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Le 20ème anniversaire de l'instrument STIS du télescope spatial Hubble
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Le polyvalent Spectrographe d'imagerie du télescope spatial (STIS) ouvre de nouvelles perspectives en astronomie
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
L'aube d'une nouvelle ère pour la Supernova 1987A
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En février 1987, au sommet d'une montagne au Chili, l'opérateur de télescope Oscar Duhalde se trouvait à l'extérieur de l'Observatoire de Las Campanas et regardait le clair ciel nocturne. Là, dans une tache de luminosité d'aspect flou dans le ciel - le Grand Nuage de Magellan (LMC), une galaxie voisine - était une étoile brillante qu'il n'avait pas remarqué auparavant.
La même nuit, l'astronome canadien Ian Shelton était à Las Campanas observant des étoiles dans le Grand Nuage de Magellan. Alors que Shelton étudiait une plaque photographique du LMC plus tard dans la nuit, il remarqua un objet lumineux qu'il pensait au départ être un défaut dans la plaque. Quand il montra la plaque à d'autres astronomes à l'0bservatoire, il réalisa que l'objet était la lumière d'une supernova. Duhalde annonça qu'il voyait l'objet dans le ciel nocturne. L'objet s'est avéré être la Supernova 1987A, l'étoile en explosion la plus proche observée en 400 ans. Shelton a dû informer la communauté astronomique de sa découverte. Il n'y avait pas d'Internet en 1987, alors l'astronome descendit de la montagne vers la ville la plus proche et envoya un message au Bureau des Télégrammes Astronomiques de l'Union astronomique internationale, un bureau central pour annoncer les découvertes astronomiques.
Depuis cette découverte, une armada de télescopes, y compris le télescope spatial Hubble, a étudié la supernova. Hubble n'était même pas dans l'espace quand SN 1987A a été trouvée. La supernova, cependant, était l'un des premiers objets observés par Hubble après son lancement en 1990. Hubble a continué à surveiller l'étoile éclatée pendant près de 30 ans, donnant un aperçu des conséquences désagréables de l'auto-destruction violente d'une étoile. Hubble a donné aux astronomes une place au premier rang pour regarder l'éclairement d'un anneau autour de l'étoile morte comme l'onde de choc de la supernova l'a frappé.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
La naine ultrafroide et les sept planètes
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Des exoterres tempérées découvertes au sein d'un système planétaire d'une extraordinaire richesse
Des astronomes ont découvert un système composé de sept planètes dont la taille avoisine celle de la Terre et distant de 40 années-lumière seulement. Ces planètes ont toutes été détectées lors de leur passage devant leur étoile hôte, une naine ultrafroide cataloguée TRAPPIST-1, au moyen de télescopes au sol et dans l'espace, parmi lesquels figure le Very Large Telescope de l'ESO. Un article à paraître ce jour au sein de la revue Nature précise que trois de ces planètes occupent la zone d'habitabilité et sont susceptibles d'être couvertes d'océans d'eau liquide, augmentant ainsi la probabilité que ce système abrite la vie. Ce système se distingue au travers du très grand nombre d'exoterres qu'il renferme, ainsi que du nombre d'exoterres potentiellement recouvertes d'eau liquide.
Vue d'artiste du système planétaire TRAPPIST-1 - Crédit : ESO/N. Bartmann/spaceengine.org
Des astronomes utilisant le télescope TRAPPIST–Sud installé à l'Observatoire de La Silla de l'ESO, le Very Large Telescope (VLT) situé à Paranal, le Télescope Spatial Spitzer de la NASA ainsi que d'autres télescopes disséminés dans le monde entier [1], viennent de confirmer l'existence d'au moins sept planètes de petite taille en orbite autour de la naine rouge et froide cataloguée TRAPPIST-1 [2]. L'ensemble des planètes, labellisées TRAPPIST-1b, c, d, e, f, g et h en fonction de la distance croissante à leur étoile hôte, présente des dimensions semblables à celles de la Terre [3].
L'observation des variations de luminosité stellaire générées par le passage de chacune des sept planètes devant leur étoile hôte – des événements baptisés transits – a procuré aux astronomes des informations relatives à leurs tailles, à leurs compositions ainsi qu'à leurs orbites respectives [4]. Il est ainsi apparu qu'au moins six des planètes intérieures sont semblables à la Terre, en termes de taille et de température.
Michael Gillon de l'Institut STAR à l'Université de Liège en Belgique et auteur principal de l'article, se réjouit de cette découverte : “Ce système planétaire est tout à fait surprenant – non seulement parce qu'il abrite un si grand nombre de planètes, mais également parce qu'elles sont toutes étonnamment semblables à notre Terre !”
Dotée d'une masse de 0,08 masse solaire seulement, TRAPPIST-1 est très petite à l'échelle stellaire – à peine plus grosse que la planète Jupiter. Bien que située à relative proximité de la Terre, au sein de la constellation du Verseau, elle paraît très peu brillante. Les astronomes suspectaient la possible présence de nombreuses exoterres à proximité directe de telles étoiles naines, ce qui leur a valu d'être élevées au rang de cibles prometteuses pour la recherche de vie extraterrestre. Toutefois, TRAPPIST-1 est à ce jour le seul et unique système de ce type à avoir fait l'objet d'une détection.
Amaury Triaud, co-auteur de l'étude, de préciser : “Le rayonnement issu d'étoiles naines telle TRAPPIST-1 est bien plus faible que celui émis par notre Soleil. La présence d'eau en surface suppose donc que les planètes se situent à plus grande proximité de leur étoile hôte que les planètes de notre Système Solaire. Par chance, il semble que ce type de configuration compacte existe autour de TRAPPIST-1 !”
L'équipe a par ailleurs établi que toutes les planètes de ce système sont semblables en terme de taille à la Terre ainsi qu'à Vénus, voire sensiblement plus petites. Les mesures de densité invitent à penser que les six planètes les plus proches de leur étoile hôte sont de composition rocheuse.
En outre, les orbites planétaires sont semblables à celles des satellites joviens – bien inférieures donc à l'orbite de Mercure autour de notre Soleil. Les dimensions restreintes de TRAPPIST-1, sa faible température de surface également, se trouvent compensées par la proximité de ses planètes intérieures : TRAPPIST-1c, d et f reçoivent autant d'énergie en effet que Vénus, la Terre et Mars respectivement.
Chacune des sept planètes détectées au sein de ce système est susceptible d'abriter de l'eau liquide en surface. Leurs distances orbitales respectives permettent toutefois de hiérarchiser les probabilités. Les modèles climatiques suggèrent ainsi que les planètes les plus proches de leur étoile hôte, à savoir TRAPPIST-1b, c et d, sont probablement trop chaudes pour être totalement couvertes d'eau liquide. A l'inverse, TRAPPIST-1h se situe certainement à trop grande distance de TRAPPIST-1 pour que de l'eau liquide existe en surface – à moins que des processus de réchauffement alternatifs n'y surviennent [5]. Parce qu'elles se situent au cœur même de la zone d'habitabilité et sont susceptibles d'abriter des océans, TRAPPIST-1e, f et g constituent, pour les chasseurs d'exoplanètes, des candidates rêvées [6].
Ces nouvelles découvertes font de TRAPPIST-1 une cible privilégiée pour des études ultérieures. Le Télescope Spatial Hubble du consortium NASA/ESA est d'ores et déjà en quête d'informations sur l'existence ou non d'atmosphère autour de ces planètes. Emmanuel Jehin, l'un des membres de l'équipe, est très enthousiaste : “La prochaine génération de télescopes, tels le Télescope géant Européen (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de l'ESO et le Télescope Spatial James Webb du consortium NASA/ESA/CSA, seront bientôt en mesure de détecter de l'eau et peut-être des traces de vie sur ces autres mondes.”
Notes : [1] Outre le Télescope Spatial Spitzer de la NASA, l'équipe a utilisé de nombreux instruments au sol : TRAPPIST–Sud installé à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili, HAWK-I qui équipe le Very Large Telescope de l'ESO au Chili, TRAPPIST–Nord au Maroc, le télescope UKIRT de 3,8 mètres à Hawaï, les télescopes Liverpool de 2 mètres et William Herschel de 4 mètres implantés à La Palma dans les Iles Canaries, et le télescope SAAO de 1 mètre en Afrique du Sud.
[2] TRAPPIST-Sud (le petit télescope dédié aux transits des planètes et des planétésimaux situé dans l'hémisphère sud) est un télescope robotique belge de 0,6 mètre de diamètre installé à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili et piloté depuis l'Université de Liège. Sa mission consiste principalement à observer le rayonnement en provenance de 60 des naines ultrafroides et des naines brunes – des étoiles dont la masse est trop faible pour que des réactions nucléaires se produisent en leurs cœurs – les plus proches de la Terre, afin de détecter la survenue de transits planétaires. TRAPPIST-Sud et son jumeau TRAPPIST-Nord sont les précurseurs du système SPECULOOS en cours d'installation à l'Observatoire Paranal de l'ESO.
[3] Début 2016, une équipe d'astronomes, également menée par Michael Gillon, annonçait la découverte de trois planètes en orbite autour de TRAPPIST-1. La survenue d'un triple transit – observé au moyen de l'instrument HAWK-1 qui équipe le VLT – les a conduit à intensifier leurs observations de suivi du système. Ce transit démontrait l'existence d'au moins une autre planète autour de l'étoile. Et la courbe de lumière attestait pour la première fois des transits simultanés de trois exoterres tempérées, dont deux situées au sein de la zone habitable.
[4] La méthode des transits est l'une des plus utilisées par les astronomes pour déterminer la présence d'une planète autour d'une étoile. L'observation de la lumière en provenance de l'étoile permet de déceler les éventuelles variations de luminosité qu'engendre le passage d'une planète devant son étoile et le long de la ligne de visée – un phénomène baptisé transit. Lorsqu'une planète décrit une orbite autour de son étoile, elle passe régulièrement devant son étoile hôte, ce qui se traduit par de faibles variations de la luminosité stellaire.
[5] Parmi ces processus figure l'effet de marée généré par l'attraction gravitationnelle de TRAPPIST-1, et qui se traduit par des déformations répétées de la planète, l'apparition de forces de frottement internes et donc le dégagement de chaleur. Ce processus est à l'origine du volcanisme actif sur Io, l'un des satellites de Jupiter. Dans l'éventualité où TRAPPIST-1h aurait conservé une atmosphère primitive riche en hydrogène, son refroidissement pourrait s'effectuer à un rythme très lent.
[6] Cette découverte met au jour le plus vaste échantillon d'exoplanètes orbitant en proche résonance les unes avec les autres. Les astronomes ont précisément mesuré le temps nécessaire à chaque planète du système pour parcourir une orbite complète autour de TRAPPIST-1 – soit leurs périodes de révolution – et en ont déduit le rapport entre la période de chaque planète et celle de la planète voisine plus distante. Les six planètes les plus proches de TRAPPIST-1 présentent des rapports voisins de simples ratios, tel 5:3 ou 3:2. Cela signifie que les planètes se sont vraisemblablement formées simultanément, loin de leur étoile, puis qu'elles se sont déplacées vers l'intérieur du système jusqu'à adopter leur configuration actuelle. Si cette hypothèse se vérifiait, cela signifierait qu'elles sont de faible densité et riches en éléments volatiles et, par voie de conséquence, dotées d'une surface gelée et/ou d'une atmosphère.
Plus d'informations : Ce travail de recherche a fait l'objet d'un article intitulé “Seven temperate terrestrial planets around the nearby ultracool dwarf star TRAPPIST-1”, par M. Gillon et al.,à paraître au sein de la revue Nature.
L'équipe est composée de M. Gillon (Université de Liège, Liège, Belgique), A. H. M. J. Triaud (Institut d'Astronomie, Cambridge, Royaume-Uni), B.-O. Demory (Université de Bern, Bern, Suisse; Laboratoire Cavendish, Cambridge, Royaume-Uni), E. Jehin (Université de Liège, Liège, Belgique), E. Agol (Université de Washington, Seattle, Etats-Unis; Institut d'Astrobiologie de la NASA, Laboratoire de Planétologie Virtuelle, Seattle, Etats-Unis), K. M. Deck (Institut de Technologie de Californie, Pasadena, CA, Etats-Unis), S. M. Lederer (Centre Spatial Johnson de la NASA, Houston, Etats-Unis), J. de Wit (Institut de Technologie du Massachusetts, Cambridge, MA, Etats-Unis), A. Burdanov (Université de Liège, Liège, Belgique), J. G. Ingalls (Institut de Technologie de Californie, Pasadena, Californie, Etats-Unis), E. Bolmont (Université de Namur, Namur, Belgique; Laboratoire AIM Paris-Saclay, CEA/DRF - CNRS - Univ. Paris Diderot - IRFU/SAp, Centre de Saclay, France), J. Leconte (Univ. Bordeaux, Pessac, France), S. N. Raymond (Univ. Bordeaux, Pessac, France), F. Selsis (Univ. Bordeaux, Pessac, France), M. Turbet (Sorbonne Universités, Paris, France), K. Barkaoui (Observatoire Oukaimeden, Marrakesh, Maroc), A. Burgasser (Université de Californie, San Diego, Californie, Etats-Unis), M. R. Burleigh (Université de Leicester, Leicester, Royaume-Uni), S. J. Carey (Institut de Technologie de Californie, Pasadena, CA, Etats-Unis), C. M. Copperwheat (Université John Moores de Liverpool, Liverpool, Royaume-Uni), L. Delrez (Université de Liège, Liège, Belgique; Laboratoire Cavendish, Cambridge, Royaume-Uni), C. S. Fernandes (Université de Liège, Liège, Belgique), D. L. Holdsworth (Université de Lancashire, Preston, Royaume-Uni), E. J. Kotze (Observatoire Astronomique d'Afrique du Sud, Cape Town, Afrique du Sud), A. Chaushev (Université de Leicester, Royaume-Uni), V. Van Grootel (Université de Liège, Liège, Belgique), Y. Almleaky (Université du Roi Abdulaziz, Jeddah, Arabie Saoudite; Centre du Roi Abdullah dédié aux Observations du Croissant et à l'Astronomie, Makkah Clock, Arabie Saoudite), Z. Benkhaldoun (Observatoire Oukaimeden, Marrakesh, Maroc), P. Magain (Université de Liège, Liège, Belgique), et D. Queloz (Laboratoire Cavendish, Cambridge, Royaume-Uni; Département d'Astronomie, Université de Genève, Suisse).
L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens : - Communiqué de presse de la NASA
Une histoire dessinée par Sylvain Rivaud alias Lepithec, auteur de bandes dessinées et illustrateur.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Le télescope de la NASA révèle le plus grand lot de planètes de la taille de la Terre dans la zone habitable autour d'une étoile
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Le télescope spatial Spitzer de la NASA a révélé le premier système connu de sept planètes de la taille de la Terre autour d'une étoile unique. Trois de ces planètes sont situées dans une zone appelée la zone habitable, où l'eau liquide est plus susceptible de prospérer sur une planète rocheuse. Le système établit un nouveau record pour le plus grand nombre de planètes dans la zone habitable trouvées en dehors de notre Système solaire. N'importe laquelle de ces sept planètes pourrait avoir de l'eau liquide, la clé de la vie telle que nous la connaissons. Le système d'exoplanètes est appelé TRAPPIST-1 et se trouve à seulement 40 années-lumière. Suite à la découverte de Spitzer, le télescope spatial Hubble de la NASA a lancé le dépistage de quatre des planètes, dont les trois à l'intérieur de la zone habitable. Ces observations visent à évaluer la présence d'atmosphères gonflées, dominées par l'hydrogène, typiques des mondes gazeux comme Neptune, autour de ces planètes. En mai 2016, l'équipe de Hubble a observé les deux planètes les plus profondes et n'a trouvé aucune preuve pour de telles atmosphères gonflées. Cette constatation a renforcé le cas que les planètes les plus proches de l'étoile sont de nature terrestre. Les astronomes planifient des études de suivi à l'aide du prochain télescope spatial James Webb de la NASA, qui devrait être lancé en 2018. Avec une sensibilité beaucoup plus grande, Webb pourra détecter les empreintes chimiques de l'eau, du méthane, de l'oxygène, de l'ozone et d'autres composants de l'atmosphère d'une planète. Webb analysera également les températures des planètes et les pressions de surface - des facteurs clés pour évaluer leur habitabilité.
Pour les illustrations et plus d'informations sur le système TRAPPIST-1, consultez le site https://exoplanets.nasa.gov
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Comètes 73P-BT/Schwassmann-Wachmann, C/2017 C1 (NEOWISE), C/2017 C2 (PANSTARRS)
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73P-BT/Schwassmann-Wachmann Thierry Noël a signalé que la comète 73P/Schwassmann-Wachmann présentait un nouveau composant sur les images obtenues à distance le 10 Février 2017 avec le télescope Newton de 0.38-m f/4.6 de l'Atacama Desert Observatory, San Pedro de Atacama (Chili). Le nouveau fragment, désigné BT, plus brillant que la comète principale, connait probablement un sursaut d'activité de courte durée.
Les éléments orbitaux du composant désigné 73P-BT/Schwassmann-Wachmann indiquent un passage au périhélie le 16 Mars 2017 à une distance d'environ 0,9 UA du Soleil, et une période d'environ 5,44 ans.
C/2017 C1 (NEOWISE) Une nouvelle comète a été découverte sur les images infrarouges prises le 06 Février 2017 par le satellite WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer) dans le cadre de son programme NEOWISE. Après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center, la nature cométaire de l'objet a été confirmée par plusieurs astrométristes.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 C1 (NEOWISE) indiquent un passage au périhélie le 21 Janvier 2017 à une distance d'environ 1,5 UA du Soleil.
C/2017 C2 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte sur les images CCD obtenues le 04 Février 2017 par les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m de Haleakala, Hawaii. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux elliptiques de la comète C/2017 C2 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 21 Janvier 2017 à une distance d'environ 2,4 UA du Soleil pour cette comète à très longue période (environ 1250 ans).
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La première explosion nucléaire : un test pour
la théorie de la formation de la Lune : L'analyse comparative des
compositions chimiques des sables d'origine de Trinity (Nouveau Mexique, USA)
et de ceux vitrifiés lors de la première explosion nucléaire
jamais réalisée par l'homme a permis à deux chercheurs
de l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP / CNRS / Université
Paris Diderot / Université La Réunion) de tester la théorie
de la formation de la Lune. Et celle-ci en est ressortie confortée !
Hubble témoigne qu'un objet massif de type comète pollue l'atmosphère d'une naine blanche
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Les astronomes ont trouvé la première preuve des restes d'un objet semblable à une comète disséminé autour d'une étoile brûlée. Ils ont utilisé le télescope spatial Hubble de la NASA pour détecter les débris, qui ont pollué l'atmosphère d'une étoile compacte connue sous le nom de naine blanche. L'objet glacé, qui a été déchiqueté, est similaire à la comète de Halley en composition chimique, mais est 100.000 fois plus massif et a une quantité beaucoup plus élevée d'eau. Il est également riche en éléments essentiels à la vie, y compris l'azote, le carbone, l'oxygène et le soufre. Ces résultats sont des preuves d'une ceinture de corps de type cométaire semblable à la ceinture de Kuiper de notre Système solaire en orbite autour de la naine blanche. Il s'agit de la première preuve de matériel semblable à une comète qui pollue l'atmosphère d'une naine blanche. Les résultats suggèrent également la présence de planètes invisibles et survivantes autour de l'étoile brûlée.
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Le repas d'un trou noir bat tous les records !
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Un trio d'observatoires
à rayons X a capturé un événement remarquable
: un trou noir situé à environ 2 milliards d'année-lumière
qui engloutit de la matière à un rythme effréné
pendant une décennie. Cette découverte a été
réalisée en utilisant les données des observatoires
à rayons X de la NASA Chandra & Swift et l'observatoire
de l'ESA, XMM-Newton.
La source n'était pas visible dans une observation
prise avec Chandra datée du 2 avril 2005, mais elle a été
clairement détectée par XMM-Newton le 23 juillet 2005.
Le 5 juin 2008, Chandra a observé la source au moment où
elle a atteint son intensité maximale devenant ainsi au moins
100 fois plus brillante en rayons X. Depuis lors, Chandra, Swift
et XMM-Newton l'ont observée à de multiples reprises.
Pour en savoir plus : Site web de la mission Chandra Actualité de la NASA, 6 février 2017, Black Hole Meal Sets Record for Duration and Size Site Web de l'ESA dédié à
la mission XMM-Newton
Reférences : A likely decade-long sustained tidal disruption event, by Lin Dacheng et al., Nature Astronomy 1, Article number: 0033 (2017), doi:10.1038/s41550-016-0033
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
L'intrigante géométrie d'une proto-étoile révélée par ALMA
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Un des grands mystères de l'astrophysique réside dans la compréhension des différentes étapes de formation d'une étoile telle que la nôtre. Comment une étoile comme le Soleil a pu émerger de l'effondrement gravitationnel d'un nuage moléculaire reste encore un mystère par bien des aspects. Le gaz du le nuage parental est en rotation et possède un moment angulaire. Au fur et à mesure qu'il s'effondre, la force gravitationnelle devient dominante par rapport à la force centrifuge due à la rotation. C'est le moment angulaire qui, en-deçà d'un certain rayon appelé barrière centrifuge empêche cet effondrement.
L'interférométrie est le seul moyen
d'atteindre une résolution spatiale suffisante pour découvrir
ce qu'il se passe à petite échelle. Une équipe
regroupant des chercheurs japonais (menée par Nami Sakai)
et francais de l'Institut de Planétologie et d'Astrophysique
de Grenoble et de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie
de Toulouse apporte de nouvelles briques à cette compréhension
du processus de formation stellaire grâce aux observations
radio effectuées avec ALMA (Atacama Large Array Millimeter),
interféromètre à 66 antennes situé dans
le désert d'Atacama au Chili.
Cette zone avait pu être caractérisée
grâce à l'observation ALMA de l'émission de
certaines espèces moléculaires comme SO et c-C3H2.
Les nouvelles données portent sur l'observation de CCH et
SO ; elles permettent de mieux comprendre l'effondrement de l'enveloppe
d'une proto-étoile. La barrière centrifuge correspond
à une zone où les particules arrêtent leur course
vers le centre de la proto-étoile. Les observations montrent
une accumulation de matière juste à l'extérieur
de cette barrière (Figure 1). Une part significative du moment
angulaire est ainsi perdue par cet « embouteillage »
et l'onde de choc qu'il provoque conduit à un échauffement
du gaz.
Ces résultats ont été publiés
dans le journal MNRAS (Monthly Notices of the Royal Astronomical
Society) édité par Oxford University Press.
Pour en savoir plus : Communiqué de presse d'ALMA Observatory
Reférences : Vertical Structure of the Transition Zone from Infalling Rotating Envelope to Disk in the Class 0 Protostar, Sakai, Nami et al., IRAS04368+2557.
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Observation de jets bleus depuis la Station spatiale internationale
: La question de leur existence a fait l'objet de débats pendant de nombreuses
années : d'insaisissables décharges électriques dans
la haute atmosphère, nommées sylphes rouges, jets bleus, farfadets
ou elfes. Faisant l'objet de rapports anecdotiques par des pilotes, ces phénomènes
s'avèrent difficiles à étudier car ils se produisent au-dessus
des orages. Proposée par l'Institut Spatial National du Danemark, l'expérience
Thor, qui s'était déroulée pendant la mission « iriss »
de 10 jours de l'astronaute de l'ESA Andreas Mogensen à bord de la Station,
avait pour objet d'étudier les orages. Une liste d'endroits où
des orages étaient prévus avait été communiquée
à Andreas, qui a pris des photos avec l'appareil le plus sensible de
la Station pour capturer ce que l'on appelle les phénomènes lumineux
transitoires. Après analyse, l'équipe à l'origine de l'expérience
a
publié un article scientifique confirmant la présence de nombreux
jets bleus d'une envergure de l'ordre du kilomètre autour de 18km d'altitude,
et même d'un jet bleu à impulsion atteignant 40km d'altitude. Une
vidéo enregistrée par Andreas au-dessus du Golfe du Bengale alors
qu'il volait à 28000km/h montre clairement le phénomène
électrique – le premier du genre.
Comètes C/2017 B3 (LINEAR), P/2017 B4 (PANSTARRS)
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C/2017 B3 (LINEAR) Un objet découvert le 26 Janvier 2017 avec le Space Surveillance Telescope de 3.5-m f/1 sur Atom Peak (White Sands Missile Range, NM, USA) dans le cadre du programme de recherche LINEAR, a montré des caractéristiques cométaires lors d'observations de suivi par de nombreux astrométristes après publication sur les pages NEOP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux paraboliques préliminaires de la comète C/2017 B3 (LINEAR) indiquent un passage au périhélie le 29 Janvier 2019 à une distance d'environ 3,8 UA du Soleil.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 02 Février 2017 à une distance d'environ 3,9 UA du Soleil.
P/2017 B4 (PANSTARRS) Une nouvelle comète a été découverte par les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) sur les images obtenues le 28 Janvier 2017 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m de Haleakala, Hawaii. La nature cométaire de l'objet a été confirmée par de nombreux observateurs après publication sur les pages NEOCP (NEO Confirmation Page) et PCCP (Possible Comet Confirmation Page) du Minor Planet Center.
Les éléments orbitaux elliptiques préliminaires de la comète P/2017 B4 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 12 Janvier 2017 à une distance d'environ 2,7 UA du Soleil, et une période d'environ 8,9 ans pour cette comète de la famille de Jupiter.
Les observations supplémentaires indiquent un passage au périhélie le 05 Janvier 2017 à une distance d'environ 2,8 UA du Soleil, et une période d'environ 9,2 ans.
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Comètes P/2010 EY90 = 2017 B1 (Lemmon), C/2016 VZ18 (PANSTARRS), P/2010 J5 = 2017 B2 (McNaught)
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P/2010 EY90 = 2017 B1 (Lemmon) Un objet découvert sur les images CCD obtenues le 26 Janvier 2017 par les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m de Haleakala, Hawaii, a été rapidement relié à l'astéroïde 2010 EY90 découvert le 14 Mars 2010 dans le cadre du Mt Lemmon Survey avec le télescope de 1.5-m et observé pour la dernière fois le 10 Mai 2010. L'objet a également été retrouvé sur des images du Mt Lemmon datant du 07 Janvier 2017.
Les éléments orbitaux de la comète P/2010 EY90 = 2017 B1 (Lemmon) indiquent un passage au périhélie le 27 Août 2017 à une distance d'environ 2,5 UA du Soleil, et une période d'environ 6,75 ans pour cette comète de type Encke.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2010 EY90 = 2017 B1 (Lemmon) a reçu la dénomination définitive de 349P/Lemmon en tant que 349ème comète périodique numérotée.
C/2016 VZ18 (PANSTARRS) Les membres de l'équipe de recherche Pan-STARRS (Panoramic Survey Telescope & Rapid Response System) ont découvert un nouvel astéroïde sur les images CCD obtenues le 02 Novembre 2016 avec le télescope Ritchey-Chretien de 1.8m de Haleakala, Hawaii. L'objet, de type Apollo, n'avait pas montré d'activité cométaire jusqu'à présent, bien que circulant clairement sur une orbite de type cométaire. L'objet a révélé sa nature cométaire lorsqu'il a été imagé les 24, 25 et 27 Janvier 2017 par l'ESA Optical Ground Station, Tenerife.
Les éléments orbitaux de la comète C/2016 VZ18 (PANSTARRS) indiquent un passage au périhélie le 07 Mars 2017 à une distance d'environ 0,9 UA du Soleil.
P/2010 J5 = 2017 B2 (McNaught) La comète P/2010 J5 (McNaught), observée pour la dernière fois le 26 Août 2011, a été retrouvée lors d'observations les 26 et 29 Janvier 2017 par J. V. Scotti (LPL/Spacewatch II) avec le télescope de 1.8-m f/2.7.
Découverte le 12 Mai 2010 par Rob H. McNaught avec le télescope Uppsala Schmidt de 0.5-m dans le cadre du Siding Spring Survey, cette comète de type Encke, d'une période d'environ 8,3 ans, s'était approchée du Soleil à une distance d'environ 3,7 UA lors de son passage au périhélie le 06 Novembre 2009.
Pour ce nouveau retour, les éléments orbitaux de la comète P/2010 J5 = 2017 B2 (McNaught) indiquent un passage au périhélie le 08 Février 2018 à une distance d'environ 3,7 UA du Soleil, et une période d'environ 8,3 ans.
Satisfaisant aux conditions requises, la comète P/2010 J5 = 2017 B2 (McNaught) a reçu la dénomination définitive de 350P/McNaught en tant que 350ème comète périodique numérotée.
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie |
Le chat céleste rencontre le homard cosmique
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Les astronomes étudient depuis fort longtemps les nuages de gaz brillant et de poussière cosmique référencés NGC 6334 et NGC 6357. Cette nouvelle et gigantesque image acquise par le Télescope de Sondage du Very Large Telescope de l'ESO en constitue simplement la plus récente. Dotée de quelque deux milliards de pixels, elle est l'image la plus vaste publiée à ce jour par l'ESO. Les formes suggestives qu'arborent ces nuages expliquent leurs appellations respectives : la Nébuleuse de la Patte de Chat et la Nébuleuse du Homard.
Les Nébuleuses de la Patte de Chat et du Homard - Crédit : ESO
NGC 6334 se situe à quelque 5500 années-lumière de la Terre. NGC 6357 est quant à elle plus éloignée – distante d'environ 8000 années-lumière. L'une et l'autre appartiennent à la constellation du Scorpion, et se situent non loin de l'extrémité de sa redoutable queue.
Le scientifique britannique John Herschel fut le tout premier à repérer les traces de l'existence de ces deux objets, après plusieurs nuits d'observation en juin 1837, lors de son expédition de trois ans au Cap de Bonne Espérance en Afrique du Sud. La puissance limitée des télescopes de l'époque permirent à Herschel, qui effectuait ses observations à l'œil nu, de décrire l'extrémité la plus brillante de la Nébuleuse de la Patte de Chat. Les véritables contours des deux nébuleuses n'apparaîtront que des décennies plus tard sur les photographies, scellant à tout jamais leurs noms de baptême respectifs.
Les télescopes modernes permettent d'apercevoir trois coussinets, ainsi que des motifs semblables à des pinces au sein de la Nébuleuse du Homard toute proche. Ce sont en réalité des régions constituées de gaz – principalement d'hydrogène – dont les atomes sont excités par la lumière en provenance des étoiles nouvellement nées. Ces étoiles chaudes et brillantes, dont la masse équivaut à quelque 10 masses solaires, émettent un intense rayonnement ultraviolet. Lorsque ce rayonnement interagit avec les atomes d'hydrogène qui subsistent au sein de la pépinière stellaire, les atomes deviennent ionisés. Ces objets semblables à de vastes nuages dont l'éclat résulte de l'excitation des atomes d'hydrogène (et d'autres éléments) ont été baptisés nébuleuses en émission.
La puissance de la caméra OmegaCAM de 256 mégapixels installée sur le Télescope de Sondage (VST) du Très Grand Télescope a permis de générer cette image très détaillée sur laquelle apparaissent, pour la toute première fois, des filaments de poussière – de véritables pièges à lumière – serpentant entre les deux nébuleuses. Ce cliché, doté de 49511 x 39136 pixels, est le plus vaste publié à ce jour par l'ESO.
OmegaCAM succède à la célèbre caméra grand champ (WFI pour Wide Field Imager) de l'ESO, qui équipe actuellement le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres à La Silla. L'instrument WFI a photographié la Nébuleuse de la Patte de Chat en 2010, dans le domaine visible également, mais au moyen d'un filtre rehaussant l'éclat des nuages de gaz d'hydrogène (eso1003). Entre temps, le Very Large Telescope de l'ESO a acquis une vue profonde de la Nébuleuse du Homard, capturant les nombreuses étoiles chaudes et brillantes qui lui confèrent couleur et forme (eso1226).
Des instruments à la pointe de la technologie sont utilisés pour observer ces phénomènes. Toutefois, l'épaisse poussière présente au sein de ces nébuleuses masque la quasi-totalité de leur contenu. La Nébuleuse de la Patte de Chat est l'une des pépinières stellaires les plus actives du ciel nocturne : elle abrite des milliers de jeunes étoiles chaudes dont la lumière visible ne peut nous parvenir. L'observation dans le domaine de l'infrarouge, au moyen de télescopes tel VISTA de l'ESO, permet toutefois de traverser la poussière et de mettre en évidence la formation d'étoiles en son sein.
Le fait d'observer les nébuleuses dans différents domaines de longueur d'onde donne lieu à diverses comparaisons visuelles. Ainsi, une partie de NGC 6357 évoque une colombe, une autre un crâne, dans l'infrarouge ; ce qui lui a valu cette autre appellation : la Nébuleuse de la Guerre et de la Paix.
Plus d'informations : L'ESO est la première organisation intergouvernementale pour l'astronomie en Europe et l'observatoire astronomique le plus productif au monde. L'ESO est soutenu par 15 pays : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. L'ESO conduit d'ambitieux programmes pour la conception, la construction et la gestion de puissants équipements pour l'astronomie au sol qui permettent aux astronomes de faire d'importantes découvertes scientifiques. L'ESO joue également un rôle de leader dans la promotion et l'organisation de la coopération dans le domaine de la recherche en astronomie. L'ESO gère trois sites d'observation uniques, de classe internationale, au Chili : La Silla, Paranal et Chajnantor. À Paranal, l'ESO exploite le VLT « Very Large Telescope », l'observatoire astronomique observant dans le visible le plus avancé au monde et deux télescopes dédiés aux grands sondages. VISTA fonctionne dans l'infrarouge. C'est le plus grand télescope pour les grands sondages. Et, le VLT Survey Telescope (VST) est le plus grand télescope conçu exclusivement pour sonder le ciel dans la lumière visible. L'ESO est le partenaire européen d'ALMA, un télescope astronomique révolutionnaire. ALMA est le plus grand projet astronomique en cours de réalisation. L'ESO est actuellement en train de programmer la réalisation d'un télescope européen géant (E-ELT pour European Extremely Large Telescope) de la classe des 39 mètres qui observera dans le visible et le proche infrarouge. L'E-ELT sera « l'œil le plus grand au monde tourné vers le ciel.
Liens :
Gilbert Javaux - PGJ-Astronomie
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Gaia, lanceur d'alertes…pour les objets du système solaire
: La mission spatiale européenne Gaia, lancée en 2013, a récemment
complété l'étendue de ses activités de cartographie
du ciel par la mise en service d'un système de lancement d'alertes quotidiennes
pour le suivi des astéroïdes qu'elle découvre. Des astronomes
et ingénieurs de l'Observatoire de Paris à l'Institut de Mécanique
Céleste et de Calcul des Éphémérides (IMCCE) et
de l'Observatoire de la Côte d'Azur (OCA), au sein du consortium d'analyse
des données Gaia, ont largement contribué à sa mise en
place. Après avoir délivré son premier catalogue stellaire
le 14 septembre 2016, Gaia poursuit sa mission de cartographie d'un milliard
d'objets célestes et s'y ajoute maintenant une fonction supplémentaire
de lanceur d'alertes pour les astéroïdes.
Gaia détecte un nouvel astéroïde : Gaia-606
est le premier astéroïde détecté grâce aux données
de Gaia. Le 26 octobre 2016, peu de temps après sa mise en service au
centre de calcul GAIA du CNES, le logiciel de détection d'astéroïdes
dans les données GAIA
a émis sa 1ère « alerte » : la détection d'un
objet se déplacement rapidement dans les données reçues
du satellite européen. Des observations complémentaires effectuées
par des équipes de l'Observatoire de Paris et de l'Observatoire de Haute-Provence
dans les jours suivants ont identifié l'objet comme étant un astéroïde
non catalogué à ce jour.
Pan-STARRS publie un catalogue de 3 milliards de sources astronomiques
: Le projet Pan-STARRS publie le plus grand sondage numérique du ciel
au monde. Le catalogue est basé sur 4 années d'observations de
3/4 du ciel nocturne et fournit des informations détaillées sur
plus de 3 milliards d'étoiles, galaxies et autres sources.
Un nouveau test de vie sur d'autres planètes : Une
méthode chimique simple pourrait considérablement améliorer
la façon dont les scientifiques cherchent des signes de vie sur d'autres
planètes. Le test utilise une technique à base de liquide connue
sous le nom d'électrophorèse capillaire pour séparer un
mélange de molécules organiques en ses composants. Il a été
conçu spécifiquement pour analyser les acides aminés, les
blocs de construction structurels de toute vie sur Terre. La méthode
est 10.000 fois plus sensible que les méthodes actuelles employées
par des engins spatiaux comme le rover Mars Curiosity de la NASA, selon une
nouvelle étude publiée dans Analytical Chemistry. L'étude
a été réalisée par des chercheurs du Jet Propulsion
Laboratory de la NASA, à Pasadena, en Californie.
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