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Nouvelles du Ciel de Mars 2013

 

 

 

Les Titres

 

Jeunes, chaudes et bleues [27/03/2013]

Comète C/2013 F1 (Boattini) [27/03/2013]

Planck dévoile une nouvelle image du Big Bang [21/03/2013]

Une magnifique spirale embellie par une supernova sur le déclin [20/03/2013]

Le prix Edgar Wilson 2010-2011 et 2011-2012 [16/03/2013]

Comètes C/2013 E1 (McNaught), C/2013 E2 (Iwamoto) [15/03/2013]

ALMA réécrit l'Histoire du Baby-Boom Stellaire de l'Univers [14/03/2013]

La plus grande carte de l'univers distant : le sondage VIPERS avec le VLT de l'ESO répertorie 55.000 galaxies à la moitié de l'âge de l'univers [13/03/2013]

Hubble trouve le certificat de naissance de l'étoile la plus ancienne connue [08/03/2013]

Mesurer l'Univers bien plus précisément qu'auparavant [06/03/2013]

La comète C/2013 A1 (Siding Spring) s'approchera très près de Mars en Octobre 2014 [06/03/2013]

L'effet de lentille gravitationnelle crée un dessin d'envahisseur de l'espace [06/03/2013]

 

 

 

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Archives des Nouvelles du Ciel

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Un nouvel équipage à bord de l'ISS après un voyage éclair : Le vaisseau spatial Soyuz TMA-08M emportant trois nouveaux membres d'équipage de l'Expedition 35 s'est arrimé au module Poisk de la Station Spatiale Internationale ce vendredi 29 Mars 2013 à 02h28 UTC, achevant son voyage accéléré pour le complexe orbital en moins de six heures. Le commandant du Soyuz Pavel Vinogradov et Alexander Misurkin de la Russian Federal Space Agency (Roscosmos) ainsi que l'astronaute Chris Cassidy de la NASA, qui ont été lancé du cosmodrome de Baikonur, au Kazakhstan, le jeudi 28 Mars 2013 à 20h43 UTC, sont les premiers membres d'équipage de la station à prendre cette route expéditive pour le laboratoire orbital. Le Soyuz a atteint la station après seulement quatre orbites au lieu de l'habituelle mission de deux jours entre le lancement et la jonction pour un vaisseau spatial russe. Alors qu'il s'agit du premier vaisseau spatial habité à employer cette technique, les russes l'avaient testée avec succès avec les trois derniers véhicules cargo Progress. Après l'ouverture des panneaux, Cassidy, Vinogradov et Misurkin ont rejoint le commandant Chris Hadfield (Canadian Space Agency) et les ingénieurs de vol Tom Marshburn (NASA) et Roman Romanenko (Roscosmos) qui résident dans le laboratoire orbital depuis le 21 Décembre 2012.

 


27 Mars 2013

Jeunes, chaudes et bleues

 

Crédit : ESO

 

Les étoiles de l'amas NGC 2547

 

Ce bel ensemble d'étoiles brillantes de couleur bleue constitue l'amas NGC 2547, un ensemble d'étoiles jeunes situé dans la constellation méridionale Véla (La Voile). Cette image a été acquise au moyen de l'imageur champ large installé sur le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres qui équipe l'Observatoire La Silla de l'ESO au Chili.

 

Jeunes étoiles de l'amas ouvert NGC 2547  - Crédit : ESO

 

L'Univers constitue un vieil environnement – daté d'environ 13,8 milliards d'années. Notre galaxie, la Voie Lactée, est âgée elle aussi – quelques-unes de ses étoiles ont plus de 13 milliards d'années (eso0425). Toutefois, de nombreux événements continuent de s'y produire : de nouveaux objets se créent, d'autres sont détruits. Sur cette image, vous pouvez apercevoir quelques-unes des nouvelles venues, les étoiles jeunes constituant l'amas NGC 2547.

 

Ces adolescents cosmiques sont-ils réellement jeunes ? Bien que leurs âges exacts soient incertains, les astronomes estiment que les étoiles de NGC 2547 ont entre 20 et 35 millions d'années. Cela ne semble pas si jeune, après tout. Rappelons toutefois que notre Soleil, âgé de 4600 millions d'années, n'a pas encore atteint la moitié de sa vie. Cela signifie que si vous comparez le Soleil à une personne de 40 ans, les étoiles brillantes qui apparaissent sur cette image sont des bébés de trois mois.

 

La plupart des étoiles ne naissent pas isolément dans l'espace, mais au sein de riches amas qui abritent plusieurs dizaines à plusieurs milliers d'étoiles. NGC 2547 est constitué de nombreuses étoiles chaudes d'une couleur bleue éclatante, signe révélateur de leur jeunesse, mais également d'une ou deux étoiles de couleur jaune ou rouge qui ont déjà atteint le stade de géantes rouges.  Les amas d'étoiles ouverts tels que celui-ci ont généralement des durées de vie relativement courtes, de l'ordre de quelques centaines de millions d'années, puis se désintègrent à mesure que leurs étoiles constituantes s'éloignent.

 

Les amas constituent des objets essentiels pour les astronomes qui étudient l'évolution des étoiles au cours de leurs vies. Les composantes d'un amas sont toutes nées d'un même nuage de matière à une époque relativement semblable, ce qui simplifie l'étude des effets des autres propriétés stellaires.

 

L'amas d'étoiles NGC 2547 se situe dans la constellation méridionale Véla (La Voile), à quelques 1500 années-lumière de la Terre, et est suffisamment brillant pour être observé à l'aide de jumelles. Il a été découvert en 1751 par l'astronome français Nicolas-Louis de Lacaille au cours d'une expédition astronomique au Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud, au moyen d'un simple télescope de moins de 2 centimètres d'ouverture.

 

Sur cette image, entre les étoiles brillantes apparaissent de nombreux autres objets, en particulier lorsque vous zoomez. La plupart d'entre eux sont des étoiles d'intensité lumineuse plus faible ou situées à plus grande distance dans la Voie Lactée, mais d'autres, en apparence flous et étendus, sont des galaxies, situées à des millions d'années-lumière au-delà des étoiles du champ de vue.

 

Plus d'informations

L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1316/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


27 Mars 2013

Comète C/2013 F1 (Boattini)

 

Nouvelles du Ciel

 

Andreas Boattini a découvert une nouvelle comète le 23 Mars 2013 dans le cadre du Catalina Sky Survey sur les images CCD prises avec le télescope Schmidt de 0,68-m. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par les observations de R. A. Kowalski (Mt. Lemmon Survey), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), J. G. Ries (McDonald Observatory), A. Asami et N. Hashimoto (Bisei Spaceguard Center--BATTeRS), F. Losse (St Pardon de Conques), P. Dupouy, J. B. de Vanssay, G. Soulie (Observatoire de Dax), R. Ligustri (via iTelescope Observatory, Mayhill), P. Wiggins (Tooele).

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2013 F1 (Boattini) indiquent un passage au périhélie le 08 Décembre 2012 à une distance d'environ 1,9 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13F46.html (MPEC 2013-F46)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 02 Décembre 2012 à une distance d'environ 1,9 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13K38.html (MPEC 2013-K38)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=CK13F010

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2013%20F1;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Les trous noirs pourraient se former plus rapidement qu'on ne le pense : Une étude approfondie du processus conduisant à la formation d'un trou noir, lors de l'explosion d'une supernova, a été entreprise par un groupe d'astronomes de l'Observatoire de Paris. Cette étude est originale car elle utilise une équation d'état [l'équation d'état donne la relation entre la température et la pression et détermine le comportement de la matière.] contenant des pions ou des hypérons, particules dont l'effet n'avait pas été pris en compte jusque là. Le modèle prend en compte la fuite des neutrinos, et suit à la fois l'effondrement, le rebond et les phases suivantes de l'explosion.

 


 

La sonde Voyager 1 n'est pas encore sortie du système solaire : La sonde américaine Voyager 1, lancée en 1977, n'est pas encore sortie du système solaire, a affirmé mercredi la Nasa, contrairement à ce qu'avait indiqué plus tôt un astronome dans une étude. "Selon le consensus au sein de l'équipe scientifique, Voyager 1 n'est pas encore sortie du système solaire ou atteint l'espace interstellaire", affirme dans un communiqué Edward Stone, le responsable scientifique de la mission à la Nasa basé à l'Institut de technologie de Californie (Caltec) à Pasadena. En décembre 2012, les responsables de la mission avaient annoncé que Voyager 1 se trouvait dans une nouvelle région des confins du système solaire appelée "l'autoroute magnétique" où les particules hautement chargées en énergie connaissent des changements radicaux. "Un changement de direction du champ magnétique est le dernier indicateur clé confirmant que la sonde a atteint l'espace interstellaire et ce changement de direction n'a pas été encore observé", a souligné Edward Stone.

Bill Webber, professeur retraité d'astronomie à l'Université du Nouveau Mexique (sud-ouest) avait annoncé plus tôt mercredi en citant ses travaux à paraître dans une revue scientifique que Voyager 1 serait sortie du système solaire. "Il semble que Voyager soit sortie de la zone frontière à la limite du système solaire selon des mesures du spectre d'hydrogène et d'hélium caractéristiques de celles qu'on s'attend à rencontrer dans l'espace interstellaire", expliquait-il dans un communiqué. "Je dirais que Voyager 1 est désormais hors de l'héliosphère dans une nouvelle région et que toutes les données que nous recevons sont différentes et excitantes", ajoutait-il. L'étude du professeur Webber a été acceptée pour publication dans les Geophysical Research Letters publiées par l'American Geophysical Union.

 


21 Mars 2013

Planck dévoile une nouvelle image du Big Bang

 

© ESA - Collaboration Planck

 

Lancé en 2009, Planck, le satellite de l'Agence spatiale européenne (ESA) dédié à l'étude du rayonnement fossile, livre aujourd'hui les résultats de ses quinze premiers mois d'observations. Ils apportent une moisson de renseignements sur l'histoire et la composition de l'Univers : la carte la plus précise jamais obtenue du rayonnement fossile, la mise en évidence d'un effet prévu par les modèles d'Inflation, une révision à la baisse du rythme de l'expansion de l'Univers, ou encore une nouvelle évaluation de la composition de l'Univers. Bon nombre de ces données ont été obtenues grâce au principal instrument de Planck, HFI, conçu et assemblé sous la direction de l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Sud) avec un financement du CNES et du CNRS.

 

Carte de la température du rayonnement fossile sur tout le ciel réalisée par la collaboration Planck à partir des données recueillies par les instruments HFI et LFI du satellite. L'échelle de couleur est en millionièmes de degré : c'est l'écart par rapport à la température moyenne de -270.425 ? mesurée par le satellite COBE en 1992. © ESA - Collaboration Planck

 

Depuis sa découverte en 1965, le rayonnement fossile constitue une source de connaissance précieuse pour les cosmologistes, véritable « Pierre de Rosette » permettant de décrypter l'histoire de l'Univers depuis le Big Bang. Ce flux de photons détectable sur l'ensemble du ciel, dans la gamme des ondes radio,  témoigne de l'état de l'Univers lors de sa prime jeunesse et recèle les traces des grandes structures qui se développeront par la suite. Produit 380.000 ans après le Big Bang, au moment où se formèrent les premiers atomes, il nous arrive quasi inchangé et permet aux scientifiques d'accéder à l'image de ce que fut le cosmos à sa naissance, voici environ 13.8 milliards d'années. Confronter ces mesures aux modèles théoriques peut nous apporter de multiples informations : non seulement sur l'évolution de l'Univers depuis l'apparition du rayonnement fossile, mais également sur des événements antérieurs qui en sont la cause et pour lesquels les astrophysiciens disposent de peu d'observations.

 

Une nouvelle carte du rayonnement fossile

 

C'est l'une de ces fenêtres sur l'Univers primordial que vient d'ouvrir la mission Planck. Lancé en 2009, ce satellite de l'ESA a, durant un an et demi, dressé une carte de ce rayonnement fossile sur l'ensemble du ciel. Planck possède deux instruments dont l'un, l'Instrument haute fréquence HFI, a été conçu et assemblé sous la direction de l'Institut d'Astrophysique Spatiale (CNRS/Université Paris-Sud) avec un financement du CNES et du CNRS. Grâce à eux, il a pu mesurer avec une sensibilité sans précédent les variations d'intensité lumineuse de l'Univers primordial, venant affiner les observations des missions spatiales COBE (lancée en 1990) et WMAP (en 1998). Ces variations d'intensité lumineuse (qui se présentent sous la forme de taches plus ou moins brillantes) sont précisément l'empreinte des germes des grandes structures actuelles du cosmos et désignent les endroits où la matière s'est par la suite assemblée, puis effondrée sur elle-même, avant de donner naissance aux étoiles, galaxies et amas de galaxies.

 

Selon certaines théories, l'origine de ces « grumeaux » ou « fluctuations » du rayonnement fossile est à chercher du côté de l' « Inflation », un évènement survenu plus tôt dans l'histoire de l'Univers. Durant cet épisode, très violent, qui se serait déroulé environ 10-35 secondes après le « Big Bang », l'Univers aurait connu une brusque phase d'expansion et aurait grossi de manière considérable, au moins d'un facteur 10 26. Planck a permis de démontrer la validité de l'une des prédictions essentielles des théories d'Inflation : l'intensité lumineuse des « fluctuations à grande échelle » doit être légèrement supérieure à celle des « fluctuations à petite échelle ». En revanche, pour les plus grandes échelles (supérieures à 1°, soit deux fois le diamètre de la Pleine Lune), l'intensité observée est inférieure de 10% aux prédictions de l'Inflation, un mystère qu'aucune théorie ne parvient à expliquer aujourd'hui. Planck confirme par ailleurs avec certitude l'existence d'autres anomalies observées par le passé comme une mystérieuse asymétrie des températures moyennes observées dans des directions opposées ou l'existence d'un point froid.

 

Les données de la mission nominale de Planck font l'objet d'une trentaine de publications simultanées disponibles le 21 mars 2013 sur http://sci.esa.int, puis le 22 mars 2013 sur http://arxiv.org/list/astro-ph/recent

 

Parmi ces autres résultats :

 

- La confirmation de la « platitude » de l'Univers

- La révision à la baisse de la constante de Hubble, et donc du rythme d'expansion de l'Univers

- Une nouvelle évaluation, à partir du seul rayonnement fossile, de la composition de l'Univers : 69.4 % d'énergie noire (contre 72.8 % auparavant), 25.8 % de matière noire (contre 23 %) et 4.8 % de matière ordinaire (contre 4.3 %).

- Des cartes inédites précieuses pour affiner le scénario de l'histoire de l'Univers et comprendre la physique qui régit son évolution : elles permettent de montrer comment se répartissent la matière noire et la matière ordinaire sur la voûte céleste ; le « fonds diffus infrarouge » correspond quant à lui à la lumière émise par les poussières de toutes les galaxies au cours des dix derniers milliards d'années et permet donc d'identifier les zones où se sont concentrés les objets constitués de matière ordinaire.

- Une première analyse de la polarisation du signal cosmologique, qui montre que les données de Planck sont remarquablement cohérentes avec celles sur l'intensité du rayonnement fossile aux échelles correspondantes aux futurs amas de galaxies ; une analyse plus complète sera fournie en 2014, ainsi que d'autres résultats de la mission Planck.


La contribution de la recherche française dans la mission Planck

 

La France est leader de l'instrument haute fréquence Planck-HFI, essentiel pour les résultats cosmologiques : sa construction a coûté 140 millions d'euros et mobilisé 80 chercheurs de dix laboratoires du CNRS, du CEA et d'universités. La France a assuré plus de 50% du financement de cette construction ainsi que celui du traitement de ses données : ce financement provient pour moitié du CNES, pour moitié du  CNRS et des universités. Elle contribue également au financement de la mission elle-même via sa contribution financière au programme scientifique de l'ESA, soit 15% du coût de la mission.

Une contribution française essentielle au projet Planck a été la fourniture du système de refroidissement à 0.1 degrés au-dessus du zéro absolu de l'instrument HFI. Ce système, qui a fait l'objet d'un  brevet CNES, a été inventé par Alain Benoît (CNRS), de l'Institut Néel (ce qui lui a valu la médaille de l'innovation 2012 du CNRS) et développé par la société Air Liquide. Grâce à cette innovation, la caméra HFI détient le record de froid pour un instrument spatial, avec un cryostat refroidi pendant près de mille jours à -273,05°C. (http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2679.htm).

L'exploitation des résultats scientifiques est assurée majoritairement par le CNRS, avec notamment Jean-Loup Puget (de l'IAS), « Principal Investigator » d'HFI, et François Bouchet (de l'IAP), « Co-Principal Investigator ».

 

Les laboratoires français impliqués :

 

- APC, AstroParticule et Cosmologie (Université Paris Diderot-Paris 7, CNRS, CEA, Observatoire de Paris), à Paris : développement de moyens de tests.

- IAP, Institut d'Astrophysique de Paris (CNRS, UPMC), à Paris : développement des objectifs scientifiques et conception du traitement des données.

- IAS, Institut d'Astrophysique Spatiale (Université Paris-Sud, CNRS), à Orsay : conception initiale et responsabilité scientifique et technique de l'instrument.

- Institut Néel (CNRS), à Grenoble : développement de la cryogénie à 0,1 K.

- IPAG, Institut de Planétologie et d'Astrophysique de l'Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble (CNRS, Université Joseph Fourier Grenoble 1), à Grenoble : modélisation de l'instrument.

- IRAP, Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de l'Observatoire Midi-Pyrénées (Université Paul Sabatier Toulouse III, CNRS), à Toulouse : développement de l'électronique des détecteurs.

- CEA-IRFU, Institut de Recherche sur les Lois Fondamentales de l'Univers du CEA, à Saclay : études de compatibilité électromagnétique.

- LAL, Laboratoire de l'Accélérateur Linéaire (CNRS, Université Paris-Sud,), à Orsay : développement de l'ordinateur de bord.

- LERMA, Laboratoire d'Etude du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique (Observatoire de Paris, CNRS, ENS Paris, Université Cergy Pontoise, UPMC), à Paris : modélisation de l'instrument.

- LPSC, Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (Université Joseph-Fourier Grenoble 1, CNRS, Grenoble INP), à Grenoble : développement de la cryogénie à 20 K.

- CC-IN2P3 du CNRS, Centre de Calcul de l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) du CNRS : participe au stockage et au traitement des données.

 

Pour en savoir plus: 

 

Plus d'informations : http://public.planck.fr/

 

Evènement :

 

« Big Bang, Planck va-t-il nous révéler l'origine de l'univers ? »
« Parlons-En ! », Les grands débats proposés par le CNRS
Jeudi 28 mars 2013 à 19h
Entrée libre - Musée du quai Branly (37 Quai Branly - 75007 Paris)
A suivre également en ligne dès 19h sur www.20minutes.fr

 

Plus d'informations : www.cnrs.fr/lesgrandsdebats

 

Source : INSU/CNRS http://www.insu.cnrs.fr/node/4300

 

http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3039.htm

 

http://sci.esa.int/jump.cfm?oid=51551

 

http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Planck/Planck_reveals_an_almost_perfect_Universe

 

http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Planck_revele_un_Univers_presque_parfait

 

http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2013-110&cid=release_2013-110

 

http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2013-109&cid=release_2013-109

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


20 Mars 2013

Une magnifique spirale embellie par une supernova sur le déclin

 

Crédit : ESO

 

C'est à 35 millions d'années-lumière de la Terre, dans la constellation de l'Eridan, que se situe la galaxie spirale NGC 1637. En 1999, l'apparente sérénité de cette galaxie s'est trouvée bouleversée par l'apparition d'une supernova très brillante. Les astronomes qui étudiaient les conséquences de cette explosion au moyen du Très Grand Télescope, le VLT, de l'ESO situé à l'Observatoire de Paranal au Chili nous ont offert une vue splendide de cette galaxie relativement proche.

 

La galaxie spirale NGC 1637  - Crédit : ESO

 

Les supernovae figurent parmi les événements naturels les plus violents. Elles accompagnent le flamboyant décès d'étoiles et peuvent éclipser la lumière issue de milliards d'étoiles dans leurs galaxies hôtes.

 

En 1999, l'Observatoire Lick en Californie a mentionné la découverte d'une nouvelle supernova dans la galaxie spirale NGC 1637. Elle avait été repérée au moyen d'un télescope spécialement conçu pour les besoins de la recherche de ces objets cosmiques aussi rares qu'essentiels [1]. Des suivis d'observation ont permis de confirmer et d'approfondir la découverte. Cette supernova a été largement observée et baptisée SN 1999em. Après son explosion spectaculaire de 1999, la brillance de la supernova a fait l'objet d'un suivi rigoureux de la part des scientifiques, celle-ci diminuant progressivement au fil du temps.

 

L'étoile devenue SN 1999em était très massive – de masse au moins huit fois supérieure à celle du Soleil avant sa mort. A la fin de sa vie, son cœur s'est contracté, entraînant par la-même une explosion cataclysmique [2].

 

Lorsqu'ils effectuèrent les observations de suivi de SN 1999em, les astronomes ont pris de nombreux clichés de cet objet à l'aide du VLT et leur combinaison a donné lieu à cette image très claire de sa galaxie hôte, NGC 1637. La structure spirale apparaît sur cette image comme autant de pistes bleuâtres balisées de jeunes étoiles, de nuages de gaz rougeoyant et de bandes de poussières obscurcissantes.

 

A première vue, NGC 1637 semble être un objet de forme relativement symétrique, il présente toutefois quelques caractéristiques intéressantes. Il s'agit en effet d'un objet que les astronomes classent parmi les "galaxies spirales inégales" : le bras spiral faiblement enroulé à l'extrémité supérieure gauche du noyau s'étend bien plus loin que le bras plus court et plus compact situé à l'extrémité inférieure droite, qui semble considérablement réduit à mi-longueur.

 

Le reste de l'image est parsemé d'étoiles bien plus proches et de galaxies plus distantes situées dans la même direction.

 

Notes

[1] La supernova a été découverte au moyen du Katzman Automatic Imaging Telescope qui équipe l'Observatoire Lick sur le Mont Hamilton en Californie.

 

[2] SN 1999em est une supernova dont le cœur s'est effondré et classée parmi les objets de Type IIp. La lettre "p" se réfère au plateau ou période de longue durée durant laquelle les supernovae de ce type demeurent brillantes après avoir atteint leur maximum de brillance.

 

Plus d'informations

L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».

 

Liens

- L'instrument FORS

- Photos du VLT

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1315/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

Une paire étoile-trou noir orbitant à une vitesse vertigineuse : Le télescope spatial XMM-Newton de l'ESA a aidé à identifier une étoile et un trou noir qui orbite l'un autour de l'autre au rythme vertigineux d'une fois toutes les 2,4 heures, battant le précédent record de près d'une heure. Le trou noir dans cette paire compacte, connue sous le nom de MAXI J1659-152, est au moins trois fois plus massive que le Soleil, tandis que son étoile compagne naine rouge a une masse de seulement 20% de celle du Soleil. La paire est séparée d'approximativement un million de kilomètres.

 

Reste de supernova de Kepler : La célèbre supernova révèle des indices sur la cruciale distance cosmique : Une nouvelle étude utilisant les données de l'Observatoire de rayons X Chandra désigne l'origine d'une célèbre supernova. Cette supernova, découverte en 1604 par Johannes Kepler, appartient à une importante classe d'objets qui servent à mesurer le taux d'expansion de l'Univers.

 


 

Les astronautes de l'ISS sont revenus sur Terre après un retard de 24 heures : Les deux astronautes russes Evgeny Tarelkin et Oleg Novitskiy ainsi que l'Américain Kevin Ford, sont revenus de leur séjour passé à bord de la station spatiale internationale (ISS). Avec un jour de retard sur la date initialement prévue en raison d'un temps incertain au Kazakhstan, leur capsule du vaisseau Soyouz TMA-06M a enfin atterri le 16 mars 2013 à 07h06 du matin heure locale, soit 03h06 UTC, près d'Arkalyk au Kazakhstan mettant ainsi fin à un voyage de 144 jours passés en orbite. Depuis le départ des astronautes russes et américain, l'astronaute canadien Chris Hadfield a pris depuis mercredi les commandes de l'ISS. Une première dans l'histoire de la station qui jusque-là n'avait encore jamais été pilotée par un membre d'équipage de cette nationalité. En l'espace de 12 ans, voilà la deuxième fois que la station spatiale internationale revient à être pilotée par un astronaute d'une nationalité autre que russe ou américaine. Chris Hadfield, à la tête d'un équipage de trois hommes, se trouve actuellement aux commandes de l'ISS jusqu'à l'arrivée prochaine prévue d'ici la fin du mois d'une nouvelle équipe composée des Russes Pavel Vinogradov et Alexandre Missourkine ainsi que de l'américain Chris Cassidy.

 


16 Mars 2013

Le prix Edgar Wilson 2010-2011 et 2011-2012

 

Nouvelles du Ciel

 

Le prix Edgar Wilson, créé en Juin 1998 et attribué pour la première fois en 1999, est une récompense attribuée annuellement aux astronomes amateurs qui, en utilisant du matériel d'amateur, ont découvert une ou plusieurs comètes nouvelles.

 

Le prix Edgar Wilson 2010-2011

 

Leonid Elenin a été récompensé par le prix Edgar Wilson 2011 pour sa découverte le 10 Décembre 2010 de la comète C/2010 X1 (Elenin), devenant ainsi le premier astronome amateur russe à recevevoir ce prestigieux prix.

 

Michael Schwartz et Paulo Holvorcem, travaillant ensemble sur l'astrographe Tenagra III, ont été récompensés par le prix Edgar Wilson en 2011 pour la découverte le 26 Mai 2011 de la comète C/2011 K1 (Schwartz-Holvorcem).

 

Le prix Edgar Wilson 2011-2012

 

Le Minor Planet Center, situé au Smithsonian Astrophysical Observatory (SAO) à Cambridge, dans le Massachusetts, a annoncé les lauréats du prix Edgar Wilson en 2012 pour la découverte de comètes par des amateurs. Ces prix sont décernés pour la quatorzième année consécutive ; l'argent pour les prix a été mis de côté dans le cadre de la volonté légué par le défunt homme d'affaires Edgar Wilson (Lexington, Kentucky), et administré par le SAO.

 

Les cinq découvreurs suivants recevront une plaque et un prix en espèces :

 

- Leonid Elenin de la Russie, pour sa découverte de la comète P/2011 NO1 le 07 Juillet 2011

- Artyom Novichonok de la Russie, pour sa co-découverte de la comète P/2011 R3 le 07 Septembre 2011

- Vladimir Gerke de la Russie, pour sa co-découverte de la comète P/2011 R3 le 07 Septembre 2011

- Terry Lovejoy de l'Australie, pour sa découverte de la comète C/2011 W3 le 27 Novembre 2011

- Fred Bruenjes de Warrenburg, Missouri, pour sa découverte de la comète C/2012 C2 le 11 février 2012

 

Avec sa dernière découverte, Terry Lovejoy est devenu le premier astronome, à plus de 40 ans, ayant découvert une comète rasante du groupe de Kreutz à partir d'une observation au sol. La comète a ébloui les observateurs de l'hémisphère sud et a été surnommée la Grande Comète de Noël 2011. Terry Lovejoy a également reçu un prix Wilson en 2007 pour la découverte de deux comètes.

 

C'est le deuxième prix Wilson, et la deuxième comète découverte, pour Leonid Elenin.

Artyom Novichonok, Vladimir Gerke, et Fred Bruenjes sont lauréats Wilson pour la première fois.

 

Pour la plupart des astronomes amateurs, la dénomination historique de la comète pour eux a plus de sens que n'importe quel prix, mais l'attribution du prix Edgar Wilson donne du prestige supplémentaire et une attention à leur effort. Les découvreurs amateurs de comètes passent habituellement de longues heures d'observation, sans aide financière, à la différence des astronomes professionnels qui découvrent la plupart des comètes de nos jours par des enquêtes avec de grands télescopes. Les recherches automatisés en CCD avec de grands télescopes professionnels ont dominé la découverte de comètes depuis 1998, de sorte que les contributions des amateurs méritent une reconnaissance particulière.

 

Il y a eu de nombreuses récompenses de comète au cours des siècles, mais le prix Wilson est actuellement le plus grand prix connu publiquement.

 

Dans les années où il n'y a pas de découvreurs de comètes admissibles, l'attribution est faite à la place à des astronomes amateurs jugés par le Minor Planet Center pour avoir fait d'importantes contributions à l'observation des comètes ou la promotion d'un intérêt pour l'étude des comètes.

 

http://cfa-www.harvard.edu/iau/special/EdgarWilson_fr.html Le Prix Edgar Wilson 

http://cfa-www.harvard.edu/iau/special/EdgarWilson.html The Edgar Wilson Award

 

THE EDGAR WILSON AWARDS 2011 AND 2012 (réf. : IAUC 9254 du 09 Mars 2013) uniquement par souscription

 

http://www.cfa.harvard.edu/news/2013/pr201304.html

 

Nouvelles du Ciel : Comète C/2010 X1 (Elenin) [13/12/2010]

Nouvelles du Ciel : Comète C/2011 K1 (Schwartz-Holvorcem) [01/06/2011]

Nouvelles du Ciel : Comète P/2011 NO1 (Elenin) [19/07/2011]

Nouvelles du Ciel : Comète P/2011 R3 (Novichonok-Gerke) [09/09/2011]

Nouvelles du Ciel : Comète C/2011 W3 (Lovejoy) [03/12/2011]

Nouvelles du Ciel : Comète C/2012 C2 (Bruenjes) [13/02/2012]

 

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

   


15 Mars 2013

Comètes C/2013 E1 (McNaught), C/2013 E2 (Iwamoto)

 

Nouvelles du Ciel

 

C/2013 E1 (McNaught)

Une nouvelle comète a été découverte par Rob McNaught sur les images CCD prises le 04 Mars 2013 avec le télescope Uppsala Schmidt de 0.5-m de Siding Spring. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par les observations de A. Hidas (Arcadia), H. Sato (via iTelescope Observatory, Siding Spring), M. Urbanik (via iTelescope Observatory, Siding Spring), R. E. Hill (Mt. Lemmon Survey), P. Miller, P. Roche, A. Tripp, R. Miles, R. Holmes, S. Foglia, L. Buz (via Siding Spring-Faulkes Telescope South), et R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield).

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2013 E1 (McNaught) indiquent un passage au périhélie le 19 Octobre 2013 à une distance d'environ 7,65 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13E35.html (MPEC 2013-E35 )

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=CK13E010

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2013%20E1;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 12 Juin 2013 à une distance d'environ 7,7 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K14/K14A73.html (MPEC 2014-A73)

 

Avec la découverte de cette nouvelle comète, Rob McNaught compte désormais 76 comètes à son actif (64 comètes découvertes en tant qu'unique découvreur et 12 découvertes partagées).

Les Grands Chasseurs de Comètes 

 

 

C/2013 E2 (Iwamoto)

Une nouvelle comète a été découverte par Masayuki Iwamoto (Awa, Tokushima-ken, Japan) sur trois images CCD de 60 secondes prises les 10 et 11 Mars 2013 avec un objectif Pentax 100-mm f/4 et un Canon EOS 5D. La nature cométaire de l'objet a été confirmée le  14 Mars par les observations de T. Yusa (via iTelescope Observatory, Mayhill).

 

Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2013 E2 (Iwamoto) indiquent un passage au périhélie le 05 Mars 2013 à une distance d'environ 1,4 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13E67.html (MPEC 2013-E67)

 

Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 09 Mars 2013 à une distance d'environ 1,4 UA du Soleil.

http://www.minorplanetcenter.net/mpec/K13/K13G31.html (MPEC 2013-G31)

http://scully.cfa.harvard.edu/cgi-bin/returnprepeph.cgi?d=c&o=CK13E020

http://ssd.jpl.nasa.gov/sbdb.cgi?sstr=C%2F2013%20E2;orb=0;cov=0;log=0;cad=0#elem

http://remanzacco.blogspot.it/2013/03/new-comet-c2013-e2-iwamoto.html

 

 

Date des PASSAGES au PERIHELIE des COMETES Date, Périodes de révolution, Distance au Soleil 

COMETES - Magnitudes prévues pour les prochains mois

Liste des comètes potentiellement observables - éléments orbitaux

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


14 Mars 2013

ALMA réécrit l'Histoire du Baby-Boom Stellaire de l'Univers

 

Crédit : ALMA (ESO/NRAO/NAOJ), J. Vieira et al.

 

Un sondage record de galaxies distantes révèle la présence d'eau la plus lointaine jamais observée

 

Images prises par ALMA de l'effet lentille gravitationnelle sur les galaxies lointaines à formation d'étoiles

Crédit : ALMA (ESO/NRAO/NAOJ), J. Vieira et al.

 

Des observations effectuées au moyen d'ALMA montrent que les sursauts les plus intenses de naissance d'étoiles dans l'Univers se sont produits bien plus tôt que ce que l'on pensait. Les résultats sont publiés dans une série d'articles à paraître dans l'édition du 14 mars 2013 de la revue Nature ainsi que dans l'Astrophysical Journal. Ce travail de recherche constitue l'exemple le plus récent des découvertes faites avec le nouvel observatoire international ALMA dont l'inauguration a lieu ce jour.

 

Les sursauts les plus intenses de naissance d'étoiles sont supposés s'être produits dans l'Univers jeune, au sein de galaxies massives et brillantes. Ces galaxies à sursauts d'étoiles convertissent de vastes réservoirs de gaz et de poussières cosmiques en nouvelles étoiles à un rythme effréné – plusieurs centaines de fois plus rapidement que les imposantes galaxies spirales semblables à notre propre galaxie, la Voie Lactée. En scrutant les confins de l'espace peuplés de galaxies si distantes que leur lumière a mis plusieurs milliards d'années à nous parvenir, les astronomes peuvent observer cette période active de l'Univers jeune.

 

« Plus la galaxie est éloignée, plus l'époque que nous scrutons est reculée, de sorte qu'en mesurant leurs distances nous pouvons reconstituer la chronologie de l'intensité avec laquelle l'Univers a créé de nouvelles étoiles à différentes périodes de son histoire, longue de 13,7 milliards d'années,» nous dit Joaquin Vieira (Institut de Technologie de Californie, USA), qui a conduit l'équipe et est l'auteur principal de l'article à paraître dans la revue Nature.

 

L'équipe internationale de chercheurs a, dans un premier temps, découvert ces lointaines et énigmatiques galaxies à sursauts d'étoiles au moyen du Télescope du Pôle Sud (SPT) de 10 mètres de la Fondation Nationale pour la Science des Etats-Unis, puis a utilisé le réseau ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) afin d'explorer, dans le moindre détail, le baby boom stellaire dans l'Univers jeune. Ils ont été surpris de constater que nombre de ces distantes et poussiéreuses galaxies à formation d'étoiles se situent à bien plus grande distance que prévu. Cela implique que ces sursauts de formation d'étoiles se sont produits il y a 12 milliards d'années environ, alors que l'Univers était âgé de moins de 2 milliards d'années – soit 1 milliard d'années plus tôt que ce qui était couramment admis.

 

Deux de ces galaxies sont les plus distantes jamais observées de leur catégorie– si distantes que leur lumière a été émise lorsque l'Univers était âgé d'un milliard d'années seulement. Qui plus est, l'eau figure parmi les molécules détectées. Il s'agit là de l'observation la plus éloignée d'eau dans l'Univers publiée à ce jour.

 

L'équipe a utilisé la sensibilité inégalée d'ALMA pour capturer la lumière en provenance de 26 de ces galaxies à des longueurs d'onde voisines de trois millimètres. A ces longueurs d'onde, la lumière est produite par les molécules de gaz dans ces galaxies, et les longueurs d'onde sont décalées par l'expansion de l'Univers au fil des milliards d'années nécessaires à la lumière pour nous parvenir. En mesurant le décalage des longueurs d'onde, les astronomes peuvent déterminer la durée du trajet effectué par la lumière et situer chaque galaxie dans la chronologie de l'Univers.

 

« La sensibilité et la large gamme de longueurs d'onde d'ALMA nous ont permis d'effectuer des mesures sur chaque galaxie en quelques minutes seulement – c'est environ cent fois plus rapide qu'auparavant, » nous livre Axel Weiss (Institut Max Planck pour la Radioastronomie de Bonn, Allemagne), qui a conduit le travail de mesure des distances aux galaxies. « Auparavant, une mesure semblable à celle-ci aurait nécessité un laborieux travail de recoupement de données en provenance de télescopes fonctionnant dans les domaines visible et radio. »

 

Dans la majorité des cas, les seules observations d'ALMA auraient permis de déterminer les distances avec précision, mais pour une poignée de galaxies l'équipe a combiné les données d'ALMA avec des mesures effectuées au moyen d'autres télescopes, parmi lesquels le radiotélescope APEX (Atacama Pathfinder Experiment) et le VLT (Very Large Telescope) de l'ESO [1].

 

Les astronomes n'ont utilisé qu'une fraction du réseau d'antennes ALMA (16 des 66 antennes géantes qui le constituent au total), l'observatoire étant encore en phase de construction sur le Plateau reculé de Chajnantor dans les Andes chiliennes, à 5000 mètres d'altitude. Lorsqu'il sera complet, le réseau ALMA sera plus sensible encore et capable de détecter des galaxies encore plus faibles. A ce jour, les astronomes ont visé les plus brillantes d'entre elles. Ils ont également bénéficié d'une aide précieuse de la nature : l'effet de lentille gravitationnelle prédit par Einstein dans sa théorie de la relativité générale, qui se manifeste par la distorsion de la lumière émise par une galaxie distante lors de son passage à proximité d'une galaxie située sur la ligne de visée, qui, de par sa gravité, agit similairement à une lentille et fait apparaître la source lointaine plus brillante.

 

Afin de comprendre et évaluer le gain en luminosité que génère cet effet de lentille gravitationnelle, l'équipe a pris des images plus nettes de ces galaxies en utilisant davantage d'observations d'ALMA à des longueurs d'onde voisines de 0,9 millimètre.

 

« Ces splendides images d'ALMA montrent les galaxies d'arrière-plan sous l'aspect de multiples arcs de lumière connus sous l'appellation d'anneaux d'Einstein qui encerclent les galaxies d'avant plan », nous dit Yashar Hezaveh (Université McGill, Montréal, Canada), qui a conduit l'étude sur l'effet de lentille gravitationnelle. « Nous utilisons l'énorme quantité de matière noire qui entoure les galaxies à mi-chemin dans l'Univers tout entier tel un télescope cosmique qui amplifie la taille et la luminosité des galaxies encore plus éloignées ».

 

L'analyse de la distorsion révèle que certaines des galaxies distantes dans lesquelles naissent les étoiles sont aussi brillantes que 40 millions de millions de Soleils et que l'effet de lentille gravitationnelle a amplifié de près de 22 fois leur luminosité réelle.

 

« Seule une poignée de galaxies amplifiées par cet effet de lentille gravitationnelle avait été découverte auparavant à ces longueurs d'onde submillimétriques, mais l'utilisation conjointe de SPT et ALMA a permis d'en découvrir des dizaines d'autres » nous explique Carlos De Breuck (ESO), un membre de l'équipe. « Jusqu'à présent, ce type de recherche a été principalement effectué  dans le domaine visible à l'aide du Télescope Spatial Hubble, mais nos résultats montrent qu'ALMA constitue un outil très puissant dans ce domaine ».

 

« Il s'agit d'un formidable exemple de collaboration mondiale entre astronomes utilisant des technologies de pointe pour parvenir à une formidable découverte »  conclut l'un des membres de l'équipe, Daniel Marrone (Université d'Arizona, Etats-Unis). « Nous en sommes aux tout premiers stades de l'utilisation d'ALMA et de l'étude de ces galaxies à sursauts d'étoiles. Notre prochaine étape consistera à étudier ces objets dans le moindre détail et à mieux comprendre pourquoi et comment ils sont le siège d'une formation d'étoiles à des taux si élevés ».

 

Notes

[1] Les observations complémentaires ont été effectuées au moyen d'APEX, du VLT, du Réseau Compact de Télescopes Australien (ACTA) et du Réseau Submillimétrique (SMA)

 

Plus d'informations

Ce travail de recherche fait l'objet d'un article intitulé "Dusty starburst galaxies in the early Universe as revealed by gravitational lensing" par J. Vieira et al., à paraître dans la revue Nature. Le travail de mesure des distances aux galaxies est publié dans l'Astrophysical Journal par A. Weiss et al. sous l'intitulé "ALMA redshifts of millimeter-selected galaxies from the SPT survey: The redshift distribution of dusty star-forming galaxies". Enfin l'étude de l'effet de lentille gravitationnelle fait l'objet d'une description dans l'article de Y. Hezaveh et al. intitulé "ALMA observations of strongly lensed dusty star-forming galaxies", à paraître dans l'Astrophysical Journal également.

 

ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) est un équipement international pour l'astronomie. Il est le fruit d'un partenariat entre l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie de l'Est en coopération avec la République du Chili. ALMA est financé en Europe par l'ESO (Observatoire Européen Austral), en Amérique du Nord par la NSF (Fondation Nationale de la Science) en coopération avec le NRC (Conseil National de la Recherche au Canada) et le NSC (Conseil National de la Science à Taïwan), en Asie de l'Est par les Instituts Nationaux des Sciences Naturelles (NINS) du Japon avec l'Academia Sinica (AS) à Taïwan. La construction et les opérations d'ALMA sont pilotées par l'ESO pour l'Europe, par le National Radio Astronomy Observatory (NRAO) pour l'Amérique du Nord et par le National Astronomical Observatory of Japan (NAOJ) pour l'Asie de l'Est. L'Observatoire commun ALMA (JAO pour Joint ALMA Observatory) apporte un leadership et un management unifiés pour la construction, la mise en service et l'exploitation d'ALMA.

 

L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».

 

Liens

- L'article de J. Viera et al.

- L'article d'A. Weiss et al. sur la détermination des distances aux galaxies

- L'article de Y. Hezaveh et al. sur l'étude de l'effet de lentille gravitationnelle

- Plus d'informations sur le réseau ALMA de l'ESO

- L'Observatoire conjoint ALMA

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1313/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


13 Mars 2013

La plus grande carte de l'univers distant : le sondage VIPERS avec le VLT de l'ESO répertorie 55.000 galaxies à la moitié de l'âge de l'univers

 

Crédits : VIPERS Team

 

Le plus grand programme de cartographie de l'univers en 3 dimensions utilisant les télescopes de l'ESO vient d'atteindre la moitié de son objectif, et présente d'ores et déjà la carte la plus détaillée jamais produite. Une équipe internationale d'astronomes a mesuré les distances de 55000 galaxies avec l'instrument VIMOS [1] sur le très grand télescope VLT de l'Observatoire Européen Austral (ESO) dans le cadre du grand relevé VIPERS [2]. Cela a permis de produire une vue remarquable de la distribution à 3-dimensions des galaxies alors que l'univers n'avait que la moitié de son âge actuel, environ 7 milliards d'années, révélant les détails de la toile cosmique, la structure à grande échelle de l'univers.

 

La toile cosmique permet de tester les théories de formation et d'évolution de l'univers, à la recherche des propriétés de la mystérieuse énergie noire qui accélère l'expansion de l'univers. Cartographier les grandes structures avec le temps, permet aussi de vérifier si la théorie de la Relativité Générale d'Einstein est valide à ces grandes échelles, ou s'il est nécessaire de la modifier.

 

Le relevé VIPERS produit aujourd'hui la carte la plus détaillée il y a 7 milliards d'années (cf. figure ci-contre), une époque où l'on pense que l'univers est devenu dominé par l'énergie noire. A la moitié de son programme, VIPERS annonce déjà des résultats intéressants. En particulier avec la première mesure du taux de croissance des structures à un décalage vers le rouge de 1, en accord avec la Relativité Générale, et un recensement précis du nombre de galaxies massives à cette époque.

 

Une des cartes du sondage VIPERS montrant la distribution de 30.000 galaxies dans l'Univers alors qu'il avait 6 milliards d'années. Ces mesures ont été réalisées avec l'instrument VIMOS sur le VLT de l'ESO. Les galaxies sont distribuées sur la toile cosmique constituée de filaments, de groupes et de régions plus denses espacés par des régions quasiment vides.La toile cosmique permet de mesurer les propriétés de la mystérieuse énergie noire qui accélère l'expansion de l'Univers et de vérifier si la théorie de la Relativité Générale d'Einstein est valide à ces grandes échelles, ou s'il est nécessaire de la modifier. Crédits : VIPERS Team

 

Agrandissement d'une partie de la carte Cone_w1. Les galaxies sont représentées en fonction de leur type, les plus âgées, représentées par des points rouges, se trouvent préférentiellement dans les régions de haute densité. Crédits : VIPERS Team

 

Avec cette première étape, l'équipe VIPERS soumet cette semaine les 7 premiers articles pour publication dans les revues scientifiques, dont deux ont des premiers auteurs français. Les données de VIPERS sont publiques, le premier catalogue de distances sera mis à disposition de la communauté internationale en septembre de cette année. La France est très active dans cette collaboration avec les équipes du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (LAM), du Centre de Physique des Particules (CPT) et de l'Institut d'Astrophysique de Paris (IAP). VIMOS, qui est en opération depuis plus de 10 ans, est également l'un des instruments les plus productifs du VLT. Il est aussi à noter que les outils logiciels associés utilisés pour VIPERS ont été développés sous responsabilité française.

 

Vidéo : Ce film montre la distribution à 3 dimensions de 50 000 galaxies dans les deux cones d'Univers explorés par VIPERS. Crédits : VIPERS Team

 

Note(s):

[1] La lumière de chaque galaxie est dispersée en ses couleurs avec VIMOS, ce qui permet de mesurer leur vitesse d'éloignement, le « redshift » ou décalage vers le rouge lié à l'expansion de l'univers. La distance en est déduite, ce qui permet, en combinaison avec la position sur le ciel, de positionner les galaxies observées dans une carte de l'univers à 3 dimensions. VIMOS sur le VLT : https://www.eso.org/public/images/eso0209c/

 

[2] VIPERS est l'acronyme pour VIMOS Public Extragalactic Redshift Survey, plus d'informations : http://vipers.inaf.it/

 

Pour en savoir plus:

http://vipers.inaf.it/pr

 

Source : INSU/CNRS http://www.insu.cnrs.fr/node/4283

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

L'inauguration d'ALMA ouvre une nouvelle ère de découvertes : Ce télescope révolutionnaire offrira des images inédites du cosmos. ALMA, le Vaste Réseau (Sub-) Millimétrique de l'Atacama (ALMA pour Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), implanté aux confins des Andes Chiliennes, a été inauguré ce jour lors d'une cérémonie officielle. Cet événement marque l'achèvement de tous les principaux systèmes du télescope géant ainsi que la transition formelle d'un projet en construction à un véritable observatoire. ALMA est le fruit d'un partenariat entre l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Est Asiatique, en coopération avec la République du Chili.

 

Les conditions d'autrefois adaptées à la vie sur Mars : L'analyse d'un échantillon de roche récemment recueilli par le rover Curiosity montre que Mars dans le passé aurait pu supporter des microbes vivants. Le mois dernier, Curiosité a foré dans une roche sédimentaire à proximité d'un ancien lit de rivière dans le cratère Gale. Dans la poudre d'échantillon de forage, les scientifiques ont identifié du soufre, de l'azote, de l'hydrogène, de l'oxygène, du phosphore et du carbone - certains composants chimiques principaux pour la vie.

 

Herschel va au fond des jets de trous noirs : Des astronomes utilisant l'observatoire spatial Herschel de l'ESA ont détecté des émissions de la base de jets de trou noir pour la première fois. En étudiant le trou noir du système binaire GX 339-4 dans une campagne d'observation en multi-longueurs d'onde, ils ont remarqué des changements dans la source de rayons X et des émissions de radio signalant l'apparition de puissants jets libérés au voisinage du trou noir. Cela a incité les astronomes à observer la source aux longueurs d'onde de l'infrarouge lointain avec Herschel. Comme la première observation de l'émission de jets dans un système binaire de trou noir à ces longueurs d'onde, les données ont permis aux astronomes de sonder les jets jusqu'à leur base, d'où provient l'émission en infrarouge lointain. La contribution d'Herschell aux observations en multi-longueurs d'onde a fourni un ajout crucial à la compréhension des jets de trous noirs et des processus physiques qui ont lieu tout près d'un trou noir.

 

Découverte d'un extrêmement rare quasar triple : Pour la deuxième fois seulement dans l'histoire, une équipe de scientifiques a découvert un système triple de quasar extrêmement rare. Leur travail, disponible en ligne, est publié par les Monthly Notices de la Royal Astronomical Society. En combinant les observations de multiples téléscopes et la modélisation avancée, l'équipe - dirigée par Emanuele Farina de l'Université de Insubria à Côme en Italie - a été en mesure de trouver le quasar triplet, appelé QQQ J1519+0627. La lumière des quasars a parcouru 9 milliards d'années-lumière pour nous atteindre, ce qui signifie que la lumière a été émise lorsque l'Univers avait seulement un tiers de son âge actuel.

 

Les astronomes observent des planètes autour d'une autre étoile comme jamais auparavant : Le nouvel instrument révèle la nature exotique de quatre planètes en orbite autour de la même étoile à proximité. Grâce à un nouveau gadget high-tech, les astronomes ont observé quatre planètes orbitant autour d'une étoile relativement proche du Soleil avec une précision inégalée, révélant les planètes d'approximativement dix fois la masse Jupiter comme étant parmi les plus exotiques. L'équipe, qui comprend plusieurs chercheurs du Caltech (California Institute of Technology), décrit ses conclusions dans un document accepté pour publication par Astrophysical Journal. Les résultats ont été rendus possibles par un système d'imagerie de télescope unique en son genre qui a permis aux astronomes de repérer les planètes au milieu de l'éclat lumineux de leur étoile parente et de mesurer leurs spectres - l'arc-en-ciel de lumière qui révèlent les signatures chimiques des l'atmosphères planétaires. Le système, baptisé Project 1640, permet aux astronomes d'observer et de caractériser ces types de systèmes planétaires rapidement et régulièrement, ce qui n'a jamais été fait auparavant, selon les chercheurs. Les astronomes avaient déjà pris des images de ces quatre planètes, en orbite autour d'une étoile appelée HR 8799 située à 128 années-lumière. Le Projet 1640 a permis à l'équipe de réaliser des spectres de des quatre planètes autour de HR 8799 simultanément, ce qui n'avait jamais été fait auparavant pour n'importe quel système planétaire.

 


 

Trous noirs extrêmes : de nouveaux traceurs de l'expansion accélérée de l'Univers : Une collaboration internationale d'astrophysiciens comprenant un chercheur CNRS du Laboratoire d'étude du rayonnement et de la matière en astrophysique -LERMA [1]de l'Observatoire de Paris vient de démontrer que l'histoire de l'expansion accélérée de l'Univers peut être étudiée en observant une classe spéciale de trous noirs massifs. L'équipe scientifique a étudié les propriétés de certains trous noirs actifs qui se trouvent dans les centres de nombreuses galaxies. La méthode proposée est publiée dans la revue Physical Review Letters du 22 février 2013.

 


 

GOCE: le premier sismographe en orbite : Il est courant que les satellites cartographient les changements observables sur la surface terrestre lors des tremblements de terre, mais jusqu'à maintenant les ondes sonores causées par des séismes n'ont jamais pu être détectées directement depuis l'espace. GOCE, le satellite de mesure du champ de gravité terrestre de l'ESA, doté d'une extrême sensibilité, a ajouté une autre “première” à sa liste de succès.

 

L'astronaute Chris Hadfield prend le commandement de la Station spatiale internationale : Le 13 mars prochain, l'astronaute de l'Agence spatiale canadienne (ASC) Chris Hadfield deviendra le premier Canadien à prendre les commandes de la Station spatiale internationale (ISS), un événement historique pour le Canada. Une cérémonie de passation de commandement aura lieu à bord de l'ISS. Le commandant Ford, de la NASA, transfèrera la charge de l'ISS au commandant Hadfield. L'équipage fera tinter la cloche de cérémonie, ce qui marquera le passage de l'Expedition 34 à l'Expedition 35. La passation de commandement sera diffusée en direct sur le site Web de l'ASC.

 


 

Superbolide de Chelyabinsk : L'American Meteoritic Society (AMS) a publié, le 22 Février, une estimation préliminaire des éléments orbitaux. Les éléments estimés sont en concordance avec ceux publiés par Jorge I. Zuluaga (IF/FCEN, UdeA) et Ignacio Ferrin (IF/FCEN, UdeA) dans le papier intitulé "A preliminary reconstruction of the orbit of the Chelyabinsk Meteoroid". Le CBAT (Central Bureau for Astronomical Telegrams) de l'Union Astronomique Internationale (IAU) a publié le 23 Février un télégramme (CBET 3423, par souscription uniquement) intitulé "TRAJECTORY AND ORBIT OF THE CHELYABINSK SUPERBOLIDE" dans lequel les auteurs, Jiri Borovicka, Pavel Spurny, et Lukas Shrbeny (Astronomical Institute of the Academy of Sciences, Ondrejov, Czech Republic), rapportent qu'ils ont calculé la trajectoire atmosphérique et la vitesse du superbolide du 15,139 UT (03h20 UT) Février 2013, qui a provoqué des dégâts dans la ville de Chelyabinsk, Russie. La NASA a publié quelques jours plus tard, le 01 Mars, un rapport détaillé sur la trajectoire et l'orbite de l'événement d'impact de Chelyabinsk. Un papier, intitulé "The orbit of the Chelyabinsk event impactor as reconstructed from amateur and public footage" par Jorge I. Zuluaga (IF/FCEN, UdeA), Ignacio Ferrin (IF/FCEN, UdeA), Stefan Geens (Ogle Earth), a été soumis à publication à Earth and Planetary Science Letters. Les auteurs confirment que, grâce à ces propriétés, l'objet peut être classé comme appartenant à la famille des astéroïdes Apollo. Des informations supplémentaires sont disponibles sur la page The Chelyabinsk Meteoroid du Group of Computational Physics and Astrophysics (FACom).

Les ondes générées par le météore russe enregistrées aux Etats-Unis : Un réseau de stations sismographiques a enregistré les signaux spectaculaires des ondes de souffle du météore qui a atterri près de Chelyabinsk, en Russie, lorsque les ondes ont croisé les Etats-Unis. 

 


08 Mars 2013

Hubble trouve le certificat de naissance de l'étoile la plus ancienne connue

 

Illustration Credit: Digitized Sky Survey (DSS), STScI/AURA, Palomar/Caltech, and UKSTU/AAO

 

Vous ne pouvez pas être plus vieux que vos parents. Mais il y a une étoile voisine qui, à première vue, semble être plus vieille que l'Univers ! Les astronomes du télescope spatial Hubble sont venus à bout de ce paradoxe en l'améliorant la précision des observations utilisées pour estimer l'âge de cette « étoile de Mathusalem ».

 

Vers l'an 2000, les estimations de l'âge de l'étoile étaient d'environ 16 milliards d'années. Mais l'Univers est âgé d'environ 13,8 milliards d'années, sur la base d'un étalonnage méticuleux de l'expansion de l'espace et de l'analyse de la rémanence de micro-ondes du big bang. Les données de Hubble et l'amélioration des calculs théoriques ont été utilisées pour recalculer l'âge de l'étoile et abaisser l'estimation à 14,5 milliards d'années, dans une incertitude de mesure de plus ou moins 800 millions d'années. Ceci rend l'âge de l'étoile compatible avec l'âge de l'Univers. Les astronomes doivent recueillir beaucoup d'informations pour déduire l'âge de l'étoile, car elle ne vient pas avec un certificat de naissance. Ils doivent prendre en compte où en est l'étoile dans son histoire de vie, la chimie détaillée de l'étoile, et sa luminosité intrinsèque.  La contribution de Hubble était de réduire l'incertitude sur la distance réelle de l'étoile. Avec cette amélioration de la précision, la luminosité intrinsèque de l'étoile est mieux connue. L'ancienne étoile est encore alerte pour son âge. Elle va à toute vitesse devant nous à environ 1,3 millions de kilomètres par heure. Son orbite peut faire remonter au halo de notre galaxie, qui est une « maison de retraite » pour les étoiles qui sont nées bien avant que la Voie Lactée n'ait été même entièrement assemblée.

 

Illustration Credit: Digitized Sky Survey (DSS), STScI/AURA, Palomar/Caltech, and UKSTU/AAO

Science Credit: NASA, ESA, and H. Bond (STScI and Pennsylvania State University), E. Nelan (STScI),

D. VandenBerg (University of Victoria), G. Schaefer (CHARA, Mt. Wilson Observatory), and D. Harmer (NOAO)

 

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2013/08

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


06 Mars 2013

Mesurer l'Univers bien plus précisément qu'auparavant

 

Crédit : ESO/L. Calçada

 

De nouveaux résultats affinent la distance qui nous sépare de notre galaxie voisine

 

Vue d'artiste d'une binaire à éclipses  - Crédit : ESO/L. Calçada

Crédit : ESO/L. Calçada

 

Près d'une décennie d'observations minutieuses a permis à une équipe internationale d'astronomes de mesurer, avec une précision encore jamais atteinte, la distance à notre galaxie voisine, le Grand Nuage de Magellan. Cette nouvelle mesure améliore également notre connaissance du taux d'expansion de l'Univers – la Constante de Hubble – et constitue une étape cruciale dans la compréhension de la nature de la mystérieuse énergie noire responsable de l'accélération de l'expansion. L'équipe a utilisé les télescopes de l'ESO installés à l'Observatoire de La Silla au Chili ainsi que d'autres télescopes dans le monde. Ces résultats sont publiés dans l'édition du 7 mars 2013 de la revue Nature.

 

Les astronomes évaluent l'échelle de l'Univers en mesurant dans un premier temps la distance des objets les plus proches puis en les utilisant comme chandelles standard [1] afin d'évaluer des distances toujours plus grandes dans le cosmos. Mais la précision de cette chaîne repose sur celle de son maillon le plus faible. Jusqu'à présent, la détermination de la distance précise au Grand Nuage de Magellan (LMC), l'une des galaxies les plus proches de la Voie Lactée, s'est avérée incertaine. Etant donné que les étoiles de cette galaxie sont utilisées pour fixer l'échelle des distances de galaxies plus éloignées, la connaissance précise de leur éloignement s'avère cruciale.

 

Mais les observations rigoureuses d'un type rare d'étoiles doubles viennent de permettre à une équipe d'astronomes de déterminer la distance au Grand Nuage de Magellan avec une bien meilleure précision : 163 000 années-lumière.

 

« Je suis très excité parce que les astronomes ont essayé pendant près d'un siècle de mesurer avec précision la distance au Grand Nuage de Magellan, et cela s'est avéré extrêmement compliqué » nous confie Wolfgang Gieren (Université de Concepción, Chili), l'un des chefs de l'équipe. « Nous avons à présent résolu ce problème en offrant un résultat manifestement précis à 2 % près ».

 

Le gain en précision dans la mesure de la distance du Grand Nuage de Magellan améliore également notre connaissance des distances de nombreuses étoiles variables de type Céphéides [2]. Ces étoiles brillantes et pulsantes sont utilisées comme chandelles standard pour mesurer la distance des galaxies plus lointaines et pour déterminer le taux d'expansion de l'Univers – la Constante de Hubble. Cela constitue la base du sondage de l'Univers jusqu'aux galaxies les plus distantes accessibles avec les télescopes actuels. Ainsi donc, tout gain en précision dans la distance au Grand Nuage de Magellan a des répercussions positives et immédiates sur les mesures actuelles des distances cosmologiques.

 

Les astronomes ont mesuré la distance du Grand Nuage de Magellan grâce à l'observation de rares paires d'étoiles situées à proximité l'une de l'autre, les binaires à éclipses [3]. Comme ces étoiles tournent en orbite l'une autour de l'autre, elles passent alternativement l'une devant l'autre. Lorsque cela se produit, vue de la Terre, la luminosité totale diminue, à la fois quand une étoile passe devant l'autre et, dans une mesure différente, quand l'une passe derrière l'autre [4].

 

En observant ces variations de luminosité avec soin, et en mesurant les vitesses orbitales des étoiles, il devient possible de déterminer les dimensions des étoiles, leurs masses, ainsi que divers paramètres orbitaux. Ces données, combinées à des mesures précises de luminosité totale et de couleur des étoiles [5], permettent de déterminer des distances extrêmement précises.

 

Cette méthode a déjà été appliquée auparavant, mais à des étoiles chaudes. Dans ce cas, certaines hypothèses doivent être formulées toutefois, et les distances obtenues ne sont pas aussi précises que souhaité. Mais à présent, pour la première fois, huit binaires à éclipses extrêmement rares constituées de géantes rouges froides, ont été identifiées [6]. Ces étoiles ont été soigneusement étudiées et ont fourni des valeurs de distances bien plus précises – de l'ordre de 2 %.

 

« L'ESO a fourni une gamme de télescopes et d'instruments parfaitement adaptés aux observations requises pour mener à bien ce projet : HARPS pour la détermination extrêmement précise des vitesses radiales d'étoiles peu brillantes, et SOFI pour les mesures précises des brillances d'étoiles dans le domaine infrarouge,» précise Grzegorz Pietrzynski (Université de Concepción, Chili et Observatoire de l'Université de Varsovie, Pologne), auteur principal de l'article à paraître dans Nature.

 

« Nous travaillons afin d'améliorer encore notre méthode et espérons obtenir une précision de l'ordre de 1 % sur la distance au Grand Nuage de Magellan dans les quelques années à venir. Ce travail a des conséquences majeures non seulement en cosmologie, mais également dans de nombreux domaines de l'astrophysique » conclut Dariusz Graczyk, second auteur de l'article à paraître dans la revue Nature.

 

Notes

[1] Les chandelles standard sont des objets de luminosité connue. Connaissant la brillance d'un tel objet, les astronomes peuvent en déduire la distance – les objets les plus distants apparaissent moins lumineux. Les variables Céphéides constituent des exemples de chandelles standard [2] ainsi que les supernovae de type Ia. La principale difficulté consiste à calibrer l'échelle de distance en trouvant des exemples relativement proches de tels objets dont la distance peut être obtenue par d'autres moyens.

 

[2] Les variables de type Céphéide sont des étoiles brillantes instables qui pulsent et dont la luminosité varie. Mais il existe une relation très claire entre la fréquence de leurs pulsations et leur brillance. Les Céphéides qui pulsent rapidement sont d'éclat plus faible que celles qui pulsent plus lentement. Cette relation période-luminosité permet de les utiliser comme chandelles standards afin de mesurer les distances de galaxies proches.

 

[3] Ce travail fait partie du projet à long terme baptisé Araucaria dont l'objectif est d'améliorer les mesures des distances des galaxies proches.

 

[4] Les variations exactes de luminosité dépendent des dimensions relatives des étoiles, de leurs températures, de leurs couleurs ainsi que de paramètres orbitaux.

 

[5] Les couleurs sont déduites de la comparaison entre la luminosité des étoiles à différentes longueurs d'onde dans le domaine du proche infrarouge.

 

[6] Ces étoiles ont été découvertes en sondant le catalogue des 35 millions d'étoiles que contient le Grand Nuage de Magellan établi par le projet OGLE.

 

Plus d'informations

Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé "An eclipsing binary distance to the Large Magellanic Cloud accurate to 2 per cent", rédigé par G. Pietrzynski et al., à paraître dans l'édition du 7 mars 2013 de la revue Nature.

 

Cette équipe est composée de G. Pietrzynski (Universidad de Concepción, Chile; Warsaw University Observatory, Pologne), D. Graczyk (Universidad de Concepción), W. Gieren (Universidad de Concepción), I. B. Thompson (Carnegie Observatories, Pasadena, USA), B., Pilecki (Universidad de Concepción; Warsaw University Observatory), A. Udalski (Warsaw University Observatory), I. Soszynski (Warsaw University Observatory), S. Kozlowski (Warsaw University Observatory), P. Konorski (Warsaw University Observatory), K. Suchomska (Warsaw University Observatory), G. Bono (Università di Roma Tor Vergata, Rome, Italie; INAF-Osservatorio Astronomico di Roma, Italie), P. G. Prada Moroni (Università di Pisa, Italie; INFN, Pisa, Italie), S. Villanova (Universidad de Concepción ), N. Nardetto (Laboratoire Fizeau, UNS/OCA/CNRS, Nice, France), F. Bresolin (Institute for Astronomy, Hawaii, USA), R. P. Kudritzki (Institute for Astronomy, Hawaii, USA), J. Storm (Leibniz Institute for Astrophysics, Potsdam, Allemagne), A. Gallenne (Universidad de Concepción), R. Smolec (Nicolaus Copernicus Astronomical Centre, Warsaw, Pologne), D. Minniti (Pontificia Universidad Católica de Chile, Santiago, Chili; Vatican Observatory, Italie), M. Kubiak (Warsaw University Observatory), M. Szymanski (Warsaw University Observatory), R. Poleski (Warsaw University Observatory), L. Wyrzykowski (Warsaw University Observatory), K. Ulaczyk (Warsaw University Observatory), P. Pietrukowicz (Warsaw University Observatory), M. Górski (Warsaw University Observatory), P. Karczmarek (Warsaw University Observatory).

 

L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».

 

Liens

- L'article scientifique dans Nature

- Photos de HARPS/3,6m

- Photos du NTT

- Photos prises en utilisant SOFI

 

Source : ESO http://www.eso.org/public/france/news/eso1311/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


06 Mars 2013

La comète C/2013 A1 (Siding Spring) s'approchera très près de Mars en Octobre 2014

 

Crédit : NASA / JPL-Caltech

 

Le 19 octobre 2014, la comète C/2013 A1 (Siding Spring) passera extraordinairement près de Mars, presque certainement à moins de 300.000 km de la planète et peut-être beaucoup plus près. Notre meilleure estimation actuelle est qu'elle passera à environ 50.000 km de la surface de Mars. C'est environ 2,5 fois la distance du satellite Deimos le plus éloigné de Mars ou moins de deux fois la plus proche distance d'approche de 2012 DA14 de la Terre le 15 février 2013. Puisque la durée d'observation disponible pour la détermination de l'orbite est encore relativement courte, l'orbite actuelle est plutôt incertaine et la distance nominale d'approche au plus près va changer lorsque les observations supplémentaires seront incluses dans les estimations futures d'orbite. Actuellement, Mars se trouve directement dans la plage de trajectoires possibles pour la comète et nous ne pouvons exclure la possibilité que la comète pourrait percuter Mars. Notre estimation actuelle de probabilité d'impact est inférieure à celle de six cents, et nous espérons que les observations futures nous permettront d'exclure complètement un impact de Mars.

 

Ce graphique par ordinateur illustre l'orbite de la comète C/2013 A1 (Siding Spring) à travers le Système solaire interne.

Crédit image: NASA / JPL-Caltech

 

Bien que l'orbite héliocentrique actuelle soit hyperbolique (excentricité supérieure à 1), l'orbite est elliptique lorsqu'elle est exprimée dans le cadre du barycentre du Système solaire. Après un voyage de plus d'un million d'années, cette comète est arrivée du lointain nuage d'Oort de notre Système solaire. Elle pourrait être complète avec les gaz volatils qui manquent souvent aux comètes de courte période en raison de leurs fréquents retours au voisinage du Soleil.

 

Durant l'approche au plus près de Mars, la comète atteindra probablement une magnitude visuelle totale de zéro ou plus brillante, vue de lieux situés sur Mars. L'illustration ci-jointe montre l'approximative magnitude visuelle apparente de la comète et son angle d'élongation solaire en fonction du temps, vus depuis Mars. Parce que la magnitude apparente de la comète est très incertaine, la courbe de luminosité a été coupée à la magnitude visuelle apparente de zéro. Cependant, la comète peut devenir plus brillante que la magnitude zéro, vue de Mars. Depuis la terre, la comète ne sera probablement pas visible à l'œil nu, mais elle pourrait atteindre la magnitude visuelle de 8 vue depuis l'hémisphère Sud à la mi-Septembre 2014.

 

Cette illustration, préparée par Jon Giorgini, montre la magnitude apparente totale et l'angle d'élongation solaire vus depuis le centre de Mars.

 

Rob McNaught a découvert la comète C/2013 A1 (Siding Spring) le 03 Janvier 2013 à l'Observatoire de Siding Spring en Australie. Des observations préalables situées dans les archives ont étendu l'intervalle d'observation au 04 Octobre 2012.

  

http://neo.jpl.nasa.gov/news/news179.html

 

Nouvelles du Ciel : Comète C/2013 A1 (Siding Spring) [08/01/2013]

 

http://quasar95.free.fr/forum/viewtopic.php?p=19752

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

La naissance du coeur convectif d'une étoile modifie son champ magnétique : Des chercheurs de l'Observatoire de Paris et du Service d'Astrophysique-Laboratoire AIM du CEA-Irfu viennent d'observer un changement d'orientation inattendu du dipôle magnétique fossile d'une jeune étoile massive, l'étoile de Herbig HD190073. Les étoiles massives sont connues pour posséder des champs magnétiques fossiles stables sur des dizaines d'années et selon les théoriciens ces champs fossiles pourraient même être stables sur des millions d'années, c'est-à-dire sur la durée de vie d'une étoile. Or, en 2011 et 2012, dans le cadre d'un large programme d'observation du magnétisme des étoiles massives, les scientifiques ont constaté un changement global de l'orientation du champ magnétique observé à la surface de l'étoile HD190073. La seule hypothèse actuellement plausible est que le basculement de l'axe magnétique de l'étoile soit dû à la naissance de mouvements convectifs au cœur de l'étoile. Un tel événement n'avait jamais été observé auparavant et fait l'objet d'un article qui vient d'être publié dans la revue Astronomy & Astrophysics.

 

Une fenêtre sur l'océan d'Europe juste à la surface : Si vous pouviez racler la surface de la lune glacée Europe de Jupiter, vous auriez effectivement un peu d'échantillons de l'océan en dessous. Un nouveau papier de Mike Brown, un astronome de l'Institut de Technologie de Californie à Pasadena, en Californie et de Kevin Hand du Jet Propulsion Laboratory de la NASA, également à Pasadena, détaille les plus forts éléments de preuve à ce jour que l'eau salée du vaste océan liquide sous l'extérieur congelé d'Europe fait son chemin vers la surface. La conclusion, fondée sur certaines des meilleures données du genre depuis la mission Galileo de la NASA (1989-2003) pour l'étude de Jupiter et ses lunes, indique qu'il y a un échange chimique entre l'océan et la surface, faisant de l'océan un environnement chimique plus riche. Le travail est décrit dans un document qui a été accepté pour publication dans Astronomical Journal.

 

Cratère de météorite de l'Iowa confirmé : Les récents relevés géophysiques aéroportés près de Decorah, Iowa, fournissent un regard sans précédent sur un cratère de météorite vieux de 470 millions d'années caché sous la roche et les sédiments. Les relevés aériens, une collaboration de l'US Geological Survey avec l'Iowa and Minnesota Geological Surveys, ont été menées au cours des 60 derniers jours pour cartographier les structures géologiques et évaluer les ressources minérales et l'eau de la région.

 


06 Mars 2013

L'effet de lentille gravitationnelle crée un dessin d'envahisseur de l'espace

 

Crédit : NASA, ESA, and the Hubble Heritage/ESA-Hubble Collaboration

 

L'univers est déjà assez étrange sans nous donner une apparition d'un attaquant alien d'un jeu vidéo des années 1980. Cet objet d'apparence excentrique est vraiment un mirage créé par le champ gravitationnel d'un amas de galaxies de premier plan courbant l'espace et déformant les images de fond de galaxies plus lointaines.

 

Cet effet, appelé effet de lentille gravitationnelle, peut faire de multiples copies du reflet de la lumière provenant d'une galaxie très éloignée. C'est un outil puissant pour voir des galaxies lointaines qui autrement ne seraient pas observables par Hubble parce qu'elles sont trop sombres et lointaines. Sur cette photo de Hubble, une galaxie spirale de fond est déformée en une image qui ressemble à une caricature d'envahisseur de l'espace simulé. L'amas massif de premier plan, appelé Abell 68, se trouve à 2 milliards d'années-lumière. Les images amplifiées éclairées et étirées viennent de galaxies loin derrière elle.

 

Credit: NASA, ESA, and the Hubble Heritage/ESA-Hubble Collaboration

Acknowledgment: N. Rose

 

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2013/09/

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 

 


 

L'héritage chimique du Système Solaire : zoom sur l'azote De quels éléments chimiques notre Système Solaire a-t-il hérité du "nuage sombre" à partir duquel il s'est formé ? Les molécules complexes qui ont vu le jour dans ce nuage interstellaire ont-elles pu être conservées lors de l'effondrement gravitationnel menant à la nébuleuse protosolaire, puis au long du processus de formation stellaire et planétaire ? En s'intéressant à un composé essentiel, l'azote,  des cosmochimistes et astrochimistes de l'IPAG proposent un scénario qui précise la nature de l'héritage interstellaire au sein du système solaire. Cette étude est publiée ces jours-ci dans la revue Icarus.

 

Fin prochaine des observations d'Herschel :  L'observatoire spatial Herschel de l'ESA a étudié l'Univers froid pendant plus de trois ans avec grand succès. La quantité d'hélium liquide qui sert à refroidir les instruments à bord devrait s'épuiser au cours des prochaines semaines. 

 


 

INTRUS 2013 EC, un astéroïde de type Apollo d'environ 10 mètres de diamètre observé pour la première fois le 02 Mars 2013 dans le cadre du Mt. Lemmon Survey, annoncé par la circulaire MPEC 2013-E05, est passé le 04 Mars 2013 vers 07h37 UTC (<1mn) à une distance d'environ 360.900 km ou environ 0,96 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km) de la surface de notre planète.

 


 

Articles marquants dans le Science du 1er mars 2013 (Source : EurekAlert/American Association for the Advancement of Science) : Une structure mystérieuse de trou noir dans une étoile binaire à rayons X. De nouvelles observations d'une étoile binaire à rayons X pourraient aider à mieux comprendre l'accrétion des trous noirs et la collimation des jets. Les étoiles binaires consistent en deux étoiles tournant autour d'un centre de masse commun. Les étoiles binaires à rayons X sont une sorte spéciale d'étoile binaire qui émet des rayons X et sont formées à la fois d'une étoile normale et d'une étoile effondrée (un trou noir ou une étoile à neutron). Les binaires X peuvent rester tranquilles pendant des siècles et entrer parfois en éruption, générant alors une bouffée brillante qui peut être détectée par des télescopes à rayons X. Jesús Corral-Santana et ses collègues ont observé en juin 2011 une binaire X appelée Swift J1357. Les chercheurs ont calculé que le trou noir de cette binaire fait trois fois la masse du Soleil. La binaire a aussi l'une des périodes orbitales les plus courtes jamais enregistrées, juste 2,8 heures (la période orbitale est le temps pris par l'étoile dans la binaire pour faire un tour complet autour de son trou noir). Les chercheurs ont aussi détecté au centre du disque d'accrétion de la binaire une structure verticale jamais vue auparavant, une structure en spirale qui engloutit la matière environnante. On ne sait pas encore si cette structure existe dans d'autres binaires X avec trou noir.

Références :

- « A Black Hole Nova Obscured by an Inner Disk Torus » par J.M. Corral-Santana, J. Casares, P. Rodríguez-Gil, T. Shahbaz, C. Zurita de l'Instituto de Astrofísica de Canarias à La Laguna, Espagne ; J.M. Corral-Santana, J. Casares, P. Rodríguez-Gil, T. Shahbaz, C. Zurita de l'Universidad de La Laguna à La Laguna, Espagne ; T. Muñoz-Darias de l'Université de Southampton à Southampton, Royaume-Uni ; M.A.P. Torres du Netherlands Institute for Space Research à Utrecht, Pays-Bas ; M.A.P. Torres du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics à Cambridge, MA ; A.A. Tyndall de l'Université de Manchester à Manchester, Royaume-Uni ; A.A. Tyndall de l'European Southern Observatory à Santiago, Chili ; A.A. Tyndall de l'Isaac Newton Group of Telescopes à La Palma, Espagne.

 

Articles marquants dans le Science du 1er mars 2013 (Source : EurekAlert/American Association for the Advancement of Science) : Une nouvelle ceinture de radiation entoure brièvement la Terre. Une ceinture de radiation s'est formée autour de la Terre au début de septembre 2012 et a persisté pendant quatre semaines avant d'être disloquée (et virtuellement éliminée) par une puissante onde de choc interplanétaire rapporte une nouvelle étude de données issues de satellites jumeaux de la NASA, les Van Allen Probes. La Terre est ceinturée par deux anneaux de particules relativistes, repérés pour la première fois en 1958 par le scientifique américain James Van Allen. L'énorme quantité de rayonnement créé par ces ceintures pose de sérieux risque pour les satellites en orbite géostationnaire. La NASA a lancé les Van Allen Probes durant l'été 2012 avec l'objectif de mesurer et de caractériser ces régions subissant les rayonnements des ceintures. Une nouvelle analyse des données issues des satellites par Daniel Baker et ses collègues montre qu'une troisième ceinture de radiation faite d'électrons de super haute énergie s'est formée le 2 septembre 2012 et a persisté pendant plus de quatre semaines. Cette structure inattendue était exposée au vent solaire avant de disparaître. Ces résultats illustrent l'extrême variabilité des ceintures de Van Allen.

Références :

- « A Long-lived Relativistic Electron Storage Ring Embedded in Earth's Outer Van Allen Belt » par D.N. Baker, V.C. Hoxie, X. Li, S.R. Elkington de l'Université du Colorado, Boulder à Boulder, CO ; S.G. Kanekal du NASA Goddard Space Flight Center à Greenbelt, MD ; M.G. Henderson, R.H.W. Friedel, G.D. Reeves du Los Alamos National Laboratory à Los Alamos, NM ; H.E. Spence de l'Université du New Hampshire à Durham, NH ; J. Goldstein du Southwest Research Institute à San Antonio, TX ; M.K. Hudson du Dartmouth College à Hanover, NH ; R.M. Thorne de l'Université de Californie, Los Angeles à Los Angeles, CA ; C.A. Kletzing de l'Université de l'Iowa à Iowa City, IA ; S.G. Claudepierre de The Aerospace Corporation à Los Angeles, CA.

 

A l'œil nu ! Une comète s'invite dans le ciel de mars 2013 : Elle apparaîtra à l'ouest au coucher du Soleil, vers le 8-13 mars 2013, et pourrait rester décelable à l'œil nu jusqu'en fin de mois. La comète Pan-Starrs C/2011 L4 franchira la Baleine, les Poissons, Pégase, Andromède. Les chercheurs de l'Observatoire de Paris calculent sa trajectoire. Ils la suivent depuis septembre 2012 avec leur grand radiotélescope à Nançay (Cher), l'observatoire spatial infrarouge Herschel, au Pic-du-Midi (Pyrénées), et avec les antennes de Bure (Alpes), Pico Veleta (Espagne), Chajnantor (Chili).

 

Antarctique: des scientifiques découvrent une météorite de 18 kg. Une équipe internationale de scientifiques a annoncé avoir découvert une météorite de 18 kilos enfouie dans la glace de l'Antarctique Est. C'est le plus important corps céleste trouvé dans cette partie du monde depuis 1988. La météorite, du type chondrite ordinaire, fait partie d'un ensemble de 425 météorites d'un poids total de 75 kg. Celles-ci ont été collectées au cours d'une mission de 40 jours. L'expédition a été menée sur les champs de glace bleue de Nansen, à une altitude de 2.900 m, par une équipe belgo-japonaise des universités belges ULB et VUB et de l'Institut National de Recherche Polaire (NIPR) et de l'Université de Tokyo. C'est au Japon que la météorite a été transportée pour être examinée.

 


 

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