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Shenzhou-9 a touché le sol avec succès :
La capsule de retour de Shenzhou-9 a touché le sol ce vendredi matin
29 Juin 2012. A l'issue d'un voyage de 13 jours - le plus long jamais entrepris
par des astronautes chinois - Jing Haipeng, Liu Wang et Liu Yang ont atterri
en
Mongolie intérieure, dans le Nord de la Chine.
Le 24 Juin, la Chine avait réussi son premier amarrage en mode manuel entre Shenzhou IX ("Vaisseau divin") et le module Tiangong-1 ("Palais céleste"). Avec Shenzhou IX, la Chine prouve sa maîtrise des rendez-vous spatiaux.
Le plus
gros satellite de Saturne est-il gorgé d'eau ? Articles marquants dans le Science du 29 juin 2012 (Source
: EurekAlert/American Association for the Advancement of Science) : Des
mesures du champ de gravité faites par la sonde Cassini suggèrent
que le satellite Titan de Saturne contient un océan d'eau sous sa surface,
comme certaines théories l'avaient proposé. La sonde recueille
des données sur la planète et ses satellites depuis qu'elle est
entrée en orbite autour d'elle en 2004 et les mesures de la gravité
que Cassini a effectuées au cours de six survols de Titan entre 2005
et 2011 étaient destinées à en savoir plus sur sa structure
interne. Luciano Iess et ses collègues ont analysé ces nouvelles
données et décrivent comment l'intérieur flexible de Titan
se déforme d'une manière suggérant l'existence d'un océan
qui serait ballotté.
- Référence : « The Tides of Titan » par L. Iess, M. Ducci et P. Racioppa de l'Université La Sapienza à Rome, Italie ; R.A. Jacobson, J.W. Armstrong, S.W. Asmar et N.J. Rappaport du NASA Jet Propulsion Laboratory à Pasadena, CA ; D.J. Stevenson du California Institute of Technology à Pasadena, CA ; J.I. Lunine de l'Université Cornell à Ithaca, NY ; P. Tortora de l'Université de Bologne à Forli, Italie.
Autres articles sur le même sujet :
- Les marées de Titan indiquent un océan caché : Rien de tel n'a été vu auparavant au-delà de notre propre planète: de grandes marées ont été trouvées sur la lune de Saturne Titan qui indiquent un océan liquide - probablement de l'eau - tourbillonnant au-dessous de la surface.
- Cassini trouve probablement un océan souterrain sur la lune de Saturne : Les données du vaisseau spatial Cassini ont révélé que la lune Titan de Saturne abrite probablement une couche d'eau liquide sous son enveloppe de glace.
Découverte du plus ancien cratère d'impact connu
: Un cratère de 100 kilomètres de large a été trouvé
au Groenland, le résultat d'un impact énorme d'astéroïde
ou de comète 1 milliard d'années avant toute autre collision connue
sur Terre. Les spectaculaires cratères sur la Lune se sont formés
partir des impacts d'astéroïdes et de comètes entre
3 et 4 milliards d'années. La Terre primitive, avec sa masse gravitationnelle
beaucoup plus grande, doit avoir subi encore plus de collisions à cette
époque mais les éléments de preuve ont été
érodés ou recouverts par des roches plus jeunes. Le cratère
le plus ancien connu précédemment sur Terre s'est formé
il y a 2 milliards d'années et les chances de trouver un impact encore
plus ancien ont été jugées, littéralement, astronomiquement
faibles. Maintenant, une équipe de scientifiques de Cardiff, de la Commission
géologique du Danemark et du Groenland (GEUS, Geological Survey of Denmark
and Greenland) à Copenhague, de l'Université de Lund en Suède
et de l'Institut des sciences planétaires à Moscou a bouleversé
ces probabilités. Suite à un programme détaillé
de travaux sur le terrain, financé par GEUS et le danois « Carlsbergfondet
» (Fondation Carlsberg), l'équipe a découvert les restes
d'un impact géant âgé de 3 milliard d'années près
de la région de Maniitsoq du Groenland occidental.
Les variations météorologiques existent aussi sur certaines exoplanètes
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Une équipe internationale de l'Institut d'astrophysique de Paris (CNRS/UPMC) et de l'Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble (IPAG (1) - CNRS/Université Joseph Fourier - Grenoble 1) a détecté des variations d'ordre météorologique dans l'atmosphère d'une planète n'appartenant pas au système solaire, ou exoplanète. Les astrophysiciens ont fait cette découverte en observant l'exoplanète HD 189733b avec le télescope spatial Hubble. Ces travaux pourraient élargir le champ d'étude des sciences du climat et de la météorologie, qui se « limitent » aujourd'hui à l'étude de la météo des planètes du Système solaire, et mener à une nouvelle sous-discipline : l'exo-météorologie. Ils sont publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics Letters du 28 juin 2012.
Située à 63 années-lumière (soit 600 000 milliards de km) de la Terre, HD 189733b est une planète gazeuse géante dotée d'une atmosphère brumeuse à base de gaz hydrogène (H2). Très proche de son étoile (1/30e de la distance Terre-Soleil), sa haute atmosphère reçoit une énergie colossale sous la forme de rayonnements ultraviolets et de rayons X.
Initialement, les chercheurs ont observé cet astre afin de confirmer un premier résultat obtenu en 2003, avec Hubble, pour une autre exoplanète se trouvant dans un autre système planétaire, l'astre HD 209458b (2). Ils avaient détecté que l'hydrogène constituant la plus haute couche de cette planète s'étalait en un panache gigantesque, prouvant que son atmosphère s'évapore dans l'espace.
Les nouvelles observations en direction de HD 189733b confirment l'existence de ce phénomène sur cette autre exoplanète. Mais, surtout, elles montrent pour la première fois des variations météorologiques dans l'atmosphère d'une exoplanète.
En pratique, les chercheurs ont observé HD 189733b à deux reprises. En avril 2010 ils n'ont rien décelé d'exceptionnel, mais en septembre 2011 ils ont aperçu un énorme nuage de gaz six fois plus étendu que la planète elle-même. Ceci montre qu'entre les deux dates, l'état de l'atmosphère a varié : les chercheurs ont observé un changement d'ordre météorologique sur HD 189733b.
Quelle est l'origine de ce changement ? Quel est le rôle de l'étoile et de son rayonnement sur la météo de la haute atmosphère ? Pour en savoir plus, trois nouvelles observations sont déjà programmées.
Notes : (1) L'IPAG est un laboratoire de l'Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble (OSUG).
(2) An extended upper atmosphere around
the extra-solar planet HD 209458b; A. Vidal-Madjar et co.; Nature;
13 March 2003.
Références : Temporal variations in the evaporating
atmosphere of the exoplanet HD189733b
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Détection pour la première fois d'un changement dans une atmosphère d'exoplanète
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Une équipe internationale d'astronomes utilisant les données du télescope spatial Hubble a fait une observation sans précédent, la détection de changements significatifs dans l'atmosphère d'une planète située au-delà du Système solaire. Les scientifiques en concluent que les variations atmosphériques sont produites en réponse à une puissante éruption sur l'étoile hôte de la planète, un événement observé par le satellite Swift.
L'interprétation de cet artiste illustre l'évaporation de l'atmosphère de l'exoplanète HD 189733b en réponse à la puissante éruption de son étoile hôte le 07 Septembre 2011. Hubble a détecté les gaz qui s'échappent, et Swift a capturé l'éruption stellaire.
Illustration Credit: NASA Goddard Space Flight Center Science Credit: NASA, ESA, A. Lecavelier des Etangs (CNRS-UMPC, France), and P. Wheatley (University of Warwick)
Pour plus d'informations sur cette étude, visitez le site: http://www.nasa.gov/topics/universe/features/exoplanet-atmosphere.html
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Une nouvelle manière de sonder l'atmosphère des exoplanètes
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Tau Bootis b finalement révélée Pour la première fois, une nouvelle technique ingénieuse a permis à des astronomes d'étudier en détail l'atmosphère d'une exoplanète même si elle ne passe pas devant son étoile. Une équipe internationale a utilisé le VLT de l'ESO afin de capturer de manière directe le faible rayonnement émis par la planète Tau Bootis b. Ils ont étudié l'atmosphère de la planète et mesuré précisément son orbite et sa masse pour la première fois résolvant ainsi un problème vieux de 15 ans. Etonnamment, l'équipe à également trouvé que l'atmosphère de la planète semble être plus froide dans sa partie supérieure, à l'inverse de ce qui était attendu. Le résultat sera publié dans l'édition du 28 juin de la revue Nature.
Crédit : ESO/L. Calçada
La planète Tau Bootis b [1] a été l'une des premières exoplanètes à avoir été découverte, en 1996, et elle est toujours parmi les exoplanètes les plus proches de la Terre connues à ce jour. Bien que l'étoile de ce système soit facile à voir à l'il nu, il n'en est absolument pas de même pour la planète et jusqu'à présent elle n'a pu être détectée que par les effets de sa force gravitationnelle sur l'étoile. Tau Bootis b est une grosse planète de la catégorie des Jupiters chauds en orbite autour de son étoile à très faible distance.
Comme la plupart des exoplanètes, cette planète ne passe pas devant le disque de son étoile (comme le récent transit de Vénus devant le Soleil). Jusqu'à présent, de tels transits étaient essentiels pour pouvoir étudier l'atmosphère des Jupiters Chauds : quand une planète passe devant son étoile elle laisse l'empreinte des propriétés de son atmosphère sur la lumière de l'étoile. Etant donné que la lumière de l'étoile qui rayonne dans notre direction ne passe pas à travers l'atmosphère de Tau Bootis b, cette atmosphère ne pouvait jusqu'à présent pas être étudiée.
Mais maintenant, après 15 années de tentatives pour étudier le faible rayonnement émis par les exoplanètes de type Jupiters chauds, les astronomes ont finalement réussi à analyser de manière fiable la structure de l'atmosphère de Bootis b et à déduire sa masse avec précision pour la première fois. L'équipe a utilisé l'instrument CRIRES [2] sur le VLT à l'Observatoire de Paranal de l'ESO au Chili. Ils ont combiné des observations infrarouges de grande qualité (à des longueurs d'onde autour de 2,3 microns) [3] avec une astuce ingénieuse pour extraire le faible signal de la planète de celui bien plus fort de l'étoile [4].
Matteo Brogi (Leiden Observatory, Pays-Bas), premier auteur de l'article scientifique explique : « Grâce à la grande qualité des observations fournies par le VLT et CRIRES, nous avons été capables d'étudier le spectre du système de manière bien plus détaillée que ce n'était possible auparavant. Seulement 0,01% de la lumière que nous avons observée provient de la planète et le reste vient de l'étoile, ce n'était donc pas un exercice facile ».
La majorité des planètes autour d'autres étoiles que le Soleil ont été découvertes par leurs effets gravitationnels sur leur étoile, ce qui limite les informations que l'on peut obtenir sur leur masse : elles permettent seulement de calculer la limite inférieure de la masse de la planète [5]. La nouvelle technique expérimentée ici est bien plus puissante. Le fait d'observer directement la lumière de la planète a permis aux astronomes de mesurer l'angle de l'orbite de la planète et donc de déduire précisément sa masse. En suivant les changements du mouvement de la planète au cours de son orbite autour de son étoile, l'équipe a pu déterminer de manière fiable et pour la première fois que Tau Bootis b était en orbite autour de son étoile avec un angle de 44 degrés et qu'elle a une masse correspondant à six fois celle de la planète Jupiter dans notre Système Solaire.
« Les nouvelles observations du VLT ont permis de répondre à la question non résolue depuis 15 ans au sujet de la masse de Tau Bootis b. Et, cette nouvelle technique signifie également que nous pouvons maintenant étudier l'atmosphère des exoplanètes qui ne passent pas devant leur étoile ainsi que mesurer leur masse avec précision, ce qui était impossible auparavant », précise Ignas Snellen (Leiden Observatory, Pays-Bas), co-auteur de l'article scientifique. « C'est un grand pas en avant ».
En plus de la détection du rayonnement de l'atmosphère et de la mesure de la masse de Tau Bootis b, l'équipe a également sondé son atmosphère et mesuré le volume de monoxyde de carbone présent ainsi que la température à différentes altitudes en comparant les observations à des modèles théoriques. Un résultat surprenant issu de ce travail a été de constater que les nouvelles observations indiquaient que la température de l'atmosphère chuteaux altitudes élevées. Ce résultat est exactement à l'opposé de l'inversion de température une augmentation de la température avec l'altitude que l'on a trouvée dans le cas d'autres expolanètes de type Jupiters chauds [6] [7].
Les observations montrent que la spectroscopie de haute résolution effectuée avec des télescopes au sol est un outil précieux pour étudier l'atmosphère des exoplanètes sans transit. Dans le futur, la détection de différentes molécules permettra aux astronomes d'en apprendre plus sur les conditions atmosphériques de la planète. En les mesurant au cours de l'orbite de la planète, les astronomes pourraient même être capables de suivre les changements atmosphériques entre le matin et le soir sur la planète.
« Cette étude montre l'énorme potentiel des télescopes au sol d'aujourd'hui et de demain, tel que l'E-ELT. Un jour nous pourrons peut-être même trouver la preuve d'une activité biologique sur des planètes semblables à la Terre de cette manière », conclut Ignas Snellen.
Note : [1] Le nom de la planète, Tau Bootis b est une combinaison du nom de l'étoile (Tau Bootis ou t Bootis, t est la lettre grecque « tau » et non pas la lettre « t ») avec la lettre « b » qui indique qu'il s'agit de la première planète trouvée autour de cette étoile. L'appellation Tau Bootis est utilisée pour la planète elle même.
[2] CRyogenic InfraRed Echelle Spectrometer
[3] Dans les longueurs d'onde infrarouges, l'étoile émet moins de lumière qu'en lumière visible, donc c'est une gamme de longueurs d'onde propice à l'extraction du faible signal émis par la planète.
[4] Cette méthode utilise la vitesse de la planète en orbite autour de l'étoile pour distinguer son rayonnement de celui de l'étoile ainsi que des émissions provenant de l'atmosphère terrestre. Cette même équipe d'astronomes a testé cette technique précédemment sur une planète en transit, mesurant sa vitesse orbitale alors qu'elle passait devant le disque de l'étoile.
[5] Ceci est dû au fait que l'inclinaison de l'orbite n'est habituellement pas connue. Si l'orbite de la planète est inclinée par rapport à la ligne de vue entre la Terre et l'étoile, alors dans ce cas, le mouvement observé de l'étoile, d'avant en arrière, peut être le même qu'il soit provoqué par une planète massive ou par une planète plus légère qui aurait une orbite moins inclinée et il n'est pas possible de séparer les deux effets.
[6] On pense que les inversions thermiques sont caractérisées par des composants moléculaires en émission plutôt qu'en absorption dans le spectre, d'après l'interprétation des observations photométriques des Jupiters chaud avec le télescope spatial Spitzer. L'exoplanète HD209458b est le meilleur exemple étudié d'inversions thermiques dans l'atmosphère d'une exoplanète.
[7] Cette observation est en accord avec les modèles suivant lesquels une forte émission ultraviolette associée à l'activité de la chromosphère semblable à celle que l'on voit sur l'étoile autour de laquelle Tau Bootis b est en orbite est responsable du blocage de l'inversion de température.
Plus d'informations Cette recherche a été présentée dans un article intitulé "The signature of orbital motion from the dayside of the planet t Boötis b" publié dans la revue Nature du 28 juin 2012.
L'équipe est composée de Matteo Brogi (Leiden Observatory, Pays-Bas), Ignas A. G. Snellen (Leiden Observatory), Remco J. de Kok (SRON, Utrecht, Pays-Bas), Simon Albrecht (Massachusetts Institute of Technology, Cambridge, USA), Jayne Birkby (Leiden Observatory) et Ernst J. W. de Mooij (Leiden Observatory; University of Toronto, Canada).
L'année 2012 marque le 50e anniversaire de la création de l'Observatoire Européen Austral (ESO). L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 40 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'il le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - L'article scientifique dans Nature - D'autres images prises par le VLT
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Les roches exhumées révèlent que l'eau de Mars a coulé en profondeur
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En étudiant les roches soufflées hors des cratères d'impact, Mars Express de l'ESA a constaté que l'eau souterraine a persisté en profondeur pendant des périodes prolongées au cours du premier milliard d'années d'existence de la planète rouge.
Les cratères d'impact sont des fenêtres naturelles dans l'histoire des surfaces planétaires - plus le cratère est profond, plus loin dans le temps vous pouvez sonder.
En outre, les roches éjectées durant l'impact offrent une chance d'étudier le matériel qui se trouvait autrefois caché sous la surface.
Dans une nouvelle étude, Mars Express de l'ESA et Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA ont zoomé sur les cratères dans une région de 1000 x 2000 km des anciennes hautes terres du sud, appelées Tyrrhena Terra, pour en apprendre davantage sur l'histoire de l'eau dans cette région.
Crédit : Mars Express HRSC, ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum); NASA/MOLA Science Team; D. Loizeau et al.
En mettant l'accent sur la chimie des roches incorporées dans les parois du cratère, les bords et les soulèvements centraux, ainsi que le matériel exhumé environnant, les scientifiques ont identifié 175 sites comportant des minéraux formés en présence d'eau.
"La large gamme de tailles des cratères étudiés, de moins de 1 km à 84 km de large, indique que ces silicates hydratés ont été excavés à des profondeurs de quelques dizaines de mètres à des kilomètres", explique Damien Loizeau, auteur principal de l'étude.
"La composition des roches est telle que l'eau souterraine a dû être présente ici pendant une longue période pour avoir modifié leur composition chimique."
Alors que les matériaux excavés par des impacts semblent avoir été en contact étroit avec de l'eau, il y a peu de preuves montrant que les roches à la surface se trouvant entre les cratères de Tyrrhena Terra ont été altérées par l'eau.
"La circulation de l'eau s'est produite à plusieurs kilomètres de profondeur dans la croûte il y a quelques années 3,7 milliards, avant que la majorité des cratères se soient formés dans cette région," dit le co-auteur Nicolas Mangold.
"L'eau a généré un large éventail de modifications chimiques dans les roches qui reflètent des basses températures près de la surface à des températures élevées en profondeur, mais sans un lien direct avec les conditions de surfaces à l'époque."
En comparaison, Mawrth Vallis, une des plus grands régions identifiées riches en argile de Mars, affiche une minéralogie aqueuse plus uniforme qui indique un lien plus étroit avec les processus de surface.
"Le rôle de l'eau liquide sur Mars est d'une grande importance pour son habitabilité et cette étude à l'aide de Mars Express décrit une très vaste zone où les eaux souterraines étaient présentes pendant une longue période", explique Olivier Witasse, scientifique du projet Mars Express de l'ESA.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Hubble aperçoit un rare arc gravitationnel d'un lointain et imposant amas de galaxies
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Voir c'est croire, sauf si vous ne croyez pas ce que vous voyez. Les astronomes de la NASA à l'aide du télescope spatial Hubble ont trouvé un surprenant arc de lumière derrière un amas extrêmement massif de galaxies, dénommé IDCS J1426.5+3508, résidant à 10 milliards d'années-lumière. Le regroupement galactique, découvert par le Spitzer Space Telescope, a été observé lorsque l'Univers avait à peu près un quart de son âge actuel de 13,7 milliards d'années.
L'arc géant est la forme étirée d'une galaxie plus distante dont la lumière est déformée par la gravité puissante de l'amas monstre, un effet appelé effet de lentille gravitationnelle. Le problème, c'est que l'arc ne devrait pas exister.
Crédit : NASA, ESA, and A. Gonzalez (University of Florida, Gainesville), A. Stanford (University of California, Davis and Lawrence Livermore National Laboratory), and M. Brodwin (University of Missouri-Kansas City and Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le VLT regarde de près NGC 6357
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Le très grand télescope de l'ESO, le VLT, a pris l'image la plus détaillée d'une partie spectaculaire de la nurserie stellaire appelée NGC 6357. L'image montre de nombreuses jeunes étoiles chaudes, des nuages de gaz lumineux et des formations de poussière bizarres sculptées par le rayonnement ultraviolet et les vents stellaires.
Crédit : ALMA (ESO/NAOJ/NRAO); ESO/Y. Beletsky
NGC 6357 [1], enfouie en profondeur dans la Voie Lactée, dans la constellation du Scorpion, est une région de l'espace où naissent de nouvelles étoiles dans des nuages chaotiques de gaz et de poussière [2]. Les parties externes de cette grande nébuleuse ont maintenant été photographiées par le VLT de l'ESO produisant la meilleure image jamais réalisée de cette région [3].
Cette nouvelle image montre une large rivière de poussière en travers du centre qui absorbe la lumière des objets plus distants. Sur la droite, il y a un petit amas de jeunes étoiles blanc bleuâtre brillantes qui se sont formées dans le gaz. Elles n'ont probablement que quelques millions d'années, ce qui est très jeune au regard des standards stellaires. L'intense rayonnement ultraviolet émanant de ces étoiles creuse une cavité dans le gaz et la poussière alentour, leur donnant des formes étranges.
L'image dans son ensemble est couverte de traînées sombres de poussière cosmique, mais quelques une des plus fascinantes structures sombres apparaissent tout en bas, sur les bords droits de l'image. A cet endroit, le rayonnement des jeunes étoiles brillantes a dessiné des colonnes en forme de trompe d'éléphant, semblables aux fameux « piliers de la création » de la nébuleuse de l'Aigle (opo9544a). La poussière cosmique est bien plus fine que la poussière domestique qui nous est familière. Elle ressemble bien plus à de la fumée et est en fait essentiellement constituée de minuscules particules de silicates, de graphite et de glace d'eau qui sont produites puis éjectées dans l'espace par les précédentes générations d'étoiles.
La partie centrale lumineuse de NGC 6357 contient un amas d'étoiles très massives dont les membres sont parmi les plus brillants de notre galaxie. Cette région interne, non visible sur cette nouvelle image, a été très étudiée par le télescope spatial NASA/ESA HUBBLE (heic0619). Mais cette nouvelle image montre que même les parties externes les moins connues de cette nurserie abritent des structures fascinantes que la puissance du VLT peut dévoiler.
Cette image a été réalisée dans le cadre du programme « les Joyaux cosmiques » de l'ESO [4].
Note : [1] Cet objet porte également le nom étrange de nébuleuse Guerre et Paix. Ce nom, qui n'est en aucun cas une référence au fameux roman de Tolstoï, lui a été donné par des scientifiques travaillant sur le Midcourse Space Experiment. Ils ont remarqué que la partie brillante à l'ouest de la nébuleuse ressemblait à une colombe alors que la partie est ressemblait à une tête de mort sur leurs images infrarouges. Malheureusement, cet effet n'est pas visible sur l'image en lumière visible présentée ici. Parfois cet objet est également surnommé la nébuleuse du Homard..
[2] NGC 6357 a été observée visuellement pour la première fois par John Herschel depuis l'Afrique du Sud en 1837. Il a simplement observé les parties centrales les plus brillantes de cette gigantesque nébuleuse dont l'envergure totale n'a pu être observée que bien plus tard sur des photographies.
[3] La partie de NGC 6357 montrée sur cette nouvelle image du VLT n'a pas été ciblée par le télescope spatial NASA/ESA Hubble.
[4] Le programme « les Joyaux Cosmiques » de l'ESO est une action de diffusion de la culture scientifique qui a pour objet la production d'images d'objets dignes d'intérêt, intrigants ou visuellement attrayants, avec les télescopes de l'ESO à des fins éducatives ou pour communiquer vers le public. Le programme n'utilise que peu de temps d'observation, s'appuyant par ailleurs sur du temps disponible dans le planning des télescopes afin de minimiser l'impact sur les observations scientifiques. Toutes les données recueillies peuvent aussi servir à des objectifs scientifiques et sont mises à disposition des astronomes grâce aux archives scientifiques de l'ESO.
Plus d'informations L'année 2012 marque le 50e anniversaire de la création de l'Observatoire Européen Austral (ESO). L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 40 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'il le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - D'autres images prises par le VLT
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La plupart des quasars vivent de collations, pas de gros repas
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Les trous noirs dans l'Univers primitif ont besoin de quelques collations au lieu d'un repas géant pour alimenter leurs quasars et les aider à grandir, montre une nouvelle étude. Les quasars sont les brillantes balises de lumière qui sont alimentées par les trous noirs se régalant de matériel capturé, et dans le processus, chauffent une partie de la matière à des millions de degrés. Les plus brillants quasars résident dans les galaxies déformées par des collisions avec d'autres galaxies. Ces rencontres envoient beaucoup de gaz et de poussières dans le tourbillon gravitationnel des trous noirs affamés. Maintenant, les astronomes ont découvert toutefois une population sous-jacente de quasars moins brillants qui se développent en une apparence normale de galaxies spirales. Ils sont déclenchés par les trous noirs grignotant des gourmandises comme un lot de gaz ou d'une occasionnelle petite galaxie satellite.
Un recensement de 30 galaxies abritant des quasars mené avec deux des premiers observatoires de la NASA, le télescope spatial Hubble et le télescope spatial Spitzer, a constaté que 26 des galaxies hôtes ne portent aucun signe révélateur de collisions avec des voisines, tel que des formes distordues. Une seule galaxie dans l'échantillon révèle la présence d'une interaction avec une autre galaxie. Les galaxies existaient il y a environ 8 à 12 milliards d'années, au cours d'une époque de pic de croissance du trou noir. L'étude renforce la preuve que la croissance de la plupart des trous noirs massifs dans l'Univers primitif a été alimentée par de petits événements sur de longues périodes plutôt que par de dramatiques fusions majeures immédiates.
Crédit : NASA, ESA, and K. Schawinski (Yale University)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Proba-1 rajeuni par une « opération » oculaire
: Après plus d'une décennie passée sur orbite, le petit
satellite Proba-1 de l'ESA a montré qu'il faisait son âge en se
mettant en état d'hibernation au cours de l'hiver dernier. Mais un logiciel
du pointeur stellaire qui a dépassé cinq fois sa durée
de vie a permis de ranimer, pour une remise en service complet, le microsatellite
d'observation de la Terre qui fait partie des vétérans de l'espace.
Comètes C/2012 L3 (LINEAR), P/2006 Y2 = 2012 K9 (Gibbs), et P/2004 H3 = 2012 L4 (Larsen)
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C/2012 L3 (LINEAR) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde, découvert le 10 Juin 2012 par le télescope de surveillance LINEAR, a révélé sa nature cométaire après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center lors d'observations de confirmation effectuées par T. H. Bressi (LPL/Spacewatch II), L. Elenin (ISON-NM Observatory, Mayhill), P. Wiggins (Wiggins Observatory, Tooele), E. Bryssinck (via RAS Observatory, Mayhill), P. Miller, P. Roche, A. Tripp, R. Miles, R. Holmes, S. Foglia, et L. Buzzi (via Haleakala-Faulkes Telescope North), R. Ligustri (via RAS Observatory, Mayhill), et T. Vorobjov (via Kitt Peak).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2012 L3 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 30 Janvier 2012 à une distance d'environ 0,2 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 12 Juin 2012 à une distance d'environ 3 UA du Soleil.
P/2006 Y2 = 2012 K9 (Gibbs) H. Sato (Tokyo, Japon) a retrouvé la comète P/2006 Y2 (cf. IAUCs 8787, 8796) sur les images prises à distance avec les astrographes de 0,43-m et 0,51-m du RAS Observatory près de Mayhill au Nouveau Mexique, les 16 et 17 Mai 2012 et les 13 et 14 Juin 2012.
La comète P/2006 Y2, observée pour la dernière fois le 11 Mai 2007, avait été découverte initialement par Alex Gibbs le 26 Décembre 2006 dans le cadre du Catalina Sky Survey avec le télescope Schmidt de 0,68-m.
Les éléments orbitaux de la comète P/2006 Y2 = 2012 K9 (Gibbs) indiquent un passage au périhélie le 20 Mai 2012 à une distance d'environ 1,2 UA du Soleil, et une période d'environ 5,3 ans.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2006 Y2 = 2012 K9 (Gibbs) a reçu la dénomination définitive de 263P/Gibbs en tant que 263ème comète périodique numérotée.
P/2004 H3 = 2012 L4 (Larsen) Krisztian Sarneczky (University of Szeged, Piszkesteto Stn. (Konkoly)) a retrouvé la comète P/2004 H3 sur les images CCD prises les 15 et 16 Juin 2012 avec le télescope Schmidt de 0,60-m de l'Observatoire Konkoly de la Station Piszkesteto. Cette comète, vue pour la dernière fois le 13 Juin 2004, avait été découverte le 22 Avril 2004 par Jim Larsen (Lunar and Planetary Laboratory, University of Arizona) sur les images CCD de Spacewatch obtenues avec le télescope de 0.9-m f/3 du Steward Observatory de Kitt Peak (Arizona).
Les éléments orbitaux de la comète P/2004 H3 = 2012 L4 (Larsen) indiquent un passage au périhélie le 21 Novembre 2011 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 7,7 ans.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2004 H3 = 2012 L4 (Larsen) a reçu la dénomination définitive de 264P/Larsen en tant que 264ème comète périodique numérotée.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le vaisseau spatial habité Shenzhou-9 a été lancé avec succès
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Le vaisseau spatial habité Shenzhou-9, propulsé par une fusée porteuse Longue Marche-2F, a été lancé samedi 16 Juin 2012 à 18h37 (10h37 UTC), depuis le Centre de lancement de satellites de Jiuquan, et s'est placé correctement dans son orbite prévue. L'équipage du vaisseau Shenzhou-9 se compose de Jing Haipeng, commandant de la mission, de Liu Wang, pilote de second grade de l'armée de l'air avec 1 000 heures de vol, et de Liu Yang, 34 ans, première astronaute femme de la Chine.
Crédit : www.news.cn
Le vaisseau Shenzhou-9 a pour tâche de mener le premier amarrage manuel avec le module laboratoire Tiangong-1, qui était le premier module de station spatiale chinoise, ainsi qu'un autre amarrage automatique. Cette mission permettra à la Chine de réaliser, pour la première fois, le transport des astronautes et des approvisionnements depuis la Terre jusqu'au module spatial en orbite.
Crédit : AFP
Grâce à cette mission, la Chine pourra vérifier, pour la première fois, ses technologies d'amarrage manuel. Cette mission permettra également de vérifier globalement les fonctions et les performances du module Tiangong-1 en matière de garantie du travail et de la vie des astronautes, ainsi que d'évaluer les fonctions et les performances du vaisseau, de la fusée porteuse et du véhicule spatial, et la coordination entre les différents systèmes du vol spatial habité.
Selon le programme spatial habité chinois, la Chine devra accomplir la construction de sa station spatiale à l'horizon de 2020. La technologie de rendez-vous et d'amarrage dans l'espace constitue l'une des trois plus importantes technologies. La maîtrise de cette technologie constitue une condition préalable pour la construction de la station spatiale. Dans ce sens, la prochaine réussite d'amarrage manuel entre le vaisseau Shenzhou-9 et le module Tiangong-1, qui illustra la maîtrise globale de ces technologies par la Chine, aura une signification décisive pour la réalisation des objectifs du programme spatial habité chinois.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Les données provenant de Voyager 1 indiquent un avenir
interstellaire : Les données de la sonde Voyager 1 de la NASA indiquent
que le vénérable explorateur de l'espace profond a rencontré
une région dans l'espace où l'intensité des particules
chargées provenant d'au-delà de notre Système solaire a
nettement augmenté. Les scientifiques de Voyager en regardant cette augmentation
rapide en arrivent à la conclusion inévitable mais historique
: que le premier émissaire de l'humanité vers l'espace interstellaire
est à la frontière de notre Système solaire.
La NASA publie les données d'atelier et les conclusions
sur l'astéroïde 2011 AG5 : Les chercheurs prévoient que
l'astéroïde 2011 AG5, découvert en Janvier 2011, passera
en toute sécurité et ne percutera pas la Terre en 2040.
Les
résultats actuels et analyses des données ont été
signalés lors d'un atelier le 29 mai au Goddard Space Flight Center de
la NASA à Greenbelt, Maryland, en présence de scientifiques et
d'ingénieurs du monde entier. Les discussions ont porté sur des
observations d'astéroïdes potentiellement dangereux (PHAs). Les
observations à ce jour indiquent qu'il y a un faible risque que AG5 pourrait
frapper la Terre en 2040. Les participants ont exprimé leur confiance
que dans les quatre prochaines années, l'analyse depuis l'espace et les
observations au sol montreront que la probabilité que 2011 AG5 manquera
la Terre sera supérieure à 99 pour cent. D'une taille d'environ
140 mètres, la roche de l'espace a été découverte
par le Catalina Sky Survey. Plusieurs observatoires ont suivi 2011 AG5 pendant
neuf mois avant que l'astéroîde se soit déplacé trop
loin et devenu trop faible pour être observé.
L'alignement fortuit entre les galaxies imite une collision cosmique
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Le télescope spatial Hubble montre une vue rare sur une paire de galaxies qui se chevauchent, appelée NGC 3314. Les deux galaxies semblent enter en collision, mais elles sont en réalité séparées par des dizaines de millions d'années-lumière, soit environ dix fois la distance entre la Voie Lactée et la galaxie voisine d'Andromède. L'alignement fortuit des deux galaxies, vu de la Terre, donne un regard unique aux bras spiraux en silhouette dans la plus proche spirale vue de face, NGC 3314A. Le mouvement des deux galaxies indique qu'elles sont à la fois relativement peu perturbées et qu'elles se déplaçent dans des directions très différentes.
Crédit : NASA, ESA, the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)-ESA/Hubble Collaboration, and W. Keel (University of Alabama)
La composition en couleur a été produite à partir de d'expositions prises en lumière bleue et rouge avec l'instrument ACS (Advanced Camera for Surveys) de Hubble. La paire de galaxies se trouvent à environ 140 millions d'années-lumière de la Terre, dans la direction de la constellation de l'Hydre femelle (Hydra) de l'hémisphère sud.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le mystère de la galaxie HDF850.1 enfin résolu
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Plus de dix ans après sa découverte, des astronomes réussissent à mesurer la distance de la galaxie HDF850.1 dans le 'Hubble Deep Field' et démontrent qu'elle appartient à un amas primitif de galaxies.
Une équipe internationale d'astronomes impliquant en France des chercheurs de l'Institut de radioastronomie millimétrique (CNRS/MPG/IGN), du CNRS et du CEA a réussi à déterminer la distance à la galaxie HDF850.1, l'une des galaxies les plus actives en formation d'étoiles connue dans l'univers. La galaxie HDF850.1 est éloignée de 12,5 milliards d'années-lumière, bien plus loin que ce que l'on croyait, et était active lorsque l'univers avait moins de 10% de son âge actuel. Il apparaît aussi que HDF850.1 fait partie d'un amas d'une douzaine de proto-galaxies qui s'est formé lors du premier milliard d'années-lumière de l'histoire cosmique et qui est le deuxième proto-amas révélé à ce jour. Ces résultats seront publiés dans le dernier numéro de Nature.
Figure 1 : La région du Hubble Deep Field dans laquelle se situe la galaxie HDF850.1. La galaxie est indiquée par une croix. Crédits : STScI / NASA, F. Walter (MPIA).
Découverte en 1998, la galaxie HDF850.1 est célèbre car elle produit des étoiles à des taux fantastiques même pour des échelles astronomiques avec une masse combinée correspondant à plusieurs milliers de masses solaires par an. Pour comparaison, une galaxie normale telle que le Voie Lactée ne produit pas plus que une, voire trois, masses solaires par an. Cependant durant plus d'une décennie, les astronomes n'ont jamais réussi à déterminer la position dans l'espace de HDF850.1, et malgré de nombreuses tentatives la mesure de sa distance est restée vaine jusqu'à ce jour. Les raisons pour ces tentatives infructueuses sont les suivantes.
La région du ciel dans laquelle est située HDF850.1 est une région qui permet de sonder les profondeurs de l'espace de manière unique. Cette région connue sous le nom de Hubble Deep Field' (soit HDF) a d'abord été observée par le télescope spatial Hubble, relevant une riche population de milliers de galaxies visibles dans le domaine optique. Cependant, malgré leurs richesses, ces observations ne dévoilent qu'une partie de cette population et de nombreux groupes d'astronomes ont, peu après que ces données étaient connues, initié des observations complémentaires dans d'autres domaines de longueur d'onde en utilisant soit des télescopes au sol soit d'autres télescopes spatiaux.
A la fin des années 1990, des astronomes, utilisant le James Clerk Maxwell Telescope (JWST) à Hawaii ont observé cette région à la longueur d'onde de 0.8 mm, particulièrement adaptée à la détection de régions froides comme des nuages de gaz et de poussières. Ce fut une réelle surprise lorsqu'on se rendit compte que le Hubble Deep Field à cette longueur d'onde submillimétrique était dominé par l'émission de la source HDF850.1, l'une des sources les plus lumineuses détectées alors et qui, de ce fait, devait produire plus d'étoiles que toutes l'ensemble de toutes les autres galaxies présentes dans cette région de plus, HDF850.1 n'était tout simplement pas visible dans les observations du télescope spatial Hubble !
Le fait que cette galaxie reste invisible en optique n'est pas si surprenant. « Les étoiles se forment au sein de nuages de gaz et de poussières très denses. Ces nuages sont donc opaques à la lumière visible, les rendant indétectables en optique ; par contre, ces nuages denses deviennent transparents lorsqu'on les observe dans le rayonnement submillimétrique, ce qui permet de les étudier à ces longueurs d'onde. Cependant, dans le cas de HDF850.1, les seules données optiques et submillimétriques ne permettaient pas de déterminer la distance de cette galaxie et donc sa place dans l'histoire cosmique » explique Fabian Walter.
Ce n'est qu'aujourd'hui qu'une équipe internationale dirigée par Fabian Walter du Max-Planck Institut für Radioastronomie à Heidelberg (Allemagne) a réussi à résoudre ce mystère. Grâce aux récents développements instrumentaux effectués sur l'interféromètre de l'Institut de radioastronomie millimétrique (IRAM) situé dans les Alpes françaises, les chercheurs ont pu identifier dans le spectre de HDF850.1 des signatures caractéristiques de l'atome de carbone ionisé et de la molécule de monoxyde de carbone, qui ont pour la première fois permis de déterminer de manière indiscutable la distance à cet objet. « C'est la conséquence directe de l'augmentation et de la puissance et de la sensibilité de l'instrumentation placée au foyer des antennes de l'interféromètre du Plateau de Bure qui a permis de détecter ces faibles raies d'émission dans HDF850.1 et de finalement conclure une recherche qui a commencé, il y a quatorze ans » souligne Pierre Cox, directeur de recherche CNRS et directeur de l'IRAM.
Le résultat est en fait surprenant. La galaxie se trouve à une distance correspondant à 12,5 milliards d'années-lumière de la Terre, soit un décalage vers le rouge de z=5.2. « Nous observons HDF850.1 à une époque lorsque l'univers n'avait que 1 milliards d'années après le Big Bang. L'extraordinaire activité de formation stellaire au sein de cette galaxie appartient donc clairement à une époque reculée de l'histoire cosmique, alors que l'univers n'avait que 8% de son âge actuel » précise Fabian Walter.
Une fois la distance connue, il a été possible de situer HDF850.1 dans son environnement. En se basant sur des données complémentaires obtenues dans le cadre de grands relevés, les astronomes ont pu montrer que cette galaxie extraordinaire faisait partie d'un amas primitif de galaxies, le second connu à ce jour dans l'univers lointain.
Ces découvertes soulignent l'importance des interféromètres opérant dans les domaines de longueurs d'onde millimétriques et sub-millimétriques et montrent l'impact qu'auront de futurs observatoires encore plus puissants tels que NOEMA, la future extension de l'interféromètre du Plateau de Bure ou ALMA, un nouvel interféromètre géré par un consortium international et actuellement en construction dans le désert de l'Atacama au Chili. « Ces deux instruments sont conçus pour explorer les domaines de longueurs d'onde millimétriques et sub-millimétriques avec une sensibilité et une efficacité inégalées et permettront de ce fait d'étudier un très grand nombre de galaxies à flambée d'étoiles qui étaient actives lorsque l'univers était jeune et qui restent indétectables aux longueurs d'onde optique » conclut Fabian Walter.
Figure 2 : Le radiotélescope utilisé pour les observations : l'interféromètre de l'IRAM au Plateau de Bure dans les Alpes françaises. Crédits : IRAM/Diverticimes.
Pour en savoir plus: IRAM : L'Institut de Radioastronomie Millimétrique (IRAM) a été fondé par le Centre National de la Recherche Scientifique en France et la Max-Planck-Gesellschaft en Allemagne, rejoints par l'Instituto Geográfico Nacional en Espagne. Son siège social est à Grenoble, un radiotélescope de 30 m de diamètre au Pico Veleta en Espagne, un interféromètre de 6 antennes de 15 m de diamètre sur le Plateau de Bure dans les Hautes-Alpes françaises
Source(s): Publié dans la revue Nature le 14 juin 2012 sous le titre "The Intense Starburst HDF850.1 in a Galaxy Overdensity at z=5.2 in the Hubble Deep Field".
Les auteurs sont Fabian Walter (Max Planck Institute for Astronomy [MPIA] and National Radio Astronomy Observatory [NRAO], Socorro), Roberto Decarli (MPIA), Chris Carilli (NRAO and Cambridge University), Frank Bertoldi (University of Bonn), Pierre Cox (IRAM), Elisabete Da Cunha (MPIA), Emanuele Daddi (CEA Saclay), Mark Dickinson (NOAO, Tucson), Dennis Downes (IRAM), David Elbaz (CEA Saclay), Richard Ellis (Caltech), Jacqueline Hodge (MPIA), Roberto Neri (IRAM), Dominik Riechers (Caltech), Axel Weiss (Max Planck Institute for Radio Astronomy [MPIfR]), Eric Bell (University of Michigan, Ann Arbor), Helmut Dannerbauer (Universität Wien), Melanie Krips (IRAM), Mark Krumholz (UCSC), Lindley Lentati (Cambridge University), Roberto Maiolino (INAF-Osservatorio Astronomico di Roma and Cambridge University), Karl Menten (MPIfR), Hans-Walter Rix (MPIA), Brant Robertson (University of Arizona), Hyron Spinrad (UC Berkeley), Dan Stark (University of Arizona) et Daniel Stern (Jet Propulsion Laboratory).
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La NASA lance son télescope NuSTAR pour mieux scruter
l'Univers : La Nasa a lancé le 13 Juin 2012 avec succès son
télescope NuSTAR (Nuclear Spectroscopic Telescope Array) à rayons
X pour mieux scruter l'Univers, et plus particulièrement les trous noirs,
grâce à une résolution sans précédent qui
permettra de mieux comprendre l'évolution du cosmos. La fusée
Pegasus XL de la firme américaine Orbital Science Corporation qui transportait
NuSTAR, a été larguée en plein vol vers 16H00 UTC à
11.900 mètres d'altitude, d'un Lockeed L-1011, un gros tri-réacteur
baptisé Stargazer, qui avait décollé une heure avant de
la piste de l'atoll de Kwajalein dans les îles Marshall du Pacifique.
L'imposant
géocroiseur 2012 LZ1 de type Amor, découvert le 10 Juin 2012
par Rob McNaught dans le cadre du Siding Spring Survey et annoncé par
la circulaire MPEC 2012-L30, effectue un passage auprès du système
Terre-Lune le 14 Juin. Au plus près, le 14 Juin à 23h08 UTC (<1mn),
l'objet d'environ 400 mètres de diamètre (H=19.678)
sera à une distance nominale d'environ 5,44 millions de kilomètres,
soit 14,3 LD (1 LD = Distance moyenne Terre-Lune = 380.400 km). Des images du
brillant astéroïde ont été capturées le 13
Juin par Ernesto Guido, Nick Howes & Giovanni Sostero (via Haleakala-Faulkes
Telescope North). Au plus près, l'astéroïde sera de magnitude
~13.9.
Cassini voit les lacs tropicaux sur la Lune de Saturne
: Le vaisseau spatial Cassini a longtemps surveillé les lac de méthane,
ou flaques, sous les "tropiques" de la lune Titan de Saturne. Un des
lacs tropicaux semble être en taille d'environ la moitié du Grand
Lac Salé de l'Utah (Etats-Unis), avec une profondeur d'au moins 1 mètre.
Le résultat, qui est une nouvelle analyse des données de Cassini,
est inattendu car les modèles avaient supposé que les corps de
liquides de longue date n'existaient qu'aux pôles.
La croissance des trous noirs désynchronisée
: De nouvelles preuves de l'Observatoire de rayons X de la NASA défient
les idées dominantes sur la façon dont les trous noirs supermassifs
se développent dans les centres des galaxies. Les astronomes ont longtemps
pensé qu'un trou noir supermassif et le bombement d'étoiles au
centre de sa galaxie hôte se développent au même rythme -
plus gros est le bulbe, plus important est le trou noir. Une nouvelle étude
des données de Chandra a révélé deux galaxies voisines
dont les trous noirs supermassifs croissent plus rapidement que les galaxies
elles-mêmes.
Les galaxies voisines peuvent avoir eu des rencontres rapprochées
: Deux des galaxies voisines de la Voie Lactée pourraient avoir eu une
rencontre rapprochée il y a des milliards d'années, selon des
études récentes avec le Green Bank Telescope (GBT) de la National
Science Foundation. Les nouvelles observations confirment une découverte
controversée de 2004 de gaz d'hydrogène s'écoulant entre
la galaxie géante d'Andromède, également connue sous le
nom de M31, et la Galaxie du Triangle, ou M33.
Carte de la chaleur volcanique sur Io : Une nouvelle étude
conclut que le modèle de chaleur provenant des volcans sur la surface
de Io dispose du modèle généralement accepté de
réchauffement interne. La chaleur émanant de centaines de volcans
en éruption indique une complexe source multi-couche.
WISE trouve un peu de naines brunes dans notre voisinage
:
Les astronomes commencent à mieux connaître les voisins. Notre
Soleil est situé dans un bras spiral de notre galaxie, la Voie Lactée,
à environ les deux tiers du chemin à partir du centre. Il vit
dans un secteur de banlieue assez calme avec un nombre moyen de résidents
stellaires. Récemment, WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer) de
la NASA a déniché une nouvelle foule d'étoiles près
de chez nous : la plus froide de la famille des naines brunes ou étoiles
"ratées".
AstroConcepts: Un dictionnaire astronomique intégré
à son navigateur web : Une collaboration LERMA/LUTH au sein de l'Observatoire
de Paris vient de créer un nouvel outil nommé AstroConcepts, conçu
pour fournir la définition de n'importe quel concept d'astronomie contenu
dans une page web. Intégrée au navigateur Google Chrome, cette
extension met à la disposition de tous une base de définitions
tirée d'un dictionnaire en ligne intitulé An Etymological Dictionary
of Astronomy and Astrophysics. L'application affiche dans une fenêtre
pop-up la définition d'un mot contenu dans une page web.
Le cratère de Mars montre des preuves de l'évolution du climat
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Mars Express de l'ESA a fourni des images d'un remarquable cratère sur Mars qui peut présenter des élements de preuve que la planète a subi d'importantes fluctuations périodiques de son climat en raison de changements dans son axe de rotation.
Le 19 Juin 2011, Mars Express a pointé sa caméra stéréo à haute résolution dans la région d'Arabia Terra de la planète Mars, imageant les cratères Danielson et Kalocsa.
Les cratères Danielson et Kalocsa - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Le cratère Danielson est nommé d'après le défunt George E. Danielson, qui a contribué au développement de nombreuses caméras d'engins spatiaux embarquées pour Mars. Vu à droite (nord) dans l'image, c'est le plus grand cratère, d'environ 60 km de diamètre.
Le cratère Kalocsa est situé au centre de l'image et est plus petit, d'environ 33 km de diamètre et d'un kilomètre moins profond que Danielson. Il est nommé d'après une ville en Hongrie célèbre pour son observatoire astronomique.
Le cratère Danielson, comme beaucoup dans la région d'Arabia Terra, est rempli de sédiments en couches, qui dans ce cas ont été fortement érodés au fil du temps. Dans le cratère se trouvent des buttes disposées en couches de façon étrange, connues sous le nom de yardangs.
Les yardangs sont des collines profilées taillées dans le substratum rocheux ou tout matériel consolidé ou semi-consolidé par de la poussière abrasive et des particules de sable transportées par le vent.
Ils sont visibles sur la Terre dans les régions désertiques, avec des exemples notables en Afrique du Nord, en Asie centrale et en Arizona aux États-Unis.
Dans le cas du cratère Danielson, on estime que les sédiments ont été cimentés par de l'eau, éventuellement à partir d'un ancien profond réservoir d'eau souterraine, avant d'être érodé par le vent.
L'orientation des yardangs conduit les scientifiques à théoriser que de forts vents du nord-nord-est (du bas à droite dans l'image) ont déposés les deux sédiments d'origine, et puis ont causé leur érosion ultérieure dans une période tardive plus sèche de l'histoire martienne.
Un terrain de 30 km de long de sombres dunes peut être vu divisant les yardangs et est supposé s'être formé à une époque ultérieure.
Le plancher du cratère Danielson met en évidence une série de couches sédimentaires en alternance avec une épaisseur et une séparation à peu près uniforme.
Certains scientifiques pensent que cela indique des fluctuations périodiques dans le climat de Mars, déclenchées par des changements réguliers dans l'axe de rotation de la planète. Les différentes couches auraient été déposées à différentes époques.
Par contraste marqué, le cratère Kalocsa montre une topographie tout à fait différente.
Ici, on ne voit pas de couches sédimentaires. Ceci est pensé être dû à une altitude plus élevée de son sol, avec le cratère ne tapant pas dans le présumé sous-jacent ancien réservoir d'eau.
Une autre hypothèse est que ce cratère est plus jeune que son voisin, créé lorsque l'eau n'était pas présente du tout.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes C/2012 L1 (LINEAR) et C/2012 L2 (LINEAR)
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C/2012 L1 (LINEAR) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde, découvert le 01 Juin 2012 par le télescope de surveillance LINEAR, et posté sur la page NEOCP du Minor Planet Center, a révélé sa nature cométaire lors d'observations de confirmation de l'objet effectuées par M. Andreev, A. Sergeev, N. Parakhin, V. Kozlov et N. Karpov (Terskol), S. Gajdos et J. Vilagi (Modra), O. Tercu et A. Dumitriu (Galati Observatory), H. Sato (via RAS Observatory, Mayhill), R. Ligustri (via RAS Observatory, Mayhill), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), E. Bryssinck (via RAS Observatory, Mayhill), A. Diepvens (Olmen), D. Briggs (South Observatory, Clanfield), P. Wiggins (Wiggins Observatory, Tooele), M. Schwartz et P. R. Holvorcem (Tenagra II Observatory), et T. Vorobjov (via Kitt Peak).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2012 L1 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 23 Décembre 2012 à une distance d'environ 2,3 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 25 Décembre 2012 à une distance d'environ 2,2 UA du Soleil.
C/2012 L2 (LINEAR) Un second objet ayant l'apparence d'un astéroïde, découvert également le 01 Juin 2012 par le télescope de surveillance LINEAR, et posté sur la page NEOCP du Minor Planet Center, a révélé sa nature cométaire lors d'observations de confirmation de l'objet effectuées par S. Gajdos et J. Vilagi (Modra), M. Andreev, A. Sergeev, N. Parakhin, V. Kozlov et N. Karpov (Terskol), O. Tercu et A. Dumitriu (Galati Observatory), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), A. Diepvens (Olmen), N. D. Diaz et A. Chapman (Teide Observatory), H. Sato (via RAS Observatory, Mayhill), et E. Bryssinck (via RAS Observatory, Mayhill).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2012 L2 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 10 Avril 2013 à une distance d'environ 1,1 UA du Soleil. Maik Meyer note que ceux-ci sont similaires aux éléments orbitaux de la comète C/1785 A1 (Messier-Mechain).
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 09 Mai 2013 à une distance d'environ 1,5 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Passage de Vénus 5-6 juin 2012 - Arrêt sur image :
photos et vidéos pour la postérité ! : Le passage
de Vénus devant le Soleil s'est achevé le 6 juin 2012 à
6h55, heure française, et aura duré en tout 6h51 dans la région
privilégiée de l'Asie-Pacifique. Vivez et revivez ce moment d'intensité
exceptionnelle grâce aux images et vidéos des chercheurs de l'Observatoire
de Paris et de leurs partenaires, partis en mission aux quatre coins du monde
pour y effectuer des mesures scientifiques.
Le Transit de Vénus emballe les astronomes dans le monde entier
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Les astronomes du monde entier se sont tournés vers le ciel la nuit dernière et ce matin pour observer Vénus quand elle a traversée la face du Soleil pour la dernière fois de ce siècle. Les missions spatiales de l'ESA regardant le Soleil se sont également mises à l'écoute pour la superproduction solaire.
Le Transit de Vénus comme vu depuis Canberra, Australie Crédit : Michel Breitfellner et Miguel Perez Ayucar/ESAC
Le microsatellite Proba-2 de l'ESA, situé en orbite terrestre basse, a suivi Vénus lorsqu'elle a traversé le disque solaire sur une période de près de sept heures. Vénus semble osciller grâce au léger mouvement de haut en bas de Proba-2 et la grande distance entre le satellite et le Soleil.
D'un intérêt particulier a été le moment du premier contact - quand Vénus est apparue touchant le limbe du disque solaire - résultant en une diminution minuscule de la luminosité solaire. La baisse associée à l'atmosphère épaisse de Vénus, avant même que Vénus soit entrée complètement dans le disque solaire, aidera les scientifiques d'exoplanètes à étudier les atmosphères des planètes rocheuses de la taille de la Terre en dehors de notre Système Solaire.
Un autre phénomène observé au cours du transit inclus l'effet de "goutte noire" - la petite forme de larme noire qui semble relier Vénus au limbe du Soleil, juste après qu'elle soit pleinement entrée dans le disque solaire et un peu plus tard, quand elle commence à quitter le disque.
Les astronomes ont également tenu à saisir l'auréole, un arc de lumière vu autour du disque de la planète pendant les premières et les dernières minutes du transit. Il a été observé pour la première lors du transit de 1761 et a révélé que Vénus possède une atmosphère.
Les équipes de l'ESA de Svalbard ont apprécié le transit sous le Soleil de minuit, entre les périodes nuageuses. Depuis le Centre d'Astronomie Spatiale de l'ESA (ESAC), Michel Breitfellner et Miguel Pérez Ayúcar ont observé le transit en utilisant des télescopes solaires et optiques équipés de caméras. Un ensemble identique d'instruments a simultanément diffusé le transit de l'autre côté du monde à Canberra, en Australie.
"Malgré les interruptions en raison des nuages, c'était fantastique d'observer de près toute la durée de la traversée sous le Soleil de minuit dans un cadre aussi spectaculaire", a déclaré Pérez Ayúcar.
Au cours des prochaines semaines, les scientifiques et les astronomes du monde entier compareront leurs résultats avec d'autres et avec les données recueillies par les observatoires spatiaux, y compris Venus Express de l'ESA.
"Nous sommes impatients de comparer les données au sol avec celles recueillies par Venus Express durant le moment du transit pour fournir une vue complète de l'évolution rapide de l'atmosphère de Vénus", a ajouté Håkan Svedhem, scientifique du projet Venus Express de l'ESA.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Faire des bulles dans la nébuleuse de la Carène
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Des bulles géantes, des piliers imposants et des nuages de poussières et de gaz en cascade remplissent la pépinière de formation d'étoiles de la nébuleuse de la Carène vue ici dans une nouvelle superbe vue de Herschel.
Crédit : ESA/PACS/SPIRE/Thomas Preibisch, Universitäts-Sternwarte München, Ludwig-Maximilians-Universität München, Germany.
La nébuleuse de la Carène est à quelques 7.500 années-lumière de la Terre et accueille quelques-unes des étoiles les plus massives et lumineuses de notre Galaxie, y compris le système binaire eta Carinae, qui possède plus de 100 fois la masse de notre Soleil.
La quantité totale de gaz et de poussières tracée par l'observatoire spatial Herschel de l'ESA dans cette image est l'équivalent d'environ 650.000 Soleils. Incluant les gaz plus chauds pas bien tracés par Herschel, la masse totale peut être aussi élevée que 900.000 Soleils.
Les piliers environnants de gaz et de poussières pointent vers la brillante région centrale de la nébulosité - siège de Eta Carinae et de nombreuses autres étoiles massives.
Les piliers sont sculptés par d'intenses vents stellaires et radiations crachés par ces étoiles, érodant le matériau environnant.
Au-dessus et à gauche est un réseau chaotique de bulles et d'arcs de bulles brisées moulées par différentes régions de formation d'étoiles qui ont balayé les coquilles de denses nuages autour d'elles.
En haut à droite est la nébuleuse Gum 31, qui a soufflé une bulle géante hors des nuages denses environnants grâce aux vents et au rayonnement émis par le jeune amas stellaire NGC 3324 qui se trouve en son coeur.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes P/1994 X1 = 2012 K7 (McNaught-Russell) et C/2012 K8 (Lemmon)
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P/1994 X1 = 2012 K7 (McNaught-Russell) La comète P/1994 X1 = 1994u = 1994 XXIV (cf. IAUCs 6115, 6116, 6117) , découverte initialement le 12 Décembre 1994 par Robert H. McNaught sur un cliché pris par Kenneth S. Russell avec le UK Schmidt Telescope à l'Observatoire de Siding Spring, et observée pour la dernière fois le 17 Avril 1995, a été retrouvée le 29 Mai 2012 par G. Sostero, N. Howes, et E. Guido sur plusieurs images CCD obtenues à distance avec le Haleakala-Faulkes Telescope North à Haleaka. La confirmation a été obtenue par E. Bryssinck (Kruibeke, Belgique) le 30 Mai via le RAS Observatory, Mayhill.
Les éléments orbitaux de la comète P/1994 X1 = 2012 K7 (McNaught-Russell) indiquent un passage au périhélie le 04 Décembre 2012 à une distance d'environ 1,27 UA du Soleil, et une période d'environ 18,25 ans.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/1994 X1 = 2012 K7 (McNaught-Russell) a reçu la dénomination définitive de 262P/McNaught-Russell en tant que 262ème comète périodique numérotée.
Avec la découverte de cette nouvelle comète, Rob McNaught compte désormais 70 comètes à son actif (58 comètes découvertes en tant qu'unique découvreur et 12 découvertes partagées).
C/2012 K8 (Lemmon) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert le 30 Mai 2012 sur les images CCD prises par Alex Gibbs dans le cadre du Mount Lemmon Survey a révélé sa nature cométaire lors d'observations de confirmation de l'objet effectuées par J. V. Scotti (LPL/Spacewatch II), R. Holmes (Astronomical Research Observatory, Westfield), et I. de la Cueva (IAA-AI Atacama, San Pedro de Atacama).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2012 K8 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 29 Juin 2009 à une distance d'environ 6,9 UA du Soleil, et une période d'environ 33,4 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 19 Août 2014 à une distance d'environ 6,4 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Les missions de l'ESA se préparent pour le transit de
Vénus : les missions spatiales Venus Express et Proba-2 de l'ESA,
ainsi que les vaisseaux spatiaux SOHO, Hinode, et Hubble, se préparent
à suivre Vénus et le Soleil pendant le transit de la planète
soeur de la Terre les 5-6 juin.
La signature
d'un gaz interstellaire élucidée ? Articles marquants dans le Science du 1er Juin 2012 (Source
: EurekAlert/American Association for the Advancement of Science) : Des
chercheurs ont finalement élucidé la signature spectrale extrêmement
complexe d'une molécule connue sous le nom de ortho-H2-CO suspectée
par les astronomes d'être une composante majeure du milieu interstellaire.
Comme ses lignes spectrales sont particulièrement denses, ce complexe
de monoxyde de carbone avec de l'hydrogène dans une configuration de
spin ortho-nucléaire a dérouté les astronomes pendant des
décennies. Jusqu'à présent, il n'était pas possible
de déchiffrer le mélange des signatures spectrales, chacune représentant
un atome ou une molécule différente dans un état quantique
particulier, fourni par l'ortho-H2- CO. Cette molécule pouvant être
un acteur majeur de la chimie interstellaire, Piotr Jankowski et ses collègues
ont effectué des calculs informatiques ultra-modernes pour déterminer
les changements quantiques spécifiques que chaque atome a subis dans
le complexe. Leur modèle théorique semble correspondre précisément
au motif spectral observé et donne aux chercheurs une idée des
états rotationnels et vibrationnels en jeu dans la molécule. Ces
résultats pourraient servir à mieux comprendre le rôle joué
par ce monoxyde de carbone et par cet hydrogène dans l'espace interstellaire.
Référence : « Theory Untangles the High-Resolution Infrared Spectrum of the ortho-H2-CO van der Waals Complex » par P. Jankowski de l'Université Nicolaus Copernicus à Torun, Pologne ; A.R.W. McKellar du National Research Council à Ottawa, ON, Canada ; K. Szalewicz de l'Université du Delaware à Newark, DE.
La capsule Dragon amerrit après un vol historique vers
l'ISS : La capsule non habitée Dragon de la société
SpaceX a amerri jeudi à 15h42 UTC dans le Pacifique, au large des côtes
mexicaines au sud de la Californie, après une mission parfaitement réussie
du premier vaisseau commercial. Au total, la mission de démonstration
de Dragon a duré neuf jours, sept heures et 58 minutes dont cinq jours,
16 heures et cinq minutes amarré à l'ISS, selon la Nasa. L'amarrage
avait eu lieu le 25 mai à l'aide du Bras robotisé de la Station
après un lancement le 22 mai à bord de la fusée Falcon
9 de Cap Canaveral en Floride (sud-est). Ce succès complet de la mission
de SpaceX ouvre effectivement la voie dès septembre au premier des 12
vols de livraison de fret à l'ISS, en quatre ans, prévus dans
le contrat de 1,6 milliard de dollars conclu avec la Nasa.
Hubble montre que la Voie lactée est destinée à une collision frontale avec la Galaxie d'Andromède
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Des astronomes de la NASA ont annoncé jeudi qu'ils peuvent maintenant prédire avec certitude le prochain événement majeur cosmique affectant notre galaxie, le Soleil, et le Système solaire : la collision titanesque de notre galaxie, la Voie lactée avec la galaxie voisine d'Andromède.
La Voie Lactée est destinée à obtenir une importante métamorphose au cours de la rencontre, qui est prévue se produire dans quatre milliards d'années à partir de maintenant. Il est probable que le Soleil sera envoyé dans une nouvelle région de notre galaxie, mais notre Terre et le Système solaire ne risquent pas d'être détruits.
Conception d'artiste Science Illustration Credit: NASA, ESA, Z. Levay and R. van der Marel (STScI), and A. Mellinger Science Credit: NASA, ESA, and R. van der Marel (STScI)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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