Naissance d'une planète géante
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Une candidate protoplanète détectée dans le « ventre » de son étoile
Vue d'artiste d'une planète géante gazeuse en formation dans le disque autour de la jeune étoile HD 100546 Crédit : ESO/L. Calçada
Des astronomes utilisant le VLT ont obtenu ce qui est probablement la première observation directe d'une planète en formation encore enfouie dans son épais disque de gaz et de poussière. Si cette découverte est confirmée, elle permettra de faire considérablement progresser notre compréhension des mécanismes de la formation planétaire et donnera aux astronomes la possibilité de tester les théories en vigueur au regard d'une cible observable.
Une équipe internationale pilotée par Sascha Quanz (ETH Zurich, Suisse) a étudié le disque de gaz et de poussière entourant la jeune étoile HD100546, une de nos relativement proches voisines située à 335 années-lumière de la Terre. Sascha Quanz et ses collaborateurs ont été surpris de découvrir ce qui semble être une planète en cours de formation, encore enfouie dans le disque de matière entourant la jeune étoile. Cette planète potentielle serait une géante gazeuse semblable à Jupiter.
« Jusqu'à présent, la formation planétaire a principalement été un sujet étudié par des simulations informatiques, » explique Sascha Quanz. « Si notre découverte est véritablement une planète en formation, alors, pour la première fois, les scientifiques seront capables d'étudier le processus de formation planétaire et les interactions d'une planète en formation avec son environnement natal, à un stade empiriquement très jeune. »
HD 100546 est un objet bien étudié et l'on suppose déjà qu'une planète géante est en orbite à une distance d'environ six fois la distance Terre-Soleil. La nouvelle planète potentielle est située dans les régions périphériques du système, environ dix fois plus loin [1].
La planète potentielle autour de HD100546 a été détectée comme une tache faible située dans le disque circumstellaire grâce à l'instrument d'optique adaptative NACO sur le VLT de l'ESO, combiné à une technique d'analyse des données innovantes. Les observations ont été réalisées avec le coronographe de NACO qui fonctionne dans le proche infrarouge et qui supprime la lumière brillante de l'étoile à l'endroit de la protoplanète potentielle [2].
Selon la théorie en vigueur, les planètes géantes grossissent en absorbant du gaz et de la poussière qui restent suite à la formation d'une étoile [3]. Les astronomes ont détecté plusieurs structures dans la nouvelle image du disque autour de DD100546 qui confirmeraient l'hypothèse de cette protoplanète. Les structures dans le disque circumstellaire riche en poussière, qui pourraient être créées par les interactions entre la planète et le disque, ont été observées à proximité de la protoplanète détectée. Il y a aussi des signes indiquant que les environs de la protoplanète sont potentiellement réchauffés par le processus de formation.
Adam Amara, un autre membre de l'équipe, est très enthousiasmé par cette découverte. « La recherche d'exoplanètes est l'une des frontières de l'astronomie parmi les plus excitantes. Réaliser directement des images de planètes est encore un nouveau champ qui bénéficie grandement des récentes améliorations des instruments et des méthodes d'analyse de données. Pour cette recherche, nous avons utilisé des techniques d'analyse de données développées pour la recherche cosmologique, ce qui montre que le croisement des idées entre les différents champs de recherche peut conduire à des progrès extraordinaires. »
Bien que la protoplanète soit l'explication la plus probable pour ces observations, les résultats de cette étude nécessitent de poursuivre les observations afin de confirmer l'existence de la planète et écarter d'autres scénarios plausibles. Parmi les autres explications, il est possible, bien que peu probable, que le signal détecté provienne d'une source d'arrière-plan. Il est aussi possible que le nouvel objet détecté ne soit pas une protoplanète, mais une planète déjà complètement formée, éjectée de son orbite originelle plus proche de l'étoile. Quand il sera confirmé que le nouvel objet autour de HD 100546 est bien une planète en formation, enfouie dans son disque originel de gaz et de poussière, il deviendra alors un laboratoire unique pour étudier le processus de formation d'un nouveau système planétaire.
Notes [1] Le « candidat » protoplanète est en orbite autour de son étoile environ 70 fois plus loin que la Terre l'est du Soleil. Cette distance est comparable à la taille de l'orbite des planètes naines du Système Solaire extérieur comme Eris et Makémaké. Cette localisation est discutable car elle ne concorde pas bien avec les théories en vigueur sur la formation planétaire. Il n'est pour le moment pas démontré si le nouveau candidat planète a toujours été dans sa position actuelle depuis sa formation ou s'il a pu migrer depuis les régions plus centrales.
[2] L'équipe a utilisé un élément spécial appelé masque de phase apodiseur qui augmente le contraste de l'image à proximité de l'étoile.
[3] Pour étudier la formation planétaire, les astronomes ne peuvent pas regarder le Système Solaire, car toutes les planètes de notre voisinage ont été formées il y a plus de quatre milliards d'années. Mais, durant de nombreuses années, les théories sur la formation planétaire étaient fortement influencées par ce que pouvaient voir les astronomes dans notre environnement local, puisqu'aucune autre planète n'était connue. Depuis 1995, année de la découverte de la première exoplanète, plusieurs centaines de systèmes planétaires ont été trouvés offrant de nouvelles perspectives aux scientifiques étudiant la formation planétaire. Toutefois, jusqu'à présent aucune n'a été « prise sur le fait » au cours de son processus de formation, encore enfouie dans le disque de matière autour de sa jeune étoile mère.
Plus d'informations Cette recherche a été présentée dans un article intitulé "A Young Protoplanet Candidate Embedded in the Circumstellar disc of HD100546", par S. P. Quanz et al., publié en ligne dans l'édition du 28 février de l' Astrophysical Journal Letters.
L'équipe est composée de Sascha P. Quanz (ETH Zurich, Suisse), Adam Amara (ETH), Michael R. Meyer (ETH), Matthew A. Kenworthy (Sterrewacht Leiden, Pays-Bas), Markus Kasper (ESO, Garching, Allemagne) et Julien H. Girard (ESO, Santiago, Chili).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens
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Comète C/2013 D1 (Holvorcem)
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Une nouvelle comète a été découverte par P. R. Holvorcem sur les images CCD obtenues les 16, 17 et 18 Février 2013 par lui-même et M. Schwartz avec l'astrographe de 0,41-m f/3.75 de l'Observatoire Tenagra II.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2013 D1 (Holvorcem) indiquent un passage au périhélie le 26 Avril 2013 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 40,5 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 13 Avril 2013 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil, et une période d'environ 37,6 ans.
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Les mouvements stellaires dans le halo extérieur apportent un éclairage nouveau sur l'évolution de la Voie Lactée
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Scrutant profondément dans le vaste halo stellaire qui enveloppe notre galaxie, la Voie lactée, les astronomes utilisant le télescope spatial Hubble ont découvert des preuves séduisantes de l'existence possible d'une enveloppe d'étoiles qui sont une relique du cannibalisme de notre Voie Lactée.
Hubble a été utilisé pour mesurer avec précision, pour la première fois, les mouvements latéraux d'un petit échantillon d'étoiles éloignées du centre de la galaxie de la Voie Lactée. Leur mouvement latéral inhabituel est une preuve circonstancielle que les étoiles peuvent être les restes d'une galaxie déchiquetée qui a été déchirée par la gravitation de la Voie Lactée il y a des milliards d'années. Ces étoiles confirment l'idée que la Voie lactée a augmenté, en partie, par l'accrétion de plus petites galaxies.
Illustration Credit: NASA, ESA, and A. Feild (STScI) Science Credit: NASA, ESA, A. Deason and P. Guhathakurta (University of California, Santa Cruz), and R. van der Marel, T. Sohn, and T. Brown (STScI)
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Vers une nouvelle technique pour mesurer l'accélération de l'univers ?
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Une collaboration internationale d'astrophysiciens vient de démontrer que l'histoire de l'expansion accélérée de l'univers peut être étudiée en observant une classe spéciale de trous noirs massifs. La collaboration a étudié les propriétés de certains trous noirs actifs qui se trouvent dans les centres de nombreuses galaxies. La méthode proposée est publiée dans la revue Physical Review Letters du 22 février 2013.
Image de la galaxie active SDSS J114008.71+030711.4 où se trouve un trou noir extrême. Ces trous noirs extrêmes peuvent être détectés à des distances cosmologiques et peuvent permettre la mesure de l'expansion accélérée de l'univers. Crédits : SDSS (Sloan Digital Sky Survey) DR9.
La masse de ces trous noirs vont d'environ 1 000 000 jusqu'à plusieurs milliards de fois la masse du Soleil. Ils peuvent être détectés lorsqu'ils accrètent le gaz environnant, ce qui produit une émission plusieurs milliers de fois plus intense que celle d'une galaxie contenant une centaine de milliards d'étoiles. Le groupe de chercheurs a étudié cette classe de trous noirs extrêmes qui sont les plus brillants de leur classe de masse et qui ont été trouvés dans des dizaines de galaxies actives proches. Les modèles théoriques qui expliquent ces propriétés extrêmes sont basés sur l'existence d'un disque d'accrétion gazeux "svelte", pour lequel la quantité d'énergie émise autour du trou noir est proportionnelle à la masse du trou noir. En mesurant la masse du trou noir, on peut donc déduire la quantité de radiation électromagnétique émise et donc sa distance.
L'observation de ces trous noirs extrêmes à de grandes distances permet donc de mesurer le taux d'expansion de l'univers, et sa variation. Ils pourraient constituer une meilleure alternative à celle utilisée jusqu'à maintenant, qui se base sur les rares explosions de supernovae dans des galaxies lointaines. Un aspect important à souligner est que ces galaxies de Seyfert de type 1 avec des raies d'émission étroites sont facilement observables dans tout l'univers, et donc peuvent tracer l'accélération de l'expansion à tous les âges (jusqu'à z<5 environ, ou l'on s'attend à ce que l'énergie noire ne joue plus de rôle important). De plus, et contrairement aux supernovae de type Ia, transientes, ces galaxies actives peuvent être observées de façon continue une fois identifiées, et par conséquent la précision avec laquelle on peut déterminer leurs masses est de plus en plus meilleure. Ceci n'est pas possible avec les supernovae. La méthode a été vérifiée avec succès avec des galaxies proches et l'article décrit la façon de détecter ces trous noirs extrêmes à des distances cosmologiques et à des âges ou l'univers commençait son expansion accélérée.
Source(s): Super-Eddington Accreting Massive Black Holes as Long-Lived Cosmological Standards, Jian-Min Wang (IHEP, Institute of High Energy Physics, Académie des Sciences de Chine), David Valls-Gabaud (CNRS, LERMA, Observatoire de Paris), Hagai Netzer (Université de Tel Aviv, Israël), Du Pu (IHEP) et Chen Hu (IHEP), Phys. Rev. Lett. 110, 081301 (2013)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Évaluation mise à jour des risques d'impact d'Apophis
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Une étude récente a mis à jour l'évaluation des risques d'impact pour 99942 Apophis, un astéroïde géocroiseur d'un diamètre de 325 mètres qui a fait l'objet d'une considérable attention après qu'il a été trouvé en Décembre 2004 une probabilité significative d'impact de la Terre en Avril 2029. Bien que l'impact potentiel de 2029 a été écartée en quelques jours grâce à la mesure d'images d'archives du télescope, la possibilité d'un impact potentiel dans les années après 2029 continue d'être difficile à écarter.
L'astéroïde Apophis a été découvert le 19 Juin 2004 - Crédit image : UH/IA
Basé sur de vastes mesures de position optiques et radar de 2004-2012, Apophis passera auprès de la Terre en 2029 à une altitude de 31.900 +/- 750 km (environ 5 +/- 0,1 rayons terrestres au-dessus de la surface de la Terre). Cette altitude est suffisamment proche pour que la gravité de la Terre puisse détourner l'astéroïde sur une trajectoire qui le ramène vers un impact de la Terre. De tels trajectoires d'impact nécessitent qu'Apophis passe près de la Terre à une altitude précise, connue sous le nom de trou de la serrure, en 2029 en route pour un impact ultérieur.
Des observations récentes du télescope Pan-STARRS PS1 à Haleakala, Hawaï ont réduit l'incertitude orbitale actuelle par un facteur de 5, et les observations radar au début de 2013 de Goldstone et Arecibo permettront d'améliorer encore la connaissance de la position actuelle d'Apophis. Cependant, l'état actuel des connaissances est maintenant suffisamment précise pour que l'incertitude dans la prédiction de la position en 2029 soit complètement dominée par le soi-disant effet Yarkovsky, une perturbation subtile non-gravitationelle due au re-rayonnement thermique de l'énergie solaire absorbée par l'astéroïde. L'effet Yarkovsky dépend de la taille de l'astéroïde, de la masse, des propriétés thermiques et essentiellement sur l'orientation de l'axe de rotation de l'astéroïde, qui est actuellement inconnue. Cela signifie que les prévisions pour la rencontre 2029 de la Terre ne va pas s'améliorer de façon significative jusqu'à ce que ces caractéristiques physiques et de rotation soient mieux déterminées.
Le nouveau rapport, qui ne tient pas compte des mesures radar de 2013, identifie plus d'une douzaine de trous de serrure qui se situent dans la plage de distances possibles de la rencontre de 2029. Notamment, l'impact potentiel en 2036 qui avait auparavant occupé la plus grande probabilité a effectivement été écarté puisque sa probabilité est tombée bien au-dessous d'une chance sur un million. En effet seul un des impacts potentiels a une probabilité d'impact plus grand que 1 sur un million; il y a un trou de la serrure large de 2 mètres qui mène à un impact en 2068, avec des chances d'impact d'environ 2,3 sur un million.
Le rapport complet est disponible à http://arxiv.org/abs/1301.1607
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L'impact de l'astéroïde en Russie : Actualisation et évaluation par l'ESA
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Les premiers résultats relevés après l'impact de l'astéroïde en Russie le 15 février, le plus grand depuis plus d'un siècle, deviennent plus précis. Pour l'ESA, ces informations sont d'une valeur cruciale pour le développement de stratégies de détection et d'observation d'astéroïdes.
La trace de l'astéroïde au-dessus de Chelyabinsk en Russie, le 15 février 2013 Crédit : Alex Alishevskikh CC BY-SA 2.0 via http://www.flickr.com/photos/alexe
Le 15 février à 03:20 GMT, un objet
naturel a pénétré l'atmosphère terrestre
et s'est désagrégé dans le ciel de Chelyabinsk
en Russie.
Selon nos connaissances actuelles sur les objets géocroiseurs volant à proximité de la terre, des événements d'une telle ampleur peuvent se répéter qu'après plusieurs décennies, voir tous les 100 ans.
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Kepler découvre un système de minuscules planètes
: les scientifiques de la mission Kepler ont découvert un nouveau système
planétaire qui abrite la plus petit planète trouvée à
ce jour autour d'un étoile similaire à notre Soleil. Les planètes
sont situées dans un système appelé Kepler-37, à
environ 210 années-lumière de la Terre dans la constellation de
la Lyre (Lyra). La plus petite planète, Kepler-37b, est légèrement
plus grande que notre Lune, mesurant environ un tiers de la taille de la Terre.
Elle est plus petite que Mercure, ce qui rend sa détection difficile.
Un "homard" cosmique dépoussiéré
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Une nouvelle image de NGC 6357 prise dans l'infrarouge
La nébuleuse du Homard observée au moyen du télescope VISTA de l'ESO Crédit : ESO/VVV Survey/D. Minniti. Acknowledgement: Ignacio Toledo
Un nouveau cliché pris par le télescope VISTA de l'ESO dévoile un paysage céleste composé de nuages de gaz rougeoyant et de spirales de poussière entourant de jeunes étoiles chaudes. Cette observation dans le domaine infrarouge fait apparaître la nurserie stellaire baptisée NGC 6357 sous un nouveau jour. Elle est issue de l'actuel sondage de la Voie Lactée qu'effectue VISTA dans le but de cartographier la structure de notre galaxie et d'en expliquer la formation.
Située à près de 8000 années-lumière de la Terre dans la constellation du Scorpion, NGC 6357 – parfois surnommée la Nébuleuse du Homard [1] en raison de sa forme caractéristique révélée par des images prises dans le domaine visible – est une région constituée de vastes nuages de gaz et de spirales de poussière sombre. Ces nuages sont le siège de la formation d'étoiles, parmi lesquelles des étoiles chaudes et massives d'une couleur bleue-blanche étincelante en lumière visible.
Cette image utilise les données infrarouges issues du Télescope VISTA de l'ESO dédié à l'observation astronomique dans les domaines visible et infrarouge, installé à l'Observatoire de Paranal au Chili. Elle constitue une part infime de l'énorme sondage baptisé VISTA VVV (Variables dans la Voie Lactée) dont l'objectif est de scanner les régions centrales de la Galaxie (eso1242). Parce que le rayonnement infrarouge pénètre bien mieux la couche de poussièree qui entoure l'objet [2], la nouvelle image offre une vue radicalement différente de celle qu'offrent les clichés pris dans le domaine visible – tel que le cliché pris avec le télescope Danois d'1,5 mètre à La Silla.
L'une des jeunes et brillantes étoiles de NGC 6357 connue sous l'appellation Pismis 24-1 était répertoriée comme l'étoile la plus massive jamais détectée – jusqu'à ce que l'on s'aperçoive qu'elle est en réalité constituée d'au moins trois grosses étoiles brillantes, dont la masse ne dépasse pas la centaine de masses solaires. Pour autant, ces étoiles demeurent supermassives – parmi les plus massives de notre Voie Lactée.
Piscmis 24-1 est l'objet le plus brillant du nuage stellaire Pismis 24, un ensemble d'étoiles qui semblent toutes s'être formées à la même époque au sein de NGC 6357.
VISTA constitue le télescope de sondage le plus grand et le plus puissant jamais réalisé, et est dédié à l'observation du ciel dans le domaine infrarouge. Le sondage VVV scanne le bulbe central ainsi qu'une partie du plan de notre Galaxie dans le but de créer une gigantesque base de données qui permettra aux astronomes de mieux comprendre l'origine, la formation et la structure de la Voie Lactée.
Différentes parties de NGC 6357 ont également fait l'objet d'observations au moyen du télescope spatial Hubble du consortium NASA/ESA (heic0619a) et du Très Grand Télescope de l'ESO (eso1226a). L'un et l'autre télescopes ont fourni des images dans le domaine visible des différentes parties de cette région – leur comparaison avec la nouvelle image infrarouge laisse apparaître de surprenantes différences. Dans le domaine infrarouge, les grands panaches de matière teintée de rouge sont très réduits, et des torsades d'un gaz pâle, violet, s'échappent de la nébuleuse en différents endroits.
Notes [1] L'appellation officieuse de Nébuleuse du Homard est parfois également attribuée à la spectaculaire région de formation d'étoiles Messier 17 (eso0925), bien que cet objet soit plus fréquemment nommé Nébuleuse Omega.
[2] Les observations dans le domaine infrarouge peuvent révéler des caractéristiques invisibles sur des clichés pris dans le domaine visible, parce que l'objet est trop froid par exemple, obscurci par un épais nuage de poussières, ou bien encore très éloigné, la lumière qu'il émet tendant vers l'extrémité rouge du spectre en raison de l'expansion de l'Univers.
Plus d'informations L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Photos de l'Observatoire de Paranal - Autres photos prises avec VISTA
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Une froide découverte sur le jumeau voisin du Soleil
: L'Observatoire spatial Herschel de l'ESA a détecté une couche
fraîche dans l'atmosphère d'Alpha Centauri A, la première
fois que cela a été vu dans une étoile au-delà de
notre propre Soleil. Le résultat n'est pas seulement important pour comprendre
l'activité du Soleil, mais pourrait aussi aider dans la quête pour
découvrir les systèmes proto-planétaires autour d'autres
étoiles.
Images radar de l'astéroïde 2012 DA14
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Une séquence initiale d'images radar de l'astéroïde 2012 DA14 a été obtenue dans la nuit du 15/16 Février 2013, par les scientifiques de la NASA à Goldstone en Californie à l'aide de l'antenne Deep Space Network de 70 mètres. Chacune des 72 images a demandé 320 secondes de collecte de données par le radar de Goldstone.
Ce montage de 72 images individuelles générées par radar de l'astéroïde 2012 DA14 a été créé en utilisant les données de l'antenne Deep Space Network de 70 mètres à Goldstone, Californie. Crédit image : NASA/JPL-Caltech
Les observations ont été faites lorsque l'astéroïde s'éloignait de la Terre. La distance de l'astéroïde à l'antenne radar est passée de 120.000 kilomètres à 314.000 km. La résolution est de 4 mètres par pixel. Les images couvrent près de huit heures et montrent clairement un objet allongé sur à peu près une rotation complète de l'objet. Les images suggèrent que l'astéroïde a un axe en longueur d'environ 40 mètres. Les observations radar ont été menées par les scientifiques Lance Benner et Marina Brozovic du Jet Propulsion Laboratory de la NASA, à Pasadena, en Californie. Des observations radar supplémentaires de Goldstone sont prévues le 18, 19 et 20 février.
Le radar est une technique puissante pour étudier la taille d'un astéroïde, la forme, l'état de rotation, les caractéristiques de la surface et la rugosité de la surface et pour améliorer le calcul de son orbite. Les mesures radar des distances et des vitesses d'astéroïdes permettent souvent le calcul des orbites d'astéroïdes beaucoup plus loin dans le temps que si les observations radar n'étaient pas disponibles.
La NASA détecte, suit et caractérise les astéroïdes et les comètes passant à proximité de la Terre à l'aide de télescopes terrestres et spatiaux. Le Near-Earth Object Observations Program, communément appelé "Spaceguard", découvre ces objets, caractérise un sous-ensemble d'entre eux, et trace leurs orbites afin de déterminer si ceux-ci pourraient être potentiellement dangereux pour notre planète.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Les joyaux cachés de l'astéroïde Steins
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Le vaisseau spatial Rosetta de l'ESA a capturé des images de l'astéroïde Steins lorsqu'il a survolé l'astéroïde en forme de losange le 05 Septembre 2008, révélant un monde minuscule avec une grande histoire de collisions.
Steins revisité - Crédit : ESA ©2008 MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/RSSD/INTA/UPM/DASP/IDA; processing by T. Stryk.
Les images ont été prises par l'instrument Wide Angle Camera de la sonde Rosetta lorsque le vaisseau spatial a volé à moins de 800 km de l'astéroïde de 5 km de large, et qui ont été traitées plus tard par l'astronome amateur Ted Stryk pour produire l'image présentée ici.
En insistant sur les ombres, le traitement révèle des caractéristiques très contrastées, comme les bords brillants de cratère sur fond de leurs intérieurs sombres et ombragées. Cependant, cette technique peut aussi créer des artefacts, tels que l'illusion de rochers dépassant de la surface, qui ne sont pas présents dans les données brutes.
Une caractéristique frappante est le trou béant au niveau du pôle sud (en haut dans cette image) de Steins - son plus grand cratère d'impact d'environ 2 km de large et de près de 300 m de profondeur. Ce cratère est nommé « Diamond » selon la nomenclature de bijou choisie après que la forme globale de l'astéroïde lui a valu le surnom de « diamant dans le ciel ».
Le cratère circulaire au centre de l'astéroïde comme on le voit sous cet angle de vision est appelé Topaze et est d'environ 650 m de largeur et de 80 m de profondeur.
Une chaîne de plusieurs cratères peut être vue qui s'étend du pôle nord de l'astéroïde (en bas sur cette image) jusqu'au cratère Diamond.
Jusqu'à présent, environ 40 cratères ont été trouvés, mais l'imposant cratère Diamant a probablement influencé l'apparence de l'astéroïde tout entier, car les débris projetés de cette collision spectaculaire se seraient dispersés sur toute la surface, laissant son empreinte sur les autres, cratères plus anciens.
Rosetta a depuis dépassé l'astéroïde Lutetia en Juillet 2010 et est maintenant en hibernation dans l'espace lointain. Il se réveillera le 20 Janvier 2014 et a rendez-vous avec la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko en Mai 2014. Quelques mois plus tard, sa sonde Philae se séparera pour faire le premier atterrissage contrôlé sur une comète.
Les comètes sont considérées comme des éléments primitifs du Système solairee, et Rosetta aidera les scientifiques à en apprendre davantage sur leur rôle dans l'évolution de notre voisinage cosmique locale.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Des scientifiques disent avoir retrouvé des fragments
de la météorite : Des scientifiques ont annoncé lundi
avoir retrouvé des fragments de la météorite qui s'était
désintégrée au-dessus de Tcheliabinsk et dont l'onde de
choc a fait plus d'un millier de blessés dans l'Oural. L'université
de l'Oural a indiqué qu'une de ses équipes avait recueilli dimanche
une cinquantaine de débris aux environs du lac Tchebarkoul, qui serait
le lieu de chute d'un important fragment de la météorite, et les
avoir envoyés à Ekaterinbourg pour les faire analyser.
Les astronomes demandent au public d'aider à nommer
les nouvelles lunes de Pluton : Les découvreurs de deux plus petites
lunes de Pluton invitent le public à aider à choisir des noms
pour les nouvelles lunes. Par tradition, les lunes de Pluton ont des noms associés
à Hadès et aux enfers. À compter d'aujourd'hui, les gens
peuvent voter en visitant : http://www.plutorocks.com/home/francais
Jusqu'à présent, ces petites lunes ont été appelées, tout simplement, "P4" et "P5". Comme les trois autres lunes de Pluton, Charon, Nix et Hydra, elles ont besoin de se voir attribuer des noms issus de la mythologie grecque ou romaine. Le vote prendra fin le 25 février 2013. Les noms définitifs seront annoncés après leur approbation officielle par l'Union Astronomique Internationale. P4 a été découvert en 2011 dans les images prises par le télescope spatial Hubble. P5 a été découvert un an plus tard, lors d'une recherche plus intensive pour des objets inédits en orbite autour de la planète naine éloignée. Les lunes sont seulement de 20 à 30 km de diamètre. Actuellement, Pluton reçoit un examen particulier de la part des astronomes parce que la sonde New Horizons de la NASA est prévue d'y arriver en Juillet 2015.
Comètes P/2009 QG31 (La Sagra), P/2004 H2 = 2013 C1 (Larsen), C/2012 LP26 (Palomar), C/2013 C2 (Tenagra), P/2013 CE31 (MOSS)
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P/2009 QG31 (La Sagra) La comète P/2009 QG31 (La Sagra) a été identifiée par Rob Matson dans l'imagerie Palomar Mountain/NEAT des 11, 12 et 15 Juillet 2002 et par Krisztian Sarneczky dans les images SDSS prises via l'observatoire d'Apache Point le 21 Décembre 2003.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2009 QG31 (La Sagra) a reçu la dénomination définitive de 279P/La Sagra en tant que 279ème comète périodique numérotée.
P/2004 H2 = 2013 C1 (Larsen) La comète P/2004 H2 (Larsen), découverte initialement par J. A. Larsen (Lunar and Planetary Laboratory) dans les images Spacewach du 19 Avril 2004 prises avec le télescope de 0.9-m de Kitt Peak, a été retrouvée par Jim Scotti (LPL/Spacewatch II) dans les images Spacewach II prises le 05 Février 2013 avec le télescope de 1.8-m f/2.7 de Kitt Peak. La comète P/2004 H2, qui était passée au périhélie le 10 Mai 2004, avait été observée pour la dernière fois le 09 Juillet 2004.
Les éléments orbitaux de la comète P/2004 H2 = 2013 C1 (Larsen) indiquent un passage au périhélie le 11 Décembre 2013 à une distance d'environ 2,6 UA du Soleil, et une période d'environ 9,6 ans.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2004 H2 (Larsen) a reçu la dénomination définitive de 280P/Larsen en tant que 280ème comète périodique numérotée.
C/2012 LP26 (Palomar) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde, découvert par le Palomar Transient Factory avec le Oschin Schmidt de 1,2-m le 10 Juin 2012, a été trouvé par Jim Scotti comme montrant des caractéristiques cométaires sur les images Spacewatch prises les 05 et 07 Février 2013. Des images antérieures à la découverte, prises le 23 Mai 2012 par R. A. Kowalski (Mt. Lemmon Survey) ont été identifiées.
Les éléments orbitaux de la comète C/2012 LP26 (Palomar) indiquent un passage au périhélie le 17 Août 2015 à une distance d'environ 6,5 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 16 Août 2015 à une distance d'environ 6,5 UA du Soleil.
C/2013 C2 (Tenagra) Michael Schwartz et Paulo Holvorcem (Tenagra II Observatory) ont découvert le 14 Février 2013 une nouvelle comète. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par les observations de J. M. Bosch et R. M. Olivera (Santa Maria de Montmagastrell), P. Birtwhistle (Great Shefford), T. Lister (Cerro Tololo-LCOGT A), H. Sato (via iTelescope Observatory, Mayhill), K. Hills (via RAS Observatory, Moorook), T. H. Bressi (LPL/Spacewatch II), E. Bryssinck (via iTelescope Observatory, Mayhill), F. Losse (St Pardon de Conques), B. L. Stevens (Desert Moon Observatory), D. T. Durig (Cordell-Lorenz Observatory, Sewanee), et A. Hidas (Arcadia).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2013 C2 (Tenagra) indiquent un passage au périhélie le 05 Mai 2013 à une distance d'environ 9,9 UA du Soleil et une période d'environ 50,1 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 30 Août 2015 à une distance d'environ 9,1 UA du Soleil et une période d'environ 64,4 ans.
P/2013 CE31 (MOSS) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde découvert par Claudine Rinner sur les images CCD prises le 05 Février 2013 avec le télescope de 0.5-m f/3 dans le cadre du Morocco Oukaimeden Sky Survey (MOSS), et répertorié comme tel sous la désignation de 2013 CE31, a montré des caractéristiques cométaires lors d'observations ultérieures par d'autres astrométristes. Des images antérieures à la découverte, datant du 19 Janvier 2013, ont été identifiées dans les données de Spacewatch.
Les éléments orbitaux de la comète P/2013 CE31 (MOSS) indiquent un passage au périhélie le 16 Mai 2012 à une distance d'environ 4 UA du Soleil, et une période d'environ 10,7 ans.
La comète P/2013 CE31 (MOSS), observée le 09 Mars 2013 par Luc Arnold avec le télescope de 0,20-m f/5.5 de l'Observatoire de Haute Provence, a également été retrouvée dans les données de Spacewatch obtenues le 17 Novembre 2000 par J. V. Scotti, et a été identifiée par Maik Meyer dans les données Palomar Mountain/NEAT des 04, 14 et 23 Février 2002, et des 04 et 12 Mars 2002, et dans celles de Haleakala-NEAT/MSSS des 08 Février 2002 et 16 Mars 2002.
Les éléments orbitaux de la comète P/2013 CE31 (MOSS) indiquent un passage au périhélie le 14 Mai 2012 à une distance d'environ 4 UA du Soleil, et une période d'environ 10,7 ans. Lors du retour précédent, le passage au périhélie s'était produit le 16 Août 2002.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2013 CE31 (MOSS) a reçu la dénomination définitive de 281P/MOSS en tant que 281ème comète périodique numérotée.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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2012 DA14 au plus près
de la Terre :
- Dave Herald (Murrumbateman, Australie) : 5 heures avant l'approche
au plus près : http://tinyurl.com/acvx5cl
- Dave Herald (Murrumbateman, Australie) : 4 heures avant l'approche au plus
près : http://tinyurl.com/azahwoc
- Ernesto Guido & Nick Howes (Remanzacco) : 15 Février à 17:40
UT à distance depuis l'Australie: http://bit.ly/12cSzs8
liens directs: http://bit.ly/WNezqm
& http://bit.ly/VW0pEJ
- Ernesto Guido & Nick Howes (Remanzacco) : une sélection
(dans l'ordre chronologique) des images et animations prises avant, pendant
et après l'approche au plus près : http://bit.ly/XfkEKu
- François Colas (Pic du Midi) : https://vimeo.com/59778274 (Pentax K5 - 6400 ASA - 85mm
f/1.4 Field of view 15°) 20h01-20h16 UTC
- François Colas, B.Gaillard, S. Bouley (CNRS - S2P - IMCCE
- Observatoire de Paris - Observatoire Midi Pyrénées) : https://vimeo.com/59770035 (ANDOR sCMOS NEO + obj 85 mm
f/1.4 Exp : 0.9 sec
- François Colas : 2012 DA14 se levant au-dessus de la mer de nuages à l'Observatoire du Pic du Midi https://vimeo.com/59830229 (Camera sCMOS ANDOR NEO exp 0.7s Lens 85mm f 1.4 field of viiew 9° x 9°)
- Laurent Brunetto, Jean-Marc Mari (GAPRA d'Antibes) : caméra
Basler ace640, objectif Angénieux 50mm à f/2. Le tout attaché
au télescope Léonard de Vinci, Meade 16". https://vimeo.com/59788182
- Deux images de l'astéroïde depuis l'Observatoire de Bassano :
http://www.osservatoriobassano.org/archivio/photos/varie/lista.asp
- Francois Kugel et Jérôme Caron (Observatoire Dauban, France)
: https://vimeo.com/59818469
(Sky-Watcher ED80/600 telescope with ST8300 CCD, 1 sec exposures, 2x2 binning)
- Nicolas Biver : animation, avec un avion passant dans le champ... sans suivi avec un APN de poche! (en afocal derrière le T407, 21h31 poses 2s) : http://www.lesia.obspm.fr/perso/nicolas-biver/ASTER9766-9773ANIM.gif
- Nicolas Biver : Une autre animation entre 20h24m24s et 20h25m02s UT: http://www.lesia.obspm.fr/perso/nicolas-biver/2012DA14-20H24M24-62ANIM.gif
- Nicola Biver : série d'images et animations : http://www.lesia.obspm.fr/perso/nicolas-biver/2012da14.html
(Télescope Dobson de 407mm + Oculaire de 30mm + Compact numérique
power shot A710IS à 400 ISO)
- Jean-François Soulier (Seine-et-Marne) : Entre le 2013 02 16.00353 et 16.01690. Astrométries, images et Gifs : http://6888comete.free.fr/fr/Transitsmeetingsevents.htm (attention : 6 et 10 Mo pour les animations...)
images : http://6888comete.free.fr/images/forum/2012DA141.jpg et
http://6888comete.free.fr/images/forum/2012DA142.jpg
page dédiée avec Gifs (6 et 10 Mo)
: http://6888comete.free.fr/fr/Transitsmeetingsevents.htm
- Hubert Boussier : Animation faite avec la dernière série
de prises lors du passage entre Megrez et Alioth: http://www.astrosurf.com/astrild/2014DA14_3.avi
- Gerald Hemann : vidéo de Gerald Hemann, réalisée à
partir des images prises avec ASA (Astrosysteme Austria) Remote Observatory
en Espagne : http://www.astrostudio.at/4_Videos.php?img=images/4_Videos/101_2012DA14.avi
(attention : très gros fichier)
- Matthieu Conjat (0bservatoire de Nice) : http://mconjat.free.fr/trifid/2012da14.htm (près de NGC 4605 le 15/02/2013 à 21h49 TU et le 16/02/13 à 04h25 TU - Caméra QSI 583ws Télescope Schaumasse 400/2000)
Dans
la matinée du 15 Février 2013, vers 09h15 heure locale (03h15
UTC), une boule de feu traversa le ciel à une vitesse d'au moins 54.000
kilomètres par heure et s'est brisé au-dessus de l'oblast de Tcheliabinsk,
dans la région sud de l'Oural, en Russie. Un grand fragment semble avoir
atteint le lac Chebarkul. L'Académie Russe des Sciences estime que le
météore pesait environ 10 tonnes et l'explosion en vol s'est produite
à une altitude entre 30-50 kilomètres au-dessus du sol. L'objet
peut être classée comme une boule de feu ou bolide selon Don Yeomans,
directeur du programme du Near-Earth Object Program de la NASA. Selon l'estimation
préliminaire de l'agence spatiale russe Roskosmos, l'objet se déplaçait
le long d'une trajectoire avec une vitesse d'environ 30 km/s. Bien que se produisant
environ 15 heures avant le passage rapproché de l'astéroïde
2012 DA14, les astronomes ont conclu que les deux événements sont
indépendants.
Le bilan provisoire fait état de près de 1.000 personnes blessées, dont deux dans un état grave, principalement par des éclats de verre. Des bâtiments dans six villes de la région auraient été endommagés suite à l'explosion et aux impacts. La combustion de l'objet dans le ciel a créé une éblouissante lumière, assez brillante pour projeter des ombres à Tcheliabinsk et être observée dans les Oblast de Sverdlovsk et d'Orenburg, et au Kazakhstan.
http://en.wikipedia.org/wiki/2013_Russian_meteor_event
Extrait d'une vidéo YouTube/posté par fed potapow |
Infos, images et vidéos :
http://rt.com/news/meteorite-crash-urals-chelyabinsk-283/
http://zyalt.livejournal.com/722930.html
http://english.ruvr.ru/2013_02_15/Meteorite-crash-in-Russia-explosions-in-Chelyabinsk/
http://chelyabinsk.ru/text/news/621775.html
http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2013-061
http://say26.com/meteorite-in-russia-all-videos-in-one-place
https://www.youtube.com/watch?v=ahLIYsx1ad8
https://www.youtube.com/watch?v=iCawTYPtehk
https://www.youtube.com/watch?v=4ZxXYscmgRg
https://www.youtube.com/watch?v=Qin41lP9r2U#t=40s
https://www.youtube.com/watch?v=b0cRHsApzt8
http://www.youtube.com/watch?v=KOPjfrkLslI
http://www.youtube.com/watch?v=7c-0iwBEswE
http://www.youtube.com/watch?v=b7mLUIDGqmw
http://www.youtube.com/watch?v=XDqYclzto7k
http://www.youtube.com/watch?v=b0cRHsApzt8
http://www.youtube.com/watch?v=MfZ0Rty9avA
http://www.youtube.com/watch?v=0LoqkQAVeSc
http://www.youtube.com/watch?v=_dsrd0ZJ-_4
http://www.youtube.com/watch?v=kKld9ftxBvQ
http://www.youtube.com/watch?v=Iq9opTXtihw
https://www.youtube.com/watch?v=e686-i7woR4
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=gQ6Pa5Pv_io
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Np_mpGYSBSA#!
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=TtOL5OiWTNI#!
https://www.youtube.com/watch?v=e2035wJtw5s
http://www.youtube.com/watch?v=SnAWc415ENk
http://www.youtube.com/watch?v=Mp-CMWGQ9ag
http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-21468116
http://www.russianmachineneverbreaks.com/2013/02/14/what-is-happening-in-chelyabinsk/
http://www.slate.com/blogs/bad_astronomy/2013/02/15/breaking_huge_meteor_explodes_over_russia.html
http://hosted.ap.org/dynamic/stories/E/EU_RUSSIA_METEORITE?SITE=AP&SECTION=HOME&TEMPLATE=DEFAULT
http://www.eumetsat.int/Home/index.htm
http://www.meteo-spatiale.fr/src/actualites.php?id=103
http://www.cieletespace.fr/node/10115
http://cimss.ssec.wisc.edu/goes/blog/archives/12356
Des indices concernant l'origine mystérieuse des rayons cosmiques
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Le VLT sonde les vestiges d'une supernova médiévale
Observations VLT/VIMOS de l'onde de choc dans les restes de la supernova SN1006 Crédit : ESO, Radio: NRAO/AUI/NSF/GBT/VLA/Dyer, Maddalena & Cornwell, X-ray: Chandra X-ray Observatory; NASA/CXC/Rutgers/G. Cassam-Chenaï, J. Hughes et al., Visible light: 0.9-metre Curtis Schmidt optical telescope; NOAO/AURA/NSF/CTIO/Middlebury College/F. Winkler and Digitized Sky Survey.
De nouvelles observations très détaillées des vestiges d'une supernova âgée d'un millier d'années ont été effectuées à l'aide du Très Grand Télescope de l'ESO (VLT). Elles fournissent des indices concernant l'origine des rayons cosmiques. Pour la toute première fois, les observations indiquent la présence de particules se déplaçant à grande vitesse dans les restes de la supernova, qui pourraient être les précurseurs de ces rayons cosmiques. Les résultats de cette étude sont à paraître dans l'édition du 14 février 2013 de la revue Science.
Au cours de l'année 1006, une nouvelle étoile est apparue dans le ciel austral et a été répertoriée dans le monde entier. Sa brillance était largement supérieure à celle de la planète Vénus et rivalisait sans doute même avec l'éclat de la Lune. Elle était si brillante à son maximum qu'elle projetait des ombres et était visible au cours de la journée. Plus récemment, les astronomes ont localisé cette supernova et l'ont baptisée SN 1006. Ils ont également découvert un anneau de matière lumineuse et en expansion dans la constellation du Loup, dans l'hémisphère austral, qui correspond aux restes de la gigantesque explosion.
On a longtemps pensé que ces restes de supernova pouvaient constituer la source de certains rayons cosmiques – des particules de grande énergie originaires de l'extérieur du Système Solaire et voyageant à une vitesse proche de celle de la lumière. Mais jusqu'à présent, les détails de leur processus de création étaient restés mystérieux.
Une équipe d'astronomes dirigée par Sladjana Nikolic (Institut Max Planck pour l'Astronomie, Heidelberg, Allemagne [1]) a récemment utilisé l'instrument VIMOS qui équipe le VLT pour observer, de façon bien plus détaillée qu'auparavant, les restes de SN 1006 un millier d'années après son explosion. Les astronomes voulaient étudier ce qui se passe à l'endroit où de la matière éjectée à grande vitesse par la supernova rencontre de la matière interstellaire stationnaire – l'onde de choc. Cette onde de choc en expansion à grande vitesse est semblable à la détonation produite par un avion se déplaçant à vitesse supersonique et constitue un candidat naturel pour un accélérateur de particules cosmiques.
Pour la première fois, l'équipe n'a pas simplement obtenu des informations concernant la matière en un point de l'onde de choc. Elle a également dressé une carte recensant les propriétés du gaz et leur évolution à mesure que l'onde de choc se déplace. Le tout a fourni de précieux indices nécessaires à élucider le mystère.
Les résultats obtenus ont suscité la surprise – ils suggèrent l'existence d'une forte densité de protons se déplaçant à grande vitesse dans le gaz traversé par l'onde de choc [2]. Bien qu'ils ne constituent pas eux-mêmes les rayons cosmiques de haute énergie recherchés, ces protons pourraient être les indispensables "particules semences" qui continuent d'interagir avec le front d'onde matériel jusqu'à atteindre les hautes énergies requises et être éjectés dans l'espace sous la forme de rayons cosmiques.
Nikolic nous explique : « C'est la première fois que nous sommes en mesure d'observer, dans le détail, ce qui se passe à l'intérieur et en marge de l'onde de choc d'une supernova. Nous avons découvert qu'il existe une région dont la température élevée peut s'expliquer par le fait que des protons emportent de l'énergie derrière l'onde de choc. »
Cette étude a été la première à utiliser un spectrographe intégral de champ [3] pour sonder, dans le détail, les propriétés des ondes de choc produites par les restes de supernova. L'équipe est à présent désireuse d'appliquer cette méthode à d'autres vestiges.
Glenn van de Ven, co-auteur de l'étude à l'Institut Max Planck pour l'Astronomie, conclut ainsi : « Ce type d'approche observationnelle pourrait bien fournir la clé de la compréhension de la formation des rayons cosmiques dans les vestiges de supernovae.
Notes [1] Cette découverte fait suite à l'analyse de données effectuée par Sladjana Nikolic (Institut Max Planck pour l'Astronomie) dans le cadre de son travail de thèse à l'Université de Heidelberg.
[2] Ces protons sont qualifiés de superthermiques parce qu'ils se déplacent à bien plus grande vitesse que ne peut l'expliquer la température de leur environnement.
[3] Ce résultat est obtenu en utilisant une fonction de VIMOS appelée unité intégrale de champ, où la lumière enregistrée dans chaque pixel est décomposée en ses différéntes couleurs et chacun de ces spectres enregistré. Les spectres peuvent ensuite être analysés individuellement et des cartes de vitesses et de propriétés chimiques de chaque partie de l'objet créées.
Plus d'informations Cette recherche a été présentée dans un papier "An Integral View of Fast Shocks around Supernova 1006" à paraître dans le journal Science du 14 Février 2013.
L'équipe est composée de Sladjana Nikolic (Max Planck Institute for Astronomy [MPIA], Heidelberg, Allemagne), Glenn van de Ven (MPIA), Kevin Heng (University of Bern, Suisse), Daniel Kupko (Leibniz Institute for Astrophysics Potsdam [AIP], Potsdam, Allemagne), Bernd Husemann (AIP), John C. Raymond (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, Cambridge, USA), John P. Hughes (Rutgers University, Piscataway, USA), Jesús Falcon-Barroso (Instituto de Astrofísica de Canarias, La Laguna, Espagne).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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A l'embouchure de la vallée rouge
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Mars Express de l'ESA a pris une image stéréo en haute résolution le 13 Janvier de l'angle sud-est de la région d'Amenthes Planum sur Mars, près du cratère Palos et de l'embouchure d'une vallée sinueuse bien connue, Tinto Vallis.
Au sud-est de Amenthes Planum - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Au centre en bas de l'image en couleurs ci-dessus, et plus près dans la première image en perspective, est une vallée voisine plus courte et plus large, qui est alimentée par un certain nombre d'affluents avant de rejoindre l'embouchure de Tinto Vallis comme deux creux dans le cratère Palos, juste hors de la partie inférieure de l'image.
Tinto Vallis de 190 km de long est vue dans l'image de contexte et est nommée d'après le célèbre fleuve Rio Tinto dans la région d'Andalousie de l'Espagne. Elles est censée d'avoir été formée il y a près de 3,7 milliards d'années, au cours de l'histoire des débuts de Mars.
Vallée alimentant le cratère Palos - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Le réseau de courtes vallées montré dans la première image vue en perspective est supposé s'être formé par l'activité volcanique faisant fondre la glace sous la surface et la libération de l'eau à la surface martienne par les infiltrations et les sources.
Si l'eau souterraine émerge à la surface du côté de la pente - un processus que les géologues planétaires appellent « sape d'eau souterraine » - elle affaiblit le sol au-dessus de lui, provoquant son effondrement.
Les sapements d'eaux souterraines sont censés être responsable de l'érosion vue dans de nombreux réseaux de vallées sur la planète rouge.
Amenthes Planum dans le contexte - Crédit : NASA MGS MOLA Science Team
Une autre caractéristique attrayante est le cratère relativement profond de 35 km de large vu dans la partie gauche des images topographiques en couleurs et en 3D. Des glissements de terrain spectaculaires le long des parois du cratère peuvent être vus et sont particulièrement visibles le long du bord sud cassé.
Ce cratère se trouve au sommet d'au moins trois cratères plus anciens, dont le plus grand est de 100 km de large et domine toute la moitié supérieure gauche des images anaglyphes 2D et 3D. Le rebord ouest du cratère continue au-delà du cadre de l'image, et peut être plus facilement distingué dans l'image de contexte.
Topographie d'Amenthes Planum - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Le sol de ce cratère de 100 km de large est chaotique, avec des caractéristiques géologiques plates appelées mesas, et leurs petits frères, des buttes, qui jonchent le sol. Ce sont probablement le résultat de l'enlèvement de la glace d'eau sous la surface menant à l'effondrement de matériau plus faible autour d'eux, laissant derrière ces caractéristiques plus résistantes de profil élevé.
Sur Terre, les régions désertiques de l'Utah abritent de nombreux exemples de ces types de formation.
Canal d'alimentation d'Amenthes Planum - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Vers le nord (à droite) des images 2D, plusieurs petits cratères affichent des sols très lisses et plats, de remplissage par des sédiments.
Les zones les plus sombres à l'extrême nord et au sud montrés plus clairement dans la première image en couleurs sont couvertes par des sables basaltiques transportés par le vent.
La région plate de basse altitude à l'extrême droite et montrée dans la seconde image en perspective est un petit creux qui s'alimente dans le champ de lave plus large d'Amenthes Planum. La fosse a probablement été modifiée par l'écoulement du matériel provenant de l'ancien lac qui a peut-être existé autrefois dans le cratère de Palos, dont le bord peut seulement être vu au bas des images topographiques en couleur et en 3D.
Cette fonctionnalité plane en forme de canal frôle le rebord d'un cratère de 30 km de large, et les deux ont été couverts de matériaux sombres soufflés par le vent.
Amenthes Planum en 3D - Crédit : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Avec ces images récentes, Mars Express continue de montrer les similitudes entre les régions de Mars avec celles sur notre planète.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Chandra suggère que la rare explosion a créé
le plus jeune trou noir de notre galaxie : De nouvelles données de
l'Observatoire de rayons X Chandra suggèrent qu'un reste de supernova
fortement déformé peut contenir le plus récent trou noir
formé dans la galaxie de la Voie lactée.
L'astéroïde géocroiseur fait une apparition
en avant-première : Cette série animée de trois images
dépeint l'astéroïde 2012 DA14 tel qu'il a été
vu le 14 Février 2013 à une distance de 748.000 km. L'animation
a été créée par les astronomes de l'Observatoire
de Remanzacco en Italie en utilisant les observations obtenues à distance
avec le Faulkes Telescope South de Siding Springs, en Australie.
Passage de 2012 DA14: Ciel des Hommes lance l'opération
Skyfall : Afin de vous permettre de suivre le passage rapproché de
l'astéroïde 2012 DA14 et constater par vous-même qu'il ne
représente aucun danger, Ciel des Hommes a mis sur pied l'opération
Skyfall, un dispositif exceptionnel de retransmission d'images en direct de
l'astéroïde géocroiseur à la proximité la plus
dérangeante de l'histoire. Vendredi 15 février au soir dès
20H30, débutera le direct depuis un point d'observation idéalement
situé dans les Alpes-Maritimes. Evénement à suivre sur
Ciel des Hommes !
La NASA fait la chronique du proche survol de la Terre de l'astéroïde
: NASA Télévision fournira des commentaires à partir de
19h00 UTC (11 a.m. PST / 2 p.m. EST) le vendredi 15 février, lors du
proche, mais sans danger, survol d'un petit astéroïde géocroiseur
nommé 2012 DA14. La NASA accorde une grande priorité au suivi
des astéroïdes et à la protection de notre planète
contre eux. Ce survol sera une occasion unique pour les chercheurs d'étudier
un objet géocroiseur de près. La demi-heure de diffusion du Jet
Propulsion Laboratory de la NASA à Pasadena, en Californie, intégrera
en temps réel une animation pour montrer l'emplacement de l'astéroïde
par rapport à la Terre, avec des vues de l'astéroïde en direct
ou en quasi temps réel d'observatoires en Australie si le temps le permet.
Au moment de son approche au plus près de la Terre à environ 19h25
UTC (11:25 a.m. PST / 2:25 p.m. EST), l'astéroïde sera à
environ 27.600 km au-dessus de la surface terrestre. Le commentaire sera disponible
via NASA TV et diffusé en direct en ligne aux adresses : http://www.nasa.gov/ntv et http://www.ustream.tv/nasajpl2
En plus du commentaire, des images en quasi temps réel du survol de l'astéroïde avant et après l'approche au plus près, mises à la disposition de la NASA par les astronomes en Australie et en Europe, si le temps le permet, seront diffusées à partir d'environ 17h00 UTC (9 a.m. PST / noon EST) et se poursuivront l'après-midi sur le site suivant: http://www.ustream.tv/nasajpl2
Un flux Ustream du survol d'un télescope du Marshall Space Flight Center de la NASA à Huntsville, en Alabama, sera diffusé pendant trois heures à partir de 02h00 UTC le lendemain (6 p.m. PST / 8 p.m. CST / 9 p.m. EST). Pour afficher le flux et poser des questions aux chercheurs sur le survol via Twitter, visitez le site: http://www.ustream.tv/channel/nasa-msfc
Un astéroïde survolera prochainement la Terre
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Un astéroïde dont on sait encore peu de choses frôlera notre planète le 15 février prochain, ne passant qu'à 28 000 km de la surface terrestre. Ce caillou spatial de 50 m de diamètre a été découvert l'an passé en Espagne par des astronomes amateurs financés par l'ESA.
On dispose de peu d'informations sur cet astéroïde, et d'aucune mesure directe de sa taille. De sa luminosité, les scientifiques déduisent un diamètre compris entre 50 et 80 m. Sa composition est inconnue et sa masse est estimée à 130 000 tonnes.
Tout ce dont on est certain, c'est qu'il ne frappera pas la Terre avant un moment. « Son orbite peut être calculée assez précisément en utilisant la base de données européenne NEODyS recensant les objets géocroiseurs » assure Detlef Koschny, responsable des objets géocroiseurs au Bureau de surveillance de l'espace de l'ESA. « Les calculs montrent que tout risque de collision avec la Terre avant la fin du siècle peut être raisonnablement écarté. »
Le 15 février, l'astéroïde passera au plus près de la Terre pour ce siècle lorsqu'il nous survolera à environ 28 000 km d'altitude et à une vitesse de 7,8 km/s.
« C'est nettement plus bas que l'anneau géostationnaire où se trouvent la plupart des satellites de télécommunications » poursuit M. Koschny. « Il n'y a cependant aucun danger pour ces satellites puisque l'astéroïde passera en dessous et ne coupera à aucun moment la ceinture géostationnaire. »
L'astéroïde fera sa plus grande approche vers 19h40 T.U. (20h40 heure de Paris) vendredi soir de la semaine prochaine. Bien que minuscule comparé à l'immensité de notre système solaire, il devrait être visible en Europe avec une bonne paire de jumelles braquée dans la bonne direction. (voir lien ci-dessous).
Découvert par des amateurs
Cet astéroïde a été découvert le 22 février 2012 dans le cadre du programme d'observation du ciel de La Sagra, financé par le programme de surveillance de l'espace de l'ESA. L'observatoire se trouve au sud-est de l'Espagne, près de Grenade, à une altitude de 1700 m. C'est un des endroits d'Europe continentale où le ciel est le plus sombre, dépourvu de pollution lumineuse.
Du fait de sa petite taille et de son orbite jusqu'alors inconnue, 2012 DA14 n'a été détecté qu'après être passé à environ 7 fois la distance de la Lune.
« Si cet astéroïde était en fer et qu'il frappait notre planète, il y créerait un cratère comparable à celui de 1,5 km de diamètre du Meteor Crater non loin de Flagstaff, dans l'Arizona » cite en exemple Detlef Koschny. « Mais rappelons-le, il ne le fera pas. »
Recenser la foule des visiteurs rocheux
Détecter des objets géocroiseurs comme celui-ci, passant relativement près de notre planète et suffisamment grands pour y faire des dégâts s'ils entraient dans l'atmosphère, est un des principaux objectifs du programme de surveillance de l'espace de l'ESA.
Le bureau en charge de ce programme soutient un certain nombre d'équipes d'astronomes en Europe, finançant leurs campagnes d'observation ou leur allouant du temps d'observation sur le télescope de l'ESA implanté à Tenerife dans les îles Canaries. Le bureau leur donne également accès aux prévisions de trajectoires, aux circonstances des passages rapprochés et aux données associées au travers de son site technique http://neo.ssa.esa.int
La découverte de 2012 DA14 a revêtu une signification particulière pour le bureau de surveillance de l'espace de l'Agence car cet astéroïde est typique d'une classe d'objets d'une trentaine de mètres de long dont on estime qu'il reste encore un demi-million de spécimens à découvrir.
« Notre programme de surveillance de l'espace développe un système de télescopes optiques automatisés capables de détecter des astéroïdes semblables à celui-ci » annonce Nicolas Bobrinsky, chef de projet du programme de Surveillance de l'espace.
« En coopération avec les campagnes d'observation à travers le monde, notre but est de détecter les objets géocroiseurs plus grand que 40 m au moins trois semaines avant qu'ils soient au plus près de la Terre. »
Pour y parvenir, les équipes de l'ESA, assistées de l'industrie européenne, développent un réseau de télescopes automatiques de 1 m de diamètre capable d'observer tout le ciel en une seule nuit.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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« Une goutte d'encre sur un ciel lumineux »
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Une image à grand champ capture un gecko cosmique
Le brillant amas d'étoiles NGC 6520 et le nuage sombre aux formes étranges Barnard 86 - Crédit : ESO
Cette image réalisée par la caméra WFI sur le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili, montre le brillant amas d'étoiles NGC 6520 et son voisin, le nuage sombre Barnard 86 à la forme étrange de gecko. Cette paire cosmique apparait sur un fond de millions d'étoiles brillantes situées dans la partie la plus lumineuse de la Voie Lactée, une région si dense en étoiles qu'on ne voit pratiquement aucun bout de ciel noir sur cette image.
Cette partie de la constellation du Sagittaire est l'un des plus riches champs d'étoiles de tout le ciel : le grand nuage d'étoiles du Sagittaire. Le nombre gigantesque d'étoiles qui illuminent cette région accentue considérablement la noirceur des nuages sombres comme Barnard 86, qui apparait au centre de cette nouvelle image réalisée par la caméra WFI, un instrument installé au foyer du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili.
Cet objet est une petite nébuleuse sombre isolée appelée globule de Bok [1]. Il a été décrit comme « une goutte d'encre sur un ciel lumineux » par son découvreur, Edward Emerson Barnard [2]. Cet astronome Américain a découvert et photographié un grand nombre de comètes, de nébuleuses sombres, un des satellites de Jupiter et a également apporté de nombreuses autres contributions. Observateur visuel de talent et astrophotographe passionné, Barnard a été le premier à utiliser de longs temps de pose pour explorer les nébuleuses sombres.
Dans un petit télescope Barnard 86 ressemble à un espace sans étoile, ou à une fenêtre sur un bout de ciel lointain plus clair. Toutefois, cet objet est en fait au premier plan, devant le champ d'étoiles. Il s'agit d'un nuage froid et dense fait de petits grains de poussière qui bloquent la lumière des étoiles et font apparaitre cette région opaque. On suppose qu'il s'est formé à partir des restes d'un nuage moléculaire qui s'est effondré sur lui-même formant l'amas d'étoiles voisin NGC 6520, que l'on peut voir juste à gauche de Barnard 86 sur cette image.
NGC 6520 est un amas d'étoiles ouvert contenant beaucoup d'étoiles chaudes qui brillent d'une lumière bleuâtre, signe révélateur de leur jeunesse. Les amas ouverts contiennent généralement quelques milliers d'étoiles qui se sont toutes formées à la même époque, ce qui fait qu'elles ont le même âge. Ces amas ont habituellement une durée de vie relativement courte, de l'ordre de plusieurs centaines de millions d'années, avant de s'éparpiller.
Le nombre incroyable d'étoiles sur cette zone du ciel perturbe les observations de cet amas et il est de ce fait difficile d'en apprendre beaucoup sur lui. On estime l'âge de NGC 6520 à environ 150 millions d'années. On suppose que cet amas d'étoiles et son voisin riche en poussières se trouvent à une distance d'environ 6000 années-lumière de notre Soleil.
Les étoiles qui semblent être à l'intérieur de Barnard 86 sur l'image ci-dessus sont en fait devant lui, situées entre nous et le nuage sombre. Bien qu'il ne soit pas certain que ce phénomène ait lieu dans Barnard 86, de nombreuses nébuleuses sombres sont connues pour avoir des étoiles qui se forment en leur sein. On peut notamment voir ce phénomène dans la fameuse nébuleuse de la Tête de Cheval (eso0202) ou dans le remarquable objet Lupus 3 (eso1303) et aussi, dans une moindre mesure, dans une autre découverte de Barnard, la nébuleuse de la Pipe (eso1233). Toutefois, la lumière des plus jeunes étoiles est bloquée par les régions poussiéreuses environnantes et ne peut de ce faite être vue que dans l'infrarouge ou dans les plus longues longueurs d'onde de la lumière.
Notes [1] Les globules de Bok ont été observés pour la première fois dans les années 1940 par l'astronome Bart Bok. Ce sont des nuages sombres très froids de gaz et de poussière qui ont souvent des étoiles qui se forment en leur sein. Ces globules sont riches en poussière qui disperse et absorbe la lumière d'arrière-plan, ils sont donc pratiquement opaques en lumière visible.
[2] Cette appellation vient de E. E. Barnard, «Dark Regions in the Sky Suggesting an Obscuration of Light, Yerkes Observatory, Nov 15 1913" (disponible ici).
Plus d'informations L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Informations à propos du telescope MPG/ESO de 2.2 mètres - Informations à propos de l'Observatoire de La Silla
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Une ceinture d'astéroïdes autour d'un pulsar recyclé
? : Des mesures de temps d'arrivée précises obtenues sur le
pulsar recyclé B1937+21 par quatre des plus grands radiotélescopes
mondiaux (Arecibo, Effelsberg, Nançay and Westerbork) ont été
combinées sur une durée de 26 ans. Les variations lentes observées
s'expliquent par l'existence d'une ceinture d'astéroïdes en orbite
autour du pulsar. S'étendant sur un grand intervalle de distances au
pulsar, sa masse totale serait inférieure à 0.05 masse terrestre.
La chute d'un météorite a bien été
fatale aux dinosaures, selon une étude : La chute d'une météorite
de près de dix kilomètres de diamètre au Mexique a bien
porté un coup fatal aux dinosaures il y a 66 millions d'années,
selon une nouvelle étude publiée jeudi dans la revue américaine
Science. Des travaux précédents laissaient penser que ce gigantesque
impact qui a bouleversé le climat terrestre, s'était produit 300.000
ans avant la disparition soudaine des dinosaures. Cette nouvelle étude,
s'appuyant sur des techniques de datation radiométriques de haute précision,
indique que la météorite se serait écrasée sur Terre
il y a 66.038.000 d'années, soit 33.000 ans avant l'extinction des dinosaures.
"Nous avons montré que ces événements sont très
proches et de ce fait l'impact a clairement joué un rôle majeur
dans l'extinction" des dinosaures, relève Paul Renne, un professeur
à l'université Berkeley et principal auteur de cette étude.
"Mais si l'impact a porté le coup fatal aux dinosaures, ça
n'a probablement pas été le seul facteur", ajoute-t-il citant
de fortes variations climatiques durant le million d'années avant leur
disparition, dont de longues périodes froides. Une série d'énormes
éruptions volcaniques en Inde a été l'une des causes de
cette variation du climat. Ces nouvelles estimations mettent fin à la
confusion créée par les précédentes études
sur la date de la disparition soudaine des dinosaures et de nombreuses créatures
marines, déduites à partir de l'étude des fossiles. L'extinction
des dinosaures avait été liée le première fois à
la chute d'un astéroïde ou d'une comète en 1980 par le professeur
de science planétaire de l'université de Berkeley Luis Alvarez
aujourd'hui décédé et son fils Walter. L'impact a formé
un cratère, appelé Chicxulub, de 177 kilomètres de largeur
dans les Caraïbes au large des côtes du Mexique.
Le robot Curiosity prélève sa première
roche martienne : Le robot Curiosity a pour la première fois utilisé
sa perceuse pour forer un trou dans une roche de la planète Mars afin
d'en prélever un échantillon et l'analyser, a annoncé samedi
la Nasa. Le robot, qui s'est posé sur la Planète rouge en août,
a utilisé "la perceuse fixée au bout d'un bras robotique
pour forer dans une roche plate et veineuse et prélever un échantillon
de l'intérieur", affirme l'agence spatiale américaine dans
un communiqué.
La Nasa estime que ces échantillons de roche, prélevées
dans le trou d'1,6 centimètre de diamètre et de 6,4 centimètres
de profondeur, donneront des indices sur l'environnement jadis humide qui a
existé sur le sol martien.
Des astronomes amateurs et professionnels s'associent pour créer un chef-d'œuvre cosmologique
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Travaillant avec des processeurs d'images astronomiques au Space Telescope Science Institute à Baltimore, dans le Maryland, le célèbre astrophotographe Robert Gendler a pris des données scientifiques des archives du télescope spatial Hubble et les a combinées avec ses propres observations au sol pour assembler une photo d'illustration de la magnifique galaxie spirale M106.
Gendler a récupéré des images d'archives de Hubble de M106 pour composer une mosaïque du centre de la galaxie. Il a alors utilisé ses propres observations de M106 et celles de son compatriote astrophotographe Jay GaBany pour les combiner avec les données de Hubble dans les zones où il y avait moins de couverture, et enfin, pour combler les trous et les lacunes où aucune donnée d'Hubble n'existait.
Credit : NASA, ESA, the Hubble Heritage Team (STScI/AURA), and R. Gendler (for the Hubble Heritage Team) Acknowledgment: J. GaBany
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Flashs stroboscopiques découverts dans une présumée proto-étoile binaire
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Une étoile bébé mystérieuse, emmitouflée dans une couverture poussiéreuse, se comporte comme une lumière de stroboscope de police. L'objet nouvellement découvert fournit des indices sur les premières étapes de la formation des étoiles, quand beaucoup de gaz et de poussières sont rapidement aspirés dans une étoile binaire nouvellement formée. Tous les 25,34 jours, l'objet, désigné LRLL 54361, libère une explosion de la lumière. Les éclairs peuvent être dus à du matériel soudainement projeté sur les proto-étoiles en croissance, déclenchant une explosion de rayonnement chaque fois que le étoiles se rapprochent mutuellement dans leurs orbites. Le phénomène a été vu dans les derniers stades de naissance d'étoiles, mais jamais dans un tel jeune système, ni avec une telle intensité et régularité.
LRLL 54361 a été découvert par le télescope spatial Spitzer comme une objet variable à l'intérieur de la région de formation d'étoiles IC 348, située à 950 années-lumière. Le télescope spatial Hubble a été utilisé pour confirmer les observations de Spitzers et a révélé la structure détaillée autour de la proto-étoile. Hubble a résolu deux cavités qui sont tracées par la lumière diffusée sur leurs bords au-dessus et en dessous d'un disque de poussières. Les astronomes vont continuer à surveiller LRLL 54361 en utilisant d'autres télescopes, dont le télescope spatial Herschel, et espèrent obtenir éventuellement des mesures plus directes de l'étoile binaire et de son orbite.
Credit: NASA, ESA, J. Muzerolle (STScI), E. Furlan (NOAO and Caltech), K. Flaherty (University of Arizona/Steward Observatory), Z. Balog (Max Planck Institute for Astronomy), and R. Gutermuth (University of Massachusetts, Amherst). Acknowledgment: R. Hurt (Caltech/Spitzer Science Center)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Les ailes de la nébuleuse de la Mouette
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Cette nouvelle image de l'ESO montre une partie d'un nuage de poussière et de gaz brillant appelé la nébuleuse de la Mouette. Ces fins nuages rouges constituent une partie des « ailes » de cet oiseau céleste et cette image révèle un étrange mélange de nuages sombres et de nuages lumineux rouges, se faufilant entre des étoiles brillantes. Cette nouvelle image a été réalisée avec la caméra WFI du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili.
Le nuage brillant Sharpless 2-296, une partie de la nébuleuse de la Mouette - Crédit : ESO
S'étendant le long de la frontière entre les constellations du Grand Chien et de la Licorne dans le ciel austral, la nébuleuse de la Mouette est un énorme nuage composé principalement d'hydrogène. C'est un bon exemple de ce que les astronomes appellent une région HII. De jeunes étoiles chaudes se forment dans ce nuage et leur intense rayonnement ultraviolet provoque le rougeoiement brillant du gaz environnant.
La teinte rougeâtre sur cette image est un signe révélateur de la présence d'hydrogène ionisé [1]. La nébuleuse de la Mouette, plus formellement appelée IC 2177, est un objet complexe dont la forme composée de trois grands nuages de gaz rappelle celle d'un oiseau. Le nuage Sharpless 2-292 (eso1237) constitue la « tête ». Cette nouvelle image montre une partie de Sharpless 2-296, qui contient les grandes « ailes » et Sharpless 2-297 est un petit ajout compact à l'extrémité de « l'aile » droite de la mouette [2].
Ces objets sont tous répertoriés dans le catalogue de nébuleuses Sharpless, une liste de plus de 300 nuages de gaz lumineux constituée par l'astronome Américain Stewart Sharpless dans les années 1950. Avant de publier ce catalogue, Sharpless était un étudiant diplômé de l'Observatoire Yerkes à proximité de Chicago aux USA, où, avec ses collègues, il publiait des travaux d'observation qui ont permis de montrer que la Voie Lactée est une galaxie spirale dotée de très grands bras courbes.
Les galaxies spirales peuvent contenir des milliers de régions HII, pratiquement toutes concentrées le long de leurs bras spiraux. La nébuleuse de la Mouette se trouve dans l'un des bras spiraux de la Voie Lactée. Mais ce n'est pas le cas pour toutes les galaxies ; alors que les galaxies irrégulières doivent contenir des régions HII, celles-ci sont réparties au travers de la galaxie, et le cas des galaxies elliptiques est encore différent - semblant ne pas avoir du tout de régions de ce type. La présence de régions HII indique qu'une formation stellaire active est toujours en cours dans une galaxie.
Cette image de Sharpless 2-296 a été réalisée avec la camera WFI (Wide Field Imager), une grande caméra installée sur le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres à l'observatoire de La Silla de l'ESO, au Chili. Elle montre seulement une petite partie de la nébuleuse, un grand nuage formant de manière très active des étoiles chaudes en son sein. Le cliché montre Sharpless 2-296 illuminé par plusieurs jeunes étoiles particulièrement brillantes. Il y a beaucoup d'autres étoiles éparpillées au travers de cette région, dont une si brillante qu'elle semble être de manière flagrante « l'œil » de la mouette sur les images du complexe tout entier.
Les images à grand champ de cette région du ciel montrent une multitude d'objets astronomiques intéressants. Les jeunes étoiles brillantes de la nébuleuse font partie de la région voisine de formation d'étoiles CMa R1, dans la constellation du Grand Chien, remplie de jeunes étoiles et d'amas brillants. Egalement proche de la nébuleuse de la Mouette, se trouve la nébuleuse du casque de Thor, un objet photographié avec le VLT de l'ESO à l'occasion du 50e anniversaire de l'ESO, le 5 octobre 2012 avec l'aide de Brigitte Bailleul – gagnante du concours Tweeter « Votre Chemin vers le VLT ! » (eso1238a).
Notes [1] Les astronomes utilisent le terme HII pour parler de l'hydrogène ionisé et HI pour l'hydrogène atomique. Un atome d'hydrogène est composé d'un électron lié à un proton, mais dans le gaz ionisé les atomes sont décomposés entre des électrons libres et des ions positifs, qui dans ce cas sont seulement de simples protons.
[2] Ces objets sont officiellement désignés par Sh 2-292, Sh 2-296, et Sh 2-297 dans la base de données astronomique SIMBAD.
Plus d'informations L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel ».
Liens - Photos du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres - Autres photos prises avec le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le vaisseau spatial Deep Impact regarde la comète ISON
: Le vaisseau spatial Deep Impact a acquis ses premières images de la
comète C/2012 S1 (ISON). Les images ont été prises par
l'instrument MRI (Medium-Resolution Imager) sur une période de 36 heures
les 17 et 18 Janvier 2013, depuis une distance de 793 millions de kilomètres.
Les vents stellaires massifs sont faits de minuscules morceaux
: L'observatoire spatial XMM-Newton de l'ESA a terminé l'étude
la plus détaillée jamais faite du violent vent d'une étoile
géante, montrant pour la première fois qu'il n'est pas une brise
uniforme mais est fragmenté en des centaines de milliers de morceaux.
Les 80 ans de l'horloge parlante : Objet de notre patrimoine
national, l'horloge parlante fête à l'Observatoire de Paris ses
80 ans le 14 février 2013. Inventée par Ernest Esclangon en 1933,
la machine en est aujourd'hui à son modèle de 4e génération.
La version actuelle est hébergée au laboratoire SYRTE, dont les
équipes scientifiques sont chargées de veiller à son fonctionnement
continu. Elle contribue à la diffusion sur tout le territoire du Temps
universel coordonné de l'Observatoire de Paris – UTC(OP), la référence
du temps légal français fabriquée par le SYRTE. En ce XXIème
siècle, elle coexiste désormais avec d'autres techniques de transferts
de temps beaucoup plus performantes, pour certaines développées
par le laboratoire. Améliorée au fil des décennies, l'horloge
parlante en est à sa quatrième génération. Celle-ci
a été mis en service en 1991. Gérée par l'opérateur
Orange et accessible par téléphone au 36 99, l'horloge est hébergée
à l'Observatoire de Paris, dans la salle d'exploitation du temps du SYRTE.
Asservie à un maser à hydrogène du SYRTE, elle diffuse
le Temps Universel Coordonné de l'Observatoire de Paris - UTC(OP) qui
est aujourd'hui la référence de temps légal français.
La toute première météorite de Mercure ?
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NWA 7325 n'est pas une météorite comme
les autres. Trouvée au Maroc l'année dernière,
cet ensemble de petites pierres semble correspondre presque parfaitement
géochimiquement à la surface de la planète
la plus proche.
En Avril dernier, le revendeur allemand de météorites Stefan Ralew a acheté un lot de 35 petites météorites qui avaient été trouvées quelques mois plus tôt dans le désert marocain. Le total des fragments d'une seule chute s'élevait à environ 354 g. Tout de suite il pouvait voir qu'elles étaient hors du commun : leur croûte de fusion, créée par le réchauffement soudain lors de la décélération dans l'atmosphère terrestre, était verdâtre. Ceci était particulièrement évident dans le plus grand morceau de la taille d'une balle de golf, pesant un peu plus de 100 g. «Les croûtes de fusion vertes et vitreuses sont connues de quelques rares météorites lunaires», explique Ralew, «mais elles n'ont pas toutes une couleur extrême comme celle-ci.»
La nouvelle découverte marocaine est maintenant officiellement connue sous le nom de Northwest Africa 7325. Ralew a envoyé des échantillons au laboratoire d'Anthony Irving (Université de Washington), bien connu pour son expertise avec des météorites inhabituelles de la Lune, de Mars et d'ailleurs.
Les intérieurs des pierres sont pleins de cristaux relativement grands et évidents, ce qui suggère que le magma duquel ils se sont solidifiés avait refroidi lentement. La magnifique couleur vert émeraude provient d'un minéral de silicate appelé diopside qui est infusé avec du chrome. Irving et son équipe ont découvert beaucoup de magnésium et de calcium dans la suite de minéraux silicatés, mais encore plus important, c'est ce qu'ils n'ont pas trouvé : il n'y a pratiquement pas de fer.
Irving, qui va présenter les conclusions de son équipe lors d'une conférence de planétologie le mois prochain, essaye de modérer son enthousiasme. «NWA 7325 est excitante, et certainement plus en accord avec les résultats de Messenger d'angrites ou d'aubrites», explique t-il, «mais nous avons besoin d'un échantillon rapporté par un vaisseau spatial pour la «vérité du terrain»."
Shoshana Weider (Carnegie Institution of Washington), qui a passé des années à étudier les spectres de Mercure de Messenger, met également en garde. La surface de la planète semble être riche en enstatite minéral silicaté, ce qui n'est pas évident dans NWA 7325. En outre, elle ne devrait pas avoir autant de calcium. Pour expliquer ces écarts, elle et Irving conviennent que la météorite aurait pu être un rocher enfoui - bien en dessous de la surface - avant qu'une collision puissante l'envoie voler dans l'espace interplanétaire.
Il y a encore beaucoup d'inconnues sur ces bizarres rochers verts de l'espace. Des tests sont en cours pour déterminer depuis combien de temps ils ont cristallisé et combien de temps ils ont été exposés aux rayons cosmiques lorsqu'ils ont dérivé dans l'espace avant d'atteindre la Terre.
Une façon de nous concentrer sur la paternité planétaire serait de voir si NWA 7325 montrent des restes de magnétisme. Après tout, Mercure possède un champ magnétique robuste qui aurait été imprimé sur chaque roche lors de la cristallisation. (Cela dit, des complications possibles pourraient résulter du choc de réchauffement que ces roches ont subi lorsqu'elles ont été éjectées dans l'espace, ou des aimants puissants que les nomades marocains utilisent lors de la recherche de météorites dans le désert.)
Une seconde approche serait de voir si les ratios de trois isotopes de magnésium de la météorite correspondent à ce que le spectromètre gamma de Messenger constate sur Mercure. C'est une observation difficile, explique Patrick Peplowski (Applied Physics Laboratory), parce que le GRS (gamma-ray spectrometer) a un boîtier en magnésium. «Il existe la possibilité de détecter différents isotopes de magnésium, mais je m'attends à ce que les erreurs sur les rapports isotopiques qui en résultent serait au niveau de ~ 5%," dit Peplowski. «Je soupçonne que c'est plus grand que ce qui serait nécessaire pour comparer à NWA 7325, mais je ne suis pas sûr."
Enfin, les chercheurs pourraient fondre l'une des pierres de NWA 7325, puis la laisser refroidir et recristalliser dans des conditions contrôlées, pour voir à quel point le résultat imite la composition de la surface de Mercure. «Un grand nombre de scientifiques voudront mettre la main sur ceci», note Weider.
Cependant, tous ceux qui veulent un morceau assez grand pour faire fondre devront probablement faire la queue. Jusqu'à présent Ralew a fait don de moins de 1 once de NWA 7325 pour l'analyse scientifique, et il a le reste. Il n'est pas inconcevable que les bouts de cette découverte unique pourrait rapporter 5000 $ par gramme sur le marché parfois frénétique de la météorite. Pour l'instant, du moins, il repousse toute les offres pour la vendre, pour donner aux chercheurs la chance d'effectuer toute la gamme de tests analytiques.
«Si cette pierre n'est pas de Mercure, elle est toujours étonnante», note Irving. Elle est d'une planète, dit-il - nous avons juste besoin de savoir laquelle.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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L'astéroïde 2012 DA14 passe très près de la Terre le 15 Février 2013
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Le petit astéroïde géocroiseur 2012 DA14 va passer très près de la Terre le 15 Février 2013, si proche qu'il va passer à l'intérieur de l'anneau de satellites géosynchrones de météo et de communications. Le NEO Program Office de la NASA peut prédire avec précision la trajectoire de l'astéroïde avec les observations obtenues, et l'on sait par conséquent qu'il n'y a aucune chance que l'astéroïde pourrait être sur une trajectoire de collision avec la Terre. Néanmoins, le survol fournira une occasion unique pour les chercheurs d'étudier de près un objet géocroiseur.
L'astéroïde 2012 DA14 sera au plus près de la Terre le 15 Février 2013 à environ 19h24 UTC, quand il sera à une distance d'environ 27.700 km au-dessus la surface de la Terre. C'est tellement proche que l'astéroïde passera à l'intérieur de l'anneau de satellites géosynchrones, qui est situé à environ 35.800 km au-dessus de l'équateur, mais encore bien au-dessus de la grande majorité des satellites, y compris la Station spatiale internationale. Lors de son approche au plus près, l'astéroïde sera à environ 1/13ème de la distance de la Lune. L'astéroïde survolera notre planète assez rapidement, à une vitesse d'environ 7,8 kilomètres/seconde (28.000 km/heure) dans une direction sud-nord par rapport à la Terre.
Même si 2012 DA14 vient remarquablement près, il n'apparaîtra toujours que comme un point de lumière dans le plus grand des télescopes optiques en raison de sa petite taille. Sur la base de sa luminosité, les astronomes estiment qu'il n'est que d'environ 45 mètres de diamètre. Il brillera seulement d'une magnitude de 7,5, trop faible pour être visible à l'œil nu, mais facilement visible dans une bonne paire de jumelles ou un petit télescope. Le meilleur endroit pour voir l'approche au plus près sera l'Indonésie, depuis lequel l'astéroïde sera vu se déplacer à une vitesse de près de 1 degré par minute sur le fond stellaire. L'Europe de l'Est, l'Asie et l'Australie sont également bien placés pour voir l'astéroïde autour de son approche au plus près. Mais le temps que la Terre tourne suffisament pour que les observateurs dans la zone continentale des États-Unis puisse avoir une chance de voir l'astéroïde, il aura reculé et sa mangitude ne sera plus que de 11. Les astronomes par radar envisagent de prendre des images de l'astéroïde environ 8 heures après le passage rapproché en utilisant l'antenne de Goldstone.
2012 DA14 n'est pas dans nos catalogues depuis très longtemps - il a été découvert en Février 2012 par les astronomes du programme de La Sagra Sky Survey dans le sud de l'Espagne et signalé au Minor Planet Center. L'astéroïde venait de faire un passage assez éloigné de la Terre, à environ 7 fois plus que la distance de la Lune quand il a été détecté en premier par le groupe espagnol. Puisque la période orbitale de 2012 DA14 autour du Soleil est d'environ 368 jours, ce qui est très similaire à celle de la Terre, l'astéroïde a fait une série de passages annuels rapprochés, celui de cette année est le plus proche. Mais cette rencontre raccourcira la période orbitale de 2012 DA14 à environ 317 jours, changeant sa classe orbitale d'Apollon à celle d'Aten, et ses futures approches au plus près suivront un modèle différent. L'approche au plus près de cette année est la plus proche que l'astéroïde fera pour au moins 3 décennies.
Ce passage de 2012 DA14 auprès de la Terre est une approche record pour un objet connu de cette taille. Quelques autres astéroïdes connus ont survolé la Terre encore plus près, mais ces astéroïdes étaient plus petits. En moyenne, nous nous attendons à ce qu'un objet de cette taille vienne auprès près de la Terre environ une fois tous les 40 ans. Une réelle collision de la Terre par un objet de cette taille serait attendue beaucoup moins fréquemment, environ une fois toutes les 1200 ans en moyenne.
Le diagramme ci-dessous montre la trajectoire du sud vers le nord de 2012 DA14 passant sans danger au-dessus de la surface de la Terre, mais bien dans l'anneau de satellites géostationnaires.
Diagramme montrant le passage de l'astéroïde 2012 DA14 auprès de la Terre le 15 Février 2013 - Crédit : Paul Chodas (NASA/JPL)
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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