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Les mystères de la planète 'barbe à papa' se dévoilent dans de nouvelles observations de Hubble
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Un nouveau type de monde est différent de tout ce qui se trouve dans le Système solaire
Lorsque les astronomes regardent autour du Système solaire, ils constatent que les planètes peuvent être faites de presque n'importe quoi. Les planètes terrestres comme la Terre, Mars et Vénus ont des noyaux de fer denses et des manteaux rocheux. Les planètes extérieures massives comme Jupiter et Saturne sont principalement gazeuses et liquides. Les astronomes ne peuvent pas décoller leurs couches de nuages pour regarder à l'intérieur, mais leur composition est déduite en comparant la masse de la planète (calculée à partir de son mouvement orbital) à sa taille. Le résultat est que Jupiter a la densité de l'eau et Saturne a une densité encore plus faible (elle pourrait flotter dans une immense baignoire). Ces géantes gazeuses ne font que 1/5 de la densité de la Terre rocheuse.
Maintenant, les astronomes ont découvert une classe de planète complètement nouvelle, contrairement à tout ce qui se trouve dans notre Système solaire. Plutôt qu'une "terre" ou "géante gazeuse", il vaut mieux les appeler des planètes "barbe à papa" car leur densité est si faible. Ces planètes sont tellement gonflées qu'elles ont presque la taille de Jupiter, mais ne représentent que 1/100e de sa masse. Trois d'entre elles tournent autour de l'étoile semblable au Soleil Kepler 51, située à environ 2600 années-lumière.
Les planètes gonflées pourraient représenter une brève phase transitoire de l'évolution de la planète, ce qui expliquerait pourquoi nous ne voyons rien de tel dans le Système solaire. Les planètes se sont peut-être formées beaucoup plus loin de leur étoile et ont migré vers l'intérieur. Maintenant, leurs atmosphères d'hydrogène/hélium de faible densité s'échappent dans l'espace. Finalement, des planètes beaucoup plus petites pourraient être laissées pour compte.
Crédit : NASA, ESA, and L. Hustak, J. Olmsted, D. Player and F. Summers (STScI)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Des observations de l'ESO révèlent la nature du petit déjeuner des trous noirs à l'aube cosmique
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Grâce au Very Large Telescope de l'ESO, des astronomes ont observé des réservoirs de gaz froid en périphérie de galaxies parmi les plus anciennes de l'Univers. Ces halos de gaz constituent le repas de prédilection des trous noirs supermassifs situés au centre de ces galaxies, qui nous apparaissent aujourd'hui telles qu'elles étaient voici 12,5 milliards d'années. Une telle abondance de nourriture pourrait expliquer la croissance si rapide de ces monstres cosmiques durant une période historique de l'Univers baptisée Aube Cosmique.
Un halo de gaz observé par MUSE entourant une fusion de galaxies capturée par ALMA - Crédit : ESO/Farina et al.; ALMA (ESO/NAOJ/NRAO), Decarli et al.
“Nous sommes à présent – et pour la toute première fois – en mesure de démontrer que les galaxies primitives disposaient, en leur périphérie, d'un stock de nourriture suffisant pour alimenter, tant la croissance des trous noirs supermassifs qu'une intense formation stellaire” déclare Emanuele Paolo Farina de l'Institut Max Plack dédié à l'Astronomie à Heidelberg en Allemagne, qui a dirigé ce travail de recherche publié ce jour au sein de la revue The Astrophysical Journal. “Ce résultat apporte une pièce essentielle au puzzle de la formation des structures cosmiques datée de plus 12 milliards d'années que les astronomes tentent de reconstituer ».
Les astronomes se sont interrogés sur la croissance si rapide des trous noirs supermassifs au tout début de l'histoire de l'Univers. ”L'existence précoce de ces monstres dont la masse excède plusieurs milliards de masses solaires constitue un véritable mystère” précise Emanuele Paolo Farina, par ailleurs affilié à l'Institut Max Planck dédié à l'Astrophysique de Garching bei München. Cela signifie que les premiers trous noirs, dont la formation résulte probablement de l'effondrement gravitationnel des premières étoiles, ont connu un épisode de croissance particulièrement rapide. Jusqu'à présent toutefois, les astronomes n'étaient pas parvenu à localiser la “source de nourriture des trous noirs” – le gaz et la poussière – en quantités suffisantes pour expliquer leur croissance rapide.
En outre, de précédentes observations effectuées au moyen d'ALMA, le Vaste Réseau (Sub-)Millimétrique de l'Atacama, avaient mis au jour l'existence, au sein de ces premières galaxies, de vastes réservoirs de poussière et de gaz ayant alimenté la formation rapide des étoiles. Ces observations d'ALMA laissaient entrevoir le peu de nourriture encore disponible pour assurer la croissance d'un trou noir.
Afin de résoudre ce mystère, Farina et ses collègues ont utilisé l‘instrument MUSE qui équipe le Very Large Telescope (VLT) de l'ESO dans le désert chilien de l'Atacama et l'ont pointé en direction de quasars – des objets extrêmement brillants alimentés par des trous noirs supermassifs situés au cœur de galaxies massives. L'étude a porté sur 31 quasars qui nous apparaissent tels qu'ils étaient voici plus de 12,5 milliards d'années, époque à laquelle l'Univers était encore un nourrisson, âgé de quelque 870 millions d'années seulement. Il s'agit de l'un des échantillons les plus étendus de quasars datant des tout débuts de l'Univers à faire l'objet d'une telle étude.
Les astronomes ont découvert la présence, en périphérie de 12 de ces quasars, d'énormes réservoirs de gaz : des halos de gaz d'hydrogène dense et froid s'étendant à 100 000 années lumière des trous noirs centraux et dotés de masses équivalant à plusieurs milliards de masses solaires. L'équipe, composée de scientifiques issus de laboratoires allemands, états-uniens, italiens et chiliens, a également mis en évidence l'existence d'un lien étroit entre ces halos de gaz et les galaxies. Ainsi, ces vastes réservoirs de gaz constituent-ils la nourriture parfaite pour soutenir la croissance des trous noirs supermassifs ainsi que l'intense formation stellaire.
Ce travail de recherche a été permis par l'extrême sensibilité de MUSE, l'Explorateur Spectroscopique Multi-Unités installé sur le VLT de l'ESO. Aux dires d'Emanuele Paolo Farina, cet instrument a opéré une véritable révolution dans l'étude des quasars. “Quelques heures consacrées à l'observation de chaque cible nous ont suffi pour sonder les environs des trous noirs les plus massifs et les plus voraces de l'Univers jeune” précise-t-il. Les quasars sont brillants, au contraire des réservoirs de gaz périphériques beaucoup plus difficiles à observer. Mais l'instrument MUSE fut capable de détecter la faible lueur émise par le gaz d'hydrogène qui compose le halo, permettant aux astronomes de mettre au jour l'existence de ces stocks de nourriture qui alimentent les trous noirs supermassifs de l'Univers jeune.
A l'avenir, l'Extremely Large Telescope (ELT) de l'ESO révèlera aux scientifiques moult détails concernant les galaxies et les trous noirs supermassifs peuplant l'Univers deux milliards d'années seulement après le Big Bang. “La puissance délivrée par l'ELT nous permettra de sonder plus en profondeur l'Univers jeune à la recherche d'un plus grand nombre de nébuleuses de gaz de ce type” conclut Emanuele Paolo Farina.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article à paraître au sein de la revue The Astrophysical Journal.
L'équipe est composée de Emanuele Paolo Farina (Institut Max Planck dédié à l'Astronomie [MPIA], Heidelberg, Allemagne et Institut Max Planck dédié à l'Astrophysique [MPA], Garching bei München, Allemagne), Fabrizio Arrigoni-Battaia (MPA), Tiago Costa (MPA), Fabian Walter (MPIA), Joseph F. Hennawi (MPIA et Département de Physique, Université de Californie, Santa Barbara, Etats-Unis [UCSB Physics]), Anna-Christina Eilers (MPIA), Alyssa B. Drake (MPIA), Roberto Decarli (Observatoire d'Astrophysique et des Sciences Spatiales, Observatoire de Bologne, Institut National Italien d'Astrophysique [INAF], Bologne, Italie), Thales A. Gutcke (MPA), Chiara Mazzucchelli (Observatoire Européen Austral, Vitacura, Chili), Marcel Neeleman (MPIA), Iskren Georgiev (MPIA), Eduardo Bañados (MPIA), Frederick B. Davies (UCSB Physics), Xiaohui Fan (Observatoire Steward, Université d'Arizona, Tucson, Etats-Unis [Steward]), Masafusa Onoue (MPIA), Jan-Torge Schindler (MPIA), Bram P. Venemans (MPIA), Feige Wang (UCSB Physics), Jinyi Yang (Steward), Sebastian Rabien (Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterrestre, Garching bei München, Allemagne), et Lorenzo Busoni (INAF-Observatoire Astrophysique d'Arcetri, Florence, Italie).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens :
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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de Michel ORY
Michel Ory, chasseur d'astéroïdes, nous raconte un monde qu'il connait bien : celui de ces petits objets célestes, tout là-haut, et de ceux qui les observent, ici-bas.
Non seulement les astéroïdes, ces « mini planètes » ont, chacun, leur histoire, mais le livre nous entraîne également à la rencontre de ceux qui les observent : un petit monde qui, lui aussi, gagne à être connu ! Un monde en voie d'extinction…
Avec quelques astronomes amateurs, Michel Ory fait en effet partie des derniers Mohicans célestes, dont la vie est rythmée par l'observation du ciel. Car aujourd'hui, force est de constater que le reste de l'humanité ne vit plus en symbiose avec la voûte céleste.
Et pourtant, au-delà des écrans et du virtuel, le ciel étoilé est un patrimoine à préserver, comme le tigre du Bengale ou les grandes pyramides d'Égypte. C'est aussi un formidable terrain d'aventures, à redécouvrir de toute urgence.
Astronome amateur, Michel Ory parcourt inlassablement le ciel depuis près de vingt ans à la recherche de petits corps du système solaire, astéroïdes ou comètes. Ce chasseur infatiguable a découvert, à lui seul, plus de 200 astéroïdes et 2 comètes.
- 144 Pages - 16,00 € - ISBN : 978-2-7465-1782-0 - Dimensions : 17 x 24 cm - Date de parution : 20/02/2019
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Décollage de Cheops, la mission de l'ESA dédiée aux exoplanètes
: Le 18 décembre, à 09h54m20 CET, Cheops, le satellite spatial de l'ESA, a décollé
sur un lanceur Soyouz-Frégate depuis le port spatial européen de Kourou, en Guyane française.
Il doit accomplir une passionnante mission, celle d'analyser les exoplanètes gravitant autour
d'étoiles autres que le Soleil. À environ 12h43 CET, le centre de contrôle de la
mission, situé à l'Institut national de technique aérospatiale (INTA) à Torrejón
de Ardoz, près de Madrid en Espagne, a reçu, via la station au sol Troll, des signaux en
provenance de l'engin spatial. Ceux-ci ont permis de confirmer la bonne réussite du lancement.
Un télescope de l'ESO acquiert de magnifiques clichés des régions centrales de la Voie Lactée et découvre les vestiges d'un sursaut de formation stellaire
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Le Very Large Telescope (VLT) de l'ESO a observé les régions centrales de la Voie Lactée avec une résolution spectaculaire et mis au jour de nouveaux éléments relatifs à la naissance des étoiles au sein de notre galaxie. Ces nouvelles observations ont permis aux astronomes de mettre en évidence la survenue d'un événement dramatique dans le passé de la Voie Lactée : un sursaut de formation d'étoiles dont l'intensité s'est traduite par l'explosion de plusieurs centaines de milliers d'étoiles en supernovae.
Les régions centrales de la Voie Lactée vues par HAWK-I - Crédit : ESO/Nogueras-Lara et al.
“Ce sondage inédit d'une vaste portion du centre galactique nous a donné un aperçu détaillé du processus de formation d'étoiles dans cette région de la Voie Lactée” explique Rainer Schödel de l'Institut d'Astrophysique d'Andalousie à Grenade, Espagne, et auteur principal de ces observations. “Contrairement à l'hypothèse formulée jusqu'à présent, nous avons constaté la discontinuité temporelle de la formation d'étoiles” ajoute Francisco Nogueras-Lara, instigateur de deux nouvelles études sur les régions centrales de la Voie Lactée alors qu'il exerçait au sein du même Institut à Grenade.
Cette étude publiée ce jour au sein de la revue Nature Astronomy stipule que quelque 80% des étoiles peuplant les régions centrales de la Voie Lactée se sont formées durant la première phase de l'existence de notre galaxie, soit entre 13,5 et 8 milliards d'années avant notre époque. Cette première période de formation stellaire s'est ensuivie d'une phase d'une durée de quelque six milliards d'années durant laquelle très peu d'étoiles sont nées. Cette phase s'acheva, voici un milliard d'années, par un intense sursaut de formation d'étoiles. Ce sursaut dura moins de 100 millions d'années et donna lieu à la formation d'étoiles au sein des régions centrales de la galaxie dont la masse combinée excèda probablement plusieurs dizaines de millions de masses solaires.
“Les conditions régnant au sein des régions centrales durant ce sursaut d‘activité furent certainement semblables à celles caractérisant les galaxies à sursauts d'étoiles, qui donnent naissance aux étoiles à un rythme supérieur à 100 masses solaires par an”, précise Francisco Nogueras-Lara, qui exerce désormais à l'Institut Max Planck dédié à l'Astronomie de Heidelberg en Allemagne. A l'heure actuelle, le taux de formation d'étoiles au sein de la Voie Lactée avoisine une ou deux masses solaires par an.
“Ce sursaut d'activité, certainement responsable de l'explosion de centaines de milliers d'étoiles en supernovae, fut probablement l'un des événements les plus énergétiques de toute l'histoire de la Voie Lactée” ajoute-t-il. Au cours d'un sursaut de formation d'étoiles, de nombreuses étoiles massives sont créées. Leur durée de vie étant inférieure à celle des étoiles de faible masse, elles achèvent leur existence plus rapidement, et disparaissent au cours de violentes explosions en supernovae.
Ce travail de recherche résulte de l'observation des régions centrales de la galaxie au moyen de l'instrument HAWK-I qui équipe le VLT de l'ESO dans le désert chilien de l'Atacama. Cette caméra sensible à l'infrarouge a transpercé la poussière afin de nous offrir un cliché remarquablement détaillé des régions centrales de la Voie Lactée publié au sein de l'édition du mois d'octobre de la revue Astronomy & Astrophysics par Francisco Nogueras-Lara et une équipe d'astronomes issus de laboratoires d'Espagne, des Etats-Unis, du Japon et d'Allemagne. Sur cette surprenante image dotée d'une résolution angulaire de 0,2 seconde d'arc, figure la zone galactique la plus riche en étoiles, en gaz et en poussière, par ailleurs hôte d'un trou noir supermassif. En d'autres termes, le niveau de détail atteint par HAWK-I équivaut à voir un ballon de football situé à Zurich depuis Munich, où se trouve le siège de l'ESO.
Cette image constitue la première publication du sondage baptisé GALACTICNUCLEUS. Ce programme repose sur l'utilisation du champ de vue étendu et de la résolution angulaire élevée de l'instrument HAWK-I installé sur le VLT de l'ESO et vise à générer une image parfaitement nette des régions centrales de notre galaxie. Le sondage a observé plus de trois millions d'étoiles distribuées sur une surface excédant les 60 000 années lumière au carré et centrée sur le cœur de notre galaxie – une année lumière correspond à quelque 9,5 billions de kilomètres.
Plus d'informations : Cette étude a fait l'objet de deux articles intitulés, l'un “GALACTICNUCLEUS: A high angular resolution JHKs imaging survey of the Galactic Centre: II. First data release of the catalogue and the most detailed CMDs of the GC” publié au sein de la revue Astronomy & Astrophysics, l'autre “Early formation and recent starburst activity in the nuclear disc of the Milky Way” à paraître au sein de la revue Nature Astronomy (doi: 10.1038/s41550-019-0967-9).
L'équipe ayant rédigé la publication au sein de la revue Astronomy & Astrophysics est composée de F. Nogueras-Lara (Institut d'Astrophysique d'Andalousie, Grenade, Espagne [IAA-CSIC]), R. Schödel (IAA-CSIC), A. T. Gallego-Calvente (IAA-CSIC), H. Dong (IAA-CSIC), E. Gallego-Cano (IAA et Centre Astronomique Hispano-Allemand, Almería, Espagne), B. Shahzamanian (IAA-CSIC), J. H. V. Girard (Institut des Sciences du Télescope Spatial, Baltimore, Etats-Unis), S. Nishiyama (Université de Miyagi, Sendai, Japon), F. Najarro (Département d'Astrophysique, Centre d'Astrobiologíe CAB (CSIC-INTA), Torrejón de Ardoz, Espagne), N. Neumayer (Institut Max Planck dédié à l'Astronomie, Heidelberg, Allemagne).
L'équipe à l'origine de la publication au sein de la revue Nature Astronomy est composée de F. Nogueras-Lara (Institut d'Astrophysique d'Andalousie, Grenade, Espagne [IAA-CSIC]), R. Schödel (IAA-CSIC), A. T. Gallego-Calvente (IAA-CSIC), E. Gallego-Cano (IAA-CSIC), B. Shahzamanian (IAA-CSIC), H. Dong (IAA-CSIC), N. Neumayer (Institut Max Planck dédié à l'Astronomie, Heidelberg, Allemagne), M. Hilker (Observatoire Européen Austral, Garching bei München, Allemagne), F. Najarro (Département d'Astrophysique, Centre d'Astrobiologíe, Torrejón de Ardoz, Espagne), S. Nishiyama (Université Miyagi, Sendai, Japon), A. Feldmeier-Krause (Département d'Astronomie et d'Astrophysique, Université de Chicago, Chicago, Etats-Unis), J. H. V. Girard (Institut des Sciences du Télescope Spatial, Baltimore, Etats-Unis) et S. Cassisi (INAF-Observatoire Astronomique d'Abruzzo, Teramo, Italie).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens : - Publication scientifique (Nature Astronomy) - Publication scientifique (Astronomy & Astrophysique)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La comète interstellaire 2I/Borisov passe devant le Soleil
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Hubble prend les meilleurs gros plans à ce jour du visiteur rapide des étoiles
Lorsque les astronomes voient quelque chose dans l'Univers qui, à première vue, semble unique en son genre, cela suscite beaucoup d'excitation et d'attention. Entre la comète 2I/Borisov. Ce mystérieux visiteur des profondeurs de l'espace est la première comète identifiée à arriver ici d'une autre étoile. Nous ne savons pas d'où ni quand la comète a commencé à se diriger vers notre Soleil, mais elle ne restera pas longtemps. La gravité du Soleil dévie légèrement sa trajectoire, mais ne peut pas la capturer en raison de la forme de son orbite et de sa vitesse élevée d'environ 160.000 kilomètres par heure.
Les télescopes du monde entier regardent le visiteur éphémère. Hubble a fourni les vues les plus nettes alors que la comète contourne notre Soleil. Depuis Octobre, le télescope spatial suit la comète comme un photographe sportif qui suit des chevaux qui filent sur une piste de course. Hubble a révélé que le cœur de la comète, une agglomération lâche de glaces et de particules de poussière, ne dépassait probablement pas environ 1 kilomètre de diamètre, environ la longueur de neuf terrains de football. Bien que la comète Borisov soit la première du genre, il existe sans aucun doute de nombreuses autres comètes vagabondes qui parcourent l'espace entre les étoiles. Les astronomes seront à l'affût du prochain mystérieux visiteur de bien au-delà.
Crédit : NASA, ESA, and D. Jewitt (UCLA)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes P/2019 V2 (Groeller), P/2019 X1 (Pruyne)
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P/2019 V2 (Groeller) Ce nouvel objet a été observé par Hannes Groeller dans 4 expositions additionnées de 30 sec. obtenues le 03 Novembre avec le télescope de 1,5 m du Mt. Lemmon Survey et annoncé comme cométaire exhibant un noyau de ~5" avec une queue de ~8" au niveau de PA 300-320. Des observations ultérieures effectuées la même nuit avec le télescope de 3 expositions additionnées de 90 sec. ont montré un noyau solide de ~5" avec une queue de ~10" en PA 270-310. Eric J. Christensen, en utilisant le même télescope a signalé que l'objet était légèrement diffus la nuit suivante avec une large queue de ~10" vers le nord-ouest. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux observateurs ont confirmé la nature cométaire de cet objet. Dans les observations de suivi du 24 Novembre par Groeller obtenues avec le réflecteur de 1,0 m + CCD à l'Observatoire Steward, Mt. Lemmon Station, l'objet a affiché un noyau flou avec une queue d'au moins 70" en PA 290-320 dans 4 expositions additionnées de 30 sec.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2019 V2 (Groeller) indiquent un passage au périhélie le 03 Octobre 2020 à une distance d'environ 5,0 UA du Soleil, et une période d'environ 20,8 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 19 Octobre 2020 à une distance d'environ 5,0 UA du Soleil, et une période d'environ 20,6 ans.
P/2019 X1 (Pruyne) Une nouvelle comète a été observée par Theodore Pruyne dans 4 expositions de 30 secondes obtenues le 02 Décembre 2019 avec le téléscope de 1.5-m du Mt. Lemmon Survey, et signalée comme cométaire, montrant une chevelure de 15" et une queue d'environ 16" en PA ~260 degrés. La nuit suivante, D. Rankin observant avec le télescope de 1.0-m et CD à l'Observatoire Steward sur le Mt. Lemmon a signalé que l'objet a une chevelure diffuse de 12". Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, de nombreux observateurs ont confirmé la nature cométaire de cet objet. Une observation antérieure à la découverte, obtenue le 29 Novembre 2019 par Pan-STARRS 1, Haleakala, a également été identifiée.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète P/2019 X1 (Pruyne) indiquent un passage au périhélie le 30 Juillet 2019 à une distance d'environ 4,3 UA du Soleil, et une période d'environ 15,3 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 21 Juillet 2019 à une distance d'environ 4,3 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Première découverte d'une planète géante autour d'une naine blanche
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Des observations de l'ESO suggèrent que cette exoplanète de type Neptune s'évapore
Grâce au Very Large Telescope de l'ESO, des chercheurs ont pour la toute première fois détecté la présence d'une planète géante à proximité d'une étoile de type naine blanche. La planète orbite à si grande proximité de la naine blanche chaude, vestige d'une étoile semblable au Soleil, que son atmosphère s'échappe progressivement, se condensant en un disque de gaz en périphérie de l'étoile. Ce système unique évoque la probable destinée de notre propre Système Solaire.
Vue d'artiste du système WDJ0914+1914 - Crédit : ESO/M. Kornmesser
“Cette découverte fut complètement fortuite” déclare Boris Gänsicke de l'Université de Warwick au Royaume-Uni, qui a piloté cette étude dont les résultats paraissent ce jour dans la revue Nature. L'équipe a scruté l'environnement de 7000 naines blanches observées dans le cadre du Sloan Digital Sky Survey, et isolé l'une d'elles, en apparence différente des autres. L'analyse des faibles variations de lumière émise par l'étoile a permis à l'équipe de mettre en évidence les traces d'éléments chimiques en quantités jusqu'à présent inobservées au sein d'une naine blanche. “Nous pressentions que ce système présentait un caractère exceptionnel, et nous avons supposé qu'il pourrait constituer le vestige d'un système planétaire.”
Afin de mieux cerner les propriétés de cette étoile atypique baptisée WDJ0914+1914, l'équipe l'a analysée au moyen de l'instrument X-shooter installé sur le Very Large Telescope de l'ESO dans le désert chilien de l'Atacama. Ces observations de suivi ont confirmé la présence d'hydrogène, d'oxygène et de souffre dans l'environnement de la naine blanche. L'étude détaillée du spectre acquis par X-shooter a permis à l'équipe de localiser ces éléments, non pas dans l'atmosphère stellaire, mais au sein d'un disque de gaz tourbillonnant autour de la naine blanche.
“Quelques semaines de réflexion furent nécessaires pour aboutir à la seule conclusion plausible : la création de ce disque doit résulter de l'évaporation d'une planète géante”, avance Matthias Schreiber de l'Université de Valparaiso au Chili, auteur des simulations numériques de l'évolution passée et à venir de ce système.
Les quantités d'hydrogène, d'oxygène et de souffre détectées sont semblables à celles caractérisant les couches atmosphériques profondes des planètes glacées et géantes telles Neptune et Uranus. Dans l'éventualité où une telle planète orbiterait à proximité directe d'une naine blanche chaude, l'intense rayonnement ultraviolet en provenance de l'étoile expulserait ses enveloppes externes et une partie du gaz éjecté se concentrerait en un disque tourbillonnant autour de la naine blanche. Telle est ce que pensent avoir détecté les scientifiques autour de WDJ0914+1914 : La première planète s'évaporant au cours de son orbite autour d'une naine blanche.
En combinant les données d'observations aux modèles théoriques, l'équipe d'astronomes du Royaume-Uni, du Chili et d'Allemagne fut en mesure de dresser le portrait le plus fidèle possible de ce système unique. La naine blanche est caractérisée par de faibles dimensions et une température de surface élevée, avoisinant les 28 000°C, ce qui représente cinq fois la température de notre Soleil. Par opposition, la planète apparaît glacée et géante – au moins deux fois plus étendue que l'étoile. Parce qu'elle est en orbite autour de la naine blanche chaude à faible distance, effectuant une révolution complète en 10 jours seulement, les photons hautement énergétiques émis par l'étoile expulsent progressivement l'atmosphère planétaire. La plupart du gaz s'échappe, le reste se retrouve piégé au sein d'un disque tourbillonnant vers l'étoile à la vitesse de 3000 tonnes par seconde. C'est précisément la présence de ce disque qui révèle l'existence de cette planète de type Neptune.
“C'est la toute première fois que nous sommes en mesure de déterminer les quantités de gaz tels l'oxygène et le souffre présents dans le disque, ce qui nous renseigne sur la composition des atmosphères exoplanétaires” précise Odette Toloza de l'Université de Warwick, qui a développé un modèle simulant le disque de gaz environnant la naine blanche.
“Cette découverte permet en outre d'affiner notre compréhension de la destinée finale des systèmes planétaires”, ajoute Boris Gänsicke.
Les étoiles semblables à notre Soleil consument l'hydrogène composant leurs noyaux durant la majeure partie de leur existence. Lorsque ce carburant vient à manquer, elles se transforment en géantes rouges : leurs volumes augmentant considérablement, elles engloutissent les planètes les plus proches. Dans le cas du Système Solaire, Mercure, Vénus et la Terre se verront absorber par le Soleil devenu géante rouge d'ici 5 milliards d'années. Puis, les étoiles de type Soleil perdent leurs enveloppes externes. Subsiste alors leur seul noyau consumé, une naine blanche. Ces vestiges stellaires peuvent être environnés de planètes. Nombre de ces systèmes stellaires sont supposés exister dans notre galaxie. Toutefois, les scientifiques n'avaient pas encore découvert les preuves de la survie d'une planète géante en périphérie d'une naine blanche. La détection d'une exoplanète en orbite autour de WDJ0914+1914, à quelque 1500 années lumière dans la constellation du Cancer, pourrait bien constituer la première d'une longue série de découvertes de ce type de système.
According to the researchers, the exoplanet now found with the help of ESO's X-shooter orbits the white dwarf at a distance of only 10 million kilometres, or 15 times the solar radius, which would have been deep inside the red giant. The unusual position of the planet implies that at some point after the host star became a white dwarf, the planet moved closer to it. The astronomers believe that this new orbit could be the result of gravitational interactions with other planets in the system, meaning that more than one planet may have survived its host star's violent transition.
Aux dires des chercheurs, l'exoplanète découverte au moyen de l'instrument X-shooter de l'ESO orbite la naine blanche à quelque 10 millions de kilomètres seulement, ce qui représente quinze rayons solaires, et correspond aux enveloppes internes profondes de la géante rouge. L'actuelle position occupée par cette planète suggère que cette dernière migra en direction de l'étoile après qu'elle se fut transformée en naine blanche. Cette nouvelle orbite pourrait résulter d'interactions gravitationnelles avec d'autres planètes du même système, ce qui laisse entrevoir la possibilité que d'autres planètes aient survécu aux phases évolutives de leur étoile hôte.
“Récemment encore, une minorité d'astronomes se préoccupaient du sort des planètes situées en périphérie d'étoiles en fin de vie. Cette découverte d'une planète orbitant à grande proximité d'un noyau stellaire consumé renforce l'idée que l'Univers challenge constamment les idées établies qui constellent notre esprit”, conclut Boris Gänsicke.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article à paraître au sein de la revue Nature.
L'équipe se compose de Boris Gänsicke (Département de Physique & Centre d'Etude des Exoplanètes et de leur Habitabilité, Université de Warwick, Royaume-Uni), Matthias Schreiber (Institut de Physique et d'Astronomie, Noyau du Millénaire dédié à la Formation des Planètes, Université de Valparaiso, Chili), Odette Toloza (Département de Physique, Université de Warwick, Royaume-Uni), Nicola Gentile Fusillo (Département de Physique, Université de Warwick, Royaume-Uni), Detlev Koester (Institut de Physique Théorique et d'Astrophysique, Université de Kiel, Allemagne), et Christopher Manser (Département de Physique, Université de Warwick, Royaume-Uni).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 16 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est l'un des plus grands télescopes conçus exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope géant (ELT pour Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens :
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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