PGJ Astronomie : Calendrier des Evénements, Ephémérides Lune-Soleil-Planètes, Comètes, Astéroïdes, Planètes et Satellites, Photographies.

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Nouvelles du Ciel de Novembre 2008

 

 

 

Les Titres

 

Page Spéciale : 2008 TC3... Première détection d'un astéroïde avant son impact sur Terre

 

Retour de la mission STS-126 [30/11/2008]

Les montagnes d'Euminedes Dorsum sur Mars [28/11/2008]

Envoyez votre dessin dans l'espace avec l'ISS - L'ESA annonce les noms des gagnants [27/11/2008]

Nouveaux noms pour un deuxième ensemble de cratères sur Mercure [26/11/2008]

Etoiles gigantesques [25/11/2008]

L'Europe dévoile son plan à 20 ans pour l'astronomie [25/11/2008]

Mars Express observe des aurores sur la planète rouge [21/11/2008]

L'exoplanète géante longtemps suspectée autour de Bêta Pictoris probablement imagée [21/11/2008]

Hubble résout le mystère de la galaxie solitaire fertile en étoiles [20/11/2008]

Des astronomes détectent de la matière déchirée par le trou noir [18/11/2008]

La mission STS-126 s'envole pour la Station Spatiale Internationale [15/11/2008]

Hubble observe directement une planète satellisant Fomalhaut [14/11/2008]

Premières images d'une famille de planètes [14/11/2008]

La Chine publie sa première carte de la surface lunaire [13/11/2008]

Mystérieuse nouvelle aurore sur Saturne [13/11/2008]

APEX révèle de brillantes pépinières stellaires [11/11/2008]

Une exoplanète sur une orbite très oblique ? [10/11/2008]

L'image en ultraviolet la plus profonde de l'Univers à ce jour [07/11/2008]

Volutes, boucles et renfoncements dans la Nébuleuse du Crabe [06/11/2008]

Des révélations sur l'origine de Titan et de son atmosphère [03/11/2008]

Survol d'Encelade [02/11/2008]

Bullet Cluster : à la recherche de l'antimatière primordiale [01/11/2008]

 

 

Nouvelles du Ciel SPECIAL CASSINI-HUYGENS

 

 

A la découverte de SATURNE

A la découverte de TITAN

A la découverte de PHOEBE

A la découverte de JAPET

A la découverte de DIONE

A la découverte de RHEA

A la découverte de TETHYS

A la découverte de ENCELADE

A la découverte de MIMAS

A la découverte des petits satellites de SATURNE

 

 Les Rencontres Rapprochées de la sonde CASSINI avec les Lunes de SATURNE

 

 La Mission Cassini-Huygens

Un Dossier préparé par Cédric BEMER

 

 

 

Sources ou Documentations non francophones

Sources ou Documentations en langue française

 

Archives des Nouvelles du Ciel

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  Rappel e-Media

 

Le lancement de la navette spatiale Atlantis (STS-125) pour la cinquième et dernière mission d'entretien du télescope spatial Hubble, prévu pour le 14 Octobre 2008, est reporté.

 

 

30 Novembre 2008

Retour de la mission STS-126

 

Crédit : NASA TV

 

La navette Endeavour, de retour d'une mission (STS-126) de 16 jours à destination de la Station Spatiale Internationale, s'est posée en douceur ce dimanche 30 Novembre 2008 à 21h25 UTC à la base Edwards de l'US Air Force, en Californie.

 

En raison du temps orageux sévissant au-dessus de Centre Spatial Kennedy de Cap Canaveral, la NASA a dû renoncer aux options d'atterrissage en Floride initialement prévues à 18h19 UTC, puis à 19h54 UTC.

 

Cet atterrissage parfaitement réussi met fin à la quatrième et dernière mission de navette spatiale de l'année qui avait pour but de porter de 3 à 6 personnes les capacités d'accueil de la Station Spatiale Internationale.

 

http://www.spaceflightnow.com/shuttle/sts126/status.html

 

http://fr.news.yahoo.com/4/20081130/tsc-espace-navette-iss-011ccfa.html

 

http://www.flashespace.com/html/dec08/01a_12_08.htm

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Plusieurs fragments de la météorite qui a illuminé les cieux de la région d'Alberta le 21 Novembre 2008 à 00h30 UTC ont été retrouvés à proximité de la frontière entre les provinces de la Saskatchewan et de l'Alberta. Une équipe de l'Université de Calgary, dirigée par le professeur d'astronomie Alan Hildebrand, "a localisé plusieurs fragments jeudi après-midi" à environ 40 km au sud de la ville de Lloydminster. L'équipe poursuit ses recherches dans la région pour tenter de récupérer quelques-uns des milliers de fragments météoritiques éparpillés en grand nombre sur une surface d'environ 20 km2 près de la rivière Battle.

 


28 Novembre 2008

Les montagnes d'Euminedes Dorsum sur Mars

 

Crédit : ESA/ DLR/ FU Berlin (G. Neukum)

 

L'instrument HRSC (High Resolution Stereo Camera) à bord de Mars Express a imagé les montagnes d'Eumenides Dorsum sur la planète rouge.

 

Eumenides Dorsum se trouve approximativement à 2° Sud et à 206° Est. Les images, prises le 26 Décembre 2007, ont une résolution au sol d'environ 13 m/pixel. Elles couvrent une aire d'environ 12.000 kilomètres carrés.

 

Les montagnes sont situées vers l'ouest de la région de Tharsis, et font partie de la région de Medusae-Fossae, qui est très probablement recouverte par une couche de cendre volcanique.

 

Crédit : ESA/ DLR/ FU Berlin (G. Neukum)

 

La région montre des structures linéaires des plusieurs kilomètres de long entrecoupées de canaux. Le secteur en entier comporte la preuve de la force d'érosion du vent, et probablement d'eau, sur Mars.

 

Bien que l'atmosphère martienne soit plutôt mince comparée à l'atmosphère terrestre - juste 0.75% de la pression atmosphérique moyenne en surface sur Terre, correspondant à une altitude d'environ 35 kilomètres au-dessus de la surface terrestre - elle peut être très dynamique et joue un rôle important en formant les paysages de la planète rouge sur une longue période.

 

La région est dominée par des dispositifs découpés dans les roches sédimentaires créées par l'action d'érosion du vent. Le vent transporte de la matière non fixée, telle que le sable, et érode les roches sédimentaires molles le long des structures existantes comme des lacunes, failles ou incisions, enlevant le matériel.

 

De plus petits monticules au centre de l'image ont été érodés et ressemblent à des pyramides. Dans le secteur imagé, la plupart de ces dispositifs sont orientées du nord vers le sud. Une telle orientation préférentielle se développe dans les secteurs où la direction de vent demeure la même.

 

Les secteurs réguliers au centre de l'image et dans la partie nord de la région sont très probablement faits de matériel volcanique plus résistant. C'est parce que les roches magmatiques sont habituellement plus dures que la roche sédimentaire et sont moins affectées par l'érosion.

 

http://www.esa.int/esaSC/SEMRS2AWYNF_index_0.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


27 Novembre 2008

Envoyez votre dessin dans l'espace avec l'ISS - L'ESA annonce les noms des gagnants

 

Crédit : ESA

 

Un choix difficile pour le jury. À peine quelques semaines après avoir lancé la compétition, l'ESA a déjà reçu plus de 2000 dessins d'écoliers désireux de voir dans l'espace l'astronaute de l'ESA Frank De Winne porter leur T-shirt. Aujourd'hui, l'ESA est fier d'annoncer les noms des trois vainqueurs.

 

Ces noms sont les suivants : Alexandra Angellotti, 12 ans, Italienne ; Bruno Tedim Guerra, 11 ans, Portugais et Iman Bouwens, 8 ans, Belge.

 

Alexandra Angellotti, 12 ans,

Italie

Crédit : ESA

Bruno Tedim Guerra, 11 ans,

Portugal

Crédit : ESA

Iman Bouwens, 8 ans,

Belgique

Crédit : ESA

 

Lancée en septembre dernier, le concours invitait les écoliers de 6 à 12 ans à dessiner le motif du T-shirt que Frank De Winne portera l'an prochain lors de sa mission de longue durée sur la station spatiale internationale.

 

Pendant sa mission de six mois dans l'espace, De Winne conduira des expériences scientifiques développées par des chercheurs de différents pays du monde et donnera des cours à des enfants restés au sol. À cette occasion, Frank De Winne portera des T-shirts portant les dessins d'Alexandra, de Bruno et d'Iman.

 

Les gagnants représentent de façon idéale tous les écoliers européens. ”Il était impossible de ne sélectionner qu'un seul gagnant”, explique Piero Messina, responsable du bureau de coordination à la Direction pour le vol spatial humain de l'ESA, qui a organisé la compétition.

 

“La réaction a été enthousiaste. Nous avons reçu des centaines de dessins d'enfants d'âges divers provenant de toute l'Europe. De façon surprenante, nous avons également reçu certains dessins de Colombie. Ils étaient tous vraiment très bons. L'espace est une source d'inspiration pour les enfants, qui constituent la prochaine génération d'explorateurs. L'espace représente pour eux la prochaine frontière naturelle.”

 

Trois liaisons radio avec la Station spatiale internationale seront établies, une pour chaque classe : les gagnants et leurs camarades de classe pourront parler à Frank De Winne dans l'espace et il pourra les féliciter personnellement.

 

Une sélection des dessins peut être consultée en ligne

 

Source : ESA http://www.esa.int/esaCP/SEMD0X9WYNF_France_0.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


26 Novembre 2008

Nouveaux noms pour un deuxième ensemble de cratères sur Mercure

 

Crédit : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington

 

L'Union Astronomique Internationale (IAU) a récemment approuvé une proposition de l'équipe de MESSENGER de nommer 15 cratères sur Mercure. Les 15 cratères nouvellement nommés ont tous été imagés au cours du premier survol de Mercure de la mission en Janvier 2008 et les emplacements des cratères sont montrés ici sur deux mosaïques de l'instrument NAC.

 

Crédit : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington

Crédit : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington

 

Crédit : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of WashingtonLes nouveaux noms des cratères sont :

 

- Amaral, d'après Tarsila do Amaral (1886-1973), peintre brésilien, considéré comme l'un des principaux artistes modernes latino-américains.

- Beckett, d'après Clarice Beckett (1887-1935), reconnu comme l'un des plus importants artistes modernes de l'Australie.

- Dali, d'après Salvador Dali (1904-1989), peintre espagnol et chef de file du mouvement surréaliste.

- Enwonwu, d'après Benedict Chukwukadibia Enwonwu (1921-1994), sculpteur et peintre nigérian le plus célèbre du 20ème siècle

- Glinka, d'après Mikhail Glinka (1804-1857), compositeur, considéré comme le 'père' de la musique véritablement russe.

- Hovnatanian, d'après Hakop Hovnatanian (1806-1881), peintre arménien connu pour ses portraits.

- Moody, d'après Ronald Moody (1900-1984), autodidacte, scupteur et peintre né en Jamaïque qui a trouvé le succès au milieu du 20ème siècle à Londres et Paris.

- Munch, d'après Edvard Munch (1863-1944), peintre symboliste norvégien, graveur, et dessinateur, peut-être plus connu pour sa peinture "The Scream".

- Navoi, d'après Alisher Navoi (1441-1501), poète d'Ouzbékistan du 15ème siècle, considéré par beaucoup comme étant le fondateur du début de la littérature turque.

- Nawahi, d'après Joseph Nawahi (1842-1896), artiste autodidacte, avocat, éducateur, éditeur, membre de la législature hawaienne pendant de nombreuses années, et conseiller principal de la Reine Lili'uokalani d'Hawaii.

- Oskison, d'après John Milton Oskison (1874-1947), auteur Cherokee qui a servi de rédacteur et d'éditorialiste pour le New York Evening Post.

- Poe, d'après Edgar Allan Poe (1809-1849), poète américain, critique, rédacteur, et auteur. Plus connu pour ses récits fantastiques ou à énigme.

- Qi Baishi, d'après Qi Baishi (1864-1957), un peintre Chinois renommé.

- Raden Saleh, d'après Raden Saleh (1807-1880), peintre naturaliste Javanais du 19ème siècle considéré comme le premier artiste moderne de ce qui est maintenant l'Indonésie.

- Sher-Gil, d'après Amrita Sher-Gil (1913-1941), une artiste peintre d'Inde, considérée aujourd'hui comme une artiste peintre importante du 20ème siècle en Inde.


L'addition de ces cratères nouvellement nommés, avec les 12 dispositifs nommés en Avril, porte le total de dispositifs de surface nouvellement nommés à 27 pour Mercure en 2008. Une liste complète des dispositifs nommés sur Mercure, comme sur d'autres corps dans le Système solaire, peut être trouvée sur le site de l'U.S. Geological Survey, the Gazetteer of Planetary Nomenclature.

 

http://messenger.jhuapl.edu/gallery/sciencePhotos/image.php?gallery_id=2&image_id=276

 

http://messenger.jhuapl.edu/news_room/details.php?id=115

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Le lanceur russe Soyouz-U avec le premier vaisseau cargo numérique Progress M01-M a été lancé à destination de la Station Spatiale Internationale (ISS) depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan. Le vaisseau s'est séparé du troisième étage du lanceur pour commencer un vol autonome. Le Progress M01-M, doté d'un système de commande numérique atteindra l'ISS en quatre jours et non en deux pour permettre de tester ses équipements, s'arrimera automatiquement à l'ISS le 30 novembre, à 12h23 GMT. Il acheminera 2,5 t de fret dont 185 kg d'eau, 105 kg d'équipements scientifiques, ainsi que 37 kg d'appareils vidéo et photo, d'objets personnels et de cadeaux pour l'équipage de la station.


25 Novembre 2008

Etoiles gigantesques

 

Crédit : NASA, ESA and Jesús Maíz Apellániz (Instituto de Astrofísica de Andalucía, Spain)

 

Crédit : NASA, ESA and Jesús Maíz Apellániz (Instituto de Astrofísica de Andalucía, Spain) Deux des étoiles les plus massives de notre galaxie, jusqu'à récemment enveloppées de mystère, ont été observées par le télescope spatial Hubble, dévoilant bien plus de détails qu'auparavant.

 

L'image montre une paire d'étoiles colossales, WR 25 et Tr16-244, située dans l'amas ouvert Trumpler 16. Cet amas est enfoui dans la nébuleuse de la Carène, un immense chaudron de gaz et de poussières qui se trouve approximativement à 7500 années-lumière de la Terre. La nébuleuse de la Carène contient plusieurs étoiles ultra-chaudes, y compris ces deux systèmes d'étoiles et la célèble étoile bleue Eta Carinae, qui a la luminosité la plus élevée confirmée à ce jour.

 

Ces étoiles sont très lumineuses et elles produisent des quantités incroyables de chaleur, émettant la majeure partie de leur rayonnement dans l'ultraviolet et paraissant de couleur bleue. Elles sont si puissantes qu'elles brûlent complètement leur source de carburant d'hydrogène plus rapidement que d'autres types d'étoiles, menant à un style de vie stellaire du genre "vivre vite, mourir jeune".

 

WR 25 est la plus lumineuse, située près du centre de l'image. La voisine Tr16-244 est la troisième plus lumineuse, juste en haut à gauche de WR 25. Le deuxième plus lumineuse, à la gauche de WR 25, est une étoile de faible masse localisée beaucoup plus près de la Terre que la nébuleuse de la Carène. Les étoiles comme WR 25 et Tr16-244 sont relativement rares comparées aux autres types plus froids. Elles intéressent les astronomes parce qu'elles sont associées aux nébuleuses formant des étoiles, et influencent la structure et l'évolution des galaxies.

 

Crédit : NASA, ESA and Jesús Maíz Apellániz (Instituto de Astrofísica de Andalucía, Spain) WR 25 est probablement la plus massive et intéressante des deux. Sa vraie nature a été révélée il y a deux ans quand un groupe international d'astronomes mené par Roberto Gamen, alors à l'Université de La Serena au Chili, a découvert qu'elle se compose d'au moins deux étoiles. La plus massive est une étoile Wolf-Rayet et peut peser plus de 50 fois la masse de notre Soleil. Elle perd de la masse rapidement par les vents stellaires puissants qui ont expulsé la majorité de ses couches extérieures riches en hydrogène, alors que son compagnon binaire plus quelconque est probablement environ moitié moins massif que l'étoile Wolf-Rayet, et décrit une orbite autour d'elle en 208 jours.

 

Les étoiles massives sont habituellement formées dans des amas compacts. Souvent, les étoiles individuelles sont physiquement si près l'une de l'autre qu'il est très difficile de les résoudre dans les télescopes en tant qu'objets séparés. Ces observations de Hubble ont révélé que le système Tr16-244 est en fait une étoile triple.

 

Deux des étoiles sont si près l'une de l'autre qu'elles semblent être un seul objet, mais l'instrument ACS (Advanced Camera for Surveys) de Hubble les montre en tant que deux (voir l'image séparée). La troisième étoile met des dizaines ou des centaines de milliers d'années pour satelliser les deux autres. L'éclat et la proximité des composants de telles doubles et triples étoiles massives font qu'il est particulièrement difficile d'analyser les propriétés des étoiles massives.

 

WR 25 et Tr16-244 sont les sources probables de rayonnement qui est à l'origine de l'évaporation lente dans d'espace d'un globule géant de gaz dans la nébuleuse Carina, tout en induisant la formation de nouvelles étoiles en son sein (voir l'image séparée). Le rayonnement est aussi vraisemblablement responsable de la forme intéressante du globule, présenté en bonne place dans les premières images de Hubble, qui ressemble à une main avec un doigt "provocateur" pointant vers WR 25 et Tr16-244.

 

Ces nouvelles observations ont été obtenues par une équipe comprenant des astronomes des États-Unis, chiliens, espagnols, des institutions argentines et dirigée par Jesús Maíz Apellaniz de l'Instituto de Astrofísica de Andalucía en Espagne. Ils utilisent Hubble avec les observatoires au sol en Espagne, Chili et Argentine pour construire un catalogue complet des observations de toutes les étoiles massives dans la galaxie qui sont détectables aux longueurs d'onde visible.

 

http://www.esa.int/esaCP/SEMWHR5DHNF_index_0.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


25 Novembre 2008

L'Europe dévoile son plan à 20 ans pour l'astronomie

 

Crédit : Astronet

 

Dans le paysage de l'astronomie mondiale, l'Europe joue un rôle de leader grâce à une coopération toujours plus efficace de sa communauté scientifique depuis 50 ans. Pour se maintenir au même niveau dans les prochaines décennies, elle doit se fixer des priorités et coordonner encore plus étroitement ses investissements financiers et humains. Cette tâche est revenue au réseau ASTRONET, soutenu par la Commission Européenne coordonné par l'INSU - CNRS, et qui rassemble toute la communauté astronomique européenne. Aujourd'hui, ASTRONET présente sa Feuille de route des infrastructures, pour assurer un avenir brillant à l'astronomie européenne de demain.

 

L'Europe joue aujourd'hui un rôle de leader en astronomie, avec l'observatoire optique le plus puissant au monde et des infrastructures de pointe dans de nombreux domaines, de la radioastronomie au sol jusq'aux sondes spatiales. Dans ce contexte, les astronomes européens se sont réunis pour identifier les défis scientifiques de demain et les moyens en équipement pour y répondre en optimisant leurs coûts, démontrant ainsi la réalité de cette coopération européenne.

 

En 2007, ces astronomes avaient examiné les questions scientifiques, les plus brûlantes du prochain quart de siècle, allant de l'énergie noire à la vie sur les autres planètes, et avaient ainsi élaboré une Vision scientifique à long terme. Ils présentent aujourd'hui leur Feuille de route des infrastructures européennes, un plan global à 20 ans pour coordonner les investissements nationaux et communautaires. La feuille de route hiérarchise les nouveaux grands équipements nécessaires à la recherche en astrophysique, au sol comme dans l'espace. Elle prend également en considération les infrastructures existantes, les ressources humaines, l'infrastructure TIC (technologies de l'information et de la communication), la vulgarisation et la diffusion des connaissances auprès du grand public. Elle contient les coûts estimés de construction et de fonctionnement.

 

Cette feuille de route a été élaborée sous l'égide du programme ASTRONET, créé par les grandes agences de financement européennes, bénéficiant du soutien de la commission européenne et coordonné par l'Institut national des sciences de l'Univers (INSU) du CNRS. Pour établir un consensus sur les priorités à donner au sein d'une communauté très diverse, la vision scientifique et la feuille de route ont été conçues grâce à une interaction de toute la communauté, à travers de grands colloques et débats sur Internet. Résultat : la feuille de route est soutenue par les astronomes des 28 états membres et associés de l'Union européenne, dont la population dépasse les 500 millions d'habitants.

 

Plus de 60 experts, sélectionnés partout en Europe, ont contribué à la construction de la feuille de route d'ASTRONET, garantissant ainsi que l'astronomie européenne aura les outils nécessaires pour relever avec succès les défis de la vision scientifique. Ils ont identifié et hiérarchisé les nouvelles infrastructures nécessaires pour observer l'Univers, dans le domaine des longueurs d'onde allant de la radio jusqu'aux rayons gamma, en utilisant de nouveaux moyens d'étude du cosmos comme les ondes gravitationnelles, ou en allant plus loin dans l'exploration de notre système solaire. Au cours de cette procédure, ils ont pris en compte tous les éléments susceptibles de rendre leur entreprise scientifique fructueuse, tels que la coopération à l'échelle mondiale concernant les mégaprojets les plus importants ou encore les besoin de formation et de recrutement de jeunes scientifiques et ingénieurs qualifiés.

 

Les projets les plus importants pour ASTRONET sont :

 

Parmi les projets à grande échelle au sol :

- le European Extremly Large Telescope, de loin le plus grand télescope optique, doté d'un miroir segmenté pour étudier le ciel en lumière visible et infrarouge ;

- le Square Kilometre Array, un grand radiotélescope qui sera déployé à l'échelle d'un continent. Le SKA serait porté par un consortium mondial.

 

Parmi les instruments de premier plan, mais nécessitant un investissement moindre :

- un télescope solaire européen de 4 mètres, qui sera basé dans les Iles Canaries ;

- un réseau de télescopes optiques dédié aux rayons gamma émis par les trous noirs ou par d'autres sources très énergétiques ;

- un télescope sous mer pour détecter les neutrinos - des particules sub-atomiques qui peuvent traverser la Terre de part en part et qui fournissent des informations sur certains des phénomènes les plus violents de l'Univers.

 

Parmi les missions spatiales les plus importantes pour la prochaine décennie, les priorités d'ASTRONET sont :

- une mission pour étudier les ondes gravitationnelles issues du Big bang et des trous noirs ;

- une mission pour étudier, en rayons X, les galaxies, les amas de galaxies et les étoiles, plus finement que cela n'a jamais été fait auparavant ;

- deux missions pour étudier les planètes Jupiter, Saturne et leurs satellites.

 

Des projets spatiaux tout aussi importants, mais moins coûteux:

- une mission pour percer les secrets de la matière sombre et de l'énergie noire ;

- une mission pour comprendre notre étoile, le Soleil, plus en détail que cela n'a jamais été réalisé auparavant.

 

Parmi les autres recommandations, les astronomes d'ASTRONET ont réfléchi à la façon d'utiliser au mieux les infrastructures existantes, tant du point de vue scientifique que des coûts. Ils ont également souligné la nécessité d'améliorer l'accès aux équipements informatiques et aux équipements de pointe de certains laboratoires. L'industrie de haute technologie européenne devrait être davantage impliquée dans la conception des futures infrastructures. En outre, la réussite dépend de l'existence et de la disponibilité des scientifiques et ingénieurs qualifiés, dans les nombreux domaines concernés allant de l'informatique à l'optique. Enfin, la feuille de route propose une série de mesures de vulgarisation, visant à susciter des vocations scientifiques et technologie.

 

L'Europe dépense aujourd'hui 2 milliards d'euros environ, par an, pour l'astronomie au sens large. La mise en oeuvre de la feuille de route d'ASTRONET nécessitera une augmentation des financements d'environ 6 pour cent - largement moins d'un euro par an par citoyen européen. Une coopération mondiale, en cours de planification, sera nécessaire pour les projets les plus importants.

 

Source INSU/CNRS http://www.insu.cnrs.fr/a2766,europe-devoile-son-plan-20-ans-astronomie.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

L'observatoire de rayons cosmiques Milagro de Los Alamos a détecté pour la première fois deux points chauds distincts qui semblent bombarder la Terre avec un excès de rayons cosmiques. C'est la seconde découverte de rayons cosmiques galactiques en provenance d'une source relativement proche de la Terre annoncée dans la semaine passée. En revanche, il s'agit cette fois de rayons de relativement basse énergie. La recherche remet en question presque un siècle de compréhension au sujet des champs magnétiques galactiques près de notre Système solaire.

 

Les investigations sur l'aérolithe qui a illuminé les cieux d'Alberta et de Saskatchewan le 20 novembre ont déterminé qu'un fragment d'astéroïde pesant approximativement 10 tonnes est entré dans l'atmosphère terrestre au-dessus des prairies des provinces jeudi soir dernier. Et le chercheur de l'Université de Calgary Alan Hildebrand a délimité une région à l'ouest de Saskatchewan où on s'attend à ce que des morceaux de la roche de l'espace de la taille d'un bureau soient trouvés.


 

L'astronaute de l'ESA Frank De Winne va devenir le premier commandant européen de la Station spatiale internationale (ISS). De nationalité belge, il embarquera en mai 2009 à bord d'un vaisseau Soyouz à destination de l'ISS en compagnie du cosmonaute russe Roman Romanenko et de l'astronaute Robert Thirsk de l'Agence spatiale canadienne, ce qui portera pour la première fois à six le nombre d'occupants de la Station.

 

Chandrayaan-1 commence les observations de la Lune : la navette spatiale lunaire indienne Chandrayaan-1 a largué une sonde qui a percuté le sol près du pôle sud lunaire le 14 Novembre. Après ceci, les instruments sur le vaisseau spatial ont été mis en route pour démarrer les observations scientifiques.


 

La rentrée dans l'atmosphère terrestre de la fusée porteuse Cosmos 2445 répertoriée 33440U/08058B a été observée à Elliston South Australia (-33.65, 134.88E) à 17:02 UT le 21 Novembre 2008 (à 03:32am le 22 Nov. heure locale).

 

Un impressionnant bolide de couleur verte a effrayé les témoins lorsqu'il a traversé le ciel de l'ouest du Canada, le 21 Novembre vers 00h30 UTC et s'est disloqué dans une série d'explosions, sous les yeux de nombreux observateurs. L'un d'eux, Andy Bartlett, a filmé l'événement depuis son appartement à Edmonton. La scène a été filmée depuis un parking d'Alberta. Une vidéo spectaculaire du bolide a également été enregistrée par la caméra du tableau de bord d'un véhicule de police en patrouille à Edmonton, Alberta.

 


21 Novembre 2008

Mars Express observe des aurores sur la planète rouge

 

Crédit : ESA - D. Ducros

 

Les scientifiques employant Mars Express de l'ESA ont produit la première carte brute des aurores sur Mars. Ces manifestations de lumière UV semblent être situées près des champs magnétiques résiduels produits par les roches dans la croûte de Mars. Elles mettent en lumière un certain nombre de mystères sur la manière dont Mars interagit avec les particules électriquement chargées provenant du Soleil.

 

Les aurores sur Mars ont été découvertes en 2004 en utilisant le spectromètre atmosphérique ultra-violet et infrarouge SPICAM (SPectroscopy for the Investigation of the Characteristics of the Atmosphere or Mars) à bord de Mars Express. C'est un outil puissant avec lequel les scientifiques peuvent étudier la composition et la structure de l'atmosphère de la planète rouge.

 

Maintenant Francois Leblanc, du Service d'Aéronomie, IPSL/CNRS, France et ses collègues ont annoncé les résultats des campagnes coordonnées d'observations en utilisant SPICAM, l'altimètre radar sondant le sous-sol MARSIS (Sub-surface Sounding Radar Altimeter), et l'analyseur d'atomes neutres et énergiques ASPERA (Analyser of Space Plasmas & EneRgetic Atoms) sur Mars Express.

 

Ils ont observé neuf nouveaux événements d'émission aurorale, qui leur ont permis de faire la première carte brute de l'activité aurorale sur Mars. Ils voient que les aurores semblent être situées près des régions où le champ magnétique martien est le plus fort. MARSIS avait précédemment observé bien plus d'électrons que prévu dans les régions similaires. Ceci suggère, bien que cela ne prouve pas, que les champs magnétiques aident à créer les aurores.

 

Sur Terre, les aurores sont généralement connues comme des lumières nordiques et australes. Elles sont confinées aux régions polaires et brillent intensément aussi bien en visible qu'aux longueurs d'onde ultraviolette. L'existence de semblables aurores est bien connue sur les planètes géantes du Système solaire. Elles se produisent là où un champ magnétique d'une planète concentre les particules électriquement chargées dans l'atmosphère.

 

Dans toutes ces planètes, les champs magnétiques sont des structures à grande échelle produites profondément à l'intérieur de la planète. Mars manque d'un mécanisme interne à si grande échelle. Au lieu de cela, elle produit juste de petites poches de magnétisme où les secteurs des roches dans la croûte de Mars sont eux-mêmes magnétiques. Il en résulte de nombreuses régions de type pôle magnétique partout sur Mars.

 

Les aurores sont provoquées par les particules chargées, dans ce cas plus probablement des électrons, heurtant des molécules dans l'atmosphère. Les électrons viennent presque certainement du Soleil, qui souffle constamment des particules électriquement chargées dans l'espace. Connu sous le nom de vent solaire, ce jet constant de particules fournit la source des électrons pour produire les aurores, comme suggéré par MARSIS et ASPERA.

 

Mais comment les électrons sont accélérés aux énergies suffisamment hautes pour susciter les aurores sur Mars reste un mystère. « Il se peut que les champs magnétiques sur Mars se connectent au vent solaire, fournissant une route pour que les électrons voyagent le long, » commente Leblanc.

 

Tous les futurs astronautes espérant un superbe spectacle, semblable aux aurores sur Terre, pourraient être déçu. « Nous ne sommes pas sûrs que les aurores soient assez lumineuses pour être observées aux longueurs d'onde visible, » dit Leblanc.

 

C'est parce que les molécules responsables de la lumière visible que l'on voit sur Terre - l'oxygène moléculaire et atomique et l'azote moléculaire - ne sont pas assez abondantes dans l'atmosphère martienne. SPICAM est conçu pour fonctionner aux longueurs d'onde ultraviolette et ne peut pas voir si la lumière visible est également émise.

 

Néanmoins, il y a plein de travail pour les scientifiques à faire. « Il y a maintenant un grand domaine de la physique que nous devons explorer afin de comprendre les aurores sur Mars. Grâce à Mars Express nous avons beaucoup de très bonnes mesures pour travailler avec, » ajoute Leblanc.

 

http://www.esa.int/SPECIALS/Mars_Express/SEMY1B5DHNF_0.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


21 Novembre 2008

L'exoplanète géante longtemps suspectée autour de Bêta Pictoris probablement imagée

 

Crédit : ESO. LAOG. INSU-CNRS

 

L'image d'une probable exoplanète autour de l'étoile Bêta Pictoris, éloignée de celle-ci en distance projetée de seulement 8 fois la distance Soleil-Terre et ayant 8 fois la masse de Jupiter, vient d'être réalisée par une équipe française, conduite par une chercheuse du CNRS du Laboratoire d'Astrophysique de Grenoble (1). Cette image a été obtenue à partir de l'analyse de données provenant du Very Large Telescope de l'ESO équipé de l'instrument NACO disposant d'un système d'Optique Adaptative performant (développé par un consortium de laboratoires français dans les années 2000). Ce résultat sera publié dans Astronomy and Astrophysics Letters.

Connaître les mécanismes physiques qui sont à la clé de la formation des systèmes planétaires est un enjeu important en astronomie. Cette formation planétaire passe par un stade d'accrétion de la matière dans un disque protoplanétaire entourant la jeune étoile : la détection simultanée d'un disque et d'exoplanètes donne des contraintes fortes.

 

Bêta Pictoris, à 70 années-lumière de nous, est une étoile assez jeune, environ 12 millions d'années, entourée d'un disque de poussière qui à bien des égards peut être considéré comme un prototype. Il présente une zone interne relativement vide de poussière autour de l'étoile jusqu'à une cinquantaine d'unités astronomiques (2), ainsi que des déformations, des caractères qui peuvent être expliquées par la présence d'une exoplanète sur une orbite proche et légèrement inclinée. En outre, la présence de gaz produit par l'évaporation de comètes ou les regroupements de poussière silicatée sur des orbites spécifiques, proches de l'étoile suggèrent également la présence d'une exoplanète de type Jupiter sur une orbite vers 10 UA... Mais jusqu'à présent une telle planète n'avait pas été détectée.

 

Une équipe française conduite par une astronome, directeur de recherche au CNRS, du Laboratoire d'Astrophysique de Grenoble (LAOG : UMR, CNRS, Université Joseph Fourier ; Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble - INSU), a re-analysé des observations de Bêta Pictoris faites avec le Very Large Telescope (ESO) avec l'instrument NACO. Cette nouvelle analyse a permis de détecter ce qui pourrait être l'exoplanète la plus proche d'une étoile jamais imagée.

 

Image composite représentant l'environnement de l'étoile Bêta Pictoris vu dans le proche infrarouge. L'environnement proche de l'étoile est visualisé grâce à une soustraction très soignée de la lumière très brillante provenant de l'étoile. La zone externe a été observée en 1996 (Mouillet et al) et montre la lumière réfléchie par le disque de poussière. La partie interne est observée à 3,6 µm (bande L). La source lumineuse nouvellement détectée est 1 000 fois plus faible que l'étoile centrale. Ces deux images ont été obtenues avec les systèmes d'optique adaptative ; pour la zone externe : ADONIS sur le télescope 3,6 m de l'ESO et pour la zone centrale : NACO sur le VLT de l'ESO.
© ESO. LAOG. INSU-CNRS

 

L'excellente qualité des images corrigées par optique adaptative permet d'assurer avec un bon niveau de confiance la fiabilité de cette source si faible dans le halo de l'étoile : les étapes cruciales d'analyse des données ont été refaites indépendamment par d'autres membres de l'équipe, appartenant au Laboratoire d'Etudes Spatiales et d'Instrumentation en Astrophysique (LESIA : UMR CNRS, Observatoire de Paris, Université P6 et P7) et à l'ONERA, et sur différents jeux de données afin d'écarter l'éventualité d'un artefact. La dernière question consiste à s'assurer que cette source n'est pas un objet beaucoup plus lointain (ou plus proche) que l'étoile, apparaissant, par hasard, projeté juste à côté. La probabilité d'une telle coïncidence est très faible étant donnée la séparation de la source, et plus encore que cette source apparaisse dans l'alignement du disque de poussière. En outre, des observations obtenues par le Hubble Space Telescope (NASA/ESA) à une époque différente, ne révèlent aucune source dans le visible, à la position d'une telle source, et excluent avec une bonne probabilité que la source détectée ici puisse être une étoile de fond.

 

A la distance de Bêta Pictoris, le flux de la source indique une masse d'une planète géante (8 fois Jupiter) à une séparation projetée de seulement 8 UA, soit la distance Saturne-Soleil à une température d'environ 1500 K. Ces caractéristiques sont tout à fait celles de la planète tant attendue pour expliquer les particularités du disque de poussière entourant Bêta Pictoris, étudié depuis des années. De plus, se situant dans une zone similaire à celle de nos planètes géantes dans notre système solaire, on peut envisager qu'elle se soit formée dans le disque proto-planétaire (par accrétion sur un coeur solide ou bien par des instabilités hydrodynamiques), alors que dans le cas de planètes massives beaucoup plus séparées des mécanismes de formation très différents (plus proches de ceux intervenant dans la formation d'étoiles binaires) pourraient être à l'oeuvre.

 

L'obtention d'une image d'une exoplanète aussi proche de son étoile est une avancée importante car elle permet d'obtenir de nouvelles contraintes sur les modes de formation des planètes et renforce encore la nécessité de développer des instruments de nouvelles génération qui équiperont les télescopes actuels et futurs, pour espérer dans un avenir proche détecter des planètes moins massives et plus froides...

 

Cette recherche a bénéficié du support du Programme National de Planétologie (PNP, INSU) et de l'Agence Nationale pour la Recherche (ANR, projet $NT05-4_4463$).

 

Référence

"Image of a close and planetary-mass companion to ß Pictoris". A.-M. Lagrange et al. A paraître dans Astronomy and Astrophysics Letters.

 

Note(s)

1 - Font notamment partie de cette équipe :

- A.-M. Lagrange, D. Ehrenreich, G. Chauvin, D. Mouillet, Laboratoire d'Astrophysique de Grenoble (UMR, CNRS, Université Joseph Fourier) ;

- D. Gratadour, D. Rouan, G. Rousset, E. Gendron, Laboratoire d'Etudes Spatiales et d'Instrumentation en Astrophysique, (UMR, CNRS, Observatoire de Paris) ;

- T. Fusco, L. Mugnier, Office National d'Etudes et de Recherches Aérospatiales ;

- F. Allard, Centre de Recherche Astronomique de Lyon, (UMR, CNRS, Université de Lyon 1).

 

2 - 1 unité astronomique = distance Soleil-Terre, 150 millions de km.

 

Source : INSU/CNRS http://www.insu.cnrs.fr/a2757 

 

http://www.eso.org/public/outreach/press-rel/pr-2008/pr-42-08.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Selon les observations de Mars Reconnaissance Orbiter, la surface de Mars contient de vastes glaciers enterrés sous des débris rocheux à des latitudes moyennes, c'est-à-dire à des latitudes bien plus basses que celles où la glace a été identifiée jusqu'à présent sur la planète rouge. Les pentes courbes descendant lentement de sommets plus abrupts aux latitudes moyennes sur Mars sont probablement des glaciers massifs recouverts de débris annoncent des chercheurs. La nature de ces reliefs connus depuis plusieurs décennies restait controversée. Les hypothèses étaient qu'il pouvait s'agir de glaciers recouverts de terre ou d'empilements rocheux remplis de glace. Ils étaient plus grands que les dépôts en éventail de débris trouvés au pied des fortes pentes sous les faibles latitudes. Les bords en forme de lobe sont aussi raides et les dépôts montrent de multiples marques incurvées à leur surface évoquant un matériel visqueux. John Holt et ses collègues ont utilisé le radar de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter pour analyser deux de ces dépôts dans la région Hellas à l'est. Ils ont trouvé que ces zones sont effectivement constituées essentiellement de glaces d'eau, vraisemblablement formées au cours d'une autre époque climatique lorsque la planète était plus inclinée. Si ces deux dépôts sont bien représentatifs de tous les autres présents sous ces latitudes, l'ensemble de ces glaciers contiendrait alors le plus grand volume d'eau martienne en dehors des pôles. (Source : EurekAlert)

 


20 Novembre 2008

Hubble résout le mystère de la galaxie solitaire fertile en étoiles

 

Crédit : NASA, ESA, the Hubble Heritage Team (STScI/AURA), and A. Aloisi (STScI/ESA)

 

Les astronomes se sont longtemps demandés pourquoi une petite galaxie voisine isolée déverse de nouvelles étoiles plus rapidement que n'importe quelle galaxie dans notre voisinage local. Le télescope spatial Hubble a aidé les astronomes à résoudre le mystère de la galaxie solitaire fertile, appelée NGC 1569, en montrant qu'elle est une fois et demie plus loin que le pensaient les astronomes.

 

Crédit : NASA, ESA, the Hubble Heritage Team (STScI/AURA), and A. Aloisi (STScI/ESA)

 

La distance supplémentaire place la galaxie au milieu d'un groupe d'environ 10 galaxies centré sur la galaxie spirale IC 342. Les interactions gravitationnelles parmi les galaxies du groupe peuvent comprimer le gaz dans NGC 1569 et déclencher la frénésie de naissance d'étoiles.

 

« Maintenant l'activité de production effrénée d'étoiles vue dans NGC 1569 semble raisonnable, parce que la galaxie est probablement en interaction avec d'autres dans le groupe, » note la responsable de l'étude, Alessandra Aloisi du Space Telescope Science Institute (STScI) à Baltimore, Md., et de l'European Space Agency (ESA). « Ces interactions alimentent probablement la naissance d'étoiles. »

 

La distance plus lointaine signifie non seulement que la galaxie est intrinsèquement plus lumineuse, mais également qu'elle produit des étoiles deux fois plus rapidement qu'ont le pensait la première fois. La galaxie forme des étoiles à un rythme plus de 100 fois plus élevé que le rythme de la Voie lactée. Ce rythme élevé de formation d'étoiles a été presque continu pendant les dernières 100 millions d'années.

 

Découverte par William Herschel en 1788, NGC 1569 abrite trois des amas d'étoiles les plus massifs jamais découverts dans l'Univers local. Chaque amas contient plus d'un million d'étoiles.

 

« C'est un exemple typique du type d'énormes éclosions d'étoiles qui conduit l'évolution des galaxies dans le lointain et jeune Univers, » commente le membre de l'équipe Roeland van der Marel (Space Telescope Science Institute). « Les galaxies 'starburst' peuvent seulement être étudiées en détail dans l'Univers voisin, où elles sont beaucoup plus rares. Les observations de Hubble de notre voisinage galactique, y compris cette étude, aident les astronomes a reconstituer une image complète des galaxies dans notre Univers local. Mettez les pièces du puzzle au bon endroit, comme pour NGC 1569, et l'image semble beaucoup plus raisonnable. »

 

Aloisi et son équipe ont en fait découvert la nouvelle distance par accident. Ils utilisaient l'instrument ACS (Advanced Camera for Surveys) d'Hubble pour rechercher dans NGC 1569 le genre d'étoiles géantes rouges (étoiles vers les fins de leurs vies) qui brillent en raison de la fusion des noyaux d'hélium dans leurs coeurs. Ces étoiles sont plus faibles que les lumineuses géantes rouges sans combustion d'hélium, mais une fois détectées, elles peuvent être employées pour estimer l'âge de la galaxie.

 

« Quand nous n'avons trouvé aucune trace évidente d'elles, nous avons suspecté que la galaxie était plus loin qu'on le croyait à l'origine, » a expliqué Aaron Grocholski (Space Telescope Science Institute) et auteur principal d'un article décrivant les résultats. « Nous pouvions seulement voir les étoiles géantes rouges les plus lumineuses, mais nous avons pu employer ces étoiles pour recalibrer la distance de la galaxie. » Les géantes rouges lumineuses sont les « bougies standard » fiables pour la distance de mesure parce qu'elles brillent toutes au même éclat. Une fois que les astronomes connaissent l'éclat vrai d'une étoile, ils peuvent calculer sa distance à la Terre.

 

Les évaluations précédentes de la distance de la galaxie faites avec les télescopes au sol étaient incertaines parce qu'elles ont examiné le noyau compact de la galaxie et ne pouvaient pas résoudre les individuelles étoiles géantes rouges.

 

L'étude de Hubble a observé le noyau encombré de la galaxie et ses franges externes peu abondamment peuplées. L'acuité de l'instrument ACS a indiqué exactement les différentes géantes rouges, ce qui a conduit à une distance précise à la galaxie. Les astronomes ont mesuré la distance de la galaxie à pratiquement 11 millions d'années-lumière, environ 4 millions d'années-lumière plus loin que l'ancienne distance.

 

« C'était une découverte accidentelle, » ajoute Aloisi. « Hubble n'est pas allé assez profondément pour voir les étoiles géantes rouges les plus faibles que nous recherchions parce que la galaxie est plus éloignée que nous l'avions pensé. Cependant, en capturant la population entière des étoiles géantes rouges les plus lumineuses, nous avons pu calculer une distance précise à NGC 1569 et résoudre le mystère au sujet de l'activité de fertilité extrême de la galaxie. »

 

Les résultats ont été publiés dans l'édition du 20 Octobre d'Astrophysical Journal Letters.

 

L'équipe scientifique pour les observations de NGC 1569 se compose d'Alessandra Aloisi et Marco Sirianni (STScI/ESA), Aaron Grocholski, Jennifer Mack, et Roeland van der Marel (STScI), Luca Angeretti, Donatella Romano, et Monica Tosi (INAF-OAB), et Francesca Annibali, Laura Greggio, et Enrico Held (INAF-OAP).

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2008/38

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Les équipages de la navette Endeavour et de la Station Spatiale Internationale ont fixé le module de cargaison à la Station. Le Leonardo Multi-Purpose Logistics Module (MPLM) a été sorti de la soute de la navette spatiale et rattaché au module Harmony de la Station le lundi et ouvert le lundi 17 novembre au soir. Leonardo contient plusieurs tonnes de cargaison, y compris l'équipement conçu pour porter à six la capacité d'équipage de la Station. Pendant ce temps, les contrôleurs au sol n'ont détecté aucun problème avec le système de protection thermique de la navette dans les photos prises au cours de l'approche de la navette vers la Station dimanche. Deux astronautes de l'équipage d'Endeavour, Heide Stefanyshyn-Piper et Stephen Bowen, ont achevé mardi 18 Novembre la première des quatre sorties orbitales prévues au cours de la mission. Les deux astronautes ont exécuté toutes les tâches prévues pour cette première sortie marquée toutefois par la perte dans l'espace de la trousse à outils de Heidemarie Stefanyshyn-Piper.

 

Les puissants trous noirs au centre des galaxies massives et d'amas de galaxies agissent comme les coeurs de ces systèmes, pompant l'énergie à intervalles réguliers pour régler la croissance des trous noirs eux-mêmes, ainsi que la formation d'étoiles, selon de nouvelles données provenant de l'Observatoire de rayons X Chandra.

 

L'explosion d'une étoile binaire à l'intérieur d'une nébuleuse planétaire a été capturée par une équipe menée par des chercheurs de l'UCL (University College London) - un événement qui n'a pas été vu depuis plus de 100 ans. L'étude, publiée dans Astrophysical Journal Letters, prédit que la masse combinée des deux étoiles dans le système peut être suffisamment élevée pour que les étoiles tournoyent par la suite en spirales l'une autour de l'autre, déclenchant une bien plus grande explosion de supernova.

 


18 Novembre 2008

Des astronomes détectent de la matière déchirée par le trou noir

 

Crédit : ESO/APEX/2MASS/A. Eckart et al.

 

Des astronomes ont utilisé deux télescopes différents simultanément pour étudier les violentes éruptions du trou noir supermassif au centre de la Voie lactée. Ils ont détecté des sursauts d'activité de cette région, connue sous le nom de Sagittarius A*, qui révèlent la matière étirée lorsqu'elle orbite dans l'intense gravité à proximité du trou noir central.

 

L'équipe d'astronomes européens et américains a employé le VLT (Very Large Telescope) de l'ESO et le télescope APEX (Atacama Pathfinder Experiment), tous les deux au Chili, pour étudier la lumière de Sagittarius A* aux longueurs d'onde de proche-infrarouge et aux longueurs d'onde submillimétrique plus longues respectivement. C'est la première fois que des astronomes capturent une éruption avec ces télescopes simultanément. L'emplacement des télescopes dans l'hémisphère sud fournit la meilleure position avantageuse pour étudier le Centre Galactique.

 

"Les observations comme celle-ci, sur une gamme de longueurs d'onde, sont réellement le seul moyen de comprendre ce qui se passe près du trou noir", commente Andreas Eckart (University of Cologne), qui a mené l'équipe.

 

Sagittarius A* est situé au centre de notre Galaxie de la Voie lactée à une distance de la Terre d'environ 26.000 années-lumière. C'est un trou noir supermassif avec une masse d'environ quatre millions de fois celle du Soleil. La plupart des galaxies, si ce n'est pas toutes, sont supposées avoir un trou noir supermassif en leur centre.

 

"Sagittarius A* est unique, parce c'est le plus proche de ces trous noirs monstres, se trouvant dans notre propre galaxie," explique le membre de l'équipe Frederick K. Baganoff du MIT (Massachusetts Institute of Technology) à Cambridge, aux USA. "Uniquement pour cet objet nos télescopes actuels peuvent détecter ces éruptions relativement faibles orbitant juste en dehors de l'horizon d'événement."

 

L'émission de Sagittarius A* est supposée venir du gaz expulsé par les étoiles, qui orbitent et chutent dans le trou noir.

 

Faire des observations simultanées a nécessité une planification soigneuse entre les équipes des deux télescopes. Après plusieurs nuits d'attente aux deux sites d'observation, ils ont eu de la chance.

 

"Au VLT, dès que nous avons pointé le télescope vers Sagittarius A* nous avons vu qu'il était actif, et devenait plus lumineux de minute en minute. Nous avons immédiatement pris le téléphone et avons alerté nos collègues au télescope APEX," commente Gunther Witzel, un étudiant en doctorat de l'Université de Cologne.

 

Macarena García-Marín, également de Cologne, attendait au télescope APEX, où l'équipe de l'observatoire avait fait un effort spécial pour garder l'instrument en état d'alerte. "Dès que nous avons reçu l'appel nous étions très excité et avons dû travailler vraiment rapidement pour ne pas perdre de données cruciales de Sagittarius A*. Nous avons repris les observations régulières, et étions à l'heure pour capture les éruptions," explique García-Marín.

 

Au cours des six heures suivantes, l'équipe a détecté l'émission infrarouge brusquement variable, avec quatre éruptions importantes de Sagittarius A*.  Les résultats en longueur d'onde submillimétrique ont également montré des éruptions, mais, fait capital, celles-ci se sont produites environ une heure et demie après les éruptions en infrarouge.

 

Les chercheurs expliquent que ce temps de retard est probablement provoqué par la rapide expansion, à la vitesse d'environ 5 millions de km/h, des nuages de gaz qui émettent les éclats. Cette expansion cause des changements dans le caractère de l'émission au fil du temps, et par conséquent cause le retard entre les éruptions dans l'infrarouge et submillimétrique.

 

Bien que les vitesses de 5 millions de km/h puissent sembler rapides, c'est seulement 0.5% de la vitesse de la lumière. Pour s'échapper de la très forte pesanteur si près du trou noir, le gaz devrait voyager à la moitié de la vitesse de la lumière - 100 fois plus rapidement que détectée - et les chercheurs croient aussi que le gaz ne peut pas s'écouler hors d'un jet. Au lieu de cela, ils suspectent qu'une goutte de gaz orbitant près du trou noir est étirée, comme de la pâte dans un bol, et que ceci est à l'origine de l'expansion.

 

La combinaison simultanée des télescopes VLT et APEX s'est avérée être une manière puissante d'étudier les éruptions à de multiples longueurs d'onde. L'équipe espère que les futures observations les laisseront démontrer leur modèle proposé, et découvrir plus sur cette région mystérieuse au centre de notre Galaxie.

 

http://www.eso.org/public/outreach/press-rel/pr-2008/pr-41-08.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

La navette spatiale Endeavour s'est arrimée à la Station Spatiale Internationale comme prévu dimanche 16 Novembre 2008. La jonction avec le module Harmony de la Station a eu lieu à 22h01 UTC. Une inspection de la navette lors de son approche à la station n'a pas révélé à première vue de signes de dommage sur le dessous de la navette. Les photos prises au cours de l'approche seront étudiées dans les prochains jours pour confirmer les premières impressions.

 


15 Novembre 2008

La mission STS-126 s'envole pour la Station Spatiale Internationale

 

Crédit : NASA

 

Le lancement de la mission STS-126 à destination de la Station Spatiale Internationale, prévu au milieu d'une fenêtre de tir de 10 minutes depuis le pas de tir 39A du Centre spatial Kennedy, a eu lieu ce samedi 15 Novembre 2008 à 00h55 UTC.

 

La navette Endeavour emporte à son bord du matériel et des fournitures nécessaires pour permettre à la Station Spatiale Internationale (ISS) d'abriter un plus grand nombre d'occupants.

 

Les astronautes d'Endeavour installeront deux nouvelles cabines pour dormir, un équipement pour faire de l'exercice, une deuxième toilette, deux nouveaux fours pour chauffer la nourriture, un réfrigérateur pour les aliments et boissons ainsi qu'un congélateur et un four, destinés à des expériences scientifiques. Ils apporteront aussi un système de recyclage d'urine en eau potable, appelé "Water Recovery System" qui représente une étape majeure vers des systèmes similaires pouvant être un jour utilisés par les expéditions lunaires.

 

L'équipage d'Endeavour doit aussi effectuer quatre sorties orbitales de six heures et demie chacune au cours de cette mission pour notamment nettoyer le système de rotation défectueux d'une des trois doubles-antennes solaires de l'ISS et le lubrifier.

 

L'équipage se compose du commandant Chris Ferguson, du pilote Eric Boe, et des spécialistes de mission Heidemarie Stefanyshyn-Piper, Stephen Bowen, Don Pettit, Shane Kimbrough et Sandy Magnus. Cette dernière remplacera, comme ingénieur de vol de l'Expédition 18 de l'ISS, son compatriote Greg Chamitoff qui reviendra sur Terre à sa place à bord d'Endeavour fin Novembre. Sandra Magnus rentrera, elle, en Février 2009.

 

La fin de la mission STS-126 est prévue pour le 29 novembre avec le retour de navette Endeavour.

 

http://www.spaceflightnow.com/shuttle/sts126/status.html

 

http://www.flashespace.com/html/nov08/14_11_08.htm

 

http://fr.news.yahoo.com/2/20081114/tts-la-navette-endeavour-prete-decoller-3a9e4ab_1.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Chandrayaan-1, la première mission non habitée vers la Lune de l'Inde, a atteint depuis quelques jours son orbite opérationnelle prévue à une altitude d'environ 100 kilomètres de la surface lunaire. Depuis cette orbite circulaire passant au-dessus des régions polaires de la lune, le vaisseau spatial procèdera à la cartographie chimique, minéralogique et géologique par photographie de la Lune grâce aux 11 instruments scientifiques de Chandrayaan-1. Deux de ces 11 instruments - TMC (Terrain Mapping Camera) et RADOM (Radiation Dose Monitor) - ont déjà été mis en route. TMC a réussi à prendre les photos de la Terre et de la Lune. Comme prévu, la sonde MIP (Moon Impact Probe) a été éjectée du vaisseau spatial en orbite en vue d'un impact sur la Lune, et a pris quelques photos lors de sa descente vers la surface lunaire. La sonde MIP a touché le sol lunaire à 15h01 UTC, 25 minutes après son éjection.

 


14 Novembre 2008

Hubble observe directement une planète satellisant Fomalhaut

 

Crédit : NASA, ESA, P. Kalas, J. Graham, E. Chiang, E. Kite (University of California, Berkeley), M. Clampin (NASA Goddard Space Flight Center), M. Fitzgerald (Lawrence Livermore National Laboratory), and K. Stapelfeldt and J. Krist (NASA Jet Propulsion Laboratory)

 

Des astronomes ont pris, avec le télescope spatial Hubble, le premier cliché en lumière visible d'une planète satellisant une autre étoile. Les images montrent la planète, nommée Fomalhaut b, comme une minuscule source ponctuelle de lumière orbitant la brillante étoile australe Fomalhaut, située à 25 années-lumière dans la constellation du Poisson austral (Piscis austrinus).

 

Un immense disque de débris d'environ 34.6 milliards de kilomètres de large entoure l'étoile. Fomalhaut b, estimée à pas plus de trois fois la masse de Jupiter, est en orbite à 2.8 milliards de kilomètres à l'intérieur du bord intérieur net du disque.

 

Crédit : NASA, ESA, P. Kalas, J. Graham, E. Chiang, E. Kite (University of California, Berkeley), M. Clampin (NASA Goddard Space Flight Center), M. Fitzgerald (Lawrence Livermore National Laboratory), and K. Stapelfeldt and J. Krist (NASA Jet Propulsion Laboratory)

 

Fomalhaut était une candidate pour la chasse aux planètes depuis qu'un excès de poussières a été découvert autour de l'étoile dans les années 1980 par le satellite IRAS (Infrared Astronomy Satellite).

 

En 2004, le coronographe de la caméra haute résolution sur l'instrument ACS (Advanced Camera for Surveys ) d'Hubble a produit la première image en lumière visible d'une large ceinture du poussières entourant Fomalhaut. Elle a clairement montré que cette structure est en réalité un anneau de débris protoplanétaire d'approximativement 34.6 milliards de kilomètres de large avec une nette bordure interne.

 

Ce large disque de débris est similaire à la Ceinture de Kuiper, qui encercle notre Système solaire et contient un éventail de corps glacés allant des grains de poussières à des objets de la taille des planètes naines, telles que Pluton.

 

L'astronome Paul Kalas (University of California, Berkeley), et les membres de l'équipe ont proposé en 2005 que l'anneau était gravitationnellement modifié par une planète se tenant entre l'étoile et le bord interne de l'anneau.

 

La preuve circonstantielle est venue de la confirmation d'Hubble que l'anneau est décentré par rapport à l'étoile. Le net bord interne de l'anneau est aussi en accord avec la présence d'une planète qui "guide" gravitationnellement les particules de l'anneau. Des recherches indépendantes sont arrivées par la suite à des conclusions similaires.

 

Hubble a en fait photographié une source de lumière se tenant à 2,8 milliards de kilomètres à l'intérieur du bord interne de l'anneau. Les résultats sont rapportés dans l'édition du 13 Novembre du magazine Science.

 

"Nos observations d'Hubble ont été incroyablement exigeantes. Fomalhaut b est 1 milliard de fois plus faible que l'étoile. Nous avons commencé ce programme en 2001, et notre persévérance a finalement été payante," note Kalas.

 

Les observations prises à 21 mois d'intervalle par le coronographe de l'instrument ACS d'Hubble montrent que l'objet se déplace le long d'un trajet autour de l'étoile et par conséquent est gravitationnellement lié à elle. La planète est à 17,2 milliards de kilomètres de l'étoile, ou environ 10 fois la distance de la planète Saturne au Soleil.

 

http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/2008/39

 

http://www.flashespace.com/html/nov08/13a_11_08.htm

 

http://www.esa.int/esaSC/SEMTK74DHNF_index_0.html

 

http://exoplanet.eu/star.php?st=Fomalhaut

 

Le Meilleur du télescope spatial Hubble

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


14 Novembre 2008

Premières images d'une famille de planètes

 

Crédit : Gemini Observatory

 

Une équipe regroupant des astronomes canadiens, américains et britanniques, a capturé les images de trois planètes géantes orbitant autour de l'étoile HR 8799. Le nouveau système solaire satellise une jeune étoile nommée HR8799 se trouvant à 140 années-lumière et d'environ 1,5 fois la taille de notre Soleil. Trois planètes, d'approximativement 10, 10 et 7 fois la masse de Jupiter, satellisent l'étoile. La taille des planètes décroît avec la distance de l'étoile parente.

 

Christian Marois et ses collègues ont pris les images des trois planètes en utilisant les télescopes Keck et Gemini.

 

Deux des trois planètes satellisant HR 8799

Crédit: Gemini Observatory

 

 http://www.news.utoronto.ca/science-and-technology/astronomers-capture-first-images-of-another-solar-system.html

 

http://www.nrc-cnrc.gc.ca/highlights/2008/0811hia_f.html

 

http://www.flashespace.com/html/nov08/13_11_08.htm

 

http://www.gemini.edu/threeplanetart

 

http://www.eurekalert.org/pub_releases/2008-11/dlnl-acf111308.php

 

http://exoplanet.eu/star.php?st=HR+8799

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


13 Novembre 2008

La Chine publie sa première carte de la surface lunaire

 

Crédit : Xinhua/Li Xiaoguo

 

Des scientifiques chinois ont publié mercredi 12 Novembre 2008 la première carte de la surface lunaire du pays, presque un an après le lancement de la première sonde lunaire chinoise Chang'e-1.

 

L'image de la surface de la lune, dévoilée mercredi, couvre un éventail complet des zones de la surface lunaire, selon l'Administration d'Etat des Sciences, Technologies et Industries pour la défense nationale, responsable du programme lunaire du pays.

 

Crédit : Xinhua/Li Xiaoguo

Crédit : Xinhua/Li Xiaoguo

 

Les scientifiques ont pu créer cette carte grâce aux images capturées par la caméra du Chang'e-1, a déclaré aux journalistes Sun Laiyan, directeur adjoint de l'administration.

 

Des experts du programme ont déclaré que cette carte était l'image de la surface lunaire la plus complète publiée à ce jour, ainsi que la plus riche en détails.

 

La sonde lunaire était à l'origine conçue pour couvrir la surface lunaire La sonde lunaire a été conçu à l'origine pour couvrir la surface de la lune dans les 70 degrés aux latitudes sud et au nord latitudes. Toutefois, l'appareil était en bon état pour obtenir également des données d'images en haute-définition des pôles sud et nord de la Lune.

 

La carte a été présentée au Musée national de Chine lors de la conférence de presse, mais le conservateur du musée n'a pas précisé à partir de quand elle serait exposée.

 

"Chang'e-1 a terminé son année d'opération et d'exploration scientifique, et cela marque le succès de la première phase de la mission lunaire du pays," a déclaré le directeur de l'administration Chen Qiufa.

 

Chen a également confirmé que la Chine a prévu de lancer sa seconde sonde lunaire, Chang'e-2, avant la fin de 2011.

 

Le lancement de Chang'e-1 en Octobre de l'année dernière était la première des trois étapes des missions lunaires de la Chine, et une mission d'atterrissage et le lancement d'un vagabond lunaire vers 2012 étaient prévus pour la seconde phase.

 

Dans la troisième phase, un autre rover se posera sur la lune et reviendra sur Terre avec des échantillons du sol et des roches pour des recherches scientifiques aux alentours de 2017.

 

http://news.xinhuanet.com/english/2008-11/12/content_10347379.htm

 

Source : http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-11/13/content_760468.htm

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


13 Novembre 2008

Mystérieuse nouvelle aurore sur Saturne

 

Crédit : NASA/JPL/University of Arizona

 

Crédit : NASA/JPL/University of ArizonaSaturne a son propre type unique d'aurore qui éclaire la calotte polaire, à la différence de n'importe quelle autre aurore planétaire connue dans notre Système solaire. Cette étrange aurore s'est révélée à l'un des instruments infrarouges sur le vaisseau spatial Cassini.

 

« Nous n'avons jamais vu ailleurs une aurore comme celle-ci, » commente Tom Stallard, un scientifique travaillant avec les données de Cassini à l'Université de Leicester, Angleterre. Stallard est l'auteur principal d'un papier qui paraît dans l'édition du 13 Novembre du journal Nature. « Ce n'est pas simplement un anneau auroral comme ceux que nous avons vus sur Jupiter ou sur la Terre. Cette aurore couvre un énorme secteur à travers le pôle. Nos idées actuelles sur les formes des aurores de Saturne prévoient que cette région devrait être vide, aussi, trouver une telle lumineuse aurore est une fantastique surprise. »

 

Les aurores sont provoquées par des particules chargées s'écoulant le long des lignes de champ magnétique d'une planète dans son atmosphère. Les particules du Soleil sont à l'origine des aurores sur Terre. Beaucoup d'aurores, mais pas toutes, chez Jupiter et Saturne sont provoquées par des particules emprisonnées dans les environnements magnétiques de ces planètes.

 

L'anneau auroral principal de Jupiter, provoqué par des interactions internes à l'environnement magnétique de Jupiter, est constant en taille. L'aurore principale de Saturne, qui est provoquée par le vent solaire, change nettement de taille lorsque le vent varie. L'aurore nouvellement observée chez Saturne, cependant, n'entre pas dans l'une ou l'autre catégorie.

 

« Les dispositifs auroraux uniques de Saturne nous indiquent qu'il y a quelque chose de spécial et d'imprévu au sujet de la magnétosphère de cette planète et de la façon dont elle interagit avec le vent solaire et l'atmosphère de la planète, » ajoute Nick Achilleos, scientifique de Cassini de l'équipe du magnétomètre de Cassini à l'UCL (University College London). « Tenter d'expliquer son origine nous conduira sans doute à la physique qui opère uniquement dans l'environnement de Saturne. »

 

La nouvelle aurore infrarouge apparaît dans une région cachée du télescope spatial Hubble, qui a fourni des vues de l'aurore en ultraviolet de Saturne. Cassini l'a observé lorsque la sonde a volé près de la région polaire de Saturne. En lumière infrarouge, l'aurore remplit parfois la région à partir d'environ 82 degrés nord tout le dessus du pôle. Cette nouvelle aurore est également en constante évolution, disparaissant même en 45 minutes.

 

Cette image de la région polaire nordique de Saturne montre l'aurore et l'atmosphère sous-jacente, vues à deux longueurs d'onde différentes de lumière infrarouge comme capturées par le vaisseau spatial Cassini. L'image de l'aurore a été prise dans le proche infrarouge le 10 novembre 2006, depuis une distance de 1.061.000 kilomètres. L'image des nuages a été obtenue par Cassini le 15 juin 2008, depuis une distance de 602.000 kilomètres.

 

http://saturn.jpl.nasa.gov/news/press-release-details.cfm?newsID=881

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Les trésors de l'ESA sur YouTube : L'Agence spatiale européenne lance son propre site YouTube afin de communiquer encore plus largement avec le grand public en utilisant les médias sociaux les plus récents.

 

Des ondes de chocs autour des jeunes étoiles poussiéreuses pourraient créer de la matière brute pour des planètes, selon de nouvelles observations du télescope spatial Spitzer.

 


11 Novembre 2008

APEX révèle de brillantes pépinières stellaires

 

Crédit : ESO/APEX/DSS2/SuperCosmos

 

Crédit : ESO/APEX/DSS2/SuperCosmosIllustrant la puissance de l'astronomie aux longueurs d'ondes submillimétriques, l'image d'APEX montre comment la bulle de gaz ionisé en expansion d'environ une dizaine d'années-lumière de large est à l'origine de l'effondrement du matériau environnant dans des groupes denses qui sont les berceaux de nouvelles étoiles. La lumière submillimétrique est la clé pour révéler certains des matériaux les plus froids de l'Univers, comme ces froids nuages denses.

 

La région, appelée RCW120, est à environ 4.200 années-lumière de la Terre, vers la constellation du Scorpion. Une étoile massive chaude en son sein émet d'énormes quantités de rayons ultraviolets, qui ionisent le gaz environnant, arrachant les électrons des atomes d'hydrogène et produisant la lueur rouge caractéristique de ce qu'on appelle émission H-alpha.

 

Comme cette région ionisée s'étend dans l'espace, l'onde de choc associée balaie une couche de gaz interstellaire froid environnant et de poussières cosmiques. Cette couche devient instable et s'effondre sous sa propre gravité en de denses amas, formant les froids et denses nuages d'hydrogène où de nouvelles étoiles sont nées. Toutefois, comme les nuages sont encore très froids, avec des températures d'environ -250° Celsius, leur faible lueur de chaleur ne peut être vue aux longueurs d'ondes submillimétriques. La lumière submillimétrique est donc essentielle dans l'étude des premières étapes de la naissance et de la vie des étoiles.

 

Les données de longueurs d'ondes submillimétriques ont été prises avec la caméra LABOCA sur le télescope Atacama Pathfinder Experiment (APEX) de 12 mètres, situé sur le haut plateau de 5.000 mètres de Chajnantor dans le désert chilien d'Atacama. Grâce à la haute sensibilité de LABOCA, les astronomes ont pu détecter des amas de gaz froid quatre fois plus faibles que possible auparavant. Puisque la luminosité de l'amas est une mesure de leur masse, cela signifie également que les astronomes peuvent maintenant étudier la formation des étoiles moins massives qu'auparavant.

 

Le plateau de Chajnantor est aussi où l'ESO, en collaboration avec des partenaires internationaux, construit une nouvelle génération télescope submillimétrique, ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array). ALMA va utiliser plus d'une soixantaine d'antennes de 12 m, reliées entre elles sur des distances de plus de 16 km, pour former un seul télescope géant.

 

APEX est une collaboration entre le Max-Planck-Institute for Radio Astronomy (MPIfR), l'Onsala Space Observatory (OSO) et l'ESO. Le télescope est basé sur un prototype d'antenne construit pour le projet ALMA. Le fonctionnement d'APEX à Chajnantor est confié à l'ESO.

 

http://www.eso.org/public/outreach/press-rel/pr-2008/pr-40-08.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Les rapports visuels de ces derniers jours, comme le montre également des photos spectaculaires, semblent indiquer un nombre anormalement élevé de bolides en provenance de l'essaim des Taurides [Taurides sud (STA) - Taurides nord (NTA)]. Dans un papier scientifique de D. J. Asher & S. V. M. Clube intitulé "An Extraterrestrial Influence during the Current Glacial-Interglacial" (1993) Q. J. R. Astron. Soc. 34, 481-511, en Table III, l'année 2008 a été identifiée comme l'une des nombreuses années de plus forte activité pour cet essaim, lorsque la Terre rencontre de plus grosses particules issues de la comète Encke. L'analyse des données enregistrées en 2008 aidera probablement à tester ce modèle de prévision.

 

Phoenix Mars Lander a cessé de communiquer après plus de cinq mois d'exploitation. Comme prévu, le déclin saisonnier de la lumière solaire au site d'atterrissage arctique du robot ne permet plus aux panneaux solaires de recueillir suffisamment d'énergie pour recharger les batteries qui actionnent les instruments de l'atterrisseur. Les ingénieurs de la missions ont reçu un dernier signal du lander le 02 Novembre. Phoenix, en plus du raccourcissement des jours, a rencontré un ciel plus poussiéreux, plus de nuages et des températures plus froides avec l'approche de l'automne sur Mars. La mission a dépassé sa durée de vie prévue de trois mois, afin de conduire et de retourner des données scientifiques.

 

Le cargo Progress M-65 se détachera de la Station Spatiale Internartionale (ISS) le 14 Novembre, et restera en orbite jusqu'au 06 ou 07 Décembre. Il sera utilisé comme "laboratoire spatial" avant d'effectuer sa rentrée dans l'atmosphère terrestre où il se consumera.

 


10 Novembre 2008

Une exoplanète sur une orbite très oblique ?

 

Crédit : IAP. INSU-CNRS.

 

Crédit : IAP. INSU-CNRS.Une exoplanète qui passe pratiquement au dessus des pôles de son étoile, tel est le résultat obtenu par une équipe internationale conduite par des chercheurs de l'Institut d'Astrophysique de Paris (UMR CNRS, Université Pierre et Marie Curie). L'observation a été effectuée à l'Observatoire de Haute Provence (INSU) avec le spectrographe SOPHIE (1).

 

La trajectoire d'une planète est généralement située dans le même plan que l'équateur de l'étoile autour de laquelle elle est en orbite. C'est le cas pour les planètes du Système solaire comme pour la plupart des planètes extra-solaires. Une planète récemment détectée, nommée XO-3b, pourrait cependant se trouver sur une orbite très oblique, qui la ferait passer quasiment au dessus des pôles de son étoile. Cette grande obliquité a pu être mesurée grâce à des observations effectuées cette année à l'Observatoire de Haute-Provence (Observatoire Astronomique de Marseille Provence, INSU) équipé du spectrographe SOPHIE par une équipe d'astronomes européens (2). Ce résultat, qui doit être confirmé par de nouvelles observations, pourrait être la signature d'un événement particulier dans la vie de cette planète, comme par exemple une forte interaction gravitationnelle avec un autre astre. Il a été publié dans la revue Astronomy and Astrophysics.

 

Référence

"Misaligned spin-orbit in the XO-3 planetary system?" G. Hébrard, F. Bouchy, F. Pont, B. Loeillet, M. Rabus, X. Bonfils, C. Moutou, I. Boisse, X. Delfosse, M. Desort, A. Eggenberger, D. Ehrenreich, T. Forveille, A.-M. Lagrange, C. Lovis, M. Mayor, F. Pepe, C. Perrier, D. Queloz, N. C. Santos, D. Ségransan, S. Udry, and A. Vidal-Madjar. Astronomy and Astrophysics 488, 763-770 (2008).

 

Note(s)

1 - SOPHIE a été financé grâce l'Institut National des Sciences de l'Univers (INSU) et le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur.

 

2 - Font partie de cette équipe :

- G. Hébrard, F. Bouchy, I. Boisse, A. Vidal-Madjar, Institut d'Astrophysique de Paris (UMR CNRS, Université Pierre et Marie Curie) ;

- F. Pont, Physikalisches Institut, University of Bern ;

- B. Loeillet, C. Moutou, Laboratoire d'Astrophysique de Marseille (UMR CNRS, Université de Provence) ;

- X. Bonfils, X. Delfosse, M. Desort, A. Eggenberger, D. Ehrenreich, T. Forveille, A.-M. Lagrange, C. Perrier, Laboratoire d'Astrophysique de Grenoble, (UMR, CNRS, Université Joseph Fourier) ;

- M. Rabus, Instituto de Astrofísica de Canarias ;

- C. Lovis, M. Mayor, F. Pepe, D. Queloz, N. C. Santos, D. Ségransan, S. Udry, Observatoire de Genève, Université de Genève.

 

Source INSU/CNRS http://www.insu.cnrs.fr/a2746,exoplanete-orbite-tres-oblique.html

 

http://www2.iap.fr/users/hebrard/XO3/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Chandrayaan-1, première mission non habitée vers la Lune de l'Inde, est entrée en orbite lunaire le 08 Novembre 2008. C'est la première fois qu'un vaisseau spatial construit par l'Inde se libère du champ gravitationnel de la Terre et atteint la Lune. Cet événérement historique s'est produit après la mise à feu des moteurs du vaisseau Chandrayaan-1 à 16h51 IST pendant 817 secondes. La très complexe "manoeuvre d'insertion en orbite lunaire" a été exécuté du centre de contrôle du vaisseau spatial Chandrayaan-1 de l'ISTRAC (ISRO Telemetry, Tracking and Command Network) à Bangalore.

 


 

Un mois après que l'astéroïde 2008 TC3 se soit désintégré lors de sa rencontre avec l'atmosphère terrestre, la première image de l'événement, prise depuis le sol, a fait surface sur Internet. Plus précisément, il s'agit de la traînée persistante, torturée par les vents de haute altitude et illuminée par le Soleil levant, laissée par le bolide le 07 Octobre dans le ciel soudannais. L'image, communiquée par Dr. Muawia H. Shaddad (University of Karthoum) est extraite d'une vidéo enregistrée, à l'aube quelques minutes après l'impact de 2008 TC3 dans l'atmosphère, par Mr. Mohamed Elhassan Abdelatif Mahir (Noub NGO).

Plus d'infos sur 2008 TC3 sur notre Page Spéciale : 2008 TC3... Première détection d'un astéroïde avant son impact sur Terre

 


07 Novembre 2008

L'image en ultraviolet la plus profonde de l'Univers à ce jour

 

Crédit : ESO/ Mario Nonino, Piero Rosati and the ESO GOODS Team.

 

Crédit : ESO/ Mario Nonino, Piero Rosati and the ESO GOODS Team.N'importe qui se demandant ce que pourrait être de plonger dans une mer de millions de galaxies éloignées de différentes formes et couleurs, appréciera la dernière image publiée par l'ESO. Obtenue en partie avec le VLT (Very Large Telescope) de l'ESO, l'image est l'image en bande U au sol la plus profonde de l'Univers jamais obtenue. Elle contient plus de 27 millions de pixels et est le résultat de 55 heures d'observations avec l'instrument VIMOS.

 

Cette image mosaïque exceptionnellement belle, avec sa myriade de galaxies intensément colorées, montre le Chandra Deep Field South (CDF-S), sans aucun doute la région la plus observée et la mieux étudiée dans tout le ciel. Le CDF-S est l'une des deux régions choisies en tant qu'élément de l'étude GOODS (Great Observatories Origins Deep Survey), un effort de la communauté astronomique mondiale qui unit les observations les plus profondes des équipements au sol et basés dans l'espace à toutes les longueurs d'onde des rayons X aux ondes radio. Son but premier est de fournir aux astronomes le recensement le plus sensible de l'Univers lointain pour les aider dans leur étude de la formation et de l'évolution des galaxies.

 

La nouvelle image publiée par l'ESO combine des données obtenues avec l'instrument VIMOS dans les bandes U et R, aussi bien que des données obtenues en bande B avec l'instrument WFI (Wide-Field Imager) fixé au télescope MPG/ESO de 2.2 m à La Silla, dans le cadre de l'étude GABODS.

 

L'image nouvellement publiée en bande U - le résultat de 40 heures à regarder fixement la même région du ciel et tout juste préparée par l'équipe GOODS - est l'image la plus profonde jamais prise depuis la Terre dans ce domaine de longueur d'onde. A ces profondeurs, le ciel est presque totalement couvert de galaxies, chacune, comme notre propre galaxie, la Voie lactée, abritant des centaines de milliards d'étoiles.

 

On a détecté des galaxies qui sont un milliard de fois plus faible que ce que l'oeil peut voir sans aide et sur une gamme de couleurs pas directement observable par l'oeil. Cette image profonde a été essentielle pour la découverte d'un grand nombre de nouvelles galaxies qui sont si lointaines qu'elles sont vues comme elles étaient lorsque l'Univers était âgé de seulement 2 milliards d'années.

 

Dans cette mer de galaxies, seules très peu d'étoiles appartenant à la Voie lactée sont vues. L'une d'entre elles est si proche qu'elle se déplace très rapidement sur le ciel. Cette "étoile à mouvement propre élevé" est visible à la gauche de la deuxième étoile la plus lumineuse dans l'image. Elle apparaît comme un drôle d'arc-en-ciel alongé parce que l'étoile s'est déplacée tandis que les données étaient prise dans les différents filtres sur plusieurs années.

 

http://www.eso.org/public/outreach/press-rel/pr-2008/pr-39-08.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


06 Novembre 2008

Volutes, boucles et renfoncements dans la Nébuleuse du Crabe

 

Crédit : NASA/CXC/SAO/F.Seward et al.

 

Cette image de la Nébuleuse du Crabe donne la première vue claire de la vague limite du vent du pulsar émettant des rayons X. La nébuleuse est alimentée par une étoile à neutrons fortement magnétisée en rotation rapide, ou pulsar (le point blanc près du centre). La combinaison de la rotation rapide et du fort champ magnétique génére un champ électromagnétique intense qui crée des jets de matière et d'antimatière partant des pôles nord et sud du pulsar, et d'un vent intense s'écoulant dans la direction équatoriale.

 

L'anneau intérieur de rayons X est vraisemblablement une onde choc qui marque la limite entre la nébuleuse environnante et l'écoulement des particules de matière et d'antimatière du pulsar. Les électrons énergiques et les positrons se déplacent vers l'extérieur de cet anneau pour éclairer l'anneau externe et produire un long éclat de rayons X.

 

Crédit : NASA/CXC/SAO/F.Seward et al.

 

Les volutes, les boucles, et les renfoncements dans l'image indiquent que le champ magnétique de la nébuleuse et les filaments de matière plus froide commandent le mouvement des électrons et des positrons. Les particules peuvent se déplacer rapidement le long du champ magnétique et voyager plusieurs années-lumière avant de rayonner au loin leur énergie. En revanche, elles déplacent beaucoup plus lentement perpendiculairement au champ magnétique, et voyagent seulement une courte distance avant de perdre leur énergie.

 

Cet effet peut expliquer les longues et minces volutes et les boucles, aussi bien que les frontières nettes des renfoncements. Les sombres renfoncements remarquables en bas à droite et à gauche sont probablement dus aux effets d'un champ magnétique toroïdale qui est une relique de l'étoile ancêtre.

 

http://chandra.harvard.edu/photo/2008/crab/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

La technologie gamma de l'ESA détecte les matériaux pour bombes radiologiques : Grâce à l'ESA et au soutien de l'initiative britannique pour les transferts de technologies, une société britannique a développé un dispositif basé sur la technologie de détection des rayons gamma utilisée sur le satellite astronomique Integral de l'ESA pour repérer et identifier les matériaux radioactifs mélangés à des explosifs conventionnels dans les « bombes sales ».

 

La comète 81P/Wild, à l'approche de son retour au périhélie de Février 2010, a été retrouvée par le Mt. Lemmon Survey le 27 Octobre 2008. Elle avait été observée pour la dernière fois en Septembre 2005.

 


 

Le vaisseau spatial Chandrayaan-1, de la première mission lunaire indienne, s'est placé le 04 Novembre 2008 sur sa "trajectoire de transfert vers la Lune". Chandrayaan-1 s'approchera de la Lune le 08 Novembre et le vaisseau spatial se placera alors en orbite lunaire.

 


 

Le petit astéroïde 2008 VM, d'un diamètre estimé à 3 mètres découvert à 05h49 UTC le 03 Novembre 2008 par le Catalina Sky Survey, a effectué un passage à une distance de 0.12 LD (1 LD = 384.400 km), de notre planète le 03 Novembre vers 22h29 UTC.

 

Le petit astéroïde 2008 UA202, d'un diamètre estimé à 5 mètres et découvert à 08h30 UTC le 29 Octobre 2008 par le Mt. Lemmon Survey, a effectué un passage à une distance de 0.87 LD (1 LD = 384.400 km), de notre planète le 18 Octobre vers 14h39 UTC.

 

D'après SpaceTrack, le débris portant le N°31928 de catalogue USSC et portant la désignation internationale de 1998-067BA, plus connu sous le nom de "Early Ammonia Servicer" (EAS), s'est désintégré dans l'atmosphère terrestre ce 03 Novembre 2008 à 04h51 UTC +/- 1 minute, approximativement aux coordonnées géographiques de 48°S et 151°, dans la mer au sud de l'Australie.

 

Simulation faite avec Orbitron

 


03 Novembre 2008

Des révélations sur l'origine de Titan et de son atmosphère

 

Titan prise par la sonde Cassini lors de son survol le 2 juillet 2002. L'atmosphère en orangée est recouverte d'un brouillard de couleur légèrement pourpre.

Crédit : NASA/JPL/Space Science Institute

 

La sonde Cassini-Huygens (NASA-ESA) a révélé l'existence d'un déficit de certains composés volatils dans l'atmosphère de Titan. Un scénario d'évolution pourrait expliquer ces déficits. Les planétésimaux à l'origine de Titan auraient subit un réchauffement durant leur migration dans la sub-nébuleuse de Saturne entraînant une évacuation du monoxyde de carbone et de l'argon. Krypton et argon auraient été piégés, soit dans la nébuleuse primitive pendant la formation des planétésimaux à l'origine de Titan, soit dans le sol de Titan. Ce résultat obtenu par une équipe pluridisciplinaire conduite par un chercheur de l'Institut UTINAM (Observatoire de Besançon, INSU-CNRS, Université de Franche-Comté) est à paraître dans la revue "The Astrophysical Journal".

 

Les modèles thermochimiques prédisent que le carbone et l'azote existaient essentiellement sous formes de monoxyde de carbone (CO) et d'azote moléculaire (N2) dans la nébuleuse primitive externe, site de formation de Saturne et des constituants de son satellite Titan. Les observations réalisées par la sonde Huygens (ESA-NASA) ont montré que l'atmosphère de Titan est principalement composée d'azote (N2) et de méthane (CH4) ce qui est contradictoire avec les modèles. En outre, une caractéristique étonnante de Titan, révélée par la sonde Huygens au cours de sa descente le 14 janvier 2005, est la déficience profonde de son atmosphère en gaz rares primordiaux tels que le xénon, le krypton et l'argon. La quasi absence des gaz rares dans l'atmosphère de Titan est étonnante puisque ces éléments chimiques ont été aisément détectés dans les atmosphères des planètes telluriques, ainsi que dans l'enveloppe de Jupiter.

 

Une équipe internationale (1), conduite par un chercheur français de l'Observatoire de Besançon et de l'institut UTINAM (INSU-CNRS ; "Univers, Transport, Interfaces, Nanostructures, Atmosphère et environnement, Molécules" ; Université de Franche-Comté), vient de proposer un scénario de la formation de Titan qui explique les caractéristiques de son atmosphère. Ce scénario est en accord avec toutes les données disponibles, et en particulier les observations les plus récentes issues de la mission spatiale Cassini-Huygens.

 

Titan résulterait de l'accrétion de planétésimaux de glaces, initialement formés dans la nébuleuse primitive, et dont la composition aurait été profondément altérée suite à un réchauffement durant leur migration au sein de la sub-nébuleuse de Saturne (2). Le monoxyde de carbone et l'argon auraient ainsi été évacués des planétésimaux avant que ceux-ci ne soient accrétés par le proto-Titan

 

.La déficience en xénon et en krypton de l'atmosphère de Titan pourrait avoir été engendrée par deux mécanismes distincts, s'étant produits avant ou après la formation du satellite. Soit, ces gaz rares auraient pu être séquestrés par l'ion H3+ dans la nébuleuse primitive, impliquant alors la formation de planétésimaux appauvris en xénon et en krypton, qui auraient ensuite pris part à la formation de Titan. Soit, ces gaz rares auraient été accrétés par Titan, puis dégazés dans son atmosphère. Dans ce cas, le xénon et le krypton auraient par la suite été piégés dans une couche de clathrates (3) située à la surface du satellite.

 

Ce scénario, proposé par une équipe internationale composée de planétologues, de chimistes et de physiciens est une belle illustration de l'interdisciplinarité en planétologie.

 

Référence

"Clathration of volatiles in the solar nebula and implications for the origin of Titan's atmosphere". Olivier Mousis, Jonathan I. Lunine, Caroline Thomas, MatthewPasek, Ulysse Marboeuf, Yann Alibert, Vincent Ballenegger, Daniel Cordier, Yves Ellinger, Françoise Pauzat & Sylvain Picaud. The Astrophysical Journal, sous presse.

 

Note(s)

1- Font partie de cette équipe :

- Olivier Mousis, Caroline Thomas, Ulysse Marboeuf, Yann Alibert, Vincent Ballenegger, Sylvain Picaud, Institut UTINAM (INSU-CNRS - Université de Franche-Comté) ;

- Jonathan I. Lunine, Matthew Pasek, Luna rand Planetary Laboratory, University of Arizona ;

- Daniel Cordier, Institut de physique de Rennes (CNRS - Université& de Rennes 1) ; Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Rennes ;

- Yves Ellinger, Françoise Pauzat, Laboratoire de Chimie Théorique (CNRS - Université Pierre et Marie Curie).

 

2 - Disque de gaz et de poussières qui a survécu autour de Saturne quelques millions d'années après la dissipation de la nébuleuse.

 

3 - Le clathrate est une structure cristalline constituée de molécules d'eau qui forment des cages emprisonnant d'autres molécules.

 

Source : INSU/CNRS http://www.insu.cnrs.fr/a2733,revelations-origine-titan-son-atmosphere.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


02 Novembre 2008

Survol d'Encelade

 

Crédit : NASA/JPL/Space Science Institute

 

Lors de son récent survol d'Encelade, le 31 Octobre 2008, le vaisseau spatial Cassini a capturé des régions de source de jets qui n'avaient pas été capturées la première fois, les sources VI et VII, dans et près de Baghdad Sulcus, et a capturé des images des sources II et III de Damascus Sulcus.

 

Les scientifiques de la mission disposent donc maintenant d'images en haute résolution (10 mètres par pixel) des sources I, II, III, V, VI et VII. Les images nouvellement acquises montrent, comme les précédentes, que la région des rayures de tigre actives est finement craquelée partout et jonchée de blocs de glace.

 

Enceladus Rev 91 Flyby - Skeet Shoot 1-4 Mosaic

Crédit : NASA/JPL/Space Science Institute

Enceladus Rev 91 Flyby - Skeet Shoot #9

Crédit : NASA/JPL/Space Science Institute

Enceladus Rev 91 Flyby - Skeet Shoot #8

Crédit : NASA/JPL/Space Science Institute

Enceladus Rev 91 Flyby - Skeet Shoot #4

Crédit : NASA/JPL/Space Science Institute

 

Enceladus Rev 91 Flyby - Skeet Shoot #1

Crédit : NASA/JPL/Space Science Institute

 

 

 Les prochains survols d'Encelade auront lieu les 02 Novembre 2009, 28 Avril 2010 et 18 Mai 2010, dans des conditions moins favorables en raison de l'absence de Soleil sur la région du pôle Sud d'Encelade.

 

http://blogs.nasa.gov/cm/blog/enceladus/posts/index.html

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

Il y a un peu plus d'un an, le 23 juillet 2007, l'astronaute Clayton Anderson larguait dans l'espace le réservoir d'ammoniaque temporaire utilisé par le système de refroidissement de la Station spatiale internationale qui était installé sur la structure P6. Ce débris, d'environ 2,4 x 1,1 x 1,7 m et d'une masse de 640 kg, circule depuis autour de notre planète et est maintenant sur le point d'effectuer sa rentrée dans l'atmosphère de la Terre. Si les prévisions sont correctes, le "Early Ammonia Servicer" (EAS) effectuera son rentrée dans l'atmosphère terrestre dans les prochaines heures, produisant un brillant bolide aussi lumineux que la Pleine Lune lors de sa désintégration dans l'atmosphère. L'incertitude sur le moment précis est encore élevée, aussi il est impossible pour l'instant de déterminer l'endroit exact où le bolide pourrait être vu.

D'après les prévision de SpaceTrack du 31 Octobre 2008 à 20h43, l'EAS (N° de catalogue USSC : 31928, désignation internationale : 1998-067BA) devrait rentrer le 2 Novembre 2008 vers 20h40 UTC ± 24 h.

D'après les prévisions faites par "The Center for Orbital and Reentry Debris Studies - The Aerospace Corporation" du 31 Octobre 2008 à 14:15 UTC, la rentrée devrait avoir lieu le 3 Novembre 2008 à 03:46 UTC ± 15 h.

 

Heavens-above : Position supposée de EAS

 


01 Novembre 2008

Bullet Cluster : à la recherche de l'antimatière primordiale

 

Crédit : X-ray: NASA/CXC/CfA/M.Markevitch et al.; Optical: NASA/STScI; Magellan/U.Arizona/D.Clowe et al.

 

Cette vue de Bullet Cluster (l'amas de la Balle), situé à environ 3.8 milliards d'années-lumière de la Terre, combine une image de l'Observatoire de rayons X Chandra avec des données optiques du télescope spatial Hubble et du télescope Magellan au Chili. Cet amas, officiellement connu sous le nom de 1E 0657-56, a été formé après la collision violente de deux grands amas des galaxies. Il est devenu un objet extrêmement populaire pour la recherche astrophysique, y compris des études des propriétés de la matière sombre et de la dynamique de gaz de millions de degrés.

 

Crédit : X-ray: NASA/CXC/CfA/M.Markevitch et al.; Optical: NASA/STScI; Magellan/U.Arizona/D.Clowe et al.

 

Dans la dernière recherche, Bullet Cluster a été utilisé pour rechercher la présence de reste d'antimatière de l'Univers très jeune. L'antimatière se compose de particules élémentaires qui ont les mêmes masses que leurs contreparties correspondantes de matière - protons, neutrons et électrons - mais des charges opposées et des propriétés magnétiques.

 

L'image optique montre que les galaxies dans Bullet Cluster et l'image de rayons X (en rouge) révèle la quantité de gaz chaud entrée en collision. Si une partie du gaz de l'un ou l'autre amas a des particules d'antimatière, alors il y aura annihilation entre la matière et l'antimatière et les rayons X seront accompagnés de rayons gamma.

 

La quantité observée de rayons X de Chandra et la non-détection de rayons gamma de Compton Gamma Ray Observatory de la NASA montrent que la fraction d'antimatière dans Bullet Cluster est moins de trois parts par million. D'ailleurs, les simulations de la fusion de Bullet Cluster montrent que ces résultats éliminent toutes les quantités significatives d'antimatière sur des échelles d'environ 65 millions d'années-lumière, une évaluation de la séparation originale des deux amas entrant en collision.

 

http://chandra.harvard.edu/photo/2008/bullet/

 

Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie

 


 

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