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Comète C/2009 O4 (Hill)
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Rik E. Hill a annoncé la découverte d'une nouvelle comète le 30 Juillet 2009, dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2009 O4 (Hill) indiquent un passage au périhélie le 01 Décembre 2009 à une distance d'environ 2,8 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 01 Janvier 2010 à une distance de 2,5 UA du Soleil.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Endeavour se pose au Kennedy Space Center
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La navette spatiale Endeavour s'est posée sans problème ce vendredi 31 Juillet 2009 à 14h48 UTC sur la piste d'atterrissage du Kennedy Space Center, en Floride, après une mission de seize jours qui a permis de terminer l'installation du laboratoire japonais Kibo de la Station Spatiale Internationale (ISS).
L'astronaute Tim Kopra de la NASA, parti avec Endeavour, reste sur la Station en tant que résident. L'astronaute Koichi Wakata de la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency), qui vient de passer 138 jours dans l'espace, est de retour sur Terre en tant que membre de l'équipage d'Endeavour.
La mission STS-127 était la 127ème mission de navette spatiale, le 23ème vol pour Endeavour et la 29ème visite d'une navette vers la Station Spatiale Internationale.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes C/2009 O2 (Catalina) et C/2009 O3 (Hill)
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Comète C/2009 O2 (Catalina) Un objet ayant l'apparence d'un astéroïde, découvert le 27 Juillet 2009 par Alex R. Gibbs et Rik E. Hill, dans le cadre du Catalina Sky Survey, a révélé sa nature cométaire lors d'observations réalisées par J. V. Scotti (LPL/Spacewatch II) et W. H. Ryan (Magdalena Ridge Observatory, Socorro).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2009 O2 (Catalina) indiquent un passage au périhélie le 24 Mars 2010 à une distance de 0,7 UA du Soleil. La comète pourrait alors atteindre la magnitude 9 lors de son passage à proximité du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 24 Mars 2010 à une distance de 0,7 UA du Soleil.
Comète C/2009 O3 (Hill) Rik E. Hill a annoncé sa découverte d'une nouvelle comète le 29 Juillet, dans le cadre du Catalina Sky Survey. Après publication sur la page NEOCP du Minor Planet Center, de nombreux observateurs ont confirmé la nature cométaire de l'objet.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2009 O3 (Hill) indiquent un passage au périhélie le 21 Avril 2009 à une distance d'environ 1,9 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent qu'il s'agit d'une comète périodique, avec un passage au périhélie le 18 Mai 2009 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil. La comète P/2009 O3 (Hill) a une période de 21,9 ans.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Des images de Bételgeuse d'une précision sans précédent révèlent comment les supergéantes perdent leur masse
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En utilisant le système d'optique adaptative du Very Large Telescope de l'ESO, une équipe conduite par un astronome de l'Observatoire de Paris a obtenu les images les plus détaillées jamais réalisées de la supergéante Bételgeuse. Elles montrent que l'étoile présente un vaste panache de gaz, dont la taille est pratiquement celle de notre Système Solaire, ainsi qu'une gigantesque bulle bouillonnante à sa surface. Ces découvertes apportent de nouveaux indices sur la manière dont ces mammouths perdent de la matière à une vitesse vertigineuse.
Bételgeuse est la deuxième étoile la plus brillante de la constellation d'Orion (le chasseur). C'est une supergéante rouge et l'une des plus grosses étoiles connues, environ 1.000 fois plus grosse que le Soleil. C'est aussi l'une des étoiles les plus lumineuses, rayonnant plus que 100.000 soleils réunis. De telles propriétés impliquent une fin imminente pour ce mastodonte stellaire. Avec un âge de seulement quelques millions d'années, Bételgeuse approche déjà de la fin de sa vie et est vouée à exploser en supernova. Quand ce cataclysme arrivera, la supernova sera facilement visible depuis la Terre, même en plein jour.
Les supergéantes rouges détiennent encore quelques mystères. L'un d'entre eux est de savoir comment ces colosses perdent une énorme quantité de matière en un temps très court: environ la masse du Soleil en seulement 10.000 ans. L'équipe de l'Observatoire de Paris a utilisé les télescopes VLT de l'ESO ainsi que les technologies les plus avancées d'optique adaptative pour observer de plus près cette étoile gigantesque. La Figure 1 montre Betelgeuse et son environnement proche, où l'on voit clairement plusieurs panaches de matière partant de la surface de l'étoile (tache centrale claire). Leur travail montre que la réponse à la question de la perte de masse est désormais à portée de main.
L'image montre clairement que l'enveloppe extérieure de l'étoile n'éjecte pas de matière uniformément dans toutes les directions. Deux mécanismes peuvent expliquer l'asymétrie observée. Le premier suppose que la perte de masse se produit au-dessus des calottes polaires de l'étoile, peut-être à cause de la rotation de l'astre. L'autre possibilité est qu'un tel panache soit généré au-dessus d'énormes mouvements de gaz ayant lieu à l'intérieur de l'étoile, des mouvements de convection similaires à ceux que l'on peut observer quand de l'eau bout dans une casserole.
Simultanément à ces travaux, une équipe indépendante menée par K. Ohnaka (MPIfR, Bonn) a observé des mouvements de matière sur la surface de Bételgeuse en utilisant le mode interférométrique du Very Large Telescope (VLTI). La seconde hypothèse (panaches créés par la convection) apparaît donc actuellement la plus probable.
Référence The close circumstellar environment of Bételgeuse:
Adaptive optics spectro-imaging in the near-IR with VLT/NACO,
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Les chasseurs de Galaxy Zoo aident les astronomes à
découvrir de rares galaxies "Petits Pois" : Une équipe
d'astronomes a découvert un groupe de galaxies rares appelées
« petits pois » avec l'aide de volontaires travaillant
à travers un projet en ligne appelé Galaxy Zoo. La trouvaille
pourrait fournir un aperçu unique sur la façon dont les galaxies
forment des étoiles dans le premier Univers. Les galaxies, qui sont entre
1.5 milliard et 5 milliards d'années-lumière de distance, sont
10 fois plus petites que notre galaxie de la Voie lactée et 100 fois
moins massives. Mais étonnamment, étant donné leur petite
taille, elles forment des étoiles 10 fois plus rapidement que la Voie
lactée.
Le 26
Juillet 2009, l'astrophotographe Thierry Legault a capturé le passage
de la Station Spatiale Internationale (ISS) devant le disque solaire, vu
depuis Orléans (France).
Le satellite
GOES-14 (Geostationary Operational Environmental Satellite), récemment
lancé, a présenté sa première image du disque visible complet de la Terre
le 27 Juillet à 18h0 UTC. l'instrument principal de GOES, appelé
Imager, prend les images de la Terre avec une résolution de 1 kilomètre
depuis une altitude de 36.000 kilomètres au-dessus de la surface terrestre.
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Hubble capture la collision rare de Jupiter
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Les observations ont été prises avec le nouvel appareil-photo de Hubble, l'instrument Wide Field Camera 3 (WFC3). Le WFC3 n'est pas encore entièrement calibré, et bien qu'il soit possible d'obtenir des images célestes, la pleine puissance de l'appareil-photo ne peut pas encore être réalisée pour la plupart des observations. Le WFC3 peut encore renvoyer des images scientifiques signicatives qui compléteront les images de Jupiter prises avec les télescopes au sol.
Crédit : NASA, ESA, and H. Hammel (Space Science Institute, Boulder, Colo.), and the Jupiter Impact Team
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Cratères, coulées de lave et dispositifs tectoniques près de Ma'adim Vallis
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L'instrument HRSC (High Resolution Stereo Camera) de Mars Express a imagé une région proche de Ma'adim Vallis, un des plus grands canyons sur Mars, trouvant des cratères, des coulées de lave et des caractéristiques tectoniques.
Après Valles Marineris, Ma’adim Vallis est un des plus grands canyons sur Mars. La région, située au sud-est de Ma'adim Vallis, a été imagée le 24 Décembre 2008. Les images sont centrées à environ 29° Sud et 182° Est et ont une résolution au sol de 15m/pixel.
Ma'adim Vallis est situé entre la région volcanique de Tharsis, qui abrite quatre volcans, y compris le plus grand dans le Système solaire, et le bassin d'impact de Hellas Planitia. Le canyon, de 20 kilomètres de large et de 2 kilomètres de profondeur, prend son origine dans les montagnes méridionales près de la "frontière dichotomique" et se termine dans le cratère Gusev. La frontière dichotomique est une région étroite séparant les montagnes parsemées de cratères, situées en grande partie dans l'hémisphère sud de Mars, des basses plaines de l'hémisphère nord.
Les images couvrent 138 x 70 kilomètres, approximativement la taille de Chypre. Une nette frontière est visible au centre, divisant le matériel foncé à l'ouest et le matériel plus claire à l'est. Les scientifiques suspectent que ce dispositif est probablement le bord d'un écoulement de lave basaltique.
Des plissements sont clairement visibles sur la surface de l'écoulement de lave. Ils ont été très probablement formés par les forces de compression.
Au nord est un cratère, de presque 20 kilomètres en taille. Il est partiellement rempli avec de la lave, ce qui prouve qu'il doit s'être formé avant que la lave ait pris place dedans. Le plus petit cratère de 7 kilomètres au bord sud du cratère plus grand s'est formé plus tard parce qu'il a une couverture d'éjecta qui peut s'être formé du matériel riche en glace éjecté durant l'impact.
Un dispositif linéaire, de plus de 200 kilomètres
de long, divise l'image presque dans le centre. C'est probablement
une cuvette associée au soulèvement de la région
volcanique de Tharsis dans le nord-est. Le soulèvement pourrait
avoir créé beaucoup d'effort dans la croûte
qui a été libérée lorsque les zones
de fractures se sont formées, créant la cuvette.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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La NASA célèbre le 10ème anniversaire
de l'Observatoire de rayons X Chandra : Il y a dix ans, le 23 Juillet 1999,
l'Observatoire de rayons X Chandra était lancé à bord de
la navette spatiale Columbia et déployée en orbite. Chandra a
doublé sa mission originale de cinq ans, déclenchant une décennie
de découvertes sans précédent pour l'Univers de grande
énergie.
Pour commémorer le 10ème anniversaire de Chandra, trois nouvelles versions d'images classiques de Chandra seront publiées au cours des trois prochains mois. Ces images fournissent de nouvelles données et une vue plus complète des objets que Chandra a observés dans les premières étapes de sa mission. L'image publiée le 23 Juillet est celle de 1E 0102.2-7219, or "E0102", le reste spectaculaire d'une étoile qui a explosé.
Collision surprise sur Jupiter capturée par le télescope
Gemini : L'image composée mi-infrarouge a été obtenue
avec le télescope Gemini North sur le Mauna Kea, Hawaï, le 22 juillet
à environ 13h30 UTC avec le spectrographe/imageur mi-infrarouge MICHELLE.
L'emplacement d'impact est la tache jaune lumineuse au centre en bas du disque
de Jupiter. L'image a été construite de deux images : une à
8.7 microns (bleu) et une à 9.7 microns (jaune). L'excellente qualité
des images de Gemini révèle que la morphologie de ce nouvel impact
comporte une saisissante ressemblance avec celle des plus grands emplacements
d'impact vus après que la comète Shoemaker-Levy 9 se soit écrasée
sur Jupiter en 1994.
Créature enroulée de la nuit
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Le télescope spatial Spitzer de la NASA a imagé une créature sauvage de l'obscurité - une galaxie enroulée avec un objet en forme d'oeil en son centre.
La galaxie, appelée NGC 1097, est localisée à 50 millions d'années-lumière. Elle est de forme spirale comme notre Voie lactée, avec de longs et grêles bras d'étoiles. "L'oeil" au centre de la galaxie est réellement un monstrueux trou noir entouré par un anneau d'étoiles. Dans cette vue infrarouge codée en couleurs de Spitzer, le secteur autour de l'invisible trou noir est bleu et l'anneau d'étoiles, blanc.
Le trou noir est énorme, environ 100 millions de fois la masse de notre Soleil, et s'alimente du gaz et de la poussière avec l'étoile malheureuse occasionnelle. Notre trou noir central de la Voie lactée est docile en comparaison, avec une masse de quelques millions de soleils.
"Le destin de ce trou noir et d'autres comme lui est un domaine de recherche actif," commente George Helou, directeur adjoint du Spitzer Science Center de la NASA au Caltech (California Institute of Technology) à Pasadena. "Quelques théories soutiennent que le trou noir pourrait s'apaiser et par la suite entrer dans un état plus inactif comme notre trou noir de la Voie lactée."
L'anneau autour du trou noir éclate avec la formation de nouvelles étoiles. Un apport de matériel vers la barre centrale de la galaxie illumine l'anneau avec de nouvelles étoiles.
"L'anneau lui-même est un objet fascinant digne d'étude parce qu'il forme des étoiles à un rythme très élevé," commente Kartik Sheth, un astronome au Spitzer Science Center de la NASA. Sheth et Helou font partie d'une équipe qui a fait les observations.
Dans l'image de Spitzer, la lumière infrarouge avec des longueurs d'onde plus courtes est bleue, alors que la lumière de longueur d'onde longue est rouge. Les bras en spirale rouges de la galaxie et les rayons tourbillonnants vus entre les bras montrent la poussière réchauffée par les étoiles nouveau-nées. Des populations plus âgées d'étoiles dispersées par la galaxie sont bleues. Le point bleu flou vers la gauche, qui semble s'adapter parfaitement entre les bras, est une galaxie compagnon.
"La galaxie compagnon qui a l'air de jouer à faire coucou à travers la galaxie plus grande pourrait avoir plongé à travers, faisant un trou," note Helou. "Mais nous ne savons pas ceci à coup sûr. Elle pourrait également juste s'avérer être alignée avec un espace dans les bras."
D'autres points dans l'image sont des étoiles voisines dans notre galaxie, ou des galaxies éloignées.
Cette image a été prise au cours de la "mission froide" de Spitzer, qui a duré plus de cinq ans et demi. Le télescope a épuisé le liquide réfrigérant nécessaire pour refroidir ses instruments infrarouges le 15 mai 2009. Deux de ses canaux infrarouges fonctionneront encore parfaitement pendant la nouvelle "mission chaude", qui est attendue pour commencer dans une semaine environ, une fois que l'observatoire aura été recalibré et réchauffé à sa nouvelle température d'environ 30 Kelvin (environ -243 degrés Celsius).
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Encelade montre la preuve d'ammoniac
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Les données collectées au cours de deux survols de la lune Encelade de Saturne par le vaisseau spatial Cassini jetent de l'huile sur le feu à propos d'un monde de glace saturnien contenant de l'eau liquide sous la surface. Les données collectées par l'instrument Ion and Neutral Mass Spectrometer de Cassini au cours des survols en Juillet et Octobre 2009, ont été publiées dans l'édition du 23 Juillet du Journal Nature.
"Quand Cassini a volé à travers le panache jaillissant d'Encelade le 08 Octobre de l'année dernière, notre spectromètre pouvait flairer beaucoup de produits chimiques complexes, y compris des organiques, dans la vapeur et les particules glaciales," commente Hunter Waite (Southwest Research Institute, San Antonio, Texas), scientifique principal du Cassini Ion and Neutral Mass Spectrometer. "Un des produits chimiques définitivement identifiés était l'ammoniac."
Sur Terre, la présence de l'ammoniac signifie le potentiel pour des planchers et des comptoirs étincelants de propreté. Dans l'espace, la présence d'ammoniac fournit une preuve irréfutable pour l'existence d'au moins un peu d'eau liquide.
Comment l'ammoniac a-t-il pu s'assimiler à l'eau liquide à l'intérieur d'une lune couverte de glace dans un des voisinages les plus froids de notre Système solaire ? Comme beaucoup de propriétaires intéressés pour garder leurs demeures impeccable le savent, l'ammoniac se dissout rapidement dans l'eau. Mais ce que beaucoup de personnes ne réalisent pas est que l'ammoniac agit en tant qu'antigel, en gardant l'eau liquide à une température plus basse que celle que possible autrement. Avec la présence d'ammoniac, l'eau peut exister dans un état liquide à des températures aussi basses que 176 degrés Kelvin (-97.15 degrés Celsius).
"Étant donné que des températures au-dessus de 180 Kelvin (-93.15 degrés Celsius) ont été mesurées près des fractures sur Encelade où les jets émanent, nous pensent que nous avons un excellent argument pour un intérieur d'eau liquide," ajoute Waite.
Cassini a découvert de la vapeur et des particules d'eau se répandant d'Encelade en 2005. Depuis lors, les scientifiques avaient essayé de déterminer si le panache provient d'une source liquide à l'intérieur de la lune ou est due à d'autres causes.
L'ammoniac est une sorte de Saint Graal pour le volcanisme glacial," commente William McKinnon, un scientifique de l'Université de Washington à Saint Louis, Missouri. "C'est la première fois que nous l'avons trouvé à coup sûr sur un satellite glacial d'une planète géante. Il est probablement partout dans le système de Saturne."
Quelle quantité d'eau est contenue dans l'intérieur glacial d'Encelade est toujours en cours de discussion. Jusqu'ici, Cassini a fait cinq survols d'Encelade, l'un des principaux objectifs pour la mission prolongée de Cassini. Deux survols proches sont programmés pour Novembre de cette année, et deux survols plus proches sont programmés pour Avril et Mai ou 2010. Les données collectées au cours de ces futurs survols peuvent aider à clôre le débat.
"Où l'eau liquide et les produits organiques existent, y a t'il de la vie ?" s'est demandé Jonathan Lunine, un scientifique de Cassini de l'Université d'Arizona, Tucson. "Tel est le cas pour la Terre ; ce qui a été trouvé sur Encelade renforce la promesse de cette lune de contenir des environnements habitables potentiels."
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Chandrayaan-1 achève 3000 orbites autour de la Lune
: Chandrayaan-1, la première mission de l'Inde vers la Lune, lancée
le 22 octobre 2008 du Satish Dhawan Space Centre, Sriharikota, a achevé
huit mois d'opération réussie et a fait 3.000 révolutions
autour de la Lune. En plus d'envoyer plus de 70.000 images de la surface lunaire
qui fournissent des vues ahurissantes des montagnes et des cratères lunaires,
particulièrement des cratères dans les secteurs ombragés
de façon permanente de la région polaire de la Lune, le vaisseau
spatial Chandrayaan-1 a également collecté des données
valables concernant la teneur chimique et en minéraux de la Lune.
Comètes STEREO : C/2009 A8, A9, A10, O1
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Quatre nouvelles comètes découvertes sur les images archivées prises par le satellite STEREO-A (STEREO-SECCHI instruments HI1-A et COR2-A) ou par le satellite STEREO-B (STEREO-SECCHI instrument COR2-B) ont été mesurées et annoncées par la circulaire MPEC 2009-O25. Toutes ces comètes appartiennent au groupe de Kreutz.
C/2009 A8 (STEREO) Alan Watson C/2009 A9 (STEREO) Rob Matson C/2009 A10 (STEREO) Alan Watson C/2009 O1 (STEREO) Michal Kusiak
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Comètes SOHO : C/2009 K11, K12, K13, K14, L3, L4, L5, L6, L7, L8, L9, L10, L11, L12, L13, L14, L15
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Dix-sept nouvelles comètes découvertes sur les images archivées prises par le satellite SOHO (SOHO-LASCO coronographe C3 et C2) ont été mesurées et annoncées par les circulaires MPEC 2009-O18, MPEC 2009-O19, MPEC 2009-O21 et MPEC 2009-O22. Toutes ces comètes appartiennent au groupe de Kreutz, sauf les comètes C/2009 L8 et C/2009 L13 qui appartiennent au groupe de Kracht.
C/2009 K11 (SOHO) Masanori Uchina C/2009 K12 (SOHO) Michal Kusiak C/2009 K13 (SOHO) Bo Zhou C/2009 K14 (SOHO) Bo Zhou
C/2009 L3 (SOHO) Rainer Kracht C/2009 L4 (SOHO) Bo Zhou C/2009 L5 (SOHO) Rainer Kracht C/2009 L6 (SOHO) Bo Zhou
C/2009 L7 (SOHO) Bo Zhou C/2009 L8 (SOHO) Tony Hoffman C/2009 L9 (SOHO) Guoyou Sun C/2009 L10 (SOHO) Bo Zhou C/2009 L11 (SOHO) Michal Kusiak
C/2009 L12 (SOHO) Masanori Uchina C/2009 L13 (SOHO) Rainer Kracht C/2009 L14 (SOHO) Bo Zhou C/2009 L15 (SOHO) Rob Matson
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Les nouvelles images de la NASA indique qu'un objet a frappé Jupiter
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A la suite de l'alerte d'un astronome amateur, Anthony Wesley (Australie), qu'une nouvelle « cicatrice » sombre était soudainement apparue sur Jupiter, le matin du 20 Juillet entre 10h00 UTC et 16h00 UTC, des scientifiques au JPL (Jet Propulsion Laboratory) de la NASA à Pasadena, Californie, utilisant l'Infrared Telescope Facility (IRT) de la NASA au sommet du Mauna Kea, Hawaï, ont recueilli la preuve indiquant un impact.
Les nouvelles images infrarouges montrent que le probable point d'impact était près de la région polaire sud, avec une « cicatrice » manifestement foncée et de brillantes particules de remontée dans l'atmosphère détectée dans les longueurs d'onde en proche infrarouge, et un réchauffement de la troposphère supérieure avec l'émission supplémentaire possible de gaz d'ammoniaque détecté aux longueurs d'onde mi-infrarouges.
« Nous avons été extrêmement chanceux de voir Jupiter exactement au bon moment, à la bonne heure, du bon côté de Jupiter pour témoigner de l'événement. Nous ne pouvions pas l'avoir mieux prévu, » commente Glenn Orton, scientifique au JPL.
Orton et son équipe d'astronomes ont démarré en vitesse tôt le matin et n'ont pas cessé de suivre la planète. Ils transfèrent maintenant des données et travaillent pour obtenir du temps d'observation supplémentaire sur celui-ci et sur d'autres télescopes.
Cette image a été prise à 1.65 micron, une longueur d'onde sensible à la lumière du Soleil reflétée de haut dans l'atmosphère de Jupiter, et elle montre le centre lumineux de la cicatrice (en bas à gauche) et les débris à son nord-ouest (en haut à gauche).
« Ce pourrait être l'impact d'une comète, mais nous ne le savons pas encore avec certitude, » ajoute Orton. « Cela a été un tourbillon d'une journée, et ce sur la date anniversaire de la comète Shoemaker-Levy 9 et des anniversaires d'Apollo est étonnant. »
Shoemaker-Levy 9 était une comète qui a été vue se briser en de nombreux morceaux avant que ceux-ci frappent Jupiter en 1994.
Leigh Fletcher, un stagiaire post-doctoral de la NASA au JPL qui a travaillé avec Orton pendant ces dernières observations, a dit, «Compte tenu de la rareté de ces événements, c'est très excitant d'être impliqué dans ces observations. Ce sont les observations les plus intéressantes que j'ai vues dans mes cinq années d'observation des planètes extérieures ! »
Les observations ont été rendues possibles dans une large mesure par les efforts extraordinaires du personnel de l'Infrared Telescope Facility, y compris l'opérateur du télescope William Golisch, qui a adroitement déplacé trois instruments dans et hors du champ pendant la brève période où la cicatrice était visible sur la planète, fournissant la large couverture de longueur d'onde.
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Un possible événement d'impact sur Jupiter ?
Le 19 Juillet 2009, Anthony Wesley (Murrumbateman, Australie) a photographié
une caractéristique tout récemment apparue dans les nuages de
Jupiter, près du pôle sud, faisant penser aux impacts de la comète
Shoemaker-Levy 9 en 1994.
Leigh Fletcher et Glenn Orton, scientifiques planétaires au JPL à Pasadena, ayant acquis un spectre du site d'impact avec l'IRTF (NASA Infrared Telescope Facility) couplé avec l'instrument SpeX, ont confirmé qu'il s'agissait d'un impact dans l'atmosphère de Jupiter, et non d'une formation météorologique de l'atmosphère jovienne. Franck Marchis (SETI Institute & UC-Berkeley) et ses collègues ont observé Jupiter avec le télescope Keck et sa caméra NIR et confirment que la caractéristique est inhabituelle en raison de sa brillance dans la bande CH4 (méthane), et concluent qu'il s'agit vraissemblablement du résultat de l'impact d'un astéroïde dans l'atmosphère supérieure de Jupiter.
Le Directeur général de l'ESA célèbre
l'anniversaire d'Apollo 11 : A l'occasion de l'anniversaire d'Apollo 11,
Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l'ESA, rappelle l'importance
que revêt la poursuite de l'exploration lunaire.
Lunar
Reconnaissance Orbiter (LRO) a retourné ses premières images des sites d'atterrissage lunaire des missions Apollo.
Les images montrent les modules de descente lunaire des missions Apollo se tenant
sur la surface de la Lune, les longues ombres d'un Soleil rasant rendant visible
les emplacements des modules. Le Lunar Reconnaissance Orbiter Camera, ou LROC,
a été en mesure d'imager cinq des six sites d'Apollo. Le site
manquant, celui d'Apollo 12 devrait être photographié dans les
prochaines semaines.
La comète
64P/Swift-Gehrels, qui avait été observée pour la dernière
fois le 26 Février 2001, a été retrouvée par Ken-ichi
Kadota (Ageo) le 26 Juin 2009, et observée de nouveau les 07, 12 et 15
Juillet 2009.(MPEC 2009-O02)
Un aigle de dimensions cosmiques
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Aujourd'hui l'ESO a publié une nouvelle et étonnante image du ciel autour de la Nébuleuse de l'Aigle, une pépinière stellaire où les amas d'étoiles naissantes taillent des colonnes monstres de poussières et de gaz.
Située à 7.000 années-lumière, vers la constellation du Serpent (Serpens), la nébuleuse de l'Aigle est une pépinière stellaire éblouissante, une région de gaz et de poussières où de jeunes étoiles se forment actuellement et où un amas d'étoiles massives et chaudes, NGC 6611, est tout juste né. La puissante lumière et les vents violents de ces nouvelles arrivées massives forment de longs piliers de plusieurs années-lumière, vus dans l'image en partie silhouettée sur le fond lumineux de la nébuleuse. La nébuleuse elle-même a une forme faisant vaguement penser à un aigle, avec les piliers centraux étant les "serres".
L'amas d'étoiles a été découvert par l'astronome suisse, Jean Philippe Loys de Chéseaux, en 1745-46. Il a indépendamment été redécouvert environ vingt ans après par le chasseur français de comètes, Charles Messier, qui l'a inclus sous le numéro 16 dans son catalogue célèbre, et a remarqué que les étoiles étaient entourées par une faible lueur. La nébuleuse de l'Aigle a obtenu le statut d'icone en 1995, quand ses piliers centraux ont été dépeints dans une célèbre image obtenue avec le télescope spatial Hubble. En 2001, le VLT (Very Large Telescope) de l'ESO a saisi une autre image stupéfiante de la nébuleuse (ESO Press Photo 37/01), dans le proche infrarouge, donnant aux astronomes une vue pénétrante à travers la poussière obscurcissante, et montrant clairement des étoiles en train de se former dans les piliers.
L'image nouvellement publiée, obtenue avec l'instrument WFI (Wide-Field Imager) attaché au télescope MPG/ESO de 2.2 mètres à La Silla, Chili, couvre un secteur sur le ciel aussi grand que la Pleine Lune, et est environ 15 fois plus étendue que l'image précédente du VLT, et plus de 200 fois plus étendue que l'image iconique en lumière visible de Hubble. La région entière autour des piliers peut maintenant être vue en détail.
Les "Piliers de la Création" sont au milieu de l'image, avec l'amas de jeunes étoiles, NGC 6611, se tenant au-dessus et vers de la droite. Le "Spire" - un autre pilier capturé par Hubble - est au centre gauche de l'image.
Les dispositifs en forme de doigt dépassent du vaste mur de nuage de gaz froid et de poussières, un peu comme des stalagmites montant du plancher d'une caverne. A l'intérieur des piliers, le gaz est assez dense pour s'effondrer sous son propre poids, formant de jeunes étoiles. Ces longues colonnes d'année-lumière de gaz et de poussières sont simultanément sculptées, illuminées et détruites par l'intense lumière ultraviolette des étoiles massives dans NGC 6611, le jeune amas stellaire adjacent. Dans quelques millions d'années - un simple clin d'oeil à l'échelle de l'Univers - elles auront disparu pour toujours.
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Des comètes prisonnières de la ceinture d'astéroïdes
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La plupart des corps primitifs peuplant la ceinture d'astéroïdes, entre Jupiter et Mars, seraient en fait des comètes. Cette découverte, réalisée par une équipe internationale composée de chercheurs du Laboratoire de minéralogie et cosmochimie du Muséum (LMCM) (1) et de l'Observatoire de la Côte d'Azur (2), bouleverse la vision du système solaire. Les résultats paraissent dans la revue Nature du 16 juillet 2009.
L'étude montre que l'emprisonnement de ces comètes aurait eu lieu 600 millions d'années après la formation du système solaire, lors du Grand bombardement tardif. Cet événement très violent a été provoqué par l'entrée en résonance orbitale de Saturne et Jupiter : la révolution de Saturne atteint alors exactement deux fois celle de Jupiter, les deux planètes se croisent plus souvent, interagissent et déstabilisent tout autour d'elles. Pendant cette période, l'architecture entière du système solaire est chamboulée et c'est alors que des comètes situées originellement au-delà de l'orbite de Jupiter sont implantées dans la ceinture d'astéroïdes où elles demeurent.
Avant cette découverte, la communauté scientifique pensait que la ceinture d'astéroïdes était exclusivement composée d'astéroïdes indigènes provenant de la formation du système solaire. « On change de paradigme. La ceinture d'astéroïdes n'est plus seulement la trace de la formation du système solaire mais également celle de phénomènes violents comme le Grand bombardement tardif » explique Matthieu Gounelle du LMCM.
Ce modèle conforte l'idée encore disputée que la différence entre les comètes et les astéroïdes les plus primitifs est plus faible qu'on le pensait.
Cette étude apporte également de nouvelles lumières sur l'origine controversée des micrométéorites. Différentes des météorites, la majorité de ces poussières proviendrait de ces comètes capturées, plus riches en matière organique et plus fragiles que les astéroïdes indigènes.
Notes : (1) CNRS / Muséum national d'Histoire naturelle
Références : Contamination of the asteroid belt by primordial
trans-Neptunian objects. Harold F. Levison, William F. Bottke, Matthieu
Gounelle, Alessandro Morbidelli, David Nesvorny, Kleomenis Tsiganis.
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Comètes SOHO : C/2009 J10, J11, J12, K6, K7, K8, K9, K10
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Huit nouvelles comètes découvertes sur les images archivées prises par le satellite SOHO (SOHO-LASCO coronographe C3 et C2) ont été mesurées et annoncées par les circulaires MPEC 2009-N49 et MPEC 2009-N50. Toutes ces comètes appartiennent au groupe de Kreutz, sauf la comète C/2009 J12 qui appartient au groupe de Marsden.
C/2009 J10 (SOHO) Rainer Kracht C/2009 J11 (SOHO) Bo Zhou C/2009 J12 (SOHO) Rainer Kracht C/2009 K6 (SOHO) Bo Zhou
C/2009 K7 (SOHO) Bo Zhou C/2009 K8 (SOHO) Michal Kusiak C/2009 K9 (SOHO) Masanori Uchina C/2009 K10 (SOHO) Masanori Uchina
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Lancement de la mission STS-127
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Après plusieurs reports pour cause de fuite d'hydrogène gazeux et dernièrement en raison des forts orages qui ont frappé le Centre Spatial Kennedy, le lancement de la navette spatiale Endeavour à destination de la Station Spatiale Internationale (ISS) a eu lieu le mercredi 15 Juillet 2009 à 22h03 UTC depuis le pas de tir 39A.
L'équipage de la mission STS-127 est composé du commandant Mark Polansky, du pilote Douglas Hurley, et des spécialistes de mission Christopher Cassidy, Thomas Marshburn, David Wolf, Timothy Kopra et Julie Payette.
Les membres d'équipage doivent livrer deux éléments de la plateforme expérimentale externe japonaise. Les astronautes livreront également du matériel essentiel à la Station ainsi que de l'équipement d'expérimentation qui sera ultérieurement arrimé à la plateforme laboratoire. Après avoir installé la plateforme laboratoire, ils remplaceront six imposantes batteries situées sur une des poutrelles de la station. Cinq sorties dans l'espace sont prévues durant ce vol de 16 jours.
Avec ce second séjour dans l'espace de Julie Payette, et la présence de Robert Thirsk déjà à bord de l'ISS depuis le 29 Mai 2009, ce sera la première fois que deux Canadiens seront en même temps dans l'espace. Durant la mission STS-127, un nombre record de 13 astronautes, affectés à la Station et à la navette, seront à bord de la Station Spatiale Internationale.
Ce 23ème vol de la navette spatiale Endeavour (OV-105) est la 29ème mission (2J/A) vers la Station Spatiale Internationale et la 127ème mission de navette.
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Comètes SOHO : C/2009 J1, J2, J3, J4, J5, J6, J7, J8, J9
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Neuf nouvelles comètes découvertes sur les images archivées prises par le satellite SOHO (SOHO-LASCO coronographe C3 et C2) ont été mesurées et annoncées par les circulaires MPEC 2009-N46 et MPEC 2009-N47. Toutes ces comètes appartiennent au groupe de Kreutz.
C/2009 J1 (SOHO) Masanori Uchina C/2009 J2 (SOHO) Michal Kusiak C/2009 J3 (SOHO) Tony Hoffman C/2009 J4 (SOHO) Masanori Uchina C/2009 J5 (SOHO) Bo Zhou
C/2009 J6 (SOHO) Rainer Kracht C/2009 J7 (SOHO) Marek Kaluzny C/2009 J8 (SOHO) Michal Kusiak C/2009 J9 (SOHO) Michal Kusiak
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"Copernicium" proposé comme nom pour l'élément
112 récemment découvert : En l'honneur du scientifique et
astronome Nicolaus Copernicus (1473-1543), l'équipe de découvreurs
entourant le professeur Sigurd Hofmann a suggéré le nom de "copernicium"
avec le symbole d'élément "Cp" pour le nouvel élément
112, découvert en 1996 au GSI Helmholtzzentrum für Schwerionenforschung
(Center for Heavy Ion Research) à Darmstadt (Allemagne), et officiellement
reconnu comme nouvel élément par l'IUPAC (International Union
of Pure and Applied Chemistry).
Seize cratères sur Mercure ont reçu un nouveau
nom : L'Union Astronomique Internationale (IAU) a récemment approuvé
une proposition de l'équipe scientifique de MESSENGER de nommer 16 cratères
d'impact sur Mercure. Les cratères nouvellement nommés ont été
imagés au cours des deux premiers survols de Mercure de la mission en
Janvier et Octobre de l'année dernière. Conformément aux
règles de nomination établies pour les cratères sur Mercure,
tous les cratères sont nommés d'après des artistes, musiciens,
ou auteurs célèbres décédés. Les noms suivants
ont été approuvés pour les cratères de Mercure :
Abedin, Benoit, Berkel, Calvino, de Graft, Derain, Eastman, Gibran, Hemingway,
Hodgkins, Izquierdo, Kunisada, Lange, Matabei, Munkácsy, et To Ngoc Van.
La nouvelle carte fait allusion au passé humide et volcanique de Vénus
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Venus Express a dressé une carte la première carte de l'hémisphère sud de Vénus aux longueurs d'onde infrarouges. La nouvelle carte laisse entendre que notre monde voisin a pu autrefois ressembler plus à la Terre, avec un système de tectonique de plaques et un océan d'eau.
La carte comporte plus d'un millier d'images individuelles, enregistrées entre Mai 2006 et Décembre 2007. Parce que Vénus est couverte de nuages, les appareils-photo normaux ne peuvent pas voir la surface, mais Venus Express a utilisé une longueur d'onde infrarouge particulière qui peut voir à travers les nuages.
Bien que des systèmes de radar aient été employés dans le passé pour fournir des cartes en haute résolution de la surface de Vénus, Venus Express est le premier vaisseau spatial en orbite à produire une carte qui renseigne sur la composition chimique des roches. Les nouvelles données sont en accord avec les soupçons que les plateaux montagneux de Vénus sont des continents anciens, entourés autrefois par de l'océan et produits par l'activité volcanique passée.
« Ce n'est pas une preuve, mais c'est cohérent. Tout que nous pouvons vraiment dire à l'heure actuelle est que les roches du plateau semblent différentes d'ailleurs, » note Nils Müller du Joint Planetary Interior Physics Research Group de l'Université de Münster et du DLR Berlin, qui a dirigé les travaux de cartographie.
Les roches semblent différentes en raison de la quantité de lumière infrarouge qu'elles rayonnent dans l'espace, semblable à la façon qu'un mur de briques se réchauffe pendant le jour et dégage sa chaleur la nuit. En outre, les différentes surfaces rayonnent différentes quantités de chaleur aux longueurs d'onde infrarouges en raison d'une caractéristique matérielle connue sous le nom d'émissivité. L'instrument VIRTIS (Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer) a capturé ce rayonnement infrarouge durant les orbites nocturnes de Venus Express autour de l'hémisphère sud de la planète.
Les huit atterrisseurs russes des années 1970 et 1980 ont atterri loin des montagnes et ont trouvé seulement de la roche comme du basalte sous leurs sites d'atterrissage. La nouvelle carte montre que les roches sur les plateaux de Phoebe et d'Alpha Regio sont plus claires en couleurs et semblent plus vieilles comparées à la majorité de la planète. Sur Terre, de telles roches de couleur claire sont habituellement du granit et forment des continents.
Le granit est formé lorsque d'anciennes roches, faites de basalte, sont entraînées dans la planète par la dérive des continents, un processus connu sous le nom de tectonique de plaques. L'eau se combine avec le basalte pour former le granit et le mélange réapparaît par le biais d'éruptions volcaniques.
« S'il y a du granit sur Vénus, il a du y avoir un océan et la tectonique de plaques dans le passé, » indique Müller.
Müller précise que la seule manière de savoir à coup sûr si les plateaux montagneux sont des continents est d'y envoyer un atterrisseur. Avec le temps, l'eau de Vénus a été perdue vers l'espace, mais il pourrait encore y avoir de l'activité volcanique. Les observations infrarouges sont très sensibles à la température. Mais dans toutes les images ils ont vu des variations de seulement 3-20°C, au lieu du genre de différence de température qu'ils s'attendraient d'écoulements de lave actifs.
Bien que Venus Express n'ait vu aucune preuve d'activité volcanique continue cette fois autour, Müller ne l'exclut pas. « Vénus est une grande planète, étant chauffée par les éléments radioactifs dans son intérieur. Il devrait y avoir autant d'activité volcanique que sur Terre, ». En effet, quelques secteurs semblent se composer de roches plus foncées, ce qui laissent entendre des écoulements volcaniques relativement récents.
La nouvelle carte donne aux astronomes un autre outil dans leur quête pour comprendre pourquoi Vénus est si semblable à la Terre en taille mais a évolué tellement différemment.
Note Venus surface thermal emission at 1 micron in VIRTIS imaging observations: Evidence for variation of crust and mantle differentiation conditions by N. Müller, J. Helbert, G. L. Hashimoto, C. C. C. Tsang, S. Erard, G. Piccioni, and P. Drossart was published in The Journal of Geophysical Research in December 2008.
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Mission accomplie : une équipe de six membres a
achevé aujourd'hui leur mission simulée de Mars après après
avoir quitté une installation spéciale d'isolement à Moscou,
Russie, pour la première fois en 105 jours. Leur mission fait partie
du programme Mars500 qui aidera à comprendre les aspects psychologiques
et médicaux de longs vols spatiaux.
La luminosité des supernovae de type Ia se précise
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La collaboration internationale "Nearby supernova factory" (1), qui comprend des équipes de l'IN2P3/CNRS (2) et de l'Insu/CNRS (3) en France, ainsi que les laboratoires de Yale et LBNL (4) aux USA, a mis au point une méthode d'analyse permettant d'étalonner la luminosité intrinsèque des supernovae thermonucléaires, dites de type Ia, avec une précision inégalée. Ce résultat, qui a fait l'objet d'une publication dans la revue Astronomy and Astrophysics, marque un pas de plus vers la compréhension de la mystérieuse énergie noire.
Lorsqu'elles explosent, les supernovae de type Ia sont plus lumineuses qu'une galaxie au maximum de leur éclat et permettent de sonder l'Univers très lointain, donc ancien. Elles sont visibles à de très grandes distances et leur homogénéité leur confère un rôle clé pour mesurer les distances aux échelles cosmologiques. Elles ont ainsi été à l'origine de la découverte de l'énergie noire, une composante majoritaire du contenu énergétique de l'Univers, encore mystérieuse.
Après l'application de corrections liées à la couleur et à l'évolution temporelle de la supernova, la précision sur la distance a atteint 8 à 10%. Cependant, ces corrections requièrent jusqu'à deux mois d'observations précises et répétées et ne semblent pas s'appliquer avec la même efficacité à toutes les supernovæ.
Afin de procéder à une étude exhaustive de ces supernovæ, la collaboration SNfactory a mis en place des techniques d'observation innovantes. La détection des sources candidates est d'abord effectuée par une caméra panoramique fournie par l'Université de Yale et montée sur un des télescopes du Mont Palomar. Des observations spectro-photométriques sont alors obtenues avec l'instrument Snifs, un spectrographe à champ intégral original conçu et réalisé au Cral, laboratoire de l'Insu, avec l'aide de laboratoires de l'IN2P3 (IPNL et LPNHE), et actuellement en place sur un des télescopes du Mauna-Kea (Hawaii). Cette combinaison a permis à SNfactory de collecter les séries temporelles de près de 200 supernovæ de type Ia, soit environ 2500 spectres à raison de 5 à 10 dates par objet. C'est actuellement l'échantillon de spectres de supernovæ thermonucléaires de loin le plus complet disponible dans le monde.
Stephen Bailey, chercheur au LPNHE, a mis au point une méthode permettant d'accroître la précision de la mesure de luminosité des supernovæ, tout en assouplissant les exigences observationnelles. En s'appuyant sur une analyse empirique des seuls spectres observés à une date proche du pic de lumière, il a mis en évidence une corrélation très forte entre un simple rapport de flux dans deux domaines distincts du spectre -- le rapport R(642 nm/443 nm) -- et la luminosité intrinsèque de l'objet.
La correction qui en résulte permet de mesurer
la distance de l'objet avec une précision sans précédent
de 6%. En outre, cette technique semble s'appliquer à un
large éventail de supernovæ, même à celles
qui sont significativement obscurcies par les poussières
de leur galaxie hôte.
L'étude détaillée des 2500 spectres de SNfactory ne fait que commencer. En outre, cette correction empirique ouvre la voie à des analyses fines, actuellement en cours, permettant de distinguer la variabilité intrinsèque des supernovæ de la contribution des facteurs environnementaux tels que l'extinction de la galaxie hôte. Ce type d'étude que la collaboration SNfactory peut aborder sous un jour nouveau est essentiel pour confirmer l'utilisation des supernovae lointaines comme chandelles cosmologiques standards, l'environnement de l'Univers lointain étant sensiblement différent de celui des galaxies plus proches.
La solution proposée permet donc non seulement d'améliorer notablement la précision statistique de la mesure des distances des supernovæ thermonucléaires, mais également conforte la robustesse de ces mesures vis-à-vis d'effets systématiques. Au final, l'impact de cette technique affectera directement l'estimation des paramètres cosmologiques, lorsque les mesures proches de SNfactory seront combinées à des observations sur les supernovæ plus lointaines telles celles qu'a effectué la collaboration "SuperNova legacy survey".
L'abondance d'informations spectro-photométriques recueillies par la collaboration SNfactory ouvre un nouveau champ d'étude sur la standardisation des supernovae thermonucléaires : les bases sur lesquelles reposent les futurs grands relevés nécessaires pour l'analyse de l'Univers à grande échelle en seront consolidées.
Note (1) ou "SNfactory" : http://snfactory.lbl.gov
Référence "Using spectral flux ratios to standardize SN Ia luminosities", Astronomy and Astrophysics, vol. 500 no 2 (June III 2009) : http://arxiv.org/abs/0905.0340
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Comètes SOHO : C/2009 G7, G8, H3, H4, H5, H6, H7, H8
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Huit nouvelles comètes découvertes sur les images archivées prises par le satellite SOHO (SOHO-LASCO coronographe C3 et C2) ont été mesurées et annoncées par les circulaires MPEC 2009-N33 et MPEC 2009-N34. Toutes ces comètes appartiennent au groupe de Kreutz, sauf la comète C/2009 G8 qui semble n'appartenir à aucune groupe connu.
C/2009 G7 (SOHO) Arkadiusz Kubczak C/2009 G8 (SOHO) Bo Zhou C/2009 H3 (SOHO) Michal Kusiak C/2009 H4 (SOHO) Michal Kusiak
C/2009 H5 (SOHO) Bo Zhou C/2009 H6 (SOHO) Bo Zhou C/2009 H7 (SOHO) Rainer Kracht C/2009 H8 (SOHO) Rob Matson
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Le Quintette de Stephan : une collision de galaxies en action
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Cette belle image donne un nouvel aspect au quintette de Stephan, un groupe compact de galaxies découvert il y a environ 130 ans et localisé à environ 280 millions d'années-lumière de la Terre. La ligne de lumière bleue et incurvée parcourant le centre de l'image montre des données de rayons X de l'Observatoire de rayons X Chandra. Quatre des galaxies dans le groupe sont visibles dans l'image optique (jaune, rouge, blanc et bleu) du télescope Canada-France-Hawaï. Une version anotée identifie ces galaxies (NGC 7317, NGC 7318a, NGC 7318b et NGC 7319) aussi bien qu'une galaxie au premier plan (NGC 7320) qui n'est pas un membre du groupe. La galaxie NGC 7318b traverse le noyau des galaxies à presque 3,2 millions de kilomètres par heure, et cause vraisemblablement la ligne d'émission de rayons X en produisant une onde de choc qui réchauffe le gaz.
Le réchauffement additionnel par des explosions de supernovae et des vents stellaires a aussi probablement eu lieu dans le Quintette de Stephan. Un plus grand halo de l'émission de rayons X - ne figurant pas ici - détecté par XMM-Newton de l'ESA pourrait être la preuve du choc de réchauffement par des collisions précédentes entre les galaxies dans ce groupe. Une partie de l'émission de rayons X est probablement également provoquée par les systèmes binaires contenant les étoiles massives qui perdent le matériel vers des étoiles à neutrons ou des trous noirs.
Le Quintette de Stephan fournit une rare occasion d'observer un groupe de galaxies en cours d'évolution d'un système faible de rayons X dominé par les galaxies en spirale vers un système plus développé dominé par les galaxies elliptiques et l'émission lumineuse de rayons X. Pouvoir être témoin de l'effet dramatique des collisions dans la cause de cette évolution est important pour accroître notre compréhension des origines des chauds et lumineux halos de rayons X de gaz dans les groupes de galaxies.
Le Quintette de Stephan montre un signe additionnel des interactions complexes dans le passé, notamment les longues queues visibles dans l'image optique. Ces dispositifs ont été probablement provoqués par un ou plusieurs passages à travers le groupe de galaxies par NGC 7317.
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Comètes SOHO : C/2009 E5, F8, F9, F10, G2, G3, G4, G5, G6
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Neuf nouvelles comètes découvertes sur les images archivées prises par le satellite SOHO (SOHO-LASCO coronographe C3 et C2) ont été mesurées et annoncées par les circulaires MPEC 2009-N29 et MPEC 2009-N30. Toutes ces comètes appartiennent au groupe de Kreutz.
C/2009 E5 (SOHO) Bo Zhou C/2009 F8 (SOHO) Masanori Uchina C/2009 F9 (SOHO) Hua Su C/2009 F10 (SOHO) Masanori Uchina
C/2009 G2 (SOHO) Hua Su C/2009 G3 (SOHO) Bo Zhou C/2009 G4 (SOHO) Arkadiusz Kubczak C/2009 G5 (SOHO) Hua Su C/2009 G6 (SOHO) Bo Zhou
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Un Belge constate des chutes de neige sur Mars : La sonde
Phoenix de la Nasa s'est posée sur Mars le 25 mai 2008 et y a fonctionné
jusqu'au 2 novembre. Ce fut la première sonde à arriver à
proximité du pôle nord martien. Dr. Frank Daerden, chercheur à
l'Institut d'Aéronomie Spatiale de Belgique (IASB), est le seul Européen
à participer à l'analyse des toutes nouvelles données sur
les nuages et la pluie de l'atmosphère martienne
Départ de Proba-2 vers la Russie: premier pas vers l'espace.
Proba-2, l'un des plus petits satellites que l'ESA a construits pour l'espace,
va quitter son pays d'origine. Maintenant que son développement et ses
essais sont terminés, le satellite est emballé pour la première
étape en vue de son voyage en orbite, à savoir son expédition
vers le site de lancements de Plesetsk dans le Nord de la Russie.
Nouveau portrait à l'aquarelle de la nébuleuse Oméga
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La nébuleuse Oméga, une pépinière stellaire où les bébés étoiles illuminent et sculptent une vaste fantaisie pastel de poussières et de gaz, est révélée dans toute sa splendeur par une nouvelle image de l'ESO.
La nébuleuse Oméga, parfois appelée la nébuleuse du Cygne, est une éblouissante pépinière stellaire située à environ 5500 années-lumière vers la constellation du Sagittaire (l'Archer). Une active région de formation d'étoiles de gaz et de poussières d'environ 15 années-lumière de large, la nébuleuse a récemment donné naissance à un amas d'étoiles massives et chaudes. L'intense lumière et les vents violents de ces énormes nourrissons ont sculpté de remarquables structures en filigrane dans le gaz et la poussière.
Vu à travers un petit télescope la nébuleuse a une forme qui rappelle à certains observateurs la lettre finale de l'alphabet grec, Oméga, alors que d'autres voient un cygne avec son long cou recourbé distinctif. Pourtant d'autres surnoms pour ce repère cosmique évocateur incluent le Fer à cheval et la nébuleuse du Homard.
L'astronome suisse Jean-Philippe Loys de Chéseaux a découvert la nébuleuse vers 1745. Le chasseur de comètes français Charles Messier l'a indépendamment redécouverte environ vingt ans plus tard et l'a ajoutée sous le numéro 17 dans son célèbre catalogue. Dans un petit télescope, la nébuleuse Oméga apparaît comme une énigmatique barre fantomatique de lumière face aux champs d'étoiles de la Voie lactée. Les premiers observateurs ne savaient pas très bien si cette curiosité était vraiment un nuage de gaz ou un amas lointain d'étoiles trop faible à résoudre. En 1866, William Huggins a clos le débat quand il a confirmé que la nébuleuse Oméga était un nuage de gaz rougeoyant, par l'utilisation d'un nouvel instrument, le spectrographe astronomique.
Au cours des dernières années, les astronomes ont découvert que la nébuleuse Oméga est l'une des plus jeunes et des plus massives régions de formation d'étoiles de la Voie lactée. L'active naissance d'étoiles a commencé il y a un million d'années et continue aujourd'hui. Le gaz brillant de couleurs vives montré dans cette image est juste une éruption éclatante du côté d'un nuage foncé de gaz moléculaire beaucoup plus grand. La poussière qui est si bien visible dans cette image vient des restes des étoiles chaudes massives qui ont terminé leurs brèves vies et éjecté de nouveau le matériel dans l'espace, ainsi que les détritus cosmiques desquels les futurs soleils se forment.
L'image nouvellement publiée, obtenue avec l'instrument EMMI joint au télescope NTT (New Technology Telescope) de 3.58 mètres de l'ESO à La Silla, Chili, montre la région centrale de la nébuleuse Oméga en détails. En 2000, un instrument différent sur le NTT, appelé SOFI, a capturé une autre image saisissante de la nébuleuse (ESO Press Photo 24a/00) dans le proche infrarouge, donnant aux astronomes une vue pénétrante à travers la poussièrebobscurcissante, et montrant clairement de nombreuses étoiles précédemment cachées. Le télescope spatial Hubble a également imagé en détail de petites parties de cette nébuleuse (heic0305a et heic0206d).
À la gauche de l'image, un énorme et étrange nuage de poussières en forme de boîte couvre le gaz rougeoyant. La palette fascinante de nuances subtiles de couleurs à travers l'image vient de la présence des différents gaz (principalement de l'hydrogène, mais aussi de l'oxygène, de l'azote et du soufre) qui rougeoient sous la violente lumière ultraviolette émise par les jeunes étoiles chaudes.
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Fermi dévoile différentes populations de pulsars gamma
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Il n'était pas du tout sûr, quand le satellite Fermi a été lancé, que l'on puisse détecter des pulsars milliseconde par leur émission gamma. Aujourd'hui, après neuf mois de fonctionnement, l'émission pulsée gamma est confirmée pour huit d'entre eux. Fermi révèle aussi une émission continue de gammas dans la direction de l'amas globulaire 47 Tuc, où résident 23 pulsars milliseconde. D'autres amas globulaires du ciel du Nord sont aussi sur les rangs pour des détections semblables. Enfin, Fermi a découvert une nouvelle population de pulsars, constituée de 16 sources très puissantes en gamma, mais sans qu'aucune contre-partie ni en X ni en radio ne soit observée, à l'instar de Geminga, qui était jusqu'à peu l'unique specimen de ce type. Plus de 60% des détections de pulsars ont été possibles grâce aux éphémérides précises de leur rotation apparente obtenues en radio. Le radiotélescope de Nançay, avec son instrumentation de dédispersion cohérente de dernière génération, a joué un rôle moteur dans cette moisson de résultats. Ces observations complémentaires permettent en particulier de contraindre les mécanismes d'émission gamma en analysant le déphasage entre les courbes de lumière obtenues en radio et celles obtenues à haute énergie (X et gamma).
Les pulsars sont des étoiles à neutrons, résidus de l'explosion d'une grosse étoile d'une dizaine de fois la masse du Soleil... Grâce à leur rotation rapide (jusqu'à 800 tours par seconde), leur très fort champ magnétique (~ 1013 gauss) accélère des particules chargées depuis la surface de l'étoile, ou depuis certaines cavités externes de sa magnétosphère, et produit deux faisceaux de rayonnement qui balaient l'espace comme le faisceau d'un phare. La géométrie de cette émission est complexe et son mécanisme encore mal connu. On dénombre aujourd'hui près de 1800 pulsars radio. Il y a quelques mois encore on n'en connaissait que six emettant dans les hautes énergies au voisinage du GeV, détectés par l'instrument EGRET du Compton Gamma Ray Observatory à la fin des années 90. Le Large Area Telescope (LAT) à bord du satellite Fermi est en opération depuis août 2008, après un lancement réussi le 11 juin précédent. Sa plus grande sensibilité a permis en seulement quelque mois de détecter plusieurs dizaines de pulsars, dont plus d'un tiers étaient encore inconnus. Ces nouvelles détections ont pour la plupart été le fruit d'une campagne de suivi multi-longueur d'onde, d'abord en radio, mais aussi en X pour certains candidats [1]. Cette campagne d'observation a regroupé les efforts des équipes spécialistes des pulsars auprès des plus grands radiotélescopes mondiaux : Jodrell Bank (Manchester, UK) et NRT (Nançay, FR) pour l'Europe, l'ATNF (Parkes, AU) pour l'hémisphère Sud, et le GBT (Green Bank, US) et le CSIRO (Arecibo, US) pour l'Amérique du Nord. La contre-partie X est quant à elle conduite avec les satellites RXTE et XMM-Newton. Le radiotélescope de Nançay a tiré la part belle dans ce projet, puisque nous y suivons avec une grande régularité près de la moitié des meilleurs candidats gamma identifiés, soit plus d'une centaine d'objets. La spécialisation de Nançay dans l'observation des pulsars les plus rapides (milliseconde) a été un atout majeur dans cette campagne.
Le suivi radio et la production d'éphémérides sont indispensables à plus d'un titre. D'une part parce qu'ils permettent, en contrôlant les moindres variations de la rotation du pulsar, d'intégrer à la bonne phase rotationnelle les rares photons gamma qui nous parviennent (1 photon seulement capturé par le LAT pour 500 rotations du puissant pulsar gamma abrité par la nébuleuse du Crabe !) et de mettre ainsi en valeur la pulsation gamma si elle existe. D'autre part, en comparant les phases absolues du signal en radio, en X et en gamma, et en analysant la forme du faisceau et la puissance reçue en fonction de la longueur d'onde, on peut mettre en évidence les mécanismes physiques à l'origine de l'émission. Plusieurs modèles ou scénarios ont co-existé en effet jusqu'à aujourd'hui pour expliquer cette émission phénoménale : les modèles dits de « calotte polaire » où les photons sont émis en cascades par des particules chargées arrachées de la surface, près des pôles de l'étoile, et les modèles dits à « cavité externe », où l'émission provient d'une altitude plus élevée aux abords du cylindre de lumière. Le rayon du cylindre de lumière est la distance au-delà de laquelle les lignes de champ magnétique sont brisées par la rotation de l'étoile, la couche émettrice atteignant alors la vitesse de la lumière.
Ceux que l'on appelle les pulsars milliseconde forment une classe distincte d'objets, avec des périodes de rotation extrêmement courtes atteignant 1 à 2 ms par tour seulement pour les plus rapides, un champ magnétique faible (108 à 109 gauss quand même !) et une perte d'énergie par freinage relativement limitée. Ils représentent moins de 10% de la population totale connue à ce jour, et on pense qu'il s'agit de pulsars vieux qui ont été ré-accélérés en dérobant de la matière, et donc du moment cinétique, à leur étoile compagnon au sein d'un système binaire. Mis à part quelques rares cas, on pensait que pour les pulsars milliseconde, l'énergie disponible pour déclencher et alimenter une émission de haute énergie était en dessous d'un certain seuil prévu par les modèles, et donc qu'on ne les verrait pas en gamma. Or, avec 8 détections avérées, Fermi est en train de mettre en évidence toute une population de pulsars gamma parmi ces pulsars milliseconde [2]. Tout comme les deux autres catégories détectées, les pulsars jeunes dits « normaux » à émission radio (plus de 20 objets), ou ceux qui ne sont connus qu'en gamma (16 objets, [3]), les pulsars milliseconde favorisent particulièrement les modèles où l'émission a lieu à haute altitude dans la magnétosphère externe du pulsar [4, 5, 6].
Comme annoncé, Fermi nous apporte donc la statistique suffisante en terme de population, pour comprendre et contraindre enfin les processus d'émission dans ces objets étranges que sont les étoiles à neutrons. Plus surprenant peut-être, il semble que les pulsars soient associés aux (où même à l'origine des) phénomènes les plus violents dans notre Galaxie, et qu'ils puissent jouer un rôle essentiel dans l'équilibre énergétique et l'évolution à long terme de la Voie Lactée.
Notes : L'équipe française de Fermi pour les
pulsars est composée de: - Au CENBG (Bordeaux) : David Smith, Denis Dumora, Lucas Guillemot, Damien Parent, et Thierry Reposeur - Au CEA (Saclay) : Isabelle Grenier, Marco Pierbattista - Au NRT (Obs de Paris et LPC2E-Orléans) : Ismaël Cognard, Gregory Desvignes, Gilles Theureau - Au CESR : Nathalie Webb
Référence : [1] Pulsar timing for the Fermi gamma-ray space telescope.
Smith et al. 2008, A&A 492, 923
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Le vaisseau spatial le plus froid à ce jour en orbite
autour de L2 : Hier, les détecteurs de l'instrument à haute
fréquence de Planck ont atteint leur température opérationnelle
étonnamment basse de -273°C, faisant d'eux les objets connus les
plus froids dans l'espace. Le vaisseau spatial est également entré
en orbite autour du deuxième point de Lagrange du système Soleil-Terre,
L2.
Lunar Reconnaissance Orbiter a transmis ses premières
images depuis que la sonde a atteint la Lune le 23 Juin. Les deux caméras
du vaisseau spatial, collectivement connues sous le nom de Lunar Reconnaissance
Orbiter Camera, ou LROC, ont été activées le 30 Juin. Les
caméras fonctionnent correctement, et ont retourné des images
d'une région dans les montagnes lunaires du sud de Mare Nubium (Mer des
Nuages)
Des perchlorates et de l'eau amènent à un environnement
habitable potentiel sur Mars : les scientifiques disent que la région
de l'Arctique étudiée par l'atterrisseur Phoenix peut être
un environnement favorable pour les microbes. La bonne chimie
et des périodes où de minces couches d'eau liquide se forment
à la surface pourraient conduire à un cadre habitable. "Non
seulement nous avons trouvé de la glace d'eau, comme prévu, mais
la chimie des sols et des minéraux que nous avons observé nous
amènent à croire que ce site a eu un climat plus chaud et plus
humide dans le passé récent - les derniers millions d'années
- et pourrait encore à l'avenir », a déclaré Peter
Smith (University of Arizona, Tucson), principal investigator de Phoenix.
Il neige sur Mars. Ceci se produit, au moins dans la région
arctique nord où l'atterrisseur Phoenix a établi son camp en 2008.
L'équipe scientifique de Phoenix a observé des nuages de glace
d'eau dans l'amosphère martienne et des précipitations qui sont
tombées au sol la nuit et se sont sublimées en eau le matin. James
Whiteway et ses collègues indiquent que les nuages et la précipitation
sur Mars jouent un rôle dans l'échange de l'eau entre le sol et
l'atmosphère et quand les conditions sont remplies, la neige tombe régulièrement
sur Mars.
Pour
célébrer le 04 Juillet, les astronomes travaillant avec le télescope
Subaru ont publié de nouvelles images de "feux d'artifice"
dans une image en proche infrarouge de la Nébuleuse de l'Hélice, montrant des noeuds
en forme de comète en dedans.
Les trous noirs de masse intermédiaire enfin mis en évidence
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Un trou noir qui fait plus
de 500 fois la masse du Soleil, intermédiaire entre le trou
noir qui se forme après la mort d'une étoile massive
et le trou noir supermassif que l'on trouve au centre de la plupart
des galaxies : c'est ce "chaînon manquant" que vient
d'observer une équipe internationale (1) menée
par des chercheurs du Centre d'Etude Spatiale des Rayonnements de
Toulouse. Cette première a été réalisée
grâce à des observations du satellite XMM-Newton de
l'ESA. Ce résultat sera publié dans le magazine Nature
du 02/07/2009.
Notes : 1 - Font partie de cette équipe : Sean A. Farrell, Natalie A. Webb, Didier Barret, Joana M. Rodrigues, CESR, (INSU-CNRS, Université Paul Sabatier ), Toulouse ; Olivier Godet, Department of Physics and Astronomy, University of Leicester, Angleterre.
Référence : "An Intermediate Mass Black Hole of = 500 Solar Masses in the Galaxy ESO 243-49". Sean A. Farrell, Natalie A. Webb, Didier Barret, Olivier Godet & Joana M. Rodrigues. Nature 02/07/2009.
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Comètes SOHO : C/2009 C4, C5, D2, D3, D4, D5, D6, D7, D8, E2, E3, E4
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Douze nouvelles comètes découvertes sur les images archivées prises par le satellite SOHO (SOHO-LASCO coronographe C3 et C2) ont été mesurées et annoncées par les circulaires MPEC 2009-M54, MPEC 2009-M55 et MPEC 2009-N01. Les comètes C/2009 D6, C/2009 D8 et C/2009 E3 appartiennent au groupe de Meyer, les autres comètes appartiennent au groupe de Kreutz. Avec la découverte de C/2009 E3, le groupe de Meyer comprend désormais 100 comètes.
C/2009 C4 (SOHO) Bo Zhou C/2009 C5 (SOHO) Marek Kaluzny C/2009 D2 (SOHO) Bo Zhou C/2009 D3 (SOHO) Jiangao Ruan
C/2009 D4 (SOHO) Tony Hoffman C/2009 D5 (SOHO) Michal Kusiak C/2009 D6 (SOHO) Rainer Kracht
C/2009 D7 (SOHO) Masanori Uchina C/2009 D8 (SOHO) Bo Zhou C/2009 E2 (SOHO) Michal Kusiak C/2009 E3 (SOHO) Eryk Banach C/2009 E4 (SOHO) Wentao Xu
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