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Les Principaux Essaims Météoritiques

 

 

Les principaux Essaims météoritiques

 

04/01 Quadrantides (QUA)

17/01 delta-Cancrides (DCA)

08/02 alpha-Centaurides (ACE)

25/02 delta-Léonides (DLE)

13/03 gamma-Normides (GNO)

24/03 Virginides (VIR)

22/04 Lyrides (LYR)

23/04 pi-Puppides (PPU)

05/05 êta-Aquarides (ETA)

08/05 êta-Lyrides (ELY)

19/05 Sagittarides (SAG)

27/06 Bootides de juin (JBO)

09/07 Pégasides (JPE)

13/07 Phoenicides de juillet (PHE)

27/07 Pisces Austrinides (PAU)

27/07 delta-Aquarides sud (SDA)

29/07 alpha-Capricornides (CAP)

04/08 iota-Aquarides sud (SIA)

08/08 delta-Aquarides nord (NDA)

12/08 Perséides (PER)

17/08 kappa-Cygnides (KCG)

19/08 iota-Aquarides nord (NIA)

31/08 alpha-Aurigides (AUR)

09/09 Perséides de Septembre (SPE)

19/09 Piscides (SPI)

08/10 Draconides (DRA)

10/10 Taurides sud (STA)

11/10 delta-Aurigides (DAU)

18/10 epsilon-Géminides (EGE)

21/10 Orionides (ORI)

24/10 Léo-Minorides (LMI)

12/11 Taurides nord (NTA)

17/11 Léonides (LEO)

21/11 alpha-Monocérotides (AMO)

01/12 chi-Orionides (XOR)

06/12 Phoenicides (PHO)

06/12 Puppides-Vélides (PUP)

08/12 Monocérotides (MON)

11/12 sigma-Hydrides (HYD)

13/12 Géminides (GEM)

15/12 Coma Bérénicides (COM)

19/12 Leonis Minorides de Décembre (DLM)

22/12 Ursides (URS)

 

 

Définitions

 

Essaim : Phénomènes lumineux dans l'atmosphère terrestre dus à la pénétration de nombreuses météorites semblant provenir d'un même point du ciel, le radiant. Certains essaims reviennent régulièrement et sont associés aux débris laissés par le passage d'une comète.

 

Etoile filante : Synonyme de météore.

 

Météore : Phénomène lumineux produit par un météoride, ou par tout autre débris rocheux ou métallique, lorsqu'il brûle en traversant l'atmosphère de la Terre. Synonyme d'étoile filante.

 

Météoride ou météoroïde : Objet solide de l'espace interplanétaire, plus petit qu'un astéroïde, qui donne parfois naissance à un météore lors de sa rentrée dans l'atmosphère.

 

Météorite : Fragment d'astéroïde ou de noyau cométaire, qui, provenant de l'espace, parvient au sol.

 

Radiant : Point de la sphère céleste d'où semblent provenir les étoiles filantes d'un même essaim météoritique.

 

Au cours de son voyage autour du Soleil, la Terre croise régulièrement des débris ou des fragments de corps célestes, des météorides ou météoroïdes, qui s'embrasent au contact des couches supérieures de l'atmosphère terrestre. Cette rencontre donne lieu à des passages dans le ciel de météores ou "étoiles filantes".

 

Crédits : NASA

 

A certaines époques de l'année, on observe l'apparition de courants réguliers de particules, engendrant l'apparition de 1 à 3 météores par heure, voire un peu plus. Certains courants ou essaims sont cependant plus importants que d'autres.

 

Les essaims, identifiés d'après le nom de la constellation d'où semblent provenir les météores, peuvent être à l'origine de véritables "pluies" d'étoiles filantes, lorsque la Terre traverse le coeur d'un ancien courant de particules issues de la désagrégation d'une comète, ou croise des débris et poussières fraîchement éjectés.

 

Quadrantides - QUA

 

 

Période d'activité : du 28 Décembre au 12 Janvier

Maximum : 04 Janvier

Longitude solaire (lambda) : 283.16°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 230°

déclinaison (delta) : +49°

Vitesse (en km/s) : 41

r : 2.1

ZHR : 120 (peut varier ~60-200)

Astéroïde associé : 2003 EH1

 

 

 

Les Quadrantides (QUA) sont actives les premiers jours de l'année. Le taux horaire moyen (ZHR) est variable. Normalement de 120 météores par heure, le taux peut varier entre 60 et 200 par heure.

 

L'essaim météoritique des Quadrantides, observé pour la première fois en 1825, tire son nom du fait que les étoiles filantes semblent provenir d'un même point du ciel (le radiant) situé au nord de l'étoile beta Bootis (Nekkar), dans la région du ciel où l'astronome français Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande avait placé, au XVIIIe siècle, la constellation du Quadrant mural. Le radian forme un triangle avec les étoiles phi Herculis et beta Bootis.

 

L'astéroïde 2003 EH1 semble être un sérieux candidat comme parent de l'essaim des Quadrantides.

 

delta-Cancrides - DCA

 

 

Période d'activité : du 01 au 24 Janvier

Maximum : 17 Janvier

Longitude solaire (lambda) : 297°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 130°

déclinaison (delta) : +20°

Vitesse (en km/s) : 30

r : 3.0

ZHR : 4

Comète associée : C/1931 P1 (Ryves) ?

 

 

 

Le radiant des delta-Cancrides (DCA) au moment du maximum d'activité de l'essaim est situé environ au même endroit que l'amas d'étoiles M44, l'amas de la Crèche. L'essaim produit de faibles météores lents, d'une vitesse de 30 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est de 4 météores par heure au moment du maximum.

 

Les premières détection de cet essaim semblent avoir eu lieu en 1872 par les membres de l'Italian Meteoric Association., mais la preuve solide de l'existence de l'essaim a été fournie en 1971.

 

 

alpha-Centaurides - ACE

 

 

Période d'activité : du 28 Janvier au 21 Février

Maximum : 08 Février

Longitude solaire (lambda) : 319.2°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 211°

déclinaison (delta) : -59°

Vitesse (en km/s) : 56

r : 2.0

ZHR : 5

 

 

 

Le radiant des alpha-Centaurides (ACE) est situé approximativement à 50 degrés au sud de Spica. Aussi, c'est un essaim visible dans l'hémisphère sud. Le taux horaire moyen (ZHR) est d'environ 5 météores par heure. De nombreux autres radiants sont actifs simultanément dans la constellation du Centaure, comme les beta-Centaurides ou les theta-Centaurides, mais l'essaim des alpha-Centaurides est de loin le plus actif. L'essaim est connu pour produire de nombreux bolides très brillants et colorés. Les météores sont très rapides, environ 56 km par seconde.

 

Bien qu'il soit possible que C. Hoffmeister ait observé cet essaim en 1938 en Afrique du Sud, l'histoire observationnelle de cet essaim commence essentiellement en 1969, si bien que les caractéristiques de l'essaim des alpha-Centaurides est difficile à séparer de celui des beta-Centaurides.

 

La découverte de cet essaim pourrait être attribuée à M. Buhagiar, qui a obtenu des observations des deux radiants des Centaurides au cours de la période 1969-1980.

 

delta-Léonides - DLE

 

 

Période d'activité : du 15 Février au 10 Mars

Maximum : 25 Février

Longitude solaire (lambda) : 336°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 168°

déclinaison (delta) : +16°

Vitesse (en km/s) : 23

r : 3.0

ZHR : 2

 

 

 

Le radiant des delta-Léonides (DLE) est très proche de l'étoile theta Leonis (Chertan). Le taux horaire moyen (ZHR) est de 2 au moment du maximum. La magnitude moyenne des météores est proche de 2.86.

 

La première observation d'un essaim en provenance de ce radiant apparaît dans les enregistrements de Denning pour l'année 1911. Des observations supplémentaires relatives à cet essaim météoritique ont été obtenues en 1924 et 1930. Les plus forts arguments en faveur de l'existence de l'essaim ont été la détection par photographie et par les méthodes d'écho-radio au cours des années 1950 et 1960.

 

gamma-Normides - GNO

 

 

Période d'activité : du 25 Février au 22 Mars

Maximum : 13 Mars

Longitude solaire (lambda) : 353°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 239°

déclinaison (delta) : -50°

Vitesse (en km/s) : 56

r : 2.4

ZHR : 4

 

 

 

Le radiant des gamma-Normides (GNO) est à environ 24 degrés au sud de la brillante étoile Antarès dans le Scorpion. Les météores sont très rapides, environ 56 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est de 8.

 

Ronald A. McIntosh a  découvert cet essaim en 1929. Murray Geddes confirma son existence en 1932. McIntosh résuma ces informations en 1935 et répertoria l'essaim sous le nom de Scorpiides.

 

Cet essaim a été pratiquement ignoré jusqu'en 1953, quand l'équipement radar utilisé par A. A. Weiss détecta accidentellement une activité. Curieusement, C. D. Ellyett et C. S. L. Keay firent une tentative pour confirmer cet essaim en Mars 1956 avec une équipement sensiblement le même que Weiss mais sans succès. Les auteurs en conclurent que l'essaim avait une activité variable d'une année à l'autre.

 

Les observations suivantes ont été conduite en 1969 par G. Gartrell et W. G. Elford avec le système radio d'Adelaïde. M. Buhagiar publia en 1981 une liste, laquelle donnait des détails des essaims observés par lui-même au cours de la période 1969-1980. L'essaim y figure sous le nom de beta-Arides.

 

Les observateurs de la WAMS (Western Australia Meteor Section) ont grandement contribué aux observations de cet essaim à partir de 1979.

 

Virginides - VIR

 

 

Période d'activité : du 25 Janvier au 15 Avril

Maximum : (25 Mars)

Longitude solaire (lambda) : (004)

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 195°

déclinaison (delta) : -04°

Vitesse (en km/s) : 30

r : 3.0

ZHR : 5

 

 

 

Comme d'autres essaims situés près de l'écliptique, les Virginides possèdent de nombreux radiants successifs. Il s'agit vraisemblablement d'un très vieil essaim qui s'est scindé en plusieurs zones plus ou moins riches en poussières, vraisemblablement en raison des perturbations gravitationnelles exercées par les planètes.

 

Si le nombre des Virginides n'est jamais très important (ZHR de 5 météores par heure), elles sont en revanche souvent très brillantes, avec parfois des bolides de magnitude -4, et laissent parfois de belles traînées perceptibles pendant plusieurs secondes, voire plusieurs minutes aux jumelles.

 

Les Virginides (VIR) sont d'une vitesse d'environ 30 km par seconde. Le radiant au moment du maximum est à proximité de l'étoile theta Virginis.

 

Lyrides - LYR

 

 

Période d'activité : du 16 au 25 Avril

Maximum : 22 Avril

Longitude solaire (lambda) : 032.32°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 271.4°

déclinaison (delta) : +33.6°

Vitesse (en km/s) : 49

r : 2.1

ZHR : 18 (peut être variable, jusqu'a 90)

Comète associée : C/1861 G1 (Thatcher)

 

 

 

L'essaim des Lyrides (LYR) est le plus vieil essaim météoritique pour lequel des observations ont été retrouvées. Il a été observé par les Chinois il y a environ 2500 ans.

 

Après la découverte que l'essaim météoritique des Léonides revenait annuellement, Dominique Francois Jean Arago a effectué des recherches en 1835 et a trouvé assez de preuves pour soutenir l'existence d'un essaim annuel probable de météores vers le 22 Avril. Répondant à cette suggestion, Edouard C. Herrick (New Haven, Connecticut, Etats-Unis), effectua des observations coordonnées de cet essaim avec Francis Bailey en 1839. Ces observations ont révélé une faible activité, mais définie, qui semblait augmenter le 19 Avril. Herrick a alors commencé à parcourir la littérature et a rapidement découvert une grande apparition de météores qui a été vue par de nombreuses personnes dans la région Est des Etats-Unis les 19-20 Avril 1803. Edward C. Herrick trouva également que l'essaim avait probablement déjà été observé en 1095, 1096 et 1122.

 

En 1867, Edmond Weiss démontra que cet essaim a pour origine la comète Thatcher (1861 I), aujourd'hui dénommée C/1861 G1 (Thatcher). En 1867, Johann Gottfried Galle confirme le lien et trouve un nouveau passage de l'essaim datant du 16 mars 687 avant J.C.

 

La comète Thatcher (1861 I) a été découverte par A. E. Thatcher, de New York, le 05 Avril 1861, et indépendamment par Baeker de Nauen, Allemagne, à l'oeil nu. Sa magnitude était d'environ de 2.5 et la comète présentait une queue s'étendant sur une longueur d'environ 1 degré. L'orbite de la Comète Thatcher est elliptique, et la comète revient vers le Soleil tous les 415 ans environ.

 

Les météores sont de vitesse moyenne avec 49 km par seconde. Le ZHR est d'à peu près 18 météores par heure, mais des sursauts d'activité se sont déjà produits dans le passé, avec plus de 90 météores par heure. La durée du pic est variable, de 15 heures (comme en 1993) à 62 heures (comme en 2000). Des sursauts d'activité de cet essaim ont été observés en 1803, 1922 et 1982. Le radiant se trouve à la limite des constellations de la Lyre et d'Hercule.

 

pi-Puppides - PPU

 

 

Période d'activité : du 15 au 28 Avril

Maximum : 23 Avril

Longitude solaire (lambda) : 033.5°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 110°

déclinaison (delta) : -45°

Vitesse (en km/s) : 18

r : 2.0

ZHR : variable, jusqu'à environ 40

Comète associée : 26P/Grigg-Skjellerup (période de 5.31 ans)

 

 

 

L'essaim des pi-Puppides (PPU) produit de lents météores ayant une vitesse d'environ 18 km par seconde. Le radiant est à environ 15 degrés au sud de l'étoile eta Canis Majoris. Le taux horaire moyen pour cet essaim est variable et a atteint 40 météores en certaines occasions.

 

Les pi-Puppides proviennent des débris de la comète 26P/Grigg-Skjellerup, découverte en 1902 par John Grigg, de Thames en Nouvelle-Zélande, et par J. F. Skjellerup du Cap de Bonne-Espérance, en Afrique du Sud.

 

L'activité de l'essaim a été seulement détectée depuis 1972.

 

êta-Aquarides - ETA

 

 

Période d'activité : du 19 Avril au 28 Mai

Maximum : 05 Mai

Longitude solaire (lambda) : 045.5°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 338°

déclinaison (delta) : -01°

Vitesse (en km/s) : 66

r : 2.4

ZHR : 70

Comète associée : 1P/Halley (période de 76 ans)

 

 

 

Les êta-Aquarides (ETA) sont des météores très rapides ayant une vitesse d'environ 66 km par seconde. Au moment du maximum, le taux horaire moyen (ZHR) est d'environ 70 météores par heure. Le radiant est très proche de l'étoile eta Aquarii.

 

Les soupçons qu'un essaim pourrait être actif à la fin d'Avril et au début Mai débuta en 1863, lorsque H. A. Newton examina les dates des anciens essaims et suggéra une série de périodes qui méritaient l'attention des observateurs. Une de ces périodes était le 28-30 Avril, et incluait des essaims observés en l'an 401, 839, 927, 934 et en 1009.

 

Les êta-Aquarides n'ont été officiellement découverts qu'en 1870, par le lieutenant-colonel G. L. Tupman, du fait du faible nombre d'observateurs dans l'hémisphère sud à l'époque.

 

En 1876, Alexander Stewart Herschel associa cet essaim à la célèbre comète de Halley. Les calculs de B. A. McIntosh confirment le lien en 1929.

 

êta-Lyrides - ELY

 

 

Période d'activité : du 03 au 12 Mai

Maximum : 08 Mai

Longitude solaire (lambda) : 048.4°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 287°

déclinaison (delta) : 44°

Vitesse (en km/s) : 44

r : 3.0

ZHR : 3

Comète associée : C/1983 H1 IRAS-Araki-Alcock

 

 

 

L'essaim des êta-Lyrides (ELY), figurant depuis peu dans la liste des essaims de l'IMO bien qu'il semble être une faible source météoritique, est associé à la comète C/1983 H1 IRAS-Araki-Alcock.

 

La plupart des données d'observations sur cet essaim sont basées sur les résultats d'imagerie, notamment d'observations vidéo. La position du radiant est probablement quelque part près du point donné pour le maximum présumé, mais pourrait être à quelques degrés de celui-ci.

 

Sagittarides - SAG

 

 

Période d'activité : du 15 Avril au 15 Juillet

Maximum : (20 Mai)

Longitude solaire (lambda) : (059°)

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 247°

déclinaison (delta) : -22°

Vitesse (en km/s) : 30

r : 2.3

ZHR : 5

 

 

 

L'essaim des Sagittarides (SAG) débute son activité à la mi-Avril et peut être vu jusqu'à la mi-Juillet. Les météores sont d'une vitesse moyenne d'environ 30 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est d'à peu près 5 météores par heure.

 

Cet essaim est dû à l'antihélie, situé sur l'écliptique, à 15° du point opposé à la position du Soleil. Les Sagittarides sont en fait un complexe de radiants près de l'écliptique, et sont soupçonnées d'être des débris d'un certain nombre de corps inconnus. Des bolides en provenance de ce complexe essaim sont régulièrement observés.

 

Bootides de juin - JBO

 

 

Période d'activité : du 22 Juin au 02 Juillet

Maximum : 27 Juin

Longitude solaire (lambda) : 095.7°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 224°

déclinaison (delta) : +48°

Vitesse (en km/s) : 18

r : 2.2

ZHR : variable, de 0 à 100+

Comète associée : 7P/Pons-Winnecke (période de 6.38 ans)

 

 

 

L'essaim des Bootides de Juin (JBO) provient des débris de la comète 7P/Pons-Winnecke. Cette comète a été découverte depuis Marseille, France, le 12 Juin 1819 par le célèbre chasseur de comètes Jean Louis Pons, et redécouverte le 09 Mars 1858 par F.A. Winnecke, de Bonn en Allemagne. Les deux noms des découvreurs ont été adoptés pour cette comète.

 

Le radiant de cet essaim, au moment du maximum d'activité, est situé à environ 8 degrés au nord de l'étoile beta Bootis (Nekkar).

 

Les météores sont très lents, mais assez brillants, avec une vitesse d'environ 18 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est variable. Des observateurs russes auraient noté des taux horaires d'environ 500 météores par heure le 27 Juin 1928, et de forts taux ont été vus par un observateur japonais vers le 03-05 Juillet 1921. Plus près de nous, en 1998, un sursaut d'activité s'est produit, avec un ZHR allant de 50 à plus de 100 météores par heure visible sur plus d'une demi-journée. Un autre regain d'activité, avec un taux horaire d'envrion 20 à 50, s'est produit le 23 Juin 2004.

 

 

Pégasides - JPE

 

 

Période d'activité : du 07 au 13 Juillet

Maximum : 09 Juillet

Longitude solaire (lambda) : 107.5°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 340°

déclinaison (delta) : +15°

Vitesse (en km/s) : 70

r : 3.0

ZHR : 3

Comète associée : C/1979 Y1 (Bradfield) ?

 

 

 

Le radiant des Pegasides (JPE) est situé à environ 4 degrés au nord de l'étoile dzêta Pegasi, connue sous le nom de Homam.

 

Le taux horaire moyen (ZHR) est d'environ 3 météores par heures et l'essaim n'est actif que très peu de jours. Les météores ne sont pas très brillants mais sont très rapides, environ 70 km par seconde.

 

Phoenicides de juillet - PHE

 

 

Période d'activité : du 10 au 16 Juillet

Maximum : 13 Juillet

Longitude solaire (lambda) : 111°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 032°

déclinaison (delta) : -48°

Vitesse (en km/s) : 47

r : 3.0

ZHR : variable

 

 

 

Les Phoenicides de Juillet (PHE), un essaim observable depuis l'hémisphère sud, a son radiant situé à environ 27 degrés au sud de l'étoile upsilon Cetus. Le taux horaire moyen (ZHR) est variable. Les météores de cet essaim sont d'une vitesse moyenne d'environ 47 km par heure.

 

La première observation de cet essaim est attribuée à A. A. Weiss par écho-radio en 1957. Une idée de l'activité de l'essaim  a été rapidement obtenue par Weiss en procédant au réexamen des observations par echo-radio commencées à Adelaïde en 1953. Les Phoenicides de Juillet avaient été également observés en 1954 et en 1956.

 

L'essaim a été re-observé par Weiss en 1958, lui donnant la confirmation que l'activité était annuelle.

 

Pisces Austrinides - PAU

 

 

Période d'activité : du 15 Juillet au 10 Août

Maximum : 27 Juillet

Longitude solaire (lambda) : 125°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 341°

déclinaison (delta) : -30°

Vitesse (en km/s) : 35

r : 3.2

ZHR : 5

 

 

 

Le radiant des Pisces Austrinides (PAU) se situe à environ 3 degrés vers la droite de l'étoile alpha Pisces Austrinus, connue sous le nom de Fomalhaut. L'essaim est principalement observable depuis l'hémisphère sud. Le ZHR est d'environ 5 météores par heure, et la vitesse des météores est d'environ 35 km par seconde. En raison de l'inclinaison du radiant, les météores semblent monter tout droit de l'horizon s'ils sont vus depuis l'hémisphère nord. Les météores sont généralement lents et blancs.

 

La découverte semble revenir à Alexander S. Herschel, en 1865. La première confirmation a été faite par E. F. Sawyer en 1878. D'autres observations ont été réalisées par Cruls en 1881 et par W. F. Denning en 1898.

 

Utilisant des observations faites en Nouvelle-Zélande au cours des années 1920 et au début des années 1930, Ronald A. McIntosh trouvé sept secteurs apparemment séparés d'activité dans la petite constellation du Poisson austral (Piscis Austrinus), chacun avec un maximum atteint à un moment différent entre la mi-Juillet et la mi-Août (Alpha Pisces Australids, Pisces Australids, Theta Pisces Australids, Beta Pisces Australids, Lambda Pisces Australids, Epsilon Pisces Australids, 20 Pisces Australids).

 

L'essaim a été pratiquement ignoré au cours de la période allant de 1938 à 1952, l'essaim n'ayant pas été observé visuellement durant cette période. Les observations ont finalement repris en 1953, par radar, à Christchurch en Nouvelle-Zélande. La longue absence d'observations visuelles pris fin en 1965.

 

delta-Aquarides sud - SDA

 

 

Période d'activité : du 12 Juillet au 19 Août

Maximum : 27 Juillet

Longitude solaire (lambda) : 125°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 339°

déclinaison (delta) : -16°

Vitesse (en km/s) : 41.4

r : 3.2

ZHR : 20

Comète associée : groupe de Marsden

 

 

 

Les delta-Aquarides Sud (SDA) appartiennent au complexe des Aquarides.

Bien que situés non loin du radiant des delta-Aquarides Nord (NDA), les météores delta-Aquarides Sud sont assez peu lumineux mais un peu plus brillants que ceux de leur congénères du Nord, et la période d'activité est légèrement décalée. En revanche, la vitesse est sensiblement la même, ce qui rend leur différenciation encore plus difficile.

 

Le radiant de l'essaim des delta-Aquarides Sud est à environ 5 degrés de l'étoile delta Aquarii, qui porte le nom de Skat. Les météores ont une vitesse moyenne d'environ 41 km par seconde.

 

De l'activité a été noté pour la première fois en provenance de la région de delta Aquarii par G. L. Tupman en 1870, qui nota déjà la complexité de cet essaim. William F. Denning observa l'essaim le reste du 19ème siècle. Une campagne britannique d'observations fut organisée en 1922, comprenant Grace Cook, Alphonso King et J.P.M. Prentice. Entre 1926 et 1933, Ronald A. McIntosh réalisa également une observation des delta-Aquarides. De ces études multiples, un profil physique des delta-Aquarides Sud se dégagea : un maximum semblant alors avoir lieu le 28 juillet, un ZHR augmentantrapidement avant le pic, pour redescendre à une allure plus modérée. En revanche, à partir de ses observations faites entre 1908 et 1938, C. Hoffmeister détermine un maximum pour le 03 Août.

 

Les premières observations par écho-radio ont été effectuées en 1949 par D. W. R. McKinley qui détecte les deux branches de l'essaim.

 

En 1952, à partir des observations faites avec le radiotélescope Jodrell Bank, M. Almond calcule la vitesse d'entrée d'atmosphérique des membres de cet essaim et fait la première détermination précise de l'orbite des delta-Aquarides. Almond note alors une ressemblance frappante avec l'essaim des Ariétides de Juin. Les deux essaims pourraient être liés, leur différence étant due aux interactions gravitationnelles de Jupiter. De nombreuses surveillances radar suivirent dans les années 1950 et 1960, grâce aux nombreuses campagnes d'observation organisées.

 

En 1965, S. E. Hamid and Fred L. Whipple mettent l'essaim  des delta-Aquarides Sud en relation avec les Quadrantides, qui présentent des caractéristiques orbitales semblables.

En prenant les membres des deux essaims et en les soumettant aux perturbations séculaires de Jupiter, ils ont trouvé que les plans orbitaux et les distances au périhélies étaient très similaires il y a 1300-1400 ans, et qu'il est possible que les deux essaims proviennent d'une seule comète.

 

Plusieurs tentatives ont été faites pour identifier cet essaim à travers les écrits anciens. C. P. Olivier suggère le premier lien possible dans son livre Meteors en 1925. Il estime que les delta-Aquarides Sud  ont été probablement observées le 19 Juillet 714 et le 14 Juillet 784. En 1976, Sekanina pense que l'essaim de 714 est plutôt une apparition des Perséides, mais ajoute que le plus prometteur signe d'apparition des delta-Aquarides Sud est un essaim survenu en 1007.

 

alpha-Capricornides - CAP

 

 

Période d'activité : du 03 Juillet au 15 Août

Maximum : 29 Juillet

Longitude solaire (lambda) : 127°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 307°

déclinaison (delta) : -10°

Vitesse (en km/s) : 23

r : 2.5

ZHR : 4

Comète associée : 169P/NEAT (période de 4,2 ans)

 

 

 

L'essaim des alpha-Capricornides (CAP), découvert en 1871, est associé à la comète périodique 169P/NEAT.

 

Les météores ont une vitesse de 23 km par seconde. Le radiant est situé environ 4 degrés vers la gauche de l'étoile alpha Capricorni (Algedi). Le taux horaire moyen (ZHR) au moment du maximum est de 4 météores par heure. L'essaim produit des météores souvent très brillants et généralement lents, parfois même des bolides, de teinte jaune.

 

L'essaim des alpha-Capricornides fut découvert en 1871 par N. de Konkoly, et confirmé par la suite par les observations de Denning et d'Eduard Weiss, respectivement en 1878 et 1879. Mais la complexité de l'essaim ne se révéla que par la suite. Tout d'abord avec la découverte par McIntosh d'un radiant secondaire lors de ses observations entre 1927 et 1934. Puis, Gary Kronk et d'autres membres de l'American Meteor Society analysèrent des clichés d'alpha-Capricornides en 1956: là ce furent trois grands courants qui se différencièrent alors parmi ce complexe, notés I, II et III. Les observations radio réalisées pendant les années 1960 révélèrent ensuite que les caractéristiques orbitales des courants I et II se ressemblaient étrangement.

 

De nombreux astronomes ont essayé d'identifier l'objet responsable de la formation de l'essaim des alpha-Capricornides. L'astronome russe E. N. Kramer était le premier à examiner le problème, quant, en 1953, il conclua que le candidat le plus probable était la comète C/1457 L1 (1457 II). En 1954, H. J. Bernhard, D. A. Bennett et H. S. Rice ont suggéré un lien à la comète 1881 V (72P/ Denning-Fujikawa). Hasegawa (2001) a regroupé les météores photographiés de la direction générale des Capricornides de Juillet et d'Août en 10 essaims possibles de météores, chacun d'entre eux était assigné à l'un des corps parents proposés auparavant, ou à des corps pas encore découverts. Les alpha-Capricornides étaient assignés aux ejecta de 1785, 1878 et 1838 de la comète 45P/Honda-Mrkos-Pajdusakova, d'après la forme et l'orientation de l'orbite de la comète lors de ces retours. En 1956, Wright, Jacchia et Whipple ont suggéré que la comète 1948 XII (P/Honda-Mrkos-Pajdusakova) pouvait être la comète parent d'un autre essaim, maintenant appelé Capricornides d'Août. En 1973, Sekanina confirme la possible origine de ces météores pour cette comète, mais dans ses analyses des observations radio menées en 1976 il suggère l'astéroïde de type Apollo dénommé 2101 Adonis (1936 CA) et 9162 Kwiila (1987 OA) comme possibles parents de l'essaim.

 

P. Jenniskens et J. Vaubaillon concluent dans un papier publié en 2010 que la planète mineure 2002 EX12 (la comète 169P/NEAT) est le corps parent de l'essaim des alpha-Capricornides.

 

iota-Aquarides sud - SIA

 

 

 

Période d'activité : du 25 Juillet au 15 Août

Maximum : 04 Août

Longitude solaire (lambda) : 132°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 334°

déclinaison (delta) : -15°

Vitesse (en km/s) : 33.8

r : 2.9

ZHR : 2

 

 

 

Les iota-Aquarides Sud (SIA) appartiennent au complexe des Aquarides. L'essaim, découvert en 1877-1878, fut longtemps confondu avec l'essaim des delta-Aquarides. Ce n'est que quelques années plus tard que la différenciation entre les météores issus de radiants différents mais proches les uns des autres et produisant des météores de vitesse sensiblement similaire en faible quantité, fut faite.

 

Les météores de cet essaim ont une vitesse moyenne de 34 km par secondes. Le taux horaire moyen au moment du maximum est de 2 météores par heure. Les météores des iota-Aquarides Sud sont un peu plus brillants que ceux des delta-Aquarides.

 

L'observation des iota-Aquarides et la différenciation des deux courants distincts n'ont pas été facilitées par le fait qu'il s'agit de radiants très diffus. Pour ne rien arranger, les observations visuelles s'avèrent compliquées en raison de l'activité de deux essaims de delta-Aquarides et de plusieurs essaims proches en provenance du Capricorne et actifs durant Juillet et Août.

 

Les premières observations de l'activité des iota-Aquarides ont été faites par W. F. Denning au cours de la période 1877-1888. Le radiant déterminé par Denning a été identifié par erreur comme appartenant à l'essaim des delta-Aquarides, qui avait été trouvé quelques années auparavant. La première personne en réalité à reconnaître l'essaim des iota-Aquarides est Alphonse King, en 1911. L'identification se réfère au iota-Aquarides Sud, mais King ne donne aucune indication d'une possible branche Nord.

 

Ronald A. McIntosh semble avoir isolé deux branches de l'essaim à partir des observations faites par des observateurs néo-zélandais dans les années 1920 et 1930. Cuno Hoffmeister et ses collègues allemands semblent aussi avoir différencié les deux branches. La branche Sud a été vue en cinq occasions durant la période 1932-1937. La première reconnaissance officielle que l'essaim des iota-Aquarides se composait de deux branches proviendrait d'un article de 1957 de Frances W. Wright, Luigi G. Jacchia et Fred L. Whipple.

 

L'existence de ces deux courants a été confirmée par les suivis radio réalisés en 1960 et 1961 par Nilsson, qui par la même occasion définit le moment du maximum en Juillet.

 

La représentation précise de ces deux courants provient de deux sessions du Radio Meteor Project, l'une sur la période 1961-1965 et l'autre en 1968-1969, et des observations réalisées en 1977 par Norman W. McLeod III, par l'analyse de Michael Buhagiar en 1981 des observations faites durant la période 1969-1980, et des observations faites en 1978 et 1981 par les membres du Western Australia Meteor Section (WAMS).

 

 

delta-Aquarides nord - NDA

 

 

Période d'activité : du 15 Juillet au 25 Août

Maximum : 09 Août

Longitude solaire (lambda) : 136°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 335°

déclinaison (delta) : -05°

Vitesse (en km/s) : 42.3

r : 3.42

ZHR : 4

 

 

 

En Juillet et Août, le complexe Aquarides-Capricornides devient actif, une région qui contient les branches nord et sud des delta-Aquarides et des iota-Aquarides, ainsi que plusieurs radiants distincts dans le Capricorne. La plus forte activité émane des deux radiants des delta-Aquarides.

 

L'essaim des delta-Aquarides Nord (NDA) est le moins actif du complexe des delta-Aquarides. Situés non loin du radiant des delta-Aquarides Sud (SDA), les météores des delta-Aquarides Nord ont un éclat encore moins brillants que ceux de leurs congénères du Sud, et la période d'activité est légèrement décalée. En revanche, la vitesse est sensiblement la même, ce qui rend leur différenciation encore plus difficile. Le taux horaire moyen au maximum est d'environ 4 météores par heure. Les météores sont très peu lumineux.

 

En raison de son activité plus faible, l'essaim a été découvert bien après le radiant Sud. Après la découverte en 1870 par Tupman de la branche Sud, la région devint bien mieux étudiée. W. F. Denning lista pas moins de 20 observations supplémentaires par des observateurs chevronnés au cours des années restantes du 19ème siècle. Bien que les delta-Aquarides Nord ne soient pas découvertes officiellement avant les années 1950, des observations au 19ème siècle semblent avoir eu lieu. Denning a fait trois observations entre 1879 et 1893, qu'il a regroupé à tort avec plusieurs autres radiants se produisant entre Mai et Novembre pour former un essaim stationnaire appelé "Beta Piscides", et une autre observation en 1885. Puisque les radiants observés impliquaient un petit nombre de météores, il n'y avait aucune inspiration pour que d'autres observateurs continuent les observations et il n'y avait aucun soupçon quant à une association avec l'essaim bien connu des delta-Aquarides.

 

L'essaim a été observé de nouveau en 1922 par A. G. Cook, par A. King , et par J. P. M. Prentice. La première étude significative du courrant des delta-Aquarides, réalisée par Ronald A. McIntosh à partir des observations de la New Zealand Astronomical Society au cours de la période 1926-1933, a été publiée en 1934.

 

Les premières observations par écho-radio ont été effectuées en 1949 par D. W. R. McKinley qui détecte les deux branches de l'essaim. Entre 1952 et 1954, le Harvard Meteor Project permit de confirmer l'existence de l'essaim, grâce à l'analyse de nombreux clichés.

 

Cependant, il subsite de nombreuses incertitudes à propos de cet essaim , notamment en ce qui concerne la date du maximum, qui pourrait se produire plus tôt que prévu, mais également sur la position réelle du radiant, qui semble être très complexe.

 

Perséides - PER

 

 

Période d'activité : du 17 Juillet au 24 Août

Maximum : 12 Août

Longitude solaire (lambda) : 140°-140.1

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 048°

déclinaison (delta) : +58°

Vitesse (en km/s) : 59

r : 2.6

ZHR : 100

Comète associée : 109P/Swift-Tuttle (période de 135 ans)

 

 

 

Le célèbre essaim des Perséides (PER) a été observé depuis environ 2000, les premières observations venant d'Asie. Surnommé en Europe les "Larmes de Saint-Laurent", car la date du maximum se situait autrefois le 10 Août, jour de la Saint-Laurent, les Perséides ont pour origine les débris laissés sur son orbite par la comète Swift-Tuttle (1862 III), d'une période de 135 ans. Cette comète, aujourd'hui dénommée 109P/Swift-Tuttle, a été découverte en Juillet 1862 par Lewis Swift, de Marathon, New York, et par Horace Tuttle, de l'Observatoire Harvard dans le Massachusetts, Etats-Unis.

 

En 1835, l'astronome belge Adolphe Quételet (1796-1874) démontra la périodicité annuelle de l'essaim. A partir de 1839, les pluies météoritiques des Perséides ont été régulièrement suivies par de nombreux observateurs à travers le monde, et notamment par l'allemand Eduard Heis qui fut le premier à fournir un compte horaire pour cet essaim. Un accroissement notable du nombre de météores fut noté pour les années 1861 à 1863.

 

La mise en évidence de la relation entre la comète Swift-Tuttle (1862 III) découverte en 1862, et cet essaim de météores est due à l'astronome italien Giovanni Virginio Schiaparelli (1835/1910) vers 1866.

 

Le taux horaire moyen (ZHR) est d'environ 100, mais l'activité météoritique est sensiblement plus intense lorsque la comète est proche de son passage au périhélie. Les taux élevés de Perséides enregistrés dans les années 1861 à 1863 sont probablement dus au retour au périhélie de la comète Swift-Tuttle. A l'approche du nouveau passage au périhélie de la comète (Décembre 1992), une nette remontée des taux a également été observée plusieurs années de suite. Le taux horaire maximum était de 400 en 1991 et 1992 a chuté à 300 en 1993, et à 220 en 1994. Il est actuellement d'une centaine de météores par heure.

 

kappa-Cygnides - KCG

 

 

Période d'activité : du 03 au 25 Août

Maximum : 17 Août

Longitude solaire (lambda) : 145°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 286°

déclinaison (delta) : +59°

Vitesse (en km/s) : 25

r : 3.0

ZHR : 3

 

 

 

Les kappa-Cygnides (KCG) sont des météores assez lents, avec une vitesse d'environ 25 km par seconde, produisant de nombreux bolides. Cet essaim n'est observable que de l'hémisphère nord. Le radiant est situé entre la tête du Dragon et l'aile droite du Cygne, à environ 2 degrés de l'étoile 54 Draco et à quelques degrés de l'étoile kappa Cygni.

 

Le taux horaire moyen (ZHR) est d'environ 3 météores par heure dont quelques beaux bolides. La couleur des kappa-Cygnides est la plupart du temps blanc-bleutée.

 

La première observation de cet essaim a été faite par N. de Konkoly en 1874. Les années suivantes, aucune observation n'a été rapportée, mais en 1877, W. F. Denning releva plusieurs météores de cet essaim en observant les Perséides. Denning détecta à nouveau une activité en 1885, 1886 et 1887.

 

iota-Aquarides nord - NIA

 

 

Période d'activité : du 11 au 31 Août

Maximum : 20 Août

Longitude solaire (lambda) : 147°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 327°

déclinaison (delta) : -06°

Vitesse (en km/s) : 31.2

r : 3.2

ZHR : 3

 

 

 

Les météores de l'essaim des iota-Aquarides Nord (NIA) ont une vitesse de 31 km par seconde, très similaire à celle des iota Aquarides Sud (SIA). Au moment du maximum, le taux horaire moyen (ZHR) est d'environ 3 météores par heure.

 

L'observation des iota-Aquarides et la différenciation des deux courants distincts n'ont pas été facilitées par le fait qu'il s'agit de radiants très diffus. Pour ne rien arranger, les observations visuelles s'avèrent compliquées en raison de l'activité de deux essaims de delta-Aquarides et de plusieurs essaims proches en provenance du Capricorne et actifs durant Juillet et Août.

 

Les premières observations de l'activité des iota-Aquarides ont été faites par W. F. Denning au cours de la période 1877-1888. Le radiant déterminé par Denning a été identifié par erreur comme appartenant à l'essaim des delta-Aquarides, qui avait été trouvé quelques années auparavant. La première personne en réalité à reconnaître l'essaim des iota-Aquarides est Alphonse King, en 1911. L'identification se réfère au iota-Aquarides Sud, mais King ne donne aucune indication d'une possible branche Nord.

 

Ronald A. McIntosh semble avoir isolé deux branches de l'essaim à partir des observations faites par des observateurs néo-zélandais dans les années 1920 et 1930. Cuno Hoffmeister et ses collègues allemands semblent avoir aussi différencié les deux branches. La branche Sud a été vue en cinq occasions durant la période 1932-1937. La première reconnaissance officielle que l'essaim des iota-Aquarides se composait de deux branches proviendrait d'un article de 1957 de Frances W. Wright, Luigi G. Jacchia et Fred L. Whipple.

 

L'existence de ces deux courants a été confirmée par les suivis radio réalisés en 1960 et 1961 par Nilsson, qui par la même occasion définit le moment du maximum en Juillet.

 

La représentation précise de ces deux courants provient de deux sessions du Radio Meteor Project, l'une sur la période 1961-1965 et l'autre en 1968-1969, et des observations réalisées en 1977 par Norman W. McLeod III, par l'analyse de Michael Buhagiar en 1981 des observations faites durant la période 1969-1980, et des observations faites en 1978 et 1981 par les membres du Western Australia Meteor Section (WAMS).

 

alpha-Aurigides - AUR

 

 

Période d'activité : du 25 Août au 08 Septembre

Maximum : 31 Août

Longitude solaire (lambda) : 158.6°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 084°

déclinaison (delta) : +42°

Vitesse (en km/s) : 66

r : 2.6

ZHR : 7

Comète associée : C/1911 N1 (Kiess)

 

 

 

Les météores des alpha-Aurigides (AUR) sont très rapides, avec une vitesse d'environ 66 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est à peu près 7 météores par heure. Cependant, des sursauts d'activité se sont produits en 1935, 1986 et 1994.

 

Le radiant, au moment du maximum, est situé à environ 5 degrés de l'étoile eta Aurigae, et forme un triangle avec les étoiles alpha et beta Aurigae (Capella et Menkalinan).

 

L'essaim des alpha-Aurigides est associé à la comète Kiess 1911 II, une comète d'une période d'environ 2000 ans découverte par l'astronome américain Carl Clarence Kiess le 16 Juillet 1911 sur des clichés pris avec le Crocker Photographic Telescope à l'Observatoire Lick où il travaillait.

 

Les alpha-Aurigides ont été découverte par Cuno Hoffmeister et A. Teichgraeber (Sonneberg, Allemagne) dans la nuit du 31 Août au 01 Septembre 1935.

 

Perséides de Septembre - SPE

 

 

Période d'activité : du 04 au 17 Septembre

Maximum : 09 Septembre

Longitude solaire (lambda) : 166.7°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 047°

déclinaison (delta) : +40°

Vitesse (en km/s) : 64

r : 3.0

ZHR : 5

 

 

 

Les météores des epsilon Perséides de Septembre (SPE) sont des météores très rapides, avec une vitesse d'environ 64 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est de 5 météores par heure.

 

Les météores des epsilon Perséides de Septembre étaient autrefois regroupés avec ceux des "delta-Aurigides" sous cette dernière appelation. La décision de distinguer les deux essaims a été basée sur de nombreuses observations. La date de séparation entre les deux courants coïncide avec le moment où le ZHR était le plus bas, permettant ainsi maintenant le traitement distinct de ces deux courants dans les observations.

 

Piscides - SPI

 

 

Période d'activité : du 01 au 30 Septembre

Maximum : 20 Septembre

Longitude solaire (lambda) : 177°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 005°

déclinaison (delta) : -01°

Vitesse (en km/s) : 26.3

r : 3.0

ZHR : 3

Comète associée : 2003 QC10 ?

 

 

 

Les météores de l'essaim des Piscides (SPI) sont très lents, avec une vitesse de 26 km par heure. Le taux horaire moyen (ZHR) est de 3 météores par heure au moment du maximum.

 

Seulement deux observations évidentes de cet essaim semblent exister au 19ème siècle et elles ont toutes les deux été faites par W. F. Denning, en 1879 et en 1885. Bien que les deux radiants aient été appelés 'Piscides', ni Denning ni d'autres astronomes n'ont reconnu qu'il s'agissait d'un possible essaim annuel. C. Hoffmeister a été le premier a officiellement reconnaître l'essaim des Piscides. Analysant les observations faites par des observateurs allemands entre 1908 et 1938, il identifia de nombreuses observations possibles de cet essaim. Hoffmeister décrivit l'essaim comme distinct mais diffus. Il ajouta que deux radiants étaient peut-être présents, les deux se déplaçant parallèlement l'un à l'autre, mais un situé au nord de l'écliptique et l'autre au sud.

 

Draconides - DRA

 

 

 

Période d'activité : du 06 au 10 Octobre

Maximum : 08 Octobre

Longitude solaire (lambda) : 195.4

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 262°

déclinaison (delta) : +54°

Vitesse (en km/s) : 20

r : 2.6

ZHR : variable, jusqu'à des niveaux de tempête

Comète associée : 21P/Giacobini-Zinner (période de 6.62 ans)

 

 

 

Le radiant de l'essaim des Draconides (DRA) est situé au nord de l'étoile beta Draconis, connue sous le nom de Rastaban, dans la tête du Dragon. Les météores sont très lents, avec une vitesse d'environ 20 km par seconde.

 

L'essaim est associé à la comète Giacobini-Zinner, découverte par Michel Giacobini en 1900 en France, et également par Ernst Zinner en 1913 en Allemagne. La comète est de courte période, revenant à proximité du Soleil tous les 6,6 ans.

 

La première prévision pour un essaim de cette comète a été faite en 1915 par le Révérend M. Davidson. Des météores provenant du radiant prévu ont été observés par William Denning. Des sursauts d'activité se sont produits en de rares occasions, comme en 1933 et en 1946. En 1933, des observateurs ont rapporté avoir vu une tempête de météores tombant comme des flocons de neige, avec un rythme d'environ 100 météores par minute, soit 6000 par heure. Les météores ont été décrits comme faibles, avec une magnitude comprise entre 3 et 5, lents, et la plupart de couleur jaune.

 

En 1946, des observateurs tchécoslovaques ont vu un taux corrigé d'environ 6800 météores par heure. Cette année-là, c'était aussi la première fois qu'on détectait un essaim de météores par radar.

 

Taurides sud - STA

 

 

Période d'activité : du 10 Septembre au 20 Novembre

Maximum : 10 Octobre

Longitude solaire (lambda) : 197°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 032°

déclinaison (delta) : +9°

Vitesse (en km/s) : 27

r : 2.3

ZHR : 5

Comète associée : 2P/Encke (période de 3.3 ans)

 

 

 

L'essaim météoritique des Taurides Sud (STA) produit de lents météores d'une vitesse de 27 km par seconde. Au moment du maximum, le taux horaire moyen (ZHR) est de 5 météores par heure. Tout comme l'essaim des Taurides Nord (NTA), les météores des Taurides Sud sont associés à la comète périodique ayant la plus courte période, la comète 2P/Encke. Les deux courants sont situés à environ 7 degrés de déclinaison l'un de l'autre.

 

La découverte des Taurides a été faite en 1869. Les Taurides Nord ont été observées par Giuseppe Zezioli. Les Taurides Sud ont été observées par T. W. Backhouse, et probablement par G. L. Tupman. Alors que les Taurides Sud ont fait l'objet de peu de détections au cours du reste du 19ème siècle, les Taurides Nord ont été fréquemment observées, mais personne n'a reconnu qu'il s'agissait d'un essaim annuel de la région du Taureau visible début Novembre.

 

Les observations vidéo laissent entendre que le maximum aurait lieu plutôt vers le 10 Octobre (LS de 197°), alors que les précédentes observations visuelles de longue date suggérent le 05 Novembre.

 

delta-Aurigides- DAU

 

 

Période d'activité : du 10 au 18 Octobre

Maximum : 11 Octobre

Longitude solaire (lambda) : 198.0°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 084°

déclinaison (delta) : +44°

Vitesse (en km/s) : 64

r : 2.9

ZHR : 2

 

 

 

Les météores des delta-Aurigides (DAU) sont des météores très rapides, avec une vitesse d'environ 64 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est de 3 météores par heure.

 

Cet essaim a été découvert en 1979. lorsque Jack D. Drummond, Robert K. Hill et Herbert A. Beebe décelèrent deux météores ayant une orbite identique parmi treize météores photographiés entre 1976 et 1977.

 

Les premières observations de cet essaim eurent lieu en 1980, par Norman W. McLeod, III en Floride et Drummond au Nouveau-Mexique.

 

L'analyse des surveillances radio réalisées par la suite démontrèrent que l'orbite des particules composant l'essaim se subdivisaient en quatre filaments principaux : le filament A (maximum le 30 Septembre, longitude solaire de 186.5°), le filament B (maximum le 07 Octobre, LS de 193.2°), le filament C qui est le plus fin (maximum le 13 Octobre) et le filament D (maximum le 02 Octobre, LS de 188.2°).

 

Les recherches portant sur des apparitions antérieures de l'essaim des delta-Aurigides ne se sont pas avérées extrêmement concluantes, mais il semble que l'essaim avait peut-être déjà été observé en 1876 par William F. Denning. Des observations plus positives sont rapportés dans Meteorstrome par Cuno Hoffmeister en 1910 (filament A), en 1920 (filament B) et en 1935 (filament B).

 

Une seule comète connue semble avoir une orbite similaire à celle des delta-Aurigides, la comète Bradfield (1972 III), mais le lien n'est pas confirmé.

 

 

epsilon-Géminides- EGE

 

 

Période d'activité : du 14 au 27 Octobre

Maximum : 18 Octobre

Longitude solaire (lambda) : 205°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 102°

déclinaison (delta) : +27°

Vitesse (en km/s) : 70

r : 3.0

ZHR : 3

Comète associée : C/1964 N1 (Ikeya) ?

 

 

 

L'essaim des epsilon-Géminides (EGE) a son radiant à quelques degrés au nord de l'étoile epsilon Gemini, connue sous le nom de Mebsuta. Les météores, plutôt rapides avec une vitesse de 70 km par seconde, pourraient être associés soit avec la comète C/1964 N1 (Ikeya), soit avec la comète C/1987 B1 (Nishikawa-Takamizawa-Tago). Le taux horaire moyen (ZHR) est d'environ 2 météores par heure au maximum.

 

Répertorié par W. F. Denning en 1899 sous le nom de delta-Géminides dans son catalogue, l'essaim  a été peu observé les années suivantes. Selon Denning, la première apparition de cet essaim pourrait avoir eu lieu en 1868, observée par T. W. Backhouse avec 6 météores. Denning lui-même observa l'essaim en 1879 et en 1887. Peu observé par la suite, l'essaim a été redécouvert en 1958 quand R. E. McCrosky et A. Posen ont identifié 6 orbites de météores sur les photographies à partir des données recueillies au cours du Harvard Meteor Project de 1952-1954. En 1960, l'essaim a été détecté par des techniques d'écho-radio.

B. L. Kashcheyev et V. N. Lebedinets (Kharkov Polytechnical Institute, USSR) ont isolé treize epsilon-Geminides entre le 10 et le 27 Octobre. La premikère étude visuelle de cet essaim a été réalisée par V. Znojil en 1965.

 

 

Orionides - ORI

 

 

Période d'activité : du 02 Octobre au 07 Novembre

Maximum : 21 Octobre

Longitude solaire (lambda) : 208°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 095°

déclinaison (delta) : +16°

Vitesse (en km/s) : 66

r : 2.5

ZHR : 25

Comète associée : 1P/Halley (période de 76 ans)

 

 

 

Les Orionides (ORI) sont très rapides, avec une vitesse d'environ 66 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est d'environ 30 météores par heure au moment du maximum., avec de légères variations selon les années.

 

Les météores des Orionides proviennent des débris laissés sur sa trajectoire par la célèbre comète de Halley.

 

Cet essaim a été observé pour la première fois en 1839 par E. C. Herrick, mais les premières observations précises ont été réalisées par Alexander Stewart Herschel en 1864. Pendant longtemps le radiant de cet essaim fut l'objet de controverses et débats. William F. Denning, soutenu par A. Frace Cook et J.P.M. Prentice, estimait que le radiant était immobile, tandis que Charles P. Olivier estimait que celui-ci dérivait lentement. Olivier démontra en 1922 une dérive du radiant en ascension droite, mais n'apporta pas la preuve d'un évident mouvement en déclinaison. En 1928, la campagne d'observation dirigée par Ronald A. McIntosh, confirma de nouveau les résultats obtenus par Olivier.

 

La relation entre l'essaim des Orionides et la comète de Halley a été indirectement établie par Charles P. Olivier en 1911 qui mentionna la similarité entre l'orbite des Orionides et celle des Eta-Aquarides de Mai, que l'on savait déjà reliée à la comète de Halley depuis 1868. Toutefois, le lien entre la célèbre comète et l'essaim des Orionides n'était toujours pas considéré comme définitif, comme l'avait fait remarquer J.G. Porter en 1948. Porter considérait en effet que la séparation de 0.15 UA entre l'orbite de la comète et l'orbite de la Terre était suffisante pour dissuader d'établir une relation entre l'essaim et la comète.

 

En 1983, B.A. McIntosh (Herzberg Institute of Astrophysics, Ottawa, Canada) et Hajduk (Astronomical Institute of the Slovak Academy of Sciences, Bratislava, Czechoslovakia) publient un nouveau modèle d'un essaim météoritique produit par la comète de Halley, en s'appuyant sur les travaux réalisés en 1981 par Donald K. Yeomans et Tao Kiang et relatif à l'orbite de la comète de Halley depuis l'an -1404. Mc Intosh et Hajduk parviennent à la conclusion que des météoroïdes existent en orbite aux endroits où se trouvait la comète quelques révolutions auparavant. De multiples perturbations ont eu pour effet de regrouper l'essaim dans des ceintures à orbites stables, contenant de nombreux débris. Ces ceintures sont considérées comme l'explication des variations d'activité des Orionides et des Eta-Aquarides d'une année sur l'autre.

 

 

Léo-Minorides - LMI

 

 

Période d'activité : du 19 au 27 Octobre

Maximum : 24 Octobre

Longitude solaire (lambda) : 211°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 162°

déclinaison (delta) : +37°

Vitesse (en km/s) : 62

r : 3.0

ZHR : 2

Comète associée : C1739 K1 (Zanotti)

 

 

 

Les Léo-Minorides (LMI) sont très rapides, avec une vitesse d'environ 62 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est d'environ 2 météores par heure au moment du maximum..

 

Ce nouvel essaim, récemment ajouté sur les listes de l'IMO, est un essaim mineur faible, et son pic d'activité semble être à la limite du seuil de visibilité. Le faible taux peut être le résultat d'un manque d'observations. Les résultats d'imagerie ont donné des signes d'un radiant près de la position proposée, mais il n'y a toujours pas d'information visuelle reliable sur le moment où l'essaim est propablement le plus actif, ni sur le moment du maximum. Les informations sur ces données sont en conséquence au mieux des suppositions.

 

Taurides nord - NTA

 

 

Période d'activité : du 20 Octobre au 10 Décembre

Maximum : 12 Novembre

Longitude solaire (lambda) : 230°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 058°

déclinaison (delta) : +22°

Vitesse (en km/s) : 29

r : 2.3

ZHR : 5

Comète associée : 2004  TG10

 

 

 

L'essaim météoritique des Taurides Nord (NTA) produit de lents météores d'une vitesse de 29 km par seconde. Au moment du maximum, le taux horaire moyen (ZHR) est de 5 météores par heure. Tout comme l'essaim des Taurides Sud (STA), les météores des Taurides Nord font parties du complexe des Taurides et sont associés à la comète 2P/Encke.

 

La découverte des Taurides a été faite en 1869. Les Taurides Nord ont été observées par Giuseppe Zezioli. Les Taurides Sud ont été observées par T. W. Backhouse, et probablement par G. L. Tupman. Alors que les Taurides Sud ont fait l'objet de peu de détections au cours du reste du 19ème siècle, les Taurides Nord ont été fréquemment observées, mais personne n'a reconnu qu'il s'agissait d'un essaim annuel de la région du Taureau visible début Novembre.

 

Léonides - LEO

 

 

Période d'activité : du 6 au 30 Novembre

Maximum : 17 Novembre

Longitude solaire (lambda) : 235.27°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 152°

déclinaison (delta) : +22°

Vitesse (en km/s) : 71

r : 2.5

ZHR : 15?

Comète associée : 55P/Tempel-Tuttle (période de 33.2 ans)

 

 

 

Les recherches de textes anciens effectuées par Edward C. Herrick en 1841, par Hubert Anson Newton en 1864, puis en 1958 par Susumu Imoto et Ichiro Hasegawa, pour les textes anciens chinois, japonais et coréens, et plus récemment par Donald K. Yeomans et Gary W. Kronk, ont mis en évidence de nombreuses traces de pluies météoritiques, attribuées aux Léonides, dont la plus ancienne remonte à l'an 901.

 

Mais l'intérêt pour cet essaim, produisant de spectaculaires pluies de météores, a surtout débuté peu après la grande tempête de 1833. L'une des plus célèbres tempêtes de météores s'est produite le 17 Novembre 1833, lorsque la Terre croisa l'essaim des Léonides. Ce jour-là, des nombreux observateurs de la côte Est des Etats-Unis et de la région des Chutes du Niagara, virent surgir des centaines de météores par minute, soit environ 50.000 à 200.000 météores par heure, semblant provenir de la région de la constellation du Lion (Leo). Le nom de Léonides fut donné à cet essaim.

 

Déjà, en Novembre 1799, un phénomène similaire avait été observé par le naturaliste allemand Alexander von Humboldt (1769-1859) en compagnie du botaniste français Aimé Bonpland (1773-1858), au large des côtes du Vénézuela.

 

Le médecin allemand Heinrich Olbers (1758-1840), découvreur des astéroïdes Vesta et Pallas, fut le premier à oser prédire un retour de l'essaim pour 1867 en se basant sur l'étude de documents historiques plus anciens. Ainsi en Novembre 1866, une nouvelle pluie importante de météores s'abattit sur notre planète, confirmant ainsi la périodicité de l'essaim. Il était maintenant évident que l'essaim revenait tous les 33 ans, mais restait à en trouver l'origine !

 

Le voile fut levé par la découverte d'une comète de magnitude 6, le 19 Décembre 1865 par Ernst Wilhelm Leberecht Tempel (1811-1889), mais également par Horace Parnell Tuttle le 6 Janvier 1866. La comète fraîchement découverte, et aujourd'hui dénommée 55P/Temple-Tuttle, fut visible pendant plusieurs semaines. Le calcul des éléments orbitaux montrait une grande similitude avec ceux de l'essaim, et confirmait la paternité de cette comète pour l'essaim météoritique des Léonides.

 

L'influence perturbatrice de Saturne et de Jupiter, en agissant sur la partie la plus dense de l'essaim, fit que l'averse suivante, prévue en 1899 n'eut pas lieu. Toutefois, l'essaim se manifesta de nouveau en 1901 mais le nombre de météores observés ne fut pas exceptionnel. Le retour suivant, en 1932 fut encore plus décevant.

 

En revanche, en 1966, en raison de nouvelles perturbations, l'on vit quelques 150.000 météores par heure à l'ouest des Etats-Unis et au Mexique. Ce retour de pluie météoritique coïncide avec la redécouverte de 55P/Tempel-Tuttle qui s'était fait plutôt discrète depuis sa découverte 100 ans auparavant.

 

Le nouveau passage au périhélie de la comète 55P/Tempel-Tuttle en Février 1998, donna l'occasion aux prévisionnistes d'améliorer considérablement leurs modèles de prévision pour les années suivantes et de décrire avec précision le comportement de cet essaim atypique mais fascinant.

 

alpha-Monocérotides - AMO

 

 

Période d'activité : du 15 au 25 Novembre

Maximum : 21 Novembre

Longitude solaire (lambda) : 239.32°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 117°

déclinaison (delta) : +01°

Vitesse (en km/s) : 65

r : 2.4

ZHR : variable, habituelle ~5, mais peut produire des sursauts d'activité jusqu'à ~400+

Comète associée : van Gent-Peltier-Daimaca (?)

 

 

 

L'essaim des alpha-Monocérotides (AMO) produit des météores assez rapides avec une vitesse de 65 km par seconde, avec une activité variable. Des sursauts d'activité ont été observés en 1925, 1935, 1985 et le dernier, en 1995, a été vu par de nombreux observateurs d'Europe. Le taux horaire moyen estimé en 1995 était d'environ 400 météores par heure durant environ 30 mintues, avec un pic de 420 météores par heure sur une courte période de 5 minutes.

 

L'essaim pourrait être associé à la comète 1943 W1 (van Gent-Peltier-Daimaca).

Notre connaissance actuelle de cet essaim météoritique est principalement basée sur les observations visuelles obtenues au cours de trois années séparées, mais les implications sont que cet essaim est de courte durée et possède une période apparente de presque exactement dix années.

 

La découverte est à mettre au crédit de F. T. Bradley, qui a observé en premier l'essaim en 1925.

 

chi-Orionides - XOR

 

 

Période d'activité : du 26 Novembre au 15 Décembre

Maximum : 02 Décembre

Longitude solaire (lambda) : 250°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 082°

déclinaison (delta) : +23°

Vitesse (en km/s) : 30

r : 3.0

ZHR : 3

 

 

 

Le radiant de l'essaim des chi-Orionids (XOR) est situé à environ 5 degrés de l'étoile beta Tauri, connue sous le nom de Elnath. Les météores sont assez lents, avec une vitesse de 30 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est d'environ 3 météores par heure au moment du maximum. Les chi-Orionides sont majoritairement de couleur jaunâtre, mais quelques membres bleus-verts ont également été observés.

 

L'essaim fut découvert par William Denning qui observa une activité en 1876 et 1877. En 1879, E. F. Sawyer confirma le radiant calculé par Denning. Les observations ultérieures de l'essaim montrèrent qu'il existait en réalité deux branches distinctes, l'une au nord, l'autre au sud, moins active, et distante d'environ 3 degrés.

 

Phoenicides - PHO

 

 

Période d'activité : du 28 Novembre au 09 Décembre

Maximum : 06 Décembre

Longitude solaire (lambda) : 254.25°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 018°

déclinaison (delta) : -53°

Vitesse (en km/s) : 18

r : 2.8

ZHR : variable, généralement rien, mais peut atteindre 100

Comète associée : D/1819 W1 (Blanpain) /2003 WY25  

 

 

 

Le radiant des Phoenicides de Décembre (PHO) est situé dans la constellation du Phénix, aussi c'est un essaim visible depuis l'hémisphère sud. Les météores sont plutôt lents, avec une vitesse de 18 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est variable et généralement de seulement 3 météores par heure ou parfois même moins, mais peut atteindre environ 100 météores par heure comme ce fut le cas en 1956.

 

L'essaim météoritique des Phoenicides découvert en 1956 est probablement produit par les débris abandonnés sur sa trajectoire par la comète D/1819 W1 (Blanpain), une comète découverte à Marseille le 27 Novembre 1819 par Jean-Jacques Blanpain (1777-1843) et observée par Jean-Louis Pons (1761-1831) le 04 Décembre.

 

La comète D/1819 W1 (Blanpain), considérée comme perdue, a été identifiée avec un astéroïde de type Apollo, 2003 WY25, découvert le 22 Novembre 2003 par le Catalina Sky Survey.

 

Puppides-Vélides - PUP

 

 

Période d'activité : du 01 au 15 Décembre

Maximum : 06 Décembre

Longitude solaire (lambda) : 255°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 123°

déclinaison (delta) : -45°

Vitesse (en km/s) : 40

r : 2.9

ZHR : ~10

 

 

 

L'essaim des Puppides-Vélides (PUP) est observable principalement depuis l'hémisphère sud. Les météores sont d'une vitesse moyenne d'environ 40 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est d'environ 10 météores par heure.

 

La découverte de cet essaim pourrait être attribuée à Ronald A. McIntosh, qui a listé cet essaim dans son papier intitulé  "An Index to Southern Meteor Showers" en 1935, faisant état de deux météores détectés dans la période 1927-1934.

 

C. Hoffmeister passa une grande partie de l'année 1937 dans le Sud-ouest de l'Afrique, où il prit part à une expédition pour isoler des radiants de météores dans le ciel austral. Ces observations semblent avoir laissé entrevoir en premier que cet essaim produisait un radian assez diffus.

 

Des observations par radar ont été entreprises en 1956 en Nouvelle-Zélande par C. D. Ellyett et K. W. Roth. Le WAMS (Western Australia Meteor Section) a commencé les observations de l'essaim en 1977.

 

Monocérotides - MON

 

 

Période d'activité : du 27 Novembre au 17 Décembre

Maximum : 08 Décembre

Longitude solaire (lambda) : 257°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 100°

déclinaison (delta) : +08°

Vitesse (en km/s) : 42

r : 3.0

ZHR : 2

Comète associée : C/1917 F1 (Mellish)

 

 

 

Les météores des Monocérotides (MON) sont de vitesse moyenne, environ 42 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est faible, avec environ 23 météores par heure au moment du maximum. L'essaim est probablement à l'origine de nombreux bolides spectaculaires observés au onzième siècle. Bon nombre de ceux-ci sont consignés dans les écrits de Ma Tuan-lin, un historien chinois, qui collecta des observations de plus de 1500 bolides sur une période de 24 siècles.

 

Cet essaim a été découvert par F. L. Whipple en 1954, au cours d'une recherche d'orbite portant sur 144 météores détectés lors d'une étude photographique de l'Observatoire du Collège de Harvard sur la période 1936-1951. Deux des météores photographiés en 1950 possédaient une orbite similaire, qui plus est, similaire à celle de la comète C/1917 F1 (Mellish), d'une période orbitale d'environ 145 ans.

 

En 1961, R. E. McCrosky et A. Posen, (Harvard College Observatory) publièrent une liste de 2529 orbites de météores obtenues durant le Harvard Meteor Project sur la période de Février 1952 à Juillet 1954. Ils trouvèrent trois météores appartenant à l'essaim des Monocerotides, offrant par conséquent la première confirmation qu'un essaim  avec les éléments orbitaux suggérés par Whipple était présent.

 

sigma-Hydrides - HYD

 

 

Période d'activité : du 03 au 15 Décembre

Maximum : 11 Décembre

Longitude solaire (lambda) : 260°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 127°

déclinaison (delta) : +02°

Vitesse (en km/s) : 58

r : 3.0

ZHR : 3

 

 

 

Les météores des sigma-Hydrides (HYD) sont très rapides, avec une vitesse de 58 km par seconde. Le taux horaire moyen est faible, avec environ 3 météores par heure au moment du maximum.

 

La découverte de cet essaim pourrait être attribuée à Richard E. McCrosky et Annette Posen. En 1961, ils ont édité une liste de 2529 orbites photographiques de météore qui avaient été calculées à partir des photographies de deux stations obtenues pendant le Harvard Meteor Project de 1952-1954. Ils ont identifié 7 de ces orbites comme indiquant un essaim produisant un radiant proche de sigma Hydri. Plus tard cette année-là, Luigi G. Jacchia and Fred L. Whipple ont édité une analyse de 413 orbites photographiques précises également obtenues pendant la période 1952-1954 et ont identifié 3 météores comme appartenant à cet essaim. La confirmation d'un essaim en Décembre de ce radiant a été faites par des observateurs à Waltair, Inde, au cours d'une étude d'essaims météoritiques mineurs dirigée par M. Srirama Rao, P. V. S. Rama Rao et P. Ramesh au cours de la période 1961-1967.

 

Une recherche à travers les précédents décomptes édités énumérant les radiants visuels révèle des indications occasionnelles de la présence de cet essaim dans la dernière moitié du 19ème siècle et même au 20ème siècle. Mais les séries d'observations les plus saisissantes extraites à partir de ces enregistrement plus anciens, sont les observations en 1937 faites par Cuno Hoffmeister dans le sud-ouest de l'Afrique de cinq météores appartenant aux sigma-Hydrides.

 

Géminides - GEM

 

 

Période d'activité : 04 au 17 Décembre

Maximum : 13 Décembre

Longitude solaire (lambda) : 262.2°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 112°

déclinaison (delta) : +33°

Vitesse (en km/s) : 35

r : 2.6

ZHR : 120

Comète associée : 3200 Phaeton (astéroïde)

 

 

 

Le radiant des Géminides (GEM) est situé au nord-ouest de l'étoile Castor (Alpha Geminorum) de magnitude visuelle 1.8. L'emplacement du radiant des Géminides, situé à quelques degrés de l'écliptique, a pour conséquence que l'essaim est également observable dans une grande partie de l'hémisphère sud. Les météores ont une vitesse moyenne d'environ 35 km par seconde.

 

Les premières indications de l'essaim météoritique des Géminides ont été publiées par le belge Adolphe Quetelet (1841-1861) qui mentionna une haute activité météoritique les 12-13 Décembre 1830 à Heiligenstadt (Allemagne), d'où 40 bolides avaient été signalés. En 1862, les observateurs ont pu voir environ 15 étoiles filantes par heure.

Pendant plus d'un siècle, les astronomes ont cherché en vain la comète à l'origine de l'essaim.

 

Finalement, c'est le 11 Octobre 1983 que le satellite IRAS découvre un astéroïde, répertorié 1983 TB et par la suite dénommé 3200 Phaeton, se déplaçant pratiquement sur la même orbite que l'essaim. L'identification de l'astéroïde 3200 Phaeton comme étant probablement à l'origine de l'essaim météoritique des Géminides a été faite en premier par Whipple (en 1983), confirmée par Gustavson (en 1989), Williams et Wu (en 1993). Au lieu de résoudre le problème de l'origine de l'essaim, la découverte provoqua la surprise chez les astronomes et amplifia le mystère.

 

3200 Phaeton, un astéroïde de type Apollo, est catalogué comme potentiellement dangereux puisqu'il peut s'approcher de la Terre à une distance de seulement 8 fois la distance Terre-Lune. Mais s'agit-il réellement d'un astéroïde ? Il est en effet très rare qu'un astéroïde laisse des débris dans l'espace. Il est probable que 3200 Phaeton soit en fait une comète éteinte ou inactive, usée par ses passages répétés dans la banlieue du Soleil. Depuis sa découverte, 3200 Phaeton n'a toujours pas montré d'activité... et l'énigme reste entière.

 

Coma Bérénicides - COM

 

 

Période d'activité : du 12 au 23 Décembre

Maximum : 15 Décembre

Longitude solaire (lambda) : 264°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 175°

déclinaison (delta) : +18°

Vitesse (en km/s) : 65

r : 3.0

ZHR : 3

 

 

 

Le radiant de l'essaim des Coma Bérénicides (COM) est situé à environ 10 degrés au nord de la brillante étoile Denebola (beta Leonis) de la constellation du Lion. Le taux horaire moyen (ZHR) au moment du maximum est d'environ 3 météores par heure. Avec une vitesse d'environ 65 km par seconde, les météores sont très rapides.

 

La découverte de cet essaim météoritique vient du résultat des recherches d'essaims parmi les météores détectés par photographie durant le Harvard Meteor Project de 1952-1954. La première mention de l'existence de cet essaim a été faite par R. E. McCrosky et A. Posen en 1959. En 1973, A. F. Cook, B.-A. Lindblad, B. G. Marsden, McCrosky, et A. Posen isolèrent sept photographies de météores de la même collection de météores par Harvard, qui indiquaient un autre essaim que les Leo Minorides de Décembre. Ils notèrent que les orbites présentaient une forte ressemblance avec celles des Coma Berenicides de Janvier. En effet, les orbites des deux essaims sont si semblables que leur existence mutuelle ne peut être le fruit du hasard.

 

Ce qui rend cet essaim météoritique mineur spécialement intéressant est la similarité de son orbite avec l'orbite d'une comète non confirmée qui a été rapportée en 1912-1913. La comète a été officiellement désignée 1913 I et a été découverte dans les premières heures du 30 Décembre 1912, par B. Lowe, un astronome amateur dans le Sud de l'Australie. Lowe a réussi à poursuivre les observations le 02, 04, 05 et 09 Janvier, avant que la comète disparaisse dans les lueurs matinales. Toutefois, une malheureuse erreur de position dans l'annonce de Lowe par télégramme, lequel a été envoyé à l'Observatoire d'Adélaïde le 07 Janvier, a eu pour conséquence que les recherches entreprises les 08 et 11 Janvier n'ont rien révélé. Avec quatre positions qui pouvaient être déduites des observations approximatives de Lowe, A. C. D. Crommelin  et M. Viljev ont pu calculer indépendamment des orbites presque identiques, excepté une variation de 40 degrés dans l'inclination de l'orbite.

 

La première mention de cette curieuse relation a été faite en 1954 par Fred L. Whipple. Dans un article présentant 144 orbites de météores photographiés obtenues de 1936 à 1951, par les appareils-photo du Harvard College Observatory, Whipple a identifié un météore avec une orbite semblable à celle de 1913 I, assez pour faire une association comète-météore "assez probable à part une incertitude dans l'inclination de l'orbite de la comète." Whipple a ajouté que "si les futures observations de météores confirment l'association, nous pouvons apprendre plus sur l'orbite de la comète Lowe par les études de météores que par ce que nous pouvons glaner de l'observation directe." La suggestion que les Coma Berenicids seraient associés à la comète Lowe a été également suggérée par McCrosky et Posen en 1959.

 

Leonis Minorides de Décembre - DLM

 

 

Période d'activité : du 05 Décembre au 04 Février

Maximum : 19 Décembre

Longitude solaire (lambda) : 268°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 161°

déclinaison (delta) : +30°

Vitesse (en km/s) : 64

r : 3.0

ZHR : 5

Comète associée : C/1798 X1 (Bourvard) ?

 

 

 

Les December Leonis Minorids (DLM) sont actives d'un radiant situé à l'est de Leo Minor, à dix degrés au nord-est de l'étoile Zeta Leonis. Le maximum d'activité se produit vers le 20 Décembre, avec des taux actuels d'environ un météore par heure depuis l'hémisphère nord et moins d'un par heure depuis l'hémisphère sud. Avec une vitesse de 64km/s, l'essaim produit essentiellement des météores rapides.

 

Les récentes données par vidéo obtenues sur plusieurs années ont permis de bien faire la distinction entre l'esssaim des Coma Bérénicides (COM) et celui des December Leonis Minorids (DLM).

 

Ursides - URS

 

 

Période d'activité : du 17 au 26 Décembre

Maximum : 22 Décembre

Longitude solaire (lambda) : 270.7°

position du radiant au moment du maximum

ascension droite (alpha) : 217°

déclinaison (delta) : +76°

Vitesse (en km/s) : 33

r : 3.0

ZHR : 10

Comète associée : 8P/Tuttle (période de 13.5 ans)

 

 

 

Le radiant des Ursides (URS) est situé près de l'étoile Kochab de la Petite Ourse (Ursa Minor). Les météores ont une vitesse d'environ 33 km par seconde. Le taux horaire moyen (ZHR) est de 10 météores par heure au moment du maximum, mais occasionnellement, le ZHR peut atteindre 50 météores par heure. Plusieurs sursauts majeurs d'activité se sont produits dans les soixantes dernières années, notamment en 1945 et 1986, et certaines années avec des taux moindres, comme en 1988, 1994 et 2000.

 

Les Ursides sont associés à la comète Méchain, désormais nommée 8P/Tuttle. Découverte par Pierre Méchain en 1790, cette comète a été redécouverte par Horace Parnell Tuttle en 1858 qui note une forte ressemblance avec la comète de 1790 après calcul des éléments orbitaux. Karl Christian Bruhns découvre également la comète quelques jours après Tuttle. Découverte à nouveau en 1871 par Alphonse Louis Nicolas Borrely, par Friedrich August Theodor Winnecke, puis par Tuttle. la comète a été revue à chacun de ses retours, excepté en 1953.

 

 

Source IMO

Note :

 

Les périodes d'activité et les dates des maximums peuvent varier de quelques jours selon les années considérées. 

Les dates des maximums entre parenthèses indiquent les dates de référence pour le radiant, pas le véritable maximum.

 

La longitude solaire (lambda) est donnée pour l'Equinoxe J2000.0

 

r : Indice de population, un terme calculé pour la distribution de magnitude des météores de chaque essaim.

r = 2.0-2.5 est plus brillant que la moyenne, tandis que r au-dessus de 3.0 est plus faible que la moyenne.

 

Le ZHR (Zenithal Hourly Rate) ou taux horaire moyen est l'évalutation du nombre d'étoiles filantes que pourrait voir en une heure un observateur idéalement placé sous un ciel d'un noir parfait et sous un radiant se situant au zénith.

 

 

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