Pluton pourrait avoir non pas une, mais trois lunes
|
|
En utilisant le télescope spatial Hubble pour examiner la neuvième planète dans notre Système solaire, les astronomes ont découvert que Pluton pourrait avoir non pas une, mais trois lunes.
Si cela est confirmé, la découverte des deux nouvelles lunes pourrait fournir de nouvelles visions sur la nature et l'évolution du système de Pluton, et sur la première Ceinture de Kuiper. La ceinture de Kuiper est une vaste région de corps glacials et rocheux au-delà de l'orbite de Neptune.
"Si, comme nos images d'Hubble l'indiquent, Pluton n'a pas une lune, mais deux ou trois, il serait le premier corps dans la Ceinture de Kuiper connue a avoir plus d'un satellite", note Hal Weaver (Johns Hopkins Applied Physics Laboratory, Laurel, Md.), co-dirigeant de l'équipe qui a fait la découverte.
Pluton a été découvert en 1930. Charon, la seule lune confirmée de Pluton, a été découverte par les observateurs au sol en 1978. La planète réside à 5,9 milliards de kilomètres du Soleil au coeur de la Ceinture de Kuiper.
"Notre résultat suggère que d'autres corps dans la Ceinture de Kuiper pourraient avoir plus d'une lune. Cela signifie également que les scientifiques planétaires devront tenir compte de ces nouvelles lunes en modélisant la formation du système de Pluton, " commente Alan Stern (Southwest Research Institute in Boulder, Colo.), co-dirigeant de l'équipe de recherche.
Les lunes candidates, provisoirement désignées S/2005 P1 et S/2005 P2, ont été observées à approximativement 44.000 kilomètres de Pluton. Les objets sont à peu près deux à trois fois plus loin de Pluton que Charon.
L'équipe projette de faire suite aux observations d'Hubble en Février pour confirmer que les objets nouvellement découverts sont de véritables lunes de Pluton.
L'Union Astronomique Internationale envisagera des noms pour S/2005 P1 et S/2005 P2 seulement après la confirmation.
Crédit : Crédit : NASA, ESA/Hubble Space Telescope (ACS/WFC)
L'instrument ACS (Advanced Camera for Surveys) du télescope Hubble a observé les deux nouvelles lunes candidates le 15 Mai 2005. "Les nouveaux candidats satellites sont approximativement 5.000 fois plus faibles que Pluton, mais ils se détachaient réellement dans ces images de Hubble", ajoute Max Mutchler (Space Telescope Science Institute), premier membre de l'équipe à avoir identifié les satellites. Trois jours plus tard, Hubble a regardé à nouveau Pluton. Les deux objets étaient toujours là et semblaient se déplacer en orbite autour de Pluton.
"Un réexamen des images d'Hubble prises le 14 Juin 2002, a essentiellement confirmé la présence de P1 et P2 près des endroits prévus basés sur les observations en 2005 de Hubble," note Marc Buie (Lowell Observatory, Flagstaff, Ariz.), un autre membre de l'équipe de recherche.
L'équipe a regardé longuement et attentivement pour d'autres lunes potentielles autour de Pluton. "Ces images de Hubble représentent la recherche la plus délicate à ce jour pour des objets autour de Pluton," ajoute Andrew Steffl (Southwest Research Institute), membre de l'équipe, "et il est est peu probable qu'il y ait des autres lunes de plus de 18 kilomètres de diamètre dans le système de Pluton".
|
Comètes SOHO : C/2005 S6, S7, S8, S9, S10, S11
|
|
Six nouvelles comètes découvertes sur les images transmises par le satellite SOHO ont été mesurées et annoncées par la circulaire MPEC 2005-U85.
C/2005 S6 (SOHO) (H. Su) C/2005 S7 (SOHO) (H. Su) C/2005 S8 (SOHO) (Q. Ye) C/2005 S9 (SOHO) (H. Su) C/2005 S10 (SOHO) (H. Su) C/2005 S11 (SOHO) (T. Chen)
Toutes ces comètes appartiennent au groupe de Kreutz. |
Le meilleur moment pour admirer la planète Mars
|
|
Le 30 Octobre, à quelques jours de son alignement avec le Soleil et la Terre, la planète Mars se trouve à une distance de seulement 69,42 millions de kilomètres de notre planète, et présente un diamètre apparent de 20.2 secondes d'arc.
L'opposition de Mars en 2005 ne se déroulera pas aussi près de la Terre que lors de la dernière opposition de la planète rouge qui s'est déroulée le 28 Août 2003. Mars était alors à 55.7 millions de km de la Terre, et son diamètre apparent de 25.10 secondes d'arc.
Toutefois, ce nouveau retour de la planète rouge à proximité de la Terre qui voit Mars passer en opposition le 07 Novembre à 07h50 TU, est l'une des plus favorables du vingt et unième siècle.
Hormis la faible distance nous séparant de la planète rouge, l'écliptique grimpe plus haut dans le ciel en cette période de l'année, ce qui n'était pas le cas lors de la dernière opposition périhélique, et la déclinaison de planète est de 15°54' alors qu'elle était de -15°49' en 2003. Cette différence d'une trentaine de degrés place la planète à une hauteur plus élevée sur l'horizon pour l'hémisphère nord, bien au-dessus des turbulences atmosphériques et de la pollution lumineuse. Les conditions d'observations sont donc très favorables pour cette nouvelle opposition de Mars.
Située actuellement dans la constellation du Bélier (Aries), non loin du célèbre amas des Pléiades (M45), Mars se présente à l'oeil nu comme un point lumineux de couleur ocre, dépassant en éclat toutes les étoiles présentes dans le ciel.Aux jumelles, le petit disque orange ne révélera aucun détail. Par contre, avec une lunette de 60 mm ou un télescope de 115 mm, on pourra déjà apercevoir des nuances de couleurs à la surface de la planète, et notamment la couleur blanchâtre de la calotte polaire sud qui fait face à la Terre au moment de l'opposition. Avec un télescope de 200mm, ou plus, Mars révélera toute sa splendeur. Les calottes polaires contrasteront avec les zones sombres de Mare Serpentis, Syrtis Major, Mare Tyrrhenum, Mare Cimmerium, Mare Sirenum, ou Mare Erythraeum.
En observant la planète sur plusieurs heures ou même sur plusieurs jours, on pourra également suivre sa rotation. Celle-ci s'effectue en 24h 37m 23s, et est dénommée "sol" par les scientifiques. En une heure, Mars effectue une rotation de 14,62° (0,24° par minute). En quelques heures, certaines zones auront disparu, tandis que de nouvelles apparaissent à l'opposé. La rotation de la planète étant plus lente que celle de la Terre, la longitude du méridien central se décale d'environ 9 degrés par 24 heures. Ainsi, Mars nous propose toute sa surface en une quarantaine de jours. Une bonne occasion de réaliser des dessins, photographies ou animations montrant la rotation de la planète.
|
Comète P/2005 U1 (Read)
|
|
Une nouvelle comète a été découverte par M. T. Read (Steward Observatory, Kitt Peak) le 24 Octobre 2005, et confirmée par de nombreuses observations ultérieures. Des images prises la veille par le Catalina Sky Survey montrent également l'objet.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2005 U1 (Read) indiquent un passage au périhélie au 07 Juillet 2005 à une distance de 2,2 UA du Soleil, et une période de 5,92 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie au 27 Juillet 2005 à une distance de 2,3 UA du Soleil, et une période de 5,6 ans.
|
Comètes SOHO : C/2005 Q7, Q8, Q9, Q10, R5, R6, R7, S5
|
|
Huit nouvelles comètes découvertes sur les images transmises par le satellite SOHO ont été mesurées et annoncées par les circulaires MPEC 2005-U71 et MPEC 2005-U72.
C/2005 Q7 (SOHO) (S. Farmer) C/2005 Q8 (SOHO) (H. Su) C/2005 Q9 (SOHO) (S. Farmer) C/2005 Q10 (SOHO) (B. Zhou)
C/2005 R5 (SOHO) (H. Su) C/2005 R6 (SOHO) (H. Su) C/2005 R7 (SOHO) (H. Su) C/2005 S5 (SOHO) (H. Su)
Toutes ces comètes appartiennent au groupe de Kreutz, sauf la comète C/2005 Q8 qui appartient au groupe de Meyer. |
Le fragment C de la comète 73P/Schwassmann-Wachmann a été retrouvé
|
|
C. W. Hergenrother (Lunar and Planetary Laboratory) a retrouvé le fragment C de la comète 73P/Schwassmann-Wachmann avec le télescope de 1,2 mètres du Mont Hopkins. Ce fragment passera à seulement 0,08 UA de la Terre le 12 Mai 2006.
La comète 73P/Schwassmann-Wachmann a été découverte par Arnold Schwassmann et Arno Arthur Wachmann sur des plaques photographiques en Mai 1930, et a pu être observée jusqu'en Août. La comète n'a été retrouvée qu'en 1979 par J. Johnston et M. Buhagiar sur des plaques photographiques. Le retour de l'objet a été manqué en 1985-86, mais celui-ci a été de nouveau observé en 1990 ainsi qu'en 1995-1996 où une fracture du noyau a été constatée. En 2001, trois des fragments vus en 1995 étaient de retour (le noyau principal C et les deux fragments B et E).
|
Premières images du Large Binocular Telescope
|
|
Les premières images du LBT, publiées ce jour, ont été prises le 12 octobre 2005 avec un des deux miroirs primaires du télescope. La cible était une galaxie spirale vue par la tranche (type Sb) dans la constellation d'Andromède connue sous le nom de NGC891. Cette galaxie se trouve à une distance de 24 millions d'années-lumière.
Crédit : Large Binocular Telescope Observatory
Situé sur le Mont Graham en Arizona (Etats-Unis), le LBT (Large Binocular Telescope) est le fruit d'une collaboration incluant de nombreuses institutions astronomiques et universitaires aux Etats-Unis, Italie et Allemagne. A terme, le LBT scrutera plus profondément dans l'espace qu'auparavant et avec dix fois plus de clarté que le télescope spatial Hubble. Avec une capacité inégalée d'observation, les astronomes seront capables de voir des planètes dans des systèmes solaires éloignés et détecteront et mesureront des objets datant du début de l'Univers.
Le LBT utilise deux grands miroirs primaires de 8,4 mètres de diamètre montés côte à côte pour produire une aire de collecte équivalente à une ouverture circulaire de 11,8 mètres. En outre, la combinaison interférométrique des deux trajets de lumière des deux miroirs primaires fournira une résolution d'un télescope de 22,8 mètres.
La structure en nid d'abeilles des miroirs primaires est unique en cela qu'ils sont plus légers en poids que des miroirs conventionnels en verre solide. Le deuxième miroir primaire a été récemment transporté de l'Université d'Arizona au Mont Graham et a été installé. En automne 2006, le LBT sera entièrement opérationnel avec ses deux énormes yeux grands ouverts.
|
Animation de la rotation d'Itokawa
|
|
L'agence japonaise JAXA a publié une animation de la rotation de l'astéroïde Itokawa composée d'images prises par le vaisseau spatial Hayabusa actuellement situé à environ 4,5 km de l'astéroïde.
|
Comète P/2000 QJ46 (LINEAR)
|
|
L'objet à l'apparence d'astéroïde découvert par le télescope de surveillance LINEAR le 24 Août 2000, et répertorié comme 2000 QJ46, a montré une activité cométaire sur les images du 03 et 04 Septembre 2000 obtenues par le Sloan Digital Sky Survey.
Les éléments orbitaux de la comète P/2000 QJ46 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie au 10 Décembre 2000 à une distance de 1,9 UA du Soleil, et une période de 14,4 ans.
|
Comète P/2005 T5 (Broughton)
|
|
Une nouvelle comète a été découverte par John Broughton (Reedy Creek, Queensland, Australie) le 07 Octobre 2005. Des images de LINEAR et du Siding Spring Survey montrant l'objet, prises les 26 Août, 26 Septembre et 02 Octobre 2005, ont été retrouvées.
C'est la première comète découverte par l'astronome amateur John Brougthon, qui a déjà à son actif la découverte de plusieurs astéroïdes.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2005 T5 (Broughton) indiquent un passage au périhélie au 03 Novembre 2005 à une distance de 3,2 UA, et une période de 19,5 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie au 06 Novelmbre 2005 à une distance de 3,2 UA du Soleil, et une période de 19,5 ans.
|
Comète P/2005 RV25 (LONEOS-Christensen)
|
|
E.J. Christensen a reporté sa découverte d'une nouvelle comète le 22 Octobre, dans le cadre du programme Catalina Sky Survey. La comète a été confirmée par R. H. McNaught (Siding Spring), P. Birtwhistle (Great Shefford), et par R. Miles (Stourton Caundle). Des images de l'objet réalisées avant la découverte ont été retrouvées, notamment celles faites par LONEOS le 11 Octobre 2005, à la suite desquelles l'objet avait reçu la dénomination de 2005 RV25.
Les éléments orbitaux de la comète P/2005 RV25 (LONEOS-Christensen) indiquent un passage au périhélie au 08 Novembre 2006 à une distance d'environ 3,6 UA du Soleil, et une période de 9 ans.
|
Comète C/2005 T4 (SWAN)
|
|
Rob Matson (Newport Coast) et Mike Mattiazzo (Wallaroo) ont indépendamment rapporté la visibilité possible d'une nouvelle comète sur les images en ultraviolet SWAN du satellite SOHO du 6 au 13 Octobre 2005. Des images de confirmation ont été obtenues par E. J. Christensen (Catalina Sky Survey) et R. H. McNaught (Siding Spring Survey).
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2005 T4 (SWAN) indiquent un passage au périhélie, à une magnitude voisine de 11, au 02 Octobre 2005 à une distance de 0.6 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie au 10 Octobre 2005 à une distance de 0,6 UA du Soleil. La comète P/2005 T4 (SWAN) a une période de 27,3 ans.
|
Les planètes pourraient être courantes autour des naines brunes
|
|
Le télescope spatial Spitzer a découvert ce qui pourrait être les premières étapes de la formation de planètes autour d'une naine brune, ou "étoiles ratées". Le télescope infrarouge a détecté pour la première fois des blocs de grains de poussières microscopiques et de minuscules cristaux en orbite autour de cinq naines brunes. Selon les théories, ces blocs et cristaux entrent en collision et s'accumulent par la suite pour éventuellement faire des planètes. Des matières similaires sont vues dans les régions de formation de planètes autour d'étoiles et dans les comètes, les restes de la construction de notre propre Système solaire.
Les découvertes fournissent la preuve que les naines brunes, malgré qu'elles sont plus froides et plus petites que les étoiles, subissent les mêmes étapes initiales du processus de construction des planètes.
"Nous apprenons que les premières étapes de formation des planètes sont plus robustes qu'on le pensait auparavant," commente le docteur Daniel Apai, un astronome à l'Université de l'Arizona, Tucson, et membre de la NASA Astrobiology Institute's Life and Planets Astrobiology Center. "Spitzer nous a donné la possibilité d'étudier comment les planètes sont conçues dans des environnements largement différents."
Les observations impliquent également que les naines brunes pourraient être de bonnes cibles pour de futures missions de recherche de planètes. Les astronomes ne savent pas si la vie pourrait exister sur des planètes autour des naines brunes.
Les naines brunes différent des étoiles en raison de leur masse. Elles manquent de masse pour s'enflammer intérieurement et briller vivement. Toutefois, on pense qu'elles résultent comme les étoiles des nuages épais de gaz et de poussières qui s'effondrent sous leur propre poids. Et comme les étoiles, les naines brunes développent des disques de gaz et de poussières qui les encerclent. Spitzer a observé bon nombre de ces disques, qui rougeoient aux longueurs d'ondes infrarouges.
Apai et son équipe ont utilisé le Spitzer pour rassembler des informations détaillées sur les minéraux qui composent les disques de poussières de six jeunes naines brunes situées à 520 années-lumière, dans la constellation du Caméléon (Chamaeleon). Les six objets varient en masse entre 40 à 70 fois celle de Jupiter, et sont approximativement âgés de 1 à 3 millions d'années.
Les astronomes ont découvert que cinq des six disques contiennent des particules de poussières qui se sont cristallisées et sont collées ensemble dans ce qui pourrait être les premières phases d'assemblage de planètes. Ils ont trouvé de relativement grands grains et beaucoup de petits cristaux d'un minéral appelé olivine.
L'équipe a également remarqué un aplatissement des disques des naines brunes, ce qui est un autre signe que la poussière se rassemble en planètes.
|
Hubble regarde les possibles ressources lunaires
|
|
Le télescope spatial Hubble, au moyen de l'instrument ACS (Advanced Camera for Surveys), a imagé le 21 Août 2005 le cratère Aristarque (Aristarchus) et la sinueuse proche vallée de Schröter (Vallis Schröteri). Les images d'Hubble révèlent de fins détails de l'intérieur et de l'extérieur du cratère dans les longueurs d'onde ultraviolet et visible à une échelle d'approximativement 50 à 100 mètres par éléments d'images.
Le cratère Aristarque est de 42 kilomètres de diamètre et d'approximativement 3,2 kilomètres de profondeur et se tient au bord du sud-est du plateau d'Aristarque. Le plateau est réputé pour sa riche gamme de caractéristiques géologiques, incluant une concentration dense de rainures volcaniques lunaires (des reliefs en forme de vallée fluviale qui résultent de l'effondrement de tubes de lave lunaire), de cheminées, et de matières volcaniques qui ont jailli dans des événements explosifs géants. Aristarque est l'un des grands cratères les plus jeunes sur la Lune. Il s'est probablement formé entre 100 et 900 millions d'années.
Cette image composée montre que beaucoup de fraîches caractéristiques d'impact du cratère sont toujours bien préservées, y compris un bord net, des parois intérieures de cratère, des structures de pic central et un échantillon de matières exhumées et éjectées, connu sous le nom d'éjecta, qui recouvre l'environnement voisin. Cette spectaculaire image d'Hubble révèle la diversité des signatures en ultraviolet et en lumière visible de l'éjecta du cratère, des dépôts muraux intérieurs, des matières du pic central et de celles du plateau environnant.
Ces nouvelles observations en lumière ultraviolette, après avoir été comparées et calibrées avec les observations d'Hubble en lumière ultraviolette des sites d'atterrissage d'Apollo 15 et 17, seront utilisés pour évaluer quantitativement l'abondance d'ilmenite, un oxyde comportant du titane de valeur potentielle comme ressource pour l'exploration humaine de la Lune.
|
Comète P/2005 SD (LINEAR)
|
|
Un objet découvert le 16 Septembre 2005 par le télescope de surveillance LINEAR et répertorié comme astéroïde sous la dénomination de 2005 SD a révélé sa nature cométaire lors d'observations faites le 06 octobre 2005 par R. Naves et M. Campas (Barcelone) et le 15 Octobre par T. Climent (Alginet).
Les éléments orbitaux de la comète P/2005 SD (LINEAR) indiquent un passage au périhélie au 16 Novembre 2005 à une distance de 1,5 UA du Soleil, et une période de 5,55 ans.
Le 25 Octobre 2005 : Des observations ultérieures faites par C. Hergenrother (Mt. Graham et Mt. Hopkins), R. Ferrando (Valencia), et J. Young et D. Mayes (Table Mountain) n'ont pas montré de traces d'activité cométaire pour 2005 SD. L'objet a été retiré de la liste des comètes.
|
Cartes postales de Vénus : concours artistique !
|
|
La sonde Venus Express de l'ESA sera la première à rendre visite à notre plus proche voisine, Vénus, depuis plus de 10 ans. Pour célébrer cet événement, la Planetary Society s'est associée à l'ESA pour inviter les jeunes et les moins jeunes de par le monde à participer au concours artistique Venus Express.
Les gagnants seront récompensés par un voyage au centre de contrôle de mission de l'ESA à Darmstadt (Allemagne) en avril 2006, pour l'arrivée de Venus Express en orbite autour de Vénus. De nombreux autres prix sont également prévus.
Le thème du concours porte sur des « Cartes postales de Vénus ». Imaginez la surface de Vénus telle qu’elle se présente d’en haut : une vue à vol d'oiseau de ce monde mystérieux ! Votre œuvre doit porter sur Vénus, pas sur la sonde spatiale.
Ce concours est ouvert à tous, et est divisé en deux catégories : « Jeune » (17 ans maximum) et « Adulte » (18 ans et plus). Une seule participation par personne est autorisée, et les participations en groupe ne sont pas possibles. Cette œuvre d'art peut être réalisée à l’aide de tout moyen artistique bidimensionnel, y compris les programmes d'illustration assistée par ordinateur. L'œuvre finie doit être au format carte postale (environ 10 x 15 cm).
Vous pouvez nous envoyer votre œuvre par courrier normal ou par voie électronique. Avant de commencer, veuillez lire toutes les informations relatives au concours ainsi que son règlement complet, à l'adresse suivante : http://planetary.org/postcards_from_venus/
Les participations par courrier normal doivent être
envoyées à l'adresse suivante :
Notez que les œuvres envoyées à la Planetary Society deviennent la propriété de l'organisation et ne peuvent pas être retournées à leurs créateurs.
Date limite pour la réception de toutes les participations (par courrier ou en ligne) : le 14 janvier 2006 à 7h59 temps universel.
Récompenses
Les œuvres d'art seront jugées par un jury de la Planetary Society sur la base du thème, de la créativité et du mérite artistique. Pour les jeunes artistes, l'âge sera pris en compte. Le grand gagnant sera récompensé par une visite au Centre des opérations de l'ESA (Darmstadt) en avril 2006, frais de voyage, nourriture et hébergement inclus. Si le grand gagnant est âgé de moins de 18 ans, le prix comprend un séjour pour un parent ou tuteur.
D'autres gagnants (un premier, un deuxième, un troisième et cinq mentions honorables) seront également sélectionnés dans chacune des deux catégories.
Deux mois après l'arrivée de Venus Express, deux autres prix spéciaux seront décernés (un pour la catégorie Jeune, un pour la catégorie Adulte) pour l'œuvre d'art ressemblant le plus à une photo de Vénus transmise par la sonde spatiale de l'ESA.
Toutes les œuvres gagnantes seront exposées au Centre des opérations spatiales de l'ESA en Allemagne, et seront également publiées dans une galerie photo spéciale sur le portail de l'ESA.
|
La seconde campagne WISE
|
|
La seconde campagne d'alitement de l'étude WISE (Women International Space Simulation for Exploration), menée sur des volontaires femmes a démarré à la clinique spatiale du Medes à Toulouse où se tient l'expérience. Toutes les volontaires on été alitées depuis le premier Octobre.
Comme pour l'étude précédente qui s'est déroulée d'Avril à Juin 2005, les 12 volontaires seront allongées sur un lit incliné à 6 degrés en dessous de l'horizontale, la tête vers le bas.
De cette façon, le poids du corps ne s'exerce plus le long de l'axe vertical du corps.
Cette position provoque des changements physiologiques qui se produisent également chez les spationautes lors des vols spatiaux.
L'étude évaluera le rôle de la nutrition et des programmes d'exercice physique en tant que contre-mesures pour pallier les effets négatifs de l'absence prolongée de gravité induite par l'alitement.
Les candidates sont arrivées à la clinique spatiale le 6 Septembre afin de commencer la collecte des données physiologiques de base qui serviront de données de référence tout au long de l'étude.
Après ces 20 jours de préparation, les deux premières ont été alitées le 26 Septembre et ne se relèveront que 60 jours plus tard.
Chaque activité, comme les repas, les loisirs ou la toilette, sera effectuée couchée.
Les candidates seront réparties en 3 groupes. Le premier bénéficiera de compléments
nutritionnels, le second d'exercices physiques supplémentaires
et le dernier sera un groupe témoin.
Cette seconde campagne doit permettre de confirmer ou d'infirmer les données obtenues au cours de la première étude et de mesurer les effets de l'impesanteur sur les systèmes locomoteur, osseux, musculaire et cardio-vasculaire.
De nouveaux moyens de prévention des modifications
physiologiques et d'adaptation psychologique pendant une longue
période, pourront ainsi être évalués.
Peu de femmes sont allées dans l'espace jusqu'à présent et l'on connaît mal les réactions du corps féminin en impesanteur. Le programme WISE se base sur ces constats pour appréhender des vols de longue durée de femmes spationautes.
L'étude WISE est le fruit d'une coopération entre l'Esa, le CNES, la Nasa, et l'Agence spatiale canadienne (CSA).
|
Mars était autrefois comme la Terre
|
|
Des scientifiques ont découvert de nouvelles preuves que Mars a été affectée dans le passé par la tectonique des plaques, de lents mouvements de la croûte de la planète, comme sur Terre. Une nouvelle carte du champ magnétique de Mars établie par le vaisseau spatial Mars Global Surveyor révèle un monde qui a été formé par la fracture ou l'agglomération de plusieurs grandes plaques de la croûte martienne dans un processus similaire à celui que connaît la Terre.
Les scientifiques ont d'abord trouvé la preuve de la tectonique des plaques sur Mars en 1999. Ces observations initiales, faites aussi avec le magnétomètre de Mars Global Surveyor couvraient seulement une région dans l'hémisphère sud. Les données ont été prises tandis que le vaisseau spatial exécutait une manoeuvre de freinage, et provenaient également de différentes hauteurs au-dessus de la croûte.
Cette carte à haute résolution des champs magnétique, la première de la sorte, couvre la surface entière de Mars. La nouvelle carte est basée sur quatre années de données prises à une orbite constante, à 400 km d'altitude. Chaque région à la surface a été échantillonnée plusieurs fois.
Crédit : NASA
Les scientifiques soulignent que cette tectonique des plaques explique d'une manière cohérente certaines caractéristiques sur Mars. Tout d'abord, il y a le modèle magnétique lui-même. Deuxièmement, les volcans de Tharsis sont situés le long d'une ligne droite. Ces formations pourraient s'être formées du mouvement d'une plaque de la croûte au-dessus d'un point chaud dans le manteau martien, tout comme les îles Hawaïennes sur Terre. En troisième, Valles Marineris, un grand canyon six fois plus grand que le Grand Canyon américain et huit fois plus profond, ressemble à une crevasse (un rift) formée sur Terre par une plaque se fissurant.
|
L'environnement d'un trou noir super massif
|
|
Les images en proche infrarouge de la galaxie active NGC 1097, obtenues avec l'instrument d'optique adaptative NACO sur le VLT (Very Large Telescope) de l'ESO, révèlent avec des détails sans précédent un réseau central complexe de structures filamenteuses descendant en spirale vers le centre de la galaxie. Ces observations fournissent aux astronomes de nouvelles idées sur comment les trous noirs super-massifs se cachant à l'intérieur des galaxies sont alimentés.
"C'est probablement la première fois qu'une vue détaillée du processus de canalisation de matières, de la partie principale de la galaxie tombant jusqu'au bout dans le noyau est publié," dit Almudena Prieto (l'Institut de Max-Planck, Heidelberg, l'Allemagne), l'auteur principal de l'article décrivant ces résultats.
Située à une distance d'environ 45 millions d'années-lumière dans la constellation australe du Four (Fornax), NGC 1097 est une galaxie spirale relativement brillante vue de face. A la magnitude de 9.5 et ainsi juste 25 fois plus faible que l'objet le plus faible que l'on peut voir à l'oeil nu, elle apparaît dans de petits télescopes comme un brillant disque circulaire.
NGC 1097 est un exemple très modéré d'un Noyau Galactique Actif (AGN), dont on pense que l'émission résulte de la matière (du gaz et des étoiles) tombant dans l'oubli dans un trou noir central. Cependant, NGC 1097 possède un noyau comparativement faible et le trou noir en son centre doit être à un "régime" très strict : seulement une petite quantité de gaz et d'étoiles est apparemment avalée par le trou noir à un moment donné.
Les astronomes ont essayé de comprendre pendant une long moment comment la matière est engloutie vers le trou noir. Observer directement le processus d'alimentation exige de très hautes résolutions spatiales au centre des galaxies. Ceci peut être réalisé au moyen de l'interférométrie comme cela a été fait avec l'instrument MIDI VLTI sur les parties centrales d'une autre AGN, NGC 1068, ou avec l'optique adaptative.
Ainsi, les astronomes ont obtenu des images de NGC 1097 avec l'instrument d'optique adaptative NACO sur Yepun, le quatrième Télescope d'Unité du VLT de l'ESO. Ces nouvelles images explorent avec des détails sans précédent la présence et l'extension de matière à proximité du noyau. La résolution réalisée avec les images est d'environ 0.15 arcseconde, correspondant à environ 30 années-lumières de large. En comparaison, c'est seulement 8 fois la distance entre le Soleil et son étoile la plus proche, Proxima Centauri.
NGC 1097 a une très forte barre et un anneau principal d'étoiles en formation à l'intérieur d'elle. A l'intérieur de l'anneau, une barre secondaire croise le noyau presque perpendiculaire à la barre principale. Les images en proche infrarouge NACO nouvellement publiées montrent en supplément plus de 300 régions de formation d'étoiles, quatre fois plus que précédemment connues des images du télescope spatial Hubble. Ces "régions HII" peuvent être vues comme des taches blanches. Au centre de l'anneau se situe un noyau actif modéré. Les détails du noyau et son environnement immédiat sont cependant éclipsés par la lumière stellaire dominante de la galaxie vue comme la brillante émission diffuse dans toute l'image.
Les astronomes ont donc appliqué une technique de masquage qui leur a permis de supprimer la lumière stellaire. Ceci révèle un noyau brillant au centre, mais surtout un réseau central complexe de structures filamenteuses descendant en spirale vers le centre.
"Notre analyse des images VLT/NACO de NGC 1097 montre que ces filaments se terminent au centre même de la galaxie", note le co-auteur Juha Reunanen de l'ESO.
"Ce réseau serré ressemble à ceux vus dans les modèles informatiques", ajoute le collaborateur Witold Maciejewski de l'Université d'Oxford, Royaume-Uni. "Les filaments nucléaires révélés dans les images NACO sont les traceurs de poussières froides et de gaz étant canalisé vers le centre pour finalement enflammer l'AGN."
Les astronomes notent aussi que l'enroulement du modèle en spirale dans les intimes 300 années-lumières semble en effet confirmer la présence d'un trou noir super-massif dans le centre de NGC 1097. Un tel trou noir dans le centre d'une galaxie provoque que la spirale nucléaire se termine lorsqu'elle s'approche du centre, tandis qu'en son absence la spirale se déroulerait lors de son mouvement tout près du centre.
|
Succès pour la mission Shenzou 6
|
|
Après une mission de cinq jours, les deux taïkonautes chinois Fei Junlong et Nie Haisheng se sont posés sur Terre, ce matin lundi à 04h32 locales (dimanche 20h32 TU). La capsule de rentrée s'est posée à un kilomètre seulement du site d'atterrissage principal, situé à Siziwangq en Mongolie intérieure, à environ 400 km au nord-ouest de Pékin.
Il s'agissait de la seconde mission habitée chinoise, et la première mission avec deux taïkonautes à bord. La première mission habitée chinoise, Shenzou 5, avait été lancée en 2003 avec un seul taïkonaute, le colonel Yang Liwei, à son bord. La mission Shenzou 5 avait réalisé un vol parfait et effectué 14 orbites autour de la Terre en un peu moins d'une journée.
La mission Shenzou 6 a débuté mercredi dernier. Selon l'agence Xinhua le vaisseau spatial a effectué plus de 70 orbites autour de notre planète et parcouru plus de 3 millions de kilomètres au cours de sa mission d'une durée de 115 heures et 32 minutes.
|
La galaxie Andromède brille dans les yeux du Spitzer
|
|
Le télescope Spatial Spitzer de la NASA a capturé une stupéfiante vue infrarouge de Messier 31, la galaxie spirale célèbre également connue sous le nom d'Andromède.
Andromède est la galaxie étudiée la plus à l'extérieur de notre propre Voie lactée, cependant les yeux infrarouges sensibles de Spitzer ont détecté de nouvelles caractéristiques captivantes, y compris de brillantes et vieillissantes étoiles et un arc en spirale dans le centre de la galaxie. L'image infrarouge révèle aussi un anneau décentré de formation d'étoiles et un trou dans les bras du disque de la galaxie spirale. Ces caractéristiques asymétriques peuvent avoir été provoquées par les interactions avec plusieurs galaxies satellites qui entourent Andromède.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/K. Gordon (University of Arizona)
Située à une distance approximative de 2,5 millions d'années-lumière, Andromède est la galaxie spirale la plus proche et la seule visible à l'oeil nu. À la différence de notre galaxie de la Voie lactée, que nous voyons de l'intérieur, Andromède est étudiée de l'extérieur. Les astronomes pensent qu'Andromède et la Voie lactée se mélangeront finalement ensemble.
Le bombement central de la galaxie rougeoie dans la lumière émise par la chaude poussière d'étoiles vieilles et géantes. Juste à l'extérieur du bombement, on peut voir un système de bras intérieurs en spirale et à l'extérieur de celui-ci, un anneau important bien connu de formation d'étoiles.
|
Sagittarius A* : les étoiles se forment étonnamment dans l'environnement extrême autour du trou noir de la Voie lactée
|
|
L'image de Chandra du Centre Galactique a fourni la preuve pour une voie nouvelle et inattendue pour que des étoiles se forment. Une combinaison d'observations infrarouges et rayons X indique qu'un excédent d'étoiles massives s'est formé d'un grand disque de gaz autour de Sagittarius A*, le trou noir central de la Voie lactée.
Selon le modèle standard pour la formation d'étoiles, les nuages de gaz desquels les étoiles se forment devraient avoir été déchirés en morceaux par les forces de marée du trou noir supermassif. Apparemment, la gravité d'un disque dense de gaz autour de Sagittarius A* compense les forces de marée et permet aux étoiles de se former. La lutte entre les forces de marée du trou noir et la gravité du disque a aussi favorisé la formation d'une proportion beaucoup plus élevée d'étoiles massives que la normale.
Ce nouveau mode de formation d'étoiles peut résoudre plusieurs mystères au sujet des trous noirs supermassifs qui résident aux centres de presque toutes les galaxies. Lorsque les étoiles massives éclatent en supernovae, ils enrichiront les galaxies de la région centrale d'éléments lourds comme l'oxygène et le fer. Cela peut expliquer les grandes quantités de tels éléments observées dans les disques de trous noirs supermassifs.
Une autre possibilité consiste en ce que les étoiles massives autour du Sagittarius A* pourraient s'être formés dans un groupe loin du trou noir et avoir migré vers l'intérieur. On s'attendrait à ce qu'un grand nombre d'étoiles de basse masse se forme en collaboration avec les étoiles massives - le modèle de migration prévoit qu'environ un million d'étoiles de basse masse devrait avoir migré en direction du Centre Galactique avec les étoiles massives.
Les observations de Chandra du Centre Galactique montrent que les étoiles de basse masse attendues ne sont pas là. La conclusion est que les étoiles massives doivent s'être formées où nous les voyons maintenant, autour du trou noir.
|
Plus de poussières que de glace dans les comètes
|
|
Les observations de la comète 9P/Tempel 1 faites par le vaisseau spatial Rosetta après la collision de Deep Impact suggèrent que les comètes sont des "boules de saletés glacées" plutôt que des "boules de neige sales" comme on le pensait auparavant.
Les comètes passent la plupart de leur vie loin du Soleil dans un environnement de basses températures. Leur composition relativement inchangée apporte des informations importantes sur l'origine du Système solaire.
Le 04 Juillet de cette année, la mission Deep Impact a envoyé un impacteur pour percuter la surface de la comète 9P/Tempel 1 pour examiner l'intérieur d'un noyau cométaire.
L'impacteur de cuivre de 370 kg a frappé la comète Tempel 1 avec une vitesse relative de 10.2 kilomètres par seconde. On s'attendait à ce que la collision produise un cratère d'un diamètre prévu d'environ 100-125 mètres et éjecte de la matière cométaire. 4500 tonnes d'eau ont été vaporisées, mais étonnamment plus de poussières ont été relâchées.
Le noyau de glace de Tempel 1, grossièrement de la taille du centre de Paris, est dynamique et volatile. Probablement l'impact déclencherait aussi une explosion de poussières et de gaz et produirait un nouveau secteur actif à la surface de la comète.
Juste avant l'impact, le télescope spatial Hubble a découvert un nouveau jet de poussières s'écoulant de la glaciale comète. Personne ne sait à coup sûr ce qui provoque ces explosions.
Rosetta, avec son jeu d'instruments très sensibles pour des études cométaires, a utilisé ses capacités pour observer Tempel 1 avant, pendant et après l'impact.
A une distance d'environ 80 millions de kilomètres de la comète, Rosetta était dans la position la plus privilégiée pour observer l'événement.
Les scientifiques européens utilisant le système d'imagerie OSIRIS de Rosetta ont observé le noyau de la comète avant et après l'impact. OSIRIS comprend une caméra à champ restreint (NAC) et une caméra à large champ (WAC). Les deux caméras ont imagé la chevelure (ou coma) étendue de poussières de l'impact dans des filtres différents.
OSIRIS a mesuré le contenu de vapeur d'eau et la coupe transversale de la poussière créée par l'impact. Les scientifiques pouvaient alors calculer la proportion de masse de poussières/glace correspondante, laquelle est plus grande que un, suggérant que les comètes sont composées de plus de poussières maintenues par de la glace, plutôt que faites de glace contaminée par des poussières. D'où, elles sont maintenant des "boules de saletés glacées" plutôt que des "boules de neige sales" comme on le pensait auparavant.
Les scientifiques n'ont pas trouvé de preuves d'augmentation de sursaut d'activité de la comète Tempel 1 dans les jours suivant l'impact, suggérant que, en général, les impacts de météoroïdes ne sont pas la cause de sursauts cométaires. Les scientifiques espèrent aussi faire une reconstruction en 3D du nuage de poussières autour de la comète en combinant les images d'OSIRIS avec celles prises par les observatoires terrestres.
|
Comètes P/2005 T2 (Christensen) et P/2005 T3 (Read)
|
|
P/2005 T2 (Christensen) E. J. Christensen a reporté sa découverte le 07 Octobre 2005 d'une nouvelle comète dans le cadre du programme de surveillance du Mt Lemmon.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2005 T2 (Christensen) indiquent un passage au périhélie au 18 Mars 2005 à environ 2,3 UA du Soleil, et une période de 7,8 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie au 11 Avril 2005 à une distance de 2,2 UA du Soleil, et une période de 7,48 ans.
P/2005 T3 (Read) M. T. Read a reporté sa découverte le 07 Octobre 2005 d'une comète dans le cadre du programme de surveillance Spacewatch. L'objet a été retrouvé sur des images prises le 30 Septembre 2005 dans le cadre du programme de surveillance du Mt Lemmon.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète P/2005 T3 (Read) indiquent un passage au périhélie le 20 Novembre 2004 à une distance de 5,9 UA du Soleil, et une période de 23 ans.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie au 13 Janvier 2006 à une distance de 6,2 UA du Soleil, et une période de 20,6 ans.
|
Second vol habité chinois
|
|
La Chine s'apprête à lancer dans quelques heures sa seconde navette spatiale habitée Shenzhou VI, a annoncé le poste de commandement du programme spatial habité de Chine à Jiuquan. La Radio nationale de Chine, la Télévision centrale de Chine, la Radio internationale, Xinhuanet.com et People.com.cn devraient diffuser en direct l'événement. Le lancement de la fusée Longue Marche 2F depuis la base de Jiuquan, dans la province du Gansu au nord-ouest du pays, aura lieu probablement à 01h00 UTC.
Il y a presque deux ans jour pour jour, le 15 Octobre 2003, le premier vol habité chinois emportait le premier taïkonaute, le colonel Yang Liwei. Avec le succès de cette mission, la Chine devenait le troisième pays à envoyer un homme dans l'espace, 42 ans après l'URSS et les Etats-Unis.
Ce second vol habité chinois, dont la préparation a été entourée d'un mystère encore plus épais que le vol historique de 2003, emportera deux taïkonautes qui mèneront des expériences scientifiques en micropesanteur. La mission Shenzhou (vaisseau divin) VI durera cinq jours.
"Nous nous sommes bien préparés au lancement, et les tests et vérifications effectués correspondent bien aux exigences attendues " a expliqué Wang Yongzhi à l'agence Xinhua dans une interview exclusive. Il a ajouté que son équipe avait fait d'énormes efforts pour améliorer la fiabilité de la fusée et du vaisseau alors qu'une série de mesures pour assurer une meilleure protection des astronautes avait été prise.
|
L'Expédition 11 retourne sur Terre
|
|
Après avoir passé six mois autour de la Terre à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS), le Commandant Sergei Krikalev de l'Expédition 11 et l'Officier John Phillips sont rentrés sur Terre. Avec eux se trouvait l'américain Greg Olsen, qui a passé huit jours sur la station aux termes d'un accord commercial avec l'agence spatiale fédérale russe.
Le vaisseau spatial Soyuz 9, avec Krikalev, Phillips et Olsen, a atterri dans le centre-nord du Kazakhstan, à environ 85 kilomètres au nord-est d'Arkalyk, ce matin 11 Octobre à 01h09 UTC. Les familles des équipages les salueront à la Cité des Etoiles, Russie, près de Moscou, tôt demain. Krikalev et Phillips resteront à la Cité des Etoiles pour des debriefings d'après vol avant le retour à Houston en Octobre. Krikalev et Phillips ont décollé du Cosmodrome de Baikonur, Kazakhstan, le 14 Avril. Ils ont passé 179 jours, 23 minutes dans l'espace. Pendant leur mission, ils ont accueilli l'équipage de la navette Discovery de la mission STS-114.
Pendant ce temps dans la Station, Kirkalev a amassé plus de temps dans l'espace qu'aucun autre humain. Avec un actif de six vols spatiaux, dont deux sur la station spatiale russe MIR, deux vols de navette, et membre de la première expédition vers l'ISS, Krikalev a passé 803 jours, 09 heures et 39 minutes dans l'espace. Le 16 Août, il a dépassé le précédent record de 747 jours, de 14 heures et de 14 minutes détenu par le Cosmonaute Sergei Avdeyev.
|
Comète P/1993 W1 = 2005 T1 (Mueller)
|
|
La comète P/1993 W1 (Mueller), découverte initialement le 20 Novembre 1993 par Jean Mueller, a été redécouverte par E. J. Christensen le 07 Octobre 2005 dans le cadre du programme de surveillance du Mt Lemmon. Cette comète a également été retrouvée indépendamment le même jour par M. E. Van Ness dans le cadre du programme de surveillance LONEOS. Un peu plus tard, une redécouverte par F. Fratev (Zvezdno Obshtestvo Observatory, Plana) du 06 Octobre, était également rapportée.
Les éléments orbitaux de la comète P/ 2005 T1 (Mueller) indiquent un passage au périhélie au 18 Mai 2008 à environ 4,2 UA du Soleil, et une période de 13,6 ans.
La comète a reçu la dénomination définitive de 173P/Mueller.
|
Comètes SOHO : C/2005 P4, P5, P6, Q5, Q6
|
|
Cinq nouvelles comètes découvertes sur les images transmises par le satellite SOHO ont été mesurées et annoncées par la circulaire MPEC 2005-T55.
C/2005 P4 (SOHO) (T. Hoffman) C/2005 P5 (SOHO) (H. Su) C/2005 P6 (SOHO) (H. Su) C/2005 Q5 (SOHO) (S. Farmer) C/2005 Q6 (SOHO) (H. Su)
Ces comètes appartiennent au groupe de Kreutz, sauf la comète C/2005 Q6 qui n'appartient à aucun groupe connu. |
Eclipse d'une étoile par une exoplanète proche de notre système solaire
|
|
Une équipe européenne d'astronomes parmi lesquels François Bouchy et Claire Moutou du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille et de l'Observatoire de Haute Provence (Observatoire Astronomique de Marseille Provence, CNRS, Université de Provence), vient d'annoncer la découverte d'une nouvelle exoplanète. La planète HD189733b de la constellation du petit renard a pu être détectée et étudiée simultanément par la combinaison de deux méthodes, vitesses radiales et occultation, à l'aide des télescopes de l'Observatoire de Haute Provence (CNRS, OAMP). Elle est une des rares exoplanètes dont les chercheurs ont à ce jour pu déterminer le rayon (1,26 rayon de Jupiter) et la masse (1,15 fois la masse de Jupiter). De ce fait, et compte tenu de sa proximité, environ 60 années-lumière de la Terre, l'exoplanète HD189733b offre à la communauté scientifique de riches horizons d'études complémentaires.
Une nouvelle exoplanète a été
détectée à l'Observatoire de Haute Provence
le 15 septembre dernier par une équipe européenne
composée de chercheurs du Laboratoire d'Astrophysique de
Marseille, de l'Observatoire de Haute Provence et de l'Observatoire
de Genève. Cette détection a été faite
avec le spectrographe ELODIE du télescope de 1,93 m, qui
avait permis 10 ans plus tôt de déceler la toute première
exoplanète 51 Peg-b par la méthode des vitesses radiales.
Simultanément la caméra photométrique du télescope
de 1,20 m, en mesurant la lumière émise par l'étoile
HD189733, détectait le passage de l'ombre de l'exoplanète
devant le disque de son soleil. Ce phénomène s'explique
par l'orientation favorable du système observé depuis
la Terre: l'orbite est vue par la tranche, l'exoplanète occultant
partiellement l'étoile en passant devant. L'équipe
a ainsi pu déterminer à la fois la masse exacte et
le rayon de la planète, et conclue qu'il s'agit d'un gros
« Jupiter chaud ». Le système planétaire
de HD189733 est particulièrement intéressant à
plusieurs titres :
- Cette nouvelle exoplanète rejoint le groupe des très rares planètes détectées hors de notre système solaire que les chercheurs ont pu caractériser. En effet, si aujourd'hui 160 exoplanètes sont connues, ce n'est que pour 9 d'entre elles que la masse et le rayon sont précisément mesurés. HD189733b a une masse 365 fois plus importante que la Terre et un rayon presque 14 fois plus grand. Sa densité est comparable à celle de Saturne. C'est une exoplanète proche de notre système solaire, à seulement 63 années lumière. L'étoile HD189733 est par ailleurs accessible aux jumelles (mv=7,7) près de la constellation du petit renard. Elle est, par hasard, située à proximité de la nébuleuse Dumbell M27 bien connue des astronomes amateurs.
- Sa période orbitale est l'une des plus courte connue (seulement 2,2 jours), soit 2 000 fois plus rapide que notre Jupiter qui tourne autour du Soleil en une douzaine d'années. Tous les 2,2 jours, grâce à une géométrie favorable, la planète HD189733b occulte donc le disque de son étoile en provocant un « transit photométrique » (un peu semblable à une éclipse de Soleil), c'est-à-dire une petite baisse de flux lumineux de l'étoile pendant 2h.
- Le transit de HD189733b, provoque une baisse de luminosité de son étoile de 3%. C'est le transit le plus marqué des 9 exoplanètes dont on mesure l'éclipse. Cela provient du fait de la petite taille de l'étoile (3/4 de la taille du Soleil) et de la grande taille de la planète (1,26 fois la taille de Jupiter).
- L'étoile centrale de ce nouveau système planétaire est brillante; la plupart des télescopes au sol et dans l'espace tenteront donc prochainement de mesurer d'autres paramètres de cette exoplanète géante, en particulier les caractéristiques de son atmosphère. Compte tenu de la faible distance qui la sépare de son étoile (seulement 3/100 de la distance Terre-Soleil), la température de son atmosphère doit atteindre plusieurs centaines de degrés. On essaiera donc de mesurer le pouvoir réfléchissant de cette atmosphère, ses composants chimiques, et la vitesse à laquelle elle s'évapore. De surcroît, la relative proximité permettra peut-être de trouver la lumière émise par la planète elle-même, grâce aux interféromètres.
L'exoplanète HD189733b passera devant son étoile le mercredi 5 octobre à 22h40 et ainsi de suite toutes les 53 heures. Les chercheurs du LAM ne manqueront pas ces rendez-vous et tenteront d'obtenir de nouvelles informations sur cette planète. Si de telles mesures effectuées depuis un observatoire au sol (en particulier l'Observatoire de Haute Provence) permettent de mettre en évidence des planètes géantes, la méthode des transits depuis l'espace permettra de découvrir des planètes beaucoup plus petites ; c'est l'objet de la mission CoRoT qui sera lancée en 2006.
|
Un mystère cosmique résolu dans un flash
|
|
Une équipe internationale d'astronomes a observé pour la première fois la lumière visible d'un court éclat de rayons gamma (GBR). En utilisant le télescope danois de 1,5m à La Silla (Chili), ils ont montré que ces courts et intenses éclats d'émission de rayons gamma sont probablement originaires de violente collision de deux étoiles à neutrons en fusion. La même équipe a aussi utilisé le VLT de l'ESO pour contraindre le lieu de naissance du premier court éclat dont la position a pu être indiquée exactement avec une très grande précision, GRB 050509B.
Dans la nuit du 9 au 10 Juillet, le satellite HETE-2 a détecté un éclat d'une durée de seulement 70 millisecondes et a été capable de déterminer sa position dans le ciel en se basant sur la détection de rayons X. Les scientifiques ont utilisé des moyens au sol et les télescopes spatiaux Chandra et Hubble de façon à identifier la post luminescence dans le rayonnement X et pour la première fois dans l'optique.
L'observation de la post luminescence dans le visible a permis de découvrir d'une part la galaxie hôte du sursaut et de déterminer que la signature était celle de deux étoiles à neutrons ou d'une étoile à neutrons et d'un trou noir fusionnant et suivi d'une explosion colossale. La collision s'est produite il y a environ 2 milliards d'années, générant une explosion si brillante que nous en voyons encore la lueur aujourd'hui.
|
N132D
|
|
Les volutes complexes de gaz rougeoyant flottent parmi une myriade d'étoiles dans cette image d'un reste de supernova, la matière éjectée de l'explosion d'une étoile massive, qui s'est produite il y a environ 3.000 ans. Cette explosion titanique a eu lieu dans le Grand Nuage de Magellan (LMC), une proche galaxie voisine à environ 160.000 années-lumière.
Cette image composée de N132D comporte des données de lumière visible prises en Janvier 2004 avec l'instrument ACS (Advanced Camera for Surveys) d'Hubble, et des images en rayons X obtenues en Juillet 2000 par l'instrument Advanced CCD Imaging Spectrometer de Chandra. La structure complexe de N132D est due à l'onde de choc supersonique en expansion de l'explosion rencontrant le gaz interstellaire du LMC. Un reste de supernova comme N132D fournit des informations sur l'évolution stellaire et la création des éléments chimiques tels que l'oxygène par réactions nucléaires dans leurs noyaux.
|
Eclipse Annulaire du 03 Octobre 2005
|
|
Avec un diamètre apparent de 1810.6", la Lune ne recouvre pas complètement le disque solaire d'un diamètre de 1918.2". L'éclipse est dite annulaire car la partie visible du Soleil prend la forme d'un anneau. L'ombre produite par le passage de la Lune devant le Soleil n'atteint pas la surface de notre planète. La surface de la Terre rencontre alors le prolongement du cône d'ombre, et non le cône d'ombre comme dans le cas d'une éclipse totale de Soleil.
L'éclipse prend forme au-dessus du nord de l'Océan Atlantique à 08h41 UTC lorsque le prolongement de l'ombre rencontre la Terre et forme un couloir de 222 km de large qui gagne rapidement le nord du Portugal et de l'Espagne, à 08h51UTC. A ce moment, la bande d'éclipse ne fait plus que 195 km de large. Les observateurs situés à Madrid assistent au début de l'éclipse à 08h55m52s UTC. Pendant 04m11 sec, le Soleil est éclipsé à 95 pour cent dans la capitale espagnole.
Le nord de la bande d'ombre vient ensuite obscurcir l'île d'Ibiza en traversant la Méditerrannée pour rejoindre le continent africain. La capitale de l'Algérie est située sur la trajectoire de l'ombre, et à 09h50 UTC, les observateurs d'Alger assistent à une éclipse annulaire d'une durée de 03m51s.
La Lybie, le nord du Tchad, puis le Soudan, sont traversés par l'ombre de la Lune masquant le Soleil. La plus grande éclipse se produit à 10h31 UTC et dure 04m31s. La largeur du prolongement de l'ombre est alors de 162,2 km. Presque à cheval sur la frontière séparant le Soudan de l'Ethiopie, la zone obscurcie continue sa route vers le nord du Kenya et vers la pointe sud de la Somalie. L'éclipse quitte le continent africain à 11h30 UTC et commence la traversée de l'Océan Indien. L'éclipse prend fin à 12H22 UTC au milieu de l'océan.
L'éclipse sera partielle sur une bande beaucoup plus large incluant l'Europe, l'Asie occidentale, le Moyen-Orient, l'Inde et la majeure partie de l'Afrique.
|
UB313 possède une lune
|
|
Les observations faites le 10 Septembre 2005 avec un des télescopes géants de l'Observatoire Keck sur le Mauna Kea (Hawaii) montrent que l'objet récemment découvert et répertorié sous le nom de 2003 UB 313 est accompagné d'une lune. La découverte de cette lune, dénommée S/2005 (2003 UB313), va permettre de déterminer avec précision la masse de 2003 UB 313. Des observations additionnelles du télescope spatial Hubble sont prévues pour le mois de Novembre.
|
Comètes C/2005 S3 (Read) et C/2005 S4 (McNaught)
|
|
C/2005 S3 (Read) Michael T. Read a reporté sa découverte d'une nouvelle comète le 30 Septembre 2005 dans le cadre du programme de surveillance Spacewatch. L'objet a été confirmé par de nombreux observateurs.
Les éléments orbitaux préliminaires de la comète C/2005 S3 (Read) indiquent un passage au périhélie au 16 Mai 2005 à environ 2,4 UA du Soleil, mais la comète est probablement à courte période.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie au 08 Janvier 2006 à une distance de 2,8 UA du Soleil, et qu'il s'agit d'une comète à courte période. La comète P/2005 S3 (Read) a une période de 10,9 ans.
C/2005 S4 (McNaught) R. H. McNaught (Australian National University) a reporté sa découverte d'une nouvelle comète le 30 Septembre 2005 dans le cadre du programme de surveillance Siding Spring Survey. La comète S/2005 S4 (McNaught) a été retrouvée sur des images datant du 27 Juillet 2005.
Les éléments orbitaux préliminaires indiquent un passage au périhélie le 28 Juillet 2007 à une distance de 5,9 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie au 17 Juillet 2007 à une distance de 5,8 UA du Soleil.
|
|