, laissant derrière de reliques plus âgées et plus faibles. Dans presque tous les cas, cette matière première semble avoir été ôtée par les galaxies massives voisines comme Andromède, de sorte que la grande majorité des objets dSph se trouvent près de beaucoup plus grands compagnons.

 

Le Soleil grésille en rayons X de haute énergie : Pour la première fois, une mission destinée à braquer ses yeux sur les trous noirs et autres objets loin de notre Système solaire a dirigé son regard en arrière plus près de la maison, capturant des images de notre Soleil. Nuclear Spectroscopic Telescope Array, ou NuSTAR de la NASA, a pris sa première image du Soleil, produisant le portrait solaire le plus sensible jamais pris en rayons X de haute énergie.

 

Les scientifiques russes cartographient la vapeur d'eau dans l'atmosphère de Mars : Des scientifiques russes du Space Research Institute of the Russian Academy of Sciences et du Moscow Institute of Physics and Technology (MIPT), accompagnés de leurs collègues français et américains, ont créé une « carte » de la distribution de la vapeur d'eau dans l'atmosphère de Mars. Leur recherche comprend des observations de variations saisonnières dans les concentrations atmosphériques en utilisant des données recueillies sur dix ans par le spectromètre russe-français SPICAM à bord de l'orbiteur Mars Express. Ceci est la plus longue période d'observation et offre le plus grand volume de données sur la vapeur d'eau sur Mars.

 


 

XMM-Newton aperçoit le monstreux trou noir caché dans la minuscule galaxie : Les premières impressions peuvent être trompeuses - des astronomes ont utilisé le satellite de rayons X XMM-Newton de l'ESA pour trouver un trou noir supermassif s'alimentant avidement au sein d'une galaxie naine minuscule, malgré qu'il y n'ait aucune trace de ce trou noir à partir des observations optiques. La galaxie, une naine irrégulière nommée J1329 + 3234, est une des plus petites galaxies jusqu'ici pour contenir des preuves d'un trou noir supermassif. Située à plus de 200 millions d'années-lumière, la galaxie est similaire en taille au petit nuage de Magellan, une de nos plus proches galaxies voisines, et contient quelques 100 millions d'étoiles.

 


19 Décembre 2014

Comètes P/2014 X1 (Elenin), C/2014 Y1 (PANSTARRS)

 

Nouvelles du Ciel

 

P/2014 X1 (Elenin)

Une nouvelle comète a été découverte par Leonid Elenin sur les images CCD obtenues le 12 Décembre 2014 avec le télescope de 0.4-m f/3 de l'Observatoire ISON, près de Mayhill au Nouveau Mexique. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de E. Guido, N. Howes et M. Nicolini (via iTelescope Observatory, Mayhill), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), P. B. Lake (via iTelescope Observatory, Mayhill), T. Namkhai et S. Schmalz (ISON-Hureltogoot Observatory), L. Hudin (ROASTERR-1 Observatory, Cluj-Napoca), K. Sarneczky (University of Szeged, Piszkesteto Stn. (Konkoly)), A. Mantero (Bernezzo Observatory), M. Masek, K. Honkova et J. Jurysek (BOOTES-2 Observatory, Algarrobo), B. Lutkenhoner (via iTelescope Observatory, Nerpio), E. Pettarin (Farra d'Isonzo), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), S. M. Tilley (via iTelescope Observatory, Nerpio), G. Locatelli (Maritime Alps Observatory, Cuneo), B. Lutkenhoner (via Slooh.com Canary Islands Observatory), A. Mickleburgh (Clixby Observatory, Cleethorpes), A. Maury, J.-F. Soulier et J.-G. Bosch (CAO, San Pedro de Atacama), S. M. Tilley (via iTelescope Observatory, Mayhill), et Y. Sugiyama (Hiratsuka).

 

Des observations antérieures à la découverte, obtenues les 04, 20 et 22 Septembre 2014 par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) et le 18 Octobre 2014 par A. D. Grauer dans le cadre du Mt. Lemmon Survey, ont été identifiées par G. V. Williams dans les archives du MPC.

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2014 X1 (Elenin) indiquent qu'il s'agit d'une comète de la famille de Jupiter avec un passage au périhélie le 07 Janvier 2015 à une distance d'environ 1,8 UA du Soleil, et une période d'environ 15,4 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14X66.html (MPEC 2014-X66)

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2014%20X1;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


C/2014 Y1 (PANSTARRS)

Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images obtenues le 16 Décembre 2014 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), G. Baj (M57 Observatory, Saltrio), A. Maury, J.-F. Soulier, J.-G. Bosch, et T. Noel (CAO, San Pedro de Atacama), R. J. Wainscoat et L. Wells (Mauna Kea), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), F. Tozzi (A. Volta Observatory, Lanzo d'Intelvi), K. Sarneczky (University of Szeged, Piszkesteto Stn. (Konkoly)), V. L. Hoette (Yerkes Observatory, Williams Bay), et L. Buzzi (Schiaparelli Observatory). Des observations antérieures à la découverte, obtenues le 17 Novembre 2014 par l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS, ont été identifiées.

 

Les élément orbitaux préliminaires de la comète C/2014 Y1 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 10 Janvier 2016 à une distance d'environ 2,2 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14Y20.html (MPEC 2014-Y20)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 17 Janvier 2016 à une distance d'environ 2,2 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14Y44.html (MPEC 2014-Y44)

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2014%20Y1;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Lost - Les Disparues... ou les comètes périodiques non revues.

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Surprenant les théoriciens, les étoiles au sein d'amas d'âge moyen sont du même âge : Un examen attentif dans le ciel nocturne révèle que les étoiles n'aiment pas être seules ; au lieu de cela, elles se rassemblent en amas, dans certains cas contenant plusieurs millions d'étoiles. Jusqu'à récemment, le plus ancien de ces amas d'étoiles très peuplés était considéré comme bien compris, avec les étoiles dans un seul amas s'étant formées à des moments différents, sur une période de plus de 300 millions d'années. Pourtant, une nouvelle étude publiée en ligne aujourd'hui dans la revue Nature suggère que la formation d'étoiles dans ces amas est plus complexe.

 


 

L'équipe de MESSENGER lance un concours pour nommer cinq cratères d'impact sur Mercure. Les cratères de Mercure sont nommés en l'honneur d'artistes célèbres. Ce concours est une occasion de célébrer les réalisations de MESSENGER et pour immortaliser votre artiste préféré en ayant un cratère nommé en son honneur. L'IAU< (International Astronomical Union) stipule que tous les nouveaux> cratères sur Mercure doivent être nommés d'après un artiste, compositeur ou écrivain qui était célèbre depuis plus de 50 ans et est mort depuis plus de trois ans.

Voir la liste actuelle des cratères nommés sur Mercure.

Le concours permet au public d'immortaliser une personne importante dans les arts et les lettres de ne importe où dans le monde. Les soumissions seront acceptées à compter de minuit (00:00 UTC) le 15 Décembre 2014, jusqu'au 15 Janvier 2015 (23:59 UTC). Quinze noms finalistes pour les cratères seront soumis à l'IAU pour la sélection des cinq lauréats. Le soumissions gagnantes seront annoncées par l'IAU pour coïncider avec la fin des opérations orbitales de MESSENGER fin Mars ou Avril 2015. Les décisions de l'IAU seront définitives.

 

Venus Express va doucement dans la nuit : Venus Express de l'ESA a mis fin à sa mission de huit ans après avoir dépassé de loin sa durée de vie prévue. Le vaisseau spatial a épuisé son propulseur lors d'une série de brûlures de propulseur pour élever son orbite après l'aérofreinage de basse altitude plus tôt cette année.

 


17 Décembre 2014

Les étoiles bleues et chaudes de Messier 47

 

Crédit : ESO

 

Cette image spectaculaire de l'amas d'étoiles Messier 47 a été acquise au moyen de la caméra à grand champ qui équipe le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili. Ce jeune amas ouvert est principalement composé de brillantes étoiles bleues mais quelques géantes rouges s'en détachent aussi clairement.

 

L'amas d'étoiles Messier 47  - Crédit : ESO

 

Messier 47 se situe à quelque 1600 années lumière de la Terre dans la constellation de la Poupe (la poupe du navire Argo dans la mythologie). Il a été pour la première fois répertorié par un astronome italien du nom de Giovanni Battista Hodierna, peu avant 1664. Puis il fut redécouvert par Charles Messier en personne, qui visiblement n'avait pas connaissance des observations antérieures d'Hodierna.

 

Bien qu'il soit brillant et facile à observer, Messier 47 est l'un des amas ouverts les moins densément peuplés. Une cinquantaine d'étoiles seulement sont visibles en effet, dans une région de 12 années lumière de diamètre. A titre de comparaison, les autres amas ouverts peuvent contenir des milliers d'étoiles. 

 

Messier 47 n'a pas toujours été si facile à repérer. Durant des années en effet, il fut considéré comme manquant, Charles Messier ayant reporté des coordonnées erronées. Puis l'amas fut redécouvert et une nouvelle appellation, dans un autre catalogue, lui fut attribuée – NGC 2422. L'erreur de Messier ainsi que la formelle concordance entre Messier 47 et NGC 2422 furent établies en 1959 seulement par l'astronome canadien T.F. Morris.

 

Ces étoiles nous apparaissent de couleur bleutée, ce qui constitue une indication de leur température : les étoiles les plus chaudes rayonnent dans le bleu en effet, les plus froides dans le rouge en revanche. La relation qui unit leur couleur, leur brillance et leur température peut être visualisée au moyen de la courbe de Planck. La spectroscopie permet aux astronomes d'étudier plus en détail les couleurs des étoiles – d'en déduire leur vitesse de rotation ainsi que leur composition chimique. Les quelques étoiles de couleur rouge visibles sur l'image sont des géantes rouges, bien plus évoluées que les étoiles bleues de masse inférieure et à la durée de vie plus longue.

 

Par hasard, Messier 47 se situe non loin dans le ciel d'un autre amas d'étoiles brillant – Messier 46. En réalité, Messier 46 est plus éloigné de la Terre que Messier 47 – distant de quelque 5500 années lumière en effet (contre 1500 années lumière pour Messier 47) – et constitué d'un plus grand nombre d'étoiles – au moins 500. Toutefois, il nous apparaît bien moins brillant, en raison de sa distance plus élevée.

 

Messier 46 constitue en quelque sorte l'ainé de Messier 47 : Messier 46 est âgé d'environ 300 millions d'années, Messier 47 de 78 millions d'années seulement. Aussi, la plupart des étoiles les plus massives et les plus brillantes de Messier 46 ont déjà achevé leur courte existence et ne sont plus visibles, tandis que les autres étoiles de cet amas plus âgé nous apparaissent majoritairement plus rouges et plus froides.

 

Cette image de Messier 47 a été produite dans le cadre du programme Joyaux Cosmiques de l'ESO. Ce programme a pour objet de produire, au moyen des télescopes de l'ESO, des images d'objets intéressants, intriguants ou visuellement attrayants, à des fins d'enseignement et de diffusion auprès du grand public. Le programme utilise de petites plages de temps d'observation et les combine à du temps de télescope inutilisé afin de réduire, au strict minimum, son impact sur les observations scientifiques. En outre, l'ensemble des données collectées est mis à disposition des astronomes au travers des archives scientifiques de l'ESO.

 

Note :

[1] La durée de vie d'une étoile dépend essentiellement de sa masse. Les étoiles massives, dont la masse est largement supérieure à celle du Soleil, ont de courtes durées de vie qui se mesurent en millions d'années. A l'inverse, les étoiles les moins massives peuvent rayonner durant des milliards d'années. Les étoiles d'un même amas sont caractérisées par un âge et une composition chimique initiale semblables. de ce fait les étoiles massives et brillantes évoluent plus rapidement, atteignent le stade de géante rouge plus précocement et achèvent leur existence bien avant celles de masses et de températures inférieures, qui leur survivent.

 

Plus d'informations

L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».

 

Liens

- Photos du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres

- Autres photos acquises par le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres

- Photo de La Silla

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1441/

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Voyager de la NASA: « La vague de Tsunami » vole encore à travers l'espace interstellaire : La « vague de tsunami » que la vaisseau spatial Voyager 1 de la NASA a commencé à subir plus tôt cette année se propage encore vers l'extérieur, selon de nouveaux résultats. C'est l'onde de choc la plus durable que les chercheurs ont vu dans l'espace interstellaire.

 

Le rover de la NASA trouve l'active et ancienne chimie organique sur Mars : Le rover Curiosity de Mars de la NASA a mesuré un pic décuplé en méthane, un produit chimique organique, dans l'atmosphère autour de lui et a détecté des molécules organiques dans un échantillon de poudre de roche recueilli par le forage du laboratoire robotique.

 


 

Le champ magnétique le long du plan galactique : Alors que les tons pastels et la texture fine de cette image peuvent évoquer des coups de pinceau sur la toile d'un artiste, ils sont en fait une visualisation des données du satellite Planck de l'ESA. L'image illustre l'interaction entre la poussière interstellaire dans la Voie lactée et la structure du champ magnétique de notre Galaxie.

 

La mission MAVEN de la NASA identifie les maillons d'une chaîne conduisant à la perte de l'atmosphère : Les premières découvertes par le nouvel orbiteur de Mars de la NASA commencent à révéler les principales caractéristiques de la perte au fil du temps de l'atmosphère de la planète vers l'espace. Les résultats sont parmi les premiers retours de la mission MAVEN (Mars Atmosphere and Volatile Evolution) de la NASA, qui est entrée dans sa phase scientifique le 16 Novembre.

 


 

Signes d'anciens lacs martiens et de tremblements de terre dans la nouvelle carte : Il y a longtemps, dans le plus grand système de canyon dans notre Système solaire, des vibrations de « tremblements de Mars » ont secoué des sédiments mous qui se sont accumulés dans des lacs martiens. Les sédiments secoués ont formé des caractéristiques qui apparaissent désormais comme une série de collines basses apparentes dans une carte géologique basée sur des images de la NASA. La carte a été publié par le U.S. Geological Survey (USGS).

 

La recherche à l'Université de Tennessee donne une explication à l'énigme des dunes de Titan : Titan, la plus grande lune de Saturne, est un endroit particulier. Contrairement à tout autre lune, elle a une atmosphère dense. Elle possède des rivières et des lacs constitués de composants de gaz naturel, comme l'éthane et le méthane. Elle a également des dunes balayées par le vent qui sont hautes de centaines de mètres, plus d'un kilomètre de large et de centaines de kilomètres de long, malgré des données suggérant que le corps n'a seulement que des brises légères.

 


 

NGC 2207 et IC 2163 : la réunion galactique a une présentation lumineuse impressionnante : À cette époque de l'année, il y a beaucoup de rassemblements souvent décorés de lumières festives. Lorsque les galaxies se rencontrent, il y a la possibilité d'un spectacle de lumière comme c'est le cas avec NGC 2207 et IC 2163.

 

Lunes de Saturne: Quelle différence en dix ans : Presque immédiatement après que les sondes jumelles Voyager de la NASA ont fait leurs brèves visites à Saturne au début des années 1980, les scientifiques étaient impatients d'en savoir plus. Les Voyagers leur avait offert seulement un bref aperçu d'une famille de nouveaux mondes - les lunes glacées de Saturne - et les chercheurs étaient désireux de passer plus de temps parmi ces corps. Le successeur des Voyagers vers Saturne, la sonde Cassini de la NASA, a passé les 10 dernières années à collecter des images et autres données lorsqu'elle a fait le tour de la planète aux anneaux et sa famille de satellites. De nouvelles cartes en couleurs, produites à partir de ce trésor de données, montrent que Cassini a essentiellement atteint l'un de ses nombreux objectifs de la mission: produire des cartes globales de six grandes lunes glacées de Saturne (Mimas, Encelade, Téthys, Dioné, Rhéa et Japet).

 

Des essaims d'objets de la taille de Pluton soulèvent de lal poussière autour de l'adolescente étoile semblable au Soleil : Des astronomes utilisant l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA) peuvent avoir détecté les caractéristiques poussiéreuses d'une famille entière d'objets de la taille de Pluton grouillant autour d'une version adolescente de notre propre Soleil. En faisant des observations détaillées du disque protoplanétaire entourant l'étoile connue sous le nom de HD 107146, les astronomes ont détecté une augmentation inattendue de la concentration de grains de poussière de l'ordre du millimètre dans les confins du disque. Cette augmentation surprenante, qui commence remarquablement loin - environ 13 milliards de kilomètres - de l'étoile hôte, peut être le résultat de planétésimaux de la taille de Pluton agitant la région, provoquant de petits objets à entrer en collision et se détruire.

 


10 Décembre 2014

Rosetta : ROSINA mesure le rapport Deutérium/Hydrogène

 

© B. Marty/ESA/Altwegg et al.

 

Les premières mesures de l'instrument ROSINA de la mission Rosetta révèlent que le rapport Deutérium/Hydrogène (ou D/H) de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko est fortement enrichi en deutérium. Ces résultats sont en désaccord avec les hypothèses qui attribuent une origine cométaire à l'eau présente dans l'atmosphère et les océans terrestres. Ils indiquent également que les comètes de la famille de 67P ne sont pas originaires d'une unique région, la ceinture de Kuiper : certaines pourraient provenir du nuage de Oort. Cette étude internationale, à laquelle participent des laboratoires rattachés au CNRS, à l'université Toulouse III – Paul Sabatier, à l'UPMC, à l'UVSQ, à l'université d'Orléans, à l'université de Lorraine et à l'université de Franche-Comté, avec le soutien du CNES, est publiée dans Science Express le 10 décembre 2014.

Nés il y a 4,55 milliards d'années, les différents corps qui composent le Système solaire - Terre, planètes, astéroïdes et comètes - ont, au départ, été formés à partir du même nuage de gaz et de poussière : la nébuleuse protosolaire. À partir de cette origine commune, ils ont évolué différemment en fonction de leur orbite, et donc de leur exposition au rayonnement solaire. Très éloignées du Soleil pendant l'essentiel de leur vie, les comètes n'ont pratiquement pas évolué et constituent les témoins privilégiés des conditions qui prédominaient lors de la naissance du Système solaire. Les compositions isotopiques de leurs principaux constituants sont donc susceptibles de fournir des informations uniques pour décrire les conditions et les processus de la formation du Système solaire, et notamment l'origine de l'eau sur Terre.

Le rapport D/H, constitue un marqueur clé pour déterminer l'origine de l'eau sur Terre, et comprendre le rôle qu'ont pu jouer les comètes et/ou les astéroïdes. L'étude détaillée des premiers spectres obtenus par l'instrument ROSINA, depuis son arrivée au voisinage de la comète, a conduit à une valeur du rapport D/H de 5,3 ±0,7 10-4 alors que sa valeur pour la Terre est 1,55 10-4. Ce rapport, fortement enrichi en deutérium par rapport à la Terre, ne concorde donc pas avec les hypothèses qui attribuent une origine cométaire à l'eau présente dans l'atmosphère et les océans terrestres, à l'inverse de ce que laissaient penser d'autres résultats sur les comètes de la famille de Jupiter. La valeur du rapport D/H terrestre étant comprise dans la gamme des rapports D/H des astéroïdes situés entre Mars et Jupiter, l'eau des océans sur Terre pourrait ainsi provenir préférentiellement des astéroïdes et/ou de certaines comètes.

 

Mosaïc constituée à partir de 4 images prises par la caméra de navigation NAVCAM le 20 novembre 2014. On peut voir l'émissions des gaz et poussières formant la jeune coma et à partir desquels ROSINA a effectué ses mesures de spectrométrie de masse notamment.

© ESA/Rosetta/NAVCAM – CC BY-SA IGO 3.0

 

Valeurs des rapports D/H dans différents objets du Système solaire, regroupés par couleur avec les planètes et satellites (bleu), les chondrites de la ceinture d'astéroïdes (gris), les comètes originaires du nuage de Oort (violet) et les comètes joviennes (rose). La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (jaune) possède un rapport D/H différent des comètes de sa famille.

© B. Marty/ESA/Altwegg et al.

 

Par ailleurs, les « réservoirs » cométaires sont situés à des distances considérables du Soleil : le nuage de Oort, par exemple s'étend jusqu'à plus de 105 UA et est la source des comètes de longue période telles Halley. La ceinture de Kuiper, située à plus de 50 UA, est quant à elle connue pour être à l'origine des comètes de la famille de 67P/Churyumov-Gerasimenko dites « comètes joviennes » car les parties lointaines de leur orbite sont voisines de l'orbite de Jupiter. Selon les nouveaux résultats de ROSINA, les comètes de cette famille ne proviendraient pas toutes d'une région source unique, la ceinture de Kuiper : certaines pourraient provenir du nuage de Oort.

Les chercheurs souhaitent désormais continuer à décrypter la composition chimique et isotopique de l'atmosphère de 67P/Churyumov-Gerasimenko, notamment pour d'autres espèces gazeuses que l'hydrogène, comme les gaz rares ou l'azote. Ces mesures devraient permettre d'explorer en détail l'origine des éléments volatils sur Terre permettant l'apparition de la vie.

Les chercheurs français impliqués dans l'instrument ROSINA de Rosetta font partie :

 

- du Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (LATMOS, CNRS/UPMC/UVSQ),

- de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP, CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier).

Ces deux laboratoires ont été très impliqués dès le départ dans la réalisation de l'expérience ROSINA dont le Principal Investigateur est le Pr Kathrin Altwegg de l'Université de Berne.

- du Laboratoire de physique et chimie de l'environnement et de l'espace (LPC2E, CNRS/Université d'Orléans),

- du Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CRPG, CNRS/Université de Lorraine),

- du laboratoire Univers, transport, interfaces, nanostructures, atmosphère et environnement, molécules (Institut UTINAM, CNRS/Université de Franche-Comté).

 

Ces travaux ont notamment bénéficié du soutien du CNES, de l'ESA et de l'ERC.

 

Référence :

 

67P/Churyumov-Gerasimenko, a Jupiter Family Comet with a high D/H ratio. Altwegg K. H. Balsiger, A. Bar-Nun, J.J. Berthelier, A. Bieler, P. Bochsler, C. Briois, U. Calmonte, M. Combi, J. De Keyser, P. Eberhardt, B. Fiethe, S. Fuselier, S. Gasc, T. I. Gombosi, K.C. Hansen, M. Hässig, A. Jäckel, E. Kopp, A. Korth, L. LeRoy, U. Mall, B. Marty, O. Mousis, E. Neefs, T. Owen, H. Rème, M. Rubin, T. Sémon, C.-Y. Tzou, H. Waite, P. Wurz. Science express, le 11 décembre 2014.

 

Source : Actualités du CNRS-INSU : http://www.insu.cnrs.fr/node/5115

 

http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Rosetta_alimente_le_debat_de_l_origine_des_oceans_terrestres

 

http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Rosetta/Rosetta_fuels_debate_on_origin_of_Earth_s_oceans

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Les vents de Titan : Comme les dunes de sable marchent à travers le Sahara, de vastes dunes traversent la surface de la plus grande lune de Saturne, Titan. Une nouvelle étude d'un tunnel de vent rénové de la NASA révèle la physique de la façon dont les particules se déplacent dans les vents chargés de méthane de Titan et pourrait aider à expliquer pourquoi les dunes de Titan se forment de la manière dont elles le font. Les travaux sont publiés en ligne le 8 décembre dans la revue Nature.

 

Les astronomes observent deux étoiles si proches l'une de l'autre qu'elles finiront par fusionner en une étoile supermassive : Une étude du système binaire "MY Cam", publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics, montre que les étoiles les plus massives sont constituées en fusionnant avec d'autres étoiles plus petites, comme prédit par les modèles théoriques. La plupart des étoiles de notre galaxie ont été formées dans des systèmes binaires ou multiples, dont certains sont "à éclipse", se composant de deux ou plusieurs étoiles qui, observées depuis la Terre, subissent des éclipses et des transits mutuels en raison de leur plan orbital faisant face à notre planète. Un tel système est la binaire à éclipse MY Camelopardalis (MY Cam). La revue Astronomy & Astrophysics a publié un article sur MY Cam, une des étoiles les plus massives connues. Cet article conclut que MY Cam est l'étoile binaire la plus massive observée et ses composantes, deux étoiles de type spectral O (bleu, très chaud et lumineux), de 38 et 32 fois la masse du Soleil, sont encore sur la séquence principale et sont très rapprochées, avec une période orbitale de moins de 1,2 jours, en d'autres termes, la plus courte période orbitale dans ce type d'étoiles. Cela indique que le système binaire s'était pratiquement formé comme il est maintenant : les étoiles étaient presque en contact au moment où elles se sont formées.

 

Le rover Curiosity de la NASA trouve des indices sur la façon dont l'eau a contribué à façonner le paysage martien : Les observations du rover Curiosity de la NASA indiquent que le mont Sharp de Mars a été construit par des sédiments déposés dans un grand lit de lac sur des dizaines de millions d'années. Cette interprétation des trouvailles de Curiosity dans le cratère Gale suggère que Mars a autrefois maintenu un climat qui pourrait avoir produit des lacs pendant longtemps à de nombreux endroits sur la planète rouge.

 

New Horizons se réveille aux portes de Pluton : après un voyage de près de neuf ans et d'environ 4,8 milliards de kilomètres - le plus loin qu'une mission spatiale a jamais voyagé pour atteindre son objectif principal - la sonde New Horizons de la NASA est sortie de l'hibernation le 06 Décembre pour sa rencontre tant attendue de 2015 avec le système de Pluton.

 


 

Dawn capture sa meilleure image à ce jour de la planète naine Cérès : La sonde spatiale Dawn a livré un aperçu de Cérès, le plus grand corps dans la ceinture principale d'astéroïdes, dans une nouvelle image prise à 1,2 millions de kilomètres de la planète naine. Il s'agit de la meilleure image de Dawn à ce jour de Cérès que la sonde a fait sur sa route vers ce monde inexploré.

 

Les scientifiques quantifient avec précision la poussière autour des planètes dans la recherche de la vie : Une nouvelle étude de l'interféromètre Keck, un ancien projet de la NASA qui combine la puissance des télescopes jumeaux W. M. Keck Observatory au sommet du Mauna Kea, à Hawaii, a apporté d'excellentes nouvelles pour les chasseurs de planètes. Après avoir examiné près de 50 étoiles de 2008 à 2011, les scientifiques ont été en mesure de déterminer avec une précision remarquable la quantité de poussière autour d'étoiles lointaines - un grand pas de plus en vue de trouver des planètes qui pourraient abriter la vie.

 

La nouvelle sonde Orion de la NASA termine son premier vol spatial test : La NASA a marqué un tournant majeur vendredi dans son voyage vers Mars lorsque le vaisseau Orion a terminé son premier voyage vers l'espace, voyageant plus loin que n'importe quel engin spatial conçu pour des astronautes depuis un peu plus de 40 ans.

 

Le gaz chaud déverse de l'« eau froide » sur la fabrication d'étoile de la galaxie : Certains l'aiment chaud, mais pour la création de nouvelles étoiles, un environnement cosmique frais est idéal. Comme l'indique une nouvelle étude, une vague de gaz chaud dans une galaxie voisine - le surplus de la consommation d'une galaxie séparée - a empêché la formation d'étoiles en agitant le gaz refroidi disponible.

 


06 Décembre 2014

Comètes C/2014 W7 (Christensen), C/2014 W8 (PANSTARRS), C/2014 W9 (PANSTARRS), C/2014 W10 (PANSTARRS), C/2014 W11 (PANSTARRS), P/2014 W12 (Gibbs)

 

Nouvelles du Ciel

 

C/2014 W7 (Christensen)

Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 22 Novembre 2014 par E. J. Christensen et R. A. Kowalski dans le cadre du Mt. Lemmon Survey. Après publications sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), et J. V. Scotti (LPL/Spacewatch II).

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 W7 (Christensen) indiquent un passage au périhélie le 31 Décembre 2014 à une distance d'environ 1,5 UA du Soleil, avec une période d'environ 32,9 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14Y44.html (MPEC 2014-Y44)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 31 Décembre 2014 à une distance d'environ 1,48 UA du Soleil, et une période d'environ 37,5 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K15/K15A04.html (MPEC 2015-A04)

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2014%20W7;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

Avec la découverte de cette nouvelle comète, Eric Christensen compte désormais 23 comètes à son actif (21 comètes découvertes en tant qu'unique découvreur et 2 découvertes partagées).

Les Grands Chasseurs de Comètes 

 


C/2014 W8 (PANSTARRS)

Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images obtenues le 22 Novembre 2014 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de J. V. Scotti (LPL/Spacewatch II), R. J. Wainscoat et D. Woodworth (Mauna Kea), A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama), et W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro).

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 W8 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 10 Septembre 2015 à une distance d'environ 5,0 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14Y44.html (MPEC 2014-Y44)

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2014%20W8;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


C/2014 W9 (PANSTARRS)

Les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images obtenues le 22 Novembre 2014 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. La nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama), J. V. Scotti (LPL/Spacewatch II), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), et R. J. Wainscoat et D. Woodworth (Mauna Kea), après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center. Des observations antérieures à la découverte, obtenues le 25 Octobre 2014 par E. J. Christensen dans le cadre du Mt. Lemmon Survey, ont été identifiées.

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 W9 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 09 Février 2015 à une distance d'environ 1,7 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14WB8.html (MPEC 2014-W118)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 15 Févier 2015 à une distance d'environ 1,5 UA du Soleil, et une période d'environ 36,9 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14Y44.html (MPEC 2014-Y44)

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2014%20W9;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


C/2014 W10 (PANSTARRS)

Les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert une nouvelle comète sur les images obtenues le 25 Novembre 2014 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. La nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de R. J. Wainscoat et A. Draginda (Mauna Kea), W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro), et H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2014 W10 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 09 Février 2015 à une distance d'environ 7,4 UA du Soleil, et une période d'environ 81,2 ans pour cette comète de type Halley classique (20 ans < P < 200 ans).

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14X31.html (MPEC 2014-X31)

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2014%20W10;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


C/2014 W11 (PANSTARRS)

Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe du programme de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images obtenues le 26 Novembre 2014 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée grâce aux observations de T. Namkhai et S. Schmalz (ISON-Hureltogoot Observatory), P. Dupouy et J. B. de Vanssay (Observatoire de Dax), A. Maury, T. Noel, J.-F. Soulier et J.-G. Bosch (CAO, San Pedro de Atacama), D. T. Durig (Cordell-Lorenz Observatory, Sewanee), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), R. Ligustri (via iTelescope Observatory, Siding Spring), A. Diepvens (Olmen), V. I. Kudak et V. M. Perig (ISON-Uzhgorod Observatory), P. S. Lau (via iTelescope Observatory, Mayhill), Y. Ikari (Moriyama), et L. Hudin (ROASTERR-1 Observatory, Cluj-Napoca). Des observations antérieures à la découverte, obtenues par J. A. Johnson et R. E. Hill les 03 et 19 Novembre 2014 dans le cadre du Mt. Lemmon Survey, par V. Linkov et K. Polyakov (ISON-Kislovodsk Observatory) le 20 Novembre, et par J. A. Johnson (Catalina Sky Survey) le 26 Novembre, ont été identifiées.

 

Les éléments orbitaux de la comète C/2014 W11 (PANSTARRS) indiquent qu'il s'agit d'une comète de la famille de Jupiter avec un passage au périhélie le 18 Juin 2015 à une distance d'environ 3,4 UA du Soleil, et une période d'environ 30,6 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14X32.html (MPEC 2014-X32)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 17 Juin 2015 à une distance d'environ 3,4 UA du Soleil, et une période d'environ 30,6 ans. Le retour suivant de la comète aura lieu en Novembre 2041 suite à une rencontre avec Saturne qui ramenera la distance au périhélie à 3,3 UA et la période à 26,7 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14Y44.html (MPEC 2014-Y44)

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2014%20W11;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 


P/2014 W12 (Gibbs)

Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 30 Novembre 2014 par Alex R. Gibbs et R. E. Hill dans le cadre du Mt. Lemmon Survey. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par les observations de A. Maury et J.-F. Soulier (CAO, San Pedro de Atacama), T. Linder et R. Holmes (via Cerro Tololo), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), M. Mattiazzo (via iTelescope Observatory, Mayhill), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), M. Masek, J. Jurysek et K. Honkova (Pierre Auger Observatory, Malargue).

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2014 W12 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 09 Novembre 2014 à une distance d'environ 1,6 UA du Soleil, et une période d'environ 6,8 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14X33.html (MPEC 2014-X33)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 15 Novembre 2014 à une distance d'environ 1,6 UA du Soleil, et une période d'environ 6,3 ans.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K15/K15A04.html (MPEC 2015-A04)

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=P%2F2014%20W12;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

Avec la découverte de cette nouvelle comète, Alex Gibbs compte désormais 26 comètes à son actif, toutes trouvées en tant qu'unique découvreur.

Les Grands Chasseurs de Comèt

 


 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Lost - Les Disparues... ou les comètes périodiques non revues.

 

Les différentes familles de comètes

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


05 Décembre 2014

Une météorite martienne contiendrait des traces d'activité biologique

 

© Alain Herzog / EPFL

 

La planète rouge héberge-t-elle ou a-t-elle hébergé des formes de vie? Les entrailles d'une météorite martienne relancent le débat. Une étude internationale, à laquelle a participé l'EPFL, publie ses conclusions aujourd'hui dans Meteoritics and Planetary Sciences.

 

 

© Alain Herzog / EPFL

 

«Jusqu'ici, aucune autre explication ne nous convainc davantage.» Philippe Gillet, directeur du Laboratoire des sciences de la Terre et des planètes de l'EPFL, et ses collègues d'une équipe internationale (Chine, Japon et Allemagne), ont analysé minutieusement des traces de carbone trouvées à l'intérieur d'une météorite martienne. Leurs résultats plaident pour une origine biologique de ces inclusions. Celles-ci feraient suite à l'infiltration d'un liquide riche en matière organique dans les fissures de la roche lorsque celle-ci était encore sur la Planète rouge. L'étude est publiée dans l'édition de décembre de Meteoritics and Planetary Sciences.

 

Ejectée de Mars par l'impact d'un astéroïde, la roche martienne a fini sa course sur la Terre. Tombée dans le désert du Maroc le 18 juillet 2011, sous les yeux de plusieurs témoins, la météorite Tissint présente des cavités remplies de matière carbonée. Plusieurs équipes de recherche ont d'ores et déjà pu démontrer que la météorite venait de Mars et que ce composant était de nature organique. Le débat fait rage, toutefois, sur l'origine de ce carbone.

 

Le carbone ne vient pas de la Terre, et son origine pourrait être biologique

 

Des analyses chimiques, microscopiques et isotopiques de cette matière carbonée ont conduit les chercheurs à plusieurs conclusions. Ils ont pu clairement exclure une éventuelle origine terrestre pour la matière organique, en montrant notamment que ces inclusions avaient été piégées dans la météorite avant qu'elle ne soit éjectée de Mars en direction de la Terre.

 

Mais surtout, les chercheurs ont remis en cause des conclusions antérieures (Steele et al., Science, 2012), qui expliquaient que le composé organique pouvait provenir de la cristallisation à très haute température d'un magma. Or, selon ce travail, il est plus probable que cette matière, de type kérogène, ait été déposée à basse température dans ces fissures près de la surface de Mars, par infiltration d'un liquide riche en composés organiques. Un phénomène qui s'est produit dans les couches superficielles de la planète rouge.

 

Ces conclusions sont étayées par plusieurs propriétés de la matière carbonée présente dans la météorite. Par exemple, le taux particulièrement bas d'un isotope de carbone (13C). Cette dernière valeur est nettement inférieure au taux de 13C rencontré dans le CO2 de l'atmosphère martienne, mesuré par les sondes Phoenix et Curiosity. Or cette différence correspond très exactement à celle que l'on peut observer sur Terre entre un morceau de charbon, d'origine biologique, et le carbone de l'atmosphère. Les auteurs notent aussi que cette matière organique aurait pu être apportée sur Mars par la chute de météorites très primitives, les chondrites carbonées. Mais selon eux ce scénario est peu plausible à cause des faibles concentrations de matière organique dans ces dernières.

 

«Il est délicat d'asséner des certitudes, surtout dans un domaine aussi sensible, prévient Philippe Gillet. Je suis ouvert à ce que d'autres études viennent nous contredire. Mais nos conclusions sont toutefois de nature à relancer activement le débat consacré à l'existence possible d'une activité biologique sur Mars, du moins dans le passé.»

 


Référence : Lin Yangtin et al., Nanosims Analysis Of Organic Carbon From The Tissint Martian Meteorite : Evidence For The Past Existence Of Subsurface Organic-Bearing Fluids On Mars, Meteoritics and Planetary Sciences, December 2014, DOI : 10.1111/maps.12389

 

Source : Emmanuel Barraud / EPFL Actualités http://actu.epfl.ch/news/une-meteorite-martienne-contiendrait-des-traces-d-/

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Les doigts sombres dans l'atmosphère du Soleil : Le Soleil est en ébullition. Dans son atmosphère, la soi-disant couronne, de mystérieuse structures de plasma digitiformes se forment fréquemment. Une équipe d'Allemagne et des États-Unis dirigée par le Max-Planck Institute for Solar System Research a trouvé une explication pour ces filaments ténus.

 


 

Premiers signaux de navigation envoyés par le satellite Galileo après sa récupération : Le cinquième satellite européen Galileo, l'un des deux exemplaires que le lanceur Soyouz-Fregat VS09 avait injecté sur une mauvaise orbite en août, a transmis ses premiers signaux de navigation dans l'espace samedi 29 novembre 2014. Il a atteint sa nouvelle orbite cible et sa charge utile de navigation a pu être activée avec succès. Une campagne d'essai approfondie est en cours maintenant que le satellite est placé sur une orbite mieux adaptée à des opérations de navigation.

 

« Hayabusa2 » a été lancé avec succès ! H-IIA F26 avec l'explorateur d'astéroïde « Hayabusa2 » à bord  a été lancé à 13:22:04 le 03 Décembre 2014 (JST) depuis le Centre spatial de Tanegashima. La fusée s'est envolée en douceur, et, environ une heure, 47 minutes et 21 secondes après le décollage, « Hayabusa2 » s'est séparée de la F26 H-IIA.

 

L'étrange galaxie laisse perplexes les astronomes : Avec l'aide de chercheurs bénévoles, une équipe d'astronomes a trouvé un important nouvel exemple d'un type très rare de galaxie qui peut transmettre des informations précieuses sur l'évolution des galaxies dans l'Univers primordial. La nouvelle technique de découverte promet de donner aux astronomes beaucoup plus d'exemples de cet important et mystérieux type de galaxie. La galaxie qu'ils ont étudiée, nommée J1649+2635, à près de 800 millions années-lumière de la Terre, est une galaxie spirale, comme notre Voie lactée, mais avec des "jets" de particules subatomiques propulsées vers l'extérieur de sa base à presque la vitesse de la lumière. Le problème est que les galaxies spirales ne sont pas censées avoir de tels grands jets.

 

La détection au sol du transit d'une super-Terre ouvre la voie à la télédétection de petites exoplanètes : Les astronomes ont mesuré le passage d'une super-Terre devant une brillante étoile proche semblable au Soleil, à l'aide d'un télescope terrestre pour la première fois. Le transit de l'exoplanète 55 Cancri est le plus discret détecté depuis le sol à ce jour. Puisque la détection d'un transit est la première étape dans l'analyse de l'atmosphère de la planète, ce succès est de bon augure pour caractériser les nombreuses petites planètes que les missions spatiales à venir sont censées découvrir dans les prochaines années. L'équipe de recherche internationale a utilisé le Nordic Optical Telescope de 2,5 mètres sur l'île de La Palma, Espagne, une installation de taille moyenne selon les normes actuelles, mais équipée d'instruments ultramodernes, pour faire la détection. Les observations précédentes de ce transit de la planète devaient compter sur les télescopes spatiaux. L'étoile hôte, 55 Cancri, est située à seulement 40 années-lumière de nous et est visible à l'œil nu. Au cours de son transit, la planète passe devant 55 Cancri et bloque une infime fraction de la lumière stellaire, atténuant la luminosite de l'étoile de 1/2000e (soit 0,05 %) pendant près de deux heures. Cela montre que la planète est environ de deux fois la taille de la Terre, soit environ 25.000 kilomètres de diamètre.

 


01 Décembre 2014

Planck : nouvelles révélations sur la matière noire et les neutrinos fossiles

 

© ESA - collaboration Planck

 

La collaboration Planck, qui implique notamment le CNRS, le CEA, le CNES et plusieurs universités françaises, dévoile à partir d'aujourd'hui à la conférence de Ferrara (Italie) les résultats des quatre années d'observation du satellite Planck de l'Agence spatiale européenne (ESA), dédié à l'étude du « rayonnement fossile », la plus vieille lumière de l'univers. Pour la première fois, la plus ancienne image de notre univers est mesurée précisément selon deux paramètres de la lumière (en intensité et en polarisation [1]), sur l'ensemble de la voûte céleste. Cette lumière primordiale nous permet de « voir » les particules les plus insaisissables : la matière noire et les neutrinos fossiles.

 

>> Voir le communiqué de presse <<

 

De 2009 à 2013, le satellite Planck a observé le rayonnement fossile, la plus ancienne image de l'univers, encore appelé fonds diffus cosmologique. Aujourd'hui, avec l'analyse complète des données, la qualité de la carte obtenue est telle que les empreintes laissées par la matière noire et les neutrinos primordiaux, entre autres, sont clairement visibles.

Déjà, en 2013 la carte des variations d'intensité lumineuse avait été dévoilée, nous renseignant sur les lieux où se trouvait la matière 380 000 ans après le Big-Bang. Grâce à la mesure de la polarisation de cette lumière (pour le moment dans 4 des 7 canaux [2]), Planck est capable de voir comment cette matière bougeait. Notre vision de l'univers primordial devient alors dynamique. Cette nouvelle dimension et la qualité des données permettent de tester de nombreux paramètres du modèle standard de la cosmologie. En particulier, elles éclairent aujourd'hui ce qu'il y a de plus insaisissable dans l'univers : la matière noire et les neutrinos.

 

De nouvelles contraintes sur la matière noire

 

Les résultats de la collaboration Planck permettent à présent d'écarter toute une classe de modèles de matière noire, dans lesquels l'annihilation matière noire - antimatière noire serait importante. L'annihilation entre une particule et son antiparticule [3] désigne la disparition conjointe de l'une et de l'autre, qui s'accompagne d'une libération d'énergie.

L'idée de matière noire commence à être largement admise mais la nature des particules qui la composent reste inconnue. Les modèles sont nombreux en physique des particules et l'un des buts aujourd'hui est de réduire le champ des possibles en multipliant les voies d'exploration, par exemple en recherchant des effets de cette matière mystérieuse sur la matière ordinaire et la lumière. Les observations de Planck montrent qu'il n'est pas nécessaire de faire appel à l'existence d'une forte annihilation matière noire - antimatière noire pour expliquer la dynamique des débuts de l'univers. En effet, un tel mécanisme produirait une quantité d'énergie qui influerait sur l'évolution du fluide lumière-matière, en particulier aux périodes proches de l'émission du rayonnement fossile. Or, les observations les plus récentes n'en portent pas la trace.

 

 

La zone bleue est exclue par les résultats actuels de la collaboration Planck : de nombreux modèles de matière noire sont ainsi écartés.

© ESA - collaboration Planck

 

Ces nouveaux résultats sont encore plus intéressants lorsqu'ils sont confrontés aux mesures réalisées par d'autres instruments. Les satellites Fermi et Pamela, tout comme l'expérience AMS-02 à bord de la station spatiale internationale, ont observé un excès de rayonnement cosmique, pouvant être interprété comme une conséquence de l'annihilation de matière noire. Compte tenu des résultats de Planck, il va falloir préférer une explication alternative à ces mesures d'AMS-02 ou de Fermi  (par exemple l'émission de pulsars non détectés) si l'on fait l'hypothèse – raisonnable – que les propriétés de la particule de matière noire sont stables au cours du temps.

 

Les neutrinos des premiers instants décelés

 

Les nouveaux résultats de la collaboration Planck portent aussi sur un autre type de particules très élusives : les neutrinos. Ces particules élémentaires « fantômes », produites en abondance dans le Soleil par exemple, traversent notre planète pratiquement sans interaction, ce qui rend leur détection extrêmement difficile. Il n'est donc pas envisageable de détecter directement les premiers neutrinos, produits moins d'une seconde après le Big-Bang, qui sont  extrêmement peu énergétiques. Pourtant, pour la première fois, Planck a détecté sans ambiguïté l'effet de ces neutrinos primordiaux sur la carte du rayonnement fossile.

Les neutrinos primordiaux décelés par Planck ont été libérés une seconde environ après le Big-Bang, lorsque l'univers était encore opaque à la lumière mais déjà transparent à ces particules qui peuvent s'échapper librement d'un milieu opaque aux photons, tel que le cœur du Soleil. 380 000 ans plus tard, lorsque la lumière du rayonnement fossile a été libérée, elle portait l'empreinte des neutrinos car les photons ont interagi gravitationnellement [4] avec ces particules. Ainsi, observer les plus anciens photons a permis de vérifier les propriétés des neutrinos.
Par ailleurs, la collaboration Planck confirme que la matière noire occupe un peu plus de 26 % de l'univers actuel (valeur issue de son analyse en 2013), et précise la carte de la densité de matière quelques milliards d'années après le Big-Bang grâce aux mesures en température et en polarisation en modes B.

 

Contraintes et lien entre le nombre d'espèces de neutrinos, la vitesse d'expansion de l'univers aujourd'hui H0 et le paramètre s8 qui caractérise la structuration de la matière à grande échelle. Les points de couleur correspondent aux contraintes température + effet de lentille gravitationnelle uniquement, les contours noirs en ajoutant la polarisation à toutes les grandes échelles angulaires et les oscillations acoustiques de baryons. Les lignes verticales correspondent à la valeur de Neff prédite par divers modèles : la ligne pleine correspond au modèle standard, les lignes pointillées à des modèles avec une quatrième espèce de neutrino (selon le type de neutrino, actif ou stérile, et l'époque de leur découplage). © ESA - collaboration Planck

 

Les observations de Planck sont conformes au modèle standard de la physique des particules. Elles excluent quasiment l'existence d'une quatrième famille de neutrinos [5] auparavant envisagée d'après les données finales du satellite WMAP, le prédécesseur américain de Planck. Enfin, Planck permet de fixer une limite supérieure à la somme des masses des neutrinos, qui est à présent établie à 0.23 eV (électronvolt) [6].

Les données de la mission complète et les articles associés qui seront soumis à la revue Astronomy & Astrophysics (A&A) seront disponibles dès le 22 décembre 2014 sur le site de l'ESA. Ces résultats sont notamment issus des mesures faites avec l'instrument haute fréquence HFI conçu et assemblé sous la direction de l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Sud) et exploité sous la direction de l'Institut d'astrophysique de Paris (CNRS/UPMC) par différents laboratoires impliquant le CEA, le CNRS et les universités, avec des financements du CNES et du CNRS.

 

PRÉLIMINAIRE - Spectres de puissance angulaire du rayonnement fossile mesuré par Planck en température (TT), en polarisation scalaire (EE) et en croisant température et polarisation scalaire (TE). L'abscisse est exprimée en multipole , qui correspond à l'inverse d'une échelle angulaire ( =200 correspond à 1 degré environ, =30 à 6 degrés, =1500 à 0.13 degrés soit 8 minutes d'arc). Le modèle est représenté par les lignes rouges alors que les mesures correspondent aux point bleus. Planck permet à la polarisation du rayonnement fossile d'entrer dans l'ère de la cosmologie de précision. © ESA - collaboration Planck

 

Notes :

 

[1] La polarisation est une propriété de la lumière au même titre que la couleur ou que la direction de propagation. Cette propriété est invisible pour l'œil humain mais elle nous est familière (lunettes de soleil aux verres polarisés, lunettes 3D au cinéma, par exemple). Un photon qui se propage est associé à un champ électrique (E) et à un champ magnétique (B) tous deux orthogonaux entre eux et à la direction de propagation. Si le champ électrique reste dans un même plan, on dit que le photon est polarisé linéairement. C'est le cas pour le rayonnement fossile.
[2] Dans les trois bandes de fréquence de l'instrument basse fréquence et dans le canal à 353 GHz de l'instrument haute fréquence.
[3] Dans certains modèles, la particule de matière noire est sa propre anti-particule.
[4] Rappelons que dans le cadre de la relativité générale, même s'ils n'ont pas de masse, les photons sont sensibles à la gravitation qui courbe l'espace-temps.
[5] On dénombre dans le modèle standard de la physique des particules trois familles de neutrinos.
[6] L'électronvolt, noté eV, est une unité d'énergie utilisée en physique des particules pour exprimer les masses, l'égalité E=m c2 reliant l'énergie et la masse (c désigne la vitesse de la lumière). La particule connue la plus légère après le photon et le neutrino pèse 511 keV, soit plus de 2 millions de fois plus que la somme des masses des trois neutrinos.

 

Pour en savoir plus :

 

- Le site web grand public de la mission Planck : www.planck.fr : Planck révèle l'invisible, 7 pics en 2013, Ce que Planck dit des neutrinos, Planck éclaire la matière noire.

 

- Films « Mission Planck » : 2013, images de l'Univers en formation, 2014, de nouveaux résultats, et Planck 2014, Voir l'invisible, réalisés par Véronique Kleiner, produits par CNRS Images.
Ces vidéos sont disponibles auprès de la vidéothèque du CNRS, videotheque-diffusion@cnrs.fr.

 

- Une foire aux questions sur les résultats et la mission Planck, à télécharger.

 

Source : Actualités du CNRS-INSU http://www.insu.cnrs.fr/node/5108

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

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